Athènes, une cité puissante. Athènes défend la Grèce. Après avoir pris le contrôle des cités grecques d’Asie Mineure au VI e siècle, les Perses attaquent la Grèce à deux reprises au début du Ve siècle : ce sont les guerres médiques. - En 490 avant J.-C., les Perses débarquent dans la plaine de Marathon, mais ils sont repoussés à la mer par les hoplites athéniens. La bataille de Marathon (13 septembre - 490) Situation générale : Après avoir brûlé Naxos et soumis les Cyclades, assiégé et pillé l’Erétrie, le corps expéditionnaire perse débarque dans la baie de Marathon. Les Athéniens et les Platéens tiennent les crêtes couvrant la route côtière qui conduit à Athènes. Inférieurs en nombre, les Grecs attendent des renforts de Sparte qui tarde à les envoyer pour des raisons d’observance religieuse. Les ordres sont de bloquer l'armée perse et les grecs disposent des arbres abattus comme une défense. Les Grecs ne veulent pas avancer dans la plaine où la cavalerie perse évoluent à l'aise. Les Perses attendent une révolte des Athéniens et ne veulent pas engager le combat dans une position peu favorable à leur cavalerie. Les adversaires s'observent pendant huit jours. Les Perses passent à l’action, envoient par mer, en direction d’Athènes un corps de choc qui comprend de la cavalerie et quelques détachements d’infanterie. Les fantassins restés sur place avancent pour empêcher le retour des Athéniens dans leur cité. La seule chance des Grecs est de battre les Perses à Marathon et d’atteindre Athènes avant les vaisseaux ennemis. Pour contenir le front perse, ils étendent leur ligne, en maintenant les ailes avec 8 rangs d'hoplites et ne laissant au centre que quatre rangs. Les Perses commandés par Artaphernes, comprennent beaucoup d'archers. Le temps presse pour les Grecs, il leur faut battre rapidement les troupes qui leur font face pour retourner à temps à Athènes, avant que la flotte perse ait contourné le cap Phaleron et débarqué les troupes d'assaut. Il est 6h. Les deux armées sont éloignées d'environ 1500 mètres. Les Grecs avancent en marchant vite, puis au trot et dans les 150 derniers mètres au pas de course, pour éviter le plus gros des flèches ennemies. Le centre de l'armée grecque se heurte aux troupes d'élite perse, tandis que les ailes repoussent leur vis-à-vis. Le centre perse avance et s'enfonce dans le piège. Les ailes grecques se rabattent en une pince efficace. Les Perses qui le peuvent s'enfuient vers les bateaux et certains se noient. On dénombre 6400 tués pour 192 grecs. Il est 9h. Les Grecs restent maîtres du champ de bataille, et quand la flotte perse approche d'Athènes, les hoplites ont vivement rallié la cité. La victoire est complète. - - En 480 avant J.-C., ils envahissent la Grèce et ravagent Athènes ; mais leur flotte est coulée dans le détroit de Salamine par les trières grecques et leur armée est battue en 479 avant J.-C., à Platées. Ils quittent alors la Grèce et rendent leur liberté aux cités d’Asie Mineure. Durant les deux guerres, Athènes fournit l’essentiel des combattants. Grâce à la victoire, son prestige devient considérable en Grèce. Athènes domine la mer Egée. Après les guerres médiques, les cités de la mer Egée forment une association appelée ligue de Délos, dont elles confient la direction à Athènes. Les cités de la ligue fournissent un tribut en navire ou en argent pour équiper une flotte destinée à défendre la Grèce en cas de nouvelle attaque Perse. Le trésor de la ligue est conservé dans l’île de Délos. Mais les Athéniens déplacent le trésor à Athènes et l’utilisent pour embellir leur ville. Les cités alliées qui protestent ou veulent sortir de la ligue y sont maintenues, au besoin par la force. Athènes établit sa domination sur la mer Egée pendant plusieurs décennies. A partir de 431 avant J.-C., Sparte fait la guerre à Athènes. La guerre du Péloponnèse dure 25 ans et se termine par la défaite d’Athènes : en 405 avant J.-C., la flotte athénienne est coulée et, un an plus tard, la cité, assiégée, capitule. C’est la fin de la ligue de Délos et de la domination athénienne. Quelles sont les caractéristiques de la cité des Athéniens ? Une grande cité marchande Au Ve siècle avant J.-C., la cité d’Athènes s’étend sur presque toute l’attique. Elle comprend une ville, Athènes ; son port, le Pirée et la campagne qui les environne. La ville est organisée autour d’une grande place, l’Agora, et d’un colline, l’Acropole, où se trouvent les temples construits pour la déesse Athéna Depuis la fin des guerres médiques, elle est protégée par de solides remparts. L’agriculture est la première activité de la cité. Mais l’artisanat est très développé et le commerce maritime est florissant: la cité exporte des poteries et du vin et importe le blé dont elle manque ainsi que le bois nécessaire à la construction navale. Par le commerce, la cité est en relation avec d’autres cités grecques, des colonies et d’autres peuples. La société athénienne. Les citoyens, leurs femmes et leurs enfants sont environ 130.000. pour être citoyen, il faut être u homme de plus de 20 ans, né de père et de mère athéniens, et avoir accompli son service militaire. Les citoyens sont au sommet de la société : ils prennent part au gouvernement de la cité et sont les seuls à pouvoir posséder des terres. Les métèques (environ 100.000) sont les étrangers domiciliés à Athènes. A la différence de s citoyens, ils ne peuvent ni participer au gouvernement de la cité, ni posséder des terres, mais ils doivent aider à la défense de la cité et payer l’impôt spécial. Toutefois, ils sont protégés par la loi et sont accueillis sans restriction. Les esclaves (environ 100.000) n’ont aucun droit : ils appartiennent à un propriétaire qui peut les utiliser comme des objets ou les vendre. Le propriétaire décide de tout pour eux. Ils sont néanmoins mieux traités à Athènes que dans les autres cités grecques. Documents « Nous ferons bien de nous intéresser aux métèques, car nous avons en eux, je crois, une de nos meilleures sources de revenus, puisque, se nourrissant euxmêmes, ils paient encore une taxe de résidence. » Xénophon, L’économique, IV siècle avant J.-C. « Le citoyen n’est pas citoyen par le seul fait d’habiter un certain territoire, puisque métèques et esclaves ont aussi le droit d’habiter ce territoire. Un citoyen se définit par la participation à la justice et aux fonctions offertes par l’Etat en général. » D’après Aristote, Politique, IV siècle avant J.-C. « Chaque activité doit avoir ses instruments. Les uns sont inanimés, les autres animés. L’esclave est un instrument vivant. Si chaque instrument pouvait sur un ordre travailler de lui-même, les maîtres se passeraient d’esclaves. Et du point de vue de l’usage, il n’y a guère de différence ente les esclaves et les animaux. Pour les nécessités de la vie quotidienne, nous recourons parfois aux esclaves et aux animaux domestiques. » D’après Pseudo-Xénophon, Gouvernement des Athéniens, IV e siècle avant J.-C.