Organisation du vivant Animal I] La classification La classification du vivant est un problème ancestral. Aujourd'hui, on compte 1 750 000 espèces, qu'il faut donc décrire et inventorier : c'est la classification systématique (taxinomie). Pour cela, on classe les espèces par rapport à des critères et caractères clé qui vont permettre de discriminer une espèce d'une autre. Depuis l'antiquité, ce sont ces critères qui ont évolué. 1) Classification utilitaire Par Théophraste et Aristote, elle consiste en la classification en fonction de leur intérêt pour l'homme (plantes aromatiques, alimentaires, pharmacologique...). Cette classification a perduré pendant des siècles, jusqu'au 16 ème siècle. 2) Classification alphabétique Les botanistes Fusch, Camerarius, Gesner ont donc classer les espèces en fonction de leur nom. Le mérite de cette classification a été de bousculer le dogme de la classification utilitaire, donnant naissance à de nouveaux types de classification se basant sur les caractères. 3) Nomenclature binomiale Karl von Linné commence à classer les espèces en fonction de plusieurs caractères permettant de hiérarchiser la classification : c'est la classification ontogénique (ou traditionnelle). Il a introduit les notion hiérarchiques des règnes, classes, ordres, genres, espèces, variétés. Toute espèce sera alors décrite en fonction de son genre et son espèce. Actuellement cette classification est toujours utilisée, avec de nouveaux niveaux hiérarchiques : • Règne • Embranchement • Classe • Ordre • Famille • Genre • Espèce Des niveaux peuvent être rajoutés pour préciser la hiérarchisation. Tous les niveaux doivent être écrits avec une majuscule, sauf l'espèce et la variété. Le genre, espèce et variétés doivent être écris en italique (ou souligné si impossible). Lors de la première citation d'espèce, il faut noter le descripteur de l'espèce et l'année ainsi que les révisions de classification si besoin. Ex : Rat des champs → Rattus rattus (Linné) Rat de laboratoire → Rattus norvegicus (Berkenhout) Pour les bactéries notamment, on emploie le terme de « souche » pour définir des individus venant de même descendants. 4) Classification phylogénétique Elle permet d'établir des liens de parenté entre les organismes en étudiant les caractères anatomiques, physiologique, embryologique et génétiques pour établir une classification. Cette classification peut aboutir à plusieurs classifications en fonction des caractères privilégiés... Dans cette classification, le groupe des protistes explose. II] Les protistes 1) Généralités Ernst Haekel est le premier à avoir parlé de protistes, et a créé ce règne, qui possède des caractéristique hétérotrophes. Haekel pose les termes de protozoaires et protophytes, sensé définir des organismes « primordiaux » assez simples. On pose aussi plus tard le terme de protoctiste, parfois coloniaux voire pluricellulaire. Actuellement, les protistes ne forment plus un règne, mais sont très présent au sein des différents règnes (Excavata, Rhizaria, Chromalveolata, Amœbozoa). Leurs habitats sont très divers (benthique, pélagique, mutualistes...). Il y a trois types de protistes : • Hétérotrophes • Autotrophes • Mixotrophes : combinaison des deux métabolismes 2) Plan d'organisation Le protiste de base est unicellulaire et totipotent. a) Flagellés On trouvera des formes flagellés. Ce terme de flagelle est en fait spécifique à la structure cellulaire des bactérie empaquetage d'une protéine polymérisée qui sort de la cellule : le flagelline. Chez les eucaryote on parle d'undulipode, qui est une excroissance cellulaire structurée par les microtubules latéraux et centraux. Le mouvement de l'actine accrochée aux tubules latéraux sur les tubules centraux vont générer le mouvement. L'undulipode est long et épais, alors que le cil est court et plus mince. Dans les protistes flagellés on trouve : • • • Dinoflagellés (à droite avec des formes variés par leur rigidité) Euglénozoaires ( à gauche peuvent être photosynthétiques, ou parasitaire) Diplomonadinés (ci dessous, 8 flagelles, deux noyaux, pas de mitochondrie) b) Ciliés Certains protistes, comme la paramécie, sont ciliés. Elle possède un grand nombre de cils fins, plusieurs noyaux dont un macro-noyaux. c) Amibes Peuvent être parasitaires, et causer des maladies. Ils peuvent générer des pseudopodes pour se déplacer. Ils n'ont pas de forme propre. Les radiolaires (eau de mer essentiellement), les rhizopodes et les foraminifères (eau de mer essentiellement, responsable de nombreuses sédimentations, pouvant faire sortir leur membranes des trous de leur coque, et pouvant faire des symbiose avec des dinophytes au niveau des excroissance membranaires hors de la coque, à droite) sont des amibes. d) Sporozoaires Souvent parasitaires (Plasmodium [paludisme et malaria], et Toxoplasma [toxoplasmose]). Ils sont capables de former des spores pour rentrer en quiescence pour résister à des variations environnementale. On peut voir un cas de pluricellularité : Dictyostelium discoïdeum, qui, au cours de son cycle qui alterne unicellularité et pluricellularité, va changer plusieurs fois de forme, avec apparition de zone basale, puis apicale qui va grossir jusqu'à former une sorte de fruit qui va exploser, libérant de nouveaux amibes qui vont recommencer le cycle. III] Les métazoaires diploblastes Il appartient de plus au groupe des Animalia, sont hétérotrophes. C'est un groupe monophylétique (un