Etat des lieux de la biodiversité régionale et synthèse des enjeux et

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Zones humides
Etat des lieux de la biodiversité régionale
et
synthèse des enjeux et des enseignements
en zones humides
Janvier 2008
Table des matieres
Remerciements
1.
ETAT DES LIEUX DE LA BIODIVERSITE REGIONALE ....................................................................2
1.1.
a)
b)
c)
d)
1.2.
a)
b)
PRESENTATION DES ZONES HUMIDES .............................................................................. 2
Présentation générale .................................................................................................. 5
Zones humides des milieux maritimes et côtiers .......................................................... 9
Zones humides continentales..................................................................................... 11
Les rivières ................................................................................................................ 15
PRESENTATION SUCCINCTE DES ZONES HUMIDES D’IMPORTANCE MAJEURE ..................... 20
Marais de Vilaine ....................................................................................................... 20
Marais de Guérande .................................................................................................. 20
c) Marais du Mès ........................................................................................................... 21
d) Baie de Pont Mahé .................................................................................................... 21
e) Marais de Brière......................................................................................................... 22
f) Estuaire de la Loire .................................................................................................... 22
g) Lac de Grand-Lieu ..................................................................................................... 22
h) Les Marais de l’Erdre ................................................................................................. 23
i) Basses Vallées Angevines ......................................................................................... 23
j) Marais breton ............................................................................................................. 24
k) Marais de l’Île de Noirmoutier..................................................................................... 24
l) Marais d'Olonne ......................................................................................................... 25
m) Marais de Talmont ..................................................................................................... 26
n) Marais poitevin........................................................................................................... 26
o) Lac de Rillé ................................................................................................................ 27
1.3. TENDANCES EVOLUTIVES ............................................................................................. 32
a) Définition des évolutions naturelles ............................................................................ 32
b) Facteurs d'aggravation, pressions anthropiques ........................................................ 33
1.4. PARTENAIRES POUR LA PRESERVATION DE LA BIODIVERSITE ............................................ 50
a) La multiplicité des acteurs en zones humides ............................................................ 50
b) Les rivières ................................................................................................................ 55
2.
2.1.
a)
b)
c)
d)
e)
2.2.
a)
b)
c)
d)
e)
f)
g)
2.3.
a)
b)
c)
SYNTHESE DES ENJEUX ET DES ENSEIGNEMENTS...................................................................56
DEFINITION DES ENJEUX ET IDENTIFICATION DE ZONES ................................................... 56
Le maintien et la restauration du patrimoine écologique et paysager ......................... 56
La gestion de l’eau ..................................................................................................... 57
Enjeux socio-économiques en zones humides : agriculture et aquaculture ................ 60
La reconquête d’une bonne qualité de l’eau et de peuplements piscicoles................. 62
Les espèces prioritaires et zones humides à enjeux .................................................. 65
COMPARAISON DES ENJEUX ET MOYENS APPORTES A CE JOUR ......................................... 71
Reconnaissance de l’intérêt écologique d’un milieu ................................................... 72
Les conventions internationales ................................................................................. 76
Les mesures européennes : Natura 2000 .................................................................. 77
Les protections réglementaires françaises ................................................................. 79
Les protections par la maîtrise foncière et la maîtrise d'usage ................................... 81
Les protections par la gestion contractuelle – les mesures agri-environnementales... 82
Autres outils de planification et de gestion ................................................................. 85
ENSEIGNEMENTS ET CONNAISSANCES A DEVELOPPER .................................................... 90
Un observatoire régional du patrimoine naturel et de la biodiversité........................... 90
Les inventaires d’espèces et d’espaces ..................................................................... 91
Mise en place d’outils d’évaluation ............................................................................. 93
Table des figures, schémas, cartes et tableaux
Bibliographie
Annexes
Remerciements
Ce travail n’aurait pu se réaliser sans les aimables participations et contributions de :
ADASEA 85, ADASEA 49, Association de Défense de l’Environnement en Vendée, Association de
Défense des Marais du Payré, Association Départementale des Chasseurs au Gibier d'Eau de
Loire-Atlantique, Association pour le Développement du Bassin Versant de la Baie de Bourgneuf,
BIOTOPE - Agence Loire-Bretagne, Chambre d'Agriculture de la Mayenne, Chambre d'Agriculture
de la Sarthe, Chambre d'Agriculture de la Vendée, Chambre d'Agriculture de Loire-Atlantique,
Chambre d'Agriculture du Maine-et-Loire, Chambre Régionale d’Agriculture des Pays de la Loire,
Communauté d'Agglomération de la Presqu'ïle de Guérande-Atlantique, Communauté
d’Agglomération Saumur Loire Développement, Communauté Urbaine Nantes Métropole, Conseil
Général de Loire-Atlantique, Conseil Général du Maine-et-Loire, Conseil Général de la Mayenne,
Conseil Général de la Sarthe, Conseil Général de la Vendée, Conservatoire du Patrimoine Naturel
Sarthois, CPIE Loire et Mauges, CPIE Sèvre et Bocage, CPIE Vallées de la Sarthe et du Loir, DDAF
49, DDAF 53, DIREN Pays de la Loire, DRAF Pays de la Loire, Ecomusée du Daviaud, EID Littoral
Atlantique, Entente interdépartementale pour l'aménagement du bassin de l'Authion et la mise en
valeur de la vallée de l'Authion, Entente pour le Développement de l’Erdre Navigable, Fédération de
Pêche de la Loire-Atlantique, Fédération de Pêche de la Mayenne, Fédération de Pêche de la
Sarthe, Fédération de Pêche de la Vendée, Fédération de Pêche du Maine-et-Loire, Fédération
Départementale des Chasseurs de la Loire-Atlantique, Fédération Départementale des Chasseurs
de la Mayenne, Fédération Départementale des Chasseurs de la Sarthe, Fédération
Départementale des Chasseurs de la Vendée, Fédération Départementale des Chasseurs du
Maine-et-Loire, GIP Loire Estuaire, Groupe Associatif ESTUAIRE, Institution Interdépartementale du
Bassin de la Sèvre Nantaise, Institution d’Aménagement de la Vilaine, les Ligues pour la Protection
des Oiseaux, Mayenne Nature Environnement, Office National de la Chasse et de la Faune
Sauvage, Office National de l'Eau et des Milieux Aquatiques, Parc Naturel Régional de Brière, Parc
Naturel Régional Loire Anjou Touraine, Parc Naturel Régional Normandie Maine, Pôle Relais
Tourbières, Réserve Naturelle de la Baie de l'Aiguillon, Réserve Naturelle des Marais de
Müllembourg, Réserve Naturelle du Lac de Grand-Lieu, SIVOM LOIRE ET GOULAINE, Syndicat de
Bassin de l'OUDON Sud, SAGE Auzance, Vertonne et cours d’eau côtiers, SAGE du Bassin de la
Sarthe Amont, SAGE du bassin de la Sèvre Nantaise, SAGE du Bassin de la Vie et du Jaunay,
SAGE du Marais Breton et du bassin versant de la Baie de Bourgneuf, SAGE Estuaire Loire, SAGE
Huisne, SAGE Lay, SAGE Layon – Aubance, SAGE Logne, Boulogne, Ognon et Lac de Grand Lieu,
SAGE Loir, SAGE Oudon, SAGE Sélune, SAGE Sèvre Niortaise et marais poitevin, SAGE Vendee,
SAGE Vilaine, Syndicat du Bassin Versant de Grand-Lieu, Syndicat du LOIR, Syndicat Mixte des
Marais de la Vie, du Ligneron et du Jaunay, Syndicat Mixte du Bassin du Layon, Syndicat Mixte du
Marais Poitevin - Bassin du LAY, Syndicat Mixte du Marais Poitevin, Bassin de la Vendée, de la
Sèvre et des Autizes, Syndicat Mixte du SAGE Auzance Vertonne, Syndicat Mixte pour le
Développement de l'Aquaculture et de la Pêche des Pays de la Loire, Université de Rennes,…
Merci à chacun des organismes qui ont bien voulu répondre à nos sollicitations, ainsi qu’au
Conservatoire Botanique National de Brest, le Conservatoire Botanique National du bassin parisien,
la Coordination Régionale de la Ligue pour la Protection des Oiseaux, le Conservatoire du Littoral,
la Fédération Régionale des Chasseurs des Pays de la Loire, l’Office National des Forêts, le Centre
Régional de la Production Forestière des Pays de la Loire, le Conservatoire Régional des Rives de
la Loire et de ses Affluents et la Région des Pays de la Loire
Etat des lieux Biodiversité en Pays de la Loire
Zones humides
Notion de milieu
Bien que la « Biodiversité » soit un objet d’étude ancien, ce mot « biodiversité » a été forgé
récemment en 1985 par W. G. Rosen à l’occasion d’un colloque1. On note aujourd’hui toute
son importance en termes de patrimoine mais également comme ressource biologique et
économique.
Le concept de biodiversité est défini par la Convention sur la diversité biologique comme :
« la variabilité des êtres vivants de toute origine y compris, entre autres, les écosystèmes
aquatiques et les complexes écologiques dont ils font partie : cela comprend la diversité au
sein des espèces, ainsi que celle des écosystèmes » (art. 2).
Le concept de la biodiversité fait référence à l’ensemble des composantes et des variations
du monde vivant et les scientifiques y distinguent trois niveaux d’organisation :
- la diversité écologique (les écosystèmes), les zones humides ;
- la diversité spécifique (les espèces), les espèces inféodées aux zones humides ;
- la diversité génétique (les gènes).
Si les connaissances acquises sur la structure et le fonctionnement des nombreux
écosystèmes, sont importantes, il n’en est malheureusement pas de même en ce qui
concerne la diversité spécifique : On a actuellement recensé, un peu plus de 1,5 million
d’espèces, et on estime son nombre total à 10 fois plus.
Néanmoins, les aides allouées à la recherche de nouvelles espèces sont depuis quelques
années, largement revues à la hausse. En effet, l’industrie agroalimentaire, d’une part,
recherche toujours des espèces plus productives et résistantes, et d’autre, par le secteur
pharmaceutique, quant à lui, espère trouver dans la diversité spécifique mondiale, une part
importante des futurs médicaments de demain.
Enfin, la diversité génétique, moteur de l’évolution et de l’adaptation des espèces, suscite
aujourd’hui des intérêts et des préoccupations diverses : économiques et alimentaires pour
la recherche d’individus plus résistants, mais également environnementaux.
Les recherches réalisées en génétique des populations, permettent actuellement d’estimer
qu’en deçà d’un certains seuil (nombre d’individus), les espèces encourent un risque
d’extinction. A cet effet, une liste rouge des espèces menacées d’extinction a été établie par
l’UICN (Union International pour la Conservation de la Nature). Il faut donc à tout prix pouvoir
maîtriser l’évolution de la diversité, au besoin, la restaurer même si la diversité génétique est
encore très mal connue aujourd’hui.
La richesse de la biodiversité mondiale demeure le garant du maintien de la vie sur Terre. A
chaque espèce qui s’éteint, c’est un écosystème entier qui risque de disparaître et avec lui
les autres espèces qui lui sont associées. Face à l’augmentation de la pression anthropique
sur les écosystèmes naturels, il est désormais impératif d’engager des programmes
internationaux, nationaux, mais surtout locaux, de préservation de cette biodiversité.
Elle se décompose ainsi à différents niveaux hiérarchiques depuis les écosystèmes, les
espèces, les populations jusqu’aux gènes.
1
Inventaire National du Patrimoine Naturel
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Etat des lieux Biodiversité en Pays de la Loire
Zones humides
La diversité génétique2 peut se décliner en richesse biologique immédiatement valorisable
pour répondre aux besoins alimentaires (présence d'espèces animales - races d’élevage - et
végétales utilisées à des fins médicinales), et sanitaires de nos sociétés. Il est évident et
convenu que ces écosystèmes interdépendants les uns des autres représentent des
éléments "diffuseurs" et/ou des éléments relayeurs dans la propagation d’espèces. Ainsi, les
zones humides jouent-elles un rôle sanitaire, puisqu’elles peuvent véhiculer des maladies,
des mauvaises herbes ou des prédateurs.
1. Etat des lieux de la biodiversité régionale
1.1. Présentation des zones humides
Les zones humides sont, pour la plupart d’entre elles, des espaces de transition entre le
milieu terrestre et aquatique. Leurs caractéristiques géomorphologiques permettent
l’expression de différentes fonctionnalités.
Cette expression varie selon le type de zone humide. Communément, on distingue trois
grandes catégories de fonctions associées à ces milieux :
- Les fonctions de régulation hydraulique : les zones humides participent à la régulation
hydraulique mais aussi à la protection physique du milieu. Elles contrôlent et diminuent
l’intensité des crues par le stockage des eaux prévenant ainsi des inondations. Elles
jouent un rôle dans le ralentissement du ruissellement. En retenant l’eau, elles
permettent aussi son infiltration dans le sol pour alimenter les nappes phréatiques
(souterraines) et éviter leur disparition (assèchement) lors de périodes chaudes. Elles
peuvent de la même façon, soutenir les débits des rivières en période d’étiage grâce
aux grandes quantités d’eau stockées et restituées progressivement ;
- Les fonctions de régulation biogéochimiques : véritables éponges, les zones humides
participent également au maintien voire à l’amélioration de la qualité des rivières et à la
protection des ressources d’eau potable. Elles favorisent le dépôt des sédiments, le
recyclage et le stockage de matière en suspension, l’épuration des eaux mais surtout la
dégradation ou l’absorption par les végétaux de substances nutritives ou toxiques.
Enfin, par l’écrêtement des crues et la végétation des berges, elles possèdent un rôle
certain de protection contre l’érosion ;
- Les fonctions support de la biodiversité : les zones humides ont un intérêt patrimonial
de par les nombreuses espèces végétales et animales qui leur sont inféodées. Elles
abritent plus de 30 % des plantes remarquables et menacées de France, 50 % des
espèces d’oiseaux, ainsi que la reproduction de tous les amphibiens et de certaines
espèces de poissons. Les zones humides assurent donc des fonctions vitales pour
beaucoup d’espèces végétales et animales. Elles font office de connexions biologiques
(zones d’échanges et de passage entre différentes zones géographiques) et participent
ainsi à la diversification des paysages et des écosystèmes. Elles offrent des étapes
migratoires, zones de stationnement ou dortoirs aux espèces migratrices comme les
oiseaux.
2
Planète Gène, Laboratoire de Génétique Humaine, Développement et Cancer
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Etat des lieux Biodiversité en Pays de la Loire
Zones humides
Régulation biogéochimique:
Épuration (dénitrification,
recyclage…)
Régulation hydraulique:
Fonctions écologiques:
Écrêtements des crues,
Réservoir biodiversité,
soutien d’étiage
Fonction d’abri, de corridors,…
Valeurs et
Services éco
systémiques
Figure n°1 : principales fonctions des zones humide s
L’expression de ces fonctions est le support de nombreuses activités humaines
économiques, récréatives ou de loisirs. Elles sont à l’origine également d’une importante
production biologique (pâturage, fauche, sylviculture, aquaculture, pêche, chasse).
En cela, il est admis aujourd’hui que les services rendus par les écosystèmes des zones
humides sont très importants, mais ces derniers demeurent extrêmement menacés.
Ce sont des milieux complexes ; chaque zone humide est spécifique car l’efficacité de leurs
fonctions dépend à la fois du type de zone humide (alluvial, maritime, stagnant,…) et des
caractéristiques hydrogéomorphologiques du site (hydrologie, nature des substrats,
battement de nappe, forme de la vallée, les pentes, la pédologie,…).
Les zones humides constituent donc un important réservoir de biodiversité, de part :
- leur fonction d'alimentation : découlant de la richesse et de la concentration en
éléments nutritifs observées dans ces zones ;
- leur fonction de reproduction : la présence de ressources alimentaires variées et la
diversité des habitats ;
- leur fonction d'abri, de refuge et de repos notamment pour les poissons et les
oiseaux.
La forte productivité biologique qui caractérise les zones humides est à l'origine d'une
importante production agricole (herbage, pâturage, élevage, rizières, cressonnières,
exploitation forestière, roseaux,...), piscicole (pêches, piscicultures), conchylicole (moules,
huîtres,...), etc., dont les répercussions financières, difficiles à chiffrer précisément, se
révèlent néanmoins considérables.
Cependant, le constat est alarmant puisque la moitié de ces milieux a disparu en France au
cours des 30 dernières années.
Cette dégradation résulte surtout des pressions exercées par l’Homme sur son
environnement (agriculture, urbanisation, extraction de granulats, dessèchement,…), et
aussi, à terme, de l’évolution naturelle de ce type de milieu (évolution spontanée vers
Forum des Marais Atlantiques
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Etat des lieux Biodiversité en Pays de la Loire
Zones humides
d’autres types de milieux). Il ne faut pas oublier l’introduction d’espèces envahissantes,
exotiques (Jussie, Renouée du japon, Ragondin,…) ou non, extrêmement compétitrices.
Il existe de multiples définitions des zones humides.
Un élément fondateur, la loi sur l’eau du 23 janvier 1992 : elle est, en France, le premier
texte réglementaire qui impose la prise en compte des zones humides. Cette loi définit les
zones humides comme « des terrains, exploités ou non, habituellement inondés ou gorgés
d’eau douce, salée ou saumâtre de façon permanente ou temporaire ; la végétation, quand
elle existe, y est dominée par des plantes hygrophiles pendant au moins une partie de
l’année ». L’hydrologie et la présence d’une végétation typique sont alors considérées
comme déterminantes.
La loi sur le développement des territoires ruraux, dite loi DTR, du 23 février 2005, précise
cette définition avec le décret n° 2007-135 du 30 j anvier 2007 : les critères à retenir pour la
définition des zones humides sont relatifs à la morphologie des sols liée à la « présence
prolongée d'eau d'origine naturelle et à la présence éventuelle de plantes hygrophiles. En
l'absence de végétation hygrophile, la morphologie des sols suffit à définir une zone
humide ».
L’hydromorphie des sols et la présence d’une végétation typique sont alors les critères
déterminants.
Si seuls deux (ou trois selon l’interprétation) critères sont déterminants, ils concernent une
diversité de milieux assez importante. Ainsi, la typologie SDAGE distingue 13 grands types
de zones humides, différenciées selon leur position dans le bassin versant (figure 2 cidessous).
On trouve également la définition RAMSAR de 1971 : « les zones humides sont des
étendues de marais, de fagnes, de tourbières ou d'eaux naturelles ou artificielles,
permanentes ou temporaires, où l'eau est stagnante ou courante, douce, saumâtre ou salée,
y compris des étendues d'eau marine dont la profondeur à marée basse n'excède par six
mètres ». Un seul critère est mis en avant : la présence de l'eau (avec une notion de
profondeur) – Intégration de quelques baies et estuaires.
Figure n°2 : schéma simplifié des grands types de z ones humides pouvant êtres rencontrés
sur un bassin versant (extrait du guide technique SDAGE n°5).
Forum des Marais Atlantiques
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Etat des lieux Biodiversité en Pays de la Loire
Zones humides
a) Présentation générale
En 2007, l’Institut Français de l’Environnement – IFEN – a répertorié 152 zones humides
d’importance majeure (littoral atlantique, de la Manche et de la mer du Nord ; littoral
méditerranéen ; vallées alluviales ; plaines intérieures), auxquelles s’ajoutent 52 massifs à
tourbières. Ces zones correspondent à des périmètres d'observation composés en majorité
de milieux humides. Elles ont été choisies initialement pour leur caractère représentatif des
différents types écologiques de zones humides présents sur le territoire métropolitain, et des
différents usages socio-économiques et problématiques les concernant.
Carte n°1 : les zones humides d’importance majeure
Les zones humides d’importance majeure représentent 2 440 000 ha (hors tourbières)
du territoire français métropolitain, ce qui correspond à 4,5 % de celui-ci (dont 3 % hors
vasières, milieux marins, cours d’eau et grands lacs soit 1 500 000 ha – source IFEN).
La superficie de zones humides d’importance nationale sur l’ensemble de la région des Pays
de la Loire est de 150 000 ha (hors zones humides de la Loire).
L’ensemble des zones humides de la région représenteraient une superficie d’environ
200 000 ha sans compter les zones humides de la Loire – hors vasières, milieux marins
et cours d’eau (Cf. carte des zones humides et carte du réseau hydraulique linéaire issu de
la BD Carthage).
La région des Pays de la Loire se situe au 3ème rang français (avec 6,3 % de superficie du
territoire régional en zones humides) après la région Champagne-Ardenne et la région
Centre (grandes régions d’étangs), soit 8,7 % des zones humides d’importance majeure.
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Etat des lieux Biodiversité en Pays de la Loire
Zones humides
En termes de superficie et de richesse, on peut d’ores et déjà avancer, que la région des
Pays de la Loire possède un patrimoine « naturel » exceptionnel par sa diversité biologique
et paysagère.
Remarque :
Les surfaces présentées dans ce document sont indicatives (précision moyenne + ou –
10 %).
Ces chiffres seront à affiner au fur et à mesure des démarches d’inventaire de zones
humides réalisées ou en cours de réalisation, notamment par les SAGE.
Carte n° 2 : représentation régionale des zones hum ides d'importance majeure
Remarques sur les sources de données de précisions hétérogènes :
(Classement de la plus grande à la plus petite échelle de précision)
- unité Hydraulique Cohérente (UHC), compartiment hydraulique, « casier »,… échelle
de constitution : environ le 1/2000ème ;
A titre indicatif, pour couvrir l’ensemble du territoire régional à cette échelle il faudrait
une carte de 125 mètres sur 125 mètres
- syndicat de marais, échelle de constitution : environ le 1/25000ème ;
- les Données environnementales, principalement ZNIEFF I à caractére humide (2 ème
génération). échelle de constituion : environ le 1/25000ème ;
- la BD CARTHAGE®, Base de Données sur la CARtographie THématique des
AGences de l’Eau et du ministère de l’Environnement, référentiel national des eaux de
surface, échelle de constitution : 1/50000ème ;
- l’ONZH, Observatoire Nationale des Zones Humides (IFEN), échelle de constitution :
1/100000ème ;
A cela viennent s’ajouter les données partenaires issues d’inventaires (SAGE, Syndicat
Mixte, EPTB, PNR,…).
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Etat des lieux Biodiversité en Pays de la Loire
Carte n° 3 : zones humides de la région des Pays de la Loire
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Etat des lieux Biodiversité en Pays de la Loire
Carte n° 4: réseau hydrographique linéraire de la r égion des Pays de la Loire
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Etat des lieux - Biodiversité en Pays de la Loire
zones humides
Les deux départements les plus représentés en termes de zones humides, sur la Région,
sont la Loire-Atlantique et de la Vendée.
Ces chiffres ne doivent pas nous faire oublier la présence de multiples petites zones
humides, tourbières, prairies humides, plans d’eau, etc., très intéressantes du point de vue
de la biodiversité. Les zones humides localisées en Sarthe et en Mayenne ne sont pas
toutes prises en compte, comme le montre le graphique ci-dessous ; néanmoins ces
départements possèdent de nombreux sites d’intérêt.
Répartition des zones humides d'importance majeure par
département
0,15
0,15
15,5
30,5
Loire Atlantique
Vendée
Maine et Loire
Sarthe
Mayenne
53,7
Schéma n°1 : répartition des zones humides d’import ance majeure sur la région
b) Zones humides des milieux maritimes et côtiers
Typologies de milieux : les zones d’estuaire, les baies et estuaires moyens-plats, les marais
et lagunes côtiers,…
Les zones d’estuaire
Il s'agit des grands estuaires. L'estuaire de la Loire fait partie des 3 grands estuaires français
avec la Seine et la Gironde (Cf. partie « Loire »). Ces milieux sont également composés de
marais, de lagunes côtières, de prés salés, de prairies humides et de mégaphorbiaies,...
Les baies et estuaires moyens-plats
Vasières
La partie basse des estuaires, inondée à chaque
marée présente des vasières appelées slikkes, sans
végétation apparente, hormis quelques espèces
pionnières. Elles sont très fréquentées par les
oiseaux migrateurs.
estuaire du Payré : Forum des Marais Atlantiques
Exemple : baie de l'Aiguillon (3 700 ha)
Sur la haute slikke, on note la présence de Salicorne, Aster, Soude maritime, Zoostère
géante et la Zoostère naine servant de nourriture et de zones de reproduction à certains
invertébrés marins.
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Etat des lieux - Biodiversité en Pays de la Loire
zones humides
Prés salés
Les prés salés, herbus ou schorres, situés dans la partie haute des estuaires, des baies et
recouverts seulement lors des grandes marées, présentent une végétation dense,
particulièrement résistante au sel (halophile) et à l’immersion périodique. On rencontre cet
habitat partout où des sables vaseux et des vases fines peuvent se déposer parallèlement
au rivage.
Ces prés salés sont en extension en raison du comblement actuel des baies par les
sédiments, et ce phénomène naturel est accentué par les végétaux, en particulier les
spartines (Spartinetum maritimea et SpartinetumTowsendii). On trouve des insectes
herbivores (Criquet des Salines), des invertébrés qui profitent aux poissons (Bar et Mulet) et
aux oiseaux (Cf tableau n° 4 : Répartition des oise aux par zones humides d’importance
majeure) tels Bernache cravant, Tadorne, Barge rousse, Canard siffleur, Pluvier argenté,
Barge à queue noire, Avocette, Bécasseau maubèche,
Exemples : baie de Bourgneuf, baie de l’Aiguillon (plus de 1 100 ha), baie de Pont Mahé,...
Les marais et lagunes côtiers
Ces étendues côtières d’eau salée à saumâtre correspondent le long des côtes basses à
des zones humides ou des marais côtiers. Pour les lagunes (de 1 à 10 mètres de profondeur
et non alimentées en eau par le milieu marin mais par remontées de nappes ou par les eaux
douces) les échanges avec la mer se font, soit par un étroit chenal que remonte la marée,
soit lorsque la lagune est fermée, par percolation sous un cordon de galets. Parfois, l’apport
d’eau de mer ne se produit qu’aux grandes marées (vives-eaux) et/ou lors des tempêtes
hivernales. Les apports d’eau douce sont très variables temporellement. Dans tous les cas,
l’eau doit, par moment, passer par des phases d’hypersalinité (résultant de son évaporation),
condition nécessaire pour que l’on ne soit pas seulement en présence d’un marais saumâtre.
Le plus souvent, les lagunes ont été aménagées par l’Homme et la variabilité porte sur l’état
d’entretien des voies de communications avec la mer et sur les activités humaines qui y sont
menées (usages à des fins agricoles ou aquacoles, gestion en faveur des oiseaux).
marais de Talmont : Forum des Marais Atlantiques
A l’interface entre les milieux marins et
continentaux, un gradient de conditions écologiques
lié à la variation de teneur en sel des eaux est à
l’origine d’une grande diversité biologique. De plus,
ces zones d’échanges, de transferts d’énergie et de
matières nutritives sont particulièrement favorables
à la reproduction et au développement des
organismes vivants. Il en résulte une productivité
élevée, révélée par le foisonnement biologique
(mollusques,
insectes,
crustacés,
poissons,
oiseaux,...) qui caractérise ces sites.
Ainsi on trouve par exemple : Avocette élégante, Echasse blanche, Pluvier argenté, Spatule
blanche, Héron garde-bœufs, Chevalier gambette, Bergeronnette printanières, Vanneau
huppé, Canard, Barges à queue noir... c’est également un milieu important pour la
croissance des alevins de Bar et Mulet. On note également la présence de l'Anguille.
Ces milieux ont, depuis longtemps, été aménagés et sensiblement modifiés par l’Homme :
urbanisation, développement d’activités économiques et touristiques. Les lagunes ont fait
l’objet d’aménagements traditionnels liés aux propriétés spécifiques de ce type de milieu :
extraction de sel, élevage en bassins aquacoles de poissons, d’huîtres, de crevettes,...
Forum des Marais Atlantiques
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Etat des lieux - Biodiversité en Pays de la Loire
zones humides
Si certaines de ces activités sont anciennes ou en renouvellement (saliculture), cet habitat
souffre le plus souvent aujourd’hui de déprise. Celle-ci s’accompagne en effet d’un abandon
progressif des pratiques qui autorisaient le bon renouvellement des eaux salées. Leur
assèchement a aussi permis de gagner des surfaces agricoles (pour la culture ou l’élevage).
La préservation des habitats présents sur ces milieux est intimement liée au fonctionnement
hydrologique. Elle suppose l’entretien des voies de pénétration de l’eau salée et une qualité
satisfaisante des eaux douces qui y transitent.
Exemples : marais de Mesquer, marais de Guérande, marais d’Olonne, marais de
Talmont,…
Marais agricoles aménagés
Ces marais sont des entités fonctionnelles résultant de l’histoire géologique de ces
territoires, des aménagements humains progressifs comme les polders (eau douce à eau
salée) constituant une mosaïque de milieux, des plus humides aux plus desséchés.
Plusieurs espèces d'oiseaux d'eau y nichent. On trouve :
Barge à queue noire, Echasse blanche, Chevalier
gambette, Bécassine des marais, Vanneau huppé,
Avocette élégante, Sternes, Busards,….
Le marais breton est le premier site de reproduction en
France pour le Vanneau huppé.
La mosaïque de ces milieux doux, salés et saumâtres
complexifient les répartitions végétales. On trouve de la
Soude vraie, la Soude maritime, l'Aster maritime, la
Salicorne, le Scirpe maritime (le Rouche), l'Obione, le
Ruppia,…
Marais breton : Forum des Marais
Atlantiques
Exemple : Marais breton, Marais poitevin
c) Zones humides continentales
Typologies de milieux : tourbières, vallées alluviales, plans d’eau,…
Les zones humides continentales sont des espaces souvent difficiles à délimiter en raison de
leur imbrication et de leur interdépendance.
Les zones humides alluviales
marais de Vilaine - prairies fauchées : IAV
Forum des Marais Atlantiques
Ce type de zones humides correspond aux zones
situées en fond de vallée des fleuves et des rivières,
aux habitats fluviaux (îlots, grèves, berges,...) et aux
zones humides annexes (prairies inondables,
marais tourbeux, bras morts, ripisylves, forêts
alluviales,...). Façonnées par l’alternance des eaux
basses et hautes, elles représentent une diversité et
une productivité biologiques élevées. Un réseau de
relations complexes entre les facteurs biologiques
et physiques se maintient dans un équilibre
dynamique fragile à l’échelle du bassin versant.
11
Janvier 2008
Etat des lieux - Biodiversité en Pays de la Loire
zones humides
L’ensemble constitue un gigantesque "organisme vivant" dont chaque élément, de l’amont à
l’aval et du lit mineur à la plaine d’inondation, est solidaire du tout.
Les tourbières
Une tourbière3, par définition, est une zone humide, colonisée par la végétation, dont les
conditions écologiques particulières ont permis la formation d'un sol constitué d'un dépôt de
tourbe. Ces écosystèmes se caractérisent, en premier lieu, par un sol saturé en permanence
d'une eau stagnante ou très peu mobile, privant de l'oxygène nécessaire à leur métabolisme
les micro-organismes (bactéries et champignons) responsables de la décomposition et du
recyclage de la matière organique. Dans ces conditions asphyxiantes (anaérobiose), la litière
végétale ne se minéralise que très lentement et très partiellement. Elle s'accumule alors,
progressivement, formant un dépôt de matière organique mal ou non décomposée : la tourbe.
Elles se caractérisent par leurs formations végétales où
dominent des végétaux hygrophiles (Sphaigne, Mousse
hypnacée, Carex, Roseaux, Jonc,...) dont la croissance
engendre une accumulation importante de matière
organique. Ce sont des milieux fragiles dont l’édification
se réalise sur une période de 2 000 à 5 000 ans.
Parmis les espèces que l’on trouve dans la région, on
peut noter : Scirpe comprimé, Laîche filiforme, Laîche des
tourbières, Coléanthe délicat, Etoile des marais, Canche
des marais, Cicendie naine, Isoète à spores épineuses,...
Exemple en marais de Brière - groupement acidophile
(jonchaies à Juncus acutiflorus ou de biocénoses
subhalophiles) du à la présence de salinité.
Tourbière : Samuel Delorme Pôle-relais
tourbières
On peut distinguer, dans la région, plusieurs types tourbeux :
- grands marais tourbeux : correspondent à de larges dépressions dans les grandes
vallées fluviales, les estuaires, les deltas ou près des grands lacs. Ces dépressions
peuvent être causées par des effondrements du substratum géologique vers lesquels se
dirigent les eaux du bassin versant. Ils sont constitués de sols peu portants, de
végétation haute et d’une circulation difficile ;
Exemples : marais de Brière (une partie), lac de Grand-Lieu (une partie).
- tourbières atlantiques et étangs tourbeux : localisés dans les régions atlantiques et en
milieu non calcaire. On trouve des étangs, des bas-marais tourbeux et des prairies
humides acides ;
Exemples : marais de Mazerolles, tourbières de Logné, tourbières des Egoutelles (53),
marais du Fourneau (53), tourbière de Bel Air (53), tourbière de Glaintin (53), tourbière
du Buisson du Malheur (53), tourbières et étangs de Loges (53), tourbières de Chérizé
(53), tourbières de la Corniche de Pail,…
- tourbières littorales et arrière-littorales : souvent au contact avec d'autres types de
zones humides (vasières, marais saumâtres), ces tourbières représentent des rétentions
d'eau dans les dépressions dunaires ou dans d'anciennes lagunes.
3
D’après le Pôle-Relais Tourbières
Forum des Marais Atlantiques
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Etat des lieux - Biodiversité en Pays de la Loire
zones humides
Plus précisément, la Mayenne dispose de nombreuses tourbières surtout dans le tiers nord
du département du fait de l’altitude plus élevée et d’une pluviométrie plus importante que
dans le reste du département.
Selon Julve (1996), si l'on considère la flore vasculaire française, et dans la liste rouge
nationale des espèces végétales menacées, 27 espèces (soit 6 %) sont caractéristiques de
ces milieux. Parmi les espèces végétales protégées en France, 39 (soit 9 %) sont typiques
des tourbières. La plupart des habitats de tourbières sont considérés comme prioritaires au
titre de la directive "Habitats" et 16 % des classes phytosociologiques de plantes vasculaires
recensées en France concernent les milieux tourbeux.
Ces chiffres sont à comparer à la superficie relativement faible qu'occupent les tourbières en
France - à peine 0,1 % du territoire - ce qui montre la grande valeur patrimoniale de ces
milieux (100 000 ha aujourd’hui en France et le double en 1945).
Les prairies humides
Ces zones humides sont composées d’une flore spécifique liée à une submersion hivernale
temporaire et façonnée par des cycles de pâturage et de fauche.
prairie humide : Forum des Marais Atlantiques
Ces milieux sont d’une grande valeur patrimoniale au
niveau national, voire international. Ils constituent en
effet l’habitat privilégié pour de nombreuses espèces
végétales menacées et représentent un enjeu
majeur pour le maintien des zones humides dans un
contexte de transformation des pratiques agricoles.
Ces zones correspondent à une large gamme de
prairies naturelles se différenciant par leurs
caractéristiques stationnelles (types de sols et
durée de l’inondation), par leurs structures, leurs
compositions et la diversité de leur végétation.
De nombreuses espèces sont dépendantes du bon fonctionnement des fossés : Brochet,
amphibiens (Rainette), reptiles, Anguille, Bouvière,... Il s'y développe une flore herbacée très
variée selon les différents mode de gestion (pâturage, fauche, mixte), la nature du sol et
l'hydrologie (qualité, densité du réseau, dynamique, période d'inondabilité ...).
Exemple : marais de Brière, on note la présence de Loutre, Orchidée, Brochet, Tamaris,
Libellule, Grenouille,... On trouve également des prairies acidophiles à Joncus acutiflorus,
prairies à Agrostis, pelouse à Agrostis tenius,...
Les plans d’eau
Un plan d’eau est une masse d’eau stagnante d’origine soit
naturelle, c’est à dire issue de différents phénomènes
tectoniques, volcaniques, glaciaires etc. (lagunes, lacs
volcaniques, lacs alpins et lacs de plaine et des mares),
soit artificielle (réalisé par l’Homme pour un usage
spécifique). Les modes de gestion seront alors différents
(ressource naturelle et gestion extensive).
Plan d’eau : SMIDAP
Forum des Marais Atlantiques
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Etat des lieux - Biodiversité en Pays de la Loire
zones humides
Lacs de plaine, lacs alpin, lagunes, mares
Ex : lac de Grand-Lieu
Naturel
Plans d’eau
Non
vidangeable
Gravières, mares,
retenues collinaires
Artificiel
Vidangeable
Etangs, plans d’eau
hydro-électriques …
Schéma n° 2 : les plans d’eau
Pour les plans d’eau artificiels, on distingue ceux qui sont vidangeables (étangs, plans d’eau
hydro-électriques, etc.), de ceux qui sont non vidangeables comme les gravières, les mares
artificielles ou non, les retenues collinaires.
Du point de vue de la biodiversité, nous pouvons considérer que les étangs, les mares et les
lacs de plaine sont les plans d’eau présentant des « dispositions » et des fonctions des plus
intéressantes.
Chaque étang possède ses propres spécificités en termes d’usages (gestion piscicole,
loisirs, irrigation, eau potable, pisciculture, baignade,…), de pratiques anciennes en fonction
des usages, de densité, d’alimentation, de vidange (durée, période, fréquence),
d’architecture, de système de vidange, de technique de pêche, de milieu, etc.
A l’interface entre la terre et l’eau, une diversité d’espèces végétales aux besoins hydriques
différents se succèdent suivant un gradient d’humidité (hygrométrie). Cette végétation
hétérogène est le support d’une vie animale foisonnante. Ainsi, les roselières des berges
servent d’abri, de site de reproduction pour une grande diversité d’espèces animales telles
que les insectes (dont les libellules), les poissons, les amphibiens (grenouilles, crapauds),
les oiseaux paludicoles (Héron, Fauvette aquatique, Râle, Busard des roseaux,...), etc.
Une étude socio-économique4 actuellement en cours permet de qualifier les usages
(fonctions productives et récréatives) et les « non usages » (fonctions écologiques et
culturelles) :
- régulation de la ressource en eau : collecte des eaux pluviales, capacité de stockage,
tampon hydrographique, régulation des débits d’étiage, auto-épuration ;
- fonctions économiques : productions de poissons, revenu indirect lié aux activités de
loisirs, activités cynégétiques, tourisme nature,… ;
- fonctions écologiques : les fonctions biologiques, classement en ZNIEFF I et II, Parc
Naturel, ZICO, Arrêté de Biotope,…), site de reproduction et les fonctions
hydrologiques.
