n e u r o l o g i e

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neurologie
Aspects cliniques
Accidents ischémiques transitoires
Philippe Niclot*
Identifier l’AIT
L
durée inférieure à 24 heures
(en fait < 1 heure dans 2/3
des cas), trouble focalisé
de nature déficitaire. Les
présentations cliniques les
plus spécifiques d’AIT
sont rappelées dans le
tableau I, le diagnostic
différentiel dans les
tableaux II et III. Seules
les erreurs diagnostiques
les plus fréquentes sont
détaillées ici.
Une crise d’épilepsie
n’est en règle générale
pas due à un AIT. Il n’y a
donc pas de problème
diagnostique devant une crise convulsive,
sauf lorsqu’un déficit moteur postcritique
(paralysie de Todd) est au premier plan.
La survenue de clonies préalables à l’installation du déficit permet alors de rétablir
le diagnostic. Les difficultés sont plus
grandes lors des crises partielles sensitives :
dans ce cas, la nature des troubles ressentis
par le patient (picotements, fourmillements)
est identique. C’est leur mode évolutif qui
les différencie : dans une crise d’épilepsie,
les paresthésies s’étendent très rapidement, en quelques secondes, sur tout ou
partie d’un hémicorps, alors qu’au cours
’acident ischémique transitoire (AIT) est le premier facteur de risque d’infarctus cérébral (1). Après un AIT, ce
risque est de 8 % le premier mois puis de 5 % par an
pendant les trois premières années et de 3 % par an
ensuite (2). Le risque d’infarctus du myocarde ou de décès
d’origine cardiaque est lui de 20 % à 5 ans. La mortalité
globale est de 6 % par an soit trois fois plus élevée que
dans la population générale, le décès s’expliquant le plus
souvent par une cardiopathie ischémique associée.
Dépister les AIT est donc un moment clé de la consultation
chez un patient athéroscléreux connu ou porteur de
facteurs de risque vasculaire.
Par définition, un AIT est
un déficit neurologique
focal d’origine ischémique
durant moins de 24 heures.
Le diagnostic est le plus
souvent rétrospectif et
repose sur l’interrogatoire.
La fugacité des symptômes (la majorité des AIT
dure quelques minutes) et
leur banalité (fourmillements, flou visuel, difficultés d’articulation...)
expliquent que les patients
ne les signalent pas systématiquement, seuls les troubles durables ou
sévères (déficit moteur, trouble du langage)
les amènent à consulter. Qui plus est, la
signification de ces symptômes est souvent
méconnue : dans une enquête effectuée
auprès de 17 000 personnes de l’agglomération de Cincinnati (Ohio), seuls 57 % des
sujets connaissaient un des signes avantcoureurs de l’infarctus cérébral. Les sujets
âgés et ceux ayant des facteurs de risque
(hypertension artérielle, diabète...), pourtant les plus à risque, n’étaient pas mieux
informés que les autres (4). C’est dire que
les symptômes des AIT doivent être régulièrement rappelés à chaque patient et
recherchés systématiquement lors des
consultations.
Même en cas de plainte du patient, reconnaître l’AIT est une tâche difficile : les
difficultés de l’interrogatoire, la diversité
des présentations cliniques et les nombreux diagnostics différentiels possibles
font que le diagnostic d’AIT a une mau-
* Service de neurologie, hôpital
Lariboisière, Paris.
vaise reproductibilité interobservateur (5).
Cela est particulièrement vrai en cas de
symptomatologie évoquant un AIT vertébro-basilaire : la diversité des présentations possibles tenant à la multiplicité des
structures présentes dans le tronc cérébral
oblige à n’envisager ce diagnostic que si
les symptômes sont bilatéraux ou lorsque
plusieurs symptômes, simultanés ou successifs, sont rapportés par le patient
(tableau III). Dans tous les cas, un interrogatoire rigoureux est nécessaire, mettant
en évidence les éléments clés du diagnostic : début brutal (d’une minute à l’autre),
Tableau I. Manifestations cliniques des AIT. La disposition du trouble à l’occlusion
alternée des yeux est le meilleur élément pour différencier cécité monoculaire transitoire et hémianopsie latérale homonyme.
