M ’ : !

publicité
revue de presse spécialisée
résumé
et
a n a ly s e
d’articles
sélectionnés
Neurologie
MOBILISATION DE L’HÉMIPLÉGIQUE :
ATTENTION !
Une mauvaise installation (cf. encadré) et/ou
mobilisation du patient hémiplégique peut
conduire à des complications grevant le pronostic fonctionnel, voire vital dans certains cas.
Parmi elles, il convient de citer l’algodystrophie
du membre supérieur (ou syndrome épaulemain), dont la fréquence pourrait être réduite si
chacun (y compris l’entourage familial) gardait
en mémoire que tout mouvement de traction (a
fortiori brutal) dans l’axe du bras paralysé est
strictement interdit, ce qui implique que l’aide
apportée, notamment pour l’habillage, la toilette ou le lever, doit être effectuée par au
moins deux personnes !
Comment installer l’hémiplégique ?
En décubitus dorsal
Le membre supérieur doit être légèrement
surélevé en antépulsion par un oreiller, voire
une gouttière en mousse spécialement
confectionnée, épaule en rotation interne,
coude en demi-flexion, paume tournée vers
le lit et doigts en extension indifférente. Ces
postures peuvent être alternées avec :
épaule en légère abduction et rotation
externe, coude en extension. Le membre inférieur doit être placé en rectitude, avec un traversin le long du bord externe (possibilité
d’alterner dans la journée avec demi-flexion
du genou sur un coussin). Le pied doit être
maintenu en dorsiflexion indifférente par un
traversin qui, de plus, soulage du poids des
draps et des couvertures (à défaut de traversin, installer un cerceau).
En décubitus latéral du côté sain
Le membre supérieur doit reposer sur des
coussins, en extension ou en légère demiflexion, paume tournée vers le lit. Le membre
inférieur doit reposer en demi-flexion sur un
coussin, afin d’éviter la chute en rotation
interne et adduction de la hanche.
En décubitus latéral du côté hémiplégié
(cette position n’est guère recommandée à la
phase aiguë, en cas de troubles de la vigi-
Correspondances en médecine - n° 1, vol. II - janv./févr./mars 2001
lance ou lorsque les troubles sensitifs sont
très importants).
Le membre supérieur doit être positionné en
légère antépulsion et extension. Le membre
inférieur doit être placé en extension de
hanche, flexion du genou.
Installation au fauteuil
Le membre supérieur doit être posé en appui
sur un coussin, bras en légère antépulsion,
coude en demi-flexion, main à plat, paume
tournée vers le sol. L’épaule peut être en
légère rotation interne.
A. Yelnik. Installation de l’hémiplégique à la phase aiguë.
La Lettre du Neurologue 2000 ; 3 (IV) : fiche technique.
ENCÉPHALOPATHIE VIH
L’encéphalopathie liée au VIH se traduit généralement par des troubles de la mémoire
(notamment des difficultés à mémoriser les
faits récents), un ralentissement psychomoteur
(faisant parfois évoquer le diagnostic de syndrome dépressif) et des troubles de l’attention
et de la concentration, plus rarement par des
troubles du comportement (agitation psychomotrice, épisodes délirants).
L’intensité de l’atteinte cognitive au cours du
sida peut varier d’une simple gêne mnésique,
compatible avec une vie socioprofessionnelle
quasi normale, à un tableau démentiel avec
apragmatisme, aboulie, grabatisation et
mutisme.
Le profil évolutif de l’encéphalopathie liée au
VIH est extrêmement variable : l’état de certains patients s’aggrave en quelques mois, passant d’un trouble cognitif modéré à un tableau
démentiel, alors que d’autres patients conservent des troubles modérés, dont l’évolution
peut être fluctuante, mais ne développeront
jamais de démence. Cette disparité n’a pas
encore reçu d’explications.
B. Stankoff. Troubles cognitifs et infection par le virus de
l’immuno-déficience humaine (VIH). La Lettre du
Neurologue 2000 ; 3 (IV) : 160-3.
23
Téléchargement