RETROVIRUS UFR Médecine Rennes L3

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UFR Médecine Rennes
L3
Année 2016-2017
UE Agents infectieux
RETROVIRUS
Dr A.Maillard (PH),
UF3065 – Rétrovirologie
Pôle Biologie
CHU Pontchaillou-Rennes
02.99.28.42.76
Courriel: [email protected]
Classification
Famille: Retroviridae
2 sous familles
Orthoretrovirinae
Spumaretrovirinae
Virus du Sarcome de Rous
1er Retrovirus découvert en 1911
Sept genres
Orthoretrovirinae:
Alpharetrovirus
Betaretrovirus
Gammaretrovirus
Deltaretrovirus
Epsilonretrovirus
Lentivirus
Spumaretrovirinae
Spumavirus
(SFV=Simian Foamy virus)
Interna'onalCommi.eeonTaxonomyofViruses,2005
Caractéristiques des rétrovirus
­ Virus à ARN
­ Virus oncogènes pour la plupart (lentivirus NON)
­ 1 enzyme = Transcriptase inverse (TI) – responsable de la rétrotranscription de
l’ARN viral en ADN double brin àintégration au génome de la cellule hôte sous
forme de provirus
UFR Médecine Rennes
L3
Année 2016-2017
UE Agents infectieux
Virus de l’immunodéficience humaine
Dr A.Maillard (PH),
UF3065 – Rétrovirologie
Pôle Biologie
CHU Pontchaillou-Rennes
02.99.28.42.76
Courriel: [email protected]
Historique
2015: PreP*
2013: Traitement
universel etTasP*
Tasp= Treatment as prévention
PreP= traitement pré-exposition
2009: 1er Traitement
combiné (STR)
2007: Anti-intégrases
1996: 1ères Trithérapies; tests de
quantification virale
1987 : première molécule active = AZT (zidovudine)
1985-86 : Découverte du VIH-2; Mise à disposition tests de
dépistage
1983 : Découverte du VIH-1 (Institut Pasteur PARIS-Prix Nobel 2008)
1981 : Description des premiers cas de SIDA (USA)
Les virus VIH=origines simiennes
1930
PRIMATESNONHUMAINSD’ASIE
HUMAINS
=SIDA
1900 (M)
1960 (N)
1920 (0)
SharpandHan,2011
HOTES NATURELS=INFECTION ASYMPTOMATIQUE
Source:UNAIDS/WHOes'mates.
Nombre d’infections estimées depuis le début de l’épidémie= 78 millions
Nombre de décès par maladies liées au SIDA=39 millions
A l’ère des antirétroviraux …
1996 1ères trithérapies (cARTs)
2003 Accès élargi aux ARVs
2012 8 millions de personnes sous traitement
2016 18 millions de personnes traitées
-38% depuis 2001
-45% depuis 2005
DeclineinHIVincidenceandmortalityover?me
Epidémiologie du VIH en France
ð 
Le nombre de personnes vivant avec le HIV en France en 2010 peut être estimé à
149 900 :
•  111 500 connues et prises en charge
•  9 600 diagnostiquées et non prises en charge
•  28 800 ignorant leur séropositivité
­ 6600 découvertes d’infection VIH en 2014
ü  3700 chez hétérosexuels
ü  2800 chez homosexuels masculins (HSH)
ü  Découverte tardive= 1 HSH sur 6, 1 hétérosexuel sur 3
ü  1200 nouveaux diagnostics de SIDA
­ Les personnes âgées de 50 ans ou plus au moment du diagnostic représentent
une part croissante des découvertes de séropositivité VIH. Elles ont été
diagnostiquées plus souvent à l’occasion de signes cliniques et plus tardivement
que les plus jeunes
INVSPointépidémiologique1/04/2016
Les découvertes de séropositivité
Augmentation chez les HSH
Source : INVSPointépidémiologique1/04/2016
