Une nécessaire information Automédication

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Automédication
Brèves...
Une nécessaire information
Grands consommateurs de médicaments, les Français
sont aussi très portés sur l’automédication. Vulgarisation médicale et publicité pharmaceutique aidant, le
patient s’affranchit avec aisance, et dès qu’il le peut,
de l’ordonnance.
automédication : est-ce un
bien, est-ce un mal ? Honnie
il y a quelques années, elle est
désormais un fait établi pour soigner certains symptômes : décisions de déremboursement obligent. Individus plus responsables,
mieux informés et connaissant
davantage leur corps, les Français
consomment. D’abord pour avoir
moins mal, ensuite pour être
mieux et pour rester jeunes... L’automédication n’est pas un phénomène nouveau. Certains peuples
n’ont nul besoin de médecins
pour connaître les plantes qui
les soignent. Il a même été observé que les chimpanzés utilisent
certains végétaux pour soigner
leurs troubles.
L’automédication en antalgiques
est une réalité croissante qui représente environ 30 % de l’automédication. Ce sont les antalgiques de niveau 1, à savoir le
paracétamol, l’aspirine et les antiinflammatoires minidosés. Il s’agit
de soigner les céphalées, les douleurs dentaires ou abdominales,
celles de l’appareil locomoteur. Il
existe deux formes d’automédication : celle qui consiste à utiliser
les reliquats de médicaments
prescrits antérieurement et celle
qui concerne les médicaments
OTC ou médications officinales.
Rôle d’information
Il est recommandé de signaler
au malade qui sort de l’hôpital
le rôle des médicaments et de
ses dangers en automédication.
Ainsi, le paracétamol est dangereux en cas de cirrhose du foie
avancée, l’aspirine et les antiinflammatoires le sont en cas
© Photodisc
L’
d’ulcère de l’estomac. Certaines
personnes, comme les insuffisants
rénaux ou hépatiques, les personnes âgées et les femmes enceintes, sont des personnes à
risque. Il existe aussi des risques
liés aux interactions médicamenteuses : par exemple, la prise d’aspirine peut faire saigner un malade
sous anticoagulants. Une automédication prolongée présente également le danger de retarder un diagnostic et de masquer la cause de
la douleur. L’éducation du patient
s’impose donc. Car les notices restent encore difficiles à déchiffrer
pour certains. Quel que soit le médicament, la prise doit être de
courte durée, ne pas excéder cinq
jours, car les dangers sont multipliés par la durée. De même, il est
risqué d’utiliser un médicament
qui a été bénéfique au voisin. Et le
malade ne doit pas cacher son automédication à son médecin, car
cela peut révéler l’existence d’un
mal-être sous-jacent.
Le médicament
générique
Encore peu prescrit en France
malgré les recommandations
du ministère de la Santé, le médicament générique s’est développé depuis de nombreuses
années dans les pays anglosaxons. En tout point comparable au médicament original,
le médicament générique possède la même composition, la
même forme galénique et les
mêmes propriétés. Il est soumis
aux mêmes normes de fabrication, et subit les mêmes tests de
contrôle. Seul son coût diffère.
Environ 30 % moins cher, le
médicament générique l’est
parce que ses frais de recherches et de développement
ont été amortis. Le pharmacien
peut proposer au patient le
remplacement d’un médicament prescrit par son équivalent générique à condition
d’en informer son client et lorsqu’il n’y a pas opposition sur
l’ordonnance. Sur la boîte du
médicament, le nom de la
molécule apparaît, suivi du
nom du laboratoire. Certains
ont un nom de marque suivi du
mot “Gé”.
Urgences
céphalées
L’hôpital Lariboisière - FernandWidal a ouvert le premier
centre d’urgences céphalées en
France. Ouvert 24 heures sur
24, ce centre répond à la demande fréquente de prise en
charge en urgence des maux de
tête. Outre la nécessité d’un
traitement d’urgence symptomatique visant à soulager le
plus rapidement possible le
patient, c’est la nécessité d’un
diagnostic précoce afin d’éliminer les causes d’atteintes plus
graves (méningites, thromboses
veineuses, etc.) qui justifie cette
ouverture.
Lucie Galion
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