Telecharge

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République Algérienne Démocratique et Populaire
Ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique
Université d’El-Oued
Faculté des Sciences et de la Technologie
N° d’Ordre : ……………
N° de Série : ……………
MEMOIRE
Présenté pour obtenir le diplôme de
Magister en Electrotechnique
Option : Maîtrise d’Énergie
Par :
BENAOUADJ Mahdi
CONTROLE D’UNE SOURCE HYBRIDE
BATTERIES/SUPERCONDENSATEURS, RECHARGEE PAR
L'ÉNERGIE PHOTOVOLTAÏQUE , POUR TRACTION
ÉLECTRIQUE « VEHICULE HYBRIDE »
Soutenu le : 15/10 /2012 devant le jury composé de :
Président
BENATTOUS Djilani
M.C
U. El-Oued
Rapporteur
ABOUBOU Abdennacer
M.C
U. Biskra
Examinateurs
MOUSSI Ammar
Pr
U. Biskra
BAHRI Mebarek
M.C
U. Biskra
Pr
U. Biskra
Invité
SRAIRI Kamel
Remerciement
–––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––
Remerciement
Le plus grand merci revient à Dieu qui lui seul m’a guidé dans le bon sens
durant ma vie, et qui m’a aidé à réaliser ce modeste travail.
Je tiens à remercier particulièrement mes encadreurs messieurs Abdennacer
ABOUBOU et Mohamed-Yacine AYAD pour l’intérêt qu’ils ont apporté pour ce
travail ainsi qu’aux conseils donnés.
Mes sincères remerciements s’adressent également à messieurs les membres du
jury pour l'honneur qu'ils me feront en participant au jugement de ce travail.
Je tiens à remercier vivement toute personne qui m’a aidée, de prés ou de loin, à
élaborer et réaliser ce mémoire.
Enfin, je remercie tout particulièrement mes parents, pour leur soutien
inconditionnel durant ces longues années d’études.
Notations et Symboles
–––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––
Notations et Symboles
ABS
Acrylonitrile Butadiène Styrène
AGM
Absorbed Glass Mat
AM
Air Mass
Aut
Nombre de jours d’autonomie du pack de batteries au plomb-acide
AutV
Nombre de jours d’autonomie du pack de batteries au lithium-ion
CBM
Capacité nominale du pack de batteries au plomb-acide [Ah]
Cbus
Capacité du bus continu [F]
CBV
Capacité nominale du pack de batteries au lithium-ion [Ah]
CSC
Capacité du pack de supercondensateurs [F]
C0BM
Capacité du pack de batteries au plomb-acide [F]
C0BV
Capacité du pack de batteries au lithium-ion [F]
DBM
Profondeur de décharge du pack de batteries au plomb-acide [%]
DBV
Profondeur de décharge du pack de batteries au lithium-ion [%]
EBM
Energie journalière à stocker dans le pack de batteries au plomb-acide [Wh/j]
EDCBM
Etat de Charge du pack de batteries au plomb-acide [%]
EDCBV
Etat de Charge du pack de batteries au lithium-ion [%]
Emax_transf
Energie maximale transférée par le pack de supercondensateurs [J]
Ep
Energie journalière à produire par les panneaux photovoltaïques [Wh/j]
E0BM
Fem du pack de batteries au plomb-acide [V]
E0BV
Fem du pack de batteries au lithium-ion [V]
FF
Facteur de Forme [%]
G
Eclairement [W/m2]
GM
General Motors
GRSP
Gravité spécifique de l'électrolyte
G2V
For Grid To Vehicle
H2V
For Home To Vehicle
I (Icell)
Courant débité par la cellule photovoltaïque [A]
iBM
Courant du pack de batteries au plomb-acide [A]
IBM
Courant moyen fournit par le pack de batteries au plomb-acide [A]
iBV
Courant du pack de batteries au lithium-ion [A]
IBV
Courant moyen fournit par le pack de batteries au lithium-ion [A]
ICC
Courant de court circuit de la cellule photovoltaïque [A]
IOPT
Courant correspondant au point de puissance maximale [A]
Notations et Symboles
–––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––
Iph
Photocourant, ou courant généré par l'éclairement [A]
iSC
Courant du pack de supercondensateurs [A]
ISC
Courant moyen fournit par le pack de supercondensateurs [A]
Ipv
Courant total débité par les panneaux [A]
Ipvmoy
Courant total moyen débité par les panneaux [A]
I0d
Courant de saturation de la diode [A]
k
Constante de Boltzmann (k = 1,38.10 -23 J/°K )
kp
Profondeur de décharge du pack de supercondensateurs [%]
MPP
Maximum Power Point
MPPT
Maximum Power Point Tracking
NBMP
Nombre des batteries au plomb-acide en parallèle
NBMS
Nombre des batteries au plomb-acide en série
NBMTOT
Nombre total des batteries au plomb-acide
NBVP
Nombre des batteries au lithium-ion en parallèle
NBVS
Nombre des batteries au lithium-ion en série
NBVTOT
Nombre total des batteries au lithium-ion
NP
Nombre d’éléments de supercondensateurs connectés en parallèle
NS
Nombre d’éléments de supercondensateurs connectés en série
NPBM
Nombre de batteries au plomb-acide connectées en parallèle
NSBM
Nombre de batteries au plomb-acide connectées en série
NPcel
Nombre de cellules photovoltaïques connectées en parallèle
NScel
Nombre de cellules photovoltaïques connectées en série
NOx
Gaz produits principalement par la combustion de combustibles fossiles
Pb
Plomb
PbO2
Dioxyde de plomb
PBV
Puissance du pack de batteries au lithium-ion [W]
PBVmax
Puissance maximale du pack de batteries au lithium-ion [W]
Pc
Puissance crête des panneaux [W]
Pch
Puissance demandée par la charge [W]
Pin
Puissance délivrée par le pack de batteries [W]
Pmpp
Puissance maximale théorique pouvant être fournie par les panneaux [W]
PPM
Point de Puissance Maximale
Ppv
Puissance fournie par les panneaux [W]
Ppv_moy
Puissance moyenne fournie par les panneaux [W]
PSC
Puissance du pack de supercondensateurs [W]
PV
Photovoltaïque
Notations et Symboles
–––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––
PVC
Poly Vinyl Chloride
P&O
Perturb & Observe
q
Charge de l'électron (q = 1,602.10 -19 C)
QdBM
Capacité de charge manquante par rapport à CBM [Ah]
QdBV
Capacité de charge manquante par rapport à CBV [Ah]
Rs
Résistance série de la cellule photovoltaïque [Ω]
RSC
Résistance du pack de supercondensateurs [Ω]
Rsh
Résistance shunt de la cellule photovoltaïque [Ω]
R0BM
Résistance du pack de batteries au plomb-acide [Ω]
R0BV
Résistance du pack de batteries au lithium-ion [Ω]
S
Surface active de la cellule photovoltaïque [m2]
SO2
Dioxyde de Soufre
STC
Standard Test Conditions
T
Température de la cellule photovoltaïque [°K]
Ta
Température ambiante [°C]
te
Nombres d’heures d’éclairement équivalentes par jour [h/j]
V (Vcell)
Tension aux bornes de la cellule photovoltaïque [V]
vBM
Tension aux bornes du pack de batteries au plomb-acide [V]
VBMn
Tension nominale du pack de batteries au plomb-acide [V]
vBV
Tension du pack de batteries au lithium-ion [V]
VBVn
Tension nominale du pack de batteries au lithium-ion [V]
vbus
Tension aux bornes du bus continu [V]
Vbusréf
Tension de référence du bus continu [V]
VE
Véhicule Electrique
VEH
Véhicule Electrique Hybride
Vin
Tension à l’entrée du convertisseur buck coté maison [V]
VMPP
Tension au point de puissance maximale [V]
VOC
Tension de circuit ouvert de la cellule photovoltaïque [V]
VOPT
Tension correspondant au point de puissance maximale [V]
Vout
Tension à la sortie du convertisseur buck coté maison [V]
Vpv
Tension aux bornes des panneaux [V]
VRLA
Valve Regulated Lead-Acid
vSC
Tension aux bornes du pack de supercondensateurs [V]
VSC_max
Tension maximale aux bornes du pack de supercondensateurs [V]
VSC_min
Tension minimale aux bornes du pack de supercondensateurs [V]
Vt
Potentiel thermique [V]
Notations et Symboles
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VTE
Véhicule Tout Electrique
V1
Seuil haut de coupure pour la charge du pack de batteries au plomb-acide [V]
V2
Tension initiale aux bornes du pack de batteries au plomb-acide [V]
V3
Seuil haut de coupure pour la charge du pack de supercondensateurs [V]
V4
Seuil haut de coupure pour la charge du pack de batteries au lithium-ion [V]
V5
Tension initiale aux bornes du pack de supercondensateurs [V]
V6
Tension initiale aux bornes du pack de batteries au lithium-ion [V]
V2G
For Vehicle To Grid
V2H
For Vehicle To Home
Wc
Watt crête
ybus
Energie capacitive [J]
ybusréf
Energie capacitive de référence [J]
ySC
Energie supercapacitive [J]
ZEV
Zero Emission Vehicle
ΔI1
Largeur de la demi-bande passante du régulateur hystérésis utilisé pour
générer les commandes des interrupteurs du convertisseur lié au pack de
batteries au lithium-ion [A]
ΔI2
Largeur de la demi-bande passante du régulateur hystérésis utilisé pour
générer les commandes des interrupteurs du convertisseur lié au pack de
supercondensateurs [A]
η
Rendement énergétique de la cellule photovoltaïque [%]
ηc
Rendement de conversion des convertisseurs buck-boost [%]
ηmppt
Rendement de l’algorithme MPPT [%]
Résumé
–––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––
Contrôle d’une Source Hybride Batteries/Supercondensateurs, Rechargée
par l’Énergie Photovoltaïque, pour Traction Électrique
« Véhicule Hybride »
Résumé : L’optimisation du secteur des transports, premier consommateur d’énergies fossiles
et émetteur de gaz carbonique à effet de serre, est primordiale pour répondre aux enjeux
climatiques de demain et faire face aux demandes énergétiques toujours croissantes. Le
véhicule électrique, maillon manquant de la chaîne de mobilité urbaine durable, est une
avancée majeure dans la diminution de l’empreinte environnementale des transports. Son
développement propre et le succès de ce système de motorisation dépend de la mise à
disposition d’infrastructures de recharge appropriées. A cause de leur autonomie limitée, les
véhicules électriques doivent être rechargés par échange de batteries et induction, ou par
utilisation de chargeurs branchables.
Dans le but de procéder au rechargement des éléments " pack de batteries au lithiumion / pack de supercondensateurs " du système de stockage hybride embarqué dans un
véhicule électrique, nécessitant l’ajout des supercondensateurs pour une meilleure
préservation des batteries en leur évitant les décharges profondes, nous proposons dans ce
travail, la mise en œuvre d’un système de recharge hybride composé de deux
parties essentielles, l’un photovoltaïque autonome avec stockage d’électricité produite dans
des batteries au plomb, l’autre interdépendant utilisant l’élément de stockage du premier
système. Enfin, s’impose une stratégie de contrôle basée sur la platitude des systèmes, qui
permet de gérer les flots d’énergie entre les différents organes du système multi-sources à
bord.
Mots clés : Batterie au lithium-ion – Batterie au plomb – Contrôle par platitude – Energie
photovoltaïque – MPPT – Supercondensateur – Système de recharge hybride – Système
multi-sources – Véhicule électrique.
‫ملخص‬
‫–––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––‬
‫مراقبت منبع هجين بطارياث\ سعاث كهروكميائيت‪ ،‬معاد شحنه بىاسطت الطاقت الكهروضىئيت‪،‬‬
‫من أجل الجر الكهربائي « السيارة الهجينت »‬
‫ملخص ‪ :‬تذسٍه قطبع انىقم‪ ،‬أول مستههك نهطبقبث األدفىسٌت وأول مشسم نغبصاث ثبوً أكسٍذ انكشبىن انذفٍئت‪ ،‬أمش‬
‫ضشوسي نمىاجهت انتذذٌبث انمىبخٍت و انطهببث انمتضاٌذة نهطبقت‪ .‬انسٍبسة انكهشببئٍت‪ ،‬انذهقت انمفقىدة فً سهسهت انتىقالث‬
‫انذضشٌت انمستذامت‪ ،‬خطىة كبٍشة إنى األمبو نهذذ مه اَثبس انسهبٍت نهىقم‪ .‬تطىس ووجبح هزا انىظبو ٌؼتمذ ػهى تىفٍش انبىٍت‬
‫انمىبسبت نهشذه‪ .‬بسبب بطبسٌبتهب انمذذودة‪ ،‬انسٍبساث انكهشببئٍت تذتبج إنى إػبدة شذىهب بتبذٌم انبطبسٌبث وانشذه انذثً‪،‬‬
‫أو ببستؼمبل انشىاده انمىصىنت‪.‬‬
‫مه أجم إػبدة شذه انؼىبصش "دضمت مه بطبسٌبث انهٍثٍىو ‪-‬أٌىن \ دضمت مه انسؼبث انكهشوكمٍبئٍت" انمكىوت‬
‫نىظبو انتخضٌه انهجٍه انمىجىد فً سٍبسة كهشببئٍت‪ ،‬مغ ضشوسة إضبفت انسؼبث انكهشوكمٍبئٍت مه أجم انذفبظ ػهى‬
‫انبطبسٌبث مه خالل تجىٍبهب انتفشٌغبث انؼمٍقت‪ ،‬وقتشح فً هزا انؼمم‪ ،‬تىفٍز وظبو شذه هجٍه متكىن مه جضئٍه سئٍسٍٍه‪،‬‬
‫األول كهشوضىئً راتً مغ تخضٌه انكهشببء انمىتجت فً بطبسٌبث انشصبص‪ ،‬واَخش متشابط ٌستخذو ػىصش تخضٌه‬
‫انىظبو األول‪ .‬أخٍشا‪ ،‬وقذو إستشاتٍجٍت مشاقبت تذفق انطبقت بٍه مختهف مكىوبث انىظبو متؼذد انمصبدس انمىجىد ػهى مته‬
‫انسٍبسة‪ ،‬وهزا ببستؼمبل خبصٍت تسطخ األوظمت‪.‬‬
‫الكلماث المفتاحيت ‪ :‬بطبسٌت انهٍثٍىو‪-‬أٌىن – بطبسٌت انشصبص – مشاقبت بىاسطت انتسطخ – طبقت كهشوضىئٍت – تتبغ وقطت‬
‫اإلستطبػت انؼظمى – سؼت كهشوكمٍبئٍت – وظبو شذه هجٍه – وظبو متؼذد انمصبدس – سٍبسة كهشببئٍت‪.‬‬
Abstract
–––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––
Control of Batteries/Supercapacitors Hybrid Source, Recharged by
Photovoltaic Energy, for Electric Traction « Hybrid Vehicle »
Abstract : The optimization of the transport sector, largest consumer of fossil fuels and
transmitter of carbonic gases with greenhouse effect, is crucial to meet the climate challenges
of tomorrow and face the ever increasing energy demands. The electric vehicle, the missing
link in the chain of sustainable urban mobility, is a major step forward in reducing the
environmental trace of transport. Its clean development and success of this drive system
depends on the availability of appropriate charging infrastructure. Because of their limited
autonomy, electric vehicles need to be recharged by exchange of batteries and induction, or
by use of plug-loaders.
In order to make the refilling of elements " lithium-ion batteries pack / supercapacitors
pack " of the hybrid storage system embarked in an electric vehicle, requiring the addition of
supercapacitors for better preservation of batteries by avoiding deep discharge, we propose in
this work, the implementation of hybrid charging system consists of two main parts, a standalone photovoltaic with electricity storage in lead batteries, the other interdependent using the
storage element of the first system. Finally, imposing a control strategy based on the flatness
of systems that can manage the flows of energy between different components of the multisource system on board.
Key words : Lithium-ion battery – Lead battery – Flatness control – Photovoltaic Energy –
MPPT – Supercapacitor – Hybrid charging system – Multi-sources system – Electric vehicle.
Table des matières
–––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––
Table des matières
Chapitre I : Production et Stockage de l’énergie électrique photovoltaïque
I.1 Introduction .......................................................................................................................5
I.2 Production de l’énergie électrique photovoltaïque .............................................................5
I.2.1 Le rayonnement solaire ..............................................................................................5
I.2.2 La cellule photovoltaïque ...........................................................................................7
I.2.2.1 Généralités ......................................................................................................7
I.2.2.2 Principe de fonctionnement d’une cellule photovoltaïque ................................8
I.2.2.3 Différentes technologies des cellules photovoltaïques .....................................9
I.2.2.4 Modélisation d’une cellule photovoltaïque .................................................... 11
I.2.2.5 Caractéristique courant - tension d’une cellule photovoltaïque ...................... 12
I.2.3 Le générateur photovoltaïque ................................................................................... 14
I.2.3.1 La mise en série / parallèle ............................................................................ 14
I.2.3.2 Influence de l’éclairement et de la température ambiante ............................... 15
I.2.3.3 Caractéristiques nominales d’un générateur photovoltaïque ........................... 16
I.2.4 Principes de la recherche du point maximal de puissance ......................................... 16
I.2.4.1 Les méthodes indirectes ................................................................................ 17
I.2.4.2 Les méthodes directes ................................................................................... 18
I.2.5 Applications des systèmes photovoltaïques .............................................................. 21
I.2.5.1 Les systèmes raccordés au réseau .................................................................. 21
I.2.5.2 Les systèmes isolés et autonomes .................................................................. 22
I.3 Stockage de l’énergie électrique photovoltaïque .............................................................. 23
I.3.1 Accumulateurs, piles et batteries : des performances en constante amélioration ....... 23
I.3.2 Les batteries au plomb ............................................................................................. 25
I.3.2.1 Constitution d’une batterie au plomb ............................................................. 25
I.3.2.2 Principe de fonctionnement d’un accumulateur au plomb .............................. 27
I.3.2.3 Différentes familles des batteries au plomb ................................................... 29
I.3.2.4 Performances techniques ............................................................................... 30
I.3.2.5 Contraintes de stockage de l’énergie photovoltaïque dans une batterie au
plomb............................................................................................................ 31
I.4 Conclusion ...................................................................................................................... 31
Table des matières
–––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––
Chapitre II : Place des batteries et supercondensateurs dans les véhicules
élecriques
II.1 Introduction ................................................................................................................... 33
II.2 Les véhicules électriques : solution ultime du problème de CO 2 ..................................... 33
II.3 Historique de developpement du véhicule électrique ...................................................... 34
II.4 Principales configurations des véhicules électriques ....................................................... 39
II.4.1 Les véhicules tout électriques ................................................................................ 40
II.4.2 Les véhicules hybrides........................................................................................... 41
II.4.2.1 Différentes architectures des véhicules hybrides ............................................... 41
II.4.2.2 Principaux modes de fonctionnement des véhicules hybrides ..................... 44
II.5 Les véhicules électriques et la source d’énergie embarquée ............................................ 46
II.5.1 Source d’énergie irréversible ................................................................................. 46
II.5.2 Source d’énergie réversible.................................................................................... 46
II.5.2.1 Le stockage mécanique sous forme d’énergie cinétique dans un volant
d’inertie ..................................................................................................... 47
II.5.2.2 Le stockage pneumatique ...........................................................................48
II.5.2.3 Le stockage électrochimique ......................................................................48
II.6 Sources hybrides : découplage du besoin en énergie et en puissance ............................... 50
II.7 Différents moyens de recharge des véhicule électriques ................................................. 51
II.7.1 L’échange de batteries ........................................................................................... 51
II.7.2 La recharge par induction ...................................................................................... 52
II.7.3 Les chargeurs branchables ..................................................................................... 53
II.7.3.1 La structure For Grid To Vehicle ............................................................... 53
II.7.3.2 La structure For Home To Vehicle ............................................................. 54
II.8 Conclusion ..................................................................................................................... 55
Chapitre III : Mise en œuvre d’un système de recharge hybride
III.1 Introduction .................................................................................................................. 57
III.2 Dimensionnement et modélisation du système de recharge hybride ............................... 57
III.2.1 Présentation du système de recharge .................................................................... 57
III.2.2 Dimensionnement énergétique du système de recharge........................................ 58
III.2.2.1
Dimensionnement du système photovoltaïque autonome ...................... 58
III.2.2.2 Dimensionnement du système interdépendant embarqué dans le
véhicule .................................................................................................. 63
III.2.3 Modélisation du système de recharge .................................................................. 69
III.2.3.1 Modélisation du système photovoltaïque autonome ................................ 69
III.2.3.2 Modélisation du système interdépendant embarqué dans le véhicule ....... 79
Table des matières
–––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––
III.3 Evaluation des performances du système de recharge hybride ....................................... 83
III.3.1 Performances du système photovoltaïque autonome ............................................ 83
III.3.1.1 Seuils de tension du système de supervision............................................ 84
III.3.1.2 Efficacité de l’algorithme de l’incrément de conductance ....................... 85
III.3.1.3 Fonctionnement dans des conditions optimales, le mois de Juillet ...........87
III.3.1.4 Fonctionnement dans des conditions dégradées, le mois de Décembre .... 88
III.3.2 Performances du système interdépendant embarqué dans le véhicule ................... 89
III.3.2.1 Seuils de tension du système de supervision............................................ 89
III.3.2.2 Recharge du pack de supercondensateurs ............................................... 91
III.3.2.3 Recharge du pack de batteries au lithium-ion ..........................................92
III.4 Conclusion .................................................................................................................... 93
Chapitre IV : Contrôle par platitude de la source hybride batteries /
supercondensateurs
IV.1 Introduction .................................................................................................................. 95
IV.2 Hybridation des dispositifs électrochimiques ................................................................ 95
IV.2.1 Concept d’hybridation ........................................................................................ 95
IV.2.2 Structures et stratégies de contrôle des sources hybrides ..................................... 97
IV.3 Définition d’un système plat ....................................................................................... 101
IV.4 Domaines d’utilisation du contrôle basé sur la théorie de la platitude différentielle ..... 102
IV.5 Contrôle par platitude de la source hybride ................................................................. 102
IV.5.1 Présentation du système multi-sources .............................................................. 102
IV.5.2 Dimensionnement des convertisseurs et de la capacité du bus continu .............. 103
IV.5.3 Modélisation du système multi-sources ............................................................. 104
IV.5.4 Géstion d’énergie et lois de contrôle ................................................................. 105
IV.5.4.1 Régulation de l’énergie capacitive ......................................................... 106
IV.5.4.2 Etude de la platitude du système multi-sources ...................................... 106
IV.5.4.3 Planification de la trajectoire de référence ............................................. 107
IV.5.4.4 Asservissement de la sortie plate à sa référence .................................. 107
IV.5.4.5 Contrôle de la puissance du pack de batteries ...................................... 108
IV.5.4.6 Asservissement des courants inductifs ................................................ 108
IV.5.5 Résultats et discussion...................................................................................... 112
IV.6 Comparaison des deux types de stockage face à de fortes sollicitations ....................... 115
IV.7 Conclusion ................................................................................................................. 119
Conclusion générale ..................................................................................... 122
Annexe .......................................................................................................... 126
Références Bibliographiques ....................................................................... 139
Liste des tableaux
–––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––
Liste des tableaux
Tableau I.1 : Principales comparaisons des deux familles technologiques de la batterie au
plomb ................................................................................................................................... 29
Tableau I.2 : Principales données techniques de la batterie au plomb .................................... 30
Tableau II.1 : Comparaison entre les différentes architectures des véhicules hybrides...........44
Tableau II.2 : Propriétés de quelques technologies de batteries utilisées dans l’automobile ... 49
Tableau III.1 : Caractéristiques du panneau PV AEG-40 ...................................................... 60
Tableau III.2 : Caractéristiques de la source PV ................................................................... 60
Tableau III.3 : Caractéristiques de la batterie Yuasa NP65-12 .............................................. 62
Tableau III.4 : Caractéristiques du pack de batteries au plomb-acide .................................... 62
Tableau III.5 : Caractéristiques de la batterie GS YUASA LIM30H ..................................... 65
Tableau III.6 : Caractéristiques du pack de batteries au lithium-ion ......................................66
Tableau III.7 : Caractéristiques d’une cellule supercondensateur de type BCAP2000 P270 .. 68
Tableau III.8 : Caractéristiques du pack de supercondensateurs ............................................ 69
Tableau III.9 : Seuils de tension du système de supervision utilisé pour la recharge du pack
de batteries au plomb-acide .................................................................................................. 85
Tableau III.10 : Seuils de tension du système de supervision utilisé pour la recharge des
éléments du système de stockage hybride ............................................................................. 91
Tableau IV.1 : Récapitulatif du calcul de la capacité du bus continu ................................... 104
Tableau IV.2 : Paramètres du système multi-sources .......................................................... 112
Tableau IV.3 : Comparaison de l’état de charge final du pack de batteries pour les deux types
de stockage après application des différents profils de puissance ........................................ 119
Tableau A.1.1 : Principales données techniques des accumulateurs au lithium-ion .............. 129
Tableau A.2.1 : Différentes familles de supercondensateurs................................................ 133
Tableau A.2.2 : Caractéristiques des éléments Epcos et Maxwell ........................................ 136
Table des figures
Figure I.1 : Subdivision du rayonnement solaire .....................................................................7
Figure I.2 : Association de cellules PV ...................................................................................7
Figure I.3 : Principe d’une jonction PN ..................................................................................8
Figure I.4 : Etapes de production d’électricité par une cellule photovoltaïque .........................9
Figure I.5 : Cellules photovoltaïques mono-cristallines ...........................................................9
Figure I.6 : Cellules photovoltaïques poly-cristallines........................................................... 10
Figure I.7 : Cellules photovoltaïques amorphes .................................................................... 11
Figure I.8 : Circuit équivalent d’une cellule photovoltaïque .................................................. 12
Figure I.9 : Caractéristique I(V) d’une cellule PV pour un éclairement et une température
donnés .................................................................................................................................. 13
Figure I.10 : Groupent de n cellules identiques en série ........................................................ 14
Figure I.11 : Groupent de n cellules identiques en parallèle................................................... 14
Figure I.12 : Caractéristique d’un groupement de n cellules identiques en série ................... 14
Figure I.13 : Caractéristique d’un groupement de n cellules identiques en parallèle ............. 14
Figure I.14 : Caractéristique I-V du GPV PW850 en fonction de l’éclairement ..................... 15
Figure I.15 : Caractéristique I-V du GPV PW850 en fonction de la température ambiante .... 15
Figure I.16 : Principe de la méthode Perturb & Observe ....................................................... 19
Figure I.17 : Algorithme de la méthode Perturb & Observe .................................................. 19
Figure I.18 : Mise en évidence de dP/dV .............................................................................. 20
Figure I.19 : Algorithme de l’incrément de conductance ....................................................... 21
Figure I.20 : Exemple de la structure d’un système PV raccordé au réseau............................ 22
Figure I.21 : Exemple de la structure d’un système PV isolé et autonome ............................. 23
Figure I.22 : Vue en coupe d'un élément au plomb ouvert (batterie de démarrage) ................ 26
Figure I.23 : Vue éclatée d'une batterie de démarrage ........................................................... 26
Figure I.24 : Schéma de principe d’un accumulateur au plomb ............................................. 27
Figure I.25 : Cycle décharge/charge d’un accumulateur au plomb......................................... 28
Figure II.1 : Dodge EV ......................................................................................................... 33
Figure II.2 : Centrale au charbon .......................................................................................... 34
Figure II.3 : Premier véhicule électrique à batterie rechargeable ...........................................35
Figure II.4 : Premier vrai véhicule électrique en 1891 ........................................................... 35
Figure II.5 : Le Riker électrique ............................................................................................ 35
Figure II.6 : Véhicule électrique "La jamais contente" .......................................................... 35
Figure II.7 : Wood phaeton 1902 .......................................................................................... 36
Figure II.8 : Véhicule d’Anderson Electric Car Company ..................................................... 36
Figure II.9 : Premier véhicule hybride en 1972 ..................................................................... 37
Figure II.10 : La Vanguard-Sebring CitiCar ..........................................................................37
Figure II.11 : L’EV 1 ............................................................................................................ 37
Figure II.12 : La Toyota Prius ............................................................................................... 38
Figure II.13 : Fin de l’EV 1 .................................................................................................. 38
Figure II.14 : Préambule du documentaire "Who Killed the Electric Car ? " ......................... 39
Figure II.15 : La Pininfarina Blue Car ................................................................................... 39
Figure II.16 : Chaine de traction tout électrique .................................................................... 40
Figure II.17 : Véhicule hybride série ..................................................................................... 42
Figure II.18 : Véhicule hybride parallèle ............................................................................... 43
Figure II.19 : (a) : Traction en mode thermique pur, (b) : Freinage en mode thermique pur ... 45