Structure des virus VIH
Famille: Retroviridae
Genre: Lentivirus
Particule sphérique (100-120 nm)
Enveloppé
2 copies d’ARN, linéaire polarité+
Génome 9,3 kb
Structure génomique des provirus HIV-1 et HIV-2
Cellules cibles du VIH
Comme les autres virus, le VIH ne peut
se répliquer en dehors d’une cellule
hôte et y entre par un récepteur
cellulaire
Molécule CD4 à récepteur de haute
affinité au VIH, nécessaire mais pas
suffisant
A.G Dalgleish et al., Nature 1984 ; D.Klatzmann et al., Nature 1984
HIV-1: Main Target Cells
DCs
APC
HIV
Monocytes/
Macrophages
T
CD4
Tropisme au cours de l’histoire naturelle de l’infection par le
HIV-1
­  Le tropisme est défini par le co-récepteur
utilisé pour l’entrée dans la cellule cible
­  Les virus de tropisme R5 prédominent au
stade précoce de l’infection
­  Virus de tropisme X4 émergent chez 50%
des patients au stade tardif
­  Virus X4 associés à une progression plus
rapide de la maladie et des CD4 plus bas
Liu R et al. Homozygous defect in HIV-1 coreceptor accounts for
resistance of some multiply-exposed individuals to HIV-1 infection.
Cell 1996
Gène: chr 3
Phénotype
WT/WT
Hétérozygote Δ32/WT
Homozygote Δ32/ Δ32
P.Corbeau ,Virologie 2006
Progression plus lente de l’infection VIH chez les individus Δ32/WT
Résistance à l’infection VIH (R5) chez les individus Δ32/ Δ32
Caucasiens: Δ32/WT è4-16%, Δ32/ Δ32 è1%
Allèle rare dans populations africaine et asiatique
« The Berlin Patient »
CCR5 and CXCR4 Co-Receptors:
HIV Binding and Entry
CD4
CXCR4
CCR5
T-Cell Surface
HIV-1 Envelope Glycoproteins
HIV-1
gp41
gp120
HIV-1
Envelope
Glycoprotein
CD4
CCR5
T-Cell Surface
Binding of the gp120 Subunit of the HIV-1
Envelope Glycoprotein to CD4
HIV-1
gp41
gp120
CD4
CCR5
T-Cell Surface
Conformational Change Exposes the
Co-Receptor Binding Site in gp120
HIV-1
gp41
gp120
CD4
CCR5
T-Cell Surface
Conformational Change Allows gp120 to Bind
to the Co-Receptor
HIV-1
gp41
gp120
CD4
CCR5
T-Cell Surface
Fusion of HIV and T-Cell Membranes
HIV-1 RNA
HIV-1
HIV-1 Nucleocapsid
T-Cell Surface
Le cycle de replication du VIH
Assemblage
Bourgeonnement
Maturation
Cibles des antirétroviraux
Inhibiteur de fusion
et anti-CCR5
Inhibiteurs
de protéase
Inhibiteurs de
transcriptase
inverse
Inhibiteurs
d’intégrase
Pas d’éradication possible sous ART
Circulating virus
ART
Time
"   Persistance du virus
Nicolas Chomont, CROI 2015
Réservoirs du VIHèanatomiques/cellulaires
TWChunetal.JInfectDis2008;S.Yukletal.JInfectDis2010;M.Churchilletal.AnnalsNeur2010;C.Fletcheretal.PNAS2014;
M.Perreauetal.JExpMed2013
Nicolas Chomont, CROI 2015
Variabilité des virus VIH
Trois principaux facteurs :
­  Faible fidélité de l’enzyme transcriptase inverse (pas d’activité correctrice)
†  population hétérogène de variants appelée quasi-espèces, d’où vont
émerger les variants antigéniques et les mutants résistants aux
antiviraux
­  Très forte réplication virale et infection à caractère chronique
­  Pression de sélection du système immunitaire
Recombinaison des VIH
accentua.ondeladiversité
