Des plantes à l`état sauvage chez le peuple mpiemo: leurs noms et

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GÖTEBORG AFRICANA INFORMAL SERIES - NO 5
ISSN 1404-8523
Des plantes à l'état sauvage
chez
le peuple mpiemo:
leurs noms et leurs usages
par
Christina Thornell
en collaboration avec
Robert Bessamia et Zacharie Metekouli
2005
lnstitutionen för orientaliska och afrikanska språk
Göteborgs universitet - Box 200 - 405 30 Göteborg
www.african.gu.se
GÖTEBORG AFRICANA INFORMAL SERIES - NO 5
ISSN 1404-8523
© Authors and the Dept of Oriental and African Languages, Göteborg University
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Göteborg University
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Published2005.
GÖTEBORG AFRICANA INFORMALSERIES
ISSN 1404-8523
Göteborg Africana Informal Series is an irregularly appearing series of assorted
research- and/or teaching-related materials from the African Languages Section at
the Department of Oriental and African Languages, Göteborg University.
PUBLISHED ISSUES
1 (1997)
2 (2003)
3 (2004)
4 (2004)
5 5 (2005)
African languages country by country (5thed. 2001), byJ. F. Maho
Svensk-kinyarwanda ordbok, by M. M. Ntïhabose & J. F. Maho
Modern developments in the Dinka language, by H. F. Idris
Ten unannotated Haya wordlists from Tanzania, by J. F. Maho & A. Y. Lodhi
Des plantes à l'etatsauvagechezlepeuple mpiemo, byC.Thornell, en
collaboration avec R. Bessamia et Z. Metekouli
Department of Oriental and African Languages, Göteborg University
PO Box 200, SE-40530, Goteborg, Sweden
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Printed at
Reprocentralen, Göteborg University ·
GÖTEBORG AFRICANA INFORMAL SERIES – NO 5
__________________________________________________________
Des plantes à l’état sauvage
chez
le peuple mpiemo:
leurs noms et leurs usages
par
Christina Thornell
en collaboration avec
Robert Bessamia et Zacharie Metekouli
2005
__________________________________________________________
Institutionen för orientaliska och afrikanska språk
Göteborgs universitet
Table de matières
PRÉFACE .................................................................................................................................. 5
INTRODUCTION ...................................................................................................................... 7
La langue mpiemo ................................................................................................................... 8
Méthode ................................................................................................................................. 10
Objectif .................................................................................................................................. 13
L’orthographe ........................................................................................................................ 15
Le contenu de la documentation sur l’usage des plantes chez le peuple mpiemo................. 15
Sommaire............................................................................................................................... 18
USAGE DES PLANTES CHEZ LE PEUPLE MPIEMO........................................................ 19
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES ................................................................................. 72
APPENDICES. ......................................................................................................................... 75
Orthographe préliminaire dans la langue mpiemo ................................................................ 75
Noms des plantes en la langue mpiemo ................................................................................ 77
Index botanique A ................................................................................................................. 83
Index botanique B ................................................................................................................. 88
Des plantes en mpiemo qui n’ont pas eu leur identification botanique................................. 96
Des fruits, chenilles et produits relatifs aux plantes .............................................................. 97
Des déterminants des noms de plantes .................................................................................. 98
Préface
Cette étude fait partie du projet ‘Vilda växter i bantuspråk – namn och
användning: en lingvistisk, kognitiv, folktaxonomisk och etnobotanisk
jämförelse’ (Des plantes à l’état sauvage dans des langues bantoues – nom et
usage: une comparaison linguistique, cognitive, folktaxonymique et
ethnobotanique. Le projet a été possible de réaliser grâce à un financement
généreux du Fond commémoratif de la Banque Centrale de Suède. Le projet a
aussi bénéficié du projet ‘En beskrivning av bantuspråket mpiemo’ (Une
description de la langue bantoue mpiemo), surtout au sujet de l’analyse
phonologique. Ce dernier projet a été financé par Le conseil suédois de la
recherche scientifique. Nous sommes très reconnaissants envers ces deux fonds.
Nous remercions aussi Karsten Legère pour ses remarques, Michel Gasc pour sa
correction d’épreuves sur le chapitre de l’Introduction et Daniel Ridings pour
son traitement du texte en mpiemo par ordinateur, ce qui a facilité la correction
d’épreuves de ce texte.
Christina Thornell
Göteborg
Robert Bessamia et Zacharie Metekoli
Nola
Introduction
Cette étude présente une documentation sur des noms d’un nombre de plantes
dans la langue mpiemo et des usages de ces plantes parmi le peuple mpiemo. La
langue mpiemo est parlée par une ethnie minoritaire portant le même nom que la
langue. La majorité des locuteurs de ce groupe habite dans le sud-ouest de la
République Centrafricaine (RCA) et à l’est du Cameroun. Leur nombre dans les
deux pays est estimé à 22 000, dont 17 000 habitent en RCA et 5 000 au
Cameroun (Gordon 2005 respectivement Duke 1996). La région mpiemo se
trouve du point de vue phytogéographique et climatique dans la zone guinéocongolaise (Dounias et al 2000). Cela signifie que la région est située dans la
forêt dense. Cependant, depuis des années, la forêt est exposée à une
exploitation intense par des sociétés forestières, ce qui a eu comme conséquence
un changement climatique, du paysage et d’ailleurs de tout l’écosystème.1
La République Centrafricaine
Cameroun
Mpiemo
La région du peuple mpiemo2
1
2
Voir Photo no 1.
Nous remercions Jouni Filip Maho qui a dressé cette carte.
8
Göteborg Africana Informal Series, No 5, 2005
Ce changement implique parmi d’autres choses que la diversité de la flore et de
la faune diminue.
La langue mpiemo
La langue mpiemo est une langue bantoue. Elle est classée dans le groupe de
Makaa-Niem dans la classification de Guthrie (1971), avec le code A86c. La
langue mpiemo est parlée maintenant dans un environnement multilingue. Cet
environnement multilingue est surtout le résultat des changements socioéconomiques. L’installation des sociétés forestières dans la région mpiemo et
l’exploitation du diamant ont attiré beaucoup de gens des différentes régions de
la RCA et même d’autres pays d’Afrique. Dans cet environnement multilingue,
la langue officielle sango domine. En particulier les jeunes, dans les centres
urbains, parlent de plus en plus cette langue comme leur première langue. Par
contre, le français, l’autre langue officielle, est moins employée. Elle est surtout
utilisée en juridiction, à l’administration et comme la seule langue officielle
d’enseignement. Le français est considéré par les gens comme la langue la plus
prestigieuse. Une personne ayant une compétence dans cette langue a de bonnes
chances de réussir dans sa carrière pour ce qui est de sa promotion sociale. Une
autre langue beaucoup parlée dans la région est la langue gbaya, la langue
avoisinante géographiquement.
La langue mpiemo est influencée par les langues parlées dans la région, surtout
le français et le sango, par exemple au niveau du vocabulaire. Les gens passent
souvent du mpiemo au français et au sango. Pour une information plus détaillée
sur le milieu socio-linguistique dans la région, voir Thornell (2005b).
La langue mpiemo comprend plusieurs dialectes. Celui employé dans cette étude
est le dialecte dominant, parlé par les sous-groupes appelés mpiakombo et bikun.
Le dialecte est dominant vu le nombre de locuteurs. D’autres dialectes
importants sont le bijuki, le kwabili et le jasua. Les deux premiers sont associés
aux sous-groupes des mêmes noms, tandis que le jasua est associé au groupe
Thornell, Bessamia & Metekouli · Des plantes chez le peuple mpiemo
9
faisant partie du mpiakombo appelé jasua.3 Les dialectes sont parlés dans les
régions du sous-groupe respectif. Le centre du dialecte dominant est le village
Adoumandjali (Bilolo), mais le dialecte est parlé jusqu’à Nola à l’est et jusqu’à
la limite du dialecte bijuki à l’ouest. Le dialecte bijuki est parlé dans la partie
extrême occidentale de la RCA et aussi dans l’est du Cameroun où d’ailleurs la
majorité de ses locuteurs habitent. Le dialecte jasua, quant à lui, est utilisé d’une
part au village Bambang et dans son environnement en RCA, et d’autre part dans
la ville d’Ouesso au Congo.
Les différences entre les dialectes concernent surtout la prononciation et le
vocabulaire. Le dialecte dominant et celui du sous-groupe kwabili sont les
dialectes les plus proches. Une différence marquée entre ces deux dialectes est la
réalisation de /r/, qui en dialecte dominant est prononcé soi-disant comme un
flap tandis qu’en kwabili ce phonème est prononcé roulant. Le dialecte dominant
et le dialecte bijuki diffèrent de manière sensible. Par exemple, le phonème /c/
tend à être prononcé [cɕ] dans le dialecte dominant, alors que dans le dialecte
bijuki il est réalisé comme [c].
Le vocabulaire diffère aussi dans certains domaines, par exemple dans ce qui
concerne les emprunts. L’origine des emprunts du dialecte dominant sont surtout
le gbaya, le sango et le français. En bijuki, de l’autre côté, les emprunts viennent
souvent de la langue régionale de l’ouest du Cameroun, l’ewondo (A72), et
l’anglais, la langue coloniale ancienne au Cameroun. Une illustration est les
mots pour ‘fenêtre’ et ‘serviette’, qui dans le dialecte dominant sont fenêtre et
serviette dans le vocabulaire de tous les jours, mais en bijuki les dénotations
correspondantes sont wunda de l’anglais window et talo de l’anglais towel.
Outre les différences linguistiques, les dialectes dominant et kwabili sont
associés à la République Centrafricaine tandis que bijuki est associé au
Cameroun.
A part d’avoir des caractéristiques distinguées des autres dialectes, les deux
dialectes de jasua ont aussi des caractéristiques phonologiques et lexicales qui
les distinguent entre eux. De plus, il y des différences grammaticales. Le jasua
parlé à Bambang est influencé par les structures des langues avoisinantes gbaya
3
Les noms sont écrits dans une orthographe traditionnelle.
10
Göteborg Africana Informal Series, No 5, 2005
(langue oubanguienne) et kako (langue bantoue, A93), tandis que le jasua parlé
à Ouesso manifeste des ressemblances avec le pomo (A92) (ALAC, 1987).
Méthode
La documentation est basée sur la recherche sur des plantes à l’état sauvage dans
la région mpiemo en RCA. Elle a été élaborée au cours de quatre travaux sur le
terrain de 2003 à 2005. Le centre urbain Nola à été le lieu du départ pour la
recherche.4 Nola est situé à 3º 31' de latitude nord et à 16º 4' de longitude est.5
Des spécimens des plantes à l’état sauvage ont été collectés. Les plantes ont été
identifiées en mpiemo. Leurs usages ont été documentés en enregistrant sur un
magnétophone. Plus tard ces enregistrements ont été transcrits, rédigés et
complétés. Le résultat est reproduit ici en chapitre sur Usage des plantes chez le
peuple mpiemo. Les plantes ont été également photographiées dans leur
environnement. Ces photos ont été prises par un appareil photo numérique de la
marque Canon IXUS 400. En outre, des données linguistiques sur la structure
des noms en mpiemo ainsi que des données ethnobotaniques ont été
rassemblées.
Les coauteurs Robert Bessamia et Zacharie Metekouli étaient responsables pour
la collection et la documentation des plantes. Ils sont d’origine mpiemo et ont
vécu la majeure partie de leur vie dans la région de Nola. Le mpiemo est leur
langue maternelle. Les deux sont des experts en matière des plantes à l’état
sauvage, avant tout des plantes de la forêt. Surtout Robert Bessamia, qui a
quatre-vingts ans environ, a une vaste connaissance. Cela peut être expliqué par
ses contacts journaliers avec des plantes et la forêt pendant toute sa vie. Il a été
dépendant de la forêt, par exemple pour la chasse, pour la subsistance de sa
famille. Zacharie Metekouli, un homme entre deux âges, a en plus de ses
expériences des plantes de la forêt dans sa vie pratique aussi fait des études
botaniques à l’université à Bangui. Au temps de la collection des plantes, il
4
5
Voir Photo no 2.
http://www.fallingrain.com/world/CT/0/Nola.html.
Thornell, Bessamia & Metekouli · Des plantes chez le peuple mpiemo
11
enseignait au collège à Nola. Occasionnellement, l’équipe de la collection était
renforcée par Albert Poligabori et Madeleine Nogo qui, tous deux, connaissent à
fond le mpiemo. Il était important d’inclure au moins une femme parmi les
assistants, puisque les connaissances des femmes diffèrent en partie des
connaissances des hommes. Les connaissances des femmes comprennent des
plantes utilisées dans le ménage. Très souvent, elles ont des fonctions curatives
pour les maladies des enfants et des femmes, tandis que les expériences des
hommes concernent la chasse, la construction et les maladies d’homme. Dans les
cas où les assistants mpiemo ne connaissaient ni le nom ni l’usage d’une plante,
ils ont en recours à leur entourage mpiemo.
Nous avons commencé la collection des plantes à l’état sauvage au centre de
Nola même. Au fur et à mesure, nous élargissions la collection des plantes aux
alentours de Nola qui est entouré de champs. L’espace d’agriculture est
continuellement agrandi à cause du besoin accéléré du terrain à cultiver. Cet
élargissement a lieu aux dépens de la forêt. Ainsi la forêt se trouve maintenant
assez loin de la ville. Aussi, autour des villages il y a des poches de champs dans
la forêt.6 Nous sommes partis pour la collection des plantes jusqu’à une distance
de 25 km où il y a de la forêt dense. Le caractère de l’étendue où nous avons fait
la collection signifie que les plantes collectées représentent non seulement des
plantes de la forêt, mais aussi celles de la savane.
Les plantes identifiées en mpiemo ont eu leur identification botanique à
l'exception de quelques rares spécimens, tels que momono ntɛgɛ et akia cilo.
L’identification botanique est faite à l’Herbier National à Yaoundé.7 L’herbier à
Yaoundé applique la classification élaborée au Muséum National d’Histoire
Naturelle à Paris. L’identification en mpiemo ne corrrespond pas toujours à
l’identification botanique. Il y a des cas où un nom en mpiemo correspond à
plusieurs noms botaniques. Par exemple, gɔngɛ en mpiemo correspond aux
deux noms botaniques Maesopsis eminii Engl. RHAMNACEAE et Antrocaryon
klaineanum Pierre ANACARDIACEAE. Le contraire se manifeste aussi. Deux
noms botaniques correspondent à un nom mpiemo. Les plantes avec les noms
mpiemo wogo et bimpa sont considérées comme deux plantes distinctes tandis
6
Voir Photo no 3.
L’identification est faite par dr Michel Onana, Jean-Paul Ghogue, Paul Mezile et Barthelemy
Chiengue.
7
12
Göteborg Africana Informal Series, No 5, 2005
qu’au point de vue botanique, les deux ont la même identification, soit Albizia
adianthifolia (Schum.) W. F. Wight MIMOSACEAE. Il est probable que certaines de
ces non-correspondances de l’identification mpiemo et botanique sont la
conséquence des erreurs de l’identification aussi bien du côté des assistants
mpiemo que du côté des botanistes du herbier à Yaoundé. Pour cela, il est
nécessaire de vérifier les deux identifications, mpiemo et botanique, encore une
fois.
Cependant, il est probable qu’il y a, en effet, aussi certains cas de noncorrespondance entre ces deux identifications. La raison en est que les deux
identifications se reposent sur des critères différents. L’identification botanique
utilise exclusivement des critères morphologiques, tandis que l’identification
mpiemo, en plus de certains critères comme le caractère des feuilles et le tronc,
d’autres critères sont appliqués. Des critères apparents sont la fonction de la
plante, le goût des fruits, la qualité de la sève et du latex, ainsi que l’habitat. De
tels critères sont pareillement observés dans d’autres langues locales. Par
exemple en chewa à Malawi, Brian (2000) trouve qu’un critère important dans la
classification est la fonction. La non-correspondance entre l’identification dans
une langue nationale et l’identification botanique est bien connue. Berlin écrit
dans son étude sur des principes de la catégorisation des plantes dans des
sociétés traditionnelles (1992:64):
Ethnobiologists will readily agree that in all systems of ethnobiological classification
one can discover named groupings of plants and animals that represent Bartlett’s
“smallest groupings requiring a distinctive name” or, in Cain’s rephrasing of Bartlett,
“the smallest ‘kind[s]’ of plants or animals that can be recognized without close study.”
These fundamental taxa roughly correspond (as stated explicitly by Bartlett and Greene)
to taxa known as ‘genera’ in moderna biological systematics. The problem, of course, is
the empirical observation that folk generic taxa do not in most cases correspond
perfectly with taxa recognized as genera in the Western scientific system. Furthermore,
subgeneric taxa that I refer to as ‘folk species’ or ‘folk specifics’ also do not generally
correspond in a perfectly predictable way with taxa recognized as ‘species’ in Western
taxonomy………….. In Western scientific biological classification, the level and rank
of a particular taxon are always in perfect correspondence. While this may also be true
for some portions of a folk taxonomic hierarcy, there are numerous exceptions leading
to structural asymmetries where level and rank do not coincide perfectly. These
asymmetries have often led to the development of terminologies that confound these
analytically distinct concepts in a number of ways.
Thornell, Bessamia & Metekouli · Des plantes chez le peuple mpiemo
13
Objectif
Cette étude a plusieurs buts. D’abord, elle est une contribution à la
documentation de la connaissance traditionnelle sur des plantes à l’état sauvage,
les noms ainsi que les utilisations. De plus, elle contribue à conserver cette
connaissance pour les générations futures. Il est évident qu’il y a des plantes
pour tous les domaines de la vie du peuple mpiemo. Un grand nombre de plantes
sert de médicament, d’autres ont un pouvoir magique. D’autres encore servent
aux constructions diverses et à la fabrication des pièges, des outils et des
ustensiles. Beaucoup de plantes sont utilisées dans la cuisson et certaines
espèces sont de ‘bon fagot’ (Thornell 2005a).8
Certaines plantes et leurs usages sont connus par tout le monde. Parmi elles sont
les lianes kumbi mpa et kumbi cwH en mpiemo. Leurs noms botaniques sont
Gnetum buchholzianum Engl. GNETACEAE respectivement Gnetum africanum
Welw. GNETACEAE. Les feuilles des deux sortes, coupées en lanières et cuites,
sont appréciées dans la sauce. Certaines utilisations d’autres plantes sont moins
connues parmi l’ethnie mpiemo, par exemple, l’usage des amandes du grand
arbre fréquent dont le nom mpiemo est ncɔli et le nom botanique Ricinodendron
heudelotii (Baill.) Pierre ex Pax EUPHORBIACEAE. Les amandes de ses fruits
peuvent être réduites en pâte, avec laquelle on assaisonne la sauce. La pâte rend
la sauce très agréable. En plus il y a des plantes dont l’usage n’est pas connu du
tout. Parmi elles se trouvent les plantes qui sont appelées en mpiemo miali
amɔndɔet ngwomi amɔndɔ Leur nom botanique est Cercestis sp. ARACEAE et
Nephthytis poissonii (Engl.) N.E. Br. ARACEAE. Il est possible que le peuple
mpiemo n’ait jamais utilisé cette plante. Il est aussi possible que l’usage soit
tombé dans l’oubli. Il est évident que la connaissance sur ces plantes, les noms
ainsi que leurs usages, tend à diminuer de plus en plus. Les raisons sont
nombreuses. L’urbanisation joue un rôle important. Le déboisement autour des
centres urbains est intense ce qui fait que la forêt se trouve de plus en plus
éloignée de ces centres et que le contact regulier que les gens avaient avec la
forêt auparavant devient plus sporadique, si tant est qu’il existe. D’ailleurs, la
jeune génération passe peu de temps dans la forêt. A la place, ils passent leur
temps à l’école et à d’autres activités au village. Le football intéresse beaucoup
8
le bois qui sert au chauffage et à la cuisson.
14
Göteborg Africana Informal Series, No 5, 2005
de gens et au centre urbain des projections de vidéos attirent beaucoup. Les gens
sont en train d’être de moins en moins dépendants des usages des plantes à
l’étage sauvage. Ils sont influencés par la vie moderne et préfèrent acheter des
choses déjà fabriquées. Ça demande moins d’efforts. En plus, l’usage
traditionnel est vu comme désuet.
Nous souhaitons que cette étude éveille un grand intérêt parmi les gens mpiemo
afin qu’ils utilisent les plantes qui restent encore dans leur entourage, et qu’ils se
rendent compte de la richesse que ces plantes apportent à leur savoir-faire et
qu’ils soient fiers de ce savoir. Nous souhaitons aussi qu’ils soient encouragés à
utiliser les plantes et à transmettre la connaissance traditionnelle de ces plantes à
leurs enfants.
Un deuxième but de cette étude est de contribuer à faire de cette langue orale
une langue écrite. Le nombre de textes imprimés en mpiemo jusqu’à maintenant
est négligeable. Il n’existe que Ankouma et al (1978) et quelques exemplaires
d’un recueil de cantiques. Ankouma et al comprend une traduction des quatre
évangiles. Pour ces textes, l’orthographe française a été appliquée. Cependant,
cette orthographe ne convient pas à la phonologie de la langue mpiemo.
L’orthographe fait que les gens ont des difficultés à lire le texte. Des lecteurs de
la traduction des quatre évangiles donnent comme un exemple des mots
contenant gn. Ces graphèmes représentent le phonème /ɲ/. Ç’aurait été plus
approprié au point de vue phonologique d’employer les graphèmes ny. En plus
des problèmes d’orthographe, il y a des constructions grammaticales qui ne
suivent pas la syntaxe mpiemo.
Thornell, Bessamia & Metekouli · Des plantes chez le peuple mpiemo
15
L’orthographe
L’orthographe qui est appliquée dans cette étude suit en grande partie des
conventions préliminaires orthographiques discutées à un séminaire à Nola,
RCA, en juillet 2001.9 L’analyse phonologique qui a abouti aux conventions à ce
séminaire est basée sur Thornell (1999, 2001), Thornell & Tronnier (1999) et
Tronnier & Thornell (2000). Depuis ce séminaire l’analyse phonologique est
approfondie ce qui a impliqué quelques modifications de ces conventions (voir
Fester 2002 et Thornell & Nagano-Madsen 2004). Cependant, l’orthographe des
mots français n’a pas encore été discutée. Ainsi, ils gardent toujours leur
orthographe française. Une vue générale de l’orthographe actuelle dans cette
étude est présentée à l’appendice 1. Cette vue d’ensemble présente les
graphèmes, les phonèmes qu’elles symbolisent et leurs réalisations phonétiques
majeures. Cette orthographe doit toujours être considérée comme préliminaire. Il
y a toujours un besoin d’une élaboration continue avant qu’elle puisse être fixée.
Cette étude vise à servir de base à une telle élaboration.
Le contenu de la documentation sur l’usage des plantes
chez le peuple mpiemo
Le nom de la plante est présenté dans la langue mpiemo par ordre alphabétique
(Pour une discussion préliminaire des noms de plantes en mpiemo, voir Thornell
2004). Dans le cas où il y a plusieurs espèces qui sont considérées par le peuple
mpiemo comme appartenant au même groupe de plantes, le nom du groupe de
ces plantes est indiqué comme titre. Ensuite au-dessous de ce titre, les noms des
plantes spécifiques sont listés. Par exemple, pour cette raison aboncan étant un
nom d’un groupe de plantes est pris comme un titre dans la documentation, et les
plantes de ce groupe miali aboncan et ngwomi aboncan sont mentionnées audessous.
9
Le séminaire a été organisé par Brad et Maria Fester, Summer Institute of Linguistics, RCA,
et Christina Thornell. Les participants comprenaient des linguistes, des assistants locaux, et
des personnes intéressées par la langue mpiemo en général.
