République Algérienne Démocratique et Populaire Ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique Université des Sciences et de la Technologie d’Oran "Mohamed Boudiaf" Faculté de Génie Electrique Département d’Electrotechnique Thèse en vue de l’obtention du diplôme de Doctorat Es Science Spécialité: Electrotechnique Option: Matériaux en Génie Electrique Présentée Par Mr. HATTI Mustapha Sujet de Thèse Contribution à l’Étude des Systèmes Hybrides Photovoltaïque / Pile à Combustible Soutenue : 15 Juillet 2010, devant le jury composé de: Mr A. MIDOUN Professeur USTO-MB PRESIDENT Mr M. TIOURSI Professeur USTO-MB RAPPORTEUR Mr B. BELMADANI Professeur UHB Chlef EXAMINATEUR Mr A. KHELLAF EXAMINATEUR Directeur de Recherche CDER Mr N. HAMDADOU Professeur ENSET Oran EXAMINATEUR Mr H. ILIKTI EXAMINATEUR Maître de conférence USTOMB I I II Remerciements Merci à ا de m’avoir aider et guider à accomplir ce modeste travail. Je voudrais tout d’abord remercier mon Professeur et Directeur de thèse, Mustapha TIOURSI de m’avoir enseigné pendant l’année théorique de Magistère, de m’avoir informer de l’existence du domaine de recherche et développement des piles à combustible et des systèmes énergétiques hybrides, d’avoir bien voulu diriger ma thèse, pour son assistance et encouragements dans l’accomplissement des travaux de thèse. Mais surtout, j’exprime mes plus vifs remerciements pour tout son humanisme et son amitié qui ont toujours été, tout au long de ces années. Je remercie vivement Monsieur Abdelmoumen KERRIS, Directeur Général du Centre de Recherche Nucléaire de Birine et Monsieur Mohamed SEMINE, Directeur de Division des Technologies Nucléaires au CRNB pour leur accueil et pour les moyens qu’ils ont mis à ma disposition pour la réalisation de ces travaux. Je remercie Monsieur A. MIDOUN, Professeur à l’Université des Sciences et de la Technologie d’Oran Mohamed Boudiaf pour avoir bien voulu présider le jury. Je voudrais témoigner ma reconnaissance au professeur Bachir BELMADANI de l’Université Hassiba Ben Bouali de Chlef, au Docteur Abdellah KHELLAF, Directeur de Recherche au Centre de Développement des Energies Renouvelables, à Monsieur Nassreddine HAMDADOU, professeur à l’ENSET Oran et au Docteur Hocine ILIKTI, Maître de Conférence à l’Université des Sciences et de la Technologie d’Oran Mohamed Boudiaf pour avoir accepter la charge de juger ces travaux. Je les remercie chaleureusement pour leur dévouement et leur disponibilité. Je tiens également à remercier le Pr. Mouloud Azzeddine DENAÏ, pour m’avoir encourager à me présenter au concours de Magistère et pour ces encouragements et conseils tout au long des études. Il faut dire que sans toi je ne serais pas là, merci beaucoup. Merci, à tous ceux qui ont contribué de prés ou de loin à la réalisation de ce modeste travail, particulièrement Monsieur Tahar HADDAD pour les riches discussions scientifiques. Mes remerciements au professeur Nadjib DJILLALI de l’Université de Victoria et à l’Ingénieur Data de l’Unité de Recherche Appliquée des Energies Renouvelables à Ghardaïa pour leur collaboration à enrichir la thèse par des données réelles et pratiques. III Je ne remercierais jamais assez, ma femme Zakia Khoukha, mes enfants Younes Islam, Mohamed Houssem-Eddine, Naïma et Youssra pour leur patience et pour leur soutient indéfectible. TABLE DE MATIERES INTRODUCTION GÉNÉRALE Introduction générale………………………………………………….….…………….1 Demande énergétique mondiale………………………………………..……………....1 Application dans la génération distribuée………………………………………...……2 Organisation de la thèse…………………………………………………………..……2 CHAPITRE 1. CONTEXTE ENERGETIQUE ET PRINCIPES FONDAMENTAUX 1.1 Le contexte énergétique mondial……………………………………….…...….4 1.2 Demande en énergie électrique……………………………………….…...……5 1.3 Générateurs électriques conventionnels……………………………….…….….7 1.4 Gaz naturel………………………………………………………………..….…9 1.5 Pétrole……………………………………………………………………....…10 1.6 Nucléaire…………………………………………………………………..…..10 1.7 Hydro-électrique…………………………………………………………...….11 1.8 Les énergies renouvelables………………………………………………....…12 1.8.1 Caractéristiques des énergies renouvelables………………………....……….12 1.8.2 Pertinences des énergies renouvelables……….………………………………13 1.8.3 Energie éolienne……………………………………………...…..………...…13 1.8.4 Energie solaire………………………………………………………..….……14 1.8.4.1 L'énergie solaire thermodynamique………………………………………..…14 1.8.4.2 L'énergie solaire photovoltaïque……………………………………………....14 1.9 Pile à combustible……………………………………………………..………15 1.10 Les types de piles à combustibles……………………………………...……...17 1.11 Les contraintes technologiques et économiques……………………………....18 1.12 Hydrogène vecteur énergétique…………………………………………....….18 1.13 Les propriétés physiques de l’hydrogène……………………………………..19 1.13.1 Spécification physiques de l’hydrogène…………………………………...….19 IV 1.13.2 Avantages environnementaux de l'hydrogène………………………………....19 1.14 Généralités et Principes Fondamentaux………………………………………19 1.15 Les Formes d’énergie…………………………………………………………20 1.15.1 Définition de l’énergie………………………………………………………...20 1.15.2 Energie mécanique……………………………………………………………20 1.15.3 Energie Chimique……………………………………………………………..21 1.15.4 Energie électrique et électromagnétique……………………………………...21 1.15.5 Energie thermique…………………………………………………………….22 1.15.6 Energie nucléaire………………………….…………………………………..22 1.16 Les principes fondamentaux de la thermodynamique ……………….…….....23 1.17 La première loi de la thermodynamique ……………………………………..23 1.18 Transfert de Chaleur et Cycle de Carnot ………………………………..…....24 1.19 La seconde loi de la thermodynamique……………………………………….25 1.20 Transfert de chaleur…………………………………………………………...27 1.21 Les principes fondamentaux des procédés électrochimiques……..…………..28 1.21.1 Energie libre de Gibbs………………………………………………………...28 1.22 Bilan énergétique dans les réactions chimiques………………………………29 1.22.1 L’équation de Nernst………………………………………………………….29 1.23 Principes fondamentaux des systèmes énergétiques alternatifs……................31 1.24 Générateur photovoltaïque……………………………………………………31 1.24.1 Association des cellule photovoltaïque : Générateur solaire………………….34 1.25 La Pile à combustible…………………………………………………............41 1.25.1 Principe de fonctionnement………………………………………….………..41 1.25.2 Les différents types de piles à combustible…………………………………..43 1.25.2.1 La Pile à combustible à hydrogène PEMFC………………………………….43 1.25.2.2 La Pile à combustible du type SOFC…………………………………………44 1.26 Electrolyseur…………………………………………………………………..47 1.27 Suiveur du point de Puissance Maximum (MPPT)…………………………...49 1.28 Convertisseur DC-DC………………………………………………………..49 1.29 Conclusions…………………………………………………………………...50 Références…………………………………………………………………………………….50 CHAPITRE 2. MODÉLISATION DES COMPOSANTS DU SYSTÈME HYBRIDE PV-PAC V 2.1 Introduction………………………………………………………..………….54 2.2 Ressource Solaire………………………………………………..……………54 2.2.1 Le rayonnement solaire……………………………………...………………..56 2.2.2 Estimation de l’énergie disponible…………………………...………………56 2.3 Générateur photovoltaïque……………………………………………………56 2.3.1 Modules photovoltaïques et production de l’énergie……………..…………..57 2.3.2 L’effet photovoltaïque………………………………………...………………57 2.4 Le module photovoltaïque ………………………….……………...………...57 2.4.1 Principales caractéristiques d'un module ……………………………..……...58 2.4.2 Normes et spécifications concernant………………………………….………59 les modules photovoltaïques 2.5 2.5.1 Circuits équivalents et modèles mathématiques……………………..……….59 Circuit équivalent et modèle mathématique d'une cellule \ photovoltaïque……………………………………………..…………………..………..……59 2.6 Modélisation de la cellule photovoltaïque……………………………………61 2.7 Modélisation du module photovoltaïque………………………………….…..65 2.8 Simulation du module photovoltaïque sous Matlab/Simulink……………......65 2.9 Les performances du modèle…………………………………………...…….66 2.9.1 L’effet de la température sur les performances du modèle……….…..………67 2.10 Poursuite du point de puissance maximum (MPPT : Maximum Power Point Tracking)…………………………………………….68 2.11 Description de l’Algorithme P&O………………………………...…….........70 2.12 Pile à Combustible……………………………………………………………76 2.13 Modélisation et validation de la PEMFC………………………..……………76 2.13.1 Introduction…………………………………………………………………...76 2.14 Modélisation en régime statique……….……………………………………..82 2.14.1 Mise en équation………………………….…………...…………………...…82 2.15 Calcul des pressions partielles…………………………….………………….88 2.16 Les équations de conservation de masse……………..……………………….90 2.17 Tension de sortie de la pile à combustible……………………..……………...91 2.18 Résultats de la simulation……………………………………….…………….94 2.19 Analyse des résultats de simulation…………………………..……………….96 2.20 Le modèle à base de réseau de neurones…………………………..………….97 2.21 Traitement des données………………………………………….……………97 VI 2.22 Conception du réseau…………………………………………………………97 2.23 Le choix des entrées / sorties…………………………………………………98 2.24 La procédure d’apprentissage et résultats………………..…………………..100 2.25 Apprentissage avec rétropropagation………………………………………..100 2.26 Stratégie de détection d’Overfitting…………………………………………104 2.27 Implémentation du modèle dynamique de la PEMFC sous Matlab/Simulink……………………………………………………..….106 2.28 Contrôle de la puissance de la PEMFC à base de réseaux de neurones……...110 2.29 Schéma du système considéré…………………………..……….…………..110 2.30 Modélisation dynamique………………………………..……….…………..111 2.30.1 Hypothèses………………………………………………..…………………111 2.30.2 Stratégie de contrôle adoptée………………………………………………..112 2.30.3 Architecture du contrôleur à base de réseaux de neurones………………….112 2.30.4 Apprentissage……………………………………………………...………...113 2.31 Résultats de la simulation……………………………………………………114 2.32 Analyse et conclusion……………………………………………………......118 2.33 Modélisation dynamique de la SOFC…………………………………….…..118 2.33.1 Introduction…………………………………………………………………..118 2.33.2 Développement du modèle dynamique………………………………………119 2.33.3 Les pressions partielles effectives……………………………………...…....121 2.33.4 Equations de conservation de masse………………………………………...124 2.33.5 Tension de sortie de la SOFC…………………………………………...…...125 2.33.6 Chute de tension d’activation…………………………………………...…..126 2.33.7 Chute de tension ohmique……………………………………………...……127 2.33.8 Chute de tension de concentration…………………………………………...128 2.34 L’effet de charge à double couche……………………………………...……128 2.35 Equilibre énergétique thermodynamique…………………………….……...130 2.36 Implémentation du modèle dynamique de la pile à combustible SOFC…….131 2.37 Réponses du modèle sous le fonctionnement d’un débit de combustible constant………………………………………………………….…….…………………….132 2.37.1 Les caractéristiques stationnaires……………………………………………132 2.37.2 Réponse dynamique………………………………………………………....136 2.38 Fonctionnement de la constante d’utilisation du combustible……………....141 2.39 Les caractéristiques stationnaires…………………………………...…….…142 VII 2.40 Les réponses dynamiques……………………………………….………..…..144 2.41 Electrolyseur……………………………………………………………..…..147 2.41.1 Caractéristique I-V de l’électrolyseur……………………………………….147 2.41.2 Débit de production d’Hydrogène……………………………...……………149 2.41.3 Modèle thermique…………………………………………………………....150 2.41.4 Implémentation du modèle thermique dans Matlab/Simulink……………....151 2.41.5 Performance du modèle de l’électrolyseur…………………………………..152 2.42 Stockage d’hydrogène……………………………………………………….154 2.42.1 Stockage de gaz (réservoir pressurisé)………………………………………154 2.43 Interface électrique………………………………………………..…………155 2.43.1 Contraintes dépendant de l’application………………………………….…..156 2.43.2 Contraintes imposées par la PAC……………………………………………156 2.43.3 Convertisseur DC/DC……………………………………………………..…157 2.43.4 Control du convertisseur Boost DC/DC……………………………………..157 2.44 Conclusion……………………………………………………….…………..159 Références……………………………………………………………………….…………..160 CHAPITRE 3. SIMULATION ET GESTION DU FLUX ÉNERGÉTIQUE DU SYSTÈME HYBRIDE PV / PEMFC 3.1 Introduction sur les systèmes hybrides………………………………....……169 3.2 Utilisation inefficace des technologies……………………………....………170 3.3 Description physique du système……………………………………………172 3.4 Les systèmes hybrides dans la littérature……………………………………173 3.5 Les Systèmes hybrides comme alternative à l’électrification de zones isolées……………………………………………….……………………….174 3.6 Conception et contrôle de systèmes hybrides (Photovoltaïque et/ou Eolien et/ou Diesel) avec stockage d’énergie……………………………………….175 3.7 Conception et Simulation……………………………………………………175 3.8 Logiciels d’optimisation et simulation de systèmes hybrides……………….176 3.8.1 HOMER……………………………………………………………………..176 3.8.2 HYBRID2………………………………………………………………...…178 3.8.3 TRNSYS…………………………………………………………………….178 3.8.4 HYDROGEMS……………………………………………………………...178 VIII 3.8.5 INSEL……………………………………………………………………….179 3.8.6 RAPSIM …………………………………………...…………………...……179 3.9 Gestion énergétique du système hybride……………………………….......179 3.10 Résultats pour le système hybride PV-PEMFC………………………….…...180 3.10.1 Introduction……………………………………………………………..….…180 3.10.2 La Charge (Puissance demandée)………………………………………..…...182 3.10.3 Stratégie de contrôle du système ……………………………………….….…183 3.10.4 Stratégie de gestion globale de la puissance……………………………….....183 3.11 Résultat de simulations sous différentes conditions……………….……….....185 3.12 Résultats de simulation de la stratégie de gestion du système…………….….187 Conclusions………………………………………………………………………………….195 Références…………...………………………………………………………………………196 CONCLUSION GÉNÉRALE ET PERESPECTIVES ANNEXES IX NOMENCLATURE PEMFC PAC DC/DC PV DC/AC Vac m VPAC δ Pile à combustible du type PEMFC ; Proton Exchange Membrane Pile à Combustible Convertisseur à courant continu Photovoltaïque Onduleur Tension de sortie du convertisseur CD/AC alternative Indice de modulation Tension de sortie de la pile à combustible Vs Q X Pch arg e Angle de phase de la tension Vac Puissance de sortie de la pile à combustible Tension terminale de charge Puissance réactive (Var) Réactance de la connexion entre la PEMFC et le réseau Puissance de la charge 5 I ch arg e Courant de la charge (A) θ Angle de phase de charge (Rad) Facteur d’Utilisation Nombre de cellule dans la pile à combustible Débit d’hydrogène Pac U N0 qH2 adapt train V pemfc Instruction Matlab de l’adaptation de la pondération Instruction Matlab de l’apprentissage du réseau de neurone Tension de sortie de la pile à combustible échangeuse de protons Ppemfc SOFC °C PSS H2 O2 Tgaz Puissance sortie de la pile à combustible échangeuse de protons an Tgaz Température du gaz à l’anode cath Tgaz mm cm OH2O pH2 Température du gaz à la cathode Pile à combustible type à Oxyde Solide Unité de température degré Celsius Power Simulation Systems Molécule d’hydrogène Molécule d’Oxygène Température du gaz Unité de mesure millimètre Unité de mesure centimètre Ion d’Oxygène Molécule d’eau Pression d’hydrogène p Hin2 Pression d’entrée de l’hydrogène p Hout2 Pression de sortie de l’hydrogène p H 2O Pression de l’eau p Hin2O Pression d’entrée de l’eau p Hout2O Pression de sortie de l’eau X pO2 Pression d’oxygène pOin2 Pression d’entrée de l’oxygène pOout2 Pression de sortie de l’oxygène N i, j Débit de gaz superficiel des éléments i et j (mol/(m².s)) i = ( H 2 , O2 , H 2 O, N 2 ) R T P xi , j Elément de composants chimiques Constante de gaz, 8.3143 (J/(mol.°C)) Température du gaz (°C) Pression globale du mélange gazeux (Pa) Fraction molaire des éléments i et j Di , j Diffusivité binaire effective de la paire i-j (m².s) p *H 2 Pression partielle de l’hydrogène p *H 2O Pression partielle de l’eau la Pc Distance de la surface de l’anode au site de la réaction (m) Pression globale des gaz à la cathode (Pa) pO* 2 Pression partielle de l’oxygène lc M Hin2 Distance de la surface de la cathode au site de la réaction (m) Volume du canal de l’anode (m3) Débit molaire de l’hydrogène à l’entrée (mol/s) M Hout2 Débit molaire de l’hydrogène à la sortie (mol/s) M Hin2O Débit molaire de l’eau à l’entrée (mol/s) M Hout2O Débit molaire de l’eau à la sortie (mol/s) M Oin2 Débit molaire de l’oxygène à l’entrée (mol/s) M Oout2 Débit molaire de l’oxygène à la sortie (mol/s) Ma Débit massique anodique Pression anodique Débit massique cathodique Temps nécessaire de remplissage d’un réservoir de Va/2 à Pa et Ma Temps nécessaire de remplissage d’un réservoir de Vc/2 à Pc et Mc Volume cathodique Pour indiquer que le produit de la réaction H2O est gazeux Va Pa Mc τa τc Vc (g) E 0,cell Potentiel de la cellule Potentiel standard de la cellule E 0o,cell Potentiel de référence standard sous les conditions standard kE Vcell Vact ,cell Constante empirique Tension de sortie de la cellule Tension d’activation de la cellule E cell XI Vohm ,cell Tension ohmique de la cellule Vconc ,cell Tension de concentration de la cellule Vout N cell E Vact Vohm Vconc Tension de sortie Nombre de cellule β z k a1 , k a 2 Ract ,cell ξ0 ξ1 Potentiel Chute de tension d’activation Chute de tension ohmique globale Chute de tension de concentration Coefficient de transfert d’électron Nombre d’électrons participants à la réaction Constantes empiriques Résistance d’activation de la cellule Constante de chute de tension d’activation (V) Vohm ,élecyt Coefficient de température de la chute de tension d’activation (V/K) Chute de tension affectée seulement par température interne de la PEMFC Tension ohmique de l’électrolyte Vohm ,int erc Tension ohmique de l’interconnexion Rohm,cell Résistance ohmique de la cellule a élecyt Constante empirique de l’électrolyte bélecyt Constante empirique de l’électrolyte Acell Vconc ,a Surface de la cellule Tension de concentration anodique Vconc ,c Tension de concentration cathodique Rconc ,cell Résistance de concentration de la cellule λe τe Constante de calcul de E d (Ω) Retard du débit global (s) Opérateur de convolution Désigne ‘’ partielle’’ Résistance spécifique de la membrane (Ω.cm) Photo-courant Vact1,cell ⊗ * ρm I ph Is q K F R Courant de saturation inverse de la diode Constante de charge élémentaire (1.602.10-19 C) Constante de Boltzmann (1.380.10-23 J.K) Constante de Faraday (96487 C/mol) Constante de gaz universelle (8.314 JK-1mol-1) XII LISTE DES TABLEAUX Tableau.1.1: Différentes technologies de cellule photovoltaïque Tableau.2.1: Les paramètres du modèle photovoltaïque Tableau.2.2: Illustre l’importance du temps de simulation Tableau.2.3: Paramètres de modélisation de la PEMFC Tableau.2.4: Les conditions de simulation de la SOFC Tableau.2.5: Les Paramètres de modélisation de l’électrolyseur Tableau.2.6: Les paramètres de modélisation du modèle thermique de l’électrolyseur Tableau.2.7: Les valeurs empiriques de simulation du modèle thermique de l’électrolyseur Tableau.3.1: Caractéristique des composants du système hybride PV-PEMFC Tableau.3.2: caractéristiques des composants de l’unité de dessalement d’eau LISTE DES FIGURES Figure.1.1 Consommation énergétique annuelle mondiale Figure.1.2 Demande d’énergie primaire dans le monde Figure.1.3 Evolution de la demande d’énergie dans le monde (source AIE, 2007) Figure.1.4 Répartition du rayonnement solaire sur le globe terrestre Figure.1.5 Une vision des bilans énergétique Figure.1.6 Pile à combustible du type PEMFC Figure.1.7 Pile à combustible (Applications) Figure.1.8 Diagramme d’un transfert de chaleur idéal Figure.1.9 Cycle de Carnot. (a) Diagramme P-V (Pression - Volume), (b) Diagramme T-S (Température - Entropie) Figure.1.10 Schéma descriptif d’une cellule photovoltaïque Figure.1.11 Schéma équivalent d’une cellule photovoltaïque réelle Figure.1.12 Caractéristiques V-I et P-I à 200W/m² et 25°C Figure.1.13 Caractéristiques V-I à différentes irradiations solaire à T=25°C Figure.1.14 Caractéristiques P-I à différentes irradiations solaire à T=25°C Figure.1.15 Caractéristiques I-V à 1000 W/m² et à différentes Températures Figure.1.16 Caractéristiques P-V à 1000 W/m² et à différentes Températures Figure.1.17 Ombrage abrupte de cellules photovoltaïques Figure.1.18 Schéma du principe de fonctionnement XIII Figure.1.19 Caractéristiques V-I et P-I d’une PEMFC de 500 W Figure.1.21 Schéma de base d’une cellule du type SOFC Figure.1.22 Caractéristiques V-I et P-I d’une SOFC de 5 kW Figure.1.23 Caractéristiques d’un électrolyseur à différentes températures Figure.1.24 Schéma d’un électrolyseur alcalin Figure.2.1 Analyse spectrale du rayonnement solaire Figure.2.2 Variations de l’ensoleillement Figure.2.3 Courbes caractéristiques I=f(V) et P=f(V) d’un module photovoltaïque Figure.2.4 Schéma du circuit équivalent idéal simple d’une cellule photovoltaïque Figure.2.5 Modèle équivalent à deux diodes d'une cellule photovoltaïque Figure.2.6 circuit équivalent à une diode Figure.2.7 Courbe caractéristiques d’une cellule photovoltaïque Figure.2.8 Caractéristique I=f(V) d’une cellule photovoltaïque Figure.2.9 Caractéristique P=f(V) d’une cellule photovoltaïque Figure.2.10 Courbes caractéristiques I=f(V) du modèle PV sous différentes intensités de Rayonnement solaire Figure.2.11 Courbes caractéristiques P=f(V) du modèle PV sous différentes intensités de Rayonnement solaire Figure.2.12 Courbes caractéristiques I=f(V) du modèle PV sous différentes températures Figure.2.13 Courbes caractéristiques P=f(V) du modèle PV sous différentes températures Figure.2.14 Courbe de puissance PV Figure.2.15 Famille de courbes caractéristiques Figure.2.16 Organigramme de l'algorithme de P&O Figure.2.17 Courbe de puissance avec MPPT (P&O). Figure.2.18 Rayonnement solaire et température conditions réelles Figure.2.19 Représentation des MPP (Point de Puissance Maximale) après apprentissage par RN. Figure.2.20 Courant de sortie du module PV avec MPPT à base de Réseaux Neurones (RN). Figure.2.21 Courant de sortie du module PV avec MPPT (P&O) et MPPT (RN) données réelles. Figure.2.22 Zoom sur le courant de sortie du module PV aevc MPPT (P&O) et MPPT (RN) Figure.2.23 Courbe de Ipv_max et Ipv_max avec MPPT à base de Réseaux Neurones Figure.2.24 Courbe d’erreur entre Ipv_max et Ipv_max (MPPT-RN) Figure.2.25 Représentation d’une pile à combustible du type PEMFC XIV Figure.2.26 Courbes de polarisation pour différentes températures, avec Pan/Pcath=1/1 (atm) Figure.2.27 Courbes de polarisation pour différentes températures, avec Pan/Pcath=3/3 (atm) Figure.2.28 Courbes de polarisation pour différentes températures, avec Pan/Pcath=5/5 (atm) Figure.2.29 Multicouche complètement connecté (Feedforward), pour la résolution de problèmes statiques Figure.2.30 Schéma général du modèle à réseau de neurone Figure.2.31 Les caractéristiques du modèle à Réseau de Neurones et celui de PEMFC coïncident Figure.2.32 Montre que la cible est atteinte au bout de 337 itérations Figure.2.33 Les caractéristiques du modèle à Réseau de Neurones et celui de PEMFC coïncident Figure.2.34 Montre que la cible est atteinte au bout de 142 itérations Figure.2.35 Les caractéristiques du modèle à Réseau de Neurones et celui de PEMFC coïncident Figure.2.36 Montre que la cible est atteinte au bout de 198 itérations Figure.2.37 E PAC ( I PAC ) obtenue par simulation avec E PAC ( I PAC ) du modèle à base de réseau neurone pour les données citées en légende. Figure.2.38 la courbe d’erreur de l’apprentissage, de la validation et du test Figure.2.39 Schéma synoptique du modèle PEMFC développé sous Matlab/Simulink Figure.2.40 Caractéristiques V-I du modèle développé sous Matlab/Simulink Figure.2.41 Caractéristiques P-I du modèle développé sous Matlab/Simulink Figure.2.42 Conditions de fonctionnement de la PEMFC (courant de charge) Figure.2.43 Réponse dynamique de la PEMFC sur une courte échelle de temps Figure.2.44 Conditions de fonctionnement de la PEMFC (courant de charge) Figure.2.45 Réponse dynamique de la PEMFC à longue échelle de temps. Figure.2.46 Diagramme de connexion de l’Onduleur et de la Charge Figure.2.47 Schéma de l’architecture du réseau de neurone proposé Figure.2.48 La courbe d’erreur moyenne carrée (mse) Figure.2.49 Variations des puissances de charges actives et réactives Figure.2.50 Variations du courant de Charge Figure.2.51 Variations du courant de la PEMFC Figure.2.52 Débit d’Hydrogène régulé par réseau de neurone Figure.2.53 Courbes de variations de la puissance réactive de charge et régulée XV Figure.2.54 Courbes de variations de la puissance active de charge et régulée Figure.2.55 Schéma d’une pile à combustible du type SOFC tubulaire Figure.2.56 Schéma d’une SOFC,( source http://www.act-center.at.de) Figure.2.57 Le circuit électrique équivalent de l’effet de chargement à double couche à l’intérieur de la SOFC Figure.2.58 Transfert de chaleur à l’intérieur d’une pile à combustible SOFC Figure.2.59 Schéma Synoptique représentant le procès interne de la SOFC Figure.2.60 Caractéristique V-I et P-I de la SOFC en régime stationnaire Figure.2.61 Courbes caractéristiques V-I de l’effet de la température sur la SOFC Figure.2.62 Variations des 03 chutes de tensions en Fct du courant de charge à différentes températures Figure.2.63 Caractéristiques P-I du modèle SOFC à différentes températures Figure.2.64 Réponses du modèle dynamique avec différente valeur de capacité équivalente pour l’effet de chargement à double couche en une faible échelle de temps. Figure.2.65 Réponse du modèle dynamique sous différente pression de fonctionnement pour une échelle de temps moyenne Figure.2.66 Réponse du modèle dynamique sous différentes températures des entrants pour une grande échelle de temps. Figure.2.68 Réponses de températures du modèle Figure.2.69 Schéma exemple de contrôle de la constante d’utilisation Figure.2.70 les caractéristiques V-I et P-I du modèle SOFC avec les modes de fonctionnement utilisation de combustible constant et débit de combustible constant. Figure.2.71 l’entrée H2 pour les modes de fonctionnement en utilisation constante Figure.2.72 Réponses dynamique du modèle sous différentes pressions de fonctionnement dans une échelle de temps moyenne avec le mode de fonctionnement d’utilisation constant. Figure.2.73 Diagramme du modèle de l’électrolyseur conçu dans Matlab/Simulink. Figure.2.74 Caractéristiques I-V du modèle de l’électrolyseur sous différentes températures. Figure.2.75 Réponse en température du modèle de l’électrolyseur Figure.2.76 Convertisseur DC/DC Figure.2.77 Réponse dynamique du DC/DC Boost à courte échelle de temps. Figure.3.1 Schéma typique d'un système énergétique hybride PV-PEMF Figure.3.2 Schéma bloc du système hybride développé sur Matlab/Simulink Figure.3.3 Système de collecte et d’acquisition de données (URAER) XVI Figure.3.4 Rayonnement solaire et température de la 355ième journée de 2006 à Ghardaïa [URAER] Figure.3.5 Rayonnement solaire et Température ambiante du 355ième jour de 2006 Figure.3.7 Profils de puissance électrique demandée par un îlot + unité de dessalement d’eau (kW) Figure.3.8 Puissance délivrée par le module PV et la demande de charge en hiver (kW) Figure.3.9 Puissances entrant dans la production et la consommation d’Hydrogène en hiver (kW) Figure.3.10 Pression du réservoir d’Hydrogène en hiver en (Atm) Figure.3.11 Puissance entrant en jeu dans le système hybride PV-PAC en une journée Figure.3.12 Rayonnement solaire et Température ambiante du 173ième jour de 2007 Figure.3.13 Profil de puissance électrique demandée par un îlot + unité de dessalement en été (kW) Figure.3.14 Puissance délivrée par le module PV et la demande de charge en été (kW) Figure.3.15 Puissances entrant dans la production et la consommation d’Hydrogène en été (kW) Figure.3.16 Pression du réservoir d’Hydrogène en été en (Atm) Figure.3.17 Puissance entrant en jeu dans le système hybride PV-PAC en une journée (kW) XVII RÉSUMÉ Le système énergétique hybride photovoltaïque / pile à combustible est définit comme un système complexe pour l’électrification des sites isolés par l’utilisation d’énergie solaire intermittente, en couplage avec la production décentralisée d’hydrogène par électrolyse à basse température, le stockage d’hydrogène et sa conversion au sein d’une pile à combustible. L’étude vise à contribuer dans la recherche de voies innovantes à améliorer l’environnement de multi-modélisation pour l’analyse des systèmes hybrides. La modélisation et le contrôle du système hybride sont proposés dans cette thèse, après une introduction du contexte énergétique et des principes énergétiques fondamentaux. Le module photovoltaïque est modélisé ainsi que deux types de piles à combustibles, PEMFC et SOFC. L’électrolyseur est aussi modélisé du point de vue dynamique et thermique. Le contrôle local à base de réseau de neurone du MPPT (Maximum Power Point Tracking) et de la PEMFC est réalisé. La combinaison de l’ensemble des modèles des composants pour constituer un modèle dédié au système hybride photovoltaïque / pile à combustible intégré répondant à différentes topologies et configurations de données externes la durée d’une journée typique est réalisée sous Matlab/Simulink. Une stratégie de gestion du flux énergétique est proposée pour répondre à une demande en énergie électrique émanant d’un îlot de maisons et d’une unité de dessalement d’eau de capacité de 20m3/jour. Le modèle du système hybride photovoltaïque / pile à combustible, réalisé peut être utilisé pour dimensionner, optimiser le fonctionnement, contrôler efficacement le flux énergétique d’un système hybride réel. XVIII ﻴﻌﺭﻑ ﻨﻅﺎﻡ ﺍﻝﻬﺠﻴﻥ ﻝﻠﻁﺎﻗﺔ ﺍﻝﺸﻤﺴﻴﺔ ﻭ ﺒﻁﺭﻴﺎﺕ ﺍﻝﻭﻗﻭﺩ ﺒﺄﻨﻪ ﻨﻅﺎﻡ ﻤﻌﻘﺩ ﻝﺘﺯﻭﻴﺩ ﺍﻝﻤﻭﺍﻗﻊ ﺍﻝﻨﺎﺌﻴﺔ ﺒﺎﻝﻜﻬﺭﺒﺎﺀ ﻭﺫﻝﻙ ﺒﺎﺴﺘﺨﺩﺍﻡ ﺍﻝﻁﺎﻗﺔ ﺍﻝﺸﻤﺴﻴﺔ ﺍﻝﻤﺘﻤﻴﺯﺓ ﺒﺎﻝﺘﻘﻁﻌﺎﺕ ،ﺒﺎﺯﺩﻭﺍﺠﻴﺔ ﻤﻊ ﺍﻨﺘﺎﺝ ﻤﺭﻜﺯﻱ ﻝﻠﻬﻴﺩﺭﻭﺠﻴﻥ ﻋﻥ ﻁﺭﻴﻕ ﺍﻝﺘﺤﻠﻴل ﺍﻝﻜﻬﺭﺒﺎﺌﻲ ﺒﺩﺭﺠﺎﺕ ﺍﻝﺤﺭﺍﺭﺓ ﺍﻝﻤﻨﺨﻔﻀﺔ ﻭﺘﺨﺯﻴﻥ ﺍﻝﻬﻴﺩﺭﻭﺠﻴﻥ ﻭ ﺘﺤﻭﻴﻠﻪ ﺒﻭﺍﺴﻁﺔ ﺒﻁﺎﺭﻴﺔ ﺍﻝﻭﻗﻭﺩ, ﺘﻬﺩﻑ ﺍﻝﺩﺭﺍﺴﺔ ﺍﻝﻰ ﺍﻝﻤﺴﺎﻫﻤﺔ ﻓﻲ ﺍﻴﺠﺎﺩ ﻭﺴﺎﺌل ﻤﺒﺘﻜﺭﺓ ﻝﺘﺤﺴﻴﻥ ﺍﻝﺒﻴﺌﺔ ﺍﻝﺒﺭﻤﺎﺠﻴﺔ ﺒﻭﻀﻊ ﻨﻤﺎﺫﺝ ﻤﺘﻌﺩﺩﺓ ﺍﻝﻤﺠﻼﺕ ﻝﺘﺤﻠﻴل ﺍﻷﻨﻅﻤﺔ ﺍﻝﻬﺠﻴﻨﺔ. ﻓﻲ ﻫﺫﻩ ﺍﻝﺭﺴﺎﻝﺔ ﻨﺠﺩ ﻤﻘﺩﻤﺔ ﻝﻠﻤﺸﻬﺩ ﺍﻝﻁﺎﻗﻭﻱ ﻭﺍﻝﻤﺒﺎﺩﺉ ﺍﻷﺴﺎﺴﻴﺔ ﻝﻠﻁﺎﻗﺔ ﺜﻡ ﺘﻘﺘﺭﺡ ﻨﻤﺎﺫﺝ ﻭﻭﺴﺎﺌل ﺘﺤﻜﻡ ﻝﻠﻨﻅﺎﻡ ﺍﻝﻬﺠﻴﻥ ﺍﻝﻤﺘﻜﻭﻥ ﻤﻥ ﻭﺤﺩﺍﺕ ﻀﻭﺌﻴﺔ ﻭﺒﻁﺎﺭﻴﺎﺕ ﺍﻝﻭﻗﻭﺩ. ﻜﻤﺎ ﻨﺠﺩ ﻨﻤﻭﺫﺝ ﻝﻠﻭﺤﺩﺓ ﺍﻝﻀﻭﺌﻴﺔ ﻭ ﻝﻨﻭﻋﻴﻥ ﻤﻥ ﺨﻼﻴﺎ ﺍﻝﻭﻗﻭﺩ PEMFCﻭ SOFC ﻭﻜﺫﺍ ﻨﻤﻭﺫﺝ ﻝﻠﻤﺤﻠل ﺍﻝﻜﻬﺭﺒﺎﺌﻲ ﻤﻥ ﺍﻝﻨﺎﺤﻴﺔ ﺍﻝﺩﻴﻨﺎﻤﻴﻜﻴﺔ ﻭ ﺍﻝﺤﺭﺍﺭﻴﺔ. ﻭﻗﺩ ﺘﻡ ﺍﻨﺠﺎﺯ ﺍﻝﺘﺤﻜﻡ ﺍﻝﻤﺤﻠﻲ ﻋﻠﻰ ﺍﺴﺎﺱ ﺍﻝﺸﺒﻜﺔ ﺍﻝﻌﺼﺒﻴﺔ ﻝـ PEMFCﻭ MPPT ﻭﻴﺘﻡ ﺍﻝﺠﻤﻊ ﺒﻴﻥ ﺠﻤﻴﻊ ﻫﺫﻩ ﺍﻝﻨﻤﺎﺫﺝ ﻝﺘﻜﻭﻴﻥ ﻨﻤﻭﺫﺝ )ﻨﻅﺎﻡ ﻫﺠﻴﻥ ﻝﻠﻁﺎﻗﺔ ﺍﻝﺸﻤﺴﻴﺔ ﻭﺨﻼﻴﺎ ﺍﻝﻭﻗﻭﺩ( ﻴﺴﺘﺠﻴﺏ ﻝﻤﺨﺘﻠﻑ ﺍﻝﻭﻀﻌﻴﺎﺕ ﻭﺍﻝﺘﺒﻭﻝﻭﺠﻴﺎﺕ ﻝﻠﻤﻌﻁﻴﺎﺕ ﺍﻝﺨﺎﺭﺠﻴﺔ ﻝﻴﻭﻡ ﻭﺍﺤﺩ ﻭﻗﺩ ﺍﺠﺭﻴﺕ ﻀﻤﻥ ﻨﻅﺎﻡ .Matlab/Simulink ﻜﻤﺎ ﻨﻘﺘﺭﺡ ﺍﺴﺘﺭﺍﺘﻴﺠﻴﺔ ﻻﺩﺍﺭﺓ ﺘﺩﻓﻕ ﺍﻝﻁﺎﻗﺔ ﻝﺘﻠﺒﻴﺔ ﺍﻝﻁﻠﺏ ﻋﻠﻰ ﺍﻝﻁﺎﻗﺔ ﺍﻝﻜﻬﺭﺒﺎﺌﻴﺔ ﻝﻤﺠﻤﻭﻋﺔ ﻤﻥ ﺍﻝﻤﺴﺎﻜﻥ ﻭ ﻜﺫﺍ ﻝﻭﺤﺩﺓ ﺘﺤﻠﻴﺔ ﺍﻝﻤﻴﺎﻩ ﺒﺴﻌﺔ 20ﻤﺘﺭ ﻤﻜﻌﺏ ﻴﻭﻤﻴﺎ. ﻨﻤﻭﺫﺝ ﺍﻝﻨﻅﺎﻡ ﺍﻝﻬﺠﻴﻥ ﻝﻠﻁﺎﻗﺔ ﺍﻝﺸﻤﺴﻴﺔ ﻭﺒﻁﺎﺭﻴﺎﺕ ﺍﻝﻭﻗﻭﺩ ﺍﻨﺠﺯ ﻝﻴﻤﻜﻥ ﻤﻥ ﺘﻘﺩﻴﺭ ﻭﺘﺤﺴﻴﻥ ﺍﻝﺘﺴﻴﻴﺭ ﻭﺍﻝﺘﺤﻜﻡ ﺒﻔﻌﺎﻝﻴﺔ ﻓﻲ ﺘﺩﻓﻕ ﺍﻝﻁﺎﻗﺔ ﻝﻠﻨﻅﺎﻡ ﺍﻝﻬﺠﻴﻥ ﺍﻝﺤﻘﻴﻘﻲ XIX INTRODUCTION GÉNÉRALE. Introduction générale L’énergie fait partie des besoins humains essentiels, au même titre que l’eau et la nourriture, une ressource indispensable à la vie. La rendre accessible à tous sans dégrader notre environnement, tel est le défi à relever. La demande en énergie va encore considérablement augmenter dans les années à venir du fait de la croissance démographique et de l’élévation progressive du niveau de vie, en particulier dans les pays en voie de développement. Les besoins devraient ainsi doubler d’ici à 2050. Pour les satisfaire, les sources d’énergie seront plus complémentaires que concurrentes, chaque source énergétique a ses avantages et ses inconvénients, et qu’il n’existe pas d’énergie parfaite permettant de satisfaire à tous nos besoins. Toutes les options énergétiques doivent ainsi être maintenues ouvertes pour apporter les réponses les plus appropriées, aussi bien d’un point de vue environnemental que d’un point de vue économique. Demande énergétique mondiale La production d'électricité dans le monde repose très largement sur l'utilisation des combustibles fossiles (charbon, pétrole, gaz naturel), couvrant aujourd'hui plus de 80 % de la demande énergétique mondiale et est responsable de 40 % des émissions annuelles de gaz à effet de serre. Cependant, il n'existe pas d'alternative immédiate qui puisse prendre leur relève à la hauteur de nos besoins. De ce fait, les émissions de CO2 augmentent toujours plus. L'épuisement annoncé des énergies fossiles et le réchauffement climatique sont les risques majeurs du XXIe siècle. Il devient évident de repenser en profondeur le modèle énergétique actuel et d'engager la transition qui mènera à un modèle énergétique durable. La transition énergétique implique la mise en oeuvre d'un ensemble de solutions innovantes : technologies à faible consommation d'énergie, énergies alternatives, nouveaux vecteurs énergétiques, système hybride. La transition énergétique impose une double exigence: diminuer la consommation et diminuer les émissions de gaz à effet de serre. Face à ces obligations, la science et la technologie apportent des réponses diversifiées, aussi bien dans la production que dans les applications. INTRODUCTION GÉNÉRALE Application dans la génération distribuée. Un aspect caractérisant les changements en cours dans le panorama énergétique mondial est la diffusion de systèmes de génération par énergie renouvelable de petite et moyenne puissance, dispersés sur le territoire, soit en configuration connectée au réseau, soit en configuration isolée ; on parle ainsi de « génération distribuée » ou « dispersée » dans le premier cas et de « génération isolée » dans le deuxième. La nécessité d’obtenir une meilleure fiabilité, les développements technologiques en filières comme celle des supercondensateurs ou celle de l’hydrogène ont conduit à des solutions plus complexes: des systèmes associant différentes sources et différents éléments de stockage ayant pour nom « Systèmes Hybrides ». Organisation de la thèse Le travail de thèse constitue une contribution à l’étude des systèmes hybrides Photovoltaïque / Pile à combustible. La méthode de la modélisation et de la simulation numérique est choisie pour essayer de présenter une étude aussi intégrale que possible sur le système hybride proposé. Cette démarche permet en faite de tester une variété de conditions de fonctionnement du système hybride Photovoltaïque / Pile à combustible proposé sous Matlab/Simulink sans pour autant présenter une solution idoine à un cas réel. Pour cela, nous nous sommes intéressé à modéliser chaque composant entrant dans la constitution du système hybride individuellement, chercher à optimiser son fonctionnement intrinsèque en utilisant les réseaux de neurones comme technique non paramétrique. Pour enfin, proposer une méthode de gestion du flux énergétique répondant aux besoins exprimés par la demande en énergie. Nous proposons l’utilisation des réseaux neurones comme technique non paramétrique pour d’une part déterminer la caractéristique statique d’une pile et d’autre part pour contrôler et réguler la puissance de sortie d’un système à pile à combustible. De même que la puissance d’un champ photovoltaïque sera caractérisée et optimisée en développant un MPPT (Maximum Power Point Tracking) à base de réseaux de neurones. Cette utilisation des réseaux neurones est motivée par le fait que même si la connaissance des phénomènes physicochimiques permet la modélisation du fonctionnement de la pile à combustible de même que les phénomènes de conversion énergétique permet la caractérisation de la cellule photovoltaïque; ceux-ci restent tributaire de la connaissance d’un ensemble de paramètres généralement difficiles à déterminer. 2 INTRODUCTION GÉNÉRALE La synthèse des résultats a permis de démontrer qu’il existait des cas pour lesquels le stockage d’électricité sous forme d’hydrogène apportait des solutions viables en terme d’efficacité et de dimensionnement des composants du système hybride. La thèse se compose donc de trois chapitres. Outre cette introduction générale, la première partie du premier chapitre expose le contexte global de la situation énergétique, en citant les différentes ressources énergétiques et en se focalisant sur les systèmes de conversion énergétique solaire, électrochimique ainsi que les générateurs électriques conventionnels à base d’énergies renouvelables. La seconde partie du premier chapitre énonce les aspects fondamentaux de l’électrochimie, de la thermodynamique et des technologies relatives au énergies renouvelables utilisées dans cette thèse incluant les systèmes photovoltaïques et les piles à combustible des deux types PEMFC et SOFC, ainsi que l’électrolyseur, et les interfaces de puissance. Le second chapitre, introduit les systèmes énergétiques hybrides, et donne les différentes topologies d’intégration, présente le système énergétique hybride proposé dans cette thèse en décrivant les modèles développés pour les composants constituant le système hybride photovoltaïque / pile à combustible ainsi que les interfaces de puissance avec leur contrôleurs inhérents en se focalisant sur le contrôle de la pile à combustible à base de réseaux de neurones. De plus la présentation des profils de charges et du rayonnement solaire vient compléter le cadre dans lequel l’étude a été menée. Le troisième chapitre propose un schéma global de gestion du flux énergétique du système hybride photovoltaïque / pile à combustible, où les résultats de simulations sous différents scénarios sont donnés et discutés. Comme il présente l’ensemble des résultats de simulation obtenus au cours de cette étude. Enfin, nous terminons par une conclusion générale et des perspectives pour de futurs travaux. 3 CHAPITRE 1. CONTEXTE ENERGETIQUE ET PRINCIPES FONDAMENTAUX 1.1 Le contexte énergétique mondial Le XXIe siècle sera un siècle de transition énergétique [1.1]. L’ensemble des experts spécialisés dans le domaine de l’énergie, s’accorde à le concevoir. Une transition entre: la situation actuelle, où les hydrocarbures (notamment le pétrole) tiennent une place prépondérante dans la consommation énergétique, figure.1.1, particulièrement dans les transports, et un futur proche, où d’autres sources d’énergie (énergies renouvelables) viendront progressivement prendre le relais. Cette transition doit se concevoir dans une logique de développement durable, tant du point de vue de la préservation de l’environnement que de la pérennité des sources d’approvisionnement. Figure.1.1 Consommation énergétique annuelle mondiale La situation actuelle est marquée par trois aspects, d’abord la demande énergétique mondiale devrait inévitablement progresser, en raison de la croissance démographique et économique, notamment dans les pays en voie de développement. Selon le scénario de l'Agence Internationale de l’Énergie (AIE), la demande mondiale en énergie primaire pourrait atteindre 17 Gtep (Gigatonnes équivalent pétrole) en 2030, figure.1.2. Cela représente un taux de croissance moyen de 1,6 % par an sur les 20 prochaines années [1.2]. Ensuite les 4 CONTEXTE ENERGETIQUE ET PRINCIPES FONDAMENTAUX ressources en énergies fossiles ne sont pas inépuisables. Les progrès technologiques ont permis et permettront encore de repousser les limites des réserves. Mais l’horizon d'un plafonnement de la production, puis d’une raréfaction du pétrole doit cependant être dès aujourd'hui pris en compte, même si la date du "pic pétrolier" reste incertaine. Enfin, aucune politique économique et énergétique ne peut ignorer la question du changement climatique, dû aux émissions de gaz à effet de serre. Même si la prise de conscience de ce phénomène peut sembler lente au regard des enjeux pour la planète, elle est néanmoins réelle et de plus en plus forte. Figure.1.2 Demande d’énergie primaire dans le monde (source : German Advisory Council on Global Change) Le développement économique – et la consommation d’énergie qui en résulte – doivent aujourd’hui intégrer cette question du dérèglement climatique, figure.1.3. Cela concerne tout d’abord le secteur énergétique, responsable aujourd’hui d’environ 65 % des émissions de gaz à effet de serre d’origine anthropique [1.3]. C’est dans ce contexte que notre pays développe la conception d’une stratégie intelligente de développement durable par la diversification des ressources d’énergies par l’introduction du solaire et recours aux énergies renouvelables (nucléaire, éolienne….etc). 1.2 Demande en énergie électrique Dans un contexte de relance économique, la demande d'énergie en Algérie peut doubler entre 2000 et 2020 et atteindre 60 à 70 millions de tep. Le potentiel cumulé d'économie d'énergie, pour cette même période, se situerait autour de 120 millions de tep. C'est pourquoi, à partir de 2001, l'Algérie, pays exportateur de pétrole et de gaz, a mis en place une stratégie nationale de maîtrise de l'énergie adaptée à un contexte d'économie de marché. Il est intervenu à un moment clé de l'évolution du paysage énergétique algérien caractérisée notamment par : 5 CONTEXTE ENERGETIQUE ET PRINCIPES FONDAMENTAUX la transition de l'ensemble du pays vers une économie de marché avec pour conséquence l'engagement de réformes importantes dans le secteur de l'énergie et la nécessité d'adapter le cadre de la maîtrise de l'énergie au nouveau contexte économique et politique; une croissance de l'ensemble des secteurs consommateurs ayant un fort impact sur la demande d'énergie, des capacités de raffinage proches de la saturation et une offre d'électricité parfois dépassée lors des pointes de consommation ; la définition d'une stratégie nationale et la mise en œuvre opérationnelle des différents outils, organismes et instruments prévus par la loi de juillet 1999 sur la maîtrise de l'énergie [1.4]. L’Algérie représente le potentiel solaire le plus important de tout le bassin méditerranéen, figure.1.4, et ambitionne de produire 5% de son électricité à partir de l'énergie solaire d'ici à 2015. Notre pays dispose d'une énergie thermo-solaire de plus de 169,44 TWh par an et de plus de 13,90 TWh/an d'énergie photovoltaïque. La consommation actuelle de l'Algérie en énergie, obtenue essentiellement du gaz et du pétrole, est de 25 à 30 TWh par an. Notre pays compte se tourner vers les énergies renouvelables afin d'économiser ses ressources en hydrocarbures dans un cadre de développement durable. Figure.1.3 évolution de la demande d’énergie dans le monde (source AIE, 2007) Pour saisir la portée des énergies renouvelables en Algérie et les enjeux considérables qu’elles sous-entendent, il convient tout d’abord de rappeler les ressources considérables et inépuisables existantes de ces énergies non encore exploitées à savoir le gisement solaire exceptionnel qui couvre une superficie de 2.381.745 Km², avec plus de 3000 heures d’ensoleillement par an et l’existence d’un potentiel énergétique appréciable éolien et géothermique facilement mobilisable. 6 CONTEXTE ENERGETIQUE ET PRINCIPES FONDAMENTAUX Par ailleurs, ces énergies sont propres, renouvelables et s’utilisent là où elles se trouvent et leur caractère décentralisé convient bien à l’état éparpillé des zones à faible densité de population. En conséquence, elles peuvent contribuer à la protection de l’environnement et être considérées comme une alternative d’avenir aux énergies conventionnelles. Ces énergies sont pour l’avenir du monde rural et contre son isolement pour la santé et l’alimentation en eau, contre la déforestation et pour les télécommunications. Ce qui induit la stabilisation des populations sur leurs lieux d’origine avec des perspectives prometteuses quant à leurs conditions de vie. L’engagement de notre pays dans la promotion des énergies renouvelables dans le cadre du développement durable est fortement confirmé pour l’exploitation de ces ressources naturelles renouvelables et non polluantes, grâce à une mobilisation accrue des efforts de recherche/développement pour la maîtrise des technologies mises en oeuvre dans les installations de conversion des énergies renouvelables de puissance [1.5]. Figure.1.4 Répartition du rayonnement solaire sur le globe terrestre (source AIE, 2004) 1.3 Générateurs électriques conventionnels Le rendement des centrales électriques à cycle combiné peut atteindre 55 % contre 40 % pour les centrales à cycle simple. Le principe : une centrale à cycle combiné associe 2 7 CONTEXTE ENERGETIQUE ET PRINCIPES FONDAMENTAUX turbines, une turbine à gaz et une turbine à vapeur. Chacune de ces turbines entraîne une génératrice qui produit de l’électricité. On utilise les gaz issus de la combustion pour actionner une première turbine et les gaz chauds en sortie produisent de la vapeur qui actionne une seconde turbine. Ainsi, on définit généralement un générateur électrique comme étant un dispositif qui produit et fournit de l'énergie électrique. De manière théorique, un générateur électrique se subdivise en deux catégories, à savoir un générateur de courant proprement dit et un générateur de tension. La grande particularité d'un générateur de courant repose sur le fait qu'il est impossible de le brancher en série avec un autre générateur du même type, disposant de valeurs de courant différentes. En théorie, les générateurs électriques domestiques ou industriels peuvent être modélisés comme étant la combinaison de résistances placées en parallèle avec un générateur de courant. Quant au générateur de tension ou source de tension, il se définit comme étant un dipôle qui fournit une tension électrique constante, indépendamment de la valeur de la charge électrique imposée à ses bornes. La particularité d'un générateur de tension électrique, contrairement au générateur de courant, est l'impossibilité de le monter en parallèle avec un autre générateur du même type, possédant une valeur de tension différente. Sa modélisation réelle est également l'opposée de celle du générateur de courant puisqu'elle peut être assimilée à une combinaison du générateur de tension avec des résistances branchées en séries [1.6]. L'exemple concret d'un générateur de tension est la pile électrique. Il est à noter qu'il existe trois types de générateurs électriques, à savoir les générateurs à machine rotative, les générateurs électrochimiques et les générateurs électrostatiques. Concernant les générateurs électriques basés sur le principe de la machine rotative ou tournante, ils se subdivisent en deux catégories: les alternateurs qui fournissent un courant alternatif et les dynamos qui produisent un courant continu. Résultant de la découverte du phénomène de l'induction électromagnétique par le physicien anglais Michael Faraday, le principe de l'alternateur repose sur la production de courant alternatif et de tension électrique à partir d'aimants. Un alternateur peut être décrit comme étant une machine qui transforme l'énergie mécanique en énergie électrique grâce aux mouvements de rotation de l'un de ses éléments. La fréquence de la tension délivrée par les alternateurs est proportionnelle à la vitesse de rotation de son moteur. Ce dispositif est composé de deux parties distinctes telles que la partie immobile ou fixe dénommée Stator et la partie rotative appelée Rotor. La première a pour fonction d'être l'induit, c'est-à-dire, qu'elle est chargée de recevoir l'induction générée par le mécanisme électromagnétique et de la transformer en courant électrique. Tandis que la seconde a pour 8 CONTEXTE ENERGETIQUE ET PRINCIPES FONDAMENTAUX rôle d'être l'inducteur, en d'autres termes, sert à produire l'énergie électromagnétique que va transformer l'induit [1.7]. Il est à noter que 95% de l'électricité fournie aux consommateurs proviennent de l'utilisation d'alternateurs. 