République Algérienne Démocratique et Populaire Ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique Université des Sciences et de la Technologie d’Oran -Mohamed BoudiafFaculté de Génie Electrique Département d’Electrotechnique THESE EN VUE DE L’OBTENTION DU DIPLOME DE DOCTORAT EN SCIENCE OPTION : COMMANDE ELECTRIQUE Présentée par : me M KENDOUCI Khedidja TITRE Contribution à la commande sans capteur mécanique d’une machine synchrone à aimants permanents SOUTENU PUBLIQUEMENT EN 2012 DEVANT LE JURY COMPOSE DE : Président Mr A. TAIB BRAHIMI Professeur U.S.T.O (M.B) Rapporteur Mr B. MAZARI Professeur U.S.T.O (M.B) Examinateur Mr A. MANSOURI Professeur E.N.S.E.T Oran Examinateur Mr A. MEROUFEL Professeur Univ. Dj. Liabes- SBA- Examinateur Mr A. BOUHENNA M.C.A E.N.S.E.T Oran Examinateur Mr. K. ZEMALACH MEGUINI M.C.A U.S.T.O (M.B) A La mémoire de Mon père el Hadj HAMMA J’aurai aimé vous voir assister à mon soutenance A la mémoire de tous les êtres chers que j’ai perdus A TOUTE MA FAMILLE ^{xw|w}t El.hamdou li.ALLAH !!! Enfin !!! Une thèse peut être considérée comme le fruit des années de travail personnel. Ce travail passe par différentes phases, certaines faciles et agréables, d'autres laborieuses et déroutantes. Les premières apportent beaucoup de satisfaction, voire d'autosatisfaction, et des avancées encourageantes. Effectivement, ces phases apparaissent comme le fruit d'un travail personnel. Les secondes apportent doutes et hésitations. Les résultats sont lents à venir et l'orientation du travail se trouve compromise. A ce stade, seuls trois facteurs m'ont permis de faire avancer ce travail : un encadrement éclairé et présent à chaque instant, une ambiance de travail propice, à la fois au sérieux et à la détente, ainsi qu'un soutien familiale, indirect mais indispensable. A la suite de ces années de recherche, ma thèse n'a pris réellement vie que par sa validation devant un jury rigoureux, volontaire, entreprenant et encourageant. Une certitude m'apparaît alors clairement. Ma thèse est tout, sauf le fruit d'un unique travail personnel. Elle est le fruit du travail d'une très grande équipe, tant professionnelle que personnelle. Equipe dont je ne serai jamais assez reconnaissante. Il y a tellement de gens à qui je dois des remerciements pour être arrivé à ce stade qu’il m’est vraiment difficile de pouvoir citer intégralement tout le monde. Ainsi, je remercie d’une manière générale tous ceux qui, d’une manière ou d’une autre, m’ont aidé durant ces années de thèse. J’ai pu accomplir cette tâche au sein du Laboratoire de développement des entrainements électriques (LDEE) de l’Université des Sciences et de Technologie d’Oran – Mohamed Boudiaf – et le Laboratoire de Génie Electrique de Paris (LGEP-SUPELEC) de Paris Sud. A ce propos : Je tiens à exprimer mes chaleureuses remerciements à M. MAZARI Benyounes, Professeur à l’Université des Sciences et de Technologie d’Oran, directeur du LDEE. Je le remercie pour m'avoir accueilli au sein du laboratoire, pour m'avoir proposée un sujet de thèse si intéressant et pour avoir spontanément encouragé. Je profite de ces quelques lignes pour le remercier pour l'ensemble de ces années d'encadrement passionné avec I grand professionnalisme, rigueur et gentillesse, en tant qu'enseignant d'abord, en tant que précieux conseiller lors de mes études et mes tâches d’enseignement et bien-sûr en tant que grand frère, pour ses grandes qualités pédagogiques, scientifiques et humaines ainsi que ses remarques judicieuses, son soutien, et sa disponibilité. Je ne peu m’en passer sans lui demander un grand Pardon pour tous les samedis ratés en famille pour être au laboratoire afin qu’on puisse finaliser au mieux ce travail. MERCI pour tout Hadj. Je tiens également à adresser ma sincère et profonde reconnaissance à M. TAIB BRAHIMI Abdelhalim, Professeur à l’Université des Sciences et de Technologie d’Oran, pour avoir accepté d'être président de mon jury de thèse. J’ai eu la chance de travailler avec lui. Sa bonne connaissance dans les domaines de conception des machines a pu m’apporter beaucoup d’informations sur les machines à aimants sujet de ma thèse. Ainsi mes remerciements pour les différentes discussions afin de partager avec moi son expérience. Je souhaite remercier Mr MEROUFEL Abdelkader, Professeur à l'Université Djillali Liabes de Sidi Bel Abbes, d’avoir accepté d’examiner mon travail ainsi de participer au jury. Ses questions pertinents pendant différentes soutenances au LDEE et conférences m’ont permis de rendre plus claire ma rédaction. Je remercie vivement Mr MANSOURI Abdellah Professeur à l’Ecole Normale Supérieure de l’Enseignement Technologique d’Oran ENSET, d’avoir accepté de juger ce travail et de faire part de jury. Ces précieuses remarques ainsi les discussions enrichissantes pendant ses passages à l’USTO dans différents occasions m’ont donnés de nouvelles pistes de réflexion. J'exprime ma profonde gratitude à Mr BOUHENNA Aberrahmene, Professeur à l’Ecole Normale Supérieure de l’Enseignement Technologique d’Oran ENSET, pour l'honneur qu'il m'a fait en acceptant d’examiner cette thèse et en participant à mon jury. Je suis particulièrement reconnaissante envers M. ZEMALACH MEGUINI Kadda, Maitre de Conférence à l’Université des Sciences et de Technologie d’Oran, pour avoir accepté de participer à mon jury de thèse. Son aide, son II esprit critique et les discussions enrichissantes que nous avons eues ont beaucoup contribué à l'aboutissement de ce travail. Je tiens à exprimer toute ma gratitude et ma reconnaissance aux membres de Laboratoire de Génie Electrique de Paris (LGEP-SUPELEC) de Paris Sud pour l’accueil chaleureux et la disponibilité afin de rendre facile l’avant dernière étape de mon travail, celle de la réalisation pratique sur un banc d’essai. A ce propos je veux exprimer mes sincères remerciement à M. Mikael Hilrait , Professeur à LGEP, M. Damba Diallo, Professeur à LGEP-, et M. Ahmad Akrad Maître de Conférence à l’Université d’Alep - Syrie, pour avoir accompagné mon travail dans de meilleur conditions avec un souris constant et une patience incroyable en passant de plus de 10h par jour devant le banc d’essai ! Les nombreuses discussions fructueuses que nous avons pu avoir, leur très grande disponibilité ainsi que la qualité de leurs rapports humains sont pour beaucoup dans les résultats obtenus lors de ce travail. Je tiens à leur exprimer toute mon amitié et ma reconnaissance pour le climat de bonne humeur qu’ils contribuent à créer et à maintenir. Un Merci particulier à M. Benhadria Mohamed Rachid enseignant chercheur à l’USTO pour son étude approfondie du manuscrit et pour les remarques constructives dont il m'a fait part avant, pendant et après la rédaction malgré ses grandes responsabilités professionnelle et familiale. Je voudrais également insister pour remercier en lui l'enseignant qui m'a, le premier, donné goût au génie électrique, qui m'a donné envie de percer les mystères de cette option d’Electrotechnique alors que mon parcours me dirigeait vers d'autres voies. Je le remercie pour tout ça et pour son immense sympathie et son encouragement constamment prouvé depuis que nous étions étudiants jusqu’à ce jour en me rappelant chaque jour (tu es forte, tu arrives). J’ai une pensée amicale sans oublier de le remercie M. Tahar Mohamed, d’avoir accepté la lourde tâche, pour soulager la mienne durant la phase de rédaction. Merci, pour ta disponibilité et ta gentillesse. Que dirai-je de Mme Dadi Rachida ? Amie et sœur, c’est donc à toi que je pense d’abord pour tes qualités humaines, ta générosité, ton impatience jamais contenue mais toujours respectueuse et surtout une simplicité, si complexe à définir, qui fait de toi une personne peu commune. Merci d’être à mes côtés. III J’ai une pensée très particulière et chaleureuse pour Mme Fatiha Mekri, malgré la distance qui nous sépare, elle toujours présente à l’écoute. Je ne serais certainement pas oublier son soutien, son encouragement à travers les communications téléphonique pendant des heures constant. Je tiens aussi à exprimer ma profonde sympathie à toutes les personnes qui composent LDEE, avec qui j'ai passé d'agréables moments ainsi que les enseignants de la faculté de génie électrique pour leur soutien et encouragement. Je remercie particulièrement tous les doctorants avec qui j'ai partagé ces années de thèse, sans oublier personne. Je voudrais maintenant présenter au delà du travail les plus précieux remerciements à Rachid, Tahar, Kadda et Rachida !!! Je n'oublierai jamais les instants de détente journaliers (la pause café de 10h...et les téléphone de midi en cherchant c’est quoi le menu) et les innombrables fous rires si bienfaisants avec les variétés de Kadda. Leurs présences, leurs sentiments fraternels, leurs soutiens solides et sûrs à n’importe quelles occasions au pire et au meilleur ne seront jamais oubliés sans qui rien ne pourrait tourner au laboratoire!! J’ai appris avec eux de pardonner de retrouver l’espoir et de foncer !! C’est ma deuxième famille à L’USTO. Enfin je tiens à terminer par un GRAND MERCI mon premier soutien, ma chère famille que je porte toujours avec moi dans mes pensées. Sans leur confiance immense en moi, sans leur aide et leur amour je n’aurai pu aller au bout de mes projets. Je ne saurai jamais suffisant les remercier pour m'avoir toujours poussé à faire ce qui me plaisait, même si cela m’a conduit à des études bien longues. Jamais ils n'ont exprimé le moindre doute et m'ont constamment encouragé et félicité tout au long de mes parcours. Qu’ils trouvent en moi la fille redevable toute ma vie. A la fin ce n’est pas un merci mais un IMMENSE PARDON à mes adorables enfants !! Kendouci Khadidja IV Table des matières Table des matières Avant propos Table des matières Listes des figures Notations I 1 4 8 Partie - A Introduction générale Chapitre I I.1 I.2 I.3 I.4 I.5 I.6 I.7 I.8 I.9 I.10 I.11 Chapitre II Description et commande vectorielle du MSAP 11 24 Introduction Applications industrielles d’un MSAP Modélisation du moteur synchrone à aimants permanents Modélisation de l’onduleur de tension La commandabilité du MSAP Stratégies de commande du MSAP Commande scalaire du MSAP Commande vectorielle du MSAP Calcul des régulateurs Résultats de simulation Conclusion Références 25 25 28 32 34 35 37 38 43 48 52 54 Commande par mode glissant du MSAP 57 II.1 II.2 Introduction Systèmes à structure variable 58 59 II.3 II.4 II.5 II.6 II.7 Théorie de la commande à structure variable Conception de la commande par mode de glissement Application du MG pour le réglage de la vitesse du MSAP Résultats de simulation Conclusion Références 59 60 66 70 76 77 Commande par backstepping du MSAP 80 Chapitre III Commande avec capteur mécanique III.1 III.2 Introduction Principe de la commande backstepping 81 81 III.3 Méthode récursive de conception de backstepping 1 82 Table des matières III.4 III.5 III.6 III.7 III.8 Application du backstepping à la commande du MSAP Résultats de simulation Commande backstepping avec action intégrale Résultats de simulations Conclusion Références Partie - B - Chapitre IV IV.1 IV.2 IV.3 IV.4 IV.5 IV.6 IV.7 IV.8 IV.9 IV.8 Chapitre V V.1 V.2 V.3 V.4 V.5 V.6 V.7 Chapitre VI VI.1 VI.2 VI.3 Commande sans capteur mécanique Commande sans capteur mécanique du MSAP par observateur de Luenberger 102 Introduction Observabilité du MSAP Principe de fonctionnement de l'observateur L’observateur de Luenberger linéaire L’observateur de Luenberger étendu Application à l’estimation de la vitesse et de la position du MSAP Benchmark « Commande sans capteur mécanique » Résultats de simulation avec régulateur classique PI Résultats de simulation avec régulateur backstepping Conclusion Références 103 104 110 111 112 113 115 117 120 126 128 Commande sans capteur mécanique du MSAP par Filtre de Kalman 131 Introduction Principe du filtre de Kalman Le Filtre de Kalman étendu Le Filtre de Kalman à deux niveaux – FKDN – FKDN pour l’estimation de la vitesse et de la position Résultat de simulation Conclusion Références 132 132 135 137 143 148 160 162 Validation expérimentale 164 Introduction Présentation du banc expérimental Résultats expérimentaux pour la commande avec capteur mécanique 165 166 170 2 86 90 93 95 99 100 Table des matières VI.4 VI.5 Résultats expérimentaux pour la commande sans capteur mécanique Conclusion 195 Conclusion générale 196 Annexe A Annexe B Annexe C Annexe D Annexe E 299 201 217 221 222 Différentes structures des MSAP Modélisation du MSAP dans les différents repères Préliminaire sur l’observabilité et les observateurs Paramètres du MSAP et de la charge Coût d’algorithme du FK 3 182 Liste des figures Listes des figures Chapitre I Fig. 1.1 Fig. 1.2 Fig. 1.3 Fig. 1.4 Fig. 1.5 Fig. 1.6 Fig. 1.7 Fig. 1.8 Fig. 1.9 Fig. 1.10 Fig. 1.11 Fig. 1.12 Fig. 1.13 Fig. 1.14 Fig. 1.15 Fig. 1.16 Fig. 1.17 Fig. 1.18 Fig. 1.19 Fig. 1.20 Fig. 1.21 Fig. 1.22 Fig. 1.23 Description et commande vectorielle du MSAP Schéma de principe d’une éolienne à vitesse variable avec MSAP Représentation du MSAP dans le repère triphasé (a,b,c) Schéma équivalent du M.S.A.P dans les plan (abc) et (d,q). Modèle de la MSAP Représentation fonctionnelle du MSAP Représentation simplifiée de l’onduleur Schéma du principe de l’autopilotage d’un MSAP Schéma global de la commande vectorielle du MSAP Découplage des axes d, q du MSAP par retour d’état Schéma global de la commande vectorielle simplifiée Schéma bloc du FOC Schéma global de la commande vectorielle indirecte Boucle de régulation du courant direct Boucle de régulation de la vitesse Principe de découplage par compensation Anti-Reset-Windup Schéma global de la commande vectorielle directe Comportement de la vitesse avec les paramètres nominaux du MSAP Comportement des courants et du couple de la MSAP Comportement de la vitesse avec benchmark Comportement des courants et du couple de la MSAP Comportement de la vitesse de la MSAP réglée par PI - Test de la variation de la résistance statorique R Comportement de la vitesse de la MSAP réglée par PI - Test de la variation du moment d’inertie J Chapitre II Commande par mode glissant du MSAP Fig. 2.1 Fig. 2.2 Différentes modes pour la trajectoire Linéarisation exacte de l’écart Fig. 2.3 Fig. 2.4 Définition de la fonction signe Structure globale du réglage de la vitesse de la MSAP par mode glissant Commande Un adoucie avec seuil Fig. 2.6 Fig. 2.7 Fonction d’appartenance de l’entrée de l’entrée ‘e’ et de la sortie ‘Kω’ Comportement de la vitesse du MSAP réglé par MG - Cas de réglage avec la fonction signe Comportement de la vitesse du MSAP réglé par MG -Cas de réglage avec la fonction seuil Comportement de la vitesse du MSAP réglé par MG -Cas de réglage avec Fig. 2.8 Fig. 2.9 4 Liste des figures Fig. 2.10 Fig. 2.11 Fig. 2.12 Fig. 2.13 la logique flou Comparaison du comportement de la vitesse de la MSAP réglée par MG Comportement des courants et du couple Comportement de la vitesse de la MSAP réglée par MG -Test de poursuite Comportement de la vitesse de la MSAP réglée par MG (logique floue) Test de la variation de la résistance statorique R du MSAP Chapitre III Fig. 3.1 Fig. 3.2 Fig. 3.3 Fig. 3.4 Fig. 3.5 Fig. 3.6 Fig. 3.7 Fig. 3.8 Fig. 3.9 Fig. 3.10 Structure globale du réglage de la vitesse du MSAP par backstepping Structure interne du bloc régulateurs backstepping Comportement de la vitesse du MSAP réglée par backstepping Comportement des courants et du couple Comportement de la vitesse de la MSAP réglée par backstepping Comportement de la vitesse de la MSAP réglée par backstepping avec l’action intégrale Comparaison du comportement de la vitesse de la MSAP réglée par backstepping avec et sans l’action intégrale Comportement de la vitesse du MSAP réglée par backstepping avec l’action intégrale – cas de la variation de la résistance statorique R du MSAPComportement de la vitesse du MSAP réglée par backstepping avec l’action intégrale – cas de la variation du moment d’inertie J du MSAP Comparaison du comportement de la vitesse de la MSAP réglée par PI, mode glissant –flou et backstepping avec action intégrale Chapitre IV Fig. 4.1 Fig. 4.2 Fig. 4.3 Fig. 4.4 Fig. 4.5 Fig. 4.6 Fig. 4.7 Fig. 4.8 Fig. 4.9 Fig. 4.10 Fig. 4.11 Fig. 4.12 Fig. 4.13 Fig. 4.14 Fig. 4.15 Fig. 4.16 Commande par backstepping du MSAP Commande sans capteur mécanique du MSAP par observateur de Luenberger Schéma fonctionnel d'un observateur d'état Schéma d’un observateur linéaire Structure d’observateur de Luenberger étendu de la MSAP Domaine de placement de pôle dans le plan S Benchmark pour la commande sans capteur mécanique Comportement de la vitesse observée de la MSAP (régulateur PI) Comportement des courants et du couple du MSAP (régulateur PI) Comportement de la position (avec bruit de mesure) Comportement de la vitesse (benchmark - régulateur PI) Comportement de la position (benchmark - régulateur PI) Comportement de la vitesse (régulateur backstepping) Comportement de la position (régulateur backstepping) Comportement de la vitesse (benchmark - backstepping) Comportement de la vitesse (variation de R) Comportement de la position (variation de R) Comportement de la vitesse (variation de J) 5 Liste des figures Fig. 4.17 Fig. 4.18 Fig. 4.19 Comportement de la position (variation de J) Comportement de la vitesse (Backstepping) -(Inversion du sens de rotation) Comportement de la position (Backstepping)-(Inversion du sens de rotation) Chapitre V Fig. 5.1 Fig. 5.2 Fig. 5.3 Fig. 5.4 Fig. 5.5 Fig. 5.6 Fig. 5.7 Fig.5.8 Fig. 5.9 Fig.5.10 Fig.5.11 Fig.5.12 Fig.5.13 Fig.5.14 Fig.5.15 Fig.5.16 Fig.5.17 Fig.5.17 Commande sans capteur mécanique du MSAP par Filtre de Kalman Schéma bloc d’un filtre de Kalman Schéma bloc de la commande sans capteur mécanique avec le filtre de Kalman a double niveaux Comportement de la vitesse (PI) Comportement des courants et du couple (PI) Comportement e de la position (PI) Comportement de la vitesse (benchmark - r PI) Comportement de la positon (benchmark - PI) Comportement de la vitesse de la MSAP (Backstepping) Comportement des courants et du couple du MSAP (Backstepping) Comportement de la positon (Backstepping) Comportement de la vitesse de la MSAP (backstepping) Comportement de la position (benchmark-Backstepping) Comportement de la vitesse (FKDN- variation de R) Comportement de la position (FKDN- variation de R) Comportement de la vitesse (FKDN- variation de J) Comportement de la position (FKDN- variation de J) Comportement de la vitesse (FKDN-inversion du sens de rotation) Comportement de la position (FKDN-inversion du sens de rotation) Chapitre VI Fig. 6.1 Fig.6.2 Fig 6.3 Fig. 6.4 Fig 6.5 Fig 6.6 Fig 6.7 Fig 6. 8 Fig 6.9 Fig.6.10 Fig.6.11 Fig 6.12 Validation expérimentale Photo du dispositif de commande du MSAP du LGEP Mesure des deux courants de phase et de la position Architecture et périphérique du DS1103 Configuration générale de la simulation numérique Comportement de la vitesse (essai à vide - PI) Comportement de la vitesse (essai en charge - PI) Comportement des courants (essai en charge- PI)) Comportement de la vitesse (inversion du sens de rotation) Comportement des courants (Benchmark commande avec capteur Comportement de la vitesse (benchmark commande avec capteur - PI ) Comportement de la vitesse (variation de R - PI) Comportement des courants (variation de R- PI) 6 Liste des figures Fig 6.13 Fig 6.14 Fig 6.15 Fig 6.16 Fig 6.17 Fig 6.18 Fig 6.19 Fig 6.20 Fig 6.21 Fig 6.22 Fig 6.23 Fig 6.24 Fig 6.25 Fig 6.26 Fig 6.27 Fig 6.28 Fig 6.29 Fig 6.30 Fig 6.31 Fig 6.32 Fig 6.33 Fig 6.34 Fig 6.35 Fig 6.36 Fig 6.37 Fig 6.38 Fig 6.39 Fig 6.40 Fig 6.41 Fig 6.42 Fig 6.43 Fig 6.44 Fig 6.45 Comportement de la vitesse (variation de J - PI) Comportement des courants (variation de J-PI) Comportement de la vitesse (essai à vide- Backstepping) Comportement de la vitesse ( variation de la charge - Backstepping) Comportement des courants ( variation de la charge - Backstepping ) Comportement de la vitesse (en charge- Backstepping) Comportement de s courants (essai en charge - Backstepping) Comportement de la vitesse (benchmark commande avec capteurBackstepping) Comportement des courants (benchmark commande avec capteur) Comportement de la vitesse (variation R- Backstepping ) Comportement des courants (variation R- Backstepping ) Comportement de la vitesse (variation J- Backstepping ) Comportement des courants (variation J - Backstepping ) Comparaison du comportement de vitesse (PI et Backstepping) Comparaison du comportement des courants entre PI et Backstepping Comportement de la vitesse (FKDN –PI) Comportement de la position (FKDN –PI) Comportement des courants (FKDN –PI) Comportement de vitesse (inversion du sens de rotation - FKDN –PI) Comportement des courants (inversion du sens de rotation- FKDN –PI) Comportement de la position (inversion du sens de rotation -FKDN–PI) Comportement de vitesse (benchmark - FKDN –PI) Comportement de la vitesse (FKDN –Backstepping) Comportement de la position (FKDN –Backstepping) Comportement des courants (FKDN –Backstepping) Comportement de la vitesse (inversion de rotation -FKDN – Backstepping) Dynamique de la position (inversion de rotation -FKDN –Backstepping) Comportement de la vitesse (benchmark- FKDN –Backstepping) Comportement des courants (FKDN –Backstepping) Comportement de la position (FKDN –Backstepping) Comportement de vitesse (benchmark - FKDN –backstepping ) Comportement de vitesse (benchmark - FKDN –backstepping ) Comportement de la position (benchmark - FKDN – backstepping) 7 Notations NOTATIONS Cem Cemref Cr d q αβ E ed , eq F ia , ib ,ic va ,vb ,vc id iq vd vq iα iβ vα vβ idref iqref vdref vqref J Kiid Kpid Ld Lq Lα Lβ L Ɵ Couple électromagnétique Référence de couple électromagnétique Couple de charge indices de composantes de PARK directe et en quadrature. indices de composantes de Clark. Tension continue d’alimentation de l’onduleur Fem de couplage induite suivant l’axe d et q Fréquence de modulation Les courants statoriques suivant les axes a, b et c Les tensions statoriques suivant les axes a, b et c Les courants statoriques suivant les axes d, q Les tensions statoriques suivant les axes d, q Les courants statoriques suivant les axes αβ Les tensions statoriques suivant les axes αβ Les courants de référence suivant les axes d, q Les tensions de référence suivant les axes d, q Moment d’inertie de la partie mécanique Gain du régulateur intégrateur de la vitesse Gain du régulateur intégrateur du courant direct Gain du régulateur proportionnel du courant direct Gain du régulateur proportionnel de la vitesse L’inductance suivant l’axe d et q L’inductance suivant l’axe α et β Inductance statorique Position rotorique Ɵe Position électrique entre le rotor et le stator R ou Rs Resistance statorique φa,φb ,φc φf φd, φq Les flux statoriques suivant les axes a, b et c Flux de l’aimant permanent Les flux statoriques suivant les axes d et q Nombre de paire de pôles P 8 Notations x u y S(x) e(x) λx r Ueq Un K s ki (x)d ε (x) li ωobs ωmes ωref T32 P(θ) | X[k|k – 1] | | K[k] W[k] η[k] M[k] et N[k] Vecteur d’état de dimension n Vecteur d’entrée (La commande) Vecteur de sortie (La mesure) la surface de glissement l'écart de la variable à régler Constante positive de la bande passante de contrôleur MG Degré relatif Commande équivalente Commande de convergence Gain de reglage par MG Indice de transformée de Laplace paramètre de conception du régulateur backstepping de l’étape i L’état désiré du régulateur backstepping de l’étape i L’état estimé L’écart entre la valeur estimée et l’état réel La sortie estimée Le gain de l’observateur de Luenberger La vitesse observée La vitesse mesurée La vitesse de référence Transformation de Clark Transformation de Park vecteur d’état à l’instant présent L’estimation du vecteur d’état à l’instant présent vecteur d’état à l’instant passé Le vecteur de prédiction L’estimation du vecteur d’état à l’instant présent La matrice de variance-covariance La matrice de gain du filtre de Kalman Valeur des entrées inconnues Bruits d’état Bruits de mesure l’état estimé si inconnue est parfaitement connu. l’état estimé si inconnue est parfaitement connu Matrice de passage l’état optimal estimée égal la somme des états estimés + 9 Notations MSAP MSAPPL MSAPPS MCC MCA MG MGF FKE FKDN Machine /moteur synchrone à aimants permanents Machine/moteur synchrone à aimants permanents à pôles lisses Machine/moteur synchrone à aimants permanents à pôles saillants Machine à courant continu Machine à courant alternatif Mode glissant Mode glissant flou Filtre de Kalman étendu Filtre de Kalman à deux niveaux 10 INTRODUCTION GENERALE Introduction générale I. Introduction Que ce soit pour accroître l'efficacité énergétique ou pour optimiser et améliorer les contrôles des procédés, les industriels s'équipent de plus en plus d'entraînements à vitesse variable par les moteurs électriques. Ces dernières années, le domaine d’application des moteurs à courant alternatif (MCA) s’est considérablement étendu avec le développement de l’électronique de puissance et de la micro informatique. Les évolutions technologiques leurs ont permis de retrouver la souplesse de contrôle et les performances dynamiques naturellement obtenues jusqu’alors avec la machine à courant continu (MCC). Historiquement [LYS99], les premiers entraînements utilisaient des MCC dont le contrôle s’avérait simple du fait de la séparation naturelle de l’inducteur et de l’induit hormis le cas particulier du moteur série. Cependant, la présence du système bagues-balais constituait un frein au développement de ces machines notamment pour des applications dans des environnements sévères. Par ailleurs, des recherches approfondies ont permis de mettre au point des matériaux nouveaux comme par exemple les aimants permanents à base de terre rare, qui ont été introduits dans des machines synchrones présentant ainsi beaucoup d’avantages [BOS02] par rapport aux autres types de machines à courant continu ou alternatif avec un couple massique élevé, un excellent rendement, une maintenance réduite, un faible moment d’inertie et une grande capacité de surcharge sur toute la plage de vitesse. C’est ainsi que les moteurs synchrones à aimants permanents (MSAP) ont apparu et sont de plus en plus utilisés de nos jours dans plusieurs applications industrielles [AKR10][EZZ10][KEN03] tel que les équipements domestiques (machine à laver le linge), les équipements de technologie de l’information (DVD drives), Les équipements de soins médicaux et de santé, la propulsion des sous marins et des véhicules électriques ainsi que les machines-outils et les applications de l’énergie de l’éolienne. Il existe de nombreux principes de commande des MSAP, parmi lesquels l’application des techniques de la commande vectorielle [BLA72] qui se distingue comme un outil puissant et efficace, dotant la MSAP de performances dynamiques aussi satisfaisantes que les MCC, mais posant entre autre un problème majeur dû à la nécessité d'emploi d'un capteur mécanique (vitesse, position ou couple de charge). Dans ce contexte cette thèse est construite autour de deux sujets proches l’un de l’autre. La première partie traite la commande du MSAP avec capteur mécanique tout en cherchant des performances dynamiques élevées et la 11 Introduction générale deuxième partie s’intéresse à la suppression de ce capteur où la commande sans capteur mécanique tout en préservant les mêmes performances. II. Contexte et état de l'art Abordons le premier volet ! Dans la formulation d’un problème de commande, il y a des anomalies spécifiques entre le système réel et le modèle mathématique développé dans le but de concevoir la ou les lois de commande. Cette particularité peut être due à la variation paramétrique du système ou de l'approximation du comportement complexe du système par un modèle direct. Concernant le modèle, celui-ci n’est autre qu’une approximation du système physique qu’il doit représenter. L’écart entre le modèle de commande et le procédé réel résulte d’une méconnaissance totale ou partielle de certains phénomènes physiques qui sont mal connues ou volontairement négligées. Il convient donc d’étudier la robustesse de la loi de commande appliquée afin d’être capable de garantir la stabilité avec un certain degré de performance, en dépit des incertitudes. Lorsque la partie commandée du processus est faiblement perturbée, les algorithmes de commande classique (à base de PI) en général peuvent s’avérer suffisants si les exigences sur la précision et la performance du système ne sont pas trop strictes. Cependant, lorsque la dynamique du modèle s’éloigne de celle du processus réel (cas des procédés non linéaires et/ou à paramètres variant dans le temps), les performances d’une commande linéaire se dégradent au fur et à mesure que l’écart entre les paramètres réels et ceux utilisés dans le calcul de la commande augmente. Pour remédier à ce dysfonctionnement, les recherches se sont orientées vers des techniques de commande assurant la robustesse du comportement du processus vis-à-vis des incertitudes sur les paramètres et leurs variations. On peut citer dans ce contexte la commande adaptative [FRE99], [KRI95], [MAR95], [ÂST84], la linéarisation par retour d'état adaptatif [CAL99], [KOK01], la commande H∞ [DOY89] [FRA87] [BAL91], et également des méthodologies de commande non linéaire comme la commande par mode de glissement (CMG) [LOU02][UTK99][BAR99][BÜH86][DRA69]. Cette dernière commande s’inscrit dans la théorie des systèmes à structure variable qui a pour vocation l’obtention, en boucle fermée, d’une dynamique largement indépendante de celle du processus et surtout de ses variations éventuelles, en ce sens, la commande à structure variable est une commande non linéaire qui possède la propriété de robustesse [EFE04][EDW00][UTK77][EME67] [ITK76]. La liste de ses applications est très large. Citons ici quelques références intéressantes dans le domaine de la commande des machines 12 Introduction générale [UTK93][UTK99][ZHA00][BEN98][LAS04][FAQ03][INA02][MAH99] PAN94] [BOL93], et pour voir son efficacité notre choix a été guidé à l’étude et l’application de cette loi de commande pour le réglage de la vitesse du MSAP. Il existe aussi d’autres types de commande robuste telle que la logique floue [HAJ96] [MIH12], la commande prédictive [PER02], la linéarisation entrée sortie [BEN01][ETI02], les réseaux de neurones [MIH02], et la commande par backstepping [BEN00][BOU06]. Cette dernière commande est très récente, elle présente une procédure récursive qui combine entre le choix de la fonction de Lyapunov et la synthèse de la loi de commande. Cette méthode transforme le problème de synthèse de la loi de commande pour le système global en une synthèse de séquence de commande pour des systèmes réduits. En exploitant la flexibilité de ces derniers, le backstepping peut répondre aux problèmes de régulation, de poursuite et de robustesse avec des conditions moins restrictives que d'autres méthodes [BOU06]. L’ingéniosité de l’idée nous a conduits à proposer l’utilisation de cette loi de commande pour le réglage de la vitesse du MSAP avec capteur mécanique et qui fera l’objet du premier volet de notre thèse. Concernant le deuxième volet de notre travail on s’intéresse à l’amélioration des performances de ces commandes appliquées à la MSAP sans l’utilisation du capteur mécanique. Outre son coût financier, ce dernier est une source de problèmes de différentes natures cités ci-dessous • Il doit être suffisamment précis pour éviter des oscillations de vitesse dûes à une quantification trop importante de la position et donc une réduction de la fiabilité du système. • Il doit être protégé contre les poussières et les chocs pour assurer sa sureté de fonctionnement dans un environnement industriel sévère qui se traduit par une sensibilité additionnelle aux perturbations extérieures. • Il doit être logé entre la charge et le moteur puisque la plupart des installations, un ventilateur occupe l’une des extrémités de l’arbre du moteur, ceci pose aussi un problème d’encombrement voire l’impossibilité d’intégrer de tels capteurs à la périphérie ou à l’intérieur du moteur, induisant un plus grand accouplement élastique. Cette solution technique est relativement coûteuse puisque l’accouplement et le capteur doivent supporter les à-coups de couples imposés par le moteur. • Une augmentation significative du coût du capteur de position et de sa maintenance en cas de panne. 