16
Göteborg Africana Informal Series, No 5, 2005
Aboncan
a. Miali aboncan
Alchornea cordifolia (Schum. & Thonn.) Müll. Arg. (EUPHORBIACEAE)
Macaranga hurifolia Beille (EUPHORBIACEAE)
b. Ngwomi aboncan
Erythroccoca sp. (EUPHORBIACEAE)
Macaranga spinosa Müll. Arg. (EUPHORBIACEAE)
De plus, la plante spécifique d’un groupe est aussi présentée séparément par
ordre alphabétique. Par exemple miali aboncan est présenté comme suit:
Miali aboncan
Alchornea cordifolia (Schum. & Thonn.) Müll. Arg. (EUPHORBIACEAE)
Macaranga hurifolia Beille (EUPHORBIACEAE)
(Voir Aboncan)
Le nom spécifique du groupe de plantes est le plus souvent composé du nom du
groupe plus un déterminant comme miali aboncan et ngwomi aboncan. Le
déterminant peut être mis devant le nom du groupe comme dans les exemples
donnés, dans lesquels miali et ngwomi signifient ‘femelle’ respectivement
‘mâle’. Le déterminant peut aussi être mis après le nom du groupe comme mpa
‘vrai’ dans mpela mpa. Les déterminants avec ses significations sont regroupés à
l’appendice 7. En outre, très souvent leurs significations sont données dans des
notes en bas de page.
Le nom mpiemo est suivi par le nom botanique. Ce nom suit des conventions
aussi bien quant à la composition qu’à la forme de la présentation. Pour la forme
de la présentation, voir les exemples donnés au-dessus. Le nom botanique
comprend le genre, l’espèce, l’auteur et la famille. L’auteur se réfère au(x)
premier(s) botaniste(s) qui a(ont) décrit la plante. Un des noms botaniques de
miali aboncan est Alchornea cordifolia (Schum. & Thonn.) Müll. Arg.
EUPHORBIACEAE, dans lequel Alchornea représente le genre et cordifolia
l’espèce. Les auteurs sont (Schum. & Thonn.) Müll. Arg. La famille dont la plante fait
partie est EUPHORBIACEAE. Dans la documentation, il y a des noms
botaniques incomplets. Un exemple est un des noms botaniques de ngwomi
Thornell, Bessamia & Metekouli · Des plantes chez le peuple mpiemo
17
aboncan, Erythroccoca sp. EUPHORBIACEAE. Le genre, Erythroccoca, et la
famille EUPHORBIACEAE sont identifiés mais pas l’espèce, ce qui est marqué
par sp.. La conséquence d’avoir l’espèce non identifiée est qu’il n’y a pas
d’auteur.
La plante est décrite en mpiemo. Dans la description, l’usage est mis au point.
Le dialecte employé est le dialecte dominant, parlé par les sous-groupes
mpiakombo et bikun.
La description en mpiemo est aussi présentée en français. Le français utilisé
dans cette description reflète celui qui est parlé en République Centrafricaine par
des fonctionnaires. Il est considéré comme ‘un bon français’ (Queffélec et al
1997). Cependant ce français contraste avec le français de l’Introduction qui
représente le français standard de France. La variété parlée en République
Centrafrique est caractérisée par des simplifications grammaticales par rapport
au français standard de France. Elle est influencée par des langues
centrafricaines. Aussi, le vocabulaire varie du français en France. Par exemple,
on trouve des mots archaïques employés dans le langage de tous les jours.
Le texte en français est une traduction du texte en mpiemo. La traduction suit un
modèle communicatif plutôt que sémantique. Ça veut dire que le texte en
français se concentre sur ses lecteurs et leur contexte. Elle vise à produire les
mêmes effets sur ces lecteurs que le texte d’origine produit sur ses lecteurs
(Newmark 1988). Les structures syntactiques ne sont pas nécessairement
traduites, ni les structures sémantiques, ni des mots. Biensûr, dans les cas où il
est possible et où c’est normal, des équivalents en français sont utilisés.
Néanmoins, il arrive souvent que concernant des expressions françaises, c’est
très compliqué de trouver des équivalents aux termes culturels mpiemo. Au lieu,
il faut une description assez longue. De telles descriptions ont été évitées.
L’inconvénient est que certains aspects des expressions spécifiques mpiemo ont
été perdus dans la version française. Pour que ces termes culturels soient
préservés de l’oubli, il est recommandé de les recueillir dans un dictionnaire.
De plus, il y a sept appendices. Les appendices 2-5 contiennent quatre index sur
les noms de plantes. Le premier est sur les plantes en mpiemo par l’ordre
alphabétique. Les appendices 3 et 4 sont des index botaniques. L’index à
l’appendice 3 est rangé selon les espèces et celui à l’appendice 4 selon les
18
Göteborg Africana Informal Series, No 5, 2005
familles. L’appendice 5 comprend les plantes qui n’ont pas encore eu leur
identification botanique.
Des fruits, chenilles et produits relatifs aux plantes, qui portent un nom mpiemo
et qui sont inclus dans la présentation mpiemo, sont présentés à l’appendice 6.
A l’appendice 7, les déterminants les plus courants qui entrent dans des noms
mpiemo sont regroupés.
Un nombre de photos sur les lieux de la recherche et sur des plantes
individuelles est inséré.
Sommaire
Cette documentation sur les noms des plantes à l’état sauvage et leur usage en la
langue mpiemo est préliminaire. Elle va servir de base dans une étude continue
sur les plantes décrites ici. La connaissance de leur usage sera complétée.
L’étude sera complétée par les emplois des autres plantes qui ont déjà été
identifiées en mpiemo et botaniquement, mais dont l’usage n’a pas encore été
documenté. Les noms des fruits et d’autres produits relatifs aux plantes seront
aussi ajoutés à la documentation. Dans la recherche continue, davantage de
locuteurs mpiemo, particulièrement des femmes, seront inclus. Il est aussi
important vu les cas des plantes de non-correspondance de l’identification en
mpiemo et botanique que les deux identifications soient faites encore une fois.
Ces identifications seront faites sur le terrain par des botanistes et des locuteurs
mpiemo. Elles vont enlever les erreurs faites auparavant. Elles vont donner de
bonnes conditions pour établir une taxonomie des plantes selon la conception
des gens mpiemo.
Au point de vue orthographe mpiemo, la recherche va contribuer à son
élaboration progressive et aboutir à une recommandation de fixation.
Thornell, Bessamia & Metekouli · Des plantes chez le peuple mpiemo
19
Usage des plantes chez le peuple mpiemo
Aakombɔ
Lannea welwitschii (Hiern) Engl. (ANACARDIACEAE)
Aakombɔ i le mɛgwɔ. Bɛ nɔ bipagi bia, bɛ jani yɛ. Ti bipagi bia yɔ so gɔ bɛ
dumo yɛ sɛgɔ. Bɛ nɔ mpuri nya, wa ti mɛdibɔ. Bɛ yɛ kɛkɛɛ di nɛ lugɔ ncia, a
mino. Dala gɔ kɛkɛɛ wa biela ncia bua. Popogɔ mpuri nya bɛ bagɔlɔ yɛ to
pelo bio lenge di nɛ dibina ya.
On emploie l'écorce de aakombɔ pour traiter l’anémie chez l’enfant. On gratte
l’écorce pour obtenir des lambeaux d’écorce que l’on fait sécher. Les lambeaux
sont réduits en poudre en pilant et tamisant. On prend une poignée de la poudre
et on met dans l’eau. Le mélange est bu par l’enfant anémique. Le reste de la
poudre est conservé dans une boîte bien fermée.
Abambi mɛtɛgɔ
Ficus asperifolia Miq. (MORACEAE)
Abambi mɛtɛgɔ i mbombon, a ri wumo mpumo. Bikɛkɛɛ bɛ wiɔ mpumo nya
ti yɔ te, bɛpo bɛ de yɛ ndugu.
Les fruits mûrs sont sucés par les enfants. Les souris en mangent aussi.
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Göteborg Africana Informal Series, No 5, 2005
Abɛkɔŋ
Solanum torvum Sw. (SOLANACEAE)
Abɛkɔŋ i momono le mɛgwɔ. Mɛgwɔ ma gɔ i nɛ tum. Ti ɔ lumi yɛ gɔ, i sa
boga pebolɔ, i kwaa nɛ peŋ. Bɛ nɔ mpumo nya, dumɔ yɛ sangi nɛ atɔmba nɛ
mɛnana. Bɛ wa mɛdibɔ tegɔ. Bɛ minɔ kolɔ gwomo kɔɛ nɛ mpanjɔ.
Abɛkɔŋ est une plante épineuse. Ses épines contiennent une sorte de poison. Si
on se pique par une épine, cela peut causer une infection grave. Les fruits sont
utilisés pour traiter le point de côté et la toux. Les fruits sont pilés et melangés
au sel de cuisine plus un peu de piment. De l’eau froide est ajoutée. On boit
l’extrait.
Aboncan
a. Miali aboncan10
Alchornea cordifolia (Schum. & Thonn.) Müll. Arg. (EUPHORBIACEAE)
Macaranga hurifolia Beille (EUPHORBIACEAE)
b. Ngwomi aboncan11
Erythroccoca sp. (EUPHORBIACEAE)
Macaranga spinosa Müll. Arg. (EUPHORBIACEAE)
Aboncan i sa ya ba: ngwomia nɛ mialia. Bali wa gɔ i le mɛgwɔ. Soɛ le
aboncan gɔ bɛ sola yɛ ti bidu jambɔ nɛ bideo. Dɔli gɔ bɛ ri bo bɛ bile
mɛboncan, bɛ po yɛ, sa nɛ yɛ bidina binjɔɔ nɛ bomi nɛ bikoba mɛdela. Bile
lombɔ, kombo, ncɔli ba mɛboncan bɛ simo mɛsala wɔrɔ.
Il y a deux espèces d’aboncan: le pied femelle (miali) et le pied mâle (ngwomi).
Le bois sec est employé pour les cuissons des aliments. Autrefois, on fabriquait
des portes de case et des cercueils à partir du bois d’aboncan parce que leur bois
est tendre et facile à lui donner une forme. Autres bois comme lombɔ, kombo et
10
11
Voir Photo no 4.
Voir Photo no 15.
Thornell, Bessamia & Metekouli · Des plantes chez le peuple mpiemo
21
ncɔli sont utilisés de la même façon pour la même raison. (Voir lombɔ, kombo et
ncɔli).
Abɔlɛmbɔ
a. Miali abɔlɛmbɔ
Palisota barteri Hook f. (COMMELINACEAE)
Palisota hirsuta (Thunb.) K. Schum. (COMMELINACEAE)
b. Ngwomi abɔlɛmbɔ
Pollia condensata C. B. Clarke (COMMELINACEAE)
Abɔlɛmbɔ i ka, i nɛ mialia nɛ ngwomia. Bali wa gɔ bɛ sa mɛsala na nɛ wɔrɔ.
Bɛ cɛgɔ le ya bɛ bo yɛ, bɛ wɔndɔ, nɔ bilɔgi bia, gwomo nɛ mɛpeŋ paŋɔlɔ.
Bika bia gɔ bɛ ban yɛ ti du, bɛ nɔ yɛ buri ti bibɔmbi, kolɔ wielɔlɔ yɛ. Boa nɛ
borom bɛ nɔ bika bia, bɛ kɛli yɛ ti pembo yaŋ (miegi) ti kolɔ kambɔlɔ nɛ
bɛgibi, bɛ sa gibɔ bideo bipembo biaŋ. Dala gɔ bori ɔ la ni to pembo ya, gibo
bideo bia gɔ, i suli bɛ mpoya mɛkwa mɛɛma, jɔɔ nɛ asoe.
Abɔlɛmbɔ est une herbe, qui se présente sous forme de pied femelle (miali) et de
pied mâle (ngwomi). Les deux ont les mêmes fonctions pour l’homme. La
substance molle de la partie interne de la tige est utilisée pour cicatriser des
blessures. Les feuilles servent de pansement des abcès. Elles renferment une
propriété qui fait disparaître l’abcès. Selon la tradition, les feuilles ont un
pouvoir magique pour jeter le mauvais sort (maladies incurables) aux voleurs de
produits champêtres. Dans ce cas, les feuilles sont accrochées à chaque angle du
champ.
Akambi
a. Akambi ntɛgɛ
Ficus dryepondtiana Gentil ex De Wild. (MORACEAE)
b. Boga akambi
Ficus lingua Warb. ex De Wild. & Th. Dur. (MORACEAE)
Ficus thonningii Blume (MORACEAE)
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Göteborg Africana Informal Series, No 5, 2005
Akambi i saya baa, boga akambi nɛ akambi ntɛgɛ. Baali wa bɛ ri wumo.
Boga mpumo bɛ boga akambi, momono mpumo bɛ akambi ntɛgɛ. Mpumo
nya gɔ binɔni nɛ bɛkemo, bɛwagɔ nɛ bɛcilo bɛde pea b’ako, bɛ si ti mpumo
nya i bilɔ gɔ, bɛtiri bɛ di nɛ pa nɛ bɛpo bɔ de.
Il y a deux espèces d’akambi: boga akambi et akambi ntɛgɛ.12 Les deux espèces
donnent de fruits, gros pour boga akambi et petit pour akambi ntɛgɛ. Les fruits
sont consommés par les oiseaux, singes et d’autres animaux.
Akanɔ
Acacia nilotica (L.) (Willd.) ex Delile (FABACEAE)
Akanɔ i boga le mɛgwɔ. Mɛgwɔ ma gɔ ti bilɔ ti mɛtɛgɔ gɔ i lumo bori ti
mɛko. A ri wumo mpumo, mpumo nyɛ gɔ b’a ri de. Ti ncimo dondo bɛkoŋ
bɛ ri bi ti bika bia. Bɛ ri de bikoŋ bia. Bikoŋ bia gɔ mino maŋ i bilulɔ.
Akanɔ est un arbre épineux. Lorsque les épines tombent par terre, elles piquent
les pieds de ceux qui marchent pieds nus et de ceux qui ont des chaussures dont
la semelle n’est pas assez résistante et causent des douleurs et infections. Les
fruits que l’arbre produit ne sont pas mangeables. Pendant la période de
chenilles les feuilles abritent de chenilles appelées bilulɔ, qui sont agréables à
manger.
Akia
a. Akia cilo
b. Akia mbegɔ dibɔ
Aframomum citratum (Pereira) K. Schum. (ZINGIBERACEAE)
c. Akia mpa
d. Akia sonji nkali
Aframomum dalzielii Hutchinson (ZINGIBERACEAE)
12
boga ‘grand’, ntɛgɛ ‘ce qui est petit’.
Thornell, Bessamia & Metekouli · Des plantes chez le peuple mpiemo
23
Mpɛgi mɛkia i nan, akia mpa, akia sonji nkali, akia cilo nɛ akia mbegɔ dibɔ.
Akia mpa i yɛ sonji mpa nɛ akia cilo i yɛ sonji cilo. Bali bisonji mpa nɛ cilo
bɛ de yɛ. Akia sonji nkali i yɛ sonji nkali b’a de. Akia mbegɔ dibɔ a ri
wumo. A sugi akia mpa, bɛ wɔndɔ yɛ gwomo nɛ mpɛ mii. Bɛ pilɔ ka, bɛ wa
to tegɔ, bɛ tɔli ti mii i bɛnɛ dii yɔ baŋ peŋ to tegɔ.
Il y a quatre espèces d’akia: akia mpa, akia sonji nkali, akia cilo et akia mbegɔ
dibɔ.13 Akia mpa donne le fruit sonji mpa et akia cilo donne le fruit sonji cilo.
Les deux sont bons à manger. Akia sonji nkali donne le fruit sonji nkali, qui
n’est pas mangeable. Akia mbegɔ dibɔ ne donne pas de fruit. Akia mpa est aussi
utilisé pour soigner certaines maladies optiques. On écrase la pulpe de la base de
la tige et on y ajoute quelques gouttes d’eau. On étale sur l’oeil malade.
Akogɔ
a. Akogɔ mpa
Panicum prostratum (Lam.) Kunth. (GRAMINAE)
b. Akogɔ nkɔɛ
c. Tɔga bika kogɔ
Setaria barbata (Lam.) Kunth (GRAMINAE)
Mɛkogɔ i bisa ya lali: akogɔ mpa, akogɔ tɔga bika nɛ akogɔ nkɔɛ. Lali wa
gɔ, bɛ nɔ bika bia bɛ sigɔrɔ yɛ, bɛ gwe nɛ mɛmpe nɛ bitasi. Bipendi nɛ
mɛsugi bika bia gɔ bɛtiri gula bipia, bɛnkombɔ nɛ bɛpo bɛ de yɛ ndugu. Bɛ
kogɔ soɔ ti diba mɛsugi mɛkogɔ kolɔ kambɔ bɛ benini baŋ. Ka akogɔ nkɔɛ
gɔ i nkɔɛ nɛ mpɛgi binkɔnji b’ɔ de kolɔ gwe nɛ mo yaŋ.
Il y a trois sortes de mɛkogɔ: akogɔ mpa, akogɔ tɔga bika et akogɔ nkɔɛ.14 Les
trois ont la même fonction dans le ménage. Ils sont utilisés comme éponge pour
laver la vaisselle. Les bases de feuilles et des racines d’akogɔ mpa et akogɔ tɔga
bika sont mangées par les cibicis, les porc-épics et les souris. Aussi ces animaux
préfèrent se cacher dans les touffes de ces deux espèces pour éviter d’être perçus
13
14
mpa ‘vrai’; sonji nkali ‘le fruit de akia/fusil’; cilo ‘gorille’; mbegɔ dibɔ‘à côté/eau’.
mpa ‘vrai’; tɔga bika ‘petit/feuilles’; nkɔɛ‘léopard’.
24
Göteborg Africana Informal Series, No 5, 2005
par leurs ennemis. Les feuilles d’akogɔ nkɔɛ seules sont mangées par le léopard
et autres animaux carnassiers.
Akɔntagɔ
a. Miali akɔntagɔ
Clerodendron buccholzii Gurke (VERBENACEAE)
Mussaenda sp. (RUBIACEAE)
b. Ngwomi akɔntagɔ
Psychotria peduncularis (Salisb.) Steyermark (RUBIACEAE)
Akɔntagɔ i lele mɛgwɔ. Ti asugi da gɔ, i nɛ mialia nɛ ngwomia. Bika bia i
gwomo nu mɛkwaa bikɛkɛɛ nɛ wielɔlɔ mɛmpebɔlɔ. Mɛgwɔ akɔntagɔ gɔ i
lumi bori bagɔ bɛ wiembɔ mɛbɔn toto.
Akɔntagɔ se présente sous forme du pied mâle (ngwomi) et du pied femelle
(miali). Les feuilles soignent quelques maladies d’enfant et font disparaître des
enflures et des abcès. Leurs épines sont un danger pour ceux qui marchent pieds
nus.
Amɔndɔ
a. Miali amɔndɔ
Cercestis sp. (ARACEAE)
b. Ngwomi amɔndɔ
Nephthytis poissonii (Engl.) N.E. Br. (ARACEAE)
Bɛmpiemo b’a asala nɛ amɔndɔ.
Les gens mpiemo n’utilisent pas la plante d’amɔndɔ.
Thornell, Bessamia & Metekouli · Des plantes chez le peuple mpiemo
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Asigɔ
a. Asigɔ mbulu
Acanthospermum hispidum DC. (ASTERACEAE)
b. Asigɔ ntae
Synedrella nodiflora Gaertn. (COMPOSITAE)
Asigɔ mbulu nɛ asigɔ ntae i bisa ba, i bika, i gwo ti bandi mɛsigɔ mbulu nɛ
bintae. Bɛ tubɔ yɛ daa kolɔ i gwo ti bandi mɛsigɔ bimbulu nɛ bintae. Bika
biaŋ bali wa gɔ i gwomo akwa mii. Bɛ dumo ndi bika bia, nɔ jela ya, gwo nɛ
b’akogɔ.
Il y a deux sortes d’asigɔ: asigɔ mbulu et asigɔ ntae.15 On les groupe ensemble
parce qu’elles poussent généralement dans les lieux où les porcs et les vaches
ont l’habitude de déposer leurs excréments, dont les noms asigɔ mbulu et asigɔ
ntae. Asigɔ veut dire ‘excréments’ et mbulu désigne ‘cochon’ et ntae ‘boeuf’.
Les feuilles des deux sortes soignent les maux des yeux comme la conjonctivite.
Les feuilles sont écrasées et pressées. On laisse couler quelques gouttes du
liquide obtenu dans les yeux. Les feuilles des deux sortes sont aussi employées
comme un traitement contre les oxyures. Quelques feuilles sont pilées,
mélangées avec le sel indigène. La pâte est délayée et chauffée un peu, ensuite
elle est appliquée à l’anus comme suppositoire et y reste pendant toute la nuit.
Aswɛngɔ
Trema orientalis (L.) Blume (ULMACEAE)
Aswɛngɔ gɔ i le. Bɛ nɔ bigwɔanjɔ bile bia. Bɛ sa nɛ biti njɔɔ.
On prend le tronc des jeunes plantes pour en faire des lattes des toitures de case.
15
asigɔ‘excréments’; mbulu ‘cochon’; ntae ‘boeuf, vache’.
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Göteborg Africana Informal Series, No 5, 2005
wo
Ficus exasperata Vahl. (MORACEAE)
Bika biawo i wuga, nuan kolɔ so mɛmpe nɛ bitasi nɛ kolɔ yɛndɔlo mɛbaya.
Suɛ le a wo i nuan gwora.
Les feuilles sont utilisées en fonction de papier verre. Le bois sec est bon pour le
chauffage.
Bilandi
Maesobotrya barteri (Baill.) Hutch. (EUPHORBIACEAE)
Bɛ wuli bipagi bilandi suga je bɛ pula nɛ bipagi kpolɔngɔ. Bɛ nɔ mɛdibɔ ma
nyan je miminɔgɔ kolɔ gwomo mosogo ncia mosogo mpa. Bilandi i yɛ bianja
bikoŋ dino daŋ ntalandi. Bɛ tiaŋ bikoŋ.
Ti ncimo dondo taa bɛ tɔgi bitalandi nɛ mɛbɔ toto kiɔ nɛ woli yɛɛ nɛ kandɔ
je bika gɔ, mɛteli bikoŋ talandi i bebɔlɔ mɛbɔ nɛ mpinɔ. Taa yɔ benɔ wɔ gɔ,
mɛbɔ mɔ i sogɔ.
On fait bouillir l'écorce de bilandi soit seule soit mélangée avec l’écorce de
kpɔlɔngɔ. Puis on extrait le liquide pour traiter la diarrhée sanguine et toutes
autres diarrhées. Le traitement se fait par voie anale ou orale. Bilandi donne
aussi des chenilles que l’on appelle ntalandi. Elles sont acides et agréables à
manger. Lors de ramassage de ces chenilles leur salive fait gonfler les doigts et
les mains si on en ramasse à mains nues. (Voir aussi Kpɔlɔngɔ).
Bimpa
Albizia adianthifolia (Schumach.) W. Wight (MIMOSACEAE)
Pentaclethra macrophylla Benth. (MIMOSACEAE)
Bimpa i bisa bibaa, mpumo nya i nɛ boga nɛ momono ya. Ti mbagi ya gɔ
bimpa a ndi simo ya wɔrɔ kolɔ mɛsala maŋ soɔ boga nɛ dedea gɔ, bɛ ndi naa
Thornell, Bessamia & Metekouli · Des plantes chez le peuple mpiemo
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nɛ wɔrɔ. Bori bɛ de mpumo nya. Bɛnu bɛtiri gula bɛmpogi nɛ bɛnkoe bɛ ri
de ndi. Mbulɔ mpumo nya gɔ bɛ sa nɛ ajambɔ nɛ gwomɔ nɛ yɛ inu mɛkwa
gula mɛkorɔ nɛ bikpuru. Le ya gɔ bimpumpumo bɛ cɛgɔ yɛ nɔ bikɔgɔ bia
kolɔ sa nɛ binjanda.