Il y a 240 ans, dans les années 1760, on comptait plus de 9 500 ha de plans d’eau, entre
6 et 7 ha en moyenne (les petits plans d’eau n’étaient pas référencés à cette époque sur les
4
Etude socio-économique avec le SMIDAP et l’Université de Nantes (Laboratoire économique de
Nantes) sur les activités piscicoles en plans d’eau et étangs
Forum des Marais Atlantiques
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Etat des lieux - Biodiversité en Pays de la Loire
zones humides
cartes de Cassini). Leur nombre a fortement augmenté depuis 30 - 40 ans mais avec des
surfaces moyennes beaucoup plus petites. Aujourd’hui, on compte environ 20 000 ha5 avec
des surfaces moyennes d’environ 6 200 m2.
Les grands bassins versants historiques se situent
en Mayenne (1er département en termes de surface
à l’époque avec deux zones plus particulièrement
riche : les Coëvrons avec les étangs situés aux bois
d’Hermet et de Bourgon et la région de Port-Brillet),
dans le nord de la Loire-Atlantique, une partie de la
Sarthe et le Maine-et-Loire et dans la moitié nordest de la Vendée.
Plan d’eau : SMIDAP
Ces étangs accueillent les anatidés nicheurs (Canard, Filigule morillon et Fuligule milouin) et
des dortoirs importants de laridés (Goéland et Mouette).
Du point de vue botanique, les étangs sont sources de biodiversité comme le souligne les
travaux de R. CORILLON (Bulletin de Mayenne Science de 1948, 1949, 1977).
Les autres plans d’eau de type grands réservoirs, retenues collinaires, plans d’eau de loisirs,
pour l’irrigation, l’eau potable, la baignade,…) ne seront pas traités dans le document présent
car ils ne présentent pas d’intérêt particulier et ne sont pas l’objet de cette étude.
Les zones humides de bas-fond en tête de bassin
Ces milieux linéaires (ripisylves) ou ponctuels (petites prairies et tourbières) bordent de
manière plus ou moins continue le chevelu des réseaux hydrographiques (alimentés par des
ruissellements provenant du versant et de la nappe (en hiver). Les zones humides de basfond peuvent se présenter sous forme de prairies, tourbières mais aussi de petits
boisements plus ou moins entretenus. Les ripisylves peuvent être de simples bordures ou
faire quelques mètres de large.
Les zones artificielles
Dispersées sur l’ensemble du territoire, elles ont pour origine l’aménagement de certains
réservoirs ou la réhabilitation des gravières (exploitation de granulats alluvionnaires).
Plusieurs d’entre elles se sont révélées être d’un grand intérêt, principalement pour l’accueil
des oiseaux d’eau migrateurs et hivernants (canards et échassiers).
d) Les rivières
Par définition, une rivière est un cours d’eau naturel ; réseau hiérarchisé (A.N.STRAHLER,
1957 - Quantitative analysis of watershed geomorphology. Geophys. Union Trans., 38:913920) dont chaque élément (affluent, tributaire) rejoint un élément plus important au niveau
d'une confluence ; elle se jette dans un fleuve ou dans un lac. Elles ont pour principales
fonctions la régulation des écoulements, le maintien de la biodiversité, l’épuration,…
Les facteurs écologiques essentiels y sont la vitesse du courant, la nature du fond,
l'éclairement, la température, l'oxygénation et la composition chimique. Ces facteurs varient
en fonction de la zone du cours d'eau (source, cours supérieur ou cours inférieur) et influent
sur la composition des peuplements animaux et végétaux qui peuvent être très diversifiés.
5
A noter que cet inventaire comprend les plans d’eau supérieur à 1 000 m²
Forum des Marais Atlantiques
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Etat des lieux - Biodiversité en Pays de la Loire
zones humides
Les usages des rivières sont multiples : la ressource en
eau (usages domestiques et agricoles), la pêche, le
tourisme nature,... Comme les zones humides, les
écosystèmes aquatiques ont ainsi une grande importance
économique et font l'objet de nombreux conflits d'usages.
Le réseau hydrographique des Pays de la Loire est
particulièrement riche, principalement organisé autour de
l'axe de la Loire ; il constitue une ressource majeure pour
l’eau potable et l’alimentation des eaux souterraines et de
surfaces. Présentes de façon régulière et homogène sur
l’ensemble de la région, les rivières introduisent le
concept de continuum, influencé par les relations
transversales entre la rivière, ses rives et sa vallée et
également son bassin versant.
Rivières : Forum des Marais Atlantiques
Les rivières constituent de véritables corridors écologiques pour les milieux humides
associés (prairies, boisements, roselières, ripisylves,...). Le rôle de la ripisylve est majeur
pour les petits cours d'eau et les fleuves, tant sur le plan de la diversité des habitats que de
l'apport de matière organique (de production primaire, d'énergie et de nourriture pour les
poissons).
Une extraction du réseau hydraulique linéaire de la BD CARTHAGE® (cours d’eau
principaux) identifie environ 28 500 km de réseau hydrographique sur l’ensemble de la
région (à titre indicatif cela représente plus de 700 m de réseau linéaire au km²) ; le réseau
hydraulique des marais littoraux n’est pas pris en compte.
Exemples : L'Auzance, l’Aubance, L'Oudon, La Vilaine, La Sarthe, La Mayenne, Le Lay, La
Maine, Le Couasnon, Le Falleron, Le Loir, La Vie, Le Thouet La Sèvre Nantaise, La Sèvre
Niortaise, Le Canut, L'Huisne, Le Brivet.
Mayenne
1 180
LoireAtlantique
600
6 400
3 000
4 315
Maine et Loire
Nombre de cours
d’eau
Longueur
(km)
approximative
Vendée
Sarthe
1 500
4 600
Tableau 1 : répartition des cours d’eau sur la région
Sur l'ensemble de la région des Pays de la Loire, on dénombre un peu moins de soixante
espèces différentes de poissons avec un peuplement piscicole dominé par des espèces les
moins exigeantes vis à vis de l’habitat ; la richesse spécifique étant la plus importante pour
les départements de la façade atlantique (exemple d’espèces vulnérables : Saumon, Truite
de mer, Anguille, Brochet, Alose, Bouvière, Lamproie,…).
Pour identifier les grandes tendances évolutives en rivières (et éventuellement leur bassin
versant), nous allons nous baser sur un outil pertinent et cohérent, le Plan Départemental pour
la Protection du milieu aquatique et la Gestion des ressources piscicoles – PDPG (existence
de l’article L.433-3 du code de l’environnement – réalisé par les Fédérations Départementales
pour la Pêche et la Protection du milieu Aquatique dans chaque département à partir d’une
méthode élaborée par le Conseil Supérieur de la Pêche (HOLL et al., 1994) remplacé depuis
par l’Office National de l’Eau et des Milieux Aquatiques (ONEMA).
Forum des Marais Atlantiques
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Etat des lieux - Biodiversité en Pays de la Loire
zones humides
Il repose sur un diagnostic de l’état des milieux aquatiques
en utilisant les poissons comme indicateurs biologiques.
L’état fonctionnel des milieux aquatiques est évalué à
l’issue de ce diagnostic. Un programme d’actions
nécessaires (PAN) est ensuite proposé en fonction de cet
état visant à préserver l’état écologique si le milieu est
conforme, ou à atteindre l’état optimal si le milieu est
perturbé ou dégradé. Le PDPG est la suite logique du
Schéma Départemental de Vocation Piscicole (SDVP) qui
est un guide pour la mise en œuvre d'actions qui
contribuent à atteindre ces objectifs. Il réalise un bilan
qualitatif de l'eau, du milieu et des espèces piscicoles tout
en décrivant les pratiques de la pêche de loisir et de la
pêche professionnelle.
Cadre général
Rivières : Forum des Marais Atlantiques
Le diagnostic de l’état du « contexte piscicole » (découpage en unité fonctionnelle en
identifiant des peuplements correspondant à la typologie des cours d’eau, à savoir
salmonicole, intermédiaire ou cyprinicole) est réalisé à partir des facteurs limitants, recensés et
classés en trois familles : facteurs liés aux caractéristiques naturelles du milieu, facteurs liés
aux activités humaines autorisées et facteurs liés aux activités humaines prohibées. L’impact
de chaque facteur limitant, sur les 3 phases biologiques de l’espèce repère (reproduction,
éclosion et croissance) est évalué et analysé.
La hiérarchisation des impacts globaux nous permet d’évaluer l’état fonctionnel des contextes
régionaux : conforme si les espèces peuvent accomplir l’ensemble de leur cycle biologique,
perturbé si l’une des 3 phases est compromise et enfin dégradé si au moins une des fonctions
vitales ne peut s’accomplir.
Ces PDPG permettent donc d’avoir une vision générale de l’état écologique des milieux
aquatiques en Pays de la Loire (le département de la Vendée ne l’a pas finalisé).
Département
Maine-et-Loire
(PDPG validé
08/2001)
Type de contexte
Cyprinicole
Intermédiaire
Salmonicole
Cyprinicole
Loire-Atlantique Intermédiaire
(PDPG validée en Salmonicole
Décembre 2001)
Cyprinicole
Mayenne
Intermédiaire
(PDPG validé en Salmonicole
2004)
Cyprinicole
Sarthe
Intermédiaire
(1998)
Salmonicole
Cyprinicole
Vendée
Intermédiaire
(PDPG en cours) Salmonicole
Total Région
Etat fonctionnel
conforme
perturbé
0
12
1
4
0
0
dégradé
10
13
0
Total
22
18
0
1
0
0
8
5
2
12
6
0
21
11
2
0
0
0
3
3
20
10
1
3
13
4
23
0
0
0
6
11
14
1
7
10
7
18
24
/
/
/
2
/
/
/
88
/
/
/
73
163
Tableau n° 2 : état fonctionnel des contextes pisci coles régionaux
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zones humides
Parmi les 40 contextes identifiés en Maine-et-Loire, aucun n’a été identifié comme
salmonicole au sens strict. Plus de la moitié (22) concernent le domaine cyprinicole, les 18
autres étant intermédiaires. Dans ces derniers, la Truite fario a été majoritairement choisie
comme espèce repère.
A l’image de l’ensemble de la région, le diagnostic du PDPG sur ce département, est pour le
moins inquiétant car il démontre le mauvais état général des milieux aquatiques. Ainsi, 23
contextes se révèlent dégradés, c'est-à-dire que l’espèce repère n’est pas en mesure
d’accomplir la totalité de son cycle biologique, et 16 sont perturbés. Seul 1 contexte, sur
l’ensemble du département, est conforme.
Rivières : Forum des Marais Atlantiques
L'origine de ces perturbations est le plus souvent
agricole (calibrage des cours d'eau, tronçonnage
par des barrages, drainage des champs, pompage
excessif, cultures et élevages intensifs entraînant
une pollution diffuse, etc.), parfois urbaine (rejets de
stations d'épuration, portion de cours d'eau
canalisée) mais rarement industrielle (effluents
localisés, ancienne extraction de granulats). Seul
18 % des facteurs perturbateurs sont d’origine
naturelle, le reste étant d’origine anthropique.
En Loire-Atlantique, de la même manière qu’en Maine-et-Loire, très peu de contextes ont été
définis comme salmonicole (seulement 2 sur les 34 au total). Ceci est essentiellement du au
faible relief qui n’offre pas de milieux favorables pour ce type d’espèces. La majorité des
contextes est donc cyprinicole (21) alors que les contextes intermédiaires complètent la
liste (11).
A l’image de son département voisin ligérien, l’état des milieux aquatiques en LoireAtlantique est pour le moins alarmant. Seul 1 contexte (cyprinicole) est conforme alors que
53 % sont dégradés (18) et 44 % perturbés (15). On est ainsi, devant un diagnostic similaire,
démontrant que dans plus de la moitié des milieux aquatiques du département, l’espèce
repère est incapable d’effectuer son cycle biologique.
L’origine des perturbations et dégradations provient également des activités humaines
puisque seulement 11 % de l’ensemble des perturbations est d’origine naturelle. Près de la
moitié des facteurs perturbants sont d’origine agricole (46 %) ; le quart provient des
collectivités et 16 % ont pour cause l’aménagement des cours d’eau alors que les activités
industrielles ont un impact moindre.
Facteurs limitants
Agriculture
Collectivité
Ouvrages
Plans d’eau
Industries
Transports
Navigation
Pourcentage
45 et 57
12 et 24
9 et 14
7 et 8
4 et 6
5
environ 4
Tableau n°3 : synthèse des facteurs limitants anthr opiques
Forum des Marais Atlantiques
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zones humides
Dans le département de la Mayenne, 40 contextes ont été identifiés et, contrairement aux
départements précédents, le domaine piscicole dominant l’ensemble des contextes est
salmonicole. En effet, en raison du relief présent au nord du département, de nombreux
cours d’eau sont favorables aux salmonidés. Ainsi, 23 contextes sont salmonicoles avec
pour espèce repère la Truite fario. Seuls 4 contextes sont intermédiaires, les 13 autres étant
cyprinicoles.
L’état écologique des cours d’eau est également inquiétant car aucun contexte n’est
conforme. Cependant, la proportion des contextes dégradés est bien moins importante que
dans les départements du Maine-et-Loire et de la Loire-Atlantique. Ils représentent 35 % et
sont au nombre de 14 contre 26 pour les perturbés.
Dans le département de la Sarthe, 50 % du domaine piscicole représente du domaine
salmonicole (ou considérés comme tel par rapport à l'espèce repère retenue, en l'occurrence
la truite fario). Les contextes intermédiaires et cyprinicoles, avec respectivement 16 et 8
contextes, représentent 49 % du nombre total de contextes. L'état fonctionnel perturbé, qui
concerne 63 % des contextes du département, est défini dans la méthodologie comme
présentant un dysfonctionnement entraînant un déficit en poissons adultes compris entre 20
et 80 % de la population piscicole concernée. Le réseau hydrographique sarthois est
globalement très perturbé ; les activités humaines ont fortement impactées ce territoire
(remembrement, chenalisation des cours d'eau, drainage, industrialisation, exploitation
croissante de la ressource en eau,…).
Les activités humaines sont majoritairement responsables
des facteurs impactant les milieux aquatiques. Là aussi,
l’agriculture est principalement mise en cause surtout sur
les contextes cyprinicoles. En effet, ces derniers
regroupent la majorité des contextes dégradés. Parmi les
contextes salmonicoles, seulement 3 sont dégradés.
Dans le département de la Sarthe, la diversité des
domaines piscicoles est plus importante et rejoint celle de
la Mayenne. Ainsi, seuls 7 contextes appartiennent au
domaine
cyprinicole
alors
que
les
domaines
intermédiaires correspondent à 18 contextes et que 24
contextes ont été identifiés comme salmonicoles.
Rivières : Forum des Marais Atlantiques
Encore une fois, les conclusions du PDPG sont loin d’être satisfaisantes. Aucun contexte
n’est conforme parmi les 49 identifiés. 36 % sont dégradés, 18 contextes et les 31 autres
sont perturbés. Comme en Mayenne, la proportion de contextes dégradés est moindre qu’en
Maine-et-Loire et en Loire-Atlantique mais les pressions d’origine anthropique sont
conséquentes.
Les facteurs d’origine naturelle impactant l’état écologique des milieux aquatiques sont
largement moins importants que ceux liés aux activités humaines. Les perturbations tiennent
pour l’essentiel à :
- la dégradation des habitats (travaux hydrauliques, barrages, création de plans
d’eau,…) ;
- l’altération de la qualité de l’eau (pollution agricole, domestique et industrielle) ;
- la destruction de zones humides (drainage, populiculture,…).
Dans le département de la Vendée, le PDPG est en cours de réalisation. Dans les autres
départements, ces plans de gestion sont arrivés à leur terme (sauf en Mayenne) et doivent
être revus. Cependant, les Fédérations sont confrontées aux problèmes de financement pour
Forum des Marais Atlantiques
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Etat des lieux - Biodiversité en Pays de la Loire
zones humides
l’actualisation de ce document, indispensable au diagnostic des milieux aquatiques et à la
mise en œuvre d’actions conservatoires.
Cet outil démontre la mauvaise qualité des milieux aquatiques au niveau régional ; des
soutiens doivent être apportés afin qu’il puisse être actualisé et surtout afin de concrétiser les
préconisations de gestion qui constituent le but final du PDPG. Ces préconisations sont
clairement décrites et hiérarchisées en fonction des urgences et des résultats attendus.
D’autre part, la mise à jour régulière (tous les 5 ans) permettrait de constater l’évolution des
milieux aquatiques et d’évaluer les impacts des actions de restauration et de conservation
mises en place.
1.2. Présentation succincte des zones humides d’importance
majeure
a) Marais de Vilaine
Le site des marais de Redon et de Vilaine se trouve à la jonction de 2 régions, la Bretagne et
les Pays de la Loire ; les marais de la Vilaine (4 160 ha), regroupent un ensemble de zones
humides alluviales, bordant la Vilaine aval et ses affluents et présentent plus de 40 % de la
superficie totale en région Pays de la Loire. Située dans la partie aval du bassin versant, la
Vilaine, réceptacle de plusieurs cours d’eau, serpentait historiquement dans ces marais de
fond d’estuaire avant de rejoindre la mer, formant des méandres et des bras morts. Les
marais de Redon et de Vilaine, façonnés par l’Homme dès le Moyen-âge pour les exploiter a
des fins agricoles, sont également parcourus par un vaste réseau de douves (fossés) et de
canaux.
Jusqu’à la mise en service du barrage de Redon (en
1936) mais surtout jusqu'à la date de mise en service du
barrage d'Arzal (en 1970) construit à 7 km de
l'embouchure, une vaste part de ces marais (en aval de
Redon) soumis à l'influence de la marée dynamique et
saline, était alors de type halophile.
Construit pour réduire l’impact des crues catastrophiques
de la Vilaine et pour développer l’agriculture sur les
marais de Vilaine, une forte proportion des marais a
perdu son intérêt écologique initial.
zones humides en Vilaine : IAV
Ces milieux qui s’avèrent néanmoins particulièrement remarquables tant en termes de
gestion des eaux, de paysage que de richesse faunistique et floristique sont constitués pour
majorité de prairies humides. On distingue ainsi trois 3 types d’habitats d’intérêt
communautaire : des milieux aquatiques, des prairies humides. (arrière-littorales,
oligotrophes, eutrophes à hautes herbes) et des micro-milieux (la lande humide, des
boisements alluviaux et des tourbières).
b) Marais de Guérande
Les marais de Guérande (2 070 ha) sont les marais
salants les plus septentrionaux d’Europe ; ils
constituent un site remarquable du patrimoine
mondial. La nature des activités humaines et la
diversité des gestionnaires entraînent aujourd’hui
une mosaïque d’habitats d’intérêt communautaire.
marais de Guérande : Forum des Marais Atlantiques
Forum des Marais Atlantiques
20
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Etat des lieux - Biodiversité en Pays de la Loire
zones humides
Depuis plus de 1 000 ans, les paludiers ont créé ce paysage et ont su entretenir et préserver
ce vaste marais saumâtre, sans nuire à l’équilibre naturel.
Le maintien des activités et l’entretien du réseau hydraulique primaire garantissent un
gradient de salinité favorable au maintien des lagunes (vasières, salines et claires exploitées
ou gérées en eau salée) et des prés salés (slikke, schorre).
Les marais salants de Guérande et les traicts du Croisic adjacents constituent une véritable
unité fonctionnelle pour de nombreux oiseaux (limicoles et anatidés), en fonction des marées
et des saisons : zone de refuge lors des marées hautes pour beaucoup de limicoles,
étroitement liée au fonctionnement des traicts adjacents. Ils constituent aussi un site
d’alimentation (par exemple pour la Barge à queue noire).
c) Marais du Mès
Les marais du Mès (1 670 ha) représentent un diversité
de milieux bordant un petit fleuve côtier avec des zones
de slikke, de schorre, des marais salants en activités ou
abandonnés (environ 450 ha), des marais saumâtres et
doux avec des zones tourbeuses dans l'intérieur, des
dunes mobiles et fixées, ainsi que quelques landes et
boisements en périphérie. Sur le bassin du Mès, les
marais salants et les traicts de Pen Bé constituent une
autre unité fonctionnelle.
marais du Més : CAP Atlantique
Comme pour les marais de Guérande, les secteurs non exploités du marais du Mès
contribuent à cette mosaïque d’habitats où on retrouve des roselières, des prairies hautes de
marais, des talus à végétation arbustive, etc. Chaque type d’habitat joue un rôle spécifique
pour chaque espèce : les bassins salicoles avec les salines et vasières pour l’Echasse
blanche, l’Avocette élégante, la Sterne pierregarin, le Gravelot à collier interrompu, le
Chevalier gambette, les talus des marais salants pour le Gorgebleue à miroir et le Tadorne
de Belon, des espèces de rapaces diurnes ou nocturnes, des passereaux, les bassins en
roselières pour les fauvettes aquatiques, le Butor étoilé, le Busard des roseaux, etc.
d) Baie de Pont Mahé
La baie de Pont-Mahé (330 ha) et sa vaste zone de
slikke, découverte à marée basse et sillonnées de
chenaux et de rigoles, constituent un important lieu
de gagnage pour de nombreuses espèces de
limicoles et les anatidés. Elle abrite aussi
d'importants herbiers de Zoostère naine. Le jusant
laisse découvrir de vastes étendues de vasières,
essentielles pour l’alimentation des limicoles.
baie de Pont Mahé : Cap Atlantique
En amont de la baie, les marais de Pont Mahé sont
occupés en zone saumâtre par de vastes prés
subhalophiles pâturés et des roselières. Vers le
nord, les roselières ne présentent plus d’indices de
salinité. Quelques prairies plus acides apparaissent
peu avant l’étang du Pont de Fer.
Situé en arrière-littoral, l’étang du Pont de Fer (40 ha), relié par un réseau hydraulique à la
baie de Pont Mahé, est un site refuge lors des tempêtes et une halte migratoire reconnue
Forum des Marais Atlantiques
21
Janvier 2008
Etat des lieux - Biodiversité en Pays de la Loire
zones humides
pour les anatidés mais également pour le Grèbe à cou noir et la Guifette moustac. Différents
habitats d’intérêt communautaire ont été inventoriés sur la zone : groupements palustres de
plans d’eau oligotrophes et eutrophes, tourbières, prairies à molinie, boisements
périphériques diversifiés.
Les marais non salants accueillent une mosaïque de milieux (prairies humides, roselières,
bois et bosquets,…) et la multiplication des lisières permettent à ce secteur d’accueillir une
diversité d’oiseaux intéressante (grands échassiers, anatidés, rapaces, rallidés, limicoles,...).
Les canaux d’eau douce constituent des zones de nourrissage, notamment pour les
échassiers.
e) Marais de Brière
Situés au nord de la Loire, drainés par le Brivet, dernier
affluent de ce fleuve, les marais de Brière représentent
une vaste zone humide (19 200 ha) constitués des marais
indivis (7 000 ha de roselières, plans d’eau et prairies),
des marais de Donges (8 000 ha) au sud, où se pratique
un élevage extensif, des marais du Haut-Brivet (750 ha et
2 000 ha avant le drainage) en partie en culture et des
marais privés autour de la Grande-Brière (3 000 ha).
marais de Brière : Forum des Marais Atlantiques
On y trouve quatre paysages6 avec les roselières fauchées et permanentes (avoisinant les
8 700 ha) situées surtout en Grand Brière Mottière et dans les marais de la Boulaie, les
piardes (près de 300 ha de plans d’eau peu profond – ancien site d’extraction de la tourbe)
situées essentiellement dans le marais de la Grande Brière, un paysage de prairies (8 400
ha environ pour l’exploitation agricole traditionnelle) localisées à la périphérie des marais de
Brière et enfin un paysage de transition entre prairies et roselières (de l’ordre de 1 700 ha).
Les marais de Brière abritent de nombreuses espèces et milieux considérés comme rares à
l’échelle régionale, nationale, européenne, voire mondiale (exemple du Faux cresson de
Thore).
f) Estuaire de la Loire
(Cf. « La Loire »)
g) Lac de Grand-Lieu
Le lac de Grand-Lieu (6 350 ha – selon la saison),
plan d’eau naturel, est le plus grand lac de plaine
français (conséquence d'une série d'effondrements
sur failles au cours du quaternaire et du tertiaire)
alimenté par l’Ognon et la Boulogne qui drainent un
vaste bassin versant (85 000 ha). Il représente un
« vase d'expansion » en attendant que les eaux
soient déversées en Loire par un émissaire appelé
l’Acheneau au nord-ouest qui a la particularité de
couler dans les 2 sens due à une faible dénivellation
(40 cm pour 40 km de long).
Grand-Lieu : Forum des Marais Atlantiques
Le cœur du lac est constitué de 800 ha d'eau vive au-delà desquels s'étalent 1 500 ha
d'herbiers flottants. Puis on trouve une ceinture de roselières et forêts flottantes reposant sur
6
Parc Naturel Régional de Brière
Forum des Marais Atlantiques
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Janvier 2008
Etat des lieux - Biodiversité en Pays de la Loire
zones humides
la vase, parsemée de clairières aquatiques et sillonnée de douves, des prairies humides
eutrophes,…
Le lac possède une richesse biologique exceptionnelle ; il abrite plusieurs centaines
d'espèces de plantes, plus de 250 espèces d'oiseaux, dont de nombreuses protégées à
l'échelon régional, national ou international. C'est surtout l'avifaune qui mérite une attention
particulière avec les populations pionnières françaises de Spatule blanche et de Grande
Aigrette, mais aussi la plus grande héronnière française de Héron cendré. L'hiver, le lac
abrite la cinquième plus importante population hivernante d'anatidés et de foulques (20 000
oiseaux). C'est une étape migratoire essentielle sur la voie atlantique ouest européenne,
notamment pour les fauvettes aquatiques.
L’agriculture aux abords du lac est dominée par l’élevage bovin avec 1 600 ha dont 1 030
pour la fauche et 570 pour le pacage.
h) Les Marais de l’Erdre
L’Erdre, long de 98 km (dont 30 km de voie navigable),
présente un assez fort potentiel d’écrêtement des crues
en raison de la présence de marais (2 600 ha). Pour des
raisons de navigabilité et de protection contre les crues
de l’agglomération nantaise, l’écluse de Saint-Félix
maintient le niveau de l’Erdre ; elle permet également
l’ennoiement des zones les plus basses et des zones de
marais (de marécages, de tourbières, de zones
bocagères et boisées).
L’Erdre - Mazerolles :
Forum des Marais Atlantiques
Le cours d’eau constitue à lui seul environ 500 ha de zones humides (dont deux vastes plans
d’eau avec la plaine de la Poupinière celle de la Mazerolles). On distingue ensuite les marais
directement influencés par le régime fluvial de l’Erdre, de ceux influencés par ses affluents
(ou douves) tels que les marais de Blanche-Noé (environ 200 ha), la tourbière de Logné
(environ 120 ha dont 2 ha de zone active) et les marais endigués de Mazerolles (1 130 ha
dont 750 ha endigués). Cet ensemble de zones humides est interdépendant de l’Erdre et ne
peut en être dissocié d’un point de vue écologique et hydraulique.
On y note une végétation remarquable caractéristique en particulier des bas marais et des
tourbières, comprenant de nombreuses plantes rares, voire très rares.
i) Basses Vallées Angevines
Basses Vallées Angevines :
Emmanuel Sechet
Situées au cœur de l’Anjou, les Basses Vallées
Angevines (environ 9 300 ha dont 9 170 ha en
Maine-et-Loire et 130 ha en Mayenne) couvrent la
partie aval du bassin hydrographique de la Maine
(formé par la confluence de la Sarthe, de la
Mayenne et du Loir en amont d'Angers puis de la
Maine avec la Loire). Les Basses Vallées
Angevines constituent, à la confluence des trois
rivières, une vaste plaine alluviale inondable avec
un aquifère important et une humidité permanente
favorable à la prairie naturelle.
La Maine collecte les eaux de la Sarthe et de la Mayenne au sud de l’île Saint-Aubin, avant
de se jeter 11 km plus au Sud dans la Loire. Cette rivière draine un bassin versant de
22 000 km² répartis entre ses trois affluents, à savoir 5 567 km² pour la Mayenne, 7 380 km²
Forum des Marais Atlantiques
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Janvier 2008
Etat des lieux - Biodiversité en Pays de la Loire
zones humides
pour la Sarthe et 7 925 km² pour le Loir (d'Ouest en Est). Ces vallées représentent l'exutoire
de la Loire en raison des faibles pentes.
La zone de confluence des basses vallées se trouve fragilisée par les matières polluantes de
la Mayenne, de la Sarthe et du Loir, qui convergent vers le département du Maine-et-Loire.
L’équilibre de cette zone dépend donc principalement de la qualité des eaux de l’amont,
puisque 80 % de la superficie des trois bassins versants se situent en dehors du Maine-etLoire.
Le réseau hydrographique de ces vallées inondables présente des fossés, des ruisseaux et
des boires (en lien plus ou moins directe avec la nappe alluviale) présentant un fort intérêt
écologique, tant floristique que faunistique (rôle de frayères). Les fossés, construits pour
drainer les prairies, sont par contre asséchés rapidement d’une manière générale après le
retour des eaux dans les rivières.
j) Marais breton
Très vaste zone humide résultant du comblement
progressif des golfes de Machecoul et de Challans, le
Marais breton (35 940 ha avec environ de 75 % en
Vendée) constitué au niveau de la baie de Bourgneuf de
vasières et de prés salés, est une zone quotidienne
d’échange entre les apports d’eau douce (eau nourricière)
chargée en sels minéraux et en matière organique venant
du marais et l’eau salée bénéfique pour les marais salants
(commune de la Barre-de-Monts). On trouve également
une zone de polders à vocation à la fois agricole mais aussi
ostréicole (à la suite des années 50) avec la lagune de
Bouin.
Marais breton : Forum des Marais Atlantiques
Les marais salés, anciens marais salants avant 1950, conservent leur fonctionnement
traditionnel (pâturage sur les bossis,…).
Sur la partie du marais doux, alimenté par les eaux douces (ruissellement et eaux de pluie)
et qui a pris la place des marais salants, on retrouve des prairies entourées de fossés qui
permettent l’évacuation des inondations fréquentes et bénéfiques pour la biodiversité.
La plage et les dunes viennent complétées cette mosaïque de milieux extrêmement
intéressante du point de vue faunistique et floristique. En effet, on y trouve une végétation
d'une remarquable diversité avec toutes les transitions des parties en permanence en eau à
celles immergées par alternance, des zones salées aux zones douces, des sols argileux aux
sols sableux ou tourbeux.
k) Marais de l’Île de Noirmoutier
L’île de Noirmoutier (1 720 ha de marais), dont
60 % de la surface de l’île se trouve en dessous des
niveaux des plus hautes mers, comprend des
milieux remarquables avec des vasières littorales,
des anciens marais salants et des prairies humides
résultant de la sédimentation naturelle ou de la
poldérisation.
île de Noirmoutier : Association pour le Développement du
Bassin Versant de la Baie de Bourgneuf
Forum des Marais Atlantiques
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Janvier 2008
Etat des lieux - Biodiversité en Pays de la Loire
zones humides
L'estran vaseux, dans la partie intertidale depuis le polder de Sébastopol jusqu'au nord du
bourg de La Guérinière, est recouvert d'herbiers à Zostères marina et noltii (petite graminée
protégée au niveau régional), rôle fonctionnel intéressant structure d’accueil pour la flore
(épiphyte) et la faune marine.
Les zones humides ont été façonnées par l’Homme pour constituer un réseau de marais
salicoles et aquacoles. Ces activités ont entretenu ces structures jusqu’au 19ème siècle.
Après une période d’abandon, ces secteurs ont été « remis en eau » par une gestion salée
et un redémarrage de l’activité salicole. Ces milieux salés sont caractérisés par une forte
présence de l’habitat « lagunes ».
La partie sud-est de l’île a fait l’objet de poldérisation derrière un linéaire de digues édifiées
aux 18 ème et 19 ème siècles. Destiné à accueillir des zones agricoles, le polder de Sébastopol
(132 ha), suite à la rupture de digue et à l’inondation de 1978 a vu sa vocation évoluer vers
une mise en valeur écologique et patrimoniale de ses milieux lagunaires et halophiles.
l) Marais d'Olonne
Ancien golfe qui s'est transformé en havre, les marais
d’Olonne (1 690 ha) puis en deux bassins avec les marais
de la Gâchère au nord et le bassin des Chasses au sud.
Ils se sont ensuite comblés et sont maintenant séparés
par la butte de la Bauduère. Ces deux bassins sont
aujourd'hui reliés entre eux (depuis 1874) par le canal de
la Bauduère. Les marais de la Gachère sont alimentés en
eau salée par un chenal au nord et sont traversés par
l'Auzance et la Vertonne. Le bassin des Chasses draine
quelques petits ruisseaux et une partie de la Vertonne
avant de rejoindre la mer vers le sud par le chenal du Port
des sables. Ces marais découpés en bassins subissent
ainsi à la fois l'influence des marées et celles des rivières.
marais d’Olonne : Forum des Marais Atlantiques
La surface en eau représente pratiquement la moitié de la superficie totale des marais soit
environ 1 000 ha.
L'exploitation des terres très humides, accompagnée de drainage, débute avec la création
des marais salants (30 000 œillets fonctionnels au XVIII siècle). La pisciculture est apparue
au XIl ème siècle et a pris le relais de la saliculture (en déclin à partir du XVIII) conduisant à la
reconversion quasi totale des marais salants en marais à poissons. A la même époque,
l'ostréiculture se développe dans le bassin des Chasses qui reçoit peu d'eau douce (prise
directe à la mer et présence de l'écluse). La pisciculture disparaît en 1970 sur une partie des
marais par absence de reprise des exploitations et pour cause de problèmes sanitaires
(influence du port et station d'épuration). Aujourd'hui, elle se cantonne essentiellement près
de la Gachère. La gestion des marais à poissons est pratiquée à la fois de façon collective et
avec une composante privative qui permet un certain équilibre.
La production salicole n'existe plus, l'élevage en forte régression ne représente plus qu'une
cinquantaine de vaches allaitantes et quelques ovins. Suite à des reconversions, ces marais
exploitent désormais les ressources aquacoles (coquillages, crevettes et poissons)
essentiellement sous forme extensives (environ 500 propriétaires).
Forum des Marais Atlantiques
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Janvier 2008
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zones humides
m)Marais de Talmont
marais de Talmont : Forum des Marais Atlantiques
L’estuaire du Payré (20 km de long), né de l’union
de trois ruisseaux (le chenal de Talmont, le Gué
Chatenay et le ruisseau des Hautes Mers) et les
marais de Talmont (950 ha) renferment une
diversité d’habitats entre plage, forêts, dunes,
marais à poissons (doux et salés), prés salés,
dépressions dunaires, marais salants, prairies
humides, lacs, chenaux, estran,… C’est un estuaire
conchylicole de petite taille, assez sauvage et
préservé, difficilement pénétrable et partagé entre
plusieurs centaines de propriétaires privés.
Les marais de Talmont résultent de l'ennoyage des petits cours d'eau qui confluent avant de
se frayer difficilement un passage commun vers la mer, par le havre du Payré. Le marais
possède un réseau de chenaux libres, dépourvus de vannages.
L’aménagement des marais remonte au XI ème siècle. Exploités pour le sel jusque dans les
années 50 (mise en place de digue pour optimiser la production et réguler les mouvements
d’eau), ces zones sont aujourd’hui valorisées en marais à poissons (bars, anguilles, dorades,
mulets) à des fins récréatives, principalement par des retraités. Les différentes espèces
piscicoles sont capturées pendant les flots de marées de vive eau. Quelques sauniers
perpétuent néanmoins l’activité salicole dans un but « faiblement » lucratif à vocation
touristique au niveau des marais de la Guittière. L’ostréiculture y est encore présente avec
une vingtaine d’exploitations (environ une trentaine d’hectares) et permet l’entretien des
milieux, la gestion de l’eau, la préservation du paysage,… On note également l’exploitation
de la crevette.
La diversité et l’étendue des zones humides constituent pour le site une zone d’intérêt
majeure (botanique, batrachologie et mammologique), diversité due aux gradients de
salinité, nature du sol, degré de submersion, entretien des sites,…
Les marais constituent le lieu privilégié pour l’accueil de l’avifaune et la nidification pour
diverses espèces de limicoles, fauvettes, passereaux et anatidés. Ils constituent également
une étape pour certaines espèces pendant les périodes de migration et une zone
d’alimentation pour les oiseaux d’eau.
On note la présence de l’Armoise maritime (Artemisia maritima) sur les marais salés et les
talus des marais salants, Statice commun (Limonium auriculae ursifolium) sur le schorre,
l’Orchis punaise (Orchis coriophora) dans les prés humides, la Renoncule à feuilles
d’Ophioglosse (Ranunculus ophioglossifolius), le Trèfle de Michéli (Trifolium michelianum)
sur les prairies de fauches hygrophiles,…
n) Marais poitevin
Le Marais poitevin (97 850 ha de zones humides dont environ 63 800 ha sur la partie
vendéenne) est structuré autour de grands axes hydrauliques (Lay, Vendée, Jeune et Vieille
Autize, Sèvre Niortaise, Courance, Mignon, Curé) et d’entités spatiales à différentes degrés
d’hydromorphie.
Le Marais poitevin résulte d’un comblement récent du golf des Pictons par les vases marines
(découverte à marée basse). Cette zone humide a vu par la suite des successions
Forum des Marais Atlantiques
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Janvier 2008
Etat des lieux - Biodiversité en Pays de la Loire
zones humides
d’aménagements (assèchements par les moines au XIIème siècle, amplifications du
phénomène au XIIème).
Au XVIIème siècle, une véritable organisation géométrique
du marais s’est mise en place par l’arrivée d’ingénieurs
hollandais. Depuis cette période et jusqu’au XIXème
l’assèchement du marais s’est poursuivit (mise en culture
dans le marais desséché) pour atteindre son aspect
actuel.
On distingue ainsi :
Marais poitevin : Forum des Marais Atlantiques
- les marais inondables, « marais mouillés », et vallées fluviales (environ 32 300 ha)
reposant principalement sur des sols de bris, argilo-humifères et tourbeux ; paysage de
bocage aux parcelles hétérogènes avec des alignements simples (frênes taillés en
têtard) ou doubles (frênes têtard et peupliers). Les vallées présentent des prairies
inondables (dépressions humides et chenaux appelés « baisses ») ;
- les marais desséchés, dont les polders (46 800 ha) et les marais intermédiaires
(18 800 ha) : sols argileux (anciennes vases marines), voués à céréaliculture et à
l’élevage, paysage ouvert (tamaris). Les polders sont situés dans la baie de l’Aiguillon
et sont utilisés en culture intensive en raison de leur potentiel agronomique.
