Marie FAOUCHER Julien SOURISSE Mercredi 27 octobre 2010 Pharmacologie, Les anti-infectieux, MC VERDIER-LORNE Le diaporama est disponible sur le réseau pédagogique. Les Béta lactamines Introduction : les anti-infectieux A) Un peu d’histoire… 1877: antagonisme entre moisissures et microbes 1928 : Alexander Fleming: inhibition de la pousse bactérienne par un champignon, un Penicillium (prix Nobel) 1935 : 1er sulfamide administré chez l’homme: début de l’antibiothérapie! 1942 : essais cliniques de la pénicilline, puis son utilisation s’est très rapidement étendue (guerre) 1944 : Waksman isole la streptomycine (prix Nobel) 1947- 1957 : âge d’or de l’antibiothérapie 1979 : mise sur le marché de la fosfomycine seule molécule antibiotique de structure originale durant cette longue période 2000- : linézolide, daptomycine, tigécycline… B) Relation triangulaire médicament/microorganisme/hôte. Infection Immunité Patient Micro-organisme Pharmacocinétique Effets indésirables Anti-infectieux Effet recherché : bactéricide/bactériostatique Pression de sélection -> Résistance I) Pharmacologie des bêta lactamines. – – Les plus courantes. Les plus anciennes. – administrables par voie orale et IV . – assez peu toxiques pour l'organisme. A) Classification des bêta lactamines 4 grandes catégories : – Les pénicillines = pénames (13) – Les céphalosporines = céphèmes (17) – Les pénèmes (4) – Les monobactames (1) B) Mécanisme d’action – Liaison aux penicillin-binding proteins (PBP) insérées dans la membrane cytoplasmique. Les PBP ont une activité transpeptidase qui intervient dans la synthèse du peptidoglycan (élément de structure des parois bactériennes). – Action sur la paroi bactérienne : par analogie de structure avec le substrat dipeptide D-Ala – D-Ala ce qui inhibe l'assemblage du peptidoglycan. Les béta lactamines inhibent l'action des PBP donc la synthèse complète de la paroi ce qui aboutit à la mort de la bactérie. Cette activité fonctionne chez les GRAM + et – mais chez les GRAM- pour atteindre les PBP, les bétalactamines doivent traverser la paroi externe par les porines. Ce qui conditionne leur spectre d'activité. C) Resistance 2 grands types de résistance : Enzymatique : bêtalactamases (plasmidiques ou chromosomiques) de + en + fréquentes chez les Gram(-) dégradation de l'antibiotique (possibilité de blocage sans hydrolyse) Non enzymatique : – Perméabilité membranaire : diminue le passage des béta lactamines à travers les porines . La pénétration se fait en fonction : . de la taille de la molécule . des charges négatives . de l'hydrophilie – Modification quantitative ou structurale des PBP principal mécanisme chez les bactéries à gram (+) → PBP moins affines – Efflux D) Pharmacodynamie Bactéricides (sauf vàv des entérocoques) Activité temps-dépendant La Bactéricidie augmente si le temps où la [c] > CMI. On considère que la concentration plasmatique doit être 4 à 5 fois superieure à la CMI le plus longtemps possible pour avoir un effet optimal pour les béta lactamines il est donc nécessaire d'avoir recours à des administrations répétées (peut aller jusqu'à 8 fois par jour en cas d'infection grave) ou une perfusion continue. Pratiquement pas d'effet post-antibiotique. L'effet post-antibiotique est le fait que l'antibiotique soit encore actif sur la bactérie alors qu'il n'est plus détectable dans l'organisme. Effet inoculum-dépendant: CMI augmente avec le nombre de bactéries présentes. (surtout in vitro) Effet synergique avec les aminosides; additif avec les fluoroquinolones. Objectifs therapeutiques : Concentration Profil plasmatique à obtenir avec des antibiotiques temps dépendant. CMI Dose Temps En général il faut avoir une concentration supérieure à la CMI 50 à 60% du temps. Adaptation de posologie : La dose 1 n'est pas assez longtemps au dessus de la CMI c'est pourquoi on la double. On obtient donc le profil de la dose 2. Mais le temps au dessus de la CMI n'est toujours pas satisfaisant. L'idée est donc de rapprocher les administrations II) Les