Il y a une espèce de bimpa bien qu’il y ait de la distinction au niveau de la
grosseur du fruit : il y en a des gros et de petits. Les fruits sont appréciés par les
hommes et aussi par certains animaux comme les écureuils et les cochons.
L’huile obtenue à partir des fruits est utilisée à la préparation des aliments.
L’huile traite aussi la gale et des maladies éruptives comme la mycose. Le bois
est exploité par les sociétés forestières. Les troncs servent à la construction des
ponts.
Binji
Entandrophragma candollei Harms (MELIACEAE)
Holoptelea grandis Mildbr. (ULMACEAE)
Le binji i nuan, kolɔ sa mɛbaya. Mɛbaya ma gɔ, bɛ sa nɛ binjɔɔ, mɛgi,
mɛgwɔn etc. Kogɔ ya gɔ bɛ wuli yɛ, bɛ nɔ mɛdibɔ ma, gwomo nɛ cɛgi. Ti
ncimo dondo, bika bia i yɛ bikoŋ binkogi nɛ bintongo. Bɛ tiaŋ bikoŋ ndugu.
Le bois est exploité. On en fabrique des planches, chevrons etc. Son écorce traite
certaines maladies comme la carie dentaire. Pendant la période des chenilles, ses
feuilles nous donnent une sorte de chenilles appelées nkogi ou ntongo. Ces
chenilles sont agréables à manger.
Bisambi
Coelocaryon botryoides Vermoesen (MYRISTICACEAE)
Bisambi i le mbegɔ dibɔ. Binkondi bɛ nɔ boga bipendi bia, bɛ kwagɔ nɛ kapi
ti kolɔ dugi nɛ mɛlandi. Suɛ le bisambi i nuan gwora.
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Göteborg Africana Informal Series, No 5, 2005
Le bois est bon pour le chauffage. Les grandes racines sont utilisées par les
ngondi dans la fabrication des pagaies. 16
Bisɛ
Entandrophragma cylindricum (Sprague) Sprague (MELIACEAE)
Entandrophragma utile (Dawe & Sprague Sprague (MELIACEAE)
Sterculia oblonga Mast. (STERCULIACEAE)
Bisɛ i boga le, kwangɔ ya. Ti ncimo dondo gɔ bikoŋ bɛ ri de ti bika bia.
Bikoŋ bia bɛ mpumoya nɛ mɛgwɔ. Bɛ n’ation. Bipagi bia gɔ bori bɛ sa
mɛnyogi baŋa gɔ, bɛ wa yɛ to mpe, bɛ jɛgɔlɔ si kɔgɔ mɛnyogi baŋa nɛ i
nyanɔ. Bimpumpumo bagɔ bɛ cɛgɔ bile mɛkanji gɔ, bɛ nɔ bisɛ ti pɔgi asogi
bile bɛ cɛgɔ gɔ. Bɛ bo yɛ sa nɛ nuan mɛbaya nɛ bimbongɔ nɛ mɛkondi nɛ
bitii binjɔɔ. Bɛ sa nɛ nama bitable, bidɛgi nɛ biarmoire.
Pendant la période de chenilles les feuilles de l’arbre donnent de bonnes
chenilles appelées bisɛ. On emploie aussi l’écorce comme produit actif dans la
fermentation de vin de palme. Les sociétés forestières exploitent le bois, qui est
l’un des meilleures qualités parmi les bois exploités. On en fabrique des
planches et chevrons.
Boga akambi
Ficus lingua Warb. ex De Wild. & Th. Dur. (MORACEAE)
Ficus thonningii Blume (MORACEAE)
(Voir Akambi)
Boga kɔli kombigɔ
Smilax kraussiana Meisn. (SMILACEAE)
Kombigɔ i kɔli mɛgwɔ. I baŋɔlɔ bori ndugu to digi.
16
Un groupe ethnique qui habite à Nola et vers Komassa. Beaucoup parmi eux sont des
pêcheurs.
Thornell, Bessamia & Metekouli · Des plantes chez le peuple mpiemo
29
Kombigɔ est une corde épineuse qui blesse les gens quand ils passent à côté de la
plante sans faire attention.
Boga ntɛgɛ
Portulaca grandiflora Hook. (PORTULACACEAE)
(Voir Ntɛgɛ)
Boga pandɔ
Psychotria sp. (RUBIACEAE)
(Voir Pandɔ)
Bompe
Physalis micrantha L. Link (SOLANACEAE)
Bompe a saya baa. Bompe a sɔgi da gɔ a mieri, a ri wumo, bikɛkɛɛ bɛ nɔ
mpumo nya, bɛ bɔ ti mpɔmbi nyaŋ, sa nɛ bigwogi, bɛ nɔ bika bia, bɛ jambɔ,
bɛ sa nɛ nkɔɛ ti bɛnɛ mo mori i kwaa. Bompe geya gɔ a ri wumo mpumo.
Mpumo nya gɔ i suyaa i bideɔ bikɛkɛɛ.
Il existe deux sortes de bompe. Les feuilles bouillies de la première sorte
soignent maux de ventre. Les fruits sont utilisés par des enfants comme jouets.
Ils prennent les fruits et les font éclater sur leur face et le bruit d’éclatement les
amusent. Les fruits de la deuxième sorte sont mangeables. Ils sont beaucoup
appréciés.
Bɔri
Garcinia mannii Oliv. (CLUSIACEAE)
Bɔri i boga le, mɛpɔn ma gɔ i jangɔ ya. Bɛ nɔ yɛ gwomo nɛ mɛpɛŋ, b’akanja
nɛ mɛkorɔ. Bilɔli mpumo nya gɔ bɛ jambɔ yɛ, bɛ gwo nɛ lemo borɔ daŋ nɛ
lemo bɛmpi.
30
Göteborg Africana Informal Series, No 5, 2005
Bɔri est un grand arbre, dont la sève est jaune et visqueuse. Autrefois, on
employait couramment la sève pour soigner les plaies causées par les chiques et
la gale. Ce traitement est le même jusqu’au aujourd’hui mais les produits
pharmaceutiques sont les plus utilisés. Cependant la sève soigne mieux. Les
graines de fruits de bɔri sont mangées. On les cuit et on ajoute à la sauce. On
donne ce plat surtout aux chiens qui ont l’habitude de voler de la nourriture mais
aussi aux gens qui ont un excès d’appétit. Les graines cuites calment leur besoin
exagéré de nourriture.
Dambi
a. Miali dambi
Combretum demeusii De Wild. (COMBRETACEAE)
b. Ngwomi dambi
Combretum sp. (COMBRETACEAE)
Strophanthus preussii Engl. & Pax (APOCYNACEAE)
Dambi i mbon mɛgwɔ, mɛsugi ma i ngwomi nɛ mialia. Bika ngwomi dambi i
toga, mialia nɛ boga bika. Bika biaŋ bɛ gwomo nɛ mosogɔ. Bori bɛ nyambɔ
bika bia, mino mɛdibɔ ma, bɛ saɛ bisala bia. B’ɔ jala nɔ bika bia ndi, wolɔ
yɛ ti nu ka, bɛ bumbɔ kolɔ tɛgi yɛ, bɛ nɔ bitigi bika bia, jebɔlɔ ti abogi bidɔ,
bɛ tubo tigi bumba bika bia nɛ dirala di ti ala (qui prend position dans
l'anus).
Dambi est une liane avec des épines. Cette liane se présente sous forme pied
mâle portant de petites feuilles (ngwomi dambi) et pied femelle portant des
larges feuilles (miali dambi). On utilise les feuilles pour traiter toutes sortes de
diarrhées. On mâche les feuilles et avale le liquide qui y sort. On peut aussi
prendre les feuilles, les envelopper et soumettre à la chaleur du feu. Ensuite on
les applique comme suppositoire.
Thornell, Bessamia & Metekouli · Des plantes chez le peuple mpiemo
31
Dandaŋ
a. Dandaŋ le
Funtumia elastica (Preuss) Stapf (APOCYNACEAE)
b. Mbon dandaŋ17
Landolphia sp. (APOCYNACEAE)
Dandaŋ i bisa baa, dandaŋ le nɛ mbon dandaŋ. Baali bidandaŋ biagɔ
mɛdibɔ ma i bua. Dɔligɔ bimpumpumo bɛ nya jɔ gɔ, bɛ ri tindo bori nɛ
nkuli nɛ, bɛ kɛ tili dandaŋ to mɛntigi. Ti ncimo ningɔ gɔ sa dandaŋ bɛ sa
biligɔ gɔ y’a bɛ. Bɛ nɔ pa dandaŋ lɛri mɛnkɔli vélo nɛ mɛnkɔli kukuru. Bɛ ri
gwomo peŋ mpangɔlɔ nɛ mɛdibɔ dandaŋ.
Il y a deux sortes de dandaŋ, dandaŋ le et mbon dandaŋ.18 Les deux renferment
une quantité importante de latex de caoutchouc. Jadis les colons exploitaient le
latex par le biais des travaux forcés des africains autochtones de la forêt. En ce
temps le caoutchouc synthétique n’existait pas. Le caoutchouc entrait dans la
fabrication des pneus de vélo et automobiles. Le latex du caoutchouc est aussi
utilisé pour soigner des blessures.
Dogɔ
Myrianthus arboreus P. Beauv. (CECROPIACEAE)
Dogɔ i boga le, a ri wumo mpumo, mpumo nya gɔ bori bɛ ri de, bɛtiri nɛ
binɔni bɛ de ndi. I soya. Pendi ya gɔ bɛ cɛgɔ yɛ, bɛ jɛgɔlɔ mpe si te gɔ,
mɛdibɔ ma gɔ i sogala kɛ to mpe nya. Bɛ mino mɛdibɔ pendi ya, i sogala ti
mpe bio mɛdibɔ mpa ti kango. Mɛdibɔ ma i ndi mieri, bɛ gwomo akwa kɔɛ
nɛ mɛpeŋ ɔ kɔɛ ti bisawolo.
La sève recuilliée est utilisée pour se désaltérer dans les lieux arides. On coupe
la racine adventive et laisse un récipient au-dessous. La sève contient aussi des
propriétés curatives contre la toux et d’autres inflammations respiratoires. Les
17
18
Voir Photo no 9.
le ‘arbre’; mbon ‘liane’.
32
Göteborg Africana Informal Series, No 5, 2005
fruits sucrés sont délicieux. Ils sont mangés par des hommes, les oiseaux et les
animaux.
Dumɔ19
Ceiba pentandra (L.) Gaertn. (BOMBACACEAE)
Dumɔ i boga le. Bika bia i gwomo mpɛ lemo. Bɛ sɔ bika bia sa nɛ pɔri, bɛ
minɔ, kolɔ gwomo nɛ mpe lemo. Bɛ ri jambɔ ndi bika bia, bɛ de. Ta nyɔ
bɔgɔ gɔ, asugi da i lɛrɔ njɔɔ gɔlɔ bɛtiri, bɛnyɔ nɛ bea bisisimbi. I bɛnɛ dumɔ
ya i ri ncugi dali gɔ, i lɛrɔ njɔɔ mpagɔlɔ bea bisa sambɔ dali.
Dumɔ est un grand arbre. Ses feuilles fraîches sont écrasées dans l’eau et puis
filtrées. Le filtrat est consommé dans la mesure d’un verre bambou deux ou trois
fois par jour pour le traitement des maladies cardiovasculaires, telle que les
palpitations. Les feuilles sont aussi consommées comme salade. Ses contreforts
abritent des serpents et animaux comme des gorilles et des antilopes. Si l’arbre
est situé au bout du village, les contreforts sont des habitats preferés des esprits
maléfiques et des secrets du village selon la tradition.
Gozo
Carapa procera DC. (MELIACEAE)
Gozo i boga le. I ri wumo mpumo, i soe ti mɛtegɔ, bori bɛ tɔgi yɛ pugɔlɔ yɛ
biɔ baŋ. Bɛntaŋ, bɛkombɔ ne bɛnu bɛpo bɛ tɔgi yɛ de. Pagi gozo i mieri kolɔ
komɔlɔ mɛnyano mɛnyogi baŋa.
Gozo est un grand arbre qui donne des fruits. Une fois les fruits tombés par terre
les hommes les ramassent et les mangent en guise de cola. Les animaux rongeurs
comme les porc-épics, les cibicis, et les souris en mangent. L’écorce est utilisée
pour activer la fermentation du vin de palmier à l’huile.
19
Voir Photos no 5 et 6.
Thornell, Bessamia & Metekouli · Des plantes chez le peuple mpiemo
33
Gɔngɛ20
Antrocaryon klaineanum Pierre (ANACARDIACEAE)
Maesopsis eminii Engl. (RHAMNACEAE)
Gɔngɛ i boga le. I ri wumo mpumo, mpumo nya i asuɛ nɛ a bianji. Bori bɛ
kemo nɛ bɛtiri bɛ de mpumo nya na nɛ wɔrɔ. Bimpumpumo bagɔ bɛ cɔlɔ
bile mɛkanji gɔ bɛ kwali le gɔngɛ ndugu kolɔ sa nɛ jenda mɛbaya.
Gɔnge est un grand arbre, qui donne des fruits sucrés ou acides. Les hommes et
les animaux en mangent. Les exploiteurs forestiers abattent l’arbre pour en
fabriquer des planches, qui sont de bonne qualité.
Gwinini
Mimosa pigra L. (MIMOSACEAE)
Gwinini i mbon mɛgwɔ. Mɛdibɔ ma gɔ bɛ ri sɔgi ti mii bikɛkɛɛ, bɛ bilɔ abɛ
didibɔ gɔ, ti kolɔ nɛ mii maŋ i bula ti bandi ya.
On met quelques gouttes de la sève dans les yeux des nourrissons pour
combattre les crises de paludisme.
Kembɔ kan
Erigeron floribundus (Kunth) Sch. Bip. (ASTERACEAE)
Kembɔ kan bɛ tɔla bika biɛ tɔla gɔ ti akwa mii.
Les feuilles sont écrasées et le liquide qui en sort est utilisé pour soigner les
maux des yeux, par exemple la conjonctivite.
20
Voir Photo no 18.
34
Göteborg Africana Informal Series, No 5, 2005
Kɛnkala
Acanthus montanus (Nees) T. Anders (ACANTHACEAE)
Bika kɛnkala i mieri, bɛ bɔgɔ biɛ, bɛ kogɔ sangi nɛ mɛkembo. Bɛ nɔ
ngwondɔ bika bia pulo ti mɛdibɔ, bɛ tɛlɔlɔ yɛ ti dedea bembe, bɛ yɛ kɛkɛɛ di
nɛ akwa kɔɛ mɛkari nɛ kɔɛ ntɛlɛlɛ bogi ba doɔ wɔrɔ ti pɔgi mɛlun tano ba.
Les feuilles soignent l’asthme, la tuberculose et la coqueluche. Les feuilles
mélangées au sel indigène sont écrasées. La pâte est mise dans un verre d’eau.
Le mélange est filtré, puis administré par voie orale. Deux cuillerées à soupe
sont prises par jour pendant une semaine.
Kɛnkɛliba21
Cassia hirsuta L. (FABACEAE)
Kɛnkɛliba a dedea le, bɛ nɔ mpumo nya, bɛ soɛ yɛ, bɛ jan, bɛ kogɔ, bɛ jambɔ
yɛ, bɛ mino biɔ café. Bɛ bagɔlɔ nɔ ndi bile bia, bɛ jambɔ, bɛ mino yɛ, bɛ nya
mɛdibɔ ma gula nkoe ti kolɔ gwomo akwa mo.
Kɛnkɛliba porte des fruits que l’on fait sécher au soleil, puis on les grille. On les
écrase pour obtenir une poudre que l’on prépare en guise de café. Les feuilles et
les racines sont utilisées pour traiter les maux de ventre et la colique.
Kombo
Musanga cecropioides R. Br. ex Tedlie (CECROPIACEAE)
Kombo i boga le, bɛ cɛgɔ pendi kombo ti kogɔ, bɛ jɛgɔlɔ mpe si cɛga pendi
ya, mɛdibɔ ma i sogala ti bulo soe to mpe nya. Bɛ nɔ mɛdibɔ ma gwomo nɛ
bikɔɛ bikɛkɛɛ, bɛ tubo bikɔɛ bia nɛ mɛkari nɛ ntɛlɛlɛ. Bɛ jambɔ bipagi bia,
nɔ mɛdibɔ ma gwoan pogɔ nɛ numbi kolɔ gwo nɛ mɛpɔɛ akwa cɛgi. Mpumo
nya ti yɔ te i mpɔmbɔ gɔ, bɛkemo, bɛwagɔ, bɛcilo nɛ binɔni biɛɛba, bɛ suŋo
21
Voir Photo no 7.
Thornell, Bessamia & Metekouli · Des plantes chez le peuple mpiemo
35
mpumo nya kolɔ a suɛ n’ation da. Mpumo nya i solɔ ti mɛbo nɛ binumbi
biaŋ i bilɔ, bɛ si gɔ bɛtiri mɛtɛgɔ b’ɔ de yɛ. Mori mɛ jala de. Ti nu ncimo gɔ
bikoŋ bɛ ri de bika bia bɛ tubo bɛ nɛ biea kolɔ nɛ bori b’a ri de bikoŋ bia.
Bisɔɛ bikombo i nuan gwora.
Kombo est un grand arbre. La sève recueillie au niveau des racines soigne la
toux chez les enfants. La décoction de l’écorce est utilisée pour le bain de
bouche pour combattre la carie dentaire. Les fruits mûrs de kombo est un aliment
par excellence des singes, chimpanzés, gorilles et oiseaux. L’homme peut aussi
en manger. Les feuilles sont parfois mangées par des chenilles. Ces chenilles
l’homme n’en mange pas. Le bois sec est un très bon fagot. (Voir aussi
Aboncan).
Kongo ya sika
Pistia stratiotes L. (ARACEAE)
Kongo ya sika i nu bika, i gwo ti sombi dibɔ. I jɔɔ to Nola nɛ nce bilibɛ
maswa, i ri to Kongo bendɔ nce bɛ Nola gɔ. Mpiemo gɔ b’a sa nu mɛsala nɛ
yɛ. Boa gbaya bossangoa22 bɛ siŋa mɛsala bika bia. Bɛ Kongo gɔ bɛ digɔ sɔɛ
bika bia, nɔ mɛsui ma, bɛ wa ti boga asogi. Bɛ so mɛdibɔ ti mɛsui ma. Bɛ sa
nɛ yɛ kwaɛ ti mɛdibɔ kwaɛ ya yɔ buo gɔ, bɛ wa ti mpe, tɛli ti du, kolɔ wielɔlɔ
mɛdibɔ ma. Ti mɛdibɔ ma yɔ wieli gɔ mpumo su ya i sigɔ ti abogi mpe. Bɛ
tubɔ yɛ nɛ mɛkɛmbɔ. Bɛ sangi mɛkɛmbɔ ma nɛ binu bimieri. Ti mɛdibɔ
mieri je ti mɛmpili.
Kongo ya sika est une plante aquatique venue du Congo par le fleuve Sangha.
Pour les gens mpiemo cette plante n’a pas de fonction tandis que les femmes
gbaya bossangoa en fabriquent le sel indigène.23 On prend des plantes et on les
met au soleil. Une fois séchées, on les brûle et la cendre est mise dans un
entonnoir. On y verse de l’eau. L’eau recueillie est soumise au feu dans une
marmite jusqu’à la disparition complète de l’eau. Ainsi on obtient au fond de la
22
Un sous-groupe de l’ethnie gbaya.
Gbaya bossangoa est un sous-groupe de l’ethnie gbaya. Ils habitent dans la région de
Bossangoa en République Centrafricaine.
23
36
Göteborg Africana Informal Series, No 5, 2005
marmite une poudre blanche du sel indigène que l’on laisse refroidir. Ce sel
indigène entre comme un ingrédient de certains médicaments et décoctions.
Kɔkenge
Passiflora foetida L. (PASSIFLORACEAE)
Kɔkenge a kɔli ti pembo, ti buri nɛ ti wondɔ dali. A ri wumo. Mpumo nya
gɔ, i nɛ bɔbɔnɔ bilɔli, ti bɛ nɛ yɔ te gɔ, i soya. Bori, binɔni nɛ bɛtiri bɛ de yɛ.
Kɔkenge est une liane qui pousse dans des champs cultivés, et terrains mis en
jachères et des villages abandonnés. Les fruits de kɔkenge, quand ils sont mûrs,
ont un goût sucré et sont consommés par les hommes, les oiseaux et les
animaux.
Kɔli akarɔ (Kɔli mɛkarɔ)
Ipomea involucrata (Roxb.) Beauv. (CONVOLVULACEAE)
Akarɔ gɔ i kɔkɔli. H’a siŋa mɛsala mɛ.
On n’utilise pas cette plante qui est une petite corde.
Kɔli mɛbia lɔn
Landolphia sp. (APOCYNACEAE)
Saba sp. (APOCYNACEAE)
(Voir Mɛbia)
Kpɔgdɔlɔ
Talinum triangulare (Jacq.) Willd. (PORTULACACEAE)
Kpɔgdɔlɔ bɛ ri de bika bia, bɛ jambɔ yɛ nɛ kwali, nkɔsi nɛ nkɔndɔ.
Thornell, Bessamia & Metekouli · Des plantes chez le peuple mpiemo
37
Kpɔgdɔlɔ est une herbe, qui est consommée sous forme de légume. On la
prépare avec la pâte de sésame, de l’arachide ou de la courge.
Kpɔlɔngɔ
a. Kpɔlɔngɔ lɔn
Ficus mucuso Ficalho (MORACEAE)
b. Kpɔlɔngɔ mpa
Erythrina excelsa Baker (FABACEAE)
Ficus vallis-choudae Delile (MORACEAE)
c. Kpɔlɔngɔ pɛnkunda
Bimpɛgi kpɔlɔngɔ biɛɛba i boga bile. Mɛsala ma na nɛ wɔrɔ. Bɛ jambɔ
bipagi bia, bɛ nyan kolɔ gwomo anyagɔ ncia. Ti ncimo bikoŋ, bikoŋ mɛtɔli
bɛ ri de te kpɔlɔngɔ mpa. Bɛ tian bikoŋ. Bikoŋ kpɔlɔngɔ pɛnkunda b’a de
bɛ. Swɛ kpɔlɔngɔ i nuan gwora.
Toutes les espèces de kpɔlɔngɔ sont de grands arbres. L’emploi est le même pour
toutes les espèces. L'extrait de l'écorce bouillie sert à soigner la diarrhée
sanguine. Le traitement se fait par voie orale et anale. Le bois sec est bien pour
le chauffage. Pendant la période des chenilles kpɔlɔngɔ mpa donne des chenilles
excellentes que l’on appelle mɛtɔli tandis que kpɔlɔngɔ pɛnkunda ne donne pas
de chenilles mangeables. (Voir aussi Bilandi).
Kumbi
a. Kumbi cwɛ
Gnetum africanum Welw. (GNETACEAE)
b. Kumbi mpa
Gnetum buchholzianum Engl. (GNETACEAE)
Kumbi i bisa bia ba: kumbi mpa nɛ kumbi cwe. Kumbi mpa gɔ bika bia
boga i yɛ bɛ tobɔ nɛ kumbi mpa gɔ. Kumbi cwe a yɛ tɔtɔga bika. Kumbi
mpa nɛ kumbi cwe bɛ de biɛɛba de gɔ. I suo beya gula njambaa.