On ajoute les « terres hautes », îlots calcaires de 4 670 ha et enfin le milieu maritime
(9 650 ha) constitué d’herbus, de vasières et de dunes.
Situés sur l’un des principaux couloirs de migration, le Marais poitevin représente un des
tous premiers sites d’hivernage et de halte migratoire des oiseaux d’eau en France. On note
une grande complémentarité entre les prairies humides et les vasières de la baie de
l’Aiguillon comme par exemple pour les limicoles au printemps (cycle de reproduction sur les
prairies humides). D’autres espèces, comme les batraciens patrimoniaux (Triton marbré) et
autres Pélodytes occupent les baisses et les abreuvoirs.
La gestion territoriale de l’eau s’appuie historiquement et structurellement sur les
propriétaires privés se regroupant au sein d’association de propriétaires pour une gestion
collective de l’eau. L’hydraulique, l’usage des sols et la valeur écologique des milieux
terrestres comme aquatiques sont totalement interdépendants.
o) Lac de Rillé
Pour terminer, nous pouvons présenter le lac de Rillé (270 ha ou lac de Pincemaille), dû au
barrage des Mousseaux, dont la vocation première est l'irrigation du bassin de l'Authion, et
qui présente une très grande diversité avifaunistique (240 espèces d'oiseaux au total y ont
été notées). Il constitue notamment une halte migratoire importante en automne (notamment
pour les limicoles qui s'alimentent sur les vasières et pelouses) ainsi qu'un site d'hivernage
intéressant (en particulier pour les grèbes, canards, oies, etc., avec des effectifs d'oiseaux
d'eau hivernant pouvant atteindre les 6 000 individus).
Ces zones humides comme d’autres très intéressantes d’un point de vue fonctionnel,
faunistique et floristique seront traitées dans ce document de façon explicite comme
implicite. On peut ainsi ajouter les marais du Haut Brivet (1 000 ha), les marais de Goulaine
(1 360 ha), les marais de Guiguenais (520 ha), les marais de Haute Perche (1030 ha), les
marais et l’estuaire de la Vie (900 ha), les marais du Jaunay (630 ha),… mais également
toutes les petites zones humides, riveraines ou non des rivières, non encore référencées sur
l’ensemble de la région mais qui présentent toutes un intérêt certain pour les enjeux « eau »
et « biodiversité ».
Forum des Marais Atlantiques
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zones humides
Carte n°5 : zones humides d’importance majeure en P ays de la Loire
Forum des Marais Atlantiques
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zones humides
en couples
Bassin
pour le
du
Marais
Effectifs
nicheurs et
Mes et
Estuaire
Marais Lac de Marais Marais Basses
Marais
Statut de classes
breton et Marais
Marais Pays
%/ %/
Marais de la
en effectifs
de la
de Grand- de
de
Vallée
de
conservation de
Guérande Baie
île de d'Olonne
poitevin de la
Fr Eu
pour les
Talmont
régional priorité
Loire
Brière Lieu l'Erdre Vilaine Angevines
hivernants
de
Noirmoutier
Loire
et
pont
migrateurs
Mahé
hivernage
Oie
2 200-6
X
Rare
G2
32 1
(G2)
cendrée
500
X
X
Très rare Très rare
X
X
hivernage
Canard
6 800X
A surveiller
G2
25 1
(G2)
siffleur
14 800
X
X
X
X
X
X
X
X
X
nidification
60-100
Rare
B2
8 <1
(B2)
Canard
X
X
X
X
X
chipeau
hivernage
1 640-3
X
Rare
G1
11 4
(G1)
100
X
X
X
X
X
X?
X
X
X
X
hivernage
Sarcelle
18 500A surveiller
G2
22 5
X
(G2)
d'hiver
29 800
X?
X
X
X
X
X?
X
X
X
X
hivernage
3 200X
Rare
G1
38 12
(G1)
11 600
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
Canard pilet
migration
X
> 6 000
G1
> 10
(G1)
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
nidification
Sarcelle
125Rare
B2
45 < 1
(B2)
d’été
220
X
X
X
X
X
X?
X
nidification
900-1
X
A surveiller
B3 > 90 3
(B3)
350
X
X
X
X?
X
X
X?
X
Canard
hivernage
6 000X
A surveiller
G1
35 46
souchet
(G1)
22 000
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
migration
> 7 500
G1
> 19
(G1)
X
X
X
X
X
hivernage
Fuligule
3 500-9
X
Rare
G1
7 1,5
(G1)
milouin
400
X
X
X
X
X
X
nidification
Fuligule
50-80
Rare
B2
10 < 1
(B2)
morillon
X
X
Forum des Marais Atlantiques
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Etat des lieux - Biodiversité en Pays de la Loire
nidification
(B1)
nidification
Blongios
(B2)
nain
Bihoreau nidification
(B3)
gris
nidification
(B3)
Aigrette
garzette
hivernage
(G2)
nidification
Héron
(B3)
cendré
nidification
Héron
(B3)
pourpré
nidification
Cigogne
(B2)
blanche
nidification
Spatule
(B1)
blanche
nidification
Milan noir
(B3)
nidification
Râle d’eau
(B2)
nidification
Râle des
(B2)
genêts
nidification
Echasse
(B3)
blanche
nidification
(B2)
Vanneau
huppé
hivernage
(G1)
Bécassine nidification
(B2)
des marais
Barge à
nidification
queue noire
(B2)
zones humides
Butor étoilé
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X?
X?
X
X
X
X
Forum des Marais Atlantiques
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
(X) à prox
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
30
X
X
X
X
X
Janvier 2008
35-55
Vulnérable
B1
16 2,5
3-17
En danger
B2
1,5 < 1
B3
12
2
B3
18
4
G2
33
4
380A surveiller
515
2 260-3
A surveiller
240
3 000-6
Rare
500
4470
A surveiller
B3
16
5
350540
A surveiller
B3
26
11
29-94
Rare
B2
5
<1
98-105
Rare
B1
55 1,5
332566
A surveiller
B3
2
1
> 600
A préciser
B2
2
<1
B2
67 < 1
B3
3
B2
15 < 1
G1
6
240Vulnérable
375
760-1
A surveiller
080
2 200-3
En déclin
400
> 210
A préciser
000
50
3
13-25
En danger
B2
13 < 1
130150
Rare
B2
90 < 1
Etat des lieux - Biodiversité en Pays de la Loire
hivernage
(G1)
migration
(G1)
migration
Mouette
(G1)
pygmée
nidification
Sterne
(B3)
pierregarin
nidification
Guifette
(B2)
noire
nidification
Guifette
(B3)
moustac
nidification
Pipit
(B2)
farlouse
Gorgebleue
à miroir de
nidification
Nantes (la
(B3)
sousespèce)
Tarier des nidification
(B2)
prés
Locustelle nidification
(B2)
luscinioïde
Rousserolle nidification
(B2)
turdoïde
Panure à nidification
moustaches (B2)
Bruant des nidification
(B2)
roseaux
nidification
Bruant
(B2)
proyer
zones humides
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X?
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
(X) à prox
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
Tableau n° 4 : répartition des oiseaux par zones hu mides d’importance majeure
Source : Ligue pour la Protection des Oiseaux
Forum des Marais Atlantiques
31
Janvier 2008
56
14
G1
19
G1
7
16
1
B2
75 < 1
B3
33
B2
<1 <1
B3
32
en déclin
B2
14 < 1
en déclin
B2
25 < 1
80-130 en danger
B2
2
<1
40-80
En danger
B2
1
<1
> 4 000 A préciser
B2
>1 <1
2 200-3
500
B2
<1 <1
10
32
X
X
X
G1
B3
2 200-3
A surveiller
500
X
X
4 400Rare
11 600
13 60049 300
3 80013 700
640a surveiller
940
139rare
374
622a surveiller
1632
350En déclin
770
2 700-5
500
1 080-1
650
En déclin
Etat des lieux - Biodiversité en Pays de la Loire
1.3.
zones humides
Tendances évolutives
La richesse et la diversité d'une zone humide résulte d’un maintien de mosaïques d’habitats
(niveaux d’envasement variés, connexion entre les milieux, niveau d’eau, types d’habitats,...)
mais de multiples pressions peuvent s'exercer sur les espèces et les espaces.
Certaines de ces pressions peuvent être classées « naturelles » comme les tempêtes,
l’augmentation du niveau de la mer, d'autres sont dites anthropiques : il peut s'agir d'impacts
sur les espèces (prélèvements excessifs, installation d’espèces envahissantes) et/ou sur les
espaces (engendrant également par la suite des effets sur les espèces – réduction de
l'habitat, le morcellement et la dégradation des milieux).
La superficie des milieux naturels dans les zones humides d’importance majeure s’est
majoritairement stabilisée après une diminution au cours des décennies précédentes7.
Pendant la même période, les dégradations subies sont globalement moindres que dans le
passé, mais elles demeurent élevées et des actions de conservation et de restauration
d’habitats se développent.
Au niveau national, toutes catégories confondues, les superficies des milieux sont restées
stables dans environ 80 % des zones humides sur la période 1990-2000. Par contre,
certains critères visuels sur le terrain permettent d’estimer l’évolution de l’état de
conservation des milieux : enfrichement d’une prairie humide, le comblement d’une
dépression arrière-littorale ou le boisement d’une annexe alluviale sont le signe d’une
dégradation de leur état et d’une perturbation. Les principales causes sont les modifications
d’usages ou du fonctionnement (en nombre et en intensité).
a) Définition des évolutions naturelles
Comblement et exhaussement
En fonction de leur composition chimique et selon qu’elles
soient de surface ou souterraines, les eaux entraînent des
matériaux minéraux et organiques qui vont se déposer
dans les systèmes dépressionnaires telles que les zones
humides, notamment lors de périodes de crues.
L’exhaussement8, élévation progressive de la surface du
sol se produit lors de crues et quand l’énergie des eaux
ne permet plus le transport des particules. Certaines
zones ne sont ainsi plus submergées par les crues.
estuaire du Payré :
Forum des Marais Atlantiques
On retrouve ce phénomène par exemple dans l’estuaire du Payré avec des apports
hydrodynamiques (de l’estuaire et du bassin versant) et des apports de sables dus aux
apports éoliens (cordon dunaire du Veillon). Ce phénomène naturel peut parfois être aggravé
par les activités humaines, notamment l’activité ostréicole (orientation et distances des tables
de cultures,…). Les particules fines qui se déposent (baies, estuaires, berges,...) sont
ensuite colonisées par les végétaux.
Ce processus de comblement est présent par exemple sur le lac de Grand-Lieu avec les
apports de la Logne et la Boulogne, mais également en baie de l’Aiguillon où les surfaces de
7
IFEN, numéro 122 - décembre 2007
G. Barnaud, E. Fustec, Conserver les zones humides : pourquoi ? Comment ? Educagri, 2007, 295
pages
8
Forum des Marais Atlantiques
32
Janvier 2008
Etat des lieux - Biodiversité en Pays de la Loire
zones humides
prés salés seraient passées de 680 ha en 1989 (Source : Muséum National d’histoire
Naturelle) à 1 100 ha en 2002 (source : RN baie de l’Aiguillon).
En complément des processus de rajeunissement (apport de sédiments nouveaux, après
décapage d’anciens sédiments, création de milieux ouverts,…) et de renouvellement (de
façon continue en marais littoraux avec la marée) font que ces milieux sont en perpétuelle
évolution.
Phénomènes climatiques
Difficiles à appréhender nous ne traiterons pas dans ce document des phénomènes de
réchauffement climatique et des problématiques liées aux tempêtes. Toutefois les évolutions
climatiques doivent être prises en compte dans les politiques de gestion : évolution des
répartitions géographiques des espèces, pratiques agricoles à adaptées ou encore
submersion marine des terres, endiguement pour la protection des zones habitées avec des
techniques de travaux respectueux de l’environnement.
On peut également mentionner le libre retour à la
mer avec des politiques de « réestuarisation » ou
dépoldérisation comme par exemple en baie de
Bourgneuf (le polder de Bouin et de Fromentine
avec des installations ostréicoles, de Sébastopol)
ou sur l’île de Noirmoutier avec le polder de Barbâte
transformer en lieu de nature et de protection de
l’avifaune,…
Après tempête : Forum des Marais Atlantiques
Ces phénomènes peuvent avoir plusieurs conséquences ; les tempêtes et les phénomènes
de submersions marines, perturbent l’écosystème et notamment les cultures en y déposant
de l’eau salée (la gestion des sols sodiques nécessite l’apport de gypse).
b) Facteurs d'aggravation, pressions anthropiques
La dégradation des habitats résultant des activités humaines constitue certainement l'une
des plus grandes menaces au maintien de la diversité biologique de la planète. Une des
principales manifestations de cette dégradation de l'environnement est la transformation
d'écosystèmes naturels en terres agricoles ou en sites industriels ou périurbains. Les
espèces animales ou végétales sont affectées par la modification des caractéristiques
biophysiques des écosystèmes et par la fragmentation de leurs habitats.
L’exploitation des espaces et des espèces par l’Homme
En tant que supports nourriciers, ces écosystèmes représentent des territoires aux multiples
visages et usages, aussi bien en milieux salés, saumâtres qu’en milieux doux. Au fil des
siècles, les usages traditionnels des zones humides ont évolué transformant ces milieux et
leurs fonctionnements.
L’aquaculture
L’aquaculture en marais comprend des activités variées :
- la saliculture (2 000 ha de marais exploités à Guérande, mais aussi sur le marais du
Mès, de Noirmoutier, en baie de Bourgneuf, en marais de la Vie et des Olonnes);
- l’ostréiculture (400 ha de marais potentiel dont plus de la moitié utilisée en Vendée et
en Loire-Atlantique) ;
Forum des Marais Atlantiques
33
Janvier 2008
Etat des lieux - Biodiversité en Pays de la Loire
zones humides
- l’élevage semi-extensif de poissons (exploitation piscicole extensive par un certain
nombre de propriétaires privés et des sauniers dans le Marais breton, des Olonnes et
de Talmont) ;
- l’élevage de crevettes impériales, de palourdes ainsi que quelques fermes aquacoles
(aquacultures intensives de poissons nobles, écloseries) ;
- on peut également noter la pratique, à des fins de loisirs et/ou touristiques, de la
vénériculture, de la pénéiculture (environ 30 éleveurs), l’exploitation de la Salicorne,...
Ces activités économiques modifient la dynamique sédimentaire (accumulation des dépôts
de particules) mais garantissent une gestion des territoires et une activité économique
pérenne (diversification et recherche de « label») primordiale pour la préservation de la
biodiversité.
La pisciculture en étangs
Un étang est un plan d’eau artificiel, initialement aménagé par l’Homme pour l’élevage de
poisson, plus ou moins vidangeable, à des fréquences variables, de faible profondeur
(profondeur maximale à 8 mètres) - BALVAY, 1980. Ils comportent souvent des pentes
douces sur une partie de la périphérie, notamment les queues d’étangs et les bordures,
permettant le développement de plantes (hélophytes,…).
Le terme étang est fortement lié à une activité piscicole
extensive de poissons (production moyenne de 180 kg /
ha / an, MARCEL J., 1989). En France environ 112 000
ha d’étangs sont dédiés à cette activité traditionnelle. La
production de biomasse est assurée totalement ou en
grande partie par la capacité trophique de l’étang. La
production piscicole en étangs assurée par des
pisciculteurs professionnels et des pluriactifs propriétaires
exploitants d’étangs (500 à 1500 tonnes par an) est
essentiellement destinée à la pêche de loisir et au
repeuplement dans la région des Pays de la Loire.
Etang piscicole : SMIDAP
Quelques espèces : Brochet, Gardon, Tanche, Goujon, Carpe, Sandre, Bouvière (indicateur)
et quelques rares cas de Loche d’étangs,…
Ces milieux sont également le lieu d’une certaine intensification des pratiques agricoles
(abandon de la fauche, retournement des prairies pour la mise en culture intensive, irrigation,
drainage, pompage dans les nappes superficielles provoquant un abaissement des
nappes,…).
Une grande partie des impacts générés par les étangs dépend de l’usage qui en est fait. La
gestion piscicole (poisson + écosystème) est un des meilleurs usages (usage historique)
pour un certain équilibre environnemental et économique.
Le problème concerne les étangs qui n’ont plus l’usage piscicole initial et/ou qui sont
abandonnés, impactant ainsi sur :
- la qualité de l’eau (phases d’exploitation et phases de vidange) : la phase de vidange
est la phase la plus sensible, une bonne gestion piscicole et de bonnes pratiques
évitent les effets de colmatage et de destructions d’habitats (par des matières en
suspension) et augmentent sa capacité auto-épuratrice (rétention de sédiments,
minéralisation et assimilation de nutriments dans la chaîne trophique) ;
Forum des Marais Atlantiques
34
Janvier 2008
Etat des lieux - Biodiversité en Pays de la Loire
zones humides
- la quantité de l’eau : infiltrations et fuite limitée moyennant un usage piscicole et un
entretien régulier, rôle régulateur sur les crues et étiages ;
- la fonction biologique : impacts positifs avec la mise en place d’une importante
biodiversité liée au couple terre-eau et marnage dépendant de l’usage.
Le dysfonctionnement d’un étang (absence de gestion, non vidange ou vidange non
gérée,…) peut également avoir des impacts sur la biocénose extérieure, notamment :
- le peuplement piscicole : apport de nouvelles espèces (compétitrices et nuisibles), le
colmatage de frayères par la matière en suspension pouvant avoir des impacts négatifs
sur les œufs de poissons ;
- le peuplements faunistiques et floristiques : diminution possible des peuplements
d’invertébrés en raison d’un colmatage durable du milieu récepteur notamment lors de
vidange de plans d’eau de façon non régulière ou avec une vidange trop rapide,
l'introduction d’espèces envahissantes ;
- la destruction de zones humides : de nombreux étangs (plans d’eau en général) ont
été construits sur des zones humides notamment en fond de vallée ou dans des basfonds considérés comme impropres à l’agriculture. Cela peut avoir un impact négatif en
aval de l’étang lors de vidange mal ou non maîtrisée, entraver la circulation des
espèces et colmater des frayères.
La gestion piscicole permet d’entretenir la végétation des bords d’étangs (qui ne doit pas
dépasser 20 % de la surface en eau). La biodiversité est entretenue par les pratiques
culturales. Elle assure un bon fonctionnement du cycle biologique de l’étang et donc une
bonne qualité et la croissance du poisson.
Les pratiques de gestion piscicoles d’étangs (vidanges régulières – périodes hivernales,
entretien végétation, « chaulage »,…) pourraient être étendues à d’autres types de plans
d’eau : entretien des ouvrages, entretien de l’étang, gestion du fonctionnement, gestion
piscicole.
Les impacts générés par les plans d’eau et étangs vont dépendre de la typologie du plan
d’eau, du type d’usage (agricole, baignade,…) mais aussi de leur gestion régulière. « La
pratique de la pisciculture extensive paraît un bon compromis pour la biodiversité et les
activité de gestion ». Cette gestion permet d’avoir un double intérêt économique (pisciculture
ou pêche) et environnemental. En effet, la présence d’une transition « terre-eau » conjuguée
aux variations des conditions hydriques liées à l’usage et aux pratiques piscicoles favorisent
la biodiversité.
A noter que les activités économiques peuvent être mises à mal par des problèmes
réglementaires (ex : vidanges) et par la pression de certaines espèces envahissantes
comme le Cormorans, la Perche soleil, le Poisson chat, la Jussie, le Myriophylle du Brésil.
Les pratiques agricoles
Par l’importance des superficies de prairies humides
(en France environ 1 000 000 ha de prairies
humides)9, ces milieux représentent un enjeu
majeur pour le maintien des zones humides dans un
contexte de transformation des pratiques agricoles
depuis les années 70 :
Elevage : Forum des Marais Atlantiques
9
Source IFEN
Forum des Marais Atlantiques
35
Janvier 2008
Etat des lieux - Biodiversité en Pays de la Loire
zones humides
- l’abandon des milieux lié à la déprise agricole et notamment de l’élevage avec une
diminution importante du nombre des exploitations, un âge des exploitants en
augmentation, des difficultés de reprise,… Cette évolution a des répercussions
concrètes sur le terrain en termes de perte de biodiversité par le développement des
espèces de broussailles, d’arbustes et d’arbres (fermeture des milieux) banalisant ainsi
le milieux au détriment des espèces végétales et animales riches et diverses présentes
sur les milieux entretenus par l’élevage ;
- l’intensification de l’élevage par augmentation de la charge de bétail et des apports
d’engrais et réduisant fortement la diversité des peuplements végétaux ;
- le développement de monocultures intensives avec le retournement des prairies au
profit de cultures comme le maïs, le tournesol. Ces pratiques sont accompagnées
d’apport en fertilisant et en produits phytosanitaires et également par du drainage, de
l’irrigation, de comblements de zones humides.
L’évolution de ces pratiques a été préjudiciable sur la qualité et la quantité d’eau sur ces
territoires mais également pour la faune et la flore avec un appauvrissement des espèces.
En diminution depuis 20 ans, l’activité d’élevage reste avant tout la principale production
susceptible de valoriser les prairies de marais tout en répondant aux objectifs
environnementaux. Nous sommes en présence de milieux souvent remarquables, modelés
et façonnés par l’Homme et qui nécessitent une présence humaine pour les entretenir,
maintenir leurs fonctionnalités et ainsi préserver la biodiversité faunistique, floristique et
culturelle qui leur est reconnue. Depuis une dizaine d’années, l’occupation du sol en marais
s’est néanmoins stabilisée. Maintenir, voire augmenter les surfaces en herbe et conforter
leur usage par des pratiques extensives, suppose de renforcer les conditions de viabilité de
ces élevages.
Cependant l’altération de ces milieux n’est pas uniquement d’origine agricole. Aujourd’hui,
les zones humides et plus particulièrement les marais littoraux se dégradent également par
manque d’entretien. Le manque d’entretien hydraulique des zones prairiales est alors la
première menace sur les paysages et les peuplements aquatiques ou dépendants de l’eau.
A l’échelle de plusieurs décennies, l’atterrissement des milieux humides par manque
d’entretien amène à des peuplements banalisés de types bocagers avec pertes irréversibles
des peuplements typiques de zones humides.
Le mauvais entretien du réseau hydraulique provoque effectivement un envasement accru
des fossés, des coupures et des discontinuités dans le réseau hydraulique, des ouvrages
défectueux, un mauvais état des digues et conduit à l’atterissement des milieux aquatiques.
Il conduit à des risques accrus de crises dystrophiques, des marges de manœuvre réduites
pour la gestion des niveaux d’eau, une mauvaise alimentation en eau douce ou salée
perturbant les activités primaires. Dans ces conditions, la vie aquatique est réduite,…
L’implantation de peupleraies est également une orientation possible mais qui a également
des effets sur la biodiversité.
Peupleraie en marais de Vilaine : IAV
Ces dernières sont surtout présentes en zones humides
alluviales (Loire, Sèvre Niortaise du Marais poitevin,…) et
auraient un impact plus ou moins négatif10 sur les fonctions
d’habitat (conservation d’espèces menacées), sur les
fonctions hydrologiques des zones humides (recharge et
décharge de nappes souterraines, action tampon), sur les
fonctions d’épuration (recyclage et stockage de matière en
10
C. Foulque Méthodologie pour l’évaluation et le suivi de la populiculture en zones humides, 1996,
42 pages
Forum des Marais Atlantiques
36
Janvier 2008
Etat des lieux - Biodiversité en Pays de la Loire
zones humides
suspension), sur les fonctions sociales (paysagère), sur les fonctions de production
(production d’espèces halieutiques, besoin d’eau élevée),…
L’extension des peupleraies se produit majoritairement aux dépens de prairies humides, des
annexes alluviales, les vasières et grèves, les landes humides. L’impact de ce type d’habitat
serait toutefois à relativiser ; en effet suite à une étude du CRPF des Pays de la Loire sur le
Marais poitevin, l’inventaire des peupleraies a identifié « uniquement » 300 ha sur la partie
vendéenne du Marais poitevin.
On peut également noter quelques pratiques plus
ponctuelles ; le ramassage du jonc perdure et se
multiplie sur certains territoires compte tenu de la
forte demande de matériaux en Brière et en Marais
breton pour la couverture en chaume des bourrines.
Une action spécifique est menée en ce sens par le
Parc Naturel de Brière et par l’écomusée du
Daviaud.
Bourrine – Marais breton : Forum des Marais Atlantiques
A noter que sur le littoral, les espaces maraîchers se situaient en limite de la forêt dunaire et
des marais. Ils ont donné lieu à des cultures spécifiques (par exemple oignons de fleurs à La
Tranche-sur-Mer) aujourd’hui disparues. Mais il demeure quelques parcelles cultivées et des
friches soumises à la pression touristique et urbaine. Ces secteurs particuliers entre forêts et
marais mériteraient une réhabilitation tant écologique qu’économique.
L’extraction de matériaux
On entend par extraction de matériaux les granulats de types graviers et sables et
également la tourbe.
Les extractions de granulats ont des impacts sur l’hydrodynamique et la morphodynamique,
notamment des abaissements de nappes provoquant des modifications écologiques du
milieu comme par exemple l’assèchement, des détériorations d'habitats (fissures) liées au
tassement de terrain consécutif à un rabattement de nappe, des impacts physico-chimiques
(mise en suspension des particules fines) et des rejets ou des déversements potentiels dans
le milieu,…
Des impacts écologiques et hydrobiologiques sont également possibles comme l’érosion des
berges, l’abaissement plus ou moins étendu du lit du cours d'eau entrainant un phénomène
de chenalisation modifiant les données de l'écosystème, notamment au niveau des annexes
hydrauliques (bras morts, bras secondaires, marais, prairies inondables) qui ne sont reliés
qu'épisodiquement au cours d'eau. On note également une régression des habitats et la
disparition de certains végétaux aquatiques qui entraîne une diminution du peuplement
d'invertébrés, d’où un appauvrissement des peuplements de poissons (herbivores ou
carnivores).
Jusqu'au début du XXème siècle, les nombreuses ressources naturelles produites par les
tourbières (tourbe combustible, fourrage, litière végétale, pâture, gibier, fruits,...) étaient
exploitées par les populations rurales, pour lesquelles ces écosystèmes précieux
représentaient une réelle source de revenus économiques. Le déclin de l’exploitation
traditionnelle de la tourbe s’est traduit par l’abandon de ces milieux, ne contenant plus son
évolution naturelle vers le comblement.
Forum des Marais Atlantiques
37
Janvier 2008
Etat des lieux - Biodiversité en Pays de la Loire
zones humides
L'extraction industrielle de tourbe11, bien que très localisée, a
été une cause significative de destruction des tourbières. Ses
conséquences environnementales sur les écosystèmes
tourbeux ont été très variables selon les modes d'exploitation,
mais ont entraîné la destruction de plusieurs sites, dont
certains possédaient une grande valeur patrimoniale. La
production annuelle française de tourbe est de l'ordre de
600 000 m3 (données pour l'année 1996, d'après la Chambre
syndicale des fabricants de supports de cultures), extraits
dans vingt-cinq carrières dont les principales se trouvent en
Loire-Atlantique (marais de l'Erdre notamment la toubière de
Logné), dans la Manche (tourbière de Baupte) et en région
Rhône-Alpes.
Tourbe - Erdre : Forum des Marais Atlantiques
Les pertes de surface et les dégradations de l’état des tourbières résultent de l’abandon de
l’entretien et de l’exploitation intensive de la tourbe ou de causes diverses : aménagement
de plans d’eau ou de marais, la baisse des niveaux d’eau,…
Le prélèvement excessif d’espèces
Les zones humides sont le lieu d’activités traditionnelles comme la chasse, la pêche, la
cueillette,…
Les prélèvements des ressources peuvent être bien souvent supérieurs aux capacités de
renouvellement du milieu :
- impacts directs : par des prélèvements directs ou des perturbations à des périodes
clés du cycle biologique, ou également avec l’introduction d’espèces d'élevage et/ou
d’espèces exotiques qui peuvent induire l'élimination d'espèces indigènes (Truite fario
par exemple) ;
- impacts indirects : saturnisme ou disparition d’une espèce dans la chaîne alimentaire.
On peut ainsi parler de surexploitation ; ces prélèvements excessifs perturbent les
écosystèmes et peuvent être source de déclin ou de prolifération d'espèces.
Consommation et appauvrissement des espaces naturels
D’une façon plus transversale, la destruction et l'altération des habitats sont actuellement les
causes directes les plus importantes de déclin de la biodiversité pouvant s’accompagner par
des phénomènes de fragmentation de l’habitat.
Par définition, un territoire est fragmenté lorsqu'une vaste superficie constituée d'habitats
naturels est divisée en parcelles de plus petites dimensions éloignées les unes des autres au
sein d'une matrice dont la nature varie beaucoup de celle des écosystèmes initiaux (Wilcove
et al. 1986, Kattan et al. 1994). Cette matrice est en général peu favorable à la reproduction
ou même à la survie des espèces colonisant les milieux non perturbés (Kalkhoven 1993).
Pour leur part, les espèces présentes au sein des fragments sont confrontées à une
multitude de facteurs qui nuisent à la survie de leurs populations (Andrén 1994, Meffe et
Carroll 1994, Collinge 1996). Ces modifications se manifestent de diverses façons mais
surtout par une perte de diversité en espèces, une chute de la taille des populations et un
envahissement des fragments par des espèces exotiques ou parasites (Meffe et Carol
1994).
11
D’après le Pôle-Relais Tourbières
Forum des Marais Atlantiques
38
Janvier 2008
Etat des lieux - Biodiversité en Pays de la Loire
zones humides
Les pressions en cause sont principalement liées aux activités humaines avec notamment la
forte pression de l’urbanisation, de l’agriculture intensive et des remembrements, des
activités industrielles, des prélèvements non raisonnés,... On note ainsi des phénomènes
d’uniformisation des paysages, des ruptures des corridors écologiques, le drainage et le
comblement des zones humides,…
Les espèces envahissantes
Les espèces végétales
Certaines espèces introduites n’arrivent pas à
s’adapter aux écosystèmes, d’autres s’adaptent et
viennent enrichir la biologie spécifique. D'autres
sont
considérées
comme
"espèces
envahissantes"12
lorsqu'elles
colonisent
ou
s'adaptent au milieu au détriment des espèces
indigènes et développent des populations
importantes grâce aux faibles pressions qu’elles
subissent en matière de prédation, de concurrence
et de parasitisme par les autres organismes vivants.
Jussie : Forum des Marais Atlantiques
La présence de ces espèces résulte d'actes humains volontaires ou non et peut découler de
l'intensification des échanges commerciaux mondiaux (importations actives d'espèces
exotiques pour des activités commerciales et importations passives notamment par voies
aériennes, ferroviaires et routières, maritimes,...) suivies de disséminations souvent
incontrôlées ou parfois volontaires.
La notion d’envahissement s'appuie sur une dynamique de colonisation rapide et importante.
Définition13
Le terme d’« invasives » est un anglicisme qui a été consacré par S. Muller et al. dans la
synthèse parue en 2004 sur les plantes invasives en France : il permet de distinguer sans
ambiguïté ces plantes étrangères à notre territoire des plantes autochtones envahissantes
(adjectif qu’il conviendrait a priori d’utiliser en Français) qui peuvent développer également
des phénomènes de prolifération locale, mais relèvent d’une problématique différente de
gestion des milieux naturels.
Pour les espèces végétales envahissantes, on peut distinguer14 plusieurs types :
- invasive avérée : plante non indigène montrant actuellement un caractère invasif
avéré dans le territoire considéré, c’est-à-dire ayant une dynamique d’extension rapide
dans son territoire d’introduction et formant localement des populations denses et bien
installées, du fait d’une reproduction sexuée ou d’une multiplication végétative intense ;
- invasive potentielle : plante non indigène ne présentant pas actuellement de
caractère invasif avéré dans le territoire considéré mais dont la dynamique (par
reproduction sexuée ou multiplication végétative), à l'intérieur de ce territoire et/ou
dans des régions limitrophes ou climatiquement proches, est telle qu'il existe un risque
de la voir devenir à plus ou moins long terme une invasive avérée. A ce titre, la
12
Comité des Pays de la Loire, Gestion des plantes exotiques envahissantes en cours d’eau et zones
humides, 2006
13
Selon Conservatoire Botanique National de Brest
14
D’après le Conservatoire Botanique National de Brest et du Bassin Parisien
Forum des Marais Atlantiques
39
Janvier 2008
Etat des lieux - Biodiversité en Pays de la Loire
zones humides
présence d’invasives potentielles sur le territoire considéré justifie une forte vigilance et
peut nécessiter des actions préventives ;
- à surveiller : dans les milieux naturels ou semi-naturels, une plante à surveiller est
une plante non indigène ne présentant actuellement pas (ou plus) de caractère invasif
avéré dans le territoire considéré mais dont la possibilité de développer un caractère
invasif (par reproduction sexuée ou multiplication végétative) n’est pas totalement
écartée, compte tenu notamment du caractère invasif de cette plante dans d’autres
régions du monde. La présence de telles plantes sur le territoire considéré, en milieux
naturels ou anthropisés, nécessite une surveillance particulière.
Selon la Liste rouge de l’UICN, les espèces introduites envahissantes représentent une des
principales menaces sur les espèces au niveau mondial. Elles nuisent en effet à la
biodiversité des écosystèmes dans lesquels elles s'implantent et sont l'objet de dépense
financière conséquente de la part des pouvoirs publics pour « stabiliser ces populations
envahissantes» ; pour la plupart des espèces, notamment la jussie, l’éradication reste
encore utopique.
La liste des plantes vasculaires invasives, potentiellement invasives et à surveiller en Pays
de la Loire obtenue comprend 95 plantes non indigènes (Cf Tableau en annexe).
Les plantes invasives avérées
En Pays de la Loire, 19 plantes sont reconnues comme invasives avérées. L’une d’entre
elles, la Spartine anglaise doit être cependant traitée à part en tant que nouveau taxon ayant
un caractère invasif en Pays de la Loire.
Les 18 autres plantes invasives (dont 16 en milieu aquatique ou de bord d’eau), d’une
origine géographique prépondérante en provenance du continent américain, sont présentes
généralement en zones humides :
- espèces proliférant en milieu aquatique ;
- et, d’autre part, au bord des eaux.
Liste (nom vernaculaire)15 : Spartine, Aster lancéolé, Azolle fausse-fougère, Bident à fruits
noirs, Elodée dense, Elodée de Nuttall, Elodée à feuilles étroites, Eragrostide pectinée,
Lentille d'eau minuscule, Lindernie douteuse, Digitaire faux-paspale, Séneçon en arbre,
Cuscute volubile, Jussie rampante, Jussie d'Uruguay, Jussie à grandes fleurs, Myriophylle
du Brésil
20
18
18
18
16
16
13
14
11
12
10
8
6
4
2
0
44
49
53
72
85
Graphique n° 1 : répartition départementale des esp èces invasives avérées
15
Nous retiendrons uniquement les plantes de types milieux littoraux (vases), aquatiques, bord d’eau,
milieux littoraux dunes
Forum des Marais Atlantiques
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Janvier 2008
Etat des lieux - Biodiversité en Pays de la Loire
zones humides
Les plantes invasives potentielles
La catégorie des espèces invasives potentielles en Pays de la Loire totalise 24 plantes dont
8 de bord d’eau et 2 en milieux aquatiques.
Une part importante des espèces invasives potentielles se maintient dans les milieux
fortement influencés par l’Homme (friches, décombres, bords de routes et cultures). Les
milieux naturels concernés sont, dans l’ordre d’importance, le bord des eaux, les milieux
littoraux, les milieux aquatiques, les milieux prairiaux et les forêts.
Sur le plan de la répartition géographique à l’intérieur des Pays de la Loire, les départements
de Loire-Atlantique et de Vendée sont colonisés par l’intégralité des invasives avérées
reconnues dans la région. Le Maine-et-Loire est fortement touché (16 espèces sur 18). La
Mayenne et la Sarthe concentrent un nombre moins élevé d’espèces.
Liste (nom vernaculaire) : Crassule de Helms, Armoise des frères Verlot, Armoise de chine,
Arbre-aux-papillons, Lilas de Chine, Herbe de la pampa, Amomille maritime, Claytonie
perfoliée, Cotula à feuilles de coronopus, Souchet robuste, Hydrocotyle fausse renoncule,
Balsamine de Balfour, Balsamine du Cap, Balsamine géante, Grande balsamine, Queue de
lièvre, Noyer du caucase, Sagittaire à larges feuilles, Flèche du Japon, Patate d'eau,
Véronique filiforme
25
23
20
15
16
17
15
11
10
5
0
44
49
53
72
85
Graphique n° 2 : répartition départementale des esp èces invasives potentielles
Les plantes à surveiller
52 plantes, dont 13 au bord de l’eau, 3 en milieux aquatiques et 4 en milieux littoraux sont
considérées à surveiller vis à vis du risque de développement d’un caractère invasif. Le plus
fort contingent appartient à des espèces n’ayant aucun caractère invasif ni aucune tendance
au développement d’un caractère invasif en Pays de la Loire, mais qui sont à surveiller du
fait de l’existence d’un caractère invasif avéré ailleurs dans le domaine biogéographique ou
dans le monde, dans une aire climatique proche
Les plantes à surveiller ont une origine géographique variée, mais toujours prioritairement en
provenance du continent américain.
Liste (nom vernaculaire) : Berce du Caucase, Berce géante, Amarante hybride, Crépide de
Terre sainte, Crépide de Nîmes, Elodée du Canada, Erable négundo, Aster écailleux, Bident
à feuilles connées, Colza, Ficoïde douce, Griffe-de-sorcière, Chénopode fausse-ambroisie,
Souchet doré, Jacinthe d'eau, Topinambour, Balsamine à petites fleurs, Lagarosiphon,
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Janvier 2008
Etat des lieux - Biodiversité en Pays de la Loire
zones humides
Laitue d'eau, Salade du Nil, Queue de lézard, Saurure penchée, Solidage du Canada,
Solidage glabre, Grande verge-d'or, Gerbe-d'or, Epinard de la Nouvelle-Zélande, Datura
stramoine, Laurier palme, Phytolaque d'Amérique
45
42
39
40
37
33
34
49
53
35
30
25
20
15
10
5
0
44
72
85
Graphique n°3 : répartition départementale des espè ces invasives à surveiller
Géographiquement, les espèces surveillées sont réparties dans les 5 départements de
manière à peu près égale, avec toutefois un peu plus de plantes en Vendée et LoireAtlantique.