Pénicillines = Pénames. A) Structure chimique NOYAU BETA-LACTAM Il existe des noyaux dérivés avec des radicaux chimiques différents (pénicilline G, méticilline, ampicilline, carbenicilline) NB : La méticilline n'est plus commercialisée car trop toxique mais elle reste une référence en ce qui concerne les mécanismes de résistance des différents germes Noyau péname On associe souvent des inhibiteurs béta lactamases aux béta lactamines ce qui potentialise leur effet. Ces inhibiteurs n'ont pas d'activité anti-bacterienne propre. B) Pharmacocinétique 1) La résorption ➢ Très variable d’un ATB à l’autre. ➢ Par voie orale, ils peuvent être détruits par le pH gastrique et les pénicillinases intestinales. ➢ Ils passent la barrière intestinale par des transporteurs dipeptides intestinaux. 2) La distribution ➢ ➢ ➢ ➢ Taux de fixation aux protéines plasmatiques assez faible (20-50 %) Concentration tissus = concentration sérique. Passage trans-placentaire et passage dans le lait. Peu de diffusion dans LCR sauf en cas de méningite ou de syndrome inflammatoire. 3) L’élimination ➢ Demi-vie brève: 30 à 60 minutes. ➢ Elimination rénale majoritaire : filtration et sécrétion 90 % ➢ Doses à adapter en fonction de la clairance rénale. Si la clairance diminue on diminue la posologie. 4) Propriétés des différentes pénicillines. ● Péni G et V: Demi-vie très courte: 30 min Diffusion correcte méninges. Par voie orale: biodisponibilité ≈ 50%. ● Péni-A : Biodisponibilité orale 90% pour l’amoxicilline. Bonne diffusion, même LCR. ● Péni-M : Faible diffusion os, prostate, LCR. Forte liaison aux protéines. Oxacilline: métabolisme hépatique mauvaise biodisponibilité orale (30%) Méticilline: tox rénale: retirée du marché. ● Pipéracilline : Bonne diffusion Élimination essentiellement urinaire, mais non négligeable par voie hépatique. C) Effets indésirables • • Peu toxiques, même à fortes doses Réactions allergiques: la plupart du temps croisées à toutes les b-lactamines. ✔ immédiates (min): production d’IgE • réactions cutanées: érythème, urticaire, bronchospasme, hypotension • choc anaphylactique ✔ accélérées (1-72h): production d ’IgG et IgE • réactions cutanées - choc + œdème laryngé ✔ retardées (> 72h) : production d ’IgM et IgG • exanthèmes maculopapuleux, épidermolyse bulleuse • fièvre; cytopénie; néphropathies Troubles neurologiques : encéphalopathies avec risque de convulsions à fortes doses, tremblements, mouvements anormaux, troubles de la conscience. • • Troubles de l’agrégation plaquettaire pénicillines G, carboxy et uréidopénicillines Troubles gastro-intestinaux diarrhée, candidose avec les inhibiteurs de bêta-lactamases surtout chez l’enfant. • • Plus rare : cristallisation des antibiotiques au niveau des voies urinaires pouvant provoquer des petits calculs et aboutir à une insuffisance rénale aiguë. D) Contre-indications et précautions d’emploi – – – Allergie aux bêta lactamines (interrogatoire) pénicillines M chez la femme enceinte et le nouveau-né (ictère) pénicillines A en cas de mononucléose infectieuse (réaction cutanée systématique) E) Associations – – – Synergie avec les aminosides antagoniste avec les bactériostatiques Inhibiteurs des beta-lactamases • Bonne activité contre les pénicillinases • peu efficaces conte les -lactamases à spectre étendu • inefficaces contre les céphalosporinases chromosomiques • Pas d’activité antibiotique propre • Inhibition enzymatique +/- irréversible • Association synergique vraie - Comportement pharmacocinétique très proche des βlactamines III) Les Céphallosporines = Céphèmes Aucune céphallosporine n'est active sur les entérocoques et le Listeria monocytogenes A) Structure chimique Acide 7-amino-céphalosporanique Il existe 4 sous groupes classés en fonction de leur stabilité envers les béta lactamases et les céphallosporinases : – C1G : ex : Céfazoline traitement prophylactique chez les patients dialysés. – C2G : ex : Céfuroxime beaucoup en ORL – C3G et C4G utilisés à l'hopital pour les infections graves (méningites, péritonites) car