~ T Guide de protection de la nature du canton de Berne Résumé Le Conseil-executif en a pris acte du Guide en exprimant son approbation le 28 novembre 1990, ACE no 4493 ~ ~ Inspection de la protection de la nature du canton de Berne Imprcssum: Éditeur: Inspection de la protection de la nature du canton de Berne Kramgasse 68 3011 Berne Tél. 031 / 69 46 06 Rédaction: ATAG Allgemeine TreuhandAG Abteilung PR + Information Monbijoustrasse 5 3001 Bern Collaboration téchnique: Atelier für Natur- und Umweltfragen (UNA) Moserstrasse 22 3014 Bern Table des Matières Page 1. Introduction 1 2. Principes du travail de protection de la nature 3 2.1 Lignes directrices 4 2.2 Caractéristiques du paysage recherché 5 2.3 Principes de protection des espèces 6 3. Protection des biotopes 1 3.1 Protection des biotopes dans l'agriculture 3.2 3.2.1 3.2.2 Protection des biotopes en forêt Associations forestières particulières Formes d'exploitation particulières 11 11 12 3.3 Protection des biotopes aquatiques 13 3.4 Protection des biotopes en montagne 15 3.5 Protection des biotopes dans les localités 16 4. Offices cantonaux remplissant des tâches de protection de la nature 17 5. Annexe 19 5.1 Abréviations utilisées 20 5.2 Glossaire: Notions et termes techniques utilisés 21 1. Introduction ' ; Le Guide de protection de la nature fait reposer le travail de protection de la nature del 'administration du canton de Berne sur des idées directrices fondamentales de la protection de la nature. Il sesitue à cet effet dans le cadre des bases légales existantes. I 1 est approuvé par le Conseil-exécutif et constitue une directive pour l'administration. Le Guide de protection de la nature définit une niultitude de tâches de protection de la nature et les attribue aux différents acteurs de l'administration. Il a pour but de contribuer à permettre à l'administration de réaliser un travail aussi efficace que possible avec des moyens limités. Le présent résumé condense les principaux points à l'intention d'un large cercle d'intéressés. La direction du projet, constituée de l'Inspection de la protection de la nature et d'un conseiHer externe, a élaboré le Guide en deux ans avec l'aide d'un groupe de travail ad hoc et en collaboration étroite avec les offices concernés. En novembre 1990, le Guide a été approuvé par le Conseil-exécutif. Le Guide de protection de la nature constitue une première étape sur la voie d'un travail de protection de la nature aussi optimal que possible au sein de l'administration cantonale~ Mais la protection de la nature est une tâche permanente. Il n'a donc pas été défini de cadre temporel pour les diverses activités. De même, aucune priorité de contenu n'a été fixée dans la conviction que tous les biotopes décrits sont dignes d'être préservés, étant donné qu'ils ne constituent plus que 5% de la surface du canton. En revanche, le processus choisi prévoit un contrôle du succès. A intervalles réguliers, le succès des travaux effectués sera contrôlé sous unef orme appropriée. Avec son étendue, des hauteurs du Jura jusqu'en haute montagne en passant par le Plateau et les Préalpes, le canton de Berne reste riche en types de paysage et biotopes les plus variés, dans lesquels d'innombrables espèces animales et végétales trouvent leur habitat. Une compréhension globale de la nature permet de préserver ces régions originales et précieuses et d'atteindre une coexistence plus harmonieuse de l'homme et de la nature. Les signaux positifs d'une telle évolution sont visibles. Nous pensons par exemple aux corrections de rivières d'aspect naturel, à la remise à jour de ruisseaux canalisés, ou à l'enlèvement d'asphalte au bord des trottoirs pour créer un peu de place aux herbes sauvages. De même, il y a seulement quelques années, des subventions à l'exploitation extensive de prés et de pâturages auraient été inconcevables. Les communes et les organisations privées de protection de la nature jouent un rôle important dans les travaux pratiques de protection de lana ture. Le Guide a pour elles le caractère d'un outil et d'un fil' conducteur. Aujourd'hui déjà, l'administration cantonale travaille en faveur de la protection de la nature dan~ le cadre du droit fédéral et cantonal. Néanmoins, l'état de la nature se dégrade. constamment. Des lignes directrices de protection de la nature faciles à retenir s'imposaient afin de susciter la protection indispensable à la nature. C'est pourquoi un guide a été élaboré. Il doit permettre de répartir de façon optimale les tâches au sein de l'administration, d'utiliser les synergies et enfin d'améliorer l'efficacité. 