Les milieux les plus touchés par la problématique sont clairement les zones humides ce qui
légitime le positionnement fort du Comité régional pour la gestion des plantes exotiques
envahissantes en Pays de la Loire sur ce thème. D’autres milieux naturels sont cependant
concernés : milieux littoraux, forêts et milieux prairiaux.
Les plantes invasives, potentiellement invasives et à surveiller sont présentes de manière
importante dans les 5 départements de la région, mais la Loire-Atlantique et la Vendée
apparaissent néanmoins à la fois comme les plus touchés aujourd’hui par les espèces
invasives avérées et comme ceux qui présentent le plus de risques vis-à-vis des espèces
potentiellement invasives et à surveiller.
A noter que la vitesse de propagation peut s’avérer importante ; les espèces pourront passer
d’une catégorie à l’autre dans le processus de mise à jour (en termes de propagation mais
également en termes d’exhaustivité par l’approfondissement des programmes de recherche
et les inventaires,…).
Quelques éléments d'analyse sur l'évolution (densité de
propagation et propagation) de quelques espèces
envahissantes16 nous montrent que d'une façon globale,
les espèces prioritaires pour la surveillance et la lutte sont
les Jussies, le Myriophylle du brésil, l'Elodée dense, le
Lagarosiphon, les Renouée,... avec plusieurs niveaux de
perturbations : région très touchée par les Jussies et dans
une moindre mesure par le Myriophylle du Brésil et l’Elodée
dense.
Renouée du Japon :
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16
Comité des Pays de la Loire - l’absence d'espèces peut être due à une absence de données
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Janvier 2008
Etat des lieux - Biodiversité en Pays de la Loire
zones humides
Les espèces animales
Les gênes occasionnées par les espèces animales envahissantes sont de plusieurs ordres.
Elles peuvent avoir un impact sur le milieu comme des dégradations physiques. D’autre part,
certaines espèces, par leur comportement agressif et vorace causent un préjudice aux
espèces autochtones en monopolisant les ressources alimentaires disponibles pour les
espèces concurrentes, ou en se nourrissant à l’excès de jeunes spécimens d’autres animaux
(écrevisses américaines par exemple), en mangeant des œufs de poisson, peuvent
provoquer une raréfaction de la ressource piscicole dans les étangs dans lesquels elles
vivent. Enfin, certaines espèces introduites peuvent transmettre des maladies aux espèces
indigènes et causer leur mort, sans qu’elles mêmes en soient affectées : exemple avec
l’écrevisse américaine, porteur sain du champignon responsable de la peste des écrevisses,
maladie qui fait des ravages parmi les écrevisses autochtones.
Nom
vernaculaire
Ragondin
Nom latin
85
44
49
53
72
Impacts sur le milieu
Myocastor
X
X
X
X
X
Rat musqué
Ondatra
zibethicus
Mustela vison
X
X
X
X
X
dégâts causés portent
essentiellement sur les berges,
les infrastructures hydrauliques
et les cultures
idem
X
X
X
Rana
catesbeiana
X
X
X
Vison
d'Amérique
Grenouille
taureau
Xenope lisse
Tortue de
Floride
Ibis sacré
Ecrevisse de
Louisiane,
Ecrevisse
américaine, de
Louisiane et de
Californie
Xenopus
laevis
Trachemys
scripta
elegans
Threskiornis
aethiopicus
Orconectes
limosus,
Procambarus
clarkii ,
Pacifastacus
leniusculus
concurrent direct avec le vison
d'Europe, le putois et d’autres
forte prédation et compétition sur
la faune autochtone et plus
particulièrement les amphibiens
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
Perche soleil
Lepomis
gibbosus
X
X
X
X
X
Poisson chat
Ameiurus
nebulosus
X
X
X
X
X
Pseudorasbora
(Pseudorasbo
ra parva)
compétition avec la Cistude
d'Europe (si présence), sur la
faune et la flore
prédation et compétition sur des
espèces autochtones
compétition avec l’écrevisse
autochtone, impacts sur les
herbiers aquatiques, sur les
frayères et sur les insectes
aquatiques, augmente la
turbidité de l’eau
déséquilibres biologiques,
prédation excessive sur les
oeufs et alevins
limite les ressources alimentaires
de diverses autres espèces de
poissons, consomme leurs oeufs
et alevins
porteur de la Yersiniose
X
Tableau n°5 : espèces animales envahissantes et à c aractère envahissant
On pourrait également ajouter d'autres espèces telles que Corbicule (Corbicula fluminea),
Dreisseina polymorpha (Dreissena polymorpha) …
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Etat des lieux - Biodiversité en Pays de la Loire
zones humides
Selon une étude réalisée par la LPO17 environ une vingtaine d’autres espèces pourraient
être considérées à caractère envahissant en France mais pourraient être classées pour le
moment dans les « espèces à surveiller » : le Tadorne casarca, la Bernache du
Canada,… et l’Ibis sacré (cas de destruction d’espèces patrimoniales avérés, notamment par
prédation sur les œufs et les poussins.
Les introductions, volontaires ou involontaires (mondialisation des échanges,…), d'espèces
sont bien souvent néfastes et sont à l’origine de :
- déséquilibre biologique : raréfaction, voire élimination des populations animales (par
prédation ou compétition) et végétales autochtones et déplacements des niches
écologiques entraînant une disparition localisée d'espèces indigènes ;
- modifications du milieu colonisé (comblement des réseaux et des ouvrages et des
zones d'expansion des crues, diminution de l'écoulement, sédimentation,
encombrements des prises d'eau pour l'alimentation de station de captage, impacts
physico-chimique avec diminution de l’oxygène, banalisation des habitats et
augmentation de la turbidité) ;
- perturbations des activités économiques, de loisirs comme la navigation,...
Effets de pollution
Actuellement, même si la qualité de l’eau commence à retrouver un niveau acceptable, la
qualité des milieux aquatiques d’un point de vue physique est déplorable. Ce constat flagrant
est mis en évidence par ces PDPG mais également par les suivis qui montrent une
régression des populations de certaines espèces dont des espèces indicatrices telles que le
Brochet ou la Truite de rivière. De plus, de nombreux projets (retenues hydrauliques,
recalibrage de cours d’eau, micro centrale hydro-électrique,…) sont autant de menaces pour
les espèces et leurs milieux associés.
Exemples d’analyse de la qualité de l’eau
Les évaluations de la qualité de l’eau peuvent être mises en avant en fonction des
différentes analyses effectuées dans le cadre du réseau national de bassin (RNB créé en
1971 sous le nom d’inventaire national de la pollution des eaux superficielles) notamment le
Système d’Evaluation de la Qualité des eaux SEQ eau, remplacé par l’évaluateur DCE. En
Pays de la Loire, ce réseau comporte 56 stations de prélèvements physico-chimiques (plus
de 700 prélèvements) et des mesures de pesticides (30 stations sur les 56).
Les différents rapports RNB montrent que tous les bassins de la région sont touchés par un
déficit pluviométrique entraînant notamment une fragilisation des cours d’eau en période
d’étiage, le non lessivage des molécules (nitrates et pesticides),…
Quelques commentaires venant du RNB 2005 et 200618
- pollutions organiques et leurs effets de désoxygénation sur l’eau (matières organiques
et oxydables) : « situation qualifiée de mauvaise ; un gradient de détérioration de
l’altération se dessine du nord-est de la région vers l’ouest puis au sud-ouest dans une
moindre mesure ». la classe dominante est « passable ». Cependant, les classes de
qualité « mauvaises » et « très mauvaises » représentent 48 % du RNB. Par ailleurs,
seulement 7 % des stations possèdent une qualité « bonne ». L’évolution de cet indice
montre une dégradation générale de cette altération au cours des trois dernières
années ;
17
18
D’après le Muséum national d’histoire naturelle et SNPN
RNB 2005, Evaluation de la qualité des eaux superficielles, DIREN Pays de la Loire
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Etat des lieux - Biodiversité en Pays de la Loire
zones humides
Carte n°6 : altération matières organiques et oxyda bles - RNB 2005 – Diren des Pays
de la Loire
- pollution azotée (altération à partir des formes d’azotes) participant à la nutrition des
végétaux : altération qualifiée de passable ; 2 secteurs bons sur la Loire ; l’évolution de
l’indice de qualité montre des moyennes et des maximums qui stagnent depuis 2004 ;
- pollution due aux nitrates (impact sur l’eau potable) : situation mauvaise selon une
répartition uniforme avec une particularité au sud de Nantes où la situation est
particulièrement mauvaise. L’année 2006 note une détérioration de la qualité des eaux
sur le RNB (corrélation avec l’hiver pluvieux de 2006) ;
- pollution due au phosphore (facteur limitant des phénomènes d’eutrophisation) :
situation bonne en Sarthe et Mayenne, mauvaise en Maine-et-Loire et en Vendée ;
mauvaise au sud de la Loire et très mauvaise au sud de la Loire-Atlantique. On note
tout de même une certaine amélioration sur la période 1997-2006 (meilleure prise en
compte dans les traitements d’épuration) ;
- altération due à la quantité d’algues – relation étroite avec le phosphore et les nitrates
(entraine une transparence réduite et un déficit en oxygène) : même si l’interprétation
est difficile, l’altération phytoplancton peut-être considérée comme mauvaise. La classe
dominante sur le RNB 2006 est de qualité « mauvaise ». Seulement un quart des
stations présente une qualité « passable ». Les classes de qualité supérieures
n’apparaissent même pas sur le RNB. Des améliorations sont donc à apporter dans ce
domaine surtout sur les bassins versant du sud de la Loire-Atlantique.
La Région des Pays de la Loire est une grande région agricole, la deuxième région
française ; on retrouve surtout des herbicides (57 %), des fongicides (19 %), des métabolites
(12 %), des insecticides (9 %) et autres molécules,…
Plusieurs secteurs ont été identifiés comme étant très mauvais (Oudon et Ognon où on note
la pratique d’une agriculture intensive), d’autres mauvais (la Vie) et passable (Sèvre
Nantaise, Don, Huisne, le Layon, Sarthe), les autres cours d’eau sont qualifiés de bon, et le
Forum des Marais Atlantiques
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Janvier 2008
Etat des lieux - Biodiversité en Pays de la Loire
zones humides
Thouet de très bon. Les chiffres depuis 2003 montrent néanmoins des améliorations et
l’amélioration de certaines pratiques.
Globalement et après analyse du RNB 2006, “l’évolution de la répartition des classes de
qualité sur l’ensemble du RNB indique une dégradation générale de cette altération au cours
des trois dernières années. Elle se caractérise par une augmentation sensible de la classe
de qualité « très mauvaise », aux dépends de la classe de qualité « bonne ». De plus, la
classe de qualité “ très bonnnee” n’est plus représentée depuis deux ans19”
Qualité biologique
L’Indice Biologique Global Normalisé (IBGN) permet d’évaluer la qualité biologique des eaux
superficielles à partir de l’analyse des peuplements de macro-invertébrés benthiques. Il est
calculé (note de 0 à 20) par l’analyse croisée du Groupe Indicateur (GI), identifié par les
taxons les plus sensibles à la pollution et de la Variété taxonomique (nombre total de
taxons).
L’IBGN exprime l’aptitude d’un site donné au développement d’invertébrés benthiques. La
nature et la diversité du peuplement d’invertébrés étant dépendantes des conditions
environnementales, l’IBGN vise à caractériser des perturbations par leurs effets sur la
biocénose.
Carte n° 7 : qualité hydrobiologique – RNB 2005 – D iren des Pays de la Loire
19
Qualité des eaux superficielles des Pays de la Loire- Réseau National de Bassin – DIREN Pays de
la Loire Année 2006
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zones humides
Globalement, les valeurs montrent une « relative bonne qualité biologique » des cours d’eau
en 2005, cependant l’amélioration de la qualité n’est pas flagrante sur l’ensemble du
territoire ; on constate une stagnation dans une grande majorité des cas (la Sarthe, l’Erve, la
Mayenne, l’Erdre, la Vendée au niveau de la Chapelle-à-Lys,…) voire même des
dégradations (l’Ognon, la Boulogne, la Sèvre Nantaise).
Schéma n° 3 : évolution inter-annuelle de l’IBGN – RNB 2005 Diren des Pays de la Loire
Les diatomées
Les diatomées, algues microscopiques unicellulaires, représentent également un bon
indicateur biologique. De nombreux indices existent mais celui choisit par l’Agence de l’Eau
Loire-Bretagne est l’IBD (Indice Biologique Diatomique) qui prend en compte 209 espèces.
L’indice est majoritairement passable et ne présente pas de très mauvaise qualité ; seuls
trois sont qualifiés de bonne qualité (2 sur la Loire et 1 sur la Mayenne).
Selon l’évaluation de la DIREN Pays de la Loire, l’analyse des résultats obtenus, associés
aux conditions hydrologiques, a montré une amélioration croissante de la qualité biologique
des cours d’eau liée à la diminution des pollutions. Cependant, certaines variations au cours
de ces périodes montrent que l’altération des milieux est accentuée lors de longue période
de faibles débits d’étiage.
De nombreux efforts ont permis d’obtenir des résultats significatifs20 :
- division par deux en dix ans pour la pollution organique ;
- réduction notable pour les matières sensibles et les métaux.
Cependant les efforts sont à maintenir, voire à multiplier.
20
DRIRE, Qualité de l’eau
Forum des Marais Atlantiques
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Etat des lieux - Biodiversité en Pays de la Loire
zones humides
Pour terminer, à l’image d’autres régions françaises, les eaux de la région subissent des
pollutions d’origines diverses :
- eaux résiduaires des agglomérations (en azote, détergents libérant du phosphore,
matières organiques, et microorganismes,…), et eaux pluviales qui se chargent
d’impuretés ;
- eaux industrielles contenant une variété de produits toxiques, solvants, métaux
lourds, micropolluants organiques, hydrocarbures, etc. ;
- eaux de drainage et de ruissellement lessivant les excès d'engrais ainsi qu'une
gamme variée de produits phytosanitaires.
Sur l’ensemble de la région, la qualité des eaux courantes superficielles peut être qualifiée
de « passable » pour les principales altérations calculées avec le SEQ-eau. Il y a toutefois
des améliorations dans le temps pour certains paramètres physico-chimiques comme le
phosphore et dans une moindre mesure les nitrates très dépendants de l’hydrologie.
A noter que l’État accompagne la mise aux normes des élevages au travers du Programme
de Maîtrise des Pollutions d'Origine Agricole (PMPOA).
Dans le cadre de la DCE, certains réseaux de surveillance, notamment l’IBGN, vont être
remplacés : réseau de contrôle de surveillance et réseau des sites de référence sur les cours
d’eau dans la région des Pays de la Loire afin de prendre en compte les mesures
hydrobiologiques (macrophytes).
Les pressions anthropiques sur les rivières
Les principales agressions21 sur les fonctions vitales des peuplements piscicoles
(reproduction / éclosion / croissance) :
- les travaux hydrauliques (drainage, recalibrage, extraction de granulats,
chenalisation, enrochements des berges, épis) : enfoncement de la ligne d'eau et
déconnexion des zones humides latérales, homogénéisation des écoulements (perte
de l'auto-épuration), accélération des écoulements lors des crues (modification du
régime hydrologique), végétation de berges et aquatique pas assez abondante
(manque d'abris et diminution de la capacité d'accueil) ;
- les barrages : obstacles aux migrations piscicoles et piégeage des poissons,
ralentissement et homogénéisation de l’eau perturbant l’auto-épuration, effacement
des crues, réchauffement et augmentation de l’évaporation, accumulation de
sédiments et de polluants entraînant une eutrophisation du site et une
homogénéisation des habitats piscicoles à la faveur des habitats lentiques ;
- les pollutions : ponctuelles ou diffuses, chroniques (rejet de STEP) ou accidentelles,
industrielles, domestiques ou agricoles. Ces pollutions peuvent entraîner la diminution
du taux d'oxygène dissous et la disparition des espèces sensibles ;
- les pratiques agricoles (mise en cultures des prairies – maïs, maraîchage, peuplier) :
disparition de frayères présentes dans le lit majeur (frayère à brochet), érosion des
parcelles du bassin versant et lessivages vers les cours d’eau ;
- le non entretien des annexes latérales (isolements en envasements des frayères),
non entretien ou l’entretien non-rasionné de la ripisylve (ombrage trop important,
disparition de la végétation aquatique, embâcles et colmatages) ;
- le batillage : érosion des berges, manque de végétation aquatique ;
- le pompage direct dans le cours d’eau : diminution du débit d’étiage, augmentation
des assecs, principalement due à l’augmentation des prélèvements d’eau qui met ainsi
21
Selon la Fédération de pêche du Maine et Loire
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zones humides
en péril l’ensemble de la vie aquatique et augmente plus particulièrement la mortalité
Ouvrage de gestion : Forum des Marais Atlantiques
piscicole ;
- la gestion hydraulique (niveau d'eau) inadaptée de
certains plans d’eau (ouverture intempestive des
vannes) ou en zones humides littorales : altération
de toutes les fonctions vitales ;
- les espèces envahissantes et à caractère
envahissant (abondance du Poisson chat dans les
étangs, prédation sur les œufs et les jeunes stades
des autres espèces ;
- le prélèvement effectué sur la ressource : situation quand les prélèvements sont
supérieurs aux capacités de renouvellement du milieu ou des espèces. Les
prélèvements excessifs perturbent les écosystèmes et peuvent causer le déclin de
l’espèce prélevée et des espèces qui y sont liées (exemple de l’Anguille) ;
- la création de plans d’eau et notamment les étangs créés en dérivation ou en
barrage : impact sur la ressource en eau (évaporation), dégradation de la qualité de
l’eau (augmentation de la température, de la charge chlorophyllienne…), destruction
des habitats (destruction des zones humides, création de seuils sur les cours d’eau),
colmatage des substrats (par le départ des vases lors des vidanges mais également de
manière passive en relarguant des matières en suspension, organiques ou non),
source d’introduction d’espèces envahissantes ou ne correspondant pas au niveau
typologique du milieu ;
- la déstabilisation et l’érosion des berges par piétinement lors du pâturage :
destruction directe des habitats sur le site piétiné et altération du lit en aval par le
colmatage des substrats (impact peut être très important sur les petits cours d’eau) ;
- etc.
D’après l’étude « Etat 2000 et évolution 1990-2000
des zones humides d’importance majeure », l’état
de conservation des milieux humides naturels des
112 zones ONZH en 2000 permet de distinguer les
tourbières, les landes humides et les annexes
alluviales, en tant que zones humides les plus
dégradées, suivies par les prairies, les milieux
palustres doux et les eaux courantes et stagnantes
aussi bien douces que salées.
Tourbières : Francis MullerPôle-relais Tourbières
En examinant conjointement les superficies et l’état de conservation des milieux, l’étude
montre, au niveau national :
- un groupe de milieux particulièrement menacés : les prairies humides, les tourbières
et les landes humides ;
- un groupe de milieux en situation incertaine : les milieux palustres doux et salés, les
annexes alluviales, les dunes et pannes dunaires ;
- des milieux plutôt stables, situés dans des secteurs soumis à de fortes contraintes
d’inondation : les ripisylves et forêts inondables, les vasières de milieux doux, la
végétation halophile inondable et la slikke ;
- des milieux aquatiques avec des superficies plutôt stables mais dont l’état s’est
notablement dégradé, dans plus de 20 % des cas. Il s’agit pour ces milieux aquatiques
d’une dégradation de la qualité des eaux, notamment l’eutrophisation.
On constate toutefois des améliorations, notamment des reconquêtes, avec la reprise du
pâturage, des actions de défrichement et d’entretien notamment par la fauche, parfois dans
le cadre d’une gestion conservatoire vis à vis des oiseaux (MAE).
Forum des Marais Atlantiques
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Etat des lieux - Biodiversité en Pays de la Loire
zones humides
Carte n°8 : variation des superficies des zones hum ides d’importance majeure de 1900
à 2000 – IFEN, MNHN, ONCFS et Fédération nationale des chasseurs (2007)
1.4.
Partenaires pour la préservation de la biodiversité
a) La multiplicité des acteurs en zones humides
Comme vu précédemment, les zones humides sont le support d’activités agricoles,
aquacoles et salicoles,… fruits d’une dynamique économique. Elles sont aussi le siège d’une
implication publique à l’origine centrée autour de la gestion de l’eau mais aujourd’hui élargie
à l’aménagement rural, à la protection de la nature, au tourisme,… On peut voir la
complexité des interrelations dans le domaine de la gestion de l’eau entre propriétaires
privés réunis ou non au sein d’associations syndicales de propriétaires et qui font appel à
des financements ou des soutiens techniques aux collectivités, aux agences de l’eau, à
l’Etat, à l’Europe,…
Les marais littoraux peuvent former de vastes territoires souvent à la frontière de plusieurs
départements, parfois plusiseurs régions ; identifier tous les intervenants n’est pas toujours
évident. Plusieurs structures interviennent dans leur gestion : communes, syndicats mixtes,
associations syndicales de marais, syndicats intercommunaux, intercommunalités, parcs
naturels régionaux,… Diverses procédures publiques (Cf annexe Tableau : zones humides
d’importance majeure et les principales procédures) s’y déploient et contribuent, soit à
orienter leur devenir, soit à soutenir diverses actions les mettant en valeur.
Forum des Marais Atlantiques
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Janvier 2008
Etat des lieux - Biodiversité en Pays de la Loire
zones humides
Schéma n°4 : interrelations entre les gestionnaires de l’eau en marais littoraux
Nous avons ainsi identifié certains types de structures et de compétences que nous allons
présenter sous forme d’exemple (non exhaustif).
Toutes ces structures, plus de 400 référencées22 (sans compter les syndicats de rivières et
les communes) exercent des compétences plus ou moins directes dans le domaine de la
préservation de la biodiversité :
- entretien et gestion des réseaux hydrauliques, action primordiale pour la préservation
de la biodiversité ;
- pérennisation et/ou développement d’activités économiques favorables à la
préservation de la biodiversité et de la qualité de la ressource en eau ;
- maintien et restauration du patrimoine écologique et paysager ;
- etc.
La mise en oeuvre d’actions de connaissance ou de gestion du patrimoine naturel est
réalisée à l’occasion de partenariats (programmes d’étude, plans de gestion, contrats,…).
Les partenaires présentés ci-dessous peuvent intervenir en faveur de la biodiversité de la
façon suivante :
- maîtrise d’œuvre et/ou maîtrise d’ouvrage ;
- partenariat technique ;
- partenariat financier (en régie / prestations extérieures,…).
Plusieurs constatations et remarques des structures :
- multiplicité des acteurs sur les zones humides : superposition d’acteurs avec des
compétences et des actions bien souvent identiques,
22
Référencement non exhaustif, en date de janvier 2008
Forum des Marais Atlantiques
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Janvier 2008
Etat des lieux - Biodiversité en Pays de la Loire
zones humides
- besoin de capitalisation de l’information, de mutualisation des connaissances et des
données cartographiques : convention d’échanges et mise en place de métadonnées,
droit de diffusion,… problèmes de propriété, d’accès aux données,… via des réseaux
(échanges de données, information, formation).
Type
Structures
gestionnai
res de
l’eau
Collectivit
és
Sous-types
associations syndicales
23
de propriétaires ,
associations foncières,
syndicats mixtes de
marais et des
24
structures fédératrices
portées par les
collectivités locales,
unions, institutions, des
communautés de
communes et
communautés
d’agglomération
communes,
regroupements de
communes
(communautés de
communes,
d’agglomération,
communauté urbaine,
syndicats
intercommunaux),
conseils généraux,
conseil régional
Actions principales
- préservation de la biodiversité,
- gestion des niveaux d’eau,
- gestion des ouvrages,
- entretien du réseau (curage,
faucardage…),
- défense contre la mer,
- lutte contre les nuisibles
- PLU / PPRI, communaux, SCOT,
- acquisitions et gestions de territoire
- aménagement du territoire,
- préservation de la biodiversité,
- études d’intérêt communautaire,
- élaboration de projets
environnementaux,
- protection contre la mer,
- assainissement collectif,
aménagement de marais (gestion,
entretien, restauration,
développement d’activités
touristiques …),
- lutte contre les nuisibles
- développement de SIG (eau et
mais rarement biodiversité),
- aide aux installations (gestion des
territoires au profit de la
biodiversité),
- projet Interreg de développement
(eau et biodiversité)
- inventaire de zones humides
Structures Parc Naturel Régional, - protection du patrimoine naturel et
associées Parc Interrégional, CLE architectural,
à une
- aménagement et valorisation du
collectivité
territoire,
- la recherche,
- développement agricole,
touristique,
- activités culturelles,
- plan d’aménagement et de gestion
durable (compatibilité des projet
avec le PAGD)
- identification des zones humides
d’intérêt particulier (eu et
biodiversité),
Remarques
les associations syndicales
ont pris conscience de ces
nouvelles
considérations
environnementales et les
intègrent dans leur mode de
fonctionnement.
ces
structures sont environ au
nombre de 140 sur la région
des Pays de la Loire pour
une superficie de plus de
50 000 de marais.
trois échelons
d'administration locale que
sont les communes, les
départements et les
régions ; dans le cadre de la
décentralisation, on retrouve
dans les collectivités
territoriales une partie des
compétences en étroite
collaboration. On note
néanmoins sur ces
territoires de zones humides
et plus particulièrement en
marais une superposition
des structures et des
compétences aux limites
souvent floues.
20 structures porteuses des
SAGE, 3 PNR et Parc
Interrégional du Marais
poitevin
23
Association syndicale forcée, association syndicales autorisée, association syndicale libre,
association foncière (association foncière de remembrement, association foncière, association
foncière intercommunale de remembrement)
24
SIAH, SIA, SMA …
Forum des Marais Atlantiques
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Janvier 2008
Etat des lieux - Biodiversité en Pays de la Loire
zones humides
- inventorier les ouvrages
susceptibles de perturber le milieu,
identifier les zones naturelles
d’expansion de crues, définir les
priorités d’usage de la ressource,
définir les mesures nécessaires à la
restauration des milieux …,
- développement de SIG (eau et
mais rarement biodiversité),
- inventaire de zones humides
Structures association, association - acquisition et gestion de territoires,
à
de protection,
- gestion durable et équilibrée des
caractère conservatoire du
zones humides
environne patrimoine, fédération
- protection de la nature et de
mental
…
l'environnement,
- sauvegarde de la flore, la faune,
- organisation de visites,
- animation,
- réalisation d'études,
- diffusion de l'information
- lutte contre les espèces
envahissantes
- élaborateur et animateur de docob,
- développement de SIG (eau et
mais rarement biodiversité),
- inventaire de zones humides
Services
université et laboratoire - information, sensibilisation,
d Etat de recherche,
recherche,
- connaissance de la faune, la flore
établisse conservatoire
ments
botanique, ONCFS,
et de ses habitats,
publics
préfecture, sous- rôle de police,
- instruction des dossiers de
préfecture, DIREN,
DRAF, DDE, DDAF,
travaux/ouvrages au titre de la loi
ONEMA, Agence de
sur l'eau,
- entretien et exploitation de la voie
l’eau
d'eau sur le domaine public fluvial et
gestion des niveaux d'eau,
- appui technique auprès des
acteurs locaux, des décideurs
politiques,
- gestion globale et durable de la
ressource en eau et des
écosystèmes aquatiques
- assistance, conseil et expertise,
- gestion de territoires,
- animation de projet (ONCFS),
- information et sensibilisation,
- mise en place de suivis,
- développement de SIG (eau et
mais rarement biodiversité)
Chambres Section Régionale
- réalisation d'études de gestion,
consulaire Conchylicole, Chambre d’entretien et de restauration de
sd'Agriculture,
territoires en lien avec la
organism ADASEA ;
préservation de la biodiversité, la
es
groupements
restauration du réseau hydraulique
profession professionnels,
de marais,
nels
FDGDON
- élaboration de DOCOB,
- représentation et de défense de la
profession,
- mise à la disposition des acteurs
Forum des Marais Atlantiques
53
65 structures référencées
dans ce type
environ 60 structures
référencées
une quinzaine de structures
référencées
Janvier 2008
Etat des lieux - Biodiversité en Pays de la Loire
zones humides
des services,
- formation, d'information, conseil,
accompagnement sur la profession,
- aide à l'installation,
- coordination des actions,
- animation, information, aide au
montage des dossiers et instruction
de contrat,
- vente de produits en lien avec la
profession (notamment produits de
qualité, label …),
- études prospectives et de
développement
de
nouveaux
marchés,
·mise en place de démarches de
certifications liées à des critères
qualité,
- mission de surveillance du territoire
vis à vis des organismes nuisibles
aux végétaux et produits végétaux,
- organisation de luttes collectives à
caractère obligatoire
Tableau n°6 : compétences des partenaires « Biodive rsité »
Les actions et procédures mises en place sont nombreuses (Orientations Régionales de la
Gestion de la Faune et de ses Habitats – ORGFH,…) et les lister toutes ne représentent pas
d'intérêt ; néanmoins nous pouvons prendre pour exemple l’organisation régionale pour la
lutte contre les espèces végétales envahissantes faisant intervenir de multiples structures à
différentes échelles d’intervention.
Exemple : comité régional des espèces envahissantes
Devant l'ampleur des phénomènes, la DIREN des Pays
de la Loire a mis en place un comité de gestion avec la
collaboration active, en particulier du Forum des Marais
Atlantiques, de l’Agence de l’Eau Loire-Bretagne, du
Conseil Général de Loire-Atlantique et du Conservatoire
Régional des rives de la Loire et de ses affluents, avec
des organisations départementales (conseils généraux et
fédérations de pêche) et d'autres organismes (institutions,
syndicat de rivières,...) : très bien structurée et organisée
à tous les niveaux d’intervention : prévention, information,
suivi, lutte,…
Jussie - Erdre : Forum des Marais
Atlantiques
A l'échelle du bassin versant de la Loire, une démarche similaire est engagée par l’équipe
pluridisciplinaire Plan Loire de l’Agence de l’Eau Loire-Bretagne depuis 2002 afin de
favoriser la cohérence des actions de contrôle et mettre en place une veille technique pour
les espèces végétales.
Forum des Marais Atlantiques
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Janvier 2008
Etat des lieux - Biodiversité en Pays de la Loire
zones humides
b) Les rivières
On note principalement trois grands types d’acteurs que l’on compte également parmi les
passionnés des milieux aquatiques et de la pêche.
Les Fédérations départementales de pêche ont pour principales compétences la protection
des milieux aquatiques, la sensibilisation et l’information, la coordination et le soutien des
activités halieutiques des Associations Agréées pour la Pêche et la Protection du Milieu
Aquatique (AAPPMA). Leurs principales actions sont la protection, la valorisation et la
gestion des milieux aquatiques notamment dans le cadre des Plans Départementaaux pour
la Protection du milieu aquatique et la Gestion des ressources piscicoles (P.D.P.G.), le
réseau de suivi de populations piscicoles et des migrateurs comme l'anguille, la participation
à l'exercice de la Police de la pêche, la veille à la protection du patrimoine piscicole et des
milieux aquatiques, en luttant contre le braconnage, en participant au contrôle de
commercialisation du poisson d'eau douce, la lutte contre la pollution des eaux et la
destruction des zones essentielles à la vie du poisson.
Elles assurent les suivis techniques des dossiers présentant des enjeux pour les milieux
aquatiques, un appui technique aux administrations en charge des milieux aquatiques, la
promotion et développement de la pêche de loisir (animation avec école de pêche,
intervention auprès des écoles), la sensibilisation à l'environnement en général,…
Les Associations Agréées pour la Pêche et la Protection du Milieu Aquatique : gestion de la
pratique de la pêche associative au niveau local, entretien des rives et des cours d’eau, loisir
pêche, initiation des enfants à la pratique de la pêche, empoissonnement des cours d’eau et
surveillance de ceux-ci,…
Enfin le syndicat de rivières, établissement public territorial de bassin, regroupent plusieurs
communes (ou groupements de communes), pour assurer une ou plusieurs missions de
service public et/ou d’intérêt général. Ces établissements sont soumis aux mêmes règles de
fonctionnement qu’une commune. Exemples d’actions possibles : Veiller à la réalisation des
travaux d'entretien courant et conseiller les riverains dans cette tâche ; enlèvement des
embâcles formés dans le lit des rivières, élagage des branches basses, étêtage des saules,
abattage des arbres morts, faucardage, taille, choix des essences à planter sur les rives,
manœuvre des vannages, opérations de restauration du lit des cours d'eau,…
85
Fédération de
1
pêche
AAPPMA
39
Syndicat de rivière
(et EPTB…)
44
1
49
1
72
1
32
environ 15
44
61
23 (dont 22
syndicats et
Etablissement
Public Loire)
A titre
d’information :
pêcheurs
environ
32 000
adhérents
environ
35 400
environ 20 000
adhérents
53
1
57
9 syndicats
de bassin, 9
collectivités
engagées
dans un
CRE *
environ
13 400
*Contrat Restauration Entretien
Tableau n° 7 : exemples de structures en rivières
Ces différents acteurs à leur niveau d’échelle d’intervention et selon leurs moyens, œuvrent
au bon état écologique des rivières et/ou à la reconquête d'une bonne qualité d'eau et de
peuplements piscicoles riches et diversifiés.
Forum des Marais Atlantiques
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Janvier 2008
Etat des lieux - Biodiversité en Pays de la Loire
zones humides
2. Synthèse des enjeux et des enseignements
2.1. Définition des enjeux et identification de zones
Par définition toutes les zones humides méritent toutes d’être préservées. Mais certaines
nécessiteront un “niveau d’intervention” plus ou moins poussé avec des actions adaptées à
chaque espace25 et pour chaque espèce : mise en place de plan d’actions et de propositions
d’orientations adéquat pour chaque zone humide. Certaines de ces orientations auront des
indidences :
- régionales ;
- sur une l'intégralité d'une zone humide (de quelques hectares à plusieurs dizaines de
milliers d'hectares, sur un bassin versant,...) ;
- sur des micro-zones afin de préserver un habitat ou une espèces prioritaires, un
entretien ou une restauration de zone humide d'intérêt remarqué,...
Cependant la caractérisation des zones humides, outil de valorisation de l’inventaire, est un
préalable à la mise en place de plans d’actions sur un diagnostic :
- la contribution de la zone humide à la gestion de la ressource en eau ;
- l’intérêt écologique (biodiversité et habitat) et patrimonial ;
- les facteurs d’influence tels que les activités, les dégradations manifestes, le contexte
réglementaire, la valeur socio-économique.
Remarque : Les efforts financiers de certaines collectivités pourraient se faire, en ce sens, à
un niveau plus précis (inventaire et caractérisation) permettant ainsi de répondre de façon
adaptée aux problématiques spécifiques de la zone humide concernée.
Pour orienter les actions à mettre en œuvre dans le domaine de la biodiversité, il est
nécessaire d’identifier en amont les principaux enjeux environnementaux auxquels la région
est confrontée.
a) Le maintien et la restauration du patrimoine écologique et paysager
La richesse écologique de ces vastes espaces est aujourd’hui bien décrite et reconnue. Les
enjeux de préservation des habitats naturels ou semi-naturels et donc de la diversité des
espèces est un des enjeux environnementaux.
Comme nous le verrons dans la prochaine partie, une batterie d’outils a été développée afin
de permettre cette préservation ; cependant l’Etat et les collectivités pourraient conforter
voire intensifier leurs efforts sur :
- la préservation et la reconquête d’espace en zones humides afin de garantir leur
intérêt fonctionnel, faunistique et floristique : cet enjeu passe par un renforcement et un
accompagnement des politiques d’acquisition et/ou de gestion des espaces, afin d’y
maintenir un bon fonctionnement et essayer de trouver un équilibre entre le triptyque
biodiversité / économie / tourisme ;
25
Forum des Marais Atlantiques, éléments d’analyse des marais littoraux atlantiques : enjeux et
propositions, 2005, 64 pages
Forum des Marais Atlantiques
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Janvier 2008
Etat des lieux - Biodiversité en Pays de la Loire
Acquistion et gestion : Forum des Marais Atlantiques
zones humides
Cette première phase devra être accompagné d’une
amélioration des connaissances (inventaires,
études, suivis, plans de gestion,…) ;
- l’aménagement et la préservation de corridors
écologiques : l’enjeu est de résoudre le
morcellement des habitats et des espèces en
préservant ou en restaurant des zones prioritaires
permettant aux espèces de se développer de façon
optimale (cycle saisonnier d’utilisation des habitats
vitaux pour les fonctions d’alimentation, de
protection et de reproduction).
« Préserver les écosystèmes et leurs interconnexions », enjeu déterminant, aura un impact
assurément positif et complémentaire aux différentes politiques (gestion, protection et
restauration) de préservation des espèces faunistiques et floristiques particulièrement
menacées.
Un des enjeux transversaux pourraient être la valorisation des écosystèmes par l’information
et la communication auprès du grand public, par le soutien des acteurs économiques et tous
projets d’aménagement préservant et valorisant les espaces et les espèces.
Orientation « Intervenir en faveur de la biodiversité par la maîtrise de l’élément
paysager »
- Renforcement des acquisitions foncières (espaces et corridors écologiques)
- Restauration des milieux fermés
- Gestion et entretien des tourbières
- Préservation et développement des roselières
- Restauration et entretien de plans d’eau favorablement aux écosystèmes
- Entretien et gestion des boisements humides
- Aide à la remise en praires d’espaces boisés (peupleraie)
b) La gestion de l’eau
Etat du réseau hydraulique - gestion de l'eau et des niveaux d'eau
Différents travaux de recherche soulignent que trois
éléments principaux doivent être pris en considération
pour la diversité biologique des zones humides :
- l'eau (durée et intensité des inondations) ;
- le couvert végétal (composition et structure des
communautés végétales) ;
- et le pâturage par les grands herbivores.
Milieux artificialiés depuis des siècles, les marais littoraux
atlantiques sont structurés par un réseau de canaux
hiérarchisés qui sous tendent la plupart de leurs fonctions
(rôle de tampon hydraulique, d'auto-épuration, etc.) sur
les plans économiques, hydrauliques et écologiques. Ces
canaux ont la particularité de s’envaser et les ouvrages
hydrauliques qui les charpentent font l’objet de
restauration régulière.
