Cours n°12 : Histologie du Tube Digestif - L3 Bichat 2013-2014

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UE 3 : Appareil Digestif
Pr Onolfo
Jeudi 17/10 8h30-10h30
Ronéotypeur : Karl Goetze
Ronéolecteur : Julien Bellier
Cours n°12 : Histologie du Tube Digestif
Ce cours est assez dense, mais bien construit et assez logique
Bon courage =)
PLAN
Introduction
L’œsophage
1- Muqueuse oesophagienne
2- Sous-muqueuse oesophagienne
3- Musculeuse oesophagienne
4- Adventice
II- L’estomac
1- Muqueuse gastrique
2- Couche lymphoïde et musculaire muqueuse de la muqueuse
gastrique
3- Sous-muqueuse
4- Musculeuse
III- L’intestin grêle
1- Généralités, composition et rôle de l’intestin grêle
2- Dispositif d’amplification
3- Muqueuse intestinale
4- Sous-muqueuse
5- Musculeuse
IV- Le colon
1- Muqueuse
2- Sous-muqueuse
3- Musculeuse
V- Canal anal et caecum
1- Canal anal
2- Caecum
VI- Tableau synoptique
I-
Le professeur Onolfo à dédié son cours au Professeur Serge Bonfils (1923-2013), Mort récemment, et
qui a été une référence en Gastro-entérologie.
Introduction : Organisation générale du tube digestif


L’appareil digestif commence au niveau de la cavité buccale et se termine au niveau de l’anus.
Il est annexé de plusieurs glandes digestives :
– Au niveau sus-diaphragmatique : glandes salivaires, quelques glandes œsophagiennes
– Au niveau sous-diaphragmatique : glandes digestives, comme le foie et le pancréas.

Différentes fonctions du tube digestif :
– Nutrition de l’organisme : transformation de la nourriture en éléments simples, et absorption
– Excrétion des déchets
– Protection de l’organisme : le tube digestif contient de nombreuses cellules immunitaires,
pour protéger l’organisme des pathogènes ingérés
– Fonction endocrine : plus de 32 types de cellules endocrines sont décrites

Organisation générale du tube digestif :
L’organisation topographique du tube
digestif est toujours la même, quelque soit
l’endroit du tube digestif et comprend 4
tuniques
– La muqueuse, contenant :
 Un épithélium
 Un tissu conjonctif vascularisé :
le chorion
 Des follicules lymphoïdes
 Un tissu musculaire lisse, la
musculaire muqueuse
– La sous muqueuse, contenant des
éléments nerveux, dont le plexus de
Meissner
– La musculeuse, en deux couches :
circulaire interne, et longitudinale
externe
– L’adventice au niveau
susdiaphragmatique, ou une séreuse au
niveau sous diaphragmatique

Le tube digestif est très richement innervé :
– Par des fibres nerveuses amyéliniques au niveau de la muqueuse : les plexus d’Isisawa
– Par des fibres nerveuses amyéliniques au niveau de la sous-muqueuse : les plexus de
Meissner
– Par les plexus d’Auerbach au niveau de la musculeuse
– Pas d’innervation de la 4ème tunique
 Cette innervation riche explique certaines pathologies, dues à un stress, ou les émotions
interviennent

On retrouve de nombreux follicules lymphoïdes, participant à la protection de l’organisme :
– Au niveau sus-diaphragmatique, on retrouve un épithélium malpighien non kératinisé (il
est donc pluristratifié) : Il protège correctement le tube digestif, les follicules lymphoïdes sont
peu nombreux
– Au niveau sous-diaphragmatique, l’épithélium est simple (il permet l’absorption, et est donc
vulnérable) : les follicules lymphoïdes sont donc plus nombreux
I