2 2@ Principes du travail de protection de la nature 2.1 Lignes directrices Les lignes directrices sont à comprendre comme fil conducteur et base de l'activité future dans le domaine de la protection de la nature. Les lois existantes constituent bien entendu le cadre contraignant. C'est . pourquoi aucune expression :relativisante comme «dans la mesure du possible» n'a été utilisée dans les lignes directrices. Conserver, soigner, :réaménager -le trépied de la protection de la nature . Les habitats naturels (pas ou très peu influencés par l'homme) sont conservés dans toute leur spécificité, les atteintes sont prévenues et, le cas échéant, supprimées (exemple: tourbière) . . Les surfaces d'aspect naturel (créées et entretenues par l'homme de manière traditionnelle) sont entretenues de manière appropriée en vue de conserver et de développer la diversité et l'équilibre du paysage cultivé (exemple: prairie maigre). La nature nous concerne tous . Tous les services de l'administration exerçant des activités ayant une influence sur le paysage ont une responsabilité. commune envers la nature et le paysage, contribuent activement à leur conservation, soutiennent et développent dans le public l'idée de préserver et de conserver la nature dans toute activité. . Les paysages appauvris sont réaménagés et reconstitués par la création de surfaces de compensation écologique et à l'aide deformes d'exploitation adaptées (exemple: réaménagement naturel de cours d'eau précédemment canalisés). . L'Inspection de la protection de la nature coordonne, contrôle, assure le flot d'informations nécessaire, soutient et conseille les autres services de l'administration dans leurs activités en relation avec la nature et veille à la conservation et à la gestion des surfaces d'importance régionale et nationale. Contrôle du succès, identification précoce . Les buts et les effets du travail de protection de la nature sont contrôlés. Le travail de protection dela .nature tient davantage compte des évolutions à long terme ayant un impact sur le paysage. 4 2.2 Caractéristiques du paysage recherché . n n'y a pas de limite très marquée avec des transitions brusques entre les différentes formes d'exploitation. De longues limites permettent un échange actif entre les éléments et offrent de nombreux habitats à la flore et à la faune. Le canton de Berne recèle des paysages très divers, allant des hautes montagnes en passant par les coUinés de l'Emmental et les cultures modernes du Seeland jusqu'aux forêts des hauteurs du Jura. Les différents paysages présentent une diversité plus ou moins g:v;ande en éléments et sont influencés plus ou moins fortement par les activités actuelles et anciennes de l'homme. Chacun de ces paysages a par conséquent son caractère propre et dispose d'un potentiel naturel particulier. . Des bandes tampons exploitées extensivement devraient protéger les éléments naturels et d'aspect naturel du paysage contre les immissions. . Les voies de communication, les cultures particulières et lespartiesde localités sont aménagées de façon à ne pas constituer des obstacles insurmontables pour les animaux, les plantes et les hommes. Au-delà des particularités, certaines caractéristiques peuvent être décrites, qui constituent des conditions pour qu'un paysage soit vivant du point de vue de la protection de la nature et du paysage et manquent souvent aujourd'hui: Spécificité régionale L'homme, les animaux et les plantes dans le' paysage . Chaque espace se caractérise par les éléments naturels, d'aspect naturel et cultivés déterminés par la topographie, le sol et le climat. . Le paysage sert de base d'existence à l'homme, aux animaux et aux plantes. . Les formes d'exploitation régionales traditionnelles et économes seront conservées et, le cas échéant, encouragées (p.ex. prés à litière à Habkern, forêt jardinée dans l'Emmental). . Des formes d'exploitation et d'entretien d'intensité variable, adaptées à l'espace naturel assment une grande diversité, une stabilité durable et une exploitation permanente de celui-ci . . Un réseau serré de surfaces inexploitées ou exploitées avec retenue favorise l'autorégulation du paysage. Traitement des atteintes . Les formes d'exploitation causant peu de perturbations sont encouragées. Dynamique du paysage . Les endroits peu perturbés seront conservés . . Une mosaïque de surfaces naturelles, d'aspect naturel et cultivées garantit la persistance de la flore et de la faune indigènes dans des biocénoses stables et s'autorégularisant. . Il est nécessaire d'avoir des endroits peu perturbés dans toutes les parties du canton. . Dans les espaces fortement atteints, une réduction des perturbations devrait contribuer à une diversité aussi grande que possible, à la stabilité et à une exploitation . permanente. . Les éléments naturels et d'aspect naturel sont suffisamment grands pour que la dynamique naturelle puisse se dérouler sans entraves. 