13 Introduction générale Tenant compte de tous ces inconvénients et pour des raisons économiques, de nombreuses études ont été faites sans capteur mécanique tout en préservant le bon fonctionnement de la machine avec une sureté de fonctionnement même en mode dégradé. Ces études ont abouti à différentes méthodes de commande sans capteur, toutes fondées sur l'utilisation de variables électriques, courants et tensions, afin d’estimer la position du rotor d'après un modèle représentatif de la machine. Il existe actuellement dans la littérature plusieurs techniques de synthèse d’observateurs non linéaire permettant d’estimer la vitesse ou la position afin de réaliser la commande sans capteur mécanique, parmi ces méthodes on cite celles qui ne tient pas compte du modèle basé sur le principe d’injection d’un signal d’excitation supplémentaire à haute fréquence indépendant de l’alimentation fondamentale de la machine [MIR07][ARI07][PER07]. D’autres utilisent l’approche basée sur le modèle de la machine. Cette approche est réalisée par l’estimation des forces électromotrices f.e.m dans un repère tournant hypothétique (δ −γ) [NAH01][VAS08][MOR02] ou dans un repère fixe (α-β) [YAN02][ZHA07][CHE03] ou par des observateurs d’état, en effet, cette approche a été appliquée avec succès à la commande sans capteur des machines. Certains observateurs basés sur la technique de modes glissants ont été l’objet de nombreux travaux soit d’ordre un [YAN02][PAP06][EZZ10] ou d’ordre supérieur [ZAL10]. D’autres utilise les réseaux de neurones artificiels [LIU06][HAL10], on trouve aussi les observateurs interconnectes à grand gain [BES98][TRA08][GIR10] et les méthodes de modèle de référence adaptatif [KIM03][RAS07][LAR10]. Le filtre de Kalman étendu (FKE) a été utilisé dans [DHA91] [XU03]. Bien que ce filtre soit stable et bien connu, il entraine un coût de calcul important nécessitant une initialisation bien précise. En revanche, [BOU04] a développé un filtre de Kalman étendu discret. L’algorithme utilisé présente l’avantage de réduire le coût de calcul (−3.6%) en comparaison à un filtre classique. Un autre observateur plus efficace dit filtre de Kalman à deux niveaux a été proposé [AKR08] permettant une réduction notable du temps de calcul tout en conservant les performances du FKE conventionnel. Ce type de filtre a attiré notre attention et a été appliqué par la suite. Concernant la commande sans capteur mécanique, la plupart des méthodes de commande est de type commande linéaire, on cite la commande vectorielle classique (régulateur PI) [FUR92] [RAS07][GU04] ou la commande par retour d’état [ZHE07]. Récemment, de nouvelles commandes non linéaires pour le contrôle sans capteur mécanique sont apparues. La commande modes glissants d’ordre 14 Introduction générale supérieur quasi-continue a été proposée [CIA10]. La commande de type backstepping a été présentée [KE05] avec la mesure de la position pour estimer la vitesse. Cependant, à notre connaissance, les méthodes de commandes sans capteur mécanique proposées dans la littérature sont testées et évaluées dans des conditions de fonctionnement à haute vitesse de la machine alors que les difficultés sont essentiellement à basse vitesse à cause de l'inobservabilité de la machine. Nous avons aussi constaté que pour ces lois de commandes sans capteur mécanique proposées, il n'existait pas de démonstration d’inobservabilité et de convergence globale de l'ensemble "Commande Observateur" en boucle fermée excepté quelques travaux. III. Organisation du manuscrit Dans cette thèse, on s’intéresse à la commande avec et sans capteur mécanique du MSAP, en utilisant différentes commandes existantes dans la littérature. L’objectif fixé est de concevoir des lois de commandes robustes et de les associer à des observateurs afin de réaliser la commande sans capteur mécanique du moteur synchrone à aimants permanents, ainsi que des tests de robustesse et de procéder à la validation expérimentale de l’ensemble (Commande - observateur) La démarche adoptée est la suivante: • La première partie du travail est consacrée à la commande non linéaire avec capteur mécanique. Cette partie s’articule autour de trois chapitres. • La deuxième partie est dévouée à la conception des lois de commande sans capteur mécanique, traitée dans les trois derniers chapitres. Le premier chapitre est consacré à la description de la machine synchrone à aimants permanents et ses différentes applications. Les différents modèles d’état non linéaires de cette machine, dans le repère fixe (α−β) et dans le repère tournant (d−q), sont traités. Le principe de la commande vectorielle et son application à la MSAP est présenté et la commandabilité de la MSAP est étudiée. Le deuxième chapitre concerne la commande à structure variable pour cela nous avons choisi l’approche non linéaire par mode glissant (MG). L’application pour la commande en vitesse de la MSAP est synthétisée. On remarque cependant que le signal de commande obtenu présente des variations brusques dues au phénomène de broutement (Chattering). Ceci nous a poussés à effectuer une hybridation entre la logique floue et le mode de glissement, afin de réduire les effets du phénomène de broutement et d’améliorer davantage les performances de contrôle du MSAP. Plusieurs 15 Introduction générale résultats de simulation obtenus sur différentes trajectoires sont fournis et commentés. Le troisième chapitre est consacré à la théorie de contrôle dite backstepping. Elle offre une méthode systématique pour effectuer la conception d'un contrôleur, pour des systèmes non linéaires. Une démonstration de convergence par la théorie de Lyapunov de la loi de commande sera détaillée L'avantage principal de cette méthode est de garantir la stabilité de l’ensemble du système (contrôleur et moteur), mais présente cependant quelques inconvénients. Sa structure, qui s'apparente à celle d'un (proportionnel-dérivé) PD, est très sensible au bruit de mesure. En régime permanent, des erreurs statiques persistent. Des solutions pour régler ces problèmes ont été apportées, une action intégrale a été introduite dans le contrôleur. Des résultats de simulation obtenus sur différents profils seront donnés et commentés. Le chapitre quatre porte essentiellement sur les rappels des notions de base d’observabilités des systèmes linéaires et non linéaires ainsi qu’à la présentation, en particulier, de synthèses d’observabilités quand le problème des entrées pour le systèmes non linéaire est posé (observabilité non uniforme) et la notion d’observabilité uniforme. Ensuite nous nous intéresserons plus spécifiquement au problème de l’observation de l’état de la MSAP. A travers cette étude, nous pourrons conclure sur les propriétés d’observabilité de la MSAP. En d’autres termes, quand est ce qu’il est possible de reconstruire les variables d’état électriques (courant) et mécaniques (vitesse, position et couple de charge) ?. La deuxième partie est consacrée à l’étude des performances de la commande sans capteur basée sur l’observation d’état associé à un régulateur classique PI et un régulateur backstepping. Nous avons choisi l'observateur de Luenberger appliqué pour l’estimation des grandeurs mécanique. L’étude de la robustesse vis-à-vis des incertitudes paramétriques ou de bruits a été menée et des résultats de simulation obtenus sont présentés et commentés. Le cinquième chapitre traite le filtre de Kalman étendu (FKE) et ses atouts pour remédier aux insuffisances de l’observateur de Luenberger. On associe la commande par PI et Backstepping à l’observateur FKE pour effectuer la commande sans capteur mécanique de la MSAP. Une démonstration sera faite au fur et à mesure pour chaque cas étudiés et des résultats de simulation seront fournis et commentés. Afin de valider nos résultats de simulation, un sixième chapitre destiné à la mise en œuvre expérimentale des lois de commande associées à l’observateur de vitesse complète ce travail afin de tester le système en temps réel. Les 16 Introduction générale résultats expérimentaux obtenus sont présentés ainsi que des tests de robustesse montrant ainsi la validité des algorithmes de commande appliqués au MSAP. Finalement, une synthèse des travaux réalisés conclut ce travail tout en proposant également plusieurs perspectives de prolongement du travail réalisé, ainsi les axes futurs à exploiter pour la poursuite des travaux sur la commande sans capteur mécaniques des MSAP à faible vitesse. 17 Introduction générale Références [AKR08] [ARI07] [ÂST84] [BAL91] [BAR98] [BEN01] [BEN98] [BEN00] [BES98] [BOL93] [BOU04] [BOS85] A. Akrad, M. Hilairet, D. Diallo. 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Réglage assurant un couple maximal I.6.2. Réglage assurant un facteur de puissance unitaire I.7 Commande scalaire du MSAP I.7.1.L'amplitude des courants de référence I.7.2.Le déphasage des courants par rapport aux forces électromotrices I.8 Commande vectorielle du MSAP I.8.1. Principe de la commande vectorielle I.8.2. Les différents types de la commande vectorielle du MSAP I.8.2.1. Commande vectorielle simplifiée I.8.2.2. Commande vectorielle indirecte I.8.2.3. Commande vectorielle directe I.9 Calcul des régulateurs I.9.1. Régulateur du courant I.9.2. Régulateur de vitesse I.9.3. La fonction d’anti-saturation (anti-windup) I.10 Résultats de simulation I.11 Conclusion 24 Chapitre I Description et commande vectorielle du MSAP I.1. Introduction L’électrotechnique moderne a été bouleversée par deux phénomènes, l’apparition sur le marché d’aimants de plus en plus performant et le développement de l’électronique de puissance de mieux en mieux adaptée aux exigences industrielles [NOU94]. Les premiers aimants exploités sont les alnicos (aimants métalliques), ensuite les ferrites qui sont des aimants robustes, surs et peu coûteux. Depuis une vingtaine d’années les aimants à base de terres rares ( SmoCo5) et (Sm2Co17) ont fait leur apparition. Ces aimants sont très appréciés par les constructeurs et ont contribué à la conception des machines synchrones à aimants permanents MSAP. Ils permettent de réduire l’inertie du rotor, d’avoir des couples volumiques et massiques élevés et autorisent des courants statoriques élevés [CLE93]. En dehors de ses avantages; l’association des machines à aimants permanents aux convertisseurs de puissance fonctionnant selon un principe assimilable à celui de la machine à courant continu assure des performances appréciables exigées dans de nombreuses applications dans divers domaines, tel que la technologie de l’espace (actionneurs d’aviation, de satellites), la télécommunication, la robotique, les machines outils…etc. [BOU98, BOU95, CHI99] Ce chapitre est consacré à la description des ensembles convertisseursmachine MSAP et à leurs applications. Ainsi nous rappelons la commande vectorielle des MSAP, tout en étudiant la commandabilité de ces machines. I.2. Applications industrielles d’un MSAP L’utilisation accrue d’actionneurs électriques remplaçant des actionneurs pneumatiques ou hydrauliques dans les systèmes autonomes ou embarqués (avions, automobile et propulsion navale), a permis d’augmenter la flexibilité de contrôle, de réduire les coûts d’exploitation grâce aux économies d’énergie et à la réduction des coûts de maintenance par la suppression des circuits d’alimentation en air ou en huile, de gagner en compacité et de réduire les émissions de gaz. A titre d’exemple on cite quelques applications de la MSAP dans les systèmes embarqués. I.2.1. Domaine Ferroviaire Les MSAP sont de plus en plus présent dans les chaînes de traction ferroviaire ainsi que dans les véhicules électrique ou hybrides [ZER06] du fait notamment de leur faible encombrement et du fort couple massique. Elle 25 Chapitre I Description et commande vectorielle du MSAP est par exemple utilisée dans les nouvelles Automotrices Grande Vitesse AGV qui sont un projet de train à grande vitesse de la société Alstom qui permet d’optimiser l’espace et de réduire la masse des trains [AGV07]. Il devrait entrer en service en 2010. I.2.2. Domaine de la propulsion navale Dans le domaine maritime, au début des années 90 est apparue l’idée de combiner les avantages de manœuvrabilité des gouvernails mécaniques avec la flexibilité de la propulsion électrique. L’idée de base consiste à loger le moteur électrique de propulsion dans une nacelle, appelée POD (Propulsors with Outboard Drives) fixée sous la coque à l’extérieur du navire. Ce moteur va entraîner une hélice à pas fixe. Dans la propulsion par POD, afin d’améliorer le rendement hydrodynamique, un faible diamètre de “bulbe” est nécessaire. Cela nécessite un moteur qui, dispose d’un couple volumique et massique important. Les MSAP à enroulements polyphasés se sont naturellement imposés dans ce domaine [FIL01]. I.2.3. Domaine de l’avionique Les évolutions de l’électronique de puissance ont permis d’introduire des actionneurs électromécaniques spécifiques dans le domaine de l’avionique. Ce développement contribue à la réduction de la pollution sonore et de la pollution atmosphérique (moins de CO2 et moins de fluide). Les contraintes de limitation de la masse embarquée favorisent l’utilisation des actionneurs compacts à fort couple massique et volumique tels que les MSAP [BOT00]. Néanmoins à l’heure actuelle, les EHA (Electro Hydrostatic Actuator) sont les actionneurs les mieux adaptés aux architectures actuelles des avions de ligne car elles permettent de bénéficier des avantages des moteurs électriques et des forces importantes développées par les vérins hydrauliques [LAN06]. I.2.4. Domaine du véhicule électrique ou hybride Le secteur des transports routiers est responsable du tiers des émissions de gaz à effet de serre. C’est également un secteur consommateur de ressources fossiles dont l’épuisement est annoncé à l’horizon 2050 [MUL98]. La communauté internationale a donc proposé des règles au sein du protocole de Kyoto pour limiter les émissions de gaz polluants. Ces règles ont été renégociées au sommet de Copenhague en 2009. La part importante du secteur des transports a incité les constructeurs automobiles à développer des solutions alternatives au moteur à combustion interne. 26 Chapitre I Description et commande vectorielle du MSAP Les véhicules à propulsion hybride (moteur thermique et moteur électrique) ou à propulsion électrique sont les solutions les plus prometteuses à moyen et long terme si les technologies de stockage d’énergie embarquée et les énergies renouvelables deviennent efficientes et compétitives. Tous les constructeurs ont développé ou commercialisé des modèles de véhicules hybrides ou électriques. Parmi les moteurs électriques, les moteurs synchrone et asynchrone [CHA08], [ZHU07] semblent être à l’heure actuelle les plus prometteurs. Néanmoins au delà des performances, les chaines de conversion d’énergie électrique devront garantir d’une part la sûreté de fonctionnement du système en passant par une conception judicieuse des composants le constituant, et d’autre part développer la connaissance sur les défauts des composants et leurs conséquences afin de mettre en place les stratégies de contrôle adaptées[LIU09]. I.2.5. Domaine de l’énergie de l’éolienne Les premiers générateurs éoliens étaient couplés directement au réseau, ce qui imposait une vitesse de rotation constante. Le développement de l’électronique de puissance a rendu possible le couplage de ces générateurs éoliens au réseau par l’intermédiaire de convertisseurs d’électronique de puissance fonctionnant à vitesse variable, afin d’extraire le maximum de puissance du vent [LEC04]. La figure I.1 montre le schéma d’une éolienne à vitesse variable gouvernée par une machine synchrone à aimants permanents destinée à alimenter un réseau ou des charge isolées [CIM05]. Fig 1.1 – Schéma de principe d’une éolienne à vitesse variable avec MSAP 27 Chapitre I Description et commande vectorielle du MSAP I.3. Modélisation du moteur synchrone à aimants permanents L‘étude des systèmes électromagnétiques ne peut se faire que moyennant des hypothèses ou des transformations mathématiques afin d’obtenir un ou plusieurs modèles simplifiés. Les hypothèses usuelles données dans la majorité des références sont adoptées comme suit [BOS02, ARR06, NAH01, LIP98] Le circuit magnétique n’est pas saturé et l’effet de Peau et d’hystérésis est négligé. Les flux sont des fonctions linéaires des courants qui leur donnent naissance. Le circuit magnétique est parfaitement feuilleté, que seuls les enroulements (inducteur et induit) sont parcourus par des courants, ce qui permet de négliger les courants de Foucault. La densité de courant est uniforme dans les sections des conducteurs élémentaires afin de négliger l’effet pelliculaire. La force magnétomotrice créée le long de l’entrefer dans chaque phase de l’induit est à répartition spatiale sinusoïdale, on ne considère que le fondamental et on néglige les harmoniques d’espace. On assimile le système d’alimentation à une source triphasée délivrant des tensions symétriques et équilibrées et dont la composante homopolaire est nulle. I.3.1. Equations électriques A partir de la représentation du MSAP de la figure (I.2), les équations électriques dans un repère fixe lié au stator sont décrites par : (1.1) Les flux totaux statoriques qui sont exprimés par : cos avec : cos cos 28 Chapitre I Description et commande vectorielle du MSAP Sb R1 ib vb θ øf ia Sa va vc ic R2 Sc Fig 1.2 - Représentation du MSAP dans le repère triphasé (a,b,c) En appliquant les transformations de Park P(θ) et de Concordia T32 données à l’annexe (A1) au système d’équations (1.1) on peut exprimer toutes les grandeurs dans un repère lié au rotor comme le montre la figure (1.3). Si θ est l'angle électrique désignant la position du rotor par rapport au stator, nous avons : (1.2) et sont fonctions linéaires des courants id et iq : (1.3) En reportant les expressions des flux (1.3) dans l'équation (I.2) le modèle de Park s’écrit : 0 0 0 0 0 29 (1.4) Chapitre I Description et commande vectorielle du MSAP d d Sb ids ib vb vds φ f φ [P(θ)] θ 0 ia f θ Sa Sa va vc vqs ic iqs q Sc q Fig 1.3 Schéma équivalent du M.S.A.P dans les plan (abc) et (d,q). I.3.2. Equations mécaniques Apres la transformation de Park, le couple électromécanique développé par les machines synchrones peut être donné par la relation suivante: (1.5) La conversion de l'énergie électrique en énergie mécanique dans les machines tournantes est régie par la relation suivante : Ω Ω (1.6) La position du rotor θ évolue d'après l'équation différentielle suivante : θ Ω (1.7) En combinant les équations (1.2)- (1.7), on représente le modèle fonctionnel de la MSAP à la figure 1.4 vds + 1/(Rs+Lds) + vqs + - Lq P(Ld-Lq) Ld 1/(Rs+Lqs) - Pφf + + - φf Cr Fig 1.4 Modèle de la MSAP 30 P/(fc+Js) ω Chapitre I Description et commande vectorielle du MSAP I.3.3. Modèle d’état d'un MSAP dans le repère d-q La représentation du modèle d'état demande, dans un premier temps, la définition du vecteur d'état x, du vecteur d'entrée u et du vecteur de sortie y. Dans le cas fréquent de la représentation d’une machine électrique dans le plan d-q (I.4), les entrées de la machine sont les tensions statoriques vd et vq lorsqu’elles est alimentées en tension et les courants statoriques id et iq représentent le vecteur de sortie. Dans le cas d'une régulation de couple ou de vitesse angulaire, le modèle d'état dans le repère tournant d-q est décrit par le système ci-dessous : Ω 0 Ω Ω Ω (1.8) 0 C 0 0 Ce modèle est non linéaire à cause des termes id Ω, iq Ω, id iq. Le couple de charge Cr est considéré généralement comme une perturbation à compenser par le régulateur de vitesse ou de position θ du rotor. Il faut en tenir compte de celle-ci comme une nouvelle variable d'état évoluant d’après l'équation (1.7). Sa dynamique est en fonction de la vitesse angulaire Ω. Le nouveau modèle d'état s'écrit : 0 Ω Ω 0 Ω Ω C Ω 0 0 0 0 (1.9) I.3.4. Modèle d’état d'un MSAP dans le repère fixe α−β Dans le repère fixe α,β décrit en annexe 01 les équations de la MSAP peuvent s’écrire sous la forme données par (I.10) à partir du modèle (I.4) [CHE03], [BIS06]: (1.10) La représentation fonctionnelle du modèle de Park des MSAP illustrée sur la figure I.5 31 Chapitre I Description et commande vectorielle du MSAP Fig. 1.5 - Représentation fonctionnelle du MSAP I.4. Modélisation de l’onduleur de tension Dans notre travail nous avons choisi l’onduleur de tension commandé par la technique de Modulation de Largeur d'Impulsions (MLI), la modulation sinus-triangle a été choisie pour la génération des tensions d’alimentation du MSAP. Du fait que les constantes de temps des machines et des régulateurs sont très grandes devant le temps de transition d'un état à l'autre des composants semi-conducteurs, on peut faciliter la modélisation et réduire le temps de simulation en modélisant l'onduleur par un ensemble d'interrupteurs idéaux. La figure I.6 représente le schéma de cet onduleur et son modèle. Les six interrupteurs de l'onduleur relient les deux bornes de la source continue de tension aux trois phases de la machine. Les tensions de sortie aux bornes de l’onduleur sont prises par rapport au point fictif "o" de la source de l’onduleur. Une fonction logique décrit l’état de chaque interrupteur, sa valeur vaut un (1) si l’interrupteur est fermé et zéro (0) s’il est ouvert. Cette fonction est définie par : 0 é 1 é 32 avec i = 1,2,3 S1 S2 Onduleur Description et commande vectorielle du MSAP S3 o S’1 S’3 S’2 ia ib ic vb n Stator de la MSAP Chapitre I vc va Fig. 1.6 - Représentation simplifiée de l’onduleur. Les tensions de sortie sont obtenues par la relation suivante : 2 1 1 1 2 1 1 1 (1.11) 2 Avec 2 Et 1 1 2 1 1 (1.12) 1 1 2 En utilisant les fonctions de connexion, les tensions composées de l’onduleur sont exprimées de la manière suivante : (1.13) Les tensions de branches vao vbo vco peuvent être exprimées en fonction des fonctions logiques par : 33 Chapitre I Description et commande vectorielle du MSAP (1.14) En remplaçant vao vbo vco dans la relation (1.11) on obtient 2 1 1 1 2 1 (1.15) 1 1 2 I.5. La commandabilité du MSAP Avant de développer des structures de commande du MSAP, il convient d'aborder la question de la commandabilité des modèles non linéaires. L'étude de la commandabilité d'un système non linéaire est, dans notre cas, effectuée localement. Elle est analysée autour d'un état x0. Ceci est caractéristique d'un système non linéaire où le principe de superposition n'est plus applicable. Nous introduisons ci-dessous une notion d'accessibilité qui permet d'approcher la notion de commandabilité classique pour un système non linéaire. [NIJ91, NAH01]. I.5.1. Accessibilité forte L'accessibilité forte d'un système non linéaire et affine en entrée ∑ , , demande une distribution d'accessibilité D(x) de rang plein : ; où : Avec , , 2 1, … , ; 0,1,2, … . (1.16) , où : , (1.17) Dénote le crochet de Lie de deux champs de vecteurs. 34 Chapitre I Description et commande vectorielle du MSAP I.5.2. Application à la MSAP On calcule les distributions possibles d'accessibilité pour les deux modèles (I.8) et (I.9) 0 , 0 , (1.18) 0 , 0 Ω , 0 , Ω 0 0 0 0 0 Il s'ensuit : (1.19) 0 3 4 ⁄ . Cette condition est en pratique satisfaite car id dans les MSAP est très ⁄ . Les deux modèles d'état (I.8) et (I.9) sont donc inférieur à localement commandable. I.6. Stratégies de Commande du MSAP Le MSAP peut fonctionner sur une large gamme de la caractéristique couplevitesse. En fait, le couple électromagnétique, hors couple de reluctance, résulte d'une interaction de deux champs tournants fondamentaux. L'un est appelé champ rotorique, il est fixé par les aimants permanents et il tourne à la vitesse électrique du rotor. L'autre est appelé champ statorique. D'après le théorème de Ferraris, les deux champs tournent à la même vitesse électrique en régime permanent; ceci constitue le synchronisme. Cependant, la perte de synchronisme peut être causée par une variation brusque de la vitesse de rotation de la machine sous l'effet d'un changement brutal du couple résistant. Elle peut aussi provenir, d'une surcharge en couple résistant qui dépasse le couple maximal de la machine. Afin d'éviter cette perte, il est nécessaire de synchroniser les formes des courants d'alimentation des enroulements du stator sur la position du rotor. Dans ce cas, la machine est dite autopilotée, ceci est représenté par la figure 1.7 35 Chapitre I Description et commande vectorielle du MSAP D'autre part, pour améliorer les performances en régime dynamique, le couple doit faire l'objet d'un réglage des amplitudes des champs tournants, et ce, selon le type de fonctionnement désiré. Dans la littérature, nous distinguons deux modes de réglage [GRE96][ERR10] : Fig 1.7 Schéma du principe de l’autopilotage d’un MSAP I.6.1. Réglage assurant un couple maximal Le flux rotorique étant fixé par les aimants permanents. En imposant l'angle de déphasage des champs tournants, nous pouvons facilement réguler le couple de la machine par la régulation de l'amplitude du courant statorique [GRE96][KAD00]. Dans les équations de Park, si nous utilisons la composante directe du courant comme argument d'optimisation, le fonctionnement à couple maximal est obtenu en dérivant l’expression du couple donnée par I.5 par rapport à id et en posant cette dérivée égale à zéro, la solution de cette dernière représente le courant de référence 0 (1.20) Ce qui donne Dans le cas où la machine est à pôles lisses devient 36 , l’expression I.5 Chapitre I Description et commande vectorielle du MSAP La composante directe est naturelle annulée pour l’optimum il suffit de choisir : 0 (1.21) Cette dernière équation est la plus utilisée même pour la machine à pôles saillants de faible saillance. Cependant, le fait de forcer la composante directe du courant à rester nulle pour une machine à pôles saillants, conduit, d'une part, à une augmentation du module du flux statorique et de ce fait, à une valeur plus élevée des pertes fer, et d'autre part, à une augmentation de la tension statorique. Cette augmentation vient du fait que le MSAP est caractérisé par une grande valeur de l'inductance en quadrature par rapport à l'inductance directe. Pour pallier à ce problème, nous pouvons réguler le module du flux statorique au lieu de la composante directe du courant statorique. I.6.2. Réglage assurant un facteur de puissance unitaire Pour assurer cet objectif (un facteur de puissance unitaire) [ERR10][GRE96], on prend (1.22) Il reste maintenant à prévoir les approches adéquates de commande permettant d'asservir ces consignes. Dans ce contexte on peut procéder soit à la commande scalaire ou à la commande vectorielle telle que nous allons les définir. I.7. Commande Scalaire du MSAP La commande scalaire [GRE96] est une technique classique pour l'entraînement des MCA et qui consiste à contrôler leur couple par la régulation de l'amplitude des courants statoriques le plus souvent dans le repère triphasé (abc). Pour ce faire, elle utilise le modèle établi. L'algorithme de contrôle délivre deux consignes, à savoir: 37 Chapitre I Description et commande vectorielle du MSAP I.7.1. L'amplitude des courants de référence Elle est obtenue par un régulateur de vitesse tenant compte de l’erreur entre la vitesse de consigne et la vitesse de rotation réelle du moteur est introduite dans un régulateur, la sortie du régulateur élabore l'amplitude du courant de référence. I.7.2. Le déphasage des courants par rapport aux forces électromotrices Cette technique est basée sur la position du rotor par rapport au stator et du déphasage des courants statoriques par rapport à la f.e.m induite, afin de faire fonctionner le MSAP à couple maximal ou facteur de puissance unitaire. La régulation des courants statoriques est réalisée par deux méthodes à savoir : ¾ Le contrôle par hystérésis : qui consiste à maintenir les erreurs entre les courants mesurés et les courants de référence dans une bande, appelée bande d'hystérésis définie au préalable. Ces erreurs sont introduites directement dans des comparateurs, appelés comparateur à hystérésis. Les sorties des comparateurs constituent les signaux de commande des interrupteurs du convertisseur. ¾ Le contrôle par correcteur à MLI : où les erreurs des courants sont introduites dans des régulateurs ou correcteurs. Les instants de commutation des interrupteurs de l'onduleur sont déterminés par les points d'intersection entre les signaux issus des régulateurs représentant la tension de commande et un signal triangulaire de haute fréquence ou porteuse. Remarque La commande scalaire est facile à implanter en temps réel. Elle est cependant moins performante au niveau des performances dynamiques dûes au fait qu'elle est basée sur le modèle établi en régime permanent. C'est pour cette raison pour qu’elle ait été délaissée au profit de la commande vectorielle basée sur le modèle transitoire. I.8. Commande vectorielle du MSAP La commande vectorielle introduite dés 1971 par Blaschke est basée sur l'électromagnétisme, elle est définit par : « une force exercée sur un conducteur parcouru par un courant placé dans un champ magnétique est égale au produit vectoriel du vecteur courant par le vecteur champ» [BLA72]. Il en résulte évidemment que l'amplitude de cette force sera maximale pour des intensités du courant et du champ donnés quand le vecteur courant sera en quadrature avec le vecteur champ. Si ce principe est applicable aux 38 Chapitre I Description et commande vectorielle du MSAP machines électriques à courant continu qui sont naturellement découplés, il n'en est pas de même pour le MSAP où l'angle entre le champ tournant du stator et celui du rotor varie avec la charge. Ceci induit des interactions complexes et des réponses dynamiques oscillantes. I.8.1. Principe de la Commande vectorielle Quel que soit le but de la commande (régulation de couple, de vitesse ou de position), le contrôle du couple du moteur est nécessaire. La stratégie de commande repose sur le modèle de Park de la machine et consiste que la composante id permet de modifier (si nécessaire) l’état magnétique de la machine tout en minimisant les pertes joules. Il sera donc nul pour des MSAPPL ou des MSAPPS à faible saillance (1.22) ou régulé à une valeur donnée (1.21) dite optimal pour des MSAPPS. Le courant iq permet de contrôler le couple. La régulation s’effectue donc sur des grandeurs du référentiel tournant et donne la possibilité de placer les champs magnétiques statoriques de manière précise. La structure de commande est décrite par le schéma représenté par la figure 1.8. Elle s’appuie principalement sur une connaissance de la position précise du champ magnétique statorique par la mesure de la position mécanique. Une fois cette mesure connue, les grandeurs électriques peuvent être changées de référentiel. La régulation des courants s’effectue dans le repère tournant, les tensions de commande déduites sont transformées en tensions triphasées et appliquées aux moteurs par une commande MLI décrite plus haut. Fig. 1.8 - Schéma global de la commande vectorielle du MSAP I.8.2. Les différents types de la commande vectorielle du MSAP Reprenons le modèle de la MSAP dans le référentiel de Park défini par les équations (1.4) où on remarque que les courants ne sont pas indépendants l’un à l’autre, ils sont reliés par des termes de coefficients non linéaires. 39 Chapitre I Description et commande vectorielle du MSAP La commande d’un courant est donc sensible à la variation de l’autre. Ce couplage qui constitue l’une des difficultés de contrôle des MSAP peut être éliminé par une des trois méthodes de la commande vectorielle définies comme suit : 1. Commande vectorielle simplifiée 2. Commande vectorielle indirecte 3. Commande vectorielle directe Nous les exposons en mettant l’accent sur les avantages et les inconvénients de chacune d’elles. I.8.2.1. Commande vectorielle simplifiée La structure de commande peut être simplifiée d’une part au niveau du découplage et d’autre part au niveau des régulateurs. Le courant id peut être naturellement maintenu nul si on découple le système au moyen du retour des variables d’état par l’action calculée à partir des variables du système. Le schéma de principe donné par la figure 1.9 peut être déduit de la figure 1.3, en représentant en trait discontinu l’action de retour de variable d’état servant à l’annulation du courant id . Son principal intérêt est de réduire la complexité de l’algorithme de commande (réduction du taux de calcul) et par conséquent la réduction du coût de la réalisation pratique mais tout en gardant des performances élevées. [ROB92] [BUY89] [KEN03] Lq vds + 1/(Rs+Lds) + vqs + - Lq P(Ld-Lq) Ld 1/(Rs+Lqs) Pφf - + + P/(fc+Js) ω - φf Cr Fig. I.9 Découplage des axes d, q du MSAP par retour d’état A partir de l’équation I.4, le courant id est maintenu nul en prenant : (1.23) 40 Chapitre I Description et commande vectorielle du MSAP Cependant, en pratique, le découplage réalisé au moyen de l’expression (1.23) n’est pas parfait à cause des incertitudes sur les paramètres, des imprécisions de mesure ou encore le délai du temps de calcul et les effets de ces imperfections sur la réponse du système peuvent néanmoins être réduits en choisissant des régulateurs suffisamment robustes de vitesse ou de position. L’estimation du courant iq est obtenue à partir du modèle décrit par le système d’équations I.4, par la relation suivante : (1.24) T : période d’échantillonnage de l’estimation La figure 1.10 illustre la vue globale de cette commande simplifiée associée au réglage de la vitesse où la tension de commande vdref est calculée par l’équation (1.23) en utilisant l’estimation du iq (1.24) et la tension vqref est fournie par le régulateur de vitesse Rω Onduleur vas vbs MSAP vcs Vp ωref + ω vqref Rω - Ω Commande MLI varef d, q vbref Estimation de iq Calcul de vdref vdref vcref a,b,c ∫ Fig 1.10 Schéma global de la commande vectorielle simplifiée avec régulation de vitesse. I.8.2.2. Commande vectorielle indirecte La structure de découplage du contrôle vectoriel indirecte de la MSAP est obtenue en choisissant un couple de référence Cemref ou un courant de référence calculé à partir des systèmes d'équations suivantes : 41 ω Chapitre I Description et commande vectorielle du MSAP (1.25) Le courant statorique est fixé en boucle ouverte, en posant les conditions suivantes : idref = 0 et , nous obtenons la structure de découplage de la MSAP où les tensions de commande vdref et vqref sont : (1.26) étant la tension de sortie du régulateur de courant id La commande découplée par la méthode indirecte est donnée par la figure (1.11). La référence du couple Cemref étant fixée, et les tensions de commande sont calculées par le bloc FOC. Cemref 1/Pφf iqref + vqref Rs+Lqs + φf -Lq vd0 + vdref + Ω Fig 1.11 Schéma bloc du FOC La structure de commande vectorielle indirecte en boucle fermée avec régulation de la vitesse est présentée à la figure 1.12. Le bloc FOC fournit les tensions statoriques assurant le contrôle des courants id et iq puis le passage aux grandeurs réelles se fait par la transformation de Park. 42 Chapitre I Description et commande vectorielle du MSAP Onduleur va vb MSAP vc idmes idref + ωref + ω - Vp PI PI Cemref Ω vd0 FOC vdref Commande MLI d, q vqref a,b,c ∫ Fig 1.12 Schéma global de la commande vectorielle indirecte avec régulation de vitesse. I.8.2.3. Commande vectorielle directe Dans la même mesure où un contrôle précis du couple est exigé comme pour le cas des machines de fortes puissances une régulation du courant iq est indispensable, afin d’éviter des surcharges importantes des courants dans la machine [KEN03][BON95]. La structure de commande précédente est complétée par un régulateur dans l’axe q. La commande vectorielle directe est à base d’une méthode de compensation classique, celle ci consiste à faire réguler les deux courants id et iq en négligeant les termes de couplage, ces derniers étant rajoutés à la sortie des correcteurs des courants afin d’obtenir les tensions de commande vdref et vqref .[KEN03] C’est cette dernière structure qui a été choisi pour la suite de l’étude. I.9. Calcul des régulateurs Dans la majorité des applications, la machine est alimentée par un onduleur de tension et donc le contrôle des courants est réalisé par l’intermédiaire des tensions appliquées au stator. Par contre, les équations des tensions sont couplées par des termes croisés et par la f.c.