67 SG/12/CS3 B Original : anglais Janvier 1999 RAPPORT DE LA RÉUNION DE LA COMMISSION DE L’OIE POUR LA FIÈVRE APHTEUSE ET AUTRES ÉPIZOOTIES Paris, 18 - 22 janvier 1999 _______ Une réunion de la Commission de l’OIE pour la fièvre aphteuse et autres épizooties s’est tenue au siège de l’organisation du 18 au 22 janvier 1999. L’ordre du jour et la liste des participants figurent respectivement dans les Annexes I et II. Les participants ont été accueillis par le Directeur général de l’OIE, le Docteur J. Blancou. La réunion a été présidée par le Président de la Commission, le Docteur W.G. Sterritt. Le Professeur V. Caporale, Secrétaire général de la Commission, a été nommé rapporteur. La Commission a souhaité la bienvenue au Docteur José Germán Rodríguez Torres, nouveau 1 Directeur du Centre Panaftosa . 1. Revue de la situation de la fièvre aphteuse dans le monde en 1998 2 Le rapport du Laboratoire mondial de référence OIE/FAO pour la fièvre aphteuse, relatif à l’année 1998, est récapitulé dans les tableaux 1 et 2 (chiffres cumulés). 1 2 Centre panaméricain pour la fièvre aphteuse (Brésil) Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture Tableau 1 Résultats de l’analyse des prélèvements reçus de janvier à décembre 1998 par le Laboratoire mondial de référence OIE/FAO pour la fièvre aphteuse* (chiffres cumulés) Pays Nb de prélèvements SAT1 SAT2 SAT3 ASIA 1 MVP (a) Sérotypes du virus de la fièvre aphteuse O A C Néant (b) Arabie Saoudite 43 12 - - - - - - - 31 Bahreïn 8 8 - - - - - - - - Bhoutan 2 2 - - - - - - - - Burkina Faso 9 - - - - - - - - 9 Cambodge 10 10 - - - - - - - - Érythrée 12 - 2 - - 7 - - - 3 Gambie 52 - 10 - - - - - - 42 Grèce 10 - - - - - - - - 10 5 1 - - - - - - - 4 Iran 28 15 12 - - - - - - 1 Italie 18 - - - - - - - 18 - 3 2 - - - - - - - 1 17 14 - - - - - - - 3 Malawi 2 2 - - - - - - - - Myanmar 2 1 - - - - - - - 1 Népal 8 6 - - - - - - - 2 Nouvelle-Zélande 11 - - - - - - - - 11 Ouganda 21 4 - - - 2 - - - 15 Pakistan 12 1 - - - - - 3 - 8 Philippines 18 16 - - - - - - - 2 6 3 - - - - - - - 3 Taipei China 13 2 - - - - - - 5 6 Tanzanie 10 9 - - - - - - - 1 Turquie 44 9 29 - - - - - - 6 Yémen 15 12 1 - - - - - - 2 379 129 54 - - 9 - 3 23 161 Hong Kong Koweït Liban Rwanda Total * Institut de santé animale, Laboratoire de Pirbright, Woking, Surrey GU24 ONF, Royaume-Uni (a) MVP = virus de la maladie vésiculeuse du porc (b) Néant = virus non décelé Sur 157 prélèvements reconnus virulents d’après l’analyse de la suspension initiale, 115 (73%) ont été caractérisés par la méthode ELISA (dosage immuno-enzymatique) et les autres (27%) en culture cellulaire. 2 Fièvre aphteuse/janvier 1999 Tableau 2 Les prélèvements suivants ont également été reçus par le Laboratoire mondial de référence OIE/FAO pour la fièvre aphteuse en 1998 : Pays Année de prélèvement Sérotypes du virus de la fièvre aphteuse O A C SAT1 SAT2 SAT3 ASIA 1 MVP (a) Néant (b) Érythrée 1997 3 - 3 - - - - - - - Hong Kong 1997 1 1 - - - - - - - - Myanmar 1997 1 - - - - - - 1 - - Népal 1997 10 5 2 - - - - - - 3 Ouganda 1997 9 - - - - - - - - 9 Sénégal 1997 24 - 4 - - - - - - 20 Taipei China 1997 11 10 - - - - - - 1 - Thaïlande 1997 2 - 2 - - - - - - - Turquie 1997 1 - 1 - - - - - - - 62 16 12 - - - - 1 1 32 Total (a) Nb MVP = virus de la maladie vésiculeuse du porc (b) Néant = virus non décelé Sur 15 analyses faites sur des prélèvements constitués par la suspension originale, 11 (73%) ont été effectuées par la méthode ELISA et les autres (27%) en culture cellulaire. Europe L’Union européenne (UE) est indemne de fièvre aphteuse depuis deux ans. La nouvelle souche du virus de type A, apparue en Iran en 1996, a traversé la Turquie et a été identifiée près d’Istanbul. Bien que le nombre de foyers de fièvre aphteuse dus au virus de type A déclarés en Turquie ait diminué vers la fin de 1998 et qu’aucun foyer n’ait été rapporté en Thrace turque (partie européenne de la Turquie au nord du Bosphore), l’UE a accepté de financer les vaccinations en Thrace turque avec un vaccin préparé à partir de la nouvelle souche de type A (Iran 96). Cette mesure s’ajoute aux vaccinations normales qui ont lieu actuellement en Thrace turque avec les souches