5 2.3 Principes de protection des espèces Le but fondamental de la protection de la nature est de conserver et de favoriser la faune et la flore sauvages indigènes. Elle se réfère donc essentiellement au droit à l'existence des espèces et des individus. Au cours du développement agité de notre société ct de l'élimination et de la régression des espèces végétales et animales qui l'ont accompagné, il s'est .avéré que la conservation d'une espèce implique préalablement la conservation de son habitat. QueUes mesures . La mesure prise doit avoir des chances de succès. .n ne devrait pas être nécessaire de recourir à des mesures répétées (généralement peu respectueuses de l'environnement), ou alors rarement. n est préférable de laisser le système se modifier en direction. d'un nouvel équilibre plutôt que de s'acharner à maintenir un état instable (problème des surf aces agricoles entretenues de manière traditionnelle) . Menaces, dangers . Si une espèce est menacée ou si l'évolution de sa population la fait considérer comme étant en danger ou risquant de s'y trnuver à court terme, une action en vue de sa préservation se justifie. . Une mesure peut aussi s'avérer judicieuse lorsqu'elle sensibilise la population et fait canna î tre les désirs de la protection de la nature. Ainsi, par exemple, les interdictions de cueillir contribuent à faire apprécier la nature et à faire prendre conscience des comportements . . Dans tous les cas, il est judicieux de réunir des données fiables sur les habitats nécessaires. QueUes espèces Réintroduction d'espèces disparues . Les espèces que l'on veut conserver doivent être indigènes et adaptées aux écosystèmes existants ou visés . . La réintroduction n'est judicieuse que si les bases d'une occupation réussie èt permanente de l'habitat originel rendent son succès probable . . La recolonisation se fera avec des races adaptées. 6 3* Protection des biotope La protection des biotopes, comprise comme protection deshabitats, constitue généralement le centre des activités lorsqu'il s'agit de conserver et de favoriser une nature intacte. Dans cette optique, le paysage est subdivisé en éléments «gérables». En conformité avec cette optique de la protection de la nature,. l'accent est mis dans le guide sur l'examen des habitats et de parties de paysage fonctionnelles et facilement délimita bles (p.ex. zones tranquilles). Liste des principaux biotopes Agriculture - Hauts-marais et marais de transition - Zones humides: bas-marais et prairies humides · - Stations sèches - Haies et bosquets champêtres - Zones d'extraction de matériaux et décharges, carrières abandonnées - Prairies permanentes - Vergers à hautes tiges - Bords de champs Les principaux biotopes des domaines de l'agriculture, de la forêt, des cours d'eau, des montagnes et des localités sont brièvement caractérisés ci"après. Quelques. notes sur les mesures de protection et d'amélioration proposées complètent les descriptions. Forêts Associa ti ons fores ti ères particulières: - Arolières - Chênaies pubescentes · - Forêts humides en dehors des rives - Forêts xérophiles: pinèdes et hêtraies à laîches - ,Autres associa ti ons forestières précieuses Le Guide complet de protection de la nature du canton de Berne renferme une liste plus complète des biotopes et une appréciation de chaque habitat, complétée par des indications sur sa régression, sa fréquence, sa répartition et sur les menaces qui pèsent sur lui. n est également signalé si une protection juridique existe pour un habitat donné. Formes d'e)(ploitation particulières: - Forêt jardinée 1taillis 1 taillis-sous-futaie - Pâturages boisés - Lisières - Zones tranquilles La brochure en couleurs «Les biotopes du canton de Berne», qui peut être obtenue auprès de l'Inspection de la protection de la nature, constitue un complément concret au Guide de protection de la nature. Biotopes aquatiques Eaux tranquilles: - Plans d'eau - Zones d'atterrissement - Gouilles, mares, étangs Eaux courantes: - Ruisseaux et rivières - Zones d'alluvions - Canaux etfossés Montagnes - Paysages glaciaires - Végétation alpine Localités - Friches et champs d'herbes sauvages - Espaces verts et jardins naturels - Vieux bâtiments et combles 8 3.1 Protection des biotopes dans l'agriculture L'intensification. de l'agriculture au cours des dernières décennies a entraîné les pertes globales les plus importantes de biotopes naturels et d'aspect natureL Par endroits, les limites tolérables par les ressources naturelles ont déjà été dépassées, comme le montrent p.ex.· les «listes rouges» toujours plus longues ou la pollution croissante des eaux. Zones humides: bas-marais et prairies humides Prairies et pâturages exploités (ou pouvant être exploités) extensivement sur sol humide à mouillé. Ce peuvent être aussi bien des stations pauvres en substances nutritives (prairies à petites laîches) que des surfaces engraissées (prairies humides). Sans exploitation, ces endroits s'embroussaillent rapidement en plaine, alors qu'ils sont plus stables en montagne. Les éColes d'agriculture et les associations professionnelles sont aujourd'hui conscientes que cela ne peut continuer ainsi. Il y a beaucoup de bonne volonté et les solutionspréservant l'environnement sont connues. Mais il est très difficile de mener l'évolution dans une direction radicalement nouvelle pour des raisons variées (tradition, flux monétaires, problèmes d'organisation). Les influences économiques de l'évolution. internationale dans le domaine · agricole compliquent encore les affaires. Mesures: - Rendre attractifs les soins appropriés (contrats volontaires sur des contributions supplémentaires à l'exploitant) Concrétisation.