Biogéographie

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Biogéographie
Biogéographie
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Introduction :
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Qu’est ce que la biogéographie ?
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Quelques notions d’écologie :
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Les biomes et la répartition des espèces
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Les aires de répartition des espèces (chorologie)
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Les différents types d’aire de répartition
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Les différents types de facteurs
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Les territoires biogéographiques
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Introduction :
Qu’est ce que la biogéographie ?
Le mot biogéographie peut se décomposer en trois parties :
- Bio : êtres vivants dans leurs relations fonctionnelles et dynamiques.
- Géo : prise en compte de toutes les dimensions et échelles de la répartition des êtres vivants à
la surface du globe, en considérant les lieux, les distances, les territoires, les flux, les réseaux et
tous les modes d’organisation spatiale.
- Graphie : toutes les formes d’expression, perception et représentation (actuelles ou passées)
des faits biologiques et géographiques.
Concrètement, la biogéographie est la science qui étudie les organismes vivants, les plantes et
les animaux dans leurs répartition, leur groupement et leurs relations avec les autres éléments du
monde physique et humain. Cette science multidisciplinaire repose sur trois domaines d’études :
• La biocénologie : étude de la composition spécifique, de la structure, et de la dynamique des
biocénoses (ensemble du peuplement vivant) dans un espace défini : le biotope.
• La synécologie : étude des rapports entre les communautés et les milieux.
• La chorologie : délimitation des aires de distribution géographique des espèces.
Mais elle emprunte aussi des éléments à la géographie, l’écologie, la botanique, la pédologie,
l’agronomie, etc. pour répondre à deux grandes questions :
« Quels facteurs limitent l’aire géographique et la distribution d’une espèce ? »
« Quels facteurs déterminent son abondance relative ? »
Deux types de facteurs permettent de répondre à ces questions
• Les facteurs abiotiques : ensemble de facteurs physico-chimiques d’un écosystème influençant
une biocénose donnée. C’est l’action du non-vivant sur le vivant.
• Les facteurs biotiques : ensemble des interactions (directes ou indirectes) entre les organismes
dans un écosystème. C’est l’action du vivant sur le vivant.
Autécologie : étude des réactions d’un individu vis-à-vis des facteurs environnementaux.
Écologie des populations : étude d’un groupe d’individus d’une même espèce dans une
aire géographique donnée. (On travaille surtout sur leur taille et répartition)
Écologie des communautés : étude d’un ensemble de populations de différentes espèces
dans une aire géographique donnée. (On étudie les interactions inter-espèces)
Écologie des écosystèmes : étude des interactions entre biocénose (ensemble des êtres
vivants d’une zone) et biotope (zone de vie de la biocénose)
Écologie du paysage : étude de l’ensemble des écosystèmes et leur organisation
dans une région géographique donnée. (Valable pour toutes les échelles)
Biosphère : ensemble des écosystèmes de la planète.
De l’individu à la biosphère
Quelques notions d’écologie :
Biodiversité : diversité naturelle des organismes vivants dans une aire géographique
donnée. On l’évalue selon plusieurs complexités : l’échelle, l’organisation, la structure et
l’évolution dans le temps. On parle toujours de biodiversité à un temps et une échelle donnée.
Les biomes et la répartition des espèces
Plusieurs facteurs régulent la répartition des espèces :
• Le climat
• Le relief (à l’échelle mondiale, mais aussi locale : étagement en montagne)
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• Les sols (eux mêmes dépendants du climat et de la végétation)
La combinaison de ces trois facteurs donne des biomes : ensemble d’écosystèmes
caractéristique d’une aire biogéographique caractérisé par les conditions écologiques du lieu à
l’échelle régionale ou continentale.
On distingue 9 biomes principaux :
La toundra : pergilésol (sol gelé une grande partie de l’année), peu de pluie, alternance 6 mois
éclairés/6 mois sombres, peu voire pas de faune et flore.
Les forêts de conifères (ou Taïga) : située dans les zones froides ou tempérées-froides, sols
relativement pauvres (podzol) entrainant une croissance très lente de la végétation. La biodiversité
est très faible. Les feuilles des arbres ne tombent jamais.
Les forêts caducifoliées (ou décidues) tempérée : l’hiver est froid, mais l’été est sec et arrosé,
permettant une bonne croissance de la végétation.
Les forêts méditerranéennes : l’été est long, chaud et sec ; l’hiver est doux. On voit des
formations arborées et/ou buissonnantes, la végétation se développe toute l’année. Les espèces
de ce biome sont adaptées à la sécheresse estivale.
Les prairies et steppes : formations monostrates d’herbacées. La pluviométrie tout au long de
l’année est trop faible pour le développement de forêt, la végétation reste au niveau du sol.
Les déserts : aridité extrême, sols très pauvres et végétation très diffuse, résistante à l’aridité (ex.
cactus). Forte amplitude thermique journalière.
La savane : climat chaud, pluviométrie faible. Présence d’arbustes, mais peu de végétation.
Fortes chaleurs, et alternance d’une saison sèche et humide.
La forêt tropicale ombrophille : forêt dense et humide, climat chaud, pluvieux. Très faible
amplitude thermique.
La glace polaire : faune très rare, très rare voire inexistante ; biodiversité très faible.