38
Göteborg Africana Informal Series, No 5, 2005
Il y a deux espèces de kumbi: kumbi mpa et kumbi cwe.24 Kumbi mpa est la
plante de référence tandis que kumbi cwe est plus petite par rapport aux feuilles.
Les feuilles de deux sortes sont consommées crues comme de la salade ou
préparées dans la sauce.
Kwakwanja
Mostuea brunonis Didr. (LOGANIACEAE)
Kwakwanja a nu dedea le. A mieri borom. Bɛ te, bɛ nɔ mɛsugi ma, jambɔ,
borom bɛ nya mɛdibɔ ma, bɛ ri pugɔlɔ ndi bipendi bia.
La décoction des racines et des tiges soigne l’impuissance sexuelle. Les racines
et les tiges sont bouillies. La décoction est administrée par voie anale deux fois
par jour pendant au moins une semaine.
Le koɔ
Entandrophragma angolense (Welw.) C. CD. (MELIACEAE)
Le koɔ a boga le. Le koɔ nɛ mbon koɔ b’a bɛ saya wɔrɔ, bɛ ntintindi.
Bikoma bikogɔ bia i bikoma koɔ. Ti ncimo dondo gɔ bikoŋ bɛ de bika bia,
bikuŋ bia gɔ, bɛ nuan kolɔ ade, bɛ tubɔ bɛ nɛ bikoɔ. Le ya, bɛ bo yɛ, sa nɛ
bile njɔɔ, mɛgi, kɛnɛɛ.
Le koɔ est un grand arbre. Le koɔ et la liane mbon koɔ n'appartiennent pas à la
même famille (Voir Mbon koɔ).25 L’écorce du tronc est rouge terne semblable à
la couleur des chenilles qui pendant la période de chenilles mangent les feuilles
de l’arbre. Les chenilles appelées koɔ doivent ce nom à leur couleur rouge terne.
Cette sorte de chenilles est bonne à manger. On fabrique aussi des chevrons et
des planches à partir du bois de le koɔ.
24
25
mpa ‘vrai’; cwe ‘une espèce de gazelle’
le ‘arbre’; mbon ‘liane’
Thornell, Bessamia & Metekouli · Des plantes chez le peuple mpiemo
39
Lɛndɔ
Chlorophora excelsa (Welw.) Benth. & Hook (MORACEAE)
Irvingia grandifolia (Engl.) Engl. (IRVINGIACEAE)
Trichoscypha acuminata Engl. (ANACARDIACEAE)
Lɛndɔ i boga le. A ri wumo. Bori bɛ bo bikongɔlɔ mpumo nya, nɔ bilɔli bia,
bɛ kɔgɔ kolɔ sa nɛ gwondɔ, wa ti ajambɔ. Ti mpumo nya yɔ te gɔ, bɛtiri gula
bɛkemo, bɛwagɔ, bɛcilo nɛ bɛnkoe bɛ de yɛ ndugu. Bori bɛ ri de mpumo
lɛndɔ i bɛ nɛ yɔ te. Bipɛno bɛ lɛri kubɔ le lɛndɔ mɛbaya.
Lɛndɔ est un grand arbre. Les sociétés forestières en produisent des planches,
chevrons etc. L’arbre porte des fruits qui sont une nourriture par excellence des
animaux, comme les singes, les chimpanzés, les gorilles et les cochons. Les
hommes sucent la pulpe et mangent les graines. Les graines sont réduites en pâte
pour assaisonner la sauce.
Lombɔ
a. Lombɔ dibɔ
Aptandra zenkeri Engl. (OLACAEAE)
Uvariodendron sp. (ANNONACEAE)
b. Lombɔ kindi26
Alstonia boonei De Wild. (APOCYNACEAE)
Lombɔ i mpɛgi ya ba: lombɔ dibɔ nɛ lombɔ kindi. Lombɔ dibɔ a kogɔ gwo ti
mbɛgɔ dibɔ nɛ ti bigwɔngɔ. Lombɔ kindi a gwo bɛ kindi. Mɛpɔm bali
bilombɔ i sogala bua, gwoyaa ndɔ mpumoya. Biɔ di nɛ bali bilombɔ bɛ nɛ
bua mɛpɔm agwe daŋ i na nɛ wɔrɔ mpumaa gɔ, bɛ jala laɛ nɛ bilombɔ kindi
nɛ mbegɔ bɛ si mo ya wɔrɔ. Bɛ gwomo mɛkogala nyɔ nɛ bipagi bilombɔ
kindi. Ti bɛ nɛ nyo mo lo mori gɔ, bɛ yɛ nyɛ bipagi lombɔ bee ya, nɛ a
pugolɔ, nɛ mino mɛdibɔ ma. A saɛ sala ya. Dala gɔ i gwo mɛnyano nyɔ. Bɛ
nɔ ndi bipagi lombɔ kindi, bɛ jagɔlɔ to mɛdibɔ ti pɔgi bua mɛwuli. Dala gɔ ti
26
Voir Photo no 8.
40
Göteborg Africana Informal Series, No 5, 2005
mɛdibɔ ma yɔ mbirɔ gɔ, bɛ gwomo nɛ yɛ akwa awiɛŋ nɛ binyamɔ ndɔ
mɛkogala bɛnyɔ.
Il y a deux espèces de lombɔ: lombɔ dibɔ qui poussent près des cours d'eau et
lombɔ kindi qui poussent loin des cours d'eau.27 Leur latex est abondant, amer et
blanc. Les trois caractéristiques du latex nous amènent à les grouper ensemble.
L’écorce des deux soigne le paludisme, les vers intestinaux et les morsures de
serpents. Cependant on préfère lombɔ kindi pour les traitements. L’écorce est
macérée longtemps dans l’eau propre. Ensuite un verre bambou du mélange est
bu trois fois par jour pendant une semaine. Pour un traitement rapide d’une
morsure de serpent, on prend l’écorce fraîche, on croque et on avale le liquide et
on crache les particules solides. (Voir aussi Aboncan).
Lɔɔ bɛpɔgɔ
Euphorbia hirta L. (EUPHORBIACEAE)
Lɔɔ bɛpɔgɔ i bika, bɛ dumo yɛ, bɛ nyugɔrɔ ti mɛdibɔ, boa bɛpɔgɔ bɛ siŋɔlɔ yɛ
ti bea mɛko nɛ mɛtumo maŋ. Bikɛkɛɛ bɛ de bika bia sangi nɛ bilɔli
bikongɔlɔ baŋa. Bika bia gɔ bɛ jambɔ yɛ nɔ mɛdibɔ ma kolɔ gwo nɛ
binyamɔ. Bɛ mino mɛdibɔ ma bogi lali doɔ wɔrɔ ti pogi mɛlun tan’o ba.
Lɔɔ bɛpɔgɔ est une herbe. Le nom lɔɔ bɛpɔgɔ désigne ‘la teinture des
musulmans’. Les feuilles sont utilisées par les femmes musulmanes pour noircir
leurs talons. Les petits enfants mangent les feuilles avec les noix de palme. Ses
feuilles sont aussi utilisées pour combattre les vers intestinaux. Une décoction
est faite et administrée par voie orale trois fois par jour pendant une semaine.
Lun bɛnkoe
Dioscorea alata L. (DIOSCOREACEAE)
Lun bɛnkoe i kwali laɛ nɛ i bideo bɛnkoe. Lun bɛnkoe i nɛ nɛa to tuo ya, ti
mori de tuo ya, bɛ ya gɔ a wi, ti kolɔ nɛ nɛ mori de yɛ gɔ. Bɛ nya jambɔ yɛ, i
27
dibɔ‘eau’; kindi ‘ce qui n’est pas proche de l’eau et ce qui se trouve dans la forêt’.
Thornell, Bessamia & Metekouli · Des plantes chez le peuple mpiemo
41
bɛ tɛtiŋ. Bɛ sɛgɔlɔ yɛ, jagolɔ yɛ ti mɛdibɔ mɛlun tan’o ba. Ti kɔn mɛlun tan’o
ba gɔ bɛ sa lo yɛ, bɛ piagɔ yɛ de. Lun bɛnkoe i nu sa ya tindi ti pɔgi bilun.
Le nom lun bɛnkoe veut dire ‘l’igname des cochons’. Les tubercules sont des
aliments préférés des cochons sauvages. Cependant les tubercules sont très
toxiques. Si l’homme veut manger sans risque d’être empoisonné, il faut que le
tubercule soit bien cuit et divisé en petits morceaux, puis macéré dans l’eau
pendant sept jours. Après que les morceaux sont lavés, ils sont prêts à manger.
Lun bɛnkoe appartient au groupe des plantes appelé lun.
Mangɛngɛ
Erythrococca welwitshiana (Müll. Arg.) Prain (EUPHORBIACEAE)
Mangɛngɛ i dedea le lɔn, bɛ ri nɔ yɛ, bɛ sa nɛ mɛkondi njɔɔ.
Mangɛngɛ est une plante de la savane, dont la tige est utilisée comme poteau de
case.
Mbaŋ28
Antiaris africana Engl. (MORACEAE)
Milicia excelsa (Welw.) C. Berg (MORACEAE)
Mbaŋ i le mɛkanji. Bɛ bɔ yɛ, sa nɛ mɛbaya nɛ biarmoire nɛ bidɛgi. Bɛ somɔ
njɔɔ nɛ mɛnkondi nɛ bibongɔ le mbaŋ. Bika bia gɔ bɛ ri sa nɛ mieri bikɔla.
Ti bɛ nɛ mɛlɔ mori yɔ dibɔ gɔ, bɛ dumo te te gɔ, bika bia sa nɛ lɔgɔ, tɔli ti
mɛlɔ bikɔla. Bɛ jambɔ bipagi bimbaŋ, bɛ sɔgi mɛdibɔ ma ti kɔbi, mori akwa
fièvre jaune gɔ a mino yɛ bogi lali doɔ wɔrɔ ti mpɔgi mɛlun lali.
Le bois est exploité par les sociétés forestières. On en fabrique des planches et
chevrons. Les feuilles soignent les troubles d’audition. Avec l’écorce on soigne
la jaunisse. On coupe l’écorce en petits morceaux que l’on fait bouillir dans
l’eau. La malade boit la décoction refroidie deux ou trois fois par jour dans un
28
Voir Photo no 16.
42
Göteborg Africana Informal Series, No 5, 2005
verre bambou pendant trois jours. Le traitement peut se faire aussi par voie anale
à l’aide d’un boc.
Mbeli
Hymenocardia lyrata Tul. (EUPHORBIACEAE)
Pterocarpus soyauxii Taub. (FABACEAE)
Bimpɛno bagɔ bɛ cɛgɔ bile mɛkanji gɔ, bɛ sa bile mɛgi, bile dibina, bile njɔɔ
nɛ mbeli. Bɛtomba boa bɛ ri dumo yɛ, bɛ wa bulo te, bɛ lɔmba ti nyoli, ti bɛ
mi wiembɔ ba nɛ bɛkuli baŋ bɛ bidali je ti binkenga gɔ, bɛ lɔmba yɛ, bɛ nce,
bɛ bɛlɔ ba. Bɛ biyɛ nɛ i mbagi bikoma. Kukuna gɔ, b’a lɔmba re. Bɛ ligi mɛ
bɛɛ yɛ gula sagɔ bindi, bɛ ri gwomo nɛ mɛbɔli bikɛkɛɛ nɛ mɛkorɔ, bɛ sogi lo
mora, bɛ wa beli mpolaa nɛ mbulɔ ti mɛpeŋ nɛ mɛbɔli nɛ mɛkorɔ.
Les sociétés forestières exploitent le bois de mbeli pour la fabrication des
chevrons, les planches etc. Le bois est aussi réduit en poudre pour être utilisée
comme produit de beauté et prend le nom de beli. La poudre mélangée à l’huile
soigne la gale et la teigne.
Mbon dandaŋ29
Landolphia sp. (APOCYNACEAE)
(Voir Dandaŋ)
Mbon jan
Landolphia sp. (APOCYNACEAE)
Mbon jan a nɛ bikoma mɛwindugu nɛ bimbelɔ, i diɔ tɛm nɛ bɛ nya jangɔlɔ
nyɛ ti ngwoli, i yɛ ningɔ bɛ tomba, bɛ tubɔ mbon ya nɛ mbon jan. Mɛsala mɛ
gɔ h’a siŋa yɛ.
29
Voir Photo no 9.
Thornell, Bessamia & Metekouli · Des plantes chez le peuple mpiemo
43
Mbon jan est une liane dont le qualificatif jan signifie ‘grillé’ Le nom refère aux
taches du tronc qui sont brunes ou noires comme si la liane est passée à la
flamme du feu.
Mbon koɔ (Koɔ mbon)
Manniophyton fulvum Muell. Arg. (EUPHORBIACEAE)
Koɔ i mbon, mbon koɔ nɛ le koɔ b’a bɛ saya wɔrɔ, bɛ ntintindi. I bisa ba:
koɔ mbelɔ bika nɛ koɔ mpumo bika. Bali wa gɔ, bɛ cɛgɔ kubɔ bimbon bia,
wɔmbi yɛ, bɛ bo yɛ, wa ti wiɔ, ti yɔ sɔ gɔ, bɛ tulɔ mpɔla ya, wuɔ nɛ kuli
ntami, kuli pɔndɔ, kuli mɛligi bɛtiri nɛ bibaa. Mbon koɔ bɛ nɔ yɛ, bɛ cɛgɔlɔ
yɛ, mɛdɔn ma na nɛ wɔrɔ, bɛ wɔmbi, bɛ bo mbon nya, bɛ wa ri wiɔ, ti yɔ sɔ
gɔ bɛ toɔ yɛ, bɛ tulɔ mpola ya, bɛ wɔ nɛ dɔŋa bikuli, bɛ lun nɛ sa nɛ mɛligi,
ntami nɛ kuli pɔndɔ.
Koɔ est une liane. Cette liane et l’arbre avec le même nom n’appartiennent pas à
la même famille (Voir Le koɔ). On distingue deux sortes: celle qui porte des
feuilles rouges et celle qui porte des feuilles blanchâtres. On utilise les deux
sortes pour la fabrication des fils. On coupe la tige en morceaux d’un mètre
environ. On les gratte sans romper la fibre, on fend chaque morceau en quatre
parties dans le sens de la longueur puis on les fait sécher au soleil. Quand ils
sont à moitié secs, on prélève la fibre pour fabriquer les fils. Les fils sont tissés
pour la fabrication des filets de pêche et de chasse.
Mbon mɛbia/ Kɔli mɛbia
a. Kɔli mɛbia lɔn
Landolphia sp. (APOCYNACEAE)
Saba sp. (APOCYNACEAE)
b. Mbon mɛbia
Linociera sp. (OLEACEAE)
c. Mbon mɛluli
Canthium sp. (RUBIACEAE)
Linociera sp. (OLEACEAE)
44
Göteborg Africana Informal Series, No 5, 2005
d. Mbon taligɔ mbeli
Landolphia sp. (APOCYNACEAE)
Mpumo mɛbia mpɛgi nya i ntintindi. Mɛbia mɛkombɔ i wumo ti bimbon,
mɛbia lɔn i wumo ti bikɔli. Binu bɛ ri de yɛ nɛ binu b’a ri de yɛ. Ti pɔgi ya
bɛ ri de gɔ bena nɛ: mɛluli i wumo ti mbon mɛluli, mpumo nya i boga, to
mpumo nya i gwoeya, soyaa. Taligɔ mbeli wumo dedea mpumo ti mbon
taligɔ mbeli. To mpumo nya gɔ i mbelo wa soyaa ndugu. Mɛsɔli kemo i
wumo ti mbon mɛsɔli kemo. Mpumo nya i boboga. To tetegɔ i mpumo ya
soyaa ndugu. Mɛbia lɔn i wumo ti kɔli, i ndi sa ya wɔrɔ. Mpumo nya i
boboga, totegɔ i mpumaa, soyaa nɛ abianji.
Il y a plusieurs espèces de fruits qu’on appelle mɛbia. Certains sont mangeables
et d’autres ne le sont pas. Parmi les plantes qui portent mɛbia certaines ont pour
tige mbon ‘grosse liane’ et d’autres kɔli ‘petite liane’. On rencontre mbon mɛbia
dans la forêt et kɔli mɛbia lɔn pousse dans la savane.30 Chaque mbon mɛbia est
caractérisé par son fruit. Parmi ceux qui portent des fruits bons à manger mbon
mɛluli, qui donnent de gros fruits à l’intérieur jaune, mbon taligɔ mbeli aux petits
fruits à l’intérieur rouge pourpre, mbon mɛsɔli kemo avec des fruits un peu plus
petits que mɛluli, à l’intérieur blanc.31 Pour mɛbia lɔn il n’y a qu’une seule
qualité, qui pousse comme une corde, appelée kɔli mɛbia lɔn. Ses fruits sont
aussi agréables à manger, au goût acide ou sucré.
Mbon mɛbia
Linociera sp. (OLEACEAE)
(Voir Mbon mɛbia/ Kɔli mɛbia)
Mbon mɛluli
Canthium sp. (RUBIACEAE)
Linociera sp. (OLEACEAE)
(Voir Mbon mɛbia/ Kɔli mɛbia)
30
31
lɔn ‘savane’.
kemo ‘singe’.
Thornell, Bessamia & Metekouli · Des plantes chez le peuple mpiemo
45
Mbon mpambɔ
Adenia sp. (PASSIFLORACEAE)
Maesa lanceolata Forssk. (MYRSINACEAE)
Mbon mpambɔ bɛ sangi yɛ nɛ mbon mɛkari kolɔ gwomo nɛ mɛkari nɛ abɛ
bɛkemo, i bilɔlɔ bikɛkɛɛ gɔ.
On mélange mbon mpambɔ avec mbon mɛkari pour soigner une forme de
coqueluche appelée mɛkari et les crises de paludisme chez l’enfant.32
Mbon taligɔ mbeli
Landolphia sp. (APOCYNACEAE)
(Voir Mbon mɛbia/ Kɔli mɛbia)
Miali aboncan33
Alchornea cordifolia (Schum. & Thonn.) Müll. Arg. (EUPHORBIACEAE)
Macaranga hurifolia Beille (EUPHORBIACEAE)
(Voir Aboncan)
Miali abɔlɛmbɔ
Palisota barteri Hook f. (COMMELINACEAE)
Palisota hirsuta (Thunb.) K. Schum. (COMMELINACEAE)
(Voir Abɔlɛmbɔ)
Miali akɔntagɔ
Clerodendron buccholzii Gurke (VERBENACEAE)
Mussaenda sp. (RUBIACEAE)
(Voir Akɔntagɔ)
32
Mbon mɛkari n’est pas décrit dans cette documentation. Le nom botanique est Cryptolepis
sanguinolenta (Lindl.) Schltr. (ASCLEPIADACEAE).
33
Voir Photo no 4.
46
Göteborg Africana Informal Series, No 5, 2005
Miali amɔndɔ
Cercestis sp. (ARACEAE)
(Voir Amɔndɔ)
Miali dambi
Combretum demeusii De Wild. (COMBRETACEAE)
(Voir Dambi)
Miali ncimbili
Sida rhombifolia L. (MALVACEAE)
(Voir Ncimbili)
Miali ntundu
Eleusine indica Gaertn. (GRAMINAE)
(Voir Ntundu)
Miali nturi bidim
Bidens pilosa L. (COMPOSITAE)
(Voir Nturi bidim)
Miali paga
Paraberlinia bifoliolata Pellegr. (FABACEAE)
(Voir Paga)
Mianji
Costus afer Ker Gawl. (ZINGIBERACEAE)
Mianji i le. Bɛ bɔndɔ yɛ. Bikɛkɛɛ bɛ pugɔlɔ to lemaa. I bianja. Bɛ nɔ lemo
mianji, bɛ dumo, bɛ woli dombɔ da ti ka, bɛ wa ri du, i nce gwoan. Bɛ sɔgi
Thornell, Bessamia & Metekouli · Des plantes chez le peuple mpiemo
47
mɛdibɔ ma, ti mɛbɔgi bikɛkɛɛ bidɔ nɛ bingu nɛ togiri. Mianji gɔ bɛ cɛgɔ biɛ,
bɛ sa nɛ kasi mɛmpala pembo nɛ mɛntigi.
Mianji a un tronc long. L'intérieur est mou comme la canne à sucre. On obtient
cette partie molle en enlevant l’écorce du tronc. Les enfants aiment en manger,
et a un goût acide. On pile aussi la partie molle pour obtenir le jus qui est utilisé
pour soigner certaines maladies chez l’enfant, par ex. les oxyures, le paludisme
et la rougeole. Le tronc de mianji est aussi utilisé comme baguette des huttes.
Momono ntɛgɛ
(Voir Ntɛgɛ)
Mpangɔ
Begonia teusziana J. Braun & K. Schumacher (BEGONIACEAE)
Mpangɔ a borɔ ti le b’ako ge ti bilan bia, a bɛ na sugi rɛ, bɛ mɛtɛgɔ, a
bɔbɔrɔ gɔ. Bori mpiemo b’a asala nɛ.
La plante est un parasite. Elle n’a pas de partie souterraine mais s’accroche sur
la partie aérienne d’une autre plante. Les gens mpiemo n’utilisent pas cette
plante.
Mpanjɔɔ lɛmbɔ
Canthium rubens Hiern (RUBIACEAE)
Mpanjɔɔ lɛmbɔ i le bisɔsɔ. Binɔni bɛ dɛ mpomo nya. Bɛ wɔmbi lɛa. Bɛ nɔ
mpuri nya. Bɛ wa ti ncanja gungɔlɔ yɛ ti du. Bɛ sin turɔ nɛ boli mɛko, mɛbɔ
nɛ mɛmpebɔlɔ.
Mpanjɔɔ lɛmbɔ est un arbre qui abrite des fourmis noires. Il donne des fruits qui
attirent beaucoup d’oiseaux. Aussi, on gratte le tronc pour obtenir une poudre de
l’écorce que l’on chauffe dans une marmite. Quand la poudre devient un peu
48
Göteborg Africana Informal Series, No 5, 2005
chaude, on en applique sur les membres qui sont attaqués par le rhumatisme et
des enflures.
Mpaya
a. Mpaya lɔn
Clappertonia ficifolia (Willd.) Decne (TILIACEAE)
b. Mpaya mpa (miali mpaya)34
Urena lobata L. (MALVACEAE)
c. Ngwomi mpaya
Bisa bimpaya i lali: mpaya mpa, ngwomi mpaya nɛ mpaya lɔn. Suɛ kɔli
mpaya bɛ woɔ nɛ bikuli. Bɛ sɛgɔlɔ soɛ bile mpaya bicicili bia kolɔ lɛgɔlɔ
bikɛkɛɛ tangɔ nɛ yɛ. Mpaya mpa nɛ ngwomi mpaya bɛ cɛgɔ yɛ, bɛ tɛndɔ yɛ,
nɔ mpɔla ya, wa ti wiɔ. Bɛ woli nɛ bimbabi, bikasi binjɔɔ nɛ buri abo njɔɔ.
