FicheSFR‐Evidence‐BasedMedicine(EBM) HYGIENEENRADIOLOGIEINTERVENTIONNELLE:NOUVELLE CLASSIFICATIONETIMPACTSURLAPRATIQUEQUOTIDIENNE Rédacteur:GuillaumeVesselle‐[email protected] Relecteur:IsabelleThomassin‐Naggara‐[email protected] D’aprèslaSéancedecoursorganiséeauxJFR2013 Hygièneenradiologieinterventionnelle:nouvelleclassificationetimpactsurla pratiquequotidienne Dimanche20octobre–16h00‐17h30–Salle243 Responsable:IsabelleThomassin‐Naggara(SFR‐Hygiène) Pointsessentielsetrecommandations La radiologie interventionnelle (RI) en France c’est 545 000 actes diagnostiques et thérapeutiques en 2009 exposés au risque d’infectionassociéeauxsoins(IAS). L’élaboration en 2012 de préconisations d’hygiène en radiologie interventionnelle s’appuyant sur des recommandations des domaines concernés à pour but de maitriser le risque infectieux inhérentàchaqueprocéduredeRI. La responsabilité individuelle de chacun est concernée et s’inscrit dansuneorganisationcollectiveadaptéeàchaquetyped’acte. Les aspects médicolégaux liés aux IAS doivent être connus et les praticiensformésàyfaireface. Résumédelaséance Premièrepartie:Hygièneenradiologieinterventionnelle:contexte, problématiquesetpréconisations Enpleinessor,laradiologieinterventionnelleestconfrontéeaurisqueinfectieuxlorsde chaque procédure. Ce risque varie selon le type d’acte et l’état du patient et concerne évidemmentlepatient(IAS)maiségalementlepraticien(AES). Larédactionde12préconisationsd’hygièneenradiologieinterventionnelleen2012a pour but de maitriser ce risque infectieux qui varie de 0.06% (pose de cathéter percutané)à13%(TIPS). Les difficultés et problématiques rencontrées sont liées à la diversité des patients concernés (dont les statuts infectieux et immunitaires sont parfois méconnus) et la grande variété des actes réalisés (classés en 3 catégories selon leur complexité, leur caractèreplusoumoinsinvasifetlastructurenécessaireàleurréalisation). Ces préconisations concernent la formation des intervenants (médicaux et paramédicaux),laprotocolisationdesactesadaptéeautypedeprocédure,lematérielet les dispositifs médicaux utilisés, la nécessité éventuelle d’une antibioprophylaxie et la préventiondurisqued’AES. Elless’appuientsur: ‐ desprotoclesvalidés,connusetappliqués(Centredecoordoninationdelalutte contrelesinfectionsnosocomiales(CLIN)etAntennesrégionalesdeluttecontre lesinfectionsnosocomiales(ARLIN)) ‐ des recommandations existantes dans les domaines concernés (conférence de concensus de la gestion pré‐opératoire du risque infectieux, antibioprophylaxie pré‐opératoire,recommandationspourl’hygiènedesmains,…) L’ensembledecesdonnéesapourbutd’offrirauxpatientsuneoffredesoinscomplète dansdesconditionssécuritaires.Leurmiseenœuvrereposesurtouslesintervenantset àchaqueétapedelapriseenchargedespatients: ‐ règlesgénéralesd’hygièneindividuelles(lavagedesmains,tenuesadaptées,…) ‐ locauxadaptés(normeISO7)permettantuneasepsieprogressiveetdescircuits établis(patients,personneletmatériel) ‐ organisationréfléchie(programmes,protectiondupersonnel,…) LacomplexitédemiseenœuvredecespointsjustifielaprésencedanslesservicesdeRI d’unepersonneressourcequalifiéeenhygiènehospitalière. L’élaboration en 2011, à l’instar de ce qui ce fait au sein de bloc chirurgicaux, d’une check‐list «sécurité du patient en radiologie interventionnelle» permet à chacun de s’assurer que les recommandations et préconisations avant, pendant et après le geste ontétérespectées Les auteurs soulignent l’intérêt d’un suivi d’activité permettant une connaissance du tauxd’infectionpost‐procéduredechaquecentre. Secondepartie:aspectsmédicolégauxdesinfectionsliéesauxsoinsen radiologie:information,prévention A la lumière des affaires juridiques des dernières années, l’exigence et la sévérité des juges illustre l’évolution de la responsabilité des médecins devant la survenue d’une infectionassociéeauxsoins. Liéeinitialementà«uneobligationdemoyen»cetteresponsabilitétendainsivers«une obligation de sécurité de résultat». Le défaut de consentement éclairé est ici fréquemmentutiliséparlesjugespourretenirlaresponsabilitédumédecin. L’interêt d’une bonne connaissance de ce domaine est de limiter le recours à la voie pénale. Pourcela,chaqueactedoits’articulerautourde3points: ‐ le respect scrupuleux des recommandations et préconisations en matière d’hygiène ‐ l’informationdupatientavantchaqueprocédure(orale+/‐écrite) ‐ lacommunicationetl’écoutedupatientencasd’IASetsonorientationversdes organismesd’indemnisation. Cedernierpointest,danscecontexte,particulièrementimportant.Eneffet,ledéfautde communicationetd’informationfaitsouventlelitd’uneprocédurevisàvisdumédecin en cas d’IAS. L’information du patient et son orientation vers des organismes tels l’ONIAM (Office national d’indemnisation des accidents médicaux) et les CRCI (commissionsrégionalesdeconciliationetd’indemnisation)sontalorsprimordiaux. Références Malavaud S, Joffre F, Auriol J, Darres S. Hygiene recommendations for interventional radiology.DiagnIntervImaging2012;93:813‐22 Malavaud S, Joffre F, Auriol J, Darres S. Préconisations d’hygiène en radiologie interventionnelle.Jradio2012;93:861‐70 http://www.has‐sante.fr/portail/upload/docs/application/pdf/2011‐07/check‐ list_securite_radiologie_interventionnelle.pdf