Figure II.20 : (a) : Traction en mode électrique pur, (b) : Freinage en mode électrique pur .... 45
Figure II.21 : (a) : Double propulsion, (b) : Simple propulsion, (c) : Freinage mode hybride . 46
Figure II.22 : Plan de Ragone de quelques types d’énergie utilisés dans l’automobile ...........47
Figure II.23 : Volant d’inertie utilisé dans les bus de Bâle..................................................... 47
Figure II.24 : Réservoir d’air comprimé de la Tata MiniCat .................................................. 48
Figure II.25 : Tata MiniCat, véhicule à air comprimé ............................................................ 48
Figure II.26 : Pack de batteries embarqué dans le Roadster de Tesla Motors ......................... 49
Figure II.27 : Système MITRAC utilisant les supercondensateurs pour le stockage de
l’énergie ............................................................................................................................... 50
Figure II.28 : Installation du pack de batteries au lithium-ion à bord du Roadster de Tesla
Motors .................................................................................................................................. 52
Figure II.29 : Schéma présentant le chargeur à induction ...................................................... 52
Figure II.30 : Flux d’énergie pour les modes G2V et V2G .................................................... 53
Figure II.31 : La Toyota Prius hybride rechargeable et son environnement de recharge......... 54
Figure II.32 : Flux d’énergie pour les modes H2V et V2H .................................................... 54
Figure III.1 : Schéma de principe du système de recharge hybride ........................................ 57
Figure III.2 : Synoptique du système PV autonome avec stockage d’énergie......................... 58
Figure III.3 : Configuration de la source PV ......................................................................... 61
Figure III.4 : Configuration du pack de batteries au plomb-acide ..........................................63
Figure III.5 : Synoptique du système interdépendant embarqué dans le véhicule ................... 63
Figure III.6 : Convertisseur DC/DC buck utilisé pour la recharge des éléments du système de
stockage hybride ................................................................................................................... 64
Figure III.7 : Configuration du pack de batteries au lithium-ion ............................................ 66
Figure III.8 : Modèle d’un pack de supercondensateurs......................................................... 67
Figure III.9 : Configuration du pack de supercondensateurs .................................................. 69
Figure III.10 : Éclairements au mois de Décembre et Juillet sur la ville de Biskra ................. 70
Figure III.11 : Circuit équivalent d’une cellule photovoltaïque .............................................. 71
Figure III.12 : Caractéristiques Ipv = f (Vpv) et Ppv = f (Vpv) du module PV AEG-40.............. 72
Figure III.13 : Influence de l’éclairement sur les caractéristiques I pv = f (Vpv) et Ppv = f (Vpv)
du module PV AEG-40 ......................................................................................................... 73
Figure III.14 : Influence de la température ambiante sur les caractéristiques Ipv = f (Vpv) et
Ppv = f (Vpv) du module PV AEG-40 ..................................................................................... 74
Figure III.15 : Caractéristiques Ipv = f (Vpv) et Ppv = f (Vpv) de la source PV.......................... 75
Figure III.16 : Connexion entre la source PV et le pack de batteries au plomb-acide à travers
un étage d’adaptation buck commandé par MPPT................................................................. 76
Figure III.17 : Modèle R-C série de la batterie au plomb ....................................................... 78
Figure III.18 : Principe du système de supervision utilisé pour la recharge du pack de batteries
au plomb-acide ..................................................................................................................... 79
Figure III.19 : Convertisseur DC/DC buck utilisé pour la recharge du pack de
supercondensateurs ............................................................................................................... 79
Figure III.20 : Convertisseur DC/DC buck utilisé pour la recharge du pack de batteries au
lithium-ion............................................................................................................................ 80
Figure III.21 : Modèle d’un élément supercondensateur ........................................................ 81
Figure III.22 : Principe du système de supervision utilisé pour la recharge des éléments du
système de stockage hybride ................................................................................................. 83
Figure III.23 : Etat de charge et réponse en tension du pack de batteries au plomb-acide....... 84
Figure III.24 : Profil d’éclairement ....................................................................................... 85
Figure III.25 : Puissance effective fournie par la source PV .................................................. 86
Figure III.26 : Puissance maximale pouvant être fournie par la source PV ............................ 86
Figure III.27 : Tension et état de charge du pack de batteries au plomb-acide durant le mois de
Juillet ................................................................................................................................... 87
Figure III.28 : Tension et état de charge du pack de batteries au plomb-acide durant le mois de
Décembre ............................................................................................................................. 88
Figure III.29 : Etat de charge et réponse en tension du pack de batteries au lithium-ion ........ 90
Figure III.30 : Tension et état de charge du pack de supercondensateurs ............................... 91
Figure III.31 : Tension et état de charge du pack de batteries au lithium-ion ......................... 92
Figure IV.1 : Conception de l’hybridation et différents régimes de fonctionnement .............. 96
Figure IV.2 : Connexion direct et parallèle des batterie et supercondensateurs ...................... 97
Figure IV.3 : Structure de la source hybride ..........................................................................98
Figure IV.4 : a) Tension du bus continu et sa référece b) Courant de la charge ...................... 98
Figure IV.5 : Puissance de la pile à combustible, du pack de supercondensateurs et de la
charge ................................................................................................................................... 98
Figure IV.6 : Topologie de la source hybride ........................................................................ 99
Figure IV.7 : Comparaison entre le contrôle par platitude et par un régulateur PI classique . 100
Figure IV.8 : Structure du système multi-sources ................................................................ 103
Figure IV.9 : Génération de la trajectoire de référence ybusréf ............................................... 107
Figure IV.10 : Principe de contrôle du courant par la technique MLI .................................. 109
Figure IV.11 : Principe de contrôle du courant par hystérésis .............................................. 109
Figure IV.12 : Génération du signal de commande de l’interrupteur S 1 ............................... 110
Figure IV.13 : Génération du signal de commande de l’interrupteur S3 ............................... 110
Figure IV.14 : Structure globale du contrôle par platitude de la source hybride
batteries/supercondensateurs............................................................................................... 111
Figure IV.15 : Profil de puissance de la charge ................................................................... 113
Figure IV.16 : Tension du bus continu et sa référence ......................................................... 113
Figure IV.17 : Courbes de puissances ................................................................................. 113
Figure IV.18 : Tension du pack de batteries ........................................................................ 114
Figure IV.19 : Etat de charge du pack de batteries .............................................................. 114
Figure IV.20 : Tension du pack de supercondensateurs ....................................................... 114
Figure IV.21 : Etat de charge du pack de supercondensateurs ............................................. 114
Figure IV.22 : Courbes de puissances après application du Profil 1 ..................................... 116
Figure IV.23 : Tension du bus continu et sa référence après application du Profil 1 ............ 116
Figure IV.24 : Etat de charge du pack de batteries après application du Profil 1 (en bleu :
stockage simple avec pack de batteries seul, en rouge : stockage hybride)........................... 116
Figure IV.25 : Courbes de puissances après application du Profil 2 ..................................... 117
Figure IV.26 : Tension du bus continu et sa référence après application du Profil 2 ............ 117
Figure IV.27 : Etat de charge du pack de batteries après application du Profil 2 (en bleu :
stockage simple avec pack de batteries seul, en rouge : stockage hybride)........................... 117
Figure IV.28 : Courbes de puissances après application du Profil 3 ..................................... 118
Figure IV.29 : Tension du bus continu et sa référence après application du Profil 3 ............ 118
Figure IV.30 : Etat de charge du pack de batteries après application du Profil 3 (en bleu :
stockage simple avec pack de batteries seul, en rouge : stockage hybride)........................... 118
Figure A.1.1 : Batterie au lithium-ion GS YUASA LIM30H............................................... 126
Figure A.1.2 : Principe de fonctionnement des accumulateurs au lithium ............................ 127
Figure A.1.3 : Vue éclatée d’un élément MP176065 de la société Saft ................................ 128
Figure A.2.1 : Différence entre un supercondensateur et un condensateur classique ............ 130
Figure A.2.2 : Etat déchargé d’un supercondensateur .......................................................... 131
Figure A.2.3 : d’un supercondensateur en charge ................................................................ 131
Figure A.2.4 : Etat chargé d’un supercondensateur ............................................................. 132
Figure A.2.5 : Etat d’un supercondensateur en décharge ..................................................... 132
Figure A.2.6 : Equilibrage avec résistances ......................................................................... 134
Figure A.2.7 : Equilibrage avec diodes zéner ...................................................................... 134
Figure A.2.8 : Elément Maxwell BCAP0010 ...................................................................... 136
Figure A.2.9 : Elément Epcos B49300-F1276-S ................................................................. 136
Introduction générale
Introduction générale
–––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––
Introduction générale
Bien qu’il soit considéré comme une source d’énergie incontournable dans la vie
quotidienne des populations mondiales, l’utilisation du pétrole n’est pas sans conséquences ;
celui-ci est classé comme le premier responsable de nombreux problèmes environnementaux
actuels et du désastre écologique lié au réchauffement climatique de la planète.
Bien que le pétrole soit utilisé dans plusieurs domaines, les transports occupent une
place prédominante avec 68 % de la consommation globale [Kem 09]. Parallèlement à cette
augmentation constante en carburant du parc automobile mondial, les transports sont jugés
responsables de 34 % des rejets de CO2 [Rou 08]. Par conséquent, des recherches dans ce
domaine s’avèrent nécessaires pour limiter l’accroissement de ces émissions voire les réduire.
Plusieurs solutions ont été proposées. Elles peuvent être classées en deux grandes
catégories :
1. La première consiste à améliorer les technologies existantes à savoir l’amélioration du
rendement des moteurs thermiques, l’utilisation de carburant alternatif moins polluant
et du post de traitement des émissions, la mise en place de normes de plus en plus
restrictives (Euro1, …, Euro6 pour l’Europe), etc. Bien que l’amélioration des
technologies existantes ait permis de réduire considérablement les émissions locales, il
semble difficile de maîtriser les gaz à effet de serre, notamment les émissions de CO2,
2. La deuxième est basée sur l’utilisation des motorisations non conventionnelles, dites
«propres». Prometteur pour la réduction des émissions de CO2, le véhicule électrique
est clairement une solution de transport idéale et écologique. En revanche, la
technologie de stockage à bord reste encore à améliorer : les faibles performances,
l’autonomie limitée et le prix excessif des prototypes constituent pour le moment un
réel frein au développement de cette solution qui implique notamment la mise en place
des bornes de rechargement.
L’utilisation d’organes de stockage dans un véhicule électrique est nécessaire. En
effet, l’hybridation des dispositifs électrochimiques consiste à combiner deux ou plusieurs
dispositifs (contenant au moins un organe de stockage) de manière à cumuler les avantages de
chacun, tout en tenant compte de leurs propres spécifications [Pay 09]. Ces sources hybrides
combinent donc par principe, les avantages spécifiques d’une énergie très élevée et d’une
1
Introduction générale
–––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––
puissance importante disponible sur des durées appréciables. Elles permettent également de
dissocier le dimensionnement en puissance moyenne et transitoire.
Par rapport aux autres dispositifs électrochimiques comme la batterie ou le
condensateur classique, un supercondensateur peut être un bon choix comme source auxiliaire
(source de puissance instantanée) grâce à leur puissance spécifique élevée. Leur densité
inférieure à celle des batteries avec un facteur moyen de dix [Pay 09] est compatible avec une
large gamme d’applications qui a besoin de hautes puissances instantanées pendant de courtes
périodes de temps. Dans ce mémoire, nous choisirons cet élément de stockage en vue d’une
hybridation avec un pack de batteries au lithium-ion. Ces deux éléments doivent être
rechargés régulièrement afin d’assurer la traction du véhicule.
Le véhicule électrique n’est autre qu’un réseau. Plus important encore, un réseau de
recharge électrique efficace sera la véritable innovation qui permettra ou non le succès du
véhicule. Au parking ou au garage de la maison, le temps de recharge principal sera la nuit
pour être plein le matin [Mes 07], ce qui devrait représenter environ 80 % des cas [Neg 11].
Par nature, les énergies renouvelables sont produites là où la nature le permet : le vent,
le soleil et la chaleur souterraine doivent être utilisés en leur lieu naturel. Cela se traduit par
des toitures solaires photovoltaïques, des champs d’éoliennes dans les plaines ventées, etc.
Ces énergies, dites propres, demeurent une des solutions les plus efficaces pour la recharge
des véhicules électriques.
L’énergie solaire photovoltaïque désigne l'énergie récupérée et transformée
directement en électricité à partir de la lumière du soleil par des panneaux photovoltaïques.
Elle résulte de la conversion directe dans un semi-conducteur (le silicium, le CdTe, etc.) d'un
photon en électron. Outre les avantages liés à l'absence de maintenance des systèmes
photovoltaïques, cette énergie répond parfaitement aux besoins des sites isolés.
Ce mémoire présente ainsi le dimensionnement et la modélisation d’un système de
recharge hybride utilisant l’énergie photovoltaïque, permettant à un véhicule électrique
d’architecture série, de se recharger dès qu’il se parque au garage de la maison ; et propose
une stratégie de contrôle basée sur la platitude des systèmes dont l’application est sur la
source hybride composée d’un pack de batteries considéré en tant que source d’énergie et
d’un pack de supercondensateurs considéré comme source de puissance.
2
Introduction générale
–––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––
Dans le premier chapitre, nous rappellerons le fonctionnement d’une cellule
photovoltaïque et présenterons les différents facteurs pouvant affecter son fonctionnement.
Du fait du caractère non linéaire de la caractéristique des panneaux photovoltaïques, nous
signalerons la problématique du transfert du maximum de puissance afin de mettre en
évidence des dispositifs MPPT (Maximum Power Point Tracking) qui permettent aux
panneaux de fonctionner dans des conditions optimales et ainsi d’extraire le maximum de
puissance. Une étude détaillée des batteries au plomb permettra à travers les contraintes de
stockage d’énergie dans ce type d’accumulateurs de démontrer comment les traiter au mieux
afin d’augmenter leur durée de vie.
Dans le deuxième chapitre, nous présenterons les véhicules électriques ainsi que leurs
principales configurations. Une étude sera consacrée aux différentes sources de stockage à
bord. Un exposé des atouts des supercondensateurs permettra, de démontrer l’intérêt de leur
association en vue de créer une source hybride. Enfin, les différentes topologies de recharge
des sources de stockage seront présentées.
Dans le troisième chapitre, nous présenterons la conception et la mise en œuvre d’un
système de recharge hybride. Les modèles des différents composants du système seront
présentés en détail. Différentes conditions d’éclairement permettront de montrer les
performances du système et sa capacité à recharger les sources d’énergie embarquées à bord
du véhicule même dans des conditions climatiques rigoureuses.
Le quatrième chapitre sera consacré à la méthode de contrôle utilisée pour gérer les
flots d’énergie dans le système multi-sources. Nous commencerons tout d’abord par des
notions sur la platitude des systèmes différentielles. Puis, nous traiterons l’application de cette
méthode sur la source hybride construite par l’hybridation d’un pack de batteries au lithiumion et un pack de supercondensateurs connectés au bus continu via des convertisseurs
DC/DC réversibles en courant. Pour ce faire, nous développerons la modélisation du système,
et démontrerons que le modèle obtenu peut être considéré comme « différentiellemet plat » et
qu’il est alors possible de gérer les flots d’énergie à l’aide de trajectoires prédéfinies liées aux
grandeurs énergétiques du système. Enfin, la mise en œuvre du stockage hybride et son
intégration au système permettront de prouver l’intérêt de l’utilisation d’une source auxiliaire
de puissance à travers l’état de charge final du pack de batteries avant et après introduction
des supercondensateurs.
Finalement, nous clôturons ce manuscrit par une conclusion générale et les
perspectives de ce travail
3
Chapitre I : Production et
Stockage de l’énergie
électrique photovoltaïque
Chapitre I : Production et Stockage de l’énergie électrique photovoltaïque
–––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––
I.1 Introduction
Le solaire photovoltaïque reste, par nature, une source intermittente. Sa mise en œuvre
implique donc, en parallèle, un complément d’approvisionnement en électricité produite
durant les périodes ensoleillées. C’est pourquoi il faudra penser à disposer de systèmes
autonomes avec stockage d’électricité intégré. Il s’agira le plus souvent de stockage
électrochimique sous forme de batteries d’accumulateurs.
Dans ce chapitre, une étude sur la production d’énergie solaire photovoltaïque sera
détaillée, où nous exposons tout d’abord le fonctionnement des générateurs photovoltaïques
(GPV). Nous rappelons ainsi, ses principales propriétés et caractéristiques courant-tension
spécifiques, non-linéaires et présentant des points de puissance maximale dépendant du
niveau d’éclairement et de la température des cellules. Ensuite, nous dressons une synthèse
des différents algorithmes MPPT les plus courants permettant la recherche du point de
puissance maximale. Enfin, nous présentons les systèmes d’approvisionnement à savoir le
stockage électrochimique à l’aide de batteries d’accumulateurs, d’où Il s’agit de répondre aux
questions suivantes : Quel type de batteries faut-il choisir ? Comment fonctionnent-elles ?
Comment les traiter au mieux pour une meilleure rentabilité voire performance ?.
I.2 Production de l’énergie électrique photovoltaïque
I.2.1 Le rayonnement solaire
Le soleil est à l’origine de toutes les énergies sur terre (à l’exception de l’énergie
nucléaire). Le rayonnement solaire apporte à la terre de la chaleur et de la lumière. L’énergie
solaire peut être utilisée de 3 façons [Nav 08]:
1) En utilisant directement la chaleur : on peut construire des bâtiments et des habitations
en fonction des effets bénéfiques du soleil pour le chauffage en hiver, afin d’en
profiter au maximum,
2) En transformant la lumière en électricité grâce aux capteurs photovoltaïques,
3) En transformant la chaleur en électricité grâce à des centrales électriques solaires par
voie de haute température.
L’énergie que nous recevons du soleil est intermittente : elle cesse la nuit et dans la
journée, elle est fortement limitée par les nuages. Elle varie bien sûr suivant les régions, en
fonction de l’ensoleillement annuel et de la latitude. Mais l’énergie du soleil peut être captée
5
Chapitre I : Production et Stockage de l’énergie électrique photovoltaïque
–––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––
dans n’importe quel endroit de la planète. L’énergie reçue à la surface de la terre s’appelle le
flux solaire apporté par le rayonnement solaire.
Vers 1672, Isaac Newton développa une théorie expliquant, jusqu'à un certain point, la
nature de la lumière: ainsi, le soleil émet une multitude de très petites particules, les photons
qui traversent l'atmosphère en ligne droite et à vitesse constante. Captées par exemple par la
rétine des yeux, elles provoquent une sensation de clarté. Lorsqu'un rayon lumineux atteint la
surface d'un corps lisse, les particules sont réfléchies, pour les unes, tandis que d'autres
pénètrent dans le corps. La réflexion ressemble au rebondissement d'une balle en caoutchouc
heurtant une vitre. L'impact à l'intérieur du corps contre un atome ou un électron peut être
comparé à la collision de deux boules de billard.
La théorie d'un flux de particules ne permit toutefois pas d'expliquer notamment,
pourquoi les rayons lumineux parvenaient sans problème à pénétrer dans le corps. C'est la
raison pour laquelle le physicien Huygens développa six ans après Newton, une théorie selon
laquelle une source lumineuse émet des ondes qui ont la faculté de se superposer à d'autres.
Le rayonnement solaire peut donc être considéré comme un flux de particules, mais aussi
comme une onde.
L'ensemble du rayonnement solaire, également dénommé "rayonnement global", peut
être subdivisé en quatre composantes :
a) Le rayonnement direct, venant du soleil en tant que lumière parallèle, est donc soumis
aux lois de l'optique géométrique (il peut, de ce fait, être concentré au moyen de
réflecteurs ou de lentilles),
b) Le rayonnement céleste, diffusé par les particules de poussières, provenant de toutes
les directions,
c) Le rayonnement réfléchi, par l'environnement proche (places, murs, etc.),
d) Le rayonnement absorbé par les composants gazeux de l’atmosphère. Cette absorption
est due essentiellement à la vapeur d’eau, à l’ozone, au dioxyde de carbone et à degrés
moindre à l’oxygène.
6
Chapitre I : Production et Stockage de l’énergie électrique photovoltaïque
–––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––
Figure I.1 : Subdivision du rayonnement solaire [Boc 08]
I.2.2 La cellule photovoltaïque
I.2.2.1 Généralités
La cellule photovoltaïque ou encore photopile est l’élément constitutif des modules
photovoltaïques. Dans les conditions standard STC, la puissance maximale pour une cellule
au silicium de 10 cm² serait d'environ 1.25 W. La cellule photovoltaïque élémentaire constitue
donc un générateur électrique de très faible puissance insuffisant pour la plupart des
applications domestiques ou industrielles. Les générateurs photovoltaïques sont, de ce fait,
réalisés par association, en série et/ou en parallèle d'un grand nombre de cellules élémentaires.
Ces groupements sont appelés modules, puis panneaux. La figure I.2 illustre un exemple
d’association de cellule PV afin d’obtenir un panneau photovoltaïque.
Figure I.2 : Association de cellules PV
Une cellule photovoltaïque (PV) fonctionne selon le phénomène physique appelé
«effet photovoltaïque» établissant une force électromotrice lorsque la surface de cette cellule
est exposée à la lumière. La tension générée dépend de plusieurs facteurs, elle peut aller de
7
Chapitre I : Production et Stockage de l’énergie électrique photovoltaïque
–––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––
0,3 V à 0,7 V en fonction du matériau utilisé, de sa disposition ainsi que de la température et
du vieillissement de la cellule [Eck 90]. Si une cellule n’est pas connectée à un circuit
extérieur elle présente une tension nommée tension de circuit ouvert (V OC) fortement
dépendante de la température ambiante notée Ta. D’autre part, le courant maximal PV est
atteint lorsque les bornes de la cellule sont court-circuitées. On parle alors de courant de
court-circuit noté ICC dépendant fortement du niveau d’éclairement noté G.
I.2.2.2 Principe de fonctionnement d’une cellule photovoltaïque
L’effet photovoltaïque utilisé dans les cellules photovoltaïque permet de convertir
directement l’énergie lumineuse des rayons solaires en électricité par le biais de la production
et du transport dans un matériau semi-conducteur de charges électriques positives et négatives
sous l’effet de la lumière. Ce matériau comporte deux parties, l’une présentant un excès
d’électrons et l’autre un déficit en électrons, dites respectivement dopée de type n et dopée de
type p. Lorsque la première est mise en contact avec la seconde, les électrons en excès dans le
matériau n diffusent dans le matériau p. La zone initialement dopée n devient chargée
positivement, et la zone initialement dopée p chargée négativement. Il se crée donc entre elles
un champ électrique qui tend à repousser les électrons dans la zone n et les trous vers la zone
p. Une jonction PN a été formée.
Figure I.3 : Principe d’une jonction PN
Lorsqu’un matériau est exposé à la lumière du soleil, les atomes exposés au
rayonnement sont bombardés par les photons constituant la lumière; sous l’action de ce
bombardement, les électrons des couches électroniques supérieures (appelés électrons des
couches de valence) ont tendance à être " arrachés / décrochés ". Les électrons " décrochés "
créent une tension électrique continue faible. Une partie de l’énergie cinétique des photons est
8
Chapitre I : Production et Stockage de l’énergie électrique photovoltaïque
–––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––
ainsi directement transformée en énergie électrique : c’est l’effet photovoltaïque. La figure I.4
résume les étapes de production de l’électricité par une cellule photovoltaïque.
Figure I.4 : Etapes de production d’électricité par une cellule photovoltaïque [Flè 07]
I.2.2.3 Différentes technologies des cellules photovoltaïques
Trois technologies principales de cellules photovoltaïques existent :
a) Les cellules mono-cristallines
Ces cellules sont les plus proches du modèle théorique [Aou 10] [Mao 05]. Elles sont
composées d'un seul cristal divisé en deux couches, et permettent d'obtenir de hauts
rendements, de l'ordre de 15 à 22 %.
Figure I.5 : Cellules photovoltaïques mono-cristallines
9
Chapitre I : Production et Stockage de l’énergie électrique photovoltaïque
–––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––
Cette technologie a les caractéristiques suivantes :
 Première génération de photopiles,
 Forme de plaquettes rondes, carrées ou pseudo-carrées, de surface bleu-gris uniforme,
 Rendement excellent de 15 % et jusqu’à 24 % en laboratoire,
 Méthode de production laborieuse et difficile, et donc, très chère,
 Nécessite une grande quantité d’énergie pour obtenir un cristal pur.
b) Les cellules poly-cristallines
Elles sont élaborées à partir d'un bloc de silicium cristallisé en plusieurs cristaux dont
les orientations sont différentes. On les prépare en sciant en couches minces un bloc de
silicium coulé. Elles ont un éclat brillant nacré bleu-gris (multicolore).
Figure I.6 : Cellules photovoltaïques poly-cristallines
Cette technologie a les caractéristiques suivantes :
 Coût de production moins élevé,
 Nécessite moins d'énergie,
 Rendement de 13 % et jusqu’à 20 % en laboratoire.
c) Les cellules amorphes
Ces cellules sont composées d'un support en verre ou en matière synthétique sur lequel
est disposé une fine couche de silicium (l'organisation des atomes n'est plus régulière comme
dans un cristal). Elles ont une surface uniformément sombre.
10
Chapitre I : Production et Stockage de l’énergie électrique photovoltaïque
–––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––
Figure I.7 : Cellules photovoltaïques amorphes
Cette technologie a les caractéristiques suivantes :
 Rendement de seulement 6 % par module et de 14 % en laboratoire,
 Coût de production bien plus bas,
 Appliquées dans les petits produits de consommation : montres, calculatrices, mais
peu utilisées dans le cadre des installations solaires,
 Elles ont l'avantage de mieux réagir à la lumière diffuse et fluorescente. Donc, elles
sont plus performantes à une température élevée.
I.2.2.4 Modélisation d’une cellule photovoltaïque
Le modèle mathématique associé à une cellule se déduit à partir de celui d'une jonction
PN. On y ajoute le courant Iph, proportionnel à l'éclairement, ainsi qu'un terme modélisant les
phénomènes internes. Le courant I issu de la cellule s'écrit alors [Bec 11]:
Où :
Iph : photocourant, ou courant généré par l'éclairement [A]
I0d : courant de saturation de la diode [A]
Rs : résistance série [Ω]
Rsh : résistance shunt [Ω]
k : constante de Boltzmann (k = 1,38.10 -23 J/°K )
q : charge de l'électron (q = 1,602.10 -19 C)
T : température de la cellule [°K]
11
Chapitre I : Production et Stockage de l’énergie électrique photovoltaïque
–––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––
Figure I.8 : Circuit équivalent d’une cellule photovoltaïque
La diode modélise le comportement de la cellule dans l'obscurité. Le générateur de
courant modélise le courant Iph généré par un éclairement. Enfin, les deux résistances
modélisent les pertes internes :
-
Résistance série Rs : modélise les pertes ohmiques du matériau.
-
Résistance shunt Rsh : modélise les courants parasites qui traversent la cellule.
Idéalement, on peut négliger Rs.I devant V, puis travailler avec un modèle simplifié :
Où
représente le potentiel thermique (25 mV à 25 °C).
I.2.2.5 Caractéristique courant - tension d’une cellule photovoltaïque
Dans l'obscurité, la cellule photovoltaïque se comporte comme une jonction PN
(diode). Dans ces conditions, on retrouve pour une cellule la caractéristique courant - tension
d'une jonction PN. Soumis à un rayonnement lumineux, la cellule produit un courant
photoélectrique. Ce courant déplace la caractéristique «diode» de la cellule solaire vers le
haut, dans la direction positive; l’amplitude du déplacement est égale au courant
photoélectrique. Donc, quand la cellule est illuminée, elle produit un courant d'autant plus
élevé que l'éclairement est intense. Ce courant est proportionnel à l'éclairement. On retrouve
donc la même caractéristique de la diode, mais décalée vers le haut d'un courant Iph
(photocourant) correspondant à l'intensité de l'éclairement. La figure I.9 schématise la
caractéristique non linéaire I (V) d’une cellule PV pour un éclairement et une température
donnés, avec la présence d’un Point de Puissance Maximale (PPM) caractérisé par sa tension
et son courant optimaux notés respectivement VOPT et IOPT.
12
Chapitre I : Production et Stockage de l’énergie électrique photovoltaïque
–––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––
Figure I.9 : Caractéristique I(V) d’une cellule PV pour un éclairement et une température
donnés [Rey 11]