1.4 Gaz naturel Le gaz naturel joue un rôle majeur dans l’approvisionnement énergétique, rôle qu’il devrait continuer à jouer dans le bouquet énergétique de demain. Doté de précieux atouts environnementaux par rapport aux autres énergies fossiles et de réserves importantes, le gaz voit sa part dans le bilan énergétique mondial augmenter régulièrement depuis les années 70. La dimension géostratégique du gaz naturel s’accroît : les échanges dépassent le cadre régional pour s’internationaliser progressivement. La sécurisation des approvisionnements devient ainsi un enjeu majeur pour les pays qui dépendent de son importation. Même s’il ne peut prétendre se substituer massivement au pétrole, en particulier dans les transports, le gaz naturel va jouer un rôle important dans le mix énergétique de demain. Le gaz naturel est une ressource non renouvelable dont les réserves sont très concentrées dans certaines zones géographiques [1.8]. L’amélioration de ses conditions d’approvisionnement, de transport et de stockage joue un rôle stratégique pour son avenir dans le mix énergétique Le gaz représente plus de 20 % (contre 40 % pour le pétrole) de la consommation énergétique globale. La demande mondiale a augmenté de 2,5 % par an en moyenne ces dix dernières années. C’est une croissance sensiblement plus rapide que celle de l’énergie (2 %) et que celle du pétrole en particulier (1,7 %). La croissance de la consommation gazière est liée en grande partie à son développement dans le secteur électrique. L’Agence Internationale de l’Énergie table sur un doublement de la consommation d’ici à 2030. Dans le domaine de la production d’électricité, le charbon, dont la part est actuellement de 40 %, vient directement concurrencer le gaz naturel. Au niveau mondial, la part du gaz utilisée comme matière première est très faible (4 %) par rapport à son utilisation industrielle (25 %). Depuis une dizaine d’années, le secteur électrique est devenu le moteur principal de l’augmentation de l’utilisation du gaz naturel dans le monde; une tendance qui devrait se poursuivre. D’ici 2020, le secteur électrique devrait absorber environ 35 % du gaz commercialisé chaque année, contre 30 % aujourd’hui, avec une demande importante de la part des pays émergents. Le gaz naturel offre un bilan environnemental très favorable dans la production d’électricité. Les émissions de CO2 liées à son utilisation sont deux fois moins élevées que celles des centrales à charbon les plus performantes [1.9]. L’apport de la technologie du cycle combiné: le développement des 9 CONTEXTE ENERGETIQUE ET PRINCIPES FONDAMENTAUX centrales à gaz à cycle combiné – qui permettent d’améliorer l’efficacité énergétique d’une centrale - contribue fortement à l’augmentation de l’utilisation du gaz dans le secteur électrique. 1.5 Pétrole Les hydrocarbures resteront difficilement substituables à court et moyen termes pour les usages liés aux transports et à la pétrochimie et devraient représenter, à l’horizon 2030, de l’ordre des deux tiers de la demande énergétique mondiale [1.10]. Partant de ce constat, les solutions technologiques qui permettront dans l’avenir d’assurer les besoins en énergie et en mobilité doivent être développées tout en prenant en compte le caractère par nature fini des ressources en hydrocarbures et la problématique du changement climatique. Les hydrocarbures vont continuer à jouer un rôle majeur dans l’avenir, notamment dans le secteur des transports. L’innovation technique a un rôle essentiel à jouer pour repousser les limites de leur utilisation et développer des solutions alternatives. 1.6 Nucléaire Actuellement, avec 437 réacteurs en service dans 32 pays au monde, le nucléaire représente 6 % à 7 % de l'énergie primaire consommée dans le monde et 17 % de l'énergie électrique produite. Au rythme actuel de notre consommation, nous ne disposons de ce combustible que pour environ un siècle [1.11]. Il sera nécessaire de construire des réacteurs à neutrons rapides permettant de brûler l’isotope 238 qui constitue l’essentiel du minerai. On peut aussi envisager des réacteurs utilisant le thorium encore plus abondant que l’uranium. Le développement de telles filières permettra d’assurer une production nucléaire sur des périodes s’exprimant en millénaires. Les réacteurs correspondants sont dits de génération IV. Six solutions ont été proposées au niveau mondial ; elles sont actuellement étudiées par un groupe d’une dizaine de pays. Les enjeux sont une production suffisante d’énergie, avec une sûreté de haut niveau et une production limitée de déchets, la chaudière nucléaire fonctionnant à haute température afin d’améliorer les rendements thermodynamiques. Compte tenu des verrous technologiques à lever, il est inconcevable que ces réacteurs soient déployés industriellement avant une trentaine d’années. 10 CONTEXTE ENERGETIQUE ET PRINCIPES FONDAMENTAUX Pour le futur, les questions de sûreté et de traitement des déchets restent bien sûr un problème majeur. La sûreté sera traitée en multipliant les protections autour du combustible afin d’éviter une dissémination de la radioactivité même en cas d’accident. Quant aux déchets, deux pistes seront développées : celle d’une moindre production (en particulier en utilisant le thorium comme combustible) et celle de la destruction (transmutation) des plus problématiques d’entre eux soit dans des réacteurs à neutrons rapides soit dans des installations dédiées comme les réacteurs assistés par accélérateurs (ADS). Les déchets restants devront être stockés dans des sites dédiés. Au-delà des réacteurs à fission, les réacteurs à fusion sont loin de déboucher sur une utilisation industrielle. Les réserves du combustible de ces réacteurs, le deutérium (33g/m3 d’eau de mer) sont quasiment infinies [1.12]. Enfin il faudra aussi gérer les questions de déchets car aucune solution n’est idéale, les réacteurs à fusion conduisant aussi à des déchets radioactifs, certes en moindre quantité que les réacteurs à fission. L'énergie nucléaire est donc un des pivots de la transition énergétique. Dans son cycle construction/fonctionnement elle fabrique de l'électricité en émettant 100 fois moins de gaz à effet de serre que le charbon ou le pétrole [1.13]. C'est une source d'énergie dont les réserves sont relativement abondantes et la sécurité d'approvisionnement a priori mieux assurée que celle du pétrole. Elle peut en outre, à terme, être le support d'une cogénération d'électricité et d'hydrogène à très haute température. Le développement d'une énergie nucléaire plus efficace et gérant mieux l'aval de son cycle est une des voies prioritaires pour limiter les émissions de gaz à effet de serre, mais ne constitue qu'un des éléments de la solution. 1.7 Hydro-électrique L’énergie hydraulique utilise la force motrice de l’eau pour actionner une génératrice. L’exploitation de l’hydro-électricité s’est souvent fait à grande échelle avec la construction de gigantesque barrage dont les impacts écologiques sont loin d’être négligeables. Aujourd’hui c’est un marché qui renaît avec le développement de génératrice de petite capacité ne nécessitant que d’un faible débit d’eau pour fonctionner. On parle d’installation microhydroélectrique voir de pico-hydroélectricité. La régularité du débit permet une installation très efficace avec peu de batteries de réserve. La constance de la production électrique est l’atout majeur de l’hydroélectricité. L’augmentation du débit en période plus froide correspond à l’augmentation des besoins en énergie. La source d’énergie est inépuisable et sa consommation n’affecte pas la source de production, c'est-à-dire le cours d’eau, si 11 CONTEXTE ENERGETIQUE ET PRINCIPES FONDAMENTAUX l’installation est réduite au minimum nécessaire. L’installation peut être un peu plus complexe que le solaire et l’éolien si on veut minimiser l’impact de l’installation sur l’environnement. 1.8 Les énergies renouvelables 1.8.1 Caractéristiques des énergies renouvelables Les énergies renouvelables constituent près de 10 % de la part énergétique mondiale. 9 % de ces 10 % concernent des énergies renouvelables facilement stockables comme l'hydraulique (3 %) et la biomasse (6 %). La part des autres énergies « nouvelles » est très marginale dans le modèle énergétique mondial : éolien 0,04 %, solaire 0,01 %. Dans le domaine de la production d'énergie la transition énergétique nécessite que l'on fasse appel à toutes les sources d'énergie disponibles n'impliquant pas des carburants fossiles émettant des gaz à effet de serre, figure.1.5, [1.14]. Donc toutes les formes d'énergies renouvelables sont appelées à être des composantes du modèle énergétique futur. Les caractéristiques, de ces énergies font qu'on doit examiner les avancées scientifiques et technologiques susceptibles d'accélérer leur déploiement. Les énergies renouvelables présentent l'avantage d'être abondantes et présentes partout dans le monde. De plus, les énergies renouvelables sont potentiellement presque illimitées par rapport à nos besoins. Ainsi, le rayonnement solaire annuel représente 5 000 fois la consommation mondiale d'énergie, l'énergie du vent 300 fois, les courants et marées 80 fois et la biomasse 15 fois. Mais certaines de ces énergies renouvelables ne sont pas faciles d'accès, c'est le cas des courants océaniques et de la géothermie, et surtout elles sont diffuses, et fournissent donc des puissances faiblement réparties. Par exemple, pour produire 1 GW pendant une année, il faut : 2,6 MT de charbon ou 1,8 MT de pétrole réparties entre 5 centrales thermiques, ou un réacteur nucléaire, ou encore 12 barrages hydrauliques, 1 500 éoliennes de 2 MW, réparties sur 150 km, 18 usines marémotrices, ou de 70 à 100 km² de panneaux solaires, et intermittentes en fonction de la pluviométrie, de l'alternance du jour et de la nuit ou du régime des vents [1.15]. Ce qui a pour conséquence qu'elles ne peuvent pas assurer à une réponse aux pics de consommation d'électricité. 12 CONTEXTE ENERGETIQUE ET PRINCIPES FONDAMENTAUX Figure.1.5 Une vision des bilans énergétique (source Revue de l’énergie 50ans : N° 509) 1.8.2 Pertinences des énergies renouvelables Au regard des besoins de sociétés très urbanisées qui se sont constituées sur des schémas centralisés de distribution d'électricité, la contribution des énergies renouvelables (à l'exception de l'hydroélectricité) peut paraître manquer de pertinence. D'où la tentation de reléguer le développement de ces énergies à des zones isolées des grands systèmes d'urbanisation ou de distribution d'électricité. On peut penser au tiers de l'humanité qui vit à l'écart des grands réseaux de distribution et qui est alimenté en électricité par des réseaux utilisant des groupes électrogènes. La transition énergétique devra établir peu à peu des liens entre des réseaux centralisés de distribution d'électricité et des réseaux décentralisés ou productions isolées. Les énergies renouvelables sont donc appelées à être une composante importante du « panier » énergétique futur. D'autant plus que l'apport des sciences et technologies est en passe d'activer notablement les coûts et les rendements de certaines de ces filières. 1.8.3 Energie éolienne L’énergie éolienne utilise la force motrice du vent pour actionner une génératrice. Les progrès au niveau de l’efficacité des génératrices ont été gigantesques ces dernières années avec l’apparition d’éolienne de petite envergure ayant la vocation d’alimenter en énergie un site aussi restreint qu’une maison. Il devient possible de produire et de consommer sur place l’électricité produite à un coût tout a fait comparable à l’électricité conventionnelle. Les éoliennes sont généralement installés sur un mat ou une tour (l’installation nécessite souvent une tour de 10 à 30 mètres qui implique un assemblage et une mise en place rigoureuse), puis sont reliés à un chargeur-régulateur qui permet de contrôler le chargement des batteries. Elles 13 CONTEXTE ENERGETIQUE ET PRINCIPES FONDAMENTAUX doivent également avoir un frein qui ralentit les pales lorsque le vent est trop fort pour éviter les surcharges, échauffement et autre bris. Également le régulateur de charge est très important puisqu’il déconnecte l’éolienne de la batterie lorsque celle-ci est chargée à pleine capacité. Il n’y a pratiquement pas d’impacts environnementaux reliés à l’énergie éolienne, même si certains se plaignent de la vue et du ronronnement de la génératrice [1.16]. La source d’énergie est inépuisable à notre échelle et sa consommation n’affecte pas la source de production, c'est-à-dire le vent. Le site doit être assez fortement exposé aux vents et de préférence à un vent régulier quant à sa force et à sa direction. L’irrégularité du vent peut poser des problèmes si le vent est absent plusieurs jours en ligne. Il faut alors prévoir une capacité de stockage plus forte. 1.8.4 Energie solaire 1.8.4.1 L'énergie solaire thermodynamique Cette technologie consiste à mettre en oeuvre des centrales thermiques concentrant le rayonnement solaire en vue de produire de l'électricité à des puissances de production de quelques dizaines de Kilo-Watt à plusieurs centaines de Mega-Watt. Elle est développée dans les pays qui bénéficient à la fois d'un ensoleillement fort et d'une densité de population restreinte. L’extension de l’énergie solaire thermodynamique pour la production massive d'électricité nécessite une emprise au sol de l'ordre de 70 à 100 km² pour une centrale de 1 Giga-Watt [1.17]. 1.8.4.2 L'énergie solaire photovoltaïque Le photovoltaïque est en pleine expansion. La production mondiale a atteint 1 GW en 2004 (avec des investissements de l'ordre d'un milliard d'euros par an) et est 20 fois supérieure à ce qu'elle était il y a 15 ans (les prévisions d'extension de la filière sont assez impressionnantes). Le Japon, qui est avec l'Allemagne le plus avancé dans ce domaine, a un plan qui prévoit d'avoir installé 4,8 GW en 2010 et 100 GW en 2030. Actuellement la filière silicium (mono et polycristallin principalement) fournit 95 % de la demande. Le silicium monocristallin est plus coûteux mais fournit des rendements de conversion de l'ordre de 25 % en laboratoire et de 18-20 % en développement industriel. Le silicium polycristallin, moins coûteux, n'aboutit qu'à des rendements de 13 %. Également des plaques dites « couche mince » (de l'ordre de 10 à 50 contre 500 sont développées). Ceci montre que beaucoup de pays les plus avancés scientifiquement estiment que la filière photovoltaïque est une filière complémentaire de production d'électricité d'avenir. En matière d'économies de rejets de gaz à 14 CONTEXTE ENERGETIQUE ET PRINCIPES FONDAMENTAUX effet de serre, elle est relativement coûteuse (sept fois plus que l'éolien), mais elle demeure intéressante par rapport aux centrales thermiques au charbon et au pétrole (quinze fois moins de rejets). L'intérêt des grandes nations scientifiques pour le développement du photovoltaïque repose assez largement sur les possibilités de percées technologiques dans la filière dont les coûts ont déjà été divisés par cinq en vingt ans. Des études font états que d'ici dix à quinze ans on aura divisé par 3 le coût total du courant produit, ce qui le rapprochera des coûts du courant utilisé en période de pointe de consommation et qu'à un horizon de vingt ans les progrès des nanotechnologies permettront encore de diviser par deux ou par trois ces coûts. En utilisant mieux les structures du silicium à l'échelle nanométrique, on pourrait porter les rendements de conversion de la filière jusqu'à 50 % [1.18]. A terme, le photovoltaïque offre donc une véritable perspective technique et économique. Il n’y a pratiquement pas d’impacts environnementaux reliés à l’énergie solaire. La source d’énergie est inépuisable à notre échelle et sa consommation n’affecte pas la source de production, c'est-à-dire le soleil. 1.9 Pile à combustible Découverte il y a plus de 150 ans, la pile à combustible n'est pour l'instant pas parvenue à s'imposer. C’est une technologie d'avenir, mais qu'une diffusion à grande échelle nécessite que plusieurs obstacles techniques soient levés. Comme toutes les piles, la pile à combustible est l'empilement de cellules produisant de l'électricité. C'est un générateur d'électricité qui transforme l'énergie chimique d'un combustible en énergie électrique. Dans une pile conventionnelle, l'oxydant et le réducteur sont progressivement consommés, tandis qu'une pile à combustible fonctionne tant qu'elle est alimentée en comburant et combustible. L'originalité de ces cellules est de combiner de l'hydrogène (réducteur) et de l'oxygène (oxydant) en eau tout en produisant de l'électricité, selon un principe électrochimique inverse de l'électrolyse de l'eau. L'électrolyse consiste à faire circuler un courant électrique entre deux électrodes plongées dans l'eau. A l'électrode positive (anode) apparaît de l'oxygène (O2), et à l'électrode négative (cathode) de l'hydrogène (H2). Il faut donc deux molécules d'eau (H2O) pour obtenir deux molécules d'hydrogène et une d'oxygène. Dans une cellule de pile à combustible à membrane échangeuse de protons (PEM-FC), c'est exactement l'inverse qui se produit. Les deux électrodes sont poreuses et recouvertes sur leur face externe d'un catalyseur à base de platine. L'hydrogène est introduit au niveau de l'anode. Il s'y décompose en protons et en électrons sous l'effet du catalyseur. Les électrons circulent dans un circuit spécifique qui permet la fourniture d'électricité. Les protons traversent la membrane. Au niveau de la 15 CONTEXTE ENERGETIQUE ET PRINCIPES FONDAMENTAUX cathode, ils se combinent avec l'oxygène et les électrons pour former de l'eau. La membrane est un film de polymère qui joue à la fois le rôle d'un séparateur entre hydrogène et oxygène et de l'électrolyte permettant le passage des protons [1.19]. Il faut noter que la réaction est exothermique et que la PAC (Pile à Combustible) est aussi génératrice de chaleur, élément particulièrement utile pour un usage stationnaire dans les habitations. Le rendement d'une PEM est très élevé puisqu'on estime qu'elle convertit 55 % de l'énergie du combustible en travail, silencieuse et plus facile à entretenir et utiliser. Les piles à combustible sont donc alimentées en continu et peuvent être très facilement rechargées en combustible. De plus, elles n'ont aucun composant mécanique en mouvement, figure.1.6. Les groupes électrogènes à pile à combustible, appelés communément « systèmes pile à combustible », qu'ils soient du type PEMFC ou du type SOFC, embarqués ou stationnaires, constituent des ensembles multiphysiques très complexes où les paramètres de fonctionnement interagissent fortement entre eux. La complexité d'un système pile à combustible est liée essentiellement aux contraintes de température, de pression et d'humidité des gaz qu'il faut imposer et maintenir dans des plages d'évolution très strictes et restrictives. Parmi l'ensemble des types de piles à combustible, l'étude privilégie ici les piles à membrane échangeuse de protons PEMFC (« proton exchange membrane fuel cell ») et les piles à haute température SOFC (« solid oxide fuel cell ») qui fonctionnent toutes les deux avec des électrolytes solides et sont donc de bonnes candidates à la fois pour des applications stationnaires et pour des applications au transport. Le rendement énergétique actuel des piles à combustible laisse présager un gain global et un développement dans le cadre de la filière hydrogène. C'est assurément une voie d'avenir sans que l'on puisse prévoir pour le moment une date de production en série, l'horizon le plus éloigné concernant les applications au transport individuel. D'autres domaines applicatifs risquent de se développer avant. Il s'agit des sources autonomes d'énergie électrique, voire de groupes de secours pour les réacteurs innovants, ou d'applications stationnaires combinant l'utilisation de l'énergie calorifique et celle de l'énergie électrique (cogénération). Le pilotage est alors basé sur l'énergie calorifique, l'énergie électrique étant utilisée sur place ou renvoyée sur le réseau selon les besoins de consommation à couvrir. 16 CONTEXTE ENERGETIQUE ET PRINCIPES FONDAMENTAUX Figure.1.6 Pile à combustible du type PEMFC 1.10 Les types de piles à combustibles La PEMFC n'est qu'un type parmi d'autres de piles à combustible qui toutes, avec des électrolytes différents, aboutissent à la production d'électricité et d'eau. Les piles alcalines à potasse ont été développées pour le secteur spatial (AFC). Celles à l'acide phosphorique (PAFC) semblent limitées dans leurs applications. Il existe également des piles à carbonates fondus (MCFC) utilisées à ce jour pour produire, en stationnaire, de l'électricité et de la chaleur. Les piles à méthanol direct (DMFC) sont des piles dont la puissance et le carburant sont plus adaptés aux utilisations portables comme les téléphones et les ordinateurs. D'autres types de piles à combustible existent bien entendu, leur étude ne sera pas envisagée dans cet article. Ainsi, les piles DMFC (« direct methanol fuel cell ») sont de même nature que les piles PEMFC mais sont délicates à utiliser en raison d'une part de la toxicité du méthanol et d'autre part de leur faible densité surfacique de puissance. Les piles AFC (« alcaline fuel cell ») fonctionnent à basse température, environ 65 oC, mais l'électrolyte (hydroxyde de potassium KOH) est liquide et les électrodes dopées au platine et à l'argent. Les piles à acide phosphorique PAFC (« phosphoric acid fuel cell ») nécessitent une température beaucoup plus élevée (200 oC) ; l'électrolyte (acide phosphorique H3PO4) est à nouveau liquide et les électrodes sont dopées au platine. Quant aux piles à carbonate fondu MCFC (« molten carbonate fuel cell »), elles fonctionnent à 650 oC ; l'électrolyte est constitué de sels Li2CO3 /Na2CO3 fondus mais les électrodes sont en nickel. Les piles à oxydes solides (SOFC) semblent très intéressantes. Elles fonctionnent à haute température (600-1000 °C) et dégagent une forte puissance [1.20]. Elles semblent 17 CONTEXTE ENERGETIQUE ET PRINCIPES FONDAMENTAUX adaptées à la cogénération d'électricité et de chaleur pour les applications stationnaires, figure.1.7. Elles peuvent être alimentées aussi bien par du méthane, du méthanol, du biogaz ou du charbon gazéifié. Figure.1.7 Pile à combustible (Applications) 1.11 Les contraintes technologiques et économiques Aujourd'hui des blocages techniques et économiques empêchent de pouvoir mettre en place une production de masse et de longues années de recherche sont encore nécessaires sur les différents éléments de la pile. L'un des premiers obstacles est l'efficacité des membranes, le catalyseur est un second point bloquant. Les plaques bipolaires constituent l'interface entre le coeur de la cellule électrochimique élémentaire et le système, l'isolant des cellules élémentaires entre elles et un élément déterminant de l'architecture de la pile. Elles assurent l'alimentation en gaz, l'évacuation de l'eau et la collecte du courant. Un autre sujet de préoccupation est la résistance au froid. C’est pourquoi une attention particulière, originale et profonde est allouée dans cette thèse au développement de modèles de piles à combustibles entrant dans la constitution du système hybride proposé. 1.12 Hydrogène vecteur énergétique Un problème qui accompagne toutes les énergies renouvelables est le stockage. L’utilisation de l'énergie électrique est toujours plus efficace pour la consommation une fois produite. Le réseau électrique est une sorte d'espace de stockage pour cela. Avec le développement et la disponibilité des systèmes de conversion énergétique solaire et éolienne, 18 CONTEXTE ENERGETIQUE ET PRINCIPES FONDAMENTAUX il y aura un besoin de stocker l'énergie électrique, pour une utilisation nocturne. L'hydrogène peut stocker de l'énergie comme elle est stockée aujourd'hui par le pétrole et le gaz naturel. C'est pourquoi l'hydrogène est appelé un vecteur d'énergie secondaire, l’énergie primaire étant celle avec quoi l’hydrogène est produit. Propulser par l’avènement des énergies renouvelables la production d’hydrogène en vue d’utilisation énergétique semble avoir le plus d’avenir. 1.13 Les propriétés physiques de l'hydrogène 1.13.1 Spécification Physique L'hydrogène est un gaz incolore, inodore et complètement gaz non-toxique. Il a une densité de 0,0899 g / l, (l'air est de 14,4 fois plus lourd que l'hydrogène). L'hydrogène se condense à -252,77 ° C, à l’état liquide a une densité de 70,99 g / l. 1 kg d'hydrogène contient autant d'énergie que 2,1 kg de gaz naturel ou 2,8 kg d'essence. La part de l'hydrogène dans l'eau est de 11,2% en poids. L’hydrogène possède la plus forte densité énergétique massique par rapport de tous les carburants, la densité énergétique volumétrique est plus intéressante à l’état liquide ou comprimé (700 bars). 1.13.2 Avantages environnementaux de l'hydrogène Il en résulte qu’une infime quantité d’effluents lors de la consommation de l’hydrogène dans les moteurs à combustion internes et les turbines à gaz. L’utilisation de l’hydrogène dans les piles à combustibles à faibles températures du type PEMFC, les émissions peuvent être complètement évitées. Pour les piles à combustibles fonctionnant à températures plus élevées (SOFC, par exemple) des émissions plus faibles d’une centaines de fois moins que celles évacuées par des centrales électriques conventionnelles. L'hydrogène comme vecteur énergétique secondaire offre la possibilité d'introduire les différentes énergies renouvelables dans le secteur des combustibles et des carburants de manière flexible. 1.14 Généralités et Principes Fondamentaux Ce chapitre présente les principes et concepts fondamentaux des systèmes énergétiques et de la conversion énergétique. La revue des principes fondamentaux de l’électrochimie, de la thermodynamique et des systèmes d’énergie alternative est la meilleure introduction pour comprendre et modéliser les sources alternatives du système hybride proposé dans la suite de cette thèse. 19 CONTEXTE ENERGETIQUE ET PRINCIPES FONDAMENTAUX 1.15 Les Formes d’énergie 1.15.1 Définition de l’énergie L’énergie est définie comme la quantité de travail que le système physique est capable de faire. L’énergie est la quantité fondamentale que possède chaque système physique. Au sens large du terme, l’énergie ne peut pas créée, ni consommée ou détruite. Cependant, elle peut être convertie ou transformée d’une forme à une autre [1.21]. Généralement il y a deux types d’énergies fondamentales : énergie transitoire et énergie stockée. L’énergie transitoire est l’énergie motrice, aussi appelée énergie cinétique. L’énergie stockée est l’énergie qui existe sous forme de masse, position dans un champ de force (telle que la gravité et le champ électromagnétique), etc., qui est aussi appelée énergie potentielle. Plus spécifiquement, l’énergie peut exister sous les cinq formes de bases suivantes : 1. Energie mécanique 2. Energie chimique 3. Energie électrique et électromagnétique 4. Energie thermique 5. Energie nucléaire 1.15.2 Energie mécanique L’énergie mécanique est le type d’énergie associée aux objets en mouvement, ou objets qui ont le potentiel de se mouvoir eux-mêmes. Elle peut être définie comme le travail utilisé pour déplacer (soulever un poids). L’énergie mécanique cinétique de translation d’un objet ( E c ) de masse m et de vitesse v est [1.21] : Ec = 1 2 mv 2 (1.1) Pour un corps en rotation avec un moment d’inertie (inertie de rotation) I à vitesse angulaire ω , son énergie mécanique cinétique ( E cr ) est exprimée par : E cr = 1 2 Iω 2 (1.2) 20 CONTEXTE ENERGETIQUE ET PRINCIPES FONDAMENTAUX L’énergie potentielle mécanique est l’énergie qu’un système donné possède comme résultat de son état dans un champ de force mécanique. Par exemple, dans le champ gravité g , l’énergie potentielle mécanique ( E g ) d’un corps de masse m à une hauteur h est donnée par la relation: E g = mgh (1.3) Un autre exemple, l’énergie potentielle d’un ressort élastique avec une constante élastique k à un déplacement x est donnée par : 1 2 kx 2 Ek = (1.4) 1.15.3 Energie Chimique L’énergie chimique est l’énergie relative aux liaisons chimiques entre atomes et molécules. Chaque liaison a une certaine quantité d’énergie. L’énergie chimique existe sous forme d’énergie stockée, qui peut être convertie en d’autres formes d’énergies par des réactions. L’énergie nécessaire pour casser une liaison est dite endothermique, Alors que l’énergie libérée lorsque les liaisons cassées se recombinent pour donner une molécule plus stable est dite exothermique [1.22]. La combustion fossile est l’une des plus importantes réactions exothermique pour produire de l’énergie. La photosynthèse est un bon exemple de réaction endothermique puisque la plante utilise l’énergie solaire pour réaliser la réaction. 1.15.4 Energie électrique et électromagnétique L’énergie électrique et électromagnétique est l’énergie associée aux champs électrique et/ou électromagnétique. Elle est normalement exprimée en termes de paramètres électrique et électromagnétique. Par exemple, l’énergie électro-statique emmagasinée dans un condensateur s’écrit : EC = 1 q² 2C (1.5) Où C est la capacité du condensateur et q la charge totale stockée. L’énergie magnétique emmagasinée dans un inducteur d’inductance L à un courant i est : 21 CONTEXTE ENERGETIQUE ET PRINCIPES FONDAMENTAUX 1 Li ² 2 EL = (1.6) Une autre expression utilisée pour représenter l’énergie magnétique par la relation : Em = 1 µH ² dV 2 V∫ (1.7) Où µ est la perméabilité du matériau, H est l’intensité du champ magnétique et V est le volume de l’objet considéré [1.23]. Cette expression est utilisée pour le calcul des pertes d’hystérésis dans les transformateurs de puissance. 1.15.5 Energie thermique A partir de l’observation macroscopique, l’énergie thermique ou calorifique, peut être définie comme le transfert d’énergie entre deux systèmes du à la différence de température. Du point de vue microscopique, l’énergie thermique est associée aux vibrations atomiques et moléculaires [1.24]. Toutes les autres formes d’énergie peuvent être convertis en énergie thermique alors que la conversion inverse est limitée par la seconde loi de la thermodynamique. A cet effet, l’énergie thermique peut être considérée comme la forme d’énergie la plus basique. 1.15.6 L’énergie nucléaire L’énergie nucléaire ne relève pas de la thématique de cette thèse. Mais pour compléter la discussion sur les formes d’énergies, nous introduisons ici un très bref aperçu. Semblable à l’énergie chimique, l’énergie nucléaire est aussi un type d’énergie emmagasinée. L’énergie est le résultat d’une réaction nucléaire (réaction de fission) pour la production d’une configuration stable. En prenant le noyau d’uranium-235 comme exemple. Lorsqu’il capte un neutron, il se dissociera en deux atomes légers et dégage deux ou trois nouveaux neutrons. Le nouvel atome émit les radiations gamma pour se positionner dans le nouvel état plus stable. La masse de fission produite et des neutrons est inférieure à la masse originale de l’atome U235. Le défaut de masse est gouverné par la fameuse équation de masse-énergie d’Einstein : E = mc ² (1.8) Où m est la masse du matériau et c la célérité de la lumière dans le vide ( ≈ 2.998 × 108 m / s ). 22 CONTEXTE ENERGETIQUE ET PRINCIPES FONDAMENTAUX 1.16 Les Principes Fondamentaux de la thermodynamique L’analyse thermodynamique des procédés de conversion énergétique est importante pour la modélisation et le contrôle des systèmes d’énergie hybrides. Ainsi, dans cette section un bref regard d’ensemble des concepts fondamentaux et principes thermodynamiques est donné. 1.17 La première loi de la thermodynamique L’énergie d’un système est conservée selon la première loi de la thermodynamique. Ici l’énergie est sous forme de travail ou de chaleur. Cette loi décrit que l’énergie ne peut être jamais générée ou consommée, mais peut être convertie d’un type d’énergie à un autre. L’énergie ne se crée pas, on ne peut que la transformer. On transforme une énergie primaire en énergie utile. La variation d’énergie d’un système dE est la contribution de la chaleur interne dQ du système et du travail fait par le système dW à l’extérieur. dE = dQ − dW (1.9) On note que le travail dans l’équation (1.9) est le travail fournit par le système. Le système ici est considéré comme objet idéalisé qui est utilisé pour limiter la portée de notre étude. Un système peut être ‘’ complètement’’ isolé dans le sens où les variations nécessaires dans « tous les autres systèmes » n’affecte pas sont état. L’extérieur « tous les autres systèmes » est considéré être l’environnement du système. Un type de système est d’un intérêt particulier, appelé le système simple qui n’est pas affecté par la capillarité, distorsion de la phase solide, des champs de forces externes (électromagnétique et gravitationnelle) [1.25]. Pour un système simple, toute l'énergie du système est égale à l'énergie interne de système global, dénotée par le symbole U. Dans cette thèse, nous considérons seulement les systèmes simples. E =U (1.10) Pour un contrôle de volume ou un système ouvert (tout volume prescrit ou indéfinie dans l’espace) habituellement il y a expansion quand la chaleur est absorbée par le système à la pression constante. Une partie de la chaleur contribue à l'énergie interne et fait monter la température. Le reste de la chaleur est utilisé pour la détention à la pression P. Une propriété 23 CONTEXTE ENERGETIQUE ET PRINCIPES FONDAMENTAUX du système, appelée l'enthalpie (H), est employée pour représenter l'état du système sous certaines conditions. H = U + PV (1.11) Où V est le volume du système, l'enthalpie est un paramètre d'état qui est indépendant de la manière dont le système atteint cette condition, l’équation (1.10) est maintenant représentée par la relation [1.25]: dQ = dH − dW (1.12) 1.18 Transfert de Chaleur et Cycle de Carnot Le transfert de chaleur est désigné pour convertir la chaleur en travail. La figure 1.8 montre le diagramme d’un transfert de chaleur idéal. Si nous voulons que le transfert de chaleur se fait continuellement, alors le système (substance fonctionnelle dans la figure) est assujettit à un processus cyclique. Le processus cyclique est celui dans lequel le système retourne à son état d’origine après le cycle. Pour l’application du transfert de chaleur, il y a plusieurs processus interagissant, et il est aussi compliqué et difficile de les analyser. En 1842 le scientifique et chercheur nommé S. Carnot a présenté une procédure pour analyser le cycle thermique des processus et a découvert le maximum possible du rendement calorifique d’un transfert de chaleur. Figure 1.8 Diagramme d’un transfert de chaleur idéal Le cycle de Carnot est présenté en figure.1.9. Le cycle consiste en deux processus isothermiques et deux processus adiabatiques. La figure.1.9 (a) présente le diagramme P-V du cycle de Carnot. La chaleur Q1 entre au système à T1, et Q2 se dégage du système à T2. Puisque le processus est cyclique, l’énergie du système redevient la même après chaque cycle. Selon la première loi de la thermodynamique (Equation 1.9), on peut considérer que 24 CONTEXTE ENERGETIQUE ET PRINCIPES FONDAMENTAUX Figure.1.9 Cycle de Carnot. (a) Diagramme P-V (Pression - Volume), (b) Diagramme T-S (Température Entropie) W = Q1 − Q2 (1.13) W est le travail fait par le système vers l’extérieur, qui peut être représenté par la surface abcd dans la figure.1.9 (a). Pour le cycle de Carnot il a été prouvé que Q1 Q2 = T1 T2 (1.14) Le rendement du système est alors ηc = W Q1 − Q2 T = =1− 2 Q1 Q1 T1 (1.15) Il est clair qu’à partir de l’équation (1.15) et afin d’avoir un haut rendement, la différence de température doit être grande. Une autre contribution de Carnot est qu’à partir du rapport Q T peut être mise en évidence la propriété d’état du système en observant l’équivalence entre Q1 T1 et Q2 T2 [Voir (1.14)]. En se basant sur l’idée de Carnot, Clausius a développé le concept de l’entropie et a présenté la seconde loi de la thermodynamique. 1.19 La seconde loi de la thermodynamique Le concept est présenté pour montrer l’étendue de mesure du désordre qu’un système peut atteindre. Si le système subit un processus réversible infinitésimal avec une quantité de 25 CONTEXTE ENERGETIQUE ET PRINCIPES FONDAMENTAUX chaleur dQ entrant dans le système à la température T, alors la variation infinitésimal de son entropie est définie comme énoncé dans la littérature [1.25] - [1.28]: dS = dQ T (1.16) rev Un processus réversible est un processus qui peut être inversé sans ne laisser aucune perturbation à son environnement. Si un processus cyclique se compose seulement de processus réversibles, il n'y aura alors aucune variation d'entropie (∆S = 0) après un cycle. Par ailleurs, si le cycle contient un processus irréversible, alors il se produira une variation d'entropie. L’entropie est une propriété importante d’un système. Elle est également très utile pour la description d’un processus thermodynamique. La figure.1.9, montre le diagramme T-S du cycle de Carnot. La surface abcd représente le travail effectué sur l’environnement du système. La seconde loi de la thermodynamique est décrite par l'inégalité de Clausius [1.25], [1.28]. Pour n'importe quel processus cyclique, nous avons : ∫ dQ ≤0 T (1.17) Le signe d'égalité s'applique seulement à un processus cyclique réversible. L'inégalité ci-dessus peut être exprimée sous une forme infinitésimale comme : dS ≥ dQ T (1.18) Le signe d'égalité s'applique à un processus cyclique réversible et le signe d'inégalité s'applique à un processus irréversible. C'est-à-dire, pour n'importe quel processus irréversible, il se produit dans une direction à laquelle la variation de l'entropie est plus grande que dQ/T. Ceci signifie qu’il ne peut pas se produire un transfert de chaleur d’une basse température vers une température plus élevée sans fournir un travail extérieur. La seconde loi révèle aussi que l’efficacité réelle d’un moteur thermique ne peut atteindre 100% à cause de l’augmentation de l’entropie. Pour un système isolé, la variation de l'entropie sera toujours supérieure ou égal à zéro. 26 CONTEXTE ENERGETIQUE ET PRINCIPES FONDAMENTAUX 1.20 Transfert de Chaleur Dans cette section, les équations régissant différentes manières de transfert de chaleur sont passées en revue. Transfert de chaleur par Conduction. Pour les solides isotropes (dont les propriétés et la constitution dans le voisinage de deux points quelconques sont identiques à n'importe quelle direction), transfert de chaleur par la conduction est régie par l'équation de chaleurconduction de Fourier [1.24]: Qcond = kA T2 − T1 d (1.19) Où Qcond est la chaleur transférée, A est la surface perpendiculaire au débit de chaleur, k est la conductivité thermique effective, d est la distance entre les deux points de mesure et (T2 − T1 ) la différence de température. Transfert de chaleur par convection. Le transfert de chaleur par convection est l'échange thermique entre un fluide débitant (naturel ou forcé) et une surface pleine. Le transfert de chaleur de convection est donné par la relation dans [1.24]: Qconv = hA(T f − Ts ) (1.20) Où h est le coefficient effective du transfert de chaleur convective, A est la surface pleine en contacte avec le fluide, T f est la température du fluide et Ts est la température du solide. Cette équation est aussi appelée la loi de Newton. Transfert de chaleur par radiation. En se basant sur l’équation ER = h ⋅ f (1.21) Où h est la constante de Planck (6.626*10-34 Js), et f fréquence de radiation. Représentant l’énergie de radiation qui est l’une des formes d’énergie électromagnétique qui se trouve seulement sous forme transitionnelle. Le taux d’échange thermique de rayonnement entre deux objets à différentes températures est [1.24]: Q& rad = εσA(T14 − T24 ) (1.22) Où Qrad est la chaleur de radiation (J), ε est l’émissivité effective du système, σ est la constante Stefan-Boltzmann (5.6703 × 10 −8 W ⋅ m −2 ⋅ K −4 ). 27 CONTEXTE ENERGETIQUE ET PRINCIPES FONDAMENTAUX 1.21 Les principes fondamentaux des procédés électrochimiques 1.21.1 Energie libre de Gibbs L’énergie libre de Gibbs, aussi appelée énergie de Gibbs ou ‘’ Enthalpie libre’’, est définie par [1.25], [1.28]: G = H − TS = U + PV − TS (1.23) Les réactions chimiques procèdent vers la direction qui réduit au minimum l'énergie de Gibbs. Nous pouvons obtenir en différentiant l’équation précédente : dG = dH − (TdS + SdT ) = dU + PdV + VdP − (TdS + SdT ) (1.24) dG est négatif lorsque la réaction chimique s’approche de son point d’équilibre, et devient nulle au point d’équilibre. Selon la première loi de la thermodynamique (1.9), pour un système simple, les équations ci-dessus peuvent être écrite comme: dG = dH − (TdS + SdT ) = dQ − dW + PdV + VdP − (TdS + SdT ) (1.25) Si le système est contraint à exécuter seulement l’expansion-type du travail (dW = PdV ) et le processus est réversible (dQ = TdS ) , alors les quatre termes de droite de l’équation (1.25) s’annulent résultant l’équation simplifiée suivante : dG = VdP − SdT (1.26) A la température T, l’énergie de Gibbs sous une pression quelconque peut être calculée sur la base de l’équation ci-dessus à une température donnée. G (T ) = G 0 (T ) + nRT ln( P ) P0 (1.27) Où G 0 (T ) est l’énergie libre de Gibbs standard ( P 0 = 1 atm) à la température T. Pour une réaction électrochimique, le travail maximum (électricité) est déterminé par la variation de l'énergie de Gibbs pendant que les réactifs changent en des produits. Il peut être montrer que le travail maximum soit égal à la variation de l’énergie de Gibbs [1.28]. We = − ∆G (1.28) 28 CONTEXTE ENERGETIQUE ET PRINCIPES FONDAMENTAUX 1.22 Bilan énergétique dans les réactions chimiques Dans la réaction chimique, la variation de l’enthalpie due à la réaction est [1.28]: ∆H = H P − H R = ∑ N Pi H Pi − ∑ N R j H R j Pi (1.29) Rj Où H P est l’enthalpie globale des produits et H R est l’enthalpie globale des réactants. N Pi est le nombre de mole du ième élément du produit et N R j est le nombre de mole du jème élément du réactant. Par conséquent, H Pi ( H R j ) est l’enthalpie molaire des éléments correspondants qui peuvent être représenté par : H Pi = ( H 0f + H − H 0 ) Pi (1.30) Où H 0f est l’enthalpie molaire de formation (J/mol) et ( H − H 0 ) est l’enthalpie sensible due à la différence de température. La variation de l’entropie due à la réaction est [1.28]: ∆S = S P − S R = ∑ N Pi S Pi − ∑ N R j S R j Pi (1.31) Rj Où S P est l’entropie globale des produits et S R est l’entropie globale des réactants. S Pi ( S R j ) est l’entropie molaire des éléments correspondants. La variation de l’énergie libre de Gibbs due à la réaction peut être obtenue à partir de la relation (1.23) comme : ∆G = ∆G P − ∆G R = ∆H − T∆S (1.32) 1.22.1 L’équation de Nernst Considérons la réaction électrochimique sous une pression constante et une température constante et que les réactants X et Y forment les produits M et N donnée par: aX + bY ⇔ cM + dN (1.33) Où a, b, c et d sont des coefficients stochiométrique. La variation de l’énergie de Gibbs de la réaction est : ∆G = G P − G R = cG M + dG N − aG X − bGY 29 (1.34) CONTEXTE ENERGETIQUE ET PRINCIPES FONDAMENTAUX En termes de variation de l’énergie de Gibbs standard, ∆G peut aussi être exprimée comme: PMc PNd ∆G = ∆G + RT ln a b PX PY 0 (1.35) Où ∆G 0 = cGM0 + dG N0 − aG X0 − bGY0 (1.36) Dans une réaction électrochimique, le travail peut être considéré comme énergie électrique fournie par la réaction. Le travail électrochimique est : We = ne FE (1.37) Où ne est le nombre d’électrons qui participent à la réaction, F est la constante de Faraday (96487 C/mol) et E est la différence de tension aux bornes des électrodes. Selon (1.28), la variation de l'énergie de Gibbs est la valeur négative du travail effectué par la réaction. ∆G = −We = −ne FE (1.38) Sous les conditions standard, l'équation ci-dessus devient : ∆G 0 = −We0 = − ne FE 0 (1.39) Où E 0 est le potentiel de référence standard. A partir de (1.38) on peut calculer la tension aux électrodes E : E=− ∆G ∆G 0 RT PMc PNd =− − ln ne F ne F ne F PXa PYb (1.40) En écrivant ce qui précède en termes de potentiel standard E 0 de référence, nous obtenons la formule électrochimique bien connue : Équation de Nernst [1.28], [1.30]. E = E0 − RT PMc PNd ln ne F PXa PYb (1.41) 30 CONTEXTE ENERGETIQUE ET PRINCIPES FONDAMENTAUX Pour une pile à combustible avec une réaction globale, la tension à travers les électrodes de pile à combustible (ou le potentiel interne de la pile à combustible) est : 0.5 RT PH 2 PO2 E=E + ln 2 F PH 2O 0 (1.42) Si le produit ( H 2 O ) est sous forme liquide, le potentiel interne de la pile à combustible est: E = E0 + RT ln( PH 2 PO02.5 ) 2F (1.43) 1.23 Principes fondamentaux des systèmes énergétiques alternatifs Dans cette section, sont passés en revue les principes fondamentaux de systèmes de génération d'énergie photovoltaïque, des piles à combustible, et des électrolyseurs entrant dans la constitution d’un système hybride photovoltaïque / pile à combustible. 