ils ont un spectre d'activité important. B) Pharmacodynamie Idem pénicillines: – bactéricides, temps-dépendantes, sans effet post-antibiotique. – Peuvent être détruites par les beta-lactamases à spectre élargi et les cephalosporinases. C) Pharmacocinétique – – Résorption digestive saturable, pH gastrique Peu métabolisées ● C1G, C2G: Résorption digestive variable. Diffusion: poumons ++, nbx organes mais pas LCR. Demi-vie courte 30 à 90 min. Élimination urinaire. ● C3G, C4G: Résorption digestive faible. Bonne diffusion tissulaire, y compris LCR ++, à forte poso voie IV. Demi-vie + longue pour la ceftriaxone. Elimination principalement rénale, ou mixte D) Effets indésirables Réactions allergiques croisées avec les pénicilines dans 10% des cas. Manifestations hématologiques: thrombopénies, leucopénies. Effet antabuse en cas d’ingestion d’alcool. E) Contre-indications – précautions d’emploi Adaptation de posologie si insuffisance rénale. CI si antécédent allergie aux pénicillines En Résumé : ce qui différencie les céphallosporines des pénicillines c'est : – – Le spectre d'activité. la double élimination urinaire et hépatique pour la céphallosporine. IV) Les Carbapénèmes = pénèmes A) Structure chimique Affinité plus grande pour les PBP Plus stable aux béta lactamases grâce à une chaîne latérale particulière donc Spectre plus large – Peu de phénomènes de résistance donc utilisé uniquement à l'hôpital pour des cas très ciblés. (pour conserver l'efficacité de l'ATB) – – Noyau carbapénème 4 types : – imipénèmes – méropénèmes – ertapénèmes – doripénèmes B) Pharmacodynamie – – – – – – Bactéricide Action temps et concentration-dépendante. Peu d’effet inoculum. Effet post-antibiotique contre les bactéries Gram (-) Spectre particulièrement large. Résistant aux beta-lactamases Association synergique avec l’amikacine contre Pseudomonas. C) Pharmacocinétique Administration : voie IV et IM 1) Distribution ➢ Faible liaison aux protéines sauf ertapénème ➢ Concentrations tissulaires en général > CMI ➢ Diffusion LCR inconstante 2) Métabolisation: ➢ Par une dehydropeptidase rénale. ➢ imipeneme: métabolite inactif toxique. Métabolisme inhibé par la cilastatine prescrit en même temps. 3) Elimination : ➢ Rénale ➢ Demi-vie très courte (1 h) sauf ertapeneme (4h) D) Effets indésirables Risque de convulsions: éviter si antécédent d’épilepsie ou pathologie du SNC, et chez IR sévères. V) Les monobactames Le seul de sa catégorie est l'aztréoname inactif sur les GRAM+ et les anaérobies A) Pharmacocinétique Administration IV - IM 1/2 vie 1,5 - 2 h Diffusion satisfaisante notamment voies urinaires. Élimination rénale et hépatique B) Effets indésirables Réactions cutanées allergiques Pas d’allergies croisées avec autres beta-lactamines Troubles digestifs Troubles hépatiques C) Précautions d’emploi Hypersensibilité aux bêta lactamines Adaptation de posologie chez l’insuffisant rénal Surveillance biologique chez l’insuffisant hépatique PHARMACOLOGIE DES AMINOSIDES (aminoglycosides) Introduction : Présentation générale – – – – – – – – – Issus de souches de Streptomyces ou d'Actinomyces. Note: - antibiotiques dérivés de Streptomyces: écriture avec un "y" : -mycine. - antibiotiques provenant d'Actinomyces: écriture avec un "i" : -micine. 1er: découvert par Walksman en 1944 Famille très homogène au niveaux pharmacodynamique et pharmacocinétique. Antibiotiques bactéricides à large spectre: • Gram • Staphylocoque Résistances naturelles: bactéries anaérobies Activité concentration-dépendante (importance du pic plasmatique) En association ( β-lactamines, Fluoroquinolones) Utilisés principalement en milieu hospitalier dans les infections graves (Pneumonies, septicémies, endocardites, chez patient neutropénique) Toxicité rénale et auditive I) Classification des Aminosides • • Naturels : Gentamicine (IV), Tobramycine (IV ou nébulisation pour la mucoviscidose) Hémisynthétiques : Amikacine (IV) II) Structure Aminoglycosides = sucres aminés liés par des ponts glycosidiques à un noyau central aminocyclitol (streptamine). NH 2 Cycle desoxy-streptamine - substitué en 4,5 gp néomycine (Néomycine, Soframycine) -substitué en 4,6 gp kanamycine (Kanamycine, Amikacine, Tobramycine, Gentamicine) (sauf streptomycine) H 2N OH HO OH OH III) Mécanisme d’action 1) Passage passif au travers de la membrane externe de la bactérie. 