vaccinales A22 Mahmatli et O1 Manisa, dans le cadre du programme de prophylaxie turc contre la fièvre aphteuse. Le nouveau type A s’est propagé à l’Arménie mais il est difficile d’obtenir des informations fiables sur cette région. Afrique En 1998, aucun cas de fièvre aphteuse n’a été rapporté en Tunisie, en Algérie ou au Maroc. Le sérotype O continue de provoquer des foyers en Égypte. Le sérotype A a persisté en Afrique de l’Ouest et des prélèvements ont été reçus de Gambie et du Sénégal. Ce groupe de souches de type A est différent sur le plan antigénique de toutes les souches vaccinales existantes et il est peu probable que les vaccins actuellement disponibles contre la fièvre aphteuse soient utiles pour juguler ces foyers. Une souche de type A présentant de nouvelles propriétés antigéniques a aussi été identifiée en Érythrée, en plus des souches du virus SAT 2 qui ont déclenché des foyers pendant toute l’année. Des foyers dus au sérotype O ont été enregistrés en Ouganda, en Tanzanie et au Malawi. Le virus SAT 2 a également été isolé dans des prélèvements reçus d’Ouganda. Asie de l’Ouest La nouvelle souche de type A (Iran 96) a été la cause de foyers en Turquie, surtout en début d’année, mais le type O a continué à être le sérotype prédominant. Le type A a provoqué de nouveaux foyers en Iran et le virus s’est apparemment propagé à l’Arménie. Des prélèvements contenant le type O ont été reçus du Liban, du Koweït et de l’Arabie Saoudite. La maladie a également été déclarée au Qatar et des cas suspects de fièvre aphteuse ont été observés au Bahreïn. Des foyers de type O ont éclaté au Kazakhstan et au Kirghizistan. Fièvre aphteuse/janvier 1999 3 Tableau 3 Fièvre aphteuse dans la région Asie-Pacifique en 1997-1998 (données tirées des rapports publiés par la Représentation de l’OIE dans la région Asie-Pacifique) PAYS Bhoutan Cambodge Hong Kong Inde Laos Malaysia Myanmar Népal Pakistan Philippines Sri Lanka Thaïlande Vietnam Juillet Août Sept. Oct. Nov. Déc. Janvier Février Mars Avril Mai Juin Juillet Août Sept. ++ ++ ++ ++ ++ 0 0 ++ ++ ++ ++ ++ ++ 0 ++ 0 0 0 0 0 0 167 5052 152 1216 785 2606 665 835 3088 20283 294 1034 – – – – – – 713(1) 418(3) 0 0 0 0 4822 397 978 237 291 210 + + + – – – 258(1) 560(2) 641(4) 262(2) 250(2) 57(2) 235(2) 713(3) 245(1) 743 0 0 0 23 4 129 42 39 3150(25) 8312(45) 994(21) 6143(20) 3924(25) 3583(29) 4076 6096 1745 6844(33) 4193(26) 147(6) 67 43 45 59 69 82 519 462 389 215 298 352 898 116 230 133 185 109 567 220 142 104 70 771 6 85 26 238 204 81 1051 132 20 1(1) 14(1) 30(1) 16(2) 13(1) 16(2) 7(1) 65(3) 11(2) 350 280 50 7 85 7 650 550 480 225 180 0 – 117 57 30(2) 11(2) 17(2) 0 0 0 Lorsque le nombre de cas (ou de foyers) était inconnu, les symboles suivants ont été utilisés : 0 aucun cas (aucun foyer) (+) cas exceptionnels – + quelques cas sporadiques ++ maladie enzootique +++ fréquence élevée maladie non signalée (indemne) Asie centrale et Asie de l’Est Les prélèvements reçus ont permis d’identifier les sérotypes O et Asia 1 au Pakistan, O et A au Népal, O au Bhoutan, O et Asia 1 au Myanmar. Le sérotype C n’a été trouvé dans aucun prélèvement adressé par les pays de cette région. De nouveaux foyers de fièvre aphteuse dus au type A se sont produits en Thaïlande mais aucun rapport ou prélèvement destiné au diagnostic de la fièvre aphteuse n’a été reçu du Malaysia durant 1998. De nouveaux foyers sporadiques provoqués par le type O ont éclaté à Taipei China et aux Philippines sur les îles de Luçon et Leyte. La République populaire de Chine a déclaré la fièvre aphteuse dans la province du Yunnan mais aucun prélèvement n’a été adressé au Laboratoire mondial de référence. La situation dans la région Asie-Pacifique est récapitulée dans le tableau 3. Amérique du Sud La situation en Amérique du Sud est particulièrement favorable dans le cône sud, le Chili et l’Uruguay ayant été reconnus comme des pays indemnes de fièvre aphteuse ne pratiquant pas la vaccination, et l’Argentine et le Paraguay comme pays indemnes pratiquant la vaccination. En 1998, la zone incluant les États brésiliens de Rio Grande do Sul et Santa Catarina a été reconnue comme zone indemne pratiquant la vaccination. La