seul unique ancêtre commun), le premier métazoaire datant du pré-cambrien (680 million d'année). La nutrition se fait maintenant par endocytose (digestion extra-cellulaire). Si le développement passe par le stade de larve, cette larve sera ciliée. Des molécules spécifiques constitue la matrice extra-cellulaire (collagène, fibronectine, intégrine). Plan d'organisation : stade hiérarchique , embranchement Plusieurs critères embryonnaires permettent de diviser le groupe des métazoaires : • Nombre de feuillets embryonnaires : diploblastiques ou triploblastique • Cavité cœlomique : acœlomates, pseudocœlomates, cœlomates • Destin du blastopore : Protostomien (blastopore devient bouche) et deutérostomien (blastopore devient anus) • Système nerveux : hyponeurien (système nerveux ventral), épineurien (système nerveux dorsal) Pour les diploblastiques : deux tissus : ectoderme et endoderme. Le développement embryonnaire se fait à partir d'une cellule totipotente qui va devenir morula (stade 8), puis blastula avec apparition du blastocœle. Par invagination de l'assise unique cellulaire du blastocœle (gastrulation) on obtient la gastrula avec archentéron (cavité), blastopore, endoderme et ectoderme. Pour les triploblastiques : la partie entre l'ectoderme et l'endoderme se différencie en mésoderme qui définit un nouveau tissu. Aujourd'hui, le caractère diploblastique n'est plus réellement considéré comme ancestrale puisqu'il possède les gènes nécessaire au développement du mésoderme, mais ces derniers ne s'expriment pas. C'est pour cela qu'aujourd'hui on ne se base plus sur ce caractère pour effectuer des phylogénie, et ainsi, les cnidaires et cténaires se retrouvent dans le même groupe que les ex-triploblastiques : les Eumétazoaires. 1) Les plachozoaires Trichoplax : organisme cilié et aplati organisé en une couche dorsale légèrement surélevé et ventrale qui s'accroche au substrat. Il possède également une structure mésogléenne s'intercalant entre les deux couches. Nutrition : par phagocytose, mais également avec un début de digestion extra-cellulaire. 2) Les spongiaires Organisme benthiques fixés (sessiles), sont très diversifiés dans leur forme (arbuscule, ramifié, calice, amphore, encroutante). Leur seul mobilité est l'occlusion des pores. Le blastopore devient ostium, et sur tout le corps de l'organisme, les ports inhalant reliant le milieu extérieur au milieu intérieur (dans sycon et leucon : corbeilles vibratiles avant le milieu intérieur). Elles possèdent aussi un système nerveux diffus... Épiderme (pinoderme) et gastroderme (choanoderme : constitué de choanocytes qui sont des cellules flagellés reposant sur des cellule nourricières : les amibocytes). Les choanocytes sont peut être issu d'une symbiose entre un protiste choanoflagellé et un amiboïde. On trouve entre autre dans le tissu conjonctif (essentiellement composé de matrice) des sclerocytes qui sécrètent des spicules calcaires, collencytes qui sécrètent le collagène, ainsi que des cellules nerveuses. La reproduction peut être gonochorique, ou hermaphrodite, et sont généralement ovipares, mais peuvent être ovovivipare (avec fécondation interne et expulsion d'une éponge au stade larvaire. Les larves peuvent être amphiblastula (A) ou parenchymula (B), sont mobiles et ciliés. Les éponges peuvent aussi pratiquer la reproduction asexuée par bourgeonnement, ou bourgeonnement gemmulaire (concentré d'éponge qui reste en quiescence si les conditions sont défavorables). Les éponges peuvent être divisé en trois classes : • Calcarea : 1000 espèces endosquelette en spicules calcaire, généralement sur substrat dur et rocheux, jusqu'à 100m de profondeur. On trouve ascon sycon et leucon • Hexactinellides : 1000 espèces avec squelette en spicules silicieux (mégasclères et microsclères et moins denses que chez calcarea). On trouve essentiellement des formes leucons. Les tissus sont syncitiaux (fusions des cellule en une seul, donc plusieurs noyaux). • Desmosponges : ou Rhagon. Spicules inorganiques ou en spongine, ou les deux. On en distingue plusieurs formes selon leur taille (mégasclères ou microsclères) et leur nombre de pique (monacines à tétracine). Groupe paraphylétique : partage un ancêtre commun mais tous les descendants et ancêtre ne sont pas dans le groupe. 3) Les cnidaires Animal essentiellement marin (quelques cas en eau douce) et côtier (mais jusqu'à 4000 mètres), benthique ou pélagique. Responsable des récifs coralliens (0,2% de la surface marine, mais 25% de la diversité. Ils sont en deux formes : polypes (forme fixée) ou méduse (forme libre). Les tentacules sont pleines ou vide (cavité gastrique se prolongeant). Une seul ouverture : la bouche (invaginé chez les polypes, et plutôt évaginé chez les méduse [manubrium ou bras oraux formée par extension importante du manubrium]). Les plans de symétrie passent généralement par la bouche, et structuré en étoile. Le cycle des cnidaire est généralement une alternance de la phase polype et méduse dont l'alternance varie selon les espèces. La méduse intervient dans la reproduction -sexuée : On a véritablement un système reproducteur qui se différencie et se développe saisonnièrement (bourgeonnement médusaire, bourgeonnement ou scissiparité), un système nerveux diffus et simples, avec une ébauche de système musculaire (cellules myoépithéliales). Endoderme forme le gastroderme, et la mésoglée (tissu conjonctif constitué de fibre de collagène et