Bika bimpaya mpa nɛ gwomi mpaya bɛ nɔ yɛ tindala nɛ yɛ, bɛ tubɔ yɛ nɛ
nkɔnɔ. Bi te tegɔ bile mpaya mpa nɛ bitɔngɔ bia, bɛ tɛndɔ yɛ, bɛ sɛgɔlɔ yɛ
bicicili bia, bɛ wa ti mɛdibɔ i ja. Ti mɛlemo gɔ mɛdibɔ ma i nce duan, bɛ
tɛlɔlɔ yɛ, dui bicicili bile bia. Bɛ wa mɛncai, atɔmba nɛ mɛnana ti duan
mɛdibɔ ma: dino da i mbɔli. I dala bɛ sa mbɔli nɛ tɔngɔ mpaya kolɔ deolɔ nɛ
b’abia. Mpaya lɔn borɔ gwo baa gɔ, bɛ cɛgɔ yɛ, bɛ tɛndo mpɔlaa ya wa ti
wiɔ, bɛ dui t’a buli sɔɔ. Bɛ lun nɛ mɛla kolɔ gwo nɛ baa. Bɛ sa miɛgɔ ti dibɔ,
wa mɛla te gɔ dala gɔ bibaa bɛ ni to mɛla. Mpaya i le, bɛ non bikogɔ bia, sa
nɛ bikoli.
Il y a trois espèces de mpaya: mpaya mpa, ngwomi mpaya et mpaya lɔn.35
L’écorce du tronc de mpaya mpa et ngwomi mpaya et le liber ont assez de fibres
qu’on utilise comme cordes. La tige débarassée de l’écorce est coupée en petits
morceaux et sert du matériel didactique à l’apprentissage du calcul à l’école
primaire. Les feuilles de mpaya mpa et ngwomi mpaya sont utilisées comme
papier hygiènique. Les tiges de jeunes pousses mpaya mpa débarassées de leurs
libers et écorces sont macérées dans l’eau. Vingt-quatre heures plus tard, l’eau
34
35
Un nom entre des parenthèses est un nom alternatif de la même plante.
mpa ‘vrai’; ngwomi ‘mâle’; lɔn ‘savane’.
Thornell, Bessamia & Metekouli · Des plantes chez le peuple mpiemo
49
devient gluante. Après avoir enlevé les morceaux de tige, on ajoute du sel, du
piment et d’autres ingrédients et on obtient une sauce gluante appelée mbɔli
‘glue’. C'est l’aliment préféré des femmes qui viennent d’accoucher. On utilise
les fibres de mpaya lɔn pour tisser les nasses qui sont un bon outil de pêche.
Mpela
a. Mpela mpa
Ataenidia conferta (Benth.) M. Redh. (MARANTHACEAE)
b. Mpela ncia (dedea mpela nɛ boboga mpela)
Ataenidia conferta (Benth.) M. Redh. (MARANTHACEAE
Halopegia azurea (K. Schum.) K. Schum. (MARANTHACEAE)
Mpela i ka, bikoma bia i sa ya lali, mbeloa pumo ya nɛ mbelaa lendi ti cugi
nyoli ka ya, ndɔ nɛ mbembela kɔŋ ka nɛ mbela lɛndi ti nkongi kɔŋ ka ya.
Bika bimpela bɛ sambɔ bɛ nɛ bikoma ntintindi gɔ, bɛ simɔ ya wɔrɔ. Bika
mpela i bika ngwola nɛ bika bimbombɔ. Bika mpela bɛ asɔgi bika mbombɔ
kolɔ bipondɔ bɛtiri nɛ bipondɔ bibaa kolɔ nɛ bipondɔ bia gɔ b’a ri larɔ ti
mbomba ka mpela. Bika mpela i komɔlɔ numbɔ mbombɔ nuan ndugu.
Bampenga bɛ nɔ bika mpela ncia bandɔ nɛ bɛnkoe kambɔ nɛ bɛ sa tingi kɛ
sɔgi. Bɛ bula nɛ kogɔ kolɔ poma nyaŋ.
Par rapport aux couleurs de la face inférieure de la feuille de mpela on distingue
trois espèces de mpela, notamment mpela mpa avec un ruban blanchâtre en
bordure du limbe face dorsale: boboga mpela avec un ruban rouge en bordure de
la face inférieure du limbe et dedea mpela à la couleur rouge pourpre couvrant
toute la face inférieure du limbe.36 Dedea mpela et boboga mpela sont groupés
comme mpela ncia. Il n’y a qu’une seule espèce de mpela selon un des
assistants. Les différentes couleurs du limbe marquent les étapes de la croissance
de la feuille. Les vendeuses au marché utilisent ces feuilles comme emballage.
On les utilise aussi dans des cuissons comme papier aluminium parce que la
chair de poisson et viande ne colle pas à cette qualité de feuilles après la cuisson.
36
boboga ‘de taille moyenne’; dedea ‘petite’; ncia ‘sang’.
50
Göteborg Africana Informal Series, No 5, 2005
Ces feuilles donnent également un bon goût au plat. A l’aide de mpela ncia, les
pygmées bloquent la fuite des cochons sauvages par moyen mystique.
Mpo
Luffa cylindrica (L.) Roem. (CUCURBITACEAE)
Mpo a ri wumo. Mpumo nya gɔ, bɛ jambɔ yɛ. Bɛ dui bilɔli bia. Bɛ gwe biɛ
dui jakɔn ya. Bɛ kɛ ja ni yɛ ti wiɔ. Ti yɔ sɔ gɔ, bɛ nɔ yɛ gwe nɛ yumbo,
mɛmpe nɛ bitasi.
Mpo donne des fruits. Ils sont récoltés mûrs. On les prépare dans une marmite.
Une fois cuit, on les enlève et les débarasse de leur graines. On les lave à l’eau
pour les rendre propres et on les fait sécher au soleil. Une fois devenus secs on
les utilise comme brosse pour laver le manioc et les ustensiles de cuisine.
Mpunge37
Trachyphrynium braunianum (K. Schum.) Baker (MARANTHACEAE)
Mpunge i mbon nɛ bika. A ri wumo mpumo. Bori nɛ binɔni nɛ bɛtiri bɛ de
yɛ. Bɛnkondi bɛ cɛgɔ kɔli mpunge, luŋ nɛ mɛla kolɔ gwo baa. Boa bɛ cɛgɔ
kɔli mpunge woli nɛ bimbabi. Ti bɛ nɛ abumi mia i ri kwali dogɔ gɔ, bɛ
jambɔ mɛsugi mpunge, bɛ yɛ mia wa, a kɔnga yɛ kolɔ tombi akwa da.
Mpunge est une liane avec des feuilles. Elle produit des fruits que les hommes,
les oiseaux et les animaux aiment manger. Les pêcheurs ngondi coupent mpunge
en morceaux pour tisser des nasses pour la pêche.38 Les femmes utilisent les
cordes pour emballer leurs effets. La décoction du rhizome et des racines
arrêtent les menaces d’avortement.
37
38
Voir Photo no 10.
Ngondi est une ethnie, dont quelques-uns habitent à Nola. La plupart sont pêcheurs.
Thornell, Bessamia & Metekouli · Des plantes chez le peuple mpiemo
51
Ncai
Dissotis hensii Cogn. (MELASTOMATACEAE)
Ncai i dedea le. A ri wumo mpumo, mpumo ya gɔ b’a de. Bɛ nɔ bika bia, bɛ
wuli, mino mɛdibɔ ma, kolɔ sigɔlɔ nɛ ntoe.
Ncai est une plante herbeuse, qui porte des fruits et qui ne se mangent pas. La
décoction des feuilles est prise contre toutes sortes de vomissements. On fait
bouillir des feuilles fraîches. On boit un verre de la décoction refroidie deux ou
trois fois par jour jusqu’à l’arrêt du vomissement.
Ncɛncɛn
a. Ncɛncɛn jɛndɔ
Lycopodium cernuum L. (LYCOPODIACEAE)
b. Ncɛncɛn kɔli
Pityrogramma calomelanos (L.) Link (PTERIDACEAE)
c. Ncɛncɛn mbaŋa
Nephrolepis biserrata (Sw.) Schott (DAVALIACEAE)
d. Ncɛncɛn mɛnigɔ39
Pteridium aquilinum (L.) Kuhn (DENNSTAEDTIACEAE)
e. Ncɛncɛn mpa
Lonchistis currori (Hooker) Mett. ex Kühn. (DENNSTAEDTIACEAE)
Pteris sp. (PTERIDACEAE)
Thelypteris sp. (THELYPTERIDACEAE)
Bisa bincɛncɛn i bua: ncɛncɛn mpa, ncɛncɛn jɛndɔ, ncɛncɛn kɔli, ncɛncɛn
mbaŋa nɛ ncɛncɛn mɛnigɔ. Ncɛncɛn mpa nɛ ncɛncɛn jɛndɔ i bika. To digi gɔ
bampenga bɛ liɔ yɛ, bɛ jagi ti mɛtɛgo, bɛ ja tegɔ mbia matelas jaŋ. Ncɛncɛn
mɛnigɔ i bɛdeɔ. Bɛ nɔ biguno bia bɛ sɛgɔlɔ. Bɛ jambɔ yɛ sangi nɛ ngwondɔ
kwali, ngwondɔ nkondɔ nɛ ngwondɔ nkɔsi. Ncɛncɛn kɔli nɛ ncɛncɛn mbaŋa
b’a bɛ nɛ mɛsala.
39
Voir Photo no 11.
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Göteborg Africana Informal Series, No 5, 2005
Il y a plusieurs sortes de ncɛncɛn: ncɛncɛn jɛndɔ, ncɛncɛn kɔli, ncɛncɛn mbaŋa,
ncɛncɛn mɛnigɔ et ncɛncɛn mpa. Les pygmées utilisent ncɛncɛn mpa et ncɛncɛn
jɛndɔ comme matelas. Ncɛncɛn mɛnigɔ est un aliment. On prend les jeunes
pousses. On les divise en morceaux et on prépare avec la pâte de sésame, pâte de
courge ou pâte d’arachide. Ncɛncɛn kɔli et ncɛncɛn mbaŋa n’ont pas de fonction
pour les gens mpiemo.40
Ncimbili
a. Miali ncimbili
Sida rhombifolia L. (MALVACEAE)
b. Ngwomi ncimbili
Sida cordifolia L. (MALVACEAE)
Ncimbili i bisa ba: miali ncimbili nɛ gwomia. Ka miali ncimbili i boga, dɔŋa
dɔ windaa, ta i bɛ ka ngwomi ncimbili gɔ, i cilia mpumaa nɛ mpu to mo ya.
Mialia nɛ ngwomia gɔ, bɛ cɛgɔ mɛsugi ma, jani ti wiɔ. Ti yɔ sɔɔ gɔ bɛ woli
bɔbɔnɔ mɛbɛgɔ ma, sa nɛ yɛ akwanji pɔmbɔlɔ sɛn nɛ njɔɔ. Bika miali
ncimbili i mieri ngun bikɛkɛɛ, bɛ nyugɔrɔ bua bika bia to mɛdibɔ, to kɔndɔ
tasi agwoya, ti yɔ nce duan gɔ, bɛ nɔ yɛ nɛ nkɔndɔ tasi ya, tɛli ti wiɔ, ti bɛ nɛ
mɛdibɔ ma yɔ ngun momono gɔ, bɛ gwe nɛ kɛkɛɛ ngun.
Il y a deux sortes de ncimbili: le pied femelle (miali) et le pied mâle (ngwomi).
Leur fruits se ressemblent l’un à l’autre. La feuille du pied femelle est grande,
assez longue et verte foncée tandis que la feuille du pied mâle est courte,
blanchâtre avec des poils sur la face ventrale. On coupe les tiges des deux sortes
que l’on fait sécher au soleil. Une fois séchées, on les attache en petites bottes
appelées akwanji qui servent de balais pour balayer les cours et les maisons. Les
feuilles de ncimbili miali soignent le paludisme et la migraine chez l’enfant. On
prend une grande quantité de feuilles, que l’on écrase dans une grande assiette
ou bassine avec beaucoup d’eau. Quand le mélange (eau+feuilles écrasées) est
devenu gluant, on le soumet au soleil pendant quelques heures. Lorsque l’eau du
mpa ‘vrai’; kɔli ‘petite liane’; mbaŋa ‘palmier à huile’; le sens de mɛnigɔet jɛndɔ ne sont
pas notés.
40
Thornell, Bessamia & Metekouli · Des plantes chez le peuple mpiemo
53
mélange devient tiède, on lave l’enfant malade avec, une fois par jour pendant
trois ou quatre jours.
Ncɔli
Ricinodendron heudelotii (Baill.) Pierre ex Pax (EUPHORBIACEAE)
Ncɔli a boga le, bɛ kwagɔ mɛlandi nɛ ntumo ti ncɔli, bɛ nɔ suɛ le ncɔli, sa nɛ
gwora. Bori bijugi bɛ kɔgɔ suɛ bilɔli mpumo ncɔli lɛri yɛ ngondɔ ya, jambɔ
nɛ bideo. Ngwondɔ bilɔli ncɔli i tiaŋ ndugu ti ajambɔ. Ti ncimo dondo bikuŋ
bɛ ri bi ti bika bincɔli. Bori bɛ kwali bɛ ndugu kolɔ ation daŋ.
Ncɔli est un grand arbre. Le bois est utilisé pour la fabrication des pirogues et
des tam-tams. Le bois sec est employé comme fagot. Les camerounais écrasent
les graines sèches pour obtenir une pâte avec laquelle ils assaisonnent la sauce.
La pâte rend la sauce très agréable. Pendant la saison de chenilles, l’arbre abrite
des chenilles qui sont très délicieuses. (Voir aussi Aboncan).
Ncue
Imperata cylindrica (L.) Raeusch (POACEAE)
Ncue i sa ya wɔrɔ. Kubɔ yɛ ba nɛ bipendi biɛ gɔ i diɔ to mɛtɛgɔ, bɛ bɛɛ suga
ka ncue ti abɛgɔ. Ncue gwo ti bandi b’ɔ sa pembo te doŋa ncimo, mɛtɛgɔ ma
yɔ kɔnɔ gɔ, ncue a kora dogɔ te gɔ, kolɔ legɔlɔ nɛ mɛtɛgɔ ma yɔ pɔgɔ. Bɛ cɛgɔ
bika ncue jani ti wiɔ, ti bɛ nɛ yɔ sɔ gɔ, bɛ buri nɛ bisuɔ binjɔɔ, panjɔ.
On ne distingue qu’une seule sorte de ncue, qui est une herbe.41 Sa tige et ses
racines sont souterraines, seules les feuilles sont aériennes. Ncue pousse
généralement sur des terrains où l’on pratique les cultures tous les ans. Les
feuilles sont coupées et séchées pour couvrir des toitures des cases, hangars et
maisons.
41
La forme de vie herbe correspond en mpiemo à ka ‘feuille’.
54
Göteborg Africana Informal Series, No 5, 2005
Nculi
Pseudospondias microcarpa (A. Rich.) Engl. (ANACARDIACEAE)
Nculi i boga le mbegɔ dibɔ, i ri wumo mpumo, binɔni nɛ bibaa bɛ de yɛ
ndugu. Le nculi ti yɔ sɔ gɔ i nuan gwora.
Nculi est un grand arbre qui pousse au bord des cours d’eau. Le bois du tronc et
sèches branches sont des bons fagots pour la cuisson des aliments. Nculi donne
des fruits que mangent les oiseaux et les poissons.
Nganja
Mucuna pruriens (L.) DC. (FABACEAE)
Nganja a wumo mpumo gula haricot nɛ mpu ti nyoli nya. Ti mpu nya yɔ soe
wɔ ti nyoli gɔ. I nyagala wɔ ndugu. W’a jala sa mɛsala si tegɔ ti wiɔ.
Les fruits de nganja ressemblent aux fruits d’haricot et présentent à leur surface
des petits poils qui causent des démangeaisons.
Ngwomi aboncan
Erythroccoca sp. (EUPHORBIACEAE)
Macaranga spinosa Müll. Arg. (EUPHORBIACEAE)
(Voir Aboncan)
Ngwomi abɔlɛmbɔ
Pollia condensata C. B. Clarke (COMMELINACEAE)
(Voir Abɔlɛmbɔ)
Ngwomi akɔntagɔ
Psychotria peduncularis (Salisb.) Steyermark (RUBIACEAE)
(Voir Akɔntagɔ)
Thornell, Bessamia & Metekouli · Des plantes chez le peuple mpiemo
Ngwomi amɔndɔ
Nephthytis poissonii (Engl.) N.E. Br. (ARACEAE)
(Voir Amɔndɔ)
Ngwomi dambi
Combretum sp. (COMBRETACEAE)
Strophanthus preussii Engl. & Pax (APOCYNACEAE)
(Voir Dambi)
Ngwomi ncimbili
Sida cordifolia L. (MALVACEAE)
(Voir Ncimbili)
Ngwomi ntundu
Cyperus cyperoides (L.) Kuntze (CYPERACEAE)
Cyperus distans L. (CYPERACEAE)
Mariscus cylindrostachyus Steud. (CYPERACEAE)
(Voir Ntundu)
Ngwomi nturi bidim
Bidens bipinnata L. (COMPOSITAE)
(Voir Nturi bidim)
Ngwomi paga
Tessmannia africana Harms (FABACEAE)
(Voir Paga)
55
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Göteborg Africana Informal Series, No 5, 2005
Ngwɔbɔ
Millettia sanagana Harms (FABACEAE)
Ngwɔbɔ i lele. Bɛ nɔ tetegɔ ntɔmbi nya, bɛ bɔ, i bɛ tɔlɔ mɛdibɔ te gɔ sa nɛ yɛ
lɔgɔ bika bia, bɛ sa nɛ lɔgɔ kolɔ dogi nɛ bikia ti mii mori ny’a bɛɛ sɔgi nuan
gɔ.
On emploie ngwɔbɔ pour traiter les maux de vue. La moelle du bourgeon
terminal mélangée à un peu d’eau. On met trois ou quatre gouttes du mélange
dans les yeux de la personne qui a une vision floue. Les petites tiges sèches sont
bonnes pour le chauffage.
Nkanigɔ
Millettia sanagana Harms (FABACEAE)
Nkanigɔ le mɛgwɔ. Ti ncimo dondo gɔ bikoŋ b’abendi lemo bɛ ri bi te gɔ.
B’a ri de bɛ. Bimpumpumo bɛ cegɔ bile gɔ bɛ ri cwɛlɔ yɛ sa nɛ mɛbaya.
Nkanigɔ est un arbre épineux. Il donne des chenilles b’abendi lemo que l’on ne
mange pas. Le bois est exploité pour la fabrication des planches et chevrons.
Nkenkɛ
Ampelocissus bombycina (Baker) Planch. (VITACEAE)
Nkenkɛ i ka, bɛ dumo yɛ, bɛ wa mɛdibɔ, bɛ gungɔlɔ ti du. Bɛ turɔ nɛ mɛpeŋ.
Bɛ woli nɛ mɛpeŋ, kolɔ dui kumbi ti mii mɛpeŋ nɛ i nkwai bee.
Nkenkɛ est une herbe. On prend une poignée des feuilles fraîches, on les pile et
on les chauffe. La pâte est utilisée pour traiter toutes sortes de plaies.
Thornell, Bessamia & Metekouli · Des plantes chez le peuple mpiemo
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Nkɔlɔɔ
Cyathula prostrata (L.) Blume (AMARANTHACEAE)
Nkɔlɔɔ i bika. Mpumo nya i borɔ ti mpun nyoli nɛ ti bikandɔ. Nkɔlɔɔ aa bɛ
nɛ mɛsala.
Nkɔlɔɔ est une herbe dont les graines adhèrent aux habits. Cette plante ne joue
pas un rôle particulier à l’homme.
Nkɔmbɔ
Rauvolfia vomitoria Afzel. (APOCYNACEAE)
Nkɔmbɔ i boboga le, bɛ jambɔ bipendi binkɔmbɔ, bɛ mino yɛ kolɔ gwomo
akwa mo nɛ binyamɔ. Bɛ wɔmbi bipendi bia, wa mpori nya ti wiɔ, bɛ kogɔ
yɛ pulaa nɛ mbulo ntiga, bɛ lɔmbi ti mɛpeŋ mɛkorɔ nɛ anyagala nyoli.
Mpumo nkɔmbɔ gɔ binɔni, bɛmpogi nɛ bɛsenji bɛ de yɛ.
Les racines de nkɔmbɔ traitent toutes sortes de maux de ventre. Elles sont
bouillies. On boit la décoction. Les racines traitent aussi la gale et les
démangeaisons. Les racines sont bien lavées. On gratte la peau et le liber pour
obtenir une quantité suffisante de poudre, qu’on met au soleil pour sécher, puis
on l’écrase. La poudre obtenue est mélangée à l’huile de la noix de palme. On
étale le mélange sur les plaies de la gale ou les surfaces du corps qui démangent.
Les fruits sont mangés par les oiseaux et les écureuils.
Ntɛgɛ
a. Boga ntɛgɛ
Portulaca grandiflora Hook. (PORTULACACEAE)
b. Momono ntɛgɛ
Ntɛgɛ bɛ bisa ba, boga ntɛgɛ nɛ momono ntɛgɛ. Boga ntɛgɛ i nɛ beela ncami.
Momono ntɛgɛ a bɛ nɛ ncami. Boga ntɛgɛ nɛ momona bɛ sangi bali wa, bɛ
dumo yɛ, nɔ jela ya, wa ti abɔbɔli bitɔma.
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Göteborg Africana Informal Series, No 5, 2005
Il y a deux qualités de ntɛgɛ: boga ntɛgɛ et momono ntɛgɛ.42 Boga ntɛgɛ donne
des fleurs rouges tandis que momono ntɛgɛ ne donne pas de fleurs. On prend une
poignée de deux qualités de ntɛgɛ, bien lavée. On la pile pour obtenir une pâte.
La pâte est étalée sur la fontanelle au cas où le bébé ou nourrisson a de la fièvre.
Ntoosi
Gomphrena celosioides Mart. (AMARANTHACEAE)
Spilanthes uliginosa Sw. (ASTERACEAE)
Mpɛgi bintoosi i bua. Binu i ri bɛa dali, binu i to akombɔ. Mpɛgi bintoosi
biɛɛba b’a bɛ nɛ mino. Bɛ sangi bɛ, tubɔ nɛ bintoosi kolɔ acɛmbɔ ncami
nyaŋ. I suɔ nɛ bikoma ncami nya i ntintindi. Bintoosi biɛɛba bɛ sa mɛsala
sima wɔrɔ. Ti mia nyɛ bɛ ti mi gɔ, bɛ nɔ bika bia, bɛ yɛ nyɛ, a nyambɔ, a
mino mɛdibɔ ma, kuna gɔ a bia.
Il y a plusieurs espèces de ntoosi. Ces espèces n’ont pas de noms spécifiques.
Ntoosi akombɔ avec le déterminant akombɔ, qui signifie ‘forêt’, n’est pas
considéré par les gens mpiemo d’appartenir à ce groupe de plantes. La plante est
décrite au-dessous. Les plantes de ntoosi qui sont groupées ensemble ont la
même forme que leurs fleurs mais leurs couleurs sont différentes. Aussi, les
plantes ont la même fonction. Les feuilles de ntɔɔsi mâchées et avalées
accelérent l’accouchement des femmes qui sont à terme et les premiers signes de
l’accouchement apparaissent.
Ntoosi akombɔ
Thoningia sanguinea Vahl (BALANOPHORACEAE)
Ntoosi akombɔ gɔ bɛ nɔ yɛ toe yɛ ti abogi kɛkɛɛ nɛ a to kora kɛni.
42
boga ‘grand’; momono ‘petit’.
Thornell, Bessamia & Metekouli · Des plantes chez le peuple mpiemo
59
Ntoosi akombɔ est un exitant employé pour stimuler les nourrissons à marcher.
On chatouille les fesses et les hanches du nourrisson avec la plante pour qu’il se
lève et marque les pas.
Ntɔlɔ
Halopegia azurea (K. Schum.) K. Schum. (MARANTHACEAE)
Ntɔlɔ a bika ngwola, boa mɛkanji bɛ jandɔ bɛ kogɔ nɔ yɛ kolɔ woli nɛ yɛ
dedea bisani gula antɔmba, bimo, lɔli nkɔsi nɛ gwondɔ ya.