zone sans vaccination devrait s’étendre en 1999, lorsque l’Argentine, et probablement aussi le Paraguay, appliqueront la décision de suspendre les vaccinations. Dans la région amazonienne du Brésil et des Guyanes, la Guyane française et le Surinam sont tous deux indemnes de fièvre aphteuse. Dans les États brésiliens de São Paulo, Minas Gerais, Espirito Santo, Paraná, Mato Grosso et Goiás, de même que dans le district fédéral de Brasília, aucun cas clinique de fièvre aphteuse n’a été observé depuis plus de deux ans. En d’autres termes, aucune forme clinique de la maladie n’a été enregistrée sur une période de plus de 24 mois dans près de 60% de la population bovine sud-américaine. 1998 Population bovine Nombre de troupeaux Surface (km²) Total 283 416 290 4 923 741 17 487 323 Total indemnes 164 642 056 2 087 586 7 299 849 % 58,09 42,4 41,74 Au Brésil cependant, après plus de trois ans d’absence de la maladie, deux foyers à virus O ont été enregistrés dans l’État de Mato Grosso do Sul (où 2 691 bovins, 14 porcs et 64 ovins ont été abattus afin de contenir le foyer et de protéger les États voisins) et trois autres foyers à virus O et A sont apparus dans le Roraima. Il faut également signaler une épidémie de stomatite vésiculeuse (SV) due au virus Indiana 2 (Cocal) qui s’est propagée aux États du Paraná et de Santa Catarina, au Sud du pays, au mois d’avril, et a persisté jusqu’à la fin de l’année, durant laquelle une nette régression est apparue. Ce sont essentiellement des équidés qui ont été touchés et très peu de cas ont été observés chez les bovins. Dans les Andes, la région colombienne de Chocó est restée indemne en 1998 mais la situation sanitaire s’est détériorée aux frontières entre la Colombie et l’Équateur, de même qu’entre l’Équateur et le Pérou. Tableau 4 : Nombre d’élevages contrôlés après l’apparition de cas suspects de maladie vésiculeuse dans la zone touchée d’Amérique du Sud en 1998 (distribution mensuelle) Nb de Nb de troupeaux atteints prélèvements Bolivie 28 Brésil Pays Diagnostic Fièvre aphteuse : types de virus Stomatite vésiculeuse : types de virus O A C New Jersey Indiana 17 1 6 0 0 0 346 317 5 1 0 0 151 Colombie 1080 ... 92 11 0 332 148 Équateur 230 141 67 14 0 14 1 Pérou 18 16 0 0 0 13 2 Venezuela 184 120 0 17 0 34 4 1886 277 170 44 0 393 306 Total Fièvre aphteuse/janvier 1999 5 Tableau 5 : Sous-types viraux identifiés en 1998 en Amérique du Sud par le Laboratoire de référence Panaftosa Fièvre aphteuse (01) Pays Sérotypes viraux Fièvre aphteuse SV (A24) (Indiana 2) Brésil 3 Bolivie 1 5 Colombie 11 1 12 6 Total Total Négatifs 2 5 2 8 12 3 4 25 Tableau 6 : Nombre d’élevages dans lesquels la fièvre aphteuse a été diagnostiquée en 1998 en Amérique du Sud (distribution mensuelle) Pays Janv. Bolivie Brésil Colombie Équateur Venezuela 1 2 5 1 Fév. 7 0 5 1 Mars 6 0 2 0 Avril 8 1 2 0 Mai 2 2 0 0 Juin 6 20 10 0 Juillet 2 23 7 0 Août 2 10 11 0 Sept. 0 18 17 6 Oct. 1 7 5 6 Nov. 0 18 10 2 Déc. Total 0 2 7 1 16 35 103 81 17 Tableau 7 : Nombre d’élevages dans lesquels la stomatite vésiculeuse a été diagnostiquée en Amérique centrale et au Mexique entre janvier et octobre 1998 (distribution mensuelle) 2. Pays Janv. Fév. Mars Avril Mai Juin Juillet Août Sept. Oct. Nov. Déc. Total Costa Rica El Salvador Guatemala Honduras Nicaragua Panama Mexique ... 4 ... 0 ... 0 0 ... 15 ... 0 ... 0 5 ... 10 ... 0 ... 5 3 ... 8 ... ... ... 0 ... ... 9 ... ... ... 0 0 2 29 0 ... 1 0 3 1 64 ... 7 ... 10 4 15 13 ... 6 4 4 2 ... 14 1 9 1 2 2 8 7 2 6 1 1 21 26 173 3 28 7 22 40 Total 4 20 18 8 9 35 86 44 29 46 299 Reconnaissance de la situation sanitaire des Pays Membres a) Examen des dossiers soumis par les pays La Commission a examiné les dossiers soumis par les Pays Membres en vue d’être reconnus indemnes de fièvre aphteuse et de peste bovine. Un courrier sera adressé aux Délégués pour leur indiquer les pays proposés par la Commission. b) Établissement d’une liste de pays indemnes de peste bovine Aux termes de la Résolution n° XIV de la 63e Session générale, la Commission doit établir une liste de pays et de zones indemnes de peste bovine. La Résolution stipule que cette liste n’inclura que les pays qui en font