COMMUNIQUE DE PRESSE Une nouvelle étude de la divison Health Economy d’IMS Health, dévoilée au Colloque de la Société de Néphrologie Le coût d’une dialyse à domicile est 30% moins cher qu’une dialyse à l’hôpital Aujourd’hui la dialyse à l’hôpital ou en centre (hémodialyse) est la technique la plus largement utilisée (90% des cas). Pourtant les dialyses à domicile (dialyse péritonéale et hémodialyse à domicile) permettraient d’alléger considérablement le coût du traitement pour la collectivité. Ces résultats illustrent la nouvelle tendance de disease management (gestion de la maladie) qui privilégie le transfert des traitements en hôpital vers le domicile (grâce aux nouvelles technologies médicales et aux formations éducatives des patients). Outre l’avantage financier pour le budget des soins de santé, les dialyses à domicile permettent aux personnes de garder une vie plus normale et de prendre le contrôle sur leur maladie. Le premier site informatif sur le choix des dialyses est en ligne depuis quelques mois : www.choixdialyse.be, une information concrète et objective pour décider en toute connaissance de cause er Bruxelles, le 30 septembre – Du 28 septembre au 1 octobre se tient la réunion annuelle de la « Société 1 Francophone de Néphrologie » consacrée à la dialyse , à la transplantation rénale et à la recherche. Au total, ce sont 11.000 Belges qui souffrent d’une insuffisance rénale terminale et 6.700 d’entre eux sont 2 dialysés car leurs reins ne remplissent plus leur fonction d’épuration. Ce jeudi les résultats d’une étude 3 belge sur les coûts de la dialyse en Belgique vont être présenté par la division Health Economy d’IMS 4 Health , associée avec des experts reconnus du monde médical. Les résultats sont significatifs : le coût d’un patient en dialyse à l’hôpital est 30% plus élevé que pour un patient en dialyse à domicile. « Ces résultats plaident pour une meilleure information du patient sur le choix qui s’offre à lui entre les deux techniques de dialyse. Lorsque le recours à la dialyse (traitement de substitution de la fonction rénale) devient inévitable, il convient de définir quel type de traitement est le plus adéquat pour le patient. Encore trop souvent, seules les dialyses en hôpital lui sont proposées. Ainsi en Belgique, seulement 10% des dialyses se font à domicile » commente le docteur Mario Schurgers chef du service de Médicine Interne de l’AZ Sint-Jan AV à Bruges, l’un des sites a avoir participé à l’étude. Pourquoi cette étude aujourd’hui ? Le nombre de patients en dialyse a augmenté de 25% depuis 2002. Avec 3% d’augmentation annuelle au 2 cours des 10 dernières années , cette augmentation pourrait s’intensifier en raison d’une prévalence élevée d’obésité, de diabète et d’hypertension, facteurs de risque à une insuffisance rénale. Réduire le coût de ces traitements de substitution de la fonction rénale sur le budget de santé doit donc être une priorité. Les techniques de dialyse ont fait quant à elles beaucoup de progrès au niveau de la sécurité, de l’efficacité et de la facilité d’utilisation. Elles présentent toutes la même efficacité clinique, que les patients soient traités en hôpital ou à domicile. « Il était donc intéressant d’évaluer concrètement quelles étaient les ressources utilisées par les patients dialysés et d’estimer les coûts pour le ministère des affaires sociales belges et le patient lui-même » précise le Docteur Schurgers. 1 La dialyse est une méthode de filtration du sang qui permet d’éliminer les déchets toxiques et l’excès d’eau qui s’accumulent dans l’organisme Rapport 124B du KCE, Organisation et financement de la dialyse chronique en Belgique, 2010 3 130 patients en dialyse en janvier 2006 sélectionnés de façon aléatoire dans 9 centres hospitaliers de Belgique Présente dans plus de 100 pays, la société IMS Health est le premier fournisseur mondial de solutions d'informations destinées aux secteurs de l'industrie pharmaceutique et de la santé. 2 Choisir une dialyse en connaissance de cause 5 Tony Goovaerts, Chef infirmier des Cliniques Universitaires Saint-Luc à Bruxelles , qui a mis au point un programme d’éducation avant dialyse, montre que dans ce cas précis près de 45% des patients choisissent un traitement à domicile sur base de critères liés à l’accroissement de l’autonomie, à un régime spécifique, à la limitation des visites à l’hôpital ou aux implications pour leurs activités professionnelles. Sans compter que le traitement à domicile réduit l’exposition aux agents pathogènes du milieu hospitalier. « Les avantages, en termes d’amélioration de la qualité de vie pour les patients et de réduction des coûts globaux de traitement, du transfert des traitements de l’hôpital vers le domicile sont parfaitement illustrés dans le cas de la substitution rénale. Aujourd’hui, l’hémodialyse en centre reste la technique la plus largement utilisée (90%) alors que la plupart des patients sont mal informés des autres alternatives à domicile. Il est temps de faire évoluer les pratiques en la matière », conclut le Docteur Schurgers. A noter que depuis le mois de juin 2010, un site informatif consacré au choix de la dialyse est en ligne : www.choixdialyse. Le poster des résultats de l’étude présenté aujourd’hui au Colloque de la Société de Néphrologie se trouve en annexe. *** Pour toute demande d’information ou d’interview avec le Docteur Schurgers, n’hésitez pas à contacter : PRIDE Héloïse Richard Direct +32 2 792 16 55 - Mobile +32 474 67 77 56 [email protected] 5 Influence of a Pre-Dialysis Education Programme (PDEP) on the mode of renal replacement therapy, 2005 (Tony Goovaerts, Michel Jadoul and Eric Goffin)