Ntɔlɔ est une feuille d'emballage. Les vendeuses au marché se servent de ces
feuilles pour emballer de petites choses, comme piments, crevettes et graines ou
pâte d’arachide.
Ntundu
a. Miali ntundu
Eleusine indica Gaertn. (GRAMINAE)
b. Ngwomi ntundu
Cyperus cyperoides (L.) Kuntze (CYPERACEAE)
Cyperus distans L. (CYPERACEAE)
Mariscus cylindrostachyus Steud. (CYPERACEAE)
Miali ntundu nɛ ngwomia gɔ bɛ bika, ngwomi ntundu a dɔŋa kwan mialia.
B’a bɛ nɛ mɛsala.
Ntundu est une herbe, dont on distingue le pied mâle (ngwomi) et le pied femelle
(miali). Ntundu ne joue pas un rôle particulier pour l’homme.
60
Göteborg Africana Informal Series, No 5, 2005
Nturi bidim
a. Miali nturi bidim
Bidens pilosa L. (COMPOSITAE)
b. Ngwomi nturi bidim
Bidens bipinnata L. (COMPOSITAE)
Nturi bidim i baa, ngwomia nɛ mialia. Bɛ gwomo bikɛkɛɛ nɛ miali nturi
bidim. Bɛ bombɔ yɛ, ti yɔ bee gɔ, bɛ sin yɛ, bɛ bagi pɔgi ya baa. Ti bɔ bagi
gɔ, bɛ nɔ kendo wɔrɔ siŋɔlɔ ti nyoli kɛkɛɛ akwa yɔ. Kendo i ligi gɔ, bɛ nyamo
mɛdibɔ ma ti numbi, do nɛ mii mono wa.
On distingue deux sortes de nturi bidim, le pied mâle (ngwomi) et le pied
femelle (miali). On n’utilise que les feuilles du pied femelle. On utilise ses
feuilles pour le traitement des enfants fiévreux. On soumet une quantité de
feuilles au feu sans eau. Les feuilles deviennent molles. On en frotte tout le
corps de l’enfant fiévreux. Ensuite on prend du jus des feuilles qu’on verse dans
les narines, la bouche et les yeux de l’enfant malade.
Numbɔ
Croton oligandrus Pierre (EUPHORBIACEAE)
Bɛ jambɔ bipagi binumbɔ, bɛ wa momono atɔmba nɛ mɛnana te gɔ, ti i bɛ
nɛ i jena bibii gɔ, mori di nɛ koɛ mino.
On fait bouillir des morceaux d’écorce puis on ajoute un peu du sel et du piment
et on donne aux gens qui toussent.
Nunumbɔ
Ageratum conyzoides L. (ASTERACEAE)
Nunumbɔ gɔ bɛ dumo bika biɛ, bɛ nyangi nɛ mori, ti binyamɔ b’ɔ tion nyɛ
gɔ mpusɔ gɔ, binyamɔ, bɛ tɛgi numbi to mo. Bɛ dumo bika nɛ bipendi
Thornell, Bessamia & Metekouli · Des plantes chez le peuple mpiemo
61
nunumbɔ kolɔ gwomo nɛ yɛ binyamɔ, biɔ ascaris nɛ b’akogɔ. Bɛ wuli
bipendi nɛ bika nunumbɔ kolɔ gwomo nɛ mpenagi nɛ binu mɛkwa mo. Bɛ
mino mɛdibɔ ma kɛni biba doɔ wɔrɔ to dedea pɛlɔ bipaga jɔ a siɔ akwa da.
Les racines, les tiges et les feuilles soignent certains vers intestinaux, par ex.
ascaris et oxyures ainsi que la constipation et la colique. Les racines, les tiges et
les feuilles sont bouillies. La décoction est bue une ou deux fois par jour dans un
verre bambou jusqu’à la disparition de la maladie.
Ɔa
a. Ɔa kɔli
Clerodendron sp. (VERBENACEAE)
b. Ɔa le
Vernonia amygdalina Delile (ASTERACEAE)
Mpɛgi ɔa i ba: ɔa le nɛ ɔa kɔli. Bika bia gɔ bɛ gwumo nɛ bikɛkɛɛ nɛ
bɛtomba. Bɛbɔgɔ yɛ bɛnyugɔrɔ ti mɛdibɔ, bɛ tɛlɔlɔ yɛ mori binyamɔ. A mino
mɛdibɔ ma. Ti bɛ nɛ a n’akwa awiɛn gɔ, bɛ pɔ antɔmba ti mɛdibɔ ma, a nya
yɛ. Gbaya bossangoa nɛ bicamerounais bɛ de yɛ gula bika bibɔgi.
Il y a deux espèces d’ɔa: ɔa le et ɔa kɔli.43 La forme de leurs feuilles se
ressemble, leur saveur amère sont les mêmes et leurs fonctions. Les feuilles de
ɔa tuent les vers intestinaux. Elles sont écrasées dans l’eau. L’extrait filtré est
pris par la voie orale ou anale. Les gens gbaya bossangoa et les camerounais
consomment les feuilles comme légumes.
Paga
a. Miali paga
Paraberlinia bifoliolata Pellegr. (FABACEAE)
b. Ngwomi paga
Tessmannia africana Harms (FABACEAE)
43
le ‘arbre’; kɔli ‘petite liane’.
62
Göteborg Africana Informal Series, No 5, 2005
Paga i sa bisa bia ba: mialia nɛ ngwomia, miali paga a gwo ti mbegɔ dibɔ,
ngwomi paga gwo ti kango. Y’a bɛ nɛbabanga ti pɔgi bika miali paga nɛ
ngwomi. Bika miali paga i boga, kwan bika ngwomi paga. Bika ngwomi
paga i sɛsɛgɛ bika. Bɛ tubɔ dino paga ti asu nɛ, suɛ mpumo ngwomi paga nɛ
suɛ bipɔegɔ mɛdibɔ le miali paga i sa mɛsala na nɛ wɔrɔ kolɔ tumbi nɛ du nɛ
kolɔ yɛ abɛgɔ ti mbulɔ. Bipagi miali paga i gwomo mosogɔ ncia, bɛ bipagi
ngwomi paga gɔ i gwomo nyoli borom i bɛ nɛ yɔ dɛrɔ. Le paga bɛ lɛri yɛ bile
kwagɔ nɛ mɛgi nɛ sa nɛ binjɔɔ.
On distingue deux sortes de paga: mialia (femelle) et ngwomia (mâle). Miali
paga pousse généralement au bord d’un cours d’eau tandis que ngwomi paga
pousse en pleine forêt loin d’un cours d’eau. Les feuilles de miali paga sont plus
larges que celles de ngwomi paga qui sont des feuilles composées bipennées.
Les deux sont groupés comme paga par rapport à leur fonction de bougie. Les
petits fruits noirs secs de ngwomi paga sont utilisés comme bougie et la sève
durcie du tronc ou des racines adventives de miali paga est aussi employée
comme bougie. Les deux espèces sont employées comme remèdes. La décoction
de l’écorce de miali paga soigne la diarrhée sanguine et la décoction de ngwomi
paga traite l’impuissance sexuelle. La décoction est prise par voie anale comme
voie orale. Le bois des deux sortes est exploité pour en fabriquer des planches et
chevrons.
Pandɔ
a. Boga pandɔ
Psychotria sp. (RUBIACEAE)
b. Tɔgɔɔ pandɔ (Pandɔ tɔgɔɔ)
Garcinia sp. (CLUSIACEAE)
Bipandɔ sa ya i baa, boga pandɔ nɛ pandɔ tɔgɔɔ. Boga pandɔ bɛ nɔ bumo ya,
bɛ cwɔlɔlɔ yɛ, i dɔgɔ mɛpon, a gwomo mɛpeŋ mpaŋɔlɔ. Pandɔ tɔgɔɔ bɔ jala
gwomo nɛ mɛpeŋ mpaŋɔlɔ gula boga pandɔ. Nu ncimo bicamerounais bɛ nce
san mpumo pandɔ tɔgɔɔ kolɔ bɔmo, kɛ nɛ bɛ mɛtɛgɔ maŋ.
Thornell, Bessamia & Metekouli · Des plantes chez le peuple mpiemo
63
Il y a deux sortes de pandɔ: boga pandɔ et tɔgɔɔ pandɔ.44 Le latex du fruit des
deux sortes est utilisé pour soigner et cicatriser les nouvelles blessures. Tɔgɔɔ
pandɔ était exploité par des camerounais dans les années 1972-75. On ne connaît
pas leur usage.
Penɔgɔ
a. Penɔgɔ dibɔ (puma)45
Cyrtosperma senegalense Engl. (ARACEAE)
Solenostemon rotundifolius (Poir.) J. K. Morton (LAMIACEAE)
b. Penɔgɔ ncɔgi (ntɔntɔn)
Anchomanes difformis (Blume) Engl. (ARACEAE)
Penɔgɔ i bika. Bipenɔgɔ i sa ya ba: penɔgɔ dibɔ nɛ penɔgɔ ncɔgi. Penɔgɔ dibɔ
i gwo ti bigwɔngɔ, penɔgɔ ncɔgi i gwo ti kindi. Bipenɔgɔ bali wa i baŋa ti
bika biaŋ nɛ bikubɔ bilele bia, kolɔ nɛ dedea mɛgwɔ i te. Bika penɔgɔ dibɔ i
bideo bɛncɔgi. Bori bɛ sa nɛ mɛkembɔ. Ngwondɔ bee bika bia, i mieri agwo
mɛboli. Penɔgɔ ncɔgi i nɛ boga bituɔ, bɛncɔgi bɛ de yɛ ndugu. Boa bɛ jambɔ
bituɔ bia, bɛ nɔ mɛdibɔ ma, nya kolɔ tɔmbi nɛ awangɔ abumi.
Il y a deux espèces de penɔgɔ: penɔgɔ dibɔ et penɔgɔ ncɔgi.46 Penɔgɔ dibɔ
pousse uniquement dans les marécages alors que penɔgɔ ncɔgi pousse sur des
terrains secs. Les deux se ressemblent par leurs feuilles qui sont très larges et
profondement lobées et aussi leurs tiges présentent de petites épines. Les feuilles
penɔgɔ dibɔ sont mangées par les éléphants et l’homme les utilise dans la
fabrication du sel indigène. Les feuilles fraîches sont pilées et la pâte est utilisée
pour tuer les poux aux cheveux. Penɔgɔ ncɔgi a des tubercules énormes, qui sont
des aliments par excellence des éléphants. Les femmes les utilisent pour arrêter
les menaces d’avortement. Une décoction des tubercules est faite et administrée
par la voie anale.
44
boga ‘grand’; tɔgɔɔ‘petit’.
Voir Photo no 12.
46
dibɔ‘eau’;ncɔgi ‘éléphant’.
45
64
Göteborg Africana Informal Series, No 5, 2005
Poegɔ
Tectona grandis L. f. (VERBENACEAE)
Bɛpɔgɔ bɛ nɔ bika bipoegɔ, bɛ woli nɛ ban. Bɛnkondi bɛ bɔ poegɔ, kwagɔ nɛ
kabi nɛ mɛlandi ndi.
Les feuilles sont utilisées par les musulmans pour emballer les noix de cola. Par
les ngondi le bois est utilisé pour la fabrication des pagaies et des pirogues.47
Pogɔyum48
Calopogonium mucunoides Desv. (FABACEAE)
Pogɔyum gɔ a kɔli. A dibɔlɔ bika tɔ pembo. Temnɛ i dogɔ, pogɔyum ti ɔ bala
bagɔlɔ nyɛ nɛ nce nya gɔ, a sambɔ bideɔ bipembo yɛɛya, ta ɔ biela re nu
bideɔ re, boa nɛ wɔrɔ. I kwa ntambɔ yɛɛya.
Pogɔyum est une plante de couverture. C’est à dire une plante qu’on plante dans
le champ pour empêcher les mauvaises herbes de pousser. Comme toutes les
autres plantes de couverture, elle peut envahir toute la plantation et empêcher la
croissance des jeunes pousses.
Salembɔ
Platyserium stemaria (P. Beauv.) Desv. (POLYPODIACEAE)
Salembɔ i boga nu ka, i diɔ ti bilaŋ bile b’ako. Bɛkemo bɛ ri bia te gɔ.
Salembɔ est une herbe avec des feuilles larges. La plante se fixe sur des troncs et
branches d’arbres. Elle sert de loge et nid des singes.
47
48
Ngondi est une ethnie, dont quelques-uns habitent à Nola. La plupart sont pêcheurs.
Voir Photo no 13.
Thornell, Bessamia & Metekouli · Des plantes chez le peuple mpiemo
65
Sɛlɔ
Haumania danckelmaniana (J. Braun. & K. Schum.) Milne Redhead
(MARANTHACEAE)
Sɛlɔ a mbon mɛgwɔ. Sɛlɔ a ri wumo mpumo. Bori bɛ ri de yɛ. Bɛtiri bɛɛba
bɛ ri de yɛ ndi. Bɛ wɔŋɔlɔ yɛ, wolɔ yɛ mɛbegɔ ma, kolɔ sa nɛ yɛ bikasi nɛ
binjɔɔ mbomo. Bɛ wɔŋɔlɔ sɛlɔ, bɛ bɔ bisumi bia, bɛ nɛɛ yɛ, lun nɛ bikarɔ nɛ
mɛkurɔ nɛ bisɛgi nɛ bigɛ nɛ binkama.
Sɛlɔ est une liane épineuse qui donne des fruits consommés par les hommes ainsi
que par tous les animaux. On emploie les tiges rampantes comme baguettes de
maison en terre battue. Les tiges sont aussi coupées en morceaux pour la
fabrication de différentes sortes de paniers. On coupe les tiges au niveau des
noeuds et on divise la partie comprise entre deux noeuds en quatre parties. Puis
on enlève la partie centrale de chaque partie pour obtenir une mince fibre qui
entre dans la fabrication de ces différents paniers.
Sɛmbɔ
a. Sɛmbɔ kiɔ akombɔ
Maesobotrya barteri (Baill.) Hutch. (EUPHORBIACEAE)
b. Sɛmbɔ kiɔ lɔn49
Antidesma chevalieri Beille (EUPHORBIACEAE)
Bisɛmbɔ kiɔ i bisa bia ba: sɛmbɔ kiɔ lɔn nɛ sɛmbɔ kiɔ akombɔ, bali bile bia i
wumo mpumo, mpumo nya asɔɛ da i na wɔrɔ, i numbɔ na nɛ wɔrɔ. Mpumo
nya i wumo ti bijan kubɔ le nɛ ti bilan bia, komo mɛtɔmbi ma. Sembɔ kiɔ
lɔn nɛ akombɔ bagi yɛ yaŋ i ti bika biaŋ nɛ mpumo yaŋ. Sembɔ kiɔ lɔn
mpumo nya i alɔmo, sembɔ kiɔ akombɔ mpumo nya i pumaa. Bisɔɛ bile bia i
nuan gwora ajambɔ. Mpumo nya gɔ, i bori, binɔni nɛ bobono bɛtiri b’ɔ de
yɛ.
49
Voir Photo no 14.
66
Göteborg Africana Informal Series, No 5, 2005
Il y a deux espèces de sɛmbɔ kiɔ: sɛmbɔ kiɔ lɔn et sɛmbɔ kiɔ akombɔ.50 Les deux
sont de petits arbres qui donnent des fruits. Les fruits de deux espèces ont le
même goût et odeur. Aussi, les fruits sont fixés au niveau des noeuds des tiges et
des branches ainsi qu’au niveau du bourgeon terminal. Leurs différences sont au
point de vue de la localité et des couleurs des fruits mûrs. Une espèce pousse
dans la savane et l’autre dans la forêt. Les fruits mûrs de l’espèce de la savane
sont bleus tandis que les fruits mûrs de la forêt sont blancs. Le fruit est
consommé par les hommes, les oiseaux et les petits animaux. Le bois sec des
deux espèces sert de bois de cuisson pour les aliments.
Sina mpɛndi
Mallotus oppositifolius (Geiseler) Muell. Arg. (EUPHORBIACEAE)
Sina mpɛndi i dedea le. Bɛ cɛgɔ bile bia, ngwɔngi nɛ bitamba. Bika bia gɔ bɛ
bɔgɔ yɛ, bɛ dumo yɛ gwomo nɛ mɛmpeŋ.
On coupe les tiges pour en faire des pièges à rats. Les feuilles sont utilisées pour
le pansement et la cicatrisation de toutes sortes de plaies, par ex. des ulcères.
So
Bridelia micrantha (Hochst.) Baill. (EUPHORBIACEAE)
So i boboga le, i ri wumo mpumo. Mpumo nya gɔ i ncɛlɛ binɔni, nɛ bɛmpogi,
bisenji, bisɛɔ, nɛ bɛpo. Bika biso gɔ bikoŋ biso, bikuŋ bimpiɛbɔ, bɛ de te gɔ.
Bikoŋ bia gɔ bɛ n’ation ti ade. Dino mpiɛbɔ kwali kenɛ bɛ digɔ mpon bikoŋ
biso nɛ ma bomara asogi da nɛ bɛ jambɔ, kolɔ kambɔ nɛ mpon nyaŋ nɛ i sa
lumo bɛ ti konkoŋli nɛ bipopolo temnɛ yɔ jala yɛ bɛ akwa ntoe mɛncia nɛ
pegi.
50
lɔn ‘savane’; akombɔ‘forêt’.
Thornell, Bessamia & Metekouli · Des plantes chez le peuple mpiemo
67
Les fruits attirent les oiseaux et les écureuils. Les feuilles sont mangées par les
chenilles que l’on appelle bikoŋ biso ou bikoŋ bimpiɛbɔ.51 Ces chenilles sont
excellentes à manger. Le nom bimpiɛbɔ se réfère à l’action de brûler leurs poils
avant de les préparer. On veut éviter que les poils causent des infections au
niveau de la bouche, de la gorge et des poumons. Le procédé prévient aussi des
vomissements sanguins et la tuberculose.
Soli
Rinorea illicifolia (Welw. Ex Oliv.) Kuntze (VIOLACEAE)
Soli i lele. Bɛ nɔ kokobɔ le soli jɔ cun ya, lɛri yɛ soya mɛjɛ. Soya soli yɔ kwan
nyɔ i jembe.
La partie souterraine de la tige de soli est utilisée comme brosse à dent. La
qualité dépasse celle de la plante jembe.52
Solɔn
Pycnanthus angolensis (Welw.) Warb. (MYRISTICACEAE)
Solɔn a boga le, bɛ pagɔ solɔn, bɛ wɔndɔ bilɔgi bia, bɛ soni nɛ borɔ mbɛlɔ, nɛ
borɔ mboli lo, bɛ soni nɛ bɛ, ti kolɔ nɛ nɛ mɛsoli maŋ mɛtela.
Le jus du liber soigne les ‘céphalées rebelles’. On verse le jus dans les narines
du malade. Le bois sec est utilisé pour la cuisson des aliments.
Sombɔ
Rothmannia sp. (RUBIACEAE)
Sombɔ i le to akombɔ. Bɛ kwagɔ bisoa binceŋ nɛ bintumna somba ti bee le
51
bikoŋ‘chenilles’.
Jembe ne se trouve pas dans cette documentation. Son identification botanique est Hua
gabonii Pierre ex De Wild. (CELASTRACEAE) et Afrostyrax lepidophyllus Mildbr.
(STYRACACEAE).
52
68
Göteborg Africana Informal Series, No 5, 2005
sombɔ. Ti bɛ nɛ le soa nceŋ nya nɛ tumna somba ya yɔ sɔ gɔ, bɛ wɔmbi yɛ
kolɔ jɛndɔlɔ yɛ.
Sombɔ est un arbre de la forêt. Le bois est très dur et résistant, bon pour la
fabrication des manches, des haches et pilons. On les taille quand le bois est
frais. Une fois sec, le pilon ou le manche sont rapés pour avoir leur forme
définitive.
Sɔmbɔ
Irvingia robur Mildbr. (IRVINGIACEAE)
Sɔmbɔ i boga le mpumo. Mpumo nya gɔ boa bɛ bo yɛ, bɛ nɔ bilɔli bia, bɛ
jani, bɛ jan yɛ, bɛ kogɔ jambɔ nɛ bideo, i komɔlɔ ajambɔ te yɛ tian.
Bimpumpumo ba gɔ bɛ cɛgɔ bile mɛkanji gɔ, bɛ cɔlɔ boga bile sɔmbɔ kolɔ
lɛri yɛ mɛbaya, asumo binjɔɔ, nɛ asa mɛgi nɛ biborɔ mɛbaya.
Sɔmbɔ est un grand arbre de la forêt, qui donne des fruits. Ses noyaux sont
consommés par l’homme. Les femmes les font sécher et les grillent. Ensuite
elles les réduisent en pâte, qui est un bon ingrédient pour la sauce. Le bois est
exploité par les sociétés forestières pour le transformer en planches, chevrons,
lattes et autres.
Su
Campylospermum elongatum (Oliv.) Van Tiegh. (OCHNACEAE)
Bika le su boa alogɔ bɛ ri borɔ yɛ, bɛ kali kolɔ bikandɔ. I pembɔlɔ yɛ nɛ i sa
nɛ bɔɔ nɛ lɔmba bibɔɔ.
Les femmes en pêchant portent les rameaux de su par-dessus leurs tenues de
pêche pour les protéger contre l’eau et la boue.
Thornell, Bessamia & Metekouli · Des plantes chez le peuple mpiemo
69
Tɛtɛnda
Kyllinga robusta Böeck (CYPERACEAE)
Tɛtɛnda i nu ka, i wola gula cɛŋ. Ti i siŋala wɔ ti nyoli toto kiɔ nɛ kandɔ gɔ, i
baŋɔlɔ wɔ. Dɔli gɔ bɛ ri cɛgɔ bikɔɔ bitɔma nɛ ka tɛtɛnda.
Tɛtɛnda est une herbe, dont la feuille est tranchante comme une lame d’un
couteau. Si on passe à côté et que la feuille frôle le bras ou le pied d’une
personne, cela le blesse. Autrefois, on utilisait la feuille pour couper le cordon
ombilical à cause de son limbe tranchant.
Tɔga bika akogɔ
Setaria barbata (Lam.) Kunth (GRAMINAE)
(Voir Akogɔ)
Tɔgɔɔ pandɔ (Pandɔ tɔgɔɔ)
Garcinia sp. (CLUSIACEAE)
(Voir Pandɔ)
Tumna somba
Erythrina excelsa Baker (FABACEAE)
Tumna somba a le mɛgwɔ. Bɛ kwagɔ tumene te gɔ. A ndɔ ndi gwora ti nyo
sɔɔ.
Tumna somba est un arbre épineux qui sert à la fabrication de pilon. Le bois sec
est un bon fagot.
70
Göteborg Africana Informal Series, No 5, 2005
Wasa
Tamarindus indica L. (FABACEAE)
Wasa i le lɔn, i ri wumo, mpumo nya gɔ bori, binɔni nɛ bɛtiri bɛ de yɛ. Bilɔli
bia gɔ bɛ gini yɛ ti mɛdibɔ, bɛ wa atɔmba nɛ mɛnana te gɔ, bɛ mino mɛdibɔ
ma gwomo nɛ kɔɛ.
Wasa est un arbre de la savane qui donne des fruits. Ces fruits sont mangés par
les hommes, les oiseaux et les animaux. La pulpe de fruit est macérée dans l’eau.
On y ajoute du piment et du sel. L’extrait est bu pour soigner la toux et la grippe.