eau) s'intercale entre le gastroderme et l'ectoderme. On retrouve globalement les même types de cellules dans l'épiderme et gastroderme, mais dans les proportions différentes Épiderme : cellules myoépithéliales a une partie apicale assez longue contenant le noyau, et une partie basale avec les fibres musculaires contractiles longitudinales. Il contient beaucoup de cnidocytes, surtout au niveau des tentacules. Le poil urticant a des petits crochets pour se fixer sur la proie. Les substances urticantes peuvent être très différentes selon les espèces et sont utilisé en pharmacologie. Endoderme : cellules myoépithéliales transversales (circulaire). Des grains de sécrétions situés dans les cellules enzymatiques libèrent des enzymes dans la cavité gastrique pour pré-digérer. D'autres cellules seront spécialisée dans la phagocytose des éléments. L'embranchement des cnidaires est divisé en 4 : • Hydrozoaires : hydres, la plupart des cnidaires d'eau douce sont des hydres. • Scyphozoaires : les méduses • Cubozoaires : guêpe des mer, les organisme les plus urticants au monde. Les cnidocytes sont regroupé en bourrelés. • Anthozoaires : plus de stade méduse du tout (corail mou, corail, gorgones...). Il y a des octocoralliaire (8 tentacules) ou hexacoralliaire (multiple de 6 tentacules). 4) Les cténaires Organismes gélatineux ressemblant parfois à des méduses. Ce sont essentiellement des organismes planctoniques pélagiques. Il présente des longues rangées de palettes ciliées (ou peignes) d'où le non de cténophore (porteur de peigne), leur permettant de se propulser. A l'opposition de la bouche, il possède un statocyste qui joue un rôle dans le maintient et l'orientation spatiale (un peu comme l'oreille interne). Les cténaires peuvent être tentaculés (groseille des mers) ou nus (ceinture de vénus). Ce sont des diploblastiques à tissus épithéliaux monostratifiés. On a une mésoglée très épaisse qui joue un peu un rôle de muscle. Les colloblastes en ombrelle ont des vésicules contenant des substances adhésives, reliée au corps cellulaire par des tubuline. Un prolongement cytoplasmique extrêmement contractile entoure toute la zone basale du colloblastes. Ces colloblastes sont principalement localisé dans les tentacules. IV] Les métazoaires triploblastes Apparition d'une symétrie bilatérale selon l'axe antéro-postérieur (céphalo-caudale). Ils ont généralement une dissymétrie dorso-ventrale. Plans de coupe : • Longitudinale : selon l'axe antéro-postérieur • Transversale : ne suit pas vraiment d'axe, perpendiculaire à l'axe longitudinale, de gauche à droite. • Sagittal : suit l'axe antéro-postérieur mais le coupe transversalement à l'axe antéro postérieur Les triploblastiques sont subdivisé en trois groupes : • Cœlomates : Avec cavité délimité par le mésoderme • Pseudocœlomates : avec cavité directement en contact avec l'endoderme • Acœlomates : Sans cavité cœlomique 1) Les acœlomates a) Les plathelminthes Vers plats aplatis dorso-ventralement. Pas d'appendice locomoteur, pas d'appareil respiratoire ni circulatoire. Un tissu mésenchymateux est présent (réserve nutritive). On commence à parler de tube digestif avec une seule ouverture : la bouche. Ils sont principalement aquatiques si ils sont à vie libre, ou parasites. Leur taille varie de 1mm à 5 m. Ils sont divisés en trois classes : • • • Turbellariés (ou planaires) : jamais parasites, majoritairement marins, et carnassiers Trematodes (ou douves) : ont une cuticule faite de collagène, une bouche céphalique, sont généralement des parasites intestinaux, et possèdent des organes de fixations Cestodes (ou tænias) : Présente une segmentation du corps (ou proglottis) qui se fait au niveau du cou (sous le scolex : organe de fixation). Plus de tube digestif, ils absorbe directement les nutriments par osmotrophie à travers le tégument et chaque proglottis possède les deux sexes. Les derniers proglottis s'appellent cucurbitains. Les Turbellariés sont très plats, foliacé, avec une bouche en position médiane (voire plus vers la partie postérieur). En position antérieur, on retrouve des organes photorécepteurs (ou yeux ou ocelles). La nutrition se fait par un pharynx musculeux relié à la bouche. On retrouve des cellules épithéliales, entre lesquelles sont intercalées des cellules sensorielles : on parle de tégument. Sous le téguments, des cellules musculaires circulaires (variation du volume) et longitudinales (variation de la longueur). Il y a également des muscles transversaux qui relient les couches dorsales et ventrales. On retrouve ensuite des cellules glandulaires qui sécrètent une couche muqueuse qui protège l'organisme et des cellules à rahbdites avec un rôle adhésif (sécrétion de substance sur le corps utiles pour la prédation et le déplacement). Ces cellules sont en communication avec le milieu extérieur (pour la sécrétion). Selon les groupes, le tube digestif peut prendre des formes variées (non ramifiées en sac, plus ou moins ramifiés). Dans un cas particulier, le tube digestif est en fait un système syncitial. Le système excréteur est formé de plusieurs protonéphridies. Une grosse cellule (cellule flamme) a formé une cage autour du tubule et y insère de nombreux cils vibratiles qui vont permettre un courant, qui permettra la filtration du liquide intersticiel. En partie antérieur, on trouve des ganglions cérébroïdes à partir duquel se ramifie de nombreuses fibres nerveuses, globalement regroupées en deux grandes commissures parcourant le corps dans le sens longitudinal. Au niveau de la reproduction, ce sont des hermaphrodites protérandriques (d'abord mâle dans sa vie). Le système reproducteur mâle (vésicule séminale, testicules va être relié au système reproducteur femelle (composé de deux ovaires) au niveau d'un gonopore femelle. Généralement, ils ne pratiquent pas l’auto-fécondation. Il peuvent également se reproduire de façon asexuée par paratomie (une partie du corps se détache et reforme un plathelminthe). Les cellules sont ainsi toujours totipotentes, puisqu'elles sont capables de se différencier et se dédifférencier. 