· des inventaires fédéraux: Création et révision de réserves naturelles (y.c. zones tampons), contrats d'exploitation et protection des sites marécageux d'importance nationale Entretien organisé localement dans les zones humides; canalisation et information des visiteurs, arrêt des drainages Interdiction d'utiliser des engrais et des pesticides, conformément à l'ordonnance sur les substances - Concrétisation de l'inventaire cantonal, contributions à l'exploitation Hauts-marais et marais de transition Habitat pauvre en substances nutritives sur dépôts de tourbe parfois épais, nourri presque uniquement par l'eau de pluie (en montagne, les conditions sont plus compliquées). Surtout audessus de 1000 m d'altitude. Danger d'érosion.! Sensible au piétinement! Mesures: - Concrétisation des inventaires fédéraux: Création et révision de réserves naturelles (y.c. zones tampons) et protection des sites marécageux d'importance nationale Prévention des dégâts de piétinement et des drainages, mesures de régénération, canalisation et information des visiteurs Interdiction d'utiliser des engrais et des pesticides aussi dans les environs du marais, conformément à l'ordonnance sur les substances (OSubst) Ne pas détruire les sédiments par des extractions de matériaux ou autres Stations sèches Prairies et pâturages maigres exploités extensivement sur sol plus ou moins sec. · EmhroussaiHement rapide en cas d'absence d'exploitation. Une certaine proportion de surfaces embroussaillées augmente la diversité et la valeur écologique (maximum l/5 de buissons avec une ligne de contact aussi longue que possible entre herbage et buissons). Mesures: - Concrétisation de l'inventaire national: Contributions à l'exploitation, d&ns certains cas choisis: création de réserves naturelles. 9 Haies et bosquets champêtres Prairies permanentes Groupes de buissons et d'arbres sous forme linéaire (haies) ou de surf aces (bosquets champêtres). Ne sont normalement pas considérés comme de la forêt (exception p.ex. pâturages boisés). Souvent parties de paysage cultivé originel en liaison avec de petites structures (murs en pierres sèches, anciens chemins, murgiers). Prairies de fau che traditionnelles, pas labourées depuis des décennies, fauchées 2 fois par an, · évt. pâturées en automne, sans semis, avec un engraissement réduit (en plaine: prairies à fromental élevé, en montagne: prairies à trisète jaunâtre). Particularité: «Wassermatten» en Haute-Argovie. Mesures: - Conservation et reconstitution de prairies permanentes en tant qu'habitats, élaboration et concrétisation du concept de contributions à l'exploitation - Délimitation de prairies exploitées peu intensivement en tant que surfaces de compensation écologique - Informer et motiver, faire connaître l'importance écologique des prairies permanentes Mesures: Délimitation, y c. les zones tampons, dans le cadre des plans d'affectation Attribution très restrictive des autorisations exceptionnelles Remplacement et nouvelles plantations dans le cadre des améliorations foncières et de l'application des dispositions sur la compensation écologique de la loi sur la protection de la nature et du paysage (Confédération) Vergers à hautes tiges Zones d'extraction de matériaux et décharges, carrières abandonnées · Vergers à hautes tiges, généralement à proximité des fermes, souvent utilisés comme pâturage proche. Surfaces à flore ségétale, de reboisement naturel, dépressions humides et mares, végétation sèche, ourlet, buissons, espèces spécialisées, dont certaines rares (p.ex. hirondelles de rivage, crapaud calamite, ascalaphe). Mesures: - Conservation et recréation en tant qu'habitats: élaboration et concrétisation du concept de contributions à l'exploitation - Réduction de l'emploi des pesticides - Conserver en tant qu'élément du paysage cultivé traditionnel Mesures: - Prise en considération des intérêts de la protection de la nature lors de la planification des gravières et décharges et de la remise en culture. Création de réserves naturelles Bords de champs Les bandes exploitées extensivement (labourées, semées) sans apport de pesticides en bordure de champs exploités de manière cmwentionnelle permettent, dans les cas favorables, le développement d'une flore ségétale riche en espèces (p.ex. bleuet, adonis). Mesures: - Motivation et conseil des agriculteurs - Traiter comme surf ace de «compensation écologique» et examiner la possibilité de verser des contributions à l'exploitation. 