L Claudine Bousquet (1951-2009), praticienne hospitalière en imagerie médicale HOMMAGE

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HOMMAGE
Claudine Bousquet (1951-2009), praticienne hospitalière
en imagerie médicale
J.P. Sénac*
L
e mardi 22 septembre 2009 vers 10 heures du soir, le
docteur Claudine Bousquet nous a quittés à la suite d’une
douloureuse maladie.
Quand je pense à elle, la première chose qui me vient à
l’esprit est cet extrait des Béatitudes prononcé par Jésus et
rapporté par l’évangéliste Mathieu (Mt 5,3-11) : “Heureux
les doux, car ils recevront la terre que Dieu leur a promise…”
Cette phrase me paraît très bien correspondre au caractère
de Claudine Bousquet, à cette douceur qui la caractérisait… C’était en effet une personne douce, conviviale, très
agréable pour nous, pour ses proches et pour les malades
qui lui étaient confiés.
Claudine Bousquet a été ma collaboratrice depuis sa nomination en tant que praticienne hospitalière à l’hôpital SaintCharles dans les années 1980 jusqu’à son décès.
Elle fut la première pratricienne hospitalière de notre petite
équipe, qui se résumait alors, en dehors d’elle, à Jacques
Giron, praticien hospitalier, Gérard Durand et Olivier Bénezet,
attachés pneumologues, et moi-même. Ce n’est que plus
tard que le docteur Hélène Vernhet, qui devait me succéder,
nous rejoignit. Dans notre équipe, Claudine Bousquet fut la
cheville ouvrière, la référence obligatoire pour obtenir les
renseignements nécessaires à la confection des cours et des
communications scientifiques.
Avec patience et d’une humeur constante, elle supportait les
écarts de caractère de Jacques Giron, au demeurant le meilleur
compagnon du monde, mais parfois porc-épic !
* Service de radiologie, hôpital Arnaud-de-Villeneuve, CHU de Montpellier.
Claudine Bousquet nous représentait souvent dans les séances
scientifiques aux Journées nationales de radiologie de Paris.
Dans cet exercice, sa modestie naturelle était menacée par
les amphithéâtres bondés et l’humeur un peu survoltée des
présidents de séance et des orateurs parisiens. Elle s’en tirait
toujours très bien.
Elle a participé aussi à tout ce que nous avons écrit sur l’imagerie médicale (publications, livres, etc.).
À l’hôpital, elle assistait de manière très assidue aux réunions
pluridisciplinaires, où nous confrontions nos opinions sur les
patients avec nos amis médecins et chirurgiens.
Dans le travail quotidien, elle s’était forgé une réputation de
compétence et de convivialité appréciée par tous. Elle était
curieuse et inventive.
En dehors de sa douceur naturelle, que j’ai évoquée plus haut,
elle était en effet, dans les relations humaines, très gaie et
pleine d’humour. Que de fous rires derrière la console du
scanner X en fin de vacation ! Des fous rires bien innocents,
car Claudine Bousquet n’avait pas une once de méchanceté ou
d’aigreur, bien que la vie ne l’eût pas spécialement épargnée.
C’était une compagnie très agréable, dans le travail et en privé,
comme j’ai pu le constater dans toutes les manifestations
qui accompagnent l’exercice d’une vie hospitalo-universitaire (voyages, soirées à l’occasion de congrès, départs à la
retraite ou repas de service, etc.). Quelqu’un sur qui on pouvait
compter, fidèle en amitié et sincère. Quelqu’un de bien. Enfin,
quelqu’un dont le départ a unanimement plongé dans la tristesse tous ceux qui ont travaillé avec elle ou l’ont simplement
connue, médecins et non-médecins. Nos pensées vont aussi
à sa famille et en particulier à sa fille unique, pour laquelle
elle éprouvait un amour au-delà de l’amour maternel. ■
2nd European Lung Cancer Conference
Genève, 28 avril-1er mai 2010
Plus de 1 500 spécialistes sont attendus à cette manifestation,
qui se tiendra à “Geneva Palexpo” sous la présidence du Pr Françoise Mornex (France) et du Pr Rafael Rosell (Espagne).
120 | La Lettre du Pneumologue • Vol. XII - n° 6 - novembre-décembre 2009 Date limite de soumission des abstracts : 13 janvier 2010.
Programme disponible sur le site :
www.esmo.org/events/lung-2010-iaslc.html
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