revue de presse spécialisée résumé et a n a ly s e d’articles sélectionnés Psychiatrie - Addictologie 10 mg, 1 cp toutes les 4 h à J0, 1 cp toutes les 6 h à J1, 1 cp toutes les 8 h à J2 et J3, 1 cp toutes les 12 heures à J4 et 1 cp au coucher à J5. Parallèlement, une vitaminothérapie B1/B6 sera instituée et, le cas échéant, un traitement bêtabloquant administré (type propranolol LP 160 mg/j) afin, notamment, de renforcer l’action des benzodiazépines sur les signes de sevrage physique (sueurs, tremblements...). ANTIDÉPRESSEURS ET TROUBLES FONCTIONNELS DIGESTIFS Une récente méta-analyse (Am J Med 2000 ; 108 : 65-72) révèle que l’administration de médicaments antidépresseurs (notamment de tricycliques) serait efficace dans le traitement des troubles fonctionnels digestifs (syndrome de l’intestin irritable, dyspepsie non ulcéreuse) : une amélioration de la symptomatologie est Dans le cas où l’abstinence aura pu être obteobservée chez environ un patient sur trois. nue, un réducteur d’appétence à l’alcool (acamPeut-on expliquer cet effet bénéfique par une prosate ou naltrexone) sera introduit à J7 et action propre des médicaments antidéprespour une durée de 6 mois à 1 an. seurs sur l’intestin ? Les antisérotoninergiques sont-ils aussi efficaces, en ce domaine, que les tricycliques ? Sur quels critères Contre-indications au sevrage ambulatoire initier un tel traitement ? Ce travail ne permet pas de répondre à ces ques... d’ordre alcoologique : tions, mais rend licite l’essai d’un traidépendance physique sévère, antécédents de délirium tremens tement tricyclique à faibles doses chez et/ou de crises convulsives de sevrage, échec d’une tentative ultérieure les patients souffrant de troubles foncbien menée de sevrage ambulatoire. tionnels digestifs réfractaires. ... d’ordre somatique : affection somatique aiguë ou traitement en cours d’une affection chronique. A. Pauwels. Les antidépresseurs sont efficaces dans les troubles fonctionnels digestifs. Gastroentérologie, 15, 1 : 11-2. SEVRAGE AMBULATOIRE DES PATIENTS ALCOOLO-DÉPENDANTS ... d’ordre psychiatrique : comorbidité psychiatrique sévère et/ou évolutive (syndrome dépressif important, psychoses...), polydépendances (hors tabac). ... d’ordre socioenvironnementale : désocialisation, pression excessive ou, à l’opposé, non-coopération de l’entourage. Le sevrage ambulatoire des patients alcoolo-dépendants repose – en l’absence de contre-indications (cf. encadré) – sur la prescription rapidement décroissante (5 jours) de benzodiazépines : diazépam cp à P. Larivière et P. Batel. Le sevrage ambulatoire des patients alcoolo-dépendants. Le Courrier des addictions, 2, 4 : 163. Quelques brèves... ! THS et fonctionnement cognitif Certains travaux expérimentaux laissent à penser que le traitement hormonal substitutif (THS) de la ménopause aurait un effet bénéfique sur les capacités cognitives des patientes et pourrait même avoir un rôle protecteur vis-à-vis de la maladie d’Alzheimer. Malheureusement, les études épidémiologiques réalisées en ce domaine sont loin d’être aussi convaincantes et aboutissent fréquemment à des résultats contradictoires. Le débat reste ouvert ! M. Sarazin. Traitement hormonal substitutif et fonctionnement cognitif. La Lettre du Gynécologue, 258 : 27-8. Correspondances en médecine - n° 3-4, vol. II - 3e et 4e trimestres 2001 Démence à corps de Lewy La rivastigmine, thérapeutique employée dans le traitement symptomatique des formes légères à modérément sévères de la maladie d’Alzheimer, se révèle également efficace dans le traitement symptomatique de la démence à corps de Lewy. 27 revue de presse spécialisée résumé P. Lavallée. Efficacité de la rivastigmine dans la démence à corps de lewy. La Lettre du Neurologue, V, 2 : 52-3. ! Une innocente drogue récréative ? Certains estiment que le cannabis est un bienfait prodigué par Dame Nature pour adoucir le stress de la vie quotidienne. À consulter la longue liste de ses effets indésirables (dépersonnalisation, attaques de panique, troubles de la mémoire et du cours de la