Wiɛla
Blighia welwitschii (Hiern) Radlk. (SAPINDACEAE)
Wiɛla i boboga le, i nɛ biboga bilaŋ nɛ bubuli mpunjɔ, si tegɔ i nɛ gugugu.
Bori bɛ gugɔ wiɔ si tegɔ.
Wiɛla est un arbre avec les grosses branches touffues, qui donnent de l’ombre.
Les gens ont l’habitude de se reposer sous son ombre.
Wogo53
Newtownia sp. (MIMOSACEAE)
Albizia adianthifolia (Schumach.) W. Wight (MIMOSACEAE)
Wogo i boga le, i mbaŋa nɛ bisaga. Ti mo mori i tion gɔ, bɛ wɔmbi le wogo,
bɛ pulɔ ti mɛdibɔ, bɛ wa ti akoa, a nya mɛdibɔ ma, a nyagɔ ti koŋ ya bua
ndugu, ti i bɛ nɛ yɔ beno nyɛ a nyagɔ ncia, bɛ nyangi nɛ bor’ɔ mpɛkoŋ nɛ
bori bagɔ nyoli borom yaŋ yɔ tegɔ gɔ. Bimpumpumo bɛ cɛgɔ le wogo lɛri yɛ
mɛbaya.
Wogo est un grand arbre qui ressemble à bisaga.54 On gratte l’écorce jusqu’à ce
qu’on obtienne une quantité suffisante de poudre. On laisse macérer la poudre de
53
Voir Photo no 17.
Thornell, Bessamia & Metekouli · Des plantes chez le peuple mpiemo
71
l’écorce fraîche dans l’eau pendant quelques heures. On prend le mélange qu’on
utilise pour traiter la constipation, les maux de reins et les fatigues sexuelles.
L’administration se fait par voie anale à l’aide d’un boc. La voie orale est
strictement interdite parce que cela peut tuer. Les sociétés forestières fabriquent
des planches et des chevrons etc à partir du bois.
Yegere
Chromolaena odorata (L.) R.M. King & H. Robinson (ASTERACEAE)
Dɔli yegere i nce nɛ kendɔ bimpumpumo bagɔ, bɛ ri mugɔ boga mɛbaŋ
bicafé. Bimpumpumo ba bɛ ri mugɔ yegere gula bika ntondɔlɔ bea bika si
pembo café. Kuna gɔ yegere a nɔ bandi mɛtɛgɔ yɛya. Yegere bisoɛ bika biɛ
gɔ i kuro ti mɛtɛgɔ, i lero mieri komɔlɔ mɛtɛgɔ nɛ bɔgi bile.
Autrefois la plante était utilisée comme plante de couverture dans les grandes
plantations de café. Ce sont les blancs de grandes plantations de café, par
exemple François Duret à Nola et monsieur Sentinet à Berbérati, qui ont apporté
cette plante. Les feuilles sèches deviennent un bon angrais. Maintenant on
trouve la plante dans la plupart des régions de la République Centrafricaine.
54
Bisaga, dont l’usage n’est pas été inclu dans cette documentation, a l’identification
botanique Albizia adianthifolia (Schum.) W. F. Wight (MIMOSACEAE).
72
Göteborg Africana Informal Series, No 5, 2005
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Thornell, Bessamia & Metekouli · Des plantes chez le peuple mpiemo
Appendice 1.
Orthographe préliminaire dans la langue
mpiemo
Graphèmes
Phonèmes
<i>
<e>
<ɛ>
<a>
<ɔ>
<o>
<u>
< in >
< en >
< ɛn >
< an >
< ɔn >
< on >
< un >
<p>
<b>
<t>
<d>
<c>
<j>
<k>
<g>
< kp >
< gb >
< kw >
< gw >
/i/
/e/
/ɛ/
/a/
/ɔ/
/o/
/u/
/ĩ/
/e͂/
/ɛ͂/
/ã/
/ɔ͂/
/õ/
/ũ/
/p/
/b/
/t/
/d/
/cɕ/
/ɟʝ/
/k/
/g/
/kp/
/gb/
/kw/
/gw/
Réalisations
phonétique majeures
[i]
[e]
[ɛ]
[a]
[ɔ]
[o]
[u]
[ĩ]
[e͂]1
[ɛ͂]1
[ã]1
[ɔ͂]1
[õ]1
[ũ]1
[p]
[b], [ɓ], [β]
[t]
[d], [ɗ], [ɾ]
[cɕ]
[ɟʝ]
[k]
[g]
[kp]2
[gb]2
[kw]
[gw]
75
76
Göteborg Africana Informal Series, No 5, 2005
<m>
<n>
< ny >
<ŋ>
<r>
<f>
<v>
<s>
<z>
<h>
<y>
<w >
<l>
1
/m/
/n/
/ɲ/
/ŋ/
/d/
/f/
/v/
/s/
/z/
/h/
/j/
/w/
/l/
[m]
[n]
[ɲ]
[ŋ]
[ɾ]3
[f]2
[v]2
[s]
[z]2
[h]
[j]
[w]
[l]
Des voyelles phonétiquement réalisées comme des nasales se trouvent principalement
dans la position finale du mot.
2
limité aux emprunts.
3
se trouve entre les voyelles dans le radical d’un mot.
Thornell, Bessamia & Metekouli · Des plantes chez le peuple mpiemo
Appendice 2.
Noms des plantes dans la langue mpiemo
aakombɔ Lannea welwitschii (Hiern) Engl. (ANACARDIACEAE)
abambi mɛtɛgɔ Ficus asperifolia Miq. (MORACEAE)
abɛkɔŋ Solanum torvum Sw. (SOLANACEAE)
akambi ntɛgɛ Ficus dryepondtiana Gentil ex De Wild. (MORACEAE)
akanɔ Acacia nilotica (L.) (Willd.) ex Delile (FABACEAE)
akia cilo
akia mbegɔ dibɔ Aframomum citratum (Pereira) K. Schum (ZINGIBERACEAE)
akia mpa
akia sonji nkali Aframomum dalzielii Hutchinson (ZINGIBERACEAE)
akogɔ mpa Panicum prostratum (Lam.) Kunth. (GRAMINAE)
akogɔ nkɔɛ
asigɔ mbulu Acanthospermum hispidum DC. (ASTERACEAE)
asigɔ ntae Synedrella nodiflora Gaertn. (COMPOSITAE)
aswɛngɔ Trema orientalis (L.) Blume (ULMACEAE)
awo Ficus exasperate Vahl. (MORACEAE)
bilandi Maesobotrya barteri (Baill.) Hutch. (EUPHORBIACEAE)
bimpa Albizia adianthifolia (Schumach.) W. Wight (MIMOSACEAE)
bimpa Pentaclethra macrophylla Benth. (MIMOSACEAE)
binji Entandrophragma candollei Harms (MELIACEAE)
binji Holoptelea grandis Mildbr. (ULMACEAE)
bisambi Coelocaryon botryoides Vermoesen (MYRISTICACEAE)
bisɛ Entandrophragma cylindricum (Sprague) Sprague (MELIACEAE)
bisɛ Entandrophragma utile (Dawe & Sprague) Sprague (MELIACEAE)
bisɛ Sterculia oblonga Mast. (STERCULIACEAE)
77
78
Göteborg Africana Informal Series, No 5, 2005
boga akambi Ficus lingua Warb. ex De Wild. & Th. Dur. (MORACEAE)
boga akambi Ficus thonningii Blume (MORACEAE)
boga kɔli kombigɔ Smilax kraussiana Meisn. (SMILACEAE)
boga ntɛgɛ Portulaca grandiflora Hook. (PORTULACACEAE)
boga pandɔ Psychotria sp. (RUBIACEAE)
bompe Physalis micrantha L. Link (SOLANACEAE)
bɔri Garcinia mannii Oliv. (CLUSIACEAE)
dandaŋ le Funtumia elastica (Preuss) Stapf (APOCYNACEAE)
dogɔ Myrianthus arboreus P. Beauv. (CECROPIACEAE)
dumɔ Ceiba pentandra (L.) Gaertn. (BOMBACACEAE)
gozo Carapa procera DC. (MELIACEAE)
gɔngɛ Antrocaryon klaineanum Pierre (ANACARDIACEAE)
gɔngɛ Maesopsis eminii Engl. (RHAMNACEAE)
gwinini Mimosa pigra L. (MIMOSACEAE)
kembɔ kan Erigeron floribundus (Kunth) Sch. Bip. (ASTERACEAE)
kɛnkala Acanthus montanus (Nees) T. Anders (ACANTHACEAE)
kɛnkɛliba Cassia hirsute L. (FABACEAE)
kombo Musanga cecropioides R. Br. ex Tedlie (CECROPIACEAE)
kongo ya sika Pistia stratiotes L. (ARACEAE)
kɔkenge Passiflora foetida L. (PASSIFLORACEAE)
kɔli akarɔ (kɔli mɛkarɔ) Ipomea involucrata (Roxb.) Beauv.
(CONVOLVULACEAE)
kɔli mɛbia lɔn Landolphia sp. (APOCYNACEAE)
kɔli mɛbia lɔn Saba sp. (APOCYNACEAE)
kpɔgdɔlɔ Talinum triangulare (Jacq.) Willd. (PORTULACACEAE)
kpɔlɔngɔ lɔn Ficus mucuso Ficalho (MORACEAE)
kpɔlɔngɔ mpa Erythrina excelsa Baker (FABACEAE)
kpɔlɔngɔ mpa Ficus vallis-choudae Delile (MORACEAE)
kpɔlɔngɔ pɛnkunda
kumbi cwɛ Gnetum africanum Welw. (GNETACEAE)
kumbi mpa Gnetum buchholzianum Engl. (GNETACEAE)
kwakwanja Mostuea brunonis Didr. (LOGANIACEAE)
le koɔ Entandrophragma angolense (Welw.) C. CD. (MELIACEAE)
lɛndɔ Chlorophora excelsa (Welw.) Benth. & Hook (MORACEAE)
lɛndɔ Irvingia grandifolia (Engl.) Engl. (IRVINGIACEAE)
Thornell, Bessamia & Metekouli · Des plantes chez le peuple mpiemo
lɛndɔ Trichoscypha acuminata Engl. (ANACARDIACEAE)
lombɔ dibɔ Aptandra zenkeri Engl. (OLACAEAE)
lombɔ dibɔ Uvariodendron sp. (ANNONACEAE)
lombɔ kindi Alstonia boonei De Wild. (APOCYNACEAE)
lɔɔ bɛpɔgɔ Euphorbia hirta L. (EUPHORBIACEAE)
lun bɛnkoe Dioscorea alata L. (DIOSCOREACEAE)
mangɛngɛ Erythrococca welwitshiana (Müll. Arg.) Prain (EUPHORBIACEAE)
mbaŋ Antiaris Africana Engl. (MORACEAE)
mbaŋ Milicia excelsa (Welw.) C. Berg (MORACEAE)
mbeli Hymenocardia lyrata Tul. (EUPHORBIACEAE)
mbeli Pterocarpus soyauxii Taub. (FABACEAE)
mbon dandaŋ Landolphia sp. (APOCYNACEAE)
mbon jan Landolphia sp. (APOCYNACEAE)
mbon koɔ (koɔ mbon) Manniophyton fulvum Muell. Arg. (EUPHORBIACEAE)
mbon mpambɔ Adenia sp. (PASSIFLORACEAE)
mbon mpambɔ Maesa lanceolata Forssk. (MYRSINACEAE)
mbon mɛbia Linociera sp. (OLEACEAE)
mbon mɛluli Canthium sp. (RUBIACEAE)
mbon mɛluli Linociera sp. (OLEACEAE)
mbon taligɔ mbeli Landolphia sp. (APOCYNACEAE)
miali aboncan Alchornea cordifolia (Schum. & Thonn.) Müll. Arg.
(EUPHOR-BIACEAE)
miali aboncan Macaranga hurifolia Beille (EUPHORBIACEAE)
miali abɔlembɔ Palisota barteri Hook f. (COMMELINACEAE)
miali abɔlɛmbɔ Palisota hirsuta (Thunb.) K. Schum. (COMMELINACEAE)
miali akɔntagɔ Clerodendron buccholzii Gurke (VERBENACEAE)
miali amɔndɔ Cercestis sp. (ARACEAE)
miali dambi Combretum demeusii De Wild. (COMBRETACEAE)
miali ncimbili Sida rhombifolia L. (MALVACEAE)
miali ntundu Eleusine indica Gaertn. (GRAMINAE)
miali nturi bidim Bidens pilosa L. (COMPOSITAE)
miali paga Paraberlinia bifoliolata Pellegr. (FABACEAE)
mianji Costus afer Ker Gawl. (ZINGIBERACEAE)
momono ntɛgɛ
mpangɔ Begonia teusziana (J. Br. & K. Schum.) (BEGONIACEAE)
79
80
Göteborg Africana Informal Series, No 5, 2005
mpanjɔɔ lɛmbɔ Canthium rubens Hiern (RUBIACEAE)
mpaya lɔn Clappertonia ficifolia (Willd.) Decne (TILIACEAE)
mpaya mpa Urena lobata L. (MALVACEAE)
mpela mpa Ataenidia conferta (Benth.) M. Redh. (MARANTHACEAE)
mpela ncia Ataenidia conferta (Benth.) M. Redh. (MARANTHACEAE)
mpela ncia Halopegia azurea (K. Schum.) K. Schum. (MARANTHACEAE)
mpo Luffa cylindrica (L.) Roem. (CUCURBITACEAE)
mpunge Trachyphrynium braunianum (K. Schum.) Baker (MARANTHACEAE)
ncai Dissotis hensii Cogn. (MELASTOMATACEAE)
ncɛncɛn jɛndɔ Lycopodium cernuum L. (LYCOPODIACEAE)
ncɛncɛn kɔli Pityrogramma calomelanos (L.) Link (PTERIDACEAE)
ncɛncɛn mbaŋa Nephrolepis biserrata (Sw.) Schott (DAVALIACEAE)
ncɛncɛn mɛnigɔ Pteridium aquilinum (L.) Kuhn (DENNSTAEDTIACEAE)
ncɛncɛn mpa Lonchistis currori (Hooker) Mett. ex Kühn. (DENNSTAEDTIACEAE)
ncɛncɛn mpa Pteris sp. (PTERIDACEAE)
ncɛncɛn mpa Thelypteris sp. (THELYPTERIDACEAE)
ncɔli Ricinodendron heudelotii (Baill.) Pierre ex Pax (EUPHORBIACEAE)
ncue Imperata cylindrica (L.) Raeusch (POACEAE)
nculi Pseudospondias microcarpa (A. Rich.) Engl. (ANACARDIACEAE)
nganja Mucuna pruriens (L.) DC. (FABACEAE)
ngwomi aboncan Erythroccoca sp. (EUPHORBIACEAE)
ngwomi aboncan Macaranga spinosa Müll. Arg. (EUPHORBIACEAE)
ngwomi abɔlembɔ Pollia condensata C. B. Clarke (COMMELINACEAE)
ngwomi akɔntagɔ Psychotria peduncularis (Salisb.) Steyermark (RUBIACEAE)
ngwomi amɔndɔ Nephthytis poissonii (Engl.) N.E. Br. (ARACEAE)
ngwomi dambi Combretum sp. (COMBRETACEAE)
ngwomi dambi Strophanthus preussii Engl. & Pax (APOCYNACEAE)
ngwomi ncimbili Sida cordifolia L. (MALVACEAE)
ngwomi ntundu Cyperus cyperoides (Hemsl.) Kukenth (CYPERACEAE)
ngwomi ntundu Cyperus distans L. (CYPERACEAE)
ngwomi ntundu Mariscus cylindrostachyus Steud. (CYPERACEAE)
ngwomi nturi bidim Bidens bipinnata L. (COMPOSITAE)
ngwomi paga Tessmannia africana Harms (FABACEAE)
ngwɔbɔ Millettia sanagana Harms (FABACEAE)
nkanigɔ Millettia sanagana Harms (FABACEAE)
Thornell, Bessamia & Metekouli · Des plantes chez le peuple mpiemo
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nkenke Ampelocissus bombycina (Baker) Planch. (VITACEAE)
nkɔlɔɔ Cyathula prostrata (L.) Blume (AMARANTHACEAE)
nkɔmbɔ Rauvolfia vomitoria Afzel. (APOCYNACEAE)
ntoosi Gomphrena celosioides Mart (AMARANTHACEAE)
ntoosi Spilanthes uliginosa Sw. (ASTERACEAE)
ntoosi akombɔ Thoningia sanguinea Vahl (BALANOPHORACEAE)
ntɔlɔ Halopegia azurea (K. Schum.) K. Schum. (MARANTHACEAE)
numbɔ Croton oligandrus Pierre ex Hutchinson (EUPHORBIACEAE)
nunumbɔ Ageratum conyzoides L. (ASTERACEAE)
ɔa kɔli Clerodendron sp. (VERBENACEAE)
ɔa le Vernonia amygdalina Delile (ASTERACEAE)
pɛnɔgɔ dibɔ (puma) Cyrtosperma senegalense (Schott) Engl. (ARACEAE)
pɛnɔgɔ dibɔ (puma) Solenostemon rotundifolius (Poir.) J. K. Morton (LAMIACEAE)
pɛnɔgɔ ncɔgi (ntɔntɔn) Anchomanes difformis (Blume) Engl. (ARACEAE)
poegɔ Tectona grandis L. f. (VERBENACEAE)
pogɔyum Calopogonium mucunoides Desv. (FABACEAE)
salembɔ Platyserium stemaria (P. Beauv.) Desv. (POLYPODIACEAE)
sɛlɔ Haumania danckelmaniana (J. Braun. & K. Schum.) Milne Redhead
(MARANTHACEAE)
sɛmbɔ kiɔ akombɔ Maesobotrya barteri (Baill.) Hutch. (EUPHORBIACEAE)
sɛmbɔ kiɔ lɔn Antidesma chevalier Beille (EUPHORBIACEAE)
sina mpɛndi Mallotus oppositifolius (Geiseler) Muell. Arg. (EUPHORBIACEAE)
so Bridelia micrantha (Hochst.) Baill. (EUPHORBIACEAE)
soli Rinorea illicifolia (Welw. Ex Oliv.) Kuntze (VIOLACEAE)
solɔn Pycnanthus angolensis (Welw.) Warb. (MYRISTICACEAE)
sombɔ Rothmannia sp. (RUBIACEAE)
sɔmbɔ Irvingia robur Mildbr. (IRVINGIACEAE)
su Campylospermum elongatum (Oliv.) Van Tiegh. (OCHNACEAE)
tɛtɛnda Kyllinga robusta Böeck (CYPERACEAE)
tɔga bika akogɔ Setaria barbata (Lam.) Kunth (POACEAE)
tɔgɔɔ pandɔ (pandɔ tɔgɔɔ) Garcinia sp. (CLUSIACEAE)
tumna somba Erythrina excelsa Baker (FABACEAE)
wasa Tamarindus indica L. (FABACEAE)
wiɛla Blighia welwitschii (Hiern) Radlk. (SAPINDACEAE)
wogo Albizia adianthifolia (Schumach.) W. Wight (MIMOSACEAE)
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Göteborg Africana Informal Series, No 5, 2005
wogo Newtownia sp. (MIMOSACEAE)
yegere Chromolaena odorata (L.) R.M. King & H. Robinson (ASTERACEAE)
Thornell, Bessamia & Metekouli · Des plantes chez le peuple mpiemo
Appendice 3.