individu&cellules
cibles
-surinfec.on
-co-infec.on
recombinaison
Tayloretal.,NEJM,2008
Diversité et classification des VIH
>35M
10000
conséquences physiopathologiques,
épidémiologiques, diagnostiques, thérapeutiques
& vaccinales
500000à
1M
Répartition & distribution VIH-1 groupe M
(majoritaire)
Tayloretal.,NEJM,2008
Hemelaaretal.,AIDS,2006
Diffusion des sérotypes non B
chez les HSH, les hétérosexuels nés en France et les UDI
En 2013 :
Sérotype B pour 28% des hétérosexuels nés en Afrique subsaharienne
è au moins 28% ont été contaminés en Europe
Sources : InVS, données DO VIH au 31/12/2013 corrigées pour les délais, la sous déclaration et les valeurs manquantes
CNR du VIH, sérotypage
33
Histoire naturelle de l’infection par le VIH
L’infection est définitive
Primo
infec.on
Phasechronique
SIDA
Primo-infection VIH
Symptomatique dans
50 à 80 % des cas
« Urgence »
diagnostique et
thérapeutique en
2016
Etablissementprécocederéservoirsviraux
ü  Ganglions,Tubediges.f,Systèmenerveuxcentral,
organesgénitauxmasculins…
Réponseimmunitairean?-VIH
ü  Immunitéinnée:monocytes-macrophages,NK,DC,IFN-α
ü  Immunitéacquise:
ü Réponsecellulaire:LTCD4+etCD8+spécifiques
ü Réponsehumorale:LymphocytesBspécifiques(Acneutralisants)
Diminu?onprogressivedesCD4
ü  Rôledélétèredel’ac.va.ondusystèmeimmunitaire
Déplétion en cellules CD4 muqueuse intestinale
GALT= Gut-Associated Lymphoid Tissue
Déplétion massive et précoce des cellules CD4+muqueuse intestinale lors de l’infection aiguë
Brenchley,JExpMed2004
PrP.DELOBELDESC-MIT2015
Modes de transmission
•  Transmissionsexuelle
₋ 
Majoritaire:c80%desinfec.onsdanslemonde
Sperme
Liquideséminal
Sécré.onscervico-vaginales
Rapportshétérosexuels(70%)ouhomosexuels(10%)
₋  Risquedetransmission++primo-infec.on/SIDA-partenairesmul.ples
₋  TransmissionfavoriséeparIST,lésionsgénitalesérosives
₋  Rôle«protecteur»delacirconcisionchezl’homme
Risquedetransmissionsexuelle
Réduc.onrisquetransmissionF>H=50-60%dans3étudesmenéesenAfrique
•  Transmissionparvoiesanguine
₋ 
Rapportsanauxrécep.fs=5à30/1000
Rapportsvaginaux=1/1000
Rapportsoro-génitaux=minime,nonnul,
Souses.mé?
Transfusiondesangouproduitsdérivésdusang
Hémophiles+++
risquetrèsminimedepuisdépistagesystéma?quedonsdesang(sérologie=1985;DGV=2001)
Risquerésidueles?méà1/1500000dons
₋ 
₋ 
ToxicomanieIV(Europedel’Est+++)
Accidentd’Exposi.onauSang(AES)-contamina.onprofessionnellesoignants
Risque de contamination après exposition au sang
VHB (si non protégé) 6 à 45%> VHC 0,5% > VIH 0,32%
Modes de transmission
•  Transmissiondelamèreàl’enfant(TME)
Risque(endehorstraitementpréven.f)
VIH-1→20-35%
VIH-2→1-4%
20%
5%
grossesse
15%
allaitement
Préven?ondelatransmissionmère-enfant(PTME)
Rôlemajeurducontrôledelachargeviralematernelleàl’accouchement
Êréduc.ondurisquedeTMEà0,3%siCV<50copies/ml
Outils du diagnostic de l’infection VIH
Diagnos?cdirectâDétec?onduvirus
An.génémieP24(sérologie)
Génomeviral(biologiemoléculaire)
✔ARNVIHplasma.que
✔ADNVIHtotalcellulaire
Isolementviralparculture
Diagnos?cindirectèRéponsedel’hôteàl’infec?on