Le facteur de forme
Le facteur de forme qui indique le degré d'idéalité de la caractéristique, soit le rapport :

Le rendement
On définit le rendement énergétique d'une cellule par le rapport entre la puissance
maximum et la puissance incidente :
Avec :
G : éclairement [W/m²]
S : surface active de la cellule [m²]
PPM est la puissance maximale mesurée dans les conditions STC (Standard Test Conditions),
c'est-à-dire sous un spectre AM1.5, une température de 25 °C et un éclairement de 1000
W/m².
13
Chapitre I : Production et Stockage de l’énergie électrique photovoltaïque
–––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––
I.2.3 Le générateur photovoltaïque
I.2.3.1 La mise en série / parallèle
La cellule photovoltaïque élémentaire constitue un générateur de très faible puissance
vis-à-vis des besoins de la plupart des applications domestiques ou industrielles. Une cellule
élémentaire de quelques dizaines de centimètres carrés délivre, au maximum, quelques watts
sous une tension inférieure au volt typiquement liée à une tension de jonction PN.
Pour produire davantage de puissance, plusieurs cellules doivent être assemblées afin
de créer un module photovoltaïque complet (générateur d’énergie). Ainsi, la connexion en
série de cellules identiques permet d’augmenter la tension de l’ensemble (figure I.12), tandis
que la mise en parallèle permet d’accroître le courant (figure I.13). Le câblage série/parallèle
est possible et souvent utilisé pour obtenir globalement un générateur PV aux caractéristiques
souhaitées afin d’adapter théoriquement la production d’énergie photovoltaïque à la demande.
Figure I.10 : Groupent de n cellules
identiques en série
Figure I.11 : Groupent de n cellules
identiques en parallèle
Figure I.12 : Caractéristique d’un
groupement de n cellules identiques en
série
Figure I.13 : Caractéristique d’un
groupement de n cellules identiques en
parallèle
14
Chapitre I : Production et Stockage de l’énergie électrique photovoltaïque
–––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––
I.2.3.2 Influence de l’éclairement et de la température ambiante
Comme mentionné précédemment, la caractéristique I = f (V) d’une cellule PV en
mode générateur est directement dépendante de l’éclairement et de la température ambiante.
La figure I.14 donne l’allure générale des caractéristiques électriques d’un générateur
photovoltaïque de 75 Wc (Photowatt PW850) pour différents éclairements. Nous remarquons
qu’à température donnée (typiquement 25 °C, température normalisée pour les fabricants) :
-
Le courant de court-circuit ICC varie proportionnellement avec l’éclairement G,
-
La tension de circuit ouvert VOC varie proportionnellement avec l’éclairement G.
Figure I.14 : Caractéristique I-V du GPV
PW850 en fonction de l’éclairement
[Rey 11]
Figure I.15 : Caractéristique I-V du GPV
PW850 en fonction de la température
ambiante [Rey 11]
La température a également une influence sur la caractéristique du générateur PV. La
figure I.15 présente la variation des caractéristiques d’un générateur PV de 75 Wc en fonction
d’une température et un éclairement donnés. L’éclairement est fixé à 1000 W/m². Nous
remarquons qu’à éclairement donné :
-
La tension à vide VOC décroît avec la température. Plus la température est élevée, plus
la tension VOC est faible,
15
Chapitre I : Production et Stockage de l’énergie électrique photovoltaïque
–––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––
-
Le courant de court-circuit ICC augmente avec la température. Cette hausse est
nettement moins importante que la baisse de la tension VOC. L’influence de la
température sur le courant ICC est très souvent négligée.
I.2.3.3 Caractéristiques nominales d’un générateur photovoltaïque
Le fabricant accompagne son module :
-
D’une fiche rendant compte des contrôles auxquels il a été soumis,
-
D’une fiche indiquant les caractéristiques du module notamment :
 Les caractéristiques physiques du module (poids, dimensions, surface, points de
fixation...),
 Les courbes caractéristiques courant en fonction de la tension, dans les conditions de
fonctionnement standard (STC),
 Quelques caractéristiques électriques.
Les caractéristiques électriques sont :
 La tension de circuit ouvert : mesurée aux bornes de la cellule PV aux conditions de
fonctionnement standard, VOC [V],
 L’intensité de court-circuit : mesurée aux bornes de la cellule PV aux conditions de
fonctionnement standard, ICC [A],
 La puissance nominale, appelée puissance crête : puissance maximale mesurée aux
bornes de la cellule PV aux conditions de fonctionnement standard (STC), P max [W] ou
[Wc],
 La tension de puissance nominale : tension correspondant au point de puissance
maximale aux conditions de fonctionnement standard, VOPT [V],
 L’intensité de puissance nominale: intensité correspondant au point de puissance
maximale aux conditions de fonctionnement standard (STC), I OPT [A].
I.2.4 Principes de la recherche du point maximal de puissance
Dans un système photovoltaïque, la recherche du point de fonctionnement optimal est
l’étape la plus importante et la plus complexe vu la forte dépendance de la caractéristique des
cellules PV due à l’éclairement et de la température ambiante. Il est alors indispensable de
trouver un dispositif permettant de fonctionner à tout moment suivant ce point de
fonctionnement optimal. A cet effet, plusieurs méthodes ont été développées afin de
16
Chapitre I : Production et Stockage de l’énergie électrique photovoltaïque
–––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––
maximiser la puissance des panneaux. Ces différentes méthodes sont divisées en deux
catégories : les méthodes indirectes et les méthodes directes.
I.2.4.1 Les méthodes indirectes
Les méthodes indirectes sont basées sur l'utilisation de bases de données regroupant
les caractéristiques des panneaux photovoltaïques pour différentes conditions climatiques
(éclairement, température ambiante…), mais aussi sur l’utilisation d’équations et fonctions
mathématiques obtenues à partir de données empiriques afin de déterminer le point de
puissance maximale. Parmi les méthodes indirectes souvent difficile à généraliser, on peut
citer :
-
La méthode d’ajustement de courbe,
-
La méthode de la tension de circuit ouvert du générateur.
a) La méthode d’ajustement de courbe
Elle est basée sur la connaissance exacte de la caractéristique des panneaux PV à partir
de laquelle on extrait des équations mathématiques permettant de connaitre le point de
puissance maximale (MPP en anglais). Ainsi, les équations (I.5) et (I.6) permettent de
retrouver le MPP à partir des paramètres a, b, c et d [Sal 06].
Avec Ppv, Vpv et VMPP représentent respectivement la puissance, la tension et la tension
au point de puissance maximale des panneaux photovoltaïques. Les principaux inconvénients
de cette méthode sont le nombre élevé d’itérations permettant d’obtenir le PPM et la nécessité
de disposer d’une grande capacite de mémoire. L’obligation de connaitre avec précision les
paramètres physiques des panneaux sont aussi un handicap puisque ces paramètres varient
selon les conditions climatologiques et les fabricants [Sin 10].
17
Chapitre I : Production et Stockage de l’énergie électrique photovoltaïque
–––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––
b) La méthode de la tension de circuit ouvert du générateur
Cet algorithme, utilisé dans [Sch 82] est basé sur la tension du générateur PV au point
de puissance maximale, qui est approximativement linéaire et proportionnel à sa tension de
circuit-ouvert, VOC. La constante de proportionnalité, k1, dépend principalement de la
technologie de fabrication, du facteur de forme et des conditions météorologiques.
Le point de puissance maximale est calculé suivant l’équation (I.7), et la tension de
fonctionnement est ajustée sur le point de puissance maximale. Bien que cette méthode soit
apparemment simple, il est difficile de choisir une valeur optimale de k 1. Cependant, dans la
littérature, le rapport k1 s’étend de 0.73 à 0.80 pour les modules PV poly-cristallins [Mae 84].
En considérant k1constant, on ne tient donc pas compte de l’influence de l’éclairement et de la
température et encore moins du vieillissement des panneaux. Cette méthode souffre donc
d’inexactitude mais présente l’avantage d’être simple et à bas prix [Sin 10].
I.2.4.2 Les méthodes directes
Les méthodes directes sont des méthodes basées sur la variation des mesures de
tension et de courant des panneaux PV. L’avantage de ces algorithmes est que la connaissance
des caractéristiques des panneaux n'est pas exigée. Parmi les méthodes directes, on peut citer :
-
La méthode de Perturb & Observ (P&O)
-
L’incrément de conductance.
a) La méthode Perturb & Observe (P&O)
La méthode Perturb & Observe (P&O) est l’une des méthodes les plus employée. C'est
une méthode itérative qui permet d'obtenir le point de puissance maximale du générateur
photovoltaïque : on mesure les caractéristiques du panneau PV puis on induit une petite
perturbation sur la tension (ou le courant) afin d’analyser la variation de puissance qui en
résulte. Le point maximum est atteint lorsque dP pv/dVpv = 0. Faisant ceci, la tension de
fonctionnement du générateur PV est perturbée par un petit incrément ΔVpv et le changement
résultant ΔPpv de la puissance est mesuré. Si ΔP pv est positif, la perturbation de la tension de
fonctionnement devrait être dans la même direction de l'incrément. Cependant, s’il ΔP pv est
négatif, le point de fonctionnement du système obtenu s’éloigne de MPPT et la tension de
fonctionnement devrait être dans la direction opposée de l'incrément. A partir de ces diverses
18
Chapitre I : Production et Stockage de l’énergie électrique photovoltaïque
–––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––
analyses sur les conséquences d’une variation de tension sur la caractéristique P pv (Vpv), il est
alors facile de situer le point de fonctionnement par rapport au PPM, et de faire converger ce
dernier vers le maximum de puissance à travers un ordre de commande approprié.
Figure I.16 : Principe de la méthode Perturb & Observe [Cab 08]
La figure I.17 présente le diagramme de l’algorithme P&O.
Figure I.17 : Algorithme de la méthode Perturb & Observe [Cab 08]
19
Chapitre I : Production et Stockage de l’énergie électrique photovoltaïque
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b) L’incrément de conductance
Le principe de cette méthode proposé dans [Hus 95] est basé sur l’annulation de la
dérivée de la puissance par rapport à la tension (équations (I.8) et (I.9), figure I.18).
Le terme à gauche de l’équation (I.9) représente au signe prés la conductance tandis
que le terme à droite représente sa variation.
Figure I.18 : Mise en évidence de dP/dV [Arr 07]
L'avantage principal de cet algorithme est qu'il est adapté aux conditions climatiques
instables. De plus, cette méthode ne présente pas de risques de divergence par rapport au
point de puissance maximale [Arr 07]. La figure I.19 présente le diagramme de l’algorithme
de l’incrément de conductance.
20
Chapitre I : Production et Stockage de l’énergie électrique photovoltaïque
–––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––
Figure I.19 : Algorithme de l’incrément de conductance [Cab 08]
I.2.5 Applications des systèmes photovoltaïques
Le mode d’intégration de l’énergie photovoltaïque dans les systèmes électriques
dépend de la nature du système considéré, selon qu’il est raccordé au réseau ou isolé. Dans
chaque cas, le stockage de l’électricité produite à partir de la source renouvelable peut
s’avérer nécessaire pour différentes raisons [Lab 06].
I.2.5.1 Les systèmes raccordés au réseau
Le champ photovoltaïque est couplé directement au réseau électrique à l’aide d’un
convertisseur continu/alternatif (DC/AC). Étant donné que l’interconnexion peut se faire sans
besoin particulier d’éléments de stockage, ce réseau assure la fourniture à l’usager en cas de
déficit de la production photovoltaïque. L’excédent de celle-ci peut y être injecté pour
alimenter la maison durant la nuit ou pendant les jours sans soleil. En plus, il peut être racheté
21
Chapitre I : Production et Stockage de l’énergie électrique photovoltaïque
–––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––
à des tarifs compétitifs [Lab 06]. La figure I.20 représente un système PV connecté au réseau
électrique.
Figure I.20 : Exemple de la structure d’un système PV raccordé au réseau [Rey 11]
I.2.5.2 Les systèmes isolés et autonomes
C’est un système photovoltaïque complètement indépendant d’autre source d’énergie,
qui alimente l’utilisateur en électricité sans être connecté au réseau électrique. Dans la
majorité des cas, un système autonome exigera des batteries pour stocker l’énergie. Ils servent
habituellement à alimenter les maisons en site isolé, sur des îles, en montagne ainsi qu’à des
applications comme la surveillance à distance et le pompage de l’eau [Bek 10]. Comme
l’indique la figure I.21 représentant un exemple de système PV autonome, la présence
d’éléments de stockage est obligatoire pour assurer la fourniture à l’usager continuellement et
même en cas d’absence potentielle de la production d’électricité.
22
Chapitre I : Production et Stockage de l’énergie électrique photovoltaïque
–––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––
Figure I.21 : Exemple de la structure d’un système PV isolé et autonome [Rey 11]
I.3 Stockage de l’énergie électrique photovoltaïque
I.3.1 Accumulateurs, piles et batteries : des performances en constante amélioration
Les accumulateurs et les piles sont des systèmes électrochimiques servant à stocker de
l’énergie. Ceux-ci restituent sous forme d’énergie électrique, exprimée en watt-heure [Wh],
l’énergie chimique générée par des réactions électrochimiques. Ces réactions sont activées au
sein d’une cellule élémentaire entre deux électrodes baignant dans un électrolyte lorsqu’une
charge, un moteur électrique par exemple, est branché à ses bornes. L’accumulateur est basé
sur un système électrochimique réversible. Il est rechargeable par opposition à une pile qui ne
l’est pas. Le terme batterie est alors utilisé pour caractériser un assemblage de cellules
élémentaires (en général rechargeables).
Un accumulateur, quelle que soit la technologie utilisée, est pour l’essentiel défini par
trois grandeurs. Sa densité d’énergie massique (ou volumique), en watt-heure par
kilogramme, Wh/kg (ou en watt-heure par litre, Wh/l), correspond à la quantité d’énergie
stockée par unité de masse (ou de volume) d’accumulateur. Sa densité de puissance massique,
en watt par kilogramme [W/kg], représente la puissance (énergie électrique fournie par unité
de temps) que peut délivrer l’unité de masse d’accumulateur. Son nombre de cycles
23
Chapitre I : Production et Stockage de l’énergie électrique photovoltaïque
–––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––
charge/décharge, caractérise la durée de vie de l’accumulateur. Jusqu’à la fin des années
quatre-vingt, les deux principales technologies répandues sur le marché étaient les
accumulateurs au plomb (pour le démarrage de véhicules, l’alimentation de secours de
centraux téléphoniques, etc.) et les accumulateurs nickel-cadmium (outillage portable, jouets,
éclairage de secours, etc.).
La technologie au plomb, connue plus communément sous le nom de batterie au
plomb, est également qualifiée de système au plomb-acide. En effet, les réactions chimiques
mises en jeu impliquent l’oxyde de plomb constituant l’électrode positive (improprement
appelée cathode) et le plomb de l’électrode négative (anode), toutes deux plongées dans une
solution d’acide sulfurique qui constitue l’électrolyte. Ces réactions tendent à convertir le
plomb et l’oxyde de plomb en sulfate de plomb, avec formation d’eau. Pour recharger la
batterie, ces réactions doivent être inversées par la circulation d’un courant électrique imposé.
Les inconvénients relevés sur la technologie au plomb (poids, fragilité, utilisation d’un liquide
corrosif) ont conduit au développement d’accumulateurs alcalins, de plus grande capacité
(quantité d’électricité restituée à la décharge) mais développant une force électromotrice
moindre (différence de potentiel aux bornes du système en circuit ouvert). Leurs électrodes
sont soit à base de nickel et de cadmium (accumulateur nickel-cadmium), soit à base d’oxyde
de nickel et de zinc (accumulateur zinc-nickel), soit à base d’oxyde d’argent couplé à du zinc,
du cadmium ou du fer (accumulateurs à l’oxyde d’argent). Toutes ces technologies utilisent
une solution de potasse comme électrolyte. Les technologies au plomb, comme les
accumulateurs alcalins, se caractérisent par une grande fiabilité, mais leurs densités d’énergie
massiques restent relativement faibles (30 Wh/kg pour le plomb, 50 Wh/kg pour le nickelcadmium) [Mat 05].
Au début des années quatre-vingt-dix, avec la croissance du marché des équipements
portables, deux filières technologiques nouvelles ont émergé : les accumulateurs nickel-métal
hydrure et les accumulateurs au lithium. La première filière, mettant en jeu une électrode
positive à base de nickel et une électrode négative constituée d’un alliage absorbant
l’hydrogène – plongeant dans une solution de potasse concentrée, a permis d’atteindre une
densité d’énergie massique de 70 à 80 Wh/kg. La seconde filière avait déjà fait l’objet de
travaux vers la fin des années soixante-dix, dans la perspective de trouver des couples
électrochimiques présentant de meilleures performances que les accumulateurs au plomb ou
au nickel-cadmium employés jusque-là. Les premiers modèles ont ainsi été conçus avec une
électrode négative à base de lithium métallique (filière lithium-métal). Cependant, cette
24
Chapitre I : Production et Stockage de l’énergie électrique photovoltaïque
–––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––
technologie s’est heurtée à des problèmes liés à une mauvaise reconstitution de l’électrode
négative de lithium au cours des charges successives. C’est pourquoi, vers le début des années
quatre-vingt, des recherches ont été faites sur un nouveau type d’électrode négative à base de
carbone, utilisé comme composé d’insertion du lithium. La filière lithium-ion était née.
Les industriels japonais se sont rapidement imposés en tant que leaders dans le
domaine. Déjà fabricants d’équipements portables, ils ont considéré la source d’énergie
comme faisant partie des composants stratégiques de ces équipements. C’est ainsi que Sony,
qui n’était pas à l’origine fabricant d’accumulateurs, a décidé de mobiliser au cours des
années quatre-vingt des ressources considérables afin de faire progresser la technologie et de
la rendre industrialisable. En février 1992, Sony annonçait à la surprise générale le lancement
immédiat de la fabrication industrielle d’accumulateurs lithium-ion. Ces premiers
accumulateurs offraient des performances limitées (90 Wh/kg). Depuis, celles-ci se sont
notablement améliorées (de 160 à plus de 180 Wh/kg en 2004), grâce d’une part aux progrès
technologiques réalisés (diminution de la part inutile dans le poids et le volume des
accumulateurs) et d’autre part à l’optimisation des performances des matériaux. Des densités
d’énergie massiques de plus de 200 Wh/kg sont escomptées vers 2005 [Mat 05].
I.3.2 Les batteries au plomb
Pour un usage autonome, le photovoltaïque, comme pour toute autre énergie
intermittente, nécessite un système de stockage électrique permettant de la restituer, afin de
satisfaire la demande de l’utilisateur. Les batteries au plomb, en raison de leur faible coût et
de leur simplicité de mise en œuvre, sont pour l’instant les plus utilisées [Ben 12].
I.3.2.1 Constitution d’une batterie au plomb
Un accumulateur de 2 V est l'unité de base d'une batterie au plomb. Il se compose
notamment d'électrodes positives et négatives, d'un séparateur micro poreux et d'un
électrolyte.
Un élément de batterie de démarrage (technologie "plomb ouvert") comprend des
plaques planes positives (2) et négatives (1) assemblées en alternance. Le nombre de plaques
pour chaque polarité et leur surface sont des paramètres qui définissent la capacité de
l'élément. Par exemple, l'électrode positive comporte ici 4 plaques en parallèle, reliées par un
connecteur (4). Pour éviter les courts-circuits entre les plaques de polarité différente, un
séparateur micro poreux isolant est placé entre ces plaques lors du montage (3). Les plaques
25
Chapitre I : Production et Stockage de l’énergie électrique photovoltaïque
–––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––
positives et négatives sont assemblées en faisceaux (6) et plongées dans une solution d'acide
sulfurique et d'eau distillée. Chaque faisceau constitue ainsi un élément.
Figure I.22 : Vue en coupe d'un élément au plomb ouvert (batterie de démarrage) [Dil 04]
L'ensemble est contenu dans un bac (en polypropylène, PVC ou ABS) muni d'orifices
en partie supérieure pour permettre le remplissage des éléments et les compléments en eau si
nécessaire ainsi que pour l'évacuation des gaz produits. Les deux bornes en plomb raccordées
aux faisceaux de plaques de chaque polarité, permettent le raccordement de la batterie au
circuit extérieur.
Figure I.23 : Vue éclatée d'une batterie de démarrage [Dil 04]
26
Chapitre I : Production et Stockage de l’énergie électrique photovoltaïque
–––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––
I.3.2.2 Principe de fonctionnement d’un accumulateur au plomb
Le fonctionnement d’un accumulateur au plomb se base sur la réaction
d'oxydoréduction suivante :
PbO2 est l'électrode positive (cathode, pôle +) et Pb l'électrode négative (anode, pôle -), tant
en charge qu'en décharge.
Figure I.24 : Schéma de principe d’un accumulateur au plomb [Del 98]
Afin d'obtenir la tension désirée aux bornes d'un élément, on connecte plusieurs
cellules en série à l'intérieur du module ; par contre, si l'on désire augmenter la capacité et le
courant, il faut connecter ces cellules en parallèle.
Lors de la décharge, le plomb de l'anode s'oxyde en perdant deux électrons tandis que
celui de la cathode en gagne deux lors de sa réduction. L'hydrogène apparu à l'anode et
l'oxygène produit à la cathode se recombinent en eau (H2O). Ces réactions sont résumées par
les formules suivantes :
Pour obtenir une batterie de 12 V, il faut donc associer 6 cellules en série.
Lors de la charge, ce sont les réactions inverses des précédentes qui apparaissent car
celles-ci sont réversibles. L'eau est alors décomposée à chaque électrode, c'est-à-dire que
l'oxygène réagit au pôle positif avec le plomb tandis que l'hydrogène réagit avec l'acide au
27
Chapitre I : Production et Stockage de l’énergie électrique photovoltaïque
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pôle négatif. La figure I.25 résume les variations des quantités de réactifs et de produits lors
d'un cycle décharge/charge.
Figure I.25 : Cycle décharge/charge d’un accumulateur au plomb [Del 98]
Au début, lorsque la cellule est chargée, la tension est maximale et la gravité
spécifique de l'électrolyte (notée GR SP sur la figure I.25) est maximale. Cette gravité
spécifique représente la concentration de l'électrolyte (mélange eau/acide sulfurique) par
rapport à l'eau pure qui est prise comme référence et possède une gravité spécifique valant 1.
Ensuite, lors de la décharge, les réactifs Pb et PbO2 réagissent avec l'acide sulfurique et
produisent de l'eau ainsi que du sulfate de plomb. La gravité spécifique de l'électrolyte
diminue alors. Lorsque la cellule est déchargée, la tension a fortement chuté et la gravité
spécifique est minimale. Enfin, le processus étant réversible, ces phénomènes se produisent en
ordre inverse lors de la recharge. Si la charge se poursuit trop longtemps, soit au-dessus de
2,4V (la tension nominale d'une cellule chargée étant d'environ 2,1V), un autre phénomène
apparaît : le gassing. Il s'agit en fait d'une électrolyse de l'eau au niveau des électrodes due au
fait que l'oxygène et l'hydrogène ne peuvent plus réagir avec le plomb ou l'acide mais passent
directement sous forme gazeuse. On trouve alors les réactions suivantes aux électrodes (le
signe  signifiant un dégagement gazeux) :
28
Chapitre I : Production et Stockage de l’énergie électrique photovoltaïque
–––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––
I.3.2.3 Différentes familles des batteries au plomb
Actuellement deux grandes familles de batteries au plomb sont commercialisées : les
batteries ouvertes et les batteries à recombinaison de gaz. Les caractéristiques de chaque
famille sont citées dans le tableau I.1.
Type de
batterie au
plomb
Ouverte
Electrolyte
liquide
gélifié
absorbé
(par le séparateur)
Appellation
anglo-saxonne
flooded (ou vented)
battery
gel VRLA (ou sealed)
battery
VRLA (ou sealed)
AGM separator
battery
Avantages
À recombinaison de gaz
• Durée de vie pouvant
être importante (5 à 15
• Recombinaison => pas de perte en eau
ans)
• Technologie la moins • Très faible taux de dégagement de gaz
chère
• Consommation d'eau
Inconvénients
• Installation en locaux
spécifiques
• Plus faible durée de vie
• Plus sensible à la température
Tableau I.1 : Principales comparaisons des deux familles technologiques de la batterie au
plomb [Dil 04]
a) La batterie au plomb ouverte
Il s'agit de la technologie associée aujourd'hui par de nombreux utilisateurs à la
batterie de démarrage des véhicules, mais cette technologie s'emploie dans tous les domaines.
L'adjectif "ouverte" désigne le fait que les productions de gaz (dioxygène et dihydrogène)
inhérentes à l'accumulateur s'échappent naturellement par les orifices prévus sur le bac. Le
dégagement de dihydrogène dans le lieu de stockage des batteries est source de danger, car
son mélange avec l'air ambiant est potentiellement explosif à partir de 4 % en volume. Dans le
cadre du stationnaire de secours, une installation en locaux spécifiques ventilés est
obligatoire. Les batteries ouvertes produites aujourd'hui (constituées de grilles à fortes
surtensions d'oxygène et d'hydrogène) sont souvent qualifiées de batteries "sans maintenance"
ou "sans entretien", car la consommation d'électrolyte est si faible que la réserve d'électrolyte
d'origine est suffisante pour assurer le bon fonctionnement de la batterie pendant toute sa
durée de vie.
29
Chapitre I : Production et Stockage de l’énergie électrique photovoltaïque
–––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––
b) La batterie à recombinaison de gaz
Les premières batteries à recombinaison de gaz sont apparues fin des années 1950.
C'est la société SONNENSCHEIN qui introduisit cette nouvelle technologie, grâce à la
fabrication d'un électrolyte gélifié. Puis dans les années 1970, la maîtrise des procédés
d'absorption d'acide dans la fibre de verre a permis l'élaboration de séparateurs imbibés
d'électrolyte : le marché de cette technologie à électrolyte immobilisé prenait son essor. Ce
type d'électrolyte offre plusieurs avantages :
-
Il permet la formation de chemins gazeux facilitant le transfert rapide du dioxygène,
qui suit alors un cycle interne : produit à l'électrode positive, sa diffusion vers
l'électrode négative est optimisée (105 fois plus rapide qu'en électrolyte liquide) et il
atteint l'électrode négative où il y est réduit (formation de molécules d'eau),
-
Il supprime quasiment le phénomène de stratification de l'électrolyte,
-
Il autorise le placement des batteries dans des locaux quelconques, dans n'importe
quelle position (souvent horizontale, ce qui facilite l'accès aux bornes).
I.3.2.4 Performances techniques
Le tableau I.2 résume les principales données techniques des accumulateurs au plomb.
Température de
fonctionnement
- 20 à 50 °C
Energie
25/45 Wh/kg
60/120 Wh/dm3
Nombre de cycles
profonds
300/1500
Puissance massique
80/150 W/kg
Rendement