Index botanique A
Acacia nilotica (L.) (Willd.) ex Delile (FABACEAE) akanɔ
Acanthospermum hispidum DC. (ASTERACEAE) asigɔ mbulu
Acanthus montanus (Nees) T. Anders (ACANTHACEAE) kɛnkala
Adenia sp. (PASSIFLORACEAE) mbon mpambɔ
Aframomum citratum (Pereira) K. Schum (ZINGIBERACEAE) akia mbegɔ dibɔ
Aframomum dalzielii Hutchinson (ZINGIBERACEAE) akia sonji nkali
Ageratum conyzoides L. (ASTERACEAE) nunumbɔ
Albizia adianthifolia (Schumach.) W. Wight (MIMOSACEAE) bimpa
Albizia adianthifolia (Schumach.) W. Wight (MIMOSACEAE) wogo
Alchornea cordifolia (Schum. & Thonn.) Müll. Arg. (EUPHORBIACEAE) miali
aboncan
Alstonia boonei De Wild. (APOCYNACEAE) lombɔ kindi
Ampelocissus bombycina (Baker) Planch. (VITACEAE) nkenke
Anchomanes difformis (Blume) Engl. (ARACEAE) pɛnɔgɔ ncɔgi (ntɔntɔn)
Antiaris africana Engl. (MORACEAE) mbaŋ
Antidesma chevalieri Beille (EUPHORBIACEAE) sɛmbɔ kiɔ lɔn
Antrocaryon klaineanum Pierre (ANACARDIACEAE) gɔngɛ
Aptandra zenkeri Engl. (OLACAEAE) lombɔ dibɔ
Ataenidia conferta (Benth.) M. Redh. (MARANTHACEAE) mpela mpa
Ataenidia conferta (Benth.) M. Redh. (MARANTHACEAE) mpela ncia
Begonia teusziana (J. Br. & K. Schum.) (BEGONIACEAE mpangɔ
Bidens bipinnata L. (COMPOSITAE) ngwomi nturi bidim
Bidens pilosa L. (COMPOSITAE) miali nturi bidim
Blighia welwitschii (Hiern) Radlk. (SAPINDACEAE) wiɛla
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Göteborg Africana Informal Series, No 5, 2005
Bridelia micrantha (Hochst.) Baill. (EUPHORBIACEAE) so
Calopogonium mucunoides Desv. (FABACEAE) pogɔyum
Campylospermum elongatum (Oliv.) Van Tiegh. (OCHNACEAE) su
Canthium rubens Hiern (RUBIACEAE) mpanjɔɔ lɛmbɔ
Canthium sp. (RUBIACEAE) mbon mɛluli
Carapa procera DC. (MELIACEAE) gozo
Cassia hirsute L. (FABACEAE) kɛnkɛliba
Ceiba pentandra (L.) Gaertn. (BOMBACACEAE) dumɔ
Cercestis sp. (ARACEAE) miali amɔndɔ
Chlorophora excelsa (Welw.) Benth. & Hook (MORACEAE) lɛndɔ
Chromolaena odorata (L.) R.M. King & H. Robinson (ASTERACEAE) yegere
Clappertonia ficifolia (Willd.) Decne (TILIACEAE) mpaya lɔn
Clerodendron buccholzii Gurke (VERBENACEAE) miali akɔntagɔ
Clerodendron sp. (VERBENACEAE) ɔa kɔli
Coelocaryon botryoides Vermoesen (MYRISTICACEAE) bisambi
Combretum demeusii De Wild. (COMBRETACEAE) miali dambi
Combretum sp. (COMBRETACEAE) ngwomi dambi
Costus afer Ker Gawl. (ZINGIBERACEAE) mianji
Croton oligandrus Pierre ex Hutchinson (EUPHORBIACEAE) numbɔ
Cyathula prostrata (L.) Blume (AMARANTHACEAE) nkɔlɔɔ
Cyperus cyperoides (Hemsl.) Kukenth (CYPERACEAE) ngwomi ntundu
Cyperus distans L. (CYPERACEAE) ngwomi ntundu
Cyrtosperma senegalense (Schott) Engl. (ARACEAE) pɛnɔgɔ dibɔ (puma)
Dioscorea alata L. (DIOSCOREACEAE) lun bɛnkoe
Dissotis hensii Cogn. (MELASTOMATACEAE) ncai
Eleusine indica Gaertn. (GRAMINAE) miali ntundu Entandrophragma angolense (Welw.) C. CD. (MELIACEAE) le koɔ
Entandrophragma candollei Harms (MELIACEAE) binji
Entandrophragma cylindricum (Sprague) Sprague (MELIACEAE) bisɛ
Entandrophragma utile (Dawe & Sprague) Sprague (MELIACEAE) bisɛ
Erigeron floribundus (Kunth) Sch. Bip. (ASTERACEAE) kembɔ kan
Erythrina excelsa Baker (FABACEAE) kpɔlɔngɔ mpa
Erythrina excelsa Baker (FABACEAE) tumna somba Erythroccoca sp. (EUPHORBIACEAE) ngwomi aboncan
Erythrococca welwitshiana (Müll. Arg.) Prain (EUPHORBIACEAE) mangɛngɛ
Thornell, Bessamia & Metekouli · Des plantes chez le peuple mpiemo
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Euphorbia hirta L. (EUPHORBIACEAE) lɔɔ bɛpɔgɔ
Ficus asperifolia Miq. (MORACEAE) abambi mɛtɛgɔ
Ficus dryepondtiana Gentil ex De Wild. (MORACEAE) akambi ntɛgɛ
Ficus exasperate Vahl. (MORACEAE) awo
Ficus lingua Warb. ex De Wild. & Th. Dur. (MORACEAE) boga akambi
Ficus mucuso Ficalho (MORACEAE) kpɔlɔngɔ lɔn
Ficus thonningii Blume (MORACEAE) boga akambi
Ficus vallis-choudae Delile (MORACEAE) kpɔlɔngɔ mpa
Funtumia elastica (Preuss) Stapf (APOCYNACEAE) dandaŋ le
Garcinia mannii Oliv. (CLUSIACEAE) bɔri
Garcinia sp. (CLUSIACEAE) tɔgɔɔ pandɔ (pandɔ tɔgɔɔ)
Gnetum africanum Welw. (GNETACEAE) kumbi cwɛ
Gnetum buchholzianum Engl. (GNETACEAE) kumbi mpa
Gomphrena celosioides Mart (AMARANTHACEAE) ntoosi
Halopegia azurea (K. Schum.) K. Schum. (MARANTHACEAE) mpela ncia
Halopegia azurea (K. Schum.) K. Schum. (MARANTHACEAE) ntɔlɔ
Haumania danckelmaniana (J. Braun. & K. Schum.) Milne Redhead
(MARANTHACEAE) sɛlɔ
Holoptelea grandis Mildbr. (ULMACEAE) binji
Hymenocardia lyrata Tul. (EUPHORBIACEAE) mbeli
Imperata cylindrica (L.) Raeusch (POACEAE) ncue
Ipomea involucrata Roxb.) Beauv. (CONVOLVULACEAE) kɔli akarɔ
(kɔli mɛkarɔ)
Irvingia grandifolia (Engl.) Engl. (IRVINGIACEAE) lɛndɔ
Irvingia robur Mildbr. (IRVINGIACEAE) sɔmbɔ
Kyllinga robusta Böeck (CYPERACEAE) tɛtɛnda
Landolphia sp. (APOCYNACEAE) kɔli mɛbia lɔn
Landolphia sp. (APOCYNACEAE) mbon dandaŋ
Landolphia sp. (APOCYNACEAE) mbon jan
Landolphia sp. (APOCYNACEAE) mbon taligɔ mbeli
Lannea welwitschii (Hiern) Engl. (ANACARDIACEAE) aakombɔ
Linociera sp. (OLEACEAE) mbon mɛbia
Linociera sp. (OLEACEAE) mbon mɛluli
Lonchistis currori (Hooker) Mett. ex Kühn. (DENNSTAEDTIACEAE) ncɛncɛn mpa
Luffa cylindrical (L.) Roem. (CUCURBITACEAE) mpo
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Göteborg Africana Informal Series, No 5, 2005
Lycopodium cernuum L. (LYCOPODIACEAE) ncɛncɛn jɛndɔ
Macaranga hurifolia Beille (EUPHORBIACEAE) miali aboncan
Macaranga spinosa Müll. Arg. (EUPHORBIACEAE) ngwomi aboncan
Maesa lanceolata Forssk. (MYRSINACEAE) mbon mpambɔ
Maesobotrya barteri (Baill.) Hutch. (EUPHORBIACEAE) bilandi
Maesobotrya barteri (Baill.) Hutch. (EUPHORBIACEAE) sɛmbɔ kiɔ akombɔ
Maesopsis eminii Engl. (RHAMNACEAE) gɔngɛ
Mallotus oppositifolius (Geiseler) Muell. Arg. (EUPHORBIACEAE) sina mpɛndi
Manniophyton fulvum Muell. Arg. (EUPHORBIACEAE) mbon koɔ (koɔ mbon)
Mariscus cylindrostachyus Steud. (CYPERACEAE) ngwomi ntundu
Milicia excelsa (Welw.) C. Berg (MORACEAE) mbaŋ
Millettia sanagana Harms (FABACEAE) ngwɔbɔ
Millettia sanagana Harms (FABACEAE) nkanigɔ
Mimosa pigra L. (MIMOSACEAE) gwinini
Mostuea brunonis Didr. (LOGANIACEAE) kwakwanja
Mucuna pruriens (L.) DC. (FABACEAE) nganja
Musanga cecropioides R. Br. ex Tedlie (CECROPIACEAE) kombo
Mussaenda sp (RUBIACEAE) miali akɔntagɔ
Myrianthus arboreus P. Beauv. (CECROPIACEAE) dogɔ
Nephrolepis biserrata (Sw.) Schott (DAVALIACEAE) ncɛncɛn mbaŋa
Nephthytis poissonii (Engl.) N.E. Br. (ARACEAE) ngwomi amɔndɔ
Newtownia sp. (MIMOSACEAE) wogo
Palisota barteri Hook f. (COMMELINACEAE) miali abɔlembɔ
Palisota hirsuta (Thunb.) K. Schum. (COMMELINACEAE) miali abɔlɛmbɔ
Panicum prostratum (Lam.) Kunth. (GRAMINAE) akogɔ mpa
Paraberlinia bifoliolata Pellegr. (FABACEAE) miali paga
Passiflora foetida L. (PASSIFLORACEAE) kɔkenge
Pentaclethra macrophylla Benth. (LEG-MIMOSOIDEAE) bimpa
Physalis micrantha L. Link (SOLANACEAE) bompe
Pistia stratiotes L. (ARACEAE) kongo ya sika Pityrogramma calomelanos (L.) Link (PTERIDACEAE) ncɛncɛn kɔli
Platyserium stemaria (P. Beauv.) Desv. (POLYPODIACEAE) salembɔ
Pollia condensata C. B. Clarke (COMMELINACEAE) ngwomi abɔlembɔ
Portulaca grandiflora Hook. (PORTULACACEAE) boga ntɛgɛ
Pseudospondias microcarpa (A. Rich.) Engl. (ANACARDIACEAE) nculi
Thornell, Bessamia & Metekouli · Des plantes chez le peuple mpiemo
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Psychotria peduncularis (Salisb.) Steyermark (RUBIACEAE) ngwomi akɔntagɔ
Psychotria sp. (RUBIACEAE) boga pandɔ
Pteridium aquilinum (L.) Kuhn (DENNSTAEDTIACEAE) ncɛncɛn mɛnigɔ
Pteris sp. (PTERIDACEAE) ncɛncɛn mpa
Pterocarpus soyauxii Taub. (FABACEAE) mbeli
Pycnanthus angolensis (Welw.) Warb. (MYRISTICACEAE) solɔn
Rauvolfia vomitoria Afzel. (APOCYNACEAE) nkɔmbɔ
Ricinodendron heudelotii (Baill.) Pierre ex Pax (EUPHORBIACEAE) ncɔli
Rinorea illicifolia (Welw. Ex Oliv.) Kuntze (VIOLACEAE) soli
Rothmannia sp. (RUBIACEAE) sombɔ
Saba sp. (APOCYNACEAE) kɔli mɛbia lɔn
Setaria barbata (Lam.) Kunth (POACEAE) tɔga bika akogɔ
Sida cordifolia L. (MALVACEAE) ngwomi ncimbili
Sida rhombifolia L. (MALVACEAE) miali ncimbili
Smilax kraussiana Meisn. (SMILACEAE) boga kɔli kombigɔ
Solanum torvum Sw. (SOLANACEAE) abɛkɔŋ
Solenostemon rotundifolius (Poir.) J. K. Morton (LAMIACEAE) pɛnɔgɔ dibɔ
(puma)
Spilanthes uliginosa Sw. (ASTERACEAE) ntoosi
Sterculia oblonga Mast. (STERCULIACEAE) bisɛ
Strophanthus preussii Engl. & Pax (APOCYNACEAE) ngwomi dambi
Synedrella nodiflora Gaertn. (COMPOSITAE) asigɔ ntae
Talinum triangulare (Jacq.) Willd. (PORTULACACEAE) kpɔgdɔlɔ
Tamarindus indica L. (FABACEAE) wasa
Tectona grandis L. f. (VERBENACEAE) poegɔ
Tessmannia africana Harms (FABACEAE) ngwomi paga
Thelypteris sp. (THELYPTERIDACEAE) ncɛncɛn mpa
Thoningia sanguinea Vahl (BALANOPHORACEAE) ntoosi akombɔ
Trachyphrynium braunianum (K. Schum.) Baker (MARANTHACEAE) mpunge
Trema orientalis (L.) Blume (ULMACEAE) aswɛngɔ
Trichoscypha acuminate Engl. (ANACARDIACEAE) lɛndɔ
Urena lobata L. (MALVACEAE) mpaya mpa
Uvariodendron sp. (ANNONACEAE) lombɔ dibɔ
Vernonia amygdalina Delile (ASTERACEAE) ɔa le
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Göteborg Africana Informal Series, No 5, 2005
Appendice 4.
Index botanique B
ACANTHACEAE
Acanthus montanus (Nees) T. Anders kɛnkala
AMARANTHACEAE)
Cyathula prostrata (L.) Blume nkɔlɔɔ
Gomphrena celosioides Mart ntoosi
ANACARDIACEAE)
Antrocaryon klaineanum Pierre gɔngɛ
Lannea welwitschii (Hiern) Engl. aakombɔ
Pseudospondias microcarpa (A. Rich.) Engl. nculi
Trichoscypha acuminate Engl. lɛndɔ
ANNONACEAE
Uvariodendron sp. lombɔ dibɔ
APOCYNACEAE
Alstonia boonei De Wild. lombɔ kindi
Funtumia elastica (Preuss) Stapf dandaŋ le
Landolphia sp. kɔli mɛbia lɔn
Landolphia sp. mbon dandaŋ
Landolphia sp. mbon jan
Landolphia sp. mbon taligɔ mbeli
Rauvolfia vomitoria Afzel. nkɔmbɔ
Saba sp. kɔli mɛbia lɔn
Strophanthus preussii Engl. & Pax ngwomi dambi
Thornell, Bessamia & Metekouli · Des plantes chez le peuple mpiemo
ARACEAE
Anchomanes difformis (Blume) Engl. pɛnɔgɔ ncɔgi (ntɔntɔn)
Cyrtosperma senegalense (Schott) Engl. pɛnɔgɔ dibɔ (puma)
Cercestis sp. miali amɔndɔ
Nephthytis poissonii (Engl.) N.E. Br. ngwomi amɔndɔ
Pistia stratiotes L. kongo ya sika
ASTERACEAE
Acanthospermum hispidum DC. asigɔ mbulu
Ageratum conyzoides L. nunumbɔ
Chromolaena odorata (L.) R.M. King & H. Robinson yegere
Erigeron floribundus (Kunth) Sch. Bip. kembɔ kan
Spilanthes uliginosa Sw. ntoosi
Vernonia amygdalina Delile ɔa le
BALANOPHORACEAE
Thoningia sanguinea Vahl ntoosi akombɔ
BEGONIACEAE
Begonia teusziana (J. Br. & K. Schum.) mpangɔ
BOMBACACEAE
Ceiba pentandra (L.) Gaertn. dumɔ
CECROPIACEAE
Musanga cecropioides R. Br. ex Tedlie kombo
Myrianthus arboreus P. Beauv. dogɔ
CLUSIACEAE
Garcinia sp. tɔgɔɔ pandɔ (pandɔ tɔgɔɔ)
Garcinia mannii Oliv. bɔri
COMBRETACEAE
Combretum demeusii De Wild. miali dambi
Combretum sp. ngwomi dambi
Palisota barteri Hook f. miali abɔlembɔ
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90
Göteborg Africana Informal Series, No 5, 2005
Palisota hirsuta (Thunb.) K. Schum. miali abɔlɛmbɔ
COMMELINACEAE
Pollia condensata C. B. Clarke ngwomi abɔlembɔ
COMPOSITAE
Bidens bipinnata L. ngwomi nturi bidim
Bidens pilosa L. miali nturi bidim
Synedrella nodiflora Gaertn. asigɔ ntae
CONVOLVULACEAE
Ipomea involucrata (Roxb.) Beauv. kɔli akarɔ (kɔli mɛkarɔ)
CUCURBITACEAE
Luffa cylindrica (L.) Roem. mpo
CYPERACEAE
Cyperus cyperoides (Hemsl.) Kukenth ngwomi ntundu
Cyperus distans L. ngwomi ntundu
Kyllinga robusta Böeck tɛtɛnda
Mariscus cylindrostachyus Steud. ngwomi ntundu
DAVALIACEAE
Nephrolepis biserrata (Sw.) Schott ncɛncɛn mbaŋa
DENNSTAEDTIACEAE
Lonchistis currori (Hooker) Mett. ex Kühn. ncɛncɛn mpa
Pteridium aquilinum (L.) Kuhn ncɛncɛn mɛnigɔ
DIOSCOREACEAE
Dioscorea alata L. lun bɛnkoe
EUPHORBIACEAE
Alchornea cordifolia (Schum. & Thonn.) Müll. Arg. miali aboncan
Antidesma chevalieri Beille sɛmbɔ kiɔ lɔn
Bridelia micrantha (Hochst.) Baill. so
Thornell, Bessamia & Metekouli · Des plantes chez le peuple mpiemo
Croton oligandrus Pierre ex Hutchinson numbɔ
Erythrococca welwitshiana (Müll. Arg.) Prain mangɛngɛ
Erythroccoca sp. ngwomi aboncan
Euphorbia hirta L. lɔɔ bɛpɔgɔ
Hymenocardia lyrata Tul. mbeli
Macaranga hurifolia Beille miali aboncan
Macaranga spinosa Müll. Arg. ngwomi aboncan
Maesobotrya barteri (Baill.) Hutch. bilandi
Maesobotrya barteri (Baill.) Hutch. sɛmbɔ kiɔ akombɔ
Mallotus oppositifolius (Geiseler) Muell. Arg. sina mpɛndi
Manniophyton fulvum Muell. Arg. mbon koɔ (koɔ mbon)
Ricinodendron heudelotii (Baill.) Pierre ex Pax ncɔli
FABACEAE
Acacia nilotica (L.) (Willd.) ex Delile akanɔ
Calopogonium mucunoides Desv. pogɔyum
Cassia hirsute L. kɛnkɛliba
Erythrina excelsa Baker kpɔlɔngɔ mpa
Erythrina excelsa Baker tumna somba Millettia sanagana Harms ngwɔbɔ
Millettia sanagana Harms nkanigɔ
Mucuna pruriens (L.) DC. nganja
Paraberlinia bifoliolata Pellegr. miali paga
Pterocarpus soyauxii Taub. mbeli
Tamarindus indica L. wasa
Tessmannia Africana Harms ngwomi paga
GNETACEAE
Gnetum africanum Welw. kumbi cwɛ
Gnetum buchholzianum Engl. kumbi mpa
GRAMINAE
Eleusine indica Gaertn. miali ntundu Panicum prostratum (Lam.) Kunth. akogɔ mpa
IRVINGIACEAE
Irvingia grandifolia (Engl.) Engl. lɛndɔ
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Göteborg Africana Informal Series, No 5, 2005
Irvingia robur Mildbr. sɔmbɔ
LAMIACEAE
Solenostemon rotundifolius (Poir.) J. K. Morton pɛnɔgɔ dibɔ(puma)
LOGANIACEAE
Mostuea brunonis Didr. kwakwanja
LYCOPODIACEAE
Lycopodium cernuum L. ncɛncɛn jɛndɔ
MALVACEAE
Sida cordifolia L. ngwomi ncimbili
Sida rhombifolia L. miali ncimbili
Urena lobata L. mpaya mpa
MARANTHACEAE
Ataenidia conferta (Benth.) M. Redh. mpela mpa
Ataenidia conferta (Benth.) M. Redh. mpela ncia Halopegia azurea (K. Schum.) K. Schum. mpela ncia
Halopegia azurea (K. Schum.) K. Schum. ntɔlɔ
Haumania danckelmaniana (J. Braun. & K. Schum.) Milne Redhead sɛlɔ
Trachyphrynium braunianum (K. Schum.) Baker mpunge
MELASTOMATACEAE
Dissotis hensii Cogn. ncai
MELIACEAE
Carapa procera DC. gozo
Entandrophragma angolense (Welw.) C. CD. le koɔ
Entandrophragma candollei Harms binji
Entandrophragma cylindricum (Sprague) Sprague bisɛ
Entandrophragma utile (Dawe & Sprague) Sprague bisɛ
MIMOSACEAE
Albizia adianthifolia (Schumach.) W. Wight bimpa
Thornell, Bessamia & Metekouli · Des plantes chez le peuple mpiemo
Albizia adianthifolia (Schumach.) W. Wight wogo
Newtownia sp. wogo
Mimosa pigra L. gwinini
Pentaclethra macrophylla Benth. bimpa
MORACEAE
Antiaris africana Engl. mbaŋ
Chlorophora excelsa (Welw.) Benth. & Hook lɛndɔ
Ficus asperifolia Miq. abambi mɛtɛgɔ
Ficus dryepondtiana Gentil ex De Wild. akambi ntɛgɛ
Ficus exasperate Vahl. awo
Ficus lingua Warb. ex De Wild. & Th. Dur. boga akambi
Ficus mucuso Ficalho kpɔlɔngɔ lɔn
Ficus thonningii Blume boga akambi
Ficus vallis-choudae Delile kpɔlɔngɔ mpa
Milicia excelsa (Welw.) C. Berg mbaŋ
MYRISTICACEAE
Coelocaryon botryoides Vermoesen bisambi
Maesa lanceolata Forssk. mbon mpambɔ
Pycnanthus angolensis (Welw.) Warb. solɔn
OCHNACEAE
Campylospermum elongatum (Oliv.) Van Tiegh. su
OLACAEAE
Aptandra zenkeri Engl. lombɔ dibɔ
Linociera sp. mbon mɛbia
Linociera sp. mbon mɛluli
PASSIFLORACEAE
Adenia sp. mbon mpambɔ
Passiflora foetida L. kɔkenge
POACEAE
Imperata cylindrica (L.) Raeusch ncue
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Göteborg Africana Informal Series, No 5, 2005
Setaria barbata (Lam.) Kunth tɔga bika akogɔ
POLYPODIACEAE
Platyserium stemaria (P. Beauv.) Desv. salembɔ
PORTULACACEAE
Portulaca grandiflora Hook. boga ntɛgɛ
Talinum triangulare (Jacq.) Willd. kpɔgdɔlɔ
PTERIDACEAE
Pityrogramma calomelanos (L.) Link ncɛncɛn kɔli
Pteris sp. ncɛncɛn mpa
RHAMNACEAE
Maesopsis eminii Engl. gɔngɛ
RUBIACEAE
Canthium rubens Hiern mpanjɔɔ lɛmbɔ
Canthium sp. mbon mɛluli
Mussaenda sp. miali akɔntagɔ
Psychotria sp. boga pandɔ
Psychotria peduncularis (Salisb.) Steyermark ngwomi akɔntagɔ
Rothmannia sp. sombɔ
SAPINDACEAE
Blighia welwitschii (Hiern) Radlk. wiɛla
SMILACEAE
Smilax kraussiana Meisn. boga kɔli kombigɔ
SOLANACEAE
Physalis micrantha L. Link bompe
Solanum torvum Sw. abɛkɔŋ
STERCULIACEAE
Sterculia oblonga Mast. bisɛ
Thornell, Bessamia & Metekouli · Des plantes chez le peuple mpiemo
THELYPTERIDACEAE
Thelypteris sp. ncɛncɛn mpa
TILIACEAE
Clappertonia ficifolia (Willd.) Decne mpaya lɔn
ULMACEAE
Holoptelea grandis Mildbr. binji
Trema orientalis (L.) Blume aswɛngɔ
VERBENACEAE
Clerodendron buccholzii Gurke miali akɔntagɔ
Clerodendron sp. ɔa kɔli
Rinorea illicifolia (Welw. Ex Oliv.) Kuntze soli
Tectona grandis L. f. poegɔ
VITACEAE
Ampelocissus bombycina (Baker) Planch. nkenke
ZINGIBERACEAE
Aframomum citratum (Pereira) K. Schum akia mbegɔ dibɔ
Aframomum dalzielii Hutchinson akia sonji nkali Costus afer Ker Gawl. mianji
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Göteborg Africana Informal Series, No 5, 2005
Appendice 5.
Des plantes en mpiemo qui n’ont pas eu leur
identification botanique
akia cilo
akia mpa
akogɔ nkɔɛ
kpɔlɔngɔ pɛnkunda
momono ntɛgɛ
Thornell, Bessamia & Metekouli · Des plantes chez le peuple mpiemo
Appendice 6.
Des fruits, chenilles et produits relatifs aux
plantes
akwanji
b’abendi lemo
beli
bikoŋ bimpiɛbɔ
bikoŋ biso
bilulɔ
bisɛ
koɔ
mbɔli
mɛbia
mɛkari
mɛtɔli
nkogi
ntalandi
ntongo
sonji
Balai fabriqué de tiges de ncimbili, voir Ncimbili
Espèce de chenilles, voir Nkanigɔ
Poudre réduite de l’écorce de mbeli, voir Mbeli
Espèce de chenilles, voir So
Espèce de chenilles, voir So
Espèce de chenilles voir Akanɔ
Espèce de chenilles, voir Bisɛ
Espèce de chenilles, voir Le koɔ
Une sauce gluante, faite de morceaux de tige de mpaya
mpa, voir Mpaya.
Espèces de fruits, voir Mɛbia
Une forme de coqueluche, voir Mbon mpambɔ
Espèce de chenilles, voir Kpɔlɔngɔ
Espèce de chenilles, voir Binji
Espèce de chenilles, voir Bilandi
Espèce de chenilles, voir Binji
Fruit des plantes du groupe akia, voir Akia
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Göteborg Africana Informal Series, No 5, 2005
Appendice 7
Des déterminants des noms de plantes
asigɔ
bika
boboga
boga
cilo
cwe
dedea
dibɔ
ka
kemo
kindi
kɔli
le
mbaŋa
mbegɔ
mbon
mbulu
miali
momono
mpa
ncia
ncɔgi
ngwomi
nkɔɛ
ntae
ntɛgɛ
‘excréments’
‘feuilles’
‘de taille moyenne’
‘grand’
‘gorille’
‘une espèce de gazelle’
‘petite’
‘eau’
‘feuille’
‘singe’
‘ce qui n’est pas proche de l’eau et ce qui se trouve dans la forêt’
‘petite liane’
‘arbre’
‘palmier à huile’
‘à côté’
‘liane’
‘cochon’
‘femelle’
‘petit’
‘vrai’
‘sang’
‘éléphant’
‘mâle’
‘léopard’
‘boeuf, vache’
‘ce qui est petit’
Thornell, Bessamia & Metekouli · Des plantes chez le peuple mpiemo
sonji
nkali
tɔga
tɔgɔɔ
‘le fruit de akia’
‘fusil’
‘petit’
‘petit’
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