1.24 Générateur photovoltaïque Une cellule photovoltaïque est comparable à une diode photo-sensible, son fonctionnement est basé sur les propriétés des matériaux semi conducteurs. La cellule photovoltaïque assure la conversion directe de l'énergie lumineuse en énergie électrique. Son principe de fonctionnement repose sur l'effet photovoltaïque annoncé dès 1889 par Bequerelle. Une cellule est constituée de deux couches minces d'un semi conducteur. Ces deux couches sont dopées différemment. Pour la couche N, c'est un apport d'électrons périphériques et pour la couche P c'est un déficit d'électrons. Les deux couches présentent ainsi une différence de potentiel. L'énergie des photons lumineux captés par les électrons périphériques (couche N), leur permet de franchir la barrière de potentiel et d'engendrer un courant électrique continu. Pour effectuer la collecte de ce courant, des électrodes sont déposées par sérigraphie sur les deux couches de semi conducteur figure.1.10. L'électrode supérieure est une grille permettant le passage des rayons lumineux. Une couche antireflet est ensuite déposée sur cette électrode afin d'accroître la quantité de lumière absorbée [1.29]. Les cellules les plus répandues actuellement sont à base de silicium (différence de potentiel de 0,6 31 CONTEXTE ENERGETIQUE ET PRINCIPES FONDAMENTAUX V). Le rendement des modules en fonction des différentes technologies fait apparaître des écarts importants : Figure 1.10 schéma descriptif d’une cellule photovoltaïque cellule polycristalline cellule monocristalline Tableau.1.1 : Différentes technologies de cellule photovoltaïque Technologie Rendement typique Monocristallin 12-15 Polycristallin 11-14 Couche mince : Amorphe 32 6-7 CONTEXTE ENERGETIQUE ET PRINCIPES FONDAMENTAUX La société japonaise Sharp a développé une nouvelle cellule photovoltaïque d'un rendement de conversion de 35,8%, ce qui constitue un nouveau record mondial pour une cellule au niveau laboratoire, sans utilisation d'un concentrateur solaire. Il s'agit d'une cellule triple jonction, c'est-à-dire qu'elle comporte trois couches qui absorbent chacune des longueurs d'onde de lumière différentes. Cela permet d'augmenter le spectre de la lumière absorbée par la cellule et ainsi d'obtenir un rendement plus élevé qu'avec une cellule à une seule couche. Les cellules triples jonction sur lesquelles travaillait la société jusqu'à présent étaient composées de phosphure de gallium indium (InGaP) pour la couche supérieure, d'arséniure de gallium-indium (InGaAs) pour la couche médiane, et de germanium (Ge) pour la couche inférieure. Les couches en germanium sont faciles à fabriquer, mais la moitié du courant électrique qui apparaît dans cette couche ne pouvant pas être utilisé, les chercheurs de Sharp ont décidé de remplacer ce matériau par de l'arséniure de gallium indium. La nouvelle cellule est ainsi constituée de phosphure de gallium indium pour la couche supérieure, d'arséniure de gallium pour la couche médiane, et d'arséniure de gallium indium pour la couche inférieure. Le taux de rendement de conversion a ainsi été amélioré de 31,5 % à 35,8 %. En utilisant un concentrateur à un grossissement de 1000, le rendement de conversion atteint les 45 %. Les autres caractéristiques de la cellule sont : • une tension de circuit ouvert (Voc) de 3,012 V, • un courant de court-circuit (Isc) de 12,27 mA, • un facteur de forme (F.F.) de 85,3 %, • une superficie de 1 cm². Dans un premier temps, Sharp prévoit l'intégration de cette nouvelle cellule dans des satellites d'ici 2012 [1.30]. La cellule solaire, unité de base d’un panneau solaire photovoltaïque, produit typiquement une puissance de 1,3 W pour une surface de 100 cm². Pour produire plus de puissance, des cellules solaires identiques sont assemblées pour former un module solaire (ou panneau photovoltaïque). La mise en série de plusieurs cellules solaires somme les tensions 33 CONTEXTE ENERGETIQUE ET PRINCIPES FONDAMENTAUX pour un même courant, tandis que la mise en parallèle somme les courants en conservant la tension. Figure.1.11 Schéma équivalent d’une cellule photovoltaïque réelle Une photopile fonctionne comme un générateur de courant dont la tension de fonctionnement dépend du courant absorbé par la charge qui lui est appliquée, figure.1.11. Ces pertes de puissance électrique parviennent au niveau d'une cellule photovoltaïque et diminuent ainsi considérablement le rendement. Parmi les causes de ces pertes, on peut citer : - La réflexion de la lumière sur la face avant de la photopile (40 % pour le Si poli, peut être réduit par des traitements appropriés). - Le courant réel est inférieur au courant idéal à cause de la recombinaison des paires électron-trou sur les défauts (en particulier sur les impuretés) et des courants de fuite. - Facteur de forme (ou facteur de courbe) dû aux courants de diffusion et de recombinaison à travers la jonction. - Résistances série et shunt entraînant des pertes par effet joule. 1.24.1 Association des cellule photovoltaïque : Générateur solaire La puissance disponible aux bornes d'une cellule est très faible. Le panneau solaire photovoltaïque étant une association de cellules solaires individuelles, sa caractéristique I(v) est directement liée à la caractéristique de la cellule solaire de base. De même que pour la cellule, la tension qui est présente lorsqu’il ne circule aucun courant est appelée tension en circuit ouvert (Voc). À l’opposé, le courant présent lorsqu’il n’y a aucune tension est appelé courant de court-circuit (Icc). Dans ces deux situations, aucune puissance n’est extraite du 34 CONTEXTE ENERGETIQUE ET PRINCIPES FONDAMENTAUX panneau photovoltaïque. La meilleure combinaison s’appelle le point de puissance maximale du panneau solaire photovoltaïque. La tension et le courant correspondants sont appelés tension à puissance maximale (Vpmax) et courant à puissance maximale (Ipmax). Le point de puissance maximale sert à déterminer le rendement nominal du panneau solaire el la puissance en ce point est exprimée en Wc (watt crête). Pour obtenir des puissances supérieures, il est donc nécessaire d'associer en série et en parallèle plusieurs modules. Pour certaines applications (individuelles), il est possible d'utiliser un à plusieurs modules de quelques dizaines de cellules (Puissance crête 40 W, 50 W ou 60 W). Pour des utilisations plus importantes, les générateurs photovoltaïques sont groupés dans un champ de plusieurs modules (quelques centaines voir quelques milliers). La courbe de fonctionnement I / V d'un module de base est une courbe se déduisant de la courbe de fonctionnement d'une cellule élémentaire par changement d'échelle sur l'axe des abscisses. Une association série-parallèle de modules solaires aura de même une courbe de fonctionnement semblable à la courbe de la cellule de base, obtenue en modifiant les échelles sur les deux axes. Les performances d'un générateur photovoltaïque sont déterminées à partir de ces courbes. La connaissance du profil de ces courbes caractéristiques, pour une gamme d'éclairement la plus large possible, permet d'évaluer les puissances maximales délivrées ainsi que les rendements correspondants. Afin d’appliquer les caractéristiques courant tension d'un groupement de cellules qui sera en tout point homothétique de la courbe I = f (V) d'une seule cellule PV caractéristique, quelques hypothèses sont nécessaires [1.29], [1.31]: - Tous les panneaux ont les mêmes caractéristiques électriques. - Aucune occultation partielle. - Aucune influence thermique. L'équation relative à un groupement mixte formé par la mise en série - de cellules - et en parallèle est la suivante [1.32], [1.33], [1.34], [1.35], [1.36], [1.37]: βRg I q ( βV + βR g I βV + α ψ βnkT α I = αI sc − 1 − − αI 0 e β R gh 1000 α 35 (1.44) CONTEXTE ENERGETIQUE ET PRINCIPES FONDAMENTAUX La courbe de puissance d'un groupement série-parallèle est donc analogue à la courbe de puissance d'une cellule élémentaire. Ainsi tout ce qui a été dit pour une cellule élémentaire, concernant son comportement en fonction du flux lumineux et de la température ou l'influence des résistances série et shunt, ou concernant son interaction avec la charge est directement transposable au cas du groupement. Si les paramètres électriques des photopiles associées sont dispersés et si les règles précédentes ne sont pas respectées, certaines de ces photopiles vont se comporter en récepteur, en polarisation directe ou inverse. Elle entraîne une élévation de la température de ces photopiles et peut entraîner la détérioration du module entier. Pour éviter ce problème, on procède souvent à : - Un tri de cellules avant l'encapsulation des modules PV. - Un emplacement des modules PV évitant les masques naturels ou artificiels provocants de l'ombre. - Une protection du réseau PV par l'association de diodes. Une étude détaillée sur le couplage et la protection par diodes des générateurs PV, est présentée dans [1.35]. En cas de stockage de l’électricité solaire produite par les panneaux photovoltaïques dans des batteries stationnaires, ce sont celles-ci qui fixeront la tension de fonctionnement du système, selon leur état de charge (SoC). Le courant solaire généré alors est donc forcément différent de Ipmax et la puissance solaire extraite du panneau photovoltaïque n’est pas égale à la puissance maximale. Ceci reste toujours vrai, même si l’ensoleillement est de 1000W/m² et la température des cellules de 25°C (conditions STC), figure.1.12. Une baisse de l’ensoleillement provoque une diminution de la création de paires électron-trou avec un courant à l’obscurité inchangé. Le courant du panneau solaire étant égal à la soustraction du photocourant et du courant de diode à l’obscurité, il y’a une baisse du courant solaire Icc proportionnelle à la variation de l’ensoleillement accompagnée d’une très légère diminution de la tension Vco et donc un décalage du point Pmax du panneau solaire vers les puissances inférieures, figure.1.13 et figure.1.14. 36 35 0,6 I(A) 200 W/m² à 25°C 30 0,5 P(W) 200W/m² à 25°C 25 Ipmax 0,4 20 0,3 15 10 0,2 5 0,1 Vpmax 0 0 10 20 30 40 50 60 70 80 90 100 0,0 110 Courant de sortie du module photovoltaïque (A) Puissance de sortie du module photovoltaïque (W) CONTEXTE ENERGETIQUE ET PRINCIPES FONDAMENTAUX Tension (V) Figure.1.12 Caractéristiques V-I et P-I à 200W/m² et 25°C 3,0 2,5 1000 W/m² à 25°C 600 W/m² à 25°C 200 W/m² à 25°C Courant (A) 2,0 1,5 1,0 0,5 0,0 0 10 20 30 40 50 60 70 80 90 100 Tension (V) Figure.1.13 Caractéristiques V-I à différentes irradiations solaire à T=25°C 37 110 Puissance de sortie du module photovoltaïque (W) CONTEXTE ENERGETIQUE ET PRINCIPES FONDAMENTAUX 180 160 1000 W/m² à 25°C 600 W/m² à 25°C 200 W/m² à 25°C 140 120 100 80 60 40 20 0 0 10 20 30 40 50 60 70 80 90 100 110 Tension (V) Figure.1.14 Caractéristiques P-I à différentes irradiations solaire à T=25°C Une élévation de la température (de jonction) des cellules solaires provoque un important accroissement de leur courant à l’obscurité et facilite une légère augmentation de la création de paires électron-trou. Le courant du panneau solaire étant égal à la soustraction du photocourant et du courant de diode à l’obscurité, il y’a une légère augmentation du courant Icc accompagnée d’une forte diminution de la tension Vco et donc un décalage du point Pmax vers les puissances inférieures, figure.1.15 et figure.1.16. 38 CONTEXTE ENERGETIQUE ET PRINCIPES FONDAMENTAUX 3,0 Courant (A) 2,5 2,0 75°C à 1000W/m² 50°C à 1000W/m² 25°C à 1000W/m² 5°C à 1000W/m² 1,5 1,0 0,5 0,0 0 10 20 30 40 50 60 70 80 90 100 110 Tension (V) Figure.1.15 Caractéristiques I-V à 1000 W/m² et à différentes Températures 250 Puissance de sortie (W) 200 75°C à 1000W/m² 50°C à 1000W/m² 25°C à 1000W/m² 5°C à 1000W/m² 150 100 50 0 0 10 20 30 40 50 60 70 80 90 100 110 Tension (V) Figure.1.16 Caractéristiques P-V à 1000 W/m² et à différentes Températures Un standard d’utilisation de l'énergie solaire repose sur l’extraction de la puissance maximale. Les électroniques associées à ce type de fonctionnement sont à « poursuite de la 39 CONTEXTE ENERGETIQUE ET PRINCIPES FONDAMENTAUX puissance maximale » (MPPT). Un autre standard est d’équiper les panneaux photovoltaïques de diodes by-pass qui ont pour rôle de protéger les cellules contre l’effet de point chaud puisque le panneau solaire photovoltaïque étant une association en série de diodes, l'occultation d'une de celles ci provoque la diminution du courant solaire produit par tout le module photovoltaïque tout en autopolarisant en inverse la cellule solaire ombragée, qui se retrouve à dissiper une quantité trop importante de puissance électrique, ce qui pourrait aboutir à sa destruction. C'est ce qu’on appelle le point chaud, figure.1.17. 1200 Irradiance solaire (W/m²) à 30°C 1100 1 000 900 800 700 600 500 0 20 40 60 80 100 3 200 1000 W/m² à 30°C Ombrage de cellules 700 W/m² à 30°C 2.5 150 2 1.5 100 1000 W/m² à 30°C Ombrage de cellules 700 W/m² à 30°C 1 50 0.5 0 0 0 20 40 60 80 100 0 20 40 Figure.1.17 Ombrage abrupte de cellules photovoltaïques 40 60 80 100 CONTEXTE ENERGETIQUE ET PRINCIPES FONDAMENTAUX 1.25 La Pile à combustible Excellents convertisseurs d’électricité de ce vecteur énergétique essentiel que l’hydrogène est en passe de devenir, les piles à combustible font partie des technologies les plus avantageuses dans une perspective de développement durable. En effet, près de la moitié de l’énergie chimique contenue dans l’hydrogène y est convertie, ce qui fait de la pile à combustible l’un des systèmes énergétiques les plus efficaces. Du fait de ses caractéristiques prometteuses, la PAC était déjà considérée comme une source d’énergie potentielle pour des véhicules ou des applications domestiques. 1.25.1 Principe de fonctionnement La pile à combustible repose sur un principe fort ancien, puisque c’est en 1839 que sir William Grove construisit la première cellule électrochimique fonctionnant avec l’hydrogène comme carburant, mettant ainsi en évidence la possibilité de produire du courant électrique par conversion directe de l’énergie chimique du combustible, figure.1.18. La PAC est donc un générateur électrochimique basé sur le procédé inverse de l’électrolyse. Ce générateur génère de l’électricité en mettant en jeu sans les mélanger un combustible et un comburant à travers un électrolyte, (l’hydrogène H2 et l’Oxygène O2) comme couple électrochimique, les réactions d’oxydoréduction qui s’opèrent dans la pile sont particulièrement simples. La réaction globale du procédé est décrite dans l’équation chimique (1.45). H2 + ½ O2 H2O (1.45) La PAC se compose des cellules unitaires. Une cellule est constituée d’une anode et d’une cathode alimentées en comburant et combustible respectivement. Ces deux éléments sont séparés par un électrolyte et deux électrodes. L’électrolyte, solide ou liquide, doit permettre la circulation des ions sous une forme plus ou moins hydratée en empêchant aux électrodes de passer. Les électrodes constituent les points de connexion au circuit électrique externe. Elles sont généralement construites avec des matériaux poreux complémentés par des catalyseurs. Si son principe paraît simple, sa mise en œuvre est complexe et onéreuse, [1.36]. Du fait de la faible puissance générée par une cellule unitaire, plusieurs cellules sont connectées en série pour constituer des stacks. On augmente ainsi la valeur de la tension de sortie ce qui facilite l’utilisation de l’énergie électrique. Cependant, cela exige la présence d’un élément additionnel entre les cellules, la plaque bipolaire. Celle-ci, conductrice électriquement, ne doit en aucun cas autoriser le contact entre l’hydrogène et l’oxygène qui 41 CONTEXTE ENERGETIQUE ET PRINCIPES FONDAMENTAUX passent à son travers. L’énergie électrique générée par une PAC est caractérisée par une relation non linéaire entre la tension et le courant, qui ont respectivement une petite et une grande valeur. Cette réponse électrique dépend du courant de la pile, de la température et de la concentration des espèces chimiques principalement. Les combustibles les plus utilisés sont l’hydrogène, le gaz naturel, le monoxyde de carbone et le méthanol. Le choix du combustible dépend énormément du type de PAC et de l’application. Le comburant est généralement l’oxygène de l’air, figure.1.18. Si la PAC est alimentée en hydrogène et en oxygène purs, les seuls sous-produits sont de la chaleur et de l’eau sans aucune émission polluante. Du fait de la qualité de chaleur produite, son exploitation est envisageable : chauffage, cogénération (exploitation simultanée de la chaleur et de l’électricité générée par la PAC) ou cycle combiné (combinaison d’une PAC avec une turbine, généralement). Ceci augmente donc le rendement global et élargit le domaine d’applications. A la différence des piles et des batteries classiques, la PAC a besoin de renouveler et d’évacuer continûment les réactifs et les sous-produits pour fonctionner. Donc, la production d’énergie n’implique pas une dégradation de la structure de la PAC. En fait Une pile à combustible est un convertisseur électrochimique fonctionnant en mode ouvert, c'est-à-dire qu’il est alimenté en continu en réactif. Figure.1.18 Schéma du principe de fonctionnement Il s’agit d’une combustion électrochimique contrôlée de dihydrogène et de dioxygène, avec production simultanée d’électricité, d’eau et de chaleur, selon la réaction chimique de 42 CONTEXTE ENERGETIQUE ET PRINCIPES FONDAMENTAUX fonctionnement de la pile 2 H2 (g) + O2 (g) = 2 H2O (l). Pour mettre en oeuvre cette réaction, on dispose de deux électrodes l’anode et la cathode séparées par un électrolyte (milieu bloquant le passage des électrons mais laissant circuler les ions). Cette réaction est déclenchée en utilisant un catalyseur, en général du platine. A la cathode, pôle positif de la pile, le comburant mis en jeu est toujours le dioxygène du couple O2 (g)/ H2O (l), selon la demi-équation électronique : O2(g) + 4H+ (aq) + 4 e-= 2 H2O(l). A l'anode, pôle négatif de la pile, le combustible utilisé est le dihydrogène H2 du couple H+ (aq) / H2 (g), selon la demiéquation électronique : H2 (g) = 2 H+ (aq) + 2 e- . Le dihydrogène et le dioxygène utilisés peuvent être fabriqués par électrolyse de l'eau. On peut aussi utiliser le dioxygène de l'air. Les piles à combustibles utilisant du dihydrogène pur comme combustible ne rejettent que de la vapeur d'eau, et disposent d'un rendement élevé car elles assurent en une seule étape le passage de l'énergie chimique à l'énergie électrique (monocycle). La fabrication d'une mole d'H2O entraînera la circulation de 2 X 6,02 . 1023 électrons, soit 192640 Coulombs. Sous une différence de potentiel de 1,23 Volts, cela fait une énergie de 237 kj. L'énergie de formation de l'H2O étant de 242 kj, nous voyons que ce système a un rendement théorique de près de 100%. 1.25.2 Les différents types de piles à combustible Actuellement, les PAC existantes peuvent être classées en 6 catégories suivant la température de fonctionnement et le type d’électrolyte (l'abréviation du type de piles à combustible est dérivée du nom de l'électrolyte): • Pile à combustible polymère échangeuse de protons, (Proton Exchange Membrane Fuel Cell) : PEMFC, figure.1.19. • Pile à acide phosphorique, (Phosphoric Acid Fuel Cell) : PAFC. • Pile à oxyde solide, (Solid Oxide Fuel Cell) : SOFC. • Pile à carbonate de fondu, (Molten Carbonate Fuel Cell) : MCFC. • Pile Alcaline, (Alkaline Fuel Cell) : AFC. • Pile alimentée directement par méthanol, (Direct Methanol Fuel Cell) : DMFC. 1.25.2.1 La Pile à combustible à hydrogène PEMFC La technologie PEMFC retient l’attention pour trois raisons essentielles. 43 CONTEXTE ENERGETIQUE ET PRINCIPES FONDAMENTAUX • Sa température de fonctionnement relativement basse laisse envisager une technologie simplifiée pour assurer un démarrage rapide et une évacuation aisée de la chaleur produite à température ambiante. • Elle est, insensible à la présence de CO2 dans l’air, contrairement à la filière alcaline. • Elle est de technologie « tout solide » et donc peut à la fois prétendre à des durées de vie supérieures aux piles à électrolyte liquide (pas de pièces mobiles au sein du convertisseur) ainsi qu’une industrialisation plus aisée, d’autant qu’elle offre une compacité sensiblement supérieure à celle des autres filières. C’est pour toutes ces raisons que nous avons choisi d’étudier l’utilisation d’une pile PEM. Dans une pile à membrane échangeuse de protons, le combustible brûlé est l’hydrogène et le comburant l’oxygène, en général prélevé dans l’air ambiant, le produit de la réaction chimique étant l’eau. L'hydrogène utilisé est soit, stocké dans des bouteilles de gaz comprimé ou dans des hydrures métalliques, soit produit par reformage de différents combustibles : gaz naturel, (CH4), …etc. 40 Ppemfc (W) 400 30 région d'activation 300 20 région Ohmique 200 10 région de concentration 0 100 Puissance de sortie PEMFC (W) Tension de sortie PEMFC (V) Vpemfc (V) 0 0 2 4 6 8 10 12 14 16 18 20 22 24 Courant de charge (A) Figure.1.19 Caractéristiques V-I et P-I d’une PEMFC de 500 W 1.25.2.2 La Pile à combustible du type SOFC A la fin des années trente les scientifiques E. Baur et H. Preis ont expérimenté des électrolytes oxydes solides en utilisant des matériaux comme le zirconium, le yttrium ou le lanthane. La pile à combustible SOFC utilise un électrolyte qui conduit les ions (O2-) de la cathode à l’anode (contrairement aux autres piles à combustible). L’électrolyte est un oxyde solide, normalement le zirconium. Pour les électrodes, la SOFC utilise du métal comme le 44 CONTEXTE ENERGETIQUE ET PRINCIPES FONDAMENTAUX Nickel ou le Cobalt. Fonctionne à très haute température (autour de 1000°C) et une pression de 1 atmosphère. Chaque cellule peut produire au alentour de 0.8V à 1V. Ce type de pile à combustible est utilisé en applications stationnaires et comme systèmes de puissance auxiliaire. La figure.1.21 montre le fonctionnement de base d’une cellule de pile à combustible SOFC. - Avantages Permettent le reformage interne instantané du combustible. Grâce au fait que les ions d'oxyde migrent à travers l'électrolyte, la pile à combustible peut être employée pour oxyder n'importe quel combustible gazeux, [1.37]. [1.38]. Génèrent une grande quantité de chaleur Les réactions chimiques sont très rapides et Ont un grand rendement, ils peuvent travailler à très haute densité de courant L’électrolyte est solide, le problème de manipulation de liquides est évité de même que la gestion de la corrosion. - Ne nécessitent pas de catalyseurs en métaux nobles Inconvénients o Nécessitent le développement de matériaux qui ont une conductivité suffisante et qui demeurent solides à la températures de fonctionnement, qu’ils soient compatibles chimiquement avec les autres composants de la cellule et qu’ils aient une haute résistance. o Présentent une intolérance modérée au souffre (50ppm) et un faible maturité technologique. Figure.1.21 Schéma de base d’une cellule du type SOFC 45 CONTEXTE ENERGETIQUE ET PRINCIPES FONDAMENTAUX Les courbes de la tension de sortie V-I et de la puissance de sortie P-I caractéristiques du modèle de la pile à combustible du type SOFC de 5kW qui sera étudié en détail dans la suite de cette thèse seront présentées à l’état stationnaire dans la figure.1.22. La chute de tension d’activation domine la chute de tension dans la région à faible courant. Au fur et à mesure que le courant de charge augmente, la chute de tension Ohmique croit rapidement et devient la principale contribution à la chute de tension de la pile à combustible SOFC [1.38]. Lorsque le courant de charge dépasse une certaine valeur, la tension de la SOFC chute brusquement en raison de la chute de tension de concentration à l’intérieur de la SOFC. Les figures montrent également l’effet de la température sur la courbe caractéristique de la SOFC. La tension de sortie est plus grande à basses températures dans la zone de faibles courants tandis que la tension de la SOFC est plus haute à températures élevées dans la région à forte 6 120 V_SOFC (V) P_SOFC (W) 5 100 4 80 3 60 2 40 1 20 0 0 10 20 30 40 50 60 70 80 90 Courant de Charge (A) Figure.1.22 Caractéristiques V-I et P-I d’une SOFC de 5 kW 46 0 100 Tension de sortie de la SOFC (V) Puissance de sortie de la SOFC (kW) intensité. CONTEXTE ENERGETIQUE ET PRINCIPES FONDAMENTAUX 1.26 Electrolyseur L’électrolyseur produit de l'hydrogène et de l'oxygène à partir de l'eau. L'électrolyse de l'eau peut être considérée comme le processus inverse d'une pile à combustible alimentée par hydrogène, figure.1.23. Contrairement à la réaction électrochimique se produisant dans la pile à combustible, l’électrolyseur convertit l'énergie électrique (courant continu) en énergie chimique stockée en hydrogène. L'électrolyse de l'eau est un processus établi depuis longtemps, qui a commencé au début du dix-neuvième siècle [1.39]. Nicholson et Carlisle, chimistes anglais, ont découvert la première fois en 1800 le phénomène de la décomposition électrolytique dans l’eau acidulée. Cependant, le milieu alcalin est préférable dans l’industrie de l’électrolyse d’aujourd’hui. Actuellement, il y a trois principaux types d'électrolyseur disponibles sur le marché : alcalins, PEM, et oxyde solide. Les électrolyseurs alcalins et à technologie PEM sont des dispositifs bien établis avec des milliers d'unités en fonction, alors que l'électrolyseur de l’oxyde solide est jusqu'ici non fondé [1.40]. L'électrolyse alcaline de l'eau est la technologie la plus dominante aujourd'hui. Dans cette section, le principe de l'électrolyse alcaline de l'eau est passé en revue. Un électrolyseur alcalin utilise l'hydroxyde de potassium (KOH) comme solution d'électrolyte pour le transfert des ions d'hydroxyle. La figure.1.24 montre le schéma de principe d'un électrolyseur alcalin. À la cathode, deux molécules d'eau sont réduites électrochimiquement (par les deux électrons de la cathode) à une molécule de H2 et de deux ions d'hydroxyle (OH-). La réaction à la cathode peut être exprimée par: 2 H 2 O + 2e − → H 2 ↑ +2OH − (1.46) Sous l’effet d’un champ électrique externe, les ions d'hydroxyle sont forcés de se déplacer vers l'anode par le diaphragme poreux. À l'anode, les deux ions de la molécule d'hydroxyle et les deux électrons perdus à l'anode, sont déchargées dans une ½ molécule de O2 et une molécule d'eau. La réaction chimique à l’anode est : 2OH − → 1 O 2 ↑ + H 2 O + 2e − 2 (1.47) En combinant les deux équations ci-dessus, la réaction chimique globale à l’intérieur de l’électrolyseur est : 1 H 2 O → H 2 ↑ + O2 ↑ 2 (1.48) 47 CONTEXTE ENERGETIQUE ET PRINCIPES FONDAMENTAUX Tension de sortie en fonction du courant; Caractéristiques d'un électrolyseur sous différentes températures 100 90 Tension (V) 80 70°C 40°C 25°C 70 60 50 40 10 20 30 40 50 Courant (A) 60 70 80 90 100 Figure.1.23 Caractéristiques d’un électrolyseur à différentes températures Figure.1.24 Schéma d’un électrolyseur alcalin La densité de courant des électrolyseurs alcalins est normalement inférieure à 0.4 A/cm². Les rendements de la conversion énergétique peuvent s'étendre de 60-90%. Sans dispositif auxiliaire de purification, des puretés de 99.8% pour H2 peuvent être réalisées. La technologie de l’électrolyse alcaline peut être mise en fonctionnement sur une variété de gabarits allant de 1 kW à une usine industrielle de production d’hydrogène de plus de 100MW pourvu qu’elle soit convenablement alimentée par un courant électrique approprié, comme nous assistons à l’apport de la technologie nucléaire à la production de l’hydrogène en masse avec les réacteurs innovants du type HTGR. 48 CONTEXTE ENERGETIQUE ET PRINCIPES FONDAMENTAUX 1.27 Suiveur du point de Puissance Maximum (MPPT) Un suiveur de point de puissance maximum (ou MPPT) est un convertisseur continucontinu à rendement élevé qui fonctionne comme charge électrique optimale pour une cellule (PV) photovoltaïque, plus généralement pour un module solaire, et convertit la puissance en tension ou en courant qui est plus approprié quelque soit la charge pour laquelle le système est conçu. Les cellules photovoltaïques ont un seul point de fonctionnement où les valeurs du courant (I) et de la tension (V) de la cellule ont le résultat de leur produit, le point de puissance maximum. Ces valeurs correspondent à une résistance particulière, qui est égale à V/I comme spécifié par la loi d'Ohm. Une cellule photovoltaïque a une fonction exponentielle entre le courant et la tension, et le point de puissance maximum (MPP) se produit au coude de la courbe, où la résistance est égale à (V/I = - dV/dI). Les suiveurs du point de puissance maximum utilisent un certain type de circuit ou de logique de commande pour rechercher ce point et pour permettre ainsi au circuit du convertisseur d'extraire la puissance maximum disponible dans une cellule. Beaucoup de différentes techniques ont été développées pour fournir le maximum de puissance des générateurs photovoltaïque [1.41] et [1.42]. Ces techniques peuvent être classifiées en tant que méthodes directes ou indirectes. Les méthodes directes sont basées sur un algorithme de recherche pour déterminer le maximum de la courbe de puissance sans interruption du fonctionnement normal du générateur photovoltaïque. Les méthodes indirectes emploient un signal extérieur pour estimer le MPP. Dans cette thèse, la méthode directe est employée et un modèle de MPPT à base de réseau de neurone est disponible dans le modèle de générateur photovoltaïque. 1.28 Convertisseur DC-DC Il y a trois types de convertisseurs en mode de commutation DC-DC, buck (sousvolteur), boost (survolteur) et buck-boost (sous-volteur_survolteur). Le mode de buck est utilisé pour réduire la tension de sortie, tandis que le mode de boost peut augmenter la tension de sortie. Dans cette thèse le mode Boost est utilisé comme interface de puissance. Le principe d'un tel convertisseur est d'assurer l’adaptation d'énergie entre une source de courant continu, et une source de tension continue. Par un tel convertisseur, on cherche à fixer une tension moyenne en sortie du convertisseur (ici c’est la tension du Bus-DC), de sorte que la tension d’entrée devienne très inférieure à la tension de sortie et que celle-ci est réglable volontairement. Sa structure comporte une cellule de commutation [1.43], [1.44]. 49 CONTEXTE ENERGETIQUE ET PRINCIPES FONDAMENTAUX 1.29 Conclusions Dans ce chapitre, les concepts, les principes fondamentaux des systèmes énergétiques et de conversion d'énergie sont passés en revue. Le chapitre commence par l'introduction des formes de base l'énergie, et passe en revue les principes fondamentaux de la thermodynamique et de l'électrochimie. Première et deuxième loi de la thermodynamique, le transfert de chaleur, les concepts de l'enthalpie, entropie et l'énergie de Gibbs, et l'équation de Nernst sont brièvement expliquées. Les principes fondamentaux des systèmes de conversion d'énergie éolienne, des systèmes photovoltaïques, des piles à combustible et les électrolyseurs sont également passés en revue. Les principes passés en revue dans ce chapitre sont les principes fondamentaux requis pour la modélisation du système d'énergie de substitution alternative hybride Photovoltaïque / Pile à combustible proposé et examiné dans les chapitres suivants. Références [1.1] World Energy Outlook 2009, International Energy Agency, OECD/IEA,2009 http://www.worldenergyoutlook.org/docs/weo2009/WEO2009_es_french.pdf [1.2] World Energy Outlook 2008, International Energy Agency, OECD/IEA,2008 http://www.worldenergyoutlook.org/docs/weo2009/WEO2009_es_french.pdf [1.3] R.E.H. Sims, Renewable energy : a response to climate change, Solar Energy, Vol.76, N° 1-3, 2004, 9-17. 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MODÉLISATION DES COMPOSANTS DU SYSTÈME HYBRIDE PV-PAC 2.1 Introduction De par sa nature intermittente l’énergie solaire requière une attention particulière quant à son exploitation judicieuse et intelligente dans le système énergétique hybride proposé, qui fait l’objet de notre contribution. L’objectif le plus important pour un système hybride composé de sources d’énergie renouvelable photovoltaïque / pile à combustible est de rendre disponible l’énergie et vaincre l’intermittence pour disposer d’énergie à tout moment. De même qu’il est important d’utiliser au mieux ces ressources, une gestion astucieuse est recommandée. Il n’y a pas de solution universelle et chaque cas est particulier. 2.2 Ressource Solaire Le soleil émet un rayonnement électromagnétique compris dans une bande de longueur d’onde variant de 0,22 à 10µm. L’énergie associée à ce rayonnement solaire se décompose approximativement ainsi: 9% dans la bande des ultraviolets (<0,4 m), 47% dans la bande visible (0,4 à 0,8 m) et 44% dans la bande des infrarouges (>0,8 m), figure.2.1. L’atmosphère terrestre reçoit ce rayonnement à une puissance moyenne de 1,37 kilowatt au mètre carré (kW/m²), à plus ou moins 3%, selon que la terre s’éloigne ou se rapproche du Soleil dans sa rotation autour de celui-ci. L’atmosphère en absorbe toutefois une partie, de sorte que la quantité d’énergie atteignant la surface terrestre dépasse rarement 1,2 kW/m² (1200W/m²). La rotation et l’inclinaison de la terre font également que l’énergie disponible en un point donné varie selon la latitude, l’heure et la saison. Enfin, les nuages, le brouillard, les particules atmosphériques et divers autres phénomènes météorologiques causent des variations horaires et quotidiennes qui tantôt augmentent, tantôt diminuent le rayonnement solaire et le rendent diffus. Comme le soleil est plus haut et que les journées sont plus longues en été, la quantité totale d’énergie reçue sur un plan horizontal y est plus grande qu’en hiver, figure.2.2. Inversement, le rayonnement atteint son intensité maximale lorsque le plan est perpendiculaire aux rayons du soleil, donc l’intensité du rayonnement solaire sur un plan quelconque augmente quand on l’incline vers le soleil [2.1]. Ces paramètres sont pris avec une grande précaution et intelligence dans la réflexion et la décision de la conception et l’installation d’un système hybride comprenant un module photovoltaïque. 54 MODÉLISATION DES COMPOSANTS DU SYSTÈME HYBRIDE PV-PAC Source : http://nte-serveur.univ-lyon1.fr/nte/geosciences/geodyn_ext/ Figure.2.1 Analyse spectrale du rayonnement solaire On maximise par conséquent la quantité d’énergie solaire directe captée quand on change constamment l’inclinaison du plan pour le maintenir à angle droit avec les rayons du soleil. Si le plan est fixe, la quantité d’énergie reçue sera moindre, car les rayons du soleil le frapperont de biais la majorité du temps [2.2]. En résumé, on peut dire que l’intensité du rayonnement solaire est extrêmement variable suivant: • La localisation géographique du site (spécialement par rapport à sa latitude), • La saison, • L’heure, • Les conditions météorologiques (nébulosité, poussière, humidité…), • L’altitude du lieu. Il est possible de représenter l’allure des courbes correspondantes aux variations de l’ensoleillement selon différents paramètres. 55 MODÉLISATION DES COMPOSANTS DU SYSTÈME HYBRIDE PV-PAC Figure.2.2 Variations de l’ensoleillement 2.2.1 Le rayonnement solaire L’ensoleillement peut également exprimer la quantité d’énergie solaire captée sur un plan pendant un intervalle de temps déterminé. Il s’exprime habituellement en kilowattheure par mètre carré (kWh/m²), en «heure de soleil maximum», en mégajoule par mètre carré (MJ/m²) ou en calorie par centimètre carré (cal/cm²) pour l’intervalle déterminé – une journée ou une heure [2.3], par exemple : 1kWh/m² · j = 1 heure de soleil maximum (1000W/m²)/jour= 3,6 MJ/m² · j= 86 cal/cm² · j 2.2.2 Estimation de l’énergie disponible L’étude d’un système photovoltaïque exige des données sur l’ensoleillement. Ceci nous amène à utiliser tout au long de notre étude le rayonnement global qui exprime le rayonnement solaire auquel est soumis un panneau photovoltaïque pour en extraire de l’énergie électrique [2.4]. Le phénomène photovoltaïque sera traité en détail dans ce chapitre en tenant en compte toutes les conditions citées ci-dessus. 2.3 Générateur photovoltaïque On appelle générateur photovoltaïque l’ensemble des modules photovoltaïques couplés aux éléments de contrôle. On appelle système photovoltaïque l’assemblage d’un générateur photovoltaïque à un ou plusieurs récepteurs. Le système photovoltaïque se compose de deux parties distinctes, la première comporte le générateur photovoltaïque et la seconde l'utilisation de l'énergie produite. Le générateur photovoltaïque se scinde lui-même en deux parties intéressantes [2.5]. L’analyse précise de chacune de ces fonctions mérite d’être approfondie dans ce chapitre pour construire un système viable techniquement. 56 MODÉLISATION DES COMPOSANTS DU SYSTÈME HYBRIDE PV-PAC 2.3.1 Modules photovoltaïques et production de l’énergie Les modules sont formés d’un assemblage de cellules photovoltaïques, qui réalisent la conversion de l’énergie solaire en électricité. Un module photovoltaïque se comporte comme un générateur de courant continu. La conversion photovoltaïque est le moyen le plus utilisé pour convertir directement la lumière en énergie électrique. Les cellules photovoltaïques ou photopiles sont réalisées à l'aide de matériaux semi-conducteurs. Le matériau de base est le silicium. La conversion photovoltaïque se produit en soumettant la cellule photovoltaïque au rayonnement solaire. L'énergie reçue provoque un mouvement désordonné des électrons à l'intérieur du matériau. Si la cellule est formée de deux zones dopées dont les concentrations en électrons sont différentes, un champ électrostatique constant se produit [2.6]. 2.3.2 L’effet photovoltaïque Un photon dont l'énergie est suffisante et heurtant un atome peut arracher un électron. Il crée ainsi une paire électron – trou. L'électron ayant acquis suffisamment d'énergie peut se déplacer vers la jonction N/P, où la présence du champ électrique a pour conséquence la collecte de l'électron vers la région N. Une tension électrique apparaît dans les deux cotés N et P. Le dispositif devient donc générateur électrique sous l'effet de la lumière. La collecte de courant se fait par les contacts métalliques (électrodes). Si ces électrodes sont reliées à un circuit extérieur, un courant continu circule. Toute l'énergie de la lumière solaire n'est pas transformée en électricité: Certains photons sont réfléchis sur la face avant des photopiles, d’autres n’ont pas assez d’énergie pour arracher un électron, seuls les photons d'énergie suffisante sont absorbés et créent des paires électrons / trous [2.7]. Enfin de nombreux électrons créés rencontrent des charges positives et se recombinent avant d'avoir fourni un courant utile. 2.4 Le module photovoltaïque Les cellules sont connectées en séries en soudant le contact avant de chaque cellule au contact arrière de la suivante. Ces ensembles de cellules sont encapsulés dans des modules étanches qui les protègent de l'humidité, des chocs et des nuisances: il s'agit du module photovoltaïque. L'association de plusieurs modules constitue un panneau photovoltaïque. Pour les gros générateurs, le panneau est également appelé "champ photovoltaïque". Lorsqu’une ou plusieurs cellules sont ombrées par un quelconque objet ou lorsqu’il existe des défaillances de 57 MODÉLISATION DES COMPOSANTS DU SYSTÈME HYBRIDE PV-PAC quelques-unes, ces cellules deviennent des consommatrices de puissance et non des génératrices ce qui cause des pertes d’énergie. Pour remédier à ce problème on prend quelques cellules voisines et on les shunte par une diode en parallèle appelée ‘diode Bypass’. Ces diodes éviteront que le courant passe à travers ces cellules lorsque leur tension tombe audessous de la tension de seuil de la diode [2.7]. 2.4.1 Principales caractéristiques d'un module Puissance crête: la puissance électrique produite par un module varie en fonction du rayonnement solaire, la puissance crête d'un module est la puissance délivrée sous un éclairement de 1000 W/m² et pour une température de jonction de la cellule de 25°C. Rendement: le rendement dépend des conditions de fonctionnement électrique (Intensité, tension) des cellules. Il passe par un maximum que l'on appelle le point de puissance maximale. Caractéristique courant - tension d'un module: le courant produit par un module varie conformément aux diagrammes courant / tension et puissance / tension, figure.2.3. Il dépend de l'éclairement solaire et de la température des cellules [2.7]. 800 W/m² @ 25°C 2,5 Courant du module PV (A) 2,0 1,5 1,0 0,5 0,0 0 10 20 30 40 50 60 70 Tension du module PV (V) 58 80 90 100 MODÉLISATION DES COMPOSANTS DU SYSTÈME HYBRIDE PV-PAC Puissance de sortie du module PV (W) 140 120 800 W/m² @ 25°C 100 80 60 40 20 0 0 10 20 30 40 50 60 70 80 90 100 110 Tension du module PV (V) Figure.2.3 Courbes caractéristiques I=f(V) et P=f(V) d’un module photovoltaïque 2.4.2 Normes et spécifications concernant les modules photovoltaïques Les modules photovoltaïques doivent être conformes aux conditions d'homologation définies dans les normes CEI (Commission Electrotechnique Internationale) 1215 et CEI 1646. Les modules doivent notamment pouvoir supporter les conditions ambiantes telles qu’une température comprise entre -40°C et + 85°C, une humidité: jusqu'à 100% RH, un vent: jusqu'à 190 km/heure [2.8]. 2.5 Circuits équivalents et modèles mathématiques 2.5.1 Circuit équivalent et modèle mathématique d'une cellule \ photovoltaïque Le schéma du circuit équivalent idéal simplifié d'une cellule photovoltaïque est représenté sur la figure.2.4. Figure.2.4 Schéma du circuit équivalent idéal simple d’une cellule photovoltaïque. 59 MODÉLISATION DES COMPOSANTS DU SYSTÈME HYBRIDE PV-PAC L'application de la loi de Kirchhoff et de l'équation de diode exponentielle (2.1) mène au modèle mathématique simple pour une cellule photovoltaïque (2.2). 2qV I d = I s e KT − 1 (2.1) qV I = I ph − I s e 2 KT − 1 (2.2) I et V sont respectivement le courant et la tension de sortie de la cellule. I ph , est le photocourant produit et I s , est le courant de saturation inverse de la diode. En plus, le modèle dépend de la température T, de la constante de charge élémentaire q (1,602.10-19.C) et de la constante de Boltzmann K (1,380.10-23 J K). Avec ce modèle, il n'est pas surprenant que la caractéristique I-V d'une cellule photovoltaïque soit tout à fait semblable à celle d'une diode normale. La différence principale est l'existence de la tension Voc de circuit ouvert qui mène au courant I sc de court-circuit comme le courant d'offset de la courbe. Une cellule photovoltaïque dans l'obscurité totale se comportera comme une diode normale. [2.9] [2.10]. Les mesures réelles sur de vraies cellules dans des conditions de fonctionnement diverses montrent cependant le besoin de modèles plus sophistiqués. En particulier, la résistance interne du dispositif doit être prise en compte. Ceci mène au « modèle de deux diode », largement répandu, représenté sur la figure.2.5, [2.10]-[2.12]. Figure. 