pistemiologie semestre 2 bac 1 med

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Amandine Henry EPISTEMIOLOGIE Bac 1 Médecine 2011-­‐2012 1 1. La médecine d’amélioration science, éthique et philosophique . 1.1 Introduction : Amélioration = = Depuis Hypocrates les de mettre au point des guérir , mais maintenant de guérir en améliorant H. Lee Sweeney dit Le programme de recherche de docteur Sweeney adresse(aborde) à la base moléculaire de mouvement cellulaire et la génération de force. Son approche englobe des enquêtes sur des molécules seules(simples), des cellules seules(simples) et des organismes entiers. Au niveau de la molécule seule(simple), le travail examine le design(la conception) de base et la fonction du moteur moléculaire, myosin. Ces études combinent l'ingénierie de protéine avec des analyses biochimiques et structurelles. Au niveau de cellules isolées (myocytes cultivé), le programme de recherche a deux aspects : 1) enquête du rôle de protéines diverses dans la génération de force, ou dans la transmission de force à travers la membrane cellulaire et 2) le processus d'assemblée de l'appareil contractile. Les études au niveau animal entier impliquent le transfert de gène dans le muscle (tant germline que la cellule somatique). Le transfert de gène cellulaire somatique (utilisant des virus) permet l'évaluation de changements aigus dans la structure cellulaire et la fonction après l'expression virale-­‐conduite d'une protéine seule(simple). En réponse à changements(monnaies) aigus de 2 transformation anthropogonie ( ?) médecins ont essayé traitements pour depuis peu on essaye les conditions de vie d’ailleur : Pourrait-­‐il trier de transfert de gène dans le muscle squelettique être en réalité utilisé pour une amélioration(augmentation) génétique de performance(d'exécution) sportive ou même juste des buts cosmétiques ? Dites juste que vous voudriez que vos muscles pectoraux soient un peu plus grands parce que vous voulez regarder un peu mieux la plage. Prenez juste quelques injections du virus et un mois plus tard tandis que vous regardez la télévision, vos muscles sont devenus plus grands. "(H. Lee Sweeney, Amélioration(Augmentation) Génétique de Muscle, vendredi, le 13 septembre 2002-­‐" Sweeney est donc un scientifique américain spécialiste de la thérapie génique .Son but est d’essayer de soigner des maladies musculaire ( ex : des dystrophie musculaire des enfants ) .Sweeney veut donc guérir et améliorer la condition de vie de ces enfants qui vont mourir avant leur 20 ans . Pour cela il apporte dans les cellules certaines protéines manquant ( qu’il amène grâce à un virus ) , l’ADN qui code pour l’IGF 1 ( fait mieux fonctionné les cellules musculaires ) dans le but d’atténuer la maladie .Avant d’essayer sur l’humain on a d’abords travailler sur des souris . Sur la souris on se rend compte que en vieillissant on dope la fonction musculaire et la souris reste moins atteinte de la fonte musculaire . Chez un être humain « normal » càd non malade , on constate que à partir de 30ans les muscles s’atténue car la réparation musculaire ne se fait plus correctement à la sarcopénie. Si on peut utiliser l’IGF1 pour des personnes malades , on peut aussi l’utiliser pour des êtres non malades mais âgés ! à frontière dépasse ?? Est-­‐ce moral , éthique de l’utiliser aussi pour des personnes âgés ? C’est ici qu’on constate le passage de la médecine thérapeutique à la médecine d’amélioration . D’ailleurs le lendemain après avoir publié sont article Sweeney reçoit plusieurs coup de fils de coach sportif qui veulent le médicament pour leur sportif ( on voit clairement qu’on est passé d’ une médecine thérapeutique à une médecine d’amélioration ) . Ce qui est impliqué dans sont un certain nombre de facteurs de croissance. Celui que nous avons senti était vraiment le plus critique et celui qui pourrait être le candidat à ce qui tourne mal dans le vieillissement est un facteur de croissance appelé IGF-­‐1, qui signifie la croissance semblable à l'insuline affacturent(prennent en compte) 1, qui dans le muscle normal est impliqué dans la croissance. Il conduit la synthèse de protéine et il diminue la dégradation de protéine et former d'un air important le point de vue de réparation, il stimule cette population de cellules satellites pour tant faire proliférer et se différencier. Et alors c'est ce composant dans le détail c'est perdu dans l'animal vieillissant. Et alors nous avons cherché à essentiellement le remplacer en complétant la quantité(le montant) d'IGF-­‐1 que le muscle lui-­‐même pourrait faire. Donc c'est un gène synthétique très simple que nous réunissons l'utilisation d'un muscle le promoteur spécifique conduisant le rongeur IGF-­‐1 et ensuite il est entre ITRS viral et empaqueté dans capsid viral AAV et ensuite juste injecter dans les animaux livraison(accouchement) vasculaire dans la jambe ou une injection directe 3 Robin McKie rapporte le témoignage de Lee Sweeney sur ces sollicitations par des sportifs. Une des premières personnes à contacter Sweeney fut un sprinter s’interrogeant sur la possibilité de devenir plus performant grâce aux recherches de son interlocuteur: « Le sprinter a simplement voulu savoir si Sweeney pourrait faire le même pour lui. Non, lui répond Sweeney . Les techniciens ont eu l'habitude de créer ses souris Schwarzenegger ne travaillerait pas encore sur des gens. Nos systèmes immunitaires complexes bloqueraient ses virus génétiquement réalisés et les empêcheraient d'entrer à nos cellules avec leur cargaison IGF-­‐1. Beaucoup plus de tests et essais seraient nécessaires» . Mais le type n'en avait aucun. Après que j'avais fini il a dit que c'était excellent, mais pourrais-­‐je s'il vous