pensée... pour n’en citer que quelques-uns !), on est cependant en droit de douter que le cannabis soit une innocente drogue récréative... E. Bacon. Cannabis. Psychiatrie, 17, 9 : 314-8. ! Schizophrénie et espérance de vie La schizophrénie conduit à une baisse de l’espérance de vie qui ne peut s’expliquer en totalité par un taux élevé de suicide ou d’accidents (du fait de conduites à risque) au sein de la population concernée par cette affection. Cette surmortalité serait également liée au fait que les schizophrènes souffrent plus fréquemment de maladies infectieuses, de pathologies cardiovasculaires et respiratoires, ou de troubles endocrinométaboliques (notamment de diabète), dont l’issue peut être fatale... d’autant que leur compliance au suivi médical est souvent médiocre. F. Rouillon et V. Niro. Épidémiologie de la schizophrénie. Psychiatrie, 17, 9 : 328-9. et a n a ly s e d’articles sélectionnés ! Un problème de poids ! ! Antidépresseurs et sevrage tabagique La prise de poids est un des effets secondaires les plus problématiques de la plupart des médicaments psychotropes et constitue un des motifs les plus fréquents de la non-adhésion au traitement. Chez certains fumeurs, l’arrêt des apports nicotiniques (sous toutes leurs formes) conduit à un syndrome dépressif parfois intense (“état dépressif majeur”). Dans cette situation, l’association aux substituts nicotiniques d’un psychotrope à action antidépressive, le plus souvent un inhibiteur de la recapture de la sérotonine, se révèle généralement efficace. Différentes études ont en outre montré que certains médicaments antidépresseurs – tricycliques (doxépine, nortriptyline) ou IMAO sélectif (moclobémide) – jouaient chez les fumeurs un rôle favorable dans l’arrêt du tabagisme en dehors même de tout état dépressif ancien ou actuel. Parmi les psychotropes les plus actifs et les mieux tolérés en ce domaine, citons le bupropion ; antidépresseur largement utilisé aux États-Unis... mais absent du dictionnaire Vidal® 2001 ! E. Bacon. Obésité : ce que les professionnels de santé mentale doivent savoir. Psychiatrie, 17, 10 : 346-7. ! Thérapies comportementales et cognitives Les thérapies comportementales et cognitives se révèlent être un traitement efficace des phobies spécifiques, de l’anxiété généralisée, du trouble panique (avec ou sans agoraphobie), de la phobie sociale, du trouble obsessionnel compulsif et de l’état de stress post-traumatique. C. Musa. Thérapies comportementales et cognitives dans les troubles anxieux. Psychiatrie, 17, 10 : 35761 (Ire partie) / Psychiatrie, 18, 1 : 14-7 (IIe partie). G. Lagrue. Le bupropion, un psychotrope antidépresseur actif dans le traitement de la dépendance tabagique. Le Courrier des addictions, 2, 4 : 153-6. ! Adolescence, dépression et tabagisme On avance couramment que, chez les adolescents, la dépression favorise le tabagisme, mais il se pourrait que ce soit l’inverse ! Dans une récente étude américaine menée auprès d’environ 9 000 adolescents, le tabagisme s’avère être en effet “le plus fort facteur prédictif” du développement de symptômes dépressifs. S. B. Quelle relation entre tabagisme des adolescents et dépression ? Le Courrier des addictions, 2, 4 : 151. ! Statines et démence Une récente étude rétrospective (H. Jick et al. Lancet 2000 ; 11, 356 : 1627-31) suggère qu’un traitement par statines réduit la probabilité de survenue d’une démence. Avant d’élargir l’indication de ces hypolipémiants à la prévention de la démence, des travaux complémentaires sont encore cependant nécessaires ! S. Gonbert. Hypolipémiants et risque de démence. Hypertension et prévention cardiovasculaire, 13, 2 : 35. Les articles publiés dans “Correspondances en médecine” le sont sous la seule responsabilité de leurs auteurs. Tous droits de traduction, d’adaptation et de reproduction par tous procédés réservés pour tous pays. © 2000 DaTeBe S.A. Impression : La Touraine Rotos 16-Vincent, 37010 Tours Cedex 1. Dépôt légal : À parution 28 Correspondances en médecine - n° 3-4, vol. II - 3e et 4e trimestres 2001