2) Pseudocœlomates a) Les nématodes Sont des vers longs, ronds, non segmentés et relativement pointus au extrémités. Leur milieux de vie sont très variés (eau douce, mer, sols, ou parasites très variés) et mesure de quelques millimètres à quelques mètres. Il n'ont ni système respiratoire, ni système circulatoire. Ils présente un tube digestif avec bouche en position antérieur, et anus en position postérieur. Il y a aussi un gros dimorphisme sexuel, notamment au niveau de la taille. Au niveau de l'épithélium, les cellules ont fusionné pour former un syncitium. Le pseudocœlome joue le rôle de squelette hydrostatique. Ils sont recouverts d'une épaisse cuticule qui est pluristratifiée qui impose des mues. Il possède deux cordons nerveux (un dorsal, un ventral) qui longent l'animal longitudinalement, et au niveau céphalique, les cordons fusionnent et se ramifient en quatre cordons labiaux. Les nématodes sont toujours gonochoriques (sexes séparés). La femelle est formée de deux ovaires qui vont se relier au niveau d'un vagin qui va s'ouvrir indépendamment du tube digestif. Le mâle possède un testicule filiforme qui s'ouvre sur le cloaque. 3) Les coelomates Lors du développement embryonnaire, il y a deux possibilité pour la formation du Cœlome : schizocœlie (migration des cellules de archentéron chez les protostomiens et entérocœlie (formation de poches qui vont migrer dans les cavités mésodermiques. La spécialisation régionale (tête, thorax abdomen...) est une conséquence de la métamérisation : les métamères fusionnent pour former un unique pôle. a) Les annélides Les annélides sont les premiers organismes à posséder un système respiratoire avec des organes, et un système circulatoire. Ces deux évolution permettent notamment l'irrigation plus efficace de tous les organes. Le système excréteur devient également plus évolués. On étudiera 3 genre d'annélides : Polychètes, Oligochètes et Achètes. Il présentent une symétrie bilatérienne. On peut le sectoriser en 3 segments : la tête (ou prostomium), le tronc et le pygydium (ou telson). La bouche est en position antérieur (parfois légèrement inférieur), et l'anus en position postérieur. La cuticule est plus fine, et surmonte un épiderme monostratifié avec cellules glandulaires. L'épithélium péritonéal délimite les cavité cœlomiques. Le liquide cœlomique qui va constituer un squelette hydrostatique : la compression par les muscles circulaire permet au liquide de se répartir dans le corps (donc allongement de l'animal), et par les muscles longitudinaux de concentrer le liquide (donc rétrécissement et épaississement de l'animal). L'affrontement des deux cavités cœlomiques s'appellent les mésentères (dorsaux et ventraux). Le système circulatoire est maintenant clos. La diffusion des gaz se fait directement au travers des vaisseaux sanguins. Il est structuré en deux vaisseaux principaux : le vaisseau dorsal et ventral (parfois divisé chez certains annélides). Certains vaisseaux ont également la capacité d'être contractiles, et donc de jouer le rôle de « cœur » en pulsant le sang à travers tout le corps. Le système nerveux des annélides ressemble à celui des nématodes. Il est condensé, mais également centralisé au niveau de ganglions ventraux au niveau des mésentères. Ce sont des hyponeuriens. Ces chaînes ventrale vont se relier au niveau de la tête, en position dorsale (certains parlent déjà de cerveaux). Cette sectorisation permet également le développement d'organes sensoriels au niveau de la tête. Les échanges gazeux peuvent se faire à travers tout le corps de l'annélide (car cuticule peu épaisse), et certains annélides présentent des zones spécialisées pour la respiration, notamment au niveau des excroissances locomotrices. Le système excréteur est métamérisé, on parle de métanéphridie. Le néphridiopore s'ouvre sur le milieu extérieur et le néphrostome s'ouvre dans la cavité cœlomique du métamère antérieur. L'entrée du néphrostome est généralement ciliée pour permettre le flux d'eau. Le système est parfois accompagné d'un tissu particulier : le tissu chloracogène (spécialisation du tissu péritonéal). Il assure une fonction hépatique : lieu de synthèse et stockage des glycérol et lipides, détoxification des toxines, et lieu de synthèse de l'hémoglobine et de l'urée (responsable de la coloration verte). La reproduction est généralement sexuée et hermaphrodite avec fécondation croisée : le système reproducteur n'est pas métamérisé, mais constitué d'une ou plusieurs paires de testicules, et d'une paire d'ovaire. Les spermatozoïdes sont accumulés dans un réceptacle séminal et seront libérés lors de l'accouplement. Après formation des œuf, le stade larvaire est très important : la larve trocophore. Elle est ciliée circulairement, et à ses pôles apicaux qui correspondent également aux orifices