2.5 Modèle équivalent à deux diodes d'une cellule photovoltaïque La figure.2.5 est une représentation du modèle mathématique pour la caractéristique courant-tension qui est donnée par [2.12]: q (V + IRs ) q (V + IRs ) V + IR s I = I ph − I s1 e n1⋅KT − 1 − I s 2 e n 2⋅KT − 1 − RP 60 (2.3) MODÉLISATION DES COMPOSANTS DU SYSTÈME HYBRIDE PV-PAC I s1 et I s 2 sont les courants de saturation des diodes, n1 et n2 les facteurs de pureté de la diode, Rs et R P sont respectivement la résistance série et la résistance parallèle, et T est la température absolue en Kelvin. L'équation contient également la charge élémentaire constante q et la constante de Boltzmann K. Le photo-courant I ph _ max est atteint à une insolation maximum, souvent on a avec I ph = Ρ ⋅ I ph _ max , avec P : pourcentage d’insolation. Il est évident de l'équation (2.3), que la caractéristique courant-tension dépend fortement de l'insolation et de la température. La dépendance de la température est encore amplifiée par les propriétés du photo-courant I ph et les courants de saturation inverse des diodes qui sont donnés par [2.12]: [ I ph (T ) = I ph (T = 298 K ) 1 + (T − 298 ⋅ K )(5 ⋅ 10 −4 I s1 = K1T e 3 − I s 2 = K 2T e 3 Où, ] (2.4) (2.5) Eg KT − Eg KT (2.6) E g est la bande d’énergie du semi-conducteur et K 2 = 2,9 ⋅ 10 2.6 5 2 ( A / cm² ⋅ K 5 2 K 1 = 1,2 ( A / cm² ⋅ K 3 ) et ). Modélisation de la cellule photovoltaïque Le fonctionnement d’une cellule photovoltaïque peut être modélisé sur la base du circuit électrique, où la cellule est représentée par une source de courant associée à une résistance en série, une autre en parallèle et une diode. Le modèle le plus communément utilisé pour la cellule photovoltaïque est le circuit équivalent à une diode de la figure.2.6. Figure .2.6 circuit équivalent à une diode Rs résistance série : permet de considérer les pertes de tensions aux niveaux des contacts électrique et à la résistivité du silicium au mouvement des électrons. 61 MODÉLISATION DES COMPOSANTS DU SYSTÈME HYBRIDE PV-PAC Rp résistance parallèle : permet de considérer les pertes aux niveau de la jonction N-P sur laquelle circule le courant Id. I, le courant généré : c’est le courant produit à la sortie de la cellule photovoltaïque. Iph, le photo-courant : c’est le courant produit par la lumière soleil incidente sur la cellule photovoltaïque. Il est proportionnel au rayonnement solaire (W/m²). Is, le courant de diode : courant de diode équivalente polarisée en direct. I = I ph − I s − I d (2.7) Le développement de l’équation (2.7) donne une expression qui peut être résolue par les méthodes numériques. I = I ph − I 0 (e q (V + IRs ) /( A. K .T ) − 1) − V + IR RP (2.8) Où I 0 est le courant inverse de saturation de la diode, V est la tension aux bornes de la cellule, q représente la charge de l’électron (1.6021.10-19 C), K est la constante de Boltzman (1.380658.10-23 J/K), T est la température absolue interne de la cellule (K) et A est le facteur idéal de la diode (diode idéal A=1). Le facteur KT q s’appelle tension thermique et a une valeur de 25mV pour une température interne de la cellule de 25°C. La puissance générée par la cellule photovoltaïque s’obtient en multipliant l’expression précédente par la tension de sortie (V) et s’écrit comme P = V ⋅ I ph − V ⋅ I 0 ⋅ (e q (V + I ⋅Rs ) /( A⋅K ⋅T ) − V ⋅ V + I ⋅ RS RP (2.9) Les courbes représentant les caractéristiques courant / tension I = f (V ) et puissance / tension P = f (V ) d’une cellule photovoltaïque peuvent être construites à partir des équations étudiées ci-dessus, figures.2.7. 62 MODÉLISATION DES COMPOSANTS DU SYSTÈME HYBRIDE PV-PAC 2,5 3,0 Ipmax (A) P=f(V) I=f(V) 2,0 2,0 Pmax (W) 1,5 1,5 1,0 1,0 Puissance (W) Courant (A) 2,5 0,5 0,5 Voc (V) Vpmax (V) 0,0 0,0 0,2 0,4 0,6 0,8 1,0 0,0 1,2 Tension (V) Figure.2.7 Courbes caractéristiques d’une cellule photovoltaïque Les paramètres les plus importants de la cellule photovoltaïque sont les suivants : Le courant de court-circuit ( I sc ) : est le courant de la cellule quand ses bornes sont courtcircuitées (V=0). La tension à circuit ouvert ( Voc ) : est la tension quand il n’y a aucune charge connectée (I=0). La puissance maximale ( Pmax ) : est le point maximum de la fonction P = I ⋅ V , par lequel s’obtient le courant de puissance maximale ( I Pmax ) et la tension de puissance maximale ( V Pmax ). La figure.2.8 montre la courbe I= f(V) pour des valeurs de rayonnement solaire (puissance de rayonnement incident par unité de surface) différentes et température. Ces paramètres sont les facteurs environnementaux les plus influents sur la puissance de sortie du générateur photovoltaïque. On observe sur la figure que pour chaque valeur de l’ensoleillement et de température le courant généré présente une valeur pratiquement constante jusqu’à une valeur de tension déterminée à partir de laquelle s’annule rapidement. Les variations de l’intensité du rayonnement solaire affectent en majeure partie le courant, alors que les variations de températures affectent la tension de sortie de la cellule photovoltaïque. 63 MODÉLISATION DES COMPOSANTS DU SYSTÈME HYBRIDE PV-PAC On observe sur la figure.2.9, que la courbe de puissance présente des maximums pour des valeurs de tensions plus proches de ceux du circuit ouvert (Voc), demeurant plus sensible aux variations du rayonnement solaire et à la température. Les puissances générées les plus élevées s’obtiennent à forte intensité de rayonnement solaire et à basse température [2.13]. 3,0 2,5 Courant (A) 2,0 75°C à 1000W/m² 50°C à 1000W/m² 25°C à 1000W/m² 5°C à 1000W/m² 1,5 1,0 0,5 0,0 0,0 0,1 0,2 0,3 0,4 0,5 0,6 0,7 0,8 0,9 1,0 1,1 1,0 1,1 Tension (V) Figure.2.8 Caractéristique I=f(V) d’une cellule photovoltaïque 2,5 Puissance de sortie (W) 2,0 75°C à 1000W/m² 50°C à 1000W/m² 25°C à 1000W/m² 5°C à 1000W/m² 1,5 1,0 0,5 0,0 0,0 0,1 0,2 0,3 0,4 0,5 0,6 0,7 0,8 0,9 Tension (V) Figure.2.9 Caractéristique P=f(V) d’une cellule photovoltaïque 64 MODÉLISATION DES COMPOSANTS DU SYSTÈME HYBRIDE PV-PAC 2.7 Modélisation du module photovoltaïque Etant donné que les modules photovoltaïques soient formés par différentes cellules connectées entre elles, les équations pour le courant et la puissance d’un module photovoltaïque considèrent les paramètres np et ns qui représentent le nombre de cellules en parallèle et série respectivement. La courbe de l’intensité en fonction de la tension (I=f(V)) et la courbe de puissance en fonction de la tension (P=f(V)) ont la même forme que pour les cellules photovoltaïques, mais l’échelle change (l’axe de la tension multiplié par un facteur ns et les axes de l’intensité et de la puissance multipliés par un facteur np). 2.8 Simulation du module photovoltaïque sous Matlab/Simulink Basé sur les équations mathématiques discutées ci-dessus, le modèle dynamique du module photovoltaïque est développé à l’aide de Matlab/Simulink. Les paramètres d’entrées représentent le rayonnement solaire et la température ambiante. Les réponses dynamiques du module photovoltaïque en puissance et tension de sortie sont évaluées. En ajoutant le courant de charge aux deux paramètres de sorties un feedback est constitué pour participer aux calculs pour les itérations suivantes. Les paramètres du modèle utilisés dans la simulation sont donnés en tableau 2.1, qui est basée sur les valeurs reportées dans [2.14] et [2.15]. Tableau.2.1: Les paramètres du modèle photovoltaïque RS 1.324Ω Irréf 1000 W/m² VOC ,réf 87.72 V α ref 5.472 V V mp ,réf 70.731 V I mp ,réf 2.448 A Tc ,réf 25°C C PV 5.104 J/(°C.m²) A 1.5m² k perte 30 W/(°C.m²) k in, PV 0.9 I L ,réf 2.664 A 65 MODÉLISATION DES COMPOSANTS DU SYSTÈME HYBRIDE PV-PAC 2.9 Les performances du modèle Les courbes caractéristiques I-V du modèle sous différentes intensités de rayonnement solaire sont données en figure.2.10 à 25°C. Il est observé a partir de la figure que plus intense est le rayonnement plus fort sont le courant court-circuit ( I sc ) et la tension circuit à ouvert ( Voc ). Les courbes caractéristiques P-V sont aussi données dans les mêmes conditions de simulation, par conséquent plus élevée sera le maximum de puissance ( Pmp ), en figure 2.11. les courbes caractéristiques sont tout à fait en adéquation avec celles trouvées dans les datasheet des constructeurs de cellules et modules photovoltaïques. Courant du module photovoltaïque (A) 3 100 W/m² 200 W/m² 300 W/m² 400 W/m² 500 W/m² 600 W/m² 700 W/m² 800 W/m² 900 W/m² 1000 W/m² 2.5 2 1.5 1 0.5 0 0 Figure.2.10 10 20 30 40 50 60 Tension du module photovoltaïque (V) 70 80 90 Courbes caractéristiques I=f(V) du modèle PV sous différentes intensités de Rayonnement solaire Puissance de sortie du module PV (W) 180 160 100 W/m² 200 W/m² 300 W/m² 400 W/m² 500 W/m² 600 W/m² 700 W/m² 800 W/m² 900 W/m² 1000 W/m² 140 120 100 80 60 40 20 0 0 20 40 60 80 100 120 Tension du module photovoltaïque (V) 140 160 180 Figure.2.11 Courbes caractéristiques P=f(V) du modèle PV sous différentes intensités de Rayonnement solaire 66 MODÉLISATION DES COMPOSANTS DU SYSTÈME HYBRIDE PV-PAC 2.9.1 L’effet de la température sur les performances du modèle L’effet de la température sur les performances du modèle du module photovoltaïque est illustré sur les figures 2.12 et 2.13. A partir de ces deux figures, il est observé que plus basse est la température, plus élevé est le maximum de puissance et plus grande est la tension à circuit ouvert. D’autre part, les faibles températures donnent courant court-circuit un peu plus faible. 3 Courant de module PV (A) 2.5 70°C 60°C 50°C 40°C 30°C 25°C 2 1.5 1 0.5 0 0 25 50 75 Tension de sortie du module PV (V) 100 125 Figure.2.12 Courbes caractéristiques I=f(V) du modèle PV sous différentes températures Puissance de sortie du module PV (W) 250 200 150 70°C 60°C 50°C 40°C 30°C 25°C 100 50 0 0 25 50 75 Tension de sortie du module PV (V) 100 Figure.2.13 Courbes caractéristiques P=f(V) du modèle PV sous différentes températures 67 125 MODÉLISATION DES COMPOSANTS DU SYSTÈME HYBRIDE PV-PAC 2.10 Poursuite du Point de Puissance Maximum (MPPT : Maximum Power Point Tracking) Un champ photovoltaïque sous un rayonnement solaire constant et uniforme a une caractéristique courant-tension (I-V) comme celle représentée à la figure.2.14. Il y a un point unique sur la courbe, appelé le point de puissance maximale (MPP) auquel le module PV fonctionne avec un maximum d’efficacité et produit le maximum de puissance électrique. Lorsque le champ photovoltaïque est directement connecté à une charge le point de fonctionnement du système sera à l’intersection de la courbe (I-V) du champ photovoltaïque et la ligne de charge représentée sur la figure.2.14. En général, ce point de fonctionnement n’est pas situé sur le point de puissance maximale du champ photovoltaïque comme le montre la figure.2.14. Ainsi, dans un système où la charge est directement couplée au champ photovoltaïque, ce dernier doit être surdimensionné pour qu’il puisse assurer la demande électrique de la charge. 250 3,0 Ipmax (A) P=f(V) I=f(V) 2,0 200 Pmax (W) ct Point de F 150 1,5 100 1,0 Puissance (W) Courant (A) 2,5 Courbe de charge résistive 50 0,5 Voc (V) Vpmax (V) 0,0 0 20 40 60 80 100 0 120 Tension (V) Figure.2.14 Courbe de puissance PV Le MPPT (Maximum Power Point Tracker) dénommé le suiveur du point de puissance maximum peut être utilisé pour maintenir le point de fonctionnement du champ photovoltaïque au point de puissance maximum. Le MPPT permet de réaliser ceci par le contrôle du courant et la tension du champ photovoltaïque, indépendamment des courants et tensions de la charge [2.16]. 68 MODÉLISATION DES COMPOSANTS DU SYSTÈME HYBRIDE PV-PAC L’Algorithme de contrôle du MPPT peut localiser et suivre le point de puissance maximum du champ photovoltaïque. Cependant, la localisation du MPP sur la courbe (I-V) n’est pas connue à priori, il doit être localisé soit par le modèle mathématique soit par un algorithme de recherche. La situation est encore plus compliquée par le fait que le MPP dépend des caractéristiques non linéaire du rayonnement solaire et de la température, comme illustré dans la figure.2.15. La figure.2.15 montre une famille de courbe (I-V) du module photovoltaïque sous des rayonnements solaires croissants, mais à température constante, montre aussi les courbes (I-V) du module photovoltaïque à la même valeur de radiation solaire, mais à températures croissantes. On note bien le déplacement du point de puissance maximum sur les courbes et les valeurs de tensions auxquelles le MPP est localisé. 250 75°C à 1000W/m² 50°C à 1000W/m² 25°C à 1000W/m² 5°C à 1000W/m² Puissance de sortie (W) 200 150 100 50 0 0 10 20 30 40 50 60 70 80 90 100 110 Tension (V) Figure.2.15 Famille de courbes caractéristiques Près d’une trentaine d’algorithme de contrôle MPPT ont été proposé, un seul algorithme dénommé P&O (Perturbe and Observe) est de loin le plus communément utilisé pour la recherche du point de puissance maximum. Cependant, il n’y a pas encore de consensus sur le meilleur algorithme de recherche. L’efficacité de l’MPPT est définie comme suit : t η MPPT ∫P = ∫P MPPT 0 t 0 (t )dt (2.10) max (t ) dt 69 MODÉLISATION DES COMPOSANTS DU SYSTÈME HYBRIDE PV-PAC Où PMPPT est la puissance actuelle produite par le champ photovoltaïque sous le contrôle du MPPT, et Pmax est la véritable puissance maximale que doit produire le champ photovoltaïque sous les conditions de rayonnement solaire et températures données. 2.11 Description de l’Algorithme P&O L’Algorithme ‘Perturb and Observe’ est le plus communément utilisé en pratique grâce à la simplicité de son implémentation. La forme la plus simple de l’Algorithme P&O est basée sur la perturbation du système par l’augmentation ou la diminution de la tension de référence Vref où en agissant directement sur le rapport cyclique du convertisseur DC-DC qui lui est associé, puis l’observation de l’effet sur la puissance de sortie du panneau. Si la valeur de la puissance actuelle P(k) du panneau est supérieure à la valeur précédente P (k-1) alors on garde la même direction de perturbation précédente sinon on inverse la perturbation du cycle précédent. La figure.2.16 donne l’organigramme de l’algorithme P&O [2.17]. Figure .2.16 Organigramme de l'algorithme de P&O 70 MODÉLISATION DES COMPOSANTS DU SYSTÈME HYBRIDE PV-PAC Le fonctionnement de cet algorithme est comme suit : D'abord la tension V et le courant I sont mesurés pour calculer la puissance P(k). Cette valeur P(k) est comparée à la valeur de la puissance obtenue durant la dernière mesure P(k-1). Avec l’aide de cet algorithme la tension de fonctionnement V est perturbée à chaque cycle. Dès que le MPP sera atteint, V oscillera autour du point de fonctionnement idéal (Vmp). Mais ceci cause des pertes de puissances qui dépendent de la largeur du pas d'une simple perturbation ∆D . Si la largeur du pas est grande, l'algorithme P&O répondra rapidement aux changements soudains et rapides des conditions de fonctionnement mais occasionnera des pertes dans des conditions changeantes lentement et dans les états stable. Si la largeur du pas est très petite les pertes dans les états stables ou les conditions changeantes lentement seront réduites, mais le système aura une réponse lente aux changements rapides de la température ou d’intensité de l’ensoleillement. La valeur pour la largeur idéale du pas du système ne peut être déterminée que par expérience où par simulation, et ainsi, satisfaire un compromis entre la réponse rapide et perte de puissance dans les états stables. Un inconvénient de la méthode de P&O est décrit par Hussein et al [2.18], Si une augmentation brutale de l’ensoleillement est produite on aura une augmentation de la puissance du panneau, l’algorithme MPPT réagit comme si cette augmentation est produite par l’effet de perturbation précédente, alors il continue dans la même direction qui est une mauvaise direction, ce qui l’éloigne du vrai point de puissance maximale. Ce processus continu jusqu’à la stabilité de l’ensoleillement où il revient au vrai point de puissance maximale. Ceci cause un retard de réponse lors des changements soudains des conditions de fonctionnement et des pertes de puissance, figure.2.17. Afin de palier le retard, on introduit une nouvelle condition à la branche Oui de la condition ∆P (k ) > 0 . Si ∆P (k ) est positif dans les deux cycles de perturbation précédents ou si la direction de perturbation était dans la même direction dans les deux cycles précédents, alors la prochaine perturbation sera inversée par rapport à la précédente sans prise en compte de la direction de variation de la puissance [2.19]. Dans cette thèse, il est proposé une amélioration de la poursuite du point de puissance maximum et par conséquent la puissance générée du module photovoltaïque par l’utilisation de l’algorithmique intelligente en particulier les réseaux de neurones. Dans la suite de la thèse les puissances de sortie du module photovoltaïque seront considérées avec le MPPT à base de réseau de neurone. 71 MODÉLISATION DES COMPOSANTS DU SYSTÈME HYBRIDE PV-PAC 140 120 /m ²) Puissances (W) 100 80 0 (W 80 60 40 0 20 20 ²) /m (W 0 0 10 20 30 40 50 60 70 80 90 100 110 Tension (V) Figure.2.17 Courbe de puissance avec MPPT (P&O). 30 25 Température (°C) rayonnement solaire (W/m²) 600 20 400 15 200 10 5 0 0 2 4 6 8 10 12 14 16 18 20 22 Temps (heure du jour) Figure.2.18 Rayonnement solaire et température conditions réelles 72 24 Température (°C) Rayonnement solaire (W/m²) 800 MODÉLISATION DES COMPOSANTS DU SYSTÈME HYBRIDE PV-PAC Maximum Power Point 1200 Rayonnement solaire (W/m²) 1000 800 Neural Network MPP P&O MPP 600 400 200 0 55 60 65 70 75 80 Tension du module PV (V) 85 90 95 Figure.2.19 Représentation des MPP (Point de Puissance Maximale) après apprentissage par RN. Courant de sortie du module PV (A) 2,0 Ipv_ANN (A) Ipv (A) 1,5 1,5 1,0 1,0 0,5 0,5 0,0 0 2 4 6 8 10 12 14 16 Temps (Heure du jour) 18 20 22 0,0 24 Courant de sortie du module PV avec MPPT à réseaux de neurones (A) 2,0 Figure.2.20 Courant de sortie du module PV avec MPPT à base de Réseaux Neurones (RN). 73 MODÉLISATION DES COMPOSANTS DU SYSTÈME HYBRIDE PV-PAC 2 1.8 Courant de sortie du PV (V) 1.6 1.4 1.2 MPPT RN MPPT P&O 1 0.8 0.6 0.4 0.2 0 0.00 5.00 10.00 Temps (Heure) 15.00 20.00 Figure.2.21 Courant de sortie du module PV avec MPPT (P&O) et MPPT (RN) données réelles. 1.82 Courantde sortie du PV (V) 1.8 1.78 MPPT RN MPPT P&O 1.76 1.74 1.72 1.7 Temps (heure) Figure.2.22 Zoom sur le courant de sortie du module PV aevc MPPT (P&O) et MPPT (RN). 74 MODÉLISATION DES COMPOSANTS DU SYSTÈME HYBRIDE PV-PAC Courant de sortie du module PV (A) 2,2 Ipv_max ANN 2,0 2,0 Ipv_max Ray_solaire 800 (W/m²) 1,8 1,8 1,6 1,6 Température = 25°C 1,4 1,4 Ray_solaire 400 (W/m²) 1,2 1,2 1,0 1,0 0 5 10 15 20 25 30 35 40 45 Temps (sec) 50 Courant de sortie du module PV avec MPPTà réseaux de neurones (A) 2,2 Figure.2.23 courbe de Ipv_max et Ipv_max avec MPPT à base de Réseaux Neurones 1,0 Erreur entre Ipv et Ipv_(MPPT-ANN) 0,9 0,8 0,7 Err 0,6 0,5 0,4 0,3 Erreur entre Ipv et Ipv_(MPPT-ANN) 0,2 0,1 0,0 0 10 20 30 40 50 Temps (sec) Figure.2.24 Courbe d’erreur entre Ipv_max et Ipv_max (MPPT-RN) 75 MODÉLISATION DES COMPOSANTS DU SYSTÈME HYBRIDE PV-PAC 2.12 Pile à Combustible La pile à combustible possède une dynamique complexe qui justifie une analyse profonde. Le mode transitoire a un impact important sur les performances de la pile à combustible et par conséquent sur les performances du système hybride photovoltaïque / pile à combustible. Les modèles de contrôle sont nécessaires quand le contrôle approché devient le but. Ils sont nécessaires pour concevoir les contrôleurs et pour fournir également un excellent outil pour étudier le système hybride proposé dans cette thèse. Les modèles peuvent être divisés en différents types. Les modèles multidimensionnels sont utilisés dans la conception et le dimensionnement de la pile à combustible. Les modèles dynamiques sont nécessaires pour caractériser le comportement transitoire. Ils sont également utilisés pour diagnostiquer des problèmes de procès quand les conditions anormales surgissent, ainsi que pour concevoir les contrôleurs à base de réseau de neurone étudier dans cette contribution. Dans cette section, la modélisation fine de la pile à combustible du type PEMFC est développée, assujetti à un contrôleur à base de réseaux de neurones dynamique pour les besoins d’une intégration dans le schéma globale du système hybride proposé. Un peu plus profondément le modèle de la pile à combustible du type SOFC est développé dans l’intérêt que c’est le type le plus approprié pour composer une variante de systèmes hybrides destinés pour les unités industrielles (dessalement d’eau de mer, alimentation de secours dans les hôpitaux et centrale nucléaires et autres applications zones isolées…). Le modèle d’une pile à combustible du type SOFC (Solid Oxyd Fuel Cell) est implémenté dans Matlab/Simulink. Il représente les dynamiques des fluides internes des cellules et il est aussi valide pour représenter les modes transitoires. Le modèle est conceptuellement hybride et est orienté principalement au contrôle et à la caractérisation de la pile à combustible du type SOFC. 2.13 Modélisation dynamique et modèle de validation pour la PEMFC 2.13.1 Introduction Le comportement de la pile à combustible PEMFC doit être bien comprit afin d’optimiser son utilisation dans différentes applications. Il est important d'obtenir les caractéristiques V-I, également connues sous le nom de caractéristiques de polarisation, des piles à combustible pour comprendre comment la tension de sortie et la puissance de sortie d'une pile à combustible sont affectées en fonction de la variation de charge. Il est également essentiel de comprendre aussi bien son comportement statique que dynamique. 76 MODÉLISATION DES COMPOSANTS DU SYSTÈME HYBRIDE PV-PAC Dans les applications hybrides, la pile à combustible peut être soumise à de changements rapide et par conséquent, la réponse transitoire des piles à combustible sur des périodes courtes et long terme doit être convenablement étudiée afin de concevoir les contrôleurs appropriés pour les systèmes énergétiques hybrides. L’un des aspects les plus importants dans la conception des piles à combustible est le concept de la modélisation qui rends possible l’étude des géométries complexes des différentes situations en dépensant moins de temps, d’efforts et d’argent que les recherches expérimentales [2.20]. En outre, la validation des modèles théoriques et numériques requière la confirmation expérimentale. Jusqu'à aujourd’hui, il n'y a aucun modèle informatique complet pour des piles à combustible comprenant tous les phénomènes ensemble. Néanmoins, l’intérêt grandissant en cette matière a produit des tentatives rudimentaires qui soutiendront probablement des études postérieures. Les données expérimentales et les modèles mathématiques ont été obtenues pour des situations très restreintes et idéalisées, et ne tiennent pas compte des phénomènes autres que celui étudié, [2.21], [2.22]. Les deux, études expérimentales et modélisation numérique/analytique doivent être confrontées et comparées l’une à l’autre pour décrire un système de PAC (Pile à Combustible) complet. Les recherches futures doivent se focaliser sur les performances et l’intégration des PAC aux auxiliaires incluant le reformage, les systèmes d’alimentation en oxygène, l’échangeur de chaleur, l’intégration thermique, gestion de l’eau et de l’humidité, la gestion de la puissance, les capteurs et le contrôle et principalement le stockage de l’hydrogène [2.23]. Notons que l’un des problèmes majeurs rencontré dans la modélisation des PAC est la difficulté de connaître tous les paramètres rentrant dans les équations gouvernantes du fonctionnement de la pile à combustible. 2.13.2 Aperçu sur les modèles trouvés dans la littérature Il est possible de classer les modèles disponibles dans la littérature en trois catégories selon leurs objectifs: • Les modèles de CAO (Conception Assistée par Ordinateur) qui sont utilisés par les fabricants de pile à combustible pour recréer le comportement de la PAC en vue de son analyse. Ils décrivent la pile à combustible et son fonctionnement à l’échelle microscopique et les différents phénomènes électrochimiques y sont pris en compte de façon très fine. Leur mise en oeuvre nécessite la connaissance d’un grand nombre de 77 MODÉLISATION DES COMPOSANTS DU SYSTÈME HYBRIDE PV-PAC paramètres physiques concernant les matériaux constituant la cellule et des moyens de calcul très importants [2.24]. • Les modèles de comportement qui ont pour but, non pas de caractériser l’état microscopique interne, mais de décrire avec le plus d’exactitude possible les variations des grandeurs macroscopiques externes au cours du fonctionnement. Ils utilisent la connaissance du fonctionnement interne pour établir des corrélations simples entre les grandeurs caractéristiques que sont la tension, l’intensité, la température et la stoechiométrie [2.25]. • Les modèles mixtes sont ceux qui reproduisent le comportement de la PEMFC en faisant référence à des équations simplifiées utilisées dans les modèles de CAO. Ce sont des systèmes de plusieurs équations paramétriques à plusieurs inconnues. Ce type de modèle est plus précis que les modèles de comportement mais beaucoup plus difficile à mettre en oeuvre. Il nécessite une connaissance approfondie des caractéristiques de la PEMFC en faisant référence à de nombreuses données physiques constructeurs (quantité de matières, dimension, structure des éléments). L’identification des paramètres non calculables nécessite un large plan d’expérience [2.26]. Notons que la plupart de ces modèles nécessitent un travail d’identification de certains paramètres du modèle pour ajuster celui-ci aux caractéristiques de la PEMFC. Ils sont adaptés à des régimes de fonctionnement et un environnement connu. Ils donnent de bons résultats pour le domaine de fonctionnement où ils ont été prévus (précision d’environ 1 à 5 %). La première approche est de modéliser les phénomènes physiques précisément. Ce type de modèle aboutit souvent à des équations très complexes demandant une connaissance très précise des piles à combustibles étudiés [2.27]. La seconde approche de modélisation est de simplifier le problème en modélisant non seulement les phénomènes physiques, mais les courbes caractéristiques par des équations paramétrées [2.28]. Cette deuxième approche est performante et moins exigeante dans les données et spécifications des systèmes modélisés. Les modèles empiriques sont donc préférés aux modèles théoriques dans la mesure où ils permettent une simplification du problème et une diminution du nombre de paramètres. Les processus physiques entrant dans la modélisation d’une PAC devraient comprendre : 78 MODÉLISATION DES COMPOSANTS DU SYSTÈME HYBRIDE PV-PAC 1. Une distribution de courant égale doit être assurée par une distribution uniforme de la vitesse des réactifs aux canaux de gaz / interface d’électrode. Autrement, un courant parasite peut être observé entre les canaux dus aux différences de potentielles, [2.29]. 2. Le fonctionnement de la PAC doit être maintenue stable en contrôlant le débit d’eau dans la cellule. La membrane de polymère doit rester hydraté pour maintenir sa conductivité protonique, et l’eau produit par la réaction doit être évacué de la cathode. Ceci peut être fait en passant l’air par le canal de la cathode qui évacuera l’eau sous ses deux formes liquide et vapeur. Le transport de l’eau de la cathode à l’anode à travers la membrane est régi par la drague ionique et la diffusion massique, [2.30]. 3. L’inondation peut se produire sur l’électrode poreuse si l’eau liquide n’est pas enlevée correctement, [2.31]. 4. La température doit être maintenue uniforme. Par conséquent, la chaleur produite par résistance électrique et réactions électrochimiques doit être évacuée de la PAC, [2.32]. Les phénomènes qui peuvent se produire dans une PAC sont comme suit : transport de masse, et d’énergie par canaux de gaz, transport de courant électrique par des moyens poreux (électrodes et membranes) et les réactions électrochimiques aux interfaces électrodesmembrane-catalyseur, [2.33]. Actuellement, la modélisation d’une PAC peut être envisagée de deux manières différentes : • Utilisation des lois physiques, modèle de connaissance. • Utilisation de résultats expérimentaux, modèle de représentation. La première méthode cherche à comprendre et à représenter le fonctionnement du système, tandis que la seconde ne vise qu’à représenter un cas particulier. En conséquence, la première démarche couvre un domaine d’applications plus large du fait qu’elle est plus scientifique et plus quantitative. Cependant, à l’heure actuelle, un calage empirique du modèle à la PAC réelle s’avère le plus souvent nécessaire, [2.34], [2.35], [2.36]. Le modèle de simulation d’une PAC dépend principalement de son utilisation. Un modèle très précis exige un niveau de complexité très élevé, ce qui a comme conséquence un poids de calcul plus important et donc une utilisation plus limitée. Néanmoins, dans certains cas, cette précision est nécessaire, [2.37]. 79 MODÉLISATION DES COMPOSANTS DU SYSTÈME HYBRIDE PV-PAC Certains phénomènes physiques relatifs à la PAC peuvent, suivant l’analyse à réaliser, revêtir plus ou moins d’importance. Ainsi, par exemple, les modèles destinés au contrôle commande ne nécessitent pas la prise en compte des phénomènes physiques au niveau des électrodes. Par contre, pour l’étude des matériaux visant à leur amélioration, il sera impératif de comprendre et modéliser ces comportements, [2.38]. Les modèles se focalisent donc sur les phénomènes qui influent notablement sur les paramètres à prendre en compte dans l’étude. La complexité du modèle augmente évidemment en fonction du nombre de phénomènes simulés. L’échelle de temps de simulation constitue également un facteur déterminant pour le choix du modèle, puisque les dynamiques des différents phénomènes physiques mis en jeu sont différentes, Tableau.2.2, [2.39]. Tableau.2.2 : Illustre l’importance du temps de simulation Constantes 100ns de temps Impédance Phénomènes De la membrane 0.1 à 10 à 1s 10ms 1000ms 0.1 10s Impédance de la couche catalytique Impédance de diffusion Impédance d’activation Impédance de la couche de Nernst Constante mécanique du compresseur à 1 à >à 1min 10min Phénomènes thermiques Phénomènes liés à l’hydratation et à l’humidification de la membrane Enfin, tout cela nous conduit à un compromis entre la précision et la complexité du modèle retenu suivant son utilisation. Dans le cadre de cette étude les principaux phénomènes qui auront une influence sur la réponse électrique globale de la PEMFC en vue de son intégration dans le système hybride PV-PEMFC sont énoncés aux paragraphes suivants. A l’heure actuelle, les travaux concernant la modélisation d’une PAC sont déjà nombreux. Néanmoins, il reste encore certains aspects à analyser et améliorer, [2.40], [2.41]. Le centre d’intérêt de la recherche pour l'avenir doit être sur les performances et l'intégration de systèmes des piles à combustible et des sous-ensembles associés dans le développement des générateurs électriques décentralisés, des systèmes hybrides en particulier et la qualité de l’énergie électrique produite en général. Les sous-ensembles incluent stockage de carburant, reformage et traitement du combustible, alimentation en air des systèmes, échangeurs de chaleur et intégration thermique avec d'autres sous-ensembles, gestion de l'eau, et de l’humidité, la gestion de la puissance, les capteurs et le contrôle, [2.42]. Actuellement, la technologie des PAC du type PEMFC est la principale candidate dans la technologie des piles à combustible grâce à sa haute densité de puissance et sa basse 80 MODÉLISATION DES COMPOSANTS DU SYSTÈME HYBRIDE PV-PAC température de fonctionnement, résultant des temps de mise en œuvre relativement cours, mais restent long par rapport à la dynamique du module photovoltaïque. La plupart des données expérimentales et modèles mathématiques des PEMFC sont disponibles sous des conditions très spécifiques et souvent irréalistes et idéalistes, [2.43]. Presque tous assument une alimentation uniforme en réactifs et des conditions isothermes, tout deux étant des simplifications commodes, [2.44]. En effet, ces modèles dressent l’aspect d’un comportement spécifique de la PEMFC indépendamment des autres effets présents. Aucun d’eux n’attaque le problème globalement avec un modèle complet, incluant les effets tridimensionnels (3D) stationnaire et dynamiques pour les multiples phénomènes couplées. Un tel modèle de simulation pour les PEMFC et d’autres types de PAC fourniraient les entrées nécessaires aux deuxièmes et troisièmes niveaux de synthèse et de développement, ayant pour résultat un outil puissant pour le développement de stacks et l’intégration du système à PAC, [2.45]. Dans les études de système, l’équation simplifiée pour l’estimation du comportement de la PEMFC est pratique. Bien que la configuration de la PEMFC soit spécifiée, la performance de la PAC est influencée par plusieurs facteurs de fonctionnement. Le modèle de la PEMFC doit inclure les variations de température, pression, humidité et les concentrations de réactant pour étudier le système de la PAC, [2.46]. L’équation empirique qui est utilisée pour le modèle de la PEMFC qui relie la tension de sotie de la PEMFC à son courant sur toute l’échelle de densité de courant, peut être décrite par les relations, [2.47], [2.48]: E PAC = E Nersnt − b log I PAC − R ⋅ I PAC − m exp(nI PAC ) (2.11) k E PAC = E Nersnt − b ⋅ log I PAC − R ⋅ I PAC − α ⋅ I PAC ⋅ ln(1 − β ⋅ I PAC ) (2.12) Où E Nersnt est la tension à circuit ouvert, b et R représentent théoriquement la pente de Tafel et la résistance ohmique, mais actuellement les termes b, R, m, n, α , k et β sont tous des constantes de l’équation empirique dérivées à partir de considérations mathématiques et statistiques. Le problème est que les valeurs des constantes dans les équations précédentes varient en fonction des propriétés et des conditions de fonctionnement du processus. La relation mathématique correcte entre ces constantes et les propriétés physiques où les conditions de fonctionnement, ne sont pas encore bien définies. Pour éviter les procédures de calcul fastidieux de ces constantes sur une grande échelle de conditions de fonctionnement, la 81 MODÉLISATION DES COMPOSANTS DU SYSTÈME HYBRIDE PV-PAC technique non-parametrique utilisant les réseaux neurones pour modéliser les processus physiques, [2.49] est la mieux adaptée. Le modèle de Chamberlin et Kim décrit la tension de la PAC en fonction de la densité de courant, avec cinq paramètres, [2.50]. E PAC ( I PAC ) = E Nersnt − b ⋅ ln( I PAC ) − R ⋅ I PAC − m exp(nI PAC ) (2.13) Où E PAC est la tension de la PAC (Volt), I PAC la densité de courant (A.cm-2), E Nersnt la tension à circuit ouvert(Volt), b le paramètre de Tafel pour la réduction d’oxygène (Volt), R la résistance (Ωcm2), m, n sont les paramètres de diffusion (V et A-1). Chaque terme de l’équation est dominant dans chaque région de la caractéristique VPAC − I PAC , [2.51]. 2.14 Modélisation en régime statique 2.14.1 Mise en équation La pile à combustible du type membrane échangeuse de protons (PEMFC) peut être représentée par une source de tension continue mise en série avec une impédance non-linéaire dépendant des conditions de fonctionnement et du courant. Cette impédance non-linéaire ainsi que la variation non-linéaire d’ENersnt a été l’objet de nombreuses études théorique qui ont établi différentes lois, plus ou moins complexes, en fonction des paramètres de la PEMFC. Les auxiliaires du générateur influencent également la manière de modéliser ces phénomènes physiques. Ces lois se traduisent par une ou plusieurs équations selon les aspects pris en compte, bien que leur principe soit toujours le même, [2.52]. Pour l’établissement de l’équation de décharge. Les hypothèses initiales sont : L’anode et la cathode possèdent une matière active poreuse, la résistance de l’électrolyte est constante durant la décharge, la cellule est déchargée à courant et température constants, et la polarisation est une fonction linéaire de la densité de courant dans la matière active. La densité de courant i et la surtension η d’une électrode à concentration constante de l’électrolyte sont reliées par la relation de BUTLER-VOLMER : α ⋅η ⋅ n ⋅ F − (1 − α ) ⋅ η ⋅ n ⋅ F i = I o ⋅ exp − I o ⋅ exp R ⋅T R ⋅T i : densité de courant apparent (A/cm²) I o : densité de courant d’échange (A/cm²) α : coefficient de transfert (1 ≥ α ≥ 0) n : nombre d’électrons transférés 82 (2.14) MODÉLISATION DES COMPOSANTS DU SYSTÈME HYBRIDE PV-PAC η : surtensions électrochmiques F : constante de Faraday T : température (K) R : constante des gaz parfait Il en découle les modèles thermodynamiques et cinétiques respectivement sous leur formes générales comme : E = Eo + R ⋅T R ⋅T 1+ X ⋅ Log ⋅ (2 X − 1) − r ⋅ I +K⋅ F F X Modèle thermodynamique (2.15) E o : Différence des potentiels normaux, X : fraction molaire de XX et XX, K : constante empirique, r.I : chute ohmique E = Eo + RT RT 1+ X Log ⋅ (2 X − 1) − I ⋅ Ro exp( X − 1) +K⋅ F F X Modèle cinétique (2.16) Même paramètre que le modèle thermodynamique. La modification de r=Roexp(X-1) rend compte de la variation de conductivité de la matière active entre la charge et la décharge. D’un point de vue électrique, les principaux phénomènes physiques à modéliser sont : • Les surtensions à la cathode et à l’anode qui ont déjà été présentées. • Les pertes ohmiques : influences conjuguées de la résistance de la membrane, des électrodes, des collecteurs et des contacts. Parmi elles, la résistance de la membrane est généralement la plus importante. • L’influence du transfert de charges De nombreuses études analysent en détail ces phénomènes : leur origine, leur influence…..[2.53], [2.54], [2.55]. D’après ces études, la réponse d’une cellule pourrait se représenter de plusieurs manières. Parmi les équations existantes [2.56], la plus représentative peut s’écrire sous la forme : E PAC (I PAC ) = E Re v − η act _ a (I PAC ) − η act _ c (I PAC ) − Rt ⋅ I PAC − η con (I PAC ) (2.17) Mais la plus adaptée à plusieurs applications s’écrit sous la forme suivante : I E PAC ( I PAC ) = E Nersnt − Rt ⋅ I PAC − A1 ⋅ TPAC ⋅ ln PAC I0 83 I + A2 ⋅ TPAC ⋅ ln1 − PAC Il (2.18) MODÉLISATION DES COMPOSANTS DU SYSTÈME HYBRIDE PV-PAC Où I 0 représente le courant d’échange qui conditionne la vitesse de la régulation de la réaction et I l est défini par rapport à la limite de densité de courant de la PEMFC. Ces deux paramètres sont des limites spécifiques de la PEMFC. A1 et A2 sont des paramètres dépendant de la température TPAC , mais qui peuvent être modifiés pour caler la réponse du modèle à celle de la cellule. Le model électrochimique peut être utilisé pour prédire le comportement dynamique d’une pile à combustible PEMFC. Ce modèle mathématique emploie un ensemble de paramètres dont la définition est essentielle pour de meilleurs résultats de simulation, [2.57]. La tension de sortie d'une seule cellule de PAC, VPAC , peut être définie comme: VPAC = E Nernst – Vact – Vohmique – Vcon (2.19) Et pour n cellules connectées en série et constituant une pile à combustible, la tension Vs, peut être calculée par : Vs = n .VPAC (2.20) En (2.17), ENernst est le potentiel thermo-dynamique de chaque cellule et représente sa tension réversible ; ηact est la chute de tension liée à l'activation de l'anode et de la cathode ; ηohmique est la chute de tension ohmique (une mesure de la chute de tension liée à la conduction du proton et des électrons) ; et ηcon représente la chute de tension de PAC résultant de la diminution de la concentration de l'oxygène et de l'hydrogène. Le premier terme de (2.17) représente la tension de la PAC en circuit ouvert, alors que les trois derniers termes représentent la réduction de cette tension pour certaines conditions de fonctionnement. La tension résultante E PAC , est la tension utile de la PAC pour certaines conditions de fonctionnement, [2.58]. Cette chute de tension additionnelle résulte de la circulation des courants électriques à travers l'électrolyte ou, pareillement, du mélange de carburant à l'électrolyte, [2.59]. Cette chute de tension est modélisée en considérant une densité de courant permanente de la PAC (Jn) qui est ajoutée à la densité de courant principale de la PAC, même lorsque la PAC est actionnée sans charge. Chaque terme de (2.17) est défini individuellement par, [2.60]. De même, on peut décrire le comportement de la PEMFC sans tenir compte de la limitation par diffusion mais en tenant compte des concentrations des réactifs, et on pourra écrire : VPAC ( I PAC ) = E Re v − Rt ⋅ I PAC + ( A1' + A2' )TPAC + A3' TPAC ln( I PAC ) + A4' TPAC ln([O2 ]) + A5' TPAC ln([H 2 ]) 84 (2.21) MODÉLISATION DES COMPOSANTS DU SYSTÈME HYBRIDE PV-PAC Où A1' , A2' , A3' , A4' , A5' paramètres dont le rôle est similaire à celui de A1 , A2 ; [O2 ] = ' 0.21 ⋅ PAir 5.08 ⋅ P0 ⋅ e (2.22) − 498 TPAC PH' 2 [H 2 ] = 8.314 ⋅ TPAC ⋅ 1.09 ⋅ P0 ⋅ e ENersnt PH' R ⋅ TPAC = E0 + ⋅ ln 2 P0 2⋅F (2.23) 77 TPAC ' 0.21 ⋅ PAir P0 (2.24) ' PH' 2 etPAir , sont les pressions partielles de référence de l’hydrogène et de l’air respectivement. Connaissant la méthode utilisée pour l’alimentation en hydrogène du générateur, on peut considérer que la concentration en hydrogène est toujours constante, cela nous conduit à écrire la tension de la PAC sous la forme la plus simplifiée suivante, [2.61]: VPAC ( I PAC ) = E Re v − Rt I PAC + ( A1'' + A2'' )TPAC + A3''TPAC ⋅ ln(kI PAC ) + A4''TPAC ⋅ ln([O2 ]) (2.25) Où A1'' , A2'' , A3'' , A4'' sont des variables dont la fonction est similaire à celle de A1 , A2 . [O2 ] = PO' 2 5.08 ⋅ 10 6 ⋅ P0 ⋅ e (2.26) − 498 TPAC Où PO' 2 est la pression partielle de référence de l’oxygène. E Re v P' R ⋅ TPAC H = E0 + ⋅ ln 2 P 2⋅ F 0 PO' 2 P0 (2.27) Ce modèle s’adapte bien aux besoins de recherches et de conceptions, malgré sa complexité relative. Il peut être simplifié davantage pour obtenir un modèle plus facile à implémenter et par conséquent des efforts de calculs moindres. Cependant ce modèle ne représente que la réponse statique d’une seule cellule. Pour obtenir la réponse de tout le stack, il faut tenir compte du nombre de cellules mises en série pour la tension et la surface active de chaque cellule pour le courant. Néanmoins, l’empilement des cellules de la PEMFC n’est pas aussi simple à modéliser, car toutes les 85 MODÉLISATION DES COMPOSANTS DU SYSTÈME HYBRIDE PV-PAC cellules n’ont pas la même réponse et ne sont pas dans les mêmes conditions physiques, [2.62]. Il existe un grand nombre de modèles statiques pour décrire la réaction chimique présente dans une cellule de pile à combustible. Dans cette thèse, la loi choisie est celle prise en compte dans le modèle de plusieurs projets de conception, de dimensionnement, de recherche et de développement. Les équations permettant de calculer l’évolution de la tension sont issues des travaux présentés par [2.63]. Le modèle d’Amphlett [2.63], qui est largement quotté dans la littérature, est basé sur les équations de Nernst et de Tafel. Il considère tous les paramètres physiques dans le système (pression effective de l’oxygène et l’hydrogène, température, concentration de l’oxygène et de l’hydrogène, de l’eau, et du proton). Ainsi tous ces paramètres ne peuvent pas être définis. L’auteur utilise les moyens empiriques pour estimer ces valeurs. Ainsi alors, il a été prouvé et maintenant permet de prendre en compte les paramètres de la PEMFC (telles que la surface active et l’épaisseur de la membrane) et la dégradation de la tension avec le vieillissement de la membrane. Ce modèle a considéré les paramètres empiriques et semi empiriques telles que la chute de tension ohmique et l’équilibre de la masse d’eau dans la membrane. Dans la seconde méthode, l’équation semi empirique utilisée dans laquelle les paramètres sont calculés par un procédé d’identification avec les données expérimentales. Les termes de cette équation découlent des lois de Nernst, Tafel et d’Ohm, ce type de modèle ne prétend pas être universel, mais il est plus simple que la première théorie. Ce modèle est décrit en utilisant la combinaison de lois élémentaires et de modèles empiriques. Dans le développement des modèles élémentaires, les transports de matière sont pris en compte via les équations de Maxwell. Les potentiels d’équilibre thermodynamique sont définis en utilisant l’équation de Nernst. Les surtensions d’activation sont calculées par les équations de Tafel. La résistance interne est déterminée par les équations de Nernst- Planck. En utilisant la loi d’Ohm, nous pouvons exprimer la tension de cellule par : E PAC = E Nernst + η act − Rm ⋅ j (2.28) Cette loi de tension permet de décrire la courbe caractéristique tension/courant d’une cellule de pile à combustible PEMFC. E Nernst , est la tension réversible exprimée par : 86 MODÉLISATION DES COMPOSANTS DU SYSTÈME HYBRIDE PV-PAC 1 E Nernst = 1,229 − 0,85.10 −3.