corrige du partiel macro l1 2011

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INSTITUT SUPERIEUR D’ECONOMIE ET DE MANAGEMENT
Université Nice-Sophia-Antipolis
ANNEE UNIVERSITAIRE 2010 – 2011
1ère SESSION – 2EME SEMESTRE
FILIERE :
Eco-Gestion
Année d'Etude : L1
Intitulé précis de la matière (conforme au Régime des Examens) : T.D. Macroéconomie
Nom de l'Enseignant auteur du sujet : Julien PILLOT
Type d’épreuve : Examen Partiel
Durée : 25mn
Exercice 1 : La consommation et l’épargne chez Keynes
Soit une économie nationale dans laquelle on aurait enregistré les données suivantes pour les
années 2009 et 2010 :
Y(2009) = 1200 ; C(2009) = 1500
et
Y(2010) = 1500 ; C(2010) =2000
1) Après avoir rappelé ce que sous-tend la loi psychologique fondamentale de Keynes,
expliquez si elle vous semble corroborée dans le cadre de cette économie.
2) Exprimez les fonctions keynésiennes de consommation et d’épargne
3) Calculez le seuil de rupture de cette économie puis faites-le apparaître dans un
graphique où figurent déjà les fonctions de consommation et d’épargne. Expliquez en
quoi il s’avère utile de le connaître.
Exercice 2 : Les multiplicateurs keynésiens
Soit une économie nationale qui se caractériserait par les équations suivantes :
C = 0,8.Yd + 200 ; I = 200 ; G = 300 ; T = 500
1) Calculez le revenu national d’équilibre de cette économie
2) Quel effet sur la revenu national aurait une diminution de 100 des prélèvements
obligatoires ? Et une augmentation de même ampleur des dépenses publiques ?
Comment expliquer cet écart ?
3) Des experts estiment que le revenu de plein-emploi de cette économie est de 2300.
Quel effort l’Etat devrait théoriquement consentir pour résorber l’intégralité du
chômage national involontaire
- Par une politique de relance par la fiscalité ?
- Par une politique de relance par les dépenses publiques ?
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Université Nice-Sophia-Antipolis
Exercice 1
1) Selon la loi psychologique fondamentale de Keynes, lorsque le revenu d’une économie
augmente alors, en moyenne, on observe une augmentation moins que proportionnelle de
la consommation.
Pour vérifier le bien-fondé de cette loi dans le cadre de notre économie, il convient de
calculer les propensions moyennes à consommer pour les années 2009 et 2010. La
présente économie étant en croissance, une diminution de la PMC entre 2009 et 2010
serait un bon indicateur de la pertinence de cette loi dans le cas d’espèce.
On sait que :
D’où :
 La loi psychologique fondamentale de Keynes paraît respectée.
2) Les fonctions keynésiennes de consommation et d’épargne sont de la forme :
C = c.Y + C0 et S = (1-c).Y – C0
L’épargne étant résiduelle chez Keynes, il convient de déterminer l’équation de
consommation en premier lieu, puis d’en déduire la fonction d’épargne.
On sait que :
On en déduit la consommation incompressible :

Il en résulte la fonction de consommation : C = 0,6.Y + 300
De là vient la fonction d’épargne : S = 0,4.Y - 300
3) Au seuil de rupture, S = 0 et C = Y
S = 0  0,4.Yr – 300 = 0

Le seuil de rupture permet de définir le niveau de revenu à partir duquel notre économie passe
d’une situation de désépargne à une situation d’épargne positive. Graphiquement cela donne :
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Université Nice-Sophia-Antipolis
C,S
C>Y
300
C
C<Y
S
45°
S<0
S>0
Y
Yr = 750
-300
Exercice 2
1) A l’équilibre :
Y=C+I+G
Y* = 0,8.(Y* – 500) + 200 + 200 + 300
Y* - 0,8 = -400 + 200 + 200 + 300
0,2.Y* = 300
Y* = 1500
2) Commençons par déterminer les multiplicateurs étatiques keynésiens.
Dès lors, il est possible de calculer les effets sur la sphère réelle provoqués respectivement
par des politiques budgétaires de relance de même ampleur.
Toutes choses égales par ailleurs, une politique de relance par le biais des dépenses
publiques produira des effets plus vertueux qu’une politique fiscale de même ampleur.
Cela s’explique par la fait qu’une augmentation des dépenses publiques agira comme une
injection directe qui viendra intégralement nourrir la demande globale alors qu’une
diminution des prélèvements obligatoires viendra augmenter le revenu disponible des
ménages, ces derniers étant libres d’octroyer ce revenu additionnel à de la consommation
(injection) et/ou à de l’épargne (fuite).
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3) Commençons par calculer ΔY, le revenu additionnel que notre économie nationale devrait
enregistrer pour tendre vers le plein-emploi du facteur travail.
Pour créer les conditions propices à une telle croissance économique, l’Etat peut – au
choix – augmenter ses dépenses publiques ou diminuer ses prélèvements obligatoires.
-
Par le biais de la fiscalité :
L’Etat devrait diminuer ses prélèvements obligatoires de 200 unités pour résorber le chômage
national involontaire.
-
Par le biais des dépenses publiques :
A contrario, une augmentation de 160 unités des dépenses publiques suffirait à atteindre
l’objectif de plein-emploi. Ce résultat vient confirmer les résultats trouvés dans la question
précédente quant à l’efficacité relative, et toutes choses égales par ailleurs, des deux leviers de
relance budgétaire dont dispose l’Etat.
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