officiellement la demande et que la procédure suivra les mêmes principes que pour la liste des pays indemnes de fièvre aphteuse. Il est rappelé aux Délégués que pour dresser la liste initiale des pays généralement reconnus comme pays indemnes de fièvre aphteuse ne pratiquant pas la vaccination, la Commission avait retenu les pays pour lesquels 6 Fièvre aphteuse/janvier 1999 les Délégués devaient seulement déclarer la conformité aux clauses spécifiques du chapitre 2.1.1 du Code zoosanitaire international (le Code). Cette liste a été régulièrement mise à jour par l’addition de nouveaux territoires et de nouvelles catégories sanitaires en matière de fièvre aphteuse, après évaluation et acceptation par la Commission des dossiers soumis par les Délégués et ratification par le Comité international. La Commission proposera par conséquent au Comité international que soit établie la liste initiale des pays qu’elle reconnaît indemnes d’infection par la peste bovine. Ces pays doivent aussi être considérés comme tels par la communauté vétérinaire internationale et leurs Délégués devront déclarer que les clauses du premier paragraphe du point 3.3 des Normes recommandées pour les systèmes d’épidémiosurveillance de la peste bovine s’appliquent à leur pays. Conformément aux principes spécifiés dans la Résolution n° XIV, la Commission désignerait alors les pays invités à demander leur inscription sur la liste initiale des pays indemnes de peste bovine, et évaluerait par la suite, au nom du Comité international, les dossiers soumis par les autres pays afin de tenir cette liste à jour. c) Normes recommandées pour les systèmes d’épidémiosurveillance de la peste bovine La Commission a examiné une lettre adressée par le Docteur A. James au Directeur général à propos des Normes recommandées pour les systèmes d’épidémiosurveillance de la peste bovine, adoptées par la Résolution n° IX de la 66e Session générale. La plupart des membres de la Commission ont estimé que la formulation du point 4.3 de ces Normes risque d’être source de confusion. Il a été demandé au Docteur M. Rweyemamu d'identifier les autres problèmes qui pourraient subsister dans les Normes afin que la Commission puisse les traiter au cours de sa réunion de septembre 1999. d) Questions posées par les Pays Membres Suite à la demande formulée par plusieurs Pays Membres, la Commission a étudié la possibilité d’évaluer sur une base conditionnelle les dossiers reçus afin que certains statuts en matière de fièvre aphteuse puissent être reconnus avant l’expiration des délais spécifiés dans les chapitres correspondants du Code. La Commission a conclu qu’elle n’était pas habilitée à entreprendre ce type d’action et a incité ces Pays Membres à présenter la question devant le Comité international en vue d’une résolution. La Commission n’est pas en faveur de l’importation d’animaux vaccinés contre la fièvre aphteuse après la reconnaissance du statut de pays indemne ne pratiquant pas la vaccination. La Commission reconnaît que la population animale d’un pays ayant interrompu les vaccinations depuis peu comporte elle-même une proportion élevée d’animaux vaccinés, mais estime que les conditions requises pour permettre d'échanger, en toute sécurité, des animaux vaccinés seraient impossibles à respecter sur un plan pratique. e) Lettres adressées par les Pays Membres pour reconfirmer leur statut au regard de la fièvre aphteuse Après le premier rappel paru dans le rapport de septembre 1998 de la Commission, un second rappel sera adressé aux pays qui n’ont pas respecté la Résolution XII de la 65e Session générale, selon laquelle les pays bénéficiant d’un statut en matière de fièvre aphteuse doivent reconfirmer chaque année ce statut ainsi que les conditions ayant présidé à sa reconnaissance. Si les réponses nécessaires ne sont pas reçues d’ici au 15 avril 1999, ces pays seront supprimés de la liste proposée pour adoption par le Comité international lors de la 67e Session générale. f) Obligation de déclaration conditionnant la reconnaissance d’un statut en matière de fièvre aphteuse L’article 2.1.1.2 du Code stipule que, pour bénéficier de l’un des statuts en matière de fièvre