digestifs. Cette forme de trochophore est commune à un groupe d'organismes. Chez les annélides, le trochophore va se développer en une autre forme de trocophore, avec allongement de la zone basale, où l'on voit apparaître la métamérie qui sera présente à l'âge adulte. Elle se forme par allongement de la partie hyposphérique. Ils peuvent aussi faire de la reproduction asexuée. Ils possèdent une grande capacité de régénération tissulaire. Les polychètes : sont principalement des vers marins porteurs de beaucoup de soie composée de chitine (sucre) au niveau du tronc essentiellement. Les parapodes totalement métamérisés sont des excroissance tégumentaires de part et d'autre du tronc. Ces parapodes sont très vascularisés, et permettent notamment la respiration. Les soies sont sur les parapodes, et peuvent être très urticants. Il existe trois formes de polychètes : la forme errante, des formes fouisseuses, et des formes fixées (sabelles : le tégument ne produit pas de cuticule, mais un tube calcaire). Les oligochètes : sont principalement terrestre et d'eau douce (quelques marins). Ils n'ont jamais de parapodes, mais possèdent quelques soies. Chez le lombric, les soies sont présentes en position ventrale (par touffes). L'intestin des oligochètes forme une grosse villosité (typhosolis) permettant d'augmenter la surface d'échange. Oligochète Les achètes : Généralement aplatis ventralement, n'ont jamais de parapodes ni de soies. Il sont aquatiques ou terrestre (zones très humides), et ils sont exclusivement ectoparasites et sont hématotrophes. Ils ont généralement une ventouse au niveau de la bouche. Ils ont des glandes salivaire très importante qui sécrètent de la hirudine qui empêche la coagulation. Le sang est accumulé dans des diverticules latéraux du système digestif (ou cæcum gastriques), et donc n'ont pas besoin de se nourrir tout le temps. (Sangsue par exemple) b) Les mollusques Ce sont des triploblastes protostomiens et hyponeuriens, représentés par 117500 espèces, dont la majorité sont aquatiques. Les mollusques ne présentent pas de métamères ont une organisation bilatérienne, la tête en position antérieur, le pied musculeux en position ventrale contient presque tous les organes, dont les viscères. Tout le pied est recouvert d'un tégument monostratifié, le manteau (sécrète la coquille). Il forme des replis au niveau de la jonction avec la coquille, pour former postérieurement la cavité palléale, où on retrouve les organes respiratoires, et les extrémités des systèmes reproducteurs, excréteurs et digestifs. Le manteau produit 3 couches de coquille : • Périostracum : la plus imperméable et riche en protéines • L'ostracum : au milieu, organisé en prismes verticaux (donc perpendiculaires) de carbonate de calcium. C'est la partie la plus rigide qui résiste aux chocs. • Lamelleuse : ou couche de la nacre, constituée d'empilement de lames de carbonate de calcium. En dessous de ce manteau se trouve le derme musculeux (trois types de fibres musculaires). Le tube digestif commence par la bouche, avec une paire de glandes salivaires, puis de glandes digestives qui débouche dans la zone qui correspond à l'estomac. Les secrétions de ces glandes permettent la digestion (enzyme digestive) ainsi que la progression des aliments dans le tube digestif (mucus lipidique). Une glande hépatopancréatique est riche en substances digestifs et détoxifiantes. On retrouve également la radula (organe spécifique des mollusques) constitué d'une série de dents chitineuses distribuées dans la première zone du tube digestif, qui reposent sur du cartilage. Le Cœlome se retrouve à deux endroits : le cœlome péricardique, et le Cœlome génital antérieur, tous les deux en communication. Au niveau du cœlome péricardique, on retrouve un épaississement de l'artère : le ventricule. Ensuite, quatre oreillettes qui vont se poursuivre par des veines irriguant les branchies. La grande veine dorsale envoie le sang oxygéné pompé par le ventricule dans les viscères, les veines viscérales vont récupérer le sang, va jusqu'au branchies, pour repartir dans les oreillettes et ventricule. Le système circulatoire est ouvert : les veines et artères partant du cœur débouchent sur des zones non délimitées : des lacunes. Le système nerveux commence à l'anneau de ganglions péri-œsophagien, et deux paires de nerf partent innerver le corps : les nerfs viscéraux (dorsalement), et les nerfs pédieux (ventralement) qui innervent le pied. Quelques nerfs sensitifs partent également de cet anneau péri-œsophagien. Chez certains mollusques, il y a apparition d'yeux développés à la base ou à l'extrémité de tentacules, des paires de tentacules à rôle tactile, des ocelles chez certains bivalves, des organes chémorécepteurs (fentes riches en cellules capable d'identifier des composés chimiques présents dans le domaine, permettant notamment la communication hormonale), les statocystes (permettent l'orientation spatiale. Ci contre). La reproduction est sexuée, et les mollusques sont soit gonochoriques ou hermaphrodites. Les femelles sont généralement ovipares. Les gonades, en nombre paire, sont reliés avec l'extérieur par un gonopore. Après éclosion, l'œuf va donner une première larve trochophore, qui va se modifier en une autre forme larvaire : la larve véligère. Cette différenciation se fait dès le trochophore, où vont commencer à apparaître les organes spécifiques de mollusques (coquille, pied musculeux...). Le