Territoire carotidien
Cécité monoculaire transitoire
Hémiparésie
Troubles sensitifs unilatéraux
(fourmillements, engourdissement)
Troubles du langage
331
Territoire vertébro-basilaire
Hémiparésie (éventuellement alternante),
Tétrapérésie
Troubles sensitifs unilatéraux
(éventuellement alternant) ou bilatéraux
Cécité bilatérale
Ataxie avec troubles de l’équilibre (sans vertige)
angiologie et
Aspects cliniques
Tableau II. Symptômes non évocateurs d’AIT. Les drop attacks correspondent à un dérobement
des membres inférieurs entraînant la chute et sont exceptionnellement d’origine ischémique.
Symptômes non focaux
Perte de connaissance brève
crise d’épilepsie
sensation de tête vide
sensation de faiblesse générale
confusion mentale
perte de vision avec troubles
vigilance
incontinence urinaire ou fécale
Un des symptômes focaux suivant
s’il est isolé
vertige
diplopie
dysphagie
perte d’équilibre
acouphènes
scotome scintillant
amnésie
drop attack
dysarthrie isolée
Tableau III. Diagnostic différentiel des
AIT. Les diagnostics plus fréquents sont en
italique.
Tableau IV. Bilan étiologique devant un
AIT. Les explorations cardiaques sont
orientées par le contexte clinique.
Migraine avec aura
Crise d’épilepsie partielle
Hypoglycémie
Hématome cérébral
Hématome sous-dural
Sclérose en plaques
Tumeur cérébrale
Vertige paroxystique bénin
Ictus amnésique
Myasthénie, etc.
Examens systématiques
des AIT, elles sont d’emblée maximum ou
s’étendent par à coups brusques. Les
crises aphasiques posent le maximum de
difficultés : isolée, une aphasie peut aussi
bien être d’origine ischémique que critique. Seuls les signes associés (rupture du
contact avec amnésie de l’épisode, clonies
localisées de la face, etc.) permettent
d’identifier formellement une crise d’épilepsie. En leur absence, le recours aux
examens complémentaires (EEG et IRM
de diffusion) est nécessaire pour trancher
entre les deux hypothèses.
Une crise de migraine avec aura peut être
difficile à différencier d’un AIT. Les éléments suivants doivent être présents pour
porter ce diagnostic :
Scanner cérébral sans injection (ou IRM)
Électrocardiogramme
Écho-doppler cervical et transcrânien
NFS, plaquettes
Vitesse de sédimentation
TP, TCA
Cholestérol total et HDL, triglycérides
Glycémie
Examens de seconde intention
IRM cérébrale (avec séquences de
diffusion)
Angiographie par résonance magnétique
Échographie cardiaque transthoracique et
transœsophagienne
Holter ECG
Bilan d’hémostase (anticorps antiphospholipides, etc.)
– l’aura comporte presque toujours des
troubles visuels, éventuellement suivis de
paresthésies voire d’une aphasie, mais ces
derniers ne sont pratiquement jamais isolés ;
– les troubles visuels comportent le plus
souvent des éléments positifs (scotome
Act. Méd. Int. - Angiologie (16) n° 9/10, novembre/décembre 2000
332
scintillant : zone de vision aveugle ou
floue bordée d’une ligne brillante, hallucinations visuelles élémentaires ou phosphènes : points brillants ou colorés et sont
de distribution hémianopsique latérale
homonyme ou intéressent l’ensemble du
champ visuel, mais ils ne sont pas monoculaires ;
– les troubles neurologiques s’étendent de
manière progressive, sur 10 à 30 minutes et
se succèdent dans le temps, les troubles
visuels précèdent les troubles sensitifs et du
langage éventuels. Cette marche migraineuse, très différente de l’installation brutale
des AIT et de l’extension très rapide des
crises d’épilepsie (en quelques secondes)
est pathognomonique.
