REMERCIEMENTS A l’issue de ce travail, je tiens à exprimer toute ma gratitude à l’ensemble des personnes qui ont contribué chacune à leur manière, à l’accomplissement de cette thèse. Je voudrais d'abord exprimer ma gratitude et mes sincères remerciements à mon directeur de thèse, le professeur Benyouness MAZARI, enseignant chercheur à l’USTO.MB, Oran, afin de m'avoir accepté dans son équipe d’encadrement et de m’avoir donné une chance unique de repousser les limites de mes ambitions. Je remercie également le Docteur Abedelkader DJAHBAR, enseignant chercheur à l’Université Hassiba-Ben-Bouali à Chlef (UHBC), pour les précieux commentaires fournis durant la réalisation de cette thèse. J’adresse également mes sincères remerciements à M. BOURAHLA, professeur à L’USTO, à R.TALEB, Maître de conférence à L’U.H.B Chlef, à C. BENACHAIBA, professeur à l’université de Béchar et à M.BENDJEBBAR, Maître de conférences à L’USTO, pour m’avoir fait l’honneur d’accepter de faire partie de mon jury et pour leurs sages conseils. Pour terminer, je dédie ce travail à ma famille, particulièrement à ma mère dont le support psychologique m’a permis de surmonter les écueils et difficultés rencontrés tout au long de ce pénible mais intéressant travail de recherche, qu’elle trouve ici toute ma gratitude. A la mémoire de mon père décédé le 1 mai 2016, Abréviations et symboles Abréviations et symboles MLI Modulation de largeur d’impulsion THD Total harmonic distorsion PI Proportional Integral Hex. A Petit hexagone Hex. B Hexagone moyen Hex. C Grand hexagone FTBO Fonction de transfert en boucle ouverte FTBF Fonction de transfert en boucle fermée SVM Space Vector Modulation FAP filtre actif parallèle FMV Filtre Multi Variables 2D deux dimensions 3D trois dimensions Pulsation du réseau f Fréquence fondamentale du réseau (Hz) fp Fréquence de la porteuse Fks Fonction de connexion de l'interrupteur Tks Fkmb Fonction de connexion du demi-bras k Fc Fonction de commutation q Puissance réactive Id Courant redressé ic Courant de charge Abréviations et symboles i1 , i2 , i3 Courants de ligne d’un système triphasé équilibré ih ou iinj Courant harmonique I ref 1, 2,3 Courants de référence i d 0 , idi , id 2 , id 3 , id 4, Courants d’entrée de l’onduleur à trois niveaux Lf , Rf Impédance de la sortie du filtre m Indice de modulation NPC Neutral Point Clamping (point neutre des sources continues M) n Rang harmonique p Puissance active p Puissance active continue ~ p Puissance active alternative q Puissance réactive continue q~ Puissance réactive alternative r Taux de modulation S Puissance apparente Tp Période des porteuses vc1 , vc 2 , vc3 Tensions d’entrée de l’onduleur à trois niveaux UPQC Unified Power Quality Conditionner U pm Décalage entre les deux porteuses Ud Tension redressée vf tension fondamentale Vs tension simple de la source perturbée TABLE DES MATIÈRES INTRODUCTION GENERALE……….…………………… ...………………..…………..1 CHAPITRE I : LA POLLUTION HARMONIQUE DANS LES SYSTEMES ELECTRIQUES ET LES STRATEGIES DE DEPOLLUTION Introduction ………………………………………………………………………………….4 I. perturbations électriques …………………………………………………………………..5 I.1 Caractéristiques des perturbations électriques ……………………………..……………5 I.1.1 Perturbations harmoniques en courant et en tension ……………………………….….6 I.1.1.1 Origine des harmoniques……...………………………..……...……………….6 I.1.1.2 Déséquilibre du courant et de la tension………….……………………...……..7 I.1.1.3 Creux de tension………..………..……………………..……….……………...8 ………………………..….…………….………..9 I.1.1.4 Variation de fréquence I.2 la pollution harmonique dans les systèmes électriques …………………………..……..10 I.3. Les stratégies de dépollution dans les systèmes électriques I.3.1. Solutions traditionnelles de dépollution ……………………….....11 ………………………...…………….…11 I.3.1.1 Dépollution des courants perturbateurs ……………………..……….….11 I.3.1.2 Dépollution des tensions perturbatrices ………...…..…………..……….15 I.3.2 Solutions modernes de dépollution ………………………………………...….……15 I.3.2.1 Le filtre actif parallèle ………………………………………………..………..16 I.3.2.2 Le filtre actif série ……………………………………..…………………..17 I.3.2.3 La combinaison parallèle-série actifs ………………………...…………….....17 I.3.2.4 Combinaison hybride active et passive Conclusion …………………………………18 ………………………………………………………………………………..21 CHAPITRE II : MODELISATION ET COMMANDE D’UN ONDULEUR A TROIS NIVEAUX Introduction ………………………………………………….…………………………………..…22 II.1 Modélisation de l’onduleur à trois niveaux et stratégies de commande …………….….…..23 II.1.1 Modulation de l'onduleur à trois niveaux à trois bras …………………………….………23 II.1.1.1.Description de l'onduleur à trois niveaux ……………………..………….…..23 II.1.1.2.Modélisation du fonctionnement d’un bras de l’onduleur à trois niveaux ..…24 II.1.1.3.Différentes configurations d’un bras d’onduleur à trois niveaux…………….24 II.1.1.4.Commandabilité des convertisseurs statiques ………………………...…..26 II.1.1.5.Commande complémentaire …………………………….………………………..26 II.1.2 Modélisation aux valeurs instantanées ………………………...……………………………27 II.2 Stratégie de commande de l’onduleur triphasé à trois niveaux …………………….………28 II.2.1. Commande triangulo-sinusoidale à deux porteuses …………………...………………..28 II.2.1.1 Principe de la commande …………………………………….………………..28 II.2.1.2. L’algorithme de la commande II.2.1.3. Résultats de simulation ……………………………..…….………...29 ……………………..……………………………….30 II.2.1.4. Interprétation des Résultats……………………………………………………….31 II.2.2. la commande MLI vectorielle de l’onduleur à trois niveaux (SVM 2D) : II.2.2.1. Expression des tensions de sortie ….………..31 ………………………………….………….31 II.2.2.2.Détection des secteurs par l’algorithme de la MLI vectorielle pour les trois hexagones ………………………………………………………………………...34 II.2.2.3.Génération des impulsions MLI ……………..……………………..………...35 II.2.2.4.Interprétation de résultat ………………………….…………………………..39 II.2.3 commande par SVM3D de l’onduleur à trois niveaux à quatre bras …………………..39 II.2.3 .1 Structure générale d’un onduleur de tension à trois niveaux à partir deux l’onduleur à deux niveaux. …………………….......……………………………….40 II.2.3. 2 Modèle de l’onduleur à quatre bras à deux niveaux …………...……..40 II.2.3.3 Représentation vectorielle des tensions générées par l’onduleur ……….....41 II.2.3.4 La commande de l’onduleur …..……………………………………………..45 II.2.3.4.1 La commande vectorielle tridimensionnelle…..………...………….45 II.2.3.4.2 Détection de la position du vecteur de référence ………………….46 II.2.3.4.3 Détection de prisme …...…………………………………….46 II.2.3.4.4 Algorithme de détection des prismes II.2.3.4.5 Détection de tétraèdre ……………………...….46 ……………….………………………..47 II.2.3.4.5.1 Méthode de détection des tétraèdres II.2.3.4.5.2 Exemple de choix de tétraèdre ………….…...………….48 …………………………………48 II.2.3.4.6 Calcul des durées d’application des vecteurs de commande ….49 II.2.3.7 Algorithme général de la SVM 3D …………………………………………………53 II.2.3.8 Résultats de simulation de l’onduleur à trois niveaux avec la SVM 3D ………….54 II.2.3.9 Interprétation de résultat…...…………………………………………………………54 Conclusion …………………………………………………..…………………………….54 CHAPITRE III : LES ALGORITHMES D’IDENTIFICATION DES COURANTS HARMONIQUES Introduction ………………………………………….……………………………………..56 III 1 .Identification des courants harmoniques …………………………………………56 III.2 Généralités sur les méthodes d’identification …………………………………………57 III.3. Algorithme de la séquence positive du fondamental …………………………………58 III.4 Principe de fonctionnement de la méthode des puissances instantanées ………….61 III.4.1 Généralités sur les puissances instantanées …………………………………61 III.4.2 Séparation des puissances perturbatrices ………………..………………..63 III.4.3 Calcul des courants perturbateurs ……………...………………………….64 III.5 Identifications des harmoniques de référence par un filtre multi- variables Conclusion ………….67 ………………………………………….……………………………………..70 CHAPITRE IV: IDENTIFICATION DES COURANTS HARMONIQUES PAR UNE METHODE BASEE SUR LE RESEAU DE NEURONES Introduction ……………………………………………………………………..………….71 IV.1 Généralités ………………………………………………………………………...71 IV.1.1 Le neurone ………………………………………………………………………...72 IV.1.1.1 Fonction d'entrée IV.1.1.2 Fonction d'activation ……………………….…………………………..…….73 ……..…………….…………………………….74 IV.2 Architecture des réseaux de neurones …………………………………………………75 IV.2.1 Réseaux sans couches ……………………………...………………………….76 IV.2.2 Réseaux à couches ………………..……….……………………………….77 IV.3 Principe de fonctionnement des réseaux de neurones …………………..……………..77 IV.3.1 Phase d’apprentissage …………………………………..……………….…………….77 IV.3.1.1 Différents types d’apprentissage …………………………………………78 IV.3.1.2 Apprentissage non supervisé ……………………...………………….78 IV.3.1.3 Présentation ……………………………………...…………………………78 IV.3.1.4 Règles d'apprentissage de Hebb ……………………………………..…..78 IV.3.1.5 Règles d'apprentissage compétitif …………………………………………..……..78 IV.3.1.5.1 Apprentissage supervisé …………………………...…………………….78 IV.3.1.5.2 Présentation………..………………………………………………………78 IV.3.1.5. 3 Apprentissage dans le perceptron …………………………………79 IV.3.1.5.4 Apprentissage de Widrow-Hoff …………………………………………79 IV.4 Identification des courants harmoniques par la méthode de FMV neuronale …….…....80 IV.4.1 Apprentissage par retropropagation …………………………………………80 IV.4.2. Algorithme de rétropropagation « backpropagation » IV.4.3 Phase de reconnaissance ……….…..……..81 ……………………………………..…………..83 IV.4.4 Mise en œuvre des réseaux neuronaux …………………………………83 IV.5 Résultats de simulation……………………………………………………………...….85 Conclusion.…………………………………………………………………………….……..86 CHAPITRE V : APPLICATION AU FILTRE ACTIF PARALLELE Introduction.…………………………………………………………………………………..87 V.1. Principe du filtrage actif parallèle …………………………..……………………..88 V.2 Structure du filtre actif parallèle triphasé à trois niveaux ……………………...…..88 V.3 Application du filtre actif parallèle à la charge non linéaire ………………………….90 V.3.1 Modélisation du réseau électrique …………………………………………90 V.3.2 Modélisation de la charge polluante ………………………………….……...91 V.4 Structure de la boucle de régulation …………………………………..……………..92 V.4.1 Régulation du courant du filtre actif ………………….…….………………..92 V.4.2 Dimensionnement du régulateur PI …………………………………………93 V.4.3 Régulation du bus continu …………………………………………………94 V.5 Application des stratégies de commande sur le filtre actif parallèle ……………...…..95 V.5.1 Avec la commande MLI à deux porteuses..……………………………………………95 V.5 .1.1 Résultats de simulation ….……………….……………………………..96 V.5 .1.2 Interprétation des résultats …………………………………………………98 V.5.2 Avec la commande MLI vectorielle 2D V.5 .2.1 Résultats de simulation ..………………………………………..98 ……….………………………………………...99 V.5.2.2 Interprétation sur la SVM 2D..……………………………………………..104 V.5.3 Avec la commande MLI vectorielle 3D ………………………………………....….105 V.5.3.2 Interprétation sur la SVM 3D ………………………………………..110 Conclusion..…………………………………………………………………………………111 CONCLUSION GENERALE…………………….…………………………112 ANNEXE………………………………..…..……………………………...…114 REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES………...........................................119 INTRODUCTION GENERALE Introduction générale Introduction générale La qualité de l’énergie électrique intéresse tous les acteurs du domaine énergétique, qu’ils soient gestionnaires de réseaux, fournisseurs, producteurs, ou consommateurs d’électricité. Depuis de nombreuses années, le fournisseur d’énergie électrique s’efforce de garantir la qualité de l’énergie électrique, les premiers efforts se sont portés sur la continuité de service afin de rendre toujours disponible l’accès à l’énergie chez l’utilisateur. Aujourd’hui, les critères de qualité ont évolué avec le développement des équipements où l’électronique prend une place prépondérante dans les systèmes de commande et de contrôle et qui provoquent de plus en plus des problèmes de perturbations au niveau des réseaux électriques. La distorsion harmonique est générée par les charges non linéaires connectées au réseau et qui absorbent des courants non sinusoïdaux. Ces harmoniques de courant vont à leur tour générer des tensions harmoniques aux différents points de connexion au réseau. Pour les autres équipements électriques connectés en ces points, ces harmoniques ont des effets nocifs. Parmi ces effets, on peut notamment citer la déformation de la tension réseau au point de raccordement alors que le distributeur d’énergie est tenu de fournir une tension propre, ces harmoniques peuvent également conduire à l’échauffement des câbles et des équipements électriques ou bien encore à l’arrêt soudain des machines tournantes, voire la destruction totale de tous ces équipements. [ABD 08] Ces dispositifs sensibles, mais qui dégradent également la qualité de la tension, existent dans toutes les catégories d’utilisateurs comme le domaine industriel par l’emploi des convertisseurs de l’électronique de puissance, le domaine tertiaire avec le développement de l’informatique et le domaine domestique par l’utilisation en grand nombre des téléviseurs, magnétoscopes, lampes à économie d’énergie, … On assiste à une augmentation régulière, de la part des utilisateurs, des taux des harmoniques et du déséquilibre des courants, ainsi qu’à une importante consommation de la puissance réactive. La circulation de ces mêmes courants perturbés va également provoquer des déséquilibres de tension et des harmoniques, lesquels vont se superposer à la tension nominale du réseau électrique. De plus, des incidents de type coups de foudre ou un brusque démarrage d’une machine tournante à forte puissance peuvent causer une chute soudaine et importante de tension. On nommera ce type d’incident: creux de tension. Ces perturbations ont bien entendu des conséquences néfastes sur les équipements électriques, Page 1 Introduction générale Pour faire face à ces problèmes et d’améliorer la qualité de l’énergie, la solution utilisée jusqu'à présent est le filtre passif qui fournit de l’énergie réactive et piège les harmoniques malgré sa simplicité et son faible coût, cette solution présente deux inconvénients majeurs : Le premier est lié au phénomène de résonance avec le réseau qui est l’origine d’amplification de tout harmonique à fréquence voisine de celle de la résonance, se traduisant par des surtensions pouvant aller jusqu’à la destruction des équipements. Le deuxième inconvénient est la dépendance des performances du filtre passif aux caractéristiques du réseau sur lequel il est connecté. Le développement récent des semi-conducteurs de puissance entièrement commandables, les thyristors GTO et les IGBT en particulier, a conduit à la conception de nouvelles structures de convertisseurs statiques appelés filtres actifs destinés à la compensation des perturbations électriques telles que les harmoniques provenant de la charge et dont plusieurs topologies ont été développées et étudiées. Leur réponse s’adapte automatiquement à la perturbation à éliminer. Il apparaît donc que l’utilisation d’un onduleur à trois niveaux à structure NPC comme filtre actif répond aux besoins des niveaux élevés des puissances demandées et peut conduire à des solutions plus performantes. L’utilisation des techniques neuromimetiques, pour améliorer les performances du filtre actif parallèle (FAP) en terme de distorsions résiduelles, a lui permis de compenser la puissance réactive, lui offrir la possibilité d'une compensation sélective des harmoniques et réduire significativement la complexité de l'architecture de calcul nécessaire. Afin d'atteindre ces objectifs, nous combinons différents réseaux de neurones pour identifier les fluctuations du spectre fréquentiel des perturbations et assurer un meilleur rendement de l'organe de commande. La structure de calcul qui en résulte est rendue homogène par l'utilisation exclusive des techniques neuromimetiques. [OUL 05] Le travail présenté dans cette thèse concerne particulièrement l'étude par simulation d'un onduleur à trois niveaux à structure NPC utilisé comme filtre actif parallèle qui est destiné au filtrage des courants harmoniques. Nous mettrons en évidence trois stratégies de commande, à savoir la commande MLI à deux porteuses, la commande MLI vectorielle, et MLI vectorielle trois dimensions (SVM 3D). Ainsi, on présentera une solution efficace à la pollution des réseaux produite par des charges non linéaires. Cette thèse a été organisée en cinq chapitres: Page 2 Introduction générale Le premier chapitre consacré à l’étude théorique des perturbations qui peuvent apparaître dans un réseau électrique et les solutions de dépollution existantes, tant traditionnelles que modernes Le deuxième porte sur la modélisation de l’onduleur triphasé à trois niveaux, on présentera son modèle de connaissance et celui de commande, ainsi que les stratégies de commande MLI, SVM 2D et SVM 3D. Dans le troisième chapitre, on présentera les algorithmes d’identification des courants harmoniques. Une étude des différentes notions théoriques concernant les réseaux de neurones artificiels (architecture, fonctions d’activation, apprentissage, etc.), et l’utilisation du réseau de neurones pour identifier les harmoniques de courant avec la méthode FMV sont détaillées dans le quatrième chapitre. Dans le cinquième chapitre, nous terminerons notre étude par l’utilisation des techniques de commandes sur le filtre actif parallèle (onduleur à trois niveaux trois et quatre bras), Une conclusion générale clôturera cette thèse. Page 3 CHAPITRE I : LA POLLUTION HARMONIQUE DANS LES SYSTEMES ELECTRIQUES ET LES STRATEGIES DE DEPOLLUTION Chapitre I : la pollution harmonique dans les systèmes électriques et les stratégies de dépollution Introduction L’utilisation croissante dans les appareils industriels ou domestiques des systèmes de commande à base d’électronique de puissance entraine de plus en plus des problèmes de perturbation au niveau des réseaux électriques [CHA 10]. Les perturbations harmoniques sont principalement créées par les charges non linéaires connectées au réseau, que ce soit par les industriels avec tous les convertisseurs de puissance (variateurs de vitesse…) ou les particulie rs avec les équipements électroniques de grande consommation (téléviseurs, ordinateurs…). Les harmoniques générés sont des perturbations permanentes affectant la forme d’onde de la tension et courant du réseau. Ces perturbations se superposent à l’onde fondamenta le. Elles ont donc pour conséquence de modifier l’onde de tension ou de courant ce qui se traduit par une dégradation du facteur de puissance et/ou par la génération de courants et de tensions alternatifs de fréquences différentes de celle du fondamental [ABD 08]. Plusieurs techniques existent à l’heure actuelle pour combattre les effets des harmoniq ues. La plus utilisée consiste à installer des filtres qui atténuent les courants harmoniques avant qu’ils ne se propagent dans le réseau (filtre passif par exemple).L’inconvénient principal de ces dispositifs et qu’ils ne s’adaptent pas à des variations des spectres harmoniques. Les nouvelles structures de dépollution des réseaux sont apparues sous le nom de filtre actif. L’objectif est alors d’adapter le filtre en temps réel par rapport à la variation des charges. Dans la première partie de ce chapitre, nous étudierons les caractéristiques générales des perturbations électriques. Puis, nous détaillerons les origines, les conséquences matérielles et les limites tolérées. Dans la deuxième partie de ce chapitre, nous étudierons les solutions de dépollutio n traditionnelles et modernes. Page 4 Chapitre I : la pollution harmonique dans les systèmes électriques et les stratégies de dépollution I. Perturbations électriques I.1 Caractéristiques des perturbations électriques Les tensions d’un réseau électrique constituent un système alternatif triphasé, dont la fréquence de base est de 50 Hz ou de 60 Hz. Les paramètres caractéristiques d’un tel système sont les suivants : La fréquence. L’amplitude des trois tensions. la forme d’onde qui doit être la plus proche possible d’une sinusoïde. La symétrie du système triphasé, caractérisée par l’égalité des modules des trois tensions et de leur déphasage relatif. La qualité de la tension peut être affectée, soit du fait de certains incidents inhérents à la nature physique et aux sujétions liées à l’exploitation du réseau, soit du fait de certains récepteurs. Ces défauts se manifestent sous forme de différentes perturbations affectant un ou plusieurs des quatre paramètres précédemment définis. On a donc quatre possibilités distinc tes de perturbations : Les fluctuations de la fréquence à 50 Hz : Elles sont rares et ne sont observées que lors de circonstances exceptionnelles, par exemple certains défauts graves du réseau, au niveau de la production ou du transport. Les variations de l’amplitude : il ne s’agit pas des variations lentes de tension qui sont corrigées par les transformateurs de réglage en charge, mais de variations rapides de tension ou de creux de tension se présentant souvent sous forme d’un à-coup brusque. Les creux de tension peuvent être soit isolés, soit plus ou moins répétitifs, de forme régulière ou non. La modification de la forme d’onde de la tension : cette onde n’est alors plus sinusoïda le, et peut être représentée par une onde fondamentale à 50 Hz, associée soit à des harmoniques de fréquence multiple entier de 50 Hz, soit même parfois à des ondes de fréquences quelconques. La dissymétrie du système triphasé : que l’on appelle déséquilibre. On peut, en plus, mentionner un type particulier de perturbations difficiles à classer puisqu’il concerne tout à la fois l’amplitude et la forme d’onde : ce sont les variations transitoires d’amplitudes dont la durée