L’Œsophage
L’œsophage est un conduit rectiligne de 25 à 30 cm de longueur, possédant une lumière virtuelle
aplatie d’avant en arrière.
– Il débute au niveau de la cavité buccale et s’abouche au niveau de l’estomac
Du point de vue histologique, l’œsophage est composé de 4 tuniques : Une muqueuse, une sousmuqueuse, une musculeuse et un adventice.
Fonction de l’œsophage : Amener les aliments à la température adéquate pour leur absorption (il
réchauffe les aliments froids, ou se réchauffe au contact des aliments chauds). Cette fonction est
permise par le péristaltisme œsophagien.
1- Muqueuse œsophagienne





Elle comprend un épithélium malpighien non kératinisé, qui repose :
Sur un chorion, comprenant des glandes cardiales muqueuses pures dans les tiers supérieurs et
inférieurs
Peu de follicules lymphoïdes
Une musculaire muqueuse,
composée de cellules musculaires
lisses, qui n’apparait qu’au tiers
moyen de l’œsophage.
Des canaux excréteurs des glandes
oesophagiennes, qui cheminent
dans le chorion avant de s’aboucher à
l’extérieur.
– Ces canaux se dilatent dans le
chorion, et ces dilatations forment
les citernes de Schieffer. Ces
dilatations étant des « portes
d’entrée » pour les agents
pathogènes, on trouve de
nombreux follicules lymphoïdes à proximité
2- Sous-muqueuse œsophagienne


Composée de glandes œsophagiennes, tubuleuses contournées, à sécrétion muqueuse pure, qui
lubrifient l’œsophage.
La sous muqueuse est très richement vascularisée, et comprend de nombreux plexus veineux, qui
forment des varices œsophagiennes en cas d’hypertension portale.
3- Musculeuse

Très épaisse, formée de deux couches : circulaire interne et longitudinales externes, dont la nature
des fibres diffère selon la localisation dans l’œsophage :
– 1/3 supérieur : fibres musculaires striées squelettiques (dans la continuation du pharynx).
– 1/3 moyen : Moitié de fibres musculaires striées, et moitié de fibres musculaires lisses.
– 1/3 inférieur : Fibres musculaires lisses.
4- Adventice


L’adventice est un tissu conjonctif composé de nombreuses fibres de collagène et d’adipocytes.
Au niveau de l’œsophage, cet adventice est très développé, car il empêche l’œsophage, lorsqu’il
se dilate au passage des aliments, de butter contre la trachée.

Après avoir traversé le diaphragme,
l’œsophage s’abouche à l’estomac. En
s’abouchant, il forme l’angle de His.
II



L’estomac
L’estomac a une forme de besace, et présente deux courbures, la grande, et la petite courbure.
L’estomac réduit le bol alimentaire en une bouillie, le chyme, par la sécrétion d’enzymes et
d’acide chlorhydrique.
Il y a toujours les 4 mêmes tuniques : muqueuse, sous-muqueuse, musculeuse, séreuse.
D’un point de vue anatomique, on distingue 4 parties de
l’estomac : le cardia, l’antre, le fundus et le pylore
– Mais Histologiquement, on observe 3 types de
muqueuses :
 Muqueuse cardiale : cardia anatomique
 Muqueuse fundique : fundus anatomique
 Muqueuse pylorique : antre et pylore
1- Muqueuse gastrique

La muqueuse gastrique est composée d’un épithélium simple,
formé de cellules à pôle muqueux fermé, les mucocytes.
–
–

Ces mucocytes élaborent le mucigène qui s’hydrate en
mucus. Ce mucus est un film de 0,2 à 0,4 mm qui a pour
rôle de protéger l’estomac de ses propres sécrétions.
En Microscopie éléctronique, on observe de
nombreuses microvillosités, des mitochondries, et des
grains de mucigène provenant de l’appareil de golgi
La muqueuse gastrique comprend plusieurs couches :
– La couche des cryptes, ou infundibulum
– La couche des glandes
– Une couche lymphoïde
– Une musculaire muqueuse (ndlr : il s’agit bien d’une
couche musculaire propre à la muqueuse, à ne
pas confondre avec la tunique musculeuse)
1-1.
Muqueuse Fundique.
1-1-1. Cryptes
 Les cryptes sont petites, courtes, et droites
 Au fond de ces cryptes, s’abouchent les glandes
fundiques
1-1-2. Glandes fundiques
 3 Parties des glandes fundiques :
– Le col, qui est le plus proche de la crypte
–
–