aphteuse, un pays doit « avoir fait preuve de célérité et de régularité dans la déclaration des maladies animales ». Il est rappelé aux Pays Membres que cette obligation est considérée comme fondamentale par la Commission. Après examen de la liste actuelle, la Commission a observé que certains pays s'étaient montré très négligents dans leurs déclarations à l’OIE et a demandé au Bureau central d’adresser un courrier à ces pays pour leur faire savoir que s’ils ne respectent pas mieux leur obligation de déclaration des maladies, ils seront supprimés de la liste qui sera proposée pour adoption au cours de la 67e Session générale. Fièvre aphteuse/janvier 1999 7 g) Questions posées par un Pays Membre sur les critères utilisés par la Commission pour reconnaître un statut en matière de fièvre aphteuse Un Pays Membre a demandé des clarifications sur certaines questions relatives à la procédure utilisée par la Commission pour évaluer les dossiers soumis en vue d’obtenir la reconnaissance de pays ou de zone indemne pratiquant la vaccination. La Commission a préparé une réponse à chaque point soulevé, ainsi qu’un projet de lettre. 3. Procédure de reconnaissance du statut des Pays Membres indemnes d’encéphalopathie spongiforme bovine Suite à une discussion sur ce point, la Commission a décidé d’indiquer au Comité international qu’une procédure visant à évaluer le statut des Pays Membres au regard de l’encéphalopathie spongiforme bovine (ESB), conformément à l’article 3.2.13.2 du Code, peut être définie ainsi que l’exige la Résolution n° XII de la 66e Session générale. La Commission souligne qu’une analyse de risque doit être effectuée sur les facteurs énumérés au point 1 de l’article 3.2.13.1 (a-f), conformément à la Section 1.4 du Code, après adoption des chapitres révisés proposés sur l’analyse des risques (1.4.1 et 1.4.2). Les autres critères d’absence d’ESB, comme décrits dans l’article 3.2.13.1, points 2 à 5, seront également évalués en tenant compte des éléments suivants : 2) programme de formation : évaluation du programme, de son ancienneté et de sa régularité d’application. 3) déclaration obligatoire : existence de lois, réglementations et directives, et dates de mise en vigueur. 4) épidémiosurveillance et suivi continu : description du programme et récapitulation quantitative des enquêtes effectuées à ce jour. 5) examens pratiqués par les laboratoires agréés : vérification démontrant que les laboratoires effectuant des diagnostics répondent aux prescriptions applicables aux laboratoires agréés, conformément à la section 1.1 du Code. Il convient également de prouver que les délais spécifiés à l’article 3.2.13.2 ont été respectés. Si le Comité international estime qu’une procédure de reconnaissance des pays indemnes d’ESB doit être adoptée, la Commission proposera un projet de procédure détaillé, y compris un questionnaire et des lignes directrices. Aux termes de la même résolution, la Commission doit étudier l’opportunité de l’établissement d’une liste de pays indemnes d’ESB. La Commission estime que cette liste pourrait être établie selon la procédure décrite ci-dessus mais considère, comme elle l'a déjà souligné dans le rapport de sa réunion de septembre 1998, qu’il serait indispensable de créer un comité d’experts spécifiquement chargé d’évaluer les dossiers. En effet, aucune liste initiale de pays généralement reconnus indemnes d’ESB ne pourrait être établie comme pour la fièvre aphteuse, et la Commission s’attend à recevoir de nombreux dossiers qui devront être traités immédiatement. 4. Lignes directrices pour l’épidémiosurveillance et le suivi continu Le forum de discussion OIE organisé sur Internet à propos de la surveillance épidémiologique a conclu que le projet de lignes directrices générales relatives à l’épidémiosurveillance des maladies animales, préparé par le Docteur Barbara Dufour, devrait être soumis à un Groupe ad hoc. La Commission en est d'accord et propose que ce groupe soit coordonné par le Professeur Caporale. 