Réseau tertiaire – Marais breton :
Forum des Marais Atlantiques
Forum des Marais Atlantiques
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Janvier 2008
Etat des lieux - Biodiversité en Pays de la Loire
zones humides
Leur entretien et leur gestion mobilisent des sommes importantes auprès de plusieurs
structures et conditionnent leur bon état de fonctionnement. Il est nécessaire de considérer
l’importance de l’entretien des réseaux hydrauliques denses et complexes qui structurent ces
marais. L’évolution des pratiques d’entretien et de gestion de l’eau sous tend la qualité
biologique des marais à court et moyen terme. Il importe donc de bien connaître ces acteurs
et de travailler avec eux à partir de leurs analyses et savoir-faire. La gestion hydraulique les
met en relation avec un nombre croissant de partenaires dans une obligation d’intégrer les
nouvelles données économiques, sociales et environnementales.
Comme vu précédemment le non entretien et/ou mauvais entretien des réseaux et des
ouvrages se révèle préjudiciable pour la préservation de la biodiversité en zones humides.
Le maintien de l’activité agricole, des habitats naturels (prairies subhalophiles,…) et des
espèces d’intérêt communautaire est conditionné par l’entretien du réseau hydraulique
(curage vieux fonds - vieux bords, entretien des berges,…) et par la restauration et la gestion
des ouvrages hydrauliques.
A la charge de plusieurs types de structures (associations, collectivités,...) ces réseaux sont
entretenus de façon aléatoire ; le réseau tertiaire (réseau interne à une unité hydraulique
cohérente26), riche en biodiversité, ne fait l'objet d'aide financière : un effort financier pourrait
être apporté par les collectivités dans l'entretien de ce réseau tertiaire d'intérêt collectif et
privé.
La densité de ce réseau tertiaire peut aller de 80 à 300 mètres linéaires à l'hectare27. Ces
fossés constituent 80 à 95 % du réseau hydrographique des marais. Ils constituent donc la
réserve hydraulique utile de surface de celui-ci. Dans certains secteurs, on distingue au sein
de ce réseau tertiaire privé des canaux d'intérêt hydraulique collectif.
Exemple du Marais poitevin28 :
On dénombre plus de 250 kilomètres de canaux
constituant le réseau primaire (fleuves et rivières)
en contact avec la Sèvre. Le réseau secondaire
(conches, rigoles) représente plus de 500
kilomètres. Le réseau tertiaire est très dense, les
multiples fossés sont difficiles à comptabiliser. On
les estime à plus de 3 000 kilomètres.
Réseau - Marais poitevin :
Forum des Marais Atlantiques
La gestion des réseaux hydrauliques des marais littoraux mobilise des procédures nouvelles
relevant tout autant des capacités d’organisation du territoire que d’aspects techniques à
déployer en faveur de la biodiversité. Elle s’inscrit dans la recherche d’un équilibre
satisfaisant entre des aspects hydrauliques, biologiques et économiques, et se négocie entre
les différents points de vue des acteurs locaux et des financeurs.
26
UHC peut être défini comme une « portion continue du territoire, disposant d’une autonomie propre
en termes de niveaux d’eau et d’au moins une entrée et une sortie d’eau ».
27
Forum des Marais Atlantiques, Curage des canaux et fossée d'eau douce en marais littoraux - 2005
28
Source : Parc interrégional du marais poitevin
Forum des Marais Atlantiques
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Janvier 2008
Etat des lieux - Biodiversité en Pays de la Loire
zones humides
Plusieurs aspects techniques de la gestion hydraulique des marais peuvent être améliorés
et/ou plus communément mis en œuvre pour ce défi majeur qu’est la gestion hydraulique :
- maintenir de plus grandes quantités d’eau au printemps pour renforcer les capacités
biologiques et se prémunir des assecs estivaux ;
- sensibiliser les gestionnaires de l’eau et engager des négociations réalistes et
ouvertes vis à vis de la contrainte d’inondation ;
- restaurer les ouvrages hydrauliques défectueux ; pour les grands ouvrages, les
instrumenter ;
- déployer, faire-connaître, rechercher de nouvelles techniques pour remédier à
l’instabilité des berges des grands étiers ou rivières ;
- trouver des solutions équitables et pérennes pour l’entretien des digues à la mer ;
- accompagner les procédures de suivis écologiques des milieux aquatiques car ils
nécessitent encore des avancées scientifiques.
Orientation « Soutenir les travaux de restauration du réseau hydraulique tertiaire »
- Entretien du réseau via les mesures agri-environnementales
- Aménagement des ouvrages via les mesures agri-environnementales
Dégradation par les espèces envahissantes
Cette gestion de l’eau est, comme nous l’avons vu
précédemment, mise à mal par la prolifération des
espèces envahissantes, et notamment :
- les ragondins : effet destructeur sur les berges des
fossés, la tenue des chemins et des routes, la
perméabilité des ouvrages ;
- la jussie : obstruction des canaux, renforcement
des carences en oxygène en fin de nuit, limite le
développement des espèces autochtones.
- etc.
Jussie : Forum des Marais Atlantiques
Le développement de la jussie au sein même des prairies (situation observée dans l’Erdre)
est particulièrement néfaste pour la végétation prairiale.
Deux principaux objectifs29 :
- informer sur les risques d’apparition d’un caractère envahissant sur des plantes non
indigènes déjà présentes sur le territoire des Pays de la Loire ou risquant d’apparaître
prochainement dans la région, et prévenir ainsi leur dissémination ;
- coordonner et compléter l’information existantes pour la gestion des espèces
envahissantes en Pays de la Loire (veille sur les sites non envahi, veille sur les
nouveaux moyens de lutte,…).
Orientation Lutte contre les espèces introduites proliférantes
- Renforcement des réseaux de surveillance (veille sur les espaces sensible et sur la
nouvelle espèces, gestion et lutte)
- Coordination des actions et informer et prévenir
29
Conservatoire Botanique National de Brest, la Région des Pays de la Loire et Conservatoire
Botanique National du Bassin Parisien
Forum des Marais Atlantiques
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Etat des lieux - Biodiversité en Pays de la Loire
zones humides
c) Enjeux socio-économiques en zones humides : agriculture et aquaculture
Sur le plan de la valorisation économique, les zones humides sont dans une phase délicate :
de nombreux éleveurs sont en difficulté (départ en retraite et peu d’installations,…). Les
mesures agri-environnementales ont été malmenées depuis 2000 (changements de
procédures, restriction des budgets, limitation des surfaces par exploitant,…) ce qui
contribue à la perte de confiance et ralentit la mise en œuvre de démarches qualitatives et
commerciales seules capables à long terme de prendre le relais des aides publiques.
Il est estimé qu’environ 120 000 à 150 000 ha de prairies permanentes humides au sein des
marais littoraux pourraient bénéficier d’une aide agri-environnementale sur la façade
atlantique.
L’équilibre financier semble être atteint pour les paludiers (par exemple de Guérande) qui
ont réellement structuré et maîtrisé leur filière en instaurant un niveau technique de savoir
faire élevé, une qualité du produit irréprochable, une réelle démarche coopérative pour la
commercialisation ; la situation économique est plus délicate dans les autres marais salés et
reste difficile au moment de l’installation.
Elevage en zones humides : Forum des Marais
Atlantiques
Les difficultés de l’élevage en zones humides
mettent les exploitations en situation financière
délicate depuis un certain nombre d’année. Pourtant
c’est cette activité qui permet l’entretien et le
maintien des prairies naturelles humides, ellesmême garantes du maintien d’un réseau
hydraulique acceptant des niveaux d’eau plus
fonctionnels pour la vie aquatique. Il devient urgent
de conforter l’élevage en marais par des
engagements
techniques,
financiers
et
commerciaux. Les mesures agri-environnementales
mises en place au début des années 90 ont permis
de maintenir le cheptel et suscité un regain de
considération pour l'élevage en marais.
La grande majorité de la richesse biologique est portée par les prairies humides ; nous
pouvons ainsi préconiser quelques enjeux :
- limiter les incidences hydro-écologiques des terres drainées et labourées en zones
humides : aller vers des cultures biologiques ou de la reconversion judicieusement
localisée par rapport à des contraintes hydro-pédologiques ou par rapport à la mise en
place restauration de corridors écologiques (le long des principaux étiers ou entre
deux secteurs à forte valeur écologique) ;
- conforter l’élevage en marais : la situation des éleveurs en zones humides est donc
suffisamment inquiétante pour que l’Etat (en utilisant les possibilités offertes par la
politique agricole commune), les instances agricoles et certaines collectivités
régionales et départementales se mobilisent pour les soutenir et, par ricochet (en un
cercle vertueux), permettre le maintien et la valorisation des prairies humides en
marais littoraux ;
- meilleure valorisation des productions animales en marais (mise en place de circuitcourt avec la maraîchine,… avec des démarches de qualité).
Forum des Marais Atlantiques
60
Janvier 2008
Etat des lieux - Biodiversité en Pays de la Loire
zones humides
Quelques stratégies d’orientations :
- aide stable de base à la prairie de marais ;
- aide aux bâtiments d’élevage ;
- aide à la reconversion des terres arables en
prairies ;
- mettre en œuvre des dispositifs stables
d’animation technique ;
- mesures foncières avec l’exonération de la taxe
sur le foncier non bâti (acquisitions publiques au
titre de l’environnement pour une location aux
éleveurs, l’implication des propriétaires pour
Race « maraichine » – Marais breton :
constituer des lots à louer plus cohérents pour
Forum des Marais Atlantiques
l’exploitation des prairies ;
- promotion de la race (comme la maraîchine et des prairies humides), après avoir
relevé le défi de la sauvegarde de la race : depuis deux ans actifs sur la
commercialisation qui se déploie principalement sous la forme de vente directe par
colis.
Ces démarches doivent être soutenues. Mais elles
ne peuvent se déployer sans les éleveurs
aujourd’hui fragilisés par des difficultés financières
certaines. Ainsi, pour insuffler, une dynamique
créative de l’élevage en marais, les pouvoirs publics
doivent donner des signes réels et lisibles de leur
engagement à valoriser l’élevage au sein des zones
humides.
Bassin à Noirmoutier : Antoine Ponton
Comme nous l’avons évoqué précédemment,
l’aquaculture est encore très présente en région et
les productions sont particulièrement dépendantes
de la qualité des marais salés (qualité physicochimiques et bactériologiques de l’eau de mer mais
aussi de l’eau douce en transit, capacité d’entrée et
d’évacuation des eaux marines, accessibilité
terrestre,…).
Mais il demeure des difficultés économiques et techniques à la valorisation du marais ; les
problèmes de gestion de l’eau sont complexes et multi-acteurs, les règles juridiques peu
lisibles, les lieux de discussion peut nombreux. Ils souhaitent que leurs activités soient
pleinement reconnues comme faisant partie intégrante de l’équilibre, de la préservation des
marais et de la biodiversité tant au niveau local qu’au niveau des bassins versants. Les
paludiers ont bénéficié par exemple des mesures agri-environnementales (OGAF, OLAE,
CTE, CAD) ; la correspondance est un œillet représente 0,36 are de marais salant entretenu.
La contractualisation sur le marais de Guérande et du Mès conduit à une surface de
1 600 ha.
Les activités économiques primaires qui se déploient en marais (agriculture, saliculture et
ostréiculture) valorisent et entretiennent des surfaces et participent aux équilibres des
écosystèmes aquatiques qui les supportent.
L’élevage doit être soutenu par une prime stable à l’hectare de prairie qui pourra être
complétée utilement par un contrat de 5 ans autour de mesures écologiques spécifiques. En
effet, c’est l’importance surfacique des prairies naturelles de marais qui permet de maintenir
une activité d’élevage riche et variée ainsi que des biotopes favorables aux espèces
Forum des Marais Atlantiques
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Janvier 2008
Etat des lieux - Biodiversité en Pays de la Loire
zones humides
végétales remarquables, et à l’avifaune ainsi qu’un réseau hydraulique vivant et accueillant
pour la faune piscicole.
En marais salés, les sauniers ou les ostréiculteurs se
redéploient dans les salines et les claires. Très
dépendants de la qualité et de la distribution de l’eau salé
qui circulent dans les marais, ils sont partie prenante de
leur devenir. Même, si ces professionnels sont moins
nombreux que les éleveurs, leur implication dans les
différents compartiments en eau salée sont déterminants
pour la qualité de leur production et influent à l’aval sur
les cultures marines de l’estran et l’équilibre halieutique
côtier.
Cabane ostréicole – estuaire du Payré :
Forum des Marais Atlantiques
Orientation « Soutenir les activités économiques contribuant à la préservation de
la biodiversité »
- Incitation à la contractualisation des nouvelles mesures Agri-environnementales et
compléter le dispositif au niveau des zones humides non répertoriées ZAP
- Aide à la reprise d’exploitations agricoles
- Protection des races locales menacées
- Promovotion d’’installation d’apiculteurs en zones humides
- Entretien et réhabilitation des claires de marais
d) La reconquête d’une bonne qualité de l’eau et de peuplements piscicoles
Comme nous l’avons vu précédemment, dans le cadre des PDPG et des réseaux de suivi de
la qualité des eaux, les analyses permettent d’affiner l’état écologique du contexte piscicole et
surtout d’évaluer assez précisément le niveau de dégradation / perturbation.
En fonction du diagnostic réalisé, des mesures de conservation, de gestion et/ou de
restauration sont proposées afin que l’espèce repère puisse accomplir l’ensemble de son cycle
biologique. A l’échelle du département, l’ensemble de ces mesures est regroupé dans un
Programme des Actions Nécessaires (PAN).
Une hiérarchisation des contextes est également réalisée permettant d’identifier les zones
prioritaires. C’est entre autres sur ces programmes que nous allons nous baser pour identifier
des actions pertinentes pour la préservation des habitats et des espèces (en fonction de
critères de sélection comme l’état fonctionnel, l’intérêt halieutique, l’existence d’autres
programmes, l’existence d’une volonté locale, l’objectivité de faisabilité,…) sur des contextes
dits :
- « prioritaires » : actions de restauration à grande échelle ;
- « envisageables » : des programmes d’actions pourront y être menés ;
- « non-prioritaires » : pas de programme réel, uniquement des actions ponctuelles si
elles s’inscrivent dans les orientations du PDPG (et si maître d’ouvrage).
Sur ces bases, des propositions de gestion à court et moyen terme mettent en avant :
- une gestion patrimoniale pour les contextes conformes (sans empoissonnement) ;
- une gestion patrimoniale à moyen terme pour les contextes perturbés ;
Forum des Marais Atlantiques
62
Janvier 2008
Etat des lieux - Biodiversité en Pays de la Loire
zones humides
- une gestion patrimoniale différée pour les contextes dégradés (adaptation de la
ressource piscicole avec empoissonnements et restauration).
Les enjeux liés à la quantité d’eau dans les rivières tels que les crues et à la qualité tels que
les pollutions nécessitent de prendre en compte les variations spatiales et temporelles des
apports et des écoulements (exemple : les flux de polluants, notamment les nitrates et les
phytosanitaires, de la parcelle à la rivière,…).
La variabilité des débits des cours d’eau et de la qualité de l’eau dépend de nombreux
paramètres : occupation des sols, effets des pratiques agricoles, aménagements en bordure
de cours d’eau ou sur le bassin versant,… La connaissance du fonctionnement des cours
d’eau est une nécessité pour la mise en oeuvre de la politique de l’eau en France.
Détermination des enjeux sur les rivières et les bassins versants :
- la gestion quantitative de l’eau : améliorer la gestion de la ressource en eau
(notamment en période d’étiage) et adapter les prélèvements aussi bien pour les
particuliers que pour les collectivités, agriculteurs, industriels,… avec limitation des
aménagements favorables aux risques de crues ;
- la gestion qualitative de l’eau : adapter nos pratiques pour reconquérir et améliorer la
qualité de l’eau : limitation des pollutions par les nitrates, les produits phytosanitaires et
les autres molécules polluantes permettant une diversité biologique ; réduire les
traitements pour les eaux de surface et souterraines pour l’alimentation en eau
potable ; réduire l’impact des ouvrages (effacement) et des plans d’eau ;
- la préservation de la biodiversité des écosystèmes aquatiques : maintenir et/ou
rétablir les fonctionnalités naturelles de rivières notamment restaurer l’état morphodynamique (bon état des berges, des abris, la préservation et/ou la restauration des
annexes, le maintien de bonnes conditions hydrologiques, frayères,…), assurer le
potentiel piscicole (libre circulation piscicole et la reproduction des espèces).
La protection et la restauration des zones humides, l’abandon des cultures céréalières à une
grande échelle au profit des prairies, la restauration des haies et des caractéristiques
morpho-dynamiques des cours d’eau constituent, avant tout autre chose, les actions qui
permettront aux cours d’eau de retrouver un régime hydrologique « normal ».
Ces différents enjeux peuvent être repris de façon transversale par l’information et la
sensibilisation de tous les usagers au sens large notamment via la DCE (atteindre en 2015 le
bon état écologique et chimique, assurer la continuité écologique des cours d'eau,…).
Enjeux et moyens pour les habitats et le peuplement piscicole30 :
- diversifier les écoulements et les habitats aquatiques (action sur le lit mineur,
amélioration de la qualité de l’eau et du peuplement piscicole) : mise en place de blocs
épars et de déflecteurs, aménagement de radiers ;
- renaturer les cours d'eau (reconnexion au lit majeur, amélioration de la qualité et de
la quantité d'eau ainsi que du peuplement piscicole) : retour à l'ancien lit (si possible)
ou rechargement du lit ;
- restaurer la continuité écologique (rétablissant le libre écoulement et le transit
sédimentaire, amélioration du peuplement piscicole) : effacement des ouvrages
(démolition totale, aménagement d'une brèche, ouverture d'une vanne, abaissement
d'un clapet), modification des ouvrages et/ou aménagement en aval, contournement ;
- revitaliser les zones humides (amélioration de la qualité et de la quantité d'eau ainsi
que du peuplement piscicole) : réalimentation en eau (recharge des ruisseaux,
30
D’après Fédération de pêche du Maine et Loire
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Janvier 2008
Etat des lieux - Biodiversité en Pays de la Loire
zones humides
détournement de fossés), enlèvement des atterrissements au niveau des connexions
(boires de Loire), remplacement d'ouvrage et/ou mise en place d'ouvrage de gestion
du niveau d'eau (reproduction du brochet) ;
- rester vigilant sur la création de plan d’eau et assurer une bonne gestion ;
- protéger les berges du piétinement, de l’abreuvement sauvage (notamment pour les
petits cours d’eau).
L’entretien et la restauration des milieux aquatiques (zones humides et tout petits cours
d'eau) sont des clés essentielles pour la reconquête d'un bon état écologique des milieux
aquatiques et d’un peuplement piscicole riche et diversifié.
Simultanément au contrôle de l’utilisation, au remplacement par des produits moins nocifs et
au respect de distance minimale des traitements par rapport à une zone humide ou un cours
d’eau, des procédures peuvent être prises, si ce n’est pas déjà le cas, pour la rétention des
produits nocifs. On parle alors :
- d’implantation de zones enherbées, boisées ainsi que des haies ;
- de meilleure répartition spatiale des cultures évitant des concentrations fortes ;
- de (re)-création de zones humides dédiées spécifiquement au rôle d’auto-épuration.
Orientation « Contribuer à l’amélioration de la qualité des milieux aquatiques –
rivières »
- Amélioration de la qualité de l’eau sur les bassins versants
- Diversification les écoulements et les habitats aquatiques
- Maintien de la continuité écologique
Les sites mentionnés ci-dessous ne sont que des exemples ; les autres sites représentent
également un intérêt particulier d’un point de vue écosystèmique, fonctionnel, faunistique,
floristique,… et pourraient faire l’objet d’opérations d’entretien, de gestion, de restauration à
court, moyen et long terme.
Détermination de secteurs à enjeux
En Loire-Atlantique
Sur les 34 contextes piscicoles, 7 sont prioritaires, 23 sont envisageables et 4 sont non
prioritaires.
Exemples de sites « prioritaires »: lac de Grand-Lieu, Don amont, Loire, Vioreau-Provostière,
Don aval, Brivet-Brière, Gesvres.
En Mayenne
Sur les 40 contextes piscicoles : 12 sont prioritaires, 12 sont envisageables et 16 sont non
prioritaires.
Exemples de sites « prioritaires »: Aron amont, Orthe, Jouane amont, Jouane aval, Oudon,
Ouette amont, Erve amont, Erve aval, Uzure, Foucaudières Ollon Fresne.
En Maine-et-Loire
Sur les contextes, 14 sont prioritaires, 6 sont envisageables et 20 sont non prioritaires.
Exemples de sites « prioritaires » : Loire, Maine, Loir, Mayenne, Saint-Aubin, Nymphes,
Aubance, Layon, Jeu, Hyrôme aval, Divatte, Ribou/Verdon, Verdun, Cartes.
En Sarthe
Sur les contextes, 8 sont prioritaires, 18 sont envisageables et 23 sont non prioritaires.
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Etat des lieux - Biodiversité en Pays de la Loire
zones humides
Exemples de sites prioritaires : L’Orthe, le Merdereau, le Montreteau, le Tusson, le Dinan, la
Sarthe limitrophe, le Loir, le Palais.
e) Les espèces prioritaires et zones humides à enjeux
La flore
Les inventaires d’espèces (liste, livre,…) répertorient les espèces menacées végétales et
animales. Ils ne constituent pas de réelles mesures de protection et non pas de valeur
juridique mais reflètent une analyse pertinente sur la valeur patrimoniale du site.
Exemple de liste : La Liste Rouge de l'IUCN (référence à l'échelle mondiale), livres rouges
de France métropolitaine,… qui sont complétées par des atlas et différentes bases de
données.
A partir des catalogues de la flore vasculaire existants sur la région, le Conservatoire
Botanique National de Brest et du bassin parisien ont élaboré un liste rouge présentant les
espèces vulnérables (rares et/ou menacées) basée sur une évaluation de critères de rareté
et de régression au sein du maillage UTM (10 km * 10 km) ; ainsi les taxons de la liste rouge
sont répartis en fonction de leur vulnérabilité (rareté et régression).
Sur cette base de travail (Cf. Carte ci-dessous31), on peut estimer que :
- sur les115 taxons présumés disparus (85 % sans
protection), 27 sont sur le littoral et 22 en zones humides :
taxons importants sur l’ensemble du Marais poitevin, dans
la vallée du Loir, la vallée du Narais, la vallée du Arthon ;
- sur les 123 taxons menacés d’extinction (environ 70 %
sans protection), 25 sont sur le littoral et 30 en zones
humides : marais d’Olonne, Mmrais de Talmont, Marais
poitevin, La Loire (Saumur), la vallée du Narais, la vallées
du Loir, les Basses Vallées Angevines, le marais de
Guérande,… ;
- sur les 117 taxons en danger (60 % sont sans
protection), 32 sont sur le littoral et 23 en zones humide :
Marais poitevin, tout le littoral et plus particulièrement les
marais d’Olonne, le marais de Talmont, le marais de
Guérande et le Marais breton, la vallée du Narais, la
Gentiane pneumonanthe :
Guillaume Thomassin, CBNB
haute vallée de la Sarthe, la vallée du Sarthon, la Loire
(au niveau d’Ancenis et de Saumur) et la vallée du Loir ;
- sur les 185 taxons vulnérables (plus de 75 % sont sans protection), 40 sont sur le
littoral et 46 en zones humides, sur le Marais poitevin, le marais d’Olonne, le marais de
Talmont, la Loire (au niveau d’Ancennis et de Saumur), le département de la Sarthe
dans sa globalité ;
- sur les 239 taxons quasi-menacés (85 % sont sans protection), 112 sont sur le littoral
et 55 en zones humides, la frange littoral se démarque nettement ainsi que le Marais
poitevin et le département de la Sarthe ;
- sur le 75 taxons rares et menacés à une échelle plus vaste (90 % sont sans
protection), 11 sont sur le littoral et 20 en zones humides.
31
Les ZNIEFF de type I est un territoire correspondant à une ou plusieurs unités écologiques
homogènes. Elle abrite au moins une espèce ou un habitat déterminant et représente une zone
stratégique pour un habitat ou une espèce. La carte ci-dessous détermine ainsi des zones humides
Les ZNIEFF II, plus grand ensemble naturel riche ou peu modifié offrant des potentialités biologiques
mais qui possèdent également un rôle fonctionnel déterminant.
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Etat des lieux - Biodiversité en Pays de la Loire
zones humides
Carte n°9 et n°10 : répartition des taxons priorita ires et de la liste rouge régionale en zones
humides
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zones humides
Plus de 714 taxons rares et menacées (Liste Rouge) sur la région des Pays de la Loire ; on
en retrouve plus de 230 sur le littoral et environ 200 en zones humides (plus de 270 si on
compte les espèces localisées en Loire).
On retrouve environ 100 taxons classés « prioritaires » en Pays de la Loire en zones
humides.
Grossièrement, on peut localiser quelques ensembles pertinents sur la région :
- tout le littoral de façon générale avec les zones humides d’importance majeure ;
- l’axe de la Loire ;
- l’ensemble de la zone humide du Marais poitevin ;
- et des ensembles facilement identifiables : la vallée de la Sèvre Nantaise, les Basses
Vallées Angevines, l’Erdre, la vallée de l’Oudon, la vallée du Loir, la vallée du Narais,
la vallée de la Sarthe, la vallée du Sarthon, la haute vallée de la Sarthe,…
A noter que d’une façon générale, on retrouve les sites Natura 2000 dans les sites
mentionés (liste non exhaustive).
La faune terrestre
La Coordination Régionale de la Ligue pour la Protection des Oiseaux des Pays de la Loire
détermine deux types de liste pour l'avifaune :
- la Liste rouge : évaluation du risque de disparition et d'extinction d'une espèce dans
une surface géographique déterminée ;
- la liste des espèces prioritaires : détermination des espèces d'importance régionale à
partir des listes existantes avec deux niveaux de priorité (très élevé et élevé).
Canard souchet : J-Y Piel – LPO 17
L’élaboration de listes d’espèces prioritaires32 à la
conservation nécessite une bonne connaissance
préalable des taxons présents sur le territoire
concerné. Or, la disponibilité des informations n’est
pas égale pour l’ensemble des groupes
taxonomiques. En effet, si les vertébrés sont
relativement bien documentés au niveau régional, il
n’en va pas de même pour l’ensemble des
invertébrés (qui pourtant représentent 90 % des
espèces animales). Seuls quelques groupes
d’insectes ou d’autres arthropodes font l’objet
d’inventaires, de catalogues ou d’atlas, le plus
souvent localement et très rarement à l’échelle
régionale.
Malgré ces problèmes d'homogénéité régionale et d'exhaustivité, nous pouvons estimer que
les milieux humides abritent plus de 65 % de l’avifaune prioritaire33 :
- 34 % en milieux humides continentaux (marais, plans d'eau, tourbières, cours d'eau,
roselières, prairies, boisements humides,...) dont 10 espèces en « priorité très élevée »
et 30 en « priorité élevée » ;
32
Bilan des connaissances sur la faune régionale, LPO Anjou - Etat des lieux du patrimoine naturel
des Pays de la Loire- 2006
33
D'après la LPO Anjou
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zones humides
- 32 % en milieux littoraux (baie, embouchure d’estuaire, salines et lagunes, mais
également plages et dunes, îlots,…) dont 11 espèces en « priorité très élevée » et 27
en « priorité élevée ».
L’évaluation de la Coordination Régionale est en cours de réalisation, mais nous pouvons
dès à présent estimer le nombre d'espèces potentiellement prioritaires connues dans la
région (hors et en zones humides – de façon permanent et/ou temporaire) :
- 35 espèces de mammifères sur 65 espèces connues dans la région sont classées
comme potentiellement prioritaires : 50 % de ces espèces potentiellement prioritaires
sont présentes en zones humides de façon permanente ou temporaire ;
- 6 espèces d'amphibiens sur 21 espèces connues dans la région sont classées
comme potentiellement prioritaires : 100 % des espèces sont présentes en zones
humides de façon permanente ou temporaire ;
- 13 espèces de reptiles sur 14 espèces connues dans la région sont classées comme
potentiellement prioritaires : plus de 50 % des espèces sont présentes en zones
humides de façon permanente ou temporaire.
Mammifères potentiellement prioritaires :
- le Rhinolohe euryale (Rhinolophus euryale) : Estuaire de la Loire (hivernage), vallée
de la Loire, vallée du Loir,... ;
- le Muruin à oreilles échancrées (Myotis emarginatus) : estuaire de la Loire, vallée de
la Loire, marais de Brière, marais de l'Erdre, vallée de l'Erve, vallée du Rutin, vallée du
Loir, marais de Vilaine,... ;
- la Barbastelle d'Europe (Barbastella barbastellus) : estuaire de la Loire, vallée de la
Loire, marais de Brière, vallée de l'Erve, vallée du Rutin, vallée du Loir, marais de
Vilaine,... ;
- le Murin de Bechstein (Myotis bechsteini) : estuaire de la Loire, vallée de la Loire,
marais de Brière, vallée de l'Erve, vallée du Rutin, vallée du Loir, marais de Vilaine,... ;
- la Loutre d'Europe (Lutra lutra) : estuaire de la Loire, vallée de la Loire, marais de
Brière, lac de Grand-Lieu, marais du Mès, marais de Pont-Mahé, Marais breton, Marais
poitevin, marais de vilaine,... ;
- le Grand Rhinolophe (Rhinolophus ferrum-equinum) : estuaire de la Loire, vallée de la
Loire, marais de Brière, vallée de l'Erve, vallée du Rutin, vallée du Loir, marais de
Vilaine ;
- le Grand Murin (Myotis myotis) : estuaire de la
Loire, vallée de la Loire, marais de Brière, marais de
l'Erdre, vallée de l'Erve, vallée du Rutin, vallée du
Loir, marais de Vilaine,... ;
- le Castor d'Europe (Castor fiber) : vallée de la
Loire (en amont d’Ancenis);
Triton crêté (Triturus cristatus) et Crapaud commun (Bufo bufo) :
Pierre-Yves Vaucher
- le Campagnol amphibie (Arvicola sapidus) : zones
humides de la région ;
- le Petit Rhinolophe (Rhinolophus hipposideros) :
estuaire de la Loire, vallée de la Loire, marais de Brière,
vallée de l'Erve, vallée du Rutin, vallée du Loir, marais de
Vilaine,... ;
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Etat des lieux - Biodiversité en Pays de la Loire
zones humides
Amphibiens potentiellement prioritaires :
- le Triton crêté (Triturus cristatus) : estuaire de la
Loire, vallée de la Sarthe, marais de Brière, marais
de l'Erdre, marais du Mès et baie de Pont-Mahé,
vallée du Narais, vallée du Loir, Marais breton,
marais d'Olonne, Marais poitevin, marais de
Goulaine,... ;
- le Pélobate cultripède (Pelobates cultripes) sur
quelques stations littorales en Vendée, Sonneur à
ventre jaune (Bombina variegata) sur 3 stations en
Sarthe et 1 en Maine-et-Loire, Triton marbré
(Triturus marmoratus), Triton alpestre (Triturus
alpestris), Pélodyte ponctué (Pelodytes punctatus),
Rainette arboricole (Hyla arborea arborea),
Salamandre tachetée (Salamandra salamandra),
Triton ponctué (Lissotriton vulgaris), Crapaud
calamite (Bufo calamita), Rainette méridionale (Hyla
meridionalis), Grenouille agile (Rana dalmatina),
Triton palmé (Lissotriton helveticus), Crapaud
commun (Bufo bufo), Alyte accoucheur (Alytes
obstetricans),
Grenouille
rousse
(Rana
temporaria),...
Vipère aspic (Vipera aspis aspis) : Pierre-Yves
Vaucher
Reptiles potentiellement prioritaires :
- la Cistude d'Europe (Emys orbicularis) - Marais poitevin, Lézard vivipare (Zootoca
vivipara), Couleuvre verte et jaune (Coluber viridiflavus), Couleuvre à collier (Natrix
natrix), Lézard des souches (Lacerta agilis), Vipère péliade (Vipera berus), Vipère
aspic (Vipera aspis) ;
Poissons potentiellement prioritaires :
- l'Alose feinte (Alosa fallax) : estuaire de la Loire, vallée de la Loire, Basses Vallées
Angevines, Marais poitevin, marais de Vilaine ;
- la Bouvière (Rhodeus sericeus amarus) : estuaire de la Loire, vallée de la Loire,
Basses Vallées Angevines, Marais poitevin, marais de Vilaine, marais de l'Erdre,
Mayenne, Marais breton, marais de Goulaine ;
- le Chabot (Cottus gobio) : vallée de la Sarthe, vallée du Sarthon, vallée de l'Erve ;
- la Grande Alose (Alosa alosa) : estuaire de la Loire, vallée de la Loire, Basses
Vallées Angevines, Marais poitevin, marais de Vilaine ;
- la Lamproie de Planer (Lampetra planeri) : vallée du Sarthon, vallée du Narais,
Marais poitevin, marais de Vilaine ;
- la Lamproie de rivière (Lampetra fluviatilis) : estuaire de la Loire, vallée de la Loire,
Marais poitevin ;
- la Lamproie marine (Petromyzon marinus) : estuaire de la Loire, vallée de la Loire,
Basses Vallées Angevines, Marais poitevin, marais de Vilaine ;
- la Loche de rivière (Cobitis taenia) : Marais poitevin.
On note également la présence d'espèces d'invertébrés : Agrion de Mercure (Coenagrion
mercuriale), Azuré de la Sanguisorbe (Maculinea teleius) en vallée du Loir, Cordulie à corps
fin (Oxygastra curtisii), Cuivré des marais (Lycaena dispar) en Marais poitevin et vallée du
Loir, Damier de la Succise (Euphydryas aurinia), Ecaille chinée (Callimorpha
quadripunctaria), Ecrevisse à pattes blanches (Austropotamobius pallipes), Fadet des
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Janvier 2008
Etat des lieux - Biodiversité en Pays de la Loire
zones humides
laîches (Coenonympha oedippus) en vallée du Loir, Gomphe à cercoïdes fourchus
(Gomphus graslinii), Gomphe serpentin (Ophiogomphus cecilia),...
Dans les zones humides, les prairies naturelles constituent un habitat de reproduction pour
de nombreuses espèces d'oiseaux et en particulier pour les anatidés, les passereaux et les
limicoles. La destruction accélérée de cet habitat depuis 50 ans a entraîné une chute des
effectifs nicheurs chez la plupart des espèces à l'échelle européenne, et en particulier en
zones humides (Tucker & Heath, 1994).
Deux espèces d’oiseaux (nicheurs) sont à des niveaux de priorité très élevée :
- Butor étoilé (marais de Brière, lac de Grand-Lieu,
Marais breton et île de Noirmoutier) au nombre 3555 couples, classé en espèces vulnérable ;
- Spatule blanche (marais de Brière, lac de GrandLieu, marais de l'Erdre et Basses Vallée Angevines)
au nombre d’ environ 100 couples et classée en
espèces rare.
Vanneau huppé : J-Y
Piel LPO 17
Autres espèces en niveau de priorité très élevée (hivernant et migrateur) : Canard chipeau,
Canard pilet, Canard souchet, Fuligule milouin, Vanneau huppé, Barge à queue noire,
Mouette pygmée.
Zones
humides
marais de
Guérande
bassin du
Mès et la
baie de Pont
Mahé
marais de
Brière
lac de
Grand-Lieu
marais de
l'Erdre
marais de
Vilaine
Basses
Vallée
Angevines
Marais
breton et île
de
Noirmoutier
marais
d'Olonne
marais de
Talmont
marais
poitevin
marais de
Goulaine
étangs des
Coëvrons
(53)
Priorité
très
élevée
nicheurs
- B1
Priorité Très
élevée
hivernants et
migrateurs –
G1
Priorité élevée
nicheurs
menacés – B2
Priorité élevée
nicheurs non
menacés mais
responsabilité
régionale
B3
Priorité élevée
hivernants et
migrateurs non
menacés mais
responsabilité
régionale
G2
6
3
4
3
5
3
5
3
2
8
12
5
3
2
8
10
10
3
1
7
8
8
3
4
6
3
2
1
9
7
7
3
1
10
13
8
4
7
2
5
3
9
5
7
4
9
13
8
4
4
2
5
2
7
6
3
3
Très
prioritaire34
Prioritaire
Tableau n° 8 : évaluation patrimoniale sur les zone s humides d’importance majeure
34
Non prise en compte des effectifs
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Etat des lieux - Biodiversité en Pays de la Loire
zones humides
Ce tableau « d'évaluation » des zones humides d'importance majeure en fonction du nombre
d'espèces prioritaires « très élevée » et « élevée », nous montre une nouvelle fois les enjeux
des zones humides pour la préservation des espèces et également des habitats ; marais de
Brière, lac de Grand-Lieu, Basses Vallée Angevines, Marais breton et île de Noirmoutier,
Marais poitevin ... sont d’intérêt régional et national majeur.
La reconquête des zones humides, dans leur
globalité mais plus particulièrement celles d'intérêt
majeur et certaines vallées, est donc un enjeu fort
en contribuant à l'assurance de paysages de qualité
et à la création de mosaïques des milieux dans le
but de créer des réseaux de sites naturels ou seminaturels, des corridors et des maillages permettant
de maintenir la biodiversité patrimoniale et ordinaire.
Basses Vallées Angevines : Emmanuel
Séchet
La richesse floristique et faunistique va de paire avec la diversité des milieux, avec la
diversité des pratiques responsables vis à vis de la biodiversité. La destruction et le
morcellement des habitats naturels sont en majeur partie responsables de la diminution de
celle-ci.
La valorisation du patrimoine naturel passe par l'amélioration de sa connaissance :
réalisation de programmes d'inventaire du patrimoine naturel (habitats, faunes, flore) et une
protection accrue (ZICO, réserves naturelles,…) accompagner de la mise en place de plans
de gestion adaptée.
Orientation « Déterminer un plan d’aide efficace pour la protection des espèces
d’intérêt communautaire et des espaces »
- Acquisition et gestion des espaces et mise en place de protection adaptée
- Soutien des démarches d’inventaires et de caractérisation des zones humides
- Amélioration des connaissances concernant les espèces – inventaire des espèces et des
zones humides et recherche
- Poursuite et soutien des programmes pour la conservation et la restauration des
populations
- Gestion, entretien et restauration des habitats
- Sensibilisation des professionnels aux « bonnes pratiques » via des indicateurs et des bioindicateurs
2.2. Comparaison des enjeux et moyens apportés à ce jour
Depuis les années 70, les pouvoirs publics tentent d'apporter des réponses aux pressions
anthropiques exercées sur les espèces et les espaces naturels. Des outils de connaissance,
de gestion, de conservation et d'aide à la décision sont ainsi mis en place ; les zones
humides deviennent d’intérêt général par la loi du 10 juillet 1976.