Le corps
Le fond, reposant sur la musculaire
muqueuse
On retrouve 3 à 4 glandes fundiques par
infundibula
 Cellules exocrines des glandes fundiques :
Cellules bordantes, ou pariétales : figure 2
– Elles sécrètent des ions H+, le facteur
intrinsèque et sont situées au bord des
glandes.
– Caractérisées
par
leur
richesse
en
mitochondries (40% du volume cellulaire est
occupé par les mitochondries, à l’instar des
cellules hépatiques)
– Présence de canalicules intracellulaires,
bordés de microvillosités
 AU REPOS, ces cellules possèdent très
peu de microvillosités, mais beaucoup de
REL
 EN ACTIVITE, elles possèdent beaucoup de
microvillosités mais peu de REL
 En effet, la présence de microvillosités est due
à l’incorporation du REL à la membrane des
canalicules, afin de sécréter les ions H+
–
Système de sécrétion des ions H+ : figure 3
 Une anhydrase carbonique forme un H2CO3- à
partir d’un CO2 et d’un H2O.
 Cet H2CO3- se clive en un proton H+ et un
bicarbonate HCO3 Au pôle apical, le proton H+ est libéré contre un
ion potassium K+, grâce à une H+/K+ATPase.
 Au pôle basal, les ions bicarbonates passent dans
le sang contre un ion chlorure, ce qui relève le pH
sanguin
 Cet ion chlore est excrété par au pôle apical,
pour former de l’acide chlorhydrique avec le proton
H+
 Les récepteurs à la gastrine et à
l’acétylcholine favorisent la sécrétion d’H+,
tandis que les récepteurs à la somatostatine et
aux prostaglandines inhibent cette sécrétion.
–

Le facteur intrinsèque sécrété par la cellule
pariétale se combine à la vitamine B12 et permet
ainsi son absorption.
Cellules principales :
–
–
–


On les trouve au niveau du fond et du corps des glandes, elles sécrètent des enzymes.
Elles sécrètent du pepsinogène, qui est transformé en pepsine dans la lumière de la glande : ce
pepsinogène, en cassant les ponts disulfures du mucus, participe au renouvellement du mucus
de l’estomac.
Elles possèdent de nombreuses microvillosités, grains de sécrétion
 Cellules endocrines : système APUD ou endocrinien diffus: (amine precursor uptake
decarboxylation)
Ces cellules ont une polarité inversée : les grains de
sécrétion se trouvent au pôle basal et non apical (elles
sécrètent leur contenu dans le courant sanguin, qui se
trouve en basal)
Il y a plus de 32 types cellulaires dans le système
endocrinien diffus, dont 4 importants :
– Cellules à gastrine : sécrètent la gastrine, une
hormone qui favorise la sécrétion de H+ par la
cellule pariétale, et qui participe à la croissance de
l’épithélium fundique
– Cellules à somatostatine ou cellules D: bloquent
la sécrétion d’ions H+
– Cellules à entéroglucagon : agissent sur la
glycémie et sur la sécrétion de H+
– Cellules à sérotonine : agissent sur la musculeuse
du tube digestif.
1-2.
Muqueuse cardiale (figure 5)
 Cryptes : courtes et droites, comme pour la muqueuse
fundique
 Glandes cardiales : uniquement muqueuses pures
– Elaborent le mucigène qui va s’hydrater en un mucus
très filant, contenant du lysozyme antibactérien
1-3. Muqueuse pylorique
(figure 6)