é.m.; ces termes sont de plus proportionnels à la vitesse. Donc, pour se ramener à deux systèmes monovariables indépendants, on utilisant un découplage entre les axes. A partir du modèle cité plus haut où : 43 ω Chapitre I Description et commande vectorielle du MSAP On remarque que les courants id et iq dépendent simultanément des grandeurs d’entrée vd et vq. Nous avons ici un système multi variable à deux entrées et deux sorties couplées. En utilisant la commande vectorielle directe qui consiste à réguler les deux courants id et iq en négligeant les termes de couplage ed et eq , ces deux termes homogènes à une force contre-électromotrice qui agissent comme des perturbations à compenser. Ces derniers étant rajoutés à la sortie des régulateurs des courants (R)id et (R)iq afin d’obtenir les tensions de commande vdref et vqref. [ BEN99, BON95, CAR95,KEN03] On définie les termes de couplage : (1.27) Les tensions de commande vdref et vqref peuvent être décomposées en deux tensions comme suit : (1.28) Avec le découplage mis en place on aboutit à deux systèmes monovariables indépendants et linéaires. On peut donc utiliser une approche basée sur les fonctions de transfert pour la synthèse des régulateurs de courant de type PI, où vdr , vqr aient une relation de premier ordre avec les deux composantes de courants statoriques id et iq R (1.29) R Avec G (R)id,q fonction de transfert du régulateur I.9.1. Régulateur du courant On peut donc utiliser une approche basée sur les fonctions de transfert pour la synthèse des régulateurs. Le fait de pouvoir séparer les modes électriques et mécaniques permet de décomposer un système d'ordre élevé en plusieurs sous systèmes d'ordre faible et donc avoir une boucle externe et une boucle 44 Chapitre I Description et commande vectorielle du MSAP interne (imbriquée) pour la synthèse des régulateurs aisée. Pour un fonctionnement correct, il faut respecter un écart entre les dynamiques des deux boucles. La dynamique de la boucle interne doit être sensiblement plus rapide que la dynamique de la boucle externe. La commande par boucle imbriquée est alors classiquement appliquée à la MSAP, puisqu'elle permet de contrôler séparément les courants id et iq (et donc le couple) et la vitesse Ω. Nous nous contenterons ici aux régulateurs classiques de type PI. Il utilise une action proportionnelle sur la mesure et une action intégrale sur l’erreur pour l’annulation de l’erreur en régime permanent. Ce régulateur est généralement synthétisé dans le domaine continu, puis lors de passage à l’expérimentation il est discrétisé par l’approximation d’Euler , Te désigne la période d’échantillonnage. Les gains du régulateur sont obtenus par identification avec un modèle de référence en choisissant le coefficient d’amortissement ξ et la pulsation naturelle ωn. La boucle de régulation du courant id est donnée par la figure (1.13) Fig 1.13 Boucle de régulation du courant direct L’équation caractéristique de la fonction de transfert en boucle fermée est donnée par: d (s) = Ld s2 + ( R + Kpid ) s + Kiid = 0 (1.30) En imposant toujours deux pôles complexes conjugués s1, 2 = ρ (-1 ± j) en boucle fermée et par identification entre l’équation caractéristique et l’équation désirée, on trouve les paramètres du régulateur. 2 2 I.9.2. Régulateur de vitesse La boucle de régulation de la vitesse est donnée par la figure (1.14) Fig 1.14 Boucle de régulation de la vitesse 45 Chapitre I Description et commande vectorielle du MSAP L’équation caractéristique de la fonction de transfert en boucle fermée est donnée par: 0 (1.31) En imposant deux pôles complexes conjugués ( s1, 2 = ρ (-1 ± j) en boucle fermée et par identification, on trouve les paramètres du régulateur. (1.32) La figure (1.15) donne le synoptique de cette commande. L q ω iq id idref + - PI - vdref vd Cd(s) φf ω iqref + iq PI Cq(s) vq + + vqref L q ω id 1 id Lds+R 1 iq Lqs+R Commande découplée Fig 1.15 Principe de découplage par compensation I.9.3. La fonction d’anti-saturation (anti-windup) Les sorties des régulateurs de courant i.e. vqref , vdref sont limitées à une valeur maximale liées aux caractéristiques de la machine et du convertisseur statique. Il est également nécessaire d’ajouter une fonction d’anti-saturation (anti-windup) du terme intégral. Nous avons choisi d’appliquer celle développée dans les travaux de L. Sicot [SIC97]. Lorsque la commande u dépasse le seuil de saturation (limité à Vmax pour la régulation du courant), la valeur de l’action intégrale est calculée de manière à ce que la somme de l’action proportionnelle et de l’action intégrale au pas d’échantillonnage suivant soit inférieure au seuil de saturation. Cette dernière perturbe également le fonctionnement des régulateurs comportant une action intégrale. En effet, la composante intégrale continue à croître, bien que la sortie du régulateur soit limitée. Le délai nécessaire pour réduire la 46 Chapitre I Description et commande vectorielle du MSAP composante intégrale excédentaire provoque un dépassement de la grandeur à régler, dont l'amplitude est proportionnelle à la période de saturation (problème de reset-windup) [SIC97]. De nombreuses méthodes, dites mesures anti-reset-windup (ARW), ont été proposées pour la modélisation du circuit saturé et pour la correction de la composante intégrale. Nous utilisons ici une approche dynamique qui permet d'éviter les effets ARW. De plus, elle est applicable à la limitation exacte d'une structure par boucle imbriquée. Le principe de cette approche est montré sur la figure 1.16. Fig 1.16 Anti-Reset-Windup. r est la consigne de référence, y est la grandeur à réguler, us est la sortie limitée du régulateur. C(z) désigne le régulateur numérique et rs la référence limitée entre rmax et rmin. Ces valeurs de limitation sont calculées par : La structure de commande vectorielle en boucle fermée avec régulation de la vitesse est présentée à la figure (1.17) Les blocs Cd(s) et Cq(s) fournissent les tensions statoriques vdref et vqref puis le passage aux grandeurs réelles se fait par la transformation de Park Onduleur Uc id idref ωref + ω - + vp - Rω i qref iq Cd(s) Cq(s) vdref MSAP Commande MLI d, q vqref a,b,c ∫ Fig I.17 Schéma global de la commande vectorielle directe et régulation de la 47 ω Chapitre I Description et commande vectorielle du MSAP I.10. Résultats de simulation Afin d’évaluer le comportement dynamique du MSAP munie de sa commande vectorielle avec les boucles de régulations de courants id et iq, nous avons testé les performances de la régulation de la vitesse sous l’environnement Matlab/Simulink. Le premier test simulé est réalisé pendant un temps de simulation de 2 sec, ou on a appliqué un couple de charge de 5 Nm à l’instant t = 1 sec. Les figures 1.18-1.19 présentent les résultats de simulation de la commande vectorielle directe avec un régulateur PI de vitesse, les courbe montrent que lors du démarrage à vide toutes les grandeurs se stabilisent après un temps de réponse qui dure 0.2 s, la vitesse de rotation suis la vitesse de référence sans présence de dépassement, un fort appel du courant au transitoire puis il se stabilise en régime permanent. Le couple électromagnétique oscille lors de la mise sous tension en atteignant une valeur maximale de 18 N.m et disparaît une fois le régime permanent est atteint. Lors de l’application de la charge, on remarque que le couple augmente de façon à compenser instantanément le couple de charge avec quelques ondulations supplémentaires au niveau du couple et du courant causées par la MLI. vitesse rotorique mesurée et référence - PI 120 100 tr/mn 80 60 ωref 40 ωmes 20 0 0 0.2 0.4 0.6 0.8 1 t(s) 1.2 Zoom demarrage 1.4 1.6 1.8 2 Zoom variation de la charge 120 100.2 100 100.1 tr/mn tr/mn 80 60 100 99.9 40 99.8 20 0 0 0.05 0.1 0.15 0.2 t(s) 0.25 99.7 0.3 1 1.2 1.4 t(s) 1.6 1.8 Fig 1.18 Comportement de la vitesse avec les paramètres nominaux du MSAP 48 2 Description et commande vectorielle du MSAP 20 15 10 a b c (A) 20 i ,i ,i 10 C e (Nm) Chapitre I 5 0 0 -10 0 0.5 1 1.5 -20 2 0 0.5 1 1.5 t(s) 2 t(s) Zoom des courants de phases 15 15 iq 10 d a b c i ,i ,i 5 i ,i d q (A) (A) 10 5 0 -5 0 -10 -5 0 0.5 1 1.5 2 -15 1.5 1.52 1.54 1.56 1.58 t(s) Fig 1.19 1.6 t(s) Comportement des courants et du couple de la MSAP Le deuxième test simulé est un essai de la poursuite effectué de la même façon que le Benchmark qui sera traité par la suite dans la partie expérimentale comme suit : - Un démarrage à vide avec un échelon de référence de 100 tr/mn à t=0s - changement de consigne à 100 tr/mn puis à 200 tr/mn puis à 400 tr/mn; suivi d’une inversion de rotation donc – 400 tr/mn puis un arrêt 0 tr/mn La figure 1.20 présente les résultats de simulation, nous remarquons que cette commande présente des résultats très satisfaisants avec une bonne dynamique de poursuite ainsi qu’un rejet relativement acceptable de la perturbation. D’autre part on remarque que la vitesse s’établit à sa valeur nominale avec une bonne dynamique et sans erreur statique, à l'instant où l'on applique le couple de charge, la vitesse est réduite mais elle se rétablit à nouveau sans erreur statique. 49 Chapitre I Description et commande vectorielle du MSAP vitesse rotorique mesurée et référence ωmes ωref tr/mn 250 0 -250 0 1 2 3 4 5 6 t(s) Zoom inversion de rotation Zoom demarrage 7 8 9 10 Zoom freinage 0 100 250 -100 60 tr/mn tr/mn tr/mn 80 0 -200 40 -250 -300 20 0 0 0.2 0.4 0.6 -500 5.5 6 6.5 7 -400 8 8.1 t(s) t(s) 8.2 8.3 t(s) Fig 1.20 Comportement de la vitesse avec benchmark 100 60 40 a b c 15 i ,i ,i C e (Nm) (A) 50 -10 0 -50 -35 -100 -60 0 2 4 6 t(s) 8 10 0 2 4 12 50 6 t(s) 8 10 12 30 20 a b c i ,i ,i 0 i ,i d q (A) (A) 25 -25 iq 0 2 Fig 1.21 4 6 t(s) 8 10 0 -10 -20 id -50 10 12 -30 2 2.05 2.1 t(s) Comportement des courants et du couple de la MSAP 50 2.15 2.2 Chapitre I Description et commande vectorielle du MSAP Test de robustesse A fin de tester la robustesse vis à vis des variations paramétrique, on présente les résultats de simulation du comportement dynamique pour les cas suivants : • Variation de la résistance R jusqu’à +100% fig (I.22) • Variation du moment d’inertie J jusqu’à + 100% fig (1.23) La variation de la résistance statorique R n’influe pas sur la dynamique de la vitesse, mais elle présente des ondulations importantes au niveau du couple surtout en basse vitesse. Par contre une augmentation de l’inertie J augmente le temps de réponse avec apparition d’un dépassement important. On constate qu’une mauvaise identification ou estimation des paramètres de la machine dégrade son comportement et peut conduire à une instabilité du système. vitesse rotorique mesurée et référence 120 100 tr/mn 80 60 +100%R +50%R R 40 20 0 0 0.2 0.4 0.6 0.8 1 t(s) 1.2 Zoom demarrage 1.4 1.6 1.8 2 Zoom variation de la charge 120 100.05 100 100 tr/mn tr/mn 80 60 99.95 99.9 40 99.85 20 0 0 0.05 0.1 0.15 0.2 t(s) 0.25 0.3 1 1.2 1.4 t(s) 1.6 Fig 1.22 Comportement de la vitesse de la MSAP réglée par PI Test de la variation de la résistance statorique R 51 1.8 2 Chapitre I Description et commande vectorielle du MSAP vitesse rotorique mesurée et référence 120 100 J +50% J +100% J tr/mn 80 60 40 20 0 0 0.2 0.4 0.6 0.8 1 t(s) 1.2 1.4 1.6 1.8 2 1.4 1.5 Zoom variation de la charge Zoom demarrage 102 100.1 100.05 tr/mn tr/mn 101 100 100 99.95 99.9 99 99.85 98 0.2 0.4 Fig 1.23 0.6 t(s) 0.8 1 99.8 1 1.1 1.2 1.3 t(s) Comportement de la vitesse de la MSAP réglée par PI Test de la variation du moment d’inertie J I.11. Conclusion Nous avons présenté dans ce chapitre les applications industrielles de la machine synchrone à aimants permanents notamment dans le domaine du transport pour lequel l’absence de pertes joule au rotor et un couple massique important sont des avantages déterminants. Néanmoins, ces applications ont un niveau élevé d’exigence en termes de sécurité et de sûreté de fonctionnement. Où il est nécessaire de modéliser convenablement tout l’ensemble du système dont ici le moteur synchrone à aimants permanents (MSAP) est un élément majeur. La phase de modélisation a été destinée pour définir un modèle suffisamment fin moyennant des hypothèses simplificatrices pour décrire au mieux le comportement du procédé. Les différents modèles linéaires et non linéaires du MSAP en vue sa commande ont été donnés, ainsi des généralités avec quelques résultats munie de régulateurs PI. Ce dernier possède une bonne réponse dynamique de la vitesse et un très bon rejet de perturbation. Sauf qu'il faut noter qu'il présente une faible robustesse de réglage lors de la variation paramétrique. Ce qui 52 Chapitre I Description et commande vectorielle du MSAP nous a menés à proposer deux régulateurs non linéaire à savoir le mode glissant et le backstepping dans les chapitres qui suivent. 53 Chapitre I Description et commande vectorielle du MSAP Références [AGV 07] [AKR10] [ARR10] [BENM99] [BLA72] [BON95] [BOS 02] [BOT 00] [BOUH98] [BOUZ95] [CARO95] [CHA08] “AGV, Performance et modularité”, fiche technique de l’AGV sur le site d’Alstom Transport du 12 juin 2007. A. Akrad, ‘Analyse et synthèse d’un contrôleur numérique pour la commande tolérante aux défauts du capteur mécanique d’une machine synchrone à aimants permanents.’ Thèse de Doctorat, Univ Paris-Sud XI Janv2010 Enrique L. Carrillo Arroyo, ‘Modeling and simulation of permanent magnet synchronous motor drive system’ University of Puerto Rico, Mayagüez Campus, 2006. K. Benmansoure, ‘ Etude et implantation de contrôleurs robustes et flous d’une Machine synchrone à aimant permanent avec pilotage vectoriel.’ Thèse de magister, EMP, novembre 1999 F.Blaschke, ”The Principle of Field Orientation as Applied to the New Transvector Closed-Loop Control System for Rotating Field Machines,” Siemens Review, vol.39,pp 217-220,1972 C. Bonanno, L. Zhen and L. Xu, “ A Direct Field Oriented Induction Machine Drive with Robust Flux Estimator for Position Sensorless Control.” IEEE Trans. Ind. App. 1995. B.K. Bose, Modern power electronics and AC drives, Prentice Hall, New Jersey, 2002. S.L. Botten, C.R. Whitley et A.D. King, ”Flight Control Actuation Technology For Next Generation All Electric Air craft», Technology Review Journal, Millenum Issue, Fall/Winter2000 E. Bouhassoune, ‘Contribution à la commande par mode de glissement d’une machine synchrone à aimant permanent avec pilotage vectoriel.’ ’ Thèse de magister, EMP, novembre 1998 H. Bouzekri, ‘ contribution à la commande des machine synchrones à aimants permanents.’ Thèse de Doctorart, INPL, Juin 1995 J.P.Caron, J.P.Hautier, ‘Modélisation et commande de la machine asynchrone.’ Editions technip- Paris 1995 K.T.Chau, C.C.Chan, C.Liu, ”Overview of Permanent-Magnet Brushless Drives for Electric and Hybrid Electric Vehicles, ”IEEE Transactions on Industrial Electronics, Vol.55, N°6, JUNE 2008, pp.2246-2257 54 Chapitre I [CHE03] [CHIB99] [CIM05]. [CLE93] [ERR10] [FIL01] [GRE96] [KAD00] [KEN03] [LAN06] [LEC04]. Description et commande vectorielle du MSAP Zhiqian Chen, Mutuwo Tomita, Shinji Doki and Shigeru Okuma, An Extended Electromotive Force Model for Sensorless Control of Interior Permanent-Magnet Synchronous Motors, IEEE transactions on Industrial Electronics, Vol. 93, No. 2, pp. 288-295, Avril, 2003. R.Chibani, E.M.Berkouk, G. Manesse, ‘ commande de position d’une machine synchrone à aimants permanents alimentée par un onduleur à cinq niveaux à structure NPC.’ Conf. Maghrébine en Génie Electrique, 1999. G.O.Cimuca ‘Système inertiel de stockage d’énergie associé à des générateurs éoliens’. Thèse doctorat de l’Ecole National des Arts et des Métiers centre de Lille. 2005 S. Clenet : ‘ Influence de l’alimentation électronique sur le couple et le comportement vibratoires des machines synchrones à aimants permanents’. Thèse de Doctorat, INPT, octobre 1993 R. ERROUISSI ‘Contribution à la commande prédictive non linéaire d'une machine synchrone à aimants permanents ‘ Doctorat en ingénierie l'université du Québec à Chicoutimi juin 2010 G. Filliau, A. Bondu, L. Mazodier, Le Navire Tout ÉlectriqueÉvolutions et Systèmes De Conduites, Technique de l’ingénieur D5620, 2001. Grellet G. et G. Clerc. Actionneurs électriques, Eyrolles, France, 1996. A. Kaddouri ‘Étude d'une commande non linéaire adaptative d'une machine synchrone à aimant permanent‘ , PdD Thesis, Université Laval Québec, 2000. K. Kendouci, ‘Etudes comparatives entres différentes commandes de la machine synchrone a aimants permanents’ Thèse de magister, USTO-MB- Oct 2003 O.Langlois, ”Conception d’un réseau de secours électrique pour l’aéronautique”, Thèse de Doctorat préparée au Laboratoire d’Electrotechnique et d’Electronique Industrielle de l’ENSEEIHT, 2006. L.Leclercq ‘Apport de stockage inertiel associé à des éoliennes dans un réseau électriques en vue d’assurer des services systèmes’. Thèse doctorat Laboratoire d’électrotechnique et de l’électronique de puissance de Lille. Dec2004 55 Chapitre I [LIP98] [LIU09] [LYS99] [MUL98] [NAH01] [NIJ91] [NOU94] [NOV86] [SAR98] [SIC97] [ZER 06] [ZHU 07] Description et commande vectorielle du MSAP D.W.Novotny and T.A.Lipo, Vector control and dynamics of AC drives, Oxford University press, 1998. X. Liu, “Etude comparative des architectures sur une chaîne de traction pour le Véhicule hybride, ”Mémoire de thèse de l’Université Paris-Sud11, 2009. S.E.Lyshevski, Electromechanical Systems, Electric Machines, and Applied Mechatronics, CRC Press LLC, 2000 B.Multon,”L’énergie sur la terre: analyse des ressources et de la consommation. Laplace de l’énergie électrique, ”Revue 3E.I no. 13, pp.29-38, septembre1998 Babak Nahid-Mobarakeh, ‘Commande vectorielle sans capteur mécanique des machines synchrones a aimants : Methodes, convergence, robustesse, Identification en ligne" des paramètres, L’université de Nancy, L’institut National Polytechnique de Lorraine, Nancy, France, 2001. H. Nijmeijer, A.J. van der Schaft, Nonlinear Dynamical Control Systems, Springer-Verlag, 1991 A. Nouri : "Généralisation du régime glissant et de la commande à structure variable - application aux actionneurs classiques et à muscles artificielles" Thèse de l'INSA de Toulouse, 1994 Novotny D. W. et R.D. Lorenz. 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Z.Q.Zhu, D.Howe, ”Electrical machines and drives for electric, hybrid, and fuelCell vehicles, ”Proceedings of the IEEE, Vol.95, N°4,April2007,pp. 746-765. 56 CHAPITRE II COMMANDE PAR MODE GLISSANT DU MSAP Chapitre II Commandes par mode glissant du MSAP Sommaire II.1 II.2 II.3 II.4 Introduction Systèmes à structure variable Théorie de la commande à structure variable Conception de la commande par mode de glissement I.4.1. Le choix de la surface de glissement I.4.2. Condition de convergence II.4.2.1. Fonction directe de commutation II.4.2.2. Fonction de Lyapunov I.4.3. Calcul de la commande II.4.3. Elimination du phénomène de Chattering II.5 Application du MG pour le réglage de la vitesse du MSAP I.5.1. Réglage assurant un couple maximal I.5.1.1. Réglage de la vitesse rotorique I.5.1.2. Réglage du courant direct I.5.2. La commande adoucie avec seuil I.5.3. Commande continue avec logique flou II.6 Résultats de simulation II.7 Conclusion 57 Chapitre II Commandes par mode glissant du MSAP II.1. Introduction Le développement de l’informatique industrielle et l’automatique appliquée aux systèmes de conversion électrique met à notre disposition des moyens qui permettent d’implanter des lois de commande (de position, de vitesse et de couple) de plus en plus performantes et robustes, pour les machines électriques et en particuliers pour la machine synchrone à aimants permanents. Ces lois de commandes sont traditionnellement conçues sur la base de boucles imbriquées (asservissement en cascade), ou bien sur la base d’autres approches telles que la linéarisation entrée-sortie [PIO91][ZHO05][GRC96], la commande à modes glissants [EBR03][HAS06][PLE07][TAL 09], la commande par platitude [CAZ97] ou les méthodes liées à la passivité [ORT98][PET01] et récemment la commande par backstepping [ZHO02][ZHO05]. Notons que d’autres méthodes de contrôle tel que la technique de linéarisation entrée-sortie permet de décomposer le système en sous systèmes linéaires et qui peuvent être facilement appliquées. Toutefois, elle ne permet pas un contrôle de toutes les grandeurs internes du système, telles que les courants. Des solutions alternatives consistent à développer des commandes ne supprimant pas les non-linéarités intrinsèques du système, et qui sont de commande robuste aussi bien en stabilisation qu'en poursuite de trajectoire, par exemple la commande par mode glissant et la commande basée sur l’approche du backstepping. Le mode de glissement est un mode de fonctionnement particulier des systèmes à structure variable. La théorie de ces systèmes a été développée en union soviétique, tout d’abord par le professeur Emel’yanov, puis par d’autres collaborateurs comme Utkin [VAS66][YAM86][ZOI91], à partir des résultats des études du mathématicien Filippov sur les équations différentielles à second membre discontinu [ZAH00]. La commande par modes glissants dédiée au contrôle des systèmes nonlinéaires, est réputée pour ses qualités de robustesse mais aussi par ses contraintes imposées aux actionneurs. Cependant, le réglage de ce type de commande rend difficile son applicabilité dans l’industrie. Une extension aux modes glissants d’ordres supérieurs [FRI02][LAG07] a commencé à lever ces difficultés d’applicabilité [PLE07][TAL09]. Dans ce chapitre, nous nous proposons d’appliquer la technique mode glissant au réglage de vitesse du MSAP. Pour cela, nous procédons à 58 Chapitre II Commandes par mode glissant du MSAP remplacer les régulateurs de type PI utilisés dans la commande vectorielle du moteur par des régulateur MG utilisés aux systèmes à structures variables. II.2. Systèmes à structure variable Le terme «système à structure variable » apparaît à cause de la structure particulière du système ou du régulateur utilisé où ils changent d'une façon discontinue entre deux ou plusieurs structures [BEL01][VAS66] Un système est dit à structure variable s’il admet une représentation par des , équations différentielles du type : x est un vecteur de dimension n L'étude de tels systèmes présente un grand intérêt notamment en physique, en mécanique et en électricité. Cela grâce aux propriétés de stabilité que peut avoir le système global indépendamment de celles de chacun des soussystèmes Les circuits de conversion de l’énergie constituent un exemple pratique de système à structure variable. En effet, pour chaque changement d’état, le système est gouverné par un système d'équation différentielle. II.3. Théorie de la commande à structure variable La commande à structure variable (CSV) est par nature une commande non linéaire. La caractéristique principale des systèmes à structure variable est que leur loi de commande se base sur la commutation de fonctions de variables d'état, utilisées pour créer une variété de glissement (ou hyper surface), dont le but est de forcer la dynamique du système à correspondre avec celle définie par l'équation de l'hyper surface. Quand l'état est maintenu sur cette hyper surface, le système se trouve en régime glissant. Sa dynamique est alors insensible aux perturbations extérieures et paramétriques tant que les conditions du régime glissant sont assurées [UTK78][UTK93][NOU94]. Dans la pratique, l'utilisation de cette technique de commande a été longtemps limitée par les oscillations provoqués par les commutations de la commande donnant naissance à un phénomène de Chattering et qui peuvent se manifester sur les grandeurs asservies. Depuis, de nombreuses solutions ont été proposées permettant de réduire ces oscillations telles que l’augmentation de la fréquence de commutation [NOU94][VOR94], la commande continue dans une bande autour de la surface de glissement [UTK93] ou la décomposition la commande en une composante continue de 59 Chapitre II Commandes par mode glissant du MSAP basse fréquence et une commande discontinue de haute fréquence [GAY96][HAR86]. II.4. Conception de la commande par mode de glissement La technique de la commande par mode glissant (MG) consiste à ramener la trajectoire d'état d'un système vers la surface de glissement et de la faire commuter à l'aide d'une logique de commutation appropriée jusqu'au point d'équilibre [UTK92].Cette trajectoire est constituée de trois parties distinctes (Fig 2.1) • Le mode de convergence (MC) : durant le quel la variable à réguler se déplace à partir du point d'équilibre initial et tend vers la surface de commutation S( x ) = 0 caractérisé par le critère de convergence. • Le mode de glissement (MG) : durant lequel la variable d'état atteint la surface de glissement caractérisé par le choix de la surface de glissement. • Le mode de régime permanent (MRP) : il est nécessaire pour l'étude de comportement du système autour du point d'équilibre Fig 2.1 Différentes modes pour la trajectoire La conception des régulateurs par les modes glissants prend en charge les problèmes de stabilité et les performances désirées d'une façon systématique (régulation, poursuite de trajectoires et poursuite de modèles). La mise en œuvre de cette méthode de commande nécessite principalement trois étapes [UTK78a][UTK 78]: • Le choix de la surface. • L'établissement des conditions d’existence et de convergence • La détermination de la loi de commande. 60 Chapitre II Commandes par mode glissant du MSAP II.4.1. Le choix de la surface de glissement Le choix de la surface de glissement concerne non seulement le nombre nécessaire des surfaces, mais également leur forme, en fonction de l'application et de l'objectif visé. En général, pour un système d’état décrit par l'équation d'état suivante (2.1): , , (2.1) Il faut choisir m surfaces de glissement pour un vecteur y de dimension m. En ce qui concerne la forme de la surface, deux possibilités se présentent, soit dans le plan de phase ou dans l'espace d'état. Dans ce dernier cas, on utilise la méthode dite loi de commutation par contre réaction d'état [NOU94][RIK97], où on utilise les concepts du réglage par contre réaction d'état pour synthétiser la loi de commutation. Dans le cas de traitement dans le plan de phase, la fonction de commutation est une fonction scalaire, telle que la variable à régler glisse sur cette surface pour atteindre l'origine du plan de phase [MAH49][SLO86][UTK92] (c.à.d convergence de la variable d'état vers sa valeur désirée). Ainsi la surface S(x) représente le comportement dynamique désiré du système. J.J Slotine propose une forme d'équation générale pour déterminer la surface de glissement qui assure la convergence d'une variable vers sa valeur désirée (2.2) [UTK93]: (2.2) Avec : e (x): l'écart de la variable à régler ; e (x) = xref - x. λx: une constante positive qui interprète la bande passante de contrôle désirée r : degré relatif ; égale au nombre de fois qu'il faut dériver la sortie pour faire apparaître la commande. Pour r = l Pour r = 2 Pour r = 3 2 S(x)=0 est une équation différentielle linéaire dont l'unique solution est e (x) = 0. En d'autre terme, la difficulté revient à un problème de poursuite de trajectoire dont l'objectif est de garder S (x) égale à zéro. Ceci est équivalent à une linéarisation exacte de l'écart de la variable à régler en respectant la 61 Chapitre II Commandes par mode glissant du MSAP condition de convergence. La linéarisation exacte de l'écart a pour but de forcer la dynamique de l'écart entre sa référence et la sortie à être une dynamique d'un système linéaire autonome d'ordre ‘ r ‘ comme le montre la Figure 2.2. S (x) + er (x) ∫ er-1 (x) ∫ e (x) λr-1 λ0 Fig 2.2 Linéarisation exacte de l’écart II.4.2. Condition de convergence Les conditions de convergence sont réalisées afin de contraindre les points représentatifs de la trajectoire de converger vers les surfaces de glissement. Nous retenons de la littérature deux conditions, celles correspondent au mode de convergence de l'état du système décrites ci-dessous. II.4.2.1. Fonction directe de commutation C'est la première condition de convergence ; elle est proposée par Emilianov et Utkin [UTK78]. Elle s'exprime sous la forme 0 0 0 0 Ces deux inégalités peuvent être formulées par la condition suffisante suivante : 0 (2.3) Dans cette condition, il faut introduire pour S(x) et sa dérivée Ś(x), les valeurs justes à gauches et à droites de commutation. Elle est équivalente à exiger à S(x) de changer de signe lorsqu’on passe d’un coté à l’autre de la droite. Ceci s’exprime par : , , (2.4) 62 Chapitre II Commandes par mode glissant du MSAP II.4.2.2. Fonction de Lyapunov Il s'agit de formuler une fonction scalaire positive (V (x) > 0) pour les variables d'états du système, et de choisir la loi de commutation qui fera décroître cette fonction (c.à.d V(x) < 0) Cette fonction est utilisée pour garantir la stabilité des systèmes non linéaires. En déduisant la fonction de Lyapunov et sa dérivée par : 0 0 On définit la fonction de Lyapunov par : (2.5) Pour que la fonction de Lyapunov décroisse, il suffit d'assurer que sa dérivée soit négative. Ceci est vérifié si : 0 Cette équation montre que le carré de la distance vers la surface mesurée par S2(x) diminue tout le temps, contraignant ainsi la trajectoire du système à se diriger vers la surface des deux cotées. Cette condition suppose un régime glissant idéal. Dans le cas pratique cette condition prend la forme suivante : | | (2.6) Où η est une constante positive définissant le temps de convergence vers la surface de glissement. La satisfaction de la condition (2.6) garantit que si la condition x (t = 0 ) n’est pas vérifiée exactement, ce qui revient à supposer que x ( t = 0) soit en dehors de xref ( t = 0) , la surface sera atteinte en un temps Tr fini plus petit tel que : à (2.7) L’idée est de choisir une fonction de l’erreur de poursuite, ensuite de sélectionner une loi de commande telle que reste une fonction de Lyapunov pour le système en boucle fermée. II.4.3. Calcul de la commande Une fois la surface de glissement choisie, ainsi que le critère de convergence, il reste à déterminer la condition nécessaire pour ramener la variable à 63 Chapitre II Commandes par mode glissant du MSAP contrôler vers la surface et ensuite vers son point d'équilibre en maintenant la condition d'existence des modes glissants. La structure d’un contrôleur par mode de glissement est composée de deux thèmes Ueq et Un [BUH88][ZAH00]: (2.8) Ueq est nommée commande équivalente proposée par Filipov et Utkin [SLO86][UTK78], considérée comme la plus directe et la plus simple. Elle est utilisée lorsque l’état du système entre dans le mode de glissement et pour but de composer les dynamiques indésirables. Cette commande est déduite en posant la surface . La commande Un est déterminée afin de vérifier la condition de convergence en dépit de l’imprécision sur les paramètres et le modèle. On considère un système d’état défini par l’équation (2.1). Le but est de chercher une expression de la commande U. La dérivée de la surface est : , (2.9) Par substitution, nous obtenons : , , , , , (2.10) Sachant que la surface est nulle pendant le mode de glissement et en régime permanent, la dérivée et la partie discontinue Un sont aussi nulles : 0 , (2.11) 0 L’expression de la commande équivalente peut être donnée par : , . , (2.12) Durant le mode de convergence, en remplaçant la commande équivalente par son expression (2.12) dans (2.1), nous obtenons une nouvelle expression de la dérivée de la surface , : , , (2.13) Le problème revient à trouver Un tel que : , 64 0 (2.14) Chapitre II Commandes par mode glissant du MSAP La forme la plus simple que peut prendre la commande Un est : (2.15) , Où , est la fonction définie par : 1 , 0 1 , 0 , (2.16) L’utilisation de la fonction Signe signifie que la commande Un commute entre deux valeurs ± k avec une fréquence théoriquement infinie. Si le gain k est très petit, le temps de réponse sera long, si k est très grand, le temps de réponse sera rapide mais des oscillations indésirables risquent d'apparaître (couramment appelées Chattering) sur les réponses en régime permanent. Ce premier choix de la fonction discontinue est représenté sur la figure 2.3 un +k S(x) -k Fig. 2.3 Définition de la fonction signe Ainsi, la commande est commutée à fréquence élevée entre umax et umin II.4.4. Elimination du phénomène de Chattering La phase de glissement correspond à celui d'un relais commutant avec une fréquence infinie. Une fréquence d'oscillation infinie suppose des éléments idéaux de commutation (relais sans seuil, ni hystérésis, ni retard de commutation), ce qui n'est pas le cas en pratique. En présence de ces imperfections, la fréquence de commutation devient alors finie et se manifeste par des oscillations autour de la surface de glissement S, ces derniers auront une amplitude d'autant plus grande et une fréquence d'autant plus basse que les imperfections sont importantes. Ce phénomène est appelé phénomène de broutement (Chattering en anglais). Pour remédier à ce problème qui peut aller jusqu'à détruire les équipements des systèmes, la fonction discontinue signe, est remplacée par des fonctions continues, en créant une bande autour de la surface de glissement [HUN93]. 