5. Réunion commune avec la Commission du Code zoosanitaire international Cette réunion s’est tenue le 20 janvier. Les points abordés sont récapitulés dans le rapport de la réunion du 18 au 22 janvier 1999 de la Commission du Code. 8 Fièvre aphteuse/janvier 1999 6. Impact des maladies des animaux sauvages sur le commerce international Au nom de la Commission, le Président a souhaité la bienvenue au Docteur V. Nettles qui participe à l’étude coopérative du Sud-Est sur les maladies des animaux sauvages aux États-Unis d’Amérique. Il lui a demandé de commenter les points de vue actuels concernant les conséquences de la présence de maladies de la liste A chez les animaux sauvages sur le statut des Pays Membres au regard de ces maladies. Un résumé des délibérations de la Commission, préparé par le Docteur Nettles figure en Annexe III. 7. Campagne d’éradication de la fièvre aphteuse en Asie du Sud-Est Le Docteur L. Gleeson a évoqué la situation de la fièvre aphteuse en Asie du Sud-Est et les activités de l’Unité de coordination régionale de la Sous-Commission de l’OIE pour la fièvre aphteuse en Asie du Sud-Est, à Bangkok (Thaïlande). La prochaine réunion de la Sous-Commission (la cinquième) se tiendra du 22 au 26 février à Phnom Penh (Cambodge). 8. Questions diverses Centralisation des données sur le séquençage du virus de la fièvre aphteuse A l'occasion d'une discussion sur la distribution du virus de la fièvre aphteuse, le problème de l’utilisation des données du séquençage pour identifier et classer les virus détectés a été relancé. La Commission a demandé au Docteur G. Thomson de coordonner une consultation par e-mail pour obtenir des suggestions sur la manière de centraliser et publier ces données de séquençage. Il a été demandé au Docteur Thomson de préparer un rapport sur ce point pour la réunion de septembre de la Commission. La Commission note avec regret le départ prochain du Docteur R. Reichard et lui adresse ses sincères remerciements pour les contributions fondamentales qu’il a apportées pendant l’exercice de ses fonctions. La Commission souhaite au Docteur R. Reichard une longue et heureuse retraite. __________ .../Annexes Fièvre aphteuse/janvier 1999 9 10 Fièvre aphteuse/janvier 1999 Annexe I RÉUNION DE LA COMMISSION DE L’OIE POUR LA FIÈVRE APHTEUSE ET AUTRES ÉPIZOOTIES Paris, 18 - 22 janvier 1999 _______ Ordre du jour 1. Revue de la situation de la fièvre aphteuse dans le monde en 1998 2. Reconnaissance de la situation sanitaire des Pays Membres 3. Procédure de reconnaissance du statut des Pays Membres indemnes d'encéphalopathie spongiforme bovine 4. Lignes directrices pour l’épidémiosurveillance et le suivi continu 5. Réunion commune avec la Commission du Code zoosanitaire international 6. Impact des maladies des animaux sauvages sur le commerce international 7. Campagne d’éradication de la fièvre aphteuse en Asie du Sud-Est 8. Questions diverses _______________ Fièvre aphteuse/janvier 1999 11 12 Fièvre aphteuse/janvier 1999 Annexe II RÉUNION DE LA COMMISSION DE L’OIE POUR LA FIÈVRE APHTEUSE ET AUTRES ÉPIZOOTIES Paris, 18 - 22 janvier 1999 _______ Liste des partitipants MEMBRES Dr W.G. Sterritt (Président) Director, Emergency Management Policy Planning and Coordination Directorate Canadian Food Inspection Agency Canadian Food Inspection Agency 59 Camelot Court Nepean, Ontario K1A 0Y9 CANADA Tél. : (1-613) 225 2342 Fax : (1-613) 228 6619 E-mail : [email protected] Dr G.R. Thomson (Vice-Président) Director, Onderstepoort Institute for Exotic Diseases Agricultural Research Council Private Bag X6 Onderstepoort 0110 AFRIQUE DU SUD Tél. : (27-12) 529 9501 Fax : (27-12) 529 9543 E-mail : [email protected] Pr. V. Caporale (Secrétaire général) Director Istituto Zooprofilattico Sperimentale dell'Abruzzo e del Molise "G. Caporale" Via Campo Boario 64100 Teramo ITALIE Tél. : (390.861) 332279 / 3321 Fax : (390.861) 332251 E-mail : [email protected] AUTRES PARTICIPANTS Dr J.G. Rodriguez Torres Director Centro Panamericano de Fiebre Aftosa - OPS/OMS Caixa Postal 589 20001-970 Rio de Janeiro BRESIL Tél. : (55-21) 671 3128/671 1067 Fax : (55-21) 671 2387 E-mail : [email protected] Dr L.J. Gleeson OIE SEAFMD Regional Coordination Unit c/o Faculty of Veterinary Medicine Kasetsart University Bangkok 10 903 THAILANDE Tél. : (66-2) 9407491 Fax : (66-2) 940 6570 E-mail : [email protected] Dr R.P. Kitching Head - World Reference Laboratory for FMD Institute for Animal Health, Pirbright Laboratory Ash Road, Pirbright, Woking Surrey GU24 0NF ROYAUME-UNI Tél. : (44-1.483) 232 441 Fax : (44-1.483) 232 448 Fièvre aphteuse/janvier 1999 Dr M.M. Rweyemamu Head, Infectious Diseases Group Animal Production & Health Division FAO Via delle Terme di Caracalla 00100 Rome ITALIE Tél. : (39-06) 570 56772 Fax : (39-06) 570 53023 E-mail : [email protected] Dr Y. Leforban Secretary of the European Commission for the Control of Foot and Mouth Disease FAO Via delle Terme di Caracalla 00100 Rome ITALIE Tél. : (39-06) 570 55528 Fax : (39-06) 570 55749 E-mail : [email protected] 13 Annexe II (suite) BUREAU CENTRAL DE L'OIE Dr J. Blancou Directeur général 12 rue de Prony 75017 Paris FRANCE Tél. : 33 - (0)1 44 15 18 88 Fax : 33 - (0)1 42 67 09 87 E-mail : [email protected] Dr R. Reichard Chef du Service scientifique et technique E-mail : [email protected] Peste bovine Faune sauvage Dr A. Provost 7 rue Clovis Vigny BP 8, 27530 Ezy-sur-Eure FRANCE Tél. : 33 - (0)2 37 64 71 75 Fax : 33 - (0)2 37 64 69 93 Dr V.F. Nettles Director Southeastern Cooperative Wildlife Disease Study College of Veterinary Medicine University of Georgia Athens - GA 30602 USA Tél. : (1-706) 542 1741 Fax : (1-706) 542 5865 E-mail : [email protected] Dr P.C. Lefèvre Consultant Contrôleur Général des Services Vétérinaires Ministère de l'Agriculture et de la Pêche 251 rue de Vaugirard 75732 Paris Cedex 15 FRANCE Tél. : 33 (0)1 49 55 86 43 Fax : 33 (0)1 49 55 81 69 E-mail : [email protected] Dr K. Sugiura Chargé de mission Service scientifique et technique ______________ 14 Fièvre aphteuse/janvier 1999 Annexe III Impact des maladies des animaux sauvages sur le commerce international La Commission de l’OIE pour la fièvre aphteuse et autres épizooties a discuté de l’impact des maladies des animaux sauvages sur le commerce international. L’objectif de la discussion était de définir une position de l’OIE vis-à-vis des conséquences de la présence de maladies de la Liste A chez les animaux sauvages sur le statut des Pays Membres au regard de ces maladies chez les animaux domestiques. En juin 1998, le Groupe de travail de l’OIE sur les maladies des animaux sauvages avait recommandé que « les maladies infectieuses touchant la faune sauvage soient à déclaration obligatoire, mais qu’une telle déclaration n’entraîne pas automatiquement des restrictions pour le commerce des animaux domestiques considérés comme sensibles à ces mêmes maladies et qu'en l’absence de données épidémiologiques, il revienne d’abord aux autorités sanitaires et vétérinaires compétentes de déterminer s’il existe un risque significatif pour les animaux domestiques ou le consommateur ». Le Groupe de travail sur les maladies des animaux sauvages a confirmé qu’à son avis la présence, chez des animaux sauvages, de maladies figurant sur les listes de l’OIE ne devrait pas pénaliser un pays pour ses exportations dans la mesure où les animaux domestiques restaient indemnes de ces maladies. La Commission pour la fièvre aphteuse a examiné cette déclaration, dont elle a admis le principe dans les grandes lignes, mais en estimant qu’elle était insuffisante pour résoudre le problème. Le Président de la Commission pour la fièvre aphteuse avait demandé au Docteur V. Nettles, qui participe à l’étude coopérative du Sud-Est sur les maladies des animaux sauvages aux États-Unis d’Amérique, ainsi qu'à un membre du Groupe de travail sur les maladies des animaux sauvages de faire part de leur opinion sur ce sujet. De longues discussions ont fait suite aux brèves remarques du Docteur Nettles. La Commission a considéré que l’OIE ne pouvait pas adopter une position uniforme pour toutes les maladies de la Liste A susceptibles de toucher les animaux sauvages. Elle a estimé préférable que soit définie une procédure générale sur la signification possible de l’implication des animaux sauvages dans le cas des maladies de la Liste A, mais avec des recommandations plus spécifiques pour chacune des maladies. La première étape de la procédure proposée consisterait à déterminer s’il existe une