Directeur de la publication Claudie Damour-Terrasson Rédacteur en chef Dr Maria-Christina ZENNARO (Paris) Comité de rédaction Brigitte DELEMER (Reims) - Nicolas DE ROUX (Le Kremlin-Bicêtre) Bertrand DUVILLIÉ (Paris) - Jean-François GAUTIER (Paris) Jean-Michel LECERF (Lille) - Isabelle LIHRMANN (Mont-Saint-Aignan) Estelle LOUISET (Mont-Saint-Aignan) -Jean-Michel OPPERT (Paris) Michel POLAK (Paris) - Marie-Laure RAFFIN-SANSON (Paris) Yves REZNIK (Caen) - Marie-Pierre TEISSIER (Limoges) Anne VAMBERGUE (Lille) - Maria-Cristina ZENNARO (Paris) Comité scientifique A. BECKERS - Liège - F. BERTHEZÈNE (†) - Lyon J. CHAPMAN - Paris - P. CORVOL - Paris - P. FROGUEL - Lille N. GALLO-PAYET - Canada - S. HALIMI - Grenoble P. JACQUET - Marseille - J.M. KUHN - Rouen J. MAHOUDEAU - Caen - E. MILGROM - Paris L. MONNIER - Montpellier - G. REACH - Paris - G. SCHAISON - Paris J.L. SCHLIENGER - Strasbourg - J.L. WEMEAU - Lille Comité de lecture : publication annuelle Société éditrice : DaTeBe SAS Président-directeur général Claudie Damour-Terrasson Rédaction Directeur délégué de la rédaction : Béatrice Hacquard-Siourd Secrétaire générale de la rédaction : Magali Pelleau Secrétaire de rédaction : Victoria Chakarian Rédactrices-réviseuses : Cécile Clerc, Sylvie Duverger, Muriel Lejeune, Catherine Mathis, Odile Prébin Infographie Premier rédacteur graphiste : Didier Arnoult Responsable technique : Virginie Malicot Rédactrices graphistes : Mathilde Aimée, Christine Brianchon, Cécile Chassériau, Catherine Rousset Dessinateurs d’exécution : Stéphanie Dairain, Antoine Palacio Commercial Directeur du développement commercial : Sophia Huleux-Netchevitch Directeur des ventes : Chantal Géribi Directeur d’unité : Nathalie Bastide Régie publicitaire et annonces professionnelles : Vincent Le Divenach Tél. : 01 46 67 62 92 – Fax : 01 46 67 63 10 Abonnements : Florence Lebreton (01 46 67 62 87) 2, rue Sainte-Marie 92418 Courbevoie Cedex Tél. : 01 46 67 62 00 Fax : 01 46 67 63 10 Site Internet : http://www.edimark.fr E-mail : [email protected] Adhérent au SNPM Pour une nouvelle politique de prise en charge du diabète Towards a new strategy of diabetes management L a diabétologie de ces vingt dernières années a été marquée par deux grandes étapes déterminantes dans la prise en charge des patients diabétiques. La première étape a été la démonstration par les études du DCCT, pour le diabète de type 1, et de l’UKPDS, pour le diabète de type 2, que l’optimisation de l’équilibre métabolique est un facteur essentiel pour la prévention des complications spécifiques de la maladie diabétique. Ces résultats ont définitivement convaincu les cliniciens de la nécessité de rechercher en permanence le bon contrôle glycémique de leurs patients. La deuxième étape, qui s’est ouverte il y a 15 ans, concerne la mise au point d’outils thérapeutiques permettant d’atteindre une meilleure simulation de l’insulinosécrétion physiologique. Les progrès portent sur cinq domaines complémentaires : ✓ Les nouvelles classes thérapeutiques du diabète de type 2 : glitazones, inhibiteurs DPP4, analogues du GLP1, etc. ; ✓ Les insulines, avec la mise à disposition des analogues d’action brève, puis des analogues d’action prolongée, définissant ainsi le schéma thérapeutique de type basal/bolus ; ✓ Les outils d’administration de l’insuline, avec la diffusion des “stylos jetables” et des aiguilles courtes favorisant la généralisation des multi-injections. L’inscription à la nomenclature des pompes à insuline externes a permis leur développement rapide depuis 6 ans dans le diabète de type 1, mais aussi dans certains cas de type 2. De nouvelles voies d’administration de l’insuline sont aussi possibles pour améliorer la cinétique d’absorption de l’insuline (voie intrapéritonéale) ou pour favoriser le confort des patients (voie respiratoire) ; ✓ Les modalités d’adaptation thérapeutique fondées sur l’étude des profils glycémiques. Ce recueil d’informations repose principalement sur les lecteurs de glycémies capillaires, mais de nouvelles perspectives de “monitorage glycémique continu” sont maintenant envisageables grâce aux capteurs de glucose sous-cutanés ; ✓ L’éducation thérapeutique, dont les diabétologues ont été les pionniers et qui nécessite des équipes de soignants formés et motivés. Cependant, l’inadéquation entre l’augmentation importante de la population de diabétiques et la stagnation du nombre de professionnels de santé amène à inventer de nouvelles méthodes de communication et d’aide à l’adaptation thérapeutique, fondées sur la télémédecine. Des études pilotes ont démontré l’utilité et l’efficacité de ce type d’approche éducative. Il me semble que la troisième étape de cette diabétologie moderne concernera aussi la politique de santé. Quelle est la volonté politique d’offrir au maximum de diabétiques l’accès aux outils d’optimisation thérapeutique adaptés à leur situation ? Si cette volonté existe, elle doit se concrétiser par plusieurs démarches : ✓ Définition de nouveaux “standards” de prise en charge du patient diabétique ; ✓ Prise en charge du coût des technologies nouvelles nécessaires aux objectifs recherchés ; ✓ Valorisation, en termes de TAA, des séjours hospitaliers nécessaires pour mettre en œuvre les éléments de cette prise en charge optimisée ; ✓ Reconnaissance de l’acte d’éducation dans la pratique médicale libérale pour permettre une action éducative continue ; ✓ Définition d’un cadre légal pour l’activité de télémédecine. C’est à notre profession de défendre les principes fondateurs d’une diabétologie moderne, tournée vers l’avenir, face au grave problème de santé publique que représente le diabète. P. Fontaine, CHRU de LILLE. Métabolismes Hormones Diabètes et Nutrition (XI), n° 1, janvier-février 2007