10 3.2 Protection des biotopes en forêt Les forêts constituent aujourd'hui les plus importantes surfaces d'aspect quelque peu naturel. Mais la régression d'espèces menacées y est également considérable. Leur fonction de zones tranquilles est compromise par la desserte et les exploitations bruyantes qui en résultent (p.ex. loisirs, armée). n est nécessaire aujourd'hui de développer de nouvelles solutions en forêt, p.ex. en ce qui concerne la desserte. Les grandes connaissances acquises par les services fores tiers peuvent servir de base à cet effet. Pour les services forestiers, la recherche de nouvelles solutions est même une tradition, puisqu'ils ont été créés au siècle passé en réaction aux catastrophes naturelles de l'époque. Comme les mesures sont pratiquement identiques pour toutes les associations forestières, elles ne sont énumérées qu'une fois, après les différentes descriptions. Forêts xéwphiles: pinèdes et hêtraies à laiches Forêts très riches en espèces sur stations particulières (collines de grès, sols calcaires, pentes abru.ptes), souvent en exposition sud · chaude, en général peu desservies. Antres associations forestières précieuses En principe, il est intéressant de conserver toutes les associations forestières largement laissées à la nature, qu'il s'agisse de stations particulières ou d'associations dimaciques. Une définition plus précise des surfaces intéressantes sera possible d'ici 6 à 10 ans sur la base de la cartographie phytosociologique des stations. Liste non exhaustive des particularités du canton de Berne: - Chênaies à charmes (voir taillis-sous-futaie) - Pessières avec lichens rares - Hêtraies à érables à la limite de la forêt dans le Jura bernois - Tiliaies mélangées dans le Haslital et le long du lac de Bienne - Forêts de gorges 3.2.1 Associations forestières particulières Arolières Arolières à mélèzes dans des stations de climat plutôt continental à la limite supérieure de la forêt. Mesures pour toutes les associations forestières citées: Cartographie des stations et inventaire de protection de la nature Assurer une exploitation et des soins appropriés par des conseils aux propriétaires Prise en compte soignée lors de la planification de la desserte, éventuellement renoncement à la desserte (surtout routes) Créer des réserves naturelles là où. cela s'avère nécessaire - Examiner la possibilité de verser des contributions à l'exploitation - Régulariser les populations de gibier Chênaies pubescentes Forêt buissonnante dans les situations au climat favorable. Forêts humides en dehors des rives Frênaies à érables, frênaies à laîches: Forêts situées sur des stations mouillées, parfois inondées, dans les résurgences d'eau de versants et le long de ruisseaux forestiers. 11 3.2.2 Formes d'exploitation particulières Forêt judinée /taillis/ taillis-sous-futaie Lisières Formes de culture particulières, en partie anciennes, de la forêt. - Forêt jardinée: Exploitation pied par pied ayant pour résultat une mosaïque de toutes les classes d'âge sur une très petite surface et un bon rajeunissement naturel. Spécialité de l'Emmental. - Taillis: N'est possible qu'avec des essences rejetant de souche. L'ensemble du peuplement est maintenu bas par coupe rase périodique. - Taillis-sous-futaie: Combinaison du taillis avec quelques baliveaux (p.ex. grands vieux chênes). Zone de transitionbiologiquement importante entre la forêt et les champs. Comprend les 10 à 30 m extérieurs de l'aire forestière. Mesures: - Conservation, si possible extension de la longueur des lisières (ligne de contact aussi longue et sinueuse que possible) Création et entretien d'une lisière étagée riche en espèces à l'intérieur de l'aire forestière en tant que transition avec les champs (voir aussi Bordure de forêt) Examiner la possibilité de contributions à . l'exploitation Mesures: - Recenser les surf aces typiques dans l'inventaire cantonal Conserver, encourager, évt. réintroduire les formes d'exploitation traditionnelles Examiner la possibilité de contributions à l'exploitation . Créer des réserves naturelles Régulariser les populations de gibier Zones tranquilles Certains grands mammifères et nombre . d'espèces d'oiseaux ont besoin de zones non perturbées étendues renfermant des éléments d'habitat bien précis (place de pariade, perchoirs, quartiers d'hiver, etc.). Mesures: - Délimitation de zones tranquilles étendues au niveau cantonal (concept <<Zones tranquilles») Chercher à atteindre une exploitation et une gestion adaptées (p.ex. par le tourisme) en conseillant les propriétaires Examiner la possibilité de renoncer à une desserte Examiner la possibilité de contributions à l'exploitation 1indemnités Pas" de manifestations de masses ni de perturbations (p.ex. courses d'orientation, exercices de tir) Réglementation 1 restriction pour la pratique de l'aile delta, du ski hors piste, du parapente, etc. Pâturages boisés Formes part~culières de mélange de forêt et de pâturage. En règle générale plantés d'épicéas, ils se rencontrent sur les sommets de montagnes relativ~ment plats ou sous forme de stations sèches embroussaillées au boisement clairsemé. Mesures: - Recenser les peuplements importants dans l'inventaire cantonal Maintenir les surfaces dans l'aire forestière Garantir le rajeunissement Conserver la structure caractéristique du pâturage boisé Tenir compte des stations sèches et humides Tirer au clair l'application de l'ordonnance sur les substances (interdiction d'utiliser pesticides et engrais en forêt) 12 3.3 Protection des biotopes aq:uatiqt~;es Les cours d'eau sont les artères vitales du paysage, qui se sont toutefois fortement rétrécis par la forte présence de l'homme. Les zones riveraines