vélum apparaît (organe cilié) favorisant grandement la nage. α) Les gastéropodes Représentés par 103000 espèces, de quelques millimètres à une cinquantaine de centimètre. Ils colonisent tous les milieux, à toutes les profondeurs (6000 mètres) et altitude (4000 mètres). Les viscères sont tordues à 180° dans le sens antihoraire, avec parallèlement une hypertrophie des organes de droite, et une réduction, voire disparition, des organes de gauche. La cavité palléale se retrouve déplacée vers l'avant du corps. Certains gastéropodes perdent totalement leur branchies (terrestre), parfois leur coquille, ou celle-ci est internalisée (le manteau passe par dessus). β) Les bivalves (lamellibranches) Représentés par 12000 espèces, ils sont essentiellement marins, ils sont casi-exclusivement benthiques et fouisseurs, d'autres fixés, certains mobiles. Le corps des bivalves ne subit pas de torsion, mais une compression latérale. Il n'y a plus de sectorisation définie (plus de tête...). La cavité palléale est très importante, et possède beaucoup de branchies (gills), qui servent à la fois à la respiration et à la nutrition (par filtration du flux d'eau entrant et sortant par les siphons inhalant et exhalant). La glande du byssus va former des filaments protéiques qui vont durcir au contact de l'eau et permettre la fixation sur le support ou la mobilité. γ) Les céphalopodes Représenté par 730 espèces, de taille très variées et seulement présent en mer (jusqu'à 6000 m). Ce sont des prédateurs, à vie pélagique à tendance benthique. Le pied se transforme en tentacules qui se distribuent autour de la tête et de la radula. Le tube digestif est tordu vers la tête (sens horaire), amenant les extrémités des tubes digestifs, excréteurs et gonopores. Le siphon permet de créer un flux d'eau à la fois pour le déplacement (expulsion de l'eau), pour l'excrétion et la respiration. La coquille disparaît dans la plupart des cas, mais peut aussi être maintenue (Nautile). On a également une véritable céphalisation (cerveau) protégés par des structures cartilagineuses, et les yeux sont complexifiés. Ils ont la capacité de changer de couleur (homochromie), et ils peuvent sécréter une substance bleue noire dans le sac à encre qui pourra servir à la défense de l'organisme. c) Les arthropodes Organisés en trois sous-embranchements : • Trilobiliforme : tous disparus (20000 espèces) • Chelicérates : arachnides et renogonides. (75450 espèces) • Mandibulates : crustacés, insectes et myriapodes. Ce sont des organismes bilatériens, parfois à métamérie visible mais souvent dissemblable. Leur cuticule est maintenant très épaisse, on parle d'exosquelette. Le cœlome a régressé de façon considérable, puisqu'il ne joue plus le rôle de squelette hydrostatique. Les parapodes sont ancré à la cuticule. Dans la tête (ou prostomium), on retrouve la bouche et la plupart des organes sensoriels, dans le thorax, et dans l'abdomen les viscères et organes reproducteurs. Pour le dernier métamère, on parle de pygydium. Le système nerveux est généralement ventral, sous forme de chaîne ganglionnaire. Thorax et abdomen peuvent fusionner en céphalothorax. α) La cuticule Constituée essentiellement de chitine (sucre). Elle est composée de plusieurs plaques (sclérites) : le tergite recouvre le haut du corps, la pleurite recouvre les flancs, et la sternite recouvre la partie ventrale. Son rôle est principalement structurale, mais a notamment permis la conquête du milieu terrestre car permet de lutter efficacement contre la dessiccation. La première couche (épicuticule) est composé de lipides, permettant d'imperméabiliser. Endocuticule et exocuticule sont organisé différemment, permettant une certaine souplesse. Des pigments peuvent être intercalés entre les fibres de chitine lors de la synthèse, donnant des couleurs chaudes (rouge, orange, jaune...), alors que les couleurs froides (bleu, violet) sont dues à la réfraction de la lumière sur l'épicuticule. Certains arthropodes (essentiellement chez les crustacés) ont des dépôts de calcaires dans la cuticule, permettant de la rigidifier d'autant plus. Cette cuticule est cependant une contrainte à la croissance, rendant obligatoire la mue à chaque étape de la croissance (qui est discontinue). On parle d'exuvie pour les mues. La rupture de la cuticule se fait à des endroits précis et en un seul coup. L'organisme reproduira sa cuticule très rapidement après la mue. β) Appendices locomoteurs Présent sur la tête et le thorax. On les dits biramés quand on a un segment principal (endopode proche du corps) et un secondaire (exopode), ou uniramés s'ils n'ont qu'un segment. L'exopode présent surtout chez les organismes aquatiques a surtout un rôle de « ventilateur », qui va brasser de l'eau pour la respiration, mais également un rôle dans la nage. Ces appendices sont reliés au corps par des muscles au niveau des articulation. On a essentiellement des muscles transversaux permettant la mobilité sur trois dimensions. Les muscles extenseurs et de flexion sont directement dans l'appendice. γ) Le cœlome et système circulatoire Chez la plupart des arthropodes, lors du développement embryonnaire le cœlome régresse progressivement, puis à l'âge adulte il se limite à la cavité contenant les gonades, et chez certains arthropodes au système excréteur. Les échanges gazeux et nutritifs se font maintenant à travers un système circulatoire ouvert, composé d'un cœur dorsal (épaississement