✔An.corpsan.-VIH(sérologie)
Diagnostic de l’infection VIH
Chezl’adulteetl’enfant>18mois
ÆDiagnos.csérologique=détec?ondesan?corpssériquesan?-VIH1&2
+moléculaire+culture(encasdesuspiciondeprimo-infec.onouvariants
par.culiers)
Chezlenouveau-néetlenourrisson<18mois
ÆDiagnos.cmoléculaire(+++détec.ondel’ADNVIHet/oudel’ARNVIH)
+culture(variantspar.culiers)
Les différents marqueurs au cours de l’infection
Défini?ondesstadesdeFiebig
Stade 2
Antigène P24
Présence possible de l’antigène P24
Specific EIA
Present on
Western Blot
Y
Y
Plasma Viral RNA (copies per ml)
Stade 4
Y
Stade 1
ARN
Stade 3
Days following HIV-1 Transmission
Limit of detection of assay for
Plasma viral RNA
Dépistage: Sérologie VIH
Selon les dispositions de l’arrêté du 28 mai 2010 fixant les conditions de réalisation du diagnostic biologique
de l’infection à virus de l’immunodéficience humaine (VIH1 et VIH2)
Art. 1er – Pour le diagnostic biologique du virus de l’immunodéficience humaine (VIH1 et 2), tout laboratoire
de biologie médicale public ou privé effectuant des examens de biologie médicale […], analyse isolément
le sérum ou le plasma de chaque individu au moyen d’un réactif, revêtu du marquage CE, utilisant
une technique ELISA à lecture objective de détection combinée des anticorps anti-VIH 1 et 2 et de
l’antigène p24 du VIH 1 avec un seuil minimal de détection de l’antigène VIH 1 de deux unités
internationales par millilitre.
Spécificitéimparfaite(Fauxposi?fs)
Dépistage: Sérologie VIH
Moinssensiblequel’ELISA(seposi?veplustard)maisspécifique+++
Permetdedis?nguerlesinfec?onsVIH-1ouVIH-2
Dépistage: les tests rapides
Place des TROD VIH
SITUATIONSD’URGENCEPOUVANTJUSTIFIERLERECOURSÀUNTESTRAPIDE
D’ORIENTATIONDIAGNOSTIQUEDEL’INFECTIONÀVIH1ET2
•  Accidentd’exposi.onauvirus(professionnel/sexuel):proposéàlapersonne
source!ouauxpartenaires
•  Aucoursd’unaccouchement:proposéàlafemmeenceintede
statutsérologiqueinconnu
•  Urgencediagnos.qued’unepathologieaiguëévocatricedustadeSIDA
ENDEHORSDESSITUATIONSD’URGENCE=PARTOUTOUILPEUTPERMETTRE
UNDEPISTAGEEFFICACE
•  Dépistage«horslesmurs»,associa.f,encabinetdemédecinegénéraleetc…
Compte-tenu de la performance des techniques actuellement disponibles sur le
marché européen, un résultat négatif du test de dépistage ELISA combiné 6
semaines après l’exposition supposée pourra être considéré comme signant
l’absence d’infection par le VIH. En cas de traitement prophylactique postexposition, le délai reste de 3 mois après l’arrêt du traitement.
Un résultat négatif du TDR peut être considéré comme excluant une infection par
le VIH, sauf en cas d’exposition récente datant de moins de trois mois.
Indications du dépistage
Nécessiteleconsentementdelapersonnetestée
• 
• 
• 
• 
• 
Dépistageanonymeetgratuit,dépistagedesIST(CeGIDD,PMI,planningfamilial…)
Diagnos.cd'infec.onpost-exposi.onsexuelleetsanguine(pa.entssourceetexposé)
Diagnos.cchezlessujetsdécrivantdescomportementsàrisque(rapportssexuelsnon
protégés,toxicomanieIV),pa.entsprésentantuneinfec.onopportunisteclassantSIDA.