Energétique : de 60 à 95 %
Faradique : de 65 à 100 %
2 à 10 % par mois à 25 °C
Auto-décharge

Maintenance

Impact
environnemental
Sécurité
Surveiller le niveau d’eau pour les batteries ouvertes tous les
2 mois
Sulfatation de l’électrolyte en cas de stockage prolongé
Le plomb est toxique


Acide sulfurique : corrosif
Problèmes de surpression de l’hydrogène en cas de surcharge
Tableau I.2 : Principales données techniques de la batterie au plomb [Lab 06]
30
Chapitre I : Production et Stockage de l’énergie électrique photovoltaïque
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I.3.2.5 Contraintes de stockage de l’énergie photovoltaïque dans une batterie au plomb
Pour augmenter la durée d’une batterie au plomb, tout en gardant un bon rendement, il
faut considérer les contraintes ci-dessous pendant leur utilisation [Ach 99]:
 Tout d’abord, il est important d’installer les batteries dans un local frais et ventilé pour
évacuer par siphonnage l’hydrogène plus léger que l’air (un mélange de 4 % d’H 2 dans
l’air est détonnant). Les autres contraintes sont :
 Contraintes liées aux cycles de charge/décharge dues au cycle journalier,
 Contraintes liées aux décharges profondes (jusqu’à 60 % de sa capacité) et prolongées,
 Contraintes liées à l’immobilisation qui ne permettent pas l’homogénéisation de
l’électrolyte (stratification due aux recharges successives sans production intense de
gaz) et se traduisent par une concentration plus élevée en acide au fond des bacs,
 Contraintes liées à la maintenance, qui peut affecter de manière significative la
fiabilité du système. Il est important que les usagers vérifient le bon état de leurs
batteries, car le plus souvent la maintenance est leur charge. Les manipulations à
effectuer concernent la remise à niveau de l’électrolyte avec de l’eau déminéralisée, et
le nettoyage des bouchons, car des dépôts conducteurs peuvent entraîner des
résistances de fuite entre les bornes.
I.4 Conclusion
A travers ce chapitre, nous avons dressé un état des lieux de la production et stockage
d’électricité photovoltaïque. La problématique d’optimisation de la puissance fournit par le
générateur photovoltaïque a été ainsi détaillée, nécessitant le recours à un étage d’adaptation
associé à une commande de recherche du point de puissance maximale (MPPT). Nous avons
rappelé aussi l’existence de plusieurs techniques permettant cette recherche, afin d’extraire le
maximum de puissance.
Nous avons pu trouver que dans les systèmes photovoltaïques autonomes, le moyen de
stockage couramment utilisé est le stockage électrochimique. De plus, ce dernier devra
respecter certaines contraintes notamment un bon rapport coût/performance, une grande
fiabilité, une bonne sécurité, etc. Dans ce domaine, les batteries au plomb sont les plus
répandues.
31
Chapitre II : Place des
batteries et
supercondensateurs dans les
véhicules électriques
Chapitre II : Place des batteries et supercondensateurs dans les véhicules électriques
–––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––
II.1 Introduction
Depuis deux siècles, les émissions de certains gaz polluants liés aux activités
humaines ont intensifié le phénomène naturel de l'effet de serre et conduit à un réchauffement
climatique planétaire qui risque d'avoir d'importantes conséquences sur le climat et les
écosystèmes. La communauté internationale s'est donc mobilisée pour limiter les
concentrations atmosphériques des gaz à effet de serre, avec pour objectif de diviser par deux
les émissions à l'échelle mondiale avant 2050 [Kem 09].
Sans émission de gaz et rejet de particules, le véhicule électrique apporte une réponse
efficace et concrète pour diminuer l’empreinte environnementale des transports [Ric 10]. Pour
ce faire, le stockage de l’énergie électrique semble être un point essentiel.
Dans la première partie de ce chapitre, nous présentons l’historique de développement
des véhicules électriques et leurs principales configurations. Dans la deuxième, les éléments
de stockage susceptibles d’être utilisés dans ce type d’applications sont exposés, enchaînés
par la présentation du besoin de découplage entre la puissance moyenne et transitoire. Enfin,
nous abordons les différents moyens utilisés pour recharger les véhicules électriques.
II.2 Les véhicules électriques : solution ultime du problème de CO2
Le véhicule électrique, tout comme le véhicule thermique, est dépendant d’une source
ou d’une forme d’énergie pour fonctionner. Dans le véhicule thermique, le carburant de type
essence et celui de type diesel sont les principales sources d’énergie provenant du pétrole qui,
en brûlant, émet des particules de gaz à effet de serre. Dans le véhicule électrique, la forme
d’énergie utilisée est, comme son nom l’indique, l’électricité.
Figure II.1 : Dodge EV
33
Chapitre II : Place des batteries et supercondensateurs dans les véhicules électriques
–––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––
Il est important de connaître l’état actuel de la production d’électricité. Dans le monde,
39 % de l’électricité est produite à partir de charbon, 20 % à partir du gaz naturel, 16 % à
partir d'énergie hydraulique, 16 % à partir de l’énergie nucléaire, 7 % à partir du pétrole et 2%
à partir d’énergies renouvelables comme les éoliennes et les capteurs solaires [Beo 06]. Les
émissions polluantes de ces centrales sont très nocives pour la planète et la vie des gens. En
effet, « les centrales au charbon sont à l’origine de la majorité des émissions de mercure, de
86 % des émissions totales de SO2 et de 90 % des émissions de NOx » [Mil 04]. Une
augmentation de la demande en électricité serait, sans aucun doute comblée par l’implantation
de centrales au charbon, car ce dernier est un combustible peu cher et présent en grande
quantité un peu partout sur la planète. Dans le cas échéant, les émissions de ces gaz toxiques
augmenteraient proportionnellement en fonction de la demande en électricité.
Figure II.2 : Centrale au charbon
II.3 Historique de développement du véhicule électrique
Le premier véhicule électrique a fait son apparition aux alentours de 1830. Son
inventeur était Robert Anderson (un homme d’affaires écossais). Il s’agissait plutôt d’une
carriole électrique [Sha 79]. Vers 1835, l’américain Thomas Davenport construisit une petite
locomotive électrique.
Vers 1838, l’écossais Robert Davidson arriva avec un modèle similaire qui peut rouler
jusqu’à une vitesse de 6 km/h. Ces deux inventeurs n’utilisaient pas de batterie rechargeable.
34
Chapitre II : Place des batteries et supercondensateurs dans les véhicules électriques
–––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––
En 1859, le français Gaston Planté inventa la batterie rechargeable au plomb-acide
[Aie 94] qui a connu une amélioration par Camille Faure en 1881. La figure II.3 montre
Thomas Parker assis dans un véhicule électrique, qui pourrait être le premier au monde (en
1884). Le petit véhicule fonctionnait avec une batterie non rechargeable et réussissait à
parcourir un court trajet sur rail [Mah 05]. En 1891, l’américain William Morrison construisit
le premier vrai véhicule électrique.
Figure II.3 : Premier véhicule
électrique à batterie rechargeable
Figure II.4 : Premier vrai
véhicule électrique en 1891
En 1896, "Le Riker électrique" d’Andrew Riker remporta une course automobile. En
1897, on apercevait les premiers taxis électriques dans les rues de New York.
Figure II.5 : Le Riker électrique
Figure II.6 : Véhicule électrique
"La jamais contente"
En 1899 en Belgique, une société construit "La Jamais Contente" le premier véhicule
électrique à dépasser les 100 km/h (il atteignit les 105 km/h). Le véhicule en forme de torpille,
était piloté par le belge Camille Jenatzy, et muni de pneus Michelin.
35
Chapitre II : Place des batteries et supercondensateurs dans les véhicules électriques
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Dès 1900, le véhicule électrique connait ses beaux jours. Plus du tiers des véhicules en
circulation était électriques, le reste étant des autos à essence et à vapeur. En 1902, "La
Phaeton de Wood" pouvait rouler 29 kilomètres à une vitesse de 22.5 km/h et coutait 2000
dollars. En 1912, la production des véhicules électriques était à son apogée. Mais
l’introduction de "La Ford Model T à essence" en 1908 commençait à se faire sentir.
"L’Anderson Electric Car Company" présenta son modèle en 1918 à Détroit.
Figure II.8 : Véhicule d’Anderson
Electric Car Company
Figure II.7 : Wood phaeton 1902
Dans les années 1920, certains facteurs menèrent au déclin du véhicule électrique. On
peut citer leur faible autonomie, leur vitesse trop basse, leur manque de puissance, la
disponibilité du pétrole, la recharge d’énergie électrique [Mul 94], et leur prix deux fois plus
élevé que les Ford à essence.
En 1966, le congrès américain recommanda la construction de véhicules électriques
pour réduire la pollution de l’air [Bau 09]. L’opinion publique américaine était largement
favorable, et avec l’augmentation du prix de l’essence en 1973 (premier choc pétrolier :
embargo de l’Organisation des Pays Exportateurs de Pétrole envers les Etats-Unis) le moment
était bien là. Pourtant rien ne décolla vraiment.
En 1972, Victor Wouk le parrain du véhicule hybride, construisit le premier véhicule
hybride, "La Buick Skylark" de General Motors (GM). En 1974, "La Vanguard-Sebring
CitiCar", qui ressembla beaucoup à un véhicule électrique de Golf, fit son apparition à
"l’Electric Vehicle Symposium de Washington D.C". Elle peut roula sur 64 kilomètres à une
vitesse de 48 km/h.
36
Chapitre II : Place des batteries et supercondensateurs dans les véhicules électriques
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Figure II.9 : Premier véhicule hybride en 1972 Figure II.10 : La Vanguard-Sebring CitiCar
En 1976, le congrès américain adopta le "Electric and Hybrid Vehicle Research,
Development, and Demonstration Act", qui avait pour but de favoriser le développement des
nouvelles technologies de batteries, moteurs et composants hybrides. Dès 1988, le président
de GM, Roger Smith, lança un fonds de recherche pour développer un nouveau véhicule
électrique qui deviendra pour la suite "L’EV 1".
Figure II.11 : L’EV 1
En 1990, l’Etat de la Californie vote le "Zero Emission Vehicle (ZEV)", un plan qui
prévoyait que 2% des véhicules ne devraient avoir aucune émission polluante.
Entre 1996 et 1998, GM produira 1117 EV1, dont 800 d’entre elles en location avec
un contrat de 3 ans. En 1997, Toyota lança "La Prius", premier véhicule hybride
commercialisé en série. 18000 exemplaires était vendus au Japon la première année de sa
sortie d’usine.
37
Chapitre II : Place des batteries et supercondensateurs dans les véhicules électriques
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Figure II.12 : La Toyota Prius
De 1997 à 2000, de nombreux constructeurs lancèrent des modèles électriques
hybrides : la Honda EV Plus, la G.M. EV1, le Ford Ranger pickup EV, Nissan Altra EV,
Chevy S-10 EV et le Toyota RAV4 EV.
En 2002, GM et Daimler Chrysler poursuivaient le "California Air Ressourcées Board
(CARB)" pour faire annuler la loi "Zero Emission Vehicle (ZEV)" de 1990 [Bau 09]. Le
président américain George Bush était d’accord avec cette annulation.
En 2003, en France, Renault fit une tentative avec la sortie de son véhicule hybride
"Kangoo Elect’road", mais, abandonna la production après environ 500 véhicules. Entre
2003-2004, c’était la fin de l’EV1. GM va récupéra un par un tous les véhicules pour les
détruire, et ce malgré plusieurs mouvements de protestation.
Figure II.13 : Fin de l’EV 1
38
Chapitre II : Place des batteries et supercondensateurs dans les véhicules électriques
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En 2006, Chris Paine sorti un documentaire intitulé "Who Killed the Electric Car ?"
qui analysa la montée en puissance et le déclin du véhicule électrique à la fin des années 90.
Figure II.14 : Préambule du documentaire "Who Killed the Electric Car ?"
En mars 2009, Vincent Bolloré annonça la sortie pour 2010 de " La Pininfarina Blue
Car". Sa location mensuelle était à 330 euros.
Figure II.15 : La Pininfarina Blue Car
II.4 Principales configurations des véhicules électriques
Couramment, on distingue le véhicule tout électrique du véhicule électrique hybride.
La différence dépend de l’utilisation d’une seule source d’énergie électrochimique (les
batteries), ou de l’association de plusieurs sources d’énergie différentes afin d’assurer la
traction du véhicule.
39
Chapitre II : Place des batteries et supercondensateurs dans les véhicules électriques
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II.4.1 Les véhicules tout électriques
Avec une présence importante au début de l’histoire de l’automobile, le véhicule tout
électrique est réapparu ces derniers temps comme une solution potentielle au remplacement
du véhicule conventionnel. Même s’il n’est pas encore en mesure de s’imposer sur le marché
des véhicules particuliers, le véhicule tout électrique reste sans conteste une bonne solution,
mais, à la condition de disposer d’une source d’énergie embarquée performante [Mes 07].
Les véhicules autonomes tout électriques utilisent la seul énergie électrique des
batteries. Cette énergie est utilisée pour alimenter un ou plusieurs moteurs électriques de
traction. La chaine de traction tout électrique comprend :
-
Des batteries (en bleu),
-
Un convertisseur (en violet),
-
Un moteur électrique (en jaune),
-
Un différentiel (en vert),
-
Des roues.
Figure II.16 : Chaine de traction tout électrique [Mes 07]
Les véhicules tout électriques possèdent de grands avantages par rapport aux véhicules
traditionnels. En effet, ils :
-
Sont sans pollution environnementale locale,
-
Sont sans émission des gaz à effet de serre (en supposant que la production
d’électricité est propre),
-
Sont sans dépendance des ressources fossiles,
-
Ont un bon rendement global de la chaine de traction,
-
Permettent un freinage électrique par récupération d’énergie,
40
Chapitre II : Place des batteries et supercondensateurs dans les véhicules électriques
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-
Ont une conduite plus souple,
-
Ont une conception simplifiée,
-
Sont silencieux.
Le désavantage des véhicules tout électriques est que leur source d’énergie embarquée
(les batteries) est caractérisée par une faible densité d’énergie engendrant ainsi un véhicule
aux faibles performances avec une autonomie réduite.
II.4.2 Les véhicules hybrides
Pour palier au problème d’autonomie, d’autres solutions ont été investiguées. Ainsi,
les constructeurs se sont orientés vers les véhicules électriques hybrides (VEH). Ils
représentent un compromis entre le véhicule conventionnel à moteur thermique et le véhicule
tout électrique (VTE). Leur but principal, est de diminuer la pollution des véhicules
conventionnels et augmenter l’autonomie du VTE. Ils peuvent être vus comme une solution
intermédiaire, en attendant que le problème d’autonomie des VTE soit résolu.
Selon la Comité Technique 67 (Electric Road Vehicles) de la Commission
Internationale d’Electrotechnique, « le véhicule électrique hybride est un véhicule dans lequel
l’énergie de propulsion est fournie par deux ou plusieurs types de dispositifs de stockage,
sources, ou convertisseurs d’énergie, où au moins un parmi eux fournit de l’énergie
électrique » [Mes 07].
II.4.2.1 Différentes architectures des véhicules hybrides
La complexité des véhicules électriques hybrides se situe dans le coût de leur
conception [Mak 08]. Trois types de véhicules hybrides existent selon l’association des
sources d’énergie, à savoir : l’hybride série, l’hybride parallèle et l’hybride mixte.
a) L’hybride série
Ce type de véhicules est équipé d’une propulsion électrique qui est assurée par un ou
plusieurs moteurs électriques. Une source auxiliaire d’énergie permet d’effectuer les
opérations de démarrage du véhicule. La source principale d’énergie assure l’alimentation de
la motorisation électrique. Quand on a besoin d’énergie supplémentaire pour les reprises lors
des dépassements ou dans les côtes par exemple, c’est la source auxiliaire d’énergie qui
fournit ce supplément d’énergie. La source principale peut être un moteur thermique diesel ou
à essence, mais, d’autres solutions sont envisagées, comme les batteries et la pile à
combustible. La source auxiliaire d’énergie peut être des supercondensateurs.
41
Chapitre II : Place des batteries et supercondensateurs dans les véhicules électriques
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Figure II.17 : Véhicule hybride série [Mak 08]
 Les avantages du véhicule hybride série sont :
-
Autonomie,
-
Puissance comparable du véhicule thermique,
-
Batterie largement sous dimensionnée,
-
Fonctionnement en mode zéro émission,
-
Simplicité de la gestion d’énergie.
 Les inconvénients du véhicule hybride série sont :
-
L’importance du système de motorisation,
-
Masse élevée,
-
Coût élevée.
b) L’hybride parallèle
Le deuxième type de véhicules hybrides est le véhicule hybride parallèle. Ce type de
véhicules combine deux propulsions (thermique et électrique). Des liaisons mécaniques entre
l’arbre du moteur électrique et l’arbre du moteur thermique via une boite de vitesse, permet
d’assurer la transmission de la puissance aux roues.
42
Chapitre II : Place des batteries et supercondensateurs dans les véhicules électriques
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Figure II.18 : Véhicule hybride parallèle [Mak 08]
 Les avantages du véhicule hybride parallèle sont :
-
Autonomie et performances,
-
Taux d’émission zéro en mode tout électrique,
-
Moins polluant.
 Les inconvénients du véhicule hybride parallèle sont :
-
Encombrement élevé du système de motorisation,
-
Masse élevée,
-
Coût élevée.
c) L’hybride mixte
Une nouvelle alternative qui fournit de bons rendements pour la technologie hybride
est appelée l’hybride doux. L’idée est de faire quelques changements dans la conception
classique. L’une de ces approches consiste à placer un petit moteur électrique (alimenté par
une batterie par exemple) derrière le moteur thermique, et de le faire fonctionner comme un
démarreur pour le moteur thermique, et comme un générateur pour charger la batterie.
 Les avantages du véhicule hybride mixte sont :
-
Autonomie élevée,
-
Le plus commercialisé,
-
Moins polluant.
 Les inconvénients du véhicule hybride mixte sont :
-
Complexité de la gestion d’énergie,
-
Complexité d’agencement entre ses composants,
-
Coût et masse élevés.
43
Chapitre II : Place des batteries et supercondensateurs dans les véhicules électriques
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Le tableau II.1 présente une comparaison faite par "Toyota" entre les trois
architectures des véhicules hybrides.
Economie du carburant
Performances
Arrêt
Récupération
de
l’énergie
Gestion de
l’énergie
Rendement
total
Accélération
Régime
permanent
Série
++
+++
++
++
+
+
Parallèle
++
++
+
++
++
+
Mixte
+++
+++
+++
+++
++
++
+
Défavorable
++ Supérieur
+++ Excellent
Tableau II.1 : Comparaison entre les différentes architectures des véhicules hybrides
[Mes 07]
II.4.2.2 Principaux modes de fonctionnement des véhicules hybrides
La description des véhicules hybrides à partir de l’étude de l’organisation des organes
permet de définir des modes de fonctionnement. Selon ce nouveau critère, il est possible de
distinguer deux grandes catégories : le fonctionnement nécessitant une seule source d’énergie,
et le fonctionnement dit hybride, utilisant simultanément les deux sources [Dub 02]. Ainsi, les
principaux modes de fonctionnement des véhicules hybrides peuvent être résumés d'une
manière générale par trois modes : le mode thermique pur, le mode électrique pur et le mode
hybride [Cam 07].
a) Le mode thermique pur
Correspond à une propulsion intégralement assurée par le moteur thermique. Les
performances en termes de consommation et de pollution sont alors similaires à celles d’un
véhicule conventionnel. Le moteur thermique n'étant pas réversible au cours du freinage,
l'intégralité de l'énergie cinétique du véhicule est dissipée sous forme de chaleur dans les
freins.
44
Chapitre II : Place des batteries et supercondensateurs dans les véhicules électriques
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a)
b)
Figure II.19 : (a) : Traction en mode thermique pur, (b) : Freinage en mode thermique pur
[Dep 02]
b) Le mode électrique pur
Correspond à une propulsion intégralement assurée par le moteur électrique. Le
véhicule est alors dit ZEV (Zero Emission Vehicle) et les performances en termes de
dynamique et d’agrément de conduite sont similaires à celles d’un véhicule tout électrique. Ce
mode conduit à plus ou moins long terme à la décharge des batteries. Au cours du freinage,
l'énergie cinétique du véhicule est récupérée par le moteur électrique pour recharger les
batteries.
a)
b)
Figure II.20 : (a) : Traction en mode électrique pur, (b) : Freinage en mode électrique pur
[Dep 02]
c) Le mode hybride
Correspond à une propulsion assurée par les deux moteurs simultanément. Plusieurs
cas de figures sont envisageables. En traction, l’énergie nécessaire à la propulsion du véhicule
peut être délivrée soit par les deux moteurs, soit par le moteur thermique seul. Le moteur
électrique est alors utilisé pour recharger les batteries en roulant. En freinage, le moteur
électrique récupère une partie de l’énergie cinétique du véhicule ainsi qu’un supplément
délivré par le moteur thermique.
45
Chapitre II : Place des batteries et supercondensateurs dans les véhicules électriques
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a)
b)
c)
Figure II.21 : (a) : Double propulsion, (b) : Simple propulsion, (c) : Freinage mode hybride
[Dep 02]
II.5 Les véhicules électriques et la source d’énergie embarquée
Dans le cadre du transport automobile, les différentes sources d’énergie sont souvent
caractérisées par leur puissance massique exprimée en kW/kg et leur énergie massique
exprimée en Wh/kg. Ainsi le plan de Ragone permet de différencier aisément les différentes
technologies de stockage de l’énergie. A titre d’illustration, la figure I.22 présente un exemple
de domaine atteignable par différentes technologies.
II.5.1 Source d’énergie irréversible
Il s’agit en particulier du réservoir de carburant qu’on trouve habituellement dans les
véhicules conventionnels. Bien que les carburants les plus utilisés dans les véhicules jusqu’ici
soient l’essence et le gazole, on trouve d’autres sources alternatives déjà utilisées ou en cours
de développement dans l’objectif de réduire les émissions de polluants ; par exemple, le gaz
de pétrole liquéfié, l’hydrogène utilisé dans un moteur à combustion ou dans une pile à
combustible, les biocarburants (éthanol, méthanol, butanol, huiles végétales, etc.).
II.5.2 Source d’énergie réversible
La réversibilité de la source d’énergie secondaire est un élément clé du gain en
consommation des véhicules électriques, car elle permet notamment de récupérer l’énergie
cinétique du véhicule lors des phases de freinage (alors qu’elle est généralement dissipée sous
forme de chaleur dans un véhicule conventionnel). Plusieurs technologies sont envisageables.
46
Chapitre II : Place des batteries et supercondensateurs dans les véhicules électriques
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Figure II.22 : Plan de Ragone de quelques types d’énergie utilisés dans l’automobile
[Kem 09]
II.5.2.1 Le stockage mécanique sous forme d’énergie cinétique dans un volant d’inertie
Ce type de stockage est caractérisé par un rendement énergétique élevé de l’ordre de
89 %, une durée de vie de l’ordre de 100 000 cycles de charge-décharge, et une recharge et
décharge rapides. Par ailleurs, le volant d’inertie est considéré comme un stockeur écologique
du fait qu’il n’utilise pas de produits chimiques nécessitant leur recyclage et en raison de sa
vitesse importante, un volant d’inertie présente un danger potentiel en cas d’accident.
Figure II.23 : Volant d’inertie utilisé dans les bus de Bâle [Des 08]
47
Chapitre II : Place des batteries et supercondensateurs dans les véhicules électriques
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L’énergie stockée est limitée par la dimension et le régime de rotation maximal du
volant. La limitation de puissance vient généralement de la machine électrique associée au
volant.
II.5.2.2 Le stockage pneumatique
Ce type de stockage utilise de l’air comprimé dans un réservoir haute pression. Le
problème de ce type de stockage, outre les contraintes en matière de sécurité, est le faible
rendement des compresseurs et moteurs pneumatiques (entre 30 et 50 %). La capacité de
stockage est limitée par le volume du réservoir et sa pression maximale.
Figure II.24 : Réservoir d’air comprimé
de la Tata MiniCat [Des 08]
Figure II.25 : Tata MiniCat, véhicule à air
comprimé [Des 08]
II.5.2.3 Le stockage électrochimique
a) Les batteries d’accumulateurs
Le stockage réversible le plus répandu dans les véhicules électriques est aujourd’hui le
stockage électrochimique dans des batteries. A cet effet, plusieurs technologies ont été testées,
mais les plus utilisées sont :
 La technologie « Plomb-acide » est la technologie la plus commune. Elle se caractérise
par sa robustesse et sa présence à faible coût lié à la production en masse, néanmoins, elle
possède une puissance et une énergie spécifique médiocre due à son poids élevé. Par
ailleurs, la présence du plomb constitue un handicap majeur de cette technologie d’un
point de vue environnemental.
48
Chapitre II : Place des batteries et supercondensateurs dans les véhicules électriques
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 La technologie Nickel Métal-Hydrure (Ni-Mh) présente une énergie massique estimée à
deux fois celle obtenue avec la technologie plomb. La durée de vie de cette batterie est
compatible avec leur utilisation dans le domaine automobile. La technologie Ni-Mh est
celle qui domine le marché des véhicules électriques aujourd’hui grâce au succès de la
Toyota Prius qui l’a adoptée pour ses trois générations.
 La technologie Lithium-ion (Li-ion) possède de meilleures performances en termes de
puissance et d’énergie massique. Elle présente une faible auto-décharge et a un impact
environnemental plus faible grâce au rendement de recyclage de ses composants. Malgré
ses bonnes performances, cette technologie souffre de son coût élevé estimé à environ
1000 $/kWh et nécessite une surveillance importante de son état (état de charge,
température, etc.). Le tableau II.2 présente les ordres de grandeurs typiques pour les trois
types de batteries les plus utilisées dans le domaine des véhicules électriques, en plus des
supercondensateurs (Super-cap).
Figure II.26 : Pack de batteries embarqué dans le Roadster de Tesla Motors [Des 08]
Technologie
de la batterie
Energie
massique
[Wh/kg]
Puissance
massique
[W/kg]
Nombre de
cycles à 80%
de décharge
Coût en
[euro/kWh]
Pb-Acide
40-50
140-250
800-1500
100-190
Ni-Mh
60-80
500-1400
500-2000
400-2000
Li-Ion
70-130
600-3000
800-1500
700-2000
Super-cap
2-20
2000-10000
> 100000
1700-2300
Tableau II.2 : Propriétés des trois technologies de batteries les plus utilisées dans les
véhicules électriques [Kem 09]
49
Chapitre II : Place des batteries et supercondensateurs dans les véhicules électriques
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b) Les supercondensateurs
Un autre moyen de stocker l’énergie électrique à bord des véhicules électriques, est
l’utilisation de supercondensateurs. Ce sont des stockeurs d’énergie électrique par polarisation
d’une solution électrolytique. Leur durée de vie est notablement supérieure à celle des
batteries, toutes technologies confondues. Comme le montre le tableau II.2, les
supercondensateurs ont une puissance massique beaucoup plus élevée que celle des batteries.
Un usage typique des supercondensateurs est alors la récupération d’énergie lors de
freinages importants et l’assistance en puissance lors de fortes accélérations. Néanmoins leur
densité énergétique est beaucoup plus faible, rendant quasiment impossible leur utilisation
pour une propulsion en mode tout électrique dans une utilisation hybride [Kem 09].
Figure II.27 : Système MITRAC utilisant les supercondensateurs pour le stockage de
l’énergie [Gal 04]
II.6 Sources hybrides : découplage du besoin en énergie et en puissance
Selon la taille du véhicule considéré et les modes réalisées, nous distinguons des
besoins en puissance variables. Afin de choisir la source électrique la mieux adaptée, ces
besoins peuvent être quantifiés par le rapport P/E entre puissance crête et quantité d’énergie
demandées [Laj 06].
De façon relativement générale, une source électrique hybride se compose d’une
source principale dimensionnée en puissance moyenne et d’un organe de stockage
dimensionné en puissance transitoire [Aya 04] chargé d’absorber et de restituer la différence
de puissance entre le régime maximum et le régime moyen. La distinction entre source
d’énergie et source de puissance repose sur un découplage des constantes de temps relatif à
l’utilisation de l’énergie emmagasinée. L’emploi du diagramme de Ragone présenté sur la
50
Chapitre II : Place des batteries et supercondensateurs dans les véhicules électriques
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figure II.22 parait très intéressant. Sur ce diagramme, les performances en termes ’’d’énergie
massique / puissance massique’’ sont reportées pour différentes sources électriques.
L’étude des supercondensateurs doit être faite en tenant compte de l’application visée.
L’analyse des besoins en puissance s’avère donc nécessaire. D’une manière générale, la
propulsion d’un véhicule nécessite une puissance variable, caractérisée par un régime crête
pendant les phases d’accélération et de freinage, mais aussi par un besoin relativement
constant pendant le roulage à la vitesse de croisière. Plus particulièrement, les niveaux de
puissance et leurs durées dépendent essentiellement du type de véhicule (sa forme, son poids
et ses dimensions), de son architecture, de la nature des sources électriques présentes à bord et
du profil de mission [Laj 06].
II.7 Différents moyens de recharge des véhicules électriques
L’obligation pour une utilisation régulière des véhicules électriques, demande
absolument une recharge sollicitée par leur autonomie limitée qui pose des problèmes
techniques d’électronique de puissance, surtout pour sa mise en œuvre rapide ainsi qu’une
standardisation des prises qu’implique un accès universel et sécurisé dans l’espace public.
II.7.1 L’échange de batteries
C’est une solution proposée pour pallier les temps de recharge des batteries très longs
sans l’infrastructure (ou la technologie) adaptée pour une recharge rapide. Le principe serait
d’avoir des stations de services proposant d’échanger la batterie du véhicule vidée par une
batterie équivalente complètement rechargée. Dans ce système économique, le client ne serait
pas le propriétaire des batteries de son véhicule mais il les louerait. Évidemment cette solution
demanderait une standardisation de l’emplacement et de la forme des batteries.
La figure II.28 montre dans l’action, l’échange du pack de batteries au lithium-ion
embarqué dans le Roadster de Tesla Motors (un petit véhicule de sport à deux places).
51
Chapitre II : Place des batteries et supercondensateurs dans les véhicules électriques
–––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––
Figure II.28 : Installation du pack de batteries au lithium-ion à bord du Roadster de Tesla
Motors [Bam 09]
II.7.2 La recharge par induction
Le géant constructeur automobile "Nissan" a développé, en collaboration avec la
société "Showa Aircraft Industry", un nouveau système pour recharger sans contact des
batteries de voitures électriques lorsque celles-ci sont en stationnement dans des parkings
spécialement
aménagés.
Le
principe,
relativement
simple,
utilise
électromagnétique entre deux bobines.
Figure II.29 : Schéma présentant le chargeur à induction [Tan 11]
52
l’induction
Chapitre II : Place des batteries et supercondensateurs dans les véhicules électriques
–––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––
II.7.3 Les chargeurs branchables
La commodité des chargeurs branchables s’oriente vers plusieurs topologies pour la
recharge des véhicules électriques. Parmi elles on peut citer :
-
La structure For Grid To Vehicle (G2V),
-
La structure For Home To Vehicle (H2V).
II.7.3.1 La structure For Grid To Vehicle
La figure II.30 illustre les flux d’énergie à travers un chargeur AC/DC embarqué, du
réseau électrique vers le véhicule : le mode G2V, ou, du véhicule vers le réseau électrique : le
mode V2G. Ces chargeurs utilisent une prise de courant domestique standard à trois broches
[Bec 11].
G2V
Point de
recharge
Chargeur
AC/AC
Chargeur
AC/DC Batteries
V2G
Figure II.30 : Flux d’énergie pour les modes G2V et V2G
Le chargeur AC/DC convertit le courant alternatif électrique distribué par le réseau en
courant continu nécessaire pour recharger les batteries. Dans ce cas, deux types de recharges
existent selon la puissance disponible (puissance de recharge) à la sortie de la prise de
courant.
1) Une recharge lente correspondant à une puissance de 3.6 kW, par une alimentation
en 240V - 15A,
2) Une recharge rapide évaluée à 12 kW, par une alimentation en 400V - 30A.
Pour le mode fonctionnement G2V, le point de recharge AC/AC est utilisé pour
adapter la puissance, la tension et le courant selon la demande du chargeur embarqué
(recharge lente ou rapide) [Bec 11].
Dans le cas contraire (mode de fonctionnement V2G), le chargeur AC/AC est en
charge d’adapter la fréquence et la tension exigés par le réseau électrique [Bec 11].
53
Chapitre II : Place des batteries et supercondensateurs dans les véhicules électriques
–––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––
La figure II.31 expose la Toyota Prius hybride rechargeable (un véhicule combinant
un moteur thermique et un autre électrique) et son environnement de recharge.
Figure II.31 : La Toyota Prius hybride rechargeable et son environnement de recharge
[Ove 11]
II.7.3.2 La structure For Home To Vehicle
L’utilisation d’un point de recharge autonome fonctionnant avec les énergies
renouvelables demeure une autre solution pour recharger les véhicules électriques. Dans le cas
ou la recharge sera au garage ou dans le parking de la maison (ce qui représente 80 % des
cas), deux modes de fonctionnement apparaissent : de la maison vers le véhicule : le mode
H2V, ou, du véhicule vers la maison : le mode V2H.
La figure II.32 montre les flux d’énergie pour un point de recharge autonome utilisant
l’énergie solaire photovoltaïque produite par des panneaux installés sur le toit d’une maison.
H2V
Chargeur
AC/DC
Chargeur
DC/DC
Batteries
maison
Batteries
Chargeur
DC/AC
V2H
Figure II.32 : Flux d’énergie pour les modes H2V et V2H
54
Chapitre II : Place des batteries et supercondensateurs dans les véhicules électriques
–––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––
Parmi les grands projets, le géant constructeur automobile américain "Ford" et son
partenaire "SunPower", viennent d’annoncer que désormais, les acheteurs de la Focus
électrique pourront installer sur leur maison des panneaux solaires de toit, afin de recharger
leur véhicule à domicile. L’énergie recueillie aura un impact sur l’utilisation domestique
d’une part, et selon Ford, elle alimentera la Focus électrique pour 1600 kilomètre par mois
d’autre part [Noi 11].
II.8 Conclusion
Toutes les architectures présentées dans ce chapitre doivent atteindre des performances
élevées en termes d’accélération et de roulage. En d’autres termes, l’avenir des véhicules
électriques exige des éléments de plus en plus énergétiques, capables de fournir des pics de
puissance, et ayant des durées de vie intéressantes. L’essor de cette technologie est lié
directement à la source d’énergie électrique à bord.
Dans ce chapitre, nous avons présenté aussi les sources d’énergie électrique qui
peuvent être envisagées pour des applications véhicule électrique. Les paramètres clés pour le
choix entre ces différentes sources d’énergie sont, en plus des performances en termes de
densité de puissance et d’énergie, le coût, la fiabilité ainsi que la sécurité d’utilisation. Dans
ce cas, les accumulateurs au lithium-ion présentent des énergies spécifiques élevées qui
contribuent à augmenter l’autonomie des véhicules tout électriques, ainsi que des puissances
massiques importantes favorables pour ceux hybrides.
Le concept de recharge d’un véhicule électrique est sa recharge lorsque l’on s’arrête et
non pas de s’arrêter pour se recharger. A la différence des véhicules thermiques, les différents
types d’infrastructures de rechargement permettront l’adéquation entre la recharge complète
du véhicule d’une part, et les habitudes de l’utilisateur liées au lieu d’arrêt d’autre part.
55
Chapitre III : Mise en œuvre
d’un système de recharge
hybride
Chapitre III : Mise en œuvre d’un système de recharge hybride
–––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––
III.1 Introduction
Dans le deuxième chapitre, nous avons mis en évidence les limites des batteries en
termes de densités de puissance et d’énergie, mais également en terme de durée de vie
cyclique, entrainant un surdimensionnement à bord du véhicule électrique. Pour remédier à ce
problème, et en scindant les propriétés du stockage en deux (sources d’énergie et de
puissance), l’hybridation « batteries / supercondensateurs » présentent des propriétés très
intéressantes.
Dans le présent chapitre, nous proposons une solution d’adaptation quant à la recharge
des éléments du système de stockage hybride embarqué dans un véhicule à architecture série.
Pour ce faire, nous présentons tout d’abord, et grâce à des choix adaptés, le dimensionnement
et la modélisation du système de recharge hybride. Enfin, nous évaluons les performances de
ce système en fonction de différentes conditions climatiques, tout en supposant que les
éléments de stockage sont complètement déchargés. Les résultats obtenus sont par utilisation
du logiciel de calcul scientifique MATLAB.
III.2 Dimensionnement et modélisation du système de recharge hybride
III.2.1 Présentation du système de recharge
Le schéma de principe du système de recharge des sources d’énergie embarquées dans le
véhicule est représenté sur la figure III.1. Il est constitué de deux parties principales :
 Un système photovoltaïque autonome,
 Un système interdépendant embarqué dans le véhicule.
Flux d’énergie
Chargeur
DC/DC
Chargeur
DC/DC
Batteries Supercondensateurs
Batteries
maison
Figure III.1 : Schéma de principe du système de recharge hybride
57
Chapitre III : Mise en œuvre d’un système de recharge hybride
–––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––
III.2.2 Dimensionnement énergétique du système de recharge
Avant toutes études d’un système, le dimensionnement de ses composants est une
étape déterminante afin d’assurer un bon fonctionnement même dans des situations instables.
Pour cela, le choix de ces composants devra être effectué suivant une méthodologie bien
précise.
III.2.2.1 Dimensionnement du système photovoltaïque autonome
Le système photovoltaïque (PV) autonome est composé dans son ensemble :
-
D’une source photovoltaïque,
-
D’un convertisseur continu/continu (DC/DC) supposé parfait, permettant d’alimenter
le bus continu (Bus DC) et de poursuivre le point de puissance maximale,
-
D’un moyen de stockage électrochimique (pack de batteries au plomb-acide),
-
D’un système de contrôle pour la charge du moyen de stockage et l’acquisition des
différentes grandeurs physiques du système.
Contrôleur
Moyen de
stockage
Source PV
=
=
Convertisseur
DC/DC
Bus DC
Figure III.2 : Synoptique du système PV autonome avec stockage d’énergie
Le dimensionnement ayant une incidence sur le prix, la qualité et la pérennité du
système PV en site isolé, il constitue donc une étape cruciale lors de la mise en place du
système. Il dépend :
 De l’éclairement sur le site au cours de l’année,
 De l’énergie à stocker dans le pack de batteries,
 Du rendement énergétique de l’ensemble des composants constituant le système.
Le dimensionnement des composants du système PV devra suivre les étapes suivantes :
-
Dimensionnement de la source PV,
-
Dimensionnement de l’élément de stockage.
58
Chapitre III : Mise en œuvre d’un système de recharge hybride
–––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––
a) La source PV
Installée sur le toit de la maison, la source PV a été dimensionnée afin de satisfaire la
production d’énergie à stocker dans le pack de batteries. L’évaluation des besoins
énergétiques Ec donnent pour :