est inférieure à 10 ms. Afin de bien analyser la pollution des réseaux électriques en basse tension et, par conséquent, de trouver les meilleures méthodes de dépollution, nous allons distinguer deux types de perturbations, à savoir les perturbations de courant et celles de tension. [ALA 02] Page 5 Chapitre I : la pollution harmonique dans les systèmes électriques et les stratégies de dépollution I.1.1 Perturbations harmoniques en courant et en tension I.1.1.1 Origine des harmoniques Les harmoniques sont générés par des charges non linéaires absorbant un courant non sinusoïdal. Actuellement, les équipements à base de thyristors constituent la principale source de ces harmoniques. Ces appareils, dont les caractéristiques électriques varient avec la valeur de la tension, sont assimilables à des générateurs de courants harmoniques : appareils d'éclairage fluorescent, variateurs de vitesse, redresseurs, téléviseurs, ordinateurs, etc. I.1.1.1.1 Conséquences des harmoniques Les courants harmoniques se propagent dans le réseau électrique, déforment l'allure du courant de la source et polluent les consommateurs alimentés par ce même réseau. Ils peuvent occasionner des incidents au niveau de l'appareillage du client et donner lieu à des surcoûts de production d'énergie importants. On peut classer les effets engendrés par les harmoniques en deux types : les effets instantanés et les effets à terme. a: Effets instantanés Les effets instantanés apparaissent immédiatement dans certains appareillages. Défauts de fonctionnement de certains équipements électriques : En présence d'harmoniques, la tension et le courant peuvent changer plusieurs fois de signe dans une demipériode. Les appareils dont le fonctionnement est basé sur le passage à zéro des grandeurs électriques peuvent être affectés. Vibrations et bruits : Les courants harmoniques génèrent également des vibrations et des bruits acoustiques, principalement dans les appareils électromagnétiques (transformate urs, inductances et machine tournantes). b: Effets à terme Ils se manifestent après une exposition plus ou moins longue à la perturbatio n harmonique. L'effet à terme le plus important est de nature thermique, il se traduit par l'échauffement. Il conduit à une fatigue prématurée du matériel, des lignes et amènent un déclassement des équipements. Echauffement des câbles et des équipements : Ces effets peuvent être à moyen terme (de quelques secondes à quelques heures) ou à long terme (de quelques heures à quelques années) Page 6 Chapitre I : la pollution harmonique dans les systèmes électriques et les stratégies de dépollution et concernent les câbles qui peuvent être le siège du suréchauffement du neutre et les matérie ls bobines comme les transformateurs ou les moteurs. Echauffement des condensateurs : L'échauffement est causé par les pertes dues au phénomène d'hystérésis dans le diélectrique. Les condensateurs sont donc sensibles aux surcharges, qu'elles soient dues à une tension fondamentale trop élevée ou à la présence d'harmoniques. Ces échauffements peuvent conduire au claquage. Echauffement dû aux pertes supplémentaires des machines et des transformateurs : Echauffement causé par les pertes dans le stator des machines et principalement dans leurs circuits rotoriques (cages, amortisseurs, circuits magnétiques) à cause des différe nces importantes de vitesse entre les champs tournants inducteurs harmoniques et le rotor. Les harmoniques génèrent aussi des pertes supplémentaires dans les transforma teurs, par effet Joule dans les enroulements, accentuées par l'effet de peau et des pertes par hystérésis et courants de Foucault dans les circuits magnétiques. [AIS 09], [KET 05] I.1.1.2 Déséquilibre du courant et de la tension I.1.1.2.1 Origine du déséquilibre Un récepteur triphasé électrique qui n’est pas équilibré et que l’on alimente par un réseau triphasé équilibré conduit à des déséquilibres de tension dus à la circulation de courants non équilibrés dans les impédances du réseau. Ceci est fréquent pour les réceptrices monophasées basses tensions. Mais cela peut également engendrer des tensions plus élevées, par des machines à souder, des fours à arc ou par la traction ferroviaire. I.1.1.2.2 Conséquences du déséquilibre Il est plus intéressant d'aborder le problème du déséquilibre par type d'équipement. Le déséquilibre d’une installation triphasée peut entraîner un dysfonctionnement des appareils basses tensions connectés [HAM 11] : Mauvais fonctionnement d’un appareil monophasé alimenté par une tension très faible (lampe à incandescence qui fournit un mauvais éclairage), Destruction d’un appareil monophasé alimenté par une tension trop élevée, il peut être détruit (claquage d'un filament de lampe par surtension). Concernant les dispositifs triphasés d’électronique de puissance, principalement les ponts redresseurs, leur fonctionnement en présence de déséquilibre entraîne l'apparition de Page 7 Chapitre I : la pollution harmonique dans les systèmes électriques et les stratégies de dépollution composantes harmoniques non caractéristiques, notamment des harmoniques de rang multip le de 3. L’apparition de ces courants harmoniques peut poser des problèmes, comme la génératio n d’une anti-résonance lors du filtrage de l’harmonique de rang 5. Outre les effets classiques des harmoniques, ces fréquences non caractéristiques peuvent conduire, dans certains cas, au blocage de la commande. La conséquence des composantes inverses sur les machines tournantes est la création d’un champ tournant en sens inverse du sens de rotation normal, d'où un couple de freinage parasite et des pertes supplémentaires qui provoquent l’échauffement de la machine. Concernant l'effet du déséquilibre homopolaire, il faut signaler le risque d'échauffement du conducteur neutre dans un réseau BT qui, lorsque le conducteur est d'un diamètre trop faible , peut provoquer une rupture du conducteur ou un incendie. I.1.1.3 Creux de tension I.1.1.3.1 Origine des creux de tension Un creux de tension est une diminution brusque de la tension de fourniture U f. Cette diminution, située entre 90% et 10% de la tension nominale Un, est suivie du rétablissement de la tension après un court laps de temps. Un creux de tension peut durer de 10 ms à 3 mn [FAT 06], [OUL 05]. La plupart des appareils électriques admettent une coupure totale d’alimentation d’une durée inférieure à 10 ms. La figure (I.1) montre un exemple de creux et de coupure de tension. 400 300 chute de tension U(V) amplitude(V) 200 coupure de tension 100 0 -100 -200 -300 -400 0 0.05 0.1 0.15 0.2 temps(s) 0.25 0.3 0.35 0.4 Figure I.1: Creux et coupures de tension Il y a deux types de phénomène à l’origine des creux de tension : Page 8 Chapitre I : la pollution harmonique dans les systèmes électriques et les stratégies de dépollution Creux provenant du fonctionnement d’appareils à charge fluctuante ou de la mise en service d’appareils appelant un courant élevé au démarrage (moteurs, transformateurs…etc.), Creux liés aux phénomènes aléatoires, comme la foudre ou tous les courts-circuits accidentels sur les réseaux de distribution, ou les réseaux internes des clients (défaut d’isolatio n, blessure de câble, projection de branches sur les lignes aériennes). Les creux de tension sont caractérisés par leur amplitude et par leur durée. Ils sont monophasés, biphasés ou triphasés suivant le nombre de phases concernées. I.1.1.3.2 Conséquences des creux de tension Les creux de tension sont susceptibles de perturber le fonctionnement de certaines installations industrielles et tertiaires. En effet, ce type de perturbation peut causer des dégradations de fonctionnement des équipements électriques qui peuvent aller jusqu’à la destruction totale de ces équipements. Le Tableau. I.1 résume les conséquences néfastes causées par les creux de tension sur quelques matériels industriels et tertiaires sensibles [ALA 02]. Types d’appareils Conséquences néfastes Eclairage Moins de luminosité, extinction et ré allumage (lampes à arc) Arrêt du dispositif Systèmes à base d’électronique de puissance Moteurs asynchrones Moteurs synchrones Variateurs de vitesse pour un moteur à courant continu Variateurs de vitesse pour un moteur asynchrone Ralentissements, décrochage, surintensité au retour de la tension Perte de synchronisme, décrochage et arrêt du moteur _ En mode onduleur : destruction des protections _ En mode redresseur : ralentissement de la machine Ralentissement, décrochage, surintensité au retour de la tension, destruction éventuelle de matériel au niveau du convertisseur Tableau I.1 Conséquences des creux de tension sur quelques équipements électriques sensibles I.1.1.4 Variation de fréquence Une variation sensible de la fréquence du réseau peut apparaître sur les réseaux des utilisateurs non interconnectés ou alimentés par une source thermique autonome (voir la figure I.2). Au niveau des réseaux de distribution ou de transport, cette variation de la fréquence est très rare et n'est présente que lors de circonstances exceptionnelles, comme dans le cas de Page 9 Chapitre I : la pollution harmonique dans les systèmes électriques et les stratégies de dépollution certains défauts graves sur le réseau. Dans des conditions normales d'exploitation, la valeur moyenne de la fréquence fondamentale doit être comprise dans l'intervalle 50 Hz ±1%. 400 300 200 U(V) amplitude(V) 100 0 -100 -200 -300 -400 0 0.02 0.04 0.06 0.08 0.1 0.12 temps(s) 0.14 0.16 0.18 0.2 Figure I.2 : Variation de fréquence I.2 la pollution harmonique dans les systèmes électriques Une charge non linéaire appelle du réseau électrique un courant déformé, lequel va modifier l’allure de la tension sinusoïdale (tableau (I.1)). Les charges non linéaires génèrent des courants harmoniques qui circulent à partir de la charge vers l'alimentation en empruntant le chemin de la moindre impédance. Les courants harmoniques sont des courants dont la fréquence est un multiple entier de la fondamentale (celle de l'alimentation électrique). La superpositio n des courants harmoniques sur le courant fondamental provoque les formes d'onde non sinusoïdales associées aux charges non linéaires. Le THD s'exprime par rapport à la fréquence fondamentale et caractérise l'influence des harmoniques sur l'onde de courant déformée. Il est donné par l'expression suivante : n THD( 0 / 0 ) I h2 2 ch I c1 (I.1) Avec Ic1 la valeur efficace du courant fondamental et Ich les valeurs efficaces des différentes harmoniques du courant. Le domaine des fréquences qui correspond à l'étude des harmoniques est généralement compris entre 100 et 2000 Hz. Soit de l'harmonique de rang 2 jusqu'à l'harmonique de rang 40. Il est à signaler aussi que l'amplitude des harmoniques décroit généralement avec la fréquence.On cite dans le tableau I.2 le principales charges polluantes Page 10 Chapitre I : la pollution harmonique dans les systèmes électriques et les stratégies de dépollution Charges non Forme d’onde de courant spectre THD linéaires Variateur de vitesse 44 0 0 Redresseur/chargeur 28 0 0 Charge informatique 115 0 0 Eclairage fluorescent 53 0 0 Tableau I.2 : principales charges polluantes. [Ham 11], [Tad 08] I.3. Les stratégies de dépollution dans les systèmes électriques I.3.1. Solutions traditionnelles de dépollution A- Dépollution des courants perturbateurs L'existence de perturbations dans un réseau électrique conduit à prendre impérative me nt des dispositifs afin d'atténuer ou d'éliminer leurs conséquences sur les équipements électriques et sur les réseaux électriques. Sur cette base on va décrire de manière sommaire les principaux dispositifs existants utilisés pour le traitement des perturbations : B- Rééquilibrage des courants perturbateurs Répartition égale des charges sur les trois phases quand les charges monophasées et biphasées sont mal réparties à cause des courants déséquilibrés dans le réseau électrique basse tension. Page 11 Chapitre I : la pollution harmonique dans les systèmes électriques et les stratégies de dépollution Compensateur passif, ex : Montage de Steinmetz qui provoque un fort déséquilibre pour les fréquences différentes de 50Hz avec des résonances qu'il faut éviter d'exciter à proximité d'un générateur d'harmonique. C- Compensation de la puissance réactive L'énergie réactive consommée en général par les charges non linéaires provoque des pertes, réduit la capacité de transport des lignes électriques et cause des chutes de tension par suite du caractère inductif du réseau d'où la nécessité de prévoir des moyens de compensatio n. Elle est utilisée pour relever le facteur de puissance. La plus simple méthode de compensation consiste à placer des batteries de condensateurs en parallèle avec le réseau pour améliorer le facteur de puissance du réseau d'alimentation , à proximité des charges qui ont un mauvais facteur de puissance pour la compensation locale ou prés d'un transformateur d'alimentation pour la compensation globale [GOY 91]. Afin d'augmenter la performance dynamique et réaliser une compensation variable en fonction de la consommation d'énergie réactive de la charge, il est nécessaire d'utiliser des convertisseurs statiques de puissance réactive avancée(FACTs) utilisés plus particulière me nt pour injecter de la puissance réactive en un point du réseau, de façon à augmenter la puissance maximale transmissible et la stabilité du réseau; les machines synchrones triphasées sont également utilisées pour compenser la puissance réactive . On note que le principal défaut de ce genre de compensation, est qu'elle fournit une puissance réactive fixe et ne peut pas s'adapter aux besoins des installations (variation de l'énergie réactive). Pour éviter ce problème, on utilise un stato-compensateur qui au moyen de grandeurs et une inductance permet de consommer une partie de la puissance réactive qui s'adapte aux variations de celle-ci, mais ces dispositifs sont très encombrants et mêmes générateurs d'harmoniques, on les trouve souvent sur les réseaux haute tension. D- Compensation des courants harmoniques L'augmentation de la puissance de court-circuit du réseau et l'utilisation de convertisseurs peu polluants qui ont pour effet de diminuer la distorsion harmonique. Disposition de filtrage pour réduire la propagation des harmoniques produits par des charges non-linéaires. Parmi les dispositifs de filtrage les plus répondus, les filtres passifs; cette solution est la plus ancienne et la plus répandue aux problèmes d'harmoniques. Il s'agit d'utiliser un condensateur en série avec une inductance de façon à obtenir l'accord sur un harmonique de Page 12 Chapitre I : la pollution harmonique dans les systèmes électriques et les stratégies de dépollution fréquence donnée. Cet ensemble présente une impédance très faible pour sa fréquence d'accord et se comporte comme un court circuit pour l'harmonique considéré [OUD O2]. Donc, le principe est de piéger les harmoniques, et de les empêcher de se propager dans le réseau et conserver le fondamental tel qu'il est : L'absorption des harmoniques peut être obtenue par la mise en place des filtres harmoniques dont l'impédance est faible pour les harmoniques concernés et suffisamme nt importante à la fréquence fondamentale du réseau [KMT 95]. Il est possible d'utiliser simultanément plusieurs ensembles accordés sur des fréquences différentes afin d'éliminer plusieurs rangs d'harmoniques. Les filtres passifs contribuent à la compensation d'énergie réactive [OUD 02]. Parmi les filtres passifs, on peut citer: E-Filtre passif parallèle On place en parallèle avec le réseau d'alimentation une impédance très faible accordée à la fréquence d'harmonique à piéger. F- Filtre passif série Le principe est le même que le précédent, mais au lieu de piéger les harmoniques, on les empêche de remonter à la source. Un exemple de filtre passif série est le circuit bouchon . I- Filtre passif amorti ou passe-haut Le filtre passif amorti ou passe-haut (Figure I. 1) compense les harmoniques supérieurs ou égales à sa fréquence propre. Il peut se connecter en parallèle avec d'autres résonants. Ces dispositifs sont utilisés pour empêcher les courants harmoniques de se propager dans les réseaux électriques, et pour compenser la puissance réactive. Leurs inconvénients sont les suivants: Manque de souplesse à s'adapter aux variations du réseau et de la charge. Equipements volumineux. Problèmes de résonance avec l'impédance du réseau; ce principe demande une étude soignée, car si le filtre se comporte bien comme un court circuit pour une fréquence désirée, il peut présenter des risques de résonance avec les autres inductances du réseau sur d'autres fréquences et ainsi fait augmenter des niveaux d'harmoniques non gênants avant sa mise en place [OUD 05]. Page 13 Chapitre I : la pollution harmonique dans les systèmes électriques et les stratégies de dépollution R L C Figure I.1 : Filtre passif amorti ou passe-haut G- Filtre résonant C'est un filtre très sélectif constitué d'un ensemble RLC en série (voir la figure (I.2)) et il est accordé sur une fréquence déterminée. Sa performance est caractérisée par la réduction de la tension harmonique entre ses bornes [KAM 95].Cette solution consiste aussi à offrir au courant harmonique que l'on désire éliminer, un chemin moins résistant que la ligne. Elle exploite la résonance série des circuits formés par l'association d'éléments inductifs et capacitifs, ces circuits, ont pour chaque paire (L, C) une fréquence dite de résonance où l'impédance de circuit est très basse [OUD 02]. R L C Figure I .2 : Filtre passif résonnant Page 14 Chapitre I : la pollution harmonique dans les systèmes électriques et les stratégies de dépollution De même, leurs inconvénients se résument en : Toutefois, Le filtrage passif se limite à l'atténuation d'harmoniques d'un rang bien déterminé; ce qui limite son effet, donc cette solution s'avère parfois inactive, à cause de la dérivation de la fréquence de résonance qui est due soit au changement de la structure du réseau ou bien au vieillissement des composants du filtre passif pris encore cela peut engendrer l'effet inverse à savoir l'amplification des harmoniques, cela peut se traduire par une surintensité ou une surtension; son inadaptabilité nous contraint à concevoir un filtre spécifique pour chaque catégorie de charge selon les harmoniques qu'elle produites . I.3.1.2 Dépollution des tensions perturbatrices Pour dépolluer les réseaux électriques des tensions harmoniques et des tensions déséquilibrées, on peut limiter la circulation des tensions perturbatrices en utilisant les solutio ns traditionnelles présentées dans le cas des perturbations de courant. Pour les creux de tension, la meilleure solution est d'utiliser des groupes électrogènes, mais la limitation de la puissance de ces groupes et la qualité médiocre de l'énergie électrique fournie restent un problème. I.3.2 Solutions modernes de dépollution Pour éviter les inconvénients cités ci-dessus, une structure de filtrage appelée « Filtre Actif » a été conçue dans les années 70. Ce type de filtrage actif est né grâce au développeme nt des composants de l’électronique de puissance comme les thyristors «Gate Turn-Off Thyris tor (GTO) » et les transistors « Insulated Gate Bipolar Transistor (IGBT) ». L’équilibre des puissances échangées entre le filtre et le réseau doit être fait de manière que le réseau fournisse une puissance instantanée constante. Les courants de charge sont mesurés puis analysés pour déterminer les courants harmoniques. Grâce à la commande des interrupteurs, les courants harmoniques produits par la charge non linéaire sont éliminés du côté source. Le filtre actif s’adapte rapidement aux changements de la charge non linéaire. Une fois que la mise en place des processus d’analyse et de génération est établie, il est possible de supprimer sélective me nt certains harmoniques afin de fournir un rendement maximal et des performances supérieures. Les filtres actifs peuvent être classés suivant leur circuit de puissance, les algorithmes de détection des grandeurs harmoniques, ou les techniques de commande. Il existe plusieurs familles de filtre actif [NGU 11], [AKA 96], [ALA 02], [BRU 99] Page 15 Chapitre I : la pollution harmonique dans les systèmes électriques et les stratégies de dépollution o Le filtre actif parallèle (FAP) : conçu pour compenser toutes les perturbations de courant comme les harmoniques, les déséquilibres et la puissance réactive, o Le filtre actif série (FAS) : conçu pour compenser toutes les perturbations de tension comme les harmoniques, les déséquilibres et les creux de tension, o La combinaison parallèle-série actifs : solution universelle pour compenser toutes les perturbations en courant et en tension. o Combinaison hybride active et passive : Ces structures sont conçues dans le but d'optimiser le rapport performance/coût. I.3.2.1 Le filtre actif parallèle Appelé aussi compensateur shunt, il est connecté en parallèle sur le réseau de distributio n (Figure I.3). Il est le plus souvent commandé comme un générateur de courant. Il restitue dans le réseau électrique les courants harmoniques iinj égaux à ceux absorbés par la charge non linéaire mais en opposition de phase, de telle sorte que le courant fourni par le réseau is soit sinusoïdal et en phase avec la tension simple correspondante. Son indépendance vis-à-vis de la source et de la charge lui assure l’auto-adaptabilité, la fiabilité et la performance. Le filtre actif parallèle empêche les courants harmoniques, réactifs