(TPAC − 298,15) + 4,31.10 −5.TPAC .ln( PH*2 ) + ln( PO*2 ) 2 (2.29) η act , est la surtension d’activation: η act = −[ξ1 + ξ 2 .TPAC + ξ 3 .T . ln(C O ) + ξ 4 .T . ln( I FC ) 2 ] (2.30) Avec ξ1 = −0,948 ξ 2 = 0,00286 + 0,0002. ln( A) + (4,3.10 −5 ). ln(C H ) 2 ξ 3 = 7,6.10 −5 ξ 4 = −1,93.10 − 4 Avec C O2 la concentration en oxygène (mol/m3) dans la zone physique de la réaction calculée par la loi de Henry, est donnée par : C O2 = PO*2 5,08.10 6.e 498 − TPAC (2.31) Paramètres : - TPAC : Température locale au niveau des couches actives des électrodes (K). - PO*2 : Pression partielle d’oxygène au niveau des couches actives (électrodes) (Pa). - PH*2 : Pression partielle d’hydrogène au niveau des couches actives (électrodes) (Pa). - j : Densité de courant (A/m2). - ξ i ; i=1, 2, 3,4 : Constantes adimensionnelles prisent dans les travaux de [2.63]. - Rm : Résistance de la membrane (W.m2). L’électrolyte et les électrodes obéissent à la loi d’ohm, les pertes ohmiques sont exprimées par l’équation suivante : η ohm = I FC ( Rm + Rc ) (2.32) Où Rc est la résistance équivalente de contacte à la conduction des électrons. Rm est la résistance équivalente de la membrane à la conduction des protons, elle est calculée à partir de la relation suivante : l Rm = ρ m (2.33) A Où l est l’épaisseur de la membrane (µm), ρ m est la résistance spécifique de la membrane (Ω. cm), elle est obtenue par la relation : 87 MODÉLISATION DES COMPOSANTS DU SYSTÈME HYBRIDE PV-PAC 2 2 ,5 I PAC TPAC I PAC 181,6.1 + 0,03. + 0,062. . A 303 A ρm = TPAC − 303 I PAC λ H 2O _ SO3 − 0,634 − 3. A . exp4,18 T PAC (2.34) Le modèle où le courant de décharge et la résistance ohmique sont constants et la chute de potentiel due aux différentes surtensions est une fonction linéaire de la densité de courant. Ce modèle très simple permet de reproduire avec une assez bonne précision les courbes de décharge d’un grand nombre de couples électrochimiques, la figure.2.21. Le calcul des paramètres peut se faire très simplement sur un petit nombre de points de mesures. Ce modèle ne prend cependant pas en compte la température, la variation linéaire du potentiel d’équilibre en fonction de l’état de charge. 2.15 Calcul des pressions partielles Chaque gaz individuel sera considéré séparément, et lui seront appliquées les équations des gaz parfaits. Ici, l’hydrogène sera considéré comme exemple. p H 2 Van = n H 2 RT (2.35) Où Van est le volume de l’anode (en litre) ; n H 2 est le nombre de mole d’hydrogène dans le canal anode, R est la constante des gaz universelle (litre atm / kmol K), T est la température absolue en (Kelvin). Il est possible d’isoler la pression et de prendre la dérivée temporelle de l’expression précédente, nous obtenons : d RT pH2 = qH dt Van 2 (2.36) Où q H 2 est la dérivée temporelle de n H 2 , et représente le débit molaire de l’hydrogène (kmol/s), il y a trois contributions appropriées au débit molaire de l’hydrogène : le débit d’entrée, le débit qui prend part dans la réaction et le débit de sortie, ainsi : ( d RT in pH2 = q H 2 − q Hout2 − q Hr 2 dt Van ) (2.37) Où q Hin2 est le débit d’entrée (kmol/s), q Hout2 est le débit de sortie (kmol/s), q Hr 2 est le débit d’hydrogène qui réagit (kmol/s). En accord avec les relations électrochimiques de base le débit molaire de l’hydrogène qui réagit peut être calculé comme suit : 88 MODÉLISATION DES COMPOSANTS DU SYSTÈME HYBRIDE PV-PAC q Hr 2 = N 0 I PAC = 2 K r I PAC 2F (2.38) Où N 0 est le nombre de cellule de pile à combustible associée en série constituant le stack, F est la constante de Faraday (C/kmol), I PAC est le courant de stack (A), K r est une constante définie pour un but de modélisation.[kmol/(s A)]. De retour aux équations précédentes du calcul des pressions partielles de l’hydrogène, il est possible d’écrire : ( d RT in pH2 = q H 2 − q Hout2 − 2 K r I PAC dt Van ) (2.39) En remplaçant le débit de sortie par son équation décrite plus haut, et en prenant la transformée de Laplace des deux cotés et en isolant la pression partielle de l’hydrogène, il résulte l’expression suivante : 1 pH2 = K H2 1 + τ H2 s (q in H2 − 2 K r I PAC ) (2.40) Où τ H 2 = (Van ) /( K H 2 RT ) (en seconde) est la valeur du temps de réponse du système associée au débit d’hydrogène. Des opérations similaires peuvent être faites pour tous les réactants et produits, qui nous donnent les expressions des pressions partielles: 1 pO2 = (q s K O2 1 + τ O2 in O2 − 2 K r I PAC ) (2.41) .et 1 p H 2O = K H 2O 1 + τ H 2O s (2 K r I PAC ) (2.42) Avec : τO = Vcath , K O2 RT Où I PAC est le courant de la PEMFC, q Hin2 débit molaire d’entrée d’hydrogène, et 2 et τH O = 2 Van K H 2O RT p H 2 , p O2 et. p H 2O les pressions partielles de l’hydrogène, l’oxygène et de l’eau respectivement. 89 MODÉLISATION DES COMPOSANTS DU SYSTÈME HYBRIDE PV-PAC 2.16 Les équations de conservation de masse Les variations instantanées des pressions partielles effectives de l’hydrogène et de l’oxygène peuvent être déterminées au moyen des équations des gaz parfaits comme suit : * Va dpH 2 i i = M H 2 ,in − M H 2 , out − = M H 2 , net − RT dt 2F 2F (2.43) Va est le volume du canal de l’anode (m3), Où M H 2 est le débit molaire de l’hydrogène (mol/s), i est le courant de la PEMFC (A) ‘‘in ’’, ‘‘out ’’, ‘‘net ’’ sont les souscriptions dénotant les valeurs relatives aux sortie, entrée et net. * Vc dpO2 i i = M O2 , in − M O2 , out − = M O2 , net − RT dt 4F 4F (2.44) Vc est le volume cathodique (m 3), Où M O2 est le débit molaire de l’Oxygène (mol/s), A l’état stationnaire, toute les pressions partielles sont considérées constantes, c'est-àdire : dpH* 2 dt = dpO* 2 dt =0 (2.45) Par conséquent, les débits molaires nets de l’Hydrogène et de l’Oxygène à l’état stationnaire sont : M H 2 , net = 2 M O2 , net = I 2F (2.46) A l’état transitoire, il y a des retards entre la variation du courant de charge et le débit l’Oxygène et l’Hydrogène. Les relations suivantes sont utilisées pour représenter les effets du retard. τa dM H 2 , net Où dt = i − M H 2 , net 2F τc dM O2 , net dt τ a est le retard du débit du combustible (s), τ c est le retard du débit de l’oxydant (s). 90 = i − M O2 , net 4F MODÉLISATION DES COMPOSANTS DU SYSTÈME HYBRIDE PV-PAC 2.17 Tension de sortie de la pile à combustible La réaction globale dans la PEMFC peut être écrite simplement comme : 1 H 2 + O2 = H 2O(l ) , l’équation de Nernst correspondante utilisée pour calculer le 2 potentiel réversible est : Ecell = E0, cell + [ RT ln p*H 2 ⋅ ( pO* 2 )1 / 2 2F ] (2.47) Où Ecell est le potentiel réversible de chaque cellule (V) E0, cell est le potentiel réversible qui est fonction de la température et peut être exprimé comme suit : E 0,cell = E0o,cell − k E (T − 298) (2.48) Où E 0o,cell est le potentiel de référence standard à l’état standard, 298K et 1 atm de pression. Afin de simplifier l’analyse, la tension Ed , cell est considérée soustraite de la partie droite de l’équation (2.47) pour l’effet global du retard inhérent au combustible et à l’oxydant. La valeur de Ed , cell à l’état statique est zéro, mais montre l’influence du retard du combustible et de l’oxydant sur la tension de sortie de la PEMFC durant la transitoire, elle peut être exprimée par : [ Ed , cell = λe i (t ) − i (t ) ⊗ exp(−t / τ e ) Où ] (2.49) λe constante de calcul de Ed ( Ω ) τ e retard du débit global (s) Où ⊗ est l’opérateur de convolution. En convertissant (2.49) au domaine de Laplace, nous aurons Ed , cell ( s ) = λe I ( s ) τ es (2.50) τ es + 1 L’équation (2.50) est utilisée pour développer le model sous Matlab/Simulink. Le potentiel interne Ecell dans (2.47) maintenant devient : Ecell = E0, cell + [ ] RT ln pH* 2 ⋅ ( pO* 2 )1 / 2 − Ed , cell 2F E cell , calculée à partir (2.51) ici est la tension à circuit ouvert de la PEMFC. 91 (2.51) MODÉLISATION DES COMPOSANTS DU SYSTÈME HYBRIDE PV-PAC Cependant, sous les conditions normales de fonctionnement, la tension de sortie de la pile à combustible est inférieure à Ecell . La perte d'activation, la chute de tension de résistance ohmique, et la surtension de concentration sont des chutes de tension aux bornes de la pile à combustible, comme montré à la figure.2.25 [2.64]. Couche de catalyse Pt Membrane Échangeuse de Proton Couche de diffusion gazeuse Couche de catalyse Pt Couche de diffusion gazeuse Substrat Substrat H 2O H2 2H+ O2 Combustible Air CATHODE 2e- ANODE 2e Figure.2.25 Représentation d’une pile à combustible du type PEMFC (Dessin réalisé par Younes) Vcell = Ecell − Vact , cell − Vohm , cell − Vconc , cell Où (2.52) Vcell , est la tension de sortie d’une cellule (V), Vact , cell , est la chute de tension d’activation d’une cellule (V), Vohm , cell , est la chute de tension Ohmique d’une cellule (V), Vconc , cell , est la chute de tension de concentration d’une cellule (V). La tension de sortie du stack peut être obtenue comme Vout = N cellVcell = E − Vact − Vohm − Vconc (2.53) Où Vout la tension de sortie du stack PEMFC (V), N cell , est le nombre de cellules dans le stack, Vact , est la chute de tension d’activation globale (V), Vohm , est la chute de tension Ohmique globale (V), 92 MODÉLISATION DES COMPOSANTS DU SYSTÈME HYBRIDE PV-PAC Vconc , est la chute de tension de concentration globale (V). Pour calculer la tension de sortie de la pile à combustible les estimations suivantes sont utilisées. Chute de tension d’Activation : l’équation de Tafel, donnée ci-dessous, est utilisée pour calculer la chute de tension d’activation de la PEMFC [2.64]. Vact = RT I ln( ) = T ⋅ [a + b ln( I )] αzF I 0 (2.54) Par ailleurs, l’équation empirique pour Vact est donnée en [2.65], où la constante (η 0 ) est ajoutée à (2.54) comme suit : Vact = η 0 + (T − 298) ⋅ a + T ⋅ b ln( I ) = Vact1 + Vact 2 (2.55) Où, η 0 , a, b = constantes empiriques Vact1 = (η 0 + (T − 298) ⋅ a ) Est la chute de tension affectée seulement par température interne de la PEMFC, Alors Vact 2 = (T ⋅ b ⋅ ln( I )) est dépendante à la fois du courant et de la température. La résistance équivalente d’activation correspondante à Ract = Vact 2 T ⋅ b ⋅ ln( I ) = I I Vact 2 est définie comme : (2.56) Chute de tension Ohmique : La résistance ohmique de la PEMFC consiste en la résistance de la membrane polymère, la résistance de conduction entre la membrane et les électrodes et la résistance des électrodes la chute de tension ohmique globale peut être exprimée par : Vohm = Vohm ,a + Vohm ,membrane + Vohm ,c = IRohm (2.57) Rohm est aussi fonction du courant et de la température [2.65]. Rohm = Rohm 0 + k RI ⋅ I − k RT ⋅ T (2.58) Où, Rohm 0 = la partie constante de Rohm k RI =constante empirique pour le calcule de Rohmique (Ω / A) k RT = constante empirique pour le calcule de Rohmique (Ω / K ) Les valeurs des constantes k RI et k RT utilisées en simulation sont données dans le tableau 2.3. Chute de tension de concentration : durant le processus de la réaction, des gradients de concentration peuvent être formés du à la diffusion de masse des canaux de débit aux sites de la réaction. Aux fortes densités de courant, le faible transport de réactants des sites de la 93 MODÉLISATION DES COMPOSANTS DU SYSTÈME HYBRIDE PV-PAC réaction est la principale raison de la chute de tension de concentration [2.64]. Un quelconque film d’eau couvrant les surfaces catalytiques à l’anode et à la cathode peut être un autre contributeur à cette chute de tension [2.65]. La surtension de concentration dans la pile à combustible est définie en accord avec la première loi de Fick et la loi de Faraday [2.66]. Vconc = − RT I ln(1 − ) zF I lim it (2.59) Où I lim ite =courant de limitation (A) z = Nombre d’électrons participants, à la réaction. La résistance équivalente pour les pertes de concentration est Rconc = Vconc RT I = ln(1 − ) I zFI I lim ite (2.60) Avec le développement de ces paramètres l’étude est complète et l’implémentation sur Matlab/Simulink est tout à fait aisée. Tableau.2.3: Paramètres de modélisation de la PEMFC E 0o (V ) 58.9 C h (F ) 22000 k E (V / K ) 0.00085 RT (Ω) 0.0347 τ e (s ) 80.0 C (F ) 0.1F (4.8F chaque cellule) λ e ( Ω) 0.00333 Rohm 0 (Ω ) 0.2793 η 0 (V ) 20.145 Rohm1 (Ω ) 0.001872. I a (V / K ) -0.1373 Rohm 2 (Ω ) -0.0023712. (T-298) Ract 0 (Ω) 1.2581 Rconc 0 (Ω ) 0.080312 Ract 2 (Ω) 0.00112. (T-298) Rconc 2 (Ω ) 0.0002747. (T-298) Ract1 (Ω) − 1.6777 × 10 −6 I 5 + 1.2232 × 10 −4 I 4 − 3.4 × 10 −3 I 3 + 0.04545 I ² − 0.3116 I Rconc1 (Ω) 5.2211 × 10 −8 I 6 − 3.4578 × 10 −6 I 5 + 8.6427 × 10 −5 I 4 − 0.010089 I 3 + 0.005554 I 2 − 0.0105421I 2.18 Résultats de simulation Les équations citées ci-dessus décrivant le processus de production d’électricité par la pile à combustible, sont traduites en blocs fonctionnels sur Matlab/Simulink, pour représenter un schéma du modèle statique de la PEMFC. Ceci nous permettra d’extraire une base de données représentative du modèle qui sera utilisée par la suite. Dans Matlab/Simulink un 94 MODÉLISATION DES COMPOSANTS DU SYSTÈME HYBRIDE PV-PAC schéma se substitue aux équations pour constituer le modèle. Les équations différentielles représentatives du fonctionnement du système physique modélisé sont sous-jacentes. Le logiciel simule le comportement du modèle représentatif du système en calculant, pas après pas, les points du signal de sortie dès lors qu’il connaît ceux du signal d’entrée et le point de départ (conditions initiales). La simulation ne remplace pas les essais réels, mais elle permet de les préparer, de multiplier les situations, d’examiner l’influence de la variation des paramètres, voire d’explorer des situations extrêmes. Matlab/Simulink communique parfaitement avec Matlab® dont il profite de toutes les fonctionnalités. Les courbes sont obtenues pour différentes températures T (°C) = 30, 40, 50, 60, 70. et pour des rapports de pressions anodiques et cathodiques de : Pan / Pcath= 1/1, 3/3, 5/5, sont représentées respectivement sur les figures.2.26, 2.27 et 2.28 et concordent parfaitement avec Tension de sortie de la cellule PEMFC (V) les caractéristiques retrouvées dans la littérature. T=70°C, Pan/Pcath=1/1 (atm) T=60°C, Pan/Pcath=1/1 (atm) T=50°C, Pan/Pcath=1/1 (atm) T=40°C, Pan/Pcath=1/1 (atm) T=30°C, Pan/Pcath=1/1 (atm) 1,0 0,8 0,6 0,4 0,2 0,0 0,0 0,2 0,4 0,6 0,8 1,0 1,2 Densité de Courant (A/cm²) Figure.2.26 Courbes de polarisation pour différentes températures, avec Pan/Pcath=1/1 (atm) 95 Tension de sortie de la cellule PEMFC (V) MODÉLISATION DES COMPOSANTS DU SYSTÈME HYBRIDE PV-PAC T=70°C Pan/Pcath=3/3 (atm) T=60°C Pan/Pcath=3/3 (atm) T=50°C Pan/Pcath=3/3 (atm) T=40°C Pan/Pcath=3/3 (atm) T=30°C Pan/Pcath=3/3 (atm) 1,0 0,8 0,6 0,4 0,2 0,0 0,0 0,2 0,4 0,6 0,8 1,0 1,2 Densité de courant (A/cm²) Tension de sortie de la cellule PEMFC (V) Figure.2.27 Courbes de polarisation pour différentes températures, avec Pan/Pcath=3/3 (atm) 1,0 T=70°C Pan/Pcath=5/5 (atm) T=60°C Pan/Pcath=5/5 (atm) T=50°C Pan/Pcath=5/5 (atm) T=40°C Pan/Pcath=5/5 (atm) T=30°C Pan/Pcath=5/5 (atm) 0,8 0,6 0,4 0,2 0,0 0,0 0,2 0,4 0,6 0,8 1,0 1,2 Densité de courant (A/cm²) Figure.2.28 Courbes de polarisation pour différentes températures, avec Pan/Pcath=5/5 (atm) 2.19 Analyse des résultats de simulation Nous constatons des représentations de la caractéristique de la pile à combustible à membrane échangeuse de proton assez proches et représentatives sous des conditions de fonctionnement qui sont plus ou moins réalistes. Les résultats des ajustements du modèle statique ont un bon coefficient de détermination, montrant une excellente discrimination de la 96 MODÉLISATION DES COMPOSANTS DU SYSTÈME HYBRIDE PV-PAC surtension et l'exactitude de la courbe de polarisation du modèle qu’on peut distinguer dans les figures.2.26 à 2.28. Le choix des paramètres peut de manière significative affecter les caractéristiques de tension, de puissance et de température de la pile à combustible simulée, [2.67]. Il y a plusieurs travaux qui traitent de la modélisation et simulation de PEMFC, dont certains discutent le comportement dynamique des piles à combustible, et présentent également quelques aspects liés aux paramètres de modélisation, [2.68]. Les valeurs utilisées pour les paramètres sont principalement basées sur des données de fabrication et des expériences de laboratoire. Pour une description détaillée des processus de fabrication et de fonctionnement impliqué dans la PEMFC voir dans, [2.69], [2.70]. Les ambiguïtés entre les mesures et les calculs surgissent en raison des incertitudes refoulant non seulement des mesures expérimentales, mais également des paramètres mal définis. L'importance relative des processus physiques et électrochimiques se produisant dans une PEMFC peut être évaluée en utilisant une analyse multi-paramétrique généralisée (Perceptron multicouches avec apprentissage par rétro-propagation), qui prend en compte l’espace entier des paramètres de modélisation, [2.71]. 2.20 Le modèle à base de réseau de neurones Nous allons ici utiliser l’ensemble de différentes caractéristiques Tension-Courant ( VPAC − I PAC ) du système de PEMFC obtenu précédemment, pour la supervision de l’apprentissage du réseau de neurone proposé. 2.21 Traitement des données Afin de faire un bon apprentissage, il est nécessaire que les exemples d’apprentissage soient bien distribués à travers la gamme de fonctionnement. Les modèles d’apprentissage doivent aussi être correctement choisis. Dans ce système, les valeurs ne varient pas dans la même échelle, les variations de pression sont mesurées en atmosphère et les variations de courant en ampère. Ainsi, il est procédé à une standardisation des entrées présentées au réseau afin de faciliter l’apprentissage. En outre, le traitement des données permet une meilleure homogénéité des paramètres et évite de négliger des valeurs qui peuvent être décisif, [2.72]. 2.22 Conception du réseau La topologie du réseau de neurone choisie pour les besoins de cette thèse est le multi couche complètement connecté, figure.2.29. On doit alors décider du nombre de couches cachées et du nombre de neurones dans ces couches cachées. Cet aspect est toujours sujet à de 97 MODÉLISATION DES COMPOSANTS DU SYSTÈME HYBRIDE PV-PAC nombreuses recherches, mais jusqu'ici aucune théorie ne nous permet de déterminer un nombre optimal de neurones et de couche cachées pour une modélisation correcte du processus. Après la sélection du nombre de couches cachées, on doit choisir les entrées du réseau. Certaines connaissances sur le comportement du système sont ici nécessaires et spécialement sur les facteurs qui conditionnent la sortie du système, [2.73], [2.74]. L'architecture du réseau, fixe le schéma d'inter-connexion des unités. Chaque connexion est généralement caractérisée par un sens et un poids de connexion (noté w = weight) indiquant la "force" de la connexion. • On distingue 3 types d'unités: les unités d'entrée, activées par un signal d'entrée(input), les couches de sorties, donnant la "réponse" (output) du réseau au signal d'entrée, et les couches cachées (hidden) n'ayant pas de connexion avec "l'extérieur". • Le signal se propage des entrées vers les sorties via les couches cachées. • On distingue 2 types d'architecture: sans boucles de rétroaction et souvent organisé en couches (feedworward), ou incluant des boucles de rétroaction (recurrent). Figure.2.29 Multicouche complètement connecté (Feedforward), pour la résolution de problèmes statiques 2.23 Le choix des entrées / sorties Dans cette étude le modèle utilise un réseau de neurone qui a quatre nœuds d’entrées et une sortie du neurone linéaire. Un simple neurone de sortie est utilisé ici pour évaluer la tension de sortie du stack de la PEMFC. Le but de ce modèle de réseau de neurone est aussi pour estimer la tension considérant les différentes conditions de fonctionnement et le courant délivrer. Sur la base de divers essais de simulation effectués sous Matlab/Simulink, il a été établi que l’influence de la stoechiométrie des gaz d’entrée et la température du stack sont décisives pour le comportement du stack de la PEMFC. En considérant des résultats de simulation, les 98 MODÉLISATION DES COMPOSANTS DU SYSTÈME HYBRIDE PV-PAC deux valeurs de pressions anodique et cathodique de gaz et la température du stack sont choisies en plus du courant comme entrées du modèle de réseau de neurone proposé, [2.75]. E PAC = f (TPAC , Panode , Pcathode , I PAC ) (2.61) Il peut être noté que la puissance du stack PEMFC augmente avec la température et les pressions de gaz d’entrées. Néanmoins, la meilleure caractéristique statique de la PEMFC est obtenue pour une température du stack de 60°C et pour un facteur de stoechiométrie de 3 dans la face anode et 2 dans la face cathode. Le rapport à la stoechiométrie, étant le rapport entre le débit d’oxygène entrant dans la pile par rapport au débit d’oxygène consommé. Ce rapport à la stoechiométrie influe sur les performances de la pile. Il est possible de le fixer à une valeur réaliste. Une température de fonctionnement élevée et les différentes valeurs de pression de gaz élevée n’améliorent pas davantage le comportement du système. En utilisant des gaz secs, aucune eau additionnelle n'est fournie à la PEMFC, ainsi la membrane se dessèche. La figure.2.30, présente le schéma général du modèle du réseau de neurone de la PEMFC, il doit être souligné que le nombre des entrées dans ce modèle a été progressivement augmenté afin de quantifier l’influence de chaque paramètre considéré. Ainsi, les paramètres les plus prépondérant sont maintenus afin d’obtenir un modèle excellent requièrent un maximum de nombre de simulation possible. En effet, le principal objectif ici est de proposer un modèle à base de réseaux de neurones capable de représenter le comportement du système le plus parfait possible avec un minimum de paramètres et pouvant un rôle dans un environnement systémique tel que suggéré ici système hybride PV/PEMFC. Dans certains cas les valeurs des pressions anodiques et cathodiques ne seront pas des paramètres signifiant dans le cas où le stack fonctionne sous la pression atmosphérique. En outre, ces pressions sont tenues constant en cas de variations du débit et de température. 99 MODÉLISATION DES COMPOSANTS DU SYSTÈME HYBRIDE PV-PAC Les Couches Cachées Les Entrées La Sortie -Température -Pression Anodique -Pression Cathodique -Courant de la PEMFC Réseau de Neurone Figure. 2.30 Schéma général du modèle à réseau de neurone 2.24 La procédure d’apprentissage et résultats Afin d’obtenir les deux, ensemble d’apprentissage et ensemble de validation relativement significatifs pour valider le modèle du réseau neurone proposé, plusieurs essais sont effectués par simulation. Ces essais sont faits en considérant un mode de fonctionnement statique. Dans ce cas, les seuls paramètres variables sont les facteurs stoichiométrique (les pressions de gaz d’entrée), la température du stack et bien sûre le courant et tension de la PEMFC. Chaque test est effectué avec une température du stack fixe et aussi des facteurs stoichiométriques fixes aux deux faces anode et cathode. L’ensemble d’apprentissage est effectué sur les courbes obtenues aux températures de fonctionnement du stack à 70°C et pour les différentes valeurs stoechiométriques Pan/Pcath= 5/5,3/3 et 1/1. Les figures.2.31, 2.32, 2.33, 2.34, 2.35 et 2.36 donnent des résultats satisfaisants et acceptables sous ces conditions. 2.25 Apprentissage avec rétro-propagation Les couches cachées n’ont pas de valeurs cible, donc, la procédure utilisée pour rétropropager l’erreur de la couche de sortie aux neurones de la couche caché pour modifier leurs poids et minimiser l’erreur. Le choix de l’algorithme Quasi-Newtonnien de Levenberg-Marquardt qui présente des avantages évidents dans notre application et qui permet l’initialisation des poids aux petites valeurs aléatoires pour réduire les chances d’une saturation prématurée des neurones logistiques et de ce fait réduire la vitesse d’apprentissage, [2.76]. Le principe commun de l’algorithme du second-ordre est de calculer la direction descendante obtenue par la 100 MODÉLISATION DES COMPOSANTS DU SYSTÈME HYBRIDE PV-PAC transformation linéaire du coût de la fonction gradient. Pour l’algorithme du gradient, les poids sont mise à jour à chaque pas selon la formule : W(t +1)=W(t)+ ∆W (2.62) Où : ∆W =−α ∂J ∂W(t) L’algorithme Quasi-Newton de Levenberg-Marquardt avec une approximation Hessienne Hw de la fonction coût est donc utilisé ici [A.2.1]. Dans ce cas, l’équation de la mise à jour du poids est donnée en (2.63). ( α Est le taux d’apprentissage). W (t + 1) = W (t ) − α [ H W (t )] −1 ∂J ∂W (t ) (2.63) Où : α peut être considérée comme la taille du pas de la direction descendant du gradient d’erreur. Si les pas considérés sont très petits, l’erreur minimum est évidemment rencontrée, mais cette procédure de recherche du minimum peut mettre beaucoup de temps. De larges pas peuvent aboutir à un apprentissage instable puisque ceci pourrait mener à passer le minimum recherché. Ainsi l’apprentissage est arrêté après un nombre fixé d’itérations ou après erreur ou après que l’erreur de moindre carrée dans l’apprentissage va au dessous de la tolérance spécifiée, [2.77]. Figure.2.31 Les caractéristiques du modèle à Réseau de Neurones et celui de PEMFC coïncident 101 MODÉLISATION DES COMPOSANTS DU SYSTÈME HYBRIDE PV-PAC Figure.2.32 Montre que la cible est atteinte au bout de 337 itérations Figure.2.33 Les caractéristiques du modèle à Réseau de Neurones et celui de PEMFC coïncident Figure.2.34 Montre que la cible est atteinte au bout de 142 itérations 102 MODÉLISATION DES COMPOSANTS DU SYSTÈME HYBRIDE PV-PAC Figure.2.35 Les caractéristiques du modèle à Réseau de Neurones et celui de PEMFC coïncident Figure.2.36 Montre que la cible est atteinte au bout de 198 itérations L’ensemble des trois caractéristiques est représenté avec leurs modèles à base de réseau de neurone, les courbes sur la figure.2.37, montrent une adéquation et une concordance entre les modèles, ce qui permet d’adopter le modèle à base de réseau de neurone pour réaliser le dimensionnement de la PEMFC, l’étude approfondi de l’influence d’autre paramètres sur la pile à combustible. 103 MODÉLISATION DES COMPOSANTS DU SYSTÈME HYBRIDE PV-PAC Figure.2.37 E PAC ( I PAC ) obtenue par simulation avec E PAC ( I PAC ) du modèle à base de réseau neurone pour les données citées en légende. 2.26 Stratégie de détection d’Overfitting Le problème d’Overfitting est fréquemment mentionné dans la littérature des réseaux de neurones. Il est causé par la capacité du réseau de neurone, avec un certain nombre d’unités mémoires plus haut que nécessaires (on peut aussi parler de ‘’Over-parametrisation’’), pour apprendre parfaitement les exemples des séquences d’apprentissage. Dans beaucoup de cas, ceci mène également à une capacité de généralisation très pauvre. Afin d’arrêter l’apprentissage avant que se passe le phénomène d’Overfitting. Une façon d’éviter un surplus d’apprentissage est d’utiliser la cross-validation, Cette technique consiste à utiliser deux ensembles indépendants de données pour entraîner notre réseau : un pour l’apprentissage (l’ajustement des poids) et l’autre pour la validation. Les paramètres du réseau de neurone sont estimés dans l’ensemble de l’apprentissage et la performance du modèle est testée dans l’ensemble de la validation. L’ensemble de validation est utilisé pour vérifier la stabilité des résultats obtenus sur l’ensemble d’apprentissage et l’absence de phénomène de sur-apprentissage (overfitting). Les résultats de validation peuvent alors être utilisés pour déterminer les paramètres de la méthode d’apprentissage. 104 MODÉLISATION DES COMPOSANTS DU SYSTÈME HYBRIDE PV-PAC Figure.2.38 la courbe d’erreur de l’apprentissage, de la validation et du test Afin de tester la validation de notre réseau de neurone, nous avons divisé l’ensemble des données en trois sous ensembles. Nous avons pris le quart (25%) des données pour le teste de validation, un quart (25%) pour le test et un sous ensemble de un demi (50%) des données pour l’apprentissage. Nous sélectionnons les données pour chaque ensemble également espacées de l’ensemble des données d’origine. Après réalisation du réseau de neurone et son apprentissage. L’apprentissage est arrêté après 32 itérations, comme le montre la figure 2.38 qui est un outil de diagnostique utile pour vérifier la validité du réseau de neurone et du processus d’apprentissage. La figure.2.38, montre la courbe d’erreur de l’apprentissage, de la validation et du teste, les résultats qui en découlent sont raisonnable, puisque l’erreur de test et l’erreur de validation ont une caractéristique similaire, car ils ne montrent pas qu’un overfitting significatif s’est produit. Cette étude a permit de mettre en évidence l’aspect de la modélisation particulier de la PEMFC en même temps que l’aspect précurseur d’un tel système énergétique du vecteur hydrogène. Les résultats de simulation de la pile à combustible par les réseaux de neurones, sont satisfaisants [2.78]. Les tests de validation du réseau de neurone sont réalisés avec succès ce qui confère a cet outil de modélisation de processus non paramétrique très performant, une attention particulière. Ce qui soutient que tous reste à faire et à parfaire dans la pile à combustible en générale et la PEMFC en particulier, et que cette dernière est vraiment prometteuse, vue que son intérêt gagne une large et importante population de chercheurs tout azimut. 105 MODÉLISATION DES COMPOSANTS DU SYSTÈME HYBRIDE PV-PAC 2.27 Implémentation du modèle dynamique de la PEMFC sur Matlab/Simulink. Le modèle dynamique de la PEMFC est développé sur Matlab/Simulink. Sur la base des caractéristiques électrochimiques et thermodynamiques de la PEMFC discutées précédemment. La tension de sortie de la Pile à combustible, qui est fonction du courant de charge et de la température, est obtenue avec le modèle [A.2.2]. La figure.2.39 montre le schéma synoptique avec lequel le modèle a été développé sur Matlab/Simulink. Sur la figure les entrées sont les pressions à l’anode et à la cathode et la température. A chaque instant et à n’importe quelle valeur de courant de charge, la température interne est déterminée et contribue par conséquent aux calculs de la tension de sortie de la Pile à combustible. Figure.2.39 Schéma synoptique du modèle PEMFC développé sous Matlab/Simulink Le diagramme de la figure.2.39 matérialise le processus global qui se déroule dans la pile à combustible, les équations de diffusion de masse sont utilisées pour calculer les pressions partielles de l’hydrogène et de l’oxygène. Alors que, l’équation de Nernst (2.47) et les effets de retard donnés par l’équation (2.49) ont employés pour déterminer le potentiel interne de la pile à combustible (E). Les équations de la chute de tension ohmique (2.57)(2.58), les équations de chute de tension d’activation (2.53)-(2.55) et les équations de chute de tension de concentration (2.59) et 2.60) sont appliquées pour déterminer la tension de sortie de la pile à combustible. Les figures.2.40 et 2.41 représentent les caractéristiques I-V et P-V de la pile à combustible PEMFC de 5kW de puissance en réponse à un courant variant sous forme de rampe. Les réponses dynamiques de la PEMFC aux variations abruptes du courant sur une courte et longue échelle de temps en figures.2.42 et figures.2.44, sont représentées sur les figures.2.43 et 2.45 donnant des résultats acceptables tenant compte des réactions électrochimiques entrant dans le processus de la génération de puissance. 106 MODÉLISATION DES COMPOSANTS DU SYSTÈME HYBRIDE PV-PAC 40 Tension de sortie de la PEMFC (V) 35 30 25 20 15 10 0 5 10 15 20 25 Courant de charge (A) Figure.2.40 Caractéristiques V-I du modèle développé sous Matlab/Simulink Puissance de sortie de la PEMFC (W) 400 300 200 100 0 0 5 10 15 20 Courant de charge (A) Figure.2.41 Caractéristiques P-I du modèle développé sous Matlab/Simulink 107 25 MODÉLISATION DES COMPOSANTS DU SYSTÈME HYBRIDE PV-PAC 18 Icharge (A) 16 Courant de charge (A) 14 12 10 8 6 4 0,0 0,5 1,0 1,5 2,0 2,5 3,0 3,5 4,0 Temps (sec) Figure.2.42 Conditions de fonctionnement de la PEMFC (courant de charge) 450 34 VPEMFC (V) PPEMFC (W) 32 350 30 300 28 250 26 24 200 Réponse dynamique de la Vpemfc (V) Réponse dynamique de Ppemfc (W) 400 22 150 0,0 0,5 1,0 1,5 2,0 2,5 3,0 3,5 20 4,0 Temps (sec) Figure.2.43 Réponse dynamique de la PEMFC sur une courte échelle de temps 108 MODÉLISATION DES COMPOSANTS DU SYSTÈME HYBRIDE PV-PAC 30 25 Courant de charge (A) Icharge (A) 20 15 10 5 0 0 200 400 600 800 1000 1200 1400 1600 1800 Temps (sec) Figure.2.44 Conditions de fonctionnement de la PEMFC (courant de charge) 40 600 35 400 30 VPEMFC (V) 300 PPEMFC (W) 25 200 20 100 15 0 0 200 400 600 800 1000 1200 1400 1600 1800 Temps (sec) Figure.2.45 Réponse dynamique de la PEMFC à longue échelle de temps. 109 Réponse dynamique de la VPEMFC (V) Réponse dynamique de PPEMFC (W) 500 MODÉLISATION DES COMPOSANTS DU SYSTÈME HYBRIDE PV-PAC 2.28 Contrôle de la puissance de la PEMFC à base de réseaux de neurones Un des objectifs de l’étude du système hybride PV-Pile à combustible est l’optimisation des composants du système. La simulation nécessite la modélisation de l’élément principal (la pile à combustible) en régime dynamique. Dans le cadre de cette thèse l’intérêt s’est porté sur le contrôle de puissance de la PEMFC à base de réseaux de neurones. Etant donné que tout système de production soit soumit en permanence à des variations de charge. Il est considérer ici, un système de production statique incluant une PEMFC et soumis à des variations de puissance (active et réactive). Le but est alors de faire en sorte que le système suive ces variations imposées. 2.29 Schéma du système considéré Figure.2.46 Diagramme de connexion de l’Onduleur et de la Charge Le schéma de la figure.2.46 montre les principaux composants du système à PAC considérés dans cette étude qui sont : La pile à combustible du type PEMFC, le convertisseur DC/AC, et la charge. La sortie de la pile à combustible PEMFC est une puissance continue. Lorsqu’un système à pile à combustible fournie la puissance et alimente une charge résidentielle, ou une unité de dessalement d’eau par exemple, l’interface de puissance est nécessaire. L’interface de puissance est un simple convertisseur DC/DC utilisé pour élever la tension de sortie, qui est généralement la tension continue de Bus, suivi par un Onduleur DC/AC monophasé ou triphasé. Dans certains cas un transformateur est nécessaire à cause de la différence de tension entre le système à pile à combustible et le réseau électrique. La tension de sortie et la puissance de sortie en fonction de l’angle de phase et de l’indice de modulation peuvent être écrites ainsi [2.77]: Vac = m ⋅ VPAC ∠δ (2.64) 110 MODÉLISATION DES COMPOSANTS DU SYSTÈME HYBRIDE PV-PAC Pac = Q= m ⋅ V PAC ⋅ V s sin(δ ) X (2.65) (m ⋅ VPAC ) 2 − m ⋅ VPAC ⋅ Vs ⋅ cos(δ ) X I ch arg e = (2.66) Pch arg e (2.67) Vs ⋅ cos(θ ) I = m ⋅ I ch arg e ⋅ cos(θ + δ ) (2.68) Où Vac est la tension de sortie du convertisseur DC/AC en (Volt), m est l’indice de modulation de l’onduleur, Vs est la tension terminale de charge, δ est l’angle de phase de la tension Vac en (Rad) , X représente la réactance de la connexion entre la PEMFC et le réseau en (Ohm), I ch arg e est le courant de charge (A), Pch arg e est la puissance de la charge, I est courant injecté dans la PEMFC, θ est l’angle de phase de charge (Rad), Q est la puissance réactive (VAR), [2.77]. La tension aux terminaux de la charge est considérée constante. La PAC de type PEMFC considérée ici est d’une puissance de 5KW correspondant à l’alimentation d’une petite résidence. 2.30 Modélisation dynamique 2.30.1 Hypothèses Le modèle dynamique de la PEMFC développé ci-dessus doit considérer aussi que: Les gaz soient idéals, le stack PEMFC soit alimenté en hydrogène et oxygène, les canaux qui transportent les gaz le long des électrodes aient des volumes fixes, mais leurs longueurs sont faibles, de sorte qu’il soit seulement nécessaire de définir une seule valeur de pression intérieure, l’échappement de chaque canal soit réalisé à travers un simple orifice, la température soit stable tous le temps, les sources de pertes soient d’origines ohmiques, d’activation et de concentration, car les conditions de fonctionnement de la PEMFC n’aient pas encore atteint les limites extrêmes du courant et l’équation de Nernst puisse être appliquée [2.78]. 111 MODÉLISATION DES COMPOSANTS DU SYSTÈME HYBRIDE PV-PAC 2.30.2 Stratégie de contrôle adoptée Les différentes études (théoriques et expérimentales) concernant les piles à combustibles montrent que leur temps de réponse est grand par rapport aux temps de variations au niveau des charges, [2.79], [2.80]. Ce problème causé par la lenteur de l’élément électrochimique peut être résolu en profitant de la présence du convertisseur DC / AC. En effet, celui-ci offre l’avantage que ces paramètres de sortie (Tension et Puissance) peuvent être changé par la régulation de son indice de modulation et son angle de phase. Nous profitons donc de cet avantage pour contrôler les puissances active et réactive. En ce qui concerne la puissance réactive, elle peut être contrôler par la tension de sortie du convertisseur qui elle-même peut être réguler par l’intermédiaire de l’indice de modulation (m). La régulation de la tension n’est pas suffisante pour avoir la demande exigée en tension et en puissance active. Alors nous profitons encore une fois des possibilités offertes par l’onduleur et nous considérons l’angle de phase comme seconde variable pour le contrôle de la puissance active. L’angle de phase peut être lié directement à la quantité d’Hydrogène injecté par la formule suivante [2.81]: sin(δ ) = 2F ⋅ U ⋅ X qH m ⋅ Vs ⋅ N o 2 (2.69) .et en considérant l’angle de phase petit on écrit sin(δ ) ≅ δ , la relation (2.69) devient : δ= 2F ⋅ U ⋅ X qH m ⋅ Vs ⋅ N o 2 (2.70) Les équations (2.65) et (2.70) montrent que la puissance active comme fonction de l’angle de phase δ peut être contrôlée par le contrôle du débit d’Hydrogène. 2.30.3 Architecture du contrôleur à base de réseaux de neurones L’apprentissage du réseau de neurone utilisé est le perceptron multicouche avec rétropropagation. Le réseau de neurone est constitué de trois couches complètement connectées. Il reçoit en entrée quatre paramètres : la puissance active de charge (demandée), la puissance réactive de charge, l’amplitude de la tension de sortie de l’onduleur, et le débit d’Hydrogène injecté dans la pile à combustible. La couche cachée est constituée de dix neurones avec une fonction d’activation sigmoïdale. La couche de sortie possède deux sorties 112 MODÉLISATION DES COMPOSANTS DU SYSTÈME HYBRIDE PV-PAC l’une pour modifier l’angle de phase de la tension de sortie de l’onduleur (δ), et l’autre pour modifier l’indice de modulation (m). La couche de sortie est activée par la fonction linéaire. L’architecture du réseau de neurone est schématisée dans la figure.2.47, [2.82]. wi qH2 δ Pcharg Qcharg m Vac Figure.2.47 Schéma de l’architecture du réseau de neurone proposé 2.30.4 Apprentissage Il existe deux types d’apprentissage : Incrémental avec la fonction adapt et par paquet avec la fonction train • Apprentissage incrémental : les poids sont modifiés à chaque présentation d’une entrée. • Apprentissage par paquets : les poids sont modifiés uniquement après présentation des toutes les entrées. 113 MODÉLISATION DES COMPOSANTS DU SYSTÈME HYBRIDE PV-PAC Figure.2.48 La courbe d’erreur moyenne carrée (mse) 2.31 Résultats de simulation Figure.2.49 Variations des puissances de charges actives et réactives 114 MODÉLISATION DES COMPOSANTS DU SYSTÈME HYBRIDE PV-PAC Figure.2.50 Variations du courant de Charge Courant injecté dans la PEMFC contrôlée par le RNA 90 Courant injecté dans la PEMFC (A) 80 70 60 50 40 30 20 40 60 Temps (sec) 80 100 Figure.2.51 Variations du courant de la PEMFC 115 120 MODÉLISATION DES COMPOSANTS DU SYSTÈME HYBRIDE PV-PAC 0.05 Débit d'Hydrogène Contrôlé par RNA 0.045 Débit d'Hydrogène (mol/sec) 0.04 0.035 0.03 0.025 0.02 0.015 20 40 60 80 100 120 Temps (sec) Figure.2.52 Débit d’Hydrogène contrôlé par réseau de neurone La courbe représentant le débit d’Hydrogène consommé par la pile à combustible contrôlée par réseau de neurone, figure.2.52 montre une très bonne tenue face aux variations abruptes auxquelles est soumise la pile à combustible, le retard est purement technologique. 116 MODÉLISATION DES COMPOSANTS DU SYSTÈME HYBRIDE PV-PAC 5000 4500 Puissances de [charge/ sortie du DC/AC] (VAR) 4000 Puissance de Charge Réactive Controlée par RNA Puissance de Charge Réactive 3500 3000 2500 2000 1500 1000 500 0 20 40 60 80 Temps (sec) 100 120 140 Figure.2.53 Courbes de variations de la puissance réactive de charge et régulée 5000 Puissances de [ charge/sortie DC/AC] (W) 4500 Puissance Active de Charge Puissance Active Controlée par RNA 4000 3500 3000 2500 2000 1500 1000 20 40 60 80 Temps (sec) 100 120 14 Figure.2.54 Courbes de variations de la puissance active de charge et régulée. 117 MODÉLISATION DES COMPOSANTS DU SYSTÈME HYBRIDE PV-PAC 2.32 Analyse et conclusion La variation du courant de la pile illustrée dans la figure.2.51 montre qu’il reflète la variation de la puissance active demandée. Les variations de la tension de la pile PEMFC représentée par la courbe donnant le débit d’hydrogène consommé en figure.2.52 montre que celle-ci tend vers sa nouvelle valeur avec un délai dépendant de l’inertie de la pile et du reformeur. La forme de variation observée est une conséquence du changement simultanée du courant et du flux de l’hydrogène injecté. Les résultats obtenus montrent aussi que la tension de sortie du convertisseur suit la tension de référence avec un retard dépendant du temps de réaction de la boucle de contrôle, du temps de réponse de la pile et du reformeur. Ce retard est aussi visible sur la courbe représentant la puissance réactive en figure.2.53. Le résultat concernant la puissance active en figure.2.54, montre clairement que le contrôle se fait avec un délai dépendant de la constante de temps de l’électrovanne et du reformeur. Ceci est aussi visible sur les variations de l’angle de phase. Il est possible de dire que la stratégie de contrôle proposée est satisfaisante étant donnée que les puissances fournies suivent celles exigées par la charge avec un délai technologique acceptable [2.82]. 2.33 Modélisation dynamique de la SOFC 2.33.1 Introduction La pile à combustible à oxyde électrolyte solide ( Solid Oxyd Fuel Cell, SOFC) peut être définie comme un système électrochimique multicouches de céramiques fonctionnelles utilisant un combustible et un comburant gazeux et fonctionnant au voisinage de 1000°C. La cellule élémentaire correspondante comporte un électrolyte solide, une électrode à oxygène (cathode c) et une électrode à combustible (anode a). Trois types de configurations (tubulaire, plane et monolithique) ont été étudiés à ce jour, les deux premières connaissant un développement technologique important. La SOFC est un dispositif de conversion d’énergie avancé, convertissant l’énergie chimique du combustible en énergie électrique avec un haut rendement avoisinant 65%. Ils ont plusieurs avantages par rapport aux générateurs électriques conventionnels et présentent de grandes promesses pour des applications en centrales électriques stationnaires et en systèmes électriques de sécurité pour les réacteurs nucléaires. 118 MODÉLISATION DES COMPOSANTS DU SYSTÈME HYBRIDE PV-PAC Outre le démarrage lent et le stress thermique dus à la haute température de fonctionnement, SOFC avec le reformage interne des gaz combustibles de la pile à combustible, lui confère la possibilité d’utiliser plusieurs combustibles. La modélisation de la SOFC est importante pour la prédiction des performances et la conception de contrôleurs. Plusieurs modèles de la SOFC ont été développés; certains sont hautement théoriques et sont basés sur des équations empiriques [2.83], [2.84], et d’autres sont plutôt orientés sur des applications, [2.85], [2.86]. L’intérêt grandissant pour la conception et le contrôle des générateurs électriques à base de SOFC a mené à un besoin d’orienter les modèles SOFC pour des applications appropriées. Un logiciel de modélisation dynamique d’une pile à combustible du type SOFC intégrée pour la simulation d’un système électrique (PSS) a été présenté dans [2.87]. Afin de préserver la durabilité et la sûreté de fonctionnement de la pile à combustible, trois limites de fonctionnement du générateur électrique SOFC sont présentées. Cependant, les propriétés thermodynamiques de la SOFC ne sont pas présentées. Le modèle de la SOFC en mode transitoire constitué du modèle électrochimique et du modèle thermique publiés dans [2.88]. Ainsi, la réponse dynamique du modèle due aux variations de charge est étudiée pour différentes échelles de temps. Le modèle dynamique de la pile à combustible SOFC basé sur ses propriétés thermodynamique et électrochimique et sur les lois de conservation de masse et d’énergie est présenté avec la mise en évidence de ses caractéristiques électriques. Le modèle SOFC implémenté sur Matlab/Simulink, consiste principalement en un sous modèle thermodynamique et un sous modèle électrochimique. Les réponses du modèle sont étudiées sous deux conditions de fonctionnement, débit et utilisation d’hydrogène constants. Les caractéristiques en régime stationnaire V-I (tension de sortie en fonction du courant) et P-I (puissance de sortie en fonction du courant) sous l’effet de la température sont aussi étudiées. Les réponses dynamiques sous différentes échelles de temps, aussi bien que le temps de réponse du système sont présentées. Le modèle de la pile à combustible SOFC peut être employer sous les conditions extrêmes, comme il est utilisé pour étudier les performances pour son intégration dans l’étude des systèmes hybrides PV-SOFC pour des applications stratégiques telle que l’alimentation de secours d’un réacteur nucléaire. 