65 Chapitre II Commandes par mode glissant du MSAP D'autres méthodes sont proposées pour limiter [BOS85][KEN03] dont on cite : Commande adoucie avec seuil Commande continue avec composante intégrale Commande continue avec logique flou L'utilisation d'une surface augmentée (super twisting) ce phénomène II.5. Application du MG pour le réglage de la vitesse du MSAP Pour la synthèse de la loi de commande à structure variable , on va considérer que toutes les grandeurs sont mesurables et que les caractéristiques du moteur ne varient pas ou peu, ce qui constitue des hypothèses acceptables pour la mise en pratique. Le choix de la commande pour l’asservissement de vitesse et de position est basée sur l’application de la commande par MG afin d’atteindre les objectifs suivants : Assurer la rapidité et la précision de la réponse des grandeurs asservies, Assurer la robustesse du système vis-à-vis des perturbations, des erreurs de modélisation, des variations des paramètres et des charges mécaniques sur l’arbre du moteur Limiter les amplitudes des tensions et des courants lors des régimes transitoires. La synthèse de la loi de commande à structure variable pour l’asservissement de vitesse de la machine synchrone considérée est effectuée à partir du modèle de la MSAP et de l’équation mécanique donnée au chapitre 1: ω ω 0 ω ω (2.17) 0 C 0 0 En se basant sur la commande vectorielle directe, le réglage de la vitesse est effectuée MG à deux surfaces indépendantes où la régulation de la vitesse suivie de la limitation indirecte du courant. Le schéma de principe est donné par la figure 2.4 66 Chapitre II Commandes par mode glissant du MSAP θ d,q a,b,c id iq ωref idref ∫ vdref Sid Ond MLI d,q Sω,iq a,b,c MSAP ω vqref ω Fig 2.4 Structure globale du réglage de la vitesse de la MSAP par mode glissant La structure comprend une boucle de régulation de vitesse qui génère la référence de courant iqref laquelle impose la commande vqref. Alors que la régulation du courant idref impose la commande vdref. Le choix des surfaces pour chaque boucle est décrit comme suit : II.5.1. Réglage de la vitesse rotorique La surface de glissement est déduite de l’équation générale de J.J Slotine, et le degré relatif est pris égal à deux afin que la commande apparaisse implicitement dans sa dérivée. ω ω ω Ω ω ω Ω ω ω On résulte la dérivée de la surface : ω ω ω ω ω ω (2.18) (2.19) ω En substituant (2.18) et (2.19) dans (2.17) et en tenant compte de la condition (2.11) du régime glissant ω est nul on obtient : ω (2.20) ω 67 Chapitre II Commandes par mode glissant du MSAP Durant le mode de convergence ω ω 0 en choisissant : on ω doit sgn satisfaire la condition ω (2.21) Ce qui nous donne la commande de sortie du régulateur vqref pour le contrôle de la vitesse : ω sgn ω (2.22) Remarque : Un limiteur de courant est jugé utile afin de prévoir tout dépassement possible du courant iq II.5.2. Réglage du courant direct Soit ed l’erreur de courant direct : (2.23) Le degré r de la surface de glissement est égal à un, déduit la surface : 0 (2.24) En utilisant l’équation du système citée en (2.17) et ( 2.24) on obtient : ω (2.25) Durant le mode de glissement la surface devient nulle de même sa 0 , on trouve la loi de commande dérivée ω Durant le mode de convergence on satisfait la condition choisissant : sgn La commande de référence (2.26) 0 en (2.27) est donnée par l’expression suivante sgn Soit ω 68 sgn (2.28) Chapitre II Commandes par mode glissant du MSAP II.5.3. Elimination du phénomène de Chattering L’utilisation de la fonction Signe signifie que la commande Un commute entre deux valeurs ± k avec une fréquence théoriquement infinie. Ce qui cause un phénomène dit « Chattering ». Afin d’atténuer ce phénomène, nous utilisons deux types de commande, la commande adoucie et l’élimination par logique floue II.5.3.1. La commande adoucie avec seuil Il est possible d’éliminer le phénomène de Chattering par l’introduction d’une couche limitée autour de la surface de glissement (S=0) sous forme de saturation comme on la présenta par la figure 2.5. [BUT95] [UTK78][KEN04]. Fig. 2.5 commande Un adoucie avec seuil. Alors l’état e est dans la couche limite si S < φ , et hors de la couche limite S > φ . Si la couche limite est incorporée dans la commande Un, on obtient : (2.29) Où sat signifie la fonction de saturation définie comme suit [UTK78] [KEN04]: 1 1 (2.30) II.5.3.2. Commande continue avec logique flou Pour améliorer et obtenir de bon résultat on propose une combinaison entre la logique floue et le contrôle par mode glissant. L’idée clé de cette combinaison est inspirée par le fait que dans le cas idéal et quand ‘e’ est loin de la surface de glissement, le paramètre‘Kω’ doit être ajusté au fur et à mesure. Dans cette voie on doit proposer une adaptation de ce paramètre par 69 Chapitre II Commandes par mode glissant du MSAP le biais d’un système à une inférence floue tout en gardant les mêmes lois de commande du contrôleur MG. ‘e’ dans notre cas représente l’espace d’entrée du système flou, l’ajustement du gain ‘Kω’ est écrit sous la forme de la règle flou Si ‘e’ est Ai Alors Kω est Bi Où i=1…n et n représente le nombre total de règle. Le terme Kω est donc adapté par un adaptateur flou ayant une entrée e de cinq fonctions d’appartenance et une sortie Kω de cinq fonctions d’appartenance qui sont représentées dans la figure 2.6. Fig. 2.6 Fonction d’appartenance de l’entrée de l’entrée ‘e’ et de la sortie ‘Kω’ Les ensembles flous associés utilisés dans la génération de la base de règle sont définis comme suit : Grand Négative (GN), Moyen Négative (MN) Zéro (ZE) Moyen Positive (MP), Grand Positive (BP), Très Faible (TF), Faible (F), Moyen (M) Grand (G) Très Grand (TG). II.6. Résultats de simulation Les performances sont évaluées par le biais d’une simulation numérique dans les mêmes conditions de fonctionnement présentés dans les sections précédentes sous l’environnement Matlab/Simulink. Le premier test simulé est réalisé pendant un temps de simulation de 2 sec, où on a appliqué un couple de charge de 5 Nm à l’instant t = 1 sec. Les figures 2.7- 2.12 présentent les résultats de simulation de la commande vectorielle et un régulateur MG de la vitesse avec les trois fonctions étudiées précédemment à savoir la fonction signe, la commande adoucie par la saturation et logique flou. 70 Chapitre II Commandes par mode glissant du MSAP vitesse rotorique mesurée et référence -MG signe 120 100 tr/mn 80 60 ωmes 40 ωref 20 0 0 0.2 0.4 0.6 0.8 1 t(s) Zoom demarrage 1.2 1.4 1.6 1.8 2 Zoom variation de la charge 120 100 100.05 tr/mn tr/mn 80 60 100 40 99.95 20 0 0 0.1 0.2 t(s) 0.3 99.9 0.999 0.4 0.9994 0.9998 1 t(s) 1.0004 1.0006 1.001 Fig 2.7 Comportement de la vitesse du MSAP réglé par MG Cas de réglage avec la fonction signe vitesse rotorique mesurée et référence - MG sat 120 100 tr/mn 80 60 ωref 40 ωmes sat 20 0 -20 0 0.2 0.4 0.6 0.8 1 t(s) Zoom demarrage 120 1.2 1.4 1.6 1.8 2 Zoom variation de la charge 100.01 100 100 tr/mn tr/mn 80 60 40 99.99 20 0 0 0.05 0.1 0.15 t(s) 0.2 0.25 0.3 99.98 0.999 0.9995 1 t(s) Fig 2.8 Comportement de la vitesse du MSAP réglé par MG Cas de réglage avec la fonction seuil 71 1.0005 1.001 Chapitre II Commandes par mode glissant du MSAP vitesse rotorique mesurée et référence - MG flou 100 80 ωmes tr/mn 60 ωref 40 20 0 0 0.2 0.4 0.6 0.8 1 t(s) Zoom demarrage 1.2 1.4 1.6 1.8 2 Zoom variation de la charge 100.15 100 100.1 tr/mn tr/mn 80 60 40 100 99.95 20 0 100.05 0 0.1 0.2 t (s) 0.3 0.4 99.9 0.999 0.9994 0.9998 1.0002 t (s) 1.0006 1.001 Fig 2.9 Comportement de la vitesse du MSAP réglé par MG Cas de réglage avec la logique flou vitesse rotorique mesurée et référence - MG flou 120 100 tr/mn 80 flou 60 ref 40 sat sign 20 0 -20 0 0.2 0.4 0.6 0.8 1 t(s) Zoom demarrage 1.2 1.4 1.6 1.8 2 Zoom variation de la charge 100.15 100 100.1 100.05 60 40 tr/mn tr/mn 80 20 99.95 0 100 0 0.1 0.2 t (s) 0.3 0.4 99.9 0.999 0.9994 0.9998 1.0002 t (s) 1.0006 Fig 2.10 Comparaison du comportement de la vitesse de la MSAP réglée par MG 72 1.001 Commandes par mode glissant du MSAP 30 20 20 15 10 c i ; i ; i (A) 25 a b 10 e C (Nm) Chapitre II 5 0 -5 0 -10 -20 0 0.5 1 t(s) 1.5 -30 2 0 0.5 1 t(s) 1.5 2 Zoom des courants de phase 30 15 id 5 c i ; i ; i (A) 10 a b d q i ; i (A) 10 iq 20 0 -5 0 -10 -10 0 0.5 1 t(s) 1.5 2 -15 1.5 1.52 1.54 1.56 t(s) 1.58 Fig 2.11 Comportement des courants et du couple Les courbes de vitesse pour les trois cas montrent que lors du démarrage à vide toutes les grandeurs se stabilisent après un temps de réponse qui dure 0.2 s, la vitesse de rotation suis la vitesse de référence sans présence de dépassement dû au changement ralenti de la consigne, un fort appel du courant au transitoire puis il se stabilise en régime permanent. Le couple électromagnétique oscille lors de la mise sous tension en atteignant une valeur maximale de 18 N.m et disparaît une fois le régime permanent est atteint. Lors de l’application de la charge, on remarque que le couple augmente de façon à compenser instantanément le couple de charge dont son élimination a été nettement améliorée par rapport au régulateur PI où la durée est diminuée de 1s à 0.002s L’effet de Chattering apparait sur la courbe de vitesse avec la fonction signe et s’améliore légèrement avec l’adoucissement de la fonction sat et une nette amélioration avec la logique floue. Ceci est clairement remarqué par la figure (2.10) qui présente une comparaison des dynamiques de la vitesse de la MSAP. Le deuxième test effectué est un essai sévère de la poursuite de la vitesse avec un Benchmark qui sera traité par la suite dans la partie expérimentale. Nous remarquons que cette commande présente des résultats très satisfaisants avec une bonne dynamique de poursuite ainsi qu’un bon rejet 73 1.6 Chapitre II Commandes par mode glissant du MSAP de la perturbation (Fig. 2.12). D’autre part on remarque que la vitesse s’établit à la valeur désirée sans erreur statique, une très bonne dynamique lors de l’application du couple de charge vitesse rotorique mesurée et référence MG - flou 500 ωmes tr/mn ωref 0 -500 0 1 2 3 Zoom demarrage 4 5 t(s) 6 7 500 9 10 Zoom freinage Zoom inversion de sens de rotation 120 8 0 100 -100 60 tr/mn tr/mn tr/mn 80 0 -200 -300 40 -400 20 0 0 0.2 0.4 0.6 -500 5.5 -500 6 t(s) 6.5 7 8 8.1 t(s) 8.2 t(s) Fig 2.12 Comportement de la vitesse de la MSAP réglée par MG Test de poursuite de consigne II.6.1 Test de robustesse A fin de tester la robustesse vis à vis des variations paramétriques, on présente les résultats de simulation du comportement dynamique de la vitesse pour les cas suivants : • Variation de la résistance R jusqu’à +100% fig. (2.13.) • Variation du moment d’inertie J jusqu’à + 100% fig. (2.14) La variation de la résistance statorique R et de l’inertie J n’influent pas sur la dynamique de la vitesse. On constate que ce régulateur est très robuste 74 8.3 Chapitre II Commandes par mode glissant du MSAP vitesse rotorique mesurée et référence 120 100 80 tr/mn R 60 1.5*R 2*R 40 20 0 -20 0 0.2 0.4 0.6 0.8 1 t(s) Zoom demarrage 1.2 1.4 1.6 1.8 2 Zoom variation de la charge 100 100.1 tr/mn tr/mn 80 60 100 40 99.9 20 0 0 0.05 0.1 0.15 0.2 t(s) 0.25 99.8 0.98 0.3 0.985 0.99 0.995 t(s) 1 1.005 1.01 Fig 2.13 Comportement de la vitesse de la MSAP réglée par MG (logique floue) Test de la variation de la résistance statorique R du MSAP vitesse rotorique mesurée et référence 120 100 tr/mn 80 J 1.5*J 2*J 60 40 20 0 0 0.2 0.4 0.6 0.8 1 t(s) Zoom demarrage 1.2 1.4 1.6 1.8 Zoom variation de la charge 100 100,1 tr/mn tr/mn 80 60 100 40 99.90 20 0 0 0.05 0.1 0.15 0.2 t(s) 0.25 99,80 0,98 0.3 0,99 1 t(s) 1,01 Fig 2.14 Comportement de la vitesse de la MSAP réglée par MG (logique floue) Test de la variation du moment d’inertie J du MSAP 75 2 Chapitre II Commandes par mode glissant du MSAP II.7. Conclusion Dans ce chapitre, on a présenté en premier lieu les bases théoriques des régulateurs à mode glissant, après on a procédé à leurs applications dans la commande vectorielle du MSAP. Nous avons analysé et ce pour diverses conditions de fonctionnement du MSAP, le comportement du système à mode glissant à plusieurs variantes de types de commandes et de surfaces, et même dans le cas d'une structure mixte où l'on a associé régulateurs floue et à mode glissant. Etant donné les résultats obtenus avec les différents types de commandes et de surfaces, on conclut, que la réponse en vitesse obtenue avec la MG est plus rapide que celle obtenue avec un régulateur classique PI, l'erreur de vitesse provoquée par la perturbation de la charge est compensée instantanément, tandis que celle de la commande PI classique ne l'est qu'après un certain temps. Le système commandé par la MG est plus robuste vis-à-vis des perturbations de charge, et aux variations des paramètres du moteur. Notons que les gains de la commande discontinue K, sont très délicats à manipuler car, des valeurs trop petites entraînent une dynamique du système lente, tandis que des valeurs trop grandes amplifient le phénomène du Chattering. La commande hybride (flou - mode glissant) n'a pas apportée apparemment, une grande amélioration vis-à-vis de la robustesse de la commande en termes de réponse et de rejet rapide des perturbations de la charge. 76 Chapitre II Commandes par mode glissant du MSAP Références [BEL01] B. Belabbes, ‘ Commande linéarisante d’un moteur synchrone à aimants permanents.’ Thèse de magister, Université Djilali Liabes, Décembre 2001 [BOS85] B. K. Bose, ‘Sliding mode control for induction motor.’ IEEE IAS Annual Meeting, 1985. p 479-486. [BOUH98 E. Bouhassoune , ‘Contribution à la commande par mode de ] glissement d’une machine synchrone à aimant permanent avec pilotage vectoriel.’ ’ Thèse de magister, EMP, novembre 1998 [BUH88] H. 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Introduction Les lois de commande classique de type PI donnent de bons résultats dans le cas des systèmes linéaires à paramètres constants. Pour un système non linéaire ayant des paramètres non constants, ces lois de commande classiques peuvent être insuffisantes et non robustes lorsque les exigences sur la précision et autres caractéristiques dynamiques du système sont exigées. On doit faire appel à des lois de commande insensibles aux variations paramétriques, aux perturbations et aux non linéarités, d’où la conception d’un contrôleur pour un tel système peut souvent s'avérer une tâche difficile voire impossible. La technique du backstepping offre une méthode systématique pour répondre à ce type de problème. Elle combine la notion de fonction de contrôle de Lyapunov avec une procédure récursive de conception. Cela permet de surmonter l'obstacle de la dimension des systèmes d'ordre plus élevé et d'exploiter la souplesse de conception de leurs contrôleurs. Le backstepping a été développé par Kanellakopoulos et al. En 1991 [KAN91] et inspiré par les travaux de Feurer et Morse de 1978 d'une part et Tsinias en 1989, Kokotovit et Sussmann en 1989 d'autre part. L'arrivée de cette méthode a donné un nouveau souffle à la commande adaptative des systèmes non linéaires, qui malgré les grands progrès réalisés, manquait d'approches générales. Le backstepping présente une alternative prometteuse aux méthodes de contrôle des systèmes nonlinéaires, il combine le choix de la fonction de Lyapunov avec celui des lois de commande et d'adaptation. Ceci lui permet, en plus de la tâche pour laquelle le contrôleur est conçu (poursuite et/ou régulation), de garantir en tout temps, la stabilité globale du système compensé. Ce chapitre est consacré à la présentation du principe de la commande backstepping, de sa méthode de mise en application ainsi qu’une variante de cette commande utilisant l’action intégrale. III.2. Principe de la commande backstepping Depuis quelques années, beaucoup de progrès ont été faits dans le domaine de la commande des systèmes non linéaires dont la technique du backstepping fait partie. Elle propose une méthode de synthèse systématique destinée à la classe des systèmes non linéaires ayant une forme triangulaire. Elle est basée sur la décomposition du système entier de commande, qui est généralement multivariable et d’ordre élevé en une cascade de sous systèmes de commande du premier ordre. Pour chaque sous système, une loi de commande dite virtuelle est calculée. Cette dernière servira comme référence 81 Chapitre III Commande par backstepping du MSAP pour le sous système suivant jusqu'à l’obtention de la loi de commande pour le système complet. Par ailleurs, cette technique a l’avantage de conserver les non linéarités utiles pour la performance et la robustesse de la commande, contrairement aux méthodes de linéarisation. La détermination des lois de commande qui découle de cette approche est basée sur l’emploi des fonctions de Lyapunov de commande. III.2.1. Fonctions de Lyapunov La commande des systèmes non linéaire s’appuie sur deux approches de Lyapunov : • La première méthode vise à linéariser le système à commander, afin de profiter des techniques consacrées aux systèmes linéaires. Elle ne permet d'étudier que la stabilité locale et ne donne pas d’information sur le domaine de stabilité global [BEN00]. De plus, dû aux approximations du premier degré (linéarisation), il n'est pas possible de tenir compte de tous les types de phénomènes non-linéaires. En fait, l’étude locale est surtout intéressante pour justifier ou non la poursuite de l’étude de la stabilité. Si on trouve que le système linéarisé est instable, le système non linéaire le sera nécessairement aussi. • La deuxième méthode consiste à trouver une fonction de commande de Lyapunov garantissant certaines performances pour le système en boucle fermée. Cette méthode est basée sur le concept d'énergie du système. de telles fonctions peuvent être très difficiles à trouver pour un système non linéaire d'ordre élevé. La technique du backstepping permet de réduire avantageusement cette complexité. L’analyse de la stabilité dans le cadre de l’utilisation du Backstepping constitue un outil très puissant pour tester et trouver des conditions suffisantes à la stabilité des systèmes dynamiques, sans avoir à résoudre explicitement les équations différentielles les décrivant. La fonction de Lyapunov représentative de l'énergie de signe défini, dont la dérivée temporelle est semi définie et de signe opposé dans le même domaine. Cette dernière méthode sera appliquée pour la conception du régulateur du backstepping introduit à la commande vectorielle du MSAP. III.3. Méthode récursive de conception de backstepping Cette méthode s’applique à des systèmes ayant une forme dite triangulaire, telle que l’indique la représentation d’état suivante : 82 Chapitre III Commande par backstepping du MSAP , , , , (3.1) , , , , , , Avec On désire faire suivre à la sortie le signal de référence supposée connue. Le système étant d’ordre n, la conception s'effectue en n étapes. III.3.1. 1ère étape - Calcul de la première commande virtuelle On commence par la première équation du système (3.1) où x2 sera considérée comme une commande virtuelle intermédiaire. On définit la première référence désirée du sous système doit suivre la référence définie tel que : (3.2) Où est l’état désiré. La première variable d'erreur du sous système est définit par : (3.3) (3.4) Et Pour un tel sous système, nous construisons d’abord la fonction de Lyapunov V1 sous une forme quadratique (3.5) Sa dérivée temporelle est donnée par : (3.6) Afin d’assurer la stabilité du sous système d’après Lyapunov, il faut que soit négative. Pour cela on choisit sous la forme : 0 (3.7) Où 0 est un paramètre de conception. En substituant 3.7 dans 3.6 on trouve : (3.8) Cela donne la commande virtuelle (3.9) 83 Chapitre III Commande par backstepping du MSAP D’où la stabilité asymptotique de l’origine. Cette dernière sera la nouvelle référence désirée suit. du sous système qui III.3.2. 2ème étape - Calcul de la deuxième commande virtuelle On considère les deux premières équations du système définie en (3.1) , , sera la variable de commande pour le Où la nouvelle référence désirée sous système précédent tel que : (3.10) Et la nouvelle variable d'erreur (3.11) De la même manière, on définit la fonction de Lyapunov pour assurer la stabilité du sous système suivant : , , (3.12) Ces fonctions dépendent forcément des états précédents du sous système définie par : On choisit comme fonction de Lyapunov étendue pour le sous système (3.12) (3.13) Cette dernière a pour dérivée : , , (3.14) Afin d’assurer la stabilité du sous système d’après Lyapunov, il faut que soit négative. Pour cela on choisit sous la forme : 0 (3.15) Où 0 est un paramètre de conception. 84 Chapitre III Commande par backstepping du MSAP En substituant (3.15) dans (3.14) on trouve : , , 1 2 1 2 2 2 (3.16) Cela donne la commande virtuelle , , (3.17) Avec (3.18) Cette dernière sera la nouvelle référence désirée du sous système qui suit. On pose et on continue jusqu’à la dernière expression du sous système (3.1) où on atteindra le calcul de la loi de commande réelle. III.3.3. La nième étape - Calcul de la loi de commande finale Le système (3.1) est maintenant considéré dans sa globalité. De la même façon, pour cette étape la référence à suivre sera : (3.19) La variable d’erreur de régulation : (3.20) Sa dérivée est : , , , (3.21) , Avec comme fonction de Lyapunov étendue : (3.22) La dérivée devient , , (3.23) Dans cette dernière étape, on est arrivé à déduire la vrai loi de commande u qui permet d’atteindre les objectifs de conception pour le système global qui contrairement aux lois xi qui sont des lois virtuelles. Un bon choix de celle-ci doit satisfaire : , , (3.24) 85 Chapitre III Commande par backstepping du MSAP Où 0 est un paramètre de conception Ainsi, la loi de commande pour le système entier sera donnée par : , , , , (3.25) Ce qui garanti la négativité de la dérivée de la fonction de Lyapunov étendue 0 (3.26) Nous avons ainsi défini la méthodologie de la commande backstepping que nous allons mettre en application sur le MSAP. III.4. Application du backstepping à la commande du MSAP Dans cette partie, nous présentons l’application de la commande backstepping au moteur MSAP. Cette approche [HUA99][MEH09] est conçue de telle façon à garder la même structure générale d’une commande vectorielle, comme le montre la figure (3.1) tout en assurant une régulation et une limitation des courants. idref =0 Régulateurs ωref ω vdref varef dq Backstepping vbref abc vqref iq id dq abc Onduleur MLI vcref ia ib MSAP Charge Fig 3.1 Structure globale du réglage de la vitesse du MSAP par backstepping Le modèle donné en (1.8) peut être réécrit sous la forme suivante : (3.27) L’idée de base de la commande par backstepping est de rendre le système bouclé en sous-systèmes d’ordre un en cascade stable au sens de Lyapunov, 86 Chapitre III Commande par backstepping du MSAP ce qui lui confère des qualités de robustesse et une stabilité globale asymptotique. L’objectif fixé est d’asservir la vitesse en choisissant comme sous système les expressions de et comme variables intermédiaires les courants statoriques (id et iq). Ces variables (id et iq) sont considérées comme étant des commandes virtuelles telles que définis dans le paragraphe III.3. A partir de ces variables (id et iq), on calcule ainsi les commandes en tension (vd et vq) nécessaire pour assurer la commande en vitesse du MSAP ainsi la stabilité du système global. Régulateurs Backstepping idref =0 id 1ère étape iqref ωref ω vdref 3ème étape 2ème étape vqref iq Fig 3.2 Structure interne du bloc régulateurs backstepping III.4.1. 1ère étape - Calcul de la loi de commande vdref Etant donné le courant direct est une grandeur de régulation, on définit sa valeur désirée et son erreur de régulation par : 0 (3.28) A partir des équations (3.27) et (3.28), les équations dynamiques de l’erreur sont : (3.29) Du fait que l’objectif exige que l’erreur converge vers zéro, et exige aussi que le courant doit être régulé et limité, on utilise la fonction de Lyapunov qui représente en quelque sorte, l'énergie de l’erreur (3.30) 87 Chapitre III Commande par backstepping du MSAP La dérivée de la fonction s'écrit à partir des équations (3.28) et (3.29) comme suit : (3.31) Afin que la dérivée du critère soit toujours négative, il faut que la dérivée de prenne la forme V1 introduit par la méthode du backstepping, d’où (3.32) Cette équation nous permet de définir la commande en tension vd du sous système afin d’assurer la stabilité de Lyapunov et de forcer le courant id de suivre sa référence idref =0 On obtient la tension de référence vdref : (3.33) III.4.2. 2ème étape - Calcul de la loi de commande virtuelle iqref La vitesse rotorique étant la principale grandeur de régulation, on définit sa trajectoire désignée par la valeur de référence et l’erreur de régulation par : (3.34) Notre objectif exige que l’erreur converge vers zéro, ce qui est satisfait en choisissant iq comme commande virtuelle dans l’équation (3.34). La fonction de Lyapunov étendue sera définie comme au paragraphe III.3 (3.35) En choisissant Semi défini négative tel que : 88 Chapitre III Commande par backstepping du MSAP (3.36) 0 On obtient – 0 (3.37) En considérant que idref = 0 ce qui amène à définir la commande iqref nécessaire pour déterminer la tension vqref comme le montre la figure (3.2) D’où (3.38) III.4.3. 3ème étape -Calcul de la loi de commande finale vqref Cette étape permet de déterminer la tension de référence du système globale (3.27), le nouvel objectif de régulation est le courant considéré comme commande virtuelle de cette étape. On définit une nouvelle erreur de régulation soit : – (3.39) Ainsi, les équations dynamiques de l’erreur d’après le système (3.27) sont: (3.40) Du fait que l’objectif exige que cet erreur converge aussi vers zéro, et exige aussi que le courant doit être régulé et limité, on utilise l’extension de la fonction de Lyapunov suivante : (3.41) La dérivée de la fonction s'écrit comme suit : (3.42) En choisissant Semi défini négative tel que : 0 89 (3.43) Chapitre III Commande par backstepping du MSAP On obtient 0 (3.46) On en déduit la loi de commande finale vqref : (3.47) Dans cette partie, nous avons définie à partir de la commande par backstepping, les variables de références nécessaires à la commande de la vitesse du MSAP, tout en exigeant une stabilité des sous systèmes en cascade afin d’assurer une stabilité asymptotique du système globale. III.5. Résultats de simulation Les performances sont évaluées par le biais d’une simulation numérique dans les mêmes conditions de fonctionnement présentés dans les sections précédentes sous l’environnement Matlab/Simulink. Le premier test simulé est réalisé pendant un temps de simulation de 2 sec, où on a appliqué un couple de charge de 5 Nm à l’instant t = 1 sec. Les figures 3.3- 3.4 présentent les résultats de simulation de la commande vectorielle de type backstepping pour le réglage de la vitesse. 90 Chapitre III Commande par backstepping du MSAP vitesse rotorique mesurée et référence - backstepping 100 tr/mn 80 ωmes 60 ωref 40 20 0 0 0.2 0.4 0.6 0.8 1 t(s) 1.2 Zoom demarrage 1.6 1.8 2 Zoom variation de la charge 100 100 80 99.9 60 99.8 tr/mn tr/mn 1.4 99.7 40 99.6 20 0 99.5 0 0.1 0.2 t(s) 0.3 0.4 99.4 0.98 1 1.02 1.04 t(s) Fig 3.3 Comportement de la vitesse du MSAP réglée par backstepping 15 30 20 e a b c C (Nm) i ; i ; i (A) 10 5 10 0 -10 -20 0 0 0.5 1 t(s) 1.5 -30 2 0 0.5 1 t(s) 1.5 2 Zoom des courants de phase 6 15 id a b c i ; i ; i (A) d q i ; i (A) 10 iq 4 2 5 0 -5 0 -10 -2 0 0.5 1 t(s) 1.5 2 -15 1,6 1,62 1,64 1,6581,67 t(s) Fig 3.4 Comportement des courants et du couple Les courbes de vitesse montrent que toutes les grandeurs se stabilisent après un temps de réponse qui dure 0.2 s, la vitesse de rotation suit la vitesse de référence. Le couple électromagnétique oscille lors de la mise sous tension en 91 Chapitre III Commande par backstepping du MSAP atteignant une valeur maximale de 12 N.m et disparaît une fois le régime permanent est atteint. Le découplage est maintenu (où le courant direct est parfaitement annulé). Lors de l’application de la charge, on remarque que le couple augmente de façon à compenser instantanément le couple de charge. Par contre la réponse de la vitesse suite à une variation de charge est meilleure et dont la est plus rapide que celle remarquée en présence du régulateur PI. On remarque qu’une erreur statique apparait due principalement au caractère du régulateur backstepping qui est de nature Proportionnel – dérivatif (PD) Le deuxième test effectué est un essai sévère de la poursuite de la vitesse avec un Benchmark qui sera traité par la suite dans la partie expérimentale. - Un démarrage à vide avec un échelon de référence de 100 tr/mn à t=0s - Changement de consigne de 100 tr/mn à 200 tr/mn puis à 400 tr/mn; suivi d’une inversion de rotation à – 400 tr/mn puis un arrêt 0 tr/mn. Nous remarquons que cette commande présente des résultats très satisfaisants avec une bonne dynamique de poursuite ainsi qu’un bon rejet de la perturbation (Fig.3.5). D’autre part on remarque une très bonne dynamique lors de l’application du couple de charge. 92 Chapitre III Commande par backstepping du MSAP 400 ωmes ωref tr/mn 200 0 -200 -400 0 1 2 3 Zoom demarrage 4 5 t(s) 6 7 9 10 Zoom freinage Zoom inversion de sens de rotation 120 8 400 0 200 -100 100 60 tr/mn tr/mn tr/mn 80 0 40 -200 -300 -200 20 0 0 0.2 0.4 0.6 -400 5.5 -400 6 t(s) 6.5 7 8 8.1 8.2 t(s) t(s) Fig 3.5 Comportement de la vitesse de la MSAP réglée par backstepping III.6. Commande backstepping avec action intégrale Il est clair que la structure du contrôleur généré par la version classique du backstepping est composée d’une action proportionnelle, à laquelle est ajoutée une action dérivée sur les erreurs. Une telle structure rend le système sensible aux bruits de mesure. L’absence d’intégrateur entraîne également l’apparition d’une erreur statique constante non nulle [BEN02]. La solution de ce problème est la conception d’une nouvelle version du backstepping dotée d’une action intégrale. Ceci revient à introduire des intégrateurs dans le modèle du MSAP et procéder à l’application de la méthode conventionnelle du backstepping sur ce nouveau modèle. L’action intégrale sera transférée automatiquement du modèle à la loi de commande [BEN00] [BOU07]. Nous définissons l’erreur de poursuite en vitesse : – – 93 (3.48) 8.3 Chapitre III Commande par backstepping du MSAP La dynamique de cette erreur est – – (3.49) A partir des équations (3.27) et (3.50), nous obtenons : (3.50) Définissant : Alors : (3.51) Une première fonction de contrôle de Lyapunov est choisie : (3.52) Sa dérivée temporelle est donnée par : (3.53) En prenant : (3.54) Avec (3.55) Constante positive de commande En considérant les équations (3.51) et (3.55), la dynamique de devient : (3.56) L'état est ensuite utilisé comme commande intermédiaire afin de garantir la stabilité. La dérivée temporelle de donné par : (3.57) (3.58) La dérivée de ce nouveau critère donne : 94 Chapitre III Commande par backstepping du MSAP (3.59) Pour que ; soit stable, il faut que sa dérivée soit toujours négative. 0 (3.60) est donnée par : D’où la tension de commande (3.62) 1 III.7. Résultats de simulations La figure 3.6 présente les résultats de simulation de la commande vectorielle de type backstepping avec action intégrale pour le réglage de la vitesse. Les courbes de vitesse montrent que toutes les grandeurs se stabilisent après un temps de réponse qui dure 0.2 s, la vitesse de rotation suit la vitesse de référence sans présence de dépassement. Lors de l’application de la charge, on remarque que la réponse est meilleure et plus rapide que celle remarquée sans présence de l’action intégrale, où la disparition de l’erreur. vitesse rotorique mesurée et référence 120 80 ωref ref 60 ωmes mes ; ω (rad/s) ωtr/mn 100 40 20 0 0 0.2 0.4 0.6 0.8 1 t(s) 1.2 Zoom demarrage 1.4 1.6 1.8 2 Zoom variation de la charge 100.05 (rad/s) 80 ;ω mes ref tr/mn 60 40 100 99.95 99.9 ω mes ref ; ω (rad/s) tr/mn ω 100 99.85 20 0 0 0.1 0.2 t(s) 0.3 0.4 0.99 0.995 1 1.005 t(s) 1.01 1.015 Fig 3.6 Comportement de la vitesse de la MSAP réglée par backstepping avec l’action intégrale 95 1.02 Chapitre III Commande par backstepping du MSAP La figures 3.7 présente une comparaison des résultats de simulation de la commande vectorielle de type backstepping avec et sans action intégrale. vitesse rotorique mesurée et référence 120 100 ωmes backsteppig+integrale tr/mn 80 ωref 60 ωmes backsteppig 40 20 0 0 0.2 0.4 0.6 0.8 1 t(s) Zoom demarrage 1.2 1.4 1.6 1.8 2 Zoom variation de la charge 120 100 100 99.9 tr/mn tr/mn 80 60 40 99.7 99.6 20 0 99.8 99.5 0 0.05 0.1 0.15 0.2 t(s) 0.25 99.4 0.99 0.3 0.995 1 1.005 t(s) 1.01 1.015 1.02 Fig 3.7 Comparaison du comportement de la vitesse de la MSAP réglée par backstepping avec et sans l’action intégrale III.7.1 Test de robustesse A fin de tester la robustesse vis à vis des variations paramétrique, on présente les résultats de simulation du comportement dynamique pour les cas suivants : • Variation de la résistance statorique R jusqu’à +100% fig (3.8) • Variation du moment d’inertie J jusqu’à + 100% fig (3.9) 96 Chapitre III Commande par backstepping du MSAP vitesse rotorique mesurée et référence 120 tr/mn ωmes;tr/mn ωref (rad/s) 100 80 60 40 R 1.5*R 2*R 20 ωref 0 0 0.2 0.4 0.6 0.8 1 t(s) 1.2 1.4 Zoom demarrage 2 Zoom variation de la charge 100 80 ωmes; ωref (rad/s) tr/mn tr/mn ;ω (rad/s) ωmestr/mn ref 1.8 100.05 100 60 40 20 0 1.6 0 0.05 0.1 0.15 0.2 t(s) 0.25 99.95 99.9 99.85 0.3 0.98 1 1.02 1.04 t(s) 1.06 1.08 1.1 Fig 3.8 Comportement de la vitesse du MSAP réglée par backstepping avec l’action intégrale – cas de la variation de la résistance statorique R du MSAPvitesse rotorique mesurée et référence 120 ; ω (rad/s) ωtr/mn mes ref 100 80 2*J 60 ωref 40 1.5*J J 20 0 0 0.2 0.4 0.6 0.8 1 t(s) 1.2 1.4 Zoom demarrage 1.6 1.8 2 Zoom variation de la charge 100 ; ω (rad/s) ωtr/mn mes ref tr/mn ωmes; ωref (rad/s) 100.05 80 60 40 20 0 100 99.95 99.9 99.85 0 0.05 0.1 0.15 0.2 t(s) 0.25 0.3 0.99 1 1.01 1.02 t(s) 1.03 1.04 Fig3.9 Comportement de la vitesse du MSAP réglée par backstepping avec l’action intégrale – cas de la variation du moment d’inertie J du MSAP - 97 1.05 Chapitre III Commande par backstepping du MSAP On constate que la variation de la résistance statorique R et de l’inertie J n’influent pas sur la dynamique de la vitesse lorsqu’on utilise un régulateur de type backstepping. Ceci est du principalement au caractère récursif de ce dernier qui permet de considérer le système global en sous système en cascade, à stabiliser au fur et à mesure. III.7.2 Comparaison des trois régulateurs traités pour une vitesse de 100 tr/mn Dans cette partie, nous présentons une analyse comparative des différentes commandes utilisées (PI, mode glissant et backstepping) pour l’asservissement de vitesse dans les mêmes condition de fonctionnement (consigne, charge,… ) à faible vitesse et dans les mêmes configurations de simulations numérique. On s’intéresse à la rapidité des réponses, ainsi qu’à la précision et la robustesse vis à vis des variations paramétriques de la machine. Le but des essais à basse vitesse est de tester la stabilité du système suite à une variation de la charge. Le fonctionnement du moteur à basse vitesse est plus difficilement maîtrisable que celui à vitesse élevée. Le système devient plus sensible aux variations paramétriques, à la charge et aux erreurs de mesure. La figure (3.10) représente les vitesses dans le cas d'un démarrage à vide pour un échelon de vitesse 100tr/mn suivi d'un échelon de couple résistant (5Nm) à t=1s . En régime transitoire au démarrage, la vitesse est quasiment identique pour les trois régulateurs. Néanmoins lors de la variation de la charge on remarque que dans le cas d’un régulateur backstepping, la réponse de la vitesse est meilleure par rapport à celle obtenue par les régulateurs PI et mode glissant. A noter que le régulateur mode glissant permet une meilleur dynamique que le régulateur PI mais en contre partie le phénomène de Chattering est maintenu. 98 Chapitre III Commande par backstepping du MSAP vitesse rotorique mesurée et référence 120 ωmes; tr/mn ωref (rad/s) 100 80 MG flou 60 Ref Backstteping PI 40 20 0 0 0.2 0.4 0.6 0.8 1 t(s) 1.2 Zoom demarrage 1.4 1.6 1.8 2 Zoom variation de la charge 100.05 99.4 ;ω (rad/s) ωmestr/mn ref ωmes;tr/mn ωref (rad/s) 100.1 99.3 99.2 99.1 0.25 0.252 0.254 0.256 t(s) 0.258 0.26 100 99.95 99.9 99.85 0.99 0.995 1 1.005 t(s) 1.01 1.015 Fig 3.10 Comparaison du comportement de la vitesse de la MSAP réglée par PI, mode glissant –flou et backstepping avec action intégrale III.8. Conclusion Les résultats obtenus concernent la mise en œuvre du régulateur backstepping avec et sans action intégrale pour le contrôle en vitesse du MSAP. Ils ont été comparés avec ceux obtenus avec ceux de type proportionnel - intégral (PI) et le mode glissant-Flou (MGF). Différentes consignes ont été appliquées au système afin de comparer les performances des régulateurs étudiés. Les réponses en présence de différentes charges et de variations paramétriques ont été également analysées. On conclut que les réponses avec régulateur backstepping sont plus rapides à vide et plus robustes lors des variations charge. Les tests effectués en présence de variations des paramètres du moteur montrent aussi que le système contrôlé par backstepping est très peu sensible vis-à-vis des variations d'inertie de l'arbre moteur ou de la résistance statorique, ce qui confirme la supériorité de la commande par backstepping. 