et déséquilibrés de circuler à travers l'impédance du réseau. Il améliore ainsi les taux de distorsion en courant et en tension. is ic Charge polluante Source iinj Figure I.3 : Filtre actif parallèle Page 16 Chapitre I : la pollution harmonique dans les systèmes électriques et les stratégies de dépollution I.3.2.2 Le filtre actif série Le filtre actif série est connecté en série sur le réseau (Figure I.4). Il se comporte comme une source de tension qui engendre des tensions harmoniques dont la somme avec la tension réseau est une onde sinusoïdale. Il est destiné à protéger les installations sensibles aux tensions perturbatrices (harmoniques, creux, déséquilibres) provenant de la source et également celles provoquées par la circulation des courants perturbateurs à travers l'impédance du réseau. Cette structure est proche, dans le principe, des conditionneurs de réseau. Toutefois, cette topologie présente quelques difficultés et inconvénients lors de sa mise en œuvre : elle ne permet pas, par exemple, de compenser les courants harmoniques produits par la charge. is vinj ic Charge polluante Source Figure I.4 : Filtre actif série I.3.2.3 La combinaison parallèle-série actifs C’est une solution de compensation universelle basée sur le fonctionnement simultané des filtres actifs parallèle et série (Figure I.5). Cette nouvelle topologie est appelée combina iso n parallèle-série active ou Unified Power Quality Conditioner (UPQC). L'UPQC possède les avantages cumules des filtres actifs parallèle et série. Le filtre actif série, lorsqu'il est placé en amont du filtre actif parallèle comme il est montré sur la figure (I.6), permet de dépolluer la source des tensions perturbatrices. Lorsqu'il est placé en aval, il permet d'isoler la charge de la source perturbée. Page 17 Chapitre I : la pollution harmonique dans les systèmes électriques et les stratégies de dépollution vinj is ic Charge polluante Source iinj FAS FAP Figure I.5 : Combinaison des filtres actifs série et parallèle I.3.2.4 Combinaison hybride active et passive Il faut noter l'existence de plusieurs autres combinaisons mixtes de filtres actifs avec cette fois-ci les filtres passifs. Ces structures sont conçues dans le but d'optimiser le rapport performance/coût. Plusieurs configurations ont été présentées dans la littérature, les plus étudiées étant : Filtre actif série avec des filtres passifs parallèles, Filtre actif série connecté en série avec des filtres passifs parallèles, Filtre actif parallèle avec un filtre passif parallèle. I.3.2.4.1 Le filtre actif série avec des filtres passifs parallèles Le schéma de principe de ce système de filtrage est donné par la figure (I.6), il est constitué de filtre passif accordé aux fréquences des harmoniques prédominantes et d'un filtre série. Plusieurs études ont confirmé que les performances des filtres actifs peuvent être améliorées par ce couplage [KET 05]. Cette configuration permet d'une part de minimiser la puissance du filtre actif car une grande partie des courants harmoniques est absorbée par les filtres passifs et d'autre part d'améliorer les performances des filtres passifs, Il réduit ainsi les risques d'anti-résonance entre les éléments du filtre passif et l'impédance du réseau. Page 18 Chapitre I : la pollution harmonique dans les systèmes électriques et les stratégies de dépollution Vers charge polluante Source Filtre passif parallèle Filtre actif série Figure I.6: Filtre actif série assisté par filtre passif I.3.2.4.2 Le filtre actif série connecté en série avec des filtres passifs parallèles Le principe de fonctionnement de cette configuration, présentée en Figure (I.7), est le même que le précédent avec l'avantage de réduire encore le dimensionnement du filtre actif série c'est à dire la puissance de ce filtre est plus faible que celle du filtre hybride car le courant qui le traverse est moins important. De plus, le filtre actif série est à l'abri d'un éventuel courtcircuit de la charge [ALA 02], Dans cette configuration, le compensateur n'agit que sur les courants harmoniques, et améliore l'efficacité des filtres passifs : il évite l'amplification des tensions harmoniques amont aux fréquences d'anti résonance des filtres passifs, il atténue fortement les courants harmoniques entre charge et source par «abaissement» de l'impédance globale (filtres passifs plus compensateur actif). Puisque le compensateur actif n'est pas traversé par la totalité du courant réseau, son dimensionnement (et en particulier celui du coupleur magnétique) peut être réduit. Cette structure est donc bien adaptée à traiter les réseaux de puissance et tension élevées, tout en assurant le réphasage des composantes fondamentales. Son principal inconvénient est que les filtres passifs sont définis en fonction de la nature de chaque charge: une étude préalable est impérative. Enfin, la quasi-totalité des tensions harmoniques préexistantes (sur la source) sont présentes côté charge. Dans ce sens, cette configuration peut être assimilée au compensateur actif de type «shunt» [OUD 02]. Page 19 Chapitre I : la pollution harmonique dans les systèmes électriques et les stratégies de dépollution Source Vers la charge polluante Filtre actif série Filtre passif parallèle Figure I.7 : Filtre actif série et passif parallèle connectés en série assisté I.3.2.4.3 Le filtre actif parallèle avec un filtre passif parallèle Le rôle du filtre actif parallèle dans cette configuration, montrée en Figure (I.8), est la compensation des courants harmoniques basses fréquences émis par la charge polluante. Le filtre passif accordé sur une fréquence élevée, élimine les harmoniques hautes fréquences y compris ceux créés par le filtre actif parallèle. Vers la charge polluante Source Filtre passif parallèle Filtre actif série Figure I.8 : Filtre actif parallèle assisté par filtre passif Page 20 Chapitre I : la pollution harmonique dans les systèmes électriques et les stratégies de dépollution Conclusion Plusieurs solutions traditionnelles et modernes de dépollution ont été présentées. La solution classique à base de filtres passifs est souvent pénalisée en termes d’encombrement et de résonance. De plus, les filtres passifs ne peuvent pas s’adapter à l’évolution du réseau et aux charges polluantes. Récemment, en plus du filtrage des harmoniques, les filtres actifs parallèles et séries, et leurs combinaisons, sont étudiés pour la compensation de tous les types de perturbation susceptible d’apparaître dans un réseau électrique basse tension. En effet, profitant des progrès réalisés dans le domaine de l’électronique de puissance, ces solutions peu encombrantes n’occasionnent aucune résonance avec les éléments passifs du réseau et font preuve d’une grande flexibilité face à l’évolution du réseau électrique et de la charge polluante. Dans le chapitre suivant, on présente la modélisation et plusieurs stratégies de commande pour l’onduleur à trois niveaux. Page 21 CHAPITRE II : MODELISATION ET COMMANDE D’UN ONDULEUR A TROIS NIVEAUX Chapitre II : Modélisation et commande d’un onduleur à trois niveaux Introduction Un onduleur est un convertisseur statique capable de transformer l’énergie d’une source à tension continue en une énergie à tension alternative. Il existe plusieurs structures d’onduleurs dont chacune correspond à un type d’application déterminée où permettant des performances recherchées. L’apparition de nouveaux composants d’électronique de puissance a permis de développer de nouvelles structures d’une grande performance par rapport aux structures classiques, en l’occurrence, l’onduleur triphasé à trois niveaux à structure N.P.C . Dans la référence bibliographique de [BEN 14] on montre l’avantage de l’onduleur à trois niveaux par rapport à l’onduleur classique (à deux niveaux) pour déférentes stratégies de commandes. C’est la raison pour laquelle on choisit l’onduleur à trois niveaux dans notre étude. Les études faites sur les onduleurs monophasés et triphasés à trois niveaux à structure NPC ont montré que l’onduleur à trois niveaux peut être considéré comme l’association de deux onduleurs à deux niveaux [BER 95]. Un convertisseur à niveaux multiples ou convertisseur multiniveaux peut commuter chaque entrée ou sortie au moins entre trois niveaux de tension ou de courant [MAN O4]. D’une manière générale, un onduleur multiniveaux implique l’association de semi-conducteurs de puissance et de sources de tensions capacitives. Le fonctionnement de ce type d’onduleur est alors basé sur l’idée de répartir les contraintes de tension (mise en série) ou de courants (mis en parallèle) sur les interrupteurs de puissance de façon à fournir en sortie des valeurs tensions / courants plus élevées [HFT 97]; ceci permet d’une part de réduire les contraintes sur les interrupteurs électroniques et d’autre part d’améliorer la forme de la tension fournie par l’onduleur. Plusieurs chercheurs ont proposé son application dans le domaine du filtrage actif et la compensation de l’énergie réactive [ASAB 07],[ZFM 08] [XYC 09],[MES 14] . Ces études ont montré que les onduleurs à trois niveaux offrent une grande amélioration sur la qualité des tensions de sortie. Ces améliorations peuvent être plus importantes par l’inser tio n des différentes stratégies de commande. Ces stratégies ont pour l’objectif d’éliminer certains rangs d’harmoniques, ainsi que la réduction des perturbations. Dans ce chapitre, on utilise différentes stratégies telle que MLI, SVM 2D et SVM 3D Page 22 Modélisation et commande d’un onduleur à trois niveaux Chapitre II : II.1 Modélisation de l’onduleur à trois niveaux et stratégies de commande II.1.1 Modulation de l'onduleur à trois niveaux à trois bras II.1.1.1.Description de l'onduleur à trois niveaux L'onduleur à trois niveaux (Figure .II.1) est composé de trois bras, chaque bras ayant quatre interrupteurs bidirectionnels, réalisés par la mise en antiparallèle d'un transistor et une diode. Pour éviter le court-circuit de la source continue à l'entrée de l'onduleur, ou l'ouverture de la charge alternative à la sortie, on doit éviter de fermer ou d'ouvrir simultanément les quatre interrupteurs d'un bras. On suppose que la tension Vdc est divisée en égalité entre les deux capacités: vc1 vc2 Vdc / 2 if1 T 12 D12 DD11 T 22 D22 DD21 T 32 D32 DD31 vc1 T 11 vf 0 D11 T 21 D21 T 31 D31 if0 a 0 T 13 D13 DD10 c b Ia Ib T 23 D23 DD20 Ic T 33 D33 DD30 vc2 T 14 D14 T 24 D24 T 34 D34 if2 Va Vb Vc Figure II.1 Structure générale de l’onduleur triphasé à trois niveaux Les tensions v c1 et v c2 sont des tensions continues (dans le cas idéal, vc1 et v c2 sont égales, c'est à dire : vc1 vc 2 Vf 2 . Page 23 Modélisation et commande d’un onduleur à trois niveaux Chapitre II : II.1.1.2.Modélisation du fonctionnement d’un bras de l’onduleur à trois niveaux La symétrie de la structure de l’onduleur à trois niveaux permet leur modélisation par bras (figure II.2). On définit en premier lieu le modèle global d’un bras sans à priori la commande, ensuite on déduit celui de l’onduleur complet. if1 T k2 Dk2 v k2 Dk1 v k1 DDk1 vc1 T k1 if0 vf 0 K 0 T k3 vc2 ik Dk3 v k3 DDk0 T k4 Dk4 v k4 if2 Figure II.2 Structure d’un bras d’onduleur à trois niveaux L’ouverture et la fermeture des interrupteurs dépendent de : La commande externe (l’ordre d’amorçage ou de blocage du semi-conducteur bi commandable Tks). Une commande interne définie par les signes du courant du bras et des tensions aux bornes du semi-conducteur. II.1.1.3.Différentes configurations d’un bras d’onduleur à trois niveaux Une analyse topologique d’un bras montre cinq configurations possibles pour ce dernier qui sont présentées par la figure II. 3. Le tableau II.1 donne les grandeurs électriques caractérisant chacune de ces configurations (avec 0 origine des potentiels et v ko le potentiel du nœud k) . Page 24 Modélisation et commande d’un onduleur à trois niveaux Chapitre II : La configuration Grandeurs électriques E0 iko 0 E1 vK 0 vC1 E2 vK 0 0 E3 vK 0 vC 2 E4 vK 0 0 Tableau II.1 Grandeurs électriques pour chacune des configurations d’un bras k T DK2 C1 vc1 DDK1 T DK1 0 C0 2 K K vc2 DDK2 T DK2 C1 iK vc1 0 T DK1 C2 K vc2 DDK2 T DK4 La configuration E0 vc1 La configuration E1 DDK1 T DK1 0 0 C2 K K vc2 DDK2 T DK3 T DK4 T DK2 C1 iK K 0 T DK3 DDK1 T DK3 T DK2 C1 iK vc1 DDK1 T DK1 K 0 0 K vc2 C2 DDK2 T DK4 La configuration E2 iK T DK3 T DK4 La configuration E3 T DK2 C1 vc1 DDK1 0 0 C2 T DK1 K K vc2 DDK2 iK T DK3 T DK4 La configuration E4 Figure II.3 Les configurations d’un bras de l’onduleur à trois niveaux Page 25 Modélisation et commande d’un onduleur à trois niveaux Chapitre II : II.1.1.4.Commandabilité des convertisseurs statiques Un convertisseur statique est dit en mode commandable si les transitions entre ses différentes configurations dépendent uniquement de la commande externe et non plus des commandes internes. Nous supposerons dans la suite que cette condition est toujours vérifiée. II.1.1.5.Commande complémentaire Pour éviter des courts-circuits des sources de tension par conduction, et pour délivrer les trois niveaux de tensions désirées, on doit le faire fonctionner en son mode commandable. Trois commandes complémentaires peuvent être appliquées sur un bras d’onduleur à trois nivaux : FK 3 FK 1 FK 4 FK 2 ; FK 2 FK 1 FK 4 FK 3 FK 4 FK 1 FK 3 FK 2 ; (II.1) Avec : Gks la commande de la gâchette du thyristor Tks du bras k. Il a été démontré que la troisième commande est celle qui donne les trois niveaux de tension vc1 , 0 et vc 2 . Le tableau II.2, montre l’excitation des interrupteurs de l’onduleur triphasé à trois niveaux: Fk1 Fk2 Fk3 Fk4 Vko 0 0 1 1 -Vc2 1 0 1 0 0 1 1 0 0 Vc1 Tableau II.2 Table d’excitation des interrupteurs de l’onduleur triphasé à trois niveaux Afin d’avoir la commandabilité totale de l’onduleur à trois niveaux, on doit éliminer le cas qui donne une réponse inconnue. En traduisant cette commande complémentaire par les fonctions de connexion des interrupteurs du bras K, on trouve : FK 1 1 FK 4 FK 2 1 FK 3 (II.2) Page 26 Chapitre II : Modélisation et commande d’un onduleur à trois niveaux b On définit la fonction de connexion du demi-bas notée FKm . Avec : 1 pour le demi bras du haut constitué de TDK1 et TDK2 m 0 pour le demi bras du bas constitué de TDK3 et TDK4 Les fonctions de connexion des demi-bas s’expriment au moyen des fonctions de connexio n des interrupteurs comme suit : b FK 1 FK 1 FK 2 b FK 0 FK 3 FK 4 (II.3) II.1.2 Modélisation aux valeurs instantanées Les potentiels des nœuds a, b, c de l’onduleur triphasé à trois niveaux par rapport au point milieu 0, sont donnés par le système suivant : vao F11F12vC1 F13F14vC 2 vbo F21F22vC1 F23F24vC 2 vco F31F32vC1 F33F34vC 2 (II.4) En introduisant les fonctions de connexion des demi-bras, on aura : vao F11b vc1 F10b vc 2 b vbo F21vc1 F20vc 2 b vco F31vc1 F30vc 2 (II.5) Les tensions simples de sortie de l’onduleur se déduisent en fonction des potentiels des nœuds par rapport au point milieu par la relation suivante : 1 va 3 (2vao vbo vco ) 1 vb (vao 2vbo vco ) 3 1 vc 3 ( vao vbo 2vco ) (II.6) A partir des relations (II.5) et (II.6), on obtient le système matriciel liant les fonctions du demi - bras de l’onduleur aux tensions simples : Page 27 Modélisation et commande d’un onduleur à trois niveaux Chapitre II : va v b vc b F10b 2 1 1 F11 1 1 2 1. F21b vc1 F20b vc 2 3 F30b 1 1 2 F31b Dans le cas où vC1 vC 2 Vf 2 (II.7) , la relation (II.7) se réduit à : b b va 2 1 1 F11 F10 v 1 1 2 1. F b F b V f 20 b 3 21 2 b vc 1 1 2 F31 F30b (II.8) D’après le système (II.8), On constate également que l’onduleur à trois niveaux correspond à la mise en série de deux onduleurs à deux niveaux. L’un constitué des demi -bras du haut et alimenté par Vf 2 , et l’autre formé des demi - bras du bas et alimenté par Vf 2 . Les différentes tensions composées s’expriment à l’aide des fonctions des demi-bras comme suit : b b vab 1 1 0 F11 F10 v 0 1 1. F b F b V f 20 bc 21 2 b vca 1 0 1 F31 F30b (II.9) II.2 Stratégie de commande de l’onduleur triphasé à trois niveaux II.2.1. Commande triangulo-sinusoidale à deux porteuses II.2.1.1 Principe de la commande Le principe de cette stratégie consiste à utiliser les intersections d'une onde de référence ou modulante (qui est l'image de l'onde de sortie qu'on veut obtenir) généralement sinusoïd a le avec deux porteuses triangulaires bipolaires [BER 95]. Deux paramètres caractérisent cette stratégie : L'indice de modulation "m" qui est défini comme étant le rapport de la fréquence de la porteuse fp à la fréquence de la tension de référence f : m fp f Taux de modulation "r" qui est le rapport de l'amplitude de la tension de référence (Vm) et celle de la porteuse (Upm): r Vm U pm Page 28 Modélisation et commande d’un onduleur à trois niveaux Chapitre II : Les deux porteuses sont identiques et déphasées d’une demi-période de hachage 1 (2. fp) II.2.1.2. L’algorithme de commande L’algorithme de la commande de la stratégie triangulo-sinusoidale à deux porteuses pour l’onduleur à trois niveaux pour un bras K, peut être résumé en deux étapes : Etape 1 : la détermination des signaux intermédiaires Vk1 et Vk2 Vrefk U p1 Vk1 U c1 Vrefk Vrefk U p 2 Vk 0 0 et U p1 Vk1 0 Avec :U c1 U c 2 U c Vrefk (II .10) U p 2 Vk 0 U c 2 E 2 Etape 2 : détermination du signal Vk2 et des ordres de commande Bks des Vk 2 U c1 Bk1 1, Bk 2 1 Interrupteurs : Vk 2 U c1 Bk1 0, Bk 2 0 V 0 B 1, B 0 k1 k2 k2 (II.11) Vk 2 Vk1 Vk 0 Bk 3 Bk 2 Bk 4 Bk1 Avec: (II.12) La figure (II.4) montre la porteuse et les tensions de référence pour respectivement m=9, r=0.9 et m=12, r=0.9. 1 0.8 0.6 Vref 1,2,3 Up1,2 (V) 0.4 0.2 0 -0.2 -0.4 -0.6 -0.8 -1 0 0.002 0.004 0.006 0.008 0.01 t(S) 0.012 0.014 0.016 0.018 0.02 (m=9, r=0.9) Page 29 Modélisation et commande d’un onduleur à trois niveaux Chapitre II : 1 0.8 0.6 0.4 0.2 0 -0.2 -0.4 -0.6 -0.8 -1 0 0.002 0.004 0.006 0.008 0.01 0.012 0.014 0.016 0.018 0.02 (m=12, r=0.9) Figure II.4 : les différents signaux de la stratégie triangulo-sinusoïdale à deux porteuses de l’onduleur triphasé à trois niveaux pour des valeurs paire et impaire de m 400 II.2.1.3. Résultats de simulation Va(V) 200 0 Les figures suivantes représentent la tension de sortie-200d’onduleur à trois niveaux commandé par MLI à deux porteuses pour deux valeurs de ‘’m’’. -400 Ces 0 résultats 0.005 obtenus 0.01par MATLAB 0.015 0.02 temps (s) Fundamental (50Hz) = 277.6 , THD= 13.16% 400 1 200 Mag Va(V) 0.8 0 0.6 FFT window: 1 of 1 cycles of selected signal 0.4 400 -200 -400 0 0.005 0.01 temps (s) 0.015 Va(V) 0.2 200 0.02 0 0 5 10 Harmonic order 15 20 Rang d’harmonique -200 Fundamental (50Hz) =:277.6 , THD= 13.16% Figure II.5.a la porteuse et les tensions de référence0 pour respectivement m=9, r=0.9 0.005 0.01 0.015 -400 0.02 temps(s) FFT window: 1 of 1 cycles of selected signal Fundamental (50Hz) = 281.7 , THD= 13.91% 400 1 1 200 0.8 0 Mag Va(V) Mag 0.8 0.6 0.4 -200 0.4 0.2 -400 0.2 0 0 1 Mag 0.8 0.6 0.4 0.6 0.005 0 0.01 temps(s) 0.015 10 0 0 5 10 Harmonic order 15 20 Rang d’harmonique Fundamental (50Hz) = 281.7 , THD= 13.91% 5 0.02 15 20 Figure Harmonic II.5.b :order La tension de sortie de l’onduleur triphasé à trois niveaux commandé par la stratégie triangulo-sinusoidale à deux porteuses (m=12, r=0.9). Page 30 Chapitre II : Modélisation et commande d’un onduleur à trois niveaux II.2.1.4. Interprétation On constate que l’avantage de cette stratégie est que la tension simple Va ne possède que des harmoniques impaires pour toutes les valeurs de "m". L'augmentation de l'indice de modulation "m" permet de pousser les harmoniques vers des fréquences élevées, donc facilement filtrées. Or l’augmentation des pertes causées par la commande séparée des interrupteurs présente un inconvénient. II.2.2. la commande MLI vectorielle de l’onduleur à trois niveaux (SVM 2D) II.2.2.1. Expression des tensions de sortie L’onduleur de tension trois niveaux délivre, en sortie, trois niveaux de tensions –Vdc/2, 0, et Vdc/2, en fonction des états des interrupteurs comme expliqué dans le Tableau II.2. Maintenant, si on considère tous les interrupteurs, toutes les phases (3), et tous les états possibles (3), on obtient 33 combinaisons lesquelles sont présentées dans le Tableau 1 (Annexe1). Les tensions de sortie de l’onduleur trois niveaux s’exprimeront dans le plan α–β Van V par: C32 . Vbn V Vcn (II.13) ' Van 2 -1 -1 C a 1 Avec Vbn ( ) -1 2 -1 C 'b .Vdc 6 Vcn -1 -1 2 C 'c (II.14) coordonnées α–β du vecteur II de la formule (II.7), considérant toutes les combinaiso ns possibles, sont inscrites dans le Tableau 2 (Annexe1). La représentation vectorielle des vecteurs V 0 à V20 , dans le plan α–β, est montrée dans la Figure. II.6. Page 31 Modélisation et commande d’un onduleur à trois niveaux Chapitre II : Figure. II.6. Représentation vectorielle des vecteurs V 0 à V20 dans le plan α–β. Comme observé dans la Figure. II.6, cette représentation vectorielle produit géométrique me nt trois hexagones coaxiaux: Le petit hexagone, qu’on appellera dorénavant Hex. A, délimité par les vecteurs V1 à V6 , d’amplitude identique égale à 0.408.Vdc, 𝑉3 𝑉2 𝑉4 𝑉1 𝑉5 𝑉6 Figure. II.7.a.Le petit hexagone Hex. A . Page 32 Modélisation et commande d’un onduleur à trois niveaux Chapitre II : L’hexagone moyen, qu’on appellera Hex. B, délimité par les vecteurs V8 à V13 ,d’amplitude identique égale à 0.612.Vdc, 𝑉10 𝑉11 𝑉11 𝑉9 𝑉9 𝑉12 𝑉12 𝑉8 𝑉8 𝑉13 𝑉13 Figure. II.7.b.L’hexagone moyen Hex. B. Le grand hexagone, qu’on appellera Hex. C, délimité par les vecteurs V15 à V20 ,d’amplitude identique égale à 0.816.Vdc. 