Reportage boursiers SFR-AGFA ECR 2015 Urologie Par Amel Fekir, Interne en radiologie au CHU du Kremin Bicêtre L’IRM prostatique multiparamétrique a une place de plus en plus centrale dans la détection et la prise en charge du cancer prostatique. La cartographie T2* pourrait permettre une meilleure détection tumorale selon l’équipe de Wu et al. de l’université de Shangai comparativement à la cartographie ADC en particulier en zone périphérique. L’équipe anglaise de Giganti et al. (Université de Londres, Angleterre) attire notre attention sur le fait que sous Dutasteride, un inhibiteur de la 5 alpha réductase utilisé pour diminuer le volume prostatique, la détection tumorale serait altérée du fait d’une réduction du coefficient apparent de diffusion (ADC) en zone périphérique et une augmentation en zone tumorale. Longtemps vouée à détecter et à étudier l’extension extra prostatique du cancer prostatique, de nombreuses études à l’heure actuelle démontrent son utilité dans l’approche de l’agressivité tumorale. L’équipe de Boesen et al. de la faculté de Copenhague (Danemark) a démontré une corrélation entre le coefficient apparent de diffusion (ADC) et le score histopathologique de Gleason grâce à un ADC ratio (ADC en zone tumorale divisé par ADC en zone saine) en utilisant deux gradients de diffusion à b100 et b800. L’ ADC serait inversement proportionnel au score de Gleason, comme le démontre de même l’équipe de Wu et al. Balaji et al. de la faculté de Chennai (Inde) a étudié la valeur ajoutée de la séquence avec tenseur de diffusion en addition des séquences habituelles. La fraction d’anistrotropie augmenterait avec l’agressivité tumorale et pourrait ainsi être un marqueur non invasif décisif dans la stratégie thérapeutique en particulier pour exclure les patients d’une éventuelle surveillance active. De futurs travaux pourront venir étayer ces premiers résultats prometteurs en matière d’IRM fonctionnelle prostatique aux prémices de la prise en charge du patient avec un PSA élevé.