Le pack de batteries au lithium-ion : 17 kWh/j

Le pack de supercondensateurs
: 0.3 kWh/j
Une énergie
Ec = 17.3 kWh/j
à stocker
L’énergie Ep à produire par la source PV se calcul en fonction des besoins
énergétiques par la relation suivante :
Le coefficient k1 tient compte des facteurs suivant :
-
L’incertitude météorologique,
-
L’inclinaison non corrigée de la source suivant la saison,
-
La perte de rendement de la source dans le temps (vieillissement et poussières),
-
Les pertes dans les câbles et connexions.
Pour les systèmes avec pack de batteries, le coefficient k1 est en général compris entre
0,55 et 0,75. La valeur approchée que l’on utilise pour ce type de systèmes sera souvent de
0,65 [Tch 09]. A partir de cette valeur, on obtient alors une énergie journalière à produire E p
par la source PV de 26.615 kWh.
- Le dimensionnement de la source PV se fait suivant la formule suivante :
Avec :
Pc : puissance crête de la source [Wc]
Ep : énergie journalière produite [Wh/j]
te : nombre d’heures d’éclairement équivalentes par jour [h/j]
- La surface totale des panneaux installées sur le toit de la maison peut être calculée par :
59
Chapitre III : Mise en œuvre d’un système de recharge hybride
–––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––
Où :
η : rendement du panneau PV
G : rayonnement moyen quotidien [Wh/m2/j]
- Le nombre total des panneaux constituant la source PV est donnée par :
Où Spv est la surface d’un seul panneau, et elle vaut 0.3839 m2.
L’énergie solaire journalière G reçue par la ville de Biskra au mois de Décembre (le
mois le plus défavorable) est de 2712 Wh/m2/jour [Cap 85], ce qui correspond à 2.712 heures
d’éclairement par jour. La puissance de la source PV est donc : Pc = 9813.9 Wc.
En considérant les caractéristiques du panneau (ou module) PV AEG-40 mentionnées
dans le tableau III.1, la surface totale de la source Stot et le nombre total de panneaux Ntot
nécessaires au système PV sont : Stot = 98.14 m2 et Ntot = 256 panneaux solaire. Les
caractéristiques de la source PV sont résumées dans le tableau III.2.
Puissance
Maximale
[W]
Tension
de circuit
ouvert
[V]
Courant
de
court
circuit
[A]
Tension
optimale
[V]
Courant
optimal
[A]
Rendement
[%]
38.39
22.4
2.41
17.45
2.2
10
Tableau III.1 : Caractéristiques du panneau PV AEG-40 [Mao 05]
Puissance de
la source
[Wc]
Surface totale
de la source
[m2]
Nombre
des
panneaux
9813.9
98.14
256
Tableau III.2 : Caractéristiques de la source PV
Au point de puissance maximale, la valeur de la puissance est de 38.39 Wc. Pour
obtenir 9813.9 Wc, nous disposerons de 256 modules (par exemple : 4 en parallèle et 64 en
série, figure III. 3).
60
Chapitre III : Mise en œuvre d’un système de recharge hybride
–––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––
Ipv
Cellule 1
Vpv
Cellule 64
Figure III.3 : Configuration de la source PV
b) Le moyen de stockage
Le dimensionnement du pack de batteries requiert une attention particulière afin
d’augmenter sa durée de vie et par la même occasion diminuer le coût global du système. La
capacité nominale du pack de batteries est donnée par la relation (III.5) [Boi 05].
CBM =
Avec :
CBM : capacité nominale du pack [Ah]
EBM : énergie journalière à stocker dans le pack [Wh/j]
Aut
: nombre de jours d’autonomie
VBMn : tension nominale du pack [V]
DBM : profondeur de décharge du pack [%]
Nous souhaitons obtenir une autonomie de 1 jour avec une tension de 240 V, une
profondeur de décharge de 60 % et une énergie journalière à stocker de 17.3 kWh. Dans ce
cas, le pack de batteries au plomb-acide devrait avoir une capacité de 120,14 Ah.
61
Chapitre III : Mise en œuvre d’un système de recharge hybride
–––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––
Pour déterminer le nombre de batteries constituant le pack, la batterie au plomb-acide
YUASA NP65-12 est sélectionnée. Les caractéristiques de cette batterie sont regroupées dans
le tableau III.3.
Capacité
nominale [Ah]
Tension nominale
[V]
Densité d’énergie
massique [Wh/kg]
Densité d’énergie
volumique [Wh/l]
65
12
40
75
Tableau III.3 : Caractéristiques de la batterie Yuasa NP65-12 [Bec 11]
Les équations (III.6), (III.7) et (III.8) permettent de calculer le nombre des batteries en
série, NBMS, en parallèle, NBMP, et total NBMTOT.
Où :
Vbmn : tension nominale d’une seule batterie [V]
Cbmn : capacité nominale d’une seule batterie [Ah]
Les caractéristiques du pack de batteries au plomb-acide sont regroupées dans le
tableau III.4.
Tension Capacité Profondeur Nombre Nombre Nombre
du
du pack
de
des
des
des
pack
[kWh]
décharge batteries batteries batteries
[V]
du pack
en série
en
[%]
parallèle
240
17.3
60
20
2
40
Poids
du
pack
[kg]
Volume
du
pack
[l]
433
231
Tableau III.4 : Caractéristiques du pack de batteries au plomb-acide
62
Chapitre III : Mise en œuvre d’un système de recharge hybride
–––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––
iBM
YUASA
NP65-12
YUASA
NP65-12
Batterie 1
vBM
YUASA
NP65-12
YUASA
NP65-12
YUASA
NP65-12
YUASA
NP65-12
Batterie 20
Figure III.4 : Configuration du pack de batteries au plomb-acide
III.2.2.2 Dimensionnement du système interdépendant embarqué dans le véhicule
Le système interdépendant utilisé dépend de l’état charge final du pack de batteries au
plomb-acide. Ce système est constitué d’un :
-
Convertisseur continu/continu (DC/DC) supposé parfait,
-
Système de stockage hybride constitué d’un pack de batteries au lithium-ion et d’un
pack de supercondensateurs,
-
Système de contrôle pour la charge du système de stockage hybride et l’acquisition
des différentes grandeurs physiques du système.
Pack de batteries au
lithium-ion
Contrôleur
Pack de batteries au
plomb-acide du
système PV
=
Pack de
supercondensateurs
=
Convertisseur
DC/DC
Bus DC
Figure III.5 : Synoptique du système interdépendant embarqué dans le véhicule
Il est évident qu’une demande importante du véhicule diminuera l’énergie accumulée
dans ses éléments de stockage. Pour recharger à nouveau ces éléments, il faut disposer d’un
système capable de transférer le maximum d’énergie depuis la source de recharge vers le
véhicule.
63
Chapitre III : Mise en œuvre d’un système de recharge hybride
–––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––
Le dimensionnement du système interdépendant passe par le :
-
Dimensionnement du convertisseur DC/DC,
-
Dimensionnement du système de stockage hybride.
a) Le convertisseur d’énergie
Le convertisseur DC/DC est un hacheur buck ; il permet d’alimenter le bus continu et
recharger les sources d’énergie embarquées dans le véhicule à partir du pack de batteries au
plomb-acide. Les interrupteurs utilisés sont des transistors MOS et des diodes Schottky.
iBM
Pack de
batteries au
plomb-acide
vBM
K
iDC
L
D
C
vDC
Bus DC
Figure III.6 : Convertisseur DC/DC buck utilisé pour la recharge des éléments du système de
stockage hybride
 Calcul des composantes L et C du convertisseur
Le calcul des composants L et C se fait grâce aux expressions suivantes [Dao 10]:
Pour : f = 20 kHz,
= 216 V, ΔIBMmax = 2%.IBM [A] et ΔVDC = 5%.
obtenons :
64
[V], nous
Chapitre III : Mise en œuvre d’un système de recharge hybride
–––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––
b) Le système de stockage hybride
 Le pack de batteries au lithium-ion
Les nouveaux véhicules électriques seront équipés de batteries au lithium-ion en ce
sens qu’elles possèdent par rapport aux autres technologies de batteries de meilleures
performances en termes de puissance et d’énergie massiques. Elles présentent aussi une faible
auto-décharge et ont un impact environnemental plus faible.
La capacité nominale du pack de batteries est donnée par la relation (III.11).
CBV =
Avec :
CBV : capacité nominale du pack [Ah]
EBV : énergie journalière à stocker dans le pack [Wh/j]
AutV : nombre de jours d’autonomie
VBVn : tension nominale du pack [V]
DBV : profondeur de décharge du pack [%]
Dans le cas en question, pour une énergie stockée de 17 kWh sous une tension de 216
V et une profondeur de décharge de 90 %, la capacité que devrait avoir le pack de batteries au
lithium-ion pour une autonomie de 1 jour serait CBV = 87.45 Ah.
Pour déterminer le nombre de batteries constituant le pack, la batterie au lithium-ion
GS YUASA LIM30H est sélectionnée. Les caractéristiques de cette batterie sont regroupées
dans le tableau III.5.
Capacité
nominale [Ah]
Tension nominale
[V]
Densité d’énergie
massique [Wh/kg]
Densité d’énergie
volumique [Wh/l]
30
3.6
51
118
Tableau III.5 : Caractéristiques de la batterie GS YUASA LIM30H [Ino 07]
Les équations (III.12), (III.13) et (III.14) permettent de calculer le nombre des
batteries en série, NBVS, en parallèle, NBVP, et total NBVTOT.
65
Chapitre III : Mise en œuvre d’un système de recharge hybride
–––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––
Où :
Vbvn : tension nominale d’une seule batterie [V]
Cbvn : capacité nominale d’une seule batterie [Ah]
Les caractéristiques du pack de batteries au plomb-acide sont regroupées dans le
tableau III.6.
Tension Capacité Profondeur Nombre Nombre Nombre Poids Volume
du
du pack
de
des
des
des
du
du
pack
[kWh]
décharge batteries batteries batteries pack
pack
[V]
du pack
en série
en
[kg]
[l]
[%]
parallèle
216
17
90
60
3
180
334
Tableau III.6 : Caractéristiques du pack de batteries au lithium-ion
iBV
YUASA
LIM30H
YUASA
LIM30H
YUASA
LIM30H
Batterie 1
vBV
YUASA
LIM30H
YUASA
LIM30H
YUASA
LIM30H
YUASA
LIM30H
YUASA
LIM30H
YUASA
LIM30H
Batterie 60
Figure III.7 : Configuration du pack de batteries au lithium-ion
66
145
Chapitre III : Mise en œuvre d’un système de recharge hybride
–––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––
-
Le pack de supercondensateurs
Le dimensionnement d’un pack de supercondensateurs consiste à déterminer le
nombre d’éléments qu’il faut placer en série, NS, et en parallèle, NP, afin de faire face aux
fortes sollicitations [Han 08].
Le modèle équivalent du pack de supercondensateurs est formé d’une capacité
équivalente CSC en série avec une résistance équivalente RSC [Bar 04] [Han 08] [Lac 04]
comme montré dans la figure III.8.
Les équations allant de (III.15) à (III.18) relient les grandeurs électriques du pack aux
grandeurs au niveau du condensateur élémentaire.
Figure III.8 : Modèle d’un pack de supercondensateurs
L’énergie maximale transférée par l’élément de stockage Emax_transf est la différence
entre son état d’énergie maximal Emax et minimal Emin. Elle est liée à la tension à vide
maximale VSC_max et VSC_min minimale du pack par l’équation (III.19).
67
Chapitre III : Mise en œuvre d’un système de recharge hybride
–––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––
Le nombre de supercondensateurs élémentaires Nélem nécessaires pour fournir la
demande d’énergie maximale est ainsi donné par l’équation (III.20).
On désigne par kp, la profondeur de décharge définie par le rapport entre la tension minimale
et maximale d’un élément.
Nous avons sélectionné la cellule de supercondensateur BOOSTCAP des technologies
MAXWELL notamment le BCAP2000 P270 dont les caractéristiques sont résumées dans le
tableau III.7.
Célem [F]
Vélém_max [V]
Rélem [Ω]
Poids [kg]
2000
2.7
0.00035
0.36
Tableau III.7 : Caractéristiques d’une cellule supercondensateur de type BCAP2000 P270
[Han 08]
Pour une énergie maximale transférée de 0.3 kWh et pour une profondeur de décharge
de 0,5 [Han 08], le nombre de supercondensateurs élémentaires, Nélem, est égal à 198
éléments.
D’autre part, la puissance aux bornes du pack donnée par l’équation (III.21), nous
permet de calculer le courant élémentaire maximal correspondant à la puissance maximale de
60 kW.
Ayant trouvé le courant élémentaire maximal égal à 114 A, nous passons à calculer le
nombre
d’éléments
supercondensateurs
en
série,
NS,
et
le
nombre
supercondensateurs en parallèle, NP, en utilisant les équations (III.22) et (III.23).
68
d’éléments
Chapitre III : Mise en œuvre d’un système de recharge hybride
–––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––
Pour Vélem_max = 2.7 V, les différentes caractéristiques du pack de supercondensateurs
sont regroupées dans le tableau III.8.
CSC [F]
RSC [mΩ]
VSC_max [V]
ISC_max [A]
Emax [kJ]
Emin [kJ]
Poids [kg]
363.64
1.925
89
684
1440.1962
360.1962
71.28
Tableau III.8 : Caractéristiques du pack de supercondensateurs
iSC
BCAP2000
P270
BCAP2000
P270
BCAP2000
P270
BCAP2000
P270
BCAP2000
P270
BCAP2000
P270
Scap 1
vSC
BCAP2000
P270
BCAP2000
P270
BCAP2000
P270
BCAP2000
P270
BCAP2000
P270
BCAP2000
P270
BCAP2000
P270
BCAP2000
P270
BCAP2000
P270
BCAP2000
P270
BCAP2000
P270
BCAP2000
P270
Scap 33
Figure III.9 : Configuration du pack de supercondensateurs
III.2.3 Modélisation du système de recharge
La modélisation d’un système permet de mieux comprendre son fonctionnement et de
bien privilégier le comportement de ses composants face à une sollicitation donnée,
simplifiant ainsi le travail. Les différents composants du système ont été modélisés
séparément, il s’agit dés alors de les intégrer pour avoir le système complet.
III.2.3.1 Modélisation du système photovoltaïque autonome
La modélisation du système photovoltaïque comprend la :
-
Modélisation de l’éclairement,
-
Modélisation de la source PV,
-
Modélisation du convertisseur DC/DC,
69
Chapitre III : Mise en œuvre d’un système de recharge hybride
–––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––
-
Modélisation du moyen de stockage,
-
Modélisation du système de supervision.
a) L’éclairement
Le profil d’éclairement doit rendre compte de l’intensité d’éclairement du soleil à
différentes heures de la journée. La source d’énergie de notre système étant le soleil, il est
important d’apporter un soin particulier au profil d’éclairement. Le profil journalier utilisé est
obtenu grâce à des données mesurées à intervalles réguliers (une heure) tout au long de la
journée par ciel dégagé.
1000
Décembre
Juillet
900
800
Éclairement (W/m²)
700
600
500
400
300
200
100
0
6
8
10
12
Temps (h)
14
16
18
Figure III.10 : Éclairements au mois de Décembre et Juillet sur la ville de Biskra
b) La source PV
Comme défini dans le premier chapitre, le modèle mathématique associé à une cellule
se déduit à partir de celui d'une jonction PN. On y ajoute le courant Iph proportionnel à
l'éclairement, ainsi qu'un terme modélisant les phénomènes internes. Le courant I issu de la
cellule s'écrit alors :
70
Chapitre III : Mise en œuvre d’un système de recharge hybride
–––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––
Figure III.11 : Circuit équivalent d’une cellule photovoltaïque
La cellule PV est le composant unitaire d’un panneau photovoltaïque (ou module
photovoltaïque) qui est obtenu à partir de la mise en parallèle et/ou série de plusieurs cellules
PV. Pour la source photovoltaïque, le module PV de 38.39 Wc est modélisé sous MATLAB,
où les expressions du courant débité par le module et la tension à ses bornes sont données par
les équations suivantes :
Avec :
NScel
: nombre de cellules connectées en série
NPcel
: nombre de cellules connectées en parallèle
ICCmod
: courant de court circuit du module [A]
IPPMmod : courant au point de puissance maximale du module [A]
VOCmod : tension en circuit ouvert du module [V]
VPPMmod : tension au point de puissance maximale du module [V]
La figure III.12 représente les caractéristiques Ipv = f (Vpv) et Ppv = f (Vpv) du module
PV dans les conditions standards.
71
Chapitre III : Mise en œuvre d’un système de recharge hybride
–––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––
3
Ta = 25 °C
G = 1000 W/m²
2.5
Courant Ipv (A)
2
1.5
1
0.5
0
0
5
10
15
Tension Vpv (V)
20
25
40
Ta = 25 °C
35
G = 1000 W/m²
Puissance Ppv (W)
30
25
20
15
10
5
0
0
5
10
15
Tension Vpv (V)
20
25
Figure III.12 : Caractéristiques Ipv = f (Vpv) et Ppv = f (Vpv) du module PV AEG-40
Le modèle du module PV, implémenté sous MATLAB, permet de tenir compte l’effet
de l’éclairement et de la température. Les figures III.13 et III.14 représentent les
caractéristiques Ipv = f (Vpv) et Ppv = f (Vpv) du module pour différents éclairements et
températures ambiantes.
72
Chapitre III : Mise en œuvre d’un système de recharge hybride
–––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––
3
G = 1000 W/m²
2.5
Ta = 25 °C
G = 800 W/m²
2
Courant Ipv (A)
Courbe des maximums
de puissance
1.5
G = 400 W/m²
1
0.5
0
0
5
10
15
Tension Vpv (V)
20
25
50
Ta = 25 °C
45
Courbe des maximums
de puissance
40
Puissance Ppv (W)
35 G = 1000 W/m²
30
G = 800 W/m²
25
20
15 G = 400 W/m²
10
5
0
0
5
10
15
Tension Vpv (V)
20
25
Figure III.13 : Influence de l’éclairement sur les caractéristiques Ipv = f (Vpv)
et Ppv = f (Vpv) du module PV AEG-40
Nous remarquons que le courant et la tension débités par le module sont
proportionnels à l’éclairement.
73
Chapitre III : Mise en œuvre d’un système de recharge hybride
–––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––
3
Courbe des maximums
de puissance
G = 1000 W/m²
2.5
Courant Ipv (A)
2
1.5
Ta = 75 °C
1
Ta = 25 °C
Ta = 0 °C
0.5
0
0
5
10
15
Tension Vpv (V)
20
25
50
G = 1000 W/m²
45
Courbe des maximums
de puissance
40
Puissance Ppv (W)
35
30
25
20
15
Ta = 75 °C
10
Ta = 25 °C
5
Ta = 0 °C
0
0
5
10
15
Tension Vpv (V)
20
25
Figure III.14 : Influence de la température ambiante sur les caractéristiques
Ipv = f (Vpv) et Ppv = f (Vpv) du module PV AEG-40
Nous remarquons que le courant débité par le module est proportionnel à l’éclairement
tandis que la tension est inversement proportionnelle à cet éclairement.
Pour la source photovoltaïque, afin d’obtenir 9813.9 Wc au point de puissance
maximale, nous disposerons de 256 modules (64 en série et 4 en parallèle, figure III.3).
74
Chapitre III : Mise en œuvre d’un système de recharge hybride
–––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––
La figure III.15 représente les caractéristiques Ipv = f (Vpv) et Ppv = f (Vpv) de la source
PV installée sur le toit de la maison, dans les conditions standards.
12
Ta = 25 °C
G = 1000 W/m²
10
Courant Ipv (A)
8
6
4
2
0
0
200
400
600
800
1000
Tension Vpv (V)
1200
1400
1600
11000
Ta = 25 °C
10000
G = 1000 W/m²
9000
Puissance Ppv (W)
8000
7000
6000
5000
4000
3000
2000
1000
0
0
200
400
600
800
1000
Tension Vpv (V)
1200
1400
1600
Figure III.15 : Caractéristiques Ipv = f (Vpv) et Ppv = f (Vpv) de la source PV
75
Chapitre III : Mise en œuvre d’un système de recharge hybride
–––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––
c) Le convertisseur d’énergie
Pour satisfaire les besoins en énergie, la source photovoltaïque doit fournir une tension
de 1116.8 V (64 panneaux en série) au point de puissance maximale. Dans ce cas, l’utilisation
d’un convertisseur DC/DC (hacheur), de type buck (dévolteur) permet d’abaisser la tension de
la source PV à la valeur de la tension du bus continu qui est de 240 V. Dans cette partie, nous
considérons qu’un dispositif MPPT est intégré à la commande du hacheur afin d’extraire le
maximum de puissance de la source. Les interrupteurs utilisés sont des transistors MOS et des
diodes Schottky.
VL
Ipv
Source
PV
L1
Sm
Vpv
iBM
C1
D
vBM
+
-
Pack de
batteries au
plomb-acide
Commande
MPPT
Figure III.16 : Connexion entre la source PV et le pack de batteries au plomb-acide à travers
un étage d’adaptation buck commandé par MPPT
En mode de conduction continue, le fonctionnement du hacheur buck peut être décrit
comme suit :
 Dans l'état passant, l'interrupteur Sm est fermé, la tension aux bornes de l'inductance
vaut VL = Vpv – vBM. Le courant traversant l'inductance augmente linéairement. La
tension aux bornes de la diode étant négative, aucun courant ne la traverse.
 Dans l'état bloqué, l'interrupteur Sm est ouvert. La diode devient passante afin d'assurer
la continuité du courant dans l'inductance. La tension aux bornes de l'inductance vaut
VL = − vBM. Le courant traversant l'inductance décroît.
76
Chapitre III : Mise en œuvre d’un système de recharge hybride
–––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––
Les équations électriques décrivant le fonctionnement du hacheur buck s’écrivent
comme suit :
En valeurs moyennes, on peut écrire la tension de sortie en fonction de la tension
d’entrée et du rapport cyclique α comme suit :
Le rapport cyclique étant compris entre 0 et 1, la tension de sortie VBM_moy est toujours
inférieure à celle d'entrée Vpv_moy. Le contrôle du rapport cyclique α permet de tirer le
maximum de puissance produite par la source PV.
 Calcul des composantes L1 et C1 du convertisseur
Le calcul des composants L1 et C1 se fait grâce aux expressions suivantes [Dao 10]:
Pour : f = 20 kHz,
= 240 V, ΔIpvmax = 2%.Ipvmoy [A] et ΔVBM = 5%.
[V], nous
obtenons :
d) Le moyen de stockage
Compte tenu du caractère relativement complexe des accumulateurs électrochimiques,
il s’avère difficile de développer un modèle général. Les différents modèles existant dans la
littérature pour la technologie plomb-acide, sont d’une mise en œuvre complexe notamment à
cause du nombre élevé de paramètres [Ger 02]. Pour ne pas tomber dans un excès de
complexité, nous utiliseront pour notre travail un modèle R-C série pour la batterie. Le
modèle électrique de la batterie au plomb comprend donc, une fem E0 modélisant la tension à
vide de la batterie, un condensateur Cb modélisant la capacite interne de la batterie et une
résistance interne RS.
77
Chapitre III : Mise en œuvre d’un système de recharge hybride
–––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––
Figure III.17 : Modèle R-C série de la batterie au plomb [Sin 10]
 Nous pouvons écrire l’équation suivante :
 On définit l’état de charge (EDCBM) de la batterie en [%] par :
Où CBM est la capacite nominale de la batterie en (Ah) et QdBM est la quantité de charge
manquante par rapport à CBM.
Pour un pack de batteries composé de NSBM batteries en série et NPBM batteries en
parallèle, on peut écrire les équations suivantes :
e) Le système de supervision
Pour réguler le processus de recharge de l’élément de stockage du système
photovoltaïque autonome, nous avons utilisé un système de supervision basé sur la tension du
pack de batteries au plomb-acide, permettant de déconnecter celui-ci suivant un seuil de
tension V1 correspondant à la tension du pack lorsqu’il est complètement rechargé ; dans ce
cas, la charge est arrêtée [Ben 12]. La recharge par la source photovoltaïque commence à
partir du seuil V2 correspondant à la tension du pack lorsqu’il est complètement déchargé.
78
Chapitre III : Mise en œuvre d’un système de recharge hybride
–––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––