2.33.2 Développement du modèle dynamique Pour l’élaboration du modèle dynamique de la pile à combustible SOFC, une approche mathématique est présentée avec des équations régissant les phénomènes physiques. Afin de simplifier l’analyse, certaines considérations sont prises en compte : 119 MODÉLISATION DES COMPOSANTS DU SYSTÈME HYBRIDE PV-PAC 1. le traitement unidimensionnel. 2. l’électrolyte conducteur et gaz idéaux. 3. le combustible H2 et une grande quantité stoichiométrique d’oxygène O2 à la cathode. 4. les pressions partielles de H2 et O2 décroissent uniformément le long de l’anode, tandis que la pression partielle de la vapeur d’eau croit uniformément lors du fonctionnement normal. 5. la capacité thermique est utilisée dans l’analyse thermodynamique, et la température effective des gaz débitants dans les canaux de gaz (anode et cathode) est ( ) an cath représentée par la valeur de sa moyenne arithmétique, Tgaz = Tgaz + Tgaz /2. 6. dans le modèle thermique la zone de combustion n’est pas modélisée, l’air et le combustible sont supposés être préchauffés. 7. les paramètres de cellule individuelle peuvent être groupés ensemble pour représenter un assemblage de la pile à combustible. La pile à combustible SOFC de configuration tubulaire est représentée schématiquement par un tube manganite de lanthane dopé, matériaux de cathode, de 1,9 mm d’épaisseur, obtenu par extrusion et frittage et présentant une porosité voisine de 35% assure le support des matériaux actifs de la cellule et fonctionne comme cathode. Ce tube est ensuite recouvert d’une fine couche d’électrolyte sur la totalité de sa surface, à l’exception d’une bande de 9cm de large le long du tube. Cette bande est recouverte d’une couche étanche de matériau d’interconnexion. L’anode est déposée sous forme d’une couche poreuse sur la totalité de la surface de l’électrolyte, à l’exception d’une étroite zone au voisinage du matériau d’interconnexion. L’oxygène (air) est injecté à l’intérieur de la cellule électrochimique à l’aide d’un tube céramique et parcourt la zone annulaire comprise entre la cellule et le tube injecteur. Le combustible circule à l’extérieur de la cellule. 50 à 90% du combustible sont oxydés électrochimiquement. Une partie du combustible non oxydé est remise en circulation et l’autre est brûlée et sert à réchauffer l’air. Pour réaliser un assemblage série-parallèle, les cellules tubulaires sont mises en contact au moyen de coussinets en feutre de nickel, figure.2.55 [2.89]. Le matériau électrolyte utilisé est un excellent conducteur d’ions chargés négatif (tel que O-) à haute température [2.90]. A la cathode, les molécules d’Oxygène acceptent les électrons du circuit externe et deviennent des ions d’Oxygène. Ces ions négatifs passent à travers l’électrolyte et se recombinent avec l’hydrogène, à l’anode, pour produire de 120 MODÉLISATION DES COMPOSANTS DU SYSTÈME HYBRIDE PV-PAC l’eau. Plus de détails sur le principe de fonctionnement se trouvent dans des documents de références [2.91][2.92][2.93] et [2.94]. Figure.2.55 Schéma d’une pile à combustible du type SOFC tubulaire [2.89]. 2.33.3 Les pressions partielles effectives Les expressions des pressions partielles de l’O2, l’H2 et de l’H2O à l’anode et à la cathode et leurs valeurs effectives sur les sites de réactions sont exprimées en termes de paramètres de fonctionnement, de même que les paramètres physiques et électrochimique de la pile à combustible SOFC. Ces pressions partielles seront utilisées pour le calcul de la tension de sortie de la SOFC. Figure.2.56 Schéma d’une SOFC,( source http://www.act-center.at.de) 121 MODÉLISATION DES COMPOSANTS DU SYSTÈME HYBRIDE PV-PAC Comme est illustré sur la figure.2.56, lorsque le courant circule, H2 et O2 diffuseront à travers les électrodes poreuses pour atteindre les sites de réaction, et le réactant H2O diffusera des sites de réaction à l’anode. Produisant ainsi des gradients de pressions partielles de H2, O2 et H2O le long des canaux de la cathode et de l’anode lorsque la pile à combustible est sous charge. En supposant les variations des pressions partielles des gaz uniforme, les valeurs des moyennes arithmétiques sont utilisées pour présenter les pressions partielles effectives globales des gaz dans les canaux. pH2 = PHin2 + PHout2 (2.71) 2 p H 2O = p Hin2O + p HoutO 2 (2.72) 2 pOin2 + pOout2 pO2 = (2.73) 2 Les pressions partielles effectives de H2 et de O2 au niveau des sites de la réaction seront inférieures à ceux des canaux de débit de gaz du à la diffusion massique. Contrairement à la pression partielle de la vapeur au niveau du site de la réaction qui est supérieure à celle des canaux de débit à l’anode. Afin de calculer la tension de sortie de la pile à combustible SOFC, les pressions partielles effectives de H2, O2 et H2O au niveau du site de réactions doivent être déterminées. Dans le cas d’un gaz composé d’un mélange de N éléments, la diffusion de l’élément i à travers les électrodes poreuses peut être décrite par la formule Stefan-Maxwell [2.95]. ∇ xi = RT P Où, N xi N j − x j N i j =1 Di , j ∑ (2.74) xi ( x j ) = la fraction molaire des éléments i(j) ; Di , j = la diffusivité binaire effective de la paire i-j (m².s) ; N i ( N j ) = débit de gaz superficiel des éléments i(j)[mol/(m².s)] ; R= constante de gaz, 8.3143 J/(mol.°C) ; T= température du gaz (°C) ; P=la pression globale du mélange gazeux (Pa). A l’anode le gaz injecté est un mélange de H2 et H2O. Dans le processus de transport unidimensionnel le long de l’axe x, de la figure.2.38, la diffusion de H2 peut être simplifiée comme suit : 122 MODÉLISATION DES COMPOSANTS DU SYSTÈME HYBRIDE PV-PAC dx H 2 = dx RT Pa x H 2 N H 2O − x H 2O N H 2 D H 2 , H 2O (2.75) Les débits molaires de H2 et H2O peuvent être déterminés par la loi de Faraday [2.96]. N H 2 = − N H 2O = i 2F (2.76) On note que x H 2 + x H 2O = 1 , alors l’équation de diffusion de H2 peut être écrite comme dp H 2 =− dx RT D H 2 , H 2O i 2F (2.77) De la même manière on peut avoir l’équation de diffusion unidimensionnelle StefanMaxwell pour H2O dp H 2O dx = RT D H 2 , H 2O i 2F (2.78) L’intégration des équation de diffusion de H2 et H2O selon l’axe des x de la surface du canal de l’anode au site de la réaction donnera p H* 2 = p H 2 − RTl a i 2 FDH 2 , H 2O p H* 2O = p H 2O + (2.79) RTl a i 2 FDH 2 , H 2O (2.80) A la cathode, l’oxydant est l’air qui est constitué principalement de O2 et N2, et que xO2 + x N 2 ≈ 1 . En appliquant la même procédure qu’au par avant, l’équation de diffusion unidimensionnelle de Stefan-Maxwell pour O2 peut être exprimée par : dxO2 dx = RT Pc xO2 N N 2 − x N 2 N O2 DO2 ,N 2 (2.81) Puisque le nitrogène ne participe pas à la réaction chimique, le débit molaire du nitrogène normal à la surface de la cathode peut être égal à zéro ; N N2 = 0 (2.82) Le débit molaire de l’oxygène O2 est déterminé par la loi de Faraday ; N O2 = i . 4F (2.83) L’équation (2.81) devient dxO2 dx = ( ) RTi xO2 − 1 4 FPc DO2 , N 2 (2.84) 123 MODÉLISATION DES COMPOSANTS DU SYSTÈME HYBRIDE PV-PAC Une analyse similaire pour l’anode nous donne la pression partielle effective de l’oxygène au niveau du site de la réaction. RTil c pO* 2 = Pc − ( Pc − p O2 ) exp 4 FPc DO , N 2 2 (2.85) Les pressions partielles p H* 2 , p H* 2O et pO* 2 , calculées à partir de (2.79), (2.80) et (2.85), seront utilisées dans l’équation de Nernst pour trouver la tension de sortie de la pile à combustible SOFC, avec les équations d’équilibre de masse [2.97]. 2.33.4 Equations de conservation de masse Les variations instantanées des pressions partielles effectives de l’hydrogène et de la vapeur l’eau dans le canal de débit de gaz à l’anode peuvent être déterminées au moyen des équations des gaz parfaits [2.98]. Va dp H 2 i = M Hin2 − M Hout2 − , RT dt 2F (2.86) Va dp H 2O i = M Hin2O − M Hout2O + , RT dt 2F (2.87) Va dp O2 i = M Oin2 − M Oout2 − . RT dt 4F (2.88) Les débits de masse pour H 2 , H 2 O et O2 à l’entrée (in) et à la sortie (out) des canaux peuvent être exprimés par : M in H2 = Ma ⋅ x M out H2 = Ma ⋅x M in H 2O = Ma ⋅x in H 2O M out H 2O = Ma ⋅x out H 2O in H2 out H2 = Ma ⋅ M = Mc ⋅ x out O2 p Hout2 (2.90) Pa = Ma ⋅ = Ma ⋅ = Mc ⋅ (2.89) Pa = Ma ⋅ M Oin2 = M c ⋅ xOin2 = M c ⋅ out O2 p Hin2 p Hin2O (2.91) Pa p Hout2O (2.92) Pa pOin2 (2.93) Pc pOout2 (2.94) Pc 124 MODÉLISATION DES COMPOSANTS DU SYSTÈME HYBRIDE PV-PAC En réécrivant les équations (2.83) et (2.84) donneront dp H 2 = dt dp H 2O dt dp O2 dt 2 M a RT in 2 M a RT RT pH2 − pH2 − i, Va Pa Va Pa 2 FVa = = (2.95) 2 M a RT in 2 M a RT RT p H 2O − p H 2O + i, Va Pa Va Pa 2 FVa (2.96) 2 M c RT in 2 M c RT RT p O2 − pO2 − i. Vc Pc Vc Pc 2 FVc (2.97) En mettant les équations ci-dessus sous la forme de Laplace, nous obtenons PH 2 ( s ) = in Pa 1 I ( s), PH 2 ( s ) + τ a PH 2 (0) − (1 + τ a s ) 4 FM a PH 2O ( s ) = PO2 ( s ) = (2.98) in Pa 1 I ( s), PH 2O ( s ) + τ a PH 2O (0) + (1 + τ a s ) 4 FM a (2.99) in Pc 1 I ( s ). PO2 ( s ) + τ c PO2 (0) − (1 + τ c s ) 8FM c Avec des constantes de temps ; τ a = Va Pa 2M a RT (2.100) et τc = Vc Pc . 2 M c RT La signification physique des constantes de temps τ a et τ c est le temps nécessaire au remplissage d’un réservoir de volume Va 2 à la pression Pa si le débit de masse est M a . 2.33.5 Tension de sortie de la SOFC La réaction globale dans la SOFC est [2.98] 2 H 2 + O2 = 2 H 2 O( g ) Où la souscription (g) (2.101) indique que le produit de la réaction H 2 O est sous forme gazeuse. L’équation de Nernst correspondante utilisée pour le calcul du potentiel réversible est [2.98] [2.99]: 125 MODÉLISATION DES COMPOSANTS DU SYSTÈME HYBRIDE PV-PAC E cell = E0,cell 2 RT ( p H 2 ) ⋅ pO2 ln + 4 F ( p H 2O )² . (2.102) E 0,cell , est fonction de température et peut être exprimée par [2.99] E 0,cell = E0o,cell − k E (T − 298) (2.103) Où E 0o,cell est le potentiel de référence standard sous les conditions standard de température (298K) et de pression (1atm). E cell , calculé avec (2.102), est maintenant la tension du circuit ouvert de la pile à combustible SOFC. Cependant, lorsque la pile à combustible est sous charge, sa tension de sortie est inférieure à E cell du aux pertes d’activation, chute de tension ohmique et la surtension de concentration [2.98], [2.100]. Ainsi la tension de sortie de la pile à combustible SOFC peut être exprimée par Vcell = E cell − Vact ,cell − Vohm,cell − Vconc ,cell (2.104) La tension de sortie de l’assemblage de pile à combustible peut être écrit comme : Vout = N cellVcell = E − Vact − Vohm − Vconc (2.105) Afin de calculer la tension de sortie de la pile à combustible SOFC, les trois chutes de tensions citées doivent être calculé en premier. 2.33.6 Chute de tension d’activation : l’action de perte de tension est causée par la barrière de l’énergie d’activation que doit surmonté avant que la réaction chimique ne démarre. L’équation Butler-Volmer est utilisée pour calculer la chute de tension d’activation [2.101]. zFVact zFVact i = i0 exp β − exp − (1 − β ) RT RT } (2.106) Où i0 = le courant d’échange apparent (A) ; β = coefficient de transfert d’électron ; i0 , est le courant d’échange apparent, qui est principalement fonction de la température [2.101] i0 = k a1 ⋅ T ⋅ exp(− k a 2 / T ) (2.107) Où k a1 , k a 2 sont des constantes empiriques. 126 MODÉLISATION DES COMPOSANTS DU SYSTÈME HYBRIDE PV-PAC Sous les conditions de haute activation, le premier terme dans (2.106) est très grand devant le second terme et l’équation bien connue sous le nom de l’équation de Tafel peut être obtenue à partir de (2.106) en négligeant son second terme [2.98], ainsi Vact ,cell = RT i ln zβ F i0 . (2.108) L’équation (2.108) donne une solution indéterminée pour Vact lorsque i = 0 . Selon [2.102], la valeur de β est 0.5 pour les applications pour pile à combustible SOFC, et (2.106) peut être écrite comme : Vact ,cell = i 2 RT sinh −1 zF 2i0 (2.109) La résistance d’activation équivalente peut être définie par Ract ,cell = Vact ,cell i = i 2 RT . sinh −1 zFi 2i0 (2.110) Selon (2.108), la chute de tension s’annule lorsque le courant est nul. Les chutes de tension ohmique et de concentration s’annulent aussi lorsque la pile à combustible n’est pas chargée ( i = 0 ). Cependant, souvent la tension de circuit ouvert de la SOFC est connue d’être inférieure à la valeur théorique donnée par (2.102) [2.103]. Pour le calcul de la chute tension d’activation de la pile à combustible SOFC, des constantes et des termes dépendant de la température peuvent être ajoutés à (2.110) comme ce qui suit Vact ,cell = ξ 0 + ξ1T + iRact ,cell = Vact 0,cell + Vact1,cell (2.111) Où ξ 0 = constante de chute de tension d’activation (V) ξ1 = Coefficient de température de la chute de tension d’activation (V/K). Vact 0,cell = ξ 0 + ξ1T est la partie de la chute de tension d’activation affectée seulement par la température interne de la pile à combustible, tandis que Vact1,cell = iRact ,cell dépend des deux, de la température et du courant. 2.33.7 Chute de tension ohmique La résistance ohmique de la pile à combustible SOFC consiste principalement de la résistance de l’électrolyte, des électrodes et des interconnexions entre les piles à combustible. Dans ce modèle, seules les pertes ohmiques de l’électrolyte et des interconnexions sont 127 MODÉLISATION DES COMPOSANTS DU SYSTÈME HYBRIDE PV-PAC incluses tandis que la résistance des électrodes est négligeable. La chute de tension ohmique globale peut être exprimée par Vohm ,cell = Vohm ,elecyt + Vohm ,int erc = iR ohm ,cell . (2.112) Rohm ,cell décroît lorsque la température croit, et peut être exprimé comme [2.104] Rohm,cell = a elecyt exp(belecyt / T ) Acell δ elecyt + aint erc exp(bint erc / T ) δ int erc . Acell (2.113) 2.33.8 Chute de tension de concentration Durant le processus de la réaction, des gradients de concentration peuvent se former du à la diffusion massique des canaux de débit aux sites de la réaction. Les pressions partielles effectives de l’hydrogène et de l’oxygène au site de la réaction sont inférieures à celle des canaux d’électrode, tandis que la pression partielle effective de l’eau au niveau du site de la réaction est supérieure à celle des canaux de l’anode. A haute densité de courant, le faible transport des réactants (produits) à (du) site de la réaction est la principale raison pour la chute de tension de concentration [2.105] [2.106]. Le potentiel global de concentration dans la pile à combustible SOFC peut être obtenu comme Vconc ,cell Vconc ,a = ( p H )². pO 2 2 ln ( p H 2O )² = Vconc ,a + Vconc ,c RT = 4F ( p H* 2 )². p O* 2 − ln * ( p H 2O )² (2.114) RT 1 + ( RTl a i ) /(2 FDH 2O , H 2 p H 2O ) ln 2 F 1 − ( RTl a i ) /(2 FDH 2O , H 2 p H 2 ) Vconc ,c = − RT 1 ln 4 F pO2 RTil c p c − ( p c − pO2 ) exp 4 Fp c DO , N 2 2 (2.115) . (2.116) La résistance équivalente de la chute de tension de concentration peut être calculée simplement : Rconc ,cell = 2.34 Vconc ,cell i . (2.117) L’effet de charge à double couche Dans la pile à combustible du type SOFC, les deux électrodes sont séparées par un électrolyte, figure.2.55 et deux couches de barrières sont formées, c'est-à-dire, une couche 128 MODÉLISATION DES COMPOSANTS DU SYSTÈME HYBRIDE PV-PAC anode-électrolyte et une couche cathode-électrolyte. Ces couches peuvent être chargées par effet de polarisation, connu sous le nom de l’effet de chargement électrochimique à double couche [2.106], figure.2.56, pendant le fonctionnement normal de la pile à combustible SOFC. Les couches peuvent stocker de l’énergie électrique et se comportent comme un supercondensateur. Le modèle de la SOFC incluant cet effet peut être décrit par le circuit équivalent schématisé dans la figure 2.56 [2.98], [2.107]. Figure.2.57 Le circuit électrique équivalent de l’effet de chargement à double couche à l’intérieur de la SOFC, [2.112]. Dans le circuit illustré sur la figure.2.57, Rohm,cell , Ract ,cell et Rconc ,cell sont les résistances équivalentes de la chute de tension ohmique, et des chutes de tensions d’activation et de concentration qui peuvent être calculées selon (2.110), (2.113) et (2.117), respectivement. C est la capacité équivalente de l’effet de chargement à double couche. Puisque les électrodes de la SOFC est poreuse, la valeur de C est grande et est de l’ordre de plusieurs Farads [2.98]. La tension aux bornes de C est VC ,cell = (i − C dVC ,cell dt )( Ract ,cell + Rconc ,cell ) (2.118) L’effet de chargement à double couche est intégré dans la modélisation de la SOFC, en remplaçant Vact1,cell et Vconc ,cell par VC ,cell pour calculer Vcell . La tension de sortie de la pile à combustible SOFC s’avère être Vcell = E cell − VC ,cell − Vact 0,cell − Vohm ,cell . (2.119) Ainsi, les relations (2.105) et (2.119) peuvent être utilisées pour calculer la tension de sortie, VSOFC , de l’assemblage (stack) SOFC. 129 MODÉLISATION DES COMPOSANTS DU SYSTÈME HYBRIDE PV-PAC 2.35 Equilibre énergétique thermodynamique L’avantage de la structure tubulaire est qu’elle élimine les problèmes de jointure entre les cellules de la pile à combustible, puisque le tube support de chaque cellule est fermé d’un coté [2.98]. L’alimentation en air est réalisée à travers le tube d’alimentation centrale de l’air forcé à retourner de l'intérieur de la cellule (la surface de la cathode) vers l'extrémité ouverte. Le gaz combustible s’écoule de l’extérieur de la cellule (surface de l’anode) et en direction parallèle à celle de l’air. Le transfert de chaleur entre les cellules de la SOFC n’est pas pris en compte dans le modèle en supposant que la différence de température entre les cellules adjacentes peut être négligée. Le transport de chaleur à l’intérieur de la pile à combustible SOFC se produit par le moyen de la radiation, de la convection et du débit de masse, figure.2.58. La chaleur générée par la réaction chimique à l’intérieur de la SOFC peut être écrite comme : . . . q gen = q chim − q élec (2.120) La puissance disponible libérée due à la réaction chimique est calculée par . . q chim = n H 2 consommé ⋅ ∆H . (2.121) Où ∆H est l’enthalpie de la réaction chimique à l’intérieur de la pile à combustible SOFC. La puissance électrique réelle de sortie est . q élec = VSOFC ⋅ i (2.122) Figure.2.58 Transfert de chaleur à l’intérieur d’une pile à combustible SOFC 130 MODÉLISATION DES COMPOSANTS DU SYSTÈME HYBRIDE PV-PAC 2.36 Implémentation du modèle dynamique de la pile à combustible SOFC Un modèle dynamique d’une pile à combustible SOFC de 5kW est développé sous Matlab/Simulink, basé sur les caractéristiques électrochimique et thermodynamique de la pile à combustible discuté ci-dessus. La tension de sortie de pile à combustible dépend des conditions incluant la composition du combustible, débit du combustible, débit du comburant, les pressions anodiques et cathodiques, la température de la cellule, le courant de charge et des propriétés électrique et thermique des matériaux de la cellule. Figure.2.59 Schéma Synoptique représentant le procès interne de la SOFC La figure.2.59 montre le diagramme sur lequel le modèle est développé. Dans cette figure, les éléments d’entrées sont les pressions anodique et cathodique (Pa et Pc), débit de H2, débit H2O, débit d’air et les températures initiales de la pile à combustible et de l’air. A n’importe quel courant de charge et temps donné, la température de la pile à combustible Tcell est déterminée, le courant de charge et la température retournent aux blocs pour prendre part au calcul de la tension de sortie de la pile à combustible SOFC. Dans ce diagramme, les équations de conservation de masse sont utilisées pour calculer les pressions partielles de H2, H2O et O2 dans les canaux de débit. Alors, l’équation de Nernst est employée pour déterminer le potentiel interne de la pile à combustible. Les équations de diffusion et les équations de la conservation de masse donneront la perte de concentration de la cellule. La chute de tension ohmique est déterminée par (2.112) et la chute de tension d’activation est calculée à partir de (2.111). Eventuellement la tension de sortie de la pile à 131 MODÉLISATION DES COMPOSANTS DU SYSTÈME HYBRIDE PV-PAC combustible est déterminée par (2.105) et (2.119) et l’effet de chargement double couche (2.118). Le modèle thermique est développé via les équations d’équilibre d’énergie (2.120)(2.122). 2.37 Réponses du modèle sous le fonctionnement d’un débit de combustible constant Les réponses stationnaires et dynamiques du modèle de la pile à combustible SOFC sous le mode de fonctionnement de débit constant sont données, dans cette section. La réponse thermodynamique du modèle et l’impact de la température de fonctionnement sont aussi donnés. Les réponses dynamiques du modèle sont présentées pour différentes échelles de temps. 2.37.1 Les caractéristiques stationnaires Les courbes caractéristiques de la tension et de la puissance de sortie du modèle de la SOFC en régime stationnaire en fonction du courant (V-I) et (P-I) sont illustrées sur la figure.2.60. Ces courbes sont similaires aux résultats de tests réels publiés dans [2.98] et [2.108]. 120 VSOFC (V) 100 PSOFC (W) 4000 80 3000 60 2000 40 1000 20 0 0 10 20 30 40 50 60 70 80 90 100 Courant (A) Figure.2.60 Caractéristique V-I et P-I de la SOFC en régime stationnaire 132 Tension de sortie de la SOFC (V) Puissance de sortie de la SOFC (W) 5000 MODÉLISATION DES COMPOSANTS DU SYSTÈME HYBRIDE PV-PAC La chute de tension d’activation domine la chute de tension dans la région des faibles courants. Comme le courant de charge croit la chute de tension ohmique croit rapidement et devient la principale contribution à la chute de tension de la SOFC. Lorsque le courant de charge dépasse une certaine valeur la chute de tension de sortie de la pile à combustible SOFC chute brusquement du à une grande chute de tension ohmique et de concentration à l’intérieur de la SOFC. Les variations de ces trois chutes de tensions en fonction du courant de charge à trois différentes températures sont illustrées sur la figure.2.61. 120 T=690 °C T=630 °C T=580 °C Tension de sortie de la SOFC (V) 100 80 60 40 20 0 20 40 60 80 100 Courant de charge (A) Figure.2.61 Courbes caractéristiques V-I de l’effet de la température sur la SOFC. La tension de sortie de la pile à combustible SOFC est plus haute à basse température dans la zone à faible courant tandis que la tension de sortie est plus haute à haute température dans la région de fort courant de charge. Ces résultats de simulation montrant les effets de la température sur la SOFC sont aussi similaires aux résultats publiés dans [2.98], [2.108]. Les coefficients de température négatifs du potentiel interne de court-circuit E 0,cell , défini par (2.103), et la dépendance de la température des chutes de tension d’activation et chutes de tension ohmique illustré dans figure.2.62 sont les principales raisons pour ce type de dépendance de la température du modèle de la pile à combustible SOFC. 133 MODÉLISATION DES COMPOSANTS DU SYSTÈME HYBRIDE PV-PAC 24 Chutes de tension d'activation (V) 22 T=580 °C T=630 °C T=690 °C 20 18 16 14 12 0 20 40 60 80 100 80 100 Courant de charge (A) Chutes de tension de concentration (V) 60 T=690 °C T=630 °C T=580 °C 50 40 30 20 10 0 0 20 40 60 Courant de charge (A) 134 MODÉLISATION DES COMPOSANTS DU SYSTÈME HYBRIDE PV-PAC 24 Chutes de tension d'activation (V) 22 T=580 °C T=630 °C T=690 °C 20 18 16 14 12 0 20 40 60 80 100 Courant de charge (A) Figure.2.62 Variations des 03 chutes de tensions en Fct du courant de charge à différentes températures Comme illustré sur la figure.2.62, les deux chutes de tension d’activation et ohmique décroissent lorsque la température de la SOFC croît. Les courbes correspondantes de la puissance de sortie en fonction du courant de charge du modèle SOFC à différentes températures sont illustrées sur la figure.2.63. Pour les forts courant (I>40A), les plus hautes puissances de sortie peuvent être réalisées à haute température de fonctionnement. Pour chaque température de fonctionnement, il y a un point de courant de charge critique (Icritique) où la puissance de sortie du modèle approche sa valeur maximale. Par exemple, Icritique est 95A à 580°C, 110A à 630°C et 120A à 690°C. Au-delà de ces points, l’accroissement du courant de charge réduira la puissance de sortie due aux grandes chutes de tension ohmique et de concentration. 135 MODÉLISATION DES COMPOSANTS DU SYSTÈME HYBRIDE PV-PAC 6 T=690 °C T=630 °C T=580 °C Puissance de sortie de la SOFC (kW) 5 4 3 2 1 0 0 20 40 60 80 100 Courant de charge (A) Figure.2.63 Caractéristiques P-I du modèle SOFC à différentes températures 2.37.2 Réponse dynamique La réponse dynamique du model de la pile à combustible SOFC est dominée principalement par l’effet de chargement à double couche, les constantes de temps τ a et τ c [définies dans (2.99) et (2.100)], et les propriétés thermodynamique de la SOFC. Bien que la capacité (C) de l’effet de chargement à double couche soit grande (de l’ordre de plusieurs Farad), la constante de temps τ dlc = ( Ract ,cell + Rconc ,cell )C est normalement courte (de l’ordre d’environ 10-² sec) parce que le terme ( Ract ,cell + Rconc ,cell ) est petit (moins que 2.0 mΩ pour une cellule) lorsque la SOFC fonctionne dans la zone linéaire. En conséquence, le condensateur C n’affectera la réponse dynamique du modèle que sur la faible échelle de temps 10-3-10-1 seconde. Les conditions de simulation du modèle SOFC sont regroupées dans le tableau.2.4. La figure.2.64 montre les réponses dynamiques dans cette faible échelle de temps pour des variations rapides du courant de charge. Le courant de charge croit de 0A à 80A à 0.1 s, et puis décroît à 30A à 0.2s. La partie basse de la figure montre la réponse de la tension de sortie de la SOFC correspondant avec différentes valeurs de capacité pour l’effet de chargement à double couche. Lorsque le courant de charge descend (monte), les chutes de tension de sortie de la pile à combustible croient (décroissent) rapidement du à la chute de tension ohmique. Ainsi la chute de tension croit en dents de scie à sa valeur finale. Il est à 136 MODÉLISATION DES COMPOSANTS DU SYSTÈME HYBRIDE PV-PAC noter que plus la capacité C est grande, lentement se rapprochera la tension de sortie à sa valeur finale à cause grande valeur de la constante de temps effective, τ dlc . 100 Courant de charge (A) 80 Icharge (A) 60 40 20 0 0,00 0,05 0,10 0,15 0,20 0,25 0,30 0,25 0,30 Temps (sec) Tension de sortie de la SOFC (V) 110 Ceq=0.4F Ceq=4F Ceq=2F 100 90 80 70 60 0,00 0,05 0,10 0,15 0,20 Temps (sec) Figure.2.64 Réponses du modèle dynamique avec différente valeur de capacité équivalente pour l’effet de chargement à double couche en une faible échelle de temps. 137 MODÉLISATION DES COMPOSANTS DU SYSTÈME HYBRIDE PV-PAC Tableau.2.4: Les conditions de simulation de la SOFC Température (°C) 630°C Pression d’entrée anodique (atm) 3 Pression d’entrée cathodique (atm) 3 Débit d’hydrogène (mol/sec) 0.0864 D’bit d’eau (mol/sec) 0.0096 Oxydant Air Les constantes de temps τ a et τ c sont de l’ordre de 10-1-100 sec pour les paramètres du modèle. Ils affectent principalement les réponses du modèle dynamique dans l’échelle de temps 10-1 à 10+1 sec. La figure.2.64 illustre les réponses dynamiques du modèle SOFC dans cette échelle de temps moyenne sous les mêmes conditions de variations de courant de charge que dans la figure.2.64. Le courant de charge bascule de 0 A à 80 A à 1 seconde et puis décroît à 30 A à 11 secondes. Les conditions de fonctionnement du modèle SOFC sont les mêmes que celles énoncées au tableau.2.4 à l’exception des pressions de fonctionnement. La figure.2.65 montre les réponses de la tension de sortie de la SOFC sous différentes pressions de fonctionnement (Pa=Pc=P). Une haute pression de fonctionnement donne une haute tension de sortie et augmente aussi les constante de temps τ a et τ c [voir (2.99) et (2.100)] illustré dans la figure. 138 MODÉLISATION DES COMPOSANTS DU SYSTÈME HYBRIDE PV-PAC Tension de sortie de la SOFC (V) 110 P=1 atm P=3 atm P=9 atm 100 90 80 70 60 50 0 5 10 15 20 Temps (sec) Figure.2.65 Réponse du modèle dynamique sous différente pression de fonctionnement pour une échelle de temps moyenne. La constante de temps équivalente thermodynamique de la SOFC peut être de l’ordre de 10 minutes [2.109], [2.110]. Ainsi, pour une large échelle de temps (102-103 sec), la caractéristique thermodynamique de la SOFC dominera les réponses dynamique du modèle. La figure.2.66 illustre la réponse transitoire du modèle de la SOFC sous les variations de la charge. Le modèle est soumis aux variations abruptes du courant de charge de zéro à 100A à 10 min ensuite le courant chute à 30A à 120min. les conditions de fonctionnement sont aussi les mêmes que ceux données au tableau.2.4 à l’exception des variations de la température de fonctionnement de la pile à combustible. Les températures du combustible et de l’air entrant sont données sur la figure. Lorsque le courant de charge croit, la tension de sortie de la SOFC chute brusquement, et puis augment à sa valeur finale. Lorsque le courant de charge bascule vers le bas, la tension de sortie de la SOFC croit et puis chute lentement jusqu’à sa valeur finale, comme il est illustré sur la figure.2.66. 139 MODÉLISATION DES COMPOSANTS DU SYSTÈME HYBRIDE PV-PAC Tension de sortie de la SOFC (V) 100 80 Icharge (A) 60 40 20 0 0 50 100 150 200 250 200 250 Temps (min) Tension de sortie de la SOFC (V) 120 100 T=690 °C T=630 °C T=580 °C 80 60 40 20 0 50 100 150 Temps (min) Figure.2.66 Réponse du modèle dynamique sous différentes températures des entrants pour une grande échelle de temps. 140 MODÉLISATION DES COMPOSANTS DU SYSTÈME HYBRIDE PV-PAC Les réponses correspondantes aux températures du modèle de la SOFC sont montrées à la figure.2.67. A partir de cette figure, la constante de temps thermodynamique globale Température de la SOFC (°C) équivalente du modèle est environ 15 minutes. 740 730 720 710 700 690 680 670 660 650 640 630 620 610 600 590 580 T=690 °C T=630 °C T=580 °C 0 50 100 150 200 250 Temps (min) Figure.2.68 Réponses de températures du modèle 2.38 Fonctionnement de la constante d’utilisation du combustible La pile à combustible SOFC peut fonctionner en mode d’utilisation de combustible constant, dans lequel le facteur d’utilisation sera maintenu constant. Le facteur d’utilisation est défini par [2.98]. U= M H 2 ,consommé M H 2 ,entrant = i 2F (2.123) M H 2 ,entrant La meilleure manière de réaliser une fonction d’utilisation constante est d’élaborer une rétroaction de courant de charge avec un gain proportionnel égal à 1 (2 F × U ) comme il est illustré dans la figure.2.68, pour contrôler le débit du combustible du système d’alimentation du combustible. L’alimentation de la SOFC en H2 changera avec les variations de la charge en gardant l’utilisation du combustible constant. Comme est montré dans la figure.2.68, le procès d’alimentation de combustible est modélisé par une simple fonction de transfert de retard 1 (τ comb s + 1) . τ comb est mis à 5 secondes dans cette étude. 141 MODÉLISATION DES COMPOSANTS DU SYSTÈME HYBRIDE PV-PAC Réservoir H2 1 (τ f + s ) Modèle SOFC i 1 (2 F × U ) Figure.2.69 Schéma exemple de contrôle de la constante d’utilisation Dans cette section, les réponses dynamiques et caractéristiques stationnaires de la pile à combustible SOFC avec le mode d’utilisation du combustible constant seront présentées. Les résultats seront comparés à ceux obtenus avec le mode de fonctionnement à débit constant. Le facteur d’utilisation est pris égal à 0.85 (85% d’utilisation du combustible) pour cette étude et les autre conditions de fonctionnement sont les mêmes que ceux énoncées dans le tableau.2.1 à l’exception du débit du combustible et celui de l’eau qui changeront avec les variations du courant de charge. 2.39 Les caractéristiques stationnaires La figure.2.70 montre la comparaison entre les caractéristiques V-I du modèle de la SOFC avec une utilisation de combustible constante et avec un mode de fonctionnement à débit de combustible constant. Les conditions de fonctionnement pour le mode de fonctionnement à débit constant sont listées au tableau.2.4. Pour cette étude spécifique, la tension de sortie en mode de fonctionnement à débit constant est supérieure à celle du mode d’utilisation constant au même courant de charge. La différence de tension entre les deux modes de fonctionnement devient plus petite à mesure que le courant de charge augmente. La raison de cela est que le facteur d’utilisation du fonctionnement à débit constant sera obtenu plus près du facteur d’utilisation (0.85) du fonctionnement en utilisation constante comme le courant de charge augmente. Les courbes P-I correspondantes, données en figure 2.70, montrent que la SOFC peut fournir plus de puissance avec un débit constant. 142 MODÉLISATION DES COMPOSANTS DU SYSTÈME HYBRIDE PV-PAC Tension de sortie de la SOFC (V) 120 Débit H2 constant Utilisation constante 100 80 60 40 20 20 40 60 80 100 Courant de charge (A) Puissance de sortie de la SOFC (kW) 6 5 Débit H2 constant Utilisation constante 4 3 2 1 0 20 40 60 80 100 Courant de charge (A) Figure.2.70 les caractéristiques V-I et P-I du modèle SOFC avec les modes de fonctionnement utilisation de combustible constant et débit de combustible constant. 143 MODÉLISATION DES COMPOSANTS DU SYSTÈME HYBRIDE PV-PAC La figure.2.71 montre les courbes du combustible d’entrée en fonction du courant de charge pour les deux modes de fonctionnement. Ils montrent que le mode de fonctionnement à débit constant demande plus de combustible d’entrée, en particulier à faible charge. Mais l’hydrogène (H2) inutilisé ne sera pas perdu, il peut être utilisé pour d’autres buts [2.111], où recycle pour être réutilisé. Débit d'h2 en entrée (mol/sec) 0,025 Utilisation constant 0,020 0,015 0,010 0,005 0,000 0 20 40 60 80 100 Courant de charge (A) Figure.2.71 l’entrée H2 pour les modes de fonctionnement en utilisation constante 2.40 Les réponses dynamiques La réponse dynamique du modèle SOFC dans une faible échelle de temps est dominée par l’effet du chargement à double couche et dans une grande échelle de temps déterminée principalement par les propriétés thermodynamiques de la pile à combustible. Les deux caractéristiques de l’effet de chargement à double couche et thermodynamique de la pile à combustible sont déterminées par les propriétés physiques et électrochimiques de la pile à combustible SOFC. Ces propriétés ne sont pas normalement affectées par l’un ou l’autre des modes (débit de combustible constant ou utilisation de combustible constant) de fonctionnement de la SOFC. Cependant, la réponse dynamique dans une échelle de temps moyenne sera affectée par le mode de fonctionnement puisque le débit du combustible changera avec les variations de la charge sous le mode de fonction à utilisation constant. Cette dépendance de la charge du débit du combustible donnera aussi bien une constante de temps 144 MODÉLISATION DES COMPOSANTS DU SYSTÈME HYBRIDE PV-PAC τ a dépendant de la charge. Cependant, la réponse dynamique dans cette échelle de temps pour le mode de fonctionnement à utilisation constante sera présentée. La figure.2.72 illustre la réponse dynamique du modèle dans une échelle moyenne sous les variations de courant de charge similaire à celui utilisé pour le mode de fonctionnement à débit constant. L’augmentation du courant de charge de zéro à 80A à 1 seconde et puis décroît à 30A à 31 secondes. La partie basse de la figure.2.72 montre les réponses de la tension de sortie de la SOFC correspondant, sous différentes pressions de fonctionnement. Similaire à celle montré dans la figure.2.64 pour le mode de fonctionnement à débit de combustible constant, des pressions de fonctionnement élevées résultent une tension de sortie élevée et de grandes constantes de temps τ a et τ c [voir (2.96) et (2.97)]. Dans ce cas, les réponses dynamiques ne sont pas déterminées seulement par τ a et τ c , mais par la dynamique du procès d’alimentation de combustible. Les courbes de la tension de sortie en figure.2.72 montrent la caractéristique typique d’un système de second ordre tandis que les réponses dynamiques dans une échelle de temps moyenne pour le mode de fonctionnement à débit constant de la figure.2.64 montre une caractéristique d’un système à premier ordre. La figure.2.72 montre que la chute de tension de sortie de la pile à combustible SOFC lorsque le courant de charge augmente, baisse, et ensuite raugmente à sa valeur finale. Lorsque le courant de charge décroît, la tension augmente, et ensuite décroît à sa valeur finale. On note que la pile à combustible ne démarre pas à la pression de fonctionnement de 1atm du au retard du procès d’alimentation en combustible, ce qui cause une alimentation insuffisante en combustible. Le choix du mode de fonctionnement de la SOFC dépend des exigences de performances désirées dans un contexte systémique du système hybride photovoltaïque / pile à combustible. 145 MODÉLISATION DES COMPOSANTS DU SYSTÈME HYBRIDE PV-PAC 100 I_charge(A) Courant de charge (A) 80 60 40 20 0 0 10 20 30 40 50 60 50 60 Temps (sec) Tension de sortie de la SOFC (V) 110 3 atm 6 atm 9 atm 100 Combustible= 90% H2 et 10% H2O 90 80 70 60 0 10 20 30 40 Temps (sec) Figure.2.72 Réponses dynamique du modèle sous différentes pressions de fonctionnement dans une échelle de temps moyenne avec le mode de fonctionnement d’utilisation constant. 146 MODÉLISATION DES COMPOSANTS DU SYSTÈME HYBRIDE PV-PAC 2.41 Electrolyseur L’électrolyseur représente l’élément principal du système hybride photovoltaïque / pile à combustible, il n’est pas nécessaire de parler de système hybride PV/PEMFC sans mettre l’accent sur l’élément charnière et incontournable. Le fonctionnement fondamental de l’électrolyseur a été présenté au chapitre 1. Du point de vue électrique, l’électrolyseur peut être considéré comme une charge de tension continue non linéaire, pour certains électrolyseurs, selon leur gabarie, plus la tension est élevée plus le courant de charge sera grand. C’est par l’application de tension continue élevée que l’électrolyseur produira plus d’hydrogène. Bien sure, plus la puissance électrique consommée sera élevée au même moment. Le modèle pour l’électrolyseur développé dans cette étude est basé sur l’équation empirique I-V reportée sur [2.112]-[2.119] est décrite cidessous. L’électrolyseur considéré est constitué de plusieurs cellules d’électrolyseur connectées en série, le calcul de la tension de fonctionnement requise, du débit de masse d’hydrogène et d’oxygène produit, la chaleur interne générée est réalisé sur une seule cellule, pour trouver les valeurs correspondantes à l’ensemble de l’électrolyseur, il suffit de multiplier par le nombre de cellules constituant l’électrolyseur. A partir des lois thermodynamiques, il peut être observé que pour la réaction réversible l’effort électrique Wélz nécessaire pour casser la molécule d’eau est égal à la variation de l’énergie de Gibbs ∆G . Qui est, Wélz = ∆G . Le potentiel E est par définition relié au travail électrique par Wélz = qV , où q est la charge électrique transférée dans le circuit externe de la cellule. La loi de faraday relie ce travail électrique au taux de conversion chimique en quantité molaire. Ainsi, puisque pour une mole d’eau dans la réaction de fractionnement d’eau produit une charge q de n moles d’électrons, le travail ajouté au système peut être exprimé par Wélz = ∆G = qV = nFV , où, n est le nombre de moles d’électrons transféré par mole d’eau ( n = 2 ), V est la ddp aux bornes des électrodes d’une simple cellule en (V), F la constante Faraday, F= 96.485 C mol-1. 2.41.1 Caractéristique I-V de l’électrolyseur La caractéristique de la cellule de l’électrolyseur peut être exprimée comme [2.112][2.119]: 147 MODÉLISATION DES COMPOSANTS DU SYSTÈME HYBRIDE PV-PAC Vélec ,cell = Vrév k k kT1 + T2 T + T3 2 r1 + r2T T + I + k éle ln I + 1 A A (2.124) Où Vélec ,cell = la tension de sortie d’une cellule (V) Vrév = la tension réversible (V) r1 ,r2 = les paramètres de résistance ohmique (Ω.m², Ω.m²/°C) kéle , kT1 , kT2 , kT3 =les paramètres de surtension (V, m²/A, m².°C/A, m².°C²/A) A =surface des électrodes (m²) I =courant de l’électrolyseur (A) T =Température de la cellule (°C) La tension réversible Vrev est déterminée par la variation de l’énergie libre de Gibbs du processus électrochimique comme : Vrév = − ∆G et est fonction de la température, qui peut être exprimée par l’équation 2F empirique suivante : 0 Vrév = Vrév − k rév (T − 25) (2.125) Où, 0 Vrév =est la tension réversible de la cellule dans les conditions standard (V) krév = est le coefficient de température empirique de la tension réversible (V/°C) Pour un électrolyseur constitué de nc cellules en séries, la tension de sortie de l’électrolyseur peut être exprimée par : Vélec = nc .Vélec ,cell (2.126) Où, nc = le nombre de cellules en séries. Les paramètres du modèle de la caractéristique I-V de l’électrolyseur sont donnés pour une seule cellule dans le tableau 2.5. 148 MODÉLISATION DES COMPOSANTS DU SYSTÈME HYBRIDE PV-PAC Tableau.2.5: Les Paramètres de modélisation de l’électrolyseur Paramètre Valeur (unité) r1 7.331.e-5 Ω m r2 -1.107.e-7 Ω m² °C-1 r3 0 s1 1.586.e-1 (V) s2 1.378.e-3 (V °C-1) s3 -1.606.e-5 (V C-2 ) t1 1.599.e-2 (m².A-1) t2 -1.302 (m².A-1. °C-1 ) t3 4.213.e+2 (m².A-1.°C²) A 0.25 (m²) nc 21 (25kW) 1.41.2 Débit de production d’Hydrogène Théoriquement le débit de production d’Hydrogène de l’électrolyseur est donné par : n& H 2 = nc . I 2F (2.127) Où, n& H 2 = débit de production d’Hydrogène (mole/sec) Cependant, le débit de production d’Hydrogène réel est toujours inférieur au débit de production théorique à cause des pertes dues aux courants parasites. Le débit de production d’Hydrogène réel peut être obtenu comme : n& H 2 = η F .nc . I 2F (2.128) Où, η F = rendement faradique Le rendement faradique η F augmentera lorsque la densité de courant croît parce que le pourcentage du courant parasite par rapport au courant total décroît. La température augmente pour les faibles valeurs de la résistance, qui mène à un fort courant parasite et un faible rendement faradique [2.120]. Cependant, dans les régions à forte densité de courant, l’effet de la température sur le rendement Faradique est faible et peut être négliger [2.121]. 149 MODÉLISATION DES COMPOSANTS DU SYSTÈME HYBRIDE PV-PAC Ainsi, dans cette étude, η F est considéré comme fonction de la densité de courant seulement. La formule empirique pour η F est donnée dans [2.120] et exprimée par (I A) .k + (I ) A 2 ηF = k f1 2 (2.129) f2 Où, k f1 , k f 2 = paramètres de calcul du rendement Faradique. Tableau.2.6: Les paramètres de modélisation du modèle thermique de l’électrolyseur Paramètre du rendement Faradique Valeur (unité) a1 99.5 % a2 -9.5788 m² A-1 a3 -0.0555m2 A-1 °C-1 a4 0 a5 1502.7083 m4 A-1 a6 -70.8005 m4 A-1 C-1 a7 0 1.41.3 Modèle thermique La température de fonctionnement de l’électrolyseur affecte fortement ses performances [Voir équation (2.124)]. Toutefois, il est nécessaire de développer le modèle thermique pour l’électrolyseur. Dans cette étude, le modèle thermique est développé sur la base des éléments reportés dans [2.112] et [2.120]. Célec dT = Q& générée − Q& pertes − Q& refroidissement dt (2.130) Où, T =température de l’électrolyseur (°C) Célec = capacité calorifique globale de l’électrolyseur (J/°C) Q& générée = est la puissance calorifique générée à l’intérieur de l’électrolyseur. Elle peut être écrite comme : Q& générée = nc .(Vélec ,cell − Vth ).I (2.131) Où, Vth = est la tension thermique qui est exprimée par : Vth = − ∆H ∆G + T∆S T∆S = = Vrev − 2 .F 2F 2F 150 (2.132) MODÉLISATION DES COMPOSANTS DU SYSTÈME HYBRIDE PV-PAC Tableau.2.7: Les valeurs empiriques de simulation du modèle thermique de l’électrolyseur Paramètre Valeur (unité) R1 0.167 kW-1 τ1 29 h a conv 3.0 WK-1 a cond 0.0350 W K-1 A-1 Q& pertes , la perte de puissance calorifique. Il peut être déterminé par : T − Tamb Q& pertes = RT , élec (2.133) Où, Tamb = température ambiante (°C) RT , élec =la résistance thermique équivalente (°C/W) Q& refroidissement , la perte de puissance calorifique du au refroidissement, peut être exprimée par : Q& refroidissement = Ccm .(Tcm, o − Tcm,i ) (2.134) Où, Ccm = est la capacité calorifique globale du flux du moyen de refroidissement par seconde (W/°C) Tcm , o , Tcm ,i = les température d’entrée et de sortie du moyen de refroidissement (°C). L’eau est utilisée comme moyen de refroidissement pour l’électrolyseur utilisé dans cette étude. Tcm , o , peut être estimée comme [2.112] : −k Tcm, o = Tcm,i + (T − Tcm,i ) 1 − exp HX Ccm Où, (2.135) k HX = coefficient d’échange calorifique effective pour le processus de refroidissement. Il peut être obtenu par l’équation empirique [2.112], [2.120] : k HX = hcond + hconv .I Où, (2.136) hcond = coefficient relatif à l’échange de chaleur en conduction (W/°C) hconv = coefficient relatif à l’échange de chaleur en convection [W/ (°C.A)] 2.41.4 Implémentation du modèle thermique dans Matlab/Simulink Sur la base des équations mathématiques présentée avant, le modèle dynamique d’un l’électrolyseur constitué de 21 cellules en séries (25kW) a été développé sous 151 MODÉLISATION DES COMPOSANTS DU SYSTÈME HYBRIDE PV-PAC Matlab/Simulink. La figure.2.73 montre le diagramme du modèle de l’électrolyseur. Les entrées sont représentées par une tension continue Vélec , la température ambiante Tamb , la température d’entrée du refroidisseur (eau) Tcm,i et le débit d’eau de refroidissement ncm . Les deux sorties de l’électrolyseur sont représentées par le débit de production d’Hydrogène n& H 2 et la température de l’électrolyseur T . Le bloc V-I caractéristique [(2.124) – (2.127)] calcule le courant de l’électrolyseur et la température de l’électrolyseur est estimée par le bloc du modèle thermique [(2.131)-(2.136)]. Basé sur le calcul du courant de l’électrolyseur I , le bloc du rendement Faradique [(2.129) et (2.130)] donne le débit de production d’Hydrogène. Les paramètres du modèle sont donnés dans le Tableau.2.5. Lequel est basé sur les valeurs reportées dans [2.112] et [2.120]. 