Cryptes : profondes et ramifiées

Glandes pyloriques : tubuleuses contournées, à sécrétion
muqueuse pure
– Elaborent également un mucigène très filant, et riche en
lysozyme
2- Couche lymphoïde et musculaire muqueuse de la muqueuse gastrique


La couche lymphoïde de la muqueuse gastrique est très peu développée : en effet, la sécrétion
d’acide HCl la prévient déjà d’éventuelles agressions.
La musculaire muqueuse présente une structure particulière (figure 7)
–
–
Macroscopiquement, l’estomac présente des
surfaces lobulées, les aires gastriques : ces
aires gastriques sont dues à la contraction de la
musculaire muqueuse.
La musculaire muqueuse est en deux couches
au niveau de l’estomac : circulaire interne et
longitudinale externe.
 La circulaire interne marque des
relèvements majeurs, délimitant les aires
gastriques, et
des prolongements mineurs, qui innervent
une glande gastrique.
3- La sous-muqueuse


La sous muqueuse est innervée par les plexus de Meissner.
C’est un tissu conjonctif très richement vascularisé, lieu de passage des principaux vaisseaux
artériels stomachiques : en cas de perforation, saignement majeur (le prof a insisté sur ce point :
CC ?)
4- La musculeuse


La tunique musculeuse est composée de fibres musculaires lisses, et est organisée en deux
couches : une circulaire interne et une longitudinale externe
– La couche circulaire interne subit une hypertrophie au niveau du pylore, pour former le
sphincter pylorique
– La couche longitudinale externe est constituée de deux couches :
 Une couche faite de fibres obliques
 Une couche faite de fibres longitudinales
 Cette disposition particulière donne naissance aux plis de la muqueuse de l’estomac vide
La musculeuse participe au mouvement de barattage de l’estomac, qui brasse le chyme
alimentaire.
III-
L’intestin grêle
1- Généralités, composition et rôle de l’intestin
grêle




Une fois passé l’estomac, le chyme alimentaire acide
arrive au niveau de l’intestin.
L’intestin est composé de deux parties : l’intestin grêle
et le gros intestin.
Au niveau de l’intestin, le chyme alimentaire se
transforme en chyle.
L’intestin grêle est formé de plusieurs régions, dont
le découpage varie entre anatomistes et histologistes :
– Le duodénum histologique correspond aux
portions D1 et D2 du duodénum anatomique
– Le jéjunum histologique correspond aux
portions D3 et D4 du duodénum anatomique ainsi
qu’au jéjunum anatomique
– L’iléon anatomique correspond à l’iléon
histologique

L’intestin grêle a pour rôle l’absorption des composés élémentaires :
– Absorption des glucides et acides aminés dans la circulation sanguine
– Absorption des lipides dans la circulation lymphatique
2- Dispositif d’amplification de l’intestin grêle


L’intestin grêle mesure 6 à 7 mètres chez l’homme, et a
un diamètre variant de 1cm au niveau du pylore à 3 cm au
niveau du colon : cela donne une surface d’échange
insuffisante à l’absorption des composés élémentaires :
cette surface d’échange doit être amplifiée.
Dispositifs d’amplification : figure 8
– Les anses intestinales permettent de « faire tenir » les
6 à 7 mètres d’intestin grêle dans la cavité abdominale
– Les valvules conniventes de Kerckring :
 sont des replis de la sous muqueuse d’une
hauteur de 8 à 10mm.
 Il y a 800 valvules conniventes dans le jéjunum.
 Elles augmentent d’un coefficient 3 la surface
d’absorption.
– Les villosités intestinales
 sont des replis de la muqueuse, et augmentent la
surface d’absorption d’un coefficient 10.
 Il y a 10 à 40 villosités par mm²
 L’épithélium tapissant les villosités est un
épithélium simple cylindrique, composé à 75%
d’entérocytes, et à 25% de cellules caliciformes.
 On trouve aussi des cavités vides, les espaces de
guünhagen, ayant pour rôle l’évacuation des granulocytes morts.
– Les microvillosités des entérocytes sont des replis de la membrane plasmique, et augmentent
la surface d’absorption d’un coefficient 20.
 Au total, ces dispositifs d’amplification augmentent la surface d’absorption d’un facteur
600 : elle passe de 0,5m² à 300m²
3- Muqueuse intestinale (figure 9b)
3-1. Villosités intestinales
 Les villosités intestinales ont une forme qui varie entre le
duodénum et l’iléon (histologiques) :
– Dans le duodénum, on parle de villosités folliées, et dans
l’iléon, de villosités digitiformes. Dans le jéjunum, on
retrouve les deux types en égale proportion.
 Les villosités intestinales ont une vascularisation sanguine et
lymphatique :
– La vascularisation lymphatique sert à l’absorption des
acides gras
– La vascularisation sanguine sert à l’absorption des glucides
et acides aminés.
3-1-1.
Vascularisation lymphatique (figure 10)




