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Presse médicale et indépendance de l’information
sur les médicaments : problèmes et solutions
Medical press and independence of medical information
on drugs: problems and solutions
● C. Damour-Terrasson*
n dix ans, nous avons décliné vingt titres autour des
Lettres, des Actualités, des Courriers et des Correspondances... soit vingt publications destinées aux
médecins spécialistes, libéraux, hospitaliers des établissements
généraux ou universitaires. Depuis peu, nous proposons notre
expertise aux infirmières et aux médecins généralistes. Notre attachement précieux et volontaire au sens des mots nous a permis
de construire un groupe de presse et d’édition santé “autonome” :
Vivactis Media.
Le mot “autonomie” est primordial. C’est la raison pour laquelle,
aujourd’hui, je substituerais volontiers à l’expression “indépendance de l’information médicale” celle “d’autonomie de l’information médicale”.
Il est important de préciser que la situation de la presse médicale
spécialisée, du fait de sa périodicité espacée, de sa diffusion a
minima, de ses volumes publicitaires modestes, est différente de
celle des périodiques destinés aux médecins généralistes : les
enjeux financiers ne sont pas identiques.
Ainsi, entre “raison” et “liberté”, nous, professionnels de l’écrit
et de la santé, nous avons mis en place des règles, certaines organisées sous l’égide du syndicat SNPM, d’autres à l’initiative de
notre groupe de presse et d’édition santé Vivactis Media.
L’information médicale, selon la loi de l’offre et de la demande,
doit prendre en compte l’expression des auteurs, l’exigence
des autorités françaises, celle des abonnés et des industriels.
Nourris de ces influences, nous avons consolidé notre métier
d’éditeur en forgeant des méthodes garantes de notre philosophie : “Rigueur et Innovation”.
E
À propos de la politique éditoriale
Plusieurs étapes nous permettent d’acquérir une autonomie :
✓ Pour chacun de nos titres, un rédacteur en chef anime des
* Président-directeur général, et directeur de la publication, depuis décembre
1993, du groupe de presse
, 92800 Puteaux.
Résumé de l’intervention de C. Damour-Terrasson lors du congrès de l’Association pour le développement de la pharmacologie clinique (ADPC), qui s’est
tenu à Paris le 30 octobre 2002.
© La Lettre du Pharmacologue 2003 ; 17 (2) : 46.
réunions régulières de rédaction et décide des articles, des auteurs
et du contenu scientifique.
✓ Chaque article est analysé en aveugle par un ou deux relecteurs avant d’être accepté et publié.
✓ Les espaces publicitaires sont clairement identifiés selon les
règles établies entre les éditeurs et l’union des annonceurs.
✓ Dans cette dynamique, nous avons obtenu l’indexation dans
la base Pascal en 2002 et nous mettons en place un comité
d’éthique au sein de notre groupe, Vivactis Media, garant de cette
autonomie affirmée.
À propos de la structure financière
✓ Une diversification des sources de financement a été développée depuis 1993 et des résultats sensibles ont été obtenus.
Aujourd’hui, 50 % du lectorat de nos publications ont choisi de
s’abonner ; cette information est contrôlée par la commission
paritaire des publications de presse.
✓ Une nouvelle source de financement existe actuellement grâce
à la rubrique “Les annonces professionnelles”, créée dans notre
revue Professions Santé Infirmier Infirmière.
✓ Un nouveau métier, celui de l’édition, renforce notre positionnement et nous permet d’acquérir de nouveaux clients et
d’étendre nos relations avec les sociétés savantes et les librairies.
✓ Quant à la publicité, elle atteint un tiers de notre chiffre
d’affaires total. Son emplacement est privilégié, avant ou après
un article. En outre, une recherche accrue de nouveaux investisseurs dans l’industrie agroalimentaire, dans celle du matériel
médico-chirurgical et auprès des acteurs de la santé grand public
ouvre de nouvelles perspectives.
Par ailleurs, la publicité contribue, c’est certain, à notre bonne
santé financière, sans que son poids soit prépondérant. C’est un
juste et nécessaire équilibre.
Ainsi, notre volonté d’autonomie pour la presse médicale et pour
l’information sur le médicament n’est pas une chimère, mais
devient une réalité.
Et quel plus beau dessein que d’essayer chaque jour, grâce à une
équipe d’hommes et de femmes, dans l’écriture des pages de la
pratique médicale, de renforcer nos convictions !
■
La Lettre d’Oto-rhino-laryngologie et de chirurgie cervico-faciale - no 285 - septembre 2003
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