avec muscles pulsatifs), de vaisseaux ramifiés dans tous le corps, et également composé d'un ensemble de lacune, qui compose l'hémocœle (rempli d'hémolymphe). Lors du développement embryonnaire, le vaisseau dorsal se fragmente progressivement pour au final êtres discontinu : le sang passera donc dans le vaisseau, et sortira partiellement par les ostioles (discontinuités) pour aller dans l' hémocœlome. δ) Système respiratoire Soit par évagination tégumentaire (donc branchies chez les arthropodes aquatiques, parfois associé à une respiration tégumentaire), ou par invagination pour les organismes terrestres. Évaginations : les appendices tégumentaires partent au niveau de la base des appendices locomoteurs. Les branchies peuvent être partiellement interne, sous la tergite du céphalothorax. Invaginations : soit en sac pulmonaires, soit sous forme de système trachéen. Les sacs pulmonaires s'ouvrent au niveau des spiracles, et sont très repliés (d'où le nom de poumons livres). Les trachées sont ramifiés et métamérisés dans tout le corps jusqu'à la proximité directe avec les organes, pour les irriguer directement par les trachéoles. Les trachées sont imperméabilisés par la cuticule. Certains insectes aquatiques ont des sacs aériens qui leur permettent de vivre un certain temps sous l'eau. ε) Le système excréteur On y retrouve des sacs cœlomiques qui peuvent prendre des noms différents selon l'emplacement, et qui excréteront dans le milieu extérieur. Pour lutter contre la perte d'eau lors de l'excrétion, les organismes terrestres ont développé des tubes de Malpighi autour de la dernière partie de l'intestin (plus ils sont loin de l'anus, plus la réabsorption d'eau sera importante, et « l'urine » concentrée). Il se déverseront soit dans une cavité particulière, soit dans l'intestin. Les crustacés excrèteront de l'ammoniac, les terrestres de l'urate, parfois de guanine. ζ) Le système nerveux On a une céphalisation chez certains arthropodes, avec formation d'un anneau autour de l’œsophage. La partie la plus céphalique prend le nom de nom de protocérébron (d'où part le nerf oculaire) la partie médiane de deutocérébron (d'où partent les nerfs céphaliques), et la partie la plus distale de tritocérébron (d'où partiront les nerfs dorsaux et antenne). Ils possèdent des organes proprioréceptifs (comme le tube digestif), et des organes extéroréceptifs (comme les yeux, les antennes, organes gustatifs, olfactifs, auditifs, statocystes, thermosensibles...). Généralement, à proximité des organes de réception, la cuticule va s'affiner ou se modifier, ou on aura des poils (synthétisés à partir de terminaisons cellulaires) recouverts d'épicuticule ayant un rôle de récepteur sensoriel. η) La reproduction Les arthropodes sont généralement gonochoriques avec reproduction externe pour le milieu aquatique, et interne pour le milieu terrestre. Les gonades sont toujours par paire. L'œuf fécondé donne lieu à des larves très différentes où on retrouve déjà la structure arthropode (chenille et vers), mais parfois non : on parle alors de nauplius. Nauplius Les trilobitiformes Organisé en trois parties : tête, thorax (car chaque métamère porte des appendices articulés biramés) et pygydium. Le nom vient des deux sillons qui divise le thorax en trois parties. La tête a des yeux composés et une paire d'antenne(laissant suggérer une céphalisation), ainsi qu'une bouche en position ventrale. Les chélicérates Présence des chélicères avec un rôle préhenseur, parfois accompagnés de glandes à venin. On observe aussi des pédipalpes avec un rôle sensitif (touché, goût), parfois préhenseur (pince des scorpion) voire copulateur chez certains arachnides. Le corps est en deux parties : le céphalothorax (avec attache des appendices locomoteurs, chélicères et pédipalpes, organes sensitifs), et l'abdomen (avec le cœur, organes respiratoires, excréteurs, reproducteurs...). Ils sont divisés en trois classes : les mérostomes (Limules, avec long telson, et pas de pédipalpes), les arachnides (scorpions, araignée et acariens) et les pycnogonide (araignée de mer, organisme marin. Les mandibulates (ou antennates) Toute une série de pièces buccales articulées : le labre (parfois fusionnés), les mandibules (rôle broyeur, déchiqueteur), la mâchoire, et les labiums (parfois fusionnés, ramifiés avec rôle tactile). On retrouve les crustacés ou décapodes (deux paire d'antennes et respiration branchiale, et 5 paires de pattes), les insectes ou hexapodes (3 paires de pattes, 1 paire d'antenne), et les myriapodes (vermiformes, forme métamérie et pas d'abdomen, 1 paire d'antennes, respiration trachéennes, et minimum 12 pattes). d) Les échinodermes Par rapport aux deutérostomiens, ils ont une symétrie pentaradiaire, possèdent un endosquelette calcaire, et un système ambulateur. α)Endosquelette Ils est organisé en plaques fusionnées chez les oursins, non fusionnées chez les astérides, sont d'aspect plutôt rugueux, voire épineux. Ces plaques se forment à l'intérieur du derme : on parle d'endosquelette dermique. Dans ce derme, ce sont les scleroblastes qui font précipiter le calcaire dissout, et se dédouble sans division jusqu'à former un tissu syncitial. La plaque formée s'extrait pour fusionner avec une autre plaque, ou reste dans cette configuration. On peut retrouver des épines primaires (grosse) et secondaire (plus petite) partant de l'ossicle. On peut retrouver aussi des pédicellaires, pouvant avoir un