D'après la loi du 10 juillet 1976, "la protection des espaces naturels et des paysages, la
préservation des espèces animales et végétales, le maintien des équilibres biologiques
auxquels ils participent et la protection des ressources naturelles contre toutes les causes de
dégradation qui les menacent sont d'intérêt général."
Forum des Marais Atlantiques
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Janvier 2008
Etat des lieux - Biodiversité en Pays de la Loire
zones humides
a) Reconnaissance de l’intérêt écologique d’un milieu
Une ZNIEFF (type I et II) correspond à l’identification scientifique35 d’un secteur du territoire
national particulièrement intéressant sur le plan écologique (maintien des grands équilibres
naturels, des milieux de vie des espèces animales et végétales rares, caractéristique du
patrimoine naturel). L’ensemble de ces secteurs constitue l’inventaire des espaces naturels
exceptionnels ou représentatifs du patrimoine faunistique et floristique de notre pays, et le
cœur de l’inventaire national du patrimoine naturel prévu par l’article L. 411-5 du code de
l’environnement.
C’est un outil de connaissance permettant une première approche des enjeux du patrimoine
naturel dans l’aménagement et le développement des territoires.
On distingue deux types de ZNIEFF :
- Les ZNIEFF de type I, d'une superficie généralement limitée, sont définies par la
présence d'espèces, d'associations d'espèces ou d'habitats déterminants et se
détachent par une concentration d’enjeux forts du patrimoine naturel ;
- Les ZNIEFF de type II sont de vastes ensembles naturels et paysagers cohérents,
au patrimoine naturel globalement plus riche que les territoires environnants et qui
offrent des potentialités biologiques importantes. Une zone de type II peut inclure
plusieurs zones de type I.
L'inventaire ZNIEFF - initié par le ministère chargé de L'Environnement - lancé en 1982 par
le Muséum National d’Histoire Naturelle (MNHN) évolue donc de façon permanente (mise à
jour - 2ème génération en Pays de la Loire).
On note aujourd’hui que la région présente plus 1000 ZNIEFF36 de 2ème génération :
- 877 ZNIEFF de type I avec 175 000 ha ;
- 227 ZNIEFF de type II avec 545 000 ha.
On compte environ 18 500 ha de ZNIEFF I et II en zones humides intérieures et 8 000 ha en
zones humides maritimes37.
%
Mayenne
Vendée
Sarthe
Maine et Loire
Loire-Atlantique
ZNIEFF
ZNIEFF I II
1
8
9
33
2
13
4
12
8
14
Tableau n° 9 : part des ZNIEFF I et II dans le terr itoire38
35
DIREN Pays de la Loire
Source DIREN
37
Source IFEN
38
Producteur : DIREN des Pays de la Loire
36
Forum des Marais Atlantiques
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Janvier 2008
Etat des lieux - Biodiversité en Pays de la Loire
zones humides
Carte n°11 : ZNIEFF I et ZNIEFF II en région des Pa ys de la Loire
Forum des Marais Atlantiques
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Janvier 2008
Etat des lieux - Biodiversité en Pays de la Loire
zones humides
Zones Importantes pour la Conservation des Oiseaux (ZICO)
Les Zones Importantes pour la Conservation des Oiseaux- ZICO représentent des espaces
qui abritent des effectifs significatifs d'oiseaux sauvages menacés, qu'ils s'agissent
d'espèces de passage en halte migratoire, d'hivernants ou de nicheurs.
L'inventaire des ZICO correspond au recensement des biotopes et habitats des espèces les
plus menacées d'oiseaux sauvages, établi à partir de critères scientifiques, en application de
la directive « Oiseaux » (directive européenne 79/409/CEE).
A partir de l'inventaire des ZICO, sont désignées les Zones de Protection Spéciale (ZPS) qui
font partie du Réseau Natura 2000.
En Pays de la Loire, la surface en ZICO représente 6 % du territoire avec plus 190 000 ha.
La Vendée riche en zones humides abritant de nombreuses espèces d’oiseaux, recense la
plus grande surface de ZICO.
Département
Type Inventaire
ZICO (DPM exclu)
Loire-Atlantique superficie en ZNIEFF ou ZICO sans double
compte (DPM exclu)
ZICO (DPM exclu)
Maine-et-Loire superficie en ZNIEFF ou ZICO sans double
compte (DPM exclu)
ZICO (DPM exclu)
Mayenne
superficie en ZNIEFF ou ZICO sans double
compte (DPM exclu)
ZICO (DPM exclu)
Sarthe
Ssuperficie en ZNIEFF ou ZICO sans
double compte (DPM exclu)
ZICO (DPM exclu)
Vendée
superficie en ZNIEFF ou ZICO sans double
compte (DPM exclu)
ZICO (DPM exclu)
Pays de la Loire superficie en ZNIEFF ou ZICO sans double
compte (DPM exclu)
%
9
Ha (2006)
62097
16
3
106765
23841
14
0
100626
0
6
0
29480
0
13
15
83775
104337
30
6
209607
190276
17
530253
Tableau n° 9 : répartition des ZICO au niveau régio nal
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Janvier 2008
Etat des lieux - Biodiversité en Pays de la Loire
zones humides
Carte n°12 : milieux naturels en Pays de la Loire
Forum des Marais Atlantiques
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Janvier 2008
Etat des lieux - Biodiversité en Pays de la Loire
b)
zones humides
Les conventions internationales
La Convention RAMSAR de 1971 a pour mission : "la conservation et l'utilisation rationnelle
des zones humides par des actions locales, régionales et nationales et par la coopération
internationale, en tant que contribution à la réalisation du développement durable dans le
monde entier." Aujourd’hui elle a été approuvée et signée par 157 pays, ce qui correspond à
1 708 zones humides représentant aujourd'hui environ 153 000 000 d’hectares.
Ce traité sert de cadre d'action nationale et de coopération internationale pour la
conservation et l'utilisation rationnelle des zones humides et de leurs ressources. Seul traité
mondial sur l'environnement qui soit consacré à un écosystème particulier. En signant cette
Convention relative aux zones humides d’importance internationale particulièrement comme
habitat des oiseaux d’eau en 1986, la France s'est engagée sur la scène internationale à
préserver les zones humides de son territoire et compte aujourd’hui 24 sites représentant
plus de 828 000 ha dont trois en Outre-mer.
Carte n° 13 : sites RAMSAR sur le territoire frança is
En région Pays de la Loire, on note les Basses Vallées Angevines, la Grande Brière, le lac
de Grand-Lieu et les marais salants de Guérande et du Mès, soit 36 950 ha.
Nous pouvons également citer quelques initiatives européennes au niveau des espèces et
du milieu marin :
- la Convention de Washington – CITES, convention sur le commerce international des
espèces de faune et de flore sauvages menacées d'extinction) ;
- la Convention de Berne, pour la conservation de la flore et de la faune sauvages et
de leurs habitats naturels ;
Forum des Marais Atlantiques
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Janvier 2008
Etat des lieux - Biodiversité en Pays de la Loire
zones humides
- La Convention de Bonn, la convention sur la conservation des espèces migratrices
appartenant à la faune sauvage ;
- La Convention OSPAR, pour la protection du milieu marin de l'Atlantique ;
- Le patrimoine mondial de l'UNESCO,…
c) Les mesures européennes : Natura 2000
Parmi les mesures réglementaires, qui sont les plus performantes pour prévenir les
destructions de zones humides, nous pouvons citer le réseau Natura 2000 (plus d’une
vingtaine de sites en zones humides sur la région).
Le réseau Natura 2000 est un réseau écologique européen destiné à préserver la diversité
biologique sur le territoire de l'Union européenne, à assurer la restauration et le maintien
dans un état de conservation favorable des habitats naturels d'intérêt communautaire. Ce
réseau est composé de sites désignés par les directives européennes dites "Oiseaux" et
"Habitats" de 1979 et 1992 :
- Directive « Habitat » du 21 mai 1992 : assurer le maintien de la diversité biologique
par la conservation des habitats naturels, ainsi que de la faune et de la flore sauvages.
Suite à la validation de site d'intérêt communautaire, les Zones Spéciales de
Conservation (ZSC), relèvent de cette directive ;
- Directive « Oiseaux » : l'objet de mesures de conservation spéciales concernant leur
habitat afin d'assurer leur survie et leur reproduction. Des sites sont ainsi désignés
pour la conservation de ces espèces en Zones de Protection Spéciale (ZPS) –
anciennement ZICO.
L’ensemble des ZSC et des ZPS forme ainsi le réseau écologique Natura 2000. En Pays de
la Loire ce réseau représente 320 000 ha dont plus de 53 000 ha sur le domaine marin soit
plus de 10 % de la superficie régionale (source : IFEN).
2007
ha
LOIRE-ATLANTIQUE
MAINE-ET-LOIRE
MAYENNE
SARTHE
VENDEE
PAYS DE LA LOIRE
France métropolitaine
87321
41240
19250
35187
137164
320161
7515457
Tableau n°10 : superficie des sites Natura 2000 sur la région
On note la présence de 61 sites NATURA 2000 (2/3 en SIC et 1/3 en ZPS) occupés à 85 %
par des zones humides. Les zones humides sont ainsi considérées comme des espaces
« hautement prioritaires ».
En cumulant les mesures de protection de type réglementaire, contractuelle (intégration dans
un parc naturel régional) ou foncière, près de 70 % de la superficie des zones humides
d’importance majeure sont visés par au moins une mesure au niveau national. Ce
pourcentage est supérieur en région Pays de la Loire (environ de 80 %39).
39
IFEN
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zones humides
Carte n°14 : site Natura 2000
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zones humides
d) Les protections réglementaires françaises
Les Réserves naturelles
Une réserve naturelle est un « espace naturel protégeant un patrimoine naturel remarquable
par une réglementation adaptée tenant aussi compte du contexte local »40. Chacune
concerne un milieu bien spécifique ; elles forment un réseau représentatif de la richesse
patrimoniale naturelle du territoire national ayant entre autre pour objectifs la préservation
d’espèces animales ou végétales et d’habitats en voie
de disparitions, rares ou
remarquables, la reconstitution de populations animales ou végétales ou de leurs habitats,…
En fonction des enjeux, de la situation géographique et du contexte local, l'initiative du
classement en réserve naturelle revient à l'Etat et à la Région.
Fin 2007, on dénombrait 323 réserves naturelles. Elles couvrent au total plus de
2 848 000 ha. Parmi elles, on trouve 157 réserves naturelles nationales, 160 réserves
naturelles régionales et 6 réserves naturelles de Corse.
On distingue, 157 réserves naturelles nationales à ce jour et 160 réserves naturelles
régionales. Sur la région 4 réserves naturelles nationales et 8 réserves naturelles régionales
sont en zones humides et représentent plus de 6 600 ha de zones humides.
Nom
Nombre en zones Superficie
humides (en partie)
Réserv 4 sur 4 en zones 5245 ha
e
humides
(3
en
Nature Vendée et 1 en
lle
Loire-Atlantique
Nation
ale
Réserv 8 sur 10 en zones 1400 ha
e
humides.
3
en
Nature Sarthe, 1 en Mainelle
et-Loire,
5
en
région Vendée et 1 en
ale
Loire-Atlantique
Total
Identification
Remarques
baie de l’Aiguillon (4900 ha dont
1100 en marais et 2300 ha en
Vendée), lac de Grand-Lieu (2690
ha), marais de Mullembourg (48 ha)
et Saint-Denis-du-Payré (207 ha)
bas marais tourbeux de la Basse
Goulandière (37 ha), Ferme de
Choisy (84 ha), marais Cougneau
(14 ha), marais du Poiré sur Velluire
(260 ha), marais indivis de Grande
Brière (811 ha), prairies et roselières
des Dureaux (8 ha)
polder de Sébastopold (133 ha),
marais de Cré-sur-Loir (53 ha)
cavités
souterraines des
Perrières
et
Pont-Barre
environ
19
projets en cours
pour les RNR
représentant
environ 4000 ha
dont plus de
2500 ha sur la
Loire
12 classements de 6 645 ha
réserves en zones
humides
Tableau n°11 : réserves naturelles nationales et ré gionales
40
Réseau Réserves Naturelles
Forum des Marais Atlantiques
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Etat des lieux - Biodiversité en Pays de la Loire
zones humides
Les autres réserves et protection en zones humides
Site
Réserve
Biologique
Objectifs
Exemple (non exhaustif)
espaces cibles pour la protection de milieux, des réserve biologique de Nalliers
richesses biologiques
et Mouzeuil-Saint-Martin (132
ha), Pointe d’Arcay (1247 ha)
Réserves de cette protection a pour objectif la préservation et la marais de Chanteloup (37
chasse et de gestion du gibier et de ses habitats. Sur une réserve de ha), marais
salants
de
faune
chasse, tout acte de chasse est interdit (sauf pour les Champagné-les-Marais
(21
sauvage
espèces nuisibles qui obéissent à une réglementation ha), Pointe d’Arcay , réserve
spéciale); l’arrêté créant la réserve peut toutefois de chasse du Massereau (390
prévoir, si nécessaire, l’institution d’un plan de chasse. ha)
Réserves de le but des réserves de pêche est de favoriser la
pêche
protection ou la reproduction du poisson en protégeant
des portions de cours d'eau du domaine public fluvial et
des eaux non domaniales qui jouent un rôle essentiel à
certaines étapes de la vie des espèces
Arrêtés
ils ont pour rôle de conserver un biotope ou un milieu ileau de Champclou (2 ha),
Préfectoraux naturel nécessaire à la survie d’espèces protégées à Terrées de Pain Béni (2 ha)
de Protection l’aide de réglementation ou d’interdictions adaptées
de Biotope
(APPB)
Sites classés sites qui ne peuvent être ni détruits, ni modifiés (sans passage
du
Gois
et sites
autorisation) dans leur aspect ou dans leur état; les (Noirmoutier), Marais mouillé
sites inscrits, quant à eux, sont des sites dont poitevin, île d’Yeu, marais de
inscrits
l’aménagement peut se poursuivre mais avec une la Guittière, Beauvoir-sur-Mer,
vigilance en termes de qualité architecturale et estuaire de la Loire, lac de
paysagère
Grand-Lieu,
marais
de
Goulaine,…
Opération
c'est une opération d'aménagement de sites
Grand Site
touristiques de notoriété nationale connaissant des
difficultés de gestion de la fréquentation des visiteurs
Tableau n°12 : autres réserves et protection en zon es humides
Forum des Marais Atlantiques
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Janvier 2008
Etat des lieux - Biodiversité en Pays de la Loire
zones humides
e) Les protections par la maîtrise foncière et la maîtrise d'usage
La maîtrise foncière permet d’acquérir tous les droits liés à la propriété ou de conventionner
avec les propriétaires pour la gestion de sites. La maîtrise d’usage est une politique
consistant pour une collectivité à maîtriser l'usage d’un milieu. Le plus souvent, la protection
par la maîtrise foncière ou d’usage passe par l’acquisition d’espaces naturels qui constitue
un instrument efficace pour assurer la conservation des habitats et des espèces.
En effet, l’acquisition de territoires présentant des intérêts biologiques et paysagers
importants permet de contrôler l’utilisation des terrains concernés, de les soustraire à divers
types de spéculations (en particulier immobilières), et d’en assurer une gestion écologique et
paysagère.
Plusieurs réseaux nationaux de protection de la nature sont mobilisés autour des
acquisitions au titre de l’environnement :
- les Réserves Naturelles de France qui rassemblent les gestionnaires des Réserves
Naturelles, avec plus de 6 600 ha ;
- Eurosite, association qui regroupe les gestionnaires d’espaces naturels en Europe,
- le réseau IDEAL qui développe une ingénierie auprès des cellules « Espaces
Naturels Sensibles » des Conseils Généraux ;
- Rivages de France qui rassemble les gestionnaires des sites du Conservatoire du
Littoral avec plus de 3 100 ha (113 000 hectares sur l’ensemble de la France – janvier
2008) ;
- Espaces Naturels de France qui rassemble les Conservatoires d’Espaces Naturels
(pas de CREN sur le territoire régional).
Comme on peut le voir sur le tableau ci-dessous, d’autres organismes qui participent
également à la protection des zones humides par des acquisitions foncières :
- les structures cynégétiques, avec les fédérations de chasseurs appuyées par
l’Office National de la Chasse et de la Faune Sauvage (ONCFS) et la Fondation pour
la protection des Habitats et de la Faune Sauvage : plus de 2830 ha ;
- les collectivités, communauté de communes, communauté d’agglomération,… ;
- ainsi que les communes, notamment avec les marais communaux (environ 1 500 ha
sur le Marais poitevin) et les marais indivis de Grande Briére Mottière (plus de
800 ha).
Le plus important propriétaire de zones humides littorales est le Conservatoire du Littoral
(plusieurs conseils généraux lui ont confié cette mission) ; ils y participent en suivant les
zones de préemption, en participant financièrement aux acquisitions, en assurant la gestion
ultérieure.
Les communes apparaissent comme des propriétaires de marais très importants sur le plan
quantitatif, avec notamment l’héritage des communaux. Les intercommunalités deviennent
propriétaires de marais et ont souvent les moyens d’engager des travaux, des suivis et un
entretien conséquent.
Forum des Marais Atlantiques
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Etat des lieux - Biodiversité en Pays de la Loire
Type de propriétaires /
superficie en ha (hors
DPM)
CEL
Communes
Communal
Intercommunalités
PNR
ENS des conseils
généraux
association protection
de la nature
Espaces cynégétiques*
propriétés Etat **
Superficie totale
44
2556
100
811
32
85
562
84
1483
190
44
220
634
23
1040
2700
7482
445
1604
zones humides
49
72
53
150
5044
3118
184
2294
571
76
231
19
395
186
Total
56
929
42
581
24
235
287
905
2830
2724
13630
* dont 250 ha de DPM à la Pointe d'Arçay
** lac de Grand Lieu
Tableau n°13 : synthèse des terrains acquis et/ou g érés par des acteurs publics en zones
humides (chiffres issus des retours d’enquêtes de 2006 à 2008 - non exhaustif)
La région des Pays de la Loire possède également 3 Parcs Naturels Régionaux couvrant
environ 270 000 ha soit plus de 8 % du territoire régional. Le Parc interrégional du marais
poitevin pourrait retrouver son label en 2008.
f) Les protections par la gestion contractuelle – les mesures agrienvironnementales
Les procédures de protection par acte contractuel concernent tout terrain, public ou privé et
font l'objet d'un contrat de location ou de mise à disposition entre un propriétaire et un
organisme spécialisé dans la protection de la nature. Le locataire assure l'entretien et
l'exploitation du terrain dans le but d'assurer une certaine pérennité du milieu.
Les contrats agri-environnementaux participent à l’amélioration de la prise en compte de
l’environnement via une succession d’outils41 que nous allons brièvement résumer cidessous :
- les Opérations Locales Agriculture-Environnement (OGAF/OLAE), pour la lutte contre
la déprise et le soutien à la prairie en conciliant l’agriculture et l’environnement, en
garantissant la protection des prairies naturelles et l’entretien du réseau hydraulique
selon un cahier des charges précis (chargement des animaux, usage des fertilisants,
respect des périodes de pâturage, entretien des fossés,…) ;
- le Contrat Territorial d’Exploitation (CTE) sur la période 2000 à 2002, dans la
continuité des OLAE en intégrant de nouveaux territoires et des enjeux ;
- les Engagements Agro-environnementaux (EAE) en 2003, correspondant au
renouvellement à l’identique des OLAE sur le Marais poitevin, le Marais breton et
l’estuaire de la Loire ;
- le Contrat d’Agriculture Durable (CAD), introduit la notion de territoire et d’implication
renforcée pour l’environnement.
- les Mesures Agri-environnementales (MAE).
41
ADASEA de Vendée
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Etat des lieux - Biodiversité en Pays de la Loire
zones humides
L’agriculture raisonnée est fortement incitée (amélioration des pratiques agricoles) pour
répondre aux enjeux environnementaux que sont l’eau et la biodiversité.
Nombre
de
dossiers
Nombre
d’ha
Montant
alloué
(Moyenne)
OGAF
2 400
OLAE
4 200
37 000
69 000
CTE
3 446
EAE
467
13 160
CAD 2004
1 500
CAD 2005
877
CAD 2006
475
57 000
48 500
15 000
17 004 000 36 246 000 107 624 000 11 819 770 42 700 000 27 000 000 12 440 000
euros
euros
euros
euros
euros
euros
euros
Tableau n° 14 : successions de aides agri-environne mentales
- les Mesures Agri-environnementales (MAE)
Dans le cadre du Plan de Développement Rural Hexagonal (PDRH), les mesures agrienvironnementales se déclinent désormais au sein de la mesure 214 sous les neuf
dispositifs mentionnés ci-dessous. Certaines de ces mesures, ici soulignées répondent aux
enjeux cités en amont :
- 2 dispositifs nationaux prenant la suite de la PHAE et de la MAE rotationnelle :
Dispositif A (214-A) : Prime herbagère agroenvironnementale (PHAE 2),
Dispositif B (214-B) : Mesure agroenvironnementale de diversification des assolements
(suite de l’actuelle MAE « rotationnelle ») ;
- 6 dispositifs à application régionalisée basés sur un cahier des charges national :
Dispositif C (214-C) : Système fourrager polyculture-élevage économe en intrants
(ancienne mesure 0104 harmonisée au niveau national) ;
Dispositif D (214-D) : Conversion à l’agriculture biologique ;
Dispositif E (214-E) : Maintien de l’agriculture biologique (nouveau dispositif) ;
Dispositif F (214-F) : Protection des races menacées de disparition ;
Dispositif G (214-G) : Préservation des ressources végétales menacées de disparition ;
Dispositif H (214-H) : Amélioration du potentiel pollinisateur des abeilles domestiques.
- 1 dispositif territorialisé, à construire au niveau régional sur des territoires ciblés :
Dispositif I (214-I) : MAE territorialisées ou « MATER » sur les territoires mentionnés
sur la carte ci-dessous.
Forum des Marais Atlantiques
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Etat des lieux - Biodiversité en Pays de la Loire
zones humides
Carte n° 15 : identification des Zones d’Actions Pr ioritaires
A noter que : « il restera possible de mettre en œuvre des MAE territorialisées en dehors de
ces ZAP, mais uniquement sur financement de collectivités ou des Agences de l’eau (pas de
cofinancement du MAP ou du FEADER), et à condition que ces mesures soient construites
selon les règles décrites dans le PDRH (nombre de mesures par territoire, engagements
unitaires et leurs règles de combinaison, montants unitaires annuels) ». L’intérêt sera ici
d’étendre ce dispositif aux territoires hors périmètre.
Plus de 13 200 ha ont été engagés en 2007, dont 11 000 ha répartis de façon homogène en
Loire-Atlantique et en Vendée ; plus de 47 000 seront renouvelés sur la période 2007/2013.
Le niveau de base n’est pas jugé comme une mesure
« environnementale » mais plutôt comme une aide au
maintien des exploitations. Son impact sur la biodiversité
est jugé faible. La réponse aux enjeux du marais passe
par une progression des contrats de niveau 2 et 3. En
effet, l’absence de fertilisation et le maintien de l’eau sur
les parcelles sont les deux facteurs primordiaux pour la
biodiversité ; tout en maintenant les éleveurs sur le terrain
et donc la production.
Prairie - fauche : Forum des Marais Atlantiques
Forum des Marais Atlantiques
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Etat des lieux - Biodiversité en Pays de la Loire
zones humides
Les niveaux forts (type niveau 2 et 3) semblent beaucoup plus intéressants pour la
préservation de la biodiversité (faible différence entre niveau 1 et 2).
Les mesures qui ont le plus séduit les personnes enquêtées42 sont :
- les mesures de gestion extensive des marais avec, pour les associations
environnementalistes, une préférence nette pour la mesure niveau 3 ;
- la mesure pour favoriser les systèmes extensifs à base d’herbe (0104) ;
- la conversion à l’agriculture biologique ;
- la reconversion de terres arables ;
- la gestion extensive des prairies.
Pour ces différents enjeux, la pérennité des aides est souhaitée et nécessaire en rémunérant
la « production de biodiversité ». Un accompagnement et un suivi pourraient également être
envisagés à la fois pour une meilleure prise en compte de la biodiversité par les agriculteurs
mais également pour évaluer les impacts de ces politiques et les bonnes pratiques (mise en
place de bio-indicateurs).
Maraichine – Marais breton :
Forum des Marais Atlantiques
En complément de ces multiples outils présentés cidessous, nous pouvons également citer d’autres
outils pour la conservation et la protection de la
biodiversité comme la Banque de graines (CBN), la
Conservation
génétique
d'espèces
ou
de
races/variétés
menacées,
domestiques
ou
sauvages (la maraichine),… Au début du siècle
dernier, cette race était très présente en zones
humides car très appréciée par sa force de travail,
la qualité de sa viande et la richesse de son lait. Du
fait de leurs origines communes, la race nantaise
présente des caractéristiques phénotypiques
proches.
Ces races connaissent aujourd’hui des effondrements d’effectifs (développement agricole,
spécialisation des races,…) ; des plans de sauvegarde se mettent ainsi en place et on peut
citer les mesures spécifiques au niveau des CAD pour la protection des races bovines avec
plus de 1 300 UGB de 2004 à 2006. Cette action bénéficie de financements
complémentaires accordés par le Conseil Régional des Pays de la Loire (106
euros/UGB/ha).
La reconduction des mesures agri-environnementales est un des enjeux principaux pour
pérenniser voire développer des activités économiques sur ces territoires et par voix de
conséquence préserver la richesse et la diversité des zones humides.
g) Autres outils de planification et de gestion
D’autres outils sont également mis en place pour la préservation des zones humides :
- la Directive Cadre sur l’Eau - DCE (protection réglementaire) : directive qui vise à
atteindre le bon état écologique des eaux en 2015 vis à vis d’éléments d’évaluation
(physico-chimique, biologique, hydro-morphologique,…) ;
- les documents d’urbanismes (PLU, SCOT et Carte communale) réformés en 2000 par
la loi SRU (n°2000-1208), la Directive Territoriale d’Aménagement (DTA), le schéma
de mise en valeur de la mer (SMVM), le Livre blanc,… ;
42
ADASEA 85
Forum des Marais Atlantiques
85
Janvier 2008
Etat des lieux - Biodiversité en Pays de la Loire
zones humides
- le Contrat Régional d’Amélioration des Paysages et de l’Eau (CRAPE) ;
- les projets européens : Life, Objectifs II, INTERREG IIB, "STREP", EQUAL,... ;
- les Contrats Restauration Entretien en rivières et en zones humides (outil de gestion
contractuel) ;
- les Contrats Régionaux de Bassins Versants : outil de promotion de la gestion globale
de la ressource et des milieux aquatiques par bassin versant (étude des enjeux et
programme d’actions).
Nous terminerons en évoquant les 21 Schémas d’Aménagement et de Gestion des Eaux
(SAGE) répartis sur l’ensemble de la région en tant que document de planification et de
gestion (janvier 2008) :
- 8 SAGE mis en œuvre ;
- 2 en consultation ;
- 8 en élaboration ;
- 2 en émergence ;
- 1 sans démarche engagée.
Les SAGE, portés par des structures de type syndicat intercommunal, EPTB,… ont pour
principaux objectifs :
- il fixe des objectifs de qualité à atteindre dans un délai donné et contribue ainsi à
l’atteinte de l'objectif de bon état des eaux poursuivi par la Directive Cadre sur l’Eau ;
- il définit des objectifs de répartition de la ressource en eau entre les différents
usages ;
- il identifie et protège les milieux aquatiques sensibles (inventaires et caractérisation
des zones humides) ;
- il définit des actions de protection de la ressource et de lutte contre les inondations.
A noter que les inventaires des zones humides, préalables avant toutes études et
diagnostics, se font de manière aléatoire en fonction des avancements des SAGE, mais
également en fonction des moyens financiers que ces opérations nécessitent. Il serait
important d’allouer des aides financières supplémentaires autres que les financements des
animateurs des SAGE (inventaires par des bureaux d’études, inventaires en interne,…).
Comme nous pouvons le constater de multiples outils existent ; cependant, malgré des
améliorations constatés ces dernières années en matière de zones humides, des obstacles
subsistent toujours pour la préservation de la biodiversité :
- malgré les multiples acteurs les porteurs de projets ne sont pas toujours facilement
identifiables (redondances des compétences, manque de concertation, manque de
coordination,…) ;
- le manque de moyen financier ;
- la complexité du montage de dossiers vis à vis des lois ;
- échelle non adaptée aux projets (zones humides, bassins versants, régions,…) ;
- etc.
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Etat des lieux - Biodiversité en Pays de la Loire
zones humides
Carte n°16 : état d’avancement des SAGE
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zones humides
Carte n°17 : état d’avancement des Contrats Régiona ux de Bassins Versants
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zones humides
Eléments transversaux de synthèse
La préservation et la restauration de la biodiversité en zones humides passe par un équilibre
savamment jaugé et en concertation avec les acteurs locaux entre trois « leviers » potentiels
que sont :
- le maintien et le développement des activités ;
- la protection des habitats en zones humides ;
- la gestion, l’entretien et la restauration de zones humides.
Le maintien et le développement des activités en zones humides sont le garant d’une gestion
permanente et indispensable pour le fonctionnement de ces espaces. Beaucoup d’efforts ont
été réalisés dans ce domaine, mais l’Etat et les collectivités doivent s’investir davantage pour
le maintien des activités en général et de façon pérenne dans le temps. L’objectif principal
est la poursuivre les mesures agri-environnementales (prairies, racer domestiques,
agriculture biologique…) afin de maintenir les activités notamment les systèmes d’élevage et
de préserver les prairies permanentes de marais en alliant une gestion à forte valeur
biologique. Ces démarches ont permis de mettre en avant le rôle que joue l’activité d’élevage
dans le maintien des fonctions environnementales de ces zones humides (la régulation des
crues, le rechargement des nappes, l’épuration des eaux, l’accueil d’oiseaux migrateurs et
hivernants, le maintien d’espèces animales, le maintien d’une grande biodiversité
végétale,…
Les activités qui ont façonnées les zones humides depuis des siècles et qui sont les
garantes d’une gestion des zones humides doivent être confortées et développées à savoir :
- l’élevage : l’activité d’élevage reste avant tout la principale production susceptible de
valoriser les prairies de marais (prés salés, prairies de marais salés, prairies des
marais mouillés, prairies de marais desséchés,…) tout en répondant aux objectifs
environnementaux ;
- l’aquaculture professionnelle extensive et semi-extensive : ostréiculture, saliculture,
pénéiculture (crevettes impériales), vénériculture (palourdes) et pisciculture extensive
(concerne très peu de professionnels). Ces activités ont façonné les marais salés et
participent aujourd’hui à leur équilibre ;
- activités exploitables pour la vente ou pour l’élevage (roseaux et toube,…), la chasse,
les activités touristiques et culturelles, de nature,…
La protection et la valorisation des habitats, deuxième « levier », passent, avant tout, par la
gestion et un entretien raisonné des espaces (sensibilisation, information sur les bonnes
pratiques – notion de bio-indicateurs et d’indicateurs), mais également par la mise en place
de réserves naturelles, la densification et la mise à jour du réseau ZNIEFF, « l’activation » de
la valorisation des sites Natura 2000 mais également et surtout en dehors de ces zones, en
développant les acquisitions par des acteurs publics avec des objectifs de gestion (plan de
gestion) et des plans d’actions locaux et concertés, en complément de programmes de
recherche, en soutenant la mise en valeur des espaces de zones humides via les structures
type Parc Naturel Régional,…
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zones humides
Le troisième et dernier « levier » concerne la gestion, l’entretien et la restauration de zones
humides. Comme nous l’avons vu précédemment, les acteurs en zones humides sont
multiples et diversifiés. L’objectif est de leur donner les moyens des ambitions européennes,
nationales et régionales en faveur de la préservation de la biodiversité en zones humides et
en rivières en complémentarité avec les mesures de la Directive Cadre sur l’Eau, du
SDAGE, des SAGE (inventaires des zones humides, ZIEHP, ZHSGE), les CRE Rivières et
Zones Humides, les Contrats Régionaux de Bassins Versants de la région, des réseaux de
mesures sur la qualité des milieux aquatiques afin de :
- reconquérir une bonne qualité d'eau et avoir un peuplement piscicole riche et
diversifié ;
- lutter contre les espèces envahissantes ;
- assurer le bon fonctionnement des réseaux hydrauliques ;
- préserver et restaurer les corridors écologiques ;
- etc.
2.3.
Enseignements et connaissances à développer
a) Un observatoire régional du patrimoine naturel et de la biodiversité
Les zones humides sont des écosystèmes complexes où la gestion et la préservation de la
biodiversité s’expriment dans des dynamiques transervales ; ces dernières pourraient être
renforcées par un observatoire régional.
L’observatoire régional aura pour vocation le développement d’une vision globale et
prospective autour des dynamiques en place notamment via les services de l’Etat, les
collectivités, les Agences de l’Eau,… avec pour objectifs :
- la sensibilisation, l’information et la formation des acteurs pour le préservation de la
biodiversité régionale ainsi que des élus et du grand public via des journées
d’échanges, des groupes de travail interdisciplinaires,… ;
- le renforcement des mises en réseaux entre les connaissances scientifiques et les
connaissances techniques : mutualisation des connaissances régionales sur un site
Internet commun alimentés par tous les acteurs (webmapping) permettant ainsi à tous
publics (accès différentié) d’accéder à une information adaptée et à haute valeur
ajoutée ;
- le renforcement des allocations régionales de recherche dans le domaine de la
préservation de la biodiversité confortant ainsi les approches transversales (espèces
envahissantes, bio-indicateurs et indicateurs, les espèces patrimoniales, l’évaluation
des politiques, la génétique,…),
Orientation « Création d’un Observatoire Régional du Patrimoine Naturel et de la
Biodiversité
- Coordination et mutualisation des connaissances
- Soutien de l’acquisition de connaissances scientifiques et techniques
- Création de cellule de veille sur l’évolution de la biodiversité
- Organisation des actions de communication et de sensibilisation
- Acquisition et mutualisation de données géographiques
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zones humides
b) Les inventaires d’espèces et d’espaces
Dans le cadre de programmes de conservation et de restauration des zones humides, les
structures en charge de la protection de la biodiversité ont des besoins en termes de
connaissance quantitative et qualitative. Pour la quantification, l’enjeu majeur est la
démarche d’inventaire des zones humides qui permet la localisation (possibilité de procéder
à la pré-localisation) et l’identification et la délimitation de la zone humide.
La caractérisation fonctionnelle et patrimoniale approfondit les connaissances en termes de
qualification :
- fonctions ;
- espèces végétales ;
- espèces animales,…
Suite à ce des différents niveaux d’approche (différentes échelles), des plans d’action pour la
protection et la gestion de la zone humides permettront d’orienter les actions pertinentes et
appropriées. Les différents critères, qu’ils soient fonctionnels ou non, serviront de base à une
appréciation (experte) de l’intérêt de ces zones afin de pouvoir cibler des sites prioritaires
pour l’action et la préservation en fonction de ses « valeurs biologiques » ou ses « valeurs
hydrologiques ».
La caractérisation des zones humides reste relative à une approche mettant en jeu des
procédures lourdes, longues et coûteuses mais nécessaire au vue de la loi du 23 février
2005 relative au développement des territoires ruraux.
De plus, cette action d’évaluation va dans le sens du décret n° 2007-1213 du 10 août 2007
relatif au schéma d’aménagement et de gestion des eaux, qui préconise, entre autres,
d’identifier les zones humides d’intérêt écologique particulier (ZHIEP) et les zones humides
stratégiques pour la gestion de l’eau (ZHSGE) (art. R. 212-46).
C’est pourquoi, les inventaires et la caractérisation des zones humides nous semblent un
outil de connaissance approprié et à développer avant toute démarche de plans d’action
mais nécessitent :
- de la formation : connaissances botanistes, pédologiques, géographiques,
cartographiques,… sont nécessaires ;
- de l’information sur les méthodologies appropriées ;
- mais surtout des aides financières afin de mettre en œuvre de façon concrète ces
inventaires soit par des bureaux d’études ou en interne par les structures porteuses
des SAGE.
Rappelons que toute zone humide mérite par définition d’être conservée mais que certaines
nécessiteront une intervention plus ou moins poussée. En conséquence, s’il ne s’agit pas de
faire ressortir des zones comme « d’intérêt secondaire », mais une « hiérarchisation » est
essentielle pour l’attribution d’un niveau d’intervention adéquat.
La phase de caractérisation a mis en jeu un certain nombre de critères (et d’éléments
d’évaluation associés) nécessaires pour envisager une « hiérarchisation écologique des
sites ».
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zones humides
Phase 1
Recueil des
données
existantes
Phase 2
Pré-localisation
Zone
humide
potentielle
Test de la carte de
prélocalisation
Phase 3 : Inventaire de terrain
Identification
DELIMITATI
ON
Caractérisation
Zone humide efficace
Zone humide
effective
Test des
outils
Phase 4
Validation des
données
Prise en compte des
données : intégration
des sites dans les
documents d’urbanisme
(ZH effective)
•
Hiérarchisation des
zones humides selon leur
valeur patrimoniale et
fonctions
•
Création d’un plan
d’actions adaptées
Plans de gestion et
opération de suivi
Schéma 5 : les différentes phases de l’inventaire des zones humides
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zones humides
En parallèle de la mise en place d’action prioritaire, ce « système de veille et d’alerte » pour
la préservation des milieux peut viser à évaluer les changements de composition, de
structure et de fonctionnement des zones humides d’intérêt écologique particulier soit par :
- l’observation directe d’objets biologiques (espèces, habitats, population) selon des
protocoles définis comme par exemple les inventaires du Conservatoire Botanique
National de Brest et du bassin parisien ainsi que de la Coordination régionale ;
- l’analyse fonctionnelle (hydrologique et processus biologique) ;
- l’utilisation d’un SIG pour analyser la structure du paysage.
Orientation « Déterminer un plan d’aide efficace pour protection des espèces et des
espaces
- Renforcement les inventaires d’espèces
- Soutien les démarches d’inventaires et de caractérisation des zones humides
c) Mise en place d’outils d’évaluation
Pour orienter la mise en œuvre de la stratégie régionale et d’en évaluer les résultats,
l’Observatoire régional ou une cellule équivalent pourrait se voir proposer une batterie
d’indicateurs (notamment pour évaluer les actions soutenues par des les fonds publics, les
plans de gestions, les milieux,…) pertinents, simples et objectifs ou de bioindicateurs43,
comme définie pour la stratégie nationale pour la biodiversité :
- maintenir la diversité génétique : nombre de variétés inscrites ;
- maintenir la diversité des espèces : indice de diversité spécique des oiseaux
commus, richesse spécifiques poissons, statut des espèces des listes rouges
nationales ;
- maintenir la diversité des habitats : état de conservation des habitats d’intérêt
communautaire ;
- améliorer la trame écologique : indice de diversité spécifique des oiseaux communes,
diversité des types d’occupation du sol et indicateur de connectivité écologique ;
- maintenir le bon fonctionnement des écosystèmes : indice IBGN et défoliation des
arbres.