des ruisseaux et rivières sont en particulier très restreintes. Conserver les reliques de peuplements sous forme de tronçons d'aspect quelque peu naturel de rivière âvec tout leur environnement constitue donc une tâche prioritaire de la protection de la nature dans le domaine des cours d'eau. Il s'agit en outre de réaménager les cours d'eau et leurs environs immédiats (p.ex. zones alluviales) pour les ramener à un état plus proche de la nature. En ce qui concerne les derniers tJronçons de cours d'eau d'aspect naturel, il est urgent de réaliser des plans d'a:ffectation efficaces, afin de résoudre les conflits d'exploitation existants (p.ex. entre protection de la nature,forêt, armée, détente, exploitation économique, agriculture). Zones d'atterrissement Zones d'atterrissement avec leurs éléments typiques: - Rive graveleuse en pente douce des lacs préalpins Roselière (roseaux, scirpes) Prairie à grandes laîches Aulnaie marécageuse Prairie à petites laîches Mégaphorbiaie (zone buissonnante) Mesures: - Concrétisation des inventaires fédéraux Révision et création de réserves naturelles Aménagement, entretien, canalisation et information des visiteurs des RN Coordination avec les réserves de chasse et de pêche Interdiction des engrais et pesticides selon l'ordan. sur les substances Protection contre l'érosion et reconstitution de rives d'aspect naturel Respect des intérêts de protection de la nature dans les problèmes de régulation des lacs, planification de protection des rives et trafic lacustre Evacuation des débris flottants dans les roselières Plans d'eau Etendues d'eau calme (lacs, gouilles, mar~s), par endroits avec ceinture de plantes flottantes, prairies subaquatiques (p.ex. pelouses de characées) ou paysages subaquatiques. Mesures: - Préservation des différents habitats subaquatiques, surtout par prévention des extractions de gravier et des remblayages et par des mesuresde protection des eaux Conservation et création de zones tranquilles et d'alimentation pour les oiseaux aquatiques Application des lois et ordonnances y relatives Coordination des réserves de chasse et de pêche Adaptation des planifications du trafic lacustre (interdiction de circuler pour les bateaux, pas d'installations portuaires dans ces zones) Gouilles, mares, étangs Petites pièces d'eau, en partie boisées, le plus souvent avec des zones d'atterrissement très étroites ou même absentes. Mesures: - Recenser dans les inventaires communaux · (évt. cantonaux) et veiller à leur préservation - Délimiter des zones tampons avec restriction d'exploitation et les concrétiser - Encourager leur création dans les paysages écologiquement pauvres et dans des buts éducatifs - Aménagement, entretien et canalisation des visiteurs - Interdiction des èngrais et pesticides selon l'ordonnance sur les substances - Réglementer les prélèvements d'eau (les restreindre au besoin) - Coordination avec les réserves de pêche et de chasse 13 R11üsseaux et rivières Zones d'alluvions Lit des rivières et ruisseaux. Les éléments suivants sont en général présents: - Bancs de gravier et de sable - Pentes mouvantes et instables - Eau courante - Rapides (le relief occasionne différents types de courants) - Largeur variable du lit et vitesse d'écoulement diverse - Lit naturel - (Fond et berges consolidés) Zone d'influence d'une rivière. La limite extérieure de la zone d'alluvions est déterminée par les crues extrêmes. La surf ace et la dynamique de ces zones sont aujourd'hui pratiquement toujours perturbées par des ouvrages. Les éléments typiques d'une zone d'alluvions sont: - Bancs de gravier et de sable avec plantes annuelles - Berges (correction) - Roselières riveraines - Boisements: bois tendres ( saulaies, aulnaies), bois durs - Ravines et anciens cours - Prairies à petites et à grandes laîches - Stations sèches et végétation pionnière sur gravier Mesures: - Recenser les ruisseaux dans les inventaires communaux et les protéger - Recenser les rivières dans l'inventaire cantonal et protéger les parties d'importance écologique - Réaliser les corrections et l'entretien (y.c.la végétation des berges) d'un point de vue de protection de la nature - Considérer régime des alluvions, conditions de courants, migrations de poissons et débits résiduels du point de vue piscicole et de prot. de la nature Promouvoir plantation des berges et réaménagement des cours d'eau canalisés - Interdiction des engrais et pesticides selon l'ordonnance sur les substances - Réglementer, évt. restreindre ou interdire les activités de détente et les prélèvements d'eau - Reconstitution de la libre migration des poissons Mesures: - Concrétisation de l'inventaire fédéral: création et révision de réserves naturelles - Examiner la possibilité de contributions à l'exploitation - Revitalisation de tronçons de cours d'eau avec une dynamique naturelle - Tenir compte de la dynamique naturelle (y c. débit résiduel) lors d'interventions (corrections, usines hydroélectriques, etc.) - Diriger, restreindre ou interdire les activités humaines (loisirs, extraction de