2) Passage actif au travers de la membrane cytoplasmique système transporteur d’électrons oxygène a) Phase énergie dépendante EDP 1: lente Fixation sur l’ARN ribosomal 16s qui est un constituant de la sous unité 30S du ribosome. Ceci empêche la fixation de la sous unité 50S. Ce qui altère traduction ARNm et aboutit à l'absence de synthèse des protéines ou alors de protéines anormales → Altérations de la membrane b) Phase énergie dépendante EDP 2: c'est une entrée rapide et massive d’ATB. Fixation au ribosome et blocage de la synthèse protéique. Effet bactericide par altération de la membrane cytoplasmique. Ss-u 50S aminoside aminoside 5’ Ss-u 30S IV) Pharmacodynamie aminoside 3’ ➢ Effet bactéricide très puissant ( nombre de bactéries survivantes à 24h) très rapide (moins de 4 h) sans effet inoculum (même efficacité face à une forte concentration de bactéries) concentration dépendant ➢ Effet post-antibiotique important . 3 à 4h pour les staphylocoques . 2 à 7h pour les bacilles Gram ➢ + effet leucocytaire: augmentation de la phagocytose et de la bactéricidie des leucocytes V) Pharmacocinétique A) Absorption – – – non absorbés par voie orale mais prescription possible par voie orale pour décontamination digestive (Gentamicine) très bien résorbés par voie IM Évolution des concentrations plasmatiques en fonction du temps (IM) α : phase de distribution brève β : phase d’élimination t1/2 β = 2 h γ : phase d ’élimination tardive > 20 h accumulation dans le cortex rénal 12 24 Temps (h) B) Distribution – – – Très peu liés aux protéines plasmatiques Vd ≈ liquides extracellulaires soit ≈ 0,3 L/kg Faible distribution tissulaire sauf : – Le parenchyme pulmonaire – le cortex rénal – les liquides labyrinthiques – – fortes concentrations dans le rein et l’oreille interne. Mauvaise diffusion dans le LCR (concentration dans le LCR<10% de celle du plasma), les sécrétions bronchiques et la bile. Pas de diffusion dans les tissus graisseux => adaptation de posologie devrait tenir compte uniquement de la masse maigre – C) Elimination – Molec. Hydrosolubles → non métabolisées → élimination urinaire (filtration glomérulaire) – Clairance bien corrélée à la clairance créatinine. VI) Spectre Spectre théorique très large: ✔ germes à Gram négatif aérobies (entérobactéries (Escherichia, Citrobacter, Klebsiella, Proteus, Shigella, Salmonella…) ✔ staphylocoques méti-S et bacilles à Gram positif (listeria). ✔ Streptomycine est active sur Mycobacterium tuberculosis ✔ Amikacine active sur les mycobactéries atypiques ( Mycobacterium avium intracellulare, etc.) ✔ Non actifs sur les anaérobies ✔ Inefficaces sur les pneumocoques, streptocoques et méningocoques. (si R de bas niveau: synergie avec β-lactamines pour action bactéricide) VII) L'association : – – – synergique avec les β-lactamines, les glycopeptides, la colistine, la fosfomycine ; additive avec les fluoroquinolones plutôt antagoniste avec les antibiotiques bactériostatiques tels que les phénicolés, les cyclines et les macrolides VIII) Indications • Curatives Infections graves, à BGN, à Pseudomonas aeruginosa, à Staphylococcus sp. ou tout autre germe présumé sensible en association avec une β-lactamine, en particulier dans leurs manifestations: ✗ rénales, urologiques et génitales ✗ septicémiques, endocardiques et respiratoires ✗ cutanées (staphylococcie cutanée maligne de la face) ✗ articulaires. • Endocardite à germes peu sensibles (entérocoques) (Genta++) • Indications prophylactiques ✗ Prophylaxie des infections postopératoires : (en association aux imidazolés ou à la clindamycine si allergie aux βlactamines) ✗ Prophylaxie médicale de l'endocardite infectieuse au cours des interventions