Pour suivre les différents enjeux identifiés, les critères de base pour le choix des indicateurs
pourraient se porter sur la :
- biodiversité ;
- protection des espaces ;
- exploitation de la ressource ;
- dégradation des zones humides ;
- pollution des zones humides ;
- disponibilités en eau douce ;
- pollution des eaux,…
43
Par définition, une indicateur, formé de plusieurs descripteurs à plusieurs instants, décrit un état ou
une évolution
Bio-indicateur : Organisme végétal ou animal qui fait l'objet de mesures ou d’outils d'évaluation de la
qualité. Ils peuvent être considérés comme complémentaires
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zones humides
Types d’indicateurs à mettre en place :
- indicateurs d’état : qualité et la quantité de la diversité ;
- indicateurs de pression : les causes des altérations ;
- Indicateurs de réponse : l'état d'avancement des mesures prises en faveur de la
préservation de la biodiveristé.
Orientations
- Création d’une cellule de veille sur l’évolution de l’état de la biodiversité
- Mise en place d’une cellule de vigilance « espèce menacées »
- Mise en place d’un réseau de surveillance des espaces invasives
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zones humides
Tables des figures, schémas, cartes et tableaux
Figures
Figure n°1 : principales fonctions des zones humide s
Figure n°2 : schéma simplifié des grands types de z ones humides pouvant êtres rencontrés
sur un bassin versant (extrait du guide technique SDAGE n°5).
Schémas
Schéma n°1 : répartition des zones humides d’import ance majeure sur la région
Schéma n°2 : les plans d’eau
Schéma n°3 : évolution inter-annuelle de l’IBGN – R NB 2005 Diren des pays de la Loire
Schéma n°4 : interrelations entre les gestionnaires de l’eau en marais littoraux
Schéma n°5 : les différentes phases de l’inventaire des zones humides
Cartes
Carte n°1 : les zones humides d’importance majeure
Carte n°2 : représentation régionale des zones humi des d’importance majeure
Carte n°3 : les zones humides de la région des Pays de la Loire
Carte n°4: réseau hydrographique linéraire de la ré gion des Pays de la Loire
Carte n°5 : zones humides d’importance majeure en P ays de la Loire
Carte n°6 : altération matières organiques et oxyda bles - RNB 2005 – Diren des Pays de la
Loire
Carte n°7 : qualité hydrobiologique – RNB 2005 – Di ren des Pays de la Loire
Carte n°8 : variation des superficies des zones hum ides d’importance majeure - IFEN
Carte n°9 et n°10 : répartition des taxons priorita ires et de la liste rouge régionale en zones
humides
Carte n°11 : ZNIEFF I et ZNIEFF II en Pays de la Lo ire
Carte n°12 : milieux naturels en Pays de la Loire
Carte n°13 : sites RAMSAR sur le territoire françai s
Carte n°14 : site Natura 2000
Carte n°15 : identification des Zones d’Actions Pri oritaires
Carte n°16 : état d’avancement des SAGE
Carte n°17 : état d’avancement des Contrats Régiona ux de Bassins Versants
Tableaux
Tableau n°1 : répartition des cours d’eau sur la ré gion
Tableau n°2 : état fonctionnel des contextes piscic oles régionaux
Tableau n°3 : synthèse des facteurs limitants anthr opiques
Tableau n° 4 : répartition des oiseaux par zones hu mides d’importance majeure
Tableau n°5 : les espèces animales envahissantes et à caractère envahissant
Tableau n°6 : les compétences des partenaires « Bio diversité »
Tableau n°7 : exemples de structures en rivières
Tableau n°8 : évaluation patrimoniale sur les zones humides d’importance majeure
Tableau n°9 : part des ZNIEFF I et II dans le terri toire
Tableau n°10 : répartition des ZICO au niveau régio nal
Tableau n°11 : superficie des sites Natura 2000 sur la région
Tableau n°12 : les Réserves Naturelles Nationales e t Régionales
Tableau n°13 : autres réserves et protection en zon es humides
Tableau n°14 : synthèse des terrains acquis et/ou g érés par des acteurs publics en zones
humides (chiffres issus des retours d’enquêtes de 2006 à 2008 - non exhaustif)
Tableau n°15 : successions de aides agri-environnem entales
Graphiques
Graphique n°1 : répartition départementale des espè ces invasives avérées
Graphique n°2 : répartition départementale des espè ces invasives potentielles
Graphique n°3 : répartition départementale des espè ces invasives à surveiller
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zones humides
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INSTITUTION INTERDEPARTEMENTALE DU BASSIN DE LA SEVRE NIORTAISE. Le
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JOYEUX E., MEUNIER F., Réserve Naturelle de la Baie de l'Aiguillon (Vendée et CharenteMaritime) : rapport d'activités 2003. 2003. 42P.
MORIN E., ASSOCIATION POUR LE DEVELOPPEMENT DU BASSIN VERSANT DE LA
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Avant projet de charte de Parc Naturel Régional du Marais poitevin. (juillet 2005) Partie 2 :
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Forum des Marais Atlantiques
Janvier 2008
Etat des lieux - Biodiversité en Pays de la Loire
zones humides
PELTIER D., Proposition d'une méthodologie pour la localisation de la zone humide du lac
de Grand Lieu conformément au S.A.G.E Logne, Boulogne, Ognon et Grand-Lieu. 2004.
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PRUNEAU Y., Mise en place d'un outil de suivi et de gestion sur le marais des Olonnes. SIG
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SCE. Le Sage du marais Breton et du bassin versant de la baie de Bourgneuf. Phase 3 :
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Programme Norspa Life. Programme d'actions pilotes pour la protection de l'environnement
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SIEURIN A., Mise en place des contrats territoriaux d'exploitation dans les zones humides et
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SYNDICAT INTERCOMMUNAL DE LA COTE D'AMOUR ET DE LA PRESQU'ILE
GUERANDAISE. Charte de siteclassé des marais salants du Bassin de Guérande, des
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SYNDICAT INTERCOMMUNAL DE LA COTE D'AMOUR ET DE LA PRESQU'ILE
GUERANDAISE. Etude du Baccharis Halimifolia dans les marais salants de Guerande et du
Mes. 1999. 40P.
SYNDICAT MIXTE DES MARAIS DE LA VIE, DU LIGNERON ET DU JAUNAY. 1 - Etat des
lieux du SAGE du bassin de la Vie et du Jaunay. Document de consultation. 2 - Diagnostic
global (validation par la CLE du 15/07/2006).
SYNDICAT MIXTE DU SAGE AUZANCE-VERTONNE ET AUTRES PETITS COTIERS.
Schéma d'aménagement et de gestion des eaux des bassins de l'Auzance, de la Vertonne et
des autres petits côtiers. 1- Etat des lieux. 2- Diagnostic global. 2006.
SYNDICAT MIXTE POUR LE DEVELOPPEMENT DE L'AQUACULTURE ET DE LA PECHE
DES PAYS DE LA LOIRE. La structure de conseil du Syndicat Mixte pour le Développement
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Les prairies naturelles humides communales du marais poitevin. Organisation,
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TRICHOT C. Diagnostic et potentialités de la zone de préemption espaces naturels
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TRINTIGNAC P., BOUIN N., KERLEO V., SYNDICAT MIXTE POUR LE DEVELOPPEMENT
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pratiques de gestion picicole d'étangs dans les pays de la Loire. 2005.
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Etat des lieux - Biodiversité en Pays de la Loire
zones humides
ARTICLES
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rappel des enjeux et des objectifs. Perspectives. Master professionnel: UNIV. DE NANTES,
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Etat des lieux - Biodiversité en Pays de la Loire
zones humides
Forum des Marais Atlantiques
Janvier 2008
Etat des lieux - Biodiversité en Pays de la Loire
zones humides
Annexes
Annexe 1
Zones humides d’importance majeure et les principales procédures en place
Annexe 2
Catégories d’espèces végétales invasives
Travail réalisé par le Conservatoire Botanique National de Brest et du Bassin Parisien
Annexe 3
Liste des espèces végétales et leurs statuts
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zones humides
Annexe 1
Zones humides d’importance majeure et les principales procédures
Surface
Marais de 4160 (dont
Vilaine
Marais de 330
Pont
Mahé et
Etang du
Pont de
fer
Marais de 1670
Mesquer
Marais de 19200
Brière
Marais de 2070
Guérande
Natura 2000
FR5300002 Marais de Vilaine
Document d’objectif validé 9 octobre 2007 IAV
Institution d’aménagement de la Vilaine
9489 ha
http://natura2000.environnement.gouv.fr/sites/FR5300002.html
FR5200626 Marais du Mès, baie et dunes de Pont-Mahé, étang de Pont de
Fer
Document d’objectifs en cours
CAP Atlantique
1974 ha
http://natura2000.environnement.gouv.fr/sites/FR5200626.html
FR5200626 Marais du Mès, baie et dunes de Pont-Mahé, étang de Pont de
Fer
Document d’objectifs en cours
CAP Atlantique
1974 ha
http://natura2000.environnement.gouv.fr/sites/FR5200626.html
Gestionnaires eau
5 syndicats de riviére et
bassin versant
Autres acteurs
3 Cdc
SAGE – CRBV avancée + inventaire
SAGE Vilaine (Mise en œuvre)
1 ASP (300 ha calculée) :
entretien et curage
1 Cdc
SAGE Vilaine (Mise en œuvre)
1 ASP (658 ha) : entretien
et curage, ouvrage
1 Cdc
SAGE Vilaine (Mise en œuvre)
FR5200623 Grande Brière et Marais de Donges
Document d’objectifs en application depuis 2003
Animation PNR Brière
16842 ha
http://natura2000.environnement.gouv.fr/sites/FR5200623.html
FR5200627 Marais salants de Guérande, traicts du Croisic et dunes de PenBron
Document d'objectifs en cours
CAP Atlantique
3694 ha
http://natura2000.environnement.gouv.fr/sites/FR5200627.html
1 commission (2 gestion
3 Cdc
ouvrages et niveau d’eau)
1 SM aménagement
hydraulique et gestion des
niveaux d’eau
1 ASP (2000 ha) :
1 Cdc
entretien et curage,
entretien des digues de
défense contre la mer
SAGE Estuaire de la Loire
(élaboration)
2 SI pour la lutte contre
les inondations,
1 ASP (800 ha calculée)
pour la gestion
hydraulique
2 Cdc
SAGE Estuaire de la Loire
(élaboration)
7 Cdc
SAGE Sarthe Amont (élaboration)
L'Erdre
2600
FR5200624 Marais de l’Erdre
Document d’objectifs en application depuis 2003
Animation EDEN – Entente pour le développement de l’Erdre navigable
2565 ha
http://natura2000.environnement.gouv.fr/sites/FR5200624.html
Basses
9200
FR5200630 Basses Vallées angevines
Forum des Marais Atlantiques
Janvier 2008
SAGE Estuaire de la Loire
(élaboration)
Etat des lieux - Biodiversité en Pays de la Loire
Vallées
Angevine
s, aval de
la rivière
Mayenne
Estuaire
de la
Loire
zones humides
Document d’objectifs en application depuis 2004
Angers Loire métropole et ADASEA
9210 ha
http://natura2000.environnement.gouv.fr/sites/FR5200630.html
57000 ha
(surface de la
vallée
FR5200621 Estuaire de la Loire
Document d'objectifs en cours
Biotope
21760 ha
http://natura2000.environnement.gouv.fr/sites/FR5200621.html
FR5200622 Vallée de la Loire de Nantes aux Ponts de Cé et zones
adjacentes
Document d’objectifs en application depuis 2004
Animation par le Conservatoire des rives de Loire
16522 ha
http://natura2000.environnement.gouv.fr/sites/FR5200622.html
FR5200629 Vallées de la Loire des Ponts de Cé à Montesereau
Document d’objectifs en application depuis 2004
PNR LAT
5161 ha
http://natura2000.environnement.gouv.fr/sites/FR5200629.html
Lac de
GrandLieu
6350
Ile de
Noirmouti
er (+Baie
de
Bourgneu
f)
1720
FR5200625 Lac de Grand-Lieu
Documents d’objectifs en cours
ADASEA
6292 ha
http://natura2000.environnement.gouv.fr/sites/FR5200625.html
FR5200653 Marais Breton, baie de Bourgneuf, île de Noirmoutier et forêt de
Monts
Document d'objectifs en application depuis 2003
Animation par l'Association pour le Développement du Bassin Versant de la
Baie de Bourgneuf
52420 ha
http://natura2000.environnement.gouv.fr/sites/FR5200653.html
Forum des Marais Atlantiques
17 Cdc
Environ 20 ASP (10 000
ha calculée) entretien et
curage, ouvrage,
1 Structure pour l’entretien
et l'exploitation des
ouvrages collectifs ainsi
que la régulation des
niveaux d'eau
1 SI d’aménagement
Hydraulique (gestion
hydraulique à la
Compagnie d'Exploitation
des Ports : curage,
entretien, fossés…)
1 Union d’ASP pour
entretien, réfection des
ouvrages, berges (20 000
ha environ)
SAGE Estuaire de la Loire
(élaboration)
1 SI Aménagement,
restauration et entretien
des cours, aménagement,
restauration, entretien et
exploitation des ouvrages
(83 000 ha environ)
1 Union d’ASP pour
entretien, réfection des
ouvrages, berges
SM (1800 ha) travaux
d'aménagement du
réseau hydraulique et des
ouvrages hydrauliques
1 ASP (1 200 ha) Gestion
et aménagement
hydraulique des étiers
3 Cdc
SAGE Logne, Boulogne, Ognon et
Lac de Grand Lieu (Mise en œuvre)
1 Cdc
SAGE Marais Breton Baie de
Bourgneuf (Mise en œuvre)
Janvier 2008
Etat des lieux - Biodiversité en Pays de la Loire
Marais
Breton
35940
Marais
d'Olonne
1690
FR5200653 Marais Breton, baie de Bourgneuf, île de Noirmoutier et forêt de
Monts
Document d'objectifs en application depuis 2003
Animation par l'Association pour le Développement du Bassin Versant de la
Baie de Bourgneuf
52420 ha
http://natura2000.environnement.gouv.fr/sites/FR5200653.html
FR5200656 Dunes, forêt et marais d'Olonne
Document d'objectifs achevé en 2005
En application depuis 07/2006
Syndicat mixte des marais des Olonnes
2889 ha (100 % des marais d’olonne + vallée auzance et vertonne
comprises)
http://natura2000.environnement.gouv.fr/sites/FR5200656.html
Marais de 1200
Talmont
FR5200657 Marais de Talmont et zones littorales entre les Sables et Jardsur-Mer
Document d'objectifs en cours d’élaboration
Syndicat Mixte d'Etude et d'Aménagement des Marais du Payré
1668 ha (100 % des marais)
http://natura2000.environnement.gouv.fr/sites/FR5200657.html
Marais
Poitevin
(+Baie de
l'Aiguillon
FR5200659 Marais Poitevin
Document d'objectifs en application depuis 2004
Animation par le parc interrégional du Marais Poitevin
Cas particulier de la pointe d'Arçay : document d'objectifs pilote en
application depuis 2000 (ONF)
47745 ha (75 % du marais sur la partie vendéenne)
http://natura2000.environnement.gouv.fr/sites/FR5200659.html
63780
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zones humides
1 SI d’aménagement
Hydraulique (Gestion et
entretien des ouvrages, et
travaux de curage)
7 Cdc
SAGE Baie de Bourgneuf et marais
breton (Mise en œuvre)
1 ASP (1400 ha) gestion
3 Cdc
et aménagement
hydraulique
1 SM la réalisation et le
fonctionnement des
ouvrages hydrauliques,
Remise en état et gestion
du réseau hydraulique
principal, étude pour les
ouvrages
1 SM Etude et réalisation 1 Cdc
de tous les
aménagements collectifs
portant sur les grands
émissaires et visant la
mise en valeur des marais
1 Asp (250 ha) suit les
travaux hydrauliques pris
en charge par le Syndicat
Mixte pour les principaux
ruisseaux et canaux
1 ASP Gestion et
aménagement
hydraulique
1 création en 2007 d’une
ASP
SAGE Auzance, Vertonne et petits
côtiers (en élaboration)
Vallée du Lay (85) :
7 Cdc (vendée)
2 SM et 8 ASP (27600 ha)
gestion hydraulique
Bassin de la Vendée (85) :
1 SM, 3 SI, 8 ASP (28000
ha)
Sèvre, Autize :
1 Institution (coordination,
réhabilitation, restauration
SAGE Vendée (en élaboration)
SAGE Lay (en élaboration)
SAGE Sèvre Niortaise (en
élaboration)
Janvier 2008
SAGE Auzance, Vertonne et petits
côtiers (en élaboration)
Etat des lieux - Biodiversité en Pays de la Loire
zones humides
…), 2 SM (6200 ha)
gestion hydraulique
Sur l’ensemble du marais
poitevin : 38 ASP (88300
ha) gestion hydraulique
Lac de
Rillé
270 ha
FR2410016 Lac de Rillé et forêts voisines
Document d’objectifs non commencé
Elaboration prévue en 2008
Coordination région Centre
43957 ha
http://natura2000.environnement.gouv.fr/sites/FR2410016.html
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2 Cdc
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SAGE Loir (en élaboration)
Etat des lieux - Biodiversité en Pays de la Loire
zones humides
Annexe 2
Catégories d’espèces végétales invasives
Travail réalisé par le Conservatoire Botanique National de Brest et du Bassin Parisien
1. Invasives avérées
Présence en Pays de la
Loire
Nom scientifique
Spartina x towsendii
n-var anglica (C.E.
Hubb.) Lambinon &
Maquet
Indigénat
Aire
en Pays
Nom vernaculaire géographique
Habitat
de la
d'origine
Loire
spartine de
Townsend &
spartine anglaise
Littoral
atlantique
Nat.
Milieux
littoraux
(vases)
44
49
53
72
85
X
-
-
-
X
Catégorie IA 1 = Plantes naturalisées ou en voie de naturalisation présentant actuellement en Pays de la Loire un
caractère invasif avéré à l’intérieur de communautés végétales naturelles ou semi-naturelles, et concurrençant
des espèces indigènes ou produisant des changements significatifs de composition, de structure et/ou de
fonctionnement des écosystèmes (on parle alors d’espèces transformatrices) :
Présence en Pays de la Loire
Nom scientifique
Indigénat
Aire
en Pays
Nom vernaculaire géographique
Habitat
de la
d'origine
Loire
Aster lanceolatus
Willd.
aster lancéolé
Azolla filiculoides
Lam.
azolle faussefougère
Amérique du
nord
Amérique
tropicale
Amérique du
Bidens frondosa L. bident à fruits noirs
nord
Egeria densa Planch. élodée dense
Argentine
Elodea nuttallii
(Planchon) St-John
élodée de Nuttall,
Amérique du
élodée à feuilles
nord
étroites
44
49
53
72
85
Nat.
Bord des
eaux
X
X
-
-
X
Nat.
Aquatique
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
-
X
-
X
Nat.
Bord des
eaux
Aquatique
Nat.
Aquatique
X
X
-
X
X
Nat.
Eragrostis pectinacea éragrostide
(Michx.) Nees
pectinée
Amérique
Nat.
Bord des
eaux
X
X
X
X
X
Lemna minuta Humb., Lentille d'eau
Bonpl. & Kunth.
minuscule
Amérique
tropicale
Nat.
Aquatique
X
X
X
X
X
Lindernia dubia (L.)
Pennell
Amérique du
nord
Nat.
Bord des
eaux
X
X
X
-
-
Amérique
tropicale
Nat.
Bord des
eaux
X
X
-
X
X
lindernie douteuse
Paspalum distichum Digitaire fauxL.
paspale
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Etat des lieux - Biodiversité en Pays de la Loire
zones humides
Catégorie IA 1/IA3 = Plantes naturalisées ou en voie de naturalisation présentant actuellement en Pays de la
Loire un caractère invasif avéré à l’intérieur de communautés végétales naturelles ou semi-naturelles,
concurrençant des espèces indigènes ou produisant des changements significatifs de composition, de structure
et/ou de fonctionnement des écosystèmes (on parle alors d’espèces transformatrices) et causant des préjudices
à certaines activités économiques.
Présence en Pays de la
Loire
Nom scientifique
Baccharis halimifolia
L.
Indigénat
Aire
en Pays
Nom vernaculaire géographique
Habitat
de la
d'origine
Loire
44
49
53
72
85
Amérique du
Nat.
nord
Milieux
littoraux
X
-
-
-
X
Cuscuta australis R.Br. cuscute volubile
Europe du sud Nat.
Bord des
eaux
X
X
-
-
X
Ludwigia peploides
(Kunth) P.H.Raven
Amérique du
nord (sud des Nat.
Etats-Unis)
Aquatique
X
X
X
X
X
jussie d'Uruguay,
Ludwigia uruguayensis
jussie à grandes
(Camb.) Hara
fleurs
Amérique
Nat.
Aquatique
X
X
X
X
X
Myriophyllum
aquaticum (Velloso)
Verdcourt
Amérique du
Nat.
sud
Aquatique
X
X
X
X
X
séneçon en arbre
jussie rampante
myriophylle du
Brésil
Catégorie IA2 = Plantes naturalisées ou en voie de naturalisation, ayant actuellement un caractère invasif
avéré en Pays de la Loire en milieu naturel ou semi-naturel, ou en milieu fortement anthropisé (friches,
décombres, bords de routes, etc.), et causant des problèmes graves à la santé humaine :
Ambroisie (mais pas en zones humides)
2. Invasives potentielles
Catégorie IP1 = Plantes absentes du territoire considéré, mais déterminées comme invasives avérées dans un
territoire directement limitrophe et qui présentent un risque d’apparition prochaine du fait de leur dynamique
d’extension :
Présence en Pays de la
Loire
Nom scientifique
Indigénat
Aire
en Pays
Nom vernaculaire géographique
Habitat
de la
d'origine
Loire
Australie &
Crassula helmsii (Kirk)
crassule de Helms NouvelleCockayne
Zélande
-
Aquatique
44
49
53
72
85
-
-
-
-
-
Catégorie IP2 = Plantes naturalisées ou en voie de naturalisation présentant actuellement dans le territoire
considéré un caractère invasif avéré uniquement à l’intérieur de communautés végétales fortement anthropisées
(friches, décombres, bords de routes, etc.), et présentant également un caractère invasif ailleurs dans le domaine
biogéographique atlantique ou ailleurs dans le monde dans une aire climatique proche, au climat tempéré
(océanique ou continental), ou subtropical (dont méditerranéen) à l’intérieur de communautés végétales
naturelles ou semi-naturelles :
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Etat des lieux - Biodiversité en Pays de la Loire
zones humides
Présence en Pays de la
Loire
Nom scientifique
Indigénat
Aire
en Pays
Nom vernaculaire géographique
Habitat
de la
d'origine
Loire
armoise des frères
Artemisia verlotiorum
Asiatique
Verlot, armoise de
Lamotte
orientale
chine
Buddleja davidii
Franchet
arbre-auxpapillons, lilas de
Chine
Chine
Cortaderia selloana
Amérique du
(Shultes & Shultes fil.) herbe de la pampa
sud
Asherson & Graebner
44
49
53
72
85
Nat.
Friches,
décombres,
X
bords de
routes - Bord
des eaux
-
-
X
X
Nat.
Friches,
décombres,
bords de
routes
X
X
X
X
X
Nat.
Friches,
décombres,
bords de
routes Milieux
littoraux
X
-
X
X
X
Catégorie IP5 = Plantes naturalisées ou en voie de naturalisation présentant en Pays de la Loire une tendance au
développement d’un caractère invasif à l’intérieur de communautés végétales naturelles ou semi-naturelles :
Présence en Pays de la
Loire
Nom scientifique
Indigénat
Aire
en Pays
Nom vernaculaire géographique
Habitat
de la
d'origine
Loire
44
49
53
72
85
Milieux
littoraux
(dunes)
X
-
-
-
-
Cultures Milieux
littoraux
(dunes)
X
-
X
X
X
cotula à feuilles de
Cotula coronopifolia L.
Afrique du sud Nat.
coronopus
Milieux
littoraux
X
(vases) - Bord
des eaux
-
-
-
X
Cyperus eragrostis
Lam.
souchet robuste
Nat.
Bord des
eaux
X
X
X
X
X
Hydrocotyle
ranunculoides L. f.
hydrocotyle fausse Amérique du
renoncule
nord
Ac.
Aquatique
X
-
-
-
-
Impatiens balfouri
Hook.f.
balsamine de
Balfour
Nat.
Bord des
eaux
X
-
X
-
X
Anthemis maritima L. camomille maritime
Claytonia perfoliata
Donn ex Willd.
Méditerranée de
Nat.
l'ouest
Amérique du
claytonie perfoliée
nord
Forum des Marais Atlantiques
Amérique du
sud
Asie
Nat.
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Etat des lieux - Biodiversité en Pays de la Loire
Impatiens capensis
Meerb.
balsamine du Cap
Amérique du
nord
Impatiens glandulifera balsamine géante,
Himalaya
Royle
grande balsamine
Lagurus ovatus L.
queue de lièvre
Méditerranée
zones humides
Nat.
Bord des
eaux
X
-
X
-
-
Nat.
Bord des
eaux
X
X
-
X
X
Nat.
Milieux
littoraux
(dunes) Friches,
décombres,
bords de
routes
X
-
X
X
X
Bord des
eaux
X
-
-
-
-
Bord des
eaux
X
X
-
-
-
Bord des
eaux Prairies
X
X
X
X
X
Pterocarya fraxinifolia
Caucase et nord
noyer du caucase
Nat.
(Poiret) Spach
de l'Iran
Sagittaria latifolia
Willd.
sagittaire à larges
feuilles, flèche du Amérique du
Japon, patate
nord
d'eau
Ac.
Veronica filiformis Sm. véronique filiforme Asie de l'ouest Nat.
Espèces envasives à surveiller
Catégorie AS1 = Plantes accidentelles, subspontanées, naturalisées ou en voie de naturalisation ne montrant
actuellement pas de tendance au développement d’un caractère invasif en Pays de la Loire (pas de
développement en population dense dans au moins un site, ni de dynamique d’extension rapide) en milieu naturel
ou semi-naturel, ou en milieu fortement anthropisé (friches, décombres, bords de routes, etc.), mais causant des
problèmes graves à la santé humaine :
Présence en Pays de la
Loire
Nom scientifique
Heracleum
mantegazzianum
Somm. & Lev.
Indigénat
Aire
en Pays
Nom vernaculaire géographique
Habitat
de la
d'origine
Loire
berce du Caucase, Asie du sudberce géante
ouest
Forum des Marais Atlantiques
Nat.
44
Friches,
décombres,
bords de
?
routes - Bord
des eaux
49
53
72
85
?
?
X
?
Janvier 2008
Etat des lieux - Biodiversité en Pays de la Loire
zones humides
Catégorie AS2 = Plantes naturalisées ou en voie de naturalisation présentant actuellement en Pays de la Loire un
caractère invasif avéré uniquement à l’intérieur de communautés végétales fortement anthropisées (friches,
décombres, bords de routes, etc.), et ne présentant pas un caractère invasif ailleurs dans le domaine
biogéographique atlantique ou ailleurs dans le monde dans une aire climatique proche, au climat tempéré
(océanique ou continental), ou subtropical (dont méditerranéen) à l’intérieur de communautés végétales
naturelles ou semi-naturelles :
Présence en Pays de la
Loire
Nom scientifique
Indigénat
Aire
en Pays
Nom vernaculaire géographique
Habitat
de la
d'origine
Loire
Amaranthus hybridus amarante hybride, Amérique
L.
a. verte
tropicale
Nat.
Cultures Bord des
eaux
44
49
53
72
85
X
X
X
X
X
Catégorie AS4 = Plantes accidentelles, subspontanées, naturalisées ou en voie de naturalisation en milieu
naturel ou semi-naturel, ou en milieu fortement anthropisé (friches, décombres, bords de routes, etc.) ne
présentant pas actuellement de tendance au développement d’un caractère invasif (pas de développement en
population dense dans au moins un site, ni de dynamique d’extension rapide) en Pays de la Loire, et ayant
présenté par le passé un caractère invasif dans le territoire considéré, mais aujourd’hui intégré sans
dysfonctionnement aux communautés indigènes :
Présence en Pays de la
Loire
Nom scientifique
Indigénat
Aire
en Pays
Nom vernaculaire géographique
Habitat
de la
d'origine
Loire
Crepis sancta (L.)
Bornm.
crépide de Terre
sainte, crépide de Méditerranée Nat.
Nîmes
Elodea canadensis
Michaux
élodée du Canada
Forum des Marais Atlantiques
Amérique du
Nat.
nord
44
49
53
72
85
Cultures Milieux
littoraux
(dunes) Friches,
décombres,
bords de
routes
X
X
X
X
X
Aquatique
X
X
X
X
X
Janvier 2008
Etat des lieux - Biodiversité en Pays de la Loire
zones humides
Catégorie AS5 = Plantes accidentelles, subspontanées, naturalisées ou en voie de naturalisation ne présentant
pas actuellement de tendance au développement d’un caractère invasif en Pays de la Loire (pas de
développement en population dense dans au moins un site, ni de dynamique d’extension rapide), n’ayant pas
présenté par le passé un caractère invasif dans la région, et présentant un caractère invasif ailleurs dans le
domaine biogéographique atlantique ou ailleurs dans le monde dans une aire climatique proche, au climat
tempéré (océanique ou continental), ou subtropical (dont méditerranéen) à l’intérieur de communautés végétales
naturelles ou semi-naturelles :
Présence en Pays de la Loire
Nom scientifique
Nom
vernaculaire
Aire
géographique
d'origine
Indigénat
en Pays
Habitat
de la
Loire
Acer negundo L.
érable négundo
Amérique du
nord
Nat.
Aster squamatus
(Spreng.) Hieron.
aster écailleux
Bidens connata
Muhlenb. ex Willd.
44
49
53
72
85
Bord des
eaux
X
X
X
X
X
Amérique du sud
Nat.
et du centre
Milieux
littoraux
(vases)
X
-
-
-
X
bident à feuilles
connées
Amérique du
nord
Bord des
eaux
X
-
-
-
X
Brassica napus L.
colza
origine artificielle
à partir de B.
Sub.
oleracea croisé
avec B. rapa
Friches,
décombres,
bords de
routes
X
X
X
X
Carpobrotus edulis
(L.) N.E. Br.
ficoïde douce,
Afrique du sud
griffe-de-sorcière
Nat.
Milieux
littoraux
(dunes)
X
-
-
-
X
Chenopodium
ambrosioides L.
chénopode
Amérique
fausse-ambroisie tropicale
Nat.
Bord des
eaux Cultures
X
X
X
X
X
Cyperus esculentus
souchet doré
L.
incertaine :
région
Nat.
méditerranéenne,
Afrique ?
Bord des
eaux
X
X
X
X
-
Eichhornia crassipes
jacinthe d'eau
(Mart.) Solms
Amérique du sud Sub.
Bord des
eaux
?
?
?
-
?
Helianthus tuberosus
topinambour
L.
Amérique du
nord
Sub.
Bord des
eaux
?
?
?
-
?
Impatiens parviflora balsamine à
DC.
petites fleurs
Sibérie
Nat.
Bords des
eaux
X
-
X
X
-
Lagarosiphon major
lagarosiphon
(Ridley) Moss
Afrique du sud
Nat.
Aquatique
X
-
-
-
X
Aquatique
X
?
?
-
X
Pistia stratiotes L.
laitue d'eau,
salade du Nil
Forum des Marais Atlantiques
Nat.
Afrique du nordAc.
est (bassin du
Nil)
Janvier 2008
Etat des lieux - Biodiversité en Pays de la Loire
Saururus cernuus L.
zones humides
queue de lézard, est de l'Amérique
Ac.
saurure penchée du nord
Solidago canadensis solidage du
L.
Canada
Bord des
eaux
-
X
(population détruite)
-
-
Amérique du
nord
Sub.
Bord des
eaux
-
X
-
X
-
Solidago gigantea
Ait.
solidage glabre,
Amérique du
grande verge-d'or,
nord
gerbe-d'or
Sub.
Bord des
eaux
X
-
X
X
X
Tetragonia
tetragonoides
(Pallas) O.Kuntze
épinard de la
Australie &
Nat.
Nouvelle-Zélande Nouvelle-Zélande
Milieux
littoraux
(dunes)
X
-
-
-
X
Catégorie AS6 = Plantes accidentelles, subspontanées, naturalisées ou en voie de naturalisation présentant en
Pays de la Loire une tendance au développement d’un caractère invasif à l’intérieur de communautés végétales
fortement influencées par l’homme (friches, décombres, bords de routes, etc.), et présentant un caractère invasif
ailleurs dans le domaine biogéographique atlantique ou ailleurs dans le monde dans une aire climatique proche,
au climat tempéré (océanique ou continental), ou subtropical (dont méditerranéen) à l’intérieur de communautés
végétales naturelles ou semi-naturelles :
Présence en Pays de la
Loire
Nom scientifique
Indigénat
Aire
en Pays
Nom vernaculaire géographique
Habitat
de la
d'origine
Loire
Datura stramonium L. datura stramoine
Amérique
Prunus laurocerasus L.laurier palme
Balkans et
Sub.
golfe persique
Phytolacca americana phytolaque
L.
d'Amérique
Amérique du
Nat.
nord
Forum des Marais Atlantiques
Nat.
44
Cultures Friches,
décombres,
X
bords des
routes - Bord
des eaux
Friches,
décombres,
bords des
routes Forêts
Friches,
décombres,
bords des
X
routes Forêts
49
53
72
85
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
Janvier 2008
Etat des lieux - Biodiversité en Pays de la Loire
zones humides
Annexe 3 Liste des espèces végétales et leurs statuts
Aconitum napellus L. [subsp. lusitanicum Rouy]
Althenia filiformis Petit
Angelica heterocarpa J.Lloyd
Antinoria agrostidea (DC.) Parl.
Apium graveolens L.
Apium repens (Jacq.) Lag.
Armeria maritima (Mill.) Willd. [subsp. maritima]
F+
TR
Reg
NSR
NSR
Reg
TR
Reg
LRMA 1*
TR
Reg
LRMA 1*
R
Reg
NSR
Reg
m
AR
LRN2
PN
PR
LRN1
Berne
II et IV
LRN2
An. 4 (VU)
P
An. 2 (CR)
P
An. 5 (NT)
LRMA 1*
PN
LRN2
Berne
II et IV
An. 1 (Ex)
An. 5 (NT)
Subendémique
française
f-/St
TR
Arthrocnemum fruticosum (L.) Moq.
f-/St
R
An. 5 (NT)
Arthrocnemum perenne (Mill.) Moss
Baldellia ranunculoides (L.) Parl. subsp.
ranunculoides
f-/St
R
An. 5 (NT)
m
AR
Reg
An. 5 (NT)
m
AR
53
An. 5 (NT)
NSR
NSR
Reg
Blysmus compressus (L.) Panz. ex Link
Forum des Marais Atlantiques
P
An. 1 (Ex)
Endémique
franco-atlantique
Artemisia maritima L. [subsp. maritima]
Baldellia ranunculoides (L.) Parl. subsp. repens
(Lam.) Á.Löve & D.Löve
Taxons prioritaires Pays de la Loire
Liste rouge régionale Pays de la Loire
Taxons à aire restreinte
Directive habitat
Convention de Berne
Livre rouge national - à surveiller
Livre rouge national - prioritaires
An. 3 (EN)
LRMA 0*
EF
m
Protection nationale
PR
f-/St
NSR
Protection régionale
Liste rouge armoricaine
Réglementation préfectorale de cueillette
Classe de rareté pour la région
Classe de régression proposée
pour la région
Taxons
Espèces déterminantes Pays de la Loire
Travail réalisé par Conservatoire Botanique National de Brest et du bassin parisien
PR
PR
Janvier 2008
An. 4 (VU)
An. 1 (Ex)
P
Etat des lieux - Biodiversité en Pays de la Loire
Bupleurum tenuissimum L. [subsp. tenuissimum]
Calamagrostis canescens (Weber) Roth [subsp.
canescens]
zones humides
m
AR
Reg
LRMA 2
Reg
LRMA 1*
m
TR
Callitriche cophocarpa Sendtn.
NSR
NSR
Callitriche palustris L.
NSR
NSR
Reg
Callitriche truncata Guss. [subsp. occidentalis (Rouy)
Braun-Blanq.]
f-/St
R
Reg
Cardamine parviflora L.
m*
AR
Reg
Carduus crispus L.
f-/St
TR
LRN2
LRMA 1
F+
TR
Reg
NSR
Reg
Carex diandra Schrank
NSR
NSR
Reg
Carex dioica L.
NSR
NSR
Reg
LRMA 0*
EF
TR
Reg
LRMA 2*
Carex lasiocarpa Ehrh.
f-/St
R
F+
AR
Reg
Reg
m
R
Carex lepidocarpa Tausch
f-/St
R
Carex limosa L.
NSR
NSR
Carex mairei Coss. & Germ.
NSR
NSR
Carex melanostachya M.Bieb. ex Willd.
Aire disjointe ou
très fragmentée
PR
An. 5 (NT)
P
An. 5 (NT)
P
LRMA 1
An. 3 (EN)
LRMA 1*
An. 1 (Ex)
LRN2
An. 1 (Ex)
An. 2 (CR)
An. 5 (NT)
LRMA 1
PR
LRN2
An. 5 (NT)
Reg
LRMA 1*
PN
LRN2
An. 1 (Ex)
An. 1 (Ex)
m
AR
Reg
F+
TR
Reg
LRMA 1
An. 3 (EN)
Carex rostrata Stokes
m
AR
Reg
LRMA 2
An. 5 (NT)
Carex serotina Mérat
f-/St
TR
EF
TR
Reg
LRMA 2
Centaurium spicatum (L.) Fritsch ex Janch.
NSR
NSR
Reg
Centaurium tenuiflorum (Hoffmanns. & Link) Fritsch
[subsp. tenuiflorum]
f-/St
R
F+
AR
Forum des Marais Atlantiques
AR
Reg
LRMA 0*
Aire disjointe ou
très fragmentée
Carex punctata Gaudin
f-/St
P
An. 5 (NT)
Carex pulicaris L.