Le principe du système de supervision est représenté par le diagramme de la figure
III.18.
Non
Oui
vBM > V1
Arrêt de la charge
du pack de
batteries
Poursuite de la
charge du pack de
batteries
Figure III.18 : Principe du système de supervision utilisé pour la recharge du pack de
batteries au plomb-acide
III.2.3.2 Modélisation du système interdépendant embarqué dans le véhicule
La modélisation du système interdépendant comprend la :
-
Modélisation du convertisseur DC/DC,
-
Modélisation du système de stockage hybride.
a) Le convertisseur d’énergie
Le pack des supercondensateurs (scaps) et le pack de batteries au lithium-ion sont
couplés au bus continu par l'intermédiaire d’un convertisseur DC/DC buck. Le pack de
supercondensateurs va être rechargé en premier, vu sa constante de temps plus faible que celle
du pack de batteries au lithium-ion. Dans ce cas, le schéma du convertisseur est indiqué sur la
figure III.19.
iBM
Pack de
batteries au
Plomb-acide
+
-
L
S1
vBM
D
iSC
C
vSC
+
-
Figure III.19 : Convertisseur DC/DC buck utilisé pour la recharge du pack de
supercondensateurs
79
Pack de
scaps
Chapitre III : Mise en œuvre d’un système de recharge hybride
–––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––
Le modèle analytique du convertisseur buck résultant du régime de charge du pack de
supercondensateurs est donné par les équations différentielles suivantes :
Après la recharge complète du pack de supercondensateurs, intervient le tour du pack
de batteries au lithium-ion pour être rechargé par celui au plomb-acide. Le nouveau schéma
du convertisseur est représenté sur la figure III.20.
S1
iBM
Pack de
batteries au
plomb-acide
+
-
vBM
L
D
iBV
C
vBV
+
-
Pack de
batteries au
lithium-ion
Figure III.20 : Convertisseur DC/DC buck utilisé pour la recharge du pack de batteries au
lithium-ion
Pour ce fonctionnement, le modèle analytique du convertisseur buck s’écrit comme
suit :
b) Le système de stockage hybride
 Modélisation du pack de batteries au lithium-ion
Plusieurs modèles de batteries au lithium-ion existent. Leur mise en œuvre n’est pas
aisée du fait de la prise en compte de plusieurs paramètres (température, etc.). Suivant les
applications et les contraintes auxquelles elles sont soumises, ces batteries réagissent
différemment, et donc on ne trouve pas un modèle unique qui soit exact dans toutes les
circonstances. Pour cette raison, nous avons choisi un circuit R-C série pour le modèle de la
batterie lithium-ion [Del 98].
80
Chapitre III : Mise en œuvre d’un système de recharge hybride
–––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––
La fem E0BV, la capacité interne C0BV et la résistante interne R0BV du pack de batteries
embarqué dans le véhicule peuvent s’écrire comme suit :
Avec :
E0V : fem d’une batterie [V]
CbV : capacité interne d’une batterie [F]
RSV : résistance interne d’une batterie [Ω]
NSBV : nombre de batteries en série
NPBV : nombre de batteries en parallèle
 La tension aux bornes du pack de batteries au lithium-ion, ainsi que son état de charge
peuvent être écrits comme suit :
 Modélisation du pack de supercondensateurs
L’utilisation de supercondensateurs comme moyen de stockage d’énergie à bord du
véhicule passe par la réalisation d’un pack en associant plusieurs éléments en série et en
parallèle. Le modèle équivalent d’un élément supercondensateur est un condensateur en série
avec une résistance [Lac 04].
Figure III.21 : Modèle d’un élément supercondensateur
81
Chapitre III : Mise en œuvre d’un système de recharge hybride
–––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––
D'après la loi de maille, la tension aux bornes d’un élément peut être présentée par :
Un supercondensateur unitaire présente une tension de l’ordre de 2,5 à 2,7 V ce qui
fait que plusieurs éléments doivent être mis en série afin d’obtenir la tension demandée. Il est
évident que mettre en série les condensateurs diminue leur capacité équivalente ainsi pour
obtenir une capacité élevée à une tension demandée, un arrangement en série et en parallèle
de plusieurs supercondensateurs est envisagé formant un module complet ou un pack comme
définit dans le paragraphe III.2.2.2.b. La tension aux bornes d’un pack de supercondensateurs
est donnée par :
L’état de charge, appelé EDCSC, caractérise la quantité d’énergie présente dans le pack
de supercondensateurs. Il vaut 100 % lorsque le pack est complètement chargé et 0 %
lorsqu’il est chargé à sa valeur minimale.
Où :
EDCSC : état de charge [%]
Epack
: énergie contenue dans le pack [J]
Emax
: énergie maximale contenue dans le pack [J]
c) Le système de supervision
Pour réguler le processus de recharge des sources d’énergie embarquées dans le
véhicule, nous avons utilisé un système de supervision basé sur les tensions du pack de
supercondensateurs et celui de batteries au lithium-ion, d’où la déconnection est suivant les
seuils [Ben 12]:
-
V3 : Seuil haut de coupure correspondant à la tension du pack de supercondensateurs
lorsqu’il est complètement rechargé ; la charge est alors arrêtée.
-
V4 : Seuil haut de coupure, celui-ci correspond à la tension du pack de batteries lorsqu’il
est complètement rechargé ; la charge est alors arrêtée.
82
Chapitre III : Mise en œuvre d’un système de recharge hybride
–––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––
La recharge de la source hybride par le pack de batteries au plomb-acide commence à
partir des seuils V5 et V6 correspondant aux tensions des packs de supercondensateurs et de
batteries au lithium-ion lorsqu’ils sont complètement déchargés.
Le principe du système de supervision est représenté par le diagramme de la figure
III.22.
Non
Oui
vSC > V3
Arrêt de charge du pack de
supercondensateurs
iSC = 0
Poursuite de charge du
pack de
supercondensateurs
Recharge du pack de
batteries
Non
vBV > V4
Oui
Poursuite de charge du
pack de batteries
Arrêt de charge du pack de
batteries iBV = 0
Figure III.22 : Principe du système de supervision utilisé pour la recharge des éléments du
système de stockage hybride
III.3 Evaluation des performances du système de recharge hybride
III.3.1 Performances du système photovoltaïque autonome
Afin de valider le bon fonctionnement du système photovoltaïque, nous avons procédé
à différents tests du modèle de la source PV suivant diverses conditions d’éclairement. Ainsi,
deux modes de fonctionnement apparaissent : dans des conditions optimales et autres
dégradées.
83
Chapitre III : Mise en œuvre d’un système de recharge hybride
–––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––
III.3.1.1 Seuils de tension du système de supervision
Les deux seuils de tension V1 et V2 définis précédemment s’obtiennent par la réponse
en courant (charge/décharge à courant constant) du pack de batteries au plomb-acide à un
courant CBV10 (CBV10 est le courant du pack, en [A], durant 10 heures : CBV = 10 . CBV10).
15
10
Courant (A)
5
0
-5
-10
-15
0
2
4
6
8
10
12
Temps (h)
14
16
18
20
100
90
80
70
EDC (%)
60
50
X: 16
Y: 40
40
30
20
10
0
0
2
4
6
8
10
12
Temps (h)
14
16
18
20
260
255
250
Tension (V)
245
240
X: 16
Y: 236
235
230
225
220
0
2
4
6
8
10
12
Temps (h)
14
16
18
20
Figure III.23 : Etat de charge et réponse en tension du pack de batteries au plomb-acide
84
Chapitre III : Mise en œuvre d’un système de recharge hybride
–––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––
D’après la figure III.23, 260 V correspond à un état de charge de 100 % et 236 V à un
état de charge de 40 % (pour une profondeur de décharge de 60 %). Le tableau III.9 récapitule
les valeurs de seuils de tension du système de supervision.
V1 = 260 V
V2 = 236 V
Tableau III.9 : Seuils de tension du système de supervision utilisé pour la recharge du pack
de batteries au plomb-acide
III.3.1.2 Efficacité de l’algorithme de l’incrément de conductance
L’efficacité d’un algorithme MPPT se juge par rapport à sa capacité à suivre le
maximum de puissance mais aussi, à sa robustesse dans des conditions climatiques perturbées
[Sin 10]. Nous avons ainsi effectué une série de tests avec une variation significative de
l’éclairement sur une dizaine d’heures afin d’éprouver notre algorithme. Le convertisseur
étant considéré parfait, la source photovoltaïque installée sur le toit de la maison est composée
de 256 panneaux de 38.39 Wc chacun. Nous imposons un profil d’éclairement (figure III.24)
afin de faire varier la puissance fournie par les panneaux. Cette puissance est comparée à la
puissance maximale théorique. Comme nous pouvons le remarquer sur les figures III.25 et
III.26, notre algorithme suit le point de puissance maximale.
1000
900
800
Eclairement (W/m²)
700
600
500
400
300
200
100
0
0
1
2
3
4
5
Temps (h)
6
7
Figure III.24 : Profil d’éclairement
85
8
9
10
Chapitre III : Mise en œuvre d’un système de recharge hybride
–––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––
10000
9000
8000
Puissance (W)
7000
6000
5000
4000
3000
2000
1000
0
0
1
2
3
4
5
Temps (h)
6
7
8
9
10
Figure III.25 : Puissance effective fournie par la source PV
10000
9000
8000
Puissance (W)
7000
6000
5000
4000
3000
2000
1000
0
0
1
2
3
4
5
Temps (h)
6
7
8
9
10
Figure III.26 : Puissance maximale pouvant être fournie par la source PV
Le rendement moyen ηmppt est calculé à partir de la puissance moyenne fournie par les
panneaux, Ppv_moy, et la puissance maximale théorique pouvant être fournie par les panneaux,
Pmpp [Ker 08]:
Grâce à l’algorithme MPPT, nous atteignons un rendement de 97,99 % malgré la
variation brusque de l’éclairement (passage de 800 W/m2 à 100 W/m2 en 1 heure).
86
Chapitre III : Mise en œuvre d’un système de recharge hybride
–––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––
III.3.1.3 Fonctionnement dans des conditions optimales, le mois de Juillet
En appliquant le profil de la figure III.10 (profil en bleu), en considérant une
température ambiante constante de 25 °C et en partant d’un état de charge initial de 40 %,
nous obtenons les résultats suivants :
260
255
250
Tension (V)
245
240
235
230
225
220
0
2
4
6
Temps (h)
8
10
12
0
2
4
6
Temps (h)
8
10
12
100
90
80
70
EDC (%)
60
50
40
30
20
10
0
Figure III.27 : Tension et état de charge du pack de batteries au plomb-acide durant le mois
de Juillet
Le pack de batteries à un état de charge initial de 40 %. Dans des conditions optimales
d’éclairement, il arrive à se charger jusqu’à 97.81 % au bout de 3 heures.
La figure III.27 montre que le système de supervision remplit bien son rôle puisque
l’arrêt de charge du pack commence lorsque vBM > V1.
87
Chapitre III : Mise en œuvre d’un système de recharge hybride
–––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––
III.3.1.4 Fonctionnement dans des conditions dégradées, le mois de Décembre
En appliquant le profil de la figure III.10 (profil en vert) pour une température
ambiante constante de 25 °C et un état de charge initial de 40 %, nous obtenons les
résultats suivants :
260
255
250
Tension (V)
245
240
235
230
225
220
0
2
4
6
Temps (h)
8
10
12
0
2
4
6
Temps (h)
8
10
12
100
90
80
70
EDC (%)
60
50
40
30
20
10
0
Figure III.28 : Tension et état de charge du pack de batteries au plomb-acide durant le mois
de Décembre
Dans des conditions dégradées d’éclairement, le pack de batteries arrive à se charger
jusqu’à 77.62 % au bout de 4 heures malgré qu’on se trouve pendant le mois le moins
ensoleillé. Ce résultat confirme le bon dimensionnement et la bonne modélisation du système
photovoltaïque autonome. D’après la figure III.28, on peut tirer les points suivants :
88
Chapitre III : Mise en œuvre d’un système de recharge hybride
–––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––
 Sur la plage horaire de 0 heure à une heure et, en absence d’éclairement, le pack de
batteries reste déchargé (EDCBM = 40 % et vBM = V2),
 Dés l’apparition d’un éclairement, la source PV permet de recharger le pack,
 Arrêt de charge du pack lorsque vBM > V1.
III.3.2 Performances du système interdépendant embarqué dans le véhicule
Le système interdépendant utilisé pour la recharge des sources d’énergie embarquées
dépend essentiellement de l’état de charge de l’élément de stockage du système PV. Pour
évaluer les performances du premier système, nous considérons que le pack de batteries au
plomb-acide a un état de charge de 77.62 % (celui obtenu pour un fonctionnement dans des
conditions dégradées, c-à-d, pendant le mois de Décembre).
III.3.2.1 Seuils de tension du système de supervision
En considérant la durée de 1200 secondes du nouveau cycle européen de conduite
« NEDC » [Qia 09] [Str 03], les quatre seuils de tension du système de supervision
s’obtiennent comme suit :
 Le seuil de tension V3 est égal à VSC_max.
 Le seuil de tension V4 s’obtient par la réponse en courant (charge à courant constant)
du pack de batteries au lithium-ion à un courant CBV10 (CBV est la capacité nominale
du pack en Ah).
 Le seuil de tension V5 est VSC_min égal à
 Le seuil de tension V6 s’obtient par la réponse en courant (décharge à courant
constant) du pack de batteries au lithium-ion à un courant de 3CBV [A].
89
Chapitre III : Mise en œuvre d’un système de recharge hybride
–––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––
300
200
Courant (A)
100
0
-100
-200
-300
0
1
2
3
4
5
6
Temps (h)
7
8
9
10
11
100
X: 10
Y: 100
90
80
70
EDC (%)
60
50
40
30
20
X: 10.3
Y: 10
10
0
0
1
2
3
4
5
6
Temps (h)
7
8
9
10
11
X: 10
Y: 234
230
Tension (V)
225
220
215
210
205
X: 10.3
Y: 201.6
200
0
1
2
3
4
5
6
Temps (h)
7
8
9
10
11
Figure III.29 : Etat de charge et réponse en tension du pack de batteries au lithium-ion
90
Chapitre III : Mise en œuvre d’un système de recharge hybride
–––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––
A partir de la figure III.29, 234 V correspond à un état de charge de 100 % et 201.6 V
à un état de charge de 10 % (pour une profondeur de décharge de 90 %). Le tableau III.10
récapitule les valeurs de seuils de tension du système de supervision.
V3 = 89 V
V4 = 234 V
V5 = 44.5 V
V6 = 201.6 V
Tableau III.10 : Seuils de tension du système de supervision utilisé pour la recharge des
éléments du système de stockage hybride
III.3.2.2 Recharge du pack de supercondensateurs
Ayant une constante de temps plus faible par rapport à celle du pack de batteries au
lithium-ion, le pack de supercondensateurs sera le premier à être rechargé. En utilisant le pack
de batteries du système PV et en partant d’un état de charge nul, nous obtenons les résultats
suivants :
90
85
80
Tension (V)
75
70
65
60
55
50
45
40
0
0.02
0.04
0.06
0.08
Temps (h)
0.1
0.12
0.14
0
0.02
0.04
0.06
0.08
Temps (h)
0.1
0.12
0.14
100
90
80
70
EDC (%)
60
50
40
30
20
10
0
Figure III.30 : Tension et état de charge du pack de supercondensateurs
91
Chapitre III : Mise en œuvre d’un système de recharge hybride
–––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––
III.3.2.3 Recharge du pack de batteries au lithium-ion
Après une recharge complète du pack de supercondensateurs, c’est autour du pack de
batteries embarqué dans le véhicule à se recharger. En partant d’un état de charge initial de
10% et en considérant le pack de batteries du système PV comme source de recharge, nous
obtenons les résultats suivants :
235
230
Tension (V)
225
220
215
210
205
200
0
1
2
3
Temps (h)
4
5
6
0
1
2
3
Temps (h)
4
5
6
100
90
80
70
EDC (%)
60
50
40
30
20
10
0
Figure III.31 : Tension et état de charge du pack de batteries au lithium-ion
Les figures III.30 et III.31 démontrent : malgré que nous avons utilisé l’énergie stockée
obtenu pour un fonctionnement durant le mois le plus défavorable, le pack de batteries au
plomb-acide permet de charger aussi bien le pack de supercondensateurs complètement et
rapidement, que celui de batteries jusqu’à 93.92 %, tout en respectant les seuils de tension du
système de supervision. Ces résultats dénotent le bon dimensionnement et la bonne
modélisation du système interdépendant.
92
Chapitre III : Mise en œuvre d’un système de recharge hybride
–––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––
III.4 Conclusion
Dans ce chapitre, nous avons mis en œuvre un système de recharge hybride composé
d’un système photovoltaïque autonome et d’un système interdépendant embarqué dans le
véhicule. D’après les résultats obtenus, nous pouvons conclure que :
-
Les bons dimensionnement et modélisation des différents composants du système de
recharge hybride ont permis aux packs de batteries au lithium-ion et de
supercondensateurs d’arriver à de bons états de charge, même dans des conditions
météorologiques rudes,
-
Le modèle de la source PV étant précis, tient compte de la variation d’éclairement et
de la température ambiante,
-
L’algorithme MPPT permet de suivre le point de puissance maximale même dans des
conditions climatiques instables,
-
La régulation du processus de recharge des éléments de stockage est assurée par
différents systèmes de supervision.
De plus, en considérant un stockage hybride assurant la traction du véhicule, nous
analyserons dans le chapitre suivant, le rôle du pack de supercondensateurs en présence de
fortes sollicitations.
93
Chapitre IV : Contrôle par
platitude de la source hybride
batteries/supercondensateurs
Chapitre IV : Contrôle par platitude de la source hybride batteries/supercondensateurs
–––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––
IV.1 Introduction
Les systèmes multi-sources constituent des solutions attractives dans les applications
transport. En effet, ils génèrent peu de perturbations environnementales grâce à l’utilisation
d’énergies propres et/ou renouvelables tels que le rayonnement solaire et le vent [Zan 10].
Dans les systèmes multi-sources, on trouve donc fréquemment l’assemblage de sources
d’énergies propres telles que les systèmes piles à combustible (PAC), les packs de batteries
(BAT) et de supercondensateurs (SC), les systèmes photovoltaïques et éoliens.
Dans ce chapitre, nous allons tout d’abord présenter quelques structures et méthodes
de contrôle usuelles des systèmes multi-sources (systèmes hybrides) d’énergie électrique.
Ensuite nous présentons l’association « pack de batteries / pack de supercondensateurs » dans
l’intérêt de gérer les flots d’énergie entre différents organes constituant le système embarqué
dans le véhicule électrique. Enfin, nous démontrons le rôle du pack de supercondensateurs en
présence de fortes sollicitations.
IV.2 Hybridation des dispositifs électrochimiques
IV.2.1 Concept d’hybridation
L’hybridation des dispositifs électrochimiques consiste à combiner deux dispositifs ou
plus (au moins un élément de stockage) de manière à combiner les avantages respectifs de
chacun tout en minimisant leurs inconvénients. Par exemple l’hybridation d’une batterie
électrochimique (ou une pile à combustible) avec un supercondensateur peut surmonter les
problèmes de faible énergie spécifique de ce dernier. L’hybridation, qui par principe, combine
les avantages de deux technologies (énergie spécifique élevée pour la première, puissance
spécifique importante et disponible sur des durées appréciables pour la seconde), permet en
particulier de dissocier les dimensionnements en puissance moyenne et en puissance
transitoire. L’intérêt principal en découlant est le gain substantiel en termes de volume et de
masse [Pay 09].
Dans un système hybride, trois régimes de fonctionnement peuvent être définis :
 Un régime dit ‘‘normal’’, pour lequel la puissance de la charge est inférieure à la
puissance maximale de la source principale. La source principale fournit alors la
totalité de l’énergie à la charge.
95
Chapitre IV : Contrôle par platitude de la source hybride batteries/supercondensateurs
–––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––
 Un régime dit ‘‘de décharge’’, pour lequel la puissance de la charge est supérieure à la
puissance maximale de la source principale. Par conséquent, la source principale et
l’organe de stockage fournissent de l’énergie à la charge.
 Un régime dit ‘‘de récupération’’, pour lequel la charge fournit de l’énergie à l’organe
de stockage (et peut être à la source principale, si elle est rechargeable).
La figure IV.1 illustre la conception basique de l’hybridation et les trois régimes de
fonctionnement qui peuvent apparaître.
(a
)
(b
)
(c)
Source
Principale
(énergie
spécifique
élevée)de
Organe
stockage
(puissance
spécifique
élevée)
Source
Principale
(énergie
spécifique
élevée)de
Organe
stockage
(puissance
spécifique
élevée)
Source
Principale
(énergie
spécifique
élevée)de
Organe
stockage
(puissance
spécifique
élevée)
Convertisseur
Charge
Convertisseur
Charge
Convertisseur
Charge
Flux d’énergie de la source principale
Flux de puissance de l’organe de stockage
a) régime normale b) régime de décharge c) régime de récupération
Figure IV.1 : Conception de l’hybridation et différents régimes de fonctionnement
96
Chapitre IV : Contrôle par platitude de la source hybride batteries/supercondensateurs
–––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––
IV.2.2 Structures et stratégies de contrôle des sources hybrides
En connectant à la fois une source principale et une autre auxiliaire directement sur le
bus continu d’alimentation, on aura la configuration hybride la plus simple. En [Ehs 05], cette
configuration est étudiée pour des batteries considérées comme source principale et des
supercondensateurs jouant le rôle d’auxiliaires (figure IV.2), dont l’application est le véhicule
électrique. Selon [Pay 09], ce système hybride a l’avantage de la simplicité et de la robustesse
mais présente un certain nombre d’inconvénients ; il est nécessaire de faire correspondre la
tension nominale de la source principale à celle de l’organe de stockage, ce qui élimine
beaucoup de souplesse dans la conception du système. De plus, la puissance ne peut pas être
contrôlée activement et l’énergie de l’organe de stockage ne sera pas utilisée complètement.
Autrement dit, la puissance est répartie passivement entre la source principale et l’organe de
Ultracapacitors
Batteries
stockage (en fonction des caractéristiques de chacun).
.
.
.
.
.
Figure IV.2 : Connexion direct et parallèle des batteries et supercondensateurs [Ehs 05]
Contrairement au choix fait pour cette structure passive, il est possible de placer un
convertisseur continu-continu entre la source principale et l’organe de stockage. Cette
conception permet à la source principale et à l’organe de stockage d’avoir une tension
différente, les flux de puissance entre eux peuvent être activement contrôlés et l’énergie de
l’organe de stockage peut être pleinement utilisée.