Toute circonstance clinique qui peut le permewre ou le jus.fier : projet d’union ou de
grossesse, demande de contracep.on, consulta.on médicale de manière générale,
hospitalisa.on…
Agen?onauxopportunitésmanquées!
Dépistage obligatoire chez les donneurs de sang, de .ssus ou de cellules (cellules
souches hématopoïé.ques, sperme, ovocytes), lors du don d’organes, chez pa.ent en
awentedegreffe
DOini?éeparleclinicien
DOini?éeparlebiologiste
December 2009
53
Infection VIH : tests moléculaires
Quantification de l’ARN VIH plasmatique : « charge virale »
Par technique de RT-PCR quantitative en temps réél
Tests commercialisés pour VIH-1 uniquement (groupe M +/- groupe O)
Quantification de l’ARN VIH-2 dans laboratoire spécialisé uniquement
Seuils de détection/quantification: 20 à 40 copies/ml
­  Marqueur le plus précoce de l’infection
­  Marqueur pronostique de l’évolution de l’infection naturelle
­  Marqueur de suivi de l’infection chez patient traité ou non par antirétroviraux
avec la numération des lymphocytes CD4
Objectifs du traitement antirétroviral
Obtenir et maintenir une charge virale plasmatique indétectable (<seuil)
et un taux de CD4+ > 500 / mm3
Infection VIH : tests moléculaires
Détection et/ou quantification de l’ADN VIH-1 total intracellulaire (intégré et non intégré)
Par technique de PCR (le plus souvent en temps réel)
Réalisée sur les cellules mononuclées du sang périphérique, sur sang total ou culot
globulaire
­  Quantité d’ADN VIH-1=reflet indirect de la taille du réservoir cellulaire dans l’organisme
­  Marqueur pronostic de l’évolution de la maladie (indépendant de la charge virale
plasmatique)
­  Marqueur utilisé principalement pour le diagnostic de l’infection chez l’enfant né de mère
infectée
Diagnostic chez le nouveau-né
de mère infectée par le VIH
Détection de l’ADN VIH ou/et quantification de l’ARN plasmatique
Prélèvementmaternelenparallèleàlanaissance
Infection VIH : tests moléculaires
Tests de résistance du VIH aux antirétroviraux et test de tropisme
Techniques phénotypiques (cultures) utilisées uniquement en recherche
Par séquençage direct des gènes cibles des antirétroviraux ou du gène de l’enveloppe
Réalisée sur la population virale plasmatique le plus souvent (ARN)
­  Identification de mutations associées à la résistance
­  Détermination du sous type viral
­  Détermination du tropisme viral
­  Réalisés avant la mise sous antirétroviraux ou lors de la survenue d’un échec
virologique sous traitement
Techniques de séquençage à haut débit, permettant la détection de variants
minoritaires (>1%)
En cours d’évaluation
Test génotypique de résistance (ARN)
Extraction
ARN viral
RT-PCR
2ème PCR
Séquençage
(Sanger)
(plasmatique)
Au minimum 72 H
Analyse des mutations par comparaison
avec séquence de référence
A partir du plasma (CV VIH > seuil de détection des techniques de quantification)
Séquençage de population=pas de détection des variants minoritaires < 20% (≠ techniques
de séquençage ultrasensibles ou NGS )
Taux d’échec d’amplification plus important pour les CV VIH faibles <200 copies/ml
( Amplification 60% pour CV VIH 51-100 vs 88% CV >1000 – Données MULTIVIR 2014 AC11 ANRS)
Al’horizon2020,90%