Un chylifère central se termine en cul de sac dans la villosité intestinale, puis plonge dans la sousmuqueuse, vers un réseau lymphatique sous-muqueux, lui-même repris par les vaisseaux
lymphatiques.
Cette vascularisation lymphatique permet l’absorption des acides gras, qui sont empaquetés dans
les chylomicrons.
3-1-2.
Vascularisation sanguine (figure 11)
Permet l’absorption des sucres et des acides aminés.
Une artériole traverse la sous-muqueuse et la musculaire muqueuse, et donne un réseau capillaire
qui va ensuite se résoudre dans une veinule
3-1-3. Innervation de la villosité intestinale
 Des fibres nerveuses amyéliniques entourent le chylifère central, et sont reliées à la fois aux
plexus nerveux d’isisawa de la muqueuse, et aux plexus nerveux de
Meissner de la sous-muqueuse : on parle d’innervation DOUBLE.
3-2. Musculaire muqueuse
 Elle est composée de fibres longitudinales externe, et circulaires
internes.
– La couche circulaire interne émet des faisceaux de fibres
musculaires lisses disposées en éventail : c’est ce qu’on
appelle le muscle de Brücke.
– Les contractions SYMETRIQUES de ce muscle entrainent un
rapetissement de la villosité (en bas à gauche) : cela permet la
vidange du contenu du chylifère central et l’absorption des
lipides
– Les contractions ASYMETRIQUES du muscle de brücke
entrainent un balancement de la villosité dans la lumière
intestinale.
3-3. Glandes de la muqueuse : Glandes ou cryptes de Lieberkühn
 Les glandes de lieberkühn sont constituées d’entérocytes, de cellules
caliciformes, de cellules endocrines, et de cellules sécrétrices
d’enzymes : les cellules de Paneth (au fond de la glande)
 Parmi les cellules exocrines, on trouve des :
–
–
–
–
–

Cellules du col, qui ont pour fonction de régénérer
l’épithélium l’intestinal ou l’épithélium de la glande
Entérocytes, qui ont une fonction d’absorption
Cellules caliciformes qui ont une fonction de
« glissement »
Cellules de Paneth, qui ont une fonction protéolytique
Cellules M, ou membraneuse qui ont une fonction de
défense, de protection de l’organisme contre les
antigènes présents dans la lumière intestinale
Parmi les cellules endocrines, on trouve des:
– Cellules à gastrine, qui favorisent la sécrétion gastrique
– Cellules à somatostatine, qui inhibent la sécrétion
gastrique
– Cellules à entéroglucagon, qui influençent la glycémie
– Cellules à sérotonine, qui influent sur la motricité
– Cellules à sécrétines, qui augmentent les sécrétions du
pancréas exocrine
– Cellules à cholécystokinine, qui augmentent la motricité biliaire
3-4. Follicules lymphoïdes
 Les follicules lymphoïdes de la muqueuse intestinale forment les
plaques de Peyer. Il n’y a pas de villosités en regard de ces plaques.
 L’entéron est l’unité fonctionnelle de l’intestin grêle : il comprend
une villosité intestinale, à laquelle sont annexées des glandes de
Lieberkühn. (Figure 14)
4- Sous muqueuse