rôle protecteur, sensoriel, prédateur (venimeux). Les pédicellaires peuvent se distribuer à la base des piquants, ou vers le haut avec surélèvement du derme. L'extrémité des pédicellaires protecteur ont une structure en pince, d'où son rôle. β) Téguments Épiderme monostratifié au dessus du derme. Dans le derme on retrouve des concrétions calcaires, un système nerveux diffus ainsi que des cellules sensoriel (parfois ciliées), ainsi que des fibres musculaires circulaires et longitudinales. On retrouve également des cellules sécrétrices et des cellules ciliées de support. γ) Système digestif La bouche se retrouve soit ventralement (oursins, holothurides, astérides), soit antérieurement (holothurides) et l'anus à l'opposé (dorsale ou postérieur). La bouche part sur un petit œsophage puis un large estomac, suivit d'un estomac secondaires organisé en cæcum digestif (rôle producteur d'enzyme) puis l'anus précédé de petits cæcums rectaux. Les cæcums digestifs ont un rôle de stockage des lipides pendant l'hiver, et les cæcums rectaux un rôle excréteur (réabsorption d'eau, excrétion des toxines....). On retrouve au niveau de la bouche la lanterne d'Aristote composée de 5 dents puissantes. δ) Système nerveux Ils sont épithélioneuriens. Il est subdivisé en plusieurs parties. Le système nerveux oral superficiel (SNOS) est formé d'un anneau périœsophagien prolongé par un long nerf radial qui se prolonge dans les bras (astérides...). On peut distinguer le système nerveux oral profond (SNOP) avec un anneau périœsophagien duquel partent 2 nerfs radiaux par bras. Il y a également un système nerveux aboral (SNA) qui a également un anneau autour du rectum ainsi qu'un nerf radial qui s'étend jusqu'à l'extrémité du bras en position dorsale (rôle dans l'excrétion et la reproduction). Les organes sensoriels sont principalement les cellules sensorielles de l'épiderme, mais on peut également avoir une différenciation des pédicellaires ou des podias (qui peuvent avoir un rôle tactile ou olfactif). Chez certains astérides, on retrouvera des yeux simples aux extrémités des bras. ε) Les cœlomes Le corps des échinodermes peut être composé d'une grande quantité de liquide cœlomique organisés en différents sac avec des rôles différents selon leur emplacement et organisation. • Péri viscéral : occupe la majeur partie du corps et assure un rôle respiratoire. Il est entouré d'un épithélium péritonéal cilié permettant la circulation du liquide cœlomique • Sinusal : Anneau dorsal et sinusal. Le sinus axial suit le canal madréporique. Les canaux sinusaux se prolongent dans les bras. Les canaux lacunaires suivent les canaux radiaux et dorsaux. Il a un rôle nutritif, et notamment dans la nutrition des parties épidermiques et nerveux périphériques. • Lacunaire (ou hémale) : Le système lacunaire est pompé par une sorte de cœur très lent (6 bpm) • Génital : gonades reliées au système lacunaire. • Ambulacraire (rôle dans le mouvement) : de l'eau de mer filtrée entre dans ce cœlome par la plaque madréporique relié à l'anneau ambulacraire (périœsophagien) par un canal madréporique. De l'anneau partent 5 canaux ambulacraires avec une organisation ramifiée formée par des podes (pieds + vésicule). La vésicule est entourée par une coque musculaire qui pourra presser la vésicule, faisant pénétrer l'eau dans le pieds élastique qui s'allongera. Les pieds peuvent aussi produire une substance adhésive pour accrocher au substrat. Il y a également des corpuscules de Tiedemann qui auraient un rôle immunitaire (macrophages), et des vésicules de Poli qui sont des réservoirs d'eau entourés de coque musculaire. Ces vésicules pourront renforcer transitoirement le système ambulacraire. ζ) Système respiratoire Le système ambulacraire et le système périviscéral peuvent avoir ce rôle. Les papules (excroissance épidermique dans lequel s'insère le système viscéral) a un rôle dans les échanges gazeux. C'est la structure respiratoire la plus importante. Les podias peuvent également jouer un rôle important dans la respiration. η) Système reproducteur Ils peuvent pratiquer la reproduction asexuée par fragmentation, qui n'est pas forcément accidentelle. Le fragment de corps régénèrera le reste du corps progressivement. Pour la reproduction sexuée, il y a deux cœlome génital par bras. Ils sont généralement gonochoriques avec fécondation externe. L'embryon passe par un stade larvaire (pluteus) où on voit déjà les premières concrétions calcaires, puis pour passer à l'état adulte, on aura progressivement apparition de tous les organes. θ) Classification des échinodermes • Les astérides : étoile de mer, forme mobile, avec disque central. On les retrouve surtout en milieu côtier. • Les échinides : oursins, forme mobile, ne présentent pas de bras, mais des épines. La symétrie pentaradiaire tend vers une symétrie bilatérienne (surtout lors du développement embryonnaire) • Les ophiurides : les bras peuvent se ramifier • Les holothurides : forme allongée, souvent sans épines, avec des tentacules oraux (10). Au niveau du tronc, on retrouve les podes. Retour de symétrie bilatérale, et le système respiratoire est internalisée, et le squelette est formé de petites spicules. • Les crinoïdes : organismes fixés, vivant à toutes les profondeurs, pentaradiaire en forme de calice. Le panache filtreur permet la nutrition. Ils sont fixés au sol par le pédoncule, parfois remplacé à l'âge adulte par des cires fixatrices (comatules).