ÉDITORIAL La prise en charge des formes précoces de cancer du sein n’est pas aussi simple et standardisée qu’on le croit Early breast cancer care and management is not as simple and standardized as we could imagine D es progrès considérables dans la prise en charge des cancers du sein ont été réalisés en moins de 10 ans. Le dépistage généralisé et gratuit, même s’il est perfectible, en est une des causes. Plus le cancer est pris en charge précocement, plus les chances de guérison sont élevées et moins les traitements et leurs cortèges de séquelles seront lourds. C’est une évidence prouvée par de nombreuses études. Lorsque la taille de la tumeur est inférieure à 1 cm, les chances de guérison sont d’au moins 90 %. C’est une organisation efficace, très bien rodée, dont il faut bénéficier. J.R. Garbay Département de chirurgie, Gustave-Roussy, Cancer Campus, Grand Paris. Malheureusement, 1 femme sur 2 néglige de profiter de ce dépistage en France, et c’est bien dommage. Je vous renvoie sur ce point au dossier coordonné par le Dr M. Espié, qui paraîtra début 2015, mais aussi à l’article du Pr J. Lansac (p.24, dans ce même numéro) concernant le dépistage des femmes à risque. Car le cancer du sein est encore le cancer le plus fréquent de la femme française. On recense tout de même 52 000 nouveaux cas et 11 000 décès par an. Combien de vies auraient pu être épargnées par une meilleure adhésion au dépistage ? 2 000 ? 3 000 ? Les avancées thérapeutiques, qui seront détaillées dans ce dossier, sont l’autre raison principale des progrès thérapeutiques de ces 10 dernières années. Le Dr F. Rimareix vous ouvrira les portes de l’ambulatoire, qui représente une réelle modification de nos pratiques, avec une chirurgie différente, une anesthésie différente, des pansements et des soins infirmiers adaptés, un investissement plus grand du chirurgien, mais aussi de la patiente et de sa famille. Nous sommes en retard en France dans le développement de l’ambulatoire, quoique de manière très inégale. Mais les organismes de tutelle s’occupent de motiver les retardataires… Le Dr C. Bourgier vous détaillera les dernières avancées de la radiothérapie, qui a semblé stagner durant une vingtaine d’années et qui est capable de proposer aujourd’hui une grande variété de modalités. La radiothérapie est, elle aussi, sortie du vêtement unique pour tous pour entrer résolument dans l’ère du prêt-à-porter de qualité. Elle est même devenue capable, lorsque c’est nécessaire, de faire du sur-mesure. 4 | La Lettre du Sénologue • No 66 - octobre-novembre-décembre 2014 LS_déc_2014.indd 4 19/12/14 10:03 ÉDITORIAL AVIS AUX LECTEURS Les revues Edimark sont publiées en toute indépendance et sous l’unique et entière responsabilité du directeur de la publication et du rédacteur en chef. Le comité de rédaction est composé d’une dizaine de praticiens (chercheurs, hospitaliers, universitaires et libéraux), installés partout en France, qui représentent, dans leur diversité (lieu et mode d’exercice, domaine de prédilection, âge, etc.), la pluralité de la discipline. L’équipe se réunit 2 ou 3 fois par an pour débattre des sujets et des auteurs à publier. La qualité des textes est garantie par la sollicitation systématique d’une relecture scientifique en double aveugle, l’implication d’un service de rédaction/ révision in situ et la validation des épreuves par les auteurs et les rédacteurs en chef. Toutes nos publications répondent aux critères d’exigence de la presse : · accréditation par la CPPAP (Commission paritaire des publications et agences de presse) réservée aux revues sur abonnements, · adhésion au SPEPS (Syndicat de la presse et de l’édition des professions de santé), · indexation dans la base de données INIST-CNRS, · déclaration publique de liens d’intérêts demandée à nos auteurs, · identification claire et transparente des espaces publicitaires et des publi-rédactionnels en marge des articles scientifiques. La Lettre du Sénologue • No 66 - octobre-novembre-décembre 2014 | LS_déc_2014.indd 5 5 19/12/14 10:03