𝑉16 𝑉17 𝑉3 𝑉18 𝑉2 𝑉18 𝑉4 𝑉1 𝑉5 𝑉19 𝑉15 𝑉6 𝑉20 Figure. II.7.c. Le grand hexagone Hex. C. Page 33 Modélisation et commande d’un onduleur à trois niveaux Chapitre II : L’Hex. A est identique à l’Hex. C, sauf que l’amplitude est dvisée par 2, L’Hex. C est totalement semblable à l’hexagone de l’onduleur deux niveaux, La seule différence réside au niveau des ordres de commutation qui appellent le 0 et le 1 dans le cas deux niveaux, le -1et le1 dans le cas trois niveaux. [HIN 07] II.2.2.2.Détection des secteurs par l’algorithme de la MLI vectorielle pour les trois hexagones L’application de l’algorithme de la MLI vectorielle en vue de localiser le vecteurVr , et illustrée dans la Figure. II.8. non oui non oui Vβ>0 oui Vβ>0 non oui non S1 oui non Vα>0 oui Vβ > 3Vα S2 non oui Vα>0 S2 oui non Vβ > - 3Vα non non oui S6 S3 S5 oui -Vβ > - 3Vα -Vβ > 3Vα S5 non Vα>0 oui Vβ > 3Vα S4 S9 S8 non oui Vα>0 non Vβ > - 3Vα oui S11 S13 S10 (A) non non oui -Vβ > - 3Vα -Vβ > 3Vα S8 S12 (B) non oui Vβ>0 oui non oui non Vβ > S16 Vα>0 oui 3Vα S15 non oui Vα>0 S16 non Vβ > - 3Vα S17 oui non -Vβ > S19 non oui -Vβ > - 3Vα 3Vα S20 S19 S18 (C) Figure. II. 8. Détection des secteurs par l’algorithme de la MLI vectorielle. (a). Cas de l’Hex. A. (b). Cas de l’Hex. B. (c). Cas de l’Hex. C. Page 34 S11 Chapitre II : Modélisation et commande d’un onduleur à trois niveaux II.2.2.3.Génération des impulsions MLI Pour cela, on considère un vecteur de référence Vr tournant dans le cercle concentriq ue3 de l’hexagone de tension, Tout d’abord, on définit une impulsion devant assurer les conditions suivantes: La symétrie ; Le même état au centre aux deux extrémités. Etre définie dans un intervalle de temps Ts appelé temps d’échantillonnage, tel que la période du signal contient un nombre entier d’échantillons de durée Ts chacun. Pour réaliser ces conditions, et comme le vecteur Vr parcourt les 06 zones de l’hexago ne de tension délimitées chacune par les 02 vecteurs adjacents Vk et V k 1 , alors le temps d’échantillonnage Ts fera intervenir les temps d’application de ces deux vecteurs tout en complétant le reste par le temps d’application des vecteurs nuls, comme écrit dans la formule suivante: Ts Tk Tk 1 nT0 Avec : Tk, Tk+1 : temps respectifs d’application des vecteurs Vk et V k 1 ; T0 : temps d’application des vecteurs zéro. n: nombre de T0 contenus dans Ts. Maintenant, on doit calculer les instants Tk, Tk+1 et T0 relatifs à chaque zone de l’hexagone .de la Figure. II.9.a. Ceci ne peut être effectué que si on fait appel à la double projection géométrique du vecteur Vr sur les axes α–β et sur les vecteurs Vk , V k 1 ,. Ainsi Vr Sera donné par: V r V r V r Tk Tk 1 . V V k 1 k T T s s (II.15) * Puis, on doit identifier les longueurs Vr* , Vr en fonction de Tk, Tk+1 , et des longueurs Vk, Vk+1. Ainsi, le calcul des temps Tk, Tk+1 , et T0 deviendra très aisé. Le résultat est mentionné dans le Tableau II. 3 pour le cas de l’Hex. A, et dans le Tableau II.4 pour le cas de l’Hex. B, et dans le Tableau II.5 pour le cas de l’Hex. C Page 35 Modélisation et commande d’un onduleur à trois niveaux Chapitre II : 𝑉3 𝑉2 𝑉4 𝑉1 𝑉6 𝑉5 (a) (b) Figure. II.9. Génération des impulsions par la commande MLI Vectorielle. (a). Rotation du Vecteur de référence dans l’hexagone de tension. (b). Cas de la région 1. Zone 1 Zone2 6.V * 2.V * T1 Ts . Vdc V * T2 Ts .2 2 Vdc T0 (Ts T1 T2 ) / 6 6.V * 2.V * T2 Ts . Vdc 6.V * 2.V * T T . s 3 Vdc T0 (Ts T2 T3 ) / 6 Zone 3 Zone 4 V * T T .2 2 3 s Vdc 6.V * 2.V * T T . s 4 Vdc T0 (Ts T3 T4 ) / 6 6.V * 2.V * T T . 4 s Vdc V * T T .2 2 s 5 Vdc T0 (Ts T4 T5 ) / 6 Zone 5 Zone 6 6.V * 2.V * T5 Ts . Vdc * 6.V 2.V * T6 Ts . Vdc T0 (Ts T5 T6 ) / 6 V * T T .2 2 3 s Vdc 6.V * 2.V * T T . s 4 Vdc T0 (Ts T1 T6 ) / 6 Tableau II.3 Calcul des temps de commutation de l’hex A . Page 36 Modélisation et commande d’un onduleur à trois niveaux Chapitre II : Zone 8 Zone9 6.V * 2.V * T8 Ts . 3Vdc 6.V * 2.V * T T . s 9 3Vdc T0 (Ts T8 T9 ) / 6 2. 2.V * T9 Ts . 3Vdc 6.V * 2.V * T T . s 10 3Vdc T0 (Ts T9 T10 ) / 6 Zone 10 Zone 11 6.V * 2.V * T10 Ts . 3Vdc 2. 2.V * T11 Ts . 3Vdc T0 (Ts T10 T11 ) / 6 6.V * 2.V * T11 Ts . 3Vdc 6.V * 2.V * T12 Ts . 3Vdc T0 (Ts T11 T12 ) / 6 Zone 12 Zone 13 2. 2.V * T T . 12 s 3Vdc 6.V * 2.V * T13 Ts . 3Vdc T0 (Ts T12 T13 ) / 6 6.V * 2.V * T T . 13 s 3Vdc 2. 2.V * T8 Ts . 3Vdc T0 (Ts T8 T13 ) / 6 Tableau II.4 Calcul des temps de commutation de l’hex B Zone 15 6.V * 2.V * T15 Ts . 2.Vdc * 2. V T T . 16 s Vdc T0 (Ts T15 T16 ) / 6 Zone16 6.V * 2.V * T16 Ts . 2.Vdc 6.V * 2.V * T T . 17 s 2.Vdc T0 (Ts T16 T17 ) / 6 Zone 17 Zone 18 2.V * T17 Ts . Vdc 6.V * 2.V * T18 Ts . 2.Vdc T0 (Ts T17 T18 ) / 6 6.V * 2.V * T18 Ts . 2.Vdc 2.V * T19 Ts . Vdc T0 (Ts T18 T19 ) / 6 Zone 19 Zone 20 Page 37 Modélisation et commande d’un onduleur à trois niveaux Chapitre II : 2.V * T20 Ts . Vdc 6.V * 2.V * T15 Ts . 2.Vdc T0 (Ts T20 T15 ) / 6 6.V * 2.V * T19 Ts . 2.Vdc 6.V * 2.V * T20 Ts . 2.Vdc T0 (Ts T19 T20 ) / 6 Tableau II.5 Calcul des temps de commutation de l’hex C Finalement, pour voir les lois de commutation pour un onduleur trois niveaux vous pouvez consulter [DJE 07] Le diagramme général de la commande qui englobe les parties citées précédemment est représenté sur la figure suivante (Figure II.10) Etape 1 Calcul le vecteur de référence Vref Etape 2 Détermination des hexagones Etape 3 Détermination des secteurs Etape 4 Calcul des temps de commutation Etape 5 Retour au secteur initial Figure II. 10 Diagramme de la commande La figure (a) représente la tension de sortie d’onduleur à trois niveaux commandé par la stratégie SVM 2D et la figure (b) leur spectre d’harmoniques, Ces résultats sont obtenus par MATLAB Page 38 Va(V 0 -200 Modélisation et commande d’un onduleur à trois niveaux Chapitre II : -400 0 0.005 Selected signal: 1 cycles 0.01 temp (s) 0.015 0.02 Fundamental (50Hz) = 299.5 , THD= 7.34% 400 1 200 Mag Va(V) 0.8 0 0.6 0.4 -200 0.2 -400 0 0.005 0.01 (a)temp (s) 0.015 0.02 0 0 5 10 Harmonic order 15 20 Rang d’harmonique (b) Fundamental (50Hz) = 299.5 , THD= 7.34% Figure II.11: a-La tension de sortie de l’onduleur triphasé à trois niveaux commandé 1 par stratégie de MLI vectorielle (SVM 2D), b- le spectre d’harmonique 0.8 Mag II.2.2.4.Interprétation des résultats 0.6 La commande MLI vectorielle permet un calcul plus précis des instants de commutatio n, 0.4 ainsi que le gain d’un tiers de période sans que les interrupteurs changent leurs états, ce qui 0.2résulte en une diminution dans les pertes par commutation. 0 La MLI vectorielle ne s’appuie pas sur des calculs séparés des modulations 0 5 10 chacune des bras de l’onduleur. Harmonic order 15 pour 20 La MLI vectorielle donne un signal de sortie plus proche de sinusoïdale (la tension moyenne de sortie) et moins d’harmoniques par rapport à la MLI classique (MLI à deux porteuses) II.2.3 Commande par SVM 3D de l’onduleur à trois niveaux à quatre bras (deux onduleur à deux niveaux en cascade) Actuellement, les onduleurs à quatre bras connaissent un intérêt important dans de nombreuses applications industrielles qui nécessitent la présence d’un système de tensions triphasées avec neutre. Parmi ces applications, on cite la production d'électricité, les systèmes de distribution d’énergie[VOC 10] ,[YVC 05] ,[SNUF 05] ,[MMK 06] ,[VCTDC 07] ,[JZWWS 09] [SH 00] ,[JSS 09],[KHA 09] ,[LVL 04] ,[SAMG 05] [CLM 06] , le filtrage actif de puissance,[YVC 05] ,[SNUF 05], les alimentations ininterrompues,[JZWWS 09] [SH 00] [LVL 04], [ZY 00], la commande des moteurs à configuration spéciale [MG 09], [MSG 08], [RGLS 01], [DJ 09], [BSPF 94], les services publics militaires, les équipements médicaux Page 39 Modélisation et commande d’un onduleur à trois niveaux Chapitre II : [GP 08], [LZW 09], [PGM 10] et l'électrification rurale basée sur des sources d'énergie renouvelables. Ce type d'onduleur a une topologie particulière en raison de l'existence d’un quatrième bras et exige par conséquent un algorithme de contrôle spécial pour assurer la fonctionnalité pour laquelle il a été conçu. [KOU 11] Dans cette partie, nous étudierons le modèle d’onduleur à quatre bras, avec une nouvelle commande appelée SVM 3D pour deux onduleurs à deux niveaux connectés en série. II.2.3 .1 Structure générale d’un onduleur de tension à trois niveaux à partir deux onduleurs à deux niveaux en cascade La figure suivante représente la topologie d’un onduleur à trois niveaux à quatre bras formé par deux onduleurs à deux niveaux connectés en cascade, cette topologie est proposée pour la commande MLI trois dimensions (SVM 3D) Sa1 Sb1 Sc1 Sn1 S’a1 S’b1 S’c1 S’n1 Vc1 Vcn Vbn Sa2 Sb2 Sc2 Sn2 S‘b2 S’c2 Sn2 Van Vc2 S’a2 Figure II.12:Le modèle de l’onduleur à trois niveaux à partir de deux onduleurs à deux niveaux en cascade II.2.3 .2 Modèle de l’onduleur à quatre bras à deux niveaux Les états de commutations possibles de l’onduleur à quatre bras sont seize ( 24 24 ), ils sont représentés en ordre par les combinaisons des interrupteurs [S11, S12, S13, S1n] où : Page 40 Modélisation et commande d’un onduleur à trois niveaux Chapitre II : Sx = ‘p’ indique que l’interrupteur du haut de la phase ‘x’ est fermé, Sx = ‘n’indique que l’interrupteur du bas de la phase ‘x’ est fermé. x = a1, b1, c1, n1. Les états de commutations de l’onduleur triphasé à quatre bras sont illustrés dans l’annexe 2. Les tensions de sorties correspondantes aux états de commutations de l’onduleur à quatre bras sont données par le tableau (II.6). Elles sont obtenues par les expressions suivantes: Van1 ( Sa1 S n1) Vc1 Vbn1 ( Sb1 S n1).Vc1 Vcn1 ( Sc1 S n1) V c1 (II.16) I Sa1 I a Sb1. I b Sc1 I c Sn1 I n (II.17) Avec: Sx = 1 si l’interrupteur du haut du bras x est fermé, Sx = 0 si l’interrupteur du bas du bras x est fermé. x = a1, b1, c1, n1. Les conditions pour commander deux onduleurs en cascade : Pour les deux demi-bras de chaque onduleur Sjk j=a,b,c,n(les bras de l'onduleur) ;k=1,2( le nombre d'onduleur) 1er condition: Si Sa1=1 Sa2=0 ,sinon Sa2=-1. Si Sb1=1 Sb2=0 ,sinon Sb2=-1. Si Sc1=1 Sc2=0 ,sinon Sc2=-1. Si Sn1=1 Sn2=0 ,sinon Sn2=-1. 2eme condition: Si les tensions de références(Varef, Vbref,Vcref )sont postives le 1er ond marche et le 2eme arrete Si les tensions de références(Varef, Vbref,Vcref )sont negatives le 2er ond marche et le 1eme arrete II.2.3.4 Tensions de sortie de l'onduleur Les tensions triphasées de sortie par rapport à la référence de la source continue (o) peuvent être exprimées par : pour le 1er ond: Va1 1 Vb1 (Uc ) 0 Vc1 2 0 Vn1 0 0 0 1 Sa1 1 0 1 Sb1 . 0 1 1 Sc1 0 0 0 Sn1 (II.18) Page 41 Modélisation et commande d’un onduleur à trois niveaux Chapitre II : pour le 2eme ond: Va 2 1 Vb2 (Uc ) 0 Vc 2 2 0 Vn2 0 0 0 1 Sa 2 1 0 1 Sb2 . 0 1 1 Sc 2 0 0 0 Sn2 (II.19) La tension de l’onduleur à trois niveaux est la somme : Va Va1 Va 2 Vb Vb1 Vb 2 Vc Vc1 Vc 2 Vn Vn1 Vn 2 (II.20) Le tableau suivant représente les différents états de commutations et les vecteurs de commande dans le plan (a ,b,c) Etat pppp nnnp pnnp ppnp npnp nppp nnpp pnpp vecteur V15 V8 V9 V11 V10 V14 V12 V13 Vaf 0 -Uc 0 0 -Uc -Uc -Uc 0 Vbf 0 -Uc -Uc 0 0 0 -Uc -Uc Vcf 0 -Uc -Uc -Uc -Uc 0 0 0 Etat pppn nnnn pnnn ppnn npnn nppn nnpn pnpn Vecteur V7 V0 V1 V3 V2 V6 V4 V5 Vaf Uc 0 Uc Uc 0 0 0 Uc Vbf Uc 0 0 Uc Uc Uc 0 0 Vcf Uc 0 0 0 0 Uc Uc Uc Tableau II.6 Tensions de sorties générées par l’onduleur à quatre bras. Page 42 Modélisation et commande d’un onduleur à trois niveaux Chapitre II : II.2.3.3 Représentation vectorielle des tensions générées par l’onduleur Le passage du repère (a,b,c) au repère orthogonal (α,β,γ) se fait par la transformée de Clarck 1 1/ 2 1/ 2 V Van 2 3 3 V C. Vbn avec C 0 3 2 2 V V cn 1/ 2 1/ 2 1/ 2 La transformée inverse est donnée par : (II.21) 1 0 1 V Van 3 V C 1. V avec C 1 2 1/ 2 1 bn 3 2 V Vcn 3 1 1/ 2 2 (II.22) Le tableau suivant résume les vecteurs de tension générés par l’onduleur dans le repère orthogonal (α,β,γ) : Etat pppp nnnp pnnp ppnp npnp nppp nnpp pnpp vecteur V15 V8 V9 V11 V10 V14 V12 V13 V 0 0 - 1 Uc 3 - 2 Uc 3 0 0 0 -Uc V 2 Uc 3 1 Uc 3 0 1 1 0 -Uc 2 Uc 3 - - 1 Uc 3 1 Uc 3 1 Uc Uc Uc 3 3 V 1 Uc 3 - 2 Uc 3 3 1 Uc 3 0 1 Uc 3 Etat pppn nnnn pnnn ppnn npnn nppn nnpn pnpn vecteur V7 V0 V1 V3 V2 V6 V4 V5 V 0 0 1 Uc 3 2 Uc 3 1 Uc 3 1 Uc 3 0 0 0 Uc 0 V V 2 Uc 3 0 1 Uc 3 1 Uc 3 1 Uc 3 2 Uc 3 1 Uc 3 1 Uc 3 2 Uc 3 1 Uc 3 1 Uc 3 1 Uc 3 2 Uc 3 Tableau II.7 Les vecteurs de tension de l’onduleur représentés dans le repère (α, β, γ). Page 43 Modélisation et commande d’un onduleur à trois niveaux Chapitre II : Les seize vecteurs de tension générés par l’onduleur sont illustrés sur la (Figure.II.13) pppn ppnn nppn pnpn npnn pnnn nnpn Pppp nnnn ppn p nppp pnpp npnn pnnp nnpp nnnp Figure II.13 Représentation des vecteurs tension dans l’espace (α,β,γ). La Figure II.13 montre la position de tous les vecteurs de commande de l’onduleur dans l’espace (α, β,γ), dans le cas du déséquilibre car Vγ est différente du zéro et elle possède des valeurs bien déterminées (tableau2) ; la figure .II.6.c montre aussi la position des vecteurs de commande mais sous des angles différents. La Figure II.13, présente la projection des vecteurs de commande sur le plan (α, β), c’est un hexagone limité par des vecteurs de commande qui appartiennent à cette couche (une valeur de Vγ bien déterminée). Pour la couche où la valeur de Vγ est égale à zéro, on a le cas d’un équilibre de tension, on constate que c’est un hexagone limité par les six vecteurs de commande comme dans le cas d’un onduleur à trois bras. Parmi les seize vecteurs, il existe deux vecteurs nuls : V nnnn et V pppp 0 15 Page 44 Modélisation et commande d’un onduleur à trois niveaux Chapitre II : Les quatorze vecteurs restants sont des vecteurs non nuls. Ils sont placés dans des couches comme suit : 1 - pour la couche V Uc l’emplacement des trois vecteurs 3 V1 ( pnnn) ,V2 ( npnnr) et V4 (nnpn) 2 -pour la couche V Uc l’emplacement des trois vecteurs 3 - V3 ( ppnn) , V5 (pnpnr) et V6 ( nppn). - pour la couche V Uc , l’emplacement du vecteur V7 (pppn) - pour la couche V Uc , l’emplacement des trois vecteurs V14 (nppp)V13 (pnpp) et V11 (ppnp) - pour la couche 2 V Uc 3 , l’emplacement des trois vecteurs V12 (nnpp) V10 (npnp) et V9 (pnnp) 1 - pour la couche V Uc , l’emplacement du vecteur V8 (nnnp) 3 II.2.3.4 La commande de l’onduleur L’objectif de la commande de l’onduleur est de reproduire les références (courants ou tensions), à travers les ordres de commande appliqués aux interrupteurs de l’onduleur. Dans ce travail, nous nous sommes intéressés à la commande des tensions donc à la commande vectorielle tridimensionnelle. II.2.3.4.1 La commande vectorielle tridimensionnelle La commande vectorielle est la méthode de commande d’un onduleur à quatre bras dans le cas du déséquilibre et en présence du fil du neutre qui est parcouru par un courant non nul. Cette technique consiste à détecter la position du vecteur de référence dans l’espace (V ,V , Vo ) et d’accorder à ce vecteur les trois vecteurs de commande les plus appropriés (c.à.d. les plus proches de ce vecteur de référence « vecteurs adjacents ») [ZHA 02] [|AIS 10] Page 45 Modélisation et commande d’un onduleur à trois niveaux Chapitre II : II.2.3 .4.2 Détection de la position du vecteur de référence Dans la commande classique, celle de deux dimensions; le plan est devisé en six secteurs limités par les vecteurs de commande. Dans la commande tridimensionnelle, l’espace est devisé en six prismes et chaque prisme en quatre tétraèdres. II.2.3.4.3 Détection de prisme Afin de déterminer les vecteurs de commande adéquats pour chaque vecteur de référence, on détermine alors sa position dans l’espace: prisme et tétraèdre adéquats. Donc, l’espace est devisé en six prismes; chaque prisme contient six vecteurs non nuls et deux vecteurs nuls La détermination des différents prismes est analogue à la méthode de détection des secteurs dans la commande vectorielle classique. On devise le plan (α ,β ) en six secteurs égaux, chaque secteur fait un angle de 60° et on prend tout l’espace qui est couvert par ce secteur . V3 V4 β V2 Vref α V5 V1 V6 Figure II.14 Exemple de détection du prisme II.2.3 .4.4 Algorithme de détection des prismes On présente ainsi l’algorithme de détection des différents prismes dans le domaine (α ,β ) Page 46 Modélisation et commande d’un onduleur à trois niveaux Chapitre II : 0 /3 / 3 2. / 3 1 si 2 si 3 si prisme 4 si 5 si 6 si 2. / 3 4. / 3 4. / 3 5. / 3 5. / 3 2. + + ou i V P1 3 V o ui V + non oui 3 V P 4 P2 - - Vβ non VαV β V P 5 P 3 3 V no n - Vβ ou i P2 V P6 3 V non P5 Figure II.15 Algorithme de détection des prismes II.2.3.4.5 Détection de tétraèdre La commande vectorielle tridimensionnelle s’effectue après la détermination de la position du vecteur de référence qui est représentée par le prisme qui contient six secteurs non nuls , or cette représentation s’effectue dans un repère à trois dimensions qui est l’espace (α ,β ,γ ) , donc trois secteurs non nuls suffisent pour produire n’importe quel secteur de cet espace, ce qui implique qu’on doit prendre à chaque fois trois secteurs parmi les six du prisme donc une combinaison de : C63 6! 20 3!(6 3)! (II.23) Mais parmi ces 20 ensembles, il y’a des ensembles à rejeter comme ceux qui contiennent des secteurs qui conduisent à une confusion et une mauvaise représentation du secteur de référence par l’application de ces vecteurs de commande (par exemple, dans le 1er prisme, on ne peut pas prendre le vecteur pppn qui conduit à vγ >0 avec le vecteur nnnp qui conduit à vγ <0) .Après Page 47 Chapitre II : Modélisation et commande d’un onduleur à trois niveaux cette opération de suppression des ensembles qui contiennent des vecteurs qui donnent une mauvaise présentation de vecteur de référence, chaque prisme est constitué de quatre (04) tétraèdres, où chacun d’eux contient trois vecteurs de commande non nuls et deux vecteurs nuls II.2.3 .4.5.1 Méthode de détections des tétraèdres Il est très difficile de détecter dans quel tétraèdre le vecteur de référence (V ,V , Vo ) se trouve dans l’espace (α ,β ,γ ) . La seule méthode de les détecter est de passer aux composantes réelles de vecteurs de référence Varef ,Vbref ,Vcref , et de voir le signe de ces vecteurs de référence afin de choisir le tétraèdre dont les vecteurs de commande correspondent et peuvent conduire à des vecteurs de références qui auront le même signe. II.2.3.4.5.2 Exemple de choix de tétraèdre On prend l’exemple du prisme 1, et le tétraèdre 1. Dans ce cas, les vecteurs pris en compte sont les vecteurs pnnn, pnnp, ppnp. Ces vecteurs provoquent : Vaf 0,Vbf 0,Vcf 0, Donc si on trouve le vecteur de référence dans le prisme 1, et nous avons les signes des tensions données précédemment, donc on choisira le tétraèdre 1. Dans ce tableau, on donne les vecteurs de commande de chaque tétraèdre dans chaque prisme T étraèdres 1 2 3 4 V1 =pnnn V1=pnnn V1=pnnn V1=pnnp V2=pnnp V2= ppnn V2= ppnn V2= ppnp V3=ppnp V3=ppnp V3=pppn V3=nnnp prismes I Va 0.Vb 0.Vc 0 Va 0.Vb 0.Vc 0 Va 0.Vb 0.Vc 0 Va 0.Vb 0.Vc<0 II V1=ppnn V1=ppnp V1=ppnn V1=ppnp V2= ppnp V2= npnn V2= npnn V2= npnp V3=npnn V3=npnp V3=pppn V3=nnnp Va 0.Vb 0.Vc 0 Va 0.Vb 0.Vc 0 Va 0.Vb>0.Vc 0 Va 0.Vb 0.Vc 0 Page 48 Chapitre II : III Modélisation et commande d’un onduleur à trois niveaux V1=npnn V1=npnn V1=ppnn V1=npnp V2=npnp V2= nnpn V2= nppn V2= nppp V3=nppp V3=nppp V3=pppn V3=nnnp Va 0.Vb 0.Vc 0 Va 0.Vb 0.Vc 0 Va 0.Vb 0.Vc 0 Va 0.Vb 0.Vc 0 II V1=nppn V1=nppp V1=nppn V1=nppp V2= nppp V2=nnpn V2= nnpn V2= nnpp V3=nnpn V3=nnpp V3=pppn V3=nnnp Va 0.Vb 0.Vc 0 Va 0.Vb 0.Vc 0 Va 0.Vb 0.Vc 0 Va 0.Vb 0.Vc 0 II V1=nppn V1=nppp V1=nppn V1=nppp V2= nppp V2= nnpn V2= nnpn V2= nnpp V3=nnpn V3=nnpp V3=pppn V3=nnnp Va 0.Vb 0.Vc 0 Va 0.Vb 0.Vc 0 Va 0.Vb 0.Vc 0 Va 0.Vb 0.Vc 0 III V1=pnpn V1=pnpp V1=pnpn V1=pnnp V2= pnpp V2= pnnn V2= pnnn V2= pnnp V3=pnnn V3=pnnp V3=pppn V3=nnnp Va 0.Vb 0.Vc 0 Va 0.Vb 0.Vc 0 Va 0.Vb 0.Vc 0 Va 0.Vb 0.Vc 0 Tableau II.8 vecteurs de commande de chaque tétraèdre [RAC 09] II.2.3.4.6 Calcul des durées d’application des vecteurs de commande Après avoir détecté la position du vecteur de référence, ce qui implique les choix du prisme et du tétraèdre, on aura obtenu les trois vecteurs de commande adéquats. La question à poser maintenant est : comment appliquer ces vecteurs ? La technique à faire est de deviser la période en 4 intervalles, et à chaque intervalle, appliquer un seul vecteur de commande et le temps restant, appliquer le vecteur zéro. Vref d1.v1 d2 .v2 d3 .v3 d z .vz (II.24) d z 1 d1 d2 d3 (II.25) Donc il faut faire une projection du vecteur de référence sur les vecteurs de commande adjacents et adéquats. Page 49 Modélisation et commande d’un onduleur à trois niveaux Chapitre II : pppn ppnn d3 pnnn Pppp nnnn d1 Vrf d2 ppnp pnnp nnnp Figure II.16 Projections du vecteur référence sur les vecteurs adjacents Tel que les durées sont déterminées par une projection de la référence sur les vecteurs de commande dans l’espace. Cette projection est donnée par l’équation (II.26) où A est une matrice de projection spécifiq ue à chaque position du vecteur de référence : V ref d1 1 d . A . V 2 ref V g V d3 ref (II.26) Par exemple, le cas où le vecteur de référence se trouve dans le premier tétraèdre du premier prisme, les vecteurs adjacents sont : V1 ( pnnn) .V2 ( pnnp) . V3 (ppnp) et V0 (nnnn. pppp) Tel que : Vref .Tz t1.v1 t2 .v2 t3 .v3 (II.27) Où t1 , t2 , t3 sont les temps d'application respectivement des trois vecteurs adjacents V1 , V2 , V3 . Le temps d'application du vecteur nul V0 est déterminé par la relation suivante : Tz 1 t1 t2 t3 (II.28) Tz : représente la période de modulation. Ainsi : Page 