Algèbre 2e année SÉRIE 9 le 9 et le 10 avril 2005 Les exercices 4(a), (b), (d) et (f ) sont à rendre le 16 mai au début de la séance d’exercices. 1. On dit qu’un anneau commutatif est local s’il ne possède qu’un seul idéal maximal. (a) Soit R un anneau commutatif. Supposons que M est un idéal maximal de R. Montrer que R est local si et seulement si chaque élément de R − M est inversible. (b) Soit R un anneau local. Montrer que si x ∈ R alors x ∈ R∗ ou 1 − x ∈ R∗ . Montrer que les seuls idempotents de R sont 0 et 1. 2. Soit de R. On appelle radical de I l’ensemble √ R un anneau commutatif et I un idéal n I = {x ∈ R | il existe n ∈ N tel que x ∈ I}. √ (a) Montrer que I est un idéal de R. √ √ √ √ (b) Dans R = Z calculer 4Z, 18Z, 72Z et mZ où m = pα1 1 · · · pαr r , les pi étant des premiers distincts. √ √ √ √ (c) Montrer que I ∩ J = I ∩ J = IJ pour tous idéaux I, J de R. 3. Soit Z[i] l’anneau des entiers de Gauss. ∼ = → Z[i]. (a) Trouver un isomorphisme d’anneaux Z[x]/(x2 + 1) − ∗ (b) Calculer Z[i] et donner sa structure de groupe. (c) Calculer le corps de fractions Q(Z[i]). 4. Soit R un anneau commutatif. Une partie non-vide S ⊂ R s’appelle multiplicativement stable si 0 6∈ S et s1 s2 ∈ S si s1 , s2 ∈ S. Dans R × S, on définit (r, s) ∼ (r0 , s0 ) s’il existe s00 ∈ S tel que s00 (rs0 − sr0 ) = 0. (a) Montrer que ∼ définit une relation d’équivalence sur R × S. (b) On note r/s la classe d’équivalence de (r, s). Notons S −1 R l’ensemble des classes d’équivalences. On définit (r1 /s1 ) + (r2 /s2 ) = (r1 s2 + r2 s1 )/(s1 s2 ) et (r1 /s1 ) · (r2 /s2 ) = (r1 r2 )/(s1 s2 ). Montrer que ces opérations sont bien définies et que S −1 R est un anneau. (c) Montrer que ι : R → S −1 R, r 7→ rs/s (pour n’importe quel s ∈ S !) est un homomorphisme, et trouver le noyau de ι. Quand est-il injectif ? (d) Si P est un idéal premier de R, montrer que R − P est multiplicativement stable. (e) Si R est intègre et S = R − {0}, montrer que S −1 R ∼ = Q(R), le corps de fractions. (f) Soient R = Z et P = pZ. Soit S = R−P . Décrire S −1 Z en tant que sous-anneau de Q. Montrer que S −1 Z est un anneau local. 5. Soit R un anneau commutatif et S ⊂ R une partie multiplicativement stable. Soit ϕ : R → T un homomorphisme d’anneaux tel que ϕ(S) ⊂ T ∗ . Montrer que ϕ s’étend à un unique homomorphisme d’anneaux ϕ̂ : S −1 R → T tel que ϕ̂ ◦ ι = ϕ, où ι : R → S −1 R est l’homomorphisme naturel de 4(c). 1