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Les aires de répartition des espèces (chorologie)
Chorologie : étude de l’histoire et de la répartition des espèces végétales sur le globe
(délimitation des aires de distribution géographique des espèces)
Cette répartition n’est pas uniforme, à chaque espèce
correspond une aire, d’étendue variable, avec des
surfaces qui peuvent être continues ou discontinues dans
l’espace. Ces aires ne sont ni dues au hasard, ni stables
dans le temps. Le biogéographe se demande pourquoi
cette répartition, quelles en sont les limites, et l’évolution
de ces limites dans le temps.
ex : aire de répartition du hêtre en 2000 et
On analyse cette répartition grâce à des sources de
provenances et de formats divers : sur un grand territoire projection en 2100
(petite échelle), représentation plutôt schématique avec
des surfaces ; sur un zone plus petite (grande échelle) la répartition est plus détaillée, montrée
avec des points.
On distingue :
• Aire naturelle : ensemble des territoires où l’espèce est indigène (naturellement originaire)
• Aire secondaire : ensemble des territoires situés en dehors de l’aire naturelle, où l’espèce est
présente, mais non originaire. On y retrouve deux types d’espèces :
- espèce acclimatisée, implantée dans des zones climatiques où elle va survivre, mais pas se
reproduire)
- espèce naturalisée, implantée dans des zones climatiques où elle va survivre et se
reproduire.
Les différents types d’aire de répartition
Les aires naturelles sont classées en 4 types selon leur étendue et leur configuration :
• Les aires cosmopolites : s’étendent (en principe) à l’ensemble de la surface du globe. (C’est la
répartition la plus fréquente à l’échelle de la communauté)
• Les aires circumterrestres : s’étendent autour du globe tout en restant localisées entre des
limites latitudinales précises (C.A.D entre deux parallèles, par exemple : les palmiers dans les
aires circumtropicales). On parle d’aires zonales, puisqu’elles se rapportent aux grandes zones
bioclimatiques.
• Les aires disjointes : sont discontinues dans l’espace. Elles sont le résultat, soit du
morcellement d’une aire initialement continue (dérive des continents), soit d’une migration par
étapes.
• Les aires endémiques : aires strictement localisées à un territoire, d’étendue très variable ; qui
est le seul où l’on puisse trouver l’espèce. On parle d’endémisme insulaire, montagnard, ou
écologique (par exemple, type de sol).
Endémisme : Phénomène lié à des barrières d’isolement qui empêchent la dispersion de la faune
et la flore. Ces barrières peuvent être géographiques (ex. mer ou montagne), écologiques (aridité
du territoire voisin), ou génétiques (incompatibilité entre deux différentes espèces).
On distingue :
• Paléoendémisme : concerne des espèces d’origine ancienne, qui par le passé possédaient une
aire de répartition vaste et qui sous l’effet de conditions climatiques de plus en plus défavorable
à leur développement se sont localisées à un seul endroit.
• Néoendémisme : concerne des espèces qui sont apparues récemment (post-glaciaire) sur un
territoire géographique, soit parce que leurs autres aires de vie ont disparu, soit parce qu’elles
ont migré sur cette zone.
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Les différents types de facteurs
• Les facteurs internes :
- Capacité de propagation : potentialité reproductrice, de dissémination…
- Amplitude écologique : valence écologique (capacité à s’adapter à une grande amplitude
thermique).
- Potentiel évolutif.
• Les facteurs externes :
- Géographiques : chaines de montagnes, océan, fleuve…
- Climatiques : humidité, pluviométrie
- Géologiques : sol riche, pauvre, meuble, gelé…
- Biotiques : interaction avec d’autres espèces, relations de parasitisme, de prédation, de
compétition pour l’eau, la nourriture ou la lumière…
- Liés au passé : transgressions et régressions marines, dislocation et soudures des
continents, orogenèse, modifications climatiques… qui ont marqué ou boulversé les aires de
répartition des espèces sur le temps long. L’étude des ces fluctuations au fil du temps se
nomme paléobiogéographie.
Les territoires biogéographiques
On définit un territoire biogéographique en fonction de la faune et la flore qu’on y trouve. À l’échelle
de la biosphère, on trouve 6 grands territoires (avec des zones transitives) :
•
•
•
•
•
•
Certains regroupent ces deux zones
L’empire Néarctique : bouleau, peuplier, castor, truite, grizzly
en une seule : le Hallarctique.
L’empire Paléartique : bouleau, peuplier, castor, truite, grizzly
Territoire Néotropical : cactus, ananas, paresseux, fourmiliers, toucans…
Territoire Afrotropical : acajou, giraffes, gorilles, zèbres…
Territoire Indomalais : gingembre, muscadier, orang-outang
Territoire Australien : eucalyptus, kangourou, kiwi (animal), koala
Ces territoires s’expliquent
principalement par la dérive des
continents, ils ne correspondent
pas aux biomes.
Les territoires biogéographiques.
Certains ajoutent un septième territoire : le malgache.
À l’échelle de la France, des divisions phytogéographiques :
• Région Eurosybérienne, elle même subdivisée en trois régions
(médio-européen, atlantico-européen, hautes montagnes)
• Région méditerranéenne
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