50 Modélisation et commande d’un onduleur à trois niveaux Chapitre II : V1 V2 V3 V1 Vref .Tz t1. V1 t2 . V2 t3 . V3 V2 V V V V 1 2 3 1 V2 V2 V2 V3 t1 V3 . t2 V3 t3 (II.29) Alors : t1 V1 t V 2 2 t3 V1 V2 V2 V2 1 V3 V3 .Vref .Tz V3 (II.30) En remplaçant V1, V2, V3 par leurs valeurs, on trouve : V1 1000 2 3 t1 1 V2 1001 t2 ( ) 0 Vg t3 1V 3 g V3 1101 2 3 0 2 Vg 3 1 3 2 3 1 3 1 (II.31) .Vref .Tz Donc: Puisque Vref (V .ref ,V .ref ,V .ref ), on aura l'équation des temps de commutation donnée par: 1 t1 t ( 1 ) 1 2 Vg 2 t 3 0 0 3 2 3 V V 1 3V V 1 .Vref .Tz V 2 2 0 3V (II.32) En appliquant les mêmes procédures sur les autres tétraèdres, nous obtenons les possibilités suivantes (matrice A de l'équation II.26) pour le calcul des temps d'application des vecteurs : Page 51 Modélisation et commande d’un onduleur à trois niveaux Chapitre II : T étraèdre 1 2 3 4 prismes I 0 1 1 3 2 2 3 0 1 1 0 3 2 1 2 1 2 II 1 1 2 1 2 1 1 0 3 2 1 2 1 III II II III 1 2 1 2 3 2 1 2 1 0 1 2 1 3 2 1 2 1 2 3 2 0 3 2 3 2 3 2 3 2 3 2 3 2 0 3 1 1 0 1 1 0 3 3 2 2 0 3 0 1 0 0 1 3 2 3 2 0 0 1 1 3 2 3 2 1 2 3 2 3 2 3 2 0 0 1 0 3 2 1 2 0 0 1 0 1 1 0 3 3 3 2 2 0 1 0 0 1 0 3 2 1 2 0 1 1 3 2 0 1 3 0 2 3 0 0 1 3 2 0 1 2 0 1 1 3 2 3 2 1 2 3 2 3 2 3 2 0 0 1 3 2 3 2 1 2 0 0 1 0 3 0 3 3 0 2 2 1 1 0 3 2 3 2 3 2 3 2 3 2 3 2 1 1 0 0 1 1 2 0 0 1 3 2 1 2 1 2 3 2 3 3 2 2 0 3 3 1 2 2 3 2 1 1 2 3 2 0 0 1 1 0 1 2 1 1 1 0 3 2 3 2 3 2 3 3 2 0 3 2 0 3 2 3 0 3 2 0 1 1 0 3 2 1 2 3 3 2 3 2 3 3 2 3 2 3 3 2 3 2 3 2 3 3 2 3 2 3 2 3 2 0 0 1 0 0 1 0 0 1 Tableau II.9 La matrice A de projection de chaque secteur de travail Page 52 Modélisation et commande d’un onduleur à trois niveaux Chapitre II : Exemple de l’application des vecteurs de commande pendant une période d’échantionage pour le prisme 1 et le tétraèdre 1. Figure II.17 La durée d’application du vecteur de commande (prisme 1 tétraèdre 1) II.2.3.7 Algorithme général de la SVM 3D On présente par la suite l’algorithme des différentes étapes de la commande vectorielle tridimensionnelle Etape 1 Calcul le vecteur de référence Vref Etape 2 Détections des Prismes Etape 3 Détections des tétraèdres Etape 4 Calcul des durées d’application des vecteurs de commande Etape 5 Retour au prisme initial Figure II.18 Algorithme général de la SVM 3D Page 53 Modélisation et commande d’un onduleur à trois niveaux Chapitre II : II.2.3.8 Résultats de simulation Les figures suivantes représentent les prismes, les tétraèdres, la tension de sortie de l’ondule ur et le spectre d’harmonique à avec la commande SVM 3D (résultats obtenus par MATLAB) 6 2 5.5 1.9 5 1.8 1.7 4 Les tétraèdres Les prisemes 4.5 3.5 3 2.5 1.5 1.4 200 Va(V) 1.3 2 1.5 1 Selected signal: 1 cycles 1.6 400 1.2 0 1.1 -200 0 0.002 0.004 0.006 0.008 0.01 0.012 0.014 le temps(s) 0.016 0.018 1 0.02 0 -400 0.002 0.004 0 0.005 Selected signal: 1 cycles 0.01 temps (s) 0.016 0.018 0.02 0.015 0.02 Fundamental (50Hz) = 345.7 , THD= 15.16% 400 1 200 0.8 0 Mag Va(V) 0.006 0.008 0.01 0.012 0.014 le temps(s) 0.6 0.4 -200 0.2 -400 0 0.005 0.01 temps (s) 0.015 0.02 0 0 5 10 Harmonic order 15 20 Rang d’harmonique Fundamental (50Hz) = 345.7 , THD= 15.16% Figure II.19 : Détection de la position du vecteur de référence et la tension de sortie de l’onduleur 1 triphasé à trois niveaux commandé par stratégie de MLI vectorielle (SVM 3D). 0.8 Mag II.2.3.9 Interprétation 0.6 0.4 L’utilisation de la commande vectorielle tridimensionnelle (SVM3D) commence par la détection de la position du vecteur de référence (prisme et tétraèdre) comme l’illustre la figure 0.2 II.19.Les résultats de simulation montrent la flexibilité et l'efficacité élevées de l'algorithme 0 0 proposé. 5 10 Harmonic order 15 20 Conclusion Après avoir présenté le modèle de connaissance de l’onduleur trois niveaux, nous nous sommes intéressés à trois stratégies de commande de l’onduleur à trois niveaux. Nous avons pu simuler par MATLAB et en présentant quelques résultats. Pour la stratégie de commande triangulo-sinusoïdale à deux porteuses, plus l’indice de modulation m augmente, plus les harmoniques sont poussés vers des fréquences élevées et donc facilement filtrées. Page 54 Chapitre II : Modélisation et commande d’un onduleur à trois niveaux Pour la stratégie de commande SVM2D, on remarque que le THD diminue. Et l’avantage de cette commande est que la MLI vectorielle ne s’appuie pas sur des calculs séparés des modulations pour chacun des bras de l’onduleur La commande vectorielle tridimensionnelle est la méthode la plus adaptée au contrôle des convertisseurs à quatre bras dans les systèmes déséquilibrés à quatre fils avec un fil du neutre parcouru par un courant non nul. Elle consiste à détecter la position des vecteurs tensions de la référence après projection dans l'espace (Vα, Vβ, Vγ) et d'associer à ce vecteur les trois vecteurs de commande les plus appropriés, Dans le chapitre suivant on présente quelques méthodes d’identification pour l’extraction des courants harmoniques produits par les charges non linéaires. Page 55 CHAPITRE III : LES ALGORITHMES D’IDENTIFICATION DES COURANTS HARMONIQUES Chapitre III: Les algorithmes d’identification des courants harmoniques Introduction Depuis quelques années, il y a une forte augmentation des charges non linéair es connectées au réseau électrique : ordinateurs, télécopieurs, lampes à décharge, fours à arc, chargeurs de batterie, onduleurs, alimentations électroniques… Les conséquences sur le système d'alimentation électrique deviennent préoccupantes du fait d’une utilisation croissante de ces équipements, mais aussi de l'application de l'électronique à presque toutes les charges électriques. En effet, une charge non linéaire appelle du réseau un courant important, déformé, décomposable en harmoniques. Les courants harmoniques ont des effets négatifs sur la quasi-totalité des composantes du système électrique, en créant de nouvelles contraintes diélectriques, thermiques et/ou mécaniques. Les performances du filtre actif dépendent amplement de l’isolation du signal harmonique causé par la charge. Donc, il est impératif d’identifier ce signal afin d’injecter son image, en amplitude et en opposition de phase, dans le réseau électrique. Cependant la fiabilité de la méthode d’identification garantit une bonne compensation des harmoniques, et améliore inévitablement la qualité du signal du réseau [AMA 06]. Parmi les principes d’identification utilisée, on distingue principalement [BER 10], [SHA 07]. Identification à partir de la détection des courants de la charge polluante. Identification à partir de la détection du courant de la source. Identification à partir de la détection de la tension de la source Dans ce chapitre, on présente différentes méthodes pour identifier le courant harmoniq ue engendré par des charges non linéaires III.1. Identification des courants harmoniques Le filtrage actif a pour objectif de générer des courants harmoniques de sorte que le réseau ne fournisse qu’un courant sinusoïdal. Un bon dimensionnement de ce filtre exige la connaissance des courants harmoniques qui vont le traverser. La qualité du filtrage réside dans l’efficacité de la méthode utilisée pour l’identification des courants harmoniques. Il existe plusieurs algorithmes qui diffèrent en complexité. Le but de cette partie est de présenter une méthode d’identification des courants harmoniques de référence dite « la méthode directe » qui se base sur les puissances actives et réactives instantanées. Page 56 Chapitre III: Les algorithmes d’identification des courants harmoniques III.2. Généralités sur les méthodes d’identification Les différentes méthodes d’identification de courant perturbateur peuvent être regroupées en deux familles d’approche. La première utilise la transformée de Fourier rapide dans le domaine fréquentiel, pour extraire les harmoniques du courant. Cette méthode est bien adaptée aux charges où le contenu harmonique varie lentement. Elle donne aussi l’avantage de sélectionner les harmoniq ues individuellement et de ne choisir de compenser que les plus prépondérants. Il est à noter que cette méthode nécessite une grande puissance de calcul afin de réaliser, en temps réel, toutes les transformations nécessaires pour extraire les harmoniques [NAK 89]. La deuxième famille est basée sur le calcul des puissances instantanées dans le domaine temporel. Certaines de ces méthodes se basent sur le calcul des puissances harmoniques de la charge non linéaire [BEN 98]. D’autres peuvent être utilisées pour compenser à la fois les courants harmoniques et la puissance réactive, en se basant sur la soustraction de la partie fondamentale active du courant total [BEN 98]. Récemment, des nouvelles méthodes d’identification ont été présentées pour donner le choix de compenser un, plusieurs ou voire même tous les types de courants perturbateurs. En effet, en se basant sur la régulation de la tension continue et sur celles du réseau électrique aux points de raccordement, nous pouvons compenser à la fois tous les courants perturbateurs, tout en offrant la possibilité de réguler la tension de la charge [CH 00]. Cette méthode, qui ne peut être implantée que numériquement, ne garantit pas une compensation parfaite de la puissance réactive, de même que la régulation de tension n’assure pas toujours une bonne qualité à la tension de la charge. Une autre méthode, appelée la méthode de détection synchrone et reposant sur la transformée de Park, a été proposée Cette méthode se base essentiellement sur le calcul de la pulsation fondamentale obtenue par une PLL. Cela exige une précision parfaite du calcul de cette pulsation afin de ne pas avoir des courants identifiés erronés. Enfin, la méthode d’identification la plus utilisée est celle appelée méthode des puissances réelles et imaginaires instantanées [ALA 02], cette méthode offre l’avantage de choisir la perturbation à compenser avec précision, rapidité et facilité d’implantation. Pour toutes ces raisons nous avons retenu cette méthode d’identification pour le reste de notre étude. En effet, afin de pouvoir compenser les courants harmoniques, les courants déséquilibrés et la puissance réactive conjointement ou individuellement, cette méthode nous a semblé la mieux appropriée. Page 57 Les algorithmes d’identification des courants harmoniques Chapitre III: III.3. Algorithme de la séquence positive du fondamental Le principe de cet algorithme est illustré dans la Fig. III.1. C’est une technique proposée en 2003 par W. G. Chang & T.-C. Shee [DJE 07], [GWC O4]. Elle est basée sur le besoin d’avoir un courant de source qui soit équilibré, non distordu et en phase avec la séquence positive de la tension de source. En conséquence, le filtre actif sera capable de réaliser : Un facteur de puissance unitaire à la séquence positive de la fréquence fondamentale Une puissance active minimale absorbée ou fournie par le filtre actif Une compensation des courants harmoniques et de la puissance réactive Une compensation du courant du neutre. sin (𝑤𝑡 + 𝜑𝑓 ) Vaf Van Vbn Vcn FBP Vbf Calcul de la puissance positive Vcf + 𝑉𝑚𝑓 2𝜋 sin (𝜃 − + 𝜑𝑓 3 + + + - sin (𝜃 − 2𝜋/3+𝜑𝑓 I Pca P𝑐 P Pcb 1 𝑇 I𝑠𝑚 𝑇 𝑃𝑐 𝑑𝑡 0 2/3 Pcc Figure III.1 Génération des courants de référence par l’algorithme de la séquence positive du fondamental. Afin d’atteindre ces objectifs, les courants triphasés désirés côté source doivent être en phase avec la séquence positive de la composante fondamentale de la tension de source. Ces derniers seront alors donnés par : sin(ωt + ∅+ f) ica + 2π [i b∗ ]=[icb ]-Ism .[sin(ωt + ∅ f − ⁄3 )] i ∗c icc sin(ωt + ∅+ f + 2π⁄3 ) i a∗ (III.1) Avec: Ism: Amplitude (valeur max) du courant de source, Page 58 I∗a I∗b I∗c Les algorithmes d’identification des courants harmoniques Chapitre III: Φf +: Argument de la séquence positive obtenue à partir de la transformation de Fortescue [LES 81] de la composante fondamentale de la tension de source. Pour l’obtention de Ism, on doit suivre les étapes suivantes : A. Extraction de la composante fondamentale Pour ce faire, on fait passer chacune des tensions de source par un filtre passe-bande réglé à la fréquence 50 Hz .Ainsi, à la sortie du filtre, on obtient une composante fondamenta le sinusoïdale. B. Séquence positive de la composante fondamentale Une fois les composantes fondamentales des tensions de source obtenues, on les fait passer maintenant par la transformation de Fortescue afin d’en extraire la composante de séquence positive. La transformation de Fortescue est exprimée par la matrice [F] ci-dessous. Il est à noter que les grandeurs instantanées doivent d’abord être converties en vecteurs ou en grandeurs complexes avant de passer par la matrice [F]. 1 𝑎 [𝐹 ]= .[ 1 𝑎2 3 1 1 1 𝑎2 𝑎] 1 (III. 2) Avec: a = 1∠120° Les séquences positive, négative et homopolaire sont alors données par: vf+ vaf − [vf ]=[F].[ vbf ] vcf vf0 (III.3) Dans cet algorithme, on n’est intéressé que par la composante vf+ C. Calcul de la puissance active Pc de la charge Par définition, la puissance active Pc est la valeur moyenne de la puissance instantanée pc. Ainsi, la puissance active absorbée par la charge est égale à: 1 T PC = ∫0 PC (t)dt T (III.4) Telle que : PC = van . ica + vbn . icb + vcn . icc (III.5) En supposant que le filtre actif consomme zéro puissance active Pf, les puissances actives côté source Ps et côté charge Pc seront alors identiques. La puissance active côté source est donnée par: 1 T PS =T ∫0 PS (t)dt (III.6) Page 59 Les algorithmes d’identification des courants harmoniques Chapitre III: telle que: + − 0 PS = Psf+ + Psf− + Psf0 + Psh + Psh + Psh (III.7) Avec : + Psf=v + ∙i + + af sa +vbf ∙i sb+vcf ∙i sc − − Psf=vaf ∙isa +v−bf ∙isb+vcf− ∙isc 0 Psf=v 0 0 0 af ∙i sa+vbf ∙i sb +vcf ∙i sc + + Psh = ∑∞ h =2{ vah ∙ isa + − − Psh = ∑∞ h =2{ vah ∙ isa + 0 ∞ 0 { Psh = ∑h =2{vah ∙ isa + + + vbh ∙ isb + vch ∙ isc } − − vbh ∙ isb + vch ∙ isc } 0 0 vbh ∙ isb + vch ∙ isc } (III.8) Et: + sin(ωt + ∅+ f) sin(ωt + ∅− f) − vaf vaf + 2π − + + − sin(ωt + ∅− f − 2π⁄ ) [vbf ] = Vmf ∙ [sin(ωt + ∅ f − ⁄3)] , [vbf ] = Vmf .[ 3 ] − + vcf sin(ωt + ∅+ f + 2π⁄3) vcf sin(ωt + ∅− f + 2π⁄3 ) 0 0 0 0 vaf = vbf = vcf = Vmf . sin(ωt + ∅0 f) (III.9) + sin (hωt + ∅+ h) sin(hωt + ∅− h) − vah vah + − 2π 2π − + + − [vbh ] = Vmh ∙ [sin(h(ωt − ⁄3 ) + ∅ h)] , [vbh ] = Vmh .[sin(h(ωt − ⁄3 ) + ∅ h)] − + vch sin(h(ωt + 2π⁄3 ) + ∅+ h) vch sin(h(ωt + 2π⁄3 ) + ∅− h) 0 0 0 0 vah = vbh = vch = Vmh . sin(hωt + ∅0 h) (III.10) Tout calcul fait, on obtient: + − 0 Psf− = Psf0 = Psh = Psh = Psh =O (III.11) Il reste: 1 T PS =T ∫0 p+ sf (t)dt (III.12) Maintenant, en utilisant les transformations trigonométriques suivantes : sin ² (x) = (½). (1 − cos(2x)) { sin(x). sin (y) = (½) . [cos(x − y) − cos(x + y)] (III.13) on aboutit à: + PC= Ps = (3⁄2). Vmf . Ism (III.14) d’où finalement, 2 P Ism = 3 . V +c (III.15) mf Donc à partir de Ism on peut calculer les courants harmoniques (les courants de références) Avec Pc calculée par la formule (III.5). Page 60 Chapitre III: Les algorithmes d’identification des courants harmoniques III. 4 Principe du fonctionnement de la méthode des puissances instantanées III.4.1 Généralités sur les puissances instantanées En présence des harmoniques, la puissance apparente est composée de trois parties : active (P), réactive (Q) et déformante (D) comme le montre la relation III.16. S P2 Q2 D2 (III.16) Cette méthode exploite la transformation pour obtenir les puissances réelles et imaginaires. Notons par (V ,V ) et ( I ,I ) les composantes orthogonales du repère associées respectivement aux tensions de raccordement du filtre actif parallèle (Vs) et aux courants absorbés par les charges polluantes (Is). La transformation , , triphasée permet d'écrire, la relation des tensions suivante [HAM 09], [BER 10] [BOU 14]: 1 1 Vo 1 V s1 2 2 2 V s 2 V 3 3 3 V 0 2 2 V s 3 (III.17) Et la relation des courants ci-dessous : i 1 1 o 1 2 2 I s1 2 I s2 i 3 3 3 0 2 2 I s 3 i (III.18) En utilisant les expressions de V ,V , I , I , définies précédemment, on peut écrire l’express io n de la puissance active instantanée comme suit : p V .i V .i (III.19) (L’opérateur. désigne le produit scalaire) Puisque V est en parallèle avec I et V avec i respectivement, l’équation (III.19) devient : p V i V i (III.20) De même, on définit l’expression de la puissance réactive instantanée introduisant un nouvel espace vectoriel et toujours dans le repère des coordonnées ( ) : q V i V i (III.21) (L’opérateur désigne le produit vectoriel) Le vecteur q est perpendiculaire au plan de cordonnés ( ) Page 61 Les algorithmes d’identification des courants harmoniques Chapitre III: V étant perpendiculaire à i et V à i respectivement, l’expression (III.21) devient : q V .i V .i (III.22) Figure III.2 Le repère des puissances actives et réactives Donc à partir des équations (III.20) et (III.21), on définit les expressions des puissances actives et réactives instantanées par les deux systèmes suivants : Le déterminant P V q V V V V V n’est pas nul, l’expression (III.23) devient : V i V i (III.23) Dans le cas général, chacune des puissances p et q comporte une partie continue et une partie alternative, ce qui nous permet d'écrire l’expression ci-dessous : P P P q q q (III.24) avec : P une puissance continue liée à la composante fondamentale active du courant et de la tension. q une puissance continue liée à la composante fondamentale réactive du courant et de la tension. Page 62 Les algorithmes d’identification des courants harmoniques Chapitre III: P et q des puissances alternatives liées à la somme des composantes perturbatrices du courant et de la tension. III.4.2 Séparation des puissances perturbatrices Pour séparer les puissances actives et réactives, il est indispensable de connaître les fréquences des pulsations des puissances instantanées définies par la relation (II.8). En considérant que le réseau comprend trois fils (composante homopolaire nulle). Ainsi la séparation des puissances est réalisée par le principe de la figure suivante [YOU 10]. La Figure III.3 représente un filtre passe bas avec un soustracteur pour la séparation des puissances (continue et alternative) + X Filtre passe bas 𝑋 𝑋 - Figure III.3: Schéma représentant le principe de séparation des puissances Des filtres de puissance du quatrième ou cinquième ordre ont été proposés [AK–86]. Dans notre étude, nous avons choisi un filtre passe-bas du deuxième ordre en vue de simplifier l’approche d’implantation numérique de ce dernier. En effet, un ordre plus élevé entraînera it des temps de calcul plus longs ce qui peut être préjudiciable dans notre étude. La relation suivante donne l’expression générale d’un filtre passe-bas du deuxième ordre 20 s 2 20 s 20 (III.25) Avec :fo : La fréquence de coupure du filtre ω 0 :la pulsation s: l’opérateur de Laplace, ξ: dépassement. La figure suivante représente le diagramme de BODE du filtre passe bas Page 63 Les algorithmes d’identification des courants harmoniques Chapitre III: Diagrame de bode 20 Magnitude (dB) 0 -20 -40 -60 -80 0 Phase (deg) -45 -90 -135 -180 0 10 10 1 10 2 10 3 Frequence (rad/s) Figure III.4: Filtre passe bas. La fréquence de coupure, f0 = 0 /(2* ) est choisie pour que le filtre de puissance puisse bloquer toute composante perturbatrice des puissances instantanées 𝑋. Elle doit aussi permettre le passage des composantes continues représentant les puissances active et réactive à la fréquence fondamentale ( 𝑋 ). Cette fréquence est donc choisie selon le type de la charge, soit : [ALA 07] 60 Hz pour un courant de charge équilibré avec un temps de réponse du filtre de 20 ms, 20 Hz pour un courant de charge déséquilibré avec un temps de réponse du filtre de 60 ms. III.4.3 Calcul des courants perturbateurs En introduisant (III .24) dans (III.23), on aura : i V V V V i 1 ~ ˆP P ~ ˆ q q 1 1 ~ i V V Pˆ V V P V V V V ~ qˆ q i (III.26) (III.27) avec Page 64 Les algorithmes d’identification des courants harmoniques Chapitre III: iˆ V ˆ 2P 2 V V i V 2P 2 V V (III.28) (III.29) iˆ V 2 qˆ 2 V V (III.30) i V q 2 2 V V (III.31) iˆ est la composante fondamentale et ~i la composante harmonique du courant i . ~ iˆ est la composante fondamentale et i la composante harmonique du courant i . Donc : V iˆ 1 . 2 2 iˆ V V V V Pˆ V qˆ (III.32) V i 1 . 