graviers, armée, etc.) Coordination avec les :réserves de pêche et de chasse 14 3.4 Protection des biotopes en montagne La montagne, plus que d'autres paysages, renferme des zones étendues encore largement naturelles. Cependant, les écosystèmes qui. s'y trouventne sont pas particulièrement robustes, mais au contraire très sensibles aux atteintes de toutes sortes. Des lacunes considérables persistent localement au sujet des écosystèmes et de leur réaction aux atteintes (p.ex. loisirs, armée dans le Gasterntal, barrage du Grimsel sur l'Aar, desserte de l'ensemble du Hahnenmoos). Végétation alpine L'étage alpin comporte une riche mosaïque de types de végétation précieux, comme p.ex.: - Arêtes ventées - Champs de buissons rabougris - Végétation des roches, pierriers et éboulis - Prairies alpines Mesures: - Recenser dans l'inventaire cantonal, !c cas échéant protéger - Examiner la possibilité de contributions à l'exploitation - Meilleure prise en considération des surfacef> sensibles lors des améliorations d'alpages, de la planification et de la construction d'installations touristiques et de desserte Dans un passé récent, des agressions considérables ont été perpétrées en montagne sans réflexion écologique (routes, installations de transport, usines hydroélectriques). Aujourd'hui, la culturedes loisirs, qui repose en. partie sur ces infrastructures, cause des atteintes importantes. Dans l'ensemble, une exploitation très précautionneuse et une planification soigneuse s'imposent d'urgence en montagne. Paysages glaciaires Eléments typiques du paysage de haute montagne dont l'origine réside dans l'activité des glaciers: - Roches polies par les glaciers Paysages de bosses arrondies - Plaines alluviales alpines avec ruisseaux à méandres - Plaines alluviales en avant des glaciers - Moraines Mesures: - Etablir un inventaire des surfaces (tenir , compte de la protection des biotopes, de la géomorphologie, etc.) Délimiter des surfaces étendues en tant que réserves naturelles et/ ou du paysage Prévenir la desserte, les extractions et dépôts de matériaux ainsi que l'extension des barrages 15 3.5 Protection des biotopes dans les localités Espaces verts et jardins naturels Les formes d'habitation actuelles ne laissent guère de trous et de niches à la nature pour se développer (routes et places goudronnées, · construction dense dans les centres, «culture» du gazon dansles quartiers d'habitation). Par endroits, des objets d'aspect naturel sont créés . (mares, prairies naturelles, ouverture du sol entre les arbres des allées). L'importance de tels éléments réside entre autres dans leur valeur d'exemple pour des personnes ayant peu de relations avec la nature. Dans l'ensemble, le potentiel de nature dans les localités n'est pas apte à compenser les grandes modifications survenant dans les champs et en forêt. Installations d'aspect naturel avec champs d'herbes sauvages, prairies maigres, buissons, surfaces de reboisement naturel, etc. Mesures: - Recenser les surf aces précieuses dans les inventaires de protection de la nature des communes - Préservation dans le cadre des plans d'affectation (plan des zones protégées ou plan d'alignement) - Développer la prise de conscience des communes - Pas d'emploi d'herbicides - Utiliser davantage comme élément de . compensation écologique et de liaison dans les champs · Friches et champs d'herbes sauvages Surfaces laissées à elles-mêmes, retournées à l'état sauvage, souvent dans la zone industrielle. Rajeunissement naturel de saules, aulnes, peupliers, etc., peuplements d'arbrisseaux et d'espèces pionnières sur gravier, goudron et humus. Vieux bâtiments et combles Parties tranquilles de vieux bâtiments peù fréquentés. Mesures: - Recenser les surfaces précieuses dans les inventaires de protection de la nature des communes - Préservation dans le cadre des plans d'affectation (plan des zones protégées ou plan d'alignement) - Développement des éléments d'aspect naturel dans les jardins et les installations publiques - Assurer l'entretien Mesures: - Recenser les objets précieux dans les inventaires communaux · - Préservation dans le cadre des plans d'affectation (plan des zones protégées) - Développer la prise de conscience des communes et des privés - Pas d'emploi de pesticides dans les objets précieux - Conserver les trous d'envol des chauvessouris et des oiseaux (martinet noir) 16 4.. Offices cantonaux remplissant des tâches de protection de la nature Le grand nombre d'offices cantonaux ayant à réaliser des tâches en relation avec la protection de la nature peutétonner. La multitude des personnes concernées reflète le fait que la protection de la nature est typiquement une tâche couvrant tous les domaines. Liste des offices compétents Protection de la :nature " Inspection de la protection de la nature Agriculture Service des améliorations foncières Ecoles d'agriculture et Service de vulgarisation Domaines agricoles de l'Etat Culture des champs Office phytosanitaire Station d'arboriculture Service de protection des sols Les offices sont énumérés ici d'après les domaines de