Les auteurs en [Aya 10] ont proposé pour assurer le contrôle de la source hybride
présentée sur la figure IV.3, une stratégie de contrôle non linéaire basée sur la passivité.
Cette méthode a été testée par simulation avec MATLAB/Simulink. L’objectif de ce
travail est de contrôler la tension du bus continu, maintenir l’énergie moyenne délivrée par
la pile à combustible à une valeur constante sans avoir de pics importants, et finalement
charger le pack de supercondensateurs. La figure IV.4 montre l’allure de la tension de
97
Chapitre IV : Contrôle par platitude de la source hybride batteries/supercondensateurs
–––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––
sortie et sa référence. Les allures des puissances de la pile à combustible, du pack de
supercondensateurs et celle consommée par la charge sont représentées sur la figure IV.5.
Figure IV.3 : Structure de la source hybride [Aya 10]
a)
b)
Figure IV.4 : a) Tension du bus continu et sa
référence b) Courant de la charge [Aya 10]
Figure IV.5 : Puissance de la pile à
combustible, du pack de
supercondensateurs et de la charge [Aya 10]
Pour contrôler tout le système, il suffit de mesurer les deux variables VFC et IFC, ce qui
présente l’avantage du contrôle par passivité [Pay 09].
Les figures IV.4 et IV.5 démontrent qu’une variation de la puissance demandée par la
charge entraine une surtension élevée aux bornes du bus continu, en plus, le pack de
supercondensateurs n’a pas bien compensé la faible dynamique de la pile à combustible.

Dans un autre travail, P. Thounthong a proposé en [Tho 10] une comparaison de
performances basée sur deux stratégies de contrôle différentes, à savoir, le contrôle par
platitude et par un régulateur PI classique, afin d’assurer le contrôle de la source hybride
présentée
sur
la
figure
IV.6.
Les
98
résultats
obtenus
par
simulation
avec
Chapitre IV : Contrôle par platitude de la source hybride batteries/supercondensateurs
–––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––
MATLAB/Simulink sont représentés sur la figure IV.7. L’objectif de ce travail est de
contrôler la tension du bus continu et l’énergie supercapacitive.
Figure IV.6 : Topologie de la source hybride [Tho 10]
La figure IV.8 montre les allures de la tension du bus continu, de la puissance
demandée par la charge et celle fournie par les supercondensateurs pour les deux stratégies de
contrôle et différentes marges de phases PM. La loi de contrôle linéaire proposée est donnée
par l’expression suivante :
Où yBusREF est l’énergie de référence désirée pour l’énergie stockée dans le bus continu en
Joule [J].
Pour donner une comparaison raisonnable entre les deux méthodes de contrôle, les
paramètres du correcteur linéaire PI (KP et KI) sont choisis de manière à avoir les meilleures
performances possibles. Le résultat correspondant est comparé à celui obtenu en utilisant le
contrôle par platitude.
-
Pour une marge de phase souhaitée de 60o, les paramètres KP et KI ont les valeurs
suivantes : KP = 600 W.J-1, KI = 100000 W. (J.s)-1
-
Pour une marge de phase souhaitée de 50o, les paramètres KP et KI ont les valeurs
suivantes : KP = 720 W.J-1, KI = 200000 W. (J.s)-1
99
Chapitre IV : Contrôle par platitude de la source hybride batteries/supercondensateurs
–––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––
Figure IV.7 : Comparaison entre le contrôle par platitude et par un régulateur PI classique
[Tho 10]
La figure IV.7 démontre que le contrôle par platitude prouve une bonne convergence de
la régulation de la tension du bus continu à sa référence désirée de 42 V. Bien que la réponse
dynamique du régulateur PI classique pourrait être améliorée (en réduisant la marge de phase
PM), et par rapport à celle représentée sur la même figure, cette amélioration est faite au
détriment d’une marge de stabilité réduite [Tho 10].

A partir des différentes conclusions tirées de [Aya 10] et [Tho 10], nous avons choisi le
contrôle par platitude afin de gérer les flots d’énergie dans le système multi-sources
embarqué dans le véhicule.
100
Chapitre IV : Contrôle par platitude de la source hybride batteries/supercondensateurs
–––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––
IV.3 Définition d’un système plat
Un système d'équations différentielles ordinaires est dit différentiellement plat, s’il
existe des variables x, u et y tels que :
Avec x est le vecteur des variables aléatoires, u est celui de contrôle, y étant des sorties plates,
et (n,m) ϵ N.
a) Le vecteur y peut s’écrire en fonction de x et u comme suit :
Où s est le nombre fini de dérivées du vecteur u.
b) Les vecteurs x et u peuvent être exprimés en fonction du vecteur des sorties plates y et
le nombre fini de ses dérivées comme suit :
Où : r est le nombre fini de dérivées du vecteur y.
c) Il n'ya pas d’équation différentielle sous la forme :
Où k est le nombre fini de dérivées du vecteur y.
Le vecteur des sorties plates y et ses dérivées offrent la représentation du système de
telle sorte que si les profils de ces sorties plates sont connus, il est alors possible d’obtenir
l’évolution de tous les variables d’état du système et les entrées correspondantes. L’avantage
de l'approche de platitude différentielle est que les variables d’état et de contrôle du système,
à savoir, x et u, sont carrément estimées par les trajectoires des sorties plates du vecteur y et
ses dérivées sans avoir besoin à intégrer aucune équation différentielle [Tho 10].
101
Chapitre IV : Contrôle par platitude de la source hybride batteries/supercondensateurs
–––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––
IV.4 Domaines d’utilisation du contrôle basé sur la théorie de la platitude
différentielle
La propriété de platitude d’un système est une notion relativement récente qui a été
proposée et développée, en 1992, par M. Fliess, J. Lévine, P. Martin et P. Rouchon [Fli 92].
Cette propriété permet de caractériser la trajectoire d’état d’un système non linéaire via
l’utilisation des sorties plates et leurs dérivées successives.
Actuellement, ces idées ont été récemment utilisées dans une variété de systèmes non
linéaires à travers différentes disciplines d'ingénierie, y compris le [Tho 10]:
-
Contrôle de la direction de véhicules,
-
Contrôle de la pression cathodique et du rapport d'excès d'oxygène d'un système
PEMFC,
-
Contrôle de la direction d'un système à deux niveaux quantiques,
-
Contrôle d'écoulement d'un canal ouvert dans un canal d'irrigation,
-
Conception d'un algorithme d'orientation pour la phase hypersonique d'un véhicule de
levage-corps,
-
Contrôle d’un robot spatial avec des axes d'articulation orientés arbitrairement et deux
roues d'inertie à la base.
IV.5 Contrôle par platitude de la source hybride
IV.5.1 Présentation du système multi-sources
La structure du système multi-sources à étudier est représentée sur la figure IV.8, dont
la composition est :
-
Un bus continu de nature capacitive (Cbus),
-
Un pack de batteries au lithium-ion, considérée comme source d’énergie, de tension
vBV, fournissant une puissance PBV et connecté au bus continu via un convertisseur
continu/continu réversible en courant (convertisseur DC/DC 1 sur la figure IV.8),
-
Un pack de supercondensateurs, considéré comme source de puissance, de tension vSC,
fournissant une puissance PSC et connecté au bus continu via un convertisseur
continu/continu réversible en courant (convertisseur DC/DC 2 sur la figure IV.8),
-
L’ensemble ‘‘onduleur + machine synchrone à aimant permanant’’ représentant la
charge.
102
Chapitre IV : Contrôle par platitude de la source hybride batteries/supercondensateurs
–––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––
Convertisseur DC/DC
1
LBV
iBV
ich
S2
S1
+
vBV
Pch
Cbus
-
vbus
Charge
(Ond+MSy)
PBV
LSC
iSC
vSC
S4
S3
+
-
PSC
Convertisseur DC/DC
2
Figure IV.8 : Structure du système multi-sources
IV.5.2 Dimensionnement des convertisseurs et de la capacité du bus continu
 Convertisseur lié au pack de batteries
Le convertisseur lié au pack de batteries est un convertisseur buck-boost [Ort 03].
L’inductance LBV correspondante à l’ondulation de courant ΔIBVmax est donnée par [Lac 04]
[Mak 08] [Man 10]:
= 300 V
f = 15 kHz
 LBV = 2.5 mH
= 5%.IBV [A]
 Convertisseur lié au pack de supercondensateurs
Le convertisseur lié au pack de supercondensateurs est un convertisseur buck-boost
[Hij 10] [Lac 04] [Mak 08]. L’inductance LSC correspondante à l’ondulation de courant
ΔISCmax est donnée par [Lac 04] [Mak 08] [Man 10]:
103
Chapitre IV : Contrôle par platitude de la source hybride batteries/supercondensateurs
–––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––
= 300 V
 LSC = 0.625 mH
f = 15 kHz
= 5%.ISC [A]
 Capacité du bus continu
La capacité Cbus s’exprime par l’équation (IV.10), et en fonction [Tho 05]:
-
Du rendement de conversion ηc,
-
De la puissance Pin délivrée par le pack de batteries au lithium-ion,
-
Du rapport cyclique de découpage D,
-
De l’ondulation de la tension de sortie ΔVbus,
-
De la valeur moyenne de la tension du bus continu
-
De la fréquence de découpage f.
,
Le tableau IV.1 récapitule le calcul de la capacité Cbus.
ηc [%]
Pin [kW]
D [%]
ΔVbus [V]
100
50
28
6
[V]
300
f [kHz]
Cbus [mF]
15
0.52
Tableau IV.1 : Récapitulatif du calcul de la capacité du bus continu
IV.5.3 Modélisation du système multi-sources
Dans un souci de simplification, nous supposons que les convertisseurs DC/DC sont
parfaits. Les interrupteurs utilisés sont des transistors IGBT et des diodes Schottky. En
considérant les notations données sur la figure IV.8, les équations régissant le fonctionnement
du système peuvent être écrites de la façon suivante :
 Les courants iBV et iSC du pack de batteries et du pack de supercondensateurs :
104
Chapitre IV : Contrôle par platitude de la source hybride batteries/supercondensateurs
–––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––
 L’énergie électrostatique
 L’énergie
ybus stockée dans la capacité du bus continu :
ybus en fonction de PBV, PSC et Pch :
Où :
 L’énergie supercapacitive ySC est donnée par :
IV.5.4 Géstion d’énergie et lois de contrôle
La gestion d’énergie proposée réside dans :
1) L’utilisation du pack de batteries au lithium-ion pour : fournir ou absorber la puissance
appelée par la charge,
2) L’utilisation du pack de supercondensateurs pour :
-
Compenser la différence entre la puissance demandée par la charge et la puissance
maximale fournit par le pack de batteries au lithium-ion,
-
Fournir ou absorber de l’énergie, dans le but de réguler la tension capacitive.
105
Chapitre IV : Contrôle par platitude de la source hybride batteries/supercondensateurs
–––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––
IV.5.4.1 Régulation de l’énergie capacitive
Comme prouvé en [Pay 09], l’augmentation de la puissance P ch consommée par la
charge conduira à la diminution de la tension vbus imposée aux bornes du condensateur Cbus,
tandis que la diminution de cette puissance conduira à l’augmentation de la tension imposée,
d’où la nécessité de la régulation. La tension vbus peut être calculée en fonction de la puissance
Pch comme suit :
-
Si : Pch (t) > Pch (tpré) :
-
Si : Pch (t) < Pch (tpré) :
On désigne par tpré, le temps qui précède t.
IV.5.4.2 Etude de la platitude du système multi-sources
Pour démontrer la platitude du système, il faut vérifier qu’il est toujours possible
d’exprimer toutes les variables d’état de contrôle en fonction de la sortie plate et d’un nombre
fini de dérivées successives de cette sortie. Pour cela, on définit :
 ybus comme sortie plate,
 PSC comme variable de contrôle,
 vbus comme variable d’état du système.

A partir de l’équation (IV.14), la variable d’état vbus peut s’écrire comme suit :

A partir des équations (IV.16) et (IV.19), la variable de contrôle PSC peut s’écrire comme
suit :
106
Chapitre IV : Contrôle par platitude de la source hybride batteries/supercondensateurs
–––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––