99 1.02 Chapitre III Commande par backstepping du MSAP Références [BEN00] A. Bennaskeur ‘Aspects de l'application du backstepping adaptatif à la commande décentralisée des systèmes non linéaires’ Thèse Ph.D, Univ Laval Quebec, Fevrier 2000. [BEN02] A. R. Benaskeur, A. Desbiens, ’Backstepping-based adaptive PID control’, IEE proc. In control theory and applications, Vol. 49, Issue 1, 2002, pp. 54-59. [BOU07] I. K. Bousserhane, A. Hazzab, A. Boucheta , M. Rahli, B. Mazari, ‘Adaptive Backstepping Design for Induction Motor Speed Control’, In IEEE proceeding of Electro-Information Technology (EIT 2007) , 17-21 May 2007, Illinois Institute of Technology Chicago (USA). [CHA03] J.Yu, J. Chang, “A New Adaptive Backstepping Design for Motion Control Systems”, The 29th Annual Conference of the IEEE Industrial Electronics Society, (IECON '03). Vol. 1, pp.140- 144, November 2-6, 2003. [JOV07] M.R Jovanovic, B. Bamieh, “Architecture Induced by Distributed Backstepping Design”,IEEE Transactions on Automatic Control, Vol 52, Issue 1, pp. 108 – 113, January 2007. [KAN91] I. Kanellakopoulos, P. V. Kokotovic and A. S. Morse, “Systematic Design of Adaptive Controllers for Feedback Linearizable Systems”, IEEE Transactions on Automatic Control, Vol. 36, Issue 11, pp. 1241-1253, November 1991. [KEN10] K.KENDOUCI, B. MAZARI, M. R. 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Chang, T.Hualin, and H.Jun, “Integral Backstepping Control and Experimental Implementation for motion system”, Proceedings of the 2000 IEEE International Conference on Control Applications Anchorage, September 25-27, 2000, Alaska, USA. 101 CHAPITRE IV COMMANDE SANS CAPTEUR MECANIQUE DU MSAP PAR OBSERVATEUR DE LUENBERGER Chapitre IV Commande sans capteur mécanique du MSAP par observateur de Luenberger Sommaire IV.1 Introduction IV.2 Observabilité du MSAP IV.2.1. Observabilité avec mesure de la vitesse et de la position IV.2.2. Observabilité sans mesure de la vitesse et de la position IV.3 Principe de fonctionnement de l'observateur IV.4 L’observateur de Luenberger linéaire IV.5 L’observateur de Luenberger étendu IV.6 Application à l’estimation de la vitesse et de la position du MSAP IV.7 Benchmark « Commande sans capteur mécanique » IV.8 Résultats de simulation avec régulateur classique PI IV.9 Résultats de simulation avec régulateur backstepping IV.9.1 Essai avec les paramètres nominaux IV.9.2 Analyse de robustesse de l’observateur Luenberger IV.8 Conclusion 102 Chapitre IV Commande sans capteur mécanique du MSAP par observateur de Luenberger IV.1. Introduction La commande des systèmes statiques ou dynamiques repose implicitement sur l'hypothèse que tout l'état est connu à chaque instant. Pour des raisons technologiques (de matériel, de réalisabilité, etc), de fiabilité (panne des éléments de mesure) ou encore économiques (coût des capteurs), dans de nombreuses applications la mesure de tout l'état n'est pas possible. Il est nécessaire, à l'aide des mesures disponibles de reconstruire les variables d'état non mesurées. C'est le problème bien connu de l'observation. Nous retrouvons cette problématique dans un contexte plus général que celui de la commande, comme par exemple le diagnostic, la détection de panne, la sécurité où la connaissance de l'état du système peut être nécessaire [GHA05]. Les observateurs sont des outils pour la reconstruction de l’état des systèmes à partir de l’observation de leur sorties, pour lesquels la pertinence de reconstruction de l’état dépend bien sûr de la pertinence du modèle. La possibilité de réaliser un observateur pour un système donné est étroitement liée à la possibilité d’identifier l’état à partir de l’observation des sorties du système, ce qui se traduit par la propriété structurelle d’observabilité. En ce qui concerne la théorie des observateurs dans le cas non linéaire, la littérature est riche de travaux, mais peu de techniques sont effectivement utilisables en l’état pour une large classe de systèmes. On peut néanmoins citer quelques travaux : Le filtre de Kalman étendu, l’observateur de Luenberger étendu et l’extension non linéaire de l’observateur de Luenberger proposée par Kazantzis et Kravaris [KAZ 98], l’observateur dit à “grand gain”[BOR 91]. De nombreuses méthodes ont été présentées pour l’estimation de la vitesse et de la position de la MSAP. La littérature se concentre principalement sur trois approches différentes : La première approche, basée sur la reconstruction de la position directement à l’aide d’un modèle de référence, prenant en compte ou pas les bruits de mesure et utilisant des mesures électriques. Cette voie peut aussi se décliner en beaucoup de solutions suivant le modèle de la machine utilisé (abc,dq,αβ), les mesures accessibles (tensions simples, tensions composées, courants de ligne, tension continue de l’onduleur, etc.) ou encore suivant la nature de l’observateur (filtre de Kalman, observateur de Luenberger, observateur en régime glissant, observateur à redondance analytique, etc.[AKR08][ZHU01][HOL06][KIM99] [ POU08]. 103 Chapitre IV Commande sans capteur mécanique du MSAP par observateur de Luenberger La première partie du chapitre est une introduction au problème d'observabilité et de synthèse d'observateurs pour le moteur synchrone à aimants permanents sans capteur mécanique abordé par la suite Puis on s’intéresse à l’application de l’observateur de Luenberger pour l’estimation de la vitesse et de la position du MSAP puis on l’applique dans les deux cas de régulation cités aux chapitres précédents à savoir la commande vectorielle avec régulateur classique PI et avec backstepping. IV.2. Observabilité du MSAP L’étude de l’observabilité du moteur synchrone à aimants permanents n’est pas souvent abordée dans la littérature. Elle est traitée quand même dans [VAC07][EZZ11], Il est évident que l’analyse de l’observabilité des systèmes linéaires est relativement simple. Par contre, cette analyse dans les cas non linéaires est complexe car l’observabilité peut dépendre de l’entrée du système et qu’il peut y avoir des singularités d’observation dans l’espace d’état. La machine synchrone à aimants permanents est fortement non linéaire. Nous verrons que lorsque la mesure de vitesse est effectuée, le système est localement observable. Par contre, lorsque la mesure de vitesse n'est pas autorisée, l'observation de la vitesse mécanique se heurte à des problèmes d'observabilité à basse vitesse. Nous donnons ici quelques éléments sur ce sujet et nous montrons dans le cas où la vitesse est non mesurée, la possibilité ou pas de retrouver l'observabilité du système en utilisant les dérivées d'ordre supérieures des mesures. IV.2.1. Observabilité avec mesure de la vitesse et de la position Lorsque la vitesse et/ou la position est mesurée, le modèle (1.4) machine synchrone donné au chapitre I est réécrit comme suit : de la ( 4.1) ω , , 104 Chapitre IV Commande sans capteur mécanique du MSAP par observateur de Luenberger 1 0 , 0 1 0 0 0 0 0 0 1 0 Soit l’ensemble de fonctions P1(x) obtenue à partir des mesures de la façon suivante : (4.2) A l'espace d'observabilité de système est associé le jacobien de P1(x) par rapport à l'état x. Le jacobien de P1(x) par rapport à l'état x permet donc de caractériser l'observabilité du système au sens du rang : 1 0 0 0 0 1 0 0 0 0 1 0 0 0 0 1 (4.3) Le déterminant D1 de J1(x) est : D1 = 1 Le rang de la matrice J1(x) est égal à l’ordre du système et ce qui est une condition suffisante d’observabilité. La machine synchrone avec mesures de vitesse et/ou de position et de courants est donc localement observable. Dans ce cas, il est donc inutile d’introduire des dérivées d’ordres supérieurs des mesures. IV.2.2. Observabilité sans mesure de la vitesse et de la position Considérons le modèle de la machine synchrone (4.10) où la vitesse n'est pas mesurée et de plus le couple de charge est supposé constant alors : ( 4.4) 105 Chapitre IV Commande sans capteur mécanique du MSAP par observateur de Luenberger Ω , , 1 0 , 0 1 0 0 0 0 0 0 1 0 Soit l’ensemble de fonctions P2(x) obtenue à partir des mesures de la façon suivante : (4.2) A l'espace d'observabilité de système est associé le jacobien de P2(x) par rapport à l'état x. Le jacobien J2(x) de P2(x) par rapport à l'état x permet donc de caractériser l'observabilité du système (4.13) au sens du rang : 1 0 0 0 0 1 0 0 Ω 0 (4.6) 0 Ω Il est évident que le déterminant de cette matrice est nul. Par conséquent, le système est donc non-observable. Quelque soit l’ordre des dérivées de h1 et h2 utilisé, il est constaté que le système est toujours non-observable. Donc, à partir du modèle dans le repère (d−q), la machine synchrone à aimants permanents n’est pas observable car aucun état ne dépend de la position du rotor (θ). Donc, étudions l’analyse de l’observabilité dans le 106 Chapitre IV Commande sans capteur mécanique du MSAP par observateur de Luenberger repère fixe (α−β) [EZA11]. Alors, à partir du modèle (1.12) donnée au chapitre I Notons que : 2 2 2 2 2 On peut donner le modèle d’état dans le repère fixe (α−β). Α′ Α′ Ω Ω Β′ – (4.7) Où Α′ Β′ 2 2 Α′ Soit l’ensemble de fonctions P3(x) obtenue à partir des mesures de la façon suivante : (4.8) A l'espace d'observabilité de système est associé le jacobien de P3(x) par rapport à l'état x. 107 Chapitre IV Commande sans capteur mécanique du MSAP par observateur de Luenberger Le jacobien J3(x) de P3(x) par rapport à l'état x permet donc de caractériser l'observabilité du système (4.16) au repère (α,β) au sens du rang : 1 0 0 0 0 1 0 0 (4.9) Avec : 2 Ω 2 Ω 2 2 2 Ω 2 2 4 2 Ω 2 Ω 2 Ω 2 2 2 2 2 4 Ω 2 2 Ω 4 2 Ω 4 Ω 2 2 Le déterminant D3 de J3(x) est : Ä Dans le cas où la machine est à pôles lisses (Ld = Lq = L0 ⇒ L1 = 0). La valeur du déterminant sera : Ω ( 4.10) Sachant que le flux de l’aimant ainsi que l’inductance (L0) sont toujours constants et également différents de zéro, le système est localement observable si la vitesse diffère de zéro (Ω ≠0). 108 Chapitre IV Commande sans capteur mécanique du MSAP par observateur de Luenberger Remarque 1 : Si on remarque le comportement dynamique de la partie inobservable lors de la perte d’observabilité : Si Ω 0 0, ce qui signifie : 0 • Si sin 0 : dans ce cas, la vitesse est observable mais la position n’est pas observable. La dynamique inobservable est donc à la limite de stabilité. Si ce cas persiste dans le temps, une technique alternative d’observation serait une injection de signaux. • Si sin 0 : dans ce cas, ni la vitesse ni la position ne sont observables. Même en utilisant les dérivées d’ordre supérieur des mesures, aucune information supplémentaire pour l’analyse de l’observabilité n’est obtenue. Donc si la singularité d’observabilité est franchie suffisamment rapidement, la perte d’observabilité ne pose pas de problème. (Zone d’inversion de sens de rotation par exemple où la vitesse passe par zéro) Ä Dans le cas où la machine est à pôles saillants (Ld ≠ Lq). La valeur du déterminant sera : 2 4 4 2 4 Si une stratégie type commande vectorielle est utilisée, le courant id est contraint à zéro (sauf pour les cas où la machine tourne à une vitesse très élevée "field weakening" [VAC07]. Alors, le déterminant peut être simplifié : 2 2 4 4 4 1,2, … Si la valeur de position (θ) est égale déterminant comme suit : 2 4 109 4 cela réduit le Chapitre IV Commande sans capteur mécanique du MSAP par observateur de Luenberger Le rang est plein si et seulement si : 2 2 ( 4.11) D’après ces analyses, le déterminant dépend de la tension ainsi que du courant. Sauf pour certaines valeurs de l’entrée ud et iq et de sa dérivée, le rang est plein. Toutefois, si le rang n’est pas plein, une solution serait d’injecter des signaux à hautes fréquences comme cela est utilisé [WAL05][ARI07], Dans ces conditions, la machine synchrone à aimants permanents à pôles saillants devient observable. Une fois l’observabilité du MSAP est étudiée, la suite du chapitre sera conservé à l‘application de l’observateur de Luenberger pour la commande sans capteur du MSAP. IV.3. Principe de fonctionnement de l'observateur La structure de l'observateur est celle indiquée sur la figure 4.1. Elle fait intervenir tout d'abord un estimateur fonctionnant en boucle ouverte qui est caractérisé par la même dynamique que celle du système. La structure fonctionnant en boucle fermée obtenue par l'introduction d'une matrice de gains L permet d'imposer la dynamique propre à cet observateur. Fig 4.1 Schéma fonctionnel d'un observateur d'état. 110 Chapitre IV Commande sans capteur mécanique du MSAP par observateur de Luenberger Les différentes grandeurs mentionnées sur la figure représentent respectivement : un vecteur d'entrée U du système réel et de l'observateur, un vecteur d'état X constitué des grandeurs à observer et un vecteur de sortie Y dont les composantes sont mesurables (courants, tensions dans le cas du MSAP sans capteur mécanique). Le dernier vecteur est comparé au vecteur équivalent donné par l'observateur pour assurer le fonctionnement en boucle fermée. Cette différence est multipliée par une matrice de gain L et envoyée à l'entrée de l'observateur pour influencer les états estimés. Ainsi, par un choix judicieux de la matrice de gain L tel que les valeurs propres de A-LC soient à parties réelles strictement négatives, on peut modifier la dynamique de l’observateur, et par conséquent faire évoluer la vitesse de convergence de l'erreur vers zéro plus ou moins rapidement. IV.4. L’observateur de Luenberger linéaire Il existe une solution et optimal au problème de l’observateur des systèmes linéaires donné par des estimateurs de type Luenberger. Un observateur linéaire peut être décrit suivant le schéma présenté sur la figure 4.2. La matrice de gain K qui réalise une pondération de l’état estimé par l’erreur de mesure estimée est linéaire et constante. On peut voir comme références [LUE64, LUE66, LUE71] C y + ­ Système K Fig 4.2 Schéma d’un observateur linéaire Le but d’un observateur est de faire converger l’état estimé vers la véritable valeur de l’état. Ceci peut s’écrire de la manière suivante : lim ∞ 0 (4.12) D’où la définition de la dynamique l’erreur dans ce cas est donnée par (4.13) 111 Chapitre IV Commande sans capteur mécanique du MSAP par observateur de Luenberger La question reste de savoir s’il existe une matrice K qui assure la convergence de manière à ce que l’erreur soit stable. Si le système est observable alors on peut trouver la matrice K telle que la matrice (A-CK) soit de Hurwitz avec ses valeurs propres fixées à l’avance. On procède alors à une technique de placement de pôles. En pratique on choisit la dynamique d’erreur rapide à celle du processus. Néanmoins on ne peut pas choisir des dynamiques infiniment rapides car on ne peut pas utiliser des gains réalisables et l’augmentation de la bande passante de l’observateur ne permet plus de négliger les bruits qui deviennent prépondérants en hautes fréquences. IV.5. L’observateur de Luenberger étendu Dans le cas du système non linéaire donnée au chapitre 4 par , L’observateur est spécifie de la même manière que dans le cas linéaire , , (4.14) Le but d’un observateur est de faire converger l’état estimé vers la véritable valeur de l’état. Ceci peut s’écrire de la manière suivante : lim (4.15) 0 ∞ On peut aussi décrire la dynamique de l’erreur par , , (4.16) , La dynamique (rapidité, stabilité) de l’observateur est donnée par l’équation caractéristique : det 0 (4.17) Ainsi, par un choix judicieux du gain (K), on peut modifier la dynamique de l'observateur et par conséquent faire évoluer la vitesse de convergence de l'erreur vers zéro. 112 Chapitre IV Commande sans capteur mécanique du MSAP par observateur de Luenberger Pour obtenir les performances désirer de l’observateur en fixe l’équation caractéristique désirer par : … (4.18) En choisi les K tel que : La structure d'un observateur d'état est basée sur un modèle du système, appelé l’estimateur ou prédicteur, fonctionnant en boucle ouverte. La structure complète de l’observateur inclut une boucle de contre-réaction permettant de corriger l’erreur entre la sortie du système et celle du modèle [ELL02] [ZHU00]. Le gain K de l’observateur est choisi par placement de pôles. La méthode traditionnelle est décrite en [BOR91, ELL02]. La règle générale est de choisir les pôles de l’observateur 5 à 6 fois plus rapides que les pôles du système (3.1) [ZHU00]. Ceci s’explique par le fonctionnement en boucle fermée où le gain de la boucle de retour est représenté par une matrice de gains, notée L et le dimensionnement de cette matrice est effectué de telle sorte à assurer la convergence le plus rapidement possible entre le modèle ou l’estimateur et le système réel. Le vecteur de sortie y est comparé au vecteur équivalent ŷ, donné par l'observateur, pour assurer le fonctionnement en boucle fermée. Ainsi on définit une nouvelle variable, l'erreur d’observation. Celle-ci est multipliée par la matrice de gains (K) et envoyée à l'entrée de l'observateur pour influencer les états estimés ( ). Ainsi, par un choix judicieux de la matrice de gains (K), on peut modifier la dynamique de l'observateur et par conséquent faire évoluer la vitesse de convergence de l'erreur vers zéro, tout en conservant la condition sur la matrice (A-KC) qui doit être une matrice Hurtwitz, c’est-à-dire que ses valeurs propres soient à parties réelles négatives dans le cas continu ou possèdent un module inférieur à 1 dans le cas discret [ELL02]. IV.6. Application à l’estimation de la vitesse et de la position du MSAP Donc, dans cette étude nous choisirons le modèle non linéaire de l’observateur de Luenberger [ZHU00], et nous l'appliquerons sur le système (MSAP - commande vectorielle). Le modèle d’équations d’états simplifie aux valeurs non mesurés de la MSAP s’écrit : 113 Chapitre IV Commande sans capteur mécanique du MSAP par observateur de Luenberger Ω 0 0 1 0 0 , 0 0 (4.19) , 0 0 L’observateur d’état peut être décrit par le système suivant : (4.20) Le schéma fonctionnel est donné par la figure 4.3. Les états estimés sont ajustés par la différence entre la position estimée ŷ et la position mesurée y issue de l’encodeur. La grandeur l2 détermine l’accélération ou le ralentissement de l’évolution des grandeurs estimées vers les états réels [ELL02]. Un plus grand gain accélérera le processus et un plus petit gain le ralentira. Le gain intégral l3 peut réduire l'erreur statique en régime établi de l'observateur. 0 0 0 0 On prend 0 0 Fig 4.3 Structure d’observateur de Luenberger étendu de la MSAP 114 Chapitre IV Commande sans capteur mécanique du MSAP par observateur de Luenberger Pour assurer la stabilité de l’observateur, il faut que l’erreur dynamique (équation 4.14) soit stable. Par conséquent, les valeurs propres de l’observateur doivent être placées dans le demi-plan complexe gauche. D’où la détermination des pôles de systèmes par la résolution de l’équation 0 0 (4.21) Par identification avec l’équation caractéristique désirée qui peut être écrite sous la forme suivante : 3 1 2 0 (4.22) On détermine les coefficients de l’observateur : (4.23) La figure 4.4 montre comment peut-on choisir les trois pôles afin de garantir une bonne dynamique et un amortissement relativement optimal. On impose toujours deux pôles complexes conjugués (s1, 2 = ρ (- 1± j)) en boucle fermée et un pôle réel de valeur s3 = - ρ avec ρ ≥ ρmin. Fig 4.4 Domaine de placement de pôle dans le plan S Les calculs effectues pour dimensionner la matrices de gains utilisée dans l’observateur de Luenberger donnent : l1=25 ; l2=200 , l3=0.5 IV.7. Benchmark « Commande sans capteur mécanique » Pour compléter les tests de simulation et d’expérimentation des observateurs, nous avons utilisé le benchmark déjà élaboré au sein de l’interGDR CE2 représenté sur la figure 4.6 Ce benchmark a pour objectif de 115 Chapitre IV Commande sans capteur mécanique du MSAP par observateur de Luenberger valider les algorithmes de commande sans capteurs du MSAP et donc de l’observation des grandeurs mécaniques dans des trajectoires sévères définies selon des contraintes industrielles [WEB01]. Les trajectoires de référence du Benchmark, présenté par la même figure sont définies de la manière suivante : la valeur initiale de la vitesse est prise de telle manière que la machine soit dans des conditions observables. A t=t1 la vitesse de la machine est portée à ω1 ( 200tr/mn ) et reste constante jusqu’à t= t4. Puis, le couple de charge (5Nm) est appliqué entre t2 et t3. Cette première phase permet de tester et d’évaluer les performances et la robustesse des lois de commandes sans capteur en basse vitesse avec charge nominale. Ensuite, nous accélérons la machine jusqu’à atteindre une vitesse ω2 ( 1000 tr/mn ) puis, à t = t6, nous appliquons à nouveau le couple de charge nominal. Cette deuxième phase a pour but de tester le comportement des lois de commande sans capteur durant un grand transitoire de vitesse, ainsi que leur robustesse en haute vitesse. Ensuite, tout en maintenant le couple de charge nominal, on décélère rapidement à t = t7, la machine, pour atteindre, à t = t8, une vitesse nulle. Par ailleurs, des tests de robustesse sont définis par la variation de la résistance, le moment d’inertie ainsi que l’inductance statorique dans le cas des MSAPPL Fig 4.5 Benchmark pour la commande sans capteur mécanique Définition de la trajectoire de vitesse et du couple de charge 116 Chapitre IV Commande sans capteur mécanique du MSAP par observateur de Luenberger IV.8. Résultats de simulation avec régulateur classique PI Pour la validation de cet observateur en simulation associé au réglage de la vitesse d’un MSAP avec un PI, des testes sont été réalisés sous l’environnement Matlab/Simulink. Dans les mêmes conditions de fonctionnement que les chapitres précédents. Les régulateur (PI ou backstepping) reçoit l’erreur entre la valeur de consigne ωref et la valeur observée ωobs par l’observateur de Luenberger. Les figures (4.6 – 4.8) représentent le cas nominal. Ces résultats de simulation montrent de bonne performance de cet observateur. L’écart entre la vitesse estimée et sa mesure est très faible environ 0.8%. Une erreur est survenue au moment du changement de la charge. Le découplage n’est pas affecté. Concernant l’estimation de la position on constate une bonne poursuite entre la mesure et l’observation dans la première partie mais à l’échelle microscopique le déphasage entre la position réelle et observée devient remarquable lors du passage par zéro de la vitesse, une nette perte d’observabilité de cette dernière avec l’erreur d’estimation qui devient importante au fur et à mesure ou cette perte persiste. vitesse rotorique mesurée et observée 120 100 tr/mn 80 ωobs 60 ωmes 40 ωref 20 0 -20 0 0.2 0.4 0.6 0.8 Zoom demarrage 1 t(s) 1.2 1.4 1.6 1.8 2 Zoom variation de la charge 101 100 100.8 80 tr/mn tr/mn 100.6 60 100.4 40 100.2 20 100 0 0 0.1 0.2 0.3 0.4 0.5 t(s) 1.49 1.495 1.5 1.505 t(s) 1.51 1.515 Fig 4.6 Comportement de la vitesse observée de la MSAP (régulateur PI) 117 1.52 Chapitre IV Commande sans capteur mécanique du MSAP par observateur de Luenberger 8 20 6 i ; i ; i (A) 10 a b c e C (Nm) 4 2 -10 0 -2 0 0 0.5 1 t(s) 1.5 -20 2 0 0.5 1 t(s) 1.5 2 Zoom des courants de phase 10 15 id 8 10 iq a b c 4 d q 5 i ; i ; i (A) i ; i (A) 6 2 0 -2 0 -5 -10 0 0.5 1 t(s) 1.5 -15 0.9 2 0.95 1 t(s) 1.05 1.1 Fig 4.7 Comportement des courants et du couple du MSAP (régulateur PI) Zoom demarrage 8 6 6 4 θobs 4 2 2 0 -2 θmes θmes θobs (rad) θmes θobs (rad) position mesurée et observée 8 0 0 0.5 1 t(s) 1.5 2 -2 0 0.05 erreur d'observation de la position 0.2 8 6 θmes θobs (rad) 0 4 -0.5 θ 0.15 Zoom variation de la charge 0.5 ε = θmes-θobs 0.1 t(s) 2 -1 -1.5 0 0 Fig 4.8 0.5 1 t(s) 1.5 2 -2 1.7 1.72 1.74 1.76 t(s) Comportement de la position (avec bruit de mesure) 118 1.78 1.8 Chapitre IV Commande sans capteur mécanique du MSAP par observateur de Luenberger Les figures (4.9 – 4.10) représentent les résultats de simulation avec le benchmark dédié commande sans capteur mécanique. On remarque l’écart entre la vitesse observée et mesurée est très faible environ 0.8%. Une erreur est survenue au moment du changement de la charge. Concernant l’estimation de la position on constate une bonne poursuite entre la mesure et l’observation mais une perte d’observabilité remarquable lors de l’annulation de la vitesse ou l’erreur d’estimation de la position devient importante vitesse rotorique mesurée et observée 1200 ωref 1000 ωmes ωobs 600 400 200 0 -200 0 1 2 3 4 t(s) 5 6 7 8 erreur dobservation de la vitesse 'ωobs -ωmes 2 tr/mn tr/mn 800 1 0 -1 0 1 2 3 4 t(s) 5 6 7 Fig 4.9 Comportement de la vitesse (benchmark - régulateur PI) 119 8 Chapitre IV Commande sans capteur mécanique du MSAP par observateur de Luenberger position mesurée et observée - PI- erreur d'observation de position 8 5 θmes 0 θobs εθ = θmes-θobs θmes θobs (rad) 6 4 2 0 -10 -15 -20 -25 -30 0 2 4 t (s) zoom demarrage 6 8 0 2 4 t (s) Zoom variation de la charge 8 6 6 6 2 0 -2 θmes θobs (rad) 8 4 4 2 0 0 0.05 t (s) Fig 4.10 0.1 6 8 Zoom freinage 8 θmes θobs (rad) θmes θobs (rad) -2 -5 4 2 0 -2 1.2 1.25 t (s) 1.3 -2 6 7 t (s) Comportement de la position (benchmark - régulateur PI) IV.9. Résultats de simulation avec régulateur backstepping Les mêmes essais sont effectués avec le régulateur backstepping : d’une part, l’observateur est testé avec les paramètres nominaux, et d’autre part avec des variations paramétriques pour tester la robustesse les performances du système d'entraînement global. IV.9.1. Essai avec les paramètres nominaux Les figures (4.11 – 4.13) représentent le cas nominal. Ces résultats de simulation montrent de bonne performance de cet observateur. L’écart entre la vitesse observée et mesurée est très faible environ 0.2% pour le cas de réglage avec la référence de 200tr/mn et pour le cas de l’essai avec le benchmark dédié à la commande sans capteur mécanique. Un très bon rejet de la perturbation au moment du changement de la charge. Concernant l’estimation de la position on constate une bonne poursuite entre la mesure et l’observation dans la première partie mais à l’échelle microscopique le déphasage entre la position réelle et observée devient remarquable lors du passage par zéro de la vitesse, une nette perte d’observabilité de cette dernière 120 8 Chapitre IV Commande sans capteur mécanique du MSAP par observateur de Luenberger vitesse rotorique mesurée et observée 250 tr/mn 200 150 ωmes 100 ωobs ωref 50 0 -50 0 0.2 0.4 0.6 0 0.2 0.4 0.6 0.8 1 1.2 t(s) erreur dobservation de la vitesse 1.4 1.6 1.8 2 1.4 1.6 1.8 2 1 tr/mn 0.5 0 -0.5 0.8 1 t(s) 1.2 Fig 4.11 Comportement de la vitesse (régulateur backstepping) Zoom demarrage 8 6 6 θobs 4 θref θmes θobs (rad) θmes θobs (rad) position observée et mesurée 8 4 2 0 -2 2 0 0 0.5 1 t(s) 1.5 -2 2 0 erreur d'observation de position 0.15 Zoom variation de la charge 8 6 θmes θobs (rad) 2 1 θ ε = θmes-θobs 0.1 t(s) 3 0 -1 0.05 4 2 0 0 0.5 Fig 4.12 1 t(s) 1.5 2 -2 1.5 1.52 1.54 1.56 1.58 t(s) Comportement de la position (régulateur backstepping) 121 1.6 Chapitre IV Commande sans capteur mécanique du MSAP par observateur de Luenberger vitesse rotorique observée , mesurée et référence tr/min 1000 800 ωmes 600 ωref 400 ωobs 200 0 0 1 2 3 Zoom demarrage 4 t(s) 5 6 Zoom variation de la charge 7 8 Zoom freiange 200.5 200 1000 200.4 800 200.3 100 200.2 tr/min tr/min tr/min 150 200.1 200 600 400 200 50 199.9 0 0 199.8 0 0.1 0.2 0.3 1 1.05 t(s) 1.1 t(s) 1.15 1.2 4.8 5 5.2 5.4 t(s) Fig 4.13 Comportement de la vitesse (benchmark - backstepping) IV.9.2. Analyse de robustesse de l’observateur Luenberger La robustesse d’un observateur (ou estimateur) est sa capacité d’assurer la stabilité du système face à un type de perturbation. Plusieurs types de perturbations sont envisageables, soit au niveau des signaux mesurés soit au niveau du modèle mathématique considéré. Dans ce travail, nous nous intéressons particulièrement à la robustesse par rapport à l’imprécision du modèle mathématique du processus en tenant compte des variations paramétrique. Les figures (4.14 – 4.17) montrent les performances de l’observateur lors des variations de la résistance statorique de +50% et +100% de sa valeur nominale et d es variations du moment d’inertie J de+50% et puis de +100% de sa valeur nominale. Un autre test avec inversion du sens de rotation montré à la figure 4.18 122 Chapitre IV Commande sans capteur mécanique du MSAP par observateur de Luenberger vitesse rotorique mesurée et observée 120 100 80 ref +50% R +100% R R tr/mn 60 40 20 0 -20 0 0.2 0.4 0.6 0.8 1 t(s) 1.2 1.4 1.6 1.8 2 100.2 100.5 100.15 100.1 100 tr/mn tr/mn 100.05 100 99.95 99.5 99.9 99.85 99 0.25 0.3 0.35 0.4 0.45 0.5 1.51 1.512 1.514 Fig 4.14 6 6 θmes θobs (rad) θmes θobs (rad) 8 4 2 0 4 2 0 0 0.5 1 t(s) 1.5 -2 2 0 0.1 0.2 0.3 0.4 0.5 t(s) erreur d'observation de position Zoom variation de la charge 0.5 8 6 -0.5 θmes θobs (rad) 0 εθ +100%R εθ +50%R θ ε = θmes-θobs 1.52 Zoom demarrage position observée et mesurée pour +100% R -1 -1.5 1.518 Comportement de la vitesse (variation de R) 8 -2 1.516 t(s) t(s) 4 2 0 0 0.5 1 t(s) Fig 4.15 1.5 2 -2 1.5 1.55 1.6 t(s) 1.65 Comportement de la position (variation de R) 123 1.7 Chapitre IV Commande sans capteur mécanique du MSAP par observateur de Luenberger vitesse rotorique mesurée et observée 200 tr/mn 150 100 50 ref +50% J +100% J J 0 -50 0 0.2 0.4 0.6 0.8 1 t(s) Zoom demarrage 1.2 1.4 1.6 1.8 2 Zoom variation de la charge 200 115 tr/mn tr/mn 150 100 110 105 50 100 0 0 0.1 0.2 0.3 0.4 0.5 1.9 1.92 1.94 1.96 1.98 2 t(s) t(s) Fig 4.16 Comportement de la vitesse (variation de J) Zoom demarrage 8 6 6 θmes θobs (rad) θmes θobs (rad) position observée et mesurée pour +100% J 8 4 2 0 -2 4 2 0 0 0.5 1 t(s) 1.5 -2 2 0 erreur d'observation de position 0.3 0.4 0.5 Zoom variation de la charge 8 εθ +100% J 0 6 εθ +50% J θmes θobs (rad) εθ = θmes-θobs 0.2 t(s) 100 -100 -200 -300 0.1 4 2 0 0 0.5 1 t(s) Fig 4.17 1.5 2 -2 1.5 1.55 1.6 t(s) 1.65 Comportement de la position (variation de J) 124 1.7 Chapitre IV Commande sans capteur mécanique du MSAP par observateur de Luenberger vitesse rotorique mesurée et observée 300 ωref 100 ωmes tr/mn 200 ωobs 0 -100 -200 -300 0 0.5 1 1.5 2 t(s) 2.5 3 3.5 4 3 3.5 4 erreur d'observation de la vitesse 1 tr/mn 0.5 0 -0.5 0 0.5 1 1.5 2.5 Zoom variation de la charge Zoom inversion du sens de rotation 200.2 300 200 200 200 150 199.8 100 100 tr/mn 250 tr/mn tr/mn Zoom demarrage 2 t(s) 199.6 0 50 199.4 -100 0 199.2 -200 -50 0 0.2 0.4 0.6 0.8 1 199 1 t(s) 1.2 t(s) 1.4 1.6 -300 2 Fig 4.18 Comportement de la vitesse (Backstepping) (Inversion du sens de rotation) 125 2.2 2.4 2.6 t(s) 2.8 3 Chapitre IV Commande sans capteur mécanique du MSAP par observateur de Luenberger position reelle et observée erreur d'observation 7 1 0 5 εθ = θ mes-θ obs θ mes θ obs (rad) 6 4 3 2 0.5 1 1.5 2 t(s) 2.5 3 demarrage 3.5 -4 4 0 0.5 1 1.5 inversion de rotation 7 6 6 6 5 5 5 3 2 1 0 0.2 θ mes θ obs (rad) 7 4 4 3 2 1 0.25 0.3 t(s) 0.35 0.4 0 3.9 2 t(s) 2.5 3 4 4 3 2 1 3.91 3.92 3.93 3.94 3.95 0 2.4 t(s) 2.45 2.5 t(s) Fig 4.19 Comportement de la position (Backstepping) (Inversion du sens de rotation ) IV.10. 3.5 passage par zero 7 θ mes θ obs (rad) θ mes θ obs (rad) -2 -3 1 0 0 -1 Conclusion Dans la première partie du chapitre, nous avons présenté l’étude de l'observabilité de la machine synchrone à aimant permanent. En se basant sur le critère de rang. Nous avons pu extraire trois conclusions : 9 La machine synchrone à aimants permanents est observable si la vitesse et/ou la position sont mesurées 9 Si ni la vitesse, ni la positon, ne sont mesurées, l’observabilité de la machine synchrone à aimants permanents à pôles lisses ne peut être établie dans le cas où la vitesse est nulle (ω=0), mais ne pose pas de problème si la perte d’observabilité est franchie suffisamment rapidement 9 Si ni la vitesse, ni la positon, ne sont mesurées, l’observabilité de la machine synchrone à aimants permanents à pôles saillants ne peut pas être établie dans le cas où la vitesse est nulle sauf sous la condition (4.11). Dans la deuxième partie, l’observateur de Luenberger a été utilisé pour la commande sans capteur du moteur synchrone à aimant permanent. Suite à son application, il est en ressort que cet observateur possède une bonne réponse dynamique de la vitesse et un très bon rejet de perturbation. 126 2.5 Chapitre IV Commande sans capteur mécanique du MSAP par observateur de Luenberger Il faut noter qu'il présente une faible robustesse d’observation lors de la variation paramétrique ainsi une instabilité pour l’estimation de la position dans la zone inobservabilité. Ce qui nous a menés à proposer le filtre de Kalman au chapitre suivant. 127 Chapitre IV Commande sans capteur mécanique du MSAP par observateur de Luenberger Références [AKR08] A. Akrad, M. Hilairet, D. Diallo, ”A sensorless PMSM drive using a two stage extended Kalman estimator,” 34th Annual Conference of IEEE Industrial Electronics, IECON 2008, pp. 2776-2781, Orlando, USA, 10-13 Nov. 2008. 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Holtz, ‘Sensorless Control of Induction Machines With or Without Signal Injection’ IEEE Transactions on Industry Electronics, Vol. 35, N°1, pp. 7-30, Fev.2006. 128 Chapitre IV [KAI80] [KAZ98] [KIM99] [LOP98] [LUE64] [LUE66] [LUE71] [POU08] [ROB95] [SON90] [SOU01] [VAC07] [WAL05] [Web] Commande sans capteur mécanique du MSAP par observateur de Luenberger T. Kailath, "Linear Systems" Prentice-Hall, Englewood, New Jersey, 1980. N. Kazantzis, C. Kravaris, ‘Nonlinear observer design using Lyapunov’s auxiliary theorem’, Systems and Control Letters, Vol. 34, pp. 241-247, 1998. Y. H. Kim, Y. S. Kook, ‘High Performance IPMSM Drives without rotational Position Sensors Using Reduced-Order EKF’ IEEE transactions on Energy Conversion,Vol. 14, N.4, pp. 868-873, 1999. V. Lopez-M, "Systèmes non linéaires généraux, a_ne en l'état et linéaires modulo une injection : Equivalence et observateurs", Thèse de doctorat, Université de Nantes, Ecole Centrale de Nantes, IRCCyN, 1998. 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Akhrif, ”A Nonlinear State Observer for the Sensorless Control of a Permanent-Magnet AC Machine,” IEEE Transactions on Industry Electronics, Vol. 48, N°6, pp. 1098-1108, 2001. 