2 2 i V V V V P V q (III.33) La transformation inverse permet d’obtenir les composantes triphasées correspondant au fondamental : 0 2 1 3 2 1 2 is f 1 is f 2 is f 3 Où is i et , 2 f1 i 3 , is f2 , et is 0 3 iˆ 2 iˆ 3 2 f3 sont respectivement les composantes fondamentales des courants .La même transformation, mais en utilisant les composantes harmoniques i et permet d’obtenir les courants harmoniques i ,i 1 2 et (III.34) i 3 is , is h1 h2 , et is h3 i 1 i, respectivement des courants . Page 65 Les algorithmes d’identification des courants harmoniques Chapitre III: 0 2 1 3 2 1 2 is h1 is h 2 is h3 0 3 ~i 2 ~i 3 2 (III.35) Le diagramme de blocs permettant de générer les courants harmoniques (courants de référence) pour le filtrage est représenté de la Fig. III.5, Charge Non linéaire iα ica icb icc P a-b-c P et Q α-β P FPB iβ Q Q i * et V Van V cn V cc i * iα ia α-β a-b-c iβ V 2 a-b-c Vα² Vβ² α-β V2 V c ba Source ica n 1 3 icb icc io Figure III.5 Diagramme de blocs de génération des courants de référence selon la théorie p-q. La figure suivante représente le courant harmonique identifié par la méthode p-q 40 30 20 Ic(A) 10 0 -10 -20 -30 -40 0 0.02 0.04 0.06 0.08 0.1 t(s) 0.12 0.14 0.16 0.18 0.2 Figure III.6 : Le courant de la première phase Ic1 Page 66 ib ic Les algorithmes d’identification des courants harmoniques Chapitre III: 30 20 Ih(A) 10 0 -10 -20 -30 0 0.02 0.04 0.06 0.08 0.1 t(s) 0.12 0.14 0.16 0.18 0.2 (a) (b) Figure III.7. a- le courant harmonique identifié ; b- spectre d’harmoniques. III. 5 Identifications des harmoniques de référence par un filtre multivariables Le filtre multi-variables est un filtre d’extraction, il est hautement sélectif, il a été développé au sein du laboratoire de Nancy. Son principe de base s’appuie sur les travaux de Song HongScok et est basé sur l'extraction de la composante fondamentale des signaux d’entrée (tension ou courant),suivant les axes (α ,β ) [MES 14] ;[SON 99] ;[GAI 09] ;[ABD 09] ; [GAI 10]. III. 5.1 Modèle mathématique du ‘ FMV’ Le modèle mathématique est développé dans la première fois par Mr Song Hong-Scok, la relation entre les grandeurs d’entrées et de sortie ayant un effet intégral [LHH 13] [CFK 15] comme le montre l’expression (II.36) i s e jcct e jct .i t dt (III.36) Page 67 Les algorithmes d’identification des courants harmoniques Chapitre III: Après la transformation de Laplace de l’équation (III.36), on a trouvé l’équation(III.37) H ( s) s s jwc 2 2 i s s w î (III.37) c ^ La fonction de transfert (2) prouve que le signal de sortie i est en phase avec le signal d’entrée i . D'ailleurs, si nous traçons le diagramme de BODE de cette fonction de transfert nous trouverons des similitudes avec un filtre de passe bande. Supposons maintenant que nous ajoutons deux nouvelles constantes k1 et k2 dans l’expression (2). Alors l'expression (III.38) devient : H ( s) s î s i K (s K ) jwc 1 2 (s K )2 w2 c 1 (III.38) Avec : wc : la pulsation de coupure du filtre ; K : une constante positive ; xαβ : les signaux d’entrée du FMV(courants ) ; x̃αβ :: les signaux de sortie du FMV (courants ) La Fig.III.8 donne le schéma de circuit du filtre décrit par le l’équation (II.37). Figure III.8 filtre multi- variables Page 68 Les algorithmes d’identification des courants harmoniques Chapitre III: ^ Selon les axes α, β, les expressions liant les composantes i en sortie du FMV aux composantes d’entrée i sont les suivantes : î k i s î s c .î (s )) s s (III.39) î k i s î s c .î (s )) s s (III.40) Quant aux courants diphasés d’axes α et β, ils peuvent être définis comme la somme d’une composante fondamentale et d’une composante harmonique : i î i h i î i h (III.41) Le rôle du FMV est d’extraire les composantes fondamentales du courant de charge à la pulsation wc, directement selon les axes α-β. Ensuite, les composantes harmoniques du courant selon les axes α-β, notées ici i et i , sont obtenues en soustrayant sur chaque axe, la sortie h h du FMV à son entrée. La figure suivante représente le courant harmonique identifié par la méthode de FMV 40 30 20 Ic(A) 10 0 -10 -20 -30 -40 0 0.02 0.04 0.06 0.08 0.1 t(s) 0.12 0.14 0.16 0.18 0.2 0.18 0.2 Figure III.9: Le courant de la première phase Ic1 40 30 20 Ih(A) 10 0 -10 -20 -30 -40 0 0.02 0.04 0.06 0.08 0.1 t(s) 0.12 0.14 0.16 (a) Page 69 Les algorithmes d’identification des courants harmoniques Chapitre III: (b) Figure III.9. a-le courant harmonique identifié ; b- spectre d’harmoniques Comparaison entre les deux méthodes P & Q instantané FMV L’harmonique fondamentale 23.62 31.52 THD 39.44 33.27 Mise en œuvre Très lente Rapide On remarque que la méthode de P & Q et la méthode de FMV donnent les mêmes résultats mais dans notre thèse on utilise la méthode de FMV puisque c’est une méthode rapide à mise en œuvre et efficace. Conclusion Les harmoniques de courant ne peuvent pas être supprimés car c’est la charge qui les génère ! Il va donc falloir les confiner au plus près des charges polluantes pour éviter qu'elles ne remontent sur la totalité du réseau. Dans cette partie nous avons présenté le principe des différentes méthodes pour l’identification des courants harmoniques tel que les schémas de chaque méthode et les équations mathématiques montrant comment extraire le courant fondamental et les courants créés par des charges non linéaires. Pour la partie suivante on utilise une nouvelle stratégie d’identification c’est le réseau de neurones. Page 70 CHAPITRE IV: IDENTIFICATION DES COURANTS HARMONIQUES PAR UNE METHODE BASEE SUR LE RESEAU DE NEURONES Chapitre IV : Identification des courants harmoniques par une méthode basée sur le réseau de neurones Introduction Les réseaux de neurones artificiels sont apparus dans les années 40 lors d’essais de modélisation du neurone biologique. Les applications concrètes basées sur les Réseaux de Neurones (RN) se sont vulgarisées dans les années 90 grâce aux progrès réalisés dans le domaine du calcul numérique. Depuis, ils ont attiré l’attention des chercheurs et des communautés scientifiques dans plusieurs autres domaines : l’automatique, le diagnostic, la médecine, l’aéronautique, l’informatique, l’électronique, l’électronique de puissance, etc. Dans l’idéal, l’objectif est d’implanter un cerveau humain dans une machine pour qu’elle puisse réagir intelligemment vis-à-vis des problèmes à résoudre. [NGA 10] Cette partie présente une nouvelle approche pour l'identification des courants harmoniques par la méthode MVF neural, nous allons exposer le neuronal Feedforward par l'algorithme et le système rétro-propagation basé sur la technique d'adaptation neuronale. [BOU 15] IV.1 Généralités Le champ des réseaux neuronaux est démarré en 1943 par W. MC Culloch et W. Pitts par la présentation du neurone formel qui est une abstraction du neurone physiologique. Le retentissement était énorme. Par cette présentation, ils veulent démontrer que le cerveau est équivalent à une machine de Turing. Ils déclarèrent en 1955 : "Plus nous apprenons des choses au sujet des organismes, plus nous sommes amenés à conclure qu'ils ne sont pas simple me nt analogues aux machines, mais qu'ils sont des vrais machines." [OUL 05] La démonstration de McCulloch et Pitts sera un des facteurs importants de la création de la cybernétique. En 1949, D. Hebb présente dans son ouvrage "The Organization of Behavior" une règle d'apprentissage. De nombreux modèles de réseaux aujourd'hui s'inspire nt encore de la règle de Hebb. En 1958, F. Rosenblatt développe le modèle du Perceptron, c'est un réseau de neurones inspiré du système visuel, il possède deux couches de neurones : une couche de perception et une couche liée à la prise de décision. C'est le premier système artificiel capable d'apprendre par expérience. Dans la même période, Le modèle de L'Adaline (Adaptive Linar Elément) a été présenté par B. Widrow, chercheur américain à Stanford. Ce modèle sera par la suite le modèle de base des réseaux multicouches. En 1969, M. Minsky et S. Papert publient une critique des propriétés du Perceptron. Cela va avoir une grande incidence sur la recherche dans ce domaine. Elle va fortement diminuer jusqu'en 1972, ou T. Kohonen présente ses travaux Page 71 Chapitre IV : Identification des courants harmoniques par une méthode basée sur le réseau de neurones sur les mémoires associatives et propose des applications à la reconnaissance de formes. C'est en 1982 que J. Hopfield présente son étude d'un réseau complètement rebouclé, dont il analyse la dynamique. Aujourd'hui, les réseaux neuronaux sont utilisés dans des nombreux domaines (entre autres, vie artificielle et intelligence artificielle) à cause de leur propriété en particulier, leur capacités d'apprentissage, et qu'ils soient des systèmes dynamiques. Depuis, les recherches et les applications ont encore progressé : Tableau (IV.1) : Applications et progresses sur les réseaux de neurones pendant ces dernières décennies 1943 Mc Clloch&Pitts Définition du neurone formel 1949 Hebb Règle d’apprentissage pour les neurones 1957 Rosenblatt Modèle de réseau de neurones :Le perceptron 1969 Mnsky& Papert Optimisations sur les perceptrons 1982 Hopfield Modèle en relation avec les systèmes physiques 1989 Kohonen Auto-organisation et mémoires associatives 1992 Boughanem Réseaux de neurones appliqués à la recherche d’informations IV.1.1 Le neurone Un RN est constitué d’un certain nombre de neurones interconnectés ensembles. La structure mathématique d’un neurone biologique est décrite par la figure IV.1. Les neurones sont des cellules distinctes. Chaque neurone a un corps cellulaire complet, un axone et éventuellement une ou plusieurs dendrites. L’axone d’un neurone est lié à une dendrite d’un autre neurone par le biais d’une synapse. Entre deux neurones, l’information se déplace par inversion de polarisation, de proche en proche, des dendrites vers les axones. Le neurone biologique peut être modélisé sous forme mathématique comme le montre la figure IV.1. Page 72 Chapitre IV : Identification des courants harmoniques par une méthode basée sur le réseau de neurones Biais Poids synaptiques W b W1 Sortie f(s) Entrées W2 s Fonction d’activation Wn Figure IV.1 – Modèle mathématique d’un neurone biologique La sortie du réseau de neurones f(s) est donnée par l’expression : n sortie = f(s) = f( x k w k + b) (IV.1) k=1 Chaque entrée xk passera par une jonction appelée « poids synaptiques » wk et sera collectée dans le noyau cellulaire. Ensuite, l’information est traitée avant d’être transmise aux autres neurones via un axone. Selon les connexions entre les neurones, nous aurons un réseau « feed-forward » ou un réseau « récurrent ». Un réseau feed-forward est un réseau sur lequel les neurones sont connectés d’amont (entrées) en aval (sorties). Un réseau récurrent est un réseau où, de plus, des neurones dans la couche en aval ( nème couche) sont connectés avec des neurones dans la couche en amont ((n − 1)ème couche). L’utilisation de différentes structures de RN dépend forcément du système à modéliser ou à commander. En général, le réseau récurrent sert à commander et à identifier les systèmes dynamiques [HAY 99], [NGA 10] IV.1.1.1 Fonction d'entrée Les entrées et les sorties peuvent être des grandeurs réelles ou binaires. La nature des différentes entrées, sorties et fonctions est explicitée ci-dessous [Ena 02]. La fonction d'entrée totale h(u) peut être: • Une combinaison booléenne des entrées. Page 73 Chapitre IV : Identification des courants harmoniques par une méthode basée sur le réseau de neurones • Une combinaison linéaire des entrées. n h(u1 ,...,u n )=b+ w iu i (IV .2) i=1 La distance entre les vecteurs formés par les valeurs d'entrée et les coefficients de pondération. Cette fonction est utilisée avec la fonction d'activation à base radiale. Dans ce cas, les Wi représentent plutôt des points de l'espace d'entrée ou des coefficients de pondération. n h(u1 ,...,u n )=b (w -u ) i 2 i i=1 (IV.3) IV.1.1.2 Fonction d'activation La fonction d'activation, ou fonction de transfert, est une fonction qui doit renvoyer un réel proche de 1 quand les "bonnes" informations d'entrée sont données et un réel proche de 0 quand elles sont "mauvaises". On utilise généralement des fonctions à valeurs dans l'interva lle réel [0,1]. Quand le réel est proche de 1, on dit que l'unité (le neurone) est active alors que quand le réel est proche de 0, on dit que l'unité est inactive. Le réel en question est appelé la sortie du neurone et sera noté S. Si la fonction d'activation est linéaire, le réseau de neurones se réduirait à une simple fonction linéaire. En effet, si les fonctions d'activations sont linéaires, alors le réseau est l'équivalent d'une régression multilinéaire (méthode utilisée en statistiques) [Ena 02]. L'utilisation du réseau de neurone est toutefois bien plus intéressante lorsque l'on utilise des fonctions d'activations non linéaires. En notant g la fonction d'activation, on obtient donc la formule donnant la sortie d'un neurone : k a=g(A)=g( w i ×u i ) (IV.4) i=0 Remarquez que le coefficient de biais est inclus dans la somme, d'où la formule plus explicite: k a=g(A)=g ( w i ×u i )-w 0 i=1 (IV.5) Il y a bien sûr beaucoup de fonctions d'activations possibles [Ena 02]: Une fonction binaire à seuil (figure IV.2a). Une fonction linéaire à seuil ou seuils multiples (figure IV.2b, figure IV.2c et figure IV.2d). Une fonction sigmoïde (figure IV.2e). Page 74 Chapitre IV : Identification des courants harmoniques par une méthode basée sur le réseau de neurones Une fonction à base radiale (figure IV.3f) y y u y u (a) : Binaire (b) : Linéaire (c) : Saturation y y u y u u (d) : Multiples niveaux (e) : Sigmoïde u (f) : Base radiale Figure IV.2 : Fonctions de sortie des neurones IV.2 Architecture des réseaux de neurones L'organisation des réseaux de neurones peut se faire à partir de deux grandes catégories d'architecture : • Les réseaux sans couches • les réseaux à couches IV.2.1 Réseaux sans couches Le réseau possède des neurones connectés entre eux, certains sont des neurones d'entrée et d'autres sont des neurones de sortie figure (IV.3). Page 75 Chapitre IV : Identification des courants harmoniques par une méthode basée sur le réseau de neurones E N T R E E S O R T I E Connectivité partielle E N T R E E S O R T I E Connectivité totale Figure IV.3 : Exemples pour les réseaux sans couches IV.2.2 Réseaux à couches La particularité de ce type de réseau est de posséder des couches de neurones indépendantes. Chaque couche a sa propre organisation, mais la connexion entre les couches est particulière. En effet, les neurones d'une couche Ci peuvent être connectés avec les neurones de la couche Ci-1 et avec ceux de la couche Ci+1. On distingue trois types de couches : couche d'entrée, couche cachée et couche de sortie [Kho 08]. Couche d’entrée Couche cachée Couche de sortie Figure IV.4: Exemple pour les réseaux à couches Page 76 Chapitre IV : Identification des courants harmoniques par une méthode basée sur le réseau de neurones IV.3 Principe de fonctionnement des réseaux de neurones Les réseaux de neurones évoluent en deux phases : 1. Phase d’apprentissage. 2. Phase de reconnaissance. IV.3.1 Phase d’apprentissage L'apprentissage est vraisemblablement la propriété la plus intéressante des réseaux neuronaux. Elle ne concerne cependant pas tous les modèles, mais les plus utilisés. L'apprentissage est une phase du développement d'un réseau de neurones durant laquelle le comportement du réseau est modifié jusqu'à l'obtention du comportement désiré. L'apprentissage neuronal fait appel à des exemples de comportement. Dans le cas des réseaux de neurones artificiels, on ajoute souvent à la description du modèle l'algorithme d'apprentissage. Le modèle sans apprentissage présente en effet peu d'intérêt. Dans la majorité des algorithmes actuels, les variables modifiées pendant l'apprentissage sont les poids des connexions [Kho 08]. L'apprentissage est la modification des poids du réseau dans l'optique d'accorder la réponse du réseau aux exemples et à l'expérience. Il est souvent impossible de décider à priori des valeurs des poids des connexions d'un réseau pour une application donnée. A l'issu de l'apprentissage, les poids sont fixés : c'est alors la phase d'utilisation. Certains modèles de réseaux sont improprement dénommés à apprentissage permanent. Dans ce cas il est vrai que l'apprentissage ne s'arrête jamais, cependant on peut toujours distinguer une phase d'apprentissage (en fait de remise à jour du comportement) et une phase d'utilisation. Cette technique permet de conserver au réseau un comportement adapté malgré les fluctuations dans les données d'entrées [Kho 08]. Au niveau des algorithmes d'apprentissage, deux grandes classes ont été définies selon que l'apprentissage est dit non supervisé ou supervisé. IV.3.1.1 Différents types d’apprentissage Un RN est toujours immergé dans un environnement avec l’interface des connaissances. L’apprentissage supervisé est effectué par un « superviseur » qui a pour rôle de surveiller la réponse du réseau. Par contre, l’apprentissage non-supervisé n’a pas besoin de superviseur, ni Page 77 Chapitre IV : Identification des courants harmoniques par une méthode basée sur le réseau de neurones de signal critique pour générer les signaux d’entrée du réseau [HAY 99]. Dans cette section, les trois méthodes seront abordées. [NGA 10] IV.3.1.2 Apprentissage non supervisé IV.3.1.3 Présentation L'apprentissage modifie les connexions pour produire la sortie la plus consistante, mais il n'y a pas de sorties désirées comme dans l'apprentissage supervisé. IV.3.1.4 Règles d'apprentissage de Hebb L'apprentissage se fait par les algorithmes suivants : w t+1=w t +O O ij ij i j ou w t+1=w t + Ot -Ot-1 Ot -Ot-1 ij ij i i j j (IV.6) IV.3.1.5 Règles d'apprentissage compétitif L'apprentissage s'effectue par coopération et compétition entre les neurones, le poids des connexions évolue ainsi : w t+1=w t +η.(u -w t ) i i i i (IV.7) Avec : Wi : vecteur poids des neurones en sortie du neurone j ui : vecteur d'entrée du neurone i η: vitesse d'apprentissage t : étape d'apprentissage Ce genre d'apprentissage aboutit souvent à la stabilité et la convergence du réseau. IV.3.1.5.1 Apprentissage supervisé IV.3.1.5.1.1 Présentation L'apprentissage supervisé consiste à modifier les paramètres du réseau de façon à ce que les réponses de ce dernier soient des réponses attendues. On présente une entrée et on compare Page 78 Chapitre IV : Identification des courants harmoniques par une méthode basée sur le réseau de neurones la sortie obtenue à la sortie désirée puis on ajuste les poids des connexions pour minimiser la différence. IV.3.1.5. 3 Apprentissage dans le perceptron L'apprentissage du Perceptron de Rosenblatt est un apprentissage supervisé qui se fait par correction d'erreur. Il consiste à présenter au réseau une série d'exemples à apprendre, puis à minimiser l'erreur entre la sortie désirée S et la sortie effectivement obtenue Y. L'algorithme est le suivant : Présenter au réseau un exemple (E, S) Calculer la sortie obtenue: y = u w j i i ij (IV.8) Pour chaque neurone, calculer: w t+1 = w t + S - Y ij ij j j (IV.9) Avec : wij : poids de la connexion entre le neurone i et le neurone j Sj : sortie désirée pour le neurone j Yj : sortie obtenue pour le neurone j η : coefficient représentant la vitesse d'apprentissage t : temps IV.3.1.5.4 Apprentissage de Widrow-Hoff Cet apprentissage est une extension du modèle du Perceptron à sorties binaires à des sortie réelles.L'algorithme est le suivant : Affecter des valeurs aléatoires aux connexions du réseau. Présenter un vecteur d'entrée X (u1 ,…,un ). Calculer les sorties : S = u w j i i ij (IV.10) Calculer l'erreur de chaque neurone : Page 79 Chapitre IV : Identification des courants harmoniques par une méthode basée sur le réseau de neurones j =Yj S j (IV.11) Modifier le poids des neurones : w t+1=w t +η.u .