100 Tension de sortie de l'électrolyseur Vélz (V) Vélz η Courant T=80°C T=50°C T=25°C 95 90 85 80 75 70 65 60 nH2 55 50 0 50 100 150 200 250 300 350 400 450 500 Courant de l'électrolyseur (A) Paramètres et constantes 80 Tamb=Tcm=25°C 31 31.26°C Tension d'entrée (V) Température de sortie ELZ (°C) 30 29 78 Tension Température 76 28 74 27 26 72 25.55°C 25 Tension d'entrée de l'électrolyseur VELZ (V) Tcm Température de sortie de l'électrolyseur (°C) 32 Ta T 70 24 0 2 4 6 8 10 12 14 16 18 20 22 24 ncm Figure.2.73 Diagramme du modèle de l’électrolyseur conçu dans Matlab/Simulink. 2.41.5 Performance du modèle de l’électrolyseur Les caractéristiques du modèle de l’électrolyseur sous différentes températures sont données en Figure.2.74. Pour le même courant, plus haute est la température de fonctionnement, plus faible est tension exigée. La figure.2.75 montre la réponse en température du modèle. Pour les nécessités de simulation, les températures d’entrées (température ambiante et température d’eau de refroidissement) sont supposées à 25°C. La tension continue appliquée démarre à 70V et monte de façon abrupte à 80V à 12 heures. La température de l’électrolyseur augmente de 25°C à 25.55°C et reste à cette température aussi 152 MODÉLISATION DES COMPOSANTS DU SYSTÈME HYBRIDE PV-PAC longtemps que la tension appliquée est 70V. La température augmente lentement jusqu’à environ 31.26°C lorsque la tension de sortie augmente à 80V. Tension de sortie de l'électrolyseur Vélz (V) 100 T=80°C T=50°C T=25°C 95 90 85 80 75 70 65 60 55 50 0 50 100 150 200 250 300 350 400 450 500 Courant de l'électrolyseur (A) Figure.2.74 Caractéristiques I-V du modèle de l’électrolyseur sous différentes températures. La différence entre les courbes I-V est principalement due à la dépendance des 32 80 Tamb=Tcm=25°C 31 31.26°C Tension d'entrée (V) Température de sortie ELZ (°C) 30 29 Tension 78 Température 76 28 74 27 26 72 25.55°C 25 70 24 0 2 4 6 8 10 12 14 16 18 20 22 24 Temps (Heure) Figure.2.75 Réponse en température du modèle de l’électrolyseur 153 Tension d'entrée de l'électrolyseur VELZ (V) Température de sortie de l'électrolyseur (°C) surtensions à la température. MODÉLISATION DES COMPOSANTS DU SYSTÈME HYBRIDE PV-PAC L'explication physique de ce comportement est que, lorsque l'électrolyte est à l'arrêt, et que la pompe n’est pas utilisée, le transfert de chaleur par convection augmente à la suite de plus de mélange de l'électrolyte. Une augmentation de mélange se produit parce que le volume des bulles de gaz dans l'électrolyte augmente avec l’augmentation de la densité de courant. De même, la résistance ohmique dans l'électrolyte croît de plus en plus avec des courants du à l'augmentation de bulles de gaz. Par conséquent, ce comportement est représenté dans l'équation 2.136 et dans le terme de résistance ohmique (2ème terme sur le côté droit) de l'équation 2.124. 2.42 Stockage d’hydrogène Les méthodes les plus pratiques du stockage d’hydrogène dans un système hybride photovoltaïque / pile à combustible et de le stocké dans des réservoirs pressurisés ou dans le métal hydride (MH). Dans le cas où un stockage de gaz à haute pression est utilisé et l’hydrogène est produit par l’électrolyseur à faible pression, un compresseur est nécessaire pour compresser l’hydrogène la pression du réservoir. Si l’hydride métallique est utilisé la compression n’est pas nécessaire. Cette partie décrit le modèle mathématique du réservoir utilisé dans cette thèse. 2.42.1 Stockage de gaz (réservoir pressurisé) Le modèle de stockage de gaz sous pression décrit ci-dessous était développé par Griesshaber and Sick (1991). Cependant, au modèle utilisé dans cette thèse est inclus l’équation des gaz réels de van der Waals. Ainsi, pour le calcul de la pression deux options sont incluses. 1. Selon la loi des gaz parfaits, la pression p du réservoir de stockage de gaz peut être calculée à partir de : p= nRT V (2.137) 2. Selon l’équation d’état de van der Walls, la pression p des gaz réels stockés dans le réservoir peut être calculée par : p= nRt n² −a V − nb V² (2.138) 154 MODÉLISATION DES COMPOSANTS DU SYSTÈME HYBRIDE PV-PAC Où a= 27 R ²Tcr2 64 p cr et b= RTcr 8 pcr (2.139) Où, p Pression (Pa) n Nombre de moles (mol) R Constante de gaz universelle 8.314 JK-1mol-1 T Température (K) V Volume de stockage (m3) Tcr Température critique (K) p cr Pression critique (Pa) Dans l’équation (2.138) le dernier terme a représente les forces d’attraction intermoléculaires, b représente le volume occupé par les molécules de gaz. On note qu’en mettant a = b = 0 , l’équation devient la loi des gaz parfait (2.137). 2.43 Interface électrique L’énergie électrique produite par la pile à combustible l’est sous forme d’une tension continue basse et d’un courant fort. Il est donc nécessaire d’intercaler entre l’unité de production et l’application, une interface permettant l’adaptation des caractéristiques des PAC aux caractéristiques de l’application. L’interface sert donc de tampon entre deux entités : la source primaire et l’application (réseau électrique, moteur électrique…), et permet d’ajouter de nouvelles fonctions à ces unités de production du point de vue de la sécurité, de la qualité et de la gestion d’énergie. Ainsi les interfaces sont utilisées principalement pour : 1. Adapter les caractéristiques de tension 2. Optimiser les performances de la PAC 3. Gérer la quantité et la qualité de l’énergie produite, stockée ou fournie. Sur ces deux derniers aspects, la gestion d’énergie faite par l’Interface de Puissance (IP) est cruciale. Ainsi, sa fonction peut se résumer par : 155 MODÉLISATION DES COMPOSANTS DU SYSTÈME HYBRIDE PV-PAC L’optimisation de la transformation et du transfert de l’énergie primaire (choix du mode de fonctionnement, contrôle des grandeurs physiques à travers les grandeurs électriques…) tout en respectant les demandes de la charge d’une manière optimale. Les exigences de part et d’autre de l’IP peuvent s’approcher à éviter d’endommager la PAC et de réduire sa durée de vie, de lisser au plus possible le courant de sortie de la PAC, de réduire les ondulations. L’IP doit aussi réagir en limitant la puissance fournie par la PAC, si les conditions de fonctionnement sortent de leur plage de sécurité, pour assurer un taux de réactif correct. Du coté de l’application on peut citer le respect des limites du courant de court circuit, des conditions de connexion et de déconnexion, et de la puissance de charge. Un nombre important de structures possibles pour une Interface de Puissance pour les PAC est proposé qui sont classés en fonction de leur domaine d’application. Du fait des caractéristiques de la PAC, le contrôle représente un point essentiel et complexe. Physiquement, il comprend tous les capteurs et tous les actionneurs de commande du groupe électrogène. Il inclut également le système nécessaire à l’implémentation du code de contrôle. En fonction de certains critères, ce contrôle réalise la gestion d’énergie du générateur en assurant la sécurité de fonctionnement et le respect des contraintes imposées par la charge. Il déterminera le flux optimal de la puissance générée par la PAC et celle de l’élément de stockage de l’énergie. Tout cela complexifie son implémentation. Le contrôle de l’interface de puissance s’avère vital dans la gestion de l’énergie du générateur à pile à combustible. 2.43.1 Contraintes dépendant de l’application Il serait impossible d’énumérer en détails les contraintes inhérentes à notre application. Cependant, on peut citer les principaux aspects imposés par la charge. Tension de raccordement, respect des limites de courant de court-circuit, condition de connexion et déconnexion, puissance de charge, qualité de l’énergie. Contraintes imposées par la PAC Les principales contraintes imposées par la PAC sont : Les limitations dynamique, où la réponse électrique de la PAC est limitée par la manière de fournir les réactifs chimiques, les constantes de temps correspondantes, généralement mécanique ou hydraulique, sont très grandes par rapport aux constantes de temps. Ainsi, les 156 MODÉLISATION DES COMPOSANTS DU SYSTÈME HYBRIDE PV-PAC variations de la puissance de référence demandées à la PAC doivent être limitées pour assurer dans tous les cas un taux de réactifs correct. Limitation des ondulations du courant, pour ne pas endommager la PAC ni réduire sa durée de vie, son courant de sortie doit être le plus lissé possible. Egalement, l’interface doit réagir en limitant la puissance fournie par la PAC, si ses conditions physiques de fonctionnement (Température, tension….) sortent de leurs gabarits de sécurité. L’allure de la référence de la PAC joue un rôle important, car c’est un facteur essentiel influant sur la durée de sa vie. Actuellement, du fait d’un faible retour d’expérience, on n’est pas en mesure de corréler parfaitement durée de vie d’une part et puissance demandée et qualité des courants, d’autre part. toutefois, on est en mesure d’affirmer que certains aspects comme garantir des consignes les plus constantes possibles favorisent une durée de vie plus longue. Le contrôle joue un rôle crucial, car il détermine la référence à suivre. En résumé et compte tenu de toutes ces exigences, l’IP a principalement trois fonctions à assurer pour conditionner l’architecture de l’Interface de Puissance. 1. Elever la tension de la PAC à une tension qui permet sa connexion à l’application 2. Transformer l’énergie continue de la PAC en énergie alternative. 3. Contrôler l’énergie fournie par la PAC. L’interface des applications stationnaires se divise en deux parties DC/DC et DC/AC. Cependant, les hauts niveaux de tension exigés par les applications stationnaires restreignent les structures utilisables. Ainsi, la structure la plus répandue et presque la seule à être utilisée est celle illustrée par la figure suivante. Topologie de l’interface de puissance Les topologies envisageables inhérentes aux deux étages. - Convertisseur DC/DC - Convertisseur DC/AC Convertisseur DC/DC Grâce à sa simplicité et ses performances, la topologie la plus employée est le hacheur parallèle classique (Boost), illustré par la figure suivante : Des variantes de cette topologie existent comme le double hacheur parallèle. Cela permet de réduire les ondulations du courant de PAC. En outre, la tension maximale aux bornes du semi-conducteur est réduite à la moitié de celle du bus continu, par contre, elle a 157 MODÉLISATION DES COMPOSANTS DU SYSTÈME HYBRIDE PV-PAC besoin du double de composants et d’un contrôle plus élaboré. Où Vbus est la tension du bus continu, I charge est le courant équivalent demandé aux bus continu, Ldc représente l’inductance du hacheur et Cbus la capacité connectée au bus continu. Il existe des structures utilisant des transformateurs à hautes fréquences, mais pour le niveau de puissance de notre application, les hacheurs construits autour de transformateurs haute fréquence, ne sont pas actuellement envisageables. Control du convertisseur Boost DC/DC Pour réaliser la disponibilité de puissance pour la demande de charge sur le Bus-DC, la tension de sortie du module photovoltaïque et de la pile à combustible sont élevées en utilisant le convertisseur DC/DC. Pour la pile à combustible par exemple la valeur typique de sa tension de sortie est entre 45-75 V. Cette valeur est augmentée à la valeur désirée du BusDC, qui doit contenir la valeur de tension maximale que peut avoir la charge. La topologie du convertisseur DC/DC est schématisée sur la figure suivante. Le courant inducteur iL,bc et la tension du condensateur vc,bc sont sélectionnés comme variables d’état du modèle. L’entrée ubc= Vpemfc est la sortie de la tension de la pile à combustible et u est le rapport cyclique du convertisseur Boost. Figure.2.76. Convertisseur DC/DC Le modèle dynamique du convertisseur Boost basé sur la technique moyennant l’espace d’état peut être présenté comme : V pemfc 1 x2 + L L 1 1 x& 2 = (1 − u ) x1 − x2 C R ⋅C x&1 = −(1 − u ) (2.140) 158 MODÉLISATION DES COMPOSANTS DU SYSTÈME HYBRIDE PV-PAC Où x1 = i L ⇒ x 2 = vc et 0 A= (1 − u ) C − (1 − u ) L , −1 RC 1 B = L , 0 u = V pemfc (2.141) Les paramètres du convertisseur Boost DC/DC utilisés ici sont : Tension de sortie du convertisseur DC/DC (V) L = 5 mH , C = 300 µF R = 40 Ω , , Vdc , réf = 220 V 250 200 150 V_DC/DC (V); Vref=220 V 100 50 0 0,00 0,05 0,10 0,15 0,20 0,25 0,30 Temps (sec) Figure.2.77 Réponse dynamique du DC/DC Boost à courte échelle de temps. Conclusion Ce chapitre décrit en détail les modèles des composants individuellement pour la simulation du système hybride photovoltaïque / pile à combustible proposé. Les modèles sont principalement basés sur les théories électrique, électrochimiques, thermodynamiques et transfert de masse et de chaleur. Cependant, un nombre de relations empiriques sont aussi utilisées, particulièrement pour les caractéristiques courant – tension. La modélisation des composants entrant dans la constitution du système hybride photovoltaïque / pile à combustible a pris une part très importante, de même qu’une attention particulière a été donnée au contrôle par les méthodes heuristiques. Le système de conversion énergétique 159 MODÉLISATION DES COMPOSANTS DU SYSTÈME HYBRIDE PV-PAC solaire, le module photovoltaïque est modélisé et amélioré par l’insertion d’un MPPT luimême conçu à base de réseau de neurone. La partie de sauvegarde de l’énergie constituée par la pile à combustible, l’électrolyseur et le réservoir de stockage d’hydrogène lui est réservée une réflexion novatrice. En effet, l’immaturité technologique des piles à combustible a consolidé l’effort d’une modélisation en profondeur. La pile à combustible du type SOFC a pris une part importante dans cette modélisation pour les raisons que c’est le type de pile à combustible qui convient pratiquement aux systèmes hybrides photovoltaïques / pile à combustible pour des applications de cogénération. Le réservoir d’hydrogène, est aussi modélisé. L’interface de puissance DC/DC comme composant essentiel a fait l’objet d’une étude succincte et une modélisation pratique pour alimenter le Bus –DC. L’interface de puissance DC/AC et le compresseur ne sont pas présentés dans cette thèse. Références [2.1] R-J. Wai, W-H. Wang, et C.-Y. 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SIMULATION ET GESTION DU FLUX ÉNERGÉTIQUE DU SYSTÈME HYBRIDE PV / PEMFC Ce chapitre traite du système hybride de génération électrique composé de deux générateurs connectés à la charge par l’intermédiaire d’un bus à courant continu. Cette configuration de système peut résoudre certains problèmes inhérents à la fiabilité et à la qualité de l’alimentation électrique émanant de générateurs à base de ressources énergétiques renouvelables connectés à la charge. Etant donné que la ressource énergétique primaire (le solaire) ne puisse pas être manipulable, des fluctuations imprédictibles peuvent apparaître à la sortie électrique. Ceci peut être résolu avec une stratégie de contrôle adéquate incluant un stockage d’énergie intermédiaire. Cette idée a été utilisée dans des cas de connexion au réseau électrique comme dans les cas isolés, reportés dans la littérature [3.1], [3.2], [3.3], [3.4]. Ce chapitre décrit quelques travaux de recherche réalisés sur ce système hybride jusqu’à aujourd’hui. Il inclus l’évaluation des méthodes de modélisation et de contrôle, avec d’abord, une description physique du système, suivi du recensement des problèmes de contrôle qui doivent être effectués. La modélisation des modules représentée dans le chapitre précédant, incluant l’accomplissement de la modélisation et sa validation est utilisée pour constituer le modèle du système énergétique hybride proposé. Cependant la totalité du problème n’est pas encore complètement résolue, une première approche de la solution globale est représentée. Enfin, des conclusions importantes sont annoncées. 3.1 Introduction sur les systèmes hybrides L'énergie est vitale pour le maintien de la vie sur la terre, elle exprime la stabilité économique d'une nation. Il est fondamental d'améliorer la qualité de vie par l'exploitation des ressources naturelles. L'exploitation insouciante de ces ressources affecte l'environnement sur lequel ces systèmes se développent. Le problème énergétique est donc synonyme de problèmes écologique et économique. Les efforts doivent, par conséquent, avoir l’obligation de trouver une solution optimale pour l'approvisionnement en énergie durable. La demande mondiale d'énergie a augmenté de manière exponentielle, et inversement, les ressources en énergies conventionnelles sont épuisables, et limitées dans l'offre. Par 169 SIMULATION ET GESTION DU FLUX ÉNERGÉTIQUE DU SYSTÈME HYBRIDE PV / PEMFC conséquent, il y a un besoin urgent de conserver ce que nous avons en main et d'explorer l'utilisation plus large des ressources énergétiques alternatives. Actuellement, plus de la moitié de la population mondiale vit dans les zones rurales des pays en développement. La majorité de ces populations font usage de combustibles tels que le bois, le fumier de bovins, les déchets agricoles etc… [3.5]. Par ailleurs, le manque d’eau pourrait devenir une des préoccupations majeures de l’humanité au cours de ce siècle. Dans certaines parties du monde, le réchauffement climatique va se traduire par des pénuries d’eau, la sécheresse et des déserts de plus en plus grands. En Algérie, et suite à une grave pénurie d’eau depuis deux décennies, face à l’accroissement de la demande, a entrepris la recherche de solutions dynamiques en favorisant les ressources en eau non conventionnelles, tel le dessalement de l’eau de mer et des eaux saumâtres [3.6]. 3.2 Utilisation inefficace des technologies. Les besoins énergétiques de base se composent de systèmes de chauffage, d'éclairage et d'électricité, etc., ne sont pas respectés; ce qui contribue à maintenir le cycle de la pauvreté. La bonne gestion des ressources énergétiques disponibles devient une priorité absolue pour répondre à la demande d'énergie de manière durable localement et globalement. Dans de nombreux cas, l'extension du réseau électrique est impossible à cause de la dispersion de la population, du relief de terrains accidentés, ou les deux. Ainsi, pour les zones isolées, les systèmes d'énergie hybride sont susceptibles d'être l'option la plus viable. Le système d'énergie hybride (SEH) a reçu beaucoup d’attention au cours de la dernière décennie. Il est une solution alternative viable par rapport aux systèmes, qui reposent entièrement sur les hydrocarbures et ceux qui utilisent une seule source énergétique. En plus de la mobilité du système, il a aussi une durée de vie plus longue. Cependant, l’approche de l'intégration rend le système hybride plus approprié pour des communautés isolées d'une région éloignée comme pour réduire le coût du mètre cube d’eau produit par l’unité de dessalement. [3.7], [3.8]. L’hybridation de systèmes énergétiques revient généralement à intégrer des systèmes d'énergie renouvelable aux sources énergétiques de combustibles fossiles tels que le générateur diesel / essence pour fournir de l'énergie électrique, où l'électricité est soit fournie directement au réseau électrique ou aux batteries et piles pour les besoins de stockage d’énergie. 170 SIMULATION ET GESTION DU FLUX ÉNERGÉTIQUE DU SYSTÈME HYBRIDE PV / PEMFC Le rôle de l'intégration des énergies renouvelables dans un système d'énergie hybride est surtout de réduire l’utilisation du carburant diesel pour des raisons environnementales, en contribuant à la réduction d'émissions d’effets de serre telles que l'anhydride carbonique, les oxydes d'azote et aussi protéger l'environnement contre davantage de dégradation. Exemples de sources d'énergie renouvelables couramment utilisées dans les configurations hybrides sont les éoliennes, le photovoltaïque, les systèmes de microcentrales hydroélectriques, la biomasse et les piles à combustible. Puisque, les énergies solaire et éolienne sont abondantes, libres, propres et inépuisables. D'autres avantages des systèmes photovoltaïques et des éoliennes sont la durée de vie et les faibles frais d'entretien pour les deux systèmes [3.9]. En général, un système d'énergie hybride est composé de deux ou plusieurs systèmes de sources énergétiques différentes, d’un système de stockage d'énergie, d’un dispositif de conditionnement de puissance assurant l’adaptation et d’un contrôleur. Un système énergétique hybride peut ou peut de ne pas être connecté au réseau électrique. Il est généralement indépendant des grands réseaux d'électricité centralisée et est utilisé dans les régions rurales isolées et sur les côtes exposées à un fort rayonnement solaire et a des vents permanents. Pour les systèmes utilisant l'énergie totalement propre et renouvelable, le capital coût élevé est un obstacle important. Cependant, il est possible de produire de l'énergie verte par l'ajout aux différentes sources d'énergie renouvelables des sources génératrices au diesel, qui est également appelé un système hybride. Ce genre de système peut compromettre le coût d'investissement, coût d'usage du carburant diesel et du coût d'entretien et d'exploitation [3.10], [3.11]. Les systèmes hybrides pour l'électrification rurale peuvent être configurés de trois manières différentes: soit connecté au réseau, soit hors-réseau avec système de distribution et soit hors-réseau pour l'approvisionnement direct. La première configuration est de pouvoir compter sur le réseau si le système hybride a des problèmes. Pour les configurations hors-réseau, le système hybride peut être connecté à de nombreuses charges, ou peut agir comme une source d'alimentation pour une ou deux charges, ainsi on évite la nécessité d'un système de distribution. Un système isolé hors-réseau est généralement utilisé pour charger les batteries ou de la fourniture en puissance électrique à de petites industries rurales telles que des unités de dessalement d’eau de mer dans des sites éloignés. 171 SIMULATION ET GESTION DU FLUX ÉNERGÉTIQUE DU SYSTÈME HYBRIDE PV / PEMFC 3.3 Description physique du système Dans cette étude, l’un des générateurs est un module photovoltaïque et l’autre est une pile à combustible du type PEMFC (Proton Exchange Membrane Fuel Cell) ou du type SOFC (Solid Oxyd Fuel Cell) alimentée en hydrogène. L’énergie peut être stockée sous forme d’hydrogène. Il est à noter que les deux générateurs peuvent fonctionner parallèlement contribuant ainsi au rendement énergétique global, les valeurs de la configuration du système hybride proposé sont données dans le tableau.3.1. Le système à pile à combustible peut être constitué à la base d’un calcul très simple du nombre de piles à combustible du type PEMFC ou SOFC nécessaire a disposé en série et/ou en parallèle pour répondre à la puissance nominale de la charge. Le convertisseur Boost est utilisé pour adapter la tension de sortie de chaque ensemble de pile à combustible à la tension du Bus-DC. Dans cette thèse, la tension du Bus-DC (sortie du convertisseur DC/DC) est choisie à 220 V. Selon les caractéristiques de la PEMFC, données en chapitre 2, la pile à combustible se trouve dans la région de concentration avec un courant de charge de 23 A. pour éviter cette zone et laisser une marge de sécurité de fonctionnement. Le point de fonctionnement est choisi autour de 20 A ce qui donne une tension V pemfc de 24 V. Ainsi, pour approcher une tension de 220 V à l’entrée du convertisseur DC/DC, le nombre nécessaire de pile à combustible est de : Ns = Tension de la pile à combustible 220 = =9 Tension de la PEMFC 24 Le nombre de stack de pile à combustible en série pour composer une pile à combustible d’une puissance de 20kW est de : Np = Puissance de la pile à combustible 20kW = = ( 4 .4 ) = 5 N s × ( Puissance du stack ) 9 × 500W Ainsi, la pile à combustible PEMFC dans le système hybride est composée de 9 × 5 stacks. Le même calcule est réalisé dans le cas de l’utilisation de la pile à combustible du type SOFC. 172 SIMULATION ET GESTION DU FLUX ÉNERGÉTIQUE DU SYSTÈME HYBRIDE PV / PEMFC Tableau.3.1: Caractéristique des composants du système hybride PV-PEMFC Pile à combustible du type PEMFC (unité) 24V/500W L’assemblage de PEMFC 220V/20kW 9 (en série) × 5(en parallèle) Convertisseur DC/DC Boost Sortie 220V Electrolyseur 25kW Module Photovoltaïque 25 kW L’énergie électrique générée à partir des différentes ressources est contrôlée au préalable par des contrôleurs auxiliaires réalisés à base de réseaux de neurones. Ce qui confère au système un comportement hybride puisque la configuration change à chaque fois que l’une ou l’autre des ressources est utilisée pour l’alimentation de la charge, par exemple la configuration est différente si l’électrolyseur est en marche ou non. Le système entier est composé de dispositifs élémentaires qui se reconfigurent lorsque les conditions changent. En plus de contrôleur auxiliaire pour chaque équipement, il doit y avoir un contrôleur de haut niveau qui prend en charge la stratégie de fonctionnement globale de tous le système, en fonction des variables externes telles que les conditions environnementales et climatiques (rayonnement solaire, température…). Ceci permet aux modules de démarrer et de s’arrêter lorsque nécessaire, changeant ainsi la dynamique du système. La dynamique du système est déterminée par la dynamique des deux générateurs (le module photovoltaïque et la pile à combustible) et de la stratégie de contrôle. Les perturbations sont le rayonnement solaire (et d'autres variables d'environnement telles que la température, etc.…) et l'état de la charge, tandis que le rendement est le rendement électrique (courant fourni à la charge). 3.4 Les systèmes hybrides dans la littérature Dans la littérature, les modèles de système d'énergie hybride et leur application en mode décentralisé sont assez limités. Les modèles appliqués, sont fondés sur l'une des ressources disponibles, alors que la littérature a mis l'accent sur une ou deux ressources. En outre, les tentatives pour optimiser le développement énergétique des différentes ressources pour répondre aux besoins énergétiques des populations rurales sont également limitées. De même que l’application de modèles pour le jumelage de la demande énergétique avec le 173 SIMULATION ET GESTION DU FLUX ÉNERGÉTIQUE DU SYSTÈME HYBRIDE PV / PEMFC mixage de sources au niveau décentralisé est limitée. Les modèles développés à ce jour sont principalement axés sur les zones rurales et non des villages ou groupes de villages. Très peu d'efforts sont présentés pour la planification énergétique hybride au niveau des unités industrielles et ne sont pas fondés sur une approche d’optimisation [3.12]. Le schéma typique d'un système énergétique hybride pour application isolée est indiqué dans la figure.3.1. Le système est constitué du générateur photovoltaïque, de dispositif d’optimisation, d’interfaces de puissances, des éléments de stockage d’énergie comprenant un électrolyseur, une pile à combustible et une unité de prise de charge. Les dispositions relatives à la disponibilité des bus DC sont réalisées au moyen de convertisseurs électroniques. Par ailleurs, la puissance de stockage a de grandes possibilités dans le future, tant civils que militaires. Les sous-marins avec un stockage d'énergie approprié sous forme d’hydrogène par exemple pourraient naviguer sans surcharge du moteur, ou procéder à la dérobée avec un minimum de bruit et avec la propulsion du moteur en mode de veille [3.13]. Su n Module PV Ppv DC / DC Managment du flux énergétique Ray_Solaire + Température Ppemf c Switch MPPT A BASE DE RESEAUX NEURONAUX Panod e PEMFC Contrôle A BASE DE Pnet RESEAUX N Réservoir H2 Switch Pélz Electrolyseur Pcharge Figure.3.1 Schéma typique d'un système énergétique hybride PV-PEMF 3.5 Les Systèmes hybrides comme alternative à l’électrification de zones isolées Il a été démontré dans certains travaux la viabilité économique des systèmes hybrides pour la fourniture d’énergie électrique a des noyaux isolés du réseau, spécialement pour des zones éloignées d’accès difficiles. Par exemple, dans [Gutiérrez Vera (1992)] sont étudiées et comparées différentes options pour électrifier des communautés isolées de Mexico, 174 SIMULATION ET GESTION DU FLUX ÉNERGÉTIQUE DU SYSTÈME HYBRIDE PV / PEMFC considérant selon des systèmes centralisés ou distribués, qui utilisent des générateurs Diesel, photovoltaïques, éoliens et de systèmes hybrides [3.14]. Les résultats obtenus montrent que les systèmes les plus appropriés techniquement et économiquement, pour les communautés typiques isolées, sont les systèmes hybrides Photovoltaïque-Diesel avec stockage en batteries, et dans quelque cas incluant aussi les éoliennes. Dans d’autres travaux [Wichert (1997)] où sont étudiés les systèmes hybrides de génération d’énergie électrique à base de sources renouvelables et qui concluent que ce sont une alternative viable au réseau électrique conventionnel et à la fourniture d’énergie à base de combustibles fossiles en zones éloignées du réseau électrique [3.15]. 3.6 Conception et contrôle de systèmes hybrides (Photovoltaïque et/ou Eolien et/ou Diesel) avec stockage d’énergie Les systèmes hybrides Photovoltaïque-Diesel, Photovoltaïque-Eolien, PhotovoltaïqueEolien-Diesel et Eolien-Diesel, tous ceux là avec stockage d’énergie sous différentes formes, ont été étudiés dans divers travaux qui puissent être trouvés dans la littérature technique spécialisée [3.16 - 3.18]. Ces systèmes se sont installés dans l’environnement énergétique durant la dernière décennie, seulement la conception de plusieurs d’entre eux peut être améliorés sensiblement si les méthodes d’optimisation intelligente leur sont appliquées. Dans la suite, les travaux réalisés les plus en vue jusqu’à aujourd’hui seront présentés, en se focalisant sur les stratégies de contrôle développées et l’optimisation de ses systèmes. 3.7 Conception et Simulation Dans [Gavanidou et al. (1993)] proposent un modèle probabilistique de simulation de systèmes autonomes Eolien-Diesel (sans batteries) basé sur l’utilisation de données statistiques de charges et de la vélocité du vent. La production de l’énergie électrique annuelle se calcul des éoliennes, le coût annuel du gasoil, la probabilité de perte de charge et l’énergie non fournie, proposant un maxima de pénétration de l’éolien (18% de l’énergie fournie pour les éoliennes) pour que le système couvrira la demande prévue [3.19]. D’autres auteurs [McGowan and Manwell (1999)] décrivent les progrès réalisés dans les systèmes hybrides Photovoltaïque-Eolien-Diesel en termes de systèmes de contrôle électronique (régulateurs de tension et fréquence des générateurs Diesel et des éoliennes), diverses expériences de systèmes hybrides dans divers lieux du monde, ainsi que les outils de simulation de ces systèmes [3.20]. 175 SIMULATION ET GESTION DU FLUX ÉNERGÉTIQUE DU SYSTÈME HYBRIDE PV / PEMFC Dans [McGowan et al. (1996)] sont exposés les conceptions de systèmes PV-EolienDiesel pour diverses applications en Amérique du sud [3.21]. Plusieurs auteurs ont étudié le comportement des systèmes PV-Eolien-Diesel. Dans [Elhadidy (2000,2002)] est étudié le comportement de plusieurs variantes de systèmes PVEolien-Diesel [3.22]. Dans [D. Schmidt (1997)] est étudié l’effet de la gestion de la demande d’énergie dans les systèmes PV-Eolien-Diesel [3.23]. Dans [N. Djilali et al. (2009)] est montré que les intervalles de temps de simulation sont d’une Heure et le fonctionnement du système s’évalue techniquement et économiquement [3.24]. 3.8 Logiciels d’optimisation et simulation de systèmes hybrides Il existe plusieurs logiciels, certains commerciaux et autres de libre distribution, qui proposent une simulation plus ou moins précise des systèmes hybrides de génération d’énergie électrique à base d’énergies renouvelables, les plus répandus sont cités ci-dessous. 3.8.1 HOMER HOMER (Hybrid Optimization Model for Electric Renewables) (http://www.nrel.gov/homer/) [3.25], développé depuis 1994 par NREL (National Renewable Energy Laboratory, EE.UU.), est un logiciel d’optimisation de systèmes hybrides de génération de l’énergie électrique à base de sources renouvelables. Le programme peut optimiser les systèmes hybrides composés de générateurs photovoltaïques, batteries, éoliennes, turbine hydraulique, génératrice AC, pile à combustible, électrolyseur, réservoir de combustible et convertisseurs bidirectionnel AC - DC. Les charges peuvent être AC, DC et/ou charge d’hydrogène, ainsi que des charges thermiques. La simulation est réalisée en utilisant des intervalles d’une heure (1h), durant lesquels tous les paramètres (consommations, tensions des diverses sources, etc.) restent fixes. Les stratégies de contrôle sont celles décrites dans [S.Caux et al. (2010)] [3.26]: • Load following strategy : Cette stratégie se base sur le faite que seules les batteries sont chargées par les ressources renouvelables et jamais par le générateur Diesel. Si les batteries peuvent alimenter la demande nette (la demande en tension moins celle produite par les sources renouvelables), le générateur Diesel est hors tension. Lorsque les batteries ne peuvent alimenter la demande nette, c’est le générateur qui l’alimentera. • Cycle charging strategy : tant que les batteries peuvent alimenter la demande nette, le générateur Diesel reste hors tension. Lorsque les batteries ne peuvent alimenter toute la 176 SIMULATION ET GESTION DU FLUX ÉNERGÉTIQUE DU SYSTÈME HYBRIDE PV / PEMFC demande nette, le générateur Diesel fonctionne à son potentiel nominal, alimentant la demande et chargeant les batteries avec le reste de l’énergie. • Combined strategy : Cette stratégie est la combinaison des deux autres. Pour des valeurs de demande nette inférieures au ‘’ potentiel Critique de Charge’’, Lc (kW), la stratégie ‘’ Cycle charging strategy ’’ est appliquée. Pour les demandes nettes supérieures à Lc la stratégie ‘’ Load following strategy ’’ est appliquée. Pour quelconque des trois stratégies, si l’option ‘’ Frugal Dispatch’’ est activée, a partir d’une valeur de demande nette déterminée (Potentiel Critique de Décharge, Ld), le générateur Diesel alimentera la dite demande nette, même les batteries peuvent le faire, il résulte ainsi un faible coût global. Pour les stratégies cycle charging et combined, il peut s’établir un Setpoint SOC (entre 0 et 100%), de telle sorte que si les batteries sont plus bas que le dit Setpoint SOC et le générateur Diesel a été en fonctionnement l’heure antérieure, celui-ci chargera les batteries jusqu’à ce qu’ils arrivent a un SOC égal au Setpoint. HOMER détermine la stratégie de contrôle optimale parmi les trois principales, avec ou sans Frugal dispatch, et avec un Setpoint SOC déterminé par l’utilisateur, c'est-à-dire, le programme ne trouve le Setpoint SOC optimum puisque le Setpoint SOC est une entrée du programme à estimer par l’utilisateur, et ne coïncide pas avec l’optimum [3.30]. Les points faibles du logiciel HOMER sont les suivants : • L’optimisation est réalisée au moyen de méthode énumérative. Par conséquent toutes les combinaisons possibles de composants et de stratégies sont évaluées. Dû à cette caractéristique le nombre de combinaisons possibles est limité, aussi les temps de calcul seront excessivement élevés. • Les stratégies de contrôles sont très limitées. Les stratégies utilisées sont peu précises et s’adaptent très peu concrètement à chaque système. • Ne définit pas la façon de donner la priorité à l’énergie excédentaire dans le cas des batteries et des électrolyseurs. • La durée de vie des batteries se modélise selon le nombre équivalent à de cycles complets, approximation qui peut donner lieu à des erreurs importantes. • Le DC/AC se modélise avec une efficacité constante et ne dépend pas de la tension de sortie, approximation qui en plusieurs cas peut influencer sur les résultats qui s’effectuent. • L’électrolyseur se défini avec une efficacité fixe et indépendante du débit d’hydrogène produit, cette approximation étant très distincte à la réalité. 177 SIMULATION ET GESTION DU FLUX ÉNERGÉTIQUE DU SYSTÈME HYBRIDE PV / PEMFC • La consommation de la pile à combustible est approximée linéairement en fonction de la tension de sortie (ne tenant compte que pour les tensions près de la nominale où l’efficacité diminue). 3.8.2 HYBRID2 HYBRID2 [Green and Manwell (1995) ; Manwell et al. (1998)], qui a été développé depuis 1994 par NREL et l’université du Massachussets (http://www.ceere.org/rerl/projects/software/hybrid2/), est un logiciel de simulation du fonctionnement de systèmes hybrides définis par l’utilisateur ( le logiciel n’optimise pas le système). Quelques composants comme par exemple les piles à combustible ou l’électrolyseur peuvent être modélisés mais avec difficulté, c’est que le logiciel n’a pas été initialement développé pour les inclure. La simulation est plus précise que celle réalisée par HOMER. Par exemple, la durée de vie utile des batteries se modélise selon le nombre de cycles ‘’ Rainflow ‘’ [3.27]. Le logiciel contient plus de 200 paramètres d’entrée, et les intervalles de temps de calcul sont configurables entre 10 minutes et une heure. Les possibilités relatives aux stratégies de contrôles sont meilleures que celles de HOMER. NREL recommande d’optimiser le système avec HOMER, et une fois le système optimal obtenu, améliorer la conception au moyen d’ HYBRID2. 3.8.3 TRNSYS TRNSYS (Transient Energy System Simulation Program) [Fiscal et al. (1995)] est un logiciel de simulation de systèmes énergétiques, développé en Fortran depuis 1975 par les Universités de Wisconsin et Colorado (E.U.) (http : //sel.me.wisc.edu/trnsys/). Principalement développé pour simuler les systèmes thermiques, mais avec le temps il s’est vu converti aussi en un simulateur de systèmes hybrides, incluant les systèmes photovoltaïques, solaires thermiques et autres [3.28]. La simulation se réalise avec une grande précision et permet aussi de visualiser les courbes avec beaucoup de détailles et précision. Toutefois, ne permet pas d’effectuer des optimisations. 3.8.4 HYDROGEMS HYDROGEMS [Ulleberg and Glöckner (2002)] (http://www.hydrogems.no/) n’est pas un logiciel, c’est seulement une conjonction de bibliothèques développés par The Institut for Energy Technology (IFE, Noruega) [3.29]. Les librairies sont utilisées par le logiciel 178 SIMULATION ET GESTION DU FLUX ÉNERGÉTIQUE DU SYSTÈME HYBRIDE PV / PEMFC TRNSYS et par le logiciel Engineering Equation Solver (EES, logiciel de thermodynamique, pour simuler le comportement thermique des piles à combustible). Les librairies développées par HYDROGEMS modélisent les composants suivant : générateur photovoltaïque, éolienne, générateur Diesel, piles à combustibles polymériques et alcalines, électrolyseur, réservoir d’hydrogène, batterie plomb-acide et convertisseurs DC/AC. Il est possible d’effectuer une optimisation économique rudimentaire s’il est utilisé avec le logiciel GenOpt [Wetter (2005)], utilisant pour cela la méthode d’optimisation linéaire simplex [3.30]. 3.8.5 Le logiciel INSEL INSEL [Schuhmacher (1993)] (http://www.insel.eu/) été développé à l’université d’Oldenburg, et permet de simuler les systèmes d’énergies renouvelables. L’utilisateur sélectionne des bloques de la bibliothèque et les interconnecte pour définir l’envergure du système [3.31]. L’analyse du fonctionnement du système peut être réalisée avec un pas de temps spécifié par l’utilisateur. La flexibilité pour créer les modèles et les configurations des systèmes est une caractéristique très intéressante. C’est un logiciel de simulation mais pas d’optimisation. Seulement, les composants tels que le générateur Diesel et les convertisseurs DC/AC ne possèdent aucun modèle par défaut et l’utilisateur doit les créer. 3.8.6 RAPSIM RAPSIM(http://www.comm.murdoch.edu.au/synergy/9803/rapsim.html) (Remote Area Powe Supply Simulator) été créé à l’université Murdoch en Perth en Australie. Ce logiciel a servi pour sélectionner les systèmes hybrides PV-Wind-Diesel. L’utilisateur sélectionne un système PV et/ou Eolien et/ou Diesel et le logiciel simule le dit système, en calculant les coûts totaux le long de la durée de vie. L’utilisateur peut modifier les composants pour voir l’effet sur le coût total [3.32]. A la base c’est un logiciel de simulation (puisqu’il calcul le coût du système tout au long de sa vie). N’utilise aucune méthode qui prenne en compte le vieillissement des batteries. 3.9 Gestion énergétique du système hybride Le système peut inclure tous ou quelques composants physiques suivant: modules photovoltaïques, éolienne, batteries avec régulateur de charge, turbine hydraulique, générateurs de courant alternatif (Diesel, biocarburant…), convertisseurs DC/DC et DC/AC, pile à combustible, réservoir d’hydrogène et électrolyseur. 179 SIMULATION ET GESTION DU FLUX ÉNERGÉTIQUE DU SYSTÈME HYBRIDE PV / PEMFC Chaque combinaison de composants physiques du système (chaque système conçu) possède une stratégie de contrôle optimale, c'est-à-dire, une façon à contrôler le flux énergétique que générera ‘’ au plus faible coût de fonctionnement possible’’ en tenant compte de la durée de vie utile des composants. Chaque stratégie de contrôle est réalisée pour des valeurs numériques concrètes des différentes variables de contrôle. La stratégie de contrôle détermine comment gérer l’énergie. Pour chaque heure de temps, en fonction des valeurs des variables météorologiques, de la consommation énergétique de la charge (AC, DC et / ou hydrogène) et des états des éléments de stockage d’énergie (batteries, réservoir d’hydrogène), la stratégie de contrôle détermine quels composants doivent fonctionner et lesquels non, où doit on stocker l’énergie ‘’ excès’’ excédentaire ou quel élément doit fournir l’énergie déficitaire pour alimenter la charge. Toutes les stratégies ont comme principe de base l’utilisation de sources renouvelables pour alimenter la demande de consommation potentielle, utilisant l’excès d’énergie pour charger les batteries, produire l’hydrogène ou pour alimenter les composants auxiliaires. Si la demande nette (puissance demandée moins la puissance produite par les sources renouvelables) est négative, c'est-à-dire, excès de puissance produite par les sources d’énergie renouvelables, alors la puissance excédentaire s’utilise à charger les batteries (ou autre accumulateurs). Si les batteries se chargent au maximum et l’excès de puissance continu, on dis alors qu’il y a un excès d’énergie. Dans le cas ou la demande nette est positive, c'est-à-dire, il n’est pas suffisant avec les sources d’énergie renouvelables de répondre à toute la charge demandée, alors les batteries sont utilisées pour alimenter la charge nette si celle-ci a une faible charge, ont utilise le générateur Diesel à partir d’une valeur déterminée de la puissance demandée. Ainsi ce critère est valide pour les trois stratégies, il y a des ‘’matrices’’ qui différencient les unes des autres. 3.10 Résultats pour le système hybride PV-PEMFC 3.10.1 Introduction Le modèle dynamique de chaque composant du système a été développé au chapitre précédent. Les dynamiques des deux générateurs (module photovoltaïque et pile à combustible) sont très différentes, le module photovoltaïque montre un comportement très rapide puisque la génération d’électricité est réalisée au niveau des cellules solaires presque instantanément. La dynamique de la pile à combustible est lente et sa modélisation est encore un champ ouvert à la recherche. 