130 CHAPITRE V COMMANDE SANS CAPTEUR MECANIQUE DU MSAP PAR FILTRE DE KALMAN Chapitre V Commande sans capteur mécanique du MSAP par filtre de Kalman Sommaire V.1 V.2 V.3 V.4 Introduction Principe du filtre de Kalman Le Filtre de Kalman étendu Le Filtre de Kalman à deux niveaux – FKDN – V.4.1. Equations d’état discrètes du modèle augmenté V.4.2. Filtre de Kalman et linéarisation du modèle augmenté V.4.3. Les transformations pour obtenir les équations du FKDN V.5 FKDN pour l’estimation de la vitesse et de la position V.5.1. Discrétisation du modèle continu V.5.2. Application du FKDN au système discret du MSAP V.5.3. Le chois des matrices de variances – covariances Q et R V.6 Résultat de simulation V.6.1. Résultat de simulation avec régulateur PI V.6.2. Résultat de simulation avec régulateur backstepping V.6.3. Analyse de robustesse de l’observateur de Kalman V.7 Conclusion 131 Chapitre V V.1. Commande sans capteur mécanique du MSAP par filtre de Kalman Introduction L’observateur de Luenberger s’appuie sur les équations des systèmes sans prendre en compte les bruits de mesure et les perturbations. L’observateur se caractérise donc la plupart du temps par une sensibilité aux perturbations et aux variations des paramètres. De plus, dans la version nonlinéaire, l’observateur de Luenberger est assez difficile à synthétiser et à régler. Donc on peut dire que si le processus est décrit par un modèle linéaire et ne comprend pas de perturbations aléatoires, l’observateur de Luenberger donne de très bons résultats [COM00]. Si le système est affecté de perturbations aléatoires (ce qui est le cas des machines à courant alternatif), la solution envisagée est l’utilisation de filtre de Kalman [AKR08]. Afin de faire la linéarisation, on utilise le filtre de Kalman étendu. Bien qu’il existe d’autres observateurs basés sur la commande par logique floue ou par mode de glissement…. En ce chapitre on s’intéresse à l’application de la commande sans capteur mécanique du moteur synchrone à aimants permanents, en utilisant l’algorithme du filtre de Kalman étendu pour l’estimation de la vitesse. Puis on l’applique dans les deux cas de régulation citée aux chapitres précédents à savoir la commande vectorielle avec régulateur classique PI et avec régulateur backstepping. V.2. Principe du filtre de Kalman L’observateur d’état de Kalman doit être capable de décrire l’état du système. Le nombre de mesures avec leur précision disponibles impose un observateur d’ordre complet. Ce système étant soumis à des perturbations extérieures (frottement, couple, modification des paramètres, bruit de mesure...) non prévues par le modèle, de même que pour la commande, pénalisant les performances voire la stabilité. Une autre solution est de prendre en compte ces bruits par un observateur optimal de type Kalman dont la première description est [KAL60]. Cette structure permet de prendre en compte les bruits de mesures ainsi que des incertitudes sur le modèle assimilées à des bruits d’état. La présentation de cette fonctionnalité impose en premier de décrire le nouveau modèle et les spécificités de ses composantes. Le filtre de Kalman est adapté au filtrage linéaire récursif de données discrètes. Il fournit une estimation du vecteur d’état et de sa matrice de variance-covariance des erreurs qui contient les informations concernant la 132 Chapitre V Commande sans capteur mécanique du MSAP par filtre de Kalman précision des variables. Pour les systèmes linéaires, c’est le filtre de Kalman standard qui est appliqué. Le processus est défini par un modèle linéaire d’état à temps discret, composé de deux termes supplémentaires pour la prise en compte des bruits d’état W[k] et de mesure η[k] : Quelques hypothèses sont faites sur les bruits de [AKR10][GRE01]. Ils sont blancs et Gaussiens, c.-à-d. : – Leur moyenne est nulle, – Ils possèdent un écart-type défini, – Ils ne sont corrélés ni entre eux ni avec les variables d’état. De ces propriétés découlent les équations suivantes : 1 1 1 1 ce modèle 1 (5.1) – Espérance mathématique nulle : 0 0 – Absence de corrélation entre les bruits : 0 – Absence de corrélation entre les bruits et l’état : 0 0 La mise en œuvre d’un filtre de Kalman nécessite 2 phases montrées à la figure (5.1), dont la première est une phase de prédiction qui consiste à déterminer le vecteur de prédiction X[k|k − 1] à partir des équations d’état du processus. | 1 1 1| 1 1 1 (5.2) | 1 1| 1 1 1 La seconde phase est celle de la correction. Elle consiste à corriger le vecteur de prédiction par le vecteur de mesure, afin d’obtenir l’estimation du vecteur | d’état à l’instant présent 133 Chapitre V Commande sans capteur mécanique du MSAP par filtre de Kalman | | 1 | | 1 | | 1 1 | | 1 (5.3) 1 Où K désigne la matrice de gain du filtre de Kalman et P c’est la matrice de variance-covariance d’erreur d’estimation du filtre de Kalman. Dans les observateurs déterministes classiques, les gains de contre-réaction sont déterminés de façon à imposer la dynamique de convergence souhaitée (Luenberger), généralement par une technique de placement de pôles. Dans le filtre de Kalman, le gain K[k] est calculé pour que l’erreur d’estimation soit | statistiquement orthogonale à l’innovation 1 . Cette orthogonalité statistique permet de minimiser la variance de l’erreur d’estimation, lorsque les bruits sont gaussiens. Comme tous les observateurs, le filtre de Kalman utilise donc d’une part la connaissance du processus pour prédire le vecteur d’état, et d’autre part les mesures réelles pour corriger la prédiction. La prédiction de l’état futur étant incertaine, les termes de la matrice de variance-covariance d’erreur d’estimation a priori P[k|k−1] sont augmentés. Par contre, la correction à partir des mesures réduit les termes de la matrice de variance-covariance d’erreur d’estimation a posteriori P[k|k]. On notera que la matrice de gain est définie si la matrice C[k] P[k|k −1]Ct [k] + R est régulière. Ceci est toujours vérifié lorsque la matrice R est définie positive, c’est-à-dire si toutes les sorties sont bruitées, ce qui est pratiquement toujours Le cas en réalité. La matrice Q quant à elle doit être définie non négative. Fig. 5.1 Schéma bloc d’un filtre de Kalman 134 Chapitre V Commande sans capteur mécanique du MSAP par filtre de Kalman V.3. Le Filtre de Kalman étendu : L’application de l’algorithme de Kalman standard est restreinte du fait que la représentation linéaire ne se vérifie que rarement pour les systèmes physiques. Le système d’équations d’état s’écrit : 1 , , (5.4) , Pour résoudre ce problème, un développement limité en série de Taylor d’ordre 1 est effectué afin de linéariser le système, et puis lui appliquer le filtre de Kalman standard. Pour que le reconstructeur puisse estimer les grandeurs internes ou externes (perturbations, entrées inconnues, etc.) au système, il est nécessaire d’augmenter l’ordre du modèle du nombre de grandeurs à estimer. Les incertitudes proviennent de perturbations extérieures (par exemple un couple résistant...), de variations des paramètres internes du système (résistances et inductances...) et d’erreurs de modélisation (discrétisation ...). Les grandeurs à estimer (notées par exemple ) peuvent évoluer de différentes manières au cours du temps (à l’échelle de la période d’échantillonnage). Ils peuvent être très lentement variables vis-à-vis des autres grandeurs, on pose alors 1 . Dans le cas où les variables évoluent au cours d’une période d’échantillonnage, on doit utiliser des équations d’évolution plus complexes. Pour l’estimation de la vitesse des machines électriques par exemple, le principe de séparation des grandeurs mécaniques et électriques n’étant pas toujours valide, on pose ω dans le cas de la machine synchrone [AKR10]. Les équations développées ci-dessous supposent que les paramètres évoluent de manière aléatoire et 1 ] afin d’employer par la suite les notions de découplage des états. On construit ainsi le modèle d’état augmenté discret suivant : 1 0 1 0 0 0 135 (5.5) Chapitre V Commande sans capteur mécanique du MSAP par filtre de Kalman L’ensemble des opérations du filtre de Kalman étendu (EKF) est résumé comme suit : • Prédiction des états et des paramètres à l’instant k+1 Θ | 1| Θ • Linéarisation à l’instant k du modèle augmenté | Linéarisation de l’estimation par dérivation de la fonction de sortie | Θ 1| 1| Correction des états et des paramètres 1| Θ • | Calcul du gain de Kalman 1 • | Calcul de la matrice de variance-covariance d’erreur de prédiction 1| • | Θ 0 • | Θ Θ | 1| Θ | • | 1| 1 1| 1 Θ 1 1| 1 1| Calcul de la matrice de variance-covariance d’erreur de l’estimation optimale 1| 1 1| 1 136 1| Chapitre V V.4. Commande sans capteur mécanique du MSAP par filtre de Kalman Le Filtre de Kalman à deux niveaux – FKDN – Le coût algorithmique du filtre de Kalman étendu est généralement considéré comme rédhibitoire en vue de son utilisation dans des applications génériques. Afin de pallier ce problème, nous allons aborder une forme équivalente au filtre de Kalman traditionnel, appelé filtre de Kalman à deux niveaux (FKDN). En 1969, Friedland [FRI69] a proposé une nouvelle structure de filtre de Kalman pour l’estimation de l’état et des paramètres inconnus basée sur deux estimateurs en parallèle : – Le premier estimateur calcule l’état en supposant que les entrées Θ inconnues sont parfaitement connues. Cela devient un problème standard d’estimation linéaire [AKR10]. – Le second estimateur calcule la valeur des entrées inconnues Θ [AKR10]. Finalement, l’état est la somme de l’état et d’une pondération des entrées inconnues Θ X X Θ. Cette décomposition proposée par Friedland est optimale lorsque le biais est constant mais sous-optimale lorsque le biais est variable dans le temps. Tanaka étendit en 1975 le concept de filtrage de Kalman à deux niveaux lorsque le biais est une variable aléatoire [TAN75]. C.S. Hsieh et F.C. Chen [HSI99], [HSI00] ont généralisé cette structure pour retrouver l’optimalité du filtre lorsque le biais est une variable aléatoire. Ils ont nommé leur filtre OTSKE pour ”Optimal Two-Stage Kalman Estimator” et OMSKE pour ”Optimal Multistage Kalman Estimator” [AKR10]. V.4.1. Equations d’état discrètes du modèle augmenté Le point de départ de l’étude de C.S. Hsieh et F.C. Chen est basé sur le modèle d’état discret linéaire suivant : 1 Θ Θ 1 Θ | ( 5.6 ) Θ Où Θ[k] est une variable aléatoire entrant linéairement dans le système. Les matrices BΘ et D déterminent l’action des entrées inconnues Θ[k] intervenant dans la dynamique du système ou sur la valeur des grandeurs mesurées. Ce système représente donc un cas général. Dans le cas où seules les mesures 137 Chapitre V Commande sans capteur mécanique du MSAP par filtre de Kalman sont biaisées alors BΘ = 0. De façon similaire, si seul l’état du système est la grandeur biaisée, D = 0. [AKR10], Lle concept proposé par C.S. Hsieh et F.C. Chen a été étendu afin d’appliquer le filtrage de Kalman à deux niveaux au cas des systèmes non-linéaires où les grandeurs inconnues sont modélisables par une équation d’état linéaire [HIL01][HIL09]. Cette extension de filtre de Kalman à deux niveaux a été appliquée pour estimer la vitesse mécanique d’une machine asynchrone (système nonlinéaire) [HIL06][HIL09]. Le système d’équations d’état discret ci-dessous est pris comme point de départ de l’étude: Θ 1 Θ 1 Θ Θ Θ u Θ Θ U Θ Θ Θ (5.7) Θ y Θ Θ U Où X[k] et Θ[k] sont considérés respectivement comme vecteur d’état principal et vecteur de paramètres (composé des paramètres et des entrées inconnues à estimer). L’équation d’état (5.7) discrète peut se réécrire de la manière suivante : 1 U Y Θ (5.8) U Avec Θ Θ Θ 0 Θ 0 Θ Θ Θ Le système d’équations d’état discret ainsi obtenu est nonlinéaire par rapport aux paramètres Θ . Nous avons reformulé le problème précédent pour être encore plus général dans le cas où le système est nonlinéaire par rapport à l’état principal X et aux paramètres Θ [AKR 08a], [AKR 08b]. En effet, l’estimation de la position 138 Chapitre V Commande sans capteur mécanique du MSAP par filtre de Kalman et de la vitesse mécanique d’une machine synchrone à aimants permanents, si on ne prend pas en compte l’équation mécanique (ω˙ = 0), conduit à un système nonlinéaire par rapport à Θ qui représentent la position et la vitesse. Par contre, le fait d’introduire l’équation mécanique, conduit à un système nonlinéaire par rapport à l’état principal (id, iq, θ, ω) et à l’état augmenté (Cr le couple de charge). Donc, nous avons pris l’équation d’état (5.8) avec X Θ 0 X X X Θ 0 X En fait, la décomposition n’est possible qu’à condition que les paramètres inconnus Θ à estimer suivent une relation d’évolution de la forme Θ [k + 1] = G(Θ [k]) Θ [k]. Le vecteur d’état X n’intervient donc pas dans l’évolution des paramètres, ceci se traduit par une matrice de transition triangulaire supérieure par bloc. V.4.2. Filtre de Kalman et linéarisation du modèle augmenté L’équation d’état (5.8) étant non linéaire, cette équation est donc linéarisée à chaque itération autour de la trajectoire nominale. L’application du filtre de Kalman, dont les expressions sont rappelées dans le tableau (5.1), au système d’équations nonlinéaire donne les équations récurrentes suivantes | | 1 1 1 | 1 | | | 1| 1 1U 1 1 | 1 | | 1| Q (5.9) | | Avec 139 1 1 1 1 1 1 1 U Chapitre V Commande sans capteur mécanique du MSAP par filtre de Kalman F E ′ 0 Θ ′ Θ Θ Θ U Θ U Θ Θ Θ U Θ U V.4.3. Les transformations pour obtenir les équations du FKDN Le filtre de Kalman à deux niveaux est obtenu en recherchant une transformation T telle que la matrice de variance-covariance d’erreur d’estimation P[.] soit diagonale par blocs [HSI99]: . . 0 0 0 (5.10) . Où I est la matrice d’identité. Le principal avantage de la matrice de passage T est que l’inversion de cette matrice T−1(J) = T(−J) nécessite seulement un changement de signe. Le filtre FKDN est obtenu grâce à deux matrices de transformation T(M[k]) et T(N[k]). Les termes surlignés correspondent aux vecteurs d’état et aux matrices de variance-covariance dans la nouvelle base : | | | 1 | 1 | | | | | | 140 1 1 1 (5.11) Chapitre V Commande sans capteur mécanique du MSAP par filtre de Kalman Où | | 1 | 1 | 1 | 1 | | (5.12) 1 | | | Les deux matrices de passage M[k] et N[k] sont définies respectivement par M[k] = PxΘ[k|k − 1] (PΘ[k|k − 1])−1 et N[k] = PxΘ[k|k] (PΘ[ [k|k])-1 . Finalement, le filtre de Kalman non-linéaire à deux niveaux est composé comme pour le filtre de Kalman conventionnel d’une étape de prédiction, suivie d’une étape de correction (voir [HSI 99], [HIL 09] [AKR10] pour l’obtention des expressions) : Prédiction de l’état et des paramètres : | 1 1 Θ | 1 | 1 1 1| 1 1 1 Θ 1| 1 1 1U 1 1G 1| 1 1 1 Θ 1| 1 1 1 (5.13) 1 1 1| 1 1 | | 1 1 1 1 | 1 1 1 1 | 1 1| 1 141 1 Chapitre V Commande sans capteur mécanique du MSAP par filtre de Kalman Correction de l’état et des paramètres : | | | | | 1 | 1 | 1 | 1 | 1 | 1 | 1 1 1 1 5.14 | | | 1 | 1 | 1 | 1 1 Maintenant, il est possible de définir l’état optimal comme étant la somme de l’état estimé par un premier filtre et de l’état Θ estimé par un second estimateur : | | 1 | Avec N 1 | Θ | M N 1 (5.15) Θ | | M Les conditions initiales du filtre de Kalman nonlinéaire à deux niveaux sont établies en utilisant les paramètres de réglage d’un filtre de Kalman étendu classique et en effectuant les transformations nécessaires, nous obtenons : 0 0|0 0|0 | 0|0 Θ 0|0 0 Θ 0|0 Θ 0|0 | 0|0 | 0|0 142 0 0|0 0 1 1 Chapitre V Commande sans capteur mécanique du MSAP par filtre de Kalman Dans la nouvelle base utilisée, les matrices de variance-covariance sont diagonales par bloc. Ceci permet de décomposer les équations du filtre en plusieurs équations (multi-niveaux) couplées. Ainsi, le système de départ est décomposé en plusieurs sous-systèmes de plus petites tailles, ce qui permet de réduire non seulement la complexité algorithmique mais également les problèmes numériques liés au calculateur [AKR10]. V.5. FKDN pour l’estimation de la vitesse et de la position : Le modèle de la MSAP est représenté par un système d’équations d’état suivant : Θ Θ Θ Θ Θ (5.16) Θ Dans lequel U Θ cos Θ sin sin 0 Θ cos Θ Les tensions statoriques courants statoriques Θ 0 Θ cos sin 0 sin cos constituent le vecteur des entrées, et les le vecteur des mesures. Le vecteur d’état principal X est composé des courants statoriques et le vecteur d’état augmenté est composé de la position et de la vitesse électrique. V.5.1. Discrétisation du modèle continu Le modèle précédent de la MSAP doit être discrétisé pour l’implantation de l’estimateur dans un processeur. Si l’on suppose les tensions de commande quasi-constantes sur une période d’échantillonnage Ts, le modèle d’état continu peut être approximé par : 143 Chapitre V Commande sans capteur mécanique du MSAP par filtre de Kalman 1 Θ Θ Θ Θ (5.17) Θ L’évaluation de peut être obtenue par l’utilisation du théorème de Sylvester [BOU04][AKR10]. Mathématiquement, cela conduit à une discrétisation exacte du modèle continu, mais les variations paramétriques (résistance, inductance,...) produisent de plus importantes erreurs d’estimation d’état comparées à l’erreur produite par une approximation de l’exponentielle de matrice. Ceci réduit ainsi l’intérêt d’un calcul exact gourmand en temps de calcul [AKR10]. Les matrices de ce modèle sont donc calculées par un développement limité, qui est couramment utilisé, d’ordre un de l’exponentielle de matrice : Cela conduit à : cos Θ sin sin 0 Θ cos 0 0 1 Θ 1 V.5.2. Application du FKDN au système discret du MSAP L’application du filtre de Kalman à deux niveaux (FKDN ) au système discret du MSAP conduit aux expression suivantes : Θ 1 Θ 1 Θ Θ Θ Θ Θ (5.18) Θ Θ Θ Θ Où X[k] et Θ[k] sont considérés respectivement comme vecteur d’état principal et vecteur de paramètres (composé des paramètres et des entrées 144 Chapitre V Commande sans capteur mécanique du MSAP par filtre de Kalman inconnues à estimer). L’équation d’état (précédente 5.18) discrète peut se réécrire de la manière suivante : 1 (5.19) Θ Donc, nous avons pris l’équation d’état (5.8) avec : Θ Θ Θ Θ Θ 0 Θ 0 1 Θ Θ 1 0 0 En appliquant les expressions de (5.6) à (5.19) et après calcul on trouve: : 0 0 cos sin cos sin ̀ Dans la détermination de la matrice de pseudo-covariance initiale P[0|0], on se limite généralement au choix des éléments sur la diagonale[BAB02]. Ces éléments sont choisis de telle sorte qu'ils correspondent à l'incertitude sur les estimations des variables d'état initiales 145 Chapitre V Commande sans capteur mécanique du MSAP par filtre de Kalman Remarque 1- Dans le cas de l’observation de l’état d’une machine électrique, le choix de et P[0|0], est particulièrement aisé si le filtre est initialisé juste avant le démarrage. Dans ce cas, toutes les variables du système, excepté la position initiale du rotor θ0, valent zéro et donc le choix de 0 est justifié. Du fait que cet état initial est connu avec certitude (sauf pour la position initiale), on peut donc choisir P[0|0] = 0 (l'élément diagonal qui correspond à l'incertitude sur la position initiale du rotor peut être une valeur positive). V.5.3. Le chois des matrices de variances – covariances Q et R Le choix des matrices de pondération Q et R est primordial dans la performance du filtre de Kalman, notamment en présence d'erreurs d'initialisation importantes. La détermination des caractéristiques stochastiques s'avère très difficile voire impossible dans la pratique ; et dans le cas où le système contient des non linéarités, non seulement elles dépendent des caractéristiques stochastiques, mais aussi de l'erreur de linéarisation. C'est le point le plus délicat de l'application du filtre de Kalman à l'observation [BAB01] En résumé, nous pouvons considérer le choix des matrices Q et R, ainsi que les valeurs initiales du vecteur d'état estimé et de matrice P0, comme des degrés de liberté du filtre de Kalman. Les états initiaux, les matrices de variance-covariance d’erreur d’estimation initiale, de variance-covariance sur les bruits de mesures et d’états sont les suivants : 0 0|0 0|0 | 0|0 0 Θ 0|0 Θ 0|0 Θ 0|0 | 0|0 | 0|0 146 0 0|0 0 Chapitre V Commande sans capteur mécanique du MSAP par filtre de Kalman ̂ 0|0 0 ̂ 0|0 Θ 0|0 0 0 0 0 0 0|0 0 0 0 0 0 0 0 0 0|0 0 0 0 0 1 0 2 0 0 0 1 0 0 1 0 2 0 0 0 1 La figure 5.2 montre le schéma bloc de la commande vectorielle sans capteur mécanique en utilisant les observations issues du filtre de Kalman pour la vitesse et la position ceci soit pour les utiliser avec le régulateur classique PI ou le régulateur à base de backstepping. Blocs de Régulation idref =0 id ωref ωest Vdref Varef dq Vbref (PI) (Backstepping) iq abc Vqref Onduleur Vcref MLI θest ωest ia dq θest iq FKDN ib id abc Sensor MSAP Fig. 5.2: Schéma bloc de la commande sans capteur mécanique avec le filtre de Kalman a double niveaux 147 Charge Chapitre V Commande sans capteur mécanique du MSAP par filtre de Kalman V.6. Résultat de simulation Dans les mêmes conditions de fonctionnement sous l’environnement Matlab/Simulink que les cas précédents traités dans cette thèse, le test de la commande sans capteur avec filtre de Kalman à été effectué. Les paramètres des matrices de réglage du filtre de Kalman Q et R ont été choisies de la manière suivante : La matrice R a été fixée égale à une matrice identité et les valeurs des paramètres de réglage (α1, ..., αn) de la matrice Q ont été obtenus par la minimisation de l’erreur moyenne quadratique de l’erreur d’estimation de la position. 10 ; 10 ; 10 V.6.1. Résultat de simulation avec régulateur PI Les figures (5.3) - (5.5) illustrent les résultats de simulation de FKDN (θ, ω) lors d’une inversion de vitesse avec un couple de charge Cr constant égal à 5 N.m. Nous pouvons constater que la position et la vitesse mécanique estimées suivent bien les références, aussi bien en régime permanent que lors des transitoires, et que l’erreur d’estimation des variables mécaniques est très faible. Le découplage est parfait même durant les transitoires avec une bonne dynamique. Pour compléter les tests de simulation de l’observateurs, nous avons utilisé le benchmark représenté par la figure 4.5 (chapitre 4), déjà utilisé au laboratoire LGEP issue au sein de l’inter-GDR CE2 où ω1 = 200 tr/min, ω2 = 1000 tr/min et le couple de charge nominal Cr de la machine est de 5 N.m. La position et la vitesse estimées (θ,ω) par le filtre de Kalman FKDN sont représentées respectivement sur les figures (5.6)-(5.7) . Globalement, les estimations sont bien reconstruites, et l’on peut constater la nette amélioration des estimations lors des transitoires de vitesses lorsque le couple de charge est appliqué. 148 Chapitre V Commande sans capteur mécanique du MSAP par filtre de Kalman vitesse rotorique mesurée et observée 200 ωmes tr/mn 150 ωobs ωref 100 50 0 0 0.2 0.4 0.6 0.8 1 1.2 t(s) Zoom variation de la charge Zoom demarrage 1.4 1.6 1.8 2 erreur d'observation 200.02 0.01 200 0 200 100 -0.01 199.98 tr/mn tr/mn tr/mn 150 199.96 -0.02 -0.03 50 199.94 -0.04 0 0 0.2 t(s) 0.4 199.92 1.49 1.5 1.51 1.52 0 t(s) 1 t(s) 2 1.75 1.8 erreur dobservation de la vitesse 0.02 -4 0.01 15 x 10 -0.039 0 -0.0392 tr/mn 10 -0.01 -0.0394 5 -0.02 -0.0396 0 -0.03 -5 -0.0398 1.7 0 0.005 0.01 -0.04 0 0.2 Fig 5.3 0.4 0.6 0.8 1 t(s) 1.2 1.4 Comportement de la vitesse (régulateur PI) 149 1.6 1.8 2 Chapitre V Commande sans capteur mécanique du MSAP par filtre de Kalman 20 10 10 a b c i ; i ; i (A) C (Nm) les courants de phase 15 e 5 0 -5 0 -10 0 0.5 1 t(s) 1.5 -20 2 0 0.5 1 t(s) 1.5 2 Zoom des courants de phase 10 20 8 id 10 iq a b c i ; i ; i (A) i ; i (A) 6 d q 4 2 0 -10 0 -2 0 0.5 Fig 5.4 1 t(s) 1.5 -20 2 0 0.5 6 6 4 2 0 0 0.5 -6 1 t(s) 1.5 0.2 θmes 4 2 -2 2 0 erreur d'observation de position 0.05 0.1 Zoom variation de la charge 8 0 6 θmes θobs (rad) θ 0.15 θobs 0 x 10 ε = θmes-θobs 2 Zoom demarrage 8 θmes θobs (rad) θmes θobs (rad) position observée et mesurée -0.5 -1 -1.5 4 2 0 -2 -2.5 1.5 Comportement des courants et du couple (régulateur PI) 8 -2 1 t(s) 0 0.5 Fig 5.5 1 t(s) 1.5 2 -2 1.2 1.25 1.3 Comportement e de la position (régulateur PI) 150 1.35 1.4 Chapitre V Commande sans capteur mécanique du MSAP par filtre de Kalman vitesse rotorique mesurée et observée 1000 800 ωmes ωobs tr/mn 600 ωref 400 200 0 0 1 2 3 Zoom demarrage 4 t(s) 5 6 Zoom variation de la charge 250 7 8 Zoom freinage 200.01 1000 150 100 tr/mn 800 tr/mn tr/mn 200 199.97 400 200 50 0 600 0 0.2 t(s) 0.4 199.93 0 1 1.1 1.2 1.3 4.5 5 t(s) 6 7 t(s) 5.5 erreur dobservation de la vitesse 1 tr/mn 0.5 0 -0.5 -1 -1.5 0 Fig 5.6 1 2 3 4 t(s) 5 Comportement de la vitesse (benchmark - régulateur PI) 151 8 Chapitre V Commande sans capteur mécanique du MSAP par filtre de Kalman Zoom demarrage 8 6 6 θmes θobs (rad) θmes θobs (rad) position observée et mesurée 8 4 2 θobs θmes 0 -2 2 0 -2 0 2 -6 5 4 x 10 4 6 t(s) erreur d'observation de position 8 0 0.1 0.2 0.3 0.4 t(s) Zoom variation de la charge 0.5 8 θmes θobs (rad) εθ = θmes-θobs 6 0 -5 4 2 0 -10 0 2 Fig 5.7 V.6.2. 4 t(s) 6 8 -2 1.5 1.55 1.6 t(s) 1.65 Comportement de la positon (benchmark - régulateur PI) Résultat de simulation avec régulateur backstepping Les figures (5.8) - (5.10) illustrent les résultats de simulation de FKDN (θ, ω) pour un échelon de vitesse de 200tr/mn avec un couple de charge Cr constant égal à 5 N.m. Nous pouvons constater que la position et la vitesse mécanique estimées suivent bien les références, aussi bien en régime permanent que lors des transitoires, et que l’erreur d’estimation des variables mécaniques est très faible. Le découplage est parfait même durant les transitoires avec une bonne dynamique. Les figures (5.11)-(5.12) représente les résultats de simualtion pour une référence présentée par la le benchmark appliqué avec le régulateur PI où ω1 = 200 tr/min, ω2 = 1000 tr/min et où le couple de charge nominal Cr de la machine est de 5 N.m. La position et la vitesse estimées par le filtre de Kalman FKDN (θ,ω) sont bien reconstruites, et l’on peut constater la nette amélioration des estimations lors des transitoires de vitesses lorsque le couple de charge est appliqué. 152 1.7 Chapitre V Commande sans capteur mécanique du MSAP par filtre de Kalman vitesse rotorique mesurée et observée - Backstepping 250 200 ωobs - kalman tr/mn 150 ωmes ωref 100 50 0 0 0.2 0.4 0.6 0.8 1 t(s) Zoom demarrage 250 1.2 1.4 1.6 1.8 2 Zoom variation de la charge 200.06 200.04 200 150 tr/mn tr/mn 200.02 100 200 199.98 199.96 50 0 199.94 0 0.1 0.2 0.3 199.92 1.49 0.5 0.4 1.495 1.5 t(s) Fig 5.8 1.505 t(s) 1.51 1.515 1.52 Comportement de la vitesse de la MSAP (régulateur Backstepping) 10 10 a b c i ; i ; i (A) 20 5 e C (Nm) les courants de phase 15 0 -5 0 -10 0 0.5 1 t(s) 1.5 -20 2 0 0.5 1 t(s) 1.5 2 Zoom des courants de phase 10 20 8 id 10 iq a b c i ; i ; i (A) d q i ; i (A) 6 4 2 0 -10 0 -2 0 0.5 1 t(s) 1.5 2 -20 0 0.5 1 t(s) Fig 5.9 Comportement des courants et du couple du MSAP (Régulateur Backstepping) 153 1.5 2 Chapitre V Commande sans capteur mécanique du MSAP par filtre de Kalman position réelle et observée zoom demarrege 8 8 θmes θmes θobs (rad) θmes θobs (rad) 6 θobs 6 4 2 4 2 0 0 -2 -2 0 0.5 -9 x 10 0.5 1 1.5 t(s) erreur d'observation 0.1 t(s) 0.15 0.2 zoom variation de la charge 6 θmes θobs (rad) εθ = θmes-θobs 0.05 8 0 -0.5 -1 -1.5 4 2 0 -2 -2.5 0 2 0 0.5 1 t(s) 1.5 -2 0.9 2 0.95 1 t(s) 1.05 1.1 Comportement de la positon (régulateur Backstepping) Fig 5.10 vitesse rotorique mesurée et observée -backstepping / FKDN 1000 ωref tr/mn 800 ωobs ωmes 600 400 200 0 0 1 2 3 4 5 t(s) Zoom variation de la charge Zoom demarrage 7 8 201 200 1000 200.5 100 800 tr/mn tr/mn 150 tr/mn 6 Zoom inversion du sens de rotation 200 600 400 199.5 50 0 0 Fig 5.11 0.1 0.2 0.3 t(s) 0.4 199 1.49 200 1.5 1.51 t(s) 1.52 0 4.5 5 5.5 t(s) Comportement de la vitesse de la MSAP (régulateur Backstepping) 154 Chapitre V Commande sans capteur mécanique du MSAP par filtre de Kalman erreur dobservation de la vitesse 'ωobs -ωmes -3 x 10 2 0 tr/mn -2 -4 -6 -8 -10 0 1 Fig 5.11. 2 3 4 t(s) 5 6 Zoom demarrage 8 6 6 θmes θobs (rad) θmes θobs (rad) position observée et mesurée 4 2 0 0 2 x 10 4 t(s) 6 2 0 0.05 0.1 0.15 t(s) erreur d'observation de position Zoom variation de la charge 8 6 θmes θobs (rad) εθ = θmes-θobs 4 -2 8 0 -2 -4 -6 -8 θobs θmes 0 -9 2 8 Erreur de vitesse de la MSAP (régulateur Backstepping) 8 -2 7 4 2 0 0 2 Fig 5.12 4 t(s) 6 8 -2 1.5 1.52 1.54 1.56 1.58 1.6 t(s) Comportement de la position (régulateur Backstepping) V.6.3. Analyse de robustesse de l’observateur de Kalman : Nous définissons la même trajectoire de vitesse avec les paramètres biaisés suivants : Rs = +50%, R = +100%, et J = +50%, J = +100%, Les figures (5.13)-(5.16) montrent respectivement les résultats de simulation obtenus lors d’une diminution ou d’une augmentation des paramètres de la machine pour le filtre de Kalman OTSKE (θ, Ω). Nous pouvons constater la bonne robustesse de l’observateur vis-à-vis des variations paramétriques et du bruit injecté aux valeurs mesurées. 155 Chapitre V Commande sans capteur mécanique du MSAP par filtre de Kalman vitesse rotorique mesurée et observée -FKDN250 200 ωref tr/mn 150 ωobs +50% R 100 ωobs R 50 ωobs +100% R 0 -50 0 0.2 0.4 0.6 0.8 1 1.2 t(s) Zoom variation de la charge Zoom demarrage 200 1.4 201 2 200.5 2 -4 xerreur 10 d'obsrvation de la vitesse 0 50 tr/mn tr/mn 100 tr/mn 1.8 1 150 200 -1 -2 -3 199.5 0 -50 1.6 -4 0 0.05 0.1 0.15 t(s) Fig 5.13 0.2 199 1.49 1.5 -5 1.52 0 1.51 0.5 1 t(s) t(s) 1.5 2 Comportement de la vitesse (variation de R) Zoom demarrage position observée et mesurée 8 8 6 6 θmes θobs (rad) θmes θobs (rad) θobs R 4 2 2 -2 0 0.5 x 10 1 t(s) 1.5 2 0.05 erreur d'observation de position 0.1 0.15 Zoom variation de la charge 8 6 θmes θobs (rad) εθ = θmes-θobs 0 t(s) 0 -0.5 -1 -1.5 4 2 0 -2 -2.5 θobs +150% R 0 -9 0.5 θobs +50% R 4 0 -2 θref 0 0.5 Fig 5.14 1 t(s) 1.5 2 -2 1.5 1.52 1.54 1.56 t(s) Comportement de la position (variation de R) 156 1.58 1.6 Chapitre V Commande sans capteur mécanique du MSAP par filtre de Kalman vitesse rotorique mesurée et observée -FKDN250 200 ωref tr/mn 150 ωobs J 100 ωobs +50% J 50 ωobs +100% J 0 -50 0 0.2 0.4 0.6 0.8 1 1.2 t(s) Zoom variation de la charge Zoom demarrage 200 201 150 200.5 100 200 1.4 2 1.6 1.8 2 -4 xerreur 10 d'obsrvation de la vitesse 1 50 tr/mn tr/mn tr/mn 0 199.5 -1 -2 -3 0 -50 199 0 0.05 0.1 0.15 t(s) Fig 5.15 0.2 198.5 1.49 -4 1.5 1.51 -5 1.52 0 0.5 1 t(s) t(s) 1.5 2 Comportement de la vitesse (variation de J) Zoom demarrage position observée et mesurée 8 8 6 6 θmes θobs (rad) θmes θobs (rad) θobs J 4 2 0.5 x 10 1 t(s) 1.5 2 0.05 erreur d'observation de position 0.1 0.15 Zoom variation de la charge 8 6 θmes θobs (rad) εθ = θmes-θobs 0 t(s) 0 -0.5 -1 -1.5 4 2 0 -2 -2.5 θobs +150% J 2 -2 0 -9 0.5 θobs +50% J 4 0 0 -2 θref 0 0.5 Fig 5.16 1 t(s) 1.5 2 -2 1.5 1.52 1.54 1.56 t(s) Comportement de la position (variation de J) 157 1.58 1.6 Chapitre V Commande sans capteur mécanique du MSAP par filtre de Kalman Un dernier test concernant l’inversion du sens de rotation où un passage par zéro de la vitesse (ω =0 tr/mn) est donné par les figures (5.17)-(5.18). Les estimations durant cette zone d’inobservabilité sont bien reconstruites aussi bien pour la vitesse que pour la position. On constate une nette amélioration des estimations lors des transitoires de vitesses. vitesse rotorique mesurée et observée -FKDN - Backstepping- 300 ωref 200 ωobs tr/mn 100 ωmes 0 -100 -200 -300 0 0.5 1 1.5 Zoom demarrage 2 t(s) 2.5 3 Zoom variation de la charge 250 201 200 200.5 150 200 3.5 4 Zoom inversion du sens de rotation 300 200 100 tr/mn tr/mn tr/mn 100 199.5 0 -100 50 0 199 0 0.5 t(s) 1 -4 2 198.5 -200 1 1.2 t(s) 1.4 -300 2 2.5 t(s) 3 3.5 3 erreur de l'observation de la vitesse x 10 ωmes - ωobs (tr/mn) 1 0 -1 -2 -3 -4 -5 0 0.5 1 1.5 2 t(s) 2.5 4 Fig 5.17 Comportement de la vitesse (inversion du sens de rotation) 158 Chapitre V Commande sans capteur mécanique du MSAP par filtre de Kalman position mesurée et observée Zoom demarrage 8 8 6 6 θmes θobs (rad) θmes θobs (rad) θobs 4 2 0 -2 2 0 1 2 t(s) 3 2 -2 4 0 0.1 0.2 0.3 0.4 0.5 t(s)) -9 x 10 erreur d'observation de la position Zoom inversion de sens de rotation 8 6 θmes θobs (rad) εθ = θmes-θobs 4 0 1 0 -1 -2 -3 θmes 4 2 0 0 1 2 t(s) 3 4 -2 2.3 2.4 2.5 2.6 2.7 t(s)) Fig 5.18 Comportement de la position (inversion du sens de rotation) V.7. Conclusion Dans ce chapitre, nous avons d’abord présenté le modèle de la MSAP en vue de la commande vectorielle sans capteur mécanique. Nous avons ensuite présenté l’étude et le développement de la méthode d’estimation de la position et de la vitesse de la machine synchrone à aimants permanents basée sur le filtre de Kalman à deux niveaux ce dernier a permis une réduction notable du coût de calcul (- 21%) tout en conservant les performances de l’EKF conventionnel. De plus, cette nouvelle structure montre très clairement que l’état augmenté Θ peut être calculé séparément du calcul de l’état X, ce qui ne se voit pas forcément avec les équations classiques du filtre. Ainsi, de nouvelles stratégies algorithmiques peuvent être mises en œuvre. La réduction du coût algorithmique peut permettre aussi d’estimer d’autres paramètres pour augmenter la robustesse de la commande, ou bien encore d’implanter l’algorithme dans un processeur de plus faible performance, ou d’augmenter la fréquence d’échantillonna pour accroître les performances dynamiques du système bouclé. 159 2.8 Chapitre V Commande sans capteur mécanique du MSAP par filtre de Kalman Suite à son application, il est en ressort que cet observateur possède une bonne réponse dynamique de la vitesse et un très bon rejet de perturbation. En le comparant à l’observateur Luenberger ; le FKDN présente une bonne robustesse d’observation lors de la variation paramétrique ainsi une bonne stabilité pour l’estimation de la position dans la zone inobservabilité Les résultats obtenus en simulation confirment la validité de cet observateur. 160 Chapitre V Commande sans capteur mécanique du MSAP par Filtre de Kalman Références [AKR08] A. Akrad, M. Hilairet, D. Diallo, ”A sensorless PMSM drive using a two stage extended Kalman estimator,” 34th Annual Conference of IEEE Industrial Electronics, IECON 2008, pp. 2776-2781, Orlando, USA, 10-13 Nov. 2008. [AKR10] A. Akrad, Analyse et synthèse d’un contrôleur numérique pour la commande tolérante aux défauts du capteur mécanique d’une machine synchrone à aimants permanents Thèse de doctorat, Université de Paris-Sud11, Mars 2010. [BAB01] Babak.Nahid.Mobarakeh ‘ Commande vectorielle sans capteur mécanique des machines synchrones à aimants permanents : méthodes, convergence, robustesse, identification’ en ligne’ des paramètres’ 2001 Institut polytechnique de Lorraine [BAB04] Babak. Nahid-Mobarakeh, F. Meibody-Tabar, F. Sargos, “Mechanical sensorless control of PMSM with online estimation of stator resistance, ”IEEE Transactions on Industry Applications, Vol. 40, N°2, pp. 457-471, 2004. [BOU04] Z. Boulbair, M. Hilairet, F. Auger, L. 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Berthelot, “Application du Filtrage de Kalman à Double Niveau à l’estimation de la Vitesse Mécanique d’une Machine Asynchrone,” Congrès Internationale Francophone d’Automatique CIFA, Bordeaux France, 2006. 161 Chapitre V Commande sans capteur mécanique du MSAP par Filtre de Kalman [HIL09] M. Hilairet, F. Auger, E. Berthelot, “Speed and rotor flux estimation of induction machines using a two-stage extended Kalman filter” Automatica, Vol. 45, N°8,pp. 1819-1827, Aou. 2009. [HSI99] C.S. Hsieh, F.C. Chen, ”Optimal solution of the two-stage Kalman estimator,” IEEE Transactions on automatic control, Vol. 44, N°1, 1999, pp. 194-199. [HSI00] F. C. Chen, C. S. Hsieh, ”Optimal multistage Kalman estimators,” IEEE Transactions on automatic control, Vol. 45, N°11, 2000, pp. 2182-2188. [KAL60] R. E. Kalman, ”A new approach to linear filtering and prediction problems”, Journal of basic Engineering, Vol. 82, No. 1, pp. 35-45, 1960. [TAN75] A. Tanaka, ”Parallel computation in linear discrete filtering,” IEEE Transactions on automatic control, Technical notes and correspondence, vol. AC-20, p 573-575, 1975. 