desPVVIHconnaissent
leurstatutsérologique
Al’horizon2020,
90%despersonnes
infectéesparleVIH
etdépistées
reçoiventunTTT
ARVdurable
Al’horizon2020,
90%despersonnes
recevantunTTT
ARVontunecharge
viralesupprimée
UFR Médecine Rennes
L3
Année 2016-2017
UE Agents infectieux
Virus HTLV
Dr A.Maillard (PH),
UF3065 – Rétrovirologie
Pôle Biologie
CHU Pontchaillou-Rennes
02.99.28.42.76
Courriel: [email protected]
Historique découverte HTLV
­  HTLV-1 (Human T-cell Leukemia/Lymphoma Virus type 1) :
–  1er rétrovirus oncogène découvert chez l’homme en 1980 (R.GALLO)
chez un patient présentant un lymphome T cutané
­  HTLV-2 (Human T-cell Leukemia/Lymphoma Virus type 2) :
–  Isolé en 1982 chez un patient présentant une forme variante de leucémie à tricoleucocytes
–  Proche de HTLV-1, mais différent par certains aspects épidémiologiques et pathogéniques
­  HTLV-3 et 4
–  Découverts en 2005 par PCR au Sud Cameroun chez patients avec sérologie HTLV
indéterminées
Structure génétique très voisine des STLV (Simian T-cell leukemia virus)
isolés chez différents primates non humains
HTLV-1
• 10à20millionsdepersonnesinfectéesdanslemonde
• Zonesdeforteendémie(>2%deséroprévalencedanslapopula.onadulte)
SudduJapon
Caraïbes(An.llesfrançaises)
Afriqueintertropicale,surtoutAfriquecentrale(Gabon,RDC)
Amériquecentraleetdusud(Colombie,Guyanefrançaise,Brésil,Surinam)
Sontaussiinfectéeslespopula.onsdesîlesdel’océanindien(IledeLaRéunion,
Seychelles),despaysduMoyen-Orient(Koweït,Iran,Irak,Israël),del’Inde,les
popula.onsaborigènesdePapouasie,NouvelleGuinée,d’AustralieetdesIlesSalomon.
Séroprévalencede3%auxAn.llesfrançaisesetenGuyane,de0,003%enFrance
métropolitaine.
HTLV-2
• 1à3millionsdepersonnesinfectéesdanslemonde
endémiquedanspopula.onsamérindiennesetdePygmées,maisaussichezdes
toxicomanesIV(Amérique,Europe,Asie)
Modes de transmission
Charge virale plasmatique faible Ž transmission par cellules infectées
­ Transmission sexuelle :
surtout Homme Ž Femme
­ Transmission mère Ž enfant :
par allaitement maternel surtout : risque augmente avec durée
allaitement 10 à 20 %si > 6 mois
­ Transmission par voie sanguine :
Transfusions sanguines, usage de drogues injectables
NDépistage systématique don de sang (1991)-déleucocytation (1998)
­ Transmission par un organe greffé
Le virus - Structure
­  Par?culevirale:80à110nm
­  Génome:2moléculesd’ARN
posi.fassociéesàdesprotéinesde
nucléocapside(p15)
­  Enzymesvirales:
RT,Protéase,IN
­  Capside(CAoup24)
­  Matrice(MAoup19)
­  Enveloppe 2glycoprotéinesviralesgp46(SU)et
gp21(TM)résultantduclivaged’un
précurseurcommun
Organisation génomique
Protéinesinternes
p17MA,p24CA,p7NC
Enzymesvirales
protéase,RT,intégrase
HIV gag
pol
LTR
Glycoprotéinesd’enveloppe
gp120(SU),gp41(TM)
env
vif
vpr tat
HTLV
vpu
rev
tat
rev
nef
LTR
Pr
LTR
gag
Protéinesinternes
p19MA,p24CA,p15NC
pol
env
Enzymesvirales
RT,intégrase
pX
LTR
Protéinesrégulatrices
TaxetRex
Glycoprotéinesd’enveloppe
gp46(SU),gp21(TM)
Les cellules cibles du HTLV
­ Cellules cibles
-Principales : lymphocyte T-CD4+
récepteurs d’entrée dans la cellule non identifiés
- Lymphocytes T-CD8+ également infectés in vivo
-  Nombreux autres types cellulaires permissifs in vitro
­ Multiplication