– habituellement, l’aura est suivie ou
accompagnée de céphalées pulsatiles,
avec phono-photophobie, éventuellement
nausées ou vomissements ;
– des crises identiques sont déjà survenues
dans le passé. Il est donc clair que le diagnostic de migraine avec aura ne doit pas
être porté à la légère devant un déficit
neurologique transitoire accompagné de
céphalées : un AIT peut tout à fait s’accompagner de céphalées, en particulier
lors des dissections carotidiennes, dont
l’âge de survenue est d’ailleurs le même
que celui de la migraine.
L’hypoglycémie peut entraîner un déficit
neurologique focal transitoire et doit être
systématiquement évoquée chez un diabétique, sans s’arrêter à l’existence d’une
cause éventuelle d’AIT, fréquente sur ce terrain. La survenue des épisodes à distance
des repas (typiquement avant le petit déjeuner) et les symptômes associés (sueurs,
confusion mentale, parfois troubles du comportement) aident à suspecter le diagnostic
qui est confirmé par la mesure de la glycémie lors d’un épisode et la résolution des
troubles après prise de sucre.
Un hématome cérébral ou sous-dural
peut se révéler par un déficit neurologique focal transitoire : la réalisation
d’un scanner cérébral est donc impérative
avant de prescrire un traitement anti-
neurologie
Aspects cliniques
thrombotique chez un patient suspect
d’AIT.
Un ictus amnésique est un épisode amnésique brutal touchant la mémoire épisodique, de mécanisme encore inconnu. Le
sujet est incapable de fixer les informations nouvelles : de manière caractéristique, il répète sans cesse les mêmes questions, demande sans cesse l’heure qu’il
est... Il n’existe ni désorientation spatiale
ni anosognosie, mais au contraire une
conscience aiguë du trouble, responsable
d’une perplexité anxieuse. En dehors de
l’amnésie, l’examen neurologique est normal. Les explorations complémentaires
sont inutiles dans les cas typiques car toujours normales. Le suivi de ces patients a
montré que le risque ultérieur d’infarctus
cérébral est identique à celui d’une population de même âge, confirmant la bénignité de ce syndrome.
Le vertige paroxystique bénin (VPB) est un
vertige bref (quelques secondes), isolé, survenant au changement de position (retournement dans le lit, lever, élévation de la
tête), se répétant plusieurs fois par jour pendant des périodes de quelques jours à
quelques semaines. La manœuvre de
Hallpike (mouvement de bascule du patient
sur le côté avec rotation controlatérale de la
tête à partir de la position assise) permet le
diagnostic en reproduisant le vertige, associé à un nystagmus rotatoire battant vers le
sol. Cette affection due à une cupulolithiase
du canal semi-circulaire horizontal est très
fréquente (50 % des vertiges rencontrés en
pratique quotidienne) et guérit après une
manœuvre libératoire. Le VPB s’oppose
point par point aux vertiges dus à des AIT
vertébro-basilaires qui n’ont ni les circonstances de survenue précises, ni la stéréotypie
des épisodes de VPB et qui sont exceptionnellement isolés.
Les chutes chez le sujet âgé ne correspondent à des AIT que si un déficit neurologique (faiblesse d’un hémicorps, trouble de
coordination...) est en cause. Les dropattacks, épisodes de dérobement des
membres inférieurs avec chute sans perte de
connaissance sont exceptionnellement
d’origine ischémique si elles sont isolées.