180 SIMULATION ET GESTION DU FLUX ÉNERGÉTIQUE DU SYSTÈME HYBRIDE PV / PEMFC Le premier objectif était de développer le modèle dynamique détaillé et approfondi sous Matlab/Simulink de chaque composant du système (pile à combustible, module photovoltaïque et électrolyseur). Une fois les modèles validés, des modèles de contrôleurs auxiliaires avec une approche heuristique ont étaient développés et une stratégie de gestion énergétique globale du système sera proposée. Appuyé sur les modèles de composants du système hybride présentés en Chapitre 2, il est développé une simulation sous Matlab/Simulink du système énergétique hybride proposé PV-PEMFC. La figure.3.2, montre un schéma global du modèle de simulation sous Matlab/Simulink. Plus de détailles du modèle de simulation sont donnés en annexes. La stratégie de contrôle globale pour la gestion de la puissance entre les différentes sources énergétiques dans le système est discutée dans ce qui suit. La performance du système sous différentes conditions de fonctionnement est ainsi évaluée et étudiée. Desal Unit In1 Out 1 In2 Clock In 1 Out1 3 Temps (Heure ) 2 Ilot 2 Maison Management DC/DC: PAC to BusDc Bus-DC Pile à combustible DC/DC: PV to BusDc Ray -_Solaire Electrolyseur Subsystem2 PV-NN system2 In 1 Out1 Température (°C) 1 Réservoir H 2 Figure.3.2 Schéma bloc du système hybride développé sous Matlab/Simulink 181 SIMULATION ET GESTION DU FLUX ÉNERGÉTIQUE DU SYSTÈME HYBRIDE PV / PEMFC 3.10.2 La Charge (Puissance demandée) En plus d’un îlot de cinq maisons, il est considéré comme charge une unité de dessalement d’eau utilisant le processus d’Osmose Inverse. Jusqu’à aujourd’hui, le dessalement d’eau saumâtre ou de l’eau de mer a été utilisée dans des circonstances extrêmes du à la forte consommation d’énergie par le processus. La puissance électrique demandée par l’unité principalement constituée de cinq composants, la pompe de transfert d’eau, le système de dosage en acide, le système de dosage du détartrant, le système de dégazage, la cartouche de filtre et deux pompes à haute pression est donnée au Tableau.3.2. L’eau de mer est pompée à un réservoir de stockage et traitée. La pompe à haute pression applique en permanence la pression nécessaire pour vaincre la pression osmotique de l'eau et la chute de pression du système, et l'eau d'alimentation est pompée dans le système d'osmose inverse. Tableau.3.2: caractéristiques des composants de l’unité de dessalement d’eau [3.33] Modèle et échelle de fonctionnement Heures Wh Pompe d’alimentation d’eau de Grundfos CR 2-20/10.8 7 1094.8 mer A, 230V Pompe de dosage détartrant LMI A7 0.2A, 230V 7 273.7 Pompe à haute pression Modèle Procon2607XZ 3 2111.4 7 4926.6 0.5 18.5 3.6A 230V Pompe à haute pression Modèle Procon2607XZ 3.6A 230V Agitateur fonctionnant 10 min / 3fois par jour Wingert 240V, 37W Total 8425 Le flux d’alimentation est divisé en un flux de perméat à faible teneur en sel dissous, et le flux de rejet qui devient alors l'alimentation du deuxième étage, où il est de nouveau divisé en quatre volets de rejets et de produits. Le deuxième étage de rejets alimente le troisième étage, le rejet final du troisième étage est canalisé dans le bassin d'évaporation. L'eau de perméat de l'ensemble des trois étages est prise dans le réservoir de l’eau produite. Le profil de la charge de l'unité de dessalement à processus d’osmose inverse au cours d'une journée est donné en figures 3.7 et 3.13 en jaune foncé et en pointillé. 182 SIMULATION ET GESTION DU FLUX ÉNERGÉTIQUE DU SYSTÈME HYBRIDE PV / PEMFC Le pic de charge de l’unité de dessalement durant la journée est de 6.59 kW survenant entre 9 heure et 11 heure. A 8 heure la demande de charge est 0.8 kW. Entre 12 heure et 15 heure la charge demandée est de 3.45 kW. Pour le reste de la journée la charge est nulle. La quantité d’énergie totale demandée par la charge sur une année est de 12730 kWh. La production d’eau potable de 20 mètres cube par jour durant cinq heures de fonctionnement par jour est réalisée avec une unité de dessalement d’eau de mer de durée de vie de 10 ans [3.33]. 3.10.3 Stratégie de contrôle du système La figure.3.3 montre un organigramme exprimant la stratégie de contrôle globale du système énergétique hybride PV-PEMFC. Le générateur électrique photovoltaïque adapté par le MPPT vu au Chapitre 2, est la principale source énergétique du système. La différence de puissance entre la génération de la source et la demande de charge est calculée par : Pnet = PPV + PPaC − PCh arg e − PAux Où, PPV = Puissance générée par le système de conversion énergétique photovoltaïque. PPaC = Puissance générée par le système de conversion énergétique Pile à combustible. PCh arg e = Puissance de charge (demandée). PAux = Puissance consommée par les composants auxiliaires qui assurent le bon fonctionnement du système. Dans cette thèse, seule la puissance de l’électrolyseur est considérée et notée Pélz . 3.10.4 Stratégie de gestion globale de la puissance L’objectif de la stratégie de contrôle est de produire de l’énergie électrique selon les besoins de la charge, sujet aux contraintes et à la dynamique de la charge physique (dessaleur d’eau de mer, habitation, hôpital…..) en distribuant la demande énergétique entre le champs photovoltaïque et la pile à combustible. En outre, lorsqu’il y a une augmentation du courant de charge fourni par la pile à combustible, il est essentiel que l’oxygène consommé soit récupéré rapidement par le système d’alimentation d’air, pour éviter le dessèchement de la pile à combustible. Pour une pile à combustible autonome, la consommation excessive d’oxygène lors d’une grande demande de courant n’est pas régulée. Dans la configuration hybride considérée, le champ photovoltaïque prolonge les possibilités de contrôle conçues sur l’acheminement d’un courant proportionné à la charge par l’intermédiaire d’un dispatching de la fourniture du courant à partir des ressources alternatives. 183 SIMULATION ET GESTION DU FLUX ÉNERGÉTIQUE DU SYSTÈME HYBRIDE PV / PEMFC Le problème de contrôle peut être établi comme : accomplir une certaine demande électrique (référence) en utilisant l’énergie produite provenant du module photovoltaïque de la pile à combustible ou de la combinaison des deux. Afin d’utiliser la pile à combustible, une partie de l'énergie qui est produite par le module solaire doit être précédemment stockée comme hydrogène en utilisant l'électrolyseur et les réservoirs. La stratégie de contrôle menée ici est qu’à chaque instant donné, l’excédent de puissance produite par le module photovoltaïque ( Pnet 〉 0 ) est fourni à l’électrolyseur pour produire de l’hydrogène qui est stocké dans le réservoir approprié via un compresseur de gaz. Ainsi, l’équation d’équilibre de puissance peut être écrite comme : PPV = PCh arg e + PElz , Pnet 〉 0 Où PElz est la puissance consommée par l’électrolyseur pour produire de l’Hydrogène. Lorsqu’il y a déficit dans la production de puissance ( PPV 〈 0 ), la pile à combustible commence à produire de l’énergie pour la charge en utilisant l’hydrogène stocké dans le réservoir. L’équation d’équilibre des puissances peut ainsi être écrite comme : PPV + PPaC = PCh arg e , Pnet 〈 0 Où PPaC est la puissance générée par la pile à combustible. Un contrôle de haut niveau doit calculer les variables discrètes (commutations de l’électrolyseur et de la pile à combustible en marche et en arrêt) et continues (production de l’hydrogène et le courant fourni par la pile à combustible) qui contribuent à la génération d’énergie désirée mise comme référence. Les entrées du contrôleur sont calculées selon l’état interne du système et de la demande de charge. Les problèmes de contrôle peuvent être formulés comme suit : Les variables manipulées L’électrolyseur ; marche, arrêt : (discrète) Pile à combustible ; marche, arrêt : (discrète) Débit de production d’hydrogène (continue) Courant fourni par la pile à combustible (continue) Les variables contrôlées Le courant fourni par le système. L’objectif est de réduire la fonction de coût qui poursuit la référence désirée en utilisant la pile à combustible aussi moins que possible le long d’un horizon. Sujet à la contrainte que le réservoir d'hydrogène doit être gardé entre ses limites 184 SIMULATION ET GESTION DU FLUX ÉNERGÉTIQUE DU SYSTÈME HYBRIDE PV / PEMFC inférieures et supérieures (pression). Il y a sept modes de fonctionnement : 1. Le module photovoltaïque fourni l’énergie électrique à la charge, et la pile à combustible à l’arrêt 2. Le module photovoltaïque fourni l’énergie électrique à la charge, et la pile à combustible en marche 3. Le module photovoltaïque fourni l’énergie électrique à la charge et à l’électrolyseur, et la pile à combustible à l’arrêt 4. Le champ photovoltaïque fourni l’énergie électrique à la charge et à l’électrolyseur, et la pile à combustible en marche 5. Le champ photovoltaïque fourni l’énergie électrique à l’électrolyseur, et la pile à combustible à l’arrêt 6. Le champ photovoltaïque fourni l’énergie électrique à l’électrolyseur, et la pile à combustible en marche 7. la pile à combustible fourni l’énergie électrique à la charge, et le champ photovoltaïque à l’arrêt. Notons que lors du changement des conditions de travail, le système peut évoluer à n’importe quel mode de fonctionnement. 3.11 Résultat de simulations sous différentes conditions Afin de mener une simulation du système énergétique hybride, photovoltaïque / pile à combustible, les données relatives à la demande d’énergie (Charge) et les données climatiques (rayonnement solaire, température ambiante) sont nécessaires. Ici, le système est conçu pour alimenter en puissance électrique un îlot de maisons et une unité de dessalement d’eau. Un profil de charge typique est utilisé pour l’étude de cette simulation. Pour les besoins de convenance, le profil de demande de charge est donné le long d’une journée de vingt quatre heure. Les données climatiques (rayonnement solaire et température) sont fournies par l’unité de recherche appliquée sur les énergies renouvelables sise à Ghardaïa (URAER), en Algérie, collectées à partir du système d’acquisition, figure.3.3, sont utilisées dans cette simulation. L'équipement est capable de mesurer les variables ambiantes comme la rayonnement solaire et la température ambiante. Les études de simulations sont réalisées pour la gestion de puissance durant des journées typiques de l’hiver et de l’été. La demande de charge est prise aussi en hiver et en été pour les deux cas pour l’îlot de maisons mais pour l’unité de 185 SIMULATION ET GESTION DU FLUX ÉNERGÉTIQUE DU SYSTÈME HYBRIDE PV / PEMFC dessalement la demande reste la même. Les résultats de simulation pour les scénarios de l’hiver et de l’été et leurs analyses sont donnés et discutés et des conclusions annoncées. Figure.3.3 Système de collecte et d’acquisition de données (URAER) Les données journalières du rayonnement solaire et de la température ambiante collectées à intervalle de temps de 5 minutes, pendant les journées du 21 juin 2007 (172ième journée de l’année 2007) et celle du 21 décembre 2006 (355ième journée de l’année 2006) sont présentées respectivement dans les figures.3.4 et figure.3.5. Température (°C) Rayonnement solaire (W/m²) 800 45 delta(t)=5min 40 600 35 400 30 200 0 0 2 4 6 8 10 12 14 16 18 20 22 Température Ambiante (°C) Rayonnement Solaire (W/m²) 1000 25 24 Temps (Heure) Figure.3.4 Rayonnement solaire et température de la 172ième journée de 2007 à Ghardaïa, [URAER]. 186 SIMULATION ET GESTION DU FLUX ÉNERGÉTIQUE DU SYSTÈME HYBRIDE PV / PEMFC 25 700 20 Rayonnement solaire (W/m²) 600 delta(t)=5min 500 Température (°C) 15 400 10 300 200 5 100 0 0 2 4 6 8 10 12 14 16 18 20 22 Température Ambiante (°C) Rayonnement Solaire (W/m²) 800 0 24 Temps (Heure) Figure.3.5 Rayonnement solaire et température de la 355ième journée de 2006 à Ghardaïa [URAER]. 3.12 Résultats de simulation de la stratégie de gestion du système Les performances du système sous les données climatiques présentées dans les figures.3.4 et 3.5, ainsi que les profils de charges représentant la demande de puissance par un îlot de cinq maisons et une unité de dessalement d’eau de capacité de 20 mètre cube par jours donnés en figure.3.6 et figure.3.7 sont évaluées et discutées ci-dessous en terme de valorisation du stockage en hydrogène dans les réservoirs qui représente un indice d’appréciation inéluctable et la raison principale de l’existence du système énergétique hybride PV-PEMFC, affecté aussi du rôle de substituer le fondement intangible du stockage de ce drôle de produit ‘’l’énergie électrique’’ qui doit se consommé une fois produit. La puissance de sortie du module photovoltaïque sur une période de 24 heures de simulation est présentée avec la température ambiante de la même journée de l’hiver 2006 dans la figure.3.6. La puissance de sortie du module PV est contrôlée par suiveur du point de puissance maximum (MPPT) à base de réseau de neurone. Il est noté que la puissance et le courant suivent de près la puissance et le courant de référence avec une très faible erreur en utilisant le MPPT à base de réseaux de neurones proposé au chapitre précédent. Lorsque Pnet 〉 0 , il y a excès de puissance disponible pour la production d’hydrogène. La figure.3.7 montre les profils de puissances disponibles dans une période de 24 heures de 187 SIMULATION ET GESTION DU FLUX ÉNERGÉTIQUE DU SYSTÈME HYBRIDE PV / PEMFC simulation en hivers de à la fois l’îlot de maisons et l’unité de dessalement. La figure.3.8 montre la variation de la charge globale et la puissance fournie par le module photovoltaïque. La puissance disponible est utilisée par l’électrolyseur pour produire de l’hydrogène. La figure.3.9 la caractéristique de puissance de sortie de la pile à combustible en appel à la demande de charge globale et la puissance disponible pour l’électrolyseur pour fournir de l’hydrogène nécessaire à l’alimentation de la pile à combustible pour cette application. La figure.3.10 montre la variation de la pression du réservoir d’hydrogène pendant la période de 24 heures de simulation avec un pas de une heure de temps. L’analyse de cette variation exprime clairement les performances de la stratégie de gestion adoptée pour réaliser la fourniture de l’énergie demandée par la charge tout en économisant les ressources sous forme d’Hydrogène stocké. Enfin, toutes les puissances entrant en jeu dans la gestion du système hybride proposé sont illustrées sur la même figure.3.11. Les figures de 3.12 à 3.17, montrent les performances de la stratégie de gestion du système hybride proposé pour le scénario de l’été. 20 800 Température ambiante (°C) 700 Ray_solaire (W/m²) Température ambiante (°C) 16 600 14 500 12 10 400 8 300 6 200 4 100 2 0 0 2 4 6 8 10 12 14 16 18 20 22 Rayonnement solaire en hiver (W/m²) 18 0 24 Temps (Heure) Figure.3.6 Rayonnement solaire et Température ambiante du 355ième jour de 2006 188 8 8 P_(Charge Ilot) (kW) 3 P_unité de dessalement 20m /J (kW) 6 6 4 4 2 2 0 0 2 4 6 8 10 12 14 16 18 20 22 0 24 Puissance demandée par l'Ilôt de maisons (kW) Puissance demandée par l'unité de dessalement (kW) SIMULATION ET GESTION DU FLUX ÉNERGÉTIQUE DU SYSTÈME HYBRIDE PV / PEMFC Temps (Heure) 1,2 1,6 P_CHARGE (kW) P_PV (kW) 1,4 1,0 1,2 0,8 1,0 0,6 0,8 0,6 0,4 0,4 0,2 0,2 0,0 0 2 4 6 8 10 12 14 Temps (Heure) 16 18 20 22 0,0 24 Puissance demandée; Ilot+ Unité de Dessalement (kW) Puissance de sortie du module photovoltaïque (kW) Figure.3.7 Profils de puissance électrique demandée par un îlot + unité de dessalement d’eau (kW) Figure.3.8 Puissance délivrée par le module PV et la demande de charge en hiver (kW) 189 10 1,0 8 P_ELZ (kW) P_PAC (kW) 0,8 6 0,6 4 0,4 2 0,2 0 0 2 4 6 8 10 12 14 16 18 20 22 Puissance de l'électrolyseur (kW) Puissance de sortie de la pile à combustible (kW) SIMULATION ET GESTION DU FLUX ÉNERGÉTIQUE DU SYSTÈME HYBRIDE PV / PEMFC 0,0 24 Temps (Heure) Pression dans le réservoir d'hydrogène (Atm) Figure.3.9 Puissances entrant dans la production et la consommation d’Hydrogène en hiver (kW) 50 Pression d'H2 (Atm) 45 40 35 30 25 20 0 2 4 6 8 10 12 14 16 18 20 22 Temps (Heure) Figure.3.10 Pression du réservoir d’Hydrogène en hiver en (Atm) 190 24 SIMULATION ET GESTION DU FLUX ÉNERGÉTIQUE DU SYSTÈME HYBRIDE PV / PEMFC Puissances du système hybride PV-PAC (kW) 1,6 P_PV (kW) P_ELZ (kW) P_PAC (kW) P_CHARGE(kW) 1,4 1,2 1,0 0,8 0,6 0,4 0,2 0,0 0 2 4 6 8 10 12 14 16 18 20 22 24 Temps (Heure) Figure.3.11 Puissance entrant en jeu dans le système hybride PV-PAC en une journée La pression du réservoir varie en fonction du débit d’hydrogène à entrée et à la sortie. Il apparaît que la pression du réservoir de stockage va augmenter quand il y a excès de puissance disponible pour la production d’hydrogène et diminue lorsque la pile à combustible fourni l’électricité à la charge et consomme de l’hydrogène. La figure 3.10 montre les variations de pression du réservoir durant une période de simulation de 24 heures. Lorsque Pnet < 0 , la puissance générée à partir du module photovoltaïque n’est pas suffisante pour satisfaire la demande de charge, sous ces conditions la pile à combustible s’allume pour alimenter le déficit en électricité. La figure.3.9 montre le déficit en puissance que doit être alimenté par la pile à combustible, d’où le débit d’hydrogène consommé et par conséquent la puissance délivrée par la pile à combustible (puisque les courbes ont les tendances similaires, ne sont pas présentées ici). Les données climatiques de l’été sont données pour le même site et la même journée avec un intervalle de cinq minutes d’acquisition, mais pour les besoins de simulation les données sont prises à un intervalle de chaque heure 1:00 à partir de la base de données. La présentation des deux, le rayonnement solaire et la température sur le même graphe renseigne plus sur l’exactitude des données. 191 SIMULATION ET GESTION DU FLUX ÉNERGÉTIQUE DU SYSTÈME HYBRIDE PV / PEMFC Pour comparer les données climatiques du rayonnement solaire et température en été et en hiver sur les figures 3.6 et 3.12, il est évident que l’espace de temps où l’énergie solaire est plus disponible et plus en été qu’en hiver. Une autre différence apparente est que la température ambiante en été est, bien sur, plus haute que la température ambiante en hivers. 1000 Ray_solaire (W/m²) T_amb (°C) 45 800 40 600 35 400 30 200 25 20 0 2 4 6 8 10 12 14 16 18 20 22 Rayonnement solaire (W/m²) Température ambiante (°C) 50 0 24 Temps (Heure) Figure.3.12 Rayonnement solaire et Température ambiante du 173ième jour de 2007 192 8 3 P_Unité de dessalement 20m /jour (kW) P_Îlot (kW) 2,5 6 2,0 1,5 4 1,0 2 0,5 0 0 2 4 6 8 10 12 14 16 18 20 22 Puissance de l'Îlot (kW) Puissance demandée par le dessaleur (kW) SIMULATION ET GESTION DU FLUX ÉNERGÉTIQUE DU SYSTÈME HYBRIDE PV / PEMFC 0,0 24 Temps (Heure) 10 10 P_Charge; Îlot+Unité dessalement (kW) P_PV (kW) 8 8 6 6 4 4 2 2 0 0 2 4 6 8 10 12 14 Temps (Heure) 16 18 20 22 0 24 Puissance demandée; Îlot+Unité de dessalement (kW) Puissance de sortie du module photovolotaïque (kW) Figure.3.13 Profil de puissance électrique demandée par un îlot + unité de dessalement en été (kW) Figure.3.14 Puissance délivrée par le module PV et la demande de charge en été (kW) 193 10 10 P_ELZ (kW) P_PAC (kW) 8 8 6 6 4 4 2 2 0 0 2 4 6 8 10 12 14 16 18 20 22 Puissance de l'électrolyseur (kW) Puissance de la pile à combustible (kW) SIMULATION ET GESTION DU FLUX ÉNERGÉTIQUE DU SYSTÈME HYBRIDE PV / PEMFC 0 24 Temps (heure) Pression du réservoir d'hydrogène (Atm) Figure.3.15 Puissances entrant dans la production et la consommation d’Hydrogène en été (kW) Pression du réservoir d'H2 (Atm) 110 100 90 80 70 60 50 40 30 0 2 4 6 8 10 12 14 16 18 20 22 Temps (Heure) Figure.3.16 Pression du réservoir d’Hydrogène en été en (Atm) 194 24 SIMULATION ET GESTION DU FLUX ÉNERGÉTIQUE DU SYSTÈME HYBRIDE PV / PEMFC Puissances du système hybride PV-PAC (kW) 10 P_PV (kW) P_Charge (Ilot+ Unité Dessalement) (kW) P_PAC (kW) P_ELZ (kW) 8 6 4 2 0 0 2 4 6 8 10 12 14 16 18 20 22 24 Temps (Heure) Figure.3.17 Puissances entrant en jeu dans le système hybride PV-PAC en une journée (kW) Conclusions Dans ce chapitre une stratégie de gestion globale du système énergétique hybride proposé est présentée. Le système photovoltaïque est le principal dispositif de génération de puissance électrique. L’électrolyseur fonctionne telle une charge en utilisant l’énergie excédentaire pour produire de l’Hydrogène. Le système pile à combustible du type PEMFC est le générateur de puissance électrique secondaire fonctionne pour palier au déficit de puissance demandée par la charge et contribuer à l’équilibre énergétique entre la puissance fournie par le module photovoltaïque et la charge globale (îlot de maisons et unité de dessalement d’eau). Le modèle de simulation du système hybride a été développé sous Matlab/Simulink. L’étude des résultats de simulations est utilisée pour vérifier les performances du système sous différents scénarios au moyen de données climatiques réelles et des profils de charges pratiques. Les résultats de simulations des scénarios de l’été et de l’hiver sont donnés et analysés. Les résultats montrent que la stratégie de gestion globale du flux énergétique est efficace et le flux énergétique à travers les différentes sources énergétiques (solaire ou vecteur hydrogène) et la demande de charge est géré avec succès. Le remplacement des technologies conventionnelles, notamment, les générateurs Diesel et ou batteries par la technologie de l’hydrogène incluant, pile à combustible dans les systèmes de génération électrique pour les sites isolés et la petite industrie basés sur les 195 SIMULATION ET GESTION DU FLUX ÉNERGÉTIQUE DU SYSTÈME HYBRIDE PV / PEMFC énergies renouvelables est technologiquement faisable, ce qui réduit l’émission d’effluents, la dépendance du pétrole et accroît l’intégration des énergies renouvelables. Dans cette thèse l’étude de la génération électrique par le moyen de deux générateurs non conventionnels : énergie solaire et pile à hydrogène, connectés à l’application avec l’intermédiaire de moyens de sauvegarde d’énergie par stockage d’hydrogène est réalisée. Les résultats obtenus à la lumière de la stratégie de gestion du flux énergétique du système photovoltaïque / pile à combustible, montrent que le remplacement des technologies conventionnelles peut être accompli par un surdimensionnement du champ photovoltaïque (l’intensité du rayonnement solaire et la portée du Sahara Algérien s’y prêtent parfaitement) et par l’utilisation des technologies de l’intelligence artificielle. L’énergie peut être stockée et récupérée à partir du réservoir d’hydrogène qui est rempli par l’électrolyseur qui est alimenté par l’excès de l’énergie provenant du rayonnement solaire. Toutefois, l’étude montre que la recherche et le développement technologique dans le domaine de la pile à combustible et de l’électrolyseur est plus que nécessaire, beaucoup d’efforts sont nécessaires, car avec l’amélioration du rendement des deux : pile à combustible et électrolyseur, il est possible que le vecteur hydrogène s’installera définitivement et rapidement dans l’ordre énergétique mondial. Références [3.1]. P.C. Ghosh, B. Emonts, D. Stolten, Comparison of hydrogen storage with dieselgenerator system in a PV-WEC hybrid system, solar energy, 75, 2003, 187-198. [3.2]. S.R. Vosen, J.O. Keller, Hybrid energy storage systems for stand-alone electric power systems: optimization of system performance and cost through control strategies, International Journal of Hydrogen Energy, 24, 1999, 1139-1156. [3.3]. M. Park, H.-R. Seo, D.-H. Lee, I.-K. Yu, Characteristics analysis of a PV-AF-SPE system under several irradiation conditions, Renewable Energy 34, 2009, 499–503. [3.4]. A.A. 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Les deux derniers chapitres plus techniques traitent plus particulièrement les systèmes énergétiques hybrides et ses composants. Les principales conclusions et recommandations qui peuvent être tirées de cette thèse sont réunies ci-dessous. La principale conclusion dans l’énoncé du contexte énergétique présenté en chapitre premier est que l’énergie verte est disponible pour tous comme alternative à l’énergie fossile, qu’une meilleure gestion globale l’a rend accessible à tout un chacun, qu’il est temps de doubler d’efforts pour diminuer le temps de son établissement comme énergie incontournable à faible coût et sans dommage sur la planète et que dans le long terme, tous les systèmes énergétiques, y compris les systèmes hybrides photovoltaïque / piles à combustible, doivent être fondés sur des sources d’énergie naturelles. Une évaluation systématique de la disponibilité des sources d’énergie naturelles montre en première priorité que l’énergie solaire est la meilleure option pour les applications de générateurs électriques autonomes vu que le solaire est une ressource énergétique qui est disponible pour la plupart des gens et que la conversion directe du rayonnement solaire en énergie électrique est la solution la plus optimale. Du point de vu pratique aussi le concept du système hybrides photovoltaïque / pile à combustible se trouve le plus approprié en particulier sur l’immensité du territoire et le fort taux d’ensoleillement (Territoire National Algérien). Dans les deux derniers chapitres de cette thèse, le système hybride photovoltaïque / pile à combustible est étudié en détail par la modélisation numérique et simulation par Matlab/Simulink. Le logiciel Matlab/Simulink a été choisi en raison de sa structure modulaire, sa puissance de calcul sa souplesse et sa portabilité. 199 CONCLUSION GÉNÉRALE ET PERSPECTIVES Les paramètres du système hybride photovoltaïque / pile à combustible développé peuvent être facilement modifiable pour d’autres études sous de nouvelles conditions de travail. En l’absence d’un banc d’essais de référence, la simulation a été conduite sur la base de données de profils de puissances de charges pratiques et de données réelles de rayonnement solaire et de températures. Des descriptions détaillées des modèles individuels des composants constituant le système hybride photovoltaïque / pile à combustible sont présentées. Ces modèles sont principalement basés sur les théories électriques, électrochimiques, thermodynamiques et transfert de masse et de chaleur. Cependant, un nombre important de relations empiriques, particulièrement pour les caractéristiques I-V sont utilisées. Le générateur photovoltaïque, la pile à combustible PEMFC, la SOFC et l’électrolyseur sont les plus détaillés parmi les modèles déterminants, tous ces modèles peuvent en cas où le manque de données est un problème être normalement exécutés. La vérification des modèles des composants a montré une très bonne tenue en comparaison avec celle trouvée par expérience reportée dans la littérature. Plusieurs simulations à court terme ont été réalisées, ainsi que les caractéristiques dynamiques, le comportement thermique, le stockage d’hydrogène et d’autre processus physiques des modèles des composants peuvent être correctement évalué individuellement. Le générateur photovoltaïque, avec le modèle à une diode est plus que suffisamment précis pour à la fois le long terme et le cours terme. A des fins de simulation tant que la plage de fonctionnement du générateur photovoltaïque est limitée à une tension inférieure ou égale au point de puissance maximal. Un modèle à deux diodes n’est pas recommandé. L’introduction du MPPT à base de réseau de neurone montre que le générateur photovoltaïque fonctionne proprement à son maximum. La relation empirique simplifiée décrivant les caractéristiques I-V de la pile à combustible pour des températures constantes peut être utilisée sans beaucoup d’erreur pour les piles à combustibles avec une faible tension et forte densité de courant, la chute de tension est relativement faible. Une importante partie de la modélisation est dédiée à la pile à combustible du type SOFC, car c’est le type de pile à combustible qui s’adapte le plus à des situations concrètes et pratiques. Les réponses dynamiques sur différentes échelles de temps sont obtenues et une modélisation profonde est réalisée. 200 CONCLUSION GÉNÉRALE ET PERSPECTIVES Une forme améliorée de la relation empirique décrivant les caractéristiques I-V de l’électrolyseur alcalin en fonction de la température a été proposée. Cette caractéristique I-V a donné une courbe remarquablement en bonne adéquation avec les données trouvées en littérature. Le comportement thermique d'un électrolyseur (avec un électrolyte à l'arrêt) a été modélisé à l'aide de l’introduction d’un modèle de capacité calorifique globale du flux du moyen de refroidissement. Une comparaison entre les données simulées et trouvé dans la littérature a montré que ce modèle thermique a été seulement précis. Il peut être intégré dans différentes topologies de systèmes énergétiques hybrides avec stockage d’hydrogène. La combinaison des modules cités ci-dessus entre eux et avec d’autres composants auxiliaires sous le chronogramme de la simulation du système hybride de 24 heures et pour des topologies diverses a donné des résultats satisfaisants, répondant à la demande de la charge sous plusieurs scénarios. La pression du réservoir est évaluée pour comprendre le comportement du système hybride photovoltaïque / pile à combustible. Dans l’annexe sont regroupés les modèles de composants auxiliaires et les diagrammes de simulations. Une stratégie de gestion globale du flux de puissances des différentes sources énergétiques entrant en jeu dans le système hybride photovoltaïque / pile à combustible est proposée à la fin de cette thèse. Des études de simulation ont été effectuées pour vérifier les performances du système selon différents scénarios en utilisant un profil de charge pratique et des données météorologiques réelles. Les résultats montrent que la stratégie de gestion de la puissance globale est efficace et le flux énergétique entre les différentes sources d'énergie et la demande de la charge est équilibrée avec succès. Les modèles des composants développés dans cette thèse peuvent être particulièrement utiles pour la conception, le dimensionnement et le contrôle d’un système aussi complexe que le système hybride PV-PEMFC qui combine des phénomènes physiques explicitement différents. Comme ils peuvent être couplés aux modèles économiques pour déterminer les coûts d’investissement et de fonctionnement. A la vue de la différence des échelles de temps de réponses des composants du système hybride étudié (module photovoltaïque, pile à combustible et électrolyseur), l’insertion d’un super-condensateur dans le système hybride photovoltaïque / pile à combustible est fortement recommandé pour parer à toute éventualité de changement brusque de la demande de charge. 201 CONCLUSION GÉNÉRALE ET PERSPECTIVES Une étude d’optimisation économique n’est pas recommandée à ce stade, puisque l’énergie solaire, la technologie de l’hydrogène est encore à un stade de développement précoce. L’électrolyseur qui doit être utilisé dans un système hybride photovoltaïque / pile à combustible, devrait être conçu pour fonctionner dans un mode de puissance variable. Un électrolyseur qui est conçu pour fonctionner dans un mode d'alimentation fixe seulement, doit toujours fonctionner à puissance moyenne et non pas à pleine puissance. Une stratégie de contrôle intelligente de l’électrolyseur est recommandée, de même qu’un programme saisonnier pour la commutation de marche et arrêt. La décision du moment de la programmation est dictée par la variation du rayonnement solaire saisonnière et de la charge de l’utilisateur. La data base des données climatiques de long terme aident à prendre cette décision plus judicieusement. Pour une conception pratique et efficace d’un système hybride photovoltaïque / pile à combustible, il est recommandé de rechercher un site exposé au rayonnement solaire avec une data base étoffée et de long terme. 202 ANNEXES ANNEXES Dans cette annexe, il est présenté la procédure d’apprentissage des réseaux de neurones, qui nécessite : - un ensemble d’exemples d’apprentissage : en effet, les réseaux de neurones sont des fonctions paramétrées, utilisées pour réaliser des modèles statistiques à partir de mesures ; leurs paramètres sont calculés à partir de ces exemples ou couples (entrées-sorties). - La définition d’une fonction de coût qui mesure l’écart entre sorties du réseau de neurones et les valeurs mesurées présentes dans l’ensemble d’apprentissage - Un algorithme de minimisation de la fonction de coût par rapport aux paramètres. Comme la sortie est non linéaire par rapport aux paramètres, la fonction de coût peut présenter des minima locaux, et les algorithmes d’apprentissage ne donnent aucune garantie de trouver le minimum global. De plus, le nombre d’exemples d’apprentissage joue un rôle fondamental dans l’existence des minima locaux. En résumé, si l’on dispose d’un nombre suffisant de mesures, le problème des minima locaux ne se pose pratiquement pas, il suffit d’effectuer quelques apprentissages avec des initialisations différentes des paramètres. Si le nombre d’exemples est insuffisant, non seulement des minima locaux apparaissent, mais aussi le minimum global de la fonction coût ne correspond pas forcément aux valeurs des paramètres recherchées, il serait donc inutile de mettre en œuvre des algorithmes coûteux pour chercher le minimum global. Ces problèmes se posent pour toute modélisation nécessitant la mise en œuvre de méthodes d’optimisation non linéaire. L’efficacité de l’apprentissage augmente avec le nombre de points d’apprentissage, ceci est un facteur très important qu’il faut souligner. Par ailleurs on sait que la capacité de généralisation des réseaux de neurones nécessite également des exemples nombreux, qui de plus doivent être bien distribués dans le domaine de validité souhaité pour le modèle. A partir d’une architecture de réseau de neurones donnée, il est possible de concevoir une famille de fonctions paramétrées par des poids synaptiques, il s’agit de trouver parmi toutes ces fonctions, celle qui s’approche le plus possible de la régression. En fait, on cherche la fonction de régression (E(y/x) : espérance mathématique des valeurs observées y au point x) et, comme le nombre de points est fini, on ne peut en trouver qu’une approximation. Pour trouver cette approximation, il faut trouver une fonction coût qui mesure l’écart entre la sortie du modèle (fonction réalisée par le réseau de neurones) et la sortie désirée. La fonction coût est une fonction scalaire qui dépend du vecteur de paramètres (Θ= poids du réseau) du modèle, et des individus de l’ensemble d’apprentissage. Plus la valeur de la fonction coût est 203 ANNEXES petite plus le modèle reproduit fidèlement les observations utilisées pour l’apprentissage. Il existe un seul point dans l’espace des paramètres pour lequel la fonction coût est minimale. Il faut donc choisir un algorithme d’optimisation qui permettra d’estimer le vecteur des paramètres pour lequel la fonction coût choisie est minimale. On utilise en général une approximation du Hessien pour les méthodes de quasi-Newton ou Levenberg-Marquardt. Dans cette thèse, nous avons utilisé principalement deux méthodes d’apprentissage performantes ; Méthode de Quasi-Newton où l’inverse du Hessien est approché par une matrice Mk définie positive modifiée à chaque itération. La suite des matrices (Mk) est construite de manière à converger vers l’inverse du Hessien lorsque la fonction de coût j(tetha) est une quadratique. La modification des paramètres est donnée par : θ k = θ k −1 − µ k −1 ⋅ M k −1∇J k −1 ici d k −1 = − M k −1∇J k −1 µ k −1 est évalué avec une méthode de minimisation unidimensionnelle. A la première itération, la matrice M0 est prise égale à la matrice identité. Parmi toutes les méthodes de quasi-Newton existantes, la méthode BFGS, dont la vitesse de convergence est plus grande que celle de la méthode du gradient. De plus elle est relativement sensible au choix du pas qui peut être calculé par la méthode de Nash. Méthode de Levenberg-Marquardt La méthode de Levenberg-Marquardt consiste à modifier les paramètres selon la relation suivante : θ k = θ k −1 − [H k −1 + λk −1 ⋅ I ]−1 ∇J k −1 Avec I= Matrice Identité Cette méthode s’adapte d’elle-même à la forme de la fonction de coût. Elle effectue un compromis entre la direction du gradient et la direction donnée par la méthode de Newton. Elle permet de pallier les inconvénients du choix du pas et du nombre d’itérations. En choisissant une valeur initiale de λ0 ≈ 0.1 qui est modifiée durant l’optimisation. A chaque itération, on calcule la fonction de coût J (θ ) avec la valeur de λ précédente ; si la fonction de coût diminue, on effectue la modification des paramètres et on diminue λ , si la fonction de coût croît, on cherche à se rapprocher du gradient et on augmente λ , jusqu’à ce que le coût diminue. Il suffit donc de spécifier les critères d’arrêt et l’algorithme adapte λ . La 204 ANNEXES méthode de Levenberg-Marquardt présente un intérêt pratique car elle peut être utilisée sans avoir à choisir le pas ; elle est néanmoins plus lente, que la méthode BFGS. Bien entendu, aucune méthode ne conduit à coup sûr au minimum global. Il convient donc de se placer dans des conditions où les minima locaux sont aussi peu nombreux que possible. Pour pallier ce problème bien connu, diverses solutions existent. En pratique, il suffit de réaliser plusieurs apprentissages en choisissant des paramètres initiaux différents. Il résulte qu’il demeure assez difficile, en terme de convergence des algorithmes d’optimisation, de faire passer une fonction au voisinage de quelques points d’apprentissage. Cela montre bien l’intérêt à posséder une base d’apprentissage la plus vaste possible ; ainsi la fonction de coût présente moins de minima locaux et les algorithmes d’optimisation trouvent plus facilement le minimum global. De plus, la représentativité d’une grande base d’apprentissage est souvent meilleure que celle de petites bases. En conclusion la description de l’apprentissage des réseaux de neurones, nous renseigne sur le besoin d’un ensemble d’apprentissage, d’une fonction de coût et d’un Algorithme de minimisation. Le nombre d’exemples d’apprentissage et leur distribution sont des données fondamentales. Il ne faut cependant pas surestimer l’importance pratique du problème des minima locaux. 205 ANNEXES 206 ANNEXES 1 In1 Product 1 1000 Product2 Out1 Saturation Phi,ref 2.664 0 Il,ref -C- Clock Display1 mu 2 Product1 In2 7.698 25 2 Phi,ref1 Tref u 210 273 3 273 CUB v Product3 Math Function Product7 0 eu NS 1 Product4 Product6 0.213 Out2 Product12 1 Display2 Math Function2 0.213 298 0.018 298 Product9 2 Product5 Product10 3 1.324 Product11 eu 5 0 Math Function3 Display3 0 1 Product8 UN R Display4 3 In3 Module photovoltaïque 207 ANNEXES In1 1 In2 Out1 3 V(l) In3 In1 Out1 T(°C) Subsystem 2 C2F In1 nH2 Out1 Product1 In2 Subsystem1 1 PinTank In1 Out1 In2 Subsystem2 Réservoir d’hydrogène 1 3 In1 T3 uv -C- Tcub R Product4 2 1 In2 uv 2 Product1 1 Vcar V2 3 Product3 c uv 2 molcar n2 1 2 Product5 Product2 -C- In3 In1 In2 1 Out1 V/n -CB0 -Cb bn/V 1 Out1 V/n1 1 1 208 ANNEXES 2 In2 -C- 1 In1 -C- A0 V/n1 an/V a 1 1 1 uv 2 Product2 Out1 ncar2 n2 u 2 v Vcar2 V2 1 s Integrator -K1/C Product1 0.005 Product3 Rc Product 0.47 0.2 Mode1 Product2 Mode2 -KSwitch R.C 1 >= Pulse Generator 0 Relational Operator3 1 Mode == 1 Out1 OR double Logical Data Type Conversion Operator Switch1 Relational Operator 60 220 1/L 1 0.5 == 2 Relational Operator1 < 0 1 OR RL double Logical Data Type Conversion1 Operator1 Switch2 1 2 Convertisseur DC/DC 209 1 s IL ANNEXES Ich arge (A) Ramp 1.5 Pan ode (atm) 1 Ten sion de sorti e Vpe mfc V Panode 1.0 Pcath ode (atm) Pcathode 40 Tinit (°C ) Ti nitiale (°C) 40 Tambian te (°C ) 2 Te mpérature de sorti e Tout T ambiante (°C) 48 Nombre de ce lls Nombre de cell s PEMFC_500W PEMFC 500W 1 I Icharge (A) H_électricité V 0-25A T 2 Panode Panode (atm) Product2 dG Pcathode 3 Pcathode (atm) 1 Tension de sortie (V) dégradation Perte de chaleur -K3.2e-2 surface de cellule 0-58V 0.0 4 1/(MfcCfc) Tinit (°C) 37.5 Tension de sortie Vpemfc 1 xo s 2 Integrator 25-80 °C Température de sortie Product3 h I qsl T 5 T ambiante (°C) Tambiante (°C) Chaleur -K1/2F H_réaction dG 6 Nombre de cells Product1 PEMFC 500W [i_dc] From 6 0.8 U courant q_H2 In1 Utilisation q_o2 In2 Reformer Out1 Qreactif Out1 In3 Out1 PEM Fuel Cell In 1 Out1 Pactif p{1} Out1 In 2 y {1} In 3 Neural Network Controller 210 Out2 Interface In 1 1 Active Load Controlled 2 Reactive Load controlled P&Q controlled Out2 ANNEXES 1 I E I 2 T T T 3 Panode Panode 4 48 dG Pcathode Pcathode nombre de cellule 1 0-58V V Potentiel électrique E I T Vdy n_d retard de chute I Dead Zone1 2 dG Vact1 T Act1 Activation1 I 1 xos 4 T Vact2 Product2 Integrator Cdl Act2 0 I Product Vc1_0 Activation2 Ract Product1 Vc1/(Ract+Rconc) 0.001 Ract+Rconc 0.00001--10 1mA T Vconc Conc Rconc I Concentration T Product3 Vohmique Ohmic I Ohmique Tension de sortie de la PEMFC. 1 T f(u) 1.3 0.9514*1.0284 - 2.2e-3*u 1 Act1 Gain Chute d’Activation1 T 1 1.3 2 I 1 Act2 f(u) Gain (1.87e-4*log(u+1))*0.40 Product Chute de tension d’Activation2 211 Vc1 ANNEXES R/2F 1 4.3085e-5 T -2.6 2 I f(u) 1 Conc 0-1.0V Gain1 log((abs(1-u/25))+1.0e-100) Product Chute de tension de Concentration 1 T 2 f(u) -1.3 (-0.0158 + 3.8e-5*u) 1 Ohmic I Gain1 Product 3.0e-5 Gain Chute de tension Ohmique 1 I 1 80s+1 retard de chute 0.16 1 Vdyn_d K Retard de chute. 212 ANNEXES nH2 1 -K- I 1/2F 28.68 Cp_H2 Product nO2 -K1/4F 29.39 48 Cp_O2 nombre de cellule Product1 nH2O -K2 2 1/(2F) 75.4 Cp_H2O 2 T Product2 3 T ambiante (°C) nH2O -K1.0/(2F) 40644 H_vaporisation Product3 Chaleur 213 1 qsl ANNEXES 1 I I 2 T T 3 Panode PH2 ln Pcathode ln sqrt PO2 Panode 4 Pcathode Product1 sqrt Pressions actives 1.229 1 E E0 Product 4.3085e-5 Product4 R/2F -K0.85e-3 298 -K- T0 0.163 237.2e3 dG0 2 dG 8.31 Product2 R Potentiel électrique E. 1000mA/200cm² Densité de courant 1 5 I 1.653 eu abs(1/u - 1) I-Idensity uv 1.334 k1 Product exp 1 Product4 1/x-1 Product6 PH2 0.5 puissance(T , 1.334) 4.192 e u abs(1/u - 1) Product1 2 exp1 f(u) 2 Product5 1/x-1. T Pression de H2O saturée vs Température (-40529.4522405347 + 401.94033912153*u-1.33430273535993*(u^2) + 0.00148378443819808*(u^3))/760 3 Panode Product2 Unité de pression: atm 4 Pcathode Product3 Pression Actives 25 Uélz T Température (°C) Uélz (V ) H2,prod I Courant appliqué (A ) H2.prod (mol /sec) Electrolyseur 214 Product7 PO2 ANNEXES 25 In1 Out1 Température (°C) In2 40 (3.123 ) Uélz (V ) (3.121 ) - (3.122 ) Courant appliqué (A) Out1 In1 H2.prod (mol /sec) (3.124 ) - (3.126 ) -C1.23 Krev Urev 40 25 Product Ta 25 Température (°C) (3.123 ) 2.5e-7 Product 1 r2 Product 2 Product 3 -C0.25 r1 0.185 A Courant appliqué Uélz (V)1 Kelec Product 7 (A) ln 8.424 Kt2 Product 4 Product 5 1.002 Product 6 Math Function 1 Kt1 1 Modèle de la tension de sortie de l’électrolyseur Courant appliqué (A ) 0.25 A uv Product 2 0.96 Math Function 2 Kré Kf 2 Product 3 40 H2.prod (mol /sec) 2.5e4 nc1 Kf1 96487 F 2 2 Efficacité de Faraday de l’électrolyseur 215 Product Product 1 ANNEXES Table.3.3 paramètres du modèle de l’électrolyseur A 0.25 m² t1 -1.002 m²/A t2 8.424 m².°C/A r1 8.05*10-5 Ω.m² r2 -2.5*10-7 Ω.m²/°C kélec 0.118 V nc 21 krév 1.93*10-3 V/°C Célec 6.252*10-5 J/°C RT,élec 0.167 °C/W kf1 2.5*104 A/m² kf2 0.96 hcond 7.0 W/°C hconv 0.02 W/(°C.A) ncm 600 kg/h Ccm 697.67 W/°C 216 ANNEXES Vélz 1.93 e-3 coéfficient de température de la tesion réversible ( V/C) krev*(T-25 ) 1.229 Udiff /k tension réversible aux CNT -K- Saturation (V) 1/2F H2(mol /sec) u^2 25 0.25 Tréf (C) surface de la cell f(u) 0.118 -1.302 I/A (m ²) (3.121 ):3ième Térme kélec (V) kH2_eff * mH 2*nc (I/A)^2 2.5e4 f(u) A^2/m ^1 (3.126 ) 40 nombre de cellules t2 (m2/A/C) -2.5e-7 1 0.96 t2*T r2 (ohm *m ²/C) (t1+t2/T+t3/T ^2)/A r2*T (r1+r2*T)/A paramètre pour le calcul du rendement H Fcn4 0.25 surf-cell (m ²) u^2 1e-2s+1 Transfer Fcn 0.25 1.599 2 8.05 e-5 t1 (m²/A) surf_cell (m ²) r1 (ohm *m²) t3*T^2 421 .3 m²/A/C^ 1 I 40 nombre de cellule f(u) 163 .65 (3.128 ) -KJ/k/mol T *dS 1.0/2F 273 Tamb Tamb Tcm T _réf (°C) 0.167 1.93 e-3 coéficient de température pour la tension réversible ( V /C) f(u) (3.130 ) résistance thermique équivalente (C/W) krév*(T-25 ) xo 6.2515 e5 1.229 Tcm _in 25 1 s Product 3 Tc Integrator Capacité de chaleur globale J/C tension réversible aux conditions normales (V) T.réf (C) 0.02 hconv *I 7.0 f(u) (3.131 ) hconv *I3 W/C/A W/C f(u) (3.132 ) 40 nombre -cells 697 .67 *2 697 .67 *2 J/C/s J/C/s A.2.9 217 ANNEXES (utilisé pour calculer PH 2(0), Ph2O(0) et PO 2(0)) [I_ini _tag ] IN IN (0) [IILim _TAG ] Goto 2 I_ini 1 Icharge I/Ilimite PH2(effective ) = PH2*(1-I/Ilimite ) Goto 1 (1-I/Ilimite ) In 100 1/TC facteur d 'échelle Retard 1 450 C I/2F From 1 Product 7 I/2F 100 Product 6 [I_2F_TAG ] facteur d 'échelle 2 Goto 7 FUtilisation In Retard 2 Product 10 PH2 1/ta=2Ma *RT /(Va*Pa ) PH2(t=0) = PH2(in )-I(0)*Pa /(4FMa ) 3 MH2 xo INI 2[(PH2(in ) -PH2)]*(Ma *RT /(Va*Pa)) PH2(in ) Out 1/TC xH2 Product 1 PH2*I/Ilimite [IILim _TAG ] I*RT /(Va*2F) u/(2*96485 ) 2 Panodique 100 -inf Pa INI 1 Product 1 PH2 Out Product 5 Ilimite 1 s 4 PH2(C) xH2 xH2 Integrator -K - Goto 3 Pa/4F 1/4F Product 2 8.314 Pa RT /Va [I_ini _tag ] R 2 From 5 6 Température Gain Product 4 Product 3 (m3) -C- Product 15 Ma Ma Va PH2O(in ) -PH2O 1/ta = 2Ma *RT/(Va*Pa) 2(PH2O(in ) -PH2O)*(Ma *RT/(Va*Pa)) xo PH2O (in ) 1 s 100 -inf Pa 2 PH2O Integrator 1 xH2O Product 9 Product 18 PH2O(t=0) = PH2O(in ) + I(0)*Pa /(4FMa ) RT /Vc 1/tc = 2Mc*RT /(Vc*Pc) R const From 4 5 PH2O(C) 0.5 [I_2F_TAG ] 8.314 Product 13 GAIN 1 I*RT /(Vc*4F) 2 50 gain Product 12 -C- PH2O(effective ) PH2O Ma = MH2+MH2O 4 MH 2O facteur d 'échelle 1 Product 11 (m3) pO 2(in )- pO2(ch) Vc mulplication xo 1 s 6 PO2(C) Integrator 2 7 Mair pO 2(t=0) = PO2(in ) - I(0)*Pa/(8FMc ) PO2(in ) [I_ini _tag ] 0.22 Product 16 From 6 Pc(in ) = Pc PO2(in ) Gain 1 1.0 -K- 1/8F 0.2485 Product 8 -K - exp (u) [IILim _TAG ] In Out 1/TC exp (0.2485 *I/Ilimite ) exp (0.2485 *I/Ilimite ) - 1 From 3 Retard 3 1/1.1 1 INI 0.2485 *I/Ilimite Product 14 PO2 (effective ) 5 Pcathodique 100 - inf Pa 218 3 PO2 Modèle SOFC