162 CHAPITRE VI VALIDATION EXPERIMENTALE Chapitre VI Validation expérimentale Sommaire VI.1 Introduction VI.2 Présentation du banc expérimental VI.2.1. La commande numérique VI.2.2. Constitution de l’ensemble électromécanique VI.2.3. Équipements de mesure VI.2.4. Le dispositif de commande VI.3 Résultats expérimentaux pour la commande avec capteur mécanique VI.3.1. Réglage de la vitesse avec PI VI.3.2. Réglage de la vitesse avec intégral backstepping VI.3.3. Comparaison entre les deux régulateurs pour la commande avec capteur mécanique VI.4 Résultats expérimentaux pour la commande sans capteur mécanique VI.4.1. Réglage de la vitesse avec PI VI.4.1.1. Essai avec le Benchmark VI.4.2. Réglage de la vitesse avec backstepping VI.4.2.1. Essai avec profil simple VI.4.2.2. Essai avec le Benchmark VI.4.2.3. Essai à vide VI.4.2.4. Essai en charge VI.5 Conclusion 163 Chapitre VI Validation expérimentale VI.1. Introduction Depuis quelques années les équipements numériques tendent à supplanter les dispositifs analogiques dans les domaines de la mesure, de la commande de la surveillance des procédés de conversion d’énergie électrique. En effet lors du développement théorique d’une commande donnée, parfois, on a recourt à des hypothèses simplificatrices, soit au niveau de la modélisation, soit au niveau de la commande. La validation par simulation permet d’avoir une idée sur l’efficacité de la commande comme l’erreur de poursuite, la robustesse, le temps de réponse, …etc. Cependant, ces simulations ne peuvent pas refléter tous les phénomènes physiques car il est difficile, si ce n’est impossible, de les modéliser. Par ailleurs, des contraintes technologiques, dans la plupart des cas, ne sont pas prises en compte lors de la simulation comme les erreurs de mesures dues aux capteurs, le temps d’échantillonnage, les retards, les temps de traitement de données, les bruits de mesures, …etc. Pour cela, l’implémentation en temps réel d’une commande sur un banc d’essais, est très importante car elle permet de mesurer réellement l’efficacité de l’approche développée et validée en simulation. Elle permet également de détecter ou mettre en évidence certaines contraintes physiques négligées lors de la mise en œuvre. Dans ce qui suit nous présentons chacun des éléments du banc expérimental comprenant un moteur synchrone à aimants permanents, un onduleur de tension MLI régulé en courant, des capteurs de courant, de vitesse et de position et enfin une carte de commande DSpace. La plate forme d’essais permet à l’utilisateur d’implémenter directement les algorithmes de commande développés en simulation. Le passage de la phase de simulation à l’aide de logiciel Matlab/ Simulink à la phase d’expérimentation est réaliser à l’aide du logiciel Real Time Interface ‘RTI’ et la carte DSpace. L'objectif de toute notre étude est de réaliser – enfin - la commande vectorielle de la machine synchrone à aimants permanents avec et sans utiliser de capteur mécanique. Dans les chapitres précédents nous avons fait l'étude des observateurs et nous avons fait la simulation de la commande avec et sans capteur. Dans ce chapitre, nous présenterons les résultats expérimentaux de l'implantation de la commande toujours dans les deux cas avec et sans capteur mécanique à l'aide d'une carte DSP dédiée à ce genre d'application. Nous commandons la machine numériquement à partir du PC via la carte DS1103. Puis nous présentons l’ensemble des essais expérimentaux que nous 164 Chapitre VI Validation expérimentale avons effectués. Ils nous permettent de vérifier les résultats de simulation et de juger la faisabilité et la qualité du contrôle réalisé. Les courbes expérimentales sont relevées pour différents types de fonctionnement : • Commande en vitesse avec capteur mécanique (régulateur PI et régulateur backstepping) • Commande en vitesse sans capteur mécanique avec observation par le filtre de Kalman (régulateur PI et régulateur backstepping) La grande flexibilité de la commande numérique est mise en évidence par la possibilité d’apporter des modifications en temps réel, sans interrompre le déroulement du processus. Cette flexibilité est illustrée, en particulier, par la possibilité de changer la valeur de consigne, les coefficients des régulateurs ou de choisir l’un des fonctionnements indiqués ci-dessus. VI.2. Présentation du banc expérimental L’expérimentation a été effectuée au LGEP (Laboratoire de Génie Électrique de Paris). Le dispositif de commande est celui de la figure (6.1) Fig. 6.1 – Photo du dispositif de commande du MSAP du LGEP VI.2.1. La commande numérique La commande numérique Constituée de qui est constituée de : un micro-ordinateur qui gère le système DSP système de calcul et de contrôle (Carte DSPACE DS1103) quatre interfaces sont disponibles : 165 Chapitre VI Validation expérimentale • Une carte permettant de commander l’onduleur de tension en Modulation de Largeur d’Impulsion (MLI) et d’imposer les tensions aux bornes de la machine, • Une carte permettant la mesure des deux courants, • Une carte permettant la mesure du couple et la commande du frein à poudre, • Une carte permettant la mesure de la position angulaire à partir d’un codeur incrémental placé sur l’arbre du moteur. VI.2.2. Constitution de l’ensemble électromécanique L’ensemble électromécanique constitué d’une machine synchrone à aimants permanents MSAP associé au convertisseur de puissance et de son alimentation et une charge (le frein à poudre). • Caractéristique de la machine synchrone : Le moteur synchrone à aimants permanents utilisé dans nos expérimentations est une machine à pôles lisses de faible puissance (1.1 KW) dont les paramètres sont donnés en annexe D • Charge du MSAP La charge de la MSAP est constituée d’un frein à poudre monté en bout d’arbre dont on peut régler la valeur du couple résistant. VI.2.3. Équipements de mesure L’ensemble de mesure comporte deux capteurs de courants à effet Hall. Ceux-ci fournissent chacun un signal conditionné et filtré à l’aide de filtres d’ordre deux, comme représenté sur la figure (6.2). La mesure de la position est donnée par un capteur optique incrémental Fig.6.2 – Mesure des deux courants de phase et de la position. 166 Chapitre VI Validation expérimentale VI.2.4. Le dispositif de commande Le système informatique qui est constitué d’un micro-ordinateur (PC) ; une carte de commande temps réel DS1103 ; une interface de connexion entre le banc d’essais et le système de commande. La carte DSpace est conçue pour développer des systèmes de commande numérique en temps réel. Elle permet en ligne, de faire l’acquisition des différentes mesures, d’implémenter des algorithmes et de transmettre des signaux de commande. Elle se connecte directement sur la carte du PC par la liaison bus extensible. Elle est basée sur le Digital Signal Processor (DSP) d’une fréquence de 60MHz qui constitue l’unité principale de traitement. Elle est ainsi idéalement adaptée aux algorithmes numériques les plus complexes. Fig 6.3 Architecture et périphérique du DS1103 Autour de cette carte, nous retrouvons tout ce qui nécessaire au développement et à la mise en œuvre d’un système de commande tel que les convertisseurs Analogique/Digital (ADC) et Digital / Analogique (CAD), des interfaces de codeur incrémental, entrée/sortie numérique, etc.… 167 Chapitre VI Validation expérimentale D’autre part, les signaux des mesures ou de commande transitent entre le banc d’essais et le système de commande par l’intermédiaire d’une interface de connexion. Le logiciel Simulink fait appel aux options logiciels complémentaires à Matlab/ Simulink pour exécuter l’application avec la carte DS1103 où il faut convertir les algorithmes du langage graphique (schémas-blocs de Simulink) en langage C. Ensuite compiler les lignes de programmes puis établir les liens d’adressage avec la carte et télécharger les données. Ce sont les logiciels : Real Time Workshop (RTW) et Real Time Interface (RTI) qui réalisent ces taches et qui s’engagent avec tous les avantages que cela supposent en gain de temps et en fiabilité. La figure 6.4 présente les différentes liaisons par la configuration générale de simulation numérique Fig. 6.4 Configuration générale de la simulation numérique. Dés que l’algorithme de commande est chargé dans la carte DS1103, l’application s’exécute en temps réel tout en visualisant les signaux et en réajustant les paramètres dans la carte, comme on peut les enregistrer sous Matlab fichier « .mat » afin d’analyser le comportement du processus en temps différés. 168 Chapitre VI Validation expérimentale VI.3. Résultats expérimentaux pour la commande avec capteur mécanique VI.3.1. Réglage de la vitesse avec PI Les résultats expérimentaux de l’ensemble "commande vectorielle par PI sont effectués sur des différents essais et présentés comme suit : • Un test à vide sur un profil rapide, avec un échelon de référence 100tr/min donné par figure (6.5 ) ; puis à la figure (6.6) on reprend le même test effectué mais cette fois en charge (5Nm) pour une vitesse de 100tr/mn suivi d’un freinage à t=1.7 s . • Un troisième test effectué avec une vitesse de référence 400tr/mn suivit d’une inversion du sens de rotation -400tr/mn à t=1.9s figure (6. 7) on donne les courants directe et quadratique pour ce cas à la figure (6.8) • Le dernier essai sur un benchmark dédié commande avec capteur mécanique figure (6.9) ; où un test d’asservissement de vitesse on applique la référence comme suit ( 0 ; 100 ; 200 ; 400 ; -400 ; 0 ) tr/mn vitesse rotorique mesurée et référence - PI à vide 120 100 80 tr/mn 60 ωmes 40 ωref 20 0 -20 0 0.2 0.4 0.6 0.8 1 1.2 t(s) Zoom demarrage 1.4 1.6 1.8 2 Zoom regime permanent 104 100 102 60 tr/mn tr/mn 80 100 40 98 20 0 0 0.1 0.2 0.3 0.4 0.5 96 1 1.2 t(s) Fig 6.5 Comportement de la vitesse (essai à vide) 169 1.4 t(s) 1.6 1.8 2 Chapitre VI Validation expérimentale vitesse rotorique mesurée et référence - PI 120 100 tr/mn 80 60 ωmes 40 ; ωref 20 0 -20 0 1 2 3 4 Zoom demarrage 120 6 6 t(s) 100 5 80 4 60 3 tr/mn tr/mn 5 Zoom freinage 40 2 20 1 0 0 -20 3.5 4 t(s) -1 4.5 2 2.5 3 3.5 t(s) Fig 6.6 Comportement de la vitesse (essai en charge) Zoom inversion du sens de rotation 8 6 6 4 id 4 iq 2 2 A A 0 0 -2 -2 -4 -4 -6 -6 -8 0 1 2 3 4 5 6 t(s) -8 2 2.1 2.2 2.3 t(s) Fig 6.7 Comportement des courants (essai en charge) 170 2.4 2.5 Chapitre VI Validation expérimentale vitesse rotorique mesurée et référence - PI 500 400 300 200 ωmes 100 tr/mn ωref -100 -200 -300 -400 -500 0.5 1 1.5 2 Zoom demarrage l 2.5 3 t(s) 450 3.5 4 4.5 5 5.5 6 Zoom variation sens de rotation la vitesse 400 300 400 200 100 tr/mn tr/mn 350 300 0 -100 -200 250 -300 -400 200 0.2 0.25 0.3 0.35 t(s) 0.4 0.45 1.8 0.5 1.9 2 2.1 t(s) 2.2 2.3 2.4 Fig 6.8 Comportement de la vitesse (inversion du sens de rotation) 10 1.5 iqref idmesr 1 iqmes 5 0 A A 0.5 0 -0.5 -5 -1 -1.5 0 2 4 6 8 t(s) -10 0 2 4 6 t(s) Fig 6.9 Comportement des courants (Benchmark commande avec capteur) 171 8 Chapitre VI Validation expérimentale vitesse rotorique mesurée et référence - PI - ωmes tr/mn 250 ωref 0 -250 0 1 2 3 Zoom demarrage 4 5 t(s) Zoom inversion de rotation 6 7 8 9 Zoom freinage 0 100 250 -100 60 tr/mn tr/mn tr/mn 80 0 -200 40 -250 -300 20 0 0 0.2 0.4 0.6 -500 5.5 -400 6 6.5 t(s) t(s) 7 8 8.1 t(s) 8.2 Fig 6.10 Comportement de la vitesse (benchmark commande avec capteur ) Test de robustesse Nous définissons la même trajectoire de vitesse du benchmark de commande avec capteur mécanique mais avec les paramètres biaisés suivants : Rs = +50%, et J = +50%, Remarques Sur la plate-forme d'essai située à LGEP (Supelec-Paris) , il est difficile de faire varier les paramètres du moteur. Pour vérifier la robustesse, nous avons effectué des variations paramétriques sur le régulateur par rapport aux valeurs identifiées au laboratoire LGEP. La comparaison est faite par rapport à l'essai précédent. 172 8.3 Chapitre VI Validation expérimentale vitesse rotorique mesurée et référence 500 400 ω100% R 300 ω150% R 200 ωref tr/mn 100 0 -100 -200 -300 -400 -500 0 1 2 3 5 6 t(s) Zoom inversion de sens de rotation 500 Zoom demarrage 120 4 7 8 9 10 Zoom freinage 0 100 -100 60 tr/mn -200 tr/mn tr/mn 80 0 -300 40 -400 20 0 0 0.1 0.2 0.3 t(s) 0.4 -500 0.5 -500 6 6.2 6.4 8 8.1 t(s) 8.2 8.3 t(s) 8.4 8.5 Fig 6.11 Comportement de la vitesse (variation de R) 8 1.5 1 id (100% R) 6 id (150% R) 4 2 A A 0.5 0 -0.5 -1 -1.5 0 -2 iq (100% R) -4 iq (150% R) -6 -8 0 2 4 6 8 t(s) 0 2 4 6 t(s) Fig 6.12 Comportement des courants (variation de R-) 173 8 Chapitre VI Validation expérimentale vitesse rotorique mesurée et référence 500 400 300 ωref 200 ω100%j tr/mn 100 ω150 % j 0 -100 -200 -300 -400 -500 0 1 2 3 4 5 t(s) Zoom variation sens de rotation l Zoom demarrage 500 6 7 8 9 Zoom freianage 100 0 100 250 0 -250 tr/mn 50 tr/mn tr/mn -100 0 -200 -300 -400 -50 0 0.2 0.4 0.6 -500 6 6.25 t(s) t(s) -500 6.5 8 8.1 8.2 8.3 t(s) Fig 6.13 Comportement de la vitesse (variation de J-) 10 1.5 1 id 100% J id 150% J 5 iq 150% J iq 100% J A A 0.5 0 0 -0.5 -5 -1 -1.5 0 2 4 6 8 t(s) -10 0 2 4 6 t(s) Fig 6.14 Comportement des courants (variation de J-) VI.3.2. Réglage de la vitesse avec intégral backstepping Les résultats expérimentaux de l’ensemble "commande vectorielle par backstepping sont effectués sur des différents essais que pour le cas avec un PI et présentés comme suit : • Un test à vide sur un profil rapide, avec un échelon de référence 100tr/min figure (6.15) ; puis le même test effectué en charge (5Nm) pour une vitesse de 100tr/mn suivi d’une inversion de sens de rotation à 100tr/mn. 174 8 Chapitre VI Validation expérimentale • Un deuxième test sur le même profile effectué avec une vitesse de référence 100tr/mn suivit d’une inversion du sens de rotation -100tr/mn à t=1.9s représenté à la figure (6. 19) • Le dernier essai sur un benchmark dédié commande avec capteur mécanique donné par la figure (6.20) où un test d’asservissement de vitesse est appliqué avec la référence comme suit (0 ; 100; 200; 400, -400 et 0) tr/mn vitesse rotorique mesurée et référence - backstepping 120 100 (tr/m n) 80 ωmes 60 ωref 40 20 0 -20 0 0.2 0.4 0.6 0.8 1 t(s) Zoom demarrage la vitesse 1.2 1.4 Zoom 1.6 1.8 2 1.8 2 regime permanent 104 100 102 (tr/m n) (tr/m n) 80 60 100 40 98 20 0 0 0.1 0.2 0.3 0.4 0.5 t(s) 96 1 1.2 1.4 1.6 t(s) Fig 6.15 Comportement de la vitesse (essai à vide) 175 Chapitre VI Validation expérimentale vitesse rotorique mesurée et référence - backstepping 120 100 (tr/mn) 80 ωmes 60 ωref 40 20 0 -20 0 1 2 t(s) Zoom demarrage la vitesse 3 4 5 6 7 8 Zoom variation de la charge 100 105 (tr/mn) 80 100 60 40 95 20 0 0 0.2 0.4 t(s) 0.6 90 0.8 4 4.2 4.4 4.6 4.8 5 6 8 t(s) Fig 6.16 Comportement de la vitesse (essai variation de la charge ) 4 8 idmse 2 iqref 6 idref iqmse 0 A A 4 2 -2 -4 0 0 2 4 t(s) 6 8 -2 0 2 4 t(s) Fig 6.17 Comportement des courants ( variation de la charge ) 176 Chapitre VI Validation expérimentale vitesse rotorique mesurée et référence - backstepping - 100 ωref 70 (tr/mn) ωref 40 0 0 1 2 Zoom demarrage la vitesse 3 4 5 6 Zoom variation de la charge t(s) 130 7 800 100 10 (tr/mn) (tr/mn) 70 40 5 0 0 -5 -40 4.1 4.2 4.3 -10 2.5 2.7 2.9 3.1 3.3 3.5 t(s) t(s) Fig 6.18 Comportement de la vitesse (en charge) 10 5 id 5 iq A 0 A 0 -5 -5 -10 0 1 2 3 t(s) 4 5 6 -10 2 2.1 2.2 2.3 t(s) Fig 6.19 Comportement de s courants (essai en charge) 177 2.4 2.5 Chapitre VI Validation expérimentale vitesse rotorique mesurée et référence - backstepping - ωref tr/mn 250 ωmes 0 -250 0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 t(s) Zoom demarrage Zoom freinage Zoom inversion de rotation 0 100 250 -100 tr/mn 60 tr/mn tr/mn 80 0 -200 40 -300 -250 20 0 0 0.2 0.4 0.6 -400 -500 5.5 6 t(s) 6.5 8 7 8.1 t(s) 8.2 8.3 t(s) 8.4 8. Fig 6.20 Comportement de la vitesse (benchmark commande avec capteur ) 1.5 10 idref 1 5 idmes 0.5 A A 0 0 -5 -0.5 iqref -1.5 iqmes -10 -1 0 2 4 6 8 t(s) -15 0 2 4 t(s) 6 Fig 6.21 Comportement des courants (benchmark commande avec capteur) Test de robustesse Nous définissons la même trajectoire de vitesse et on effectue le même essai mais avec les paramètres biaisés suivants : Rs = +50%, et J = +50%, 178 8 Chapitre VI Validation expérimentale Remarques Sur la plate-forme d'essai située à LGEP (Supelec-Paris) , il est difficile de faire varier les paramètres du moteur. Pour vérifier la robustesse, nous avons effectué des variations paramétriques sur le régulateur par rapport aux valeurs identifiées au laboratoire LGEP. La comparaison est faite par rapport à l'essai précédent. vitesse rotorique mesurée et référence -backstepping 500 400 300 200 tr/mn 100 ωref 0 -100 ωmes + 50%R -200 ωmes R -300 -400 -500 0 1 2 3 4 t(s) 5 6 7 8 9 10 Zoom freianage Zoom variation sens de rotation l 500 0 -100 250 tr/mn -200 0 -300 -250 -500 -400 -500 6 6.25 6.5 8 8.1 8.2 t(s) t(s) 8.3 8.4 8.5 Fig 6.22 Comportement de la vitesse (variation R ) 10 2 idref 5 idmes R 1 idmes 1.5*R A A 0 0 -5 iqmes R -1 -2 iqref -10 0 2 4 6 8 t(s) -15 iqmes 1.5*R 0 2 4 t(s) Fig 6.23 Comportement des courants (variation R) 179 6 8 Chapitre VI Validation expérimentale vitesse rotorique mesurée et référence -backstepping 500 400 300 200 tr/mn 100 ωref 0 -100 ωmes +50% J -200 ωmes J -300 -400 -500 0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 8.4 8.5 t(s) Zoom freianage Zoom variation sens de rotation l 500 0 -100 250 -200 0 -300 -250 -500 -400 -500 6 6.25 6.5 8 8.1 8.2 8.3 t(s) t(s) Fig 6.24 Comportement de la vitesse (variation J) 10 2 idref 5 idmes 1 i dmes 1.5*J 0 A A 0 -5 -1 iqref i J i 1.5*J qmes -10 qmes -2 0 2 4 6 8 -15 0 2 t(s) Fig 6.25 Comportement des courants (variation J) 180 4 t(s) 6 8 Chapitre VI Validation expérimentale VI.3.3. Comparaison entre les deux régulateurs pour la commande avec capteur mécanique comparaison entre - PI / Backstepping - Commande avec capteur 500 400 300 200 tr /m n 100 0 -100 ωref -200 ωmes PI -300 ωmes Backstepping -400 -500 0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 t(s) Zoom accelération Zoom variation sens de rotation 20 400 15 Zoom f reinage 10 5 10 350 0 5 300 -5 0 -5 250 -10 -10 -15 -15 200 6 4 4.1 4.2 4.3 4.4 -20 4.5 6.12 6.145 6.15 t(s) -20 8.2 8.3 8.4 8.5 t(s) t(s) Fig 6.26 Comparaison du comportement de vitesse PI et Backstepping comparaison des courants 1.5 10 id PI 1 id backstepping 5 0 A A 0.5 0 -0.5 iq PI -5 iq backstepping -1 -1.5 0 2 4 t(s) 6 8 -10 0 2 4 t(s) Fig 6.27 Comparaison du comportement des courants entre PI et Backstepping 181 6 8 Chapitre VI Validation expérimentale VI.4. Résultats expérimentaux pour la commande sans capteur mécanique VI.4.1. Réglage de la vitesse avec PI Les résultats expérimentaux de l’ensemble "commande vectorielle sans capteur mécanique associé à un régulateur PI pour le réglage de la vitesse sont effectués pour différents essais • Les figures (6.28 – 6.33) représentent les résultats du test à vide avec un échelon de référence de 100tr/min puis en charge, avec un échelon de référence de 400tr/min sui d’une inversion à -400tr/mn. • L’essai sur un benchmark dédié commande avec capteur mécanique est donné à la figure (6.34) ; où un test d’asservissement de vitesse on applique la référence comme suit (0 ; 100 ; 200 ; 400 ; -400 ; 0) tr/mn. Les différents comportements de la vitesse observée et mesurée, ainsi la position observée et mesurée puis les courants direct et quadratique sont exposés. On remarque une bonne poursuite d’observation pour la vitesse et la position avec des erreurs assez importantes pour d’observation au démarrage puis lors des passages par zéro qui disparaissent après la stabilité du système. Le découplage n’est pas affecté. 182 Chapitre VI Validation expérimentale vitesse rotorique mesurée et observée PI à vide- tr/mn 100 ωobs ωmes 50 ωref 0 0 0.5 1 1.5 Regime permanent Zoom demarrage t(s) tr/mn tr/mn 100 50 100 0 -50 0 0.1 0.2 0.3 0.4 1 0.5 1.05 t(s) 1.1 t(s) 1.15 1.2 erreur d'observation de la vitesse - PI à vide30 tr/mn 20 10 0 -10 0 0.5 1 t(s) Fig 6.28 Comportement de la vitesse (FKDN –PI) 183 1.5 Chapitre VI Validation expérimentale Zoom demarrage 8 6 6 θmes θobs (rad) θmes θobs (rad) position observée et mesurée -PI FKDN 8 4 2 0 -2 4 2 0 0 0.5 1 -2 1.5 t(s) 0 0.1 erreur d'observation de la position ε = θmes - θobs t(s) 0.4 0.5 8 6 θmes θobs (rad) 1 (rad) 0.3 Zoom regime permanent θ 1.5 0.5 0 -0.5 0.2 4 2 0 -2 0 0.5 1 1.5 1 1.1 1.2 1.3 1.4 1.5 t(s) t(s) Fig 6.29 Comportement de la position (FKDN –PI) Zoom régime permanent 1.5 1.5 id 1 0.5 0.5 0 0 A A 1 -0.5 -0.5 -1 -1 -1.5 0 0.5 1 -1.5 1 1.5 t(s) iqmes 2.5 1.15 t(s) 1.2 1 iqres 2 0.8 1.5 0.6 A A 1.1 Zoom régime permanent 3 1 0.4 0.5 0.2 0 1.05 0 0.5 1 1.5 t(s) 0 1 1.05 Fig 6.30 Comportement des courants (FKDN –PI) 184 1.1 t(s) 1.15 1.2 Chapitre VI Validation expérimentale vitesse rotorique mesurée et observée PI à vide500 400 tr/mn 300 200 ωobs 100 ωmes ωref 0 -100 -200 -300 -400 -500 0 0.5 1 1.5 2 2.5 t(s) 3.5 4 4.5 5 Zoom inversion du sens de rotation Zoom demarrage 400 450 400 tr/mn 3 200 350 0 300 -200 250 200 0.2 0.25 0.3 0.35 t(s) 0.4 0.45 0.5 -400 1.8 1.9 2 t(s) 2.1 2.2 4.5 5 erreur d'observation de la vitesse - PI ε = ωobs - ωmes ω tr/mn 50 0 -50 0 0.5 1 1.5 2 2.5 t(s) 3 3.5 Fig 6.31 Comportement de vitesse (Inversion du sens de rotation - FKDN –PI) 185 4 Chapitre VI Validation expérimentale 1.5 1.5 idmes 1 1 0 0 A 0.5 A 0.5 -0.5 -0.5 -1 -1 -1.5 0 1 2 3 4 -1.5 1.8 5 t(s) 6 1.9 2 1.9 2 t(s) 2.1 2.2 2 4 0 2 -2 A A 0 -2 -4 iqmes -4 iqest -6 0 1 2 3 4 -6 1.8 5 t(s) t(s) 2.1 2.2 Fig 6.32 Comportement des courants (Inversion du sens de rotation- FKDN –PI) Zoom demarrage 8 6 6 θmes θobs (rad) θmes θobs (rad) position observée et mesurée -PI FKDN 8 4 2 0 -2 4 2 0 0 1 2 3 4 -2 5 0 0.1 0.2 0.3 0.4 0.5 t(s) erreur d'observation de la position ε = θmes - θobs Zoom inversion de sens de rotation θ 8 1 6 θmes θobs (rad) 1.5 (rad) 0.5 0 -0.5 2 0 -1 -1.5 4 0 1 2 3 4 5 -2 1.6 1.8 t(s) Fig 6.33 Comportement de la position (Inversion du sens de rotation -FKDN–PI) 186 2 t(s) 2.2 2.4 Chapitre VI Validation expérimentale VI.4.1.1. Essai en charge avec le Benchmark commande sans capteur mécanique vitesse rotorique mesurée et référence - PI FKDN - tr/mn 1200 1000 ωobs 800 ωmes 600 ωref 400 200 0 1 2 3 1200 200 1000 150 800 100 400 0 200 0 0.1 0.2 0.3 t(s) 6 0.4 0 2.2 7 8 Zoom freinage 150 100 600 50 -50 5 Zoom variation de la vitesse 250 tr/mn tr/mn Zoom demarrage 4 t(s) tr/mn 0 50 0 2.4 2.6 t(s) 2.8 5.1 5.2 5.3 5.4 t(s) 5.5 5.6 Fig 6.34 Comportement de vitesse (avec le benchmark - FKDN –PI) VI.4.2. Réglage de la vitesse avec backstepping Les résultats expérimentaux de l’ensemble "commande vectorielle sans capteur mécanique associé à un régulateur backstepping pour le réglage de la vitesse sont effectués pour différents essais • Les figures (6.35 – 6.39) représentent les résultats du test à vide avec un échelon de référence de 100tr/min puis en charge, avec un échelon de référence de 100tr/min et un essai avec une référence de 400tr/min suivi d’une inversion à -400tr/mn. Les différents comportements de la vitesse observée et mesurée, ainsi la position observée et mesurée puis les courants direct et quadratique sont exposés. On remarque une bonne poursuite d’observation pour la vitesse et la position avec des erreurs assez importantes pour d’observation au démarrage puis lors des passages par zéro qui disparaissent après la stabilité du système. Le découplage n’est pas affecté. 187 Chapitre VI VI.4.2.1. Validation expérimentale Essai avec profil simple vitesse rotorique mesurée et observée backstepping à vide- 125 tr/mn 100 75 ωobs 50 ωmes ωref 25 0 -25 -50 0 0.25 0.5 0.75 t(s) 1 Zoom demarrage 1.25 1.5 Regime permanent 125 105 100 102.5 tr/mn tr/mn 75 50 100 25 0 95.5 -25 -50 0 0.1 0.2 0.3 0.4 0.5 95 1 1.05 1.1 t(s) t(s) erreur d'observation de la vitesse 1.15 1.2 εω = ωmes -ωobs 0 tr/mn -25 50 25 0 -25 0 0.5 1 t(s) Fig 6.35 Comportement de la vitesse (FKDN –Backstepping) 188 1.5 Chapitre VI Validation expérimentale Zoom demarrage 8 6 6 θmes θobs (rad) θmes θobs (rad) position mesurée et observée 8 4 2 4 2 0 0 -2 -2 0 0.5 1 1.5 0 0.1 0.2 0.5 0.6 0.7 Zoom régime permanent 8 6 θmes θobs (rad) -0.45 θmes θobs (rad) 0.4 t(s) t(s) erreur d'observation de la position -0.5 -0.55 -0.6 4 2 0 -0.65 -0.7 0.3 2 0 0.5 1 1.5 -2 2 1 1.2 t(s) 1.4 1.6 1.8 2 t(s) Fig 6.36 Comportement de la position (FKDN –Backstepping) Zoom demarrage 1.5 1.5 idest 1 1 0.5 A A 0.5 0 -0.5 -0.5 -1 -1 -1.5 0 0 0.5 t(s) 1 1.5 -1.5 0.9 0.95 t(s) 1 1.05 1.1 1.05 1.1 Zoom demarrage 2 0.5 iqmes 1.5 0.4 iqest A A 1 0.3 0.5 0.2 0 -0.5 0 0.5 t(s) 1 1.5 0.1 0.9 t(s) 0.95 1 Fig 6.37 Comportement des courants (FKDN –Backstepping) 189 Chapitre VI Validation expérimentale vitesse rotorique mesurée et observée - backstepping en charge 500 400 300 ωobs 200 ωmes tr/mn 100 0 -100 -200 -300 -400 -500 0 0.5 1 1.5 2 t(s) 2.5 3 3.5 Zoom demarrage 4 4.5 5 Zoom regime permanent 450 400 400 200 tr/mn 350 0 300 -200 250 200 0.2 0.25 0.3 0.35 t(s) 0.4 0.45 0.5 -400 1.7 1.8 1.9 2 2.1 2.2 t(s) erreur d'observation de la vitesse - backstepping ε = ωmes -ωobs ω 100 tr/mn 50 0 -50 -100 0 0.5 1 1.5 2 2.5 t(s) 3 3.5 4 4.5 5 Fig 6.38 Comportement de la vitesse (Inversion de rotation-FKDN) Zoom demarrage 8 6 6 θmes θobs (rad) θmes θobs (rad) position observée et mesurée -backstepping FKDN 8 4 2 4 2 0 0 -2 -2 θmes θobs 0 1 2 3 4 5 t(s) 0 0.1 Fig 6.39 Comportement de la position 190 0.2 0.3 t(s) 0.4 0.5 Chapitre VI Validation expérimentale erreur d'observation de la position -θ ε =θ θ 0.2 mes Zoom inversion de sens de rotation obs 8 6 θmes θobs (rad) (rad) 0.1 0 4 2 -0.1 -0.2 0 0 1 2 3 4 -2 1.6 5 1.8 2 t(s) t(s) 2.2 2.4 Fig 6.39( la suite ) Comportement de la position (Inversion de rotation -FKDN –Backstepping) VI.4.2.2. Essai avec le Benchmark commande sans capteur mécanique vitesse rotorique mesurée et référence - backstepping à vide FKDN - 1200 1000 ωobs tr/mn 800 ωmes 600 ωref 400 200 0 -200 0 1 2 3 Zoom demarrage 4 t(s) 5 7 8 Zoom freinage Zoom variation de vitesss 250 1200 200 200 1000 150 150 800 100 100 tr/mn 6 600 50 50 400 0 -100 0 200 -50 0 0.1 0.2 0.3 t(s) 0.4 0 2.2 -50 2.4 2.6 t(s) 2.8 5.2 5.4 t(s) 5.6 5.8 erreur d'observation de la vitesse ε = ωmes -ωobs ω 80 tr/m n 60 40 20 0 -20 -40 0 1 2 3 4 5 6 7 t(s) Fig 6.40 Comportement de la vitesse (benchmark- FKDN –Backstepping) 191 8 Chapitre VI Validation expérimentale Zoom demarrage - backstepping FKDN - 1.5 1.5 idref 1 1 idmes 0 A 0.5 A 0.5 -0.5 -0.5 -1 -1 -1.5 0 0 0.5 1 t(s) 1.5 -1.5 0.9 0.95 1 t(s) 1.05 1. Zoom demarrage 2 0.2 iqest 1.5 0.1 iqmes 0.5 A A 1 0.4 0.5 0.3 0 -0.5 0.2 0 2 4 6 t(s) 8 0.1 0 0.5 1 1.5 2 Fig 6.41 Comportement des courants (FKDN –Backstepping) Zoom demarrage 8 6 6 θmes θobs (rad) θmes θobs (rad) position mesurée et observée - backstepping à vide FKDN - 8 4 2 θmes 4 2 0 0 -2 θobs -2 0 2 4 6 8 0 0.2 0.4 0.6 0.8 1 t(s) t(s) erreur d'observation de la position ε = θmes - θ obs Zoom variation de la vitesse θ 8 6 6 θmes θobs (rad) 4 4 2 2 0 -2 0 -2 0 2 4 6 8 t(s) 2 2.2 2.4 2.6 Fig 6.42 Comportement de la position (FKDN –Backstepping) 192 2.8 3 Chapitre VI Validation expérimentale VI.4.2.2.1. Essai en charge vitesse rotorique mesurée et référence - backstepping FKDN - tr/mn 1200 1000 ωmes 800 ωobs ωref 600 400 200 0 0 1 2 3 4 5 t(s) Zoom variation de la vitesse Zoom demarrage 400 6 8 Zoom freinage 150 1200 1000 300 100 tr/mn 200 100 tr/mn 800 tr/mn 7 600 50 400 200 0 0 0.1 0.2 0.3 t(s) 0 0 2.2 0.4 2.4 2.6 t(s) 5.1 2.8 5.2 5.3 5.4 t(s) 5.5 5.6 erreur d'observation de la vitesse ε = ωmes -ωobs ω 400 tr/mn 300 200 100 0 -100 0 1 2 3 4 5 t(s) Fig 6.43 Comportement de vitesse (benchmark - FKDN –backstepping ) 193 6 7 8 Chapitre VI Validation expérimentale Zoom demarrage - backstepping FKDN - 2 2 iqmes iqref 1 A 1 A 0 -1 -1 -2 0 -2 0 2 4 t(s) 6 8 0 0.5 1.5 2 1.5 2 Zoom demarrage 8 7.5 iqmes 6 iqest 5 4 A 2 A 1 t(s) 2.5 0 0 -2 -4 0 2 4 t(s) 6 8 0 0.5 Fig 6.44 Comportement de vitesse (benchmark - FKDN –backstepping ) 8 6 6 4 θmes 2 θobs θmes θobs (rad) θmes θobs (rad) position mesurée et observée - backstepping FKDN 8 1 t(s) Zoom demarrage 4 2 0 0 -2 -2 0 2 4 6 0 0.2 0.4 8 0.6 0.8 1 2.8 3 t(s) t(s) erreur d'observation de la position ε = θmes -θobs Zoom régime permanent θ 8 0.3 0.2 θmes θobs (rad) 6 rad/s 0.1 0 -0.1 -0.2 4 2 0 0 2 4 6 8 -2 2 2.2 2.4 2.6 t(s) Fig 6.45 Comportement de la position (Benchmark - FKDN – Backstepping) 194 Chapitre VI Validation expérimentale VI.5. Conclusion Dans ce chapitre nous avons validé sur le banc d’essai la commande vectorielle indirecte avec les deus types de régulateurs étudiées à savoir le régulateur classique PI et le régulateur backstepping avec action intégrale, en utilisation le capteur mécanique puis en faisant appel aux observateurs afin d’observer des grandeurs mécanique par le filtre de Kalman. L'utilisation du système de développement en temps réel (Dspace 1103) a permis l'implantation des algorithmes élaborés, de tester leurs performances dynamiques et d'évaluer par la suite leurs efficacités. Les tests ont été implantés pour les mêmes conditions de fonctionnement ‘référence, couple de charge et temps d’exécution). Le contrôleur backstepping a donné une amélioration de performances dynamiques pour les régimes transitoires relatifs à tous les essais et le découplage a été maintenu pour tous les essais. Nous signalons que nous avons effectué, dans un premier temps, des essais à vide puis d’autre en charge. Les réponses obtenues ne sont pas loin des résultats trouvés en simulation, donc la simulation reste une étape cruciale qui doit précéder toute mise en œuvre expérimentale d'un algorithme. Les différents résultats obtenus démontrent également la complémentarité qui existe entre la simulation et la pratique On a remarqué une légère différence sur les erreurs d’observation pour le cas de commande sans capteur ceci ce justifie par les hypothèses simplificatrices utilisés sur le modèle du MSAP ainsi sur l’observateur de Kalman. Suite à des facteurs indépendants de notre volonté, où on a été confronté à la contrainte du temps, il est important de souligner que malheureusement nous n’avons pas pu réaliser les tests de robustesse du filtre de Kalman pour des variations paramétriques. 195 CONCLUSION GENERALE Conclusion générale Le moteur synchrone à aimants permanents est un actionneur électrique d’un grand intérêt industriel, à cause de sa compacité, sa faible inertie, son rendement, sa robustesse et sa puissance massique élevée, par contre sa structure non linéaire rend sa commande plus complexe, ce qui nous a conduit à utiliser des modèles de commande non linéaires susceptibles de fournir de bonnes performances. Ainsi, le travail présenté dans cette thèse présente essentiellement une contribution à la commande vectorielle avec et sans capteur mécanique dont les objectifs fixés étaient les suivants : • Proposer des lois de commande robuste qui garantissent de hautes performances statiques et dynamiques à faible et à grande vitesse. • Réduire les coûts de mise en œuvre de la commande en réduisant le nombre de capteurs et leur maintenance en utilisant des observateurs qui estiment les grandeurs mécaniques • Élaborer et valider chaque loi de commande sur un benchmark industriel pour la commande sans capteur mécanique. Pour répondre à ces objectifs notre travail s’est axé sur deux volets : Dans un premier temps, nous nous sommes intéressés à l’amélioration des performances de la commande vectorielle avec capteur ceci en appliquant des commandes linéaires puis nonlinéaires. Pour cela nous avons établi le modèle mathématique du MSAP dans les différents repères triphasé, fixe (αβ) et tournant (dq) en se basant sur quelques hypothèses simplificatrices adoptées en littérature. Sur le plan théorique l’expérience était très enrichissante et nous a permis de développer plusieurs techniques de commande appliquées au MSAP. La commande vectorielle et ses principales stratégies à courant direct nul basé sur un régulateur classique PI a été étudiée. Suite au test de robustesse il apparaît que le réglage de la vitesse par PI n’est pas robuste face aux variations paramétriques de la machine dû essentiellement au calcul du régulateur basé sur le modèle linéaire. Devant l’insuffisance des performances dynamiques de ce régulateur, nous avons fait appel aux régulateurs non linéaires. Le problème de la robustesse paramétrique a été résolu par des algorithmes de commande à structure variable tel que le mode glissant. Dans ce type de commande, l’approche non linéaire a été traitée et présente l’avantage de se rapprocher du système réel sans passer nécessairement par le modèle linéaire. 196 Conclusion générale Cette commande a donné des résultats intéressants concernant la poursuite de consigne et la robustesse vis à vis des variations paramétriques. Elle offre le réglage en cascade ce qui autorise son application à des machines de grandes puissances. On a rencontré deux inconvénients, le premier est la nécessité d’utiliser un certain nombre élevé de dérivée des variables d’état, ce qui peut être une source d’amplification des bruits dûs aux mesures. Le second est lié au phénomène de Chattering qu’on a pu minimiser en associant à la loi de commande de type signe un réglage à base de logique flou. Un autre commande nonlinéaire a été proposé à savoir un régulateur de type backstepping. Ce régulateur est basé sur une récente méthodologie faisant appel à la fonction de Lyapunov. La synthèse a conduit à un contrôleur nonlinéaire globalement asymptotiquement stable. Le régulateur backstepping dont la conception et de type PD présente l’inconvénient de la persistante de l’erreur statique. Pour y remédier, on a associé une action intégrale afin d’éliminer cette erreur. Ce régulateur a donné les mêmes résultats en termes de performances dynamiques, statiques et de robustesse vis-à-vis des variations paramétriques qu’une commande avec des régulateurs de type mode glissant tout en éliminant les inconvénients liés à ce dernier. Le deuxième volet du travail concerne l’étude de la commande sans capteur mécanique du MSAP. Dans cette partie, on a jugé utile de présenter une étude sur les conditions d’observabilité de la machine. Cette étude nous a permis de conclure que la machine synchrone à aimants permanents à pôles lisses (MSAPPL) est inobservable à vitesse nulle tandis que l’observabilité de la machine synchrone à aimants permanents à pôles saillants (MSAPPS) ne peut être établie dans le cas où la vitesse est nulle à l’exception de certaines conditions. Afin de commander la machine sans capteur, deux observateurs nonlinéaires ont été proposé représentant la principale contribution de nos travaux. Ces observateurs estiment les grandeurs mécaniques non mesurables vitesse et position à partir des mesures électriques disponibles, courants statoriques et tensions statoriques. La première technique d’observation est basée sur l’observateur de Luenberger et la deuxième s’appuie sur le filtre de Kalman étendu à deux niveaux dont on développées pour l’estimation de la position et de la vitesse du MSAP. 197 Conclusion générale L’observateur de Luenberger possède une bonne réponse dynamique de la vitesse et un très bon rejet de perturbation. Il faut noter qu'il présente une faible robustesse d’observation lors de la variation paramétrique et au bruit de mesure ainsi qu’une instabilité pour l’estimation de la position dans la zone d’inobservabilité. Ce qui nous a menés à proposer le filtre de Kalman afin de palier à ces deux inconvénients. Le filtre de Kalman à deux niveaux a comme principaux avantages : – L’état augmenté peut être calculé séparément du calcul de l’état principal, ce qui n’apparait pas forcément en utilisant les équations classiques du filtre. – La réduction du coût algorithmique peut permettre d’estimer d’autres paramètres afin d’augmenter la robustesse de la commande, ou encore d’implanter l’algorithme dans un processeur de plus faible performance. La contribution majeure consiste à élaborer ces observateurs sur un banc d’essai dont les résultats expérimentaux et de simulations ont permis de valider ces structures du point de vue des performances statiques et dynamiques. Il nous a été possible aussi de vérifier la robustesse de la commande vectorielle avec un réglage de type backstepping associé à l’observateur du filtre de Kalman vis-à-vis des incertitudes paramétriques et de bruit. Ces travaux de thèse nous ont permis de conclure que la commande du MSAP sans capteur à très basse vitesse reste un champ d’investigation ouvert et que d’autres techniques que çà soit de commande ou d’observabilité peuvent être utilisées et exploitées. 