Les strongles sont de retour ? Petit rappel et quelques précautions à prendre : Schéma présentant le cycle du strongle 1. les larves des parasites sont ingérées avec l'herbe. 2. environ 3 à 4 semaines après l'infection se développent des strongles adultes dans le système digestif. 3. les œufs des parasites sont excrétés avec les excréments. 4. les strongles se développent dans le sol en 3 stades larvaires (L.I, L.II, L.III). Les larves restent infectieuses jusqu´à un an. Attention, vu les conditions climatiques, les strongles respiratoires (dictyocaules) sont de retours en force . Il y a donc toutes les chances que ce soient actuellement des dictyocaules qui fassent tousser (bronchite vermineuse) et non un virus respiratoire. L'auscultation d'un animal atteint de bronchite vermineuse révèle des anomalies assez typiques de cette affection. Des autopsies de bovins ces jours-ci démontrent la présence de ces larves dans les poumons. La réponse immunitaire met 5-6 semaines à s'installer. Faire un diagnostic et traiter? La décision de traiter est assujettie à la présence de larves dans les bouses de 2 ou 3 vaches les plus anciennement tousseuses, présence dument constatée au microscope (méthode Baermann ou méthode Mac Kena) généralement une quinzaine de jours au moins après le début de la toux. Dans cette configuration, c'est généralement 1/3 du troupeau ou 1/3 du lot concerné qui tousse à la levée matinale. pas avancée (JMN ne peut pas cautionner ces pratiques en l'absence d'évaluation de ces méthodes - elles sont à ses yeux parfaitement inutiles). Mais attention à ne pas rester que sous cette forme si les conditions humides et chaudes continuent dans les prochaines semaines. A ce moment là, un traitement de synthèse au cas par cas ou sur le troupeau entier sera peut être nécessaire. L'absence de larves d'un premier prélèvement doit être confirmée une semaine plus tard. Sinon, si vous ne souhaitez pas traiter chimiquement (EPRINEX ou PANACUR par exemple) au début pour voir "la réponse" du cheptel, il faut sortir le troupeau VL de la parcelle pâturée (quand une bonne partie tousse = période de contamination très forte par les larves) pour le mettre sur une parcelle qui a été fauchée ou pâturée il y a 4 semaines et plus. En plus, vous pouvez si les conditions vont vers le beau ET le chaud, ébouser la parcelle pour faire griller les larves à condition qu'elle soit assez rasée pour que le soleil pénètre jusqu'au sol et ne pas y revenir avant au moins 3 semaines. Qui ? Reste à voir si vous traitez alors les seules tousseuses ou la totalité du lot selon le nombre et le changement possible de parcelle. Une baisse de production individuelle ou collective est un signe péjoratif qui peut signer une complication bactérienne de cette infestation. Il appartient au véto d'en juger. Si l’examen répété une fois reste négatif ? L'absence de larves dans les bouses des vaches tousseuses ne dédouane pas la strongylose respiratoire qui peut sévir sous la forme "syndrome de ré-infestation" avec une compétition immunitaire qui essaie de bloquer les larves en migration dans le poumon (d'où la toux). Il n'est pas forcément nécessaire de traiter cette forme si on peut abandonner temporairement la(les) parcelle(s) contaminée(s) afin de limiter immédiatement la pression larvaire et à condition qu'il n'y ait pas de signes graves et/ou de baisse de production des animaux. Vous pouvez utiliser des mélanges de plantes médicinales, huiles essentielles et minéraux afin de stimuler l'immunité si l'infestation n'est F E U I L L E D E C H O U X J U I L L E T 2 0 1 2 CI V A M B I O M A Y E N N E Article rédigé par Olivier Linclau, conseiller élevage au GAB 44 avec l'appui de Jean-Marie Nicol, vétérinaire de Châteaubriant