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Conclusion
● L. Choné
L’avenir est probablement au dépistage par examen cytologique
des lésions dysplasiques ou des petits cancers dans les populations à risque, comme nous l’indique la publication récente d’une
étude de faisabilité montrant qu’un dépistage cytologique tous
les 2 à 3 ans dans des populations ciblées pourrait être coûtefficace. La place du cisplatine moins toxique que la mitomycine, l’intérêt de la chimiothérapie néoadjuvante, l’optimisation
du calendrier d’irradiation sont actuellement les voies de
recherche thérapeutique de ce cancer, devant permettre, tout en
améliorant les résultats d’obtenir une meilleure qualité de vie.
Malgré les progrès considérables réalisés ces dernières années,
la rareté du cancer du canal anal justifie la poursuite des inclusions dans les essais thérapeutiques, seule garantie des améliorations futures.
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1. Parmi les suivantes, quelles sont les affirmations exactes ?
a. L’incidence des cancers du canal anal est de l’ordre de 1/10 000
habitants par an dans la population générale.
b. L’incidence des cancers du canal anal est en augmentation
constante depuis trois décennies.
c. L’augmentation de l’incidence des cancers du canal anal est liée à
la recrudescence des MST.
d. Certaines pratiques sexuelles favorisent la survenue d’un cancer
de l’anus.
2. Concernant la physiopathologie du cancer de l’anus,
quelles sont les affirmations fausses ?
a. Tous les types de virus HPV sont impliqués dans la carcinogenèse
anale.
b. Le risque relatif de cancer de l’anus est de l’ordre de 60 chez les
patients atteints de sida par rapport à la population générale.
c. Le tabac augmente le risque de cancer de l’anus.
d. Après le cancer du poumon, le cancer de l’anus est celui dans
lequel le tabac est le plus impliqué.
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3. Quelles sont les affirmations exactes ?
a. Les cancers de l’anus sont pour la plupart des adénocarcinomes.
b. Les cancers de l’anus peuvent se révéler être des mélanomes malins.
c. Le pronostic des cancers de l’anus est essentiellement lié à la taille
de la tumeur.
d. Le SCC est un marqueur pronostique utile dans le bilan d’un cancer de l’anus.
4. Le traitement des cancers de l’anus localisés :
a. Repose sur la radiothérapie seule.
b. Repose sur la chirurgie seule.
c. Permet d’obtenir un contrôle local dans plus de 90 % des cas.
d. Permet d’obtenir une survie spécifique de 95 % dans les lésions T1 N0.
5. Le traitement des cancers de l’anus localement avancés :
a. Repose sur l’amputation abdominopérinéale en première intention.
b. Repose sur la radiochimiothérapie alternée.
c. Repose sur la radiochimiothérapie concomitante.
d. Permet de conserver l’anus dans 70 % à 90 % des cas.
5. c - d
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4. a - c - d
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3. b - c
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2. a
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Résultats : 1. b - c - d
e cancer de l’anus est un exemple de pathologie pour
laquelle l’inconvénient qu’était sa rareté a conduit les
thérapeutes à regrouper leurs patients dans de larges
études cliniques qui ont permis en quelques années d’améliorer
considérablement les connaissances physiopathologiques et surtout la prise en charge de ces malades. En effet, il est maintenant
clairement admis que le virus HPV est un facteur déterminant
dans la genèse de ces cancers. Par ailleurs, l’objectif du traitement n’est plus seulement d’obtenir la guérison des patients mais
aussi de préserver la structure et surtout la fonction sphinctérienne. Le traitement combiné associant radiothérapie et chimiothérapie concomitante par FU et mitomycine est aujourd’hui
le standard thérapeutique pour la plupart de ces cancers et permet le plus souvent d’atteindre ces objectifs.
La Lettre de l’hépato-gastroentérologue - no 5 - vol. III - octobre 2000
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