- principalement par l’expansion clonale des cellules infectées et non pas la
production de particules virales (≠ VIH)
- par contact d’une cellule infectée à une autre
cTrèsgrandestabilitégéné?quecompara?vementauVIH
Pathologies liées à HTLV-1
2 à 10 % des individus infectés développeront une pathologie
­ Leucémie-lymphome T de l’adulte liée à HTLV-1
(ATLL : Adult T-cell Leukemia/Lymphoma)
­ Myélopathie chronique associée à HTLV-1 / Paraparésie
spastique tropicale
(TSP/HAM : Tropical Spastic paraparesis / HTLV-1-associated myelopathy)
­  Autres: myosites, uvéites, dermatites, arthrites, syndrome de Sjögren …
Leucémie-lymphome T de l’adulte
ATLL : Adult T-cell Leukemia/Lymphoma
20 à 60 ans après l’infection initiale chez 2 à 3% des sujets
–  Formes leucémiques aiguës (50 %) rapidement mortelles
poly-adénopathies, hépato-splénomégalie, lésions cutanées variées,
hyperlymphocytose atypique (cellules en « trèfle »), hypercalcémie + manifestations
neurologiques, gastro-intestinales ou pulmonaires
–  Formes lymphomateuses (25 %)
–  Formes leucémiques chroniques (20 %)
–  Formes smoldering ou indolentes (5 %) évoluant vers la forme
aigue ou chronique
Myélopathie chronique associée à HTLV-1/
Paraparésie spastique tropicale
TSP/HAM : Tropical Spastic paraparesis/HTLV-1-associated myelopathy
–  Survient surtout chez la femme
–  début à 45 ans : troubles de la marche, douleurs et contracture
des membres inférieurs, troubles sphinctériens
–  Evolution chronique aboutissant à un état grabataire en quelques
années
(50% des patients après 10 ans d’évolution)
Diagnostic sérologique
­ Dépistage :
ELISA: Lysats viraux et/ou protéines recombinantes
Trousses mixtes HTLV-1/HTLV-2
­ Confirmation et différenciation HTLV-1 / 2 :
Western-blot/Immunoblot :
HTLV-1 : protéines de core : p19, p24, pr53
protéines d’enveloppe : Rgd 21, MTA-1
HTLV-2 : protéine de core: p24
protéines d’enveloppe Rgd 21, K55
ŽProblèmedessérologiesHTLV-1/HTLV-2indéterminées
Diagnostic direct
­ Culture virale : technique de référence
–  à partir des lymphocytes du sang circulant
–  Mise en évidence des antigènes viraux ou de l’activité reverse transcriptase
dans le surnageant de culture
­  PCR ADN (lymphocytes, sang total, biopsie)
–  Qualitative: Permet de différencier HTLV-1 de HTLV-2 si sérologie indéterminée
–  Quantitative (charge “provirale”): plus élevée chez les patients symptomatiques
Don de sang, de MO et don d’organes
Fréquencesfaibles
Donneurs
Fréquence
HTLV-1
Fréquence
HTLV-2
France
métropolitaine
0,001 à 0,003 %
-
France
DOM
0,5 à 1,5 %
-
USA,
donneurs blancs
-
0,009 à 0,06 %
USA,
donneurs indiens
-
1 à 1,6 %
Brésil,
Vénézuéla
0,01 %
0,02 %
Jus?fica?ondudépistagesystéma?queHTLV-1etHTLV-2?
Prévalencedel’infec.onàHTLV-1trèsfaibleenFranceMétropolitaine
Risquededévelopperunemaladie20à60ansplustard<10%descas
Pénuriededonneursd’organes
Produitssanguinsdéleucocytésdepuis1998
ŽPrincipedeprécau?onCAR
SéroprévalencenonnégligeabledanslesDOM
Scandaledusangcontaminéparunautrerétrovirus(HIV)
Moyensdedépistagesimples
CasdeTSP/HAMsurvenus2ansaprèsgreffedereinsetfoieen
Espagne
Casd’ATLLchezdestransplantésrénauxauJapon
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