ε ij ij i j (IV.12) Avec : wij : poids de la connexion entre le neurone i et le neurone j Sj : sortie désirée pour le neurone j Yj : sortie obtenue pour le neurone j η : coefficient représentant la vitesse d'apprentissage IV.4 Identification des courants harmoniques par la méthode de FMV neuronale Après avoir appliqué la méthode FMV qui identifie les courants harmoniques (chapitre III), on va appliquer la méthode de FMV neuronal basé sur l’utilisation d’un réseau de neurone s de type perceptrons multicouches ( Feedforward) avec l’algorithme de rétropropagation. IV.4.1 Apprentissage par rétropropagation L'apprentissage par rétropropagation est une généralisation de la règle de Widrow-Hoff. Le principe est de rétropropager l'erreur commise en sortie vers les couches internes du réseau. C’est Werbos qui, en 1972, était le premier qui a mis en ouvre cet algorithme avec notamment son fondement mathématique. Il avait appelé cette méthode « The Dynamic Algorithm Feed back ». En 1986, un groupe de chercheurs de l’université de Stanford aux états unis, Rumelhart, Hilton et Williams, l’ont développé et l’ont complémentent adapté aux réseaux multicouches. Cet algorithme a été publié dans leur ouvrage sur les processus distribués parallèles « Parallel Distributed Processing ». Ils ont appelé la méthode « Back-propagation » en référence à l’erreur qui se « rétro-propage » à travers les couches du réseau figure (IV.5) [Kho 08]. Page 80 Chapitre IV : Identification des courants harmoniques par une méthode basée sur le réseau de neurones Entrées du réseau u1 W11 1 W21 Réadaptation des poids Sortie du réseau u2 W31 u3 Wn1 Y 2 3 Erreur ε - Wn3 ∑ + Yd Sortie désirée n Figure IV.5 : Principe de l’entraînement du réseau par rétro-propagation de l’erreur. IV.4.2 Algorithme de rétropropagation « backpropagation » Cette section aborde une méthode d’apprentissage appelée « rétropropagation du gradient » qui est le cas général de la méthode LMS. L’algorithme d’apprentissage LMS résout un réseau sans couche cachée (ADALINE) tandis que l’algorithme de rétropropagation peut résoudre un réseau multicouche. . [NGA 10] Etape1 : Initialisation des poids et des biais : fixer tous les poids et les biais à des valeurs aléatoires. Etape 2 : Présenter l’entrée du réseau et la sortie désirée : présenter les valeurs du vecteur d’entrée et spécifier les sorties désirées. L’entrée pourrait être nouvelle pour chaque essai, ou des échantillons provenant d’un ensemble d’exemples qui pourraient être présentés cycliquement jusqu’à l’adaptation des poids. Etape 3 : Calculer des sorties actuelles : les entrées sont propagées dans le réseau jusqu’à la sortie. Etape 4 : Adapter les poids : En utilisant l’algorithme récursif, il faut commencer à partir des neurones de sortie, puis procéder de proche en proche dans le sens de la rétro-propagation pour atteindre la première couche cachée. Ajuster les poids tel que : w (t +1) = w (t) + Dw (t) ji ji ji (IV.13) w (k) = j (k) Y (k) ji j (IV.14) Page 81 Chapitre IV : Identification des courants harmoniques par une méthode basée sur le réseau de neurones Dans cette relation : wji (t) est le poids, η est un terme de gain appelé taux d’apprentissage, δ j(k) est le terme d’erreur pour le neurone j - Si le neurone j est un neurone de sortie, par conséquent δj(k) peut être calculé par les relations précédentes : (k) = (Ydj (k) - Yj (k)).f j' (Sj (k)) j (IV.15) - Si le neurone j appartient à une couche cachée, par conséquent δj(k) peut être calculé par les relations précédentes: (k) = f ' (S (k)) (k) w j j j l l lj (IV.16) Les biais sont adaptés de la même manière en supposant qu’ils sont des poids relatifs à des entrées auxiliaires à valeur constante. La convergence peut être rapide si un terme de momentum est ajouté pour que le changement des poids devienne sans discontinuité. Ces expressions sont utilisées pour un seul exemple d’apprentissage. En fait, pour l’apprentissage itératif plusieurs signaux d’entrée et plusieurs exemples sont donnés. Si l’erreur devient petite et l’apprentissage a réussi, une sortie correcte peut être obtenue pour l’exemp le appris. De plus, sur l’exemple non appris et proche de l’exemple appris, une bonne réponse peut être obtenue grâce à la capacité de généralisation de cet algorithme. Cependant, la réussite de l’apprentissage n’est pas toujours garantie et la convergence peut être lente ou l’apprentissage peut être coincé dans un minimum local [Ima 05]. Cet algorithme a offert aux réseaux multicouches les caractéristiques suivantes : • Approximation universelle (classifiant universel) • Rapidité d’exécution, • Robustesse des solutions, résistance au bruit des entrées, • Facilité de développement, C’est au fait cet algorithme qui a permis aux réseaux de neurones multicouches d’émerger après s’être éclipsés pendant une bonne période Page 82 Chapitre IV : Identification des courants harmoniques par une méthode basée sur le réseau de neurones IV.4.3 Phase de reconnaissance C’est la phase d’exécution, elle est entamée après l’apprentissage de tous les exemples, c’est-à-dire après avoir optimisé les poids synaptique des connexions. C’est dans cette phase qu’on teste la réponse du réseau pour des exemples non appris. Dans cette phase l’utilisateur n’a qu’introduit le vecteur d’entrée et interprète le vecteur de sortie [Kho 08]. IV.4.4 Mise en œuvre des réseaux neuronaux Nous allons suivre une démarche reprise par Wierenga et Kluytmans (1994) qui est composée de quatre étapes principales [Ena 02] : Etape 1 : fixer le nombre de couches cachées Mis à part les couches d'entrée et de sortie, l'analyste doit décider du nombre de couches intermédiaires ou cachées. Sans couche cachée, le réseau n'offre que de faibles possibilités d'adaptation ; avec une couche cachée, il est capable, avec un nombre suffisant de neurones, d'approximer toute fonction continue (Hornik, 1991). Une seconde couche cachée prend en compte les discontinuités éventuelles. Etape 2 : déterminer le nombre de neurones par couches cachées Chaque neurone supplémentaire permet de prendre en compte des profils spécifiques des neurones d'entrée. Un nombre plus important permet donc de mieux coller aux données présentées mais diminue la capacité de généralisation du réseau. Ici, non plus, il n'existe pas de règle générale mais des règles empiriques. La taille de la couche cachée doit être : Soit égale à celle de la couche d’entrée. Soit égale à 75% de celle-ci. Soit égale à la racine carrée du produit des nombres dans la couche d’entrée et de sortie. Notons que le dernier choix réduit le nombre de degrés de liberté laissés au réseau, et donc la capacité d’adaptation sur l’échantillon d’apprentissage, au profit d’une plus grande stabilité. Une voie de recherche ultérieure consisterait soit à procéder à l'estimation d'un réseau comportant de nombreux neurones puis à le simplifier par l'analyse des multicolinéarités ou par une règle d'apprentissage éliminant les neurones inutiles ; soit à définir une architecture tenant Page 83 Chapitre IV : Identification des courants harmoniques par une méthode basée sur le réseau de neurones compte de la structure des variables identifiée au préalable par une analyse en composantes principales. Etape 3 : choisir la fonction d'activation Nous considérerons la fonction logistique pour le passage de la couche d'entrée à la couche cachée. Le passage de cette dernière à la couche de sortie sera soit linéaire, soit sigmo ïde (logistique) selon nos types de variables. Etape 4 : choisir l'apprentissage L’apprentissage par rétropropagation nécessite la détermination du paramètre d’ajustement des poids synaptiques à chaque itération. La détermination du critère d'arrêt est aussi cruciale dans la mesure où la convergence peut passer par des minimas locaux. Les entrées du réseau de neurones sont (deux entrées) : les courants de ligne (avant l’identification) ; Les sorties du réseau de neurones sont (trois sorties) : les courants harmoniques de référence . Couche d’entrée : 1 ;Couche cachée : 1 ; La fonction d'activation utilisée pour la première couche cachée : la fonction tangente hyperbolique (tansig) ; La fonction d'activation utilisée pour la deuxième couche cachée : la fonction tangente hyperbolique (tansig) ; La fonction d'activation utilisée pour la couche de sortie : la fonction Linéaire (purelin); Algorithmes d’apprentissage: rétropropagation; Nombre d’itérations : 3000 ; L’erreur : 1e-3; La figure suivante montre comment identifier les courants harmoniques par la méthode FMV neuronale Page 84 Chapitre IV : Identification des courants harmoniques par une méthode basée sur le réseau de neurones Figure IV.6 : Structure d'identification des courants de références avec la méthode de FMV neuronale Le choix de cette architecture (structure) à été réalisé par simulation sous l’environne me nt Matlab programmation. Le réseau doit recevoir à son entrée les deux courants des charges non linéaires et la sortie du réseau doit fournir les trois courants de référence. IV.5 Résultats de simulation Mean Squared Error (mse) Best Training Performance is 0.00099992 at epoch 828 Train Best Goal 2 10 0 10 -2 10 -4 10 0 100 200 300 400 828 Epochs 500 600 700 800 Figure IV.7 : L’apprentissage d’un réseau de neurone et le nombre d’itérations Page 85 Chapitre IV : Identification des courants harmoniques par une méthode basée sur le réseau de neurones FMV &FMV ANN 40 Ih by FMV ANN Ih by FMV 30 20 I(A) 10 0 -10 -20 -30 -40 0 0.01 0.02 0.03 0.04 0.05 0.06 0.07 0.08 0.09 0.1 t(s) Figure IV.8 : le courant harmonique identifié par FMV et le courant identifié par FMV ANN Conclusion Dans ce chapitre, nous avons introduit les concepts et les démarches d’appliquer les réseaux de neurones pour identifier le courant harmonique créé par la charge non linéaire. On a constaté que le courant harmonique identifié par la méthode FMV neuronal suit le courant identifié par FMV. Pour le réseau de neurones on utilise une couche d’entrée et deux couches cachées et une couche de sortie, L’apprentissage qui est obtenu avec une erreur près de 9.9992*10-4 par rapport à l’erreur désirée 10-3 et un nombre d’itérations de 828 itérations, est le meilleur apprentissage par la structure proposée. Page 86 CHAPITRE V: APPLICATION AU FILTRE ACTIF PARALLELE Chapitre V : Application au filtre actif parallèle Introduction Les premiers principes de fonctionnement des filtres actifs parallèles ont été présentés dans la littérature dès le début des années 1970 [BIR 69, SAS 71]. En 1976, une première famille de filtres actifs parallèles a été conçue à partir d’onduleurs à transistors de puissance commandés en MLI [GYU 76]. Ces premiers dispositifs de puissance étaient alors proposés pour la seule compensation des courants harmoniques. Cependant, à cette époque, il était encore difficile de concevoir ce type de système pour des applications industrielles. En effet, dans ces années là, il était presque impossible de trouver, sur le marché, des interrupteurs de puissance capables de fonctionner aux fréquences de commutation et aux niveaux de puissance exigés par la réalité industrielle. Cette barrière technologique sera franchie, dès 1977, lors de la conception d’un premier prototype de filtre actif parallèle à base de thyristors à commutations naturelles pour la compensation de courant harmonique [MOH 77]. Cependant, l’application des onduleurs à base de thyristor a tout de suite posé le problème de la génération non désirée de composantes injectées sur le réseau à la fréquence de commutation. La même raison a également empêché l’utilisation de compensateurs statiques parallèles à thyristors, lesquels avaient été conçus pour la compensation conjointe de la puissance réactive et des courants déséquilibrés [GRA 77]. Au cours des années 1980, des progrès importants dans le domaine des semi-conducte urs ont permis de développer de nouveaux composants de puissance associant hautes fréquences de commutation et fortes puissances. Profitant de ces avancées, et de l’avènement des interrupteurs de puissance du type GTO et IGBT, de nombreux onduleurs de puissance, commandés en MLI, ont pu être conçus en vue de répondre aux contraintes industrielles de conception des filtres actifs parallèles. Ainsi, ces derniers ont commencé à être commercialisés et installés à travers le monde, et plus spécialement dans les pays les plus industrialisés comme le Japon. Ces premiers prototypes ne compensaient alors que les perturbations harmoniques de courant. Suite à ces premiers développements, d’autres types de filtre actif parallèle ont pu être réalisés pour compenser à la fois la puissance réactive, et/ou les harmoniques et les déséquilibres de courant [CHA 00] ; [ALL 02]. Actuellement, les filtres actifs parallèles sont essentiellement installés par les consommateurs industriels. L’évolution future de ces dispositifs de puissance pourrait autoriser le fournisseur d’énergie à prendre un rôle plus important, en lui permettant de les installer luimême. Cette approche permettrait d’amortir la propagation des harmoniques causées par la résonance, laquelle peut être observée entre les inductances du réseau et les batteries de Page 87 Chapitre V : Application au filtre actif parallèle condensateurs installées pour améliorer le facteur de puissance. De même, des filtres actifs parallèles installés par le fournisseur auraient aussi pour objectif de réduire la distorsion harmonique de tension en amont, côté réseau électrique [T0N 99] [OUL 05]. V.1. Principe du filtrage actif parallèle Le principe du filtrage actif des courants harmoniques consiste à ajouter en parallèle avec la charge polluante un dispositif constitué d’un onduleur de tension commandé en temps réel de telle sorte que le courant de source soit sinusoïdal. Pour se faire, il faut premièrement identifier le courant de charge pour pouvoir connaître le courant harmonique ih qu’il faut ajouter pour avoir un courant délivré par le réseau sinusoïda l. Dans cette étude, on a utilisé des charges non linéaires de redresseur triphasé à base des diodes . La figure (V.1) peut facilement expliquer le fonctionnement du filtre pour un courant de charge ic imposé. Le courant harmonique ih que doit fournir le filtre doit être égal à la différe nce entre le courant d’entrée ic de la charge polluante et le courant sinusoïdal is fourni par la source (lois des nœuds) Source ic is Charge ih Filtre Actif Figure V.1: Principe du filtrage actif V.2 Structure du filtre actif parallèle triphasé à trois niveaux Le développement de l’électronique de puissance permet actuellement de concevoir des convertisseurs capables de traiter plusieurs formes de courant dans une plage de fréquence toujours plus grande et des niveaux de puissance toujours plus grands. Page 88 Chapitre V : Application au filtre actif parallèle Pour synthétiser le courant harmonique ihabc , on va utiliser un onduleur de tension commandé par différentes stratégies. l’onduleur de tension à trois niveaux représenté à la figure (V.2) pour trois bras et la figure (V.3) pour quatre bras. Les inductances et les résistances doivent être dimensionnées en intégrant les tensions et les courants harmoniques qui les solliciteront. Un bon dimensionnement nécessite donc la connaissance des courants harmoniques qui vont traverser le filtre. Charge non lineaire Va Vb Vc N In Ifc Ifb Ifa Lf Lf Lf Rf Rf Rf if1 T12 D12 DD11 T22 D22 DD21 T32 D32 DD31 vc1 T11 D11 T21 D21 T31 if0 vf 0 a 0 T13 b Ia D13 DD10 T23 c Ib D23 DD20 D31 T33 Ic D33 DD30 vc2 T14 D14 T24 D24 T34 D34 if2 Figure V.2 : Structure du filtre actif parallèle à trois bras Page 89 Chapitre V : Application au filtre actif parallèle Charge non lineaire Va Vb Vc N Sa1 Sb1 Sc1 Sn1 S’a1 S’b1 S’c1 S’n1 In Ifc Ifb Ifa Lf Lf Lf Rf Rf Rf Vc1 Sa2 Sb2 Sc2 Sn2 S’c2 Sn2 Vc2 S’a2 S‘b2 Figure V.3 : Structure du filtre actif parallèle à quatre bras V.3 Application du filtre actif parallèle à la charge non linéaire V.3.1 Modélisation du réseau électrique L'énergie électrique est distribuée sous forme de trois tensions sinusoïdales constituant le réseau triphasé équilibré, avec en série dans chaque phase, une impédance Zcc Rcc jLcc , 2 * pi * f e1 e2 e 3 sin .t 2 .V . sin .t 2. 3 sin .t 2. 3 (V.1) Page 90 Chapitre V : Application au filtre actif parallèle L e1 e2 e3 cc Rcc Lcc Rcc Lcc Rcc VS 3 VS 2 VS 1 Figure V.4: Schéma simplifié d’un réseau électrique V.3.2 Modélisation de la charge polluante La charge polluante que nous avons utilisée dans notre étude est le redresseur triphasé à base des thyristors, structure en pont de Graëtz. Le redresseur est alimenté par un réseau triphasé, représenté sur la figure (V.5). Ce redresseur génère les harmoniques de courant d’ordre 6k 1 . Id ic1 Th1 Th2 Th3 Ud ic2 ic3 Vc1 L Th1' Vc2 Vc3 R Th2' Th3' Figure V.5: Schéma d’un redresseur triphasé à thyristors En fonctionnement idéal des semi-conducteurs on résume les états de conduction de la tension redressée Ud. Si θ>=0 & θ<π/6 Ur1= VC- VB; sinon Ur1=0 . Si θ>=π/6 & θ<π/2 Ur2= VA- VB; sinon Ur2=0 Si θ>=π/2 & θ<5*π/6 Ur3= VA- VC; sinon Ur3=0; Si θ>=5*π/6 & θ<7*π/6 Si θ>=7*π/6 & θ<9*π/6 Si θ>=9*π/6 & θ<11*π/6 Ur4= VB- VC; sinon Ur4=0; Ur5= VB- VA sinon Ur5=0; Ur6= VC- VA; sinon Ur6=0; Page 91 Chapitre V : Application au filtre actif parallèle Si θ>=11*π/6 & θ<13*π/6 Ur7= VC- VB; sinon Ur7=0; Ud=Ur1+Ur2+Ur3+Ur4+Ur5+Ur6+Ur7; (V.2) La figure suivante représente l’allure de la forme d’onde du courant de charge pour la première phase. 40 30 20 Ic(A) 10 0 -10 -20 -30 -40 0 0.02 0.04 0.06 0.08 0.1 t(s) 0.12 0.14 0.16 0.18 0.2 Figure V.6 : Le courant de la première phase Ic1 V.4 Structure de la boucle de régulation V.4.1 Régulation du courant du filtre actif Le modèle mathématique de l’ensemble source –charge- filtre Lf Lf Lf d I V fa Vsa R f .I fa dt ainj d I V fb Vsb R f .I fb dt binj d I V fc Vsc R f .I fc dt cinj (V.3) Avec : Vfabc : la tension à la borne de l’onduleur Vsabc : la tension de source Notons par I f la différence entre le courant de référence (le courant harmonique identifié) et le courant mesuré (courant injecté) à partir de la relation suivante : I f I ref Iinj (V.4) Avec : Iinj :le courant injecté Iinj Iref :le courant de référence Page 92 Chapitre V : Des Lf Application au filtre actif parallèle équations (V.4) et (V.5), nous obtenons l’expression ci-dessous d d I f (Vs Lf I ref ) V f dt dt : (V.5) Le premier terme de la partie droite de la relation (V.5) peut être défini comme tension de référence (Vf-ref), ce qui nous donne l’expression suivante : V f ref (Vs L f d I ref ) dt (V.6) L’écart entre Vref et V f produit alors une erreur sur le courant. Selon la relation (V.6), la tension de référence est composée de deux termes à fréquences différentes. Le premier représente la tension du réseau Vs directement mesurable. Le second est égal à la chute de tension aux bornes de l’inductance Lf, lorsque celle-ci est traversée par un courant égal à celui de la référence. Ce terme doit être élaboré par un régulateur de courant. Pour commander l’onduleur on a besoin des tensions de référence qui sont données à partir de la sortie d’un régulateur de type PI, ces dernières sont utilisées pour minimiser l’erreur entre les courants de référence et les courants injectés. La figure suivante montre le Schéma global de la régulation des courants du F.A.P Vs I ref + Régulateur - + + V f ref I inj Vf G(s) + - I inj 1/(Lf*s+Rf) Onduleur Figure. V.7: Schéma de la régulation des courants du F.A.P V.4.2 Dimensionnement du régulateur PI : La fonction de transfert du correcteur PI est : C p 1 p T1 pT 2 (V.7) Où T 1 et T 2 sont deux constantes de temps à déterminer. La fonction de transfert en boucle ouverte en négligeant la dynamique propre de l’onduleur à trois niveaux est : Page 93 Chapitre V : FTBO C p . Application au filtre actif parallèle 1 R f L f .p (V.8) Donc FTBO 1 p T1 1 / R f . Lf pT2 1 .p (V.9) Rf On choisit T 1 L f / R f pour compenser la dynamique propre du système. La fonction de transfert en boucle fermée sera alors : FTBF Avec 1 1 ih 1 R f .T 2 . p 1 . p ihref (V.10) R f .T 2 On prend T 1 / 10 T 2 T1 10. R f Ce choix permet d’améliorer le temps de réponse du système en boucle fermée. V.4.3 Régulation du bus continu La source d’alimentation du filtre n’est pas une source de tension autonome mais une capacité qui se charge et se décharge. La tension aux bornes de cette dernière n’est pas constante, à cause de sa sensibilité aux échanges de puissance active entre la charge polluante et le réseau. Les pertes dans les composantes de puissance font aussi varier la tension aux bornes de la capacité, d’où la nécessité de réguler cette tension et de la maintenir à un niveau constant. Les principales causes susceptibles de modifier cette tension sont : - Les pertes dans le filtre actif. - L’injection des courants fondamentaux pendant les régimes transitoires de la charge polluante. - Les pertes de commutation et par conduction des interrupteurs de puissance. Afin d’assurer le rôle de la source de tension continue, une régulation de cette tension est nécessaire. Pour cela, nous pouvons utiliser un régulateur PI. Si nous négligeons les pertes au niveau de l’onduleur et dans le filtre de sortie, la relation entre la puissance absorbée par le condensateur et la tension à ses bornes peut s’écrire sous la forme suivante : Pdc d 1 ( CdcVdc2 ) dt 2 (V.11) Page 94 Chapitre V : Application au filtre actif parallèle Appliquons la transformation de Laplace sur cette relation, nous obtenons : Pdc ( s) 1 sCdcVdc2 ( s) 2 (V.12) La tension aux bornes du condensateur est donnée par : Vdc2 ( s) 2 Pdc ( s) Cdc s (V.13) A partir de la relation (V.13), et en tenant compte du régulateur PI, la boucle de régulation de tension continue peut être représentée par la figure V.8. Le choix des paramètres K pdc et K idc aura pour objectif d’obtenir un temps de réponse minimal afin de ne pas nuire la dynamique du filtre actif. V 2 dc ref + Vdc2 Régulateur PI 2/(Cdc .S) - Figure. V.8: Boucle de régulation de la tension continue. La fonction de transfert représentant la régulation en boucle fermée de la tension continue est donnée par : (1 GBF s 2 2 K pdc Kidc K pdc Cdc s) K s 2 idc Cdc (V.14) Comparant cette équation avec la forme générale d’une fonction de transfert de deuxième ordre, on trouve : 1 Kidc Cdcc2 Tel que : c 2 fc et K pdc 2Cdc Kidc 2 V.5 Application des stratégies de commande sur le filtre actif parallèle V.5.1 Avec la commande MLI à deux porteuses La figure suivante représente le schéma global du FAP avec la commande MLI à deux porteuses Page 95 Chapitre V : Réseaux Application au filtre actif parallèle i s1 i c1 is 2 ic 2 is 3 ic 3 ih 2 ih1 ih 3 Onduleur à trois niveaux Identification du courant harmonique(FMV) La commande MLI _ _ _ ihref 3 ihref 2 ihref 1 Figure V.9 le schéma global du FAP avec la commande MLI à deux porteuses V.5 .1.1 Résultats de simulation Les figures suivantes représentent les résultats de simulation du filtre actif parallèle avec la commande MLI à deux porteuses pour une charge non linéaire. Page 96 Chapitre V : Application au filtre actif parallèle 40 30 20 Ic(A) 10 0 -10 -20 -30 -40 0 0.02 0.04 0.06 0.08 0.1 t(s) 0.12 0.14 0.16 0.18 0.2 Figure V.10 : le courant créé par la charge non linéaire 40 30 Ih FMV ANN(A) 20 10 0 -10 -20 -30 -40 0 0.02 0.04 0.06 0.08 0.1 t(s) 0.12 0.14 0.16 0.18 0.2 Figure V.11 : le courant harmonique identifié par la méthode FMV neuronal(le courant de référence) 40 30 Ihond(A) 20 10 0 -10 -20 -30 -40 0 0.02 0.04 0.06 0.08 0.1 t(s) 0.12 0.14 0.16 0.18 0.2 Figure V.12 : le courant de sortie de l’onduleur 40 Ih FMV ANN Ih ond 30 Ih(A) 20 10 0 -10 -20 -30 0 0.02 0.04 0.06 0.08 0.1 t(s) 0.12 0.14 0.16 0.18 Figure V.13 : le courant de référence avec le courant de sortie de l’onduleur Page 97 Chapitre V : Application au filtre actif parallèle 60 40 If(A) 20 0 -20 -40 -60 0.08 0.1 0.12 0.14 t(s) 0.16 0.18 0.2 Figure V.14 : le courant filtré de la source 500 400 300 Vs(V) & If(A) 200 100 0 -100 -200 -300 -400 -500 0 0.02 0.04 0.06 0.08 0.1 0.12 0.14 0.16 0.18 0.2 t(s) Figure V.15 : le courant filtré et la tension de la source Figure V.16 : spectre d’harmonique de courant après filtrage actif V.5 .1.2 Interprétation des résultats Le filtre est commandé par la stratégie de commande MLI. On l’applique pour une charge non linéaire constituée d’un redresseur triphasé à base de diodes débitant sur une charge RL. On remarque que les courants harmoniques générés par le filtre suivent leurs références. Ce qui valide l’algorithme de commande que l’on a utilisé, donc le filtre pourra rendre la source sinusoïdale. On constate que le courant est en phase avec la tension du réseau. V.5.2 Avec la commande MLI vectorielle (SVM 2D) La figure suivante représente le schéma global du FAP avec la commande SVM 2D Page 98 Chapitre V : Application au filtre actif parallèle Va Charge Non Linéaire Vb source Vc Ifc Ifb Ifa Lf Lf Lf Rf Rf Rf icc icb ica abc Onduleur A trois Niveaux Vdc αβ Iα Iβ FMV ANN β 𝑉3 SVM 2D 𝑉4 𝑉5 Îβ Îα 𝑉2 𝑉1 α αβ 𝑉6 abc Vref Régulateur PI Irefc Irefb Ifa Ifb Ifc Irefa Figure V.17 le schéma global du FAP avec la commande SVM 2D V.5 .2.1 Résultats de simulation A- charge non linéaire équilibrée Les figures suivantes représentent les résultats de simulation du filtre actif parallèle avec la commande MLI vectorielle (SVM 2 D) pour une charge non linéaire. 