urologiques et digestives (en association à l' amox, ou à un glycopeptide en cas d'allergie aux βlactamines). IX) Effets indésirables • Néphrotoxicité – Protéinurie, leucocyturie, puis élévation urée sanguine et créatinine augmentée. IR anurique par nécrose tubulaire. Fixation sur la bordure en brosse du tube → accumulation dans le lysosome jusqu'à éclatement → lyse de la cellule rénale. – (créatinine et bandelettes urinaires de dépistage) – Incidence de l’IR: 5 à 25% • Ototoxicité – atteinte vestibulaire réversible et précoce – atteinte cochléaire irréversible, non appareillable, plus tardive (acouphènes, hypoacousie) • Facteurs de risque: ✗ dose quotidienne élevée, ✗ traitement >10j, ✗ traitement itératifs, ✗ ✗ ✗ ✗ insuffisance rénale, âge avancé, association avec un autre médicament néphro ou ototoxique, déshydratation X) Contre-indications • • • • • • • • • • • Allergie aux antibiotiques de la famille des aminosides. Insuffisance rénale. Hypoacousie préexistante. Myasthénie. Aminosides (administration simultanée) : cf Interactions. Grossesse (ototoxicité pour le fœtus) Interactions médicamenteuses Contre-indiquées : Aminosides (administration simultanée) : risque accru de néphrotoxicité et d'ototoxicité. A prendre en compte : Anticoagulants oraux: potentialisation de leur effet. Médicaments à risque de nephrotoxicité : • Diurétiques de l'anse (bumétanide, furosémide, pirétanide) : augmentation des risques néphrotoxiques et ototoxiques • Curarisants : potentialisation des curares. Methotrexate, digoxine :diminution de l’absorption XI) Suivi thérapeutique pharmacologique Justification du dosage: • Objectif: - efficace → pic élevé - non toxique → concentration résiduelle faible • Variabilité PK interindividuelle (T1/2, Vd) • Rapport Cmax/CMI > 8 pour obtenir le succès thérapeutique dans 90% des cas Zones thérapeutiques (µg/mL) : Conc plasmatique Pic: Concentration efficace Zone où la conc. résiduelle est toxique Vallée: Concentration non toxique Temps Moment de prélèvement : • pic 1 h après le début de l'administration IM ou 30 min après la fin de perf • taux résiduel juste avant l’administration suivante. Adaptation de la dose journalière totale et du rythme d'administration Modalités de traitement • Schéma de + en + fréquent: Dose Unique Journalière Posologies : • Gentamicine: Adulte: 3 mg/kg/j (jusqu’à 6 mg/kg) Enfant > 1 an: 1 à 1,5 mg/kg toutes les 8h Nourrisson: 1,5 à 2 mg/kg toutes les 8h Nouveau-né: 2 à 3 mg/kg toutes les 12h Si IR: 1 mg/kg à adapter • Tobramycine: Adulte, Enfant: 3 mg/kg/j en 3 inj Nouveau-né: 3 à 4 mg/kg/j en 2 inj Si IR: 1 mg/kg à adapter • Amikacine: Adulte, Enfant, nourrisson: 15 mg/kg/j en 1 perfusion Si IR: 7,5 mg/kg à adapter Les Aminosides en bref… Amikacine, Gentamicine, Tobramycine, Streptomycine, Netilmycine Effet bactéricide rapide et concentration dépendant par inhibition de la synthèse protéique (ss-u 30s du ribosome) par altération de l’intégrité de la membrane Spectre Gram -, Staphylocoque PK: non absorbés per os faible distribution tissulaire élimination urinaire, inchangé (T1/2 = 2h) Effet post-antibiotique important et concentration-dépendant Index thérapeutique étroit: Néphrotoxique, ototoxique Utilisé en association dans les infections graves à germe sensible PHARMACOLOGIE DES GLYCOPEPTIDES Introduction : Présentation générale Vancomycine Usage exclusivement hospitalier découverte en 1956, 1è utilisation clinique en 1958 Issue de souches de Streptomyces orientalis I) Structure chimique ➢ VANCOMYCINE Peptide macromoléculaires tricyclique contenant une chaine heptapeptidique linéaire. Grosses molécules de PM: 1450 Da Hydrophile Utilisée sous forme de sel ➢ TEICOPLANINE Peptide macromoléculaires tricyclique contenant une chaine heptapeptidique linéaire. Grosses molécules de PM: 1900 Da Plus lipophile que la Vancomycine II) Mécanisme d’action – – – – Fixation précoce et irréversible aux parois des bactéries sensibles Inhibiton de la 2ème phase de synthèse de la paroi de bactéries en cours de