Cerastium dubium (Bastard) Guépin
P
An. 4 (VU)
TR
Centunculus minimus L.
P
An. 1 (Ex)
f-/St
Catabrosa aquatica (L.) P.Beauv.
P
An. 4 (VU)
NSR
Carex hostiana DC.
An. 3 (EN)
An. 1 (Ex)
Carex davalliana Sm.
Carex extensa Gooden.
PR
An. 1 (Ex)
Carex curta Gooden.
Carex elongata L.
An. 5 (NT)
LRN1
An. 4 (VU)
P
An. 5 (NT)
P
An. 4 (VU)
PR
An. 2 (CR)
P
An. 1 (Ex)
An. 5 (NT)
Reg
Reg
An. 4 (VU)
LRMA 1
PR
Janvier 2008
LRN2
Aire disjointe ou
très fragmentée
LC
P
Etat des lieux - Biodiversité en Pays de la Loire
Chenopodium chenopodioides (L.) Aellen
Cicuta virosa L.
zones humides
f-/St
AR
m
TR
LRN2
Reg
LRMA 1*
LRN2
Subendémique
française
LC
P
An. 3 (EN)
P
An. 4 (VU)
P
Cirsium filipendulum Lange
f-/St
TR
Reg
Cirsium oleraceum (L.) Scop.
f-/St
R
Reg
An. 5 (NT)
Cirsium tuberosum (L.) All.
m
AR
Reg
An. 5 (NT)
Cladium mariscus (L.) Pohl
m
AR
Reg
An. 5 (NT)
Cochlearia anglica L.
m
TR
Reg
Coeloglossum viride (L.) Hartm.
F+
PC
Reg
LRMA 1
Coleanthus subtilis (Tratt.) Seidl
F+
TR
Reg
LRMA 1*
Crassula vaillantii (Willd.) Roth
EF
TR
Reg
LRMA 1*
Crypsis aculeata (L.) Aiton
EF
TR
Reg
LRMA 0*
PR
An. 3 (EN)
PR
An. 4 (VU)
PN
LRN1
Berne
II et IV
Aire disjointe ou
très fragmentée
P
An. 3 (EN)
P
LRN2
An. 2 (CR)
P
LRN2
An. 2 (CR)
P
Crypsis alopecuroides (Piller & Mitterp.) Schrad.
F+
R
Reg
LRMA 1*
LRN2
An. 4 (VU)
P
Crypsis schoenoides (L.) Lam.
EF
TR
Reg
LRMA 0*
LRN2
An. 2 (CR)
P
Cuscuta europaea L.
TF
R
Reg
Cyperus flavescens L.
EF
TR
Reg
LRMA 2*
Cyperus michelianus (L.) Link [subsp. michelianus]
F+
R
Reg
LRMA 2
Dactylorhiza elata (Poir.) Soó subsp. sesquipedalis
(Willd.) Soó
m
R
Reg
Dactylorhiza incarnata (L.) Soó [subsp. incarnata]
F+
AR
Reg
LRMA 2
An. 4 (VU)
Dactylorhiza majalis (Rchb.) P.F.Hunt & Summerh.
NE
TR
Reg
LRMA 1*
An. 4 (VU)
Dactylorhiza praetermissa (Druce) Soó
m
R
Reg
LRMA 1
An. 5 (NT)
Dactylorhiza traunsteineri (Saut.) Soó
NSR ?
NSR
Reg
LRMA 1*
m
AR
Reg
LRMA 1
NSR
NSR
Reg
TF
R
Reg
Damasonium alisma Mill.
Deschampsia media (Gouan) Roem. & Schult.
Deschampsia setacea (Huds.) Hack.
An. 4 (VU)
LRN2
An. 2 (CR)
P
An. 4 (VU)
An. 5 (NT)
An. 1 (Ex)
PN
LRN2
An. 5 (NT)
LRN2
An. 4 (VU)
PR
LRMA 1
P
An. 1 (Ex)
PR
P
Dipsacus pilosus L.
m
R
Reg
LRMA 1
Drosera intermedia Hayne
F+
AR
Reg
LRMA 2
PN
LRN2
An. 4 (VU)
P
Drosera rotundifolia L.
F+
AR
Reg
LRMA 2
PN
LRN2
An. 4 (VU)
P
Elatine alsinastrum L.
EF
TR
Reg
LRMA 0*
An. 2 (CR)
P
Elatine hexandra (Lapierre) DC.
F+
AR
Reg
LRMA 2
Elatine macropoda Guss.
TF
TR
Reg
LRMA 1*
Forum des Marais Atlantiques
An. 5 (NT)
Janvier 2008
LRN2
An. 4 (VU)
LRN2
An. 2 (CR)
P
Etat des lieux - Biodiversité en Pays de la Loire
Elatine triandra Schkuhr
zones humides
NSR
NSR
Reg
LRMA 0*
F+
AR
Reg
LRMA 1
Eleocharis parvula (Roem. & Schult.) Link ex Bluff,
Nees & Schauer
NSR
NSR
Reg
LRMA 0*
Eleocharis quinqueflora (Hartmann) O.Schwarz
NSR
NSR
Reg
LRMA 1*
An. 1 (Ex)
F+
AR
Reg
LRMA 2
An. 4 (VU)
Epipactis palustris (L.) Crantz
TF
AR
Reg
Equisetum x moorei Newman
f-/St
TR
Reg
Eriophorum gracile W.D.J.Koch ex Roth
Eleocharis ovata (Roth) Roem. & Schult.
Epilobium palustre L.
LRN1
An. 1 (Ex)
An. 4 (VU)
LRN2
An. 1 (Ex)
An. 4 (VU)
LRMA 1*
PR
An. 4 (VU)
NSR
NSR
Reg
LRMA 1*
Eriophorum latifolium Hoppe
EF
TR
Reg
LRMA 1*
PR
An. 2 (CR)
P
Eriophorum vaginatum L.
EF
TR
Reg
LRMA 1
PR
An. 2 (CR)
P
Euphorbia palustris L.
m
TR
Reg
LRMA 0*
PR
An. 3 (EN)
P
Exaculum pusillum (Lam.) Caruel
F+
PC
Reg
LRMA 2
PR
An. 4 (VU)
P
Reg
LRMA 2
Festuca rubra L. subsp. litoralis (G.Mey.) Auquier
f-/St
R
Galium debile Desv.
F+
AR
Gentiana pneumonanthe L.
TF
AR
Reg
LRMA 2
Gratiola officinalis L.
m
PC
Reg
LRMA 1
Groenlandia densa (L.) Fourr.
F+
AR
Gymnadenia conopsea (L.) R.Br.
F+
AR
Reg
LRMA 1
Gymnadenia odoratissima (L.) Rich.
m
TR
Reg
Gypsophila muralis L.
F+
AR
Reg
PN
LRN2
An. 1 (Ex)
LRN2
An. 5 (NT)
An. 4 (VU)
PR
An. 4 (VU)
PN
LRN2
LC
An. 4 (VU)
An. 4 (VU)
PR
An. 3 (EN)
EF
TR
Reg
LRMA 1*
Hippuris vulgaris L.
m
AR
Reg
LRMA 1
PN
Aire disjointe ou
très fragmentée
LRN1
PR
An. 2 (CR)
P
An. 5 (NT)
Hordeum hystrix Roth
m
TR
An. 3 (EN)
Hordeum marinum Huds.
Hymenolobus procumbens (L.) Nutt. ex Schinz &
Thell.
m*
AR
An. 5 (NT)
TF
TR
Reg
NSR
NSR
Reg
Illecebrum verticillatum L.
F+
AR
Reg
Inula britannica L.
m
AR
Reg
LRMA 1
Inula salicina L. [subsp. salicina]
m
AR
Reg
LRMA 1*
Forum des Marais Atlantiques
P
An. 4 (VU)
Hammarbya paludosa (L.) Kuntze
Hypericum desetangsii Lamotte
P
LRMA 1*
An. 2 (CR)
P
P
An. 1 (Ex)
An. 4 (VU)
PR
Janvier 2008
LRN2
An. 5 (NT)
An. 5 (NT)
P
Etat des lieux - Biodiversité en Pays de la Loire
zones humides
Iris spuria L. [subsp. maritima (Lam.) P.Fourn.]
f-/St
TR
Isoetes echinospora Durieu
Reg
LRMA 1*
PR
An. 4 (VU)
NSR
NSR
Reg
LRMA 0*
PN
Isoetes histrix Bory
F+
TR
Reg
LRMA 1
PN
Juncus acutus L. [subsp. acutus]
m
R
Reg
m
R
Juncus anceps Laharpe
F+
TR
Reg
Juncus capitatus Weigel
F+
AR
Reg
Juncus hybridus Brot.
m
TR
Juncus pygmaeus Rich. ex Thuill.
F+
AR
Reg
LRMA 1
Juncus squarrosus L.
m
AR
Reg
LRMA 1
PR
Juncus subnodulosus Schrank
m
AR
Reg
Lathyrus palustris L. [subsp. palustris]
m
TR
Reg
LRMA 1
PR
Lepidium latifolium L.
m
R
Reg
LRMA 2
Lepidium ruderale L.
m
AR
Reg
Limonium auriculae-ursifolium (Pourr.) Druce
m
TR
Reg
LRMA 1
PR
Limonium ovalifolium (Poir.) Kuntze subsp. gallicum
Pignatti
f-/St
TR
Reg
LRMA 1*
PR
Limonium vulgare Mill. [subsp. vulgare]
f-/St
R
F+
AR
Reg
LRMA 1
Lindernia procumbens (Krock.) Philcox
NSR
NSR
Reg
LRMA 0*
Liparis loeselii (L.) Rich.
NSR
NSR
Reg
LRMA 1*
F+
AR
Reg
Littorella uniflora (L.) Asch.
Lobelia dortmanna L.
LRMA 1
PR
An. 3 (EN)
P
P
An. 4 (VU)
An. 3 (EN)
P
An. 4 (VU)
An. 5 (NT)
An. 5 (NT)
LRN2
An. 3 (EN)
P
An. 5 (NT)
An. 5 (NT)
LRN2
Endémique
franco-atlantique
LRN1
An. 3 (EN)
P
An. 4 (VU)
P
An. 5 (NT)
NSR
NSR
Reg
m
PC
Reg
Lycopodiella inundata (L.) Holub
EF
TR
Reg
LRN2
PN
PN
LRN2
LRN1
PN
LRMA 0*
PN
PN
Reg
LRMA 1*
Lythrum tribracteatum Salzm. ex Spreng.
TF
TR
Reg
LRMA 1*
PN
LRN1
Marsilea quadrifolia L.
TF
TR
Reg
LRMA 0*
PN
LRN1
m
R
Reg
F+
AR
Reg
LRMA 2
f-/St
R
Reg
LRMA 1*
Berne
II et IV
An. 1 (Ex)
An. 1 (Ex)
An. 4 (VU)
Berne
II et IV
LRN1
TR
Menyanthes trifoliata L.
IV
P
P
An. 1 (Ex)
LRN2
F+
Melilotus indicus (L.) All.
Berne
LRN1
PN
LRMA 1
An. 4 (VU)
LRN2
Lythrum borysthenicum (Schrank) Litv.
Forum des Marais Atlantiques
An. 1 (Ex)
An. 3 (EN)
An. 5 (NT)
Luronium natans (L.) Rafin.
Myosotis sicula Guss.
LRN2
LRN2
An. 5 (NT)
Juncus ambiguus Guss.
Limosella aquatica L.
LRN1
Aire disjointe ou
très fragmentée
Aire disjointe ou
très fragmentée
PR
Berne
II et IV
LC
P
An. 2 (CR)
P
An. 3 (EN)
P
An. 2 (CR)
P
An. 2 (CR)
P
An. 5 (NT)
PR
Janvier 2008
An. 4 (VU)
LRN2
An. 5 (NT)
P
Etat des lieux - Biodiversité en Pays de la Loire
zones humides
Myriophyllum verticillatum L.
m
Najas minor All.
F+
R
Reg
Nardus stricta L.
F+
AR
Reg
Narthecium ossifragum (L.) Huds.
F+
R
Reg
f-/St
TR
Reg
F+
AR
Reg
Nasturtium microphyllum (Boenn.) Rchb.
Nymphoides peltata (S.G.Gmel.) Kuntze
Oenanthe foucaudii Tess.
AR
Reg
An. 5 (NT)
LRMA 1*
PR
An. 4 (VU)
An. 4 (VU)
LRMA 2
PR
An. 4 (VU)
An. 4 (VU)
PR
An. 4 (VU)
f-/St
TR
Reg
Oenanthe lachenalii C.C.Gmel.
m
AR
Reg
Ophioglossum azoricum C.Presl
EF
TR
Reg
LRMA 1*
PN
EF
TR
Reg
LRMA 1*
PN
f-/St
C
Reg
Orchis coriophora L. subsp. coriophora
Orchis laxiflora Lam.
PN
Endémique
aquitanienne
LRN1
An. 4 (VU)
P
An. 5 (NT)
LRN1
An. 2 (CR)
P
LRN2
An. 2 (CR)
P
LRN2
LC
P
LRN2
An. 3 (EN)
P
Orchis palustris Jacq.
m
TR
Reg
LRMA 1
PR
Paris quadrifolia L.
m*
AR
Reg
LRMA 1
PR
An. 5 (NT)
Parnassia palustris L.
EF
TR
Reg
LRMA 1*
PR
An. 2 (CR)
P
Pedicularis palustris L. [subsp. palustris]
TF
TR
Reg
LRMA 1
PR
An. 2 (CR)
P
An. 3 (EN)
P
Subendémique
française
Peucedanum lancifolium Lange
m
Peucedanum palustre (L.) Moench
m*
R
Reg
LRMA 1*
Pilularia globulifera L.
m
PC
Reg
LRMA 1
Pinguicula lusitanica L.
F+
AR
Reg
LRMA 2
Pinguicula vulgaris L.
EF
TR
Reg
Platanthera bifolia (L.) Rich.
TF
AR
Reg
LRMA 1
An. 4 (VU)
m
TR
Reg
LRMA 0*
An. 3 (EN)
NSR
NSR
Poa palustris L.
Polygala amarella Crantz
TR
Reg
PR
An. 5 (NT)
PN
LRN2
LC
PR
An. 4 (VU)
PR
An. 2 (CR)
EF
TR
Reg
Polygonum minus Huds.
m
AR
Reg
LRMA 1
PR
An. 2 (CR)
m
AR
An. 5 (NT)
Polypogon monspeliensis (L.) Desf.
m*
AR
An. 5 (NT)
Polypogon viridis (Gouan) Breistr.
f-/St
TR
EF
TR
NSR
NSR
m
R
Potamogeton berchtoldii Fieber
Forum des Marais Atlantiques
P
P
An. 5 (NT)
Polypogon maritimus Willd. [subsp. maritimus]
Potamogeton alpinus Balb.
P
An. 1 (Ex)
Polygonum bistorta L.
Potamogeton acutifolius Link
P
An. 4 (VU)
LRN2
Reg
LRMA 1*
An. 2 (CR)
An. 1 (Ex)
An. 5 (NT)
Janvier 2008
P
Etat des lieux - Biodiversité en Pays de la Loire
Potamogeton coloratus Hornem.
Potamogeton compressus L.
zones humides
F+
TR
Reg
NSR ?
NSR
Potamogeton friesii Rupr.
f-/St
TR
Potamogeton gramineus L.
F+
AR
Potamogeton obtusifolius Mert. & W.D.J.Koch
F+
Potamogeton perfoliatus L.
m
Reg
Potamogeton pusillus L.
LRMA 1
An. 3 (EN)
LRMA 1*
R
Reg
An. 4 (VU)
AR
Reg
An. 5 (NT)
R
TR
Potentilla palustris (L.) Scop.
m
AR
Reg
LRMA 2
PR
Potentilla supina L.
F+
TR
Reg
LRMA 1*
PR
Puccinellia distans (L.) Parl. [subsp. distans]
TF
TR
f-/St
R
Reg
LRMA 1
Puccinellia foucaudii (Hack.) Holmb.
TF
TR
Reg
LRMA0*
Puccinellia rupestris (With.) Fernald & Weath.
m
R
Reg
LRMA 2*
Pulicaria vulgaris Gaertn.
m
AC
Reg
LRMA 2
Reg
LRMA 1*
Ranunculus circinatus Sibth.
Ranunculus fluitans Lam.
Ranunculus lingua L.
EF
R
f-/St
TR
m
AR
An. 4 (VU)
Reg
An. 3 (EN)
P
An. 2 (CR)
P
An. 5 (NT)
Endémique
franco-atlantique
LRN1
PN
LRMA 1
TR
Reg
LRMA 1*
Ranunculus ololeucos J.Lloyd
EF
TR
Reg
LRMA 1*
PN
PN
F+
AR
Reg
f-/St
PC
Reg
Ranunculus penicillatus (Dumort.) Bab.
m
AR
Ranunculus trichophyllus Chaix subsp. drouetii
(F.W.Schultz ex Godr.) P.Fourn.
m*
TR
Reg
Ranunculus tripartitus DC.
F+
AR
Reg
Rhinanthus angustifolius C.C.Gmel. [subsp.
grandiflorus (Wallr.) D.A.Webb]
m*
R
Rhynchospora alba (L.) Vahl
TF
R
Reg
LRMA 1
PR
Rhynchospora fusca (L.) W.T.Aiton
EF
TR
Reg
LRMA 1
PR
Forum des Marais Atlantiques
An. 5 (NT)
LRN2
An. 2 (CR)
P
LRN2
An. 5 (NT)
P
LRN2
LC
P
An. 3 (EN)
P
An. 4 (VU)
F+
Ranunculus ophioglossifolius Vill.
P
An. 4 (VU)
LRMA 0*
Ranunculus nodiflorus L.
Ranunculus omiophyllus Ten.
An. 4 (VU)
An. 4 (VU)
F+
Puccinellia fasciculata (Torr.) E.P.Bicknell [subsp.
fasciculata]
An. 1 (Ex)
LRN2
Reg
f-/St
Potamogeton x zizii W.D.J.Koch ex Roth
LRN2
P
LRN2
Subendémique
française
LRN1
An. 5 (NT)
P
An. 3 (EN)
P
An. 2 (CR)
P
An. 4 (VU)
LRMA 1
PN
LRN2
LC
P
An. 5 (NT)
An. 3 (EN)
LRMA 2
P
An. 4 (VU)
An. 5 (NT)
Janvier 2008
An. 4 (VU)
LRN2
An. 2 (CR)
P
Etat des lieux - Biodiversité en Pays de la Loire
Ruppia cirrhosa (Petagna) Grande
zones humides
f-/St
TR
An. 4 (VU)
Ruppia maritima L.
f-/St
TR
Sagina nodosa (L.) Fenzl
NSR
NSR
Reg
TF
TR
Reg
Sagina subulata (Sw.) C.Presl
LRN2
LRMA 1*
An. 4 (VU)
PR
An. 2 (CR)
Salicornia dolichostachya Moss
f-/St
R
An. 5 (NT)
Salicornia emerici Duval-Jouve
f-/St
TR
An. 4 (VU)
Salicornia fragilis P.W.Ball & Tutin
f-/St
R
An. 5 (NT)
Salicornia obscura P.W.Ball & Tutin
f-/St
R
f-/St
TR
Reg
Sanguisorba officinalis L.
F+
AR
Reg
LRMA 1
An. 4 (VU)
Schoenus nigricans L.
Scirpus cespitosus L. [subsp. germanicus (Palla)
Brodd.]
F+
AR
Reg
LRMA 2
An. 4 (VU)
TF
TR
Reg
LRMA 2
f-/St
R
Reg
LRMA 1
m
AR
Reg
Scirpus lacustris L. subsp. tabernaemontani
(C.C.Gmel.) Syme
PR
PR
TF
TR
Reg
TR
Reg
Scirpus triqueter L.
f-/St
TR
Reg
LRMA 1
PR
LRN2
m
R
Reg
LRMA 2*
PR
LRN2
F+
R
Reg
m
TR
Reg
NSR
NSR
LRMA 1
LRN2
An. 2 (CR)
P
An. 3 (EN)
P
An. 4 (VU)
P
An. 5 (NT)
P
An. 4 (VU)
LRMA 1
PN
LRN2
An. 3 (EN)
F+
R
Reg
Sisymbrium supinum L.
NSR
NSR
Reg
Sium latifolium L.
f-/St
PC
Reg
Sparganium erectum L. subsp. microcarpum
(Neuman) Domin
NSR
NSR
EF
TR
Spartina maritima (Curtis) Fernald
f-/St
R
An. 5 (NT)
Spergularia marina (L.) Besser
m*
AR
An. 5 (NT)
Forum des Marais Atlantiques
P
An. 1 (Ex)
Sibthorpia europaea L.
Sparganium minimum Wallr.
P
An. 5 (NT)
m*
Serapias parviflora Parl.
P
An. 5 (NT)
Scirpus supinus L.
Scutellaria hastifolia L.
Senecio aquaticus Hill subsp. erraticus (Bertol.)
Tourlet
An. 4 (VU)
An. 2 (CR)
Scirpus pungens Vahl
Serapias vomeracea (Burm.f.) Briq.
P
An. 5 (NT)
Subendémique
française
Salicornia pusilla J.Woods
Scirpus holoschoenus L.
P
An. 1 (Ex)
PR
An. 3 (EN)
PN
LRMA 2
LRN1
Berne
LRN2
II et IV
P
An. 1 (Ex)
LC
P
An. 1 (Ex)
Reg
LRMA 1*
PR
Janvier 2008
An. 2 (CR)
P
Etat des lieux - Biodiversité en Pays de la Loire
zones humides
Spergularia media (L.) C.Presl
m*
Spiranthes aestivalis (Poir.) Rich.
EF
TR
Reg
LRMA 1
Stellaria palustris Retz.
m
AR
Reg
LRMA 2
Tetragonolobus maritimus (L.) Roth
F+
TR
Reg
LRMA 1*
Teucrium scordium L.
m
AR
Reg p.p.
Thlaspi alliaceum L.
m*
TR
Reg
Thorella verticillatinundata (Thore) Briq.
AR
An. 5 (NT)
PN
LRN2
PR
Berne
IV
LRN2
An. 2 (CR)
P
An. 5 (NT)
P
An. 3 (EN)
P
An. 5 (NT)
LRMA 1*
PR
f-/St
TR
Reg
LRMA 1*
Trapa natans L.
F+
AR
Reg
LRMA 1
PN
Trifolium ornithopodioides L.
m
AR
Reg
Trifolium patens Schreb.
TF
R
Reg
LRMA 2
Triglochin palustris L.
TF
TR
Reg
LRMA 2
Utricularia intermedia Hayne
EF
TR
Reg
LRMA 1*
Utricularia minor L.
EF
TR
Reg
LRMA 1*
PR
PR
LRN1
Berne
Berne
II et IV
Subendémique
française
An. 3 (EN)
P
An. 4 (VU)
P
An. 4 (VU)
An. 5 (NT)
An. 4 (VU)
PR
LRN2
An. 2 (CR)
P
An. 2 (CR)
P
An. 2 (CR)
P
An. 3 (EN)
P
Vaccinium oxycoccos L.
F+
TR
Reg
LRMA 1*
Valeriana dioica L. [subsp. dioica]
TF
AR
Reg
LRMA 1*
Veronica anagallis-aquatica L. subsp. anagalloides
(Guss.) Batt.
m*
TR
Reg
An. 3 (EN)
P
Veronica scutellata L. var. pilosa Vahl
TF
TR
Reg
An. 2 (CR)
P
f-/St
TR
F+
PC
Viola palustris L.
Zannichellia palustris L.
Zostera marina L.
Zostera noltii Hornem.
Forum des Marais Atlantiques
LRN2
An. 4 (VU)
PR
An. 4 (VU)
An. 4 (VU)
m
TR
Reg
f-/St
TR
Reg
Berne
LRMA 2
PR
Janvier 2008
An. 3 (EN)
An. 4 (VU)
P
Etat des lieux - Biodiversité en Pays de la Loire
zones humides
Liste des espèces végétales et répartition par type de milieux
Forum des Marais Atlantiques
Janvier 2008
Etat des lieux - Biodiversité en Pays de la Loire
Taxons
LITTORAL
LOIRE
Aconitum napellus L.
[subsp. lusitanicum Rouy]
1
Apium graveolens L.
1
Forum des Marais Atlantiques
Prairies
Milieux
naturelles
MILIEUX
semihumides,
SECS OU
Marais
Tourbières
ZONES LANDES ET
COMPLEXES
Milieux aquatiques tourbeuses
FORETS
MESOPHILES littoraux et
et basHUMIDES PELOUSES
BOCAGERS
aquatiques d’eau douce
et les
DE
estuariens
marais
(non
formations
L'INTERIEUR
tourbeuses) de grandes
herbes
1
Althenia filiformis Petit
Angelica heterocarpa
J.Lloyd
Antinoria agrostidea (DC.)
Parl.
Apium repens (Jacq.) Lag.
Armeria maritima (Mill.)
Willd. [subsp. maritima]
Artemisia maritima L.
[subsp. maritima]
Arthrocnemum fruticosum
(L.) Moq.
Arthrocnemum perenne
(Mill.) Moss
Baldellia ranunculoides (L.)
Parl. subsp. ranunculoides
Baldellia ranunculoides (L.)
Parl. subsp. repens (Lam.)
Á.Löve & D.Löve
Blysmus compressus (L.)
Panz. ex Link
Bupleurum tenuissimum L.
[subsp. tenuissimum]
Calamagrostis canescens
(Weber) Roth [subsp.
zones humides
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
Landes Milieux
humides forestiers
1
1
1
1
1
1
1
1
1
Janvier 2008
1
Etat des lieux - Biodiversité en Pays de la Loire
zones humides
canescens]
Callitriche cophocarpa
Sendtn.
Callitriche palustris L.
Callitriche truncata Guss.
[subsp. occidentalis (Rouy)
Braun-Blanq.]
Cardamine parviflora L.
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
Carduus crispus L.
1
Carex curta Gooden.
1
1
1
Carex davalliana Sm.
1
1
1
Carex diandra Schrank
1
1
1
Carex dioica L.
1
1
Carex elongata L.
1
Carex extensa Gooden.
1
1
1
1
1
1
Carex hostiana DC.
1
1
1
1
Carex lasiocarpa Ehrh.
1
1
1
1
Carex lepidocarpa Tausch
1
1
1
Carex limosa L.
Carex mairei Coss. &
Germ.
Carex melanostachya
M.Bieb. ex Willd.
1
1
1
1
1
1
1
Carex pulicaris L.
Carex punctata Gaudin
1
1
1
1
Carex rostrata Stokes
1
1
Carex serotina Mérat
Catabrosa aquatica (L.)
P.Beauv.
Centaurium spicatum (L.)
Fritsch ex Janch.
Centaurium tenuiflorum
(Hoffmanns. & Link)
Fritsch
[subsp. tenuiflorum]
1
1
Centunculus minimus L.
Forum des Marais Atlantiques
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
Janvier 2008
1
1
Etat des lieux - Biodiversité en Pays de la Loire
Cerastium dubium
(Bastard) Guépin
Chenopodium
chenopodioides (L.) Aellen
1
1
zones humides
1
1
1
Cicuta virosa L.
Cirsium filipendulum
Lange
Cirsium oleraceum (L.)
Scop.
Cirsium tuberosum (L.)
All.
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
Cladium mariscus (L.) Pohl
1
Crypsis aculeata (L.) Aiton
Crypsis alopecuroides
(Piller & Mitterp.) Schrad.
Crypsis schoenoides (L.)
Lam.
1
1
1
1
Cochlearia anglica L.
Coeloglossum viride (L.)
Hartm.
Coleanthus subtilis (Tratt.)
Seidl
Crassula vaillantii (Willd.)
Roth
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
Cuscuta europaea L.
1
1
Cyperus flavescens L.
Cyperus michelianus (L.)
Link [subsp. michelianus]
Dactylorhiza elata (Poir.)
Soó subsp. sesquipedalis
(Willd.) Soó
Dactylorhiza incarnata (L.)
Soó [subsp. incarnata]
Dactylorhiza majalis
(Rchb.) P.F.Hunt &
Summerh.
Dactylorhiza praetermissa
(Druce) Soó
Dactylorhiza traunsteineri
(Saut.) Soó
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
Forum des Marais Atlantiques
1
1
1
1
1
Janvier 2008
Etat des lieux - Biodiversité en Pays de la Loire
Damasonium alisma Mill.
Deschampsia media
(Gouan) Roem. & Schult.
Deschampsia setacea
(Huds.) Hack.
1
zones humides
1
1
1
1
1
1
Dipsacus pilosus L.
1
Drosera intermedia Hayne
1
1
1
1
Drosera rotundifolia L.
Elatine alsinastrum L.
Elatine hexandra
(Lapierre) DC.
1
Elatine macropoda Guss.
Elatine triandra Schkuhr
Eleocharis ovata (Roth)
Roem. & Schult.
Eleocharis parvula (Roem.
& Schult.) Link ex Bluff,
Nees & Schauer
Eleocharis quinqueflora
(Hartmann) O.Schwarz
Epilobium palustre L.
Epipactis palustris (L.)
Crantz
Equisetum x moorei
Newman
Eriophorum gracile
W.D.J.Koch ex Roth
Eriophorum latifolium
Hoppe
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
Eriophorum vaginatum L.
1
1
1
Euphorbia palustris L.
Exaculum pusillum (Lam.)
Caruel
Festuca rubra L. subsp.
litoralis (G.Mey.) Auquier
1
1
1
1
1
1
Galium debile Desv.
1
Gentiana pneumonanthe L.
1
Forum des Marais Atlantiques
1
1
1
1
1
1
Janvier 2008
1
Etat des lieux - Biodiversité en Pays de la Loire
Gratiola officinalis L.
Groenlandia densa (L.)
Fourr.
Gymnadenia conopsea (L.)
R.Br.
Gymnadenia odoratissima
(L.) Rich.
1
zones humides
1
1
1
Gypsophila muralis L.
Hammarbya paludosa (L.)
Kuntze
1
1
1
1
1
1
1
1
Hippuris vulgaris L.
1
1
1
1
1
1
Hordeum hystrix Roth
1
1
1
Hordeum marinum Huds.
Hymenolobus procumbens
(L.) Nutt. ex Schinz &
Thell.
Hypericum desetangsii
Lamotte
1
1
1
1
1
1
Inula britannica L.
Inula salicina L. [subsp.
salicina]
Iris spuria L. [subsp.
maritima (Lam.) P.Fourn.]
1
1
1
Illecebrum verticillatum L.
1
1
1
Isoetes echinospora Durieu
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
Isoetes histrix Bory
Juncus acutus L. [subsp.
acutus]
1
1
1
1
1
1
Juncus ambiguus Guss.
1
1
1
Juncus anceps Laharpe
1
1
1
1
Juncus capitatus Weigel
1
1
Juncus hybridus Brot.
Juncus pygmaeus Rich. ex
Thuill.
1
1
1
1
Juncus squarrosus L.
Juncus subnodulosus
Schrank
1
1
1
1
1
1
Forum des Marais Atlantiques
1
1
1
1
1
Janvier 2008
1
1
Etat des lieux - Biodiversité en Pays de la Loire
Lathyrus palustris L.
[subsp. palustris]
zones humides
1
1
Lepidium latifolium L.
1
1
Lepidium ruderale L.
Limonium auriculaeursifolium (Pourr.) Druce
Limonium ovalifolium
(Poir.) Kuntze subsp.
gallicum Pignatti
Limonium vulgare Mill.
[subsp. vulgare]
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
Limosella aquatica L.
Lindernia procumbens
(Krock.) Philcox
1
1
1
1
1
1
1
1
1
Liparis loeselii (L.) Rich.
Littorella uniflora (L.)
Asch.
1
1
1
Lobelia dortmanna L.
Luronium natans (L.)
Rafin.
Lycopodiella inundata (L.)
Holub
Lythrum borysthenicum
(Schrank) Litv.
Lythrum tribracteatum
Salzm. ex Spreng.
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
Najas minor All.
1
1
1
1
1
Myosotis sicula Guss.
Myriophyllum
verticillatum L.
1
1
1
1
1
Forum des Marais Atlantiques
1
1
Menyanthes trifoliata L.
Nardus stricta L.
Narthecium ossifragum (L.)
Huds.
Nasturtium microphyllum
(Boenn.) Rchb.
1
1
Marsilea quadrifolia L.
Melilotus indicus (L.) All.
1
1
1
1
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1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
Janvier 2008
1
Etat des lieux - Biodiversité en Pays de la Loire
Nymphoides peltata
(S.G.Gmel.) Kuntze
Oenanthe foucaudii Tess.
Oenanthe lachenalii
C.C.Gmel.
Ophioglossum azoricum
C.Presl
Orchis coriophora L.
subsp. coriophora
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
Orchis laxiflora Lam.
Orchis palustris Jacq.
zones humides
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
Paris quadrifolia L.
1
Parnassia palustris L.
Pedicularis palustris L.
[subsp. palustris]
Peucedanum lancifolium
Lange
Peucedanum palustre (L.)
Moench
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
Pinguicula lusitanica L.
1
1
Pinguicula vulgaris L.
Platanthera bifolia (L.)
Rich.
1
1
1
1
Poa palustris L.
1
Polygala amarella Crantz
Polygonum bistorta L.
Potamogeton alpinus Balb.
Forum des Marais Atlantiques
1
1
Pilularia globulifera L.
Polygonum minus Huds.
Polypogon maritimus
Willd. [subsp. maritimus]
Polypogon monspeliensis
(L.) Desf.
Polypogon viridis (Gouan)
Breistr.
Potamogeton acutifolius
Link
1
1
1
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1
1
1
Janvier 2008
1
Etat des lieux - Biodiversité en Pays de la Loire
Potamogeton berchtoldii
Fieber
Potamogeton coloratus
Hornem.
Potamogeton compressus
L.
zones humides
1
1
1
1
1
1
Potamogeton friesii Rupr.
1
1
Potamogeton gramineus L.
Potamogeton obtusifolius
Mert. & W.D.J.Koch
1
1
1
1
Potamogeton perfoliatus L.
1
1
Potamogeton pusillus L.
Potamogeton x zizii
W.D.J.Koch ex Roth
Potentilla palustris (L.)
Scop.
1
1
1
1
Potentilla supina L.
Puccinellia distans (L.)
Parl. [subsp. distans]
Puccinellia fasciculata
(Torr.) E.P.Bicknell [subsp.
fasciculata]
Puccinellia foucaudii
(Hack.) Holmb.
Puccinellia rupestris
(With.) Fernald & Weath.
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
Ranunculus lingua L.
1
1
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1
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1
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1
1
1
1
1
1
1
1
Ranunculus fluitans Lam.
Forum des Marais Atlantiques
1
1
Pulicaria vulgaris Gaertn.
Ranunculus circinatus
Sibth.
Ranunculus nodiflorus L.
Ranunculus ololeucos
J.Lloyd
Ranunculus omiophyllus
Ten.
Ranunculus
ophioglossifolius Vill.
1
1
1
1
1
Janvier 2008
1
1
Etat des lieux - Biodiversité en Pays de la Loire
Ranunculus penicillatus
(Dumort.) Bab.
Ranunculus trichophyllus
Chaix subsp. drouetii
(F.W.Schultz ex Godr.)
P.Fourn.
zones humides
1
1
1
1
1
1
1
1
Ranunculus tripartitus DC.
Rhinanthus angustifolius
C.C.Gmel. [subsp.
grandiflorus (Wallr.)
D.A.Webb]
Rhynchospora alba (L.)
Vahl
Rhynchospora fusca (L.)
W.T.Aiton
Ruppia cirrhosa (Petagna)
Grande
1
1
1
Ruppia maritima L.
1
1
1
Sagina nodosa (L.) Fenzl
Sagina subulata (Sw.)
C.Presl
Salicornia dolichostachya
Moss
Salicornia emerici DuvalJouve
Salicornia fragilis P.W.Ball
& Tutin
Salicornia obscura
P.W.Ball & Tutin
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
Salicornia pusilla J.Woods
1
1
1
1
1
Sanguisorba officinalis L.
1
Schoenus nigricans L.
Scirpus cespitosus L.
[subsp. germanicus (Palla)
Brodd.]
1
Scirpus holoschoenus L.
Scirpus lacustris L. subsp.
tabernaemontani
(C.C.Gmel.) Syme
1
Forum des Marais Atlantiques
1
1
1
1
1
1
1
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1
1
1
1
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1
1
1
1
1
1
1
1
Janvier 2008
1
1
Etat des lieux - Biodiversité en Pays de la Loire
Scirpus pungens Vahl
1
1
1
1
1
1
1
1
Scirpus supinus L.
Scirpus triqueter L.
1
1
1
Scutellaria hastifolia L.
Senecio aquaticus Hill
subsp. erraticus (Bertol.)
Tourlet
Serapias parviflora Parl.
Serapias vomeracea
(Burm.f.) Briq.
zones humides
1
1
1
1
1
1
1
1
1
Sibthorpia europaea L.
1
1
1
1
1
1
1
1
1
Sisymbrium supinum L.
1
1
Sium latifolium L.
Sparganium erectum L.
subsp. microcarpum
(Neuman) Domin
Sparganium minimum
Wallr.
Spartina maritima (Curtis)
Fernald
Spergularia marina (L.)
Besser
Spergularia media (L.)
C.Presl
Spiranthes aestivalis (Poir.)
Rich.
1
1
1
1
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1
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1
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1
1
1
1
1
1
1
Teucrium scordium L.
1
1
Thlaspi alliaceum L.
Thorella verticillatinundata
(Thore) Briq.
1
1
Forum des Marais Atlantiques
1
1
1
Trifolium patens Schreb.
1
1
Stellaria palustris Retz.
Tetragonolobus maritimus
(L.) Roth
Trapa natans L.
Trifolium ornithopodioides
L.
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
Janvier 2008
1
1
Etat des lieux - Biodiversité en Pays de la Loire
Triglochin palustris L.
Utricularia intermedia
Hayne
1
zones humides
1
1
1
1
1
Utricularia minor L.
1
1
Vaccinium oxycoccos L.
Valeriana dioica L. [subsp.
dioica]
Veronica anagallis-aquatica
L. subsp. anagalloides
(Guss.) Batt.
Veronica scutellata L. var.
pilosa Vahl
1
1
1
1
1
Viola palustris L.
Zannichellia palustris L.
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
Zostera marina L.
1
1
1
Zostera noltii Hornem.
1
1
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Forum des Marais Atlantiques
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Janvier 2008
1
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