implication certaine, ou possible, de la faune sauvage dans le cas de chacune des maladies de la Liste A pour un pays donné. Cette étape serait étayée par des informations concernant les populations sauvages du pays, la connaissance générale de la maladie et les données relatives aux animaux domestiques. En cas d’implication certaine ou possible des animaux sauvages, l’étape suivante consisterait à rechercher si la maladie de ces espèces est limitée sur le plan géographique, et si des zones indemnes peuvent être identifiées dans le pays, et traitées différemment de celles où la maladie touche les animaux sauvages. Le concept de compartimentation a été discuté en tant que méthode pour protéger les animaux domestiques de tout contact avec des animaux sauvages infectés ou susceptibles de l’être. Pour les besoins de ce rapport, la compartimentation a été définie comme « une méthode de protection épidémiologique d’un système d’élevage d’animaux domestiques (une catégorie entière d’animaux domestiques tels que bovins, porcs ou poulets de chair par exemple) contre l’exposition potentielle à une infection véhiculée par des animaux sauvages ». Un pays dans lequel des animaux sauvages sont infectés par une maladie de la Liste A, ou sont susceptibles de l’être, pourrait résoudre ce problème en créant un compartiment indemne de la maladie dans la population animale domestique, soit dans la zone enzootique, soit dans une zone plus large. Les mesures nécessaires pour créer le statut de compartiment indemne dépendraient de l’épidémiologie de la maladie concernée et des animaux sauvages en cause. Il serait nécessaire de conduire une analyse de risque incluant des résultats d’enquêtes chez les animaux domestiques et sauvages. Il est envisagé de laisser à chaque pays le soin de mettre au point le concept de compartiment indemne, en tenant compte des caractéristiques spécifiques du secteur de l’élevage et de la maladie concernés. La Commission est d’avis qu’en dehors du volet relatif aux animaux sauvages, de nombreuses autres considérations épidémiologiques pourraient être intégrées dans la définition finale du compartiment. La Commission a discuté de l’une des maladies de la Liste A (maladie de Newcastle) afin de clarifier son approche du processus de décision. Compte tenu de la grande variété des espèces aviaires sensibles à la maladie de Newcastle et des nombreux virus de Newcastle isolés chez les oiseaux sauvages, la Commission considère que les volailles de tous les pays sont exposées à des risques potentiels. De plus, dans la mesure où le virus a été isolé chez des oiseaux migrateurs, par nature incontrôlables, la définition de zones indemnes n’est pas adaptée à la maladie de Newcastle. Aussi, les pays qui souhaitent exporter des volailles ou leurs produits dérivés doivent-ils prendre des mesures pour compartimenter ces produits par rapport aux maladies transmises par les espèces sauvages. La procédure de compartimentation inclut les phases suivantes : 1. Démonstration initiale de l’absence de la maladie de Newcastle chez les volailles ou dans leurs produits dérivés. Fièvre aphteuse/janvier 1999 15 Annexe III (suite) 2. Évaluation des facteurs de risque pour le compartiment, imputables à la présence certaine ou possible de la maladie de Newcastle chez les oiseaux sauvages. 3. Conception et mise en oeuvre de mesures visant à atténuer les facteurs de risque identifiés chez les oiseaux sauvages. 4. Mise en oeuvre d’un programme d’épidémiosurveillance et de suivi continu dans le compartiment des volailles ou des produits d’origine aviaire, pour démontrer régulièrement l’absence de la maladie de Newcastle. 5. Existence d’une réglementation zoosanitaire visant à maintenir l’intégrité du compartiment et à prendre des mesures d'urgence en cas de foyers de maladie de Newcastle. Le concept de compartimentation utilisé comme moyen de protection du commerce des animaux domestiques en élevage et de leurs produits dérivés, en cas d’infection par une maladie de la Liste A ou B chez des animaux sauvages, sera présenté au Comité international sous la forme d’un projet de Résolution. _______________ 16 Fièvre aphteuse/janvier 1999