multiplication (peptidoglycane). fixation sur le dipeptide D-ala-D-ala la molécule étant très grosse, elle occasionne un encombrement stérique → inhibition de la croissance puis mort bactérienne La Vancomycine modifie en plus la perméabilité membranaire et inhibe la synthèse d’ARN. • L'ensemble aboutit à la lyse bactérienne en 36-48h. • Inactif sur Gram (–) car trop volumineuse pour passer par les porines de la membrane externe III) Pharmacodynamie • • • • Effet bactéricide peu rapide, + sur cellules en phase de multiplication. Temps-dépendant Effet post-antibiotique faible IV) Pharmacocinétique A) Vancomycine Volume de distribution : 0,5 – 0,9 l/kg Diffusion dans les liquides biologiques et les tissus - Liquides pleural, péritonéal, péricardique, synovial : bonne - LCR : si inflammation méningée, mais diffusion aléatoire (7-30%) - Rein, foie, poumon : excellente - Os : médiocre • Élimination – rénale (filtration) 90-100 %, sous forme inchangée – Demi-vie d'élimination : 6-8 heures (plusieurs jours si anurie) • B) Teicoplanine • Spectre : – Cocci Gram+ staphylocoques Méti-R (en 1ère intention) Méti-S Coagulase négative Pneumocoques, streptocoques Entérocoques: activité à tester in vitro Autres Gram+ Anaérobies strictes (Clostridium difficile) – – Résistance naturelles aux Gram – due à la taille des molécules V) Mécanismes de résistance Rares encore en France(entérocoques, staphylocoques méti R) Mécanismes chez les entérocoques : - perte d’affinité de la cible pour les glycopeptides, par exemple, synthèse de D-ala-D-lactate au lieu de D-ala-D-ala (gènes métaboliques portés par des transposons) • Chez les staphylocoques : - modifications de la paroi (surproduction de peptidoglycane...) • VI) Indications – – – En 1è intention dans les infections à Staphylocoque méti-R, en association ou non. En 2è intention dans la colite pseudo-membraneuse après métronidazole (Vanco per os) Infections à staph ou strepto si allergie aux β-lactamines – Prophylaxie de l’endocardite ou en chirurgie si risque de Staph meti-R ou si allergie aux βlactamines. Méningite purulente de l’adulte en association avec une Cephalosporine 3è génération. – VII) Effets indésirables • Contre-indications : - Allergie connue. - Attention si insuffisance rénale. - Déconseillé si grossesse et allaitement - Nouveau-né (absolue pour la Teico) • – Interactions médicamenteuses Association avec d’autres médicaments nephrotoxiques et ototoxiques VIII) Suivi thérapeutique pharmacologique Vancomycine – Concentrations à surveiller pour éviter toxicité rénale. – Administration discontinue: surveillance de la Concentration résiduelle – Administration continue (meilleure diffusion tissulaire) Les Glycopeptides en bref… Vancomycine, Teicoplanine (H) Effet bactéricide lent et temps-dépendant par inhibition de la synthèse du péptidoglycane Par inhibition de la synthèse d’ARN (Vanco) Spectre Gram + (Staph, entérocoques). Résistance naturelle des Gram -. Résistances acquises depuis les 90s: surveillance PK: Vancomycine non absorbée per os bonne distribution dans les liquides sauf LCR élimination urinaire 90%, inchangé (T1/2 = 6-8h) Grande variabilité inter et intra-individuelle STP Teicoplanine non absorbée per os Admin IV ou IM bonne dffusion dans les liquides sauf LCR et os élimination urinaire, inchangé. (T1/2: 70-100h) STP pour éviter sous-dosage Indications: infections sévères à Staphylocoque dont Méti-R, strepto, entérocoques EI: réaction cutanée d’hypersensibilité, tr. Hématologiques, tr hépatiques « Nouveaux » antibiotiques actifs Contre les bactéries à Gram-positif : Injectables et actifs contre les bactéries multirésistantes Inhibiteurs des synthèses protéiques – Quinupristine-dalfopristine (streptogramine dérivée de la pristinamycine) – Linézolide(forme orale) ( oxazolidinones) • Orales – Kétolides: télithromycine (pneumocoque) pas d’intérêt pour les staphylocoques – Nouvelles fluoroquinolones: lévofloxacine (injectable), moxifloxacine, gatifloxacine. Résistance croisée avec l’ofloxacine •