→ Le modèle du système peut être
et
considéré au sens de M. Fliess et al. « différentiellement plat ».
IV.5.4.3 Planification de la trajectoire de référence
L’avantage majeur à la platitude d’un système est de pouvoir planifier la trajectoire de
la sortie plate. Connaissant celle-ci, et si la modélisation du système est sans erreur, il est
alors possible de connaître l’évolution des variables d’état et de contrôle système sans avoir à
résoudre aucune équation différentielle.
Soit ybusréf la trajectoire de référence souhaitée pour la sortie plate ybus (énergie stockée
dans la capacité du bus continu). L’énergie ybusréf est donnée par :
La figure IV.9 montre sous forme de schéma bloc, la génération de la trajectoire de
référence ybusréf.
Figure IV.9 : Génération de la trajectoire de référence ybusréf
IV.5.4.4 Asservissement de la sortie plate à sa référence
Pour asservir la sortie plate ybus à sa référence ybusréf, on utilise la loi comportementale
suivante :
Le choix des coefficients k11 et k12 s’effectue en étudiant les racines de l’équation
caractéristique suivante :
Qui s’écrivent :
ξ et wn représentent respectivement l’amortissement et la pulsation naturelle désirés.
107
Chapitre IV : Contrôle par platitude de la source hybride batteries/supercondensateurs
–––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––
IV.5.4.5 Contrôle de la puissance du pack de batteries
Les trois modes de fonctionnement qui peuvent apparaître lors d’échange de puissance
entre la source principale (pack de batteries) embarquée dans le véhicule et la charge sont :
a) Le mode normal
Dans lequel, la puissance demandée par la charge est positive et inférieure à celle
maximale que peut fournir la source principale. Dans ce cas, le pack de batteries fournit la
totalité de la puissance demandée. Ce mode se traduit par l’équation suivante :
si :
b) Le mode de décharge
Dans lequel, la puissance demandée par la charge est supérieure à la puissance
maximale que peut fournir la source principale. Dans ce cas, le pack de batteries fournit sa
puissance maximale, PBV_max. Ce mode a pour équation :
si :
c) Le mode de récupération
Dans lequel, la puissance demandée par la charge est négative et doit être absorbée par
différents organes de stockage du système (packs de supercondensateurs et de batteries dans
le cas présent). Ce mode se traduit par les équations suivantes :
si :
et
Ou :
si :
et
IV.5.4.6 Asservissement des courants inductifs
La méthode de gestion d’énergie proposée ci-dessus repose sur l’hypothèse que les
courants iBV et iSC à travers les éléments inductifs, suivent parfaitement leurs références iBVréf
et iSCréf [Pay 09] [Tho 10] [Zan 10] donnés par les relations suivantes :
108
Chapitre IV : Contrôle par platitude de la source hybride batteries/supercondensateurs
–––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––
Différentes techniques peuvent être utilisées pour l’asservissement en courant. La
technique dite ‘‘MLI’’ emploie en général des régulateurs à structure linéaire (PI, PID, …) et
autres à structure non linéaire (mode glissant, hystérésis, …) [Pay 09] [Zan 10]. La sortie du
correcteur est comparée à un signal porteur ; les ordres de commutations des interrupteurs
sont alors obtenus.
+
iréf
Régulateur de
courant
-
MLI
S
imes
Signal porteur
Figure IV.10 : Principe de contrôle du courant par la technique MLI
Il est possible d’utiliser une autre classe de régulateurs de sortie dont la sortie discrète,
permet de piloter directement les interrupteurs de puissance. Parmi ces régulateurs, le plus
couramment utilisé, à la fois simple et robuste [Pay 09], est le régulateur ‘‘à hystérésis’’.
1
iréf
+
0 -H/2 H/2
imes
S
Comparateur à hystérésis
Figure IV.11 : Principe de contrôle du courant par hystérésis
La méthode est basée sur la comparaison de la différence entre les courants de
références iréf et les courants mesurés imes avec une bande passante fixe. Chaque violation
appartenant à cette bande donne un ordre de commutation aux interrupteurs [Abo 03].
Le comparateur à hystérésis fonctionne selon le principe expliqué sur la figure II.11,
où les états des interrupteurs s’obtiennent comme suit [Bol 09]:
-
L’interrupteur s’ouvre si la différence est inférieure à -H/2, dont H représente la
largeur (ou fourchette) d’hystérésis.
-
L’interrupteur se ferme si la différence est supérieure à +H/2,
-
Si la différence est comprise entre -H/2 et +H/2 (c-à-d, qu’elle varie à l’intérieur de la
fourchette d’hystérésis), l’interrupteur ne commute pas.
109
Chapitre IV : Contrôle par platitude de la source hybride batteries/supercondensateurs
–––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––
Dans ce travail, nous avons utilisé deux régulateurs hystérésis à deux niveaux et aux
bandes passantes fixes, afin de générer les signaux de commande des interrupteurs S 1, S2, S3
et S4 des convertisseurs liés aux packs de batteries au lithium-ion et de supercondensateurs
(convertisseurs DC/DC 1 et DC/DC 2, respectivement).
S1
e
+
iBVréf
S1
-
-ΔI1 +ΔI1
iBV
Figure IV.12 : Génération du signal de commande de l’interrupteur S1
S3
e1
+
iSCréf
S3
-
-ΔI2 +ΔI2
iSC
Figure IV.13 : Génération du signal de commande de l’interrupteur S 3
Les signaux de commande des interrupteurs S1, S2, S3 et S4 peuvent être générés de la
manière suivante :
On désigne par Spréc, la valeur précédente.
La figure IV.14 représente la structure globale du contrôle par platitude de la source
hybride batteries / supercondensateurs.
110
Chapitre IV : Contrôle par platitude de la source hybride batteries/supercondensateurs
–––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––
Equ.
(IV.21),
(IV.22).
Equ.
(IV.26)
Equ.
(IV.24)
Système
plat
Equ.
(IV.29),
(IV.30),
(IV.31),
(IV.32).
Figure IV.14 : Structure globale du contrôle par platitude de la source hybride batteries/supercondensateurs
Chapitre IV : Contrôle par platitude de la source hybride batteries/supercondensateurs
–––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––
IV.5.5 Résultats et discussion
Dans cette partie, le comportement du système multi-sources est représenté en
fonction des différents modes de fonctionnement. Les résultats obtenus, par utilisation du
logiciel MATLAB, permettent de valider le modèle du système ainsi que les lois de contrôle
proposées pour gérer les flots d’énergie.
Les paramètres du système multi-sources sont indiqués dans le tableau IV.2. Les états
de charge initiaux des packs de batteries au lithium-ion et de supercondensateurs sont ceux
obtenus pour un fonctionnement pendant une journée du mois de Décembre.
Paramètre
Valeur
Puissance maximale du pack de batteries [kW]
50
Tension initiale du pack de batteries [V]
231.8
Tension minimale du pack de batteries [V]
201.6
Etat de charge initial du pack de batteries [%]
93.92
Etat de charge minimal du pack de batteries [%]
10
Puissance maximale du pack de supercondensateurs [kW]
60
Tension initiale du pack de supercondensateurs [V]
89
Tension minimale du pack de supercondensateurs [V]
44.5
Etat de charge initial du pack de supercondensateurs [%]
100
Etat de charge minimal du pack de supercondensateurs [%]
0
Tension de référence du bus continu [V]
300
Inductance LBV [mH]
2.5
Inductance LSC [mH]
0.625
Capacité Cbus [mF]
0.52
Coefficient k11 [rad.s-1]
140
Coefficient k12 [rad2.s-2]
104
ΔI1 [A]
1
ΔI2 [A]
4
Tableau IV.2 : Paramètres du système multi-sources
112
Chapitre IV : Contrôle par platitude de la source hybride batteries/supercondensateurs
–––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––
Pour rendre effective l’utilisation d’un véhicule électrique, nous avons défini qu’au
cours de son parcours, le véhicule fait appel à des séquences de puissance telles que les
périodes d’accélération, d’arrêt et de freinage.
50
Pch [kW]
40
30
20
10
0
-10
-20
0
50
100
150
Temps (s)
Figure IV.15 : Profil de puissance de la charge
Dans ce cas, nous obtenons les résultats ci-dessous montrant les allures de la tension
du bus continu et sa référence, des courbes de puissance, des tensions et états de charge des
packs de batteries au lithium-ion et de supercondensateurs.
50
300.016
Vbusréf+0.01
vbus
300.014
Pch [kW]
PBV [kW]
PSC [kW]
40
300.012
30
Tension (V)
300.01
300.008
20
300.006
10
300.004
0
300.002
-10
300
299.998
0
50
100
150
Temps (s)
-20
0
50
100
Temps (s)
Figure IV.16 : Tension du bus continu
et sa référence
Figure IV.17 : Courbes de puissance
113
150
Chapitre IV : Contrôle par platitude de la source hybride batteries/supercondensateurs
–––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––
94
232
93.5
93
Tension (V)
Etat de charge (%)
231.5
231
92.5
92
91.5
91
230.5
0
50
100
90.5
0
150
50
100
Temps (s)
Temps (s)
Figure IV.18 : Tension du pack
de batteries
Figure IV.19 : Etat de charge du pack
de batteries
150
89.05
100
89
99.9
Etat de charge (%)
Tension (V)
88.95
88.9
88.85
99.7
99.6
88.8
88.75
99.8
99.5
0
50
100
150
Temps (s)
99.4
0
50
100
150
Temps (s)
Figure IV.20 : Tension du pack
de supercondensateurs
Figure IV.21 : Etat de charge du pack
de supercondensateurs
Sur la figure IV.16, on remarque que la tension du bus continu est bien régulée à sa
référence. En fait :
Comme le montre la figure IV.15, et tout au long du parcours, la puissance appelée par
la charge est inférieure à celle maximale du pack de batteries (c-à-d, absence des pics de
puissance). Dans ce cas, le pack de supercondensateurs a pour fonction la fourniture ou
l’absorption de l’énergie nécessaire pour réguler celle stockée dans le bus continu.
114
Chapitre IV : Contrôle par platitude de la source hybride batteries/supercondensateurs
–––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––
-
De t = 0 à t = 10 s : la puissance demandée par la charge est nulle. A ce titre, les pack de
batteries et supercondensateurs ne fournissent ou absorbent aucune puissance, d’où une
constance entre les tensions des packs et leurs états de charge.
-
De t = 10 à t = 70 s : le pack de batteries fournit l’intégralité de la puissance demandée.
Par contre, le pack de supercondensateurs fournit de l’énergie afin de réguler celle stockée
dans le bus continu ; les tensions des packs et leurs états de charge diminuent en évidence.
-
A t = 80 s : la puissance demandée par la charge passe de 30 kW à 0 kW. Le pack de
batteries ne fournit aucune puissance ; le pack de supercondensateurs absorbe de l’énergie
afin de réguler celle stockée dans le bus continu. Par conséquent, la tension et l’état de
charge du pack de batteries restent constants, tandis que ceux du pack de
supercondensateurs augmentent jusqu’à la pleine recharge.
-
De t = 90 à t = 100 s : la puissance demandée par la charge est négative (freinage du
véhicule). Etant donné que le pack de supercondensateurs est complètement rechargé,
celui de batteries absorbe deux énergies, l’une issue du freinage, l’autre nécessaire pour
réguler l’énergie stockée dans le bus continu. Ainsi, la tension et l’état de charge du pack
de supercondensateurs restent constants, tandis que ceux du pack de batteries augmentent.
-
A t = 110 s : la puissance demandée par la charge est nulle, et le pack de
supercondensateurs est complètement rechargé. Dans ce cas, le pack de batteries
n’absorbe que l’énergie nécessaire pour réguler l’énergie stockée dans le bus continu. De
ce fait, la tension et l’état de charge du pack de supercondensateurs restent constants,
tandis que ceux du pack de batteries augmentent.
-
De t = 120 à t = 150 s : le pack de batteries fournit l’intégralité de la puissance demandée,
et le pack de supercondensateurs fournit de l’énergie afin de réguler celle stockée dans le
bus continu ; ce qui explique la diminution des tensions des packs ainsi que leurs états de
charge.
IV.6 Comparaison des deux types de stockage face à de fortes sollicitations
Le profil utilisé précédemment (Profil 1) ne présentait aucun pic de puissance. Afin
d’étudier le rôle du pack de supercondensateurs en présence de fortes sollicitations, nous
proposons dans ce paragraphe deux profils supplémentaires :
 Le Profil 2 présente deux pic de puissance de 60 kW sur un parcours de 150 secondes,
 Le Profil 3 présente un pic de puissance de 80 kW et un autre de 60 kW durant 150
secondes.
115
Chapitre IV : Contrôle par platitude de la source hybride batteries/supercondensateurs
–––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––
Ces profils permettront de montrer à travers l’état de charge final du pack de batteries,
l’apport du pack de supercondensateurs.
 Test avec le profil 1
300.016
50
Pch [kW]
PBV [kW]
PSC [kW]
40
Vbusréf+0.01
vbus
300.014
300.012
30
Tension (V)
300.01
20
10
300.008
300.006
300.004
0
300.002
-10
-20
300
299.998
0
50
100
150
0
50
100
150
Temps (s)
Temps (s)
Figure IV.22 : Courbes de puissance après
application du Profil 1
Figure IV.23 : Tension du bus continu
et sa référence après application du Profil 1
94
91.1
Stockage simple
Stockage hybride
93.5
Stockage simple
Stockage hybride
91
Etat de charge (%)
Etat de charge (%)
93
92.5
92
90.8
X: 150
Y: 90.7
90.7
91.5
X: 150
Y: 90.6
91
90.5
0
90.9
90.6
50
100
150
Temps (s)
142
143
144
145
146 147
Temps (s)
148
149
150
151
Figure IV.24 : Etat de charge du pack de batteries après application du Profil 1 (en bleu :
stockage simple avec pack de batteries seul, en rouge : stockage hybride)
Lors d’un test avec le Profil 1, l’état de charge du stockage hybride évolue de la même
manière que celui du stockage avec pack de batteries seul. En fin de test, la différence d’état
de charge est seulement de 0,10 %.
116
Chapitre IV : Contrôle par platitude de la source hybride batteries/supercondensateurs
–––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––
 Test avec le profil 2
300.016
80
Pch [kW]
PBV [kW]
PSC [kW]
70
Vbusréf+0.01
vbus
300.014
300.012
50
300.01
Tension (V)
60
40
30
300.008
300.006
20
300.004
10
300.002
0
300
-10
-20
0
50
100
299.998
150
0
50
Temps (s)
100
150
Temps (s)
Figure IV.25 : Courbes de puissance après
application du Profil 2
Figure IV.26 : Tension du bus continu
et sa référence après application du Profil 2
94
Stockage simple
Stockage hybride
93.5
Stockage simple
Stockage hybride
90.2
93
90
Etat de charge (%)
Etat de charge (%)
92.5
92
91.5
91
90.5
90
X: 150
Y: 89.68
89.8
89.6
89.4
89.2
X: 150
Y: 89.21
89.5
89
89
0
50
100
150
Temps (s)
142
144
146
148
Temps (s)
150
152
Figure IV.27 : Etat de charge du pack de batteries après application du Profil 2 (en bleu :
stockage simple avec pack de batteries seul, en rouge : stockage hybride)
Dans ce cas, l’état de charge du stockage hybride évolue encore de la même manière
que celui du stockage avec pack de batteries seul, avec une augmentation de la différence
d’état de charge final qui passe de 0,10 % à 0,47 %.
117
Chapitre IV : Contrôle par platitude de la source hybride batteries/supercondensateurs
–––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––
 Test avec le profil 3
100
300.016
Pch [kW]
PBV [kW]
PSC [kW]
80
Vbusréf+0.01
vbus
300.014
300.012
300.01
Tension (V)
60
40
300.008
300.006
300.004
20
300.002
0
300
-20
299.998
0
50
100
150
0
50
100
150
Temps (s)
Temps (s)
Figure IV.28 : Courbes de puissance après
application du Profil 3
Figure IV.29 : Tension du bus continu
et sa référence après application du Profil 3
94
Stockage simple
Stockage hybride
Stockage simple
Stockage hybride
90
93
89.8
Etat de charge (%)
Etat de charge (%)
89.6
92
91
90
X: 150
Y: 89.52
89.4
89.2
89
88.8
88.6
89
X: 150
Y: 88.67
88.4
88.2
88
0
50
100
150
Temps (s)
143
144
145
146
147 148 149
Temps (s)
150
151
152
153
Figure IV.30 : Etat de charge du pack de batteries après application du Profil 3 (en bleu :
stockage simple avec pack de batteries seul, en rouge : stockage hybride)
Comme précédemment, lors d’un test avec le Profil 3, l’état de charge du stockage
hybride évolue de la même manière que celui du stockage avec pack de batteries seul, avec
une augmentation de la différence d’état de charge final qui passe de 0,47 % à 0,85 %.
118
Chapitre IV : Contrôle par platitude de la source hybride batteries/supercondensateurs
–––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––
Lorsque l’on applique un pic de puissance, le pack de batteries est fortement sollicité,
se traduisant par une baisse importante de son état de charge final. En associant le pack de
supercondensateurs à celui de batteries (stockage hybride), on aperçoit une croissance de
l’état de charge final par rapport à celui obtenu pour un stockage simple.
Profil 1
Profil 2
Profil 3
Etat de charge
pour un stockage
simple
[%]
90.60
89.21
88.67
Etat de charge
pour un stockage
hybride [%]
90.70
89.68
89.52
ΔEDC [%]
0.10
0.47
0.85
Gain [kWh]
0.01889
0.08878
0.16056
Tableau IV.3 : Comparaison de l’état de charge final du pack de batteries pour les deux types
de stockage après application des différents profils de puissance
Bien qu’un pack de supercondensateurs ne soit pas une source énergétique, il a permis
d’apporter au pack de batteries un gain en état de charge final de 0.85 % (test avec le Profil 3),
ce qui équivaut à une énergie de 0.16056 kWh.
Le tableau IV.3 démontre que le gain en énergie est d’autant plus important que la
décharge que subit le pack de batteries soit plus profonde.
IV.7 Conclusion
Dans ce chapitre, nous avons présenté une stratégie de contrôle permettant de gérer les
flots d’énergie dans un système hybride associant deux sources, à savoir : un pack de batteries
au lithium-ion considéré autant que source d’énergie, et un pack de supercondensateurs lui
même source de puissance. Cette stratégie de contrôle, appelée : contrôle par platitude,
consiste à générer des trajectoires de référence pour l’énergie électrostatique contenue dans le
condensateur du système multi-sources. Elles permettent de définir l’évolution de toutes les
variables du système, sans avoir à résoudre aucune équation différentielle.
119
Chapitre IV : Contrôle par platitude de la source hybride batteries/supercondensateurs
–––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––
A travers les résultats obtenus, nous avons prouvé que :
-
Quelle que soit l’évolution de la puissance consommée par la charge, la tension du bus
continu est bien contrôlée et régulée à sa tension de référence, tout en gardant les états
de charge des packs de batteries et de supercondensateurs dans des valeurs
acceptables.
-
Dans des conditions de fortes sollicitations, le pack de supercondensateurs permet à
celui de batteries de fonctionner dans des conditions raisonnables en limitant les fortes
décharges et en le maintenant dans un état de charge supérieur. Ainsi, la durée de vie
du système de stockage s’accroît.
120
Conclusion générale
Conclusion générale
–––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––
Conclusion générale
La hausse inéluctable du coût des produits pétroliers ainsi que la nécessité impérieuse
de réduire les émissions de CO2 imposent de trouver de nouvelles voies technologiques pour
nos véhicules du futur. Ainsi, l’électrification, la traction électrique et l’hybridation qui sont
les principales voies, permettent une réduction importante de la consommation du carburant
tout en favorisant l’utilisation d’énergies renouvelables.
Cela étant, le vehicule électrique demeure à ce jour une solution alternative vis-à-vis
du pétrole. Les niveaux de rejets (émissions de CO 2 et sonores) de ce type de véhicules restent
en deçà de ceux affichés par le véhicule thermique.
Le véhicule électrique ne constitue pas pour autant une solution miracle. L’autonomie
et le temps de ravitaillement demeurent leurs principaux points faibles, d’où la standardisation
des systèmes de recharge électrique apparaît comme une voie importante pour leur
déploiement.
L’objectif principal de ce mémoire était :
-
De proposer un système de recharge hybride utilisant l’énergie photovoltaïque verte et
renouvelable, afin de permettre au véhicule électrique de se recharger une fois qu’il se
parque au garage de la maison,
-
De définir une stratégie de contrôle de la source hybride à bord du véhicule, constituée
d’un pack de batteries au lithium-ion considéré comme source principale, et d’un pack
de supercondensateurs considéré autant que source auxiliaire.
Dans le premier chapitre, nous avons rappelé des généralités sur la production de
l’énergie électrique photovoltaïque, où l’éclairement et la température ambiante constituent un
facteur déterminant. Après avoir rappelé les différentes techniques de recherche du point de
puissance maximale du générateur photovoltaïque, nous avons choisi la technologie de
stockage, et découvert que les batteries au plomb s’avèrent les plus adaptées pour les
systèmes photovoltaïques autonomes.
Le développement et succès d’un véhicule électrique dépendent de la mise à
disposition d’infrastructures de recharge appropriées. Dans ce but, nous avons présenté dans
le deuxième chapitre les différentes configurations des véhicules électriques, et détaillé les
éléments de stockage susceptibles d’être utilisés dans ces applications, dont l’utilisation des
122
Conclusion générale
–––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––
supercondensateurs semble intéressante comme source de puissance transitoire. La recharge
d’un véhicule électrique s’effectue par différents moyens. En effet, on peut déjà trouver des
sources électriques à différents endroits, à la maison, au bureau, sur la route, etc.
Pour évaluer les performances du système de recharge hybride, nous avons apporté
une attention particulière à l’élaboration des différents modèles des composants constituant ce
système, en considérant différentes conditions d’éclairement et le choix d’une source de
stockage efficace. Les résultats obtenus dans le troisième chapitre prouvent de bonnes
performances du système d’où la recharge du pack de batteries au plomb-acide à 77.62 %
(voir figure III.28) malgré un fonctionnement dans des conditions climatiques défavorables
(durant le mois de Décembre). Nous avons démontré aussi que les 77.62 % peuvent recharger
les packs de supercondensateurs et de batteries au lithium-ion à 99.99 % et 93.92 % (voir
figures III.30 et III.31), respectivement. Ces résultats reflètent les bons dimensionnement et
modélisation des composants du système de recharge.
Dans le quatrième chapitre, nous avons développé une stratégie de contrôle permettant
d’assurer la gestion des flots d’énergie dans le système multi-sources constitué de
l’hybridation d’un pack de batteries au lithium-ion et un pack de supercondensateurs. La
stratégie proposée repose sur la gestion d’énergie via des trajectoires de référence de certaines
grandeurs énergétiques du système. Pour ce faire, la tension du bus continu est choisie comme
variable à réguler, d’où la planification de la trajectoire de l’énergie capacitive et l’utilisation
des packs permet de garantir la stabilité de la tension du bus quelle que soit l’évolution de la
puissance absorbée par la charge.
L’utilisation des supercondensateurs s’avère très bénéfique. Ils permettent, comme
nous l’avons prouvé dans le paragraphe IV.6, d’apporter au pack de batteries un gain en
énergie (un plus d’environ 0.16 kWh par rapport à un système avec stockage simple, dans le
cas d’un test avec le troisième profil) tout en le maintenant dans un raisonnable état de charge
final. En plus, la présence du pack de supercondensateurs permet d’avoir une baisse de la
taille du pack de batteries sans affecter le fonctionnement normal du système.
Enfin, les principales perspectives que peut offrir ce travail s’orientent vers :
1) La validation expérimentale des lois de commande utilisées,
2) L’utilisation des bancs de type HIL (Hardware In the Loop). Cette technologie
consiste à simuler une architecture hybride complète afin de tester la batterie dans des
conditions d'utilisation réelles sans avoir à développer un véritable véhicule. Grâce au
123
Conclusion générale
–––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––
banc HIL batterie, nous pouvons désormais tester avec un seul et même banc
différentes formules de batteries destinées à des véhicules variés, véhicules légers,
poids lourds, bus, etc.
De ce qui précède, nous pourrons affirmer que les nouvelles découvertes
technologiques permettront à l’humanité de sortir de sa stagnation, et de se hisser ainsi à de
meilleures conditions de vie.
124
Annexe
Annexe
–––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––
Annexe 1 : Les accumulateurs au Lithium-Ion
Commercialisées en 1991 par Sony pour des appareils mobiles, les accumulateurs au
lithium ont vu le jour seulement en 2005 dans l’industrie automobile [Bre 10]. Ils sont fort
prometteurs vue que leurs énergie et puissance massiques, respectivement 150 Wh.kg -1 et 300
W.kg-1, sont très élevées par rapport à la technologie plomb-acide.
Le lithium est en effet le plus léger des métaux et possède un potentiel électrochimique
élevé, ce qui en fait le métal le plus attractif pour constituer l'électrode négative d'un
accumulateur.
Figure A.1.1 : Batterie au lithium-ion GS YUASA LIM30H [Ino 07]
A.1.1 Principe de fonctionnement d’un accumulateur au Lithium
Il existe deux types d’accumulateur au lithium. Les accumulateurs «Lithium Carbone»
ou «Lithium-Ion» et les accumulateurs «Lithium-Métal». Mais, le principe de fonctionnement
d'un accumulateur au lithium est le même selon qu'est utilisée une électrode négative de
lithium métallique ou à base de carbone.
En cours d'utilisation, donc lors de la décharge de l'accumulateur, le lithium relâché
par l'électrode négative sous forme ionique Li+ migre à travers l’électrolyte conducteur
ionique et vient s'intercaler dans le réseau cristallin du matériau actif de l'électrode positive
(composé d'insertion du lithium de type oxyde métallique). Le passage de chaque ion Li+ dans
le circuit interne de l'accumulateur est exactement compensé par le passage d'un électron dans
le circuit externe, générant ainsi un courant électrique. La figure A.1.2.a montre le
fonctionnement d’un accumulateur lithium métal. L’électrode métallique libère un ion qui
vient s’insérer dans l’électrode positive. Dans le cas du lithium-ion (figure A.1.2.b), appelé
ainsi car le lithium n'est jamais sous forme métallique dans l'accumulateur, le lithium fait « le
126
Annexe
–––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––
va-et-vient » entre les deux composés d'insertion du lithium contenus dans les électrodes
positive et négative à chaque charge ou décharge de l'accumulateur. Pendant la recharge, des
ions lithium viennent s'insérer dans la structure de l'électrode négative en carbone graphite,
d'où le nom donné à ce type d'accumulateurs. Lors de la décharge, la structure en carbone de
l'anode libère alors ces ions qui viennent se replacer dans la structure de la cathode.
Figure A.1.2 : Principe de fonctionnement des accumulateurs au lithium [Sai 04]
A.1.2 Eléments technologiques
Un accumulateur électrochimique au lithium-ion compose généralement de [Sai 04]:
1) L'électrode positive composée de structures en couches est constituée d'un oxyde du
type LiMO2 (M pour métal) pour les accumulateurs Lithium-Ion. Actuellement, trois
oxydes sont utilisables : LiCoO2, LiNiO2 et LiMn2O4. Vu le coût très élevé de l'oxyde
de cobalt allié au lithium, seuls les deux autres oxydes sont utilisés. Pour une électrode
positive composée de structures spinelles, on utilise des dérivés de LiMn2O4, LiMnO2
et de LiFeO2. Enfin, pour des accumulateurs «lithium-métal», ce sont l’oxyde de
vanadium, l’oxyde de manganèse ou des polymères conducteurs qui sont utilisés.
2) L’électrode négative qui est réalisée en composés carbonés : graphite, carbones
hydrogénés, carbones durs, oxydes mixtes de vanadium amorphes, oxydes mixtes à
base d’étain ou d’oxydes mixtes à base de titane. Elle sert de matériau d’insertion, elle
n’est donc pas modifiée lors de la réaction.
3) Le séparateur : constitué d'une membrane polymère microporeuse qui reprend les
mêmes propriétés que celles des accumulateurs au plomb.
127
Annexe
–––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––
4) L'électrolyte est une solution de LiPF6 dans un mélange de solvants organiques. Il se
trouve soit sous forme liquide, soit sous forme solide (polymère sec, polymère gélifié
ou composé organique vitreux). Sa nature fixe la tension maximale d’utilisation de
l’accumulateur. Pour un polymère sec, la tension maximale ne peut excéder 3.5 V,
alors qu’elle peut atteindre 4.8 V pour un liquide ou un gel. De plus, le transport des
ions ne modifiant pas l'électrolyte, la résistance interne est pratiquement indépendante
de l'état de charge et ne varie notablement qu'avec la température.
Figure A.1.3 : Vue éclatée d’un élément MP176065 de la société Saft [Urb 09]
A.1.3 Synthèse des caractéristiques de la technologie lithium-ion
Parmi les propriétés caractérisant les accumulateurs électrochimiques, on peut citer de
façon non exhaustive l’énergie spécifique [Wh.kg-1] ou volumique [Wh.l-1], la puissance
spécifique [W.kg-1] ou volumique [W.l-1], la durée de vie, la maintenance, la fiabilité, le coût,
la conservation des propriétés à basse et à haute températures.
Dans les applications portables grand public, l’encombrement et la masse sont des
critères déterminants. Dans le domaine industriel, la durée de vie devient prépondérante. De
tous ces points de vue, la technologie lithium-ion offre des avantages évidents [Urb 09]:
-
Tension de fonctionnement élevée,
-
Energie spécifique élevée,
-
Energie volumique élevée,
-
Longue durée de vie en cyclage,
-
Faible autodécharge,
-
Pas d’effet mémoire,
128
Annexe
–––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––
-
Pas de maintenance,
-
Large plage d’utilisation en température (de -30 °C à 60 °C).
Malgré leurs avantages, Il faut tout de même garder le regard sur leur [Bou 10]:
-
Faible puissance par rapport aux supercondensateurs,
-
Coût très élevé.
A.1.4 Performances techniques
Le tableau A.1.1 résume les performances techniques des accumulateurs aux lithiumion de tension 4 Volts.
Température de
fonctionnement
0 à 50 °C
Energie
80 à 120 Wh/kg
150 à 250 Wh/dm3
Nombre de cycles
profonds
200 à 1000
Puissance massique
50 à 200 W/kg
Rendement
charge/décharge


Energétique : de 85 à 100 %
Faradique : de 90 à 100 %
10 % par mois
Auto-décharge
Impact
environnemental



Sels de lithium et oxydes recyclés
Solvants polymère et carbone inerté
Utilisation du cobalt → très toxique
Sécurité



Problème de stabilité mécanique
Echauffement et risques d’explosion en surcharge
Stockage longue durée : 30 à 50 % de l’état de charge
Tableau A.1.1 : Principales données techniques des accumulateurs au lithium-ion [Lab 06]
129
Annexe
–––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––
Annexe 2 : Les supercondensateurs
Le condensateur fût inventé au 18ème siècle, en Europe. Il fût toutefois utilisé de façon
pratique par le chimiste anglais Michael Faraday, qui a d’ailleurs donné son nom à l’unité de
mesure d’un condensateur, soit le farad [F].
Un supercondensateur se présente sous la même forme qu’un condensateur
électrochimique classique à la seule différence qu’il ne possède pas de couche diélectrique
dans sa partie électrolytique liquide (figure A.2.1). L’isolement entre les deux électrodes se
fait par l’intermédiaire du solvant contenu dans l’électrolyte. En effet, les supercondensateurs
n’exploitent pas la polarisation diélectrique pour le stockage de l’énergie mais la double
couche électrique qui apparaît à l’interface électrode-électrolyte.
Figure A.2.1 : Différence entre un supercondensateur et un condensateur classique [Sai 04]
A.2.1 Principe de fonctionnement d’un supercondensateur
Le principe général de fonctionnement des supercondensateurs repose sur la formation
d’une double couche électrochimique à l’interface d’un électrolyte et d’une électrode
polarisable de grande surface spécifique. L’application d’une différence de potentiel aux
bornes du dispositif complet entraîne le stockage électrostatique de charges aux deux
interfaces électrode-électrolyte.
Le principe de fonctionnement peut être décomposé en fonction des 4 états différents
du composant [Lac 04]:
-
Déchargé,
-
En charge,
-
Chargé,
-
En décharge.
130
Annexe
–––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––
A.2.1.1 Etat déchargé
Figure A.2.2 : Etat déchargé d’un supercondensateur [Lac 04]
A l’état déchargé et sans aucune alimentation, une accumulation de charge se crée
spontanément à l’interface électrode-électrolyte aussi bien du côté de l’électrode (qel) que du
côté de l’électrolyte (qion). qel et qion sont respectivement les charges de nature électronique et
ionique par unité de surface. La condition d’électroneutralité impose qel = - qion. Un potentiel,
dit potentiel d’abandon apparaît alors à chaque interface, le signe et l’amplitude de ce
potentiel est spécifique de chaque couple électrode-électrolyte. Cette accumulation de charges
correspond à la double couche électrochimique (son épaisseur est de quelques nanomètres).
A.2.1.2 En charge
Figure A.2.3 : Etat d’un supercondensateur en charge [Lac 04]
Lors de l’application d’une différence de potentiel aux bornes du supercondensateur,
la distribution des charges aux deux interfaces va être modifiée. L’une d’entre elles passant
par son potentiel de charge nulle tandis que l’autre voit augmenter l’accumulation de charges.
Il y a donc une augmentation du potentiel.
131
Annexe
–––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––
A.2.1.3 Etat chargé
Figure A.2.4 : Etat chargé d’un supercondensateur [Lac 04]
Si la charge est poursuivie jusqu’à la valeur maximale Umax du potentiel applicable, les
deux doubles couches électrochimiques se comportent comme deux condensateurs et voient
donc leurs charges augmentées selon une loi du type Q = CU. A l’état chargé, la capacité
totale du dispositif résulte des capacités (C1 et C2) des deux interfaces en série et est donc
donnée par :
A.2.1.4 En décharge
Figure A.2.5 : Etat d’un supercondensateur en décharge [Lac 04]
Lors de la décharge, les ions et les électrons suivent le chemin inverse et un courant
électrique est utilisable dans le circuit extérieur. Nous remarquons par cette propriété que le
supercondensateur développe dans sa structure interne deux capacités et non une comme le
condensateur classique (qui se situe à l’anode). Pour utiliser au maximum la couche double
électrique, les matériaux utilisés pour les électrodes doivent avoir de grande faculté à conduire
132
Annexe
–––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––
les charges électroniques et donc possèdent des surfaces spécifiques élevées supérieures à
1000 m²/g, telles que le carbone activé.
A.2.2 Différentes familles
Deux grandes familles de supercondensateurs sont en concurrence, elles se
différencient par leurs matériaux d’électrodes et leurs électrolytes.
Electrode
Electrolyte
Moyen de
stockage
de l’énergie
Charbon actif
Acide
sulfurique
Organique
Condensateur de double
couche
Matériau
métallique
Polymère
conducteur
Acide
sulfurique
Organique
Double couche + processus
faradiques réversibles
Energie
massique
[Wh/kg]
0.2 à 1.1
2 à 4.2
2.7 à 5.5
11
Puissance
massique
[kW/kg]
1 à 10
0.1 à 2
10 à 100
100
Capacité
massique
[F/g]
120 à 180
60 à 100
 600
200 à 400
Tension [V]
0.8 à 1.2
2à3
0.8 à 1.2
2.5
Cyclabilité
> 100000
> 100000
> 100000
10000 à 100000
Tableau A.2.1 : Différentes familles de supercondensateurs [Can 02] [Sai 04]
A.2.3 Système d’équilibrage
La tension maximale en charge d’un élément de supercondensateur est limitée pour
des raisons technologiques à une tension de 2.5V. De ce fait l’utilisation des
supercondensateurs dans des applications de forte puissance ne peut se faire quand associant
plusieurs éléments en série pour pouvoir atteindre des tensions importantes. Cette association
en série ne peut se faire simplement car la valeur de chaque élément varie. De ce fait les
133
Annexe
–––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––
tensions en fin de charge seront différentes entre chaque élément. Pour palier ce problème, il
faut mettre en place un système d’équilibrage des tensions. Nous pourrons ainsi exploiter
pleinement les capacités de stockage des éléments. De plus ce système permet d’éviter les
surtensions aux bornes des éléments. Il existe différents types de circuit d’équilibrages,
comme ceux constituées de résistances ou de diodes zéner.
A.2.3.1 Système d’équilibrage avec résistances
La structure de ce système est très simple puisque elle consiste à connecter une
résistance en parallèle avec chaque élément de supercondensateur.
Figure A.2.6 : Equilibrage avec résistances [Lac 04]
La valeur de la résistance est déterminée par plusieurs critères. Le critère principal est
de limiter la valeur maximale de la tension aux bornes de l’élément. Cette structure a trois
inconvénients :
-
Limitation de la dynamique du pack de supercondensateurs,
-
Rendement très faible (10 %) lié à la dissipation d’énergie dans les résistances,
-
L’équilibrage est calculé pour une valeur de courant donnée.
A.2.3.2 Système d’équilibrage avec diodes zéner
Les diodes zéner sont mises en parallèle avec les éléments de supercondensateurs.
Figure A.2.7 : Equilibrage avec diodes zéner [Lac 04]
134
Annexe
–––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––
La tension maximale acceptée par les éléments de supercondensateur détermine la
tension zéner des diodes. Cette solution offre cependant un meilleur rendement (90 %) et une
meilleure dynamique que le système résistif. Le principal inconvénient de cette solution est
l’utilisation des diodes zéner qui dissipent de l’énergie quand la tension aux bornes de
l’élément a atteint sa valeur maximale. Cette dissipation peut être très importante si beaucoup
d’éléments atteignent leur tension limite.
A.2.4 Applications potentielles des supercondensateurs
Dans les applications qui se précisent actuellement, les supercondensateurs sont
utilisés en remplacement et surtout en complément des piles et accumulateurs
électrochimiques afin d'assurer la fonction puissance qui leur fait défaut. On trouvera ces
composants dans les systèmes nécessitant une importante énergie délivrée en un temps bref.
Les principaux secteurs concernés par les supercondensateurs sont [Bel 01]:
-
L’informatique et la télécommunication pour les petits composants à faible énergie
spécifique,
-
Les alimentations de secours et l’automobile concernant les composants à haute
énergie et haute puissance spécifiques,
-
Bien d’autres applications sont envisageables, et ce dans de nombreux secteurs
d'activités : médical (défibrillateur), industriel (robotique) et militaire (canon
électromagnétique).
Dans le secteur automobile, et pour les applications de forte puissance telles que les
véhicules électriques et hybrides en particulier, l’utilisation de supercondensateurs constitue
terrain fertiles. Les batteries sont en général moins performantes en ce qui concerne le
démarrage, l’accélération, la récupération d’énergie à cause de leurs puissances spécifiques
relativement faibles [Ber 11]. Aussi, l’adjonction de supercondensateurs peut permettre
d’allonger la durée de vie des batteries et d’améliorer les performances du système.
A.2.5 Principaux constructeurs
Un certain nombre d'entreprises ont investi dans la production industrielle de
supercondensateurs. Citons en premier lieu les deux précurseurs japonais NEC et Panasonic,
dont l'activité "supercondensateurs" a plus de trente années. Pour les dispositifs de puissance,
il s’agit de la société Epcos avec sa gamme Ultracap, et de la société Maxwell avec sa gamme
Boostcap Ultracapacitor [Aya 04]. Les deux sociétés utilisent la technologie d’électrodes à
135
Annexe
–––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––
base de charbon actif pulvérulent que celle à base de tissu de charbon actif, technologies qui
conduisent à des dispositifs respectivement cylindriques et prismatiques. Le tableau A.2.2
résume
les
caractéristiques
élémentaires
des
deux
principales
gammes
des
supercondensateurs.
Constructeur
(forme)
Epcos
(prisme)
Epcos
(cylindre)
Maxwell
(prisme)
Maxwell
(cylindre)
Tension [V]
2.3
2.5
2.5
2.5
Capacité [F]
100 - 3600
200 - 5000
100 - 2700
450 - 2600
Résistance série
[mΩ]
0.8 - 19
0.26 - 3
1 - 13
0.7 - 2.4
Courant
nominal [A]
20 - 400
50 - 500
25 - 625
180 - 600
1.5 - 4.1
3.2 - 5.1
2.2 - 3.2
2.1 - 4.3
0.7 - 3
4.6 - 9.8
2.2 - 3.2
3.4 - 4.3
Energie
spécifique
[Wh.kg-1]
Puissance
spécifique
[kW.kg-1]
Tableau A.2.2 : Caractéristiques des éléments Epcos et Maxwell [Aya 04]
Figure A.2.8 : Elément Maxwell
BCAP0010 [Aya 04]
Figure A.2.9 : Elément Epcos
B49300-F1276-S [Bel 01]
136
Annexe
–––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––
A.2.6 Avantages des supercondensateurs
Les avantages apportés par les supercondensateurs sont nombreux :
-
Très grande puissance,
-
Durée de vie plus longue que les batteries,
-
Impact environnemental faible,
-
Très grande efficacité (près de 95 à 97 %),
-
Tension de « cellule » élevée,
-
Très haute densité de puissance,
-
Recharge extrêmement rapide,
-
Faible maintenance et simplicité de construction,
-
Récupération efficace de l’énergie au freinage.
A.2.7 Désavantages des supercondensateurs
Malgré leurs avantages, Il faut tout de même garder le regard sur leur [Bou 10]:
-
Coût élevé,
-
Moins grande densité énergétique, donc solution moins avantageuse que d’autres
lorsqu’une autonomie pure électrique est demandée.
137
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