protection de la nature. Ainsi, la liste indique pour quelles questions les différents offices peuvent être compétents. Dans le G·uide de protection de la nature, qui sert surtout d'outil pour l'administration, les offices sont classés par Direction. Le Guide renferme en outre des notes relatives aux tâches· des différents offices. Forêts - Service forestier Aménagement du tenitoi:re - Office de l'aménagement du territoire - Office des ponts et chaussées - Office des bâtiments Chasse. - Inspection de la chasse Pêche / Protection 'lies eaux - Inspection de la pêche - Office de l'économie hydraulique et . énergétique - Office de protection des eaux Instruction, U:nive:rsité, Recherche - Service de l'enseignement - Service de perfectionnement du corps enseignant et d'éducation des adultes - Office du sport - Université Autres domaines - Service de coordination pour la protection de l'environnement - Office du tourisme - Office de la circulation routière et de la navigation - Office des transports publics - Corps de la police 18 5.1 Abréviations utilisées LPNP Loi fédérale sur la protection de la nature et du paysage RN Réserve naturelle IPN Inspection de la protection de la nature CCPN Commission cantonale de protection de la nature LAT Loi fédérale sur l'aménagement du territoire OSubst Ordonnance fédérale sur les substances LPE Loi fédérale sur la protection de l'environnement 20 5.2 Glossaire: Notions et termes techniques utilisés ' Améliorations foncières «Amélioration» du sol dans le sens d'une réduction des coûts et du travail (frais de structure pour le travail et les machines) Association climacique Lorsque des habitats sont nouvellement colonisés (p.ex. terrain issu d'atterrissement), la composition des écosystèmes évolue constamment (les plantes pionnières· des bancs de gravier sont remplacées par des saules qui font. ensuite place à des hêtres). Dans la nature non perturbée, cette évolution s'arrête après des décennies. L'écosystème très stable qui en résulte, avec l'ensemble de ses espèces animales et végétales, est désigné par le terme d'association climacique. Sur le Plateau suisse, il s'agirait le plus souvent de hêtraies. Avifaune ou faune avienne (du latin avis, oiseau) ensemble des oiseaux. Bas-marais Marais influencé par la nappe phréatique riche en substances nutritives (minérales). Boisé Couvert de buissons et d'arbres. Compensation écologique Terme générique se rapportant en particulier aux mesures visant à créer un réseau de biotopes dans le paysage cultivé en vue de protéger la flore et la faune par des mesures d'aménagement. La compensation écologique est exigée par la LPNP art. 18. D'aspect naturel Utilisé ici pour une surface ou une partie du paysage en grande partie créée par l'homme, mais qui contribue encore largement à la diversité et à la stabilité grâce à un entretien traditionnel soigné (type: haie, station sèche). En station Espèce indigène prospérant naturellement en un endroit donné. Géomorphologie Etude des formes et processus d'évolution de la surface de la terre. ' .Habitat naturel N'existant pratiquement plus au sens strict. Est utilisé dans le texte pour des domaines qui ri' ont pas été créés à .. l'origine par l'homme et sont encore peu perturbés (type: haut-marais, cas limite: beaucoup de p~és). Haut-marais, tourbière Marais pauvre en substances nutritives, sur une épaisse couche de tourbe. Les plantes se nourrissent de l'eau de pluie car le contact avec la nappe phréatique, plus riche en substances nutritives, est interrompu. 21 Nature Utilisé ici dans le sens de création, dont l'homme faisait partie à l'origine mais dont il s'est au moins partiellement exclus. Les activités de la civilisation moderne sont considérées ·comme allant généralement à l'encontre de la nature. Naturel Utilisé ici dans le sens de «pas ou très peu influencé par l'homme». Pâturage boisé Surface peuplée d'arbres et groupes d'arbres espacés et utilisée comme pâturage permanent extensif. Pâturage permanent Pâturage non divisé, sans rotation. Le bétail broute sur l'ensemble de la surface pendant toute la saison. Pesticide Produit de traitement des plantes, liquide d'aspersion chimique, destructeur de mauvaises herbes, de champignons, de bactédes et d'insectes. Protection des biotopes Protection des habitats. Ressources Ressources naturelles comme le sol, l'eau, l'air, le paysage. · Stations sèches Terme générique pour les prairies maigres sèches et les pâturages recelant des plantes et animaux précieux. Surface extensive Surface exploitée extensivement, pratiquement sans utilisation d'engrais ou de pesticides, à faible rendement. Synergie Utilisé ici dans le sens d'énergies agissant dans la même direction, de travaux à buts semblables ou équivalents, dont les effets se renforcent mutuellement. Tourbe Matériau organique mort accumulé dans un marais pauvre en oxygène. Uniformisation «Nivellement» des différences micro-stationnelles conduisant à une perte de la diversité. Zones tranquilles Surfaces étendues, d'un seul tenant, avec peu de dérangements et de trafic. 22