Un deuxième observatoire des opinions Brèves …

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Enquête sida
Un deuxième observatoire
des opinions
Pour mieux comprendre les comportements à l’égard
des malades du sida, l’association Ensemble contre le
sida a mis en place un Observatoire des opinions sur le
sida. L’Ifop a réalisé un sondage auprès d’un échantillon de 1 002 personnes âgées de 15 à 75 ans.
P
rès d’un Français sur deux
se sent concerné par la maladie. Les Français, à 75 %, misent avant tout sur la recherche
pour lutter contre la maladie. Ils
sont 84 % à croire possible de
la vaincre dans l’avenir. Mais
une forte proportion, soit 91 %,
estime nécessaire d’augmenter
les moyens pour y parvenir.
D’après l’enquête, les Français
pensent être mal informés, notamment les jeunes. La méconnaissance demeure sur les circonstances de la transmission.
En outre, ils connaissent mal les
difficultés concrètes que rencontrent les malades et ne soulèvent
que l’aspect moral.
Les stéréotypes demeurent quant
aux catégories de personnes at-
teintes par le sida. Ainsi 73 %
estiment que la maladie ne
concerne pas toutes les catégories de la population uniformément, mais touche principalement les homosexuels (38 %)
ou les toxicomanes (28 %). Ils
sous-estiment la situation des
femmes : seuls 34 % des Français
interrogés savent que les femmes
peuvent être contaminées plus
facilement que les hommes. Le
sida est toujours considéré
comme une maladie dramatique,
mais désormais, ils estiment que
chacun est en mesure de s’en
prémunir.
Contrairement aux idées reçues,
le sida reste dans l’opinion publique un enjeu de société.
A.-L. P.
QUELQUES ASPECTS DU QUESTIONNAIRE : QUI EST CONCERNÉ ?
Question : pour chacun des problèmes suivants, vous sentez-vous concernés ?
• Le cancer
• Les maladies liées au tabac
• Le sida
• La drogue
• Les maladies liées à l’alcool
Pour vous personnellement (%)
64
46
46
31
25
Pour vos enfants (%)
63
60
64
62
44
CONNAISSANCE DU RISQUE DE CONTAMINATION
Question : Comment le virus du sida peut-il être transmis ?
• En donnant du sang
• En étant hospitalisé
• Dans les toilettes publiques
• Par une piqûre de moustique
• En buvant dans un verre
10
Oui
(%)
70
68
24
20
11
Non
(%)
30
32
75
78
89
Ne se prononcent pas
(%)
–
–
1
2
–
Total
(%)
100
100
100
100
100
Brèves…
Nutrition et sida
• Il existe de plus en plus de
compléments alimentaires. Les
associations de patients ont obtenu
leur remboursement par la Sécurité sociale dans le cadre de la pathologie VIH, lorsqu’ils sont prescrits par un médecin. A l’origine,
seul Renutril® était remboursé.
Mais il s’agissait d’un lait vanillé
sucré, posant un problème si l’on
n’aime pas les laitages ou les goûts
vanillés ou sucrés. Aujourd’hui des
compléments alimentaires avec
lactose et sans lactose, protéinés ou
caloriques, sont disponibles. Il est
possible de choisir le plus approprié, sachant que rien ne remplace
l’alimentation naturelle.
•La consultation diététique est
souvent demandée par le patient,
parfois par le médecin hospitalier,
rarement par le médecin traitant.
Elle apporte des conseils sur l’équilibre alimentaire, les règles d’hygiène, des astuces pour gérer un
budget parfois serré, voire des indications d’ordre plus spécifique. Un
“journal alimentaire” à remplir est
remis au patient lors de la première
consultation. Élément de base du
travail avec la diététicienne, il reprend un ensemble de questions
sur le mode de vie (horaires, activité
sportive...) et les repas. Il permet
aussi le suivi du régime.
• Pour en savoir plus...
Au niveau national comme à travers ses comités régionaux, l’association AIDES développe une information nutritionnelle grâce à
différentes publications :
– éditions de divers fascicules et
brochures développant un thème
spécifique, tels que diarrhées et
VIH, etc. ;
– brochures rédigées en collaboration avec I’association ARCAT
SIDA.
(d’après des articles publiés dans
la revue trimestrielle “Remaides”
AIDES, 247, rue de Belleville,
75019 Paris).
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