Mécanismes des AIT
Les AIT s’expliquent le plus souvent par
des embolies fibrino-plaquettaires multiples issues des gros troncs artériels ou du
cœur qui vont occlure les vaisseaux cérébraux les plus distaux. Un déficit neurologique est observé lorsque le nombre
d’embolies est suffisamment élevé pour
que de multiples petits vaisseaux cérébraux soient occlus, empêchant ainsi les
suppléances collatérales, normalement
présentes, de jouer leur rôle. Ce mécanisme a été clairement documenté au cours
des AIT compliquant l’endartérectomie
carotidienne, où les microembolies peuvent être détectées par doppler transcrânien sous la forme de signaux transitoires
de haute intensité (high intensity transient
signals, HITS) et corrélées à la présence
d’un thrombus mural fibrino-plaquettaire
(6). Des embolies de cholestérol ou fibrino-cruoriques peuvent aussi être en cause
et sont parfois visualisées au fond d’œil
(2). La petite taille des embolies et leur
délitement rapide expliqueraient le caractère réversible des troubles neurologiques
et l’absence de lésion cérébrale. Les
études réalisées avec le scanner et maintenant avec l’IRM de diffusion conduisent
cependant à nuancer ce propos. Il est en
effet fréquent d’observer après un AIT de
longue durée, une hypodensité au scanner
dans le territoire symptomatique, correspondant à un infarctus cérébral (7). De
même, une diminution du coefficient de
diffusion de l’eau, signant l’œdème intracellulaire consécutif à l’ischémie est
observée en IRM de diffusion au décours
de 40 % des AIT, particulièrement lorsqu’ils durent plus d’une heure (8). Ces
constatations ont conduit à remettre en
cause l’opposition entre accident ischémique transitoire et constitué (7). Il existe
en fait un continuum entre les AIT pro-
333
longés (> 1 heure), les accidents ischémiques rapidement régressifs (< 7 jours)
et les accidents ischémiques constitués
mineurs (avec séquelles minimes).
Concrètement, la prise en charge thérapeutique de ces patients doit donc être
identique : malgré un déficit neurologique
totalement réversible, il peut persister une
zone de tissu cérébral mal perfusée
(pénombre ischémique) où le passage à une
ischémie plus sévère conduirait à une
nécrose irréversible et à un déficit définitif.
Les AIT sont beaucoup plus rarement
consécutifs à une chute tensionnelle, alors
que l’existence d’une sténose ou d’une
occlusion artérielle sont rendues responsables d’une baisse localisée de la pression de perfusion cérébrale (9). Ces AIT
se reconnaissent à leur survenue lors du
changement de position, en période postprandiale ou dans les jours suivant l’introduction d’un traitement antihypertenseur.
Dans ce cas, le trouble a tendance à se
répéter de manière stéréotypée lorsque le
facteur déclenchant se reproduit. Le terme
“insuffisance vertébro-basilaire”, souvent
utilisé dans le passé, doit donc être abandonné pour être remplacé par celui d’AIT
vertébro-basilaire, que l’interrogatoire et
les données des examens complémentaires rattacheront à un mécanisme thromboembolique (le plus souvent) ou hémodynamique (rarement).
Une artère inflammatoire peut être en
cause, en particulier au cours de la maladie de Horton, où l’atteinte est essentiellement oculaire (ischémie de la tête du nerf
optique) (2).
Dans un certain nombre de cas, le mécanisme reste indéterminé : il en est ainsi pour
les AIT observés au cours des maladies des
petites artères cérébrales, dont la caractéristique est de se répéter plusieurs fois par jour
de manière stéréotypée sans facteur déclenchant particulier. La survenue d’un vasospasme, d’un bas débit en aval, d’une sténose artériolaire ou d’embolies distales
répétées a été évoqué sans qu’aucune de
ces hypothèses ait été confirmée (2).
angiologie et
Aspects cliniques
Prise en charge diagnostique
en urgence
Lorsqu’un patient est examiné au cours ou
au décours immédiat d’un AIT, la pression
artérielle est le plus souvent élevée, comme
dans le cas de 60 à 80 % des AVC. Cette
élévation tensionnelle doit être respectée
quels que soient les chiffres observés. En
effet, cette HTA aiguë est secondaire à l’accident ischémique et n’en est pas la cause :
elle régresse spontanément dans les jours
qui suivent l’accident ; en 4 à 5 jours en
moyenne, les patients ont retrouvé leur
niveau tensionnel préalable (10). Il n’existe
pas de preuve que cette HTA transitoire
puisse être délétère. Au contraire, elle exerce un effet protecteur contre l’ischémie
cérébrale en maintenant une perfusion
minimale dans la zone de pénombre qui
permet d’éviter le passage à la nécrose.