40 30 20 Ic(A) 10 0 -10 -20 -30 -40 0 0.02 0.04 0.06 0.08 0.1 t(s) 0.12 0.14 0.16 0.18 0.2 Figure V.18 : le courant créé par la charge non linéaire Page 99 Chapitre V : Application au filtre actif parallèle 40 30 Ih FMV ANN(A) 20 10 0 -10 -20 -30 -40 0 0.02 0.04 0.06 0.08 0.1 t(s) 0.12 0.14 0.16 0.18 0.2 Figure V.19 : le courant harmonique identifié par la méthode FMV neuronal(le courant de référence) 40 Ihond(A) 20 0 -20 -40 0 0.02 0.04 0.06 0.08 0.1 t(s) 0.12 0.14 0.16 0.18 0.2 Figure V.20 : le courant de sortie de l’onduleur 40 Ih FMV ANN Ih ond Ih(A) 20 0 -20 -40 0 0.02 0.04 0.06 0.08 0.1 t(s) 0.12 0.14 0.16 0.18 0.2 Figure V.21 : le courant de référence avec le courant de sortie de l’onduleur 60 40 If(A) 20 0 -20 -40 -60 0.08 0.1 0.12 0.14 t(s) 0.16 0.18 0.2 Figure V.22: le courant filtré de la source Page 100 Chapitre V : Application au filtre actif parallèle 600 Vs(V) & If(A) 400 200 0 -200 -400 0 0.02 0.04 0.06 0.08 0.1 t(s) 0.12 0.14 0.16 0.18 0.2 Figure V.23 : le courant filtré et la tension de la source Figure V.24 : spectre d’harmonique du courant après le filtrage actif B- charge linéaire déséquilibrée La figure suivante représente la connexion d’une charge linéaire déséquilibrée avec le réseau électrique Charges déséquilibrée Réseaux ea Lcc Rcc R1 eb Lcc Rcc R2 ec Lcc Rcc R3 Figure V .25 déséquilibre de la charge linéaire Les figures suivantes représentent les résultats de simulation du filtre actif parallèle avec la commande MLI vectorielle (SVM 2 D) pour une charge linéaire déséquilibrée. Pour : R1 50;R2 50;R3 30. Page 101 Chapitre V : Application au filtre actif parallèle 15 Ica icb icc 10 Ic(A) 5 0 -5 -10 -15 0 0.01 0.02 0.03 0.04 0.05 t(s) 0.06 0.07 0.08 0.09 0.1 Figure V .26 les courants de la charge déséquilibrée 15 Isa Isb Isc 10 If(A) 5 0 -5 -10 0 0.01 0.02 0.03 0.04 0.05 t(s) 0.06 0.07 0.08 0.09 0.1 Figure V .27 Courants de source après l’application de la commande 15 10 le courant de source après la commande SVM 2D le courant de source avant la commande SVM 2D Ia Ib Ic If(A) 5 0 -5 -10 -15 0 0.01 0.02 0.03 0.04 0.05 t(s) 0.06 0.07 0.08 0.09 0.1 Figure V .28 Courants de source avant et après l’application de la commande Page 102 Chapitre V : Application au filtre actif parallèle 6 Courant du neutre après la commande SVM 2D Courant du neutre avant la commande SVM 2D 4 2 0 -2 -4 -6 0 0.01 0.02 0.03 0.04 0.05 0.06 0.07 0.08 0.09 0.1 Figure V.29 : Courant du neutre de la source C-Charge non linéaire déséquilibrée La figure suivante représente la connexion d’une charge non linéaire déséquilibrée avec le réseau électrique ea Lcc Rcc D1 D3 Lc Rc D2 D4 D1 D3 Lcc eb Rcc Lc Rc ec Lcc D2 D4 D1 D3 - Rcc Lc Rc D2 D4 - Figure V .30 déséquilibre de la charge non linéaire Les figures suivantes représentent les résultats de simulation du filtre actif parallèle avec la commande MLI vectorielle (SVM 2 D) pour une charge non linéaire déséquilibrée. 20 ; L0.03 Avec : R1 50 ;R2 50 ;R3 H 20 Ica Icb Icc 15 10 Ic(A) 5 0 -5 -10 -15 -20 0 0.01 0.02 0.03 0.04 0.05 t(s) 0.06 0.07 0.08 0.09 0.1 Figure V .31 les courants de la charge déséquilibrée Page 103 Chapitre V : Application au filtre actif parallèle 15 Isa Isb Isc 10 Is(A) 5 0 -5 -10 -15 0 0.01 0.02 0.03 0.04 0.05 t(s) 0.06 0.07 0.08 0.09 0.1 Figure V .32 Courants de source après l’application de la commande 20 le courant de source avant la commande SVM 2D le courant de source après la commande SVM 3D 15 10 I(A) 5 0 -5 -10 -15 -20 0 0.01 0.02 0.03 0.04 0.05 t(s) 0.06 0.07 0.08 0.09 0.1 Figure V .33 Courants de source avant et après l’application de la commande 15 Courant du neutre après la commande SVM 2D Courant du neutre avant la commande SVM 2D 10 In(A) 5 0 -5 -10 -15 0 0.01 0.02 0.03 0.04 0.05 t(s) 0.06 0.07 0.08 0.09 0.1 Figure V.34 : Courant du neutre de la source V.5.2.2 Interprétation des résultats On remarque que les courants harmoniques générés par le filtre suivent leurs références pour une charge non linéaire équilibrée. Ce qui valide l’algorithme de commande que l’on a utilisé donc le filtre pourra rendre la source sinusoïdale. Page 104 Chapitre V : Application au filtre actif parallèle Mais pour la charge linéaire et non linéaire déséquilibrée on remarque que les courants de la source ne sont pas équilibrés et le courant du neutre n’est pas nul, nous proposons une nouvelle stratégie pour éliminer cet inconvénient c’est la commande SVM 3D. V.5.3 Avec la commande MLI vectorielle 3D La figure suivante représente le schéma global du FAP avec la commande SVM 3D Va source Charge Non Linéaire Vb Vc Ifc Ifb Ifa Lf Lf Lf Rf Rf Rf icc icb abc Onduleur A trois Niveaux p p p n Vdc ica αβ Iα Iβ FMV ANN p p n n n p p n p n n n SVM 3D Îβ Îα p n p n n p n n n n p n P p p p n n n n p p n p αβ n p p p p n p p n p n n abc p n n p n n p p n n n p Vref Régulateur PI Irefc Irefb Ifa Ifb Ifc Irefa Figure V.35 le schéma global du FAP avec la commande SVM 3D V.5.3.1 Résultats de simulation A- charge non linéaire équilibrée Les figures suivantes représentent les résultats de simulation du filtre actif parallèle avec la commande MLI vectorielle à trois dimensions pour une charge non linéaire équilibrée Page 105 Chapitre V : Application au filtre actif parallèle 40 30 20 Ic(A) 10 0 -10 -20 -30 -40 0 0.02 0.04 0.06 0.08 0.1 t(s) 0.12 0.14 0.16 0.18 0.2 0.18 0.2 Figure V.36 : le courant créé par la charge non linéaire 40 30 Ih FMV ANN(A) 20 10 0 -10 -20 -30 -40 0 0.02 0.04 0.06 0.08 0.1 t(s) 0.12 0.14 0.16 Figure V.37 : le courant harmonique identifié par la méthode FMV neuronal(le courant de référence) 60 Ihond 40 20 0 -20 -40 0 0.02 0.04 0.06 0.08 0.1 t(s) 0.12 0.14 0.16 0.18 0.2 Figure V.38 : le courant de sortie de l’onduleur 60 Ih ond Ih FMV ANN 40 Ih(A) 20 0 -20 -40 0 0.02 0.04 0.06 0.08 0.1 t(s) 0.12 0.14 0.16 0.18 0.2 Figure V.39: le courant de référence avec le courant de sortie de l’onduleur Page 106 Chapitre V : Application au filtre actif parallèle 60 40 If(A) 20 0 -20 -40 -60 0.08 0.1 0.12 0.14 t(s) 0.16 0.18 0.2 Figure V.40 : le courant filtré de la source 600 Vs(V) & If(A) 400 200 0 -200 -400 -600 0 0.02 0.04 0.06 0.08 0.1 t(s) 0.12 0.14 0.16 0.18 0.2 Figure V.41 : le courant filtré et la tension de la source Figure V.42: spectre d’harmonique du courant après filtrage actif B- charge linéaire déséquilibrée Les figures suivantes représentent les résultats de simulation du filtre actif parallèle avec la commande MLI vectorielle à trois dimensions pour une charge linéaire déséquilibrée Avec : R1 50 ;R2 50 ;R3 30 . Page 107 Chapitre V : Application au filtre actif parallèle 15 Ica Icb Icc In 10 I(A) 5 0 -5 -10 -15 0 0.01 0.02 0.03 0.04 0.05 t(s) 0.06 0.07 0.08 0.09 0.1 Figure V .43 les courants de la charge déséquilibrée 35 Isa Isb Isc 30 25 I(A) 20 15 10 5 0 -5 -10 0 0.01 0.02 0.03 0.04 0.05 t(s) 0.06 0.07 0.08 0.09 0.1 Figure V .44 Courants de source après l’application de la commande 35 30 le courant de source avant la commande SVM 3D 25 le courant de source après la commande SVM 3D 20 I(A) 15 10 5 0 -5 -10 -15 0 0.01 0.02 0.03 0.04 0.05 t(s) 0.06 0.07 0.08 0.09 0.1 Figure V .45 Courants de source avant et après l’application de la commande Page 108 Chapitre V : Application au filtre actif parallèle 90 80 Courant du neutre avant la commande SVM 3D 70 Courant du neutre après la commande SVM 3D 60 In(A) 50 40 30 20 10 0 -10 0 0.01 0.02 0.03 0.04 0.05 t(s) 0.06 0.07 0.08 0.09 0.1 Figure V.46 : Courant du neutre de la source C-Charge non linéaire déséquilibrée Les figures suivantes représentent les résultats de simulation du filtre actif parallèle avec la commande MLI vectorielle à trois dimensions pour une charge non linéaire déséquilibrée R1 50;R2 50;R3 20; L 0.03H 20 Ica Icb Icc In 15 10 Ic(A) 5 0 -5 -10 -15 -20 0 0.01 0.02 0.03 0.04 0.05 t(s) 0.06 0.07 0.08 0.09 0.1 Figure V .47 les courants de la charge déséquilibrée 35 Isa Isb Isc 30 25 20 Is(A) 15 10 5 0 -5 -10 -15 0 0.01 0.02 0.03 0.04 0.05 0.06 0.07 0.08 0.09 0.1 t(s) Figure V .48 Courants de source après l’application de la commande Page 109 Chapitre V : Application au filtre actif parallèle 40 le courant de source avant la commande SVM 3D le courant de source après la commande SVM 3D 30 I(A) 20 10 0 -10 -20 0 0.01 0.02 0.03 0.04 0.05 t(s) 0.06 0.07 0.08 0.09 0.1 Figure V .49 Courants de source avant et après l’application de la commande 100 Courant du neutre avant la commande SVM 3D Courant du neutre après la commande SVM 3D 80 In(A) 60 40 20 0 -20 0 0.01 0.02 0.03 0.04 0.05 t(s) 0.06 0.07 0.08 0.09 0.1 Figure V.50 : Courant du neutre de la source V.5.3.2 Interprétation des résultats On remarque que les courants harmoniques générés par le filtre suivent leurs références pour une charge non linéaire équilibrée. Donc le filtre pourra rendre la source sinusoïdale. Et on remarque aussi que quelles que soient les charges (charges déséquilibrées) les courants de source sont équilibrés. Ce qui valide l’algorithme de commande que l’on a utilisé parce que le contrôle des tensions de référence se fait dans l’espace αβγ. Comparaison entre les trois méthodes : MLI SVM 2D SVM 3D 35.8 35.7 35.82 THD 3.48 3.21 3 charges déséquilibrées / Source déséquilibrée Source équilibrée L’harmonique fondamentale Page 110 Chapitre V : Application au filtre actif parallèle Conclusion Dans ce chapitre nous avons appliqué le principe de fonctionnement du filtre actif shunt à trois et quatre bras comme une solution de dépollution des réseaux électriques , on a constaté que ce filtre donne toujours des meilleurs résultats et nous avons étudié aussi les performances des algorithmes de commande et d’identification des courants harmoniques (chapitre III)du filtre actif parallèle appliqué sur les différentes charges (linéaires et non linéaires). Les résultats obtenus prouvent que la commande vectorielle tridimensionnelle est la méthode la plus adaptée au contrôle des convertisseurs à quatre bras dans les systèmes déséquilibrés à quatre fils y compris un fil du neutre parcouru par un courant non nul. Rappelons que cette méthode consiste à détecter la position du vecteur tension de la référence après projection dans l'espace (Vα,Vβ,Vγ) et d'associer à ce vecteur les trois vecteurs de commande les plus appropriés, les commandes utilisées ont prouvées leurs performances en vue du bon fonctionnement du filtre. Page 111 CONCLUSION GENERALE Conclusion générale Conclusion générale Le travail présenté dans cette thèse s'inscrit dans le cadre de la recherche de nouvelles solutions qui permettent l'amélioration de la qualité de transport de l'énergie électrique à partir de la source vers un système de récepteurs qui présente un déséquilibre ou /et une non linéarité de la charge . L’extraction des courants harmoniques a été principalement basée sur la méthode des puissances instantanées, la méthode de détection synchrone et la méthode de filtre multi variables (FMV), et après avoir rappelé l’état de l’art sur les technique intelligentes neuromimétiques pour l’identification nous avons présenté la méthode FVM basé sur le réseaux de neurones pour l’extraction des courants de référence . Le filtre actif triphasé à trois bras est classé dans la littérature comme étant la meilleure structure de compensateurs de perturbations du réseau électrique qui sont dus à la présence des harmoniques du courant ou de la tension. Cependant, dans les installations triphasées déséquilibrées munies d'un fil du neutre, ce filtre ne pourra plus compenser totalement ce genre de perturbations; et dans le but de remédier à ce problème, une nouvelle structure de convertisseur a été proposée et étudiée, c'est le convertisse ur à quatre bras. Les convertisseurs à quatre bras peuvent être utilisés comme des onduleurs, des redresseurs à MLI ou des filtres actifs, dans les systèmes triphasés à quatre fils. Dans notre thèse, nous nous sommes intéressés à l'étude de la structure du filtre actif à quatre bras dans le but de l'utiliser comme un compensateur des harmoniques des courants des charges déséquilibrées ou non linéaires dans ces systèmes à quatre fils pour s'occuper du courant du fil du neutre causé par ce déséquilibre. . Concernant la commande de l’onduleur à quatre bras utilisée dans le filtre actif parallèle, nous avons proposé un nouvel algorithme de commande SVM 3D en se basant sur la représentation vectorielle du vecteur de tension et la détection de sa position dans l’espace. Aussi, le calcul des temps d’application des vecteurs actifs sont déduits de la même manière que l’algorithme de commande SVM 2D. L'introduction du quatrième bras dans ce filtre actif rend le contrôle de ce convertisseur par les méthodes classiques tels que la commande vectorielle à deux dimensions une tache très difficile. . Page 112 Conclusion générale Dans ce travail, nous avons proposé une nouvelle technique de commande des convertisseurs à quatre bras afin de remédier aux difficultés d'utilisation de ces commandes classiques. Après une modélisation mathématique de l'ensemble du système à étudier en l'occurrence la source d'énergie, la charge déséquilibrée ou non linéaire et le filtre actif à quatre bras, les résultats de simulation obtenus ont bien vérifiés la validité de cet algorithme de filtrage, soit dans le cas d'une charge linéaire déséquilibrée, soit dans le cas d'une charge non linéaire. D'après cette étude et ces résultats de simulation de cette nouvelle structure de convertisseur, on peut confirmer l'efficacité de cette nouvelle technique de contrôle qui est la commande tridimensionnelle pour régler les problèmes des perturbations dans un réseau de distribution à quatre fils, Comme perspectives, on propose : La validation expérimentale de cette étude Application de la MLI vectorielle à trois dimensions au filtrage actif à cinq niveaux L’utilisation de réseau de neurones pour identifier les harmoniques des tensions appliquées sur le filtre actif série L’utilisation des algorithmes génétiques pour définir le nombre des réseaux de neurones dans chaque couche. Page 113 ANNEXES Annexe Annexe1 N0 CA CB CC SA1 SA2 SB1 SB2 SC1 SC2 VAO VBO VCO 1 -1 -1 -1 0 0 0 0 0 0 -Vdc/2 -Vdc/2 -Vdc/2 2 -1 -1 0 0 0 0 0 0 1 -Vdc/2 -Vdc/2 0 3 -1 0 -1 0 0 0 1 0 0 -Vdc/2 0 -Vdc/2 4 -1 0 0 0 0 0 1 0 1 -Vdc/2 0 0 5 0 -1 -1 0 1 0 0 0 0 0 -Vdc/2 -Vdc/2 6 0 -1 0 0 1 0 0 0 1 0 -Vdc/2 0 7 0 0 -1 0 1 0 1 0 0 0 0 -Vdc/2 8 0 0 0 0 1 0 1 0 1 0 0 0 9 0 0 1 0 1 0 1 1 1 0 0 Vdc/2 10 0 1 0 0 1 1 1 0 1 0 Vdc/2 0 11 0 1 1 0 1 1 1 1 1 0 Vdc/2 Vdc/2 12 1 0 0 1 1 0 1 0 1 Vdc/2 0 0 13 1 0 1 1 1 0 1 1 1 Vdc/2 0 Vdc/2 14 1 1 0 1 1 1 1 0 1 Vdc/2 Vdc/2 0 15 1 1 1 1 1 1 1 1 1 Vdc/2 Vdc/2 Vdc/2 16 1 -1 0 1 1 0 0 0 1 Vdc/2 -Vdc/2 0 17 1 0 -1 1 1 0 1 0 0 Vdc/2 0 -Vdc/2 18 0 1 -1 0 1 1 1 0 0 0 Vdc/2 -Vdc/2 19 -1 1 0 0 0 1 1 0 0 -Vdc/2 Vdc/2 0 20 -1 0 1 0 0 0 1 1 1 -Vdc/2 0 Vdc/2 21 0 -1 1 0 1 0 0 1 1 0 -Vdc/2 Vdc/2 22 1 -1 -1 1 1 0 0 0 0 Vdc/2 -Vdc/2 -Vdc/2 23 1 1 -1 1 1 1 1 0 0 Vdc/2 Vdc/2 -Vdc/2 24 -1 1 -1 0 0 1 1 0 0 -Vdc/2 Vdc/2 -Vdc/2 25 -1 1 1 0 0 1 1 1 1 -Vdc/2 Vdc/2 Vdc/2 26 -1 -1 1 0 0 0 0 1 1 -Vdc/2 Vdc/2 Vdc/2 27 -1 -1 1 0 0 0 0 0 0 Vdc/2 Vdc/2 Vdc/2 Tableau 1 obtention des trois niveaux de tension pour toutes les combinaisons possibles Page 114 Annexe N0 Vao Vbo Vco Vα/Vdc Vβ/Vdc Vecteur de commande 1 -Vdc/2 -Vdc/2 -Vdc/2 0 0 V 14 2 -Vdc/2 -Vdc/2 0 -0.204 -0.354 V5 3 -Vdc/2 0 -Vdc/2 -0.204 0.354 V3 4 -Vdc/2 0 0 -0.408 0 V4 5 0 -Vdc/2 -Vdc/2 0.408 0 V1 6 0 -Vdc/2 0 0.204 -0.354 V6 7 0 0 -Vdc/2 0.204 0.354 V2 8 0 0 0 0 0 V0 9 0 0 Vdc/2 -0.204 -0.354 V5 10 0 Vdc/2 0 -0.204 0.354 V3 11 0 Vdc/2 Vdc/2 -0.408 0 V4 12 Vdc/2 0 0 0.408 0 V1 13 Vdc/2 0 Vdc/2 0.204 -0.354 V6 14 Vdc/2 Vdc/2 0 0.204 0.354 V2 15 Vdc/2 Vdc/2 Vdc/2 0 0 V7 16 Vdc/2 -Vdc/2 0 0.612 -0.354 V8 17 Vdc/2 0 -Vdc/2 0.612 0.354 V9 18 0 Vdc/2 -Vdc/2 0 -0.707 V 10 19 -Vdc/2 Vdc/2 0 -0.612 0.354 V 11 20 -Vdc/2 0 Vdc/2 -0.612 -0.354 V 12 21 0 -Vdc/2 Vdc/2 0 -0.707 V 13 22 Vdc/2 -Vdc/2 -Vdc/2 0.816 0 V 15 23 Vdc/2 Vdc/2 -Vdc/2 -0.408 -0.354 V 16 24 -Vdc/2 Vdc/2 -Vdc/2 0.408 -0.707 V 17 25 -Vdc/2 Vdc/2 Vdc/2 -0.816 0 V 18 26 -Vdc/2 Vdc/2 Vdc/2 -0.408 -0.707 V 19 27 Vdc/2 Vdc/2 Vdc/2 0.408 -0.707 V 20 Tableau 2 Coordonnées α–β des vecteurs de sortie de l’onduleur trois niveaux Page 115 Annexe Annexe2 Etats de commutations de l’onduleur à quatre bras (chapitre II) Uc Uc Uc pppp pnnp nnnp Uc Uc Uc pppn ppnp Uc Uc Uc pnnn nnnn ppnn npnp Page 116 Annexe Uc Uc Uc nppp Uc Uc Uc npnn pnpp nnpp nppn nnpn Uc pnpn Page 117 Annexe Annexe3 Les paramètres des charges utilisées : La charge du filtre actif triphasé à cinq niveaux R f : 0.1 Ω L f : 0.001 H La charge du pont redresseur triphasé à base des thyristors est : Rd : 15 Ω Ld : 0.03 H Page 118 Références Bibliographiques Bibliographies Bibliographies [ALI 95] K. 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[ZY 00] Zhaoyu , Y.Yangguang, « A Three-phase four-line switched Inverter for UPS applications », pp.696-700 Page 128 هذا الضياع ناتج عن الحموالت, في هذا ال عمل تطرقنا الي عدة دراسات وذلك للحفاظ على عدم ضياع الطاقة الكهربائية:الملخص من بين اهم. وذلك باستعمال المرشحات الفعالة المتوازية والمتسلسلة, المختلفة الخطية و الغير خطية المتوازنة والغير متوازنة هذه الدراسات كيفية تحديد نوعية التيارات التوافقية وذلك باستعمال عدة طرق منها طريقة االستطاعة النشطة والفعالة وطريقة المرشح المتعدد المتغيرات زيادة على ذلك قمنا بتوظيف تقنية ذكية باستعمال استراتجية الشبكات العصبية للتحديد التيارات التوافقية تطرقن ا ايضا الي استراتجيات التحكم في المرشح المتوازي الفعال الذي بدوره عبارة عن مموج ثالثي المستوايات ذو, المرجعية من خالل هذه الدراسات توصلنا. من بين هذه استراتجيات المراقبة الشعاعية ذات اثنين و ثالث ابعاد, ثالثة اذرع واربعة اذرع الى فعالية المرشح عن طريق استعمال المح اكاة الرقمية مرشح متعدد المتغيرات الذي يعتمد على,مموج ذو ثالث مستويات, المرشح الفعال المتوازي,التيار التوافقي: الكلمات المفتاحية غير حمولة,التسلسل على مربوطين مموجين,ابعاد ثالث ذات الشعاعية المراقبة ,العصبية الشبكات خطية Résumé : Le travail présenté dans cette thèse concerne l'élaboration d'une stratégie neuromimétique appliquée à un filtre actif parallèle (FAP) pour identifier les courants harmoniq ues. La présence des charges non linéaires dans le réseau électrique engendre une augmenta tio n considérable des harmoniques de courants qui, à leur tour provoquent des perturbations de l’énergie électrique. Pour minimiser ces harmoniques on fait appel à une solution moderne basée sur le filtre actif parallèle contenant une partie d’identification. L’identification des courants harmoniques se fait par plusieurs méthodes, parmi celles on cite : la « p-q instantanée », la «PLL », « l’Algorithme de la séquence positive du fondamental » et la « FMV ». Dans notre travail on utilise une nouvelle approche qui est la méthode du filtre multi variables (FMV) basé sur le réseau de neurones multicouches. Notre filtre est un onduleur à trois niveaux à structure NPC commandé par déférentes stratégies telles que la modulation de largeur d’impulsion (PWM), et la MLI vectorielle à deux dimensions (SVM 2D) et à trois dimensions (SVM 3D).L’étude proposée s'adapte aux variations de la charge du réseau électrique, elle permet également la compensation des harmoniques. La simulation de ces stratégies par le MATLAB a justifié l’emploi du filtre pour minimiser ces courants harmoniques. Les mots clé : courant harmonique ; filtre actif parallèle ; onduleur à trois niveaux ; FMV neuronal ; SVM 3D ; deux onduleurs à deux niveaux en cascade ; charge non linéaire. Abstract:The work presented in this thesis concerns the development of a neural strategy applied to a parallel active filter (SAF) to identify the harmonic currents. The presence of non-linear loads in the grid generates a considerable increase in harmonic currents which in turn cause disturbances of the electrical energy. To minimize harmonic use is made of a modern solution based on shunt active filter containing an identification part. Identification of harmonic currents is done by several methods, among those we quote: "instant-p q", the "PLL", "Algorithm of the fundamental positive sequence" and "MVF". In our work we use a new approach is the method of multivariate filter (FMV) based on multilayer neural network. Our filter is an inverter with three levels NPC structure controlled by deferent strategies such as pulse-width modulation (PWM), and the PWM twodimensional vector (SVM 2D) and three dimensions (3D SVM) .L ' proposed study adapts to changes in the load on the grid, it also allows the harmonic compensation. The simulation of these strategies by the MATLAB justified the use of the filter to minimize the harmonic currents. Key words: harmonic current; shunt active filter; three-level inverter; neural FMV; SVM 3D; two inverters at two levels cascade; non-linear load.