198 Annexes Annexes Annexe A Différentes structures des MSAP A.1 Structure des MSAP La structure d'un MSAP triphasée est constituée au stator d'un enroulement triphasé représenté par les trois axes (a, b, c) décalés, l'un par rapport à l'autre, d'un angle de 120° électrique, ainsi que l'illustre la figure (A.1), et au rotor des aimants permanents assurant son excitation. En fonction de la manière dont les aimants sont placés, on distingue deux structures principales de machines synchrones à aimants permanents A.1.1 Machine synchrone à aimants permanents à pôles lisses –MSAPPL Dans le premier type, les aimants sont disposés sur la surface du rotor offrant un entrefer homogène et quasi-constant en fonction de la position du rotor. Le moteur est appelé à rotor lisse (MSAPPL) et les inductances propres et mutuelles ne dépendent pas de la position du rotor. Le MSAPPL à une forme d'une couronne d'aimants en forme de «tuile». Son sens d'aimantation est orienté en vu de constituer les pôles. Il est généralement plaqué contre un noyau magnétique par un dispositif amagnétique frette. Afin de tirer la meilleure partie des aimants, on les dote d'une aimantation radiale au niveau des pôles et azimutale entre deux pôles et parfois inclinées. On constate que les structures à rotor lisse se caractérisent par un entrefer magnétique important accentué par l'épaisseur des aimants et souvent par celle de la frette de maintient. Figure(A.1) A.1.2 Machine synchrone à aimants permanents à pôles saillants MSAPPS Dans le deuxième type, les aimants sont montés à l'intérieur de la masse rotorique et l'entrefer, dans ces conditions, sera variable à cause de l'effet de la saillance. Dans cette structure, les inductances dépendent fortement de la position du rotor. De plus, le diamètre du rotor dans la première structure est moins important que celui de la deuxième, ce qui réduit considérablement son inertie en lui offrant la priorité dans l'entraînement des charges rapides. 199 Annexes Ce type de machine est caractérisé par l'inductance directe Ld inférieur à 'inductance transversale Lq et l'inductance dans l'entrefer dépend de l’épaisseur radiale des aimants, on peut réaliser selon le sens de l'aimantation où de la disposition des pièces polaires plusieurs variétés de structures. Figure (A.1) Aimants perpendiculaires à l’entrefer Aimants avec directions mixtes Pôles lisses Aimants perpendiculaires à l’entrefer Aimants inclus à l’entrefer Fig (A.1) Aimants avec directions mixtes Pôles saillants Autres structures Aimants insérés à l’entrefer Différentes structures du rotor de la MSAP 200 Annexes Annexe B Modélisation du MSAP dans les différents repères B.1. Modèle du MSAP B.1.1 Equations électriques du MSAP Le modèle électrique de la machine consiste à modéliser le circuit des enroulements de phases illustrés dans la figure (B.1). Cette figure définit les tensions de phase Vsa, Vsb et Vsc et les courants instantanés isa, isb et isc circulant dans ces phases ainsi que les fem induites. Le point neutre du circuit en question est défini par la tension Vn et la résistance électrique d'une phase dans l'enroulement est désignée par Rs. A partir de la Figure (1.3), quatre équations de base peuvent être trouvées: 0 (B.1) Les tensions s'expriment en fonction des courants et des flux par les équations suivantes: d φ sa + V n dt d φ sb + V n + dt d φ sc + V n + dt V sa = R s i sa + V sb = R s i sb V sc = R s i sc (B.2) Dans ces équations, φsn correspond au flux magnétique total induit à travers chacun des bobinages n = a, b ou c. Le flux total dans chaque phase peut être écrit par les équations qui suivent: φ sa = φ saa + φ sab + φ sac + φ f + φ sal φ sb = φ sba + φ sbb + φ sbc + φ f + φ sbl φ sc = φ sca + φ scb + φ scc + φ f + φ scl Où les notations suivantes de flux ont été adoptées: φsni est le flux provenant de la phase ‘i’ et traversant la phase ‘n’, 201 (B.3) Annexes φf représente le vecteur des flux dus aux aimants seuls φsnl étant le flux de fuite dans la phase ‘n’. Vsa Vsb Vsc isa isb isc Rs Rs Rs + d Φ sa dt + d Φ sb dt + d Φ sc dt Vn Fig. (B.1) Structure électrique du stator d'une MSAP. La variation temporelle du flux magnétique Φfn donne naissance à une force électromotrice induite notée en. Celle-ci étant fonction de la position électrique du rotor θ, de la vitesse mécanique du rotor ω et de la constante du moteur Kt. Il est à noter que les formes d'ondes des tensions induites les plus communes sont trapézoïdales ou sinusoïdales. Leurs fonctions peuvent être développées en séries de Fourier et elles s'écrivent ainsi: ∞ ∞ d ea = φ fa = ∑ anω sin( nθ ) + ∑ bnω cos(nθ ) dt n =1 n =1 eb = ∞ ∞ d 2π 2π φ fb = ∑ anω sin( nθ − ) + ∑ bnω cos(nθ − ) dt 3 3 n =1 n =1 (B.4) ∞ ∞ d 2π 2π ec = φ fc = ∑ anω sin( nθ + ) + ∑ bnω cos(nθ + ) dt 3 3 n =1 n =1 Kt=pφf, φf est la valeur crête du flux à vide à travers l'entrefer. Les quatre autres termes de flux dans l'expression (B.3) peuvent être c en employant la définition des inductances. Si on calcul le flux créé par le courant isb et traversant la phase ‘ ( exemple et idem pour les autres phases) on aura dans ces conditions: Lsab = φ φ sab isb L'extension de la dérivée du flux mutuel donne finalement: 202 (B.5) Annexes d d d φ sab = Lsab i sb + i sb L sab dt dt dt (B.6) Nous notons que Lsab représente l'inductance mutuelle entre les deux phases statoriques ‘a’ et ‘b’. La machine étant triphasée et montée en étoile, il est intéressant de rappeler ici que la composante homopolaire représente la moyenne arithmétique des grandeurs triphasées (courants, tensions et flux) est nulle Si toutes les bornes triphasées a, b et c sont reliées à une source de tension sinusoïdale triphasée, la tension au point neutre sera égale à zéro, Vn = 0. Si la tension induite ea+eb+ec égale à zéro, alors Vn peut être donnée par: 1 (Vsa + Vsb + Vsc ) (B.7) 3 Les équations (B.1)-(B.7) résument les équations de base pour le système électrique du processus. Dans la pratique, plusieurs hypothèses simplificatrices peuvent être considérées (chapitre1) Vn = B.1.2 Equations mécaniques de la MSAP Nous notons que les seules pièces mobiles dans une MSAP sont le rotor et les roulements du rotor. Ainsi, la robustesse et la fiabilité d'une MSAP sont une conséquence directe de sa structure non compliquée. La modélisation de la partie tournante de la machine s'articule sur l'emploi de la deuxième loi de newton. On aura donc: J d ω = ∑Ci dt i (B.8) L'expression du couple électromagnétique présent dans la machine synchrone est obtenue par un bilan énergétique ou un bilan de puissance [LES81] [MUL93]. Ainsi, le couple électromagnétique Cem peut être trouvé aisément. Il est défini comme étant la somme de produit des courants instantanés, ii, circulant dans les phases et tensions induites ei, dans chaque phase. P C em = em = ω (B.9) ω Dans la relation (B.9), Pem représente la puissance électromagnétique.En employant les tensions induites prises de le couple électromécanique d'une MSAP triphasée prend la forme suivante: 203 Annexes 2π 2π ⎞ ⎛ (B.10) C em = −Kt ⎜ isa sin(θ ) + isb sin(θ − ) + isc sin(θ + )⎟ 3 3 ⎠ ⎝ On suppose que ce couple de frottement est une fonction non linéaire de la C f = f (ω ) forme: (B.11) Des équations (B.8)-(B.11), la relation suivante entre les courants de phase et l'accélération du rotor peut être établie: 2π 2π ⎞ d ⎛ ) + i sc sin( pθ m + ) ⎟ − C f (ω ) − C c (B.12) J ω = −K t ⎜ i sa sin( pθ m ) + i sb sin( pθ m − dt ⎝ 3 3 ⎠ avec J: l'inertie des parties tournantes. Bien évidemment, cette équation établie le rapport nécessaire entre le système mécanique et électrique. Dans quelques applications, le couple de charge Cc n'est pas connu a priori. Ainsi, la relation donnée par (B.12) joue, cependant, un rôle fondamental dans l'établissement du modèle mécanique. Afin de simplifier le modèle, nous rappelons les hypothèses qui ont été prises: dL • les inductances propres et mutuelles sont indépendantes du temps, =0, dt • les inductances propres et mutuelles sont indépendantes de la position dL mécanique du rotor, =0, dθ m • les forces électromotrices sont considérées sinusoïdales correspondent à ce qui a été donnée dans la relation (B.4), et elles L'équation (B.5) peut donc être utilisée pour exprimer la relation du flux en fonction de l'inductance L et du courant i. Ceci nous donne, immédiatement, trois variables d'état relatives à la partie électrique du système. φsA = φsa − φ fa = (Lsaa + Lsal )isa + Lsabisb + Lsacisc φsB = φsb − φ fb = Lsbaisa + (Lsbb + Lsbl )isb + Lsbcisc φsC = φsc − φ fc = Lscaisa + Lscbisb + (Lscc + Lscl )isc (A.13) Quant à la variable d'état relative à la partie mécanique de la machine, la vitesse rotorique ω semble être un bon candidat puisqu'elle représente la seule dérivée de l'équation (A.12). Dans le contexte d'une commande en position, la relation (B.14) doit être ajoutée afin de compléter la modélisation du système mécanique, on écrit donc: 204 Annexes dθ m (B.14) =ω dt En utilisant les notations matricielles, l'équation (B.13) peut être réécrite comme suit: φ = Li (B.15) Un exemple de système singulier serait une machine où le flux de fuite peut être pris nul. Dans ces conditions: Lsnl = 0 (B.16) Lsaa = Lsbb = Lscc = L (A.17) L 2 La transformation de Clarke est employée. Cette dernière permet de transformer une matrice symétrique (3x3) en une matrice (2x2). Cette matrice (2x2) peut être inversée dans un système de coordonnées bidimensionnel au lieu du système de coordonnées tridimensionnel. Ainsi, les éléments de L-1 peuvent être donnés par: Lsna = Lsnb = Lsnc = − ⎡L*saa ⎢ * ⎢Lsba ⎢L*sca ⎣ L*sab L*sbb L*scb L*sac ⎤ ⎥ L*sbc ⎥ L*scc ⎥⎦ (B.18) Finalement, le modèle d'état peut être obtenu en introduisant les variables d'état définies précédemment: φsA, φsB, φsC, ω et θm dans les équations (B.2) et (B.12). Les tensions induites ea, eb et ec peuvent être définies Si les relations (B.2)- (B.16) sont utilisées, le modèle d'état de la MSAP sera donné par: 205 Annexes 2 1 1 d φ sA = Vsa − Vsb − Vsc − R s (L*saaφ sA + L*sab φ sB + L*sac φ sC ) − e a 3 3 3 dt 2 1 1 d φ sB = Vsb − Vsa − Vsc − R s (L*sbaφ sA + L*sbb φ sB + L*sbc φ sC ) − e b 3 3 3 dt 2 1 1 d φ sC = Vsc − Vsa − Vsc − R s (L*scaφ sA + L*scb φ sB + L*scc φ sC ) − e c 3 3 3 dt d J Ω = −K t (L*saaφ sA + L*sabφ sB + L*sac φ sC ) sin( pθ m ) dt 2 − K t (L*sbaφ sA + L*sbb φ sB + L*sbc φ sC ) sin( pθ m − π ) 3 2 − K t (L*scaφ sA + L*scb φ sB + L*scc φ sC ) sin( pθ m + π ) − C f (Ω ) − C 3 d θm = ω dt (B.19) Dans les sections qui suivent, plusieurs simplifications possibles seront présentées et un modèle réduit de la MSAP sera donné La tension au point neutre peut souvent être assumée à zéro, c'est-à-dire: Vn = 0 (B.20) la somme des tensions appliquées à la machine, montée en étoile, vaut: Vsa + Vsb + Vsc = 0 (B.21) Dans un système triphasé rotationnel d'une MSAP, on met l'inductance mutuelle égale à la moitié de l'inductance propre Cette hypothèse est basée sur les propriétés géométriques des enroulements statoriques. En plus, si les enroulements sont symétriques, les inductances propres dans chaque phase sont égales, ce qui nous permet d'écrire: Lsaa + Lsal = Lsbb + Lsbl = Lscc + Lscl = L L 2 (B.22) L Lsba = Lsbc = − 2 L Lsca = Lscb = − 2 Dans le modèle donné en (B.20), il est supposé que l'inductance est constante par rapport au temps, i.e: Lsab = Lsac = − d L=0 dt (B.23) 206 Annexes Mais il est cependant nécessaire de rappeler que cette hypothèse n'est pas toujours valide. En revanche, pour plusieurs types de moteurs, l'inductance dépend de la position du rotor, du courant de phase et de la température En utilisant uniquement le premier harmonique dans les séries de Fourier, en devient: d d φ fa = φ f cos( pθ m ) = − pφ f Ω sin( p mθ ) = −K t Ω sin( p mθ ) dt dt d d 2π 2π 2π (B.24) e b = φ fb = φ f cos( pθ m − ) = − pφ f Ω sin( p mθ − ) = −K t Ω sin( pθ m − ) dt dt 3 3 3 d d 2π 2π 2π e c = φ fc = φ f cos( pθ m + ) = − pφ f Ω sin( p mθ + ) = −K t Ω sin( pθ m + ) dt dt 3 3 3 ea = Si le flux est sinusoïdal, la dérivée sera aussi sinusoïdale et ceci n'engendrera pas d'harmonique de couple supplémentaire. Les seules ondulations de couple apparentes seront alors liées à une distorsion des courants ou à des harmoniques liés au couple de détente. Sur la base des hypothèses introduites le système (B.21) peut être simplifié et le schéma électrique présenté dans la figure (B.2) peut être repris selon la figure (B.3). Vsa Vsb Vsc isa Rs isb Rs Lsbb +Lsbl isc Rs Lscc +Lscl Lsaa +Lsal + ea + eb Vn + ec Fig B.3 Schéma électrique simplifié d’une MSAP triphasée. En se référant au schéma précédent, il est préférable de redéfinir les variables d'état, on obtient: φ sA = (L saa + L sal )i sa = Li sa φ sB = (L sbb + L sbl )i sb = Li sb φ sC = (L scc + L scl )i sc = Li sc (B.25) A partir de ces définitions et selon la figure (B.6), le modèle simplifié de la machine peut être réécrit comme suit: 207 Annexes R d φsA = Vsa − s φsA + K t ω sin(pθ m ) dt L R 2π d φsB = Vsb − s φsB + K t ω sin(pθ m − ) 3 dt L Rs 2π d (B.26) φsC = Vsc − ιsC + K t ω sin(pθ m + ) 3 dt L φ 2π φ 2π ⎞ d ⎛φ J ω = −K t ⎜ sA sin(pθ m ) + sB sin(pθ m − ) + sC sin(pθ m + ) ⎟ − f c ω − C c 3 3 ⎠ dt L L ⎝ L d θm = Ω dt Remarque: Malgré les simplifications apportées au modèle de la MSAP, on remarque que le système (B.28) engendre toujours des équations fortement non-linéaires et couplées. Pour simplifier ce problème, la majorité des travaux dans la littérature choisissent des transformations triphasées/biphasées [PAR 29]. Pratiquement, plusieurs manières pour commander le vecteur courant dans les entraînements à courant alternatif existent [VAS98]. La méthode la plus communément utilisée est basée sur l'emploi des transformations, dites, de Clarke/Park. Le système de coordonnées pour la transformation de Clarke s'appelle la transformation (αβ). Quant au système de coordonnées pour la transformation de Park, il s'agit d'une transformation (dq) où ’d’ et ‘q’ désignent respectivement l'axe direct et l'axe en quadratique du système biphasé. Nous allons dans un premier temps rappeler les transformations de Clarke et de Park appliquées u = [ua , ub ] (B.26) Ce vecteur peut être représenté dans un système de coordonnées orthogonales, où chaque coordonnée d'axe représente une phase, selon la figure (B.4). ub uq u ud N θ ua S Fig.B.4 Projection du vecteur tension de deux phases d’une MSAP dans un système de référence (dq). 208 Annexes Le passage du repère (ab) au repère (dq) s'effectue impérativement par projection du vecteur tension du premier repère dans l'autre. La transformation du vecteur courant ou flux ainsi que les paramètres de la machine s'effectuent exactement de la même manière. B.2 Transformation de Clarke T32 Géométriquement, la transformation de Clarke remplace un enroulement triphasé (a, b, c) par un autre diphasé équivalent (αβ). fig(A.6). La transformation de Clarke exploite les propriétés résultantes de la structure triphasée de la machine. Plus particulièrement, elle permet une diagonalisation de la matrice d'inductance. Dans un système sinusoïdal triphasé équilibré, les courants et les tensions sont normalement déphasés, l'un par rapport à l'autre, par un angle de 120°. Ceci signifie qu'il y a une ‘’information’’ redondante dans les vecteurs de courant et tension. Le vecteur de tension par exemple est défini par les tensions triphasées: u = [ua , ub , uc ] (B.27) Ce vecteur peut cependant être exprimé dans un système de coordonnées orthogonales avec deux vecteurs seulement, appelés uα et uβ. (B.28) u = [uα , u β ] La figure (B.5) montre la façon dont les trois vecteurs de tension de (B.29) peuvent être projetés au sens de Clarke sur les axes (αβ). ub ua uα -120° uc Fig.B.5 Application de la transformation de Clarke pour projeter trois vecteurs de tension sur l'axe (αβ). 209 Annexes L'expression mathématique pour la transformation de Clarke peut être trouvée facilement en se basant sur une trigonométrie simple appliquée à la configuration des vecteurs dans la Figure (B.7). uα = ua (B.30) 1 uβ = (ub − uc ) 3 La transformation, pour un système équilibré, s'écrit sous la forme matricielle suivante: 1 1 ⎤ ⎡ − ⎥ 1 − ⎢ 2 2 2 T32 = ⎢ (B.31) ⎥ 3 3⎥ 3⎢ − 0 ⎢⎣ 2 2 ⎥⎦ A noter que la relation ua+ub+uc= 0 a été utilisée dans ce qui a été trouvée en (B.32). Employant de nouveau les relations trigonométriques usuelles dans la figure B.8, la transformation inverse de Clarke peut également être trouvée et il en résulte: ua = uα 1 3 ub = − uα + uβ 2 2 1 3 uc = − uα − uβ 2 2 (B.32) Soit encore: ⎡ ⎤ ⎢ 1 0 ⎥ ⎢ 1 3 ⎥ ⎥ T23 = ⎢− (B.33) 2 ⎥ ⎢ 2 ⎢ 1 3⎥ − ⎢− ⎥ 2 ⎦ ⎣ 2 Remarque Le but principal de la transformation de Clarke est de réduire la complexité du système. Ceci peut être très utile dans le contexte de l'élaboration d'une commande en temps réel basée sur un modèle du système. Si l'ordre du système peut être réduit de trois à deux sans perdre d'information, les calculs nécessaires peuvent être certainement réduits. Dans la présente étude, la transformation de Clarke est employée ainsi que la transformation de Park afin de transformer le modèle triphasé de la MSAP en un modèle biphasé (dq). Finalement, il devrait être noté que le repère (αβ) est fixé au stator, par contre le repère (dq) tourne à la vitesse du rotor de la machine. 210 Annexes B.3 Transformation de Park P(θ) Appliquée aux variables réelles (tensions, courants et flux), la transformation de Park permet d'obtenir des variables fictives appelées les composantes (dq) ou les équations de Park. Du point de vue physique, cette transformation est interprétée comme étant une substitution des enroulements immobiles (a, b, c) par des enroulements (dq) tournant avec le rotor. Si le rotor à p paires de pôles et tourne avec la vitesse angulaire Ω, l'angle θ entre le repère (αβ) fixé au stator et le repère (dq) peut être écrit comme suit: t θ = p ∫ ωdt (B.34) 0 Dans le but de simplifier les illustrations dans l'exemple suivant, on prend p=1. La figure (B.6) est une représentation graphique de la transformation de Park. L'application de quelques relations trigonométriques simples, à la configuration illustrée dans la figure (A.9), donne directement les expressions de la transformation de Park suivantes: ud = uα cos(θ ) + uβ sin(θ ) (B.35) uq = −uα sin(θ ) + uβ cos(θ ) De même, la transformation inverse de Park est donnée par: uα = ud cos(θ ) − uq sin(θ ) (B.36) uβ = ud sin(θ ) + uq cos(θ ) La relation entre l'angle mécanique θm et l'angle électrique θe peut être exprimée par: θ = pθ m Il est important de noter que l'angle électrique est employé dans la transformation de Park dans une MSAP et la vitesse angulaire du repère de Park (dq) s'écrit donc: ω = pΩ uβ uq u θ S ud uα Fig B.6 Transformation de Park, p=1. 211 Annexes B.4 Application des transformations 3/2 au modèle de la MSAP Nous appliquerons d'une manière séparée les transformations citées plus haut T32 et P(θ) di Vsa = R s i sa + L a − K t ω sin(θ ) dt di 2π ) Vsb = R s i sb + L b − K t ω sin(θ − (B.37) 3 dt di 2π ) Vsc = R s i sc + L b − K t ω sin(θ + 3 dt La transformation de Clarke donnée en (B.33) peut être appliquée directement au modèle donné par (B.37). Il en résulte un modèle de la MSAP exprimé dans un repère fixe (αβ): di Vsα = R s i sα + L sα − K t ω sin(θ ) dt (B.39) di sβ Vsβ = R s i sβ + L + K t ω cos(θ ) dt Le modèle exprimé en (B.39) est référencé dans un système de coordonnées fixe lié au stator. Ce modèle peut être transformé en un système de coordonnées lié au rotor via la transformation de Park. Afin d'appliquer cette transformation, il est préférable d'écrire les transformations exprimées en (B.35) et (B.36) sous une forme matricielle. ⎡ cos(θ ) sin(θ ) ⎤ P(θ ) = ⎢ (B.40) ⎥ ⎣− sin(θ ) cos(θ )⎦ Etant donné que la matrice de transformation P(θ) est orthogonale et normée, la matrice de transformation possède les propriétés suivantes : P (θ)-1= P (θ)t= P (-θ). En effet: ⎡cos(θ ) − sin(θ )⎤ p(θ ) −1 = ⎢ (B.41) ⎥ ⎣ sin(θ ) cos(θ ) ⎦ Les équations (B.39) peuvent être également réécrites sous forme matricielle. Il vient: 212 Annexes ⎡Vsα ⎤ ⎡ R s ⎢ ⎥=⎢ ⎢⎣Vsβ ⎥⎦ ⎢⎣ 0 0 ⎤ ⎡ i sα ⎤ d ⎡ L 0 ⎤ ⎡ i sα ⎤ ⎡− sin(θ )⎤ ⎥⎢ ⎥ + ⎢ ⎥⎢ ⎥ + K tω ⎢ ⎥ R s ⎥⎦ ⎢⎣i sβ ⎥⎦ dt ⎢⎣0 L ⎥⎦ ⎢⎣ i sβ ⎥⎦ ⎢⎣ cos(θ ) ⎥⎦ (B.42) La prochaine étape consiste à multiplier le côté gauche et droit de cette équation par la matrice de transformation de Park P (θ ) et de développer, à part, chaque terme de cette expression. Notons parfois qu'il est nécessaire de multiplier par la matrice d'identité I= P (θ ) P (θ ) −1 dans l'expansion des différents termes individuels. ⎡Vsα ⎤ ⎡ Rs P(θ )⎢ ⎥ = P(θ )⎢ ⎢⎣Vsβ ⎥⎦ ⎢⎣ 0 ⎛ d ⎡L 0 ⎤ ⎡i sα ⎤ ⎞ 0 ⎤ ⎡i sα ⎤ ⎡− sin(θ )⎤ ⎥ ⎢ ⎥ + P(θ )⎜⎜ ⎢ ⎥ ⎢ ⎥ ⎟⎟ + K t ωP(θ )⎢ ⎥ (B.43) dt ⎢⎣0 L⎥⎦ ⎢i sβ ⎥ Rs ⎥⎦ ⎢⎣i sβ ⎥⎦ ⎢ ⎥⎦ cos( ) θ ⎣ ⎣ ⎦⎠ ⎝ ⎡Vsα ⎤ ⎡Vsd ⎤ ⎥=⎢ ⎥ P (θ ) ⎢ ⎢⎣Vsβ ⎥⎦ ⎢⎣Vsq ⎥⎦ (B.44) Par contre, le développement du premier terme du côté droit de l'expression (B.39) produit: ⎡ Rs P (θ ) ⎢ ⎢⎣ 0 0 ⎤ ⎡ i sα ⎤ ⎥ ⎢ ⎥ = P (θ ) Rs ⎥⎦ ⎢⎣ isβ ⎥⎦ ⎡ Rs ⎢ ⎢⎣ 0 ⎡ i sα ⎤ ⎡ R s 0⎤ ⎥ P (θ ) − 1 P (θ ) ⎢ ⎥ = ⎢ ⎢⎣ isβ ⎥⎦ ⎢⎣ 0 Rs ⎥⎦ 0 ⎤ ⎡isd ⎤ ⎥⎢ ⎥ Rs ⎥⎦ ⎢⎣isq ⎥⎦ (B.45) et le deuxième terme du côté droit donne: ⎛ d ⎡L 0⎤⎡isα ⎤ ⎞ ⎡isα ⎤ ⎞ ⎡L 0⎤⎛⎜ d −1 ⎟ ( ) = ( ) ( ) P(θ )⎜ ⎢ θ θ θ P P P ⎢i ⎥ ⎟⎟ ⎢0 L⎥⎜ dt ⎜ dt ⎣0 L⎥⎦⎢isβ ⎥ ⎟ ⎣ ⎦⎝ ⎣ ⎦⎠ ⎣ sβ ⎦ ⎠ ⎝ ⎛⎛ d ⎡0 −1⎤⎡isd ⎤ d ⎡isd ⎤ ⎞ d ⎡isd ⎤ ⎞⎡isd ⎤ = LTP(θ )⎜ ⎜ P(θ )−1 ⎟⎢ ⎥ + P(θ )−1 ⎢ ⎥ ⎟ = ωL⎢ +L ⎢ ⎥ ⎢ ⎥ ⎥ ⎜ ⎝ dt dt ⎣isq ⎦ ⎟⎠ dt ⎣isq ⎦ ⎠⎣isq ⎦ ⎣1 0 ⎦⎣isq ⎦ ⎝ Finalement, le développement du dernier terme ⎡0⎤ ⎡− sin(θ )⎤ K t ω P(θ ⎢ ⎥ = K tω ⎢ ⎥ ⎢⎣− 1⎥⎦ ⎢⎣ cos(θ ) ⎥⎦ (B.46) (B.47) A partir de l'équation matricielle (B.44) et se basant sur les développements faits dans (B.45)-(B.47), le modèle du système peut être écrit dans un repère (dq) lié au rotor de la MSAP comme suit: 213 Annexes di sd − ωLi sq dt di sq +L + ωLi sd + K t ω dt Vsd = R s i sd + L Vsq = R s i sq (B.48) Dans les développements faits au niveau des transformations, seules les équations électriques ont été considérées. Le modèle d'état complet devrait également inclure l'expression du couple électromécanique développé par le moteur. En utilisant les transformations de Clarke/Park données en (B.32) et (B.35), cette équation peut être développée ainsi: 2π 2π ⎞ ⎛ ) + i sc sin(θ + )⎟ Pem = −K t ω ⎜ i sa sin(θ ) + i sb sin(θ − 3 ⎠ 3 ⎝ 3 = K t ω (− i sα sin(θ ) + i sβ cos(θ ) ) 2 3 = K t ωi sq 2 (B.49) Le couple électromécanique dans le repère (dq) peut être directement trouvé a partir de (B.49) P 3 (B.50) C em = em = K t i sq ω 2 En effet, le modèle d'état final de la MSAP dans le repère de Park peut être écrit comme suit: di L sd = − R s i sd + ωLi sq + v sd dt di sq (B.51) L = − R s i sq − ωLi sd − K t ω + v sq dt f J dω 3 = K t i sq − c ω − C c p p dt 2 Soit sous forme matricielle: ⎡ ⎤ ⎡1 R − s i sd + ωi sq ⎥ ⎢ ⎡i sd ⎤ ⎢ ⎢ R L ⎥ ⎢L ⎢ ⎥ K d ⎢i sq ⎥ = ⎢ − s i sq − ωi sd − t ω ⎥ + ⎢ 0 ⎥ ⎢ L dt ⎢ ⎥ ⎢ L f p pK ⎢ ⎥ ⎢ 3 ⎢⎣ ω ⎥⎦ t i sq − c ω − C c ⎥ ⎢ 0 ⎢ J J ⎦ ⎣ ⎣2 J 214 ⎤ 0⎥ 1 ⎥ ⎡ v sd ⎤ ⎥⎢ ⎥ L ⎥ ⎢ v sq ⎥ ⎣ ⎦ 0⎥ ⎥⎦ (B.52) Annexes Annexe C Préliminaire sur l’observabilité et les observateurs C.1 Introduction Une étude préliminaire à la synthèse d’observateurs est celle de l’observabilité du système linéaire ou non linéaire, pour lequel un observateur est envisagé. Il est donc nécessaire de définir au préalable la notion d’observabilité des systèmes. L’observabilité est une analyse habituelle du système qui indique, les conditions sous lesquelles, la possibilité de calculer les états non mesurés à partir des sorties mesurées. Dans les paragraphes suivants, nous donnons d’abord, la définition de l’observabilité des systèmes linéaires et non linéaires. Ensuite, l’analyse d’observabilité de notre machine. Nous allons utiliser, le critère de rang d’observabilité [CON99] dans nos études. C.1 Systèmes linéaires Les résultats classiques sur l'observabilité et la synthèse d'observateurs pour les systèmes linéaires ont les trouvent dans [HER77][KAI80][SON90] [LOP98] [BES96][SOU01] Considérons ici un système linéaire de la forme : (C.1) Où , et La propriété d'observabilité d'un tel système correspond au fait que l'état x(t) peut être déterminé sur tout intervalle [to,t1] à partir de la connaissance de u(t) et y(t), et peut être formalisée de la façon suivante : Définition 1 Observabilité : Le système (4.1) est observable si, étant donné l'instant t0, il existe un instant t1 tel que la connaissance de y(t0,t1) et u(t0,t1) permette de déterminer de manière unique l'état x(t0) = x0 et ceci quelque soit l'entrée du système. [KAI80, SON90] 215 Annexes Définition 2 Reconstructibilité. Un état x1 est dit reconstructible à l'instant t1 si, quelque soit u(t), il existe t0 ≤ t1 tel que la connaissance de u(t) et de y(t) avec t [t0,t1], permettent de déterminer x1 = x(t1). Si tout état est reconstructible à l'instant t1, le système est dit complètement reconstructible. Pour tester l'observabilité d'un système, différents critères existent. On peut, par exemple, appliquer le test du rang de la matrice d'observabilité, définie par : Θ (C.2) La condition du rang s'énonce comme suit. Définition 3 Le système (4.1) est observable si et seulement si le rang de la matrice Θ est égal à n. On dit alors que la paire(C, A) est observable. Ce résultat signifie que le sous espace non observable défini par (Le plus petit sous-espace vectoriel invariant contenu dans le ) est réduit à 0. noyau de Dans ces conditions, il est possible de construire un observateur de type Luenberger [LUE64][LUE66][LUE71] pour le système (4.1) : (C.3) En posant , l'erreur entre l'état réel et l'état estimé, on obtient l'équation de la dynamique de l'erreur d'observation : (C.4) C.2 Systèmes nonlinéaires Soit le système non linéaire de la forme : , (C.5) Où , représente l′ état, l′ entrée et la sortie f(.,.) et h (.,.) sont des fonctions analytiques On suppose également que la fonction u(t) est admissible, c’est à-dire mesurable et bornée. Selon Hermann [HER77], l’observabilité des systèmes non linéaires est définie à partir de la notion d’indistinguabilité (ou 216 Annexes d’indiscernabilité). Une bonne synthèse sur ces notions est donnée dans [BOR93]. Définition 4 Indiscernabilité : Deux états initiaux x(t0) = x1 et x(t0) = x2 sont dit indiscernables pour le système (4.5) si t [t0,t1], les sorties correspondantes y1(t) et y2(t) sont identiques quelle que soit l'entrée admissible u(t) du système. [HER77] Définition 5 : Observabilité Le système non linéaire (4.5) est dit observable s'il n'admet de paire indiscernable. En d'autres termes, un système est observable s'il n'existe pas d'états initiaux distincts qui ne puissent être départagés par examen de la sortie du système. Définition 6 : Espace d'observabilité: Soit le système (4.5). L'espace d'observabilité, noté O, est le plus petit sous-espace vectoriel contenant les sorties h1, h2,...,hp et qui soit fermé sous l'opération de la dérivation de Lie par rapport au champ de vecteur f(x,u), u étant fixé. [HER77] On note dO l'espace des différentielles des éléments de O. Définition 7 : L'espace dO(x0) (c'est à dire évalué en x0) caractérise l'observabilité faible locale en x0 du système (4.5) [BOS96]. Le système (4.5) est dit satisfaisant la condition de rang d'observabilité en x0 si : dim dO(x0)= n (C.6) Le système (4.5) satisfait la condition de rang d'observabilité si, pour tout dim dO(x)= n : (C.7) Remarque 2 Dans le cas du système linéaire (4.1), on considère alors l'espace vectoriel O des fonctions de à valeurs dans engendré par Cx, CAx, ..., CAn1x et l'espace dO, l'espace des différentielles (constantes) de chacunes de ces fonctions. En chaque point x, l'évaluation de dO est alors donnée par [C, CA, ..., CAn-1] : on retrouve donc la condition de rang donnée précédemment (4.2). On introduit ici la notion d'espace d'observabilité générique [CON99]. Définition 8 : Le système (4.5) est génériquement observable si et seulement si : dim O = n. Cette condition est appelée condition de rang d'observabilité générique. On peut alors vérifier : 217 Annexes (C.8) Cela implique que l'état x peut être déduit de la connaissance de la sortie et d'un nombre fini de ses dérivées. Un critère seulement suffisant pour l’observabilité locale est que Le jacobien de ,…, ,…, 218 soit de rang plein. (C.9) Annexes Références [BES96] [CON99] [HER77] [KAI80] [LES81] [LOP98] [LUE64] [LUE66] [LUE71] [MUL93] [PER05] [ROB95] [SON90] [SOU01] [VAS98] G. Besançon, "Contributions à l'étude et à l'Observation des Systèmes Non Linéaires avec recours au Calcul Formel", Thèse de doctorat, Université de Grenoble, INPG, Novembre 1996. G. Conte, C.H. Moog and A.M. Perdon, "Nonlinear Control Systems - AnAlgebraic Setting" Springer-Verlag, London, 1999. R.Hermann, and A.J.Krener, "Nonlinear controllability and observability", IEEE Trans. on Automatic Control, vol. 22, pp. 728740, 1977. T. Kailath, "Linear Systems" Prentice-Hall, Englewood, New Jersey, 1980. J. Lesenne, F. Notelet, G. Seguier, ″Introduction à l’électrotechnique approfondie,″ Edition technique et documentation, 1981. V. Lopez-M, "Systèmes non linéaires généraux, a_ne en l'état et linéaires modulo une injection : Equivalence et observateurs", Thèse de doctorat, Université de Nantes, Ecole Centrale de Nantes, IRCCyN, 1998. D.G.Luenberger, "Observing the state of a linear system", IEEE, Trans.Mil. Electron. Vol.6, pp.74-80, 1964. D.G.Luenberger, "Observers for multivariable systems", IEEE, Trans.Autom. Contr., Vol.11, pp.190-197, 1966. D.G.Luenberger, "An introduction to observers", IEEE, Trans. Autom.Contr., Vol.16, No.6, pp.596-602, 1971. B. Multon, ″Les machines synchrones autopilotées″, polycopié de l’ENS de Cachan, 1993. J. Persson, ″Innovative standstill position detection combined with sensorless control of synchronous motors″, Thèse de doctorat de l’Ecole Fédérale de Lausanne, 2005. 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Puissance nominale Pn = 1.1 KW Couple nominal Cn = 5 Nm Vitesse nominale ω = 3400 tr/mn Tension nominale Vn = 260 V Courant nominal In = 6 A Resistance statorique Rs = 1.67 Ω Inductance statorique L = 1.45 mH Flux nominal φf = 0.17 Wb Nombre de paire de pôles Inertie du moteur Inertie de l’ensemble du banc Frottement visqueux P=3 J = 3 10-4 Kg.m2 Jt = 0.013 Kg.m2 f = 0.013 Nm/s La charge de la MSAP est constituée d’un frein à poudre monté en bout d’arbre dont on peut régler la valeur du couple résistant. Les caractéristiques sont : • le couple nominal : 5 N.m • le couple minimum : 0. 33 N.m • la puissance sans ventilation : 200 W • la puissance avec ventilation : 1000 W • le courant nominal de commande : 1A 220 Annexe E TAB. E.1 – Coût algorithmique du filtre de Kalman conventionnel. TAB E.2 – Coût algorithmique du filtre de Kalman non-linéaire à deux niveaux. 221 Résumé Le moteur synchrone à aimants permanents (MSAP) est de plus en plus utilisé dans le domaine industriel grâce à ses performances supérieures aux autres types de moteurs. Ce travail de recherche porte sur la commande du MSAP. La première partie traite la commande avec capteur mécanique en cherchant des performances dynamiques élevées en utilisant deux types de régulateurs à savoir le mode glissant et l’approche backstepping, faisant appel à la théorie de Lyapunov. La deuxième partie s’intéresse à la commande sans capteur mécanique. Une méthode pour estimer la position et la vitesse est présentée sur la base d’une nouvelle structure du filtre de Kalman étendue dite à deux niveaux. De nombreuses expérimentations sur le MSAP sont conduites afin de valider les performances obtenues en simulation. Mots Clés Le moteur synchrone à aimants permanents (MSAP) , le mode glissant, contrôle par backstepping, la théorie de Lyapunov, le filtre de Kalman . ﻣﻠﺨﺺ ( ﻓﻲ اﻟﻤﻴﺪان اﻟﺼﻨﺎﻋﻲ ﻧﻈﺮا ﻷداﺋﻪ اﻷﺣﺴﻦPMSM) ﻳﺘﺰاﻳﺪ اﺳﺘﺨﺪام اﻟﻤﺤﺮآﺎت اﻟﻤﺘﺰاﻣﻨﺔ ذوات اﻟﻤﻐﺎﻧﻂ اﻟﺪاﺋﻤﺔ . ﻳﺘﻨﺎول هﺬا اﻟﻌﻤﻞ دراﺳﺔ اﻟﺘﺤﻜﻢ ﻓﻲ هﺬا اﻟﻨﻮع ﻣﻦ اﻟﻤﺤﺮآﺎت.ﻣﻘﺎرﻧﺔ ﺑﺎﻷﻧﻮاع اﻷﺧﺮى ﻣﻦ اﻟﻤﺤﺮآﺎت اﻟﺠﺰء اﻷول ﻣﻦ هﺬا اﻟﺒﺤﺚ ﻳﻌﺎﻟﺞ اﻟﺘﺤﻜﻢ ﺑﺎﻟﻤﺠﺲ اﻟﻤﻴﻜﺎﻧﻴﻜﻲ و داﻟﻚ ﻟﻠﺘﻮﺻﻞ اﻟﻰ أداء دﻳﻨﺎﻣﻴﻜﻲ أﻋﻠﻰ ﺑﺎﺳﺘﻌﻤﺎل اﻋﺘﻤﺎدا ﻋﻠﻰ ﻧﻈﺮﻳﺔ ﻟﻴﺎﺑﻴﻨﻮف backsteppingﻧﻮﻋﻴﻦ ﻣﻦ اﻟﻤﻨﻈﻤﺎت أﻻ و هﻤﺎ اﻟﻨﻤﻂ اﻻﻧﺰﻻﻗﻲ و ﻋﺮﺿﺖ ﻃﺮﻳﻘﺔ ﻣﻦ أﺟﻞ ﺗﻘﺪﻳﺮ. اﻟﺠﺰء اﻟﺜﺎﻧﻲ ﻣﻦ اﻟﺒﺤﺚ ﻳﻬﺘﻢ ﺑﺎﻟﺘﺤﻜﻢ ﻣﻦ دون اﻟﻤﺠﺲ اﻟﻤﻴﻜﺎﻧﻴﻜﻲ.(Lyapunov) .اﻟﻮﺿﻌﻴﺔ و اﻟﺴﺮﻋﺔ ﺗﻌﺘﻤﺪ ﻋﻠﻰ ﺗﺮآﻴﺒﺔ ﺟﺪﻳﺪة ﻟﻤﺮﺷﺢ آﺎﻟﻤﺎن اﻟﻤﻤﺪد اﻟﻤﺴﻤﺎة أﻳﻀﺎ اﻟﺘﺮآﻴﺒﺔ ذات اﻟﻤﺴﺘﻮﻳﻴﻦ آﻠﻤﺎت ﻣﻔﺘﺎﺣﻴﺔ ، ﻣﺮﺷﺢ آﺎﻟﻤﺎن، ﻧﻈﺮﻳﺔ ﻟﻴﺎﺑﻴﻨﻮف،backstepping ، اﻟﻨﻤﻂ اﻻﻧﺰﻻﻗﻲ، اﻟﻤﺤﺮآﺎت اﻟﻤﺘﺰاﻣﻨﺔ ذوات اﻟﻤﻐﺎﻧﻂ اﻟﺪاﺋﻤﺔ Abstract The permanent magnet synchronous motor (PMSM) is increasingly used in industry due to its superior performance to other types of machines. This work focuses on the control of PMSM. The first part deals with the sensor control in order to have high dynamic performance using two types of regulators sliding mode and backstepping approach, using Lyapunov theory. The second part looks at the sensorless control. A method to estimate the position / speed is presented based on a new structure called two levels extended Kalman filter. Numerous experiments on the PMSM are conducted to validate the performance obtained in simulation. Key Word The permanent magnet synchronous motor (PMSM), the sliding mode, the backstepping control, Lyapunov theory, Kalman filter