L’observation clinique montre en effet que
la survenue d’une hypotension orthostatique peut déclencher des AIT par chute du
débit sanguin cérébral en aval d’une sténose
artérielle serrée (9). Il est donc primordial
de respecter la pression artérielle chez un
patient présentant des symptômes neurologiques inexpliqués.
Comme cela a été souligné plus haut, un
déficit neurologique transitoire est une
urgence diagnostique et un traitement
antithrombotique ne doit pas être administré sans certitude diagnostique, ce qui veut
dire, dans l’immense majorité des cas,
sans une exploration neuroradiologique.
L’attitude à adopter devant une suspicion
d’AIT est donc l’hospitalisation immédiate
et la réalisation d’un scanner cérébral en
urgence. L’intérêt du scanner est triple :
– il peut mettre en évidence une autre étiologie au déficit neurologique observé, comme
une tumeur ou un hématome sous-dural ;
– il peut localiser le territoire ischémique
(carotidien ou vertébro-basilaire) en
visualisant une zone d’ischémie récente,
orientant vers la recherche d’une sténose
ou occlusion artérielle en amont ;
– il peut montrer des anomalies ischémiques témoignant d’accidents passés
inaperçus et dont le siège dans des territoires différents peut orienter le diagnostic
étiologique vers la recherche d’une source
cardiaque ou aortique d’embolies. Sur
tous ces points, l’IRM de diffusion est largement supérieure au scanner qu’elle tend
progressivement à remplacer.
Une fois le diagnostic d’AIT confirmé, le
bilan étiologique doit être effectué le plus
rapidement possible, car ses résultats conditionnent la prise en charge thérapeutique
immédiate (tableau IV). Celle-ci est particulièrement urgente dans deux circonstances :
– les AIT répétés ou crescendo, qui doivent faire évoquer, lorsqu’ils surviennent
dans le même territoire vasculaire, une
sténose d’un gros tronc artériel : carotide
ou tronc basilaire principalement et faire
craindre la survenue d’un accident constitué (11). L’exploration ultrasonore cervicale et transcrânienne est ici particulièrement urgente, à la recherche d’une sténose
artérielle extra- ou intracrânienne. On
peut rapprocher de cette situation les AIT
survenant dans un contexte de cervicalgies ou de céphalées, chez des sujets
d’âge habituellement inférieur à 50 ans,
qui doivent faire évoquer une dissection
carotidienne ou vertébrale. Dans tous les
cas, la négativité des explorations ultrasonores impose le recours à d’autres
explorations (angiographie par résonance
magnétique notamment), car des sténoses
intracrâniennes peuvent être manquées
par l’exploration ultrasonore. La mise en
évidence d’une sténose carotide athéroscléreuse amène à compléter le bilan
d’opérabilité du patient, à étudier son
retentissement et à prescrire de l’aspirine,
voire des anticoagulants ; une dissection
carotidienne ou vertébrale extracrânienne
est traitée par anticoagulants (héparine
puis antivitamines K durant trois mois) ;
– après 60 ans, une cécité monoculaire transitoire, surtout si elle s’accompagne de
céphalées ou de fièvre, doit systématiquement faire évoquer une maladie de Horton
Act. Méd. Int. - Angiologie (16) n° 9/10, novembre/décembre 2000
334
au même titre qu’une sténose carotidienne.
Les autres causes d’AIT exposent à un
risque moindre de récidive à court terme et
un traitement par aspirine est généralement
débuté, sauf dans les cardiopathies emboligènes avérées (fibrillation auriculaire essentiellement) requérant les anticoagulants.
Toutefois, les sources d’embolies peuvent
être multiples chez un même sujet : le bilan
étiologique doit donc être complet ; en particulier, la présence d’une sténose carotidienne chez 10 % des sujets en fibrillation
auriculaire doit rendre l’exploration ultrasonore systématique.
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