Au niveau de la sous-muqueuse du duodénum histologique, on trouve
des glandes muqueuses pures : les glandes de Brünner
Elles élaborent un mucigène très alcalin, qui sert à tamponner le chyme
acide sortant de l’estomac (sans glandes de brünner, c’est l’ulcère duodénal)
5- Musculeuse

Deux couches de fibres musculaires lisses : une couche circulaire interne, et une couche
longitudinale externe.
– En réalité, on trouve des fibres musculaires lisses à pas serré : les fibres de la couche
circulaire interne.
– Et des fibres musculaires lisses à pas lâche : celle de la couche longitudinale externe.
 Cette musculeuse est responsable du péristaltisme intestinal, qui fait avancer le chyle
alimentaire en provoquant des mouvements pendulaires et constrictifs.
 Autour de la musculeuse, on trouve la séreuse intestinale.
IV

Le Côlon
Au niveau du côlon, il n’y a plus d’absorption d’aliments, mais juste une réabsorption d’eau.
Du fait de cette absence d’absorption, on ne trouve pas de villosités dans le côlon
1- Muqueuse

On trouve dans la muqueuse :
–
–
–
Aucune villosité, et un épithélium colique composé à
75% de cellules caliciformes et à 25% d’entérocytes.
(Ces nombreuses cellules caliciformes forment sur une
coupe histologique ce que l’on appelle un « champ de
marguerites »)
De nombreuses glandes de Lieberkühn
La musculaire muqueuse ne comprend plus qu’une
seule couche circulaire interne
2- Sous muqueuse

On y trouve des plexus nerveux de Meissner
3- Musculeuse

La couche musculeuse est innervée par les plexus
d’Auerbach, et comprend une couche circulaire interne, et une longitudinale externe dégénérée, le
taenia coli
V-
Canal anal, Caecum
1- Canal anal
1-1.
Muqueuse
 Le canal anal est revêtu d’un épithélium
malpighien non kératinisé.
 La couche musculaire muqueuse n’est
présente que sous la forme d’une couche
circulaire interne, qui forme des replis
verticaux, les colonnes de Morgagni
1-2.
Sous-muqueuse
 On retrouve de nombreux plexus
veineux, qui forment les plexus
hémorroïdaires.
1-3.
Musculeuse
 La couche longitudinale externe a
disparu, et la couche circulaire interne
donne le muscle sphincter lisse de l’anus
 Elle se colle au muscle releveur de
l’anus, qui donne le sphincter strié de
l’anus.
1-4. Adventice

A l’extrémité du tube digestif, on trouve un adventice, et
non plus une séreuse.

Cet adventice raccorde le tube digestif à la paroi du
corps.
2- Le caecum

Au niveau du Caecum, on trouve un petit appendice,
l’appendice illéo-caecale.

Cette appendice illéo-caecale comprend les 4
tuniques :
–
Muqueuse : sans villosités, et nombreuses glandes de lieberkühn contenant de nombreuses
cellules caliciformes.
– Les follicules lymphoïdes sont très développés, et effondrent la couche musculaire muqueuse
– La sous-muqueuse est richement vascularisée
– La musculeuse est très peu épaisse, et comprend une couche circulaire interne, et une
couche longitudinale externe.
 En cas d’infection, les follicules lymphoïdes augmentent très rapidement de volume, et peuvent
perforer la paroi : c’est l’appendicite. Sans intervention rapide, ces agents pathogènes peuvent
se retrouver dans la cavité péritonéale et provoquer une péritonite.
VI-
Tableau synoptique
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