plaît l'utiliser comme son premier cochon d'inde humain et commencer à expérimenter sur lui dès que possible, s'il vous plaît ?» À ce point, Sweeney a raccroché. Plus tard ce jour il y avait un appel semblable d'un autre athlète et le jour suivant a apporté plusieurs plus. Vers la fin de la semaine, Sweeney avait reçu des douzaines. ' J'ai été assiégé, ' dit-­‐il. Si, grâce aux nouvelles technologies génétiques, des athlètes pouvaient ainsi, bloquer l’expression du gène de la myostatine, augmenter leur production d’IGF-­‐1 ou de PEPCK-­‐C, l’altération serait inscrite dans leur propre génome. La seule façon d’identifier la modification serait, à ce stade, d’avoir recours à la biopsie musculaire, une technique difficilement envisageable dans le cadre de contrôles antidopage réguliers. Des dizaines de gènes susceptibles d’améliorer les performances athlétiques ont été identifiés et pourraient être modifiés pour améliorer les performances sportives. Certains athlètes et entraîneurs suivent avec attention et intérêt l’évolution de ces recherches sur les bases génétiques des performances sportives. Des tentatives d’utiliser la technologie génétique dans le sport ont déjà été réalisées. Un entraîneur allemand a essayé d’obtenir du Repoxygen, un “gène médicament”, vecteur de transfert génétique qui induit l’expression du gène de l’érythropoïétine dans les cellules musculaires 1.2 Contexte : Exemple typique : • LE PROZAC : le prozac médicament antidépresseur à été découvert pendant les années 80 et est un médicament antidépresseur .Son but était donc d’améliorer le moral des patients et une fois guéri , il revenait souvent chez le médecin et redemande une préscription car sous prozac ils se sentent « mieux que bien » ( expression typique ) -Le chlorhydrate de fluoxétine est un médicament antidépresseur utilisé dans le
traitement de la dépression, des troubles obsessionnels compulsifs, de la
boulimie nerveuse, des troubles dysphoriques prémenstruels, et de nombreux
4 autres états. C'est un inhibiteur sélectif de la recapture de la sérotonine
(ISRS).La fluoxétine fut découverte et brevetée par Eli Lilly qui la
commercialisa sous le nom Prozac®. La fluoxétine est un dérivé du
diphenhydramine, un antihistaminique avéré pour empêcher la recapture de la
sérotonine.
•
LA RYLATINE : La rylatine est un amphétamine des années 60 .Son but premier était de traiter les ados qui avait des problèmes d’hyperactivité pour améliorer leur symptômes ( ex qu’il reste calme pour se concentrer pour travailler , ..) Mais la dérive est arrivée càd : certains parents ( au USA) ont « doppé » leur enfant avant des examens pour qu’il obtiennent de meilleur résultat . Le méthylphénidate ou MPH, est un médicament psychotrope de la classe des
phényléthylamines. Sa principale indication est le trouble du déficit de
l'attention ainsi que l'hyperactivité (TDAH). On le retrouve dans différents
médicaments commerciaux, dont Ritaline®.Il peut être utilisé, en dehors de ses
indications thérapeutiques, par des toxicomanes, par des étudiants ou des
sportifs cherchant à améliorer leurs performances. La Ritaline est aussi appelée
kiddy coke soit drogue d'enfants. La controverse sur le méthylphénidate porte
sur deux points :L'utilisation croissante de ce médicament pour traiter les
problèmes de l'adolescence ;et la sécurité du médicament, une étude non
confirmée ayant mentionné des signes d'un potentiel cancérogène à long terme.
Pour certaines personnes, il y a une explosion inquiétante de la demande de ce
médicament, qui serait prescrit non plus seulement dans un véritable but
thérapeutique mais sur la demande des enseignants ou sur l'insistance des
parents. Cette explosion de la consommation de ces produits devrait être
justifiée par une augmentation croissante des cas de troubles de l'attention et
d'hyperactivité, or il semble que cette pathologie ne soit pas significativement
plus répandue.
Les opposants à ce type de médication avancent que, du fait de son mode
d'action, on suppose qu'à long terme les systèmes dopaminergiques pourraient
être définitivement endommagés, ce qui pourrait mener les anciens
consommateurs à avoir des penchants pour les drogues par la suite (même si
aucun chiffre ne permet de vérifier cette assertion).Du fait du nombre assez
considérable d'études sur ce médicament, certains éléments négatifs sont
parfois utilisés :*Certaines études tendent à démontrer qu'il ralentit la
croissance mais ce retard pourrait se rattraper pendant l'adolescence.
*Une étude publiée en 2005 sur 12 enfants ayant reçu des doses thérapeutiques
standard de méthylphénidate sur 3 mois aurait mis en évidence un potentiel
caractère cancérogène8. Toutefois les études postérieures n'ont pas confirmé
ces inquiétudes et ne laissent pas penser à un danger particulier dans ce
domaine
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LA MODOFINIL (= PROVIGIL) 5 La modofinil est un médicament utilisé pour soigner la narcolepsie (maladie neurologique qui provoque un endormissement du patient ) Mais ici aussi la dérive existe car un certains nombre de personnes prennent se médicamant pour ne pas s’endormir ex des chirurgien pour pouvoir faire des opération longue , des chauffeur qui doivent rouler la nuit ,…) Le modafinil est l'un des stimulants utilisés médicalement dans le traitement de
la narcolepsie et de l'hypersomnie idiopathique. Il permet aux personnes qui
souffrent d'une fatigue inhabituelle de rester éveillé sans effets secondaires
ou inefficacité des performances au travail. Cependant il provoque quelquefois
des irritations, des problèmes intestinaux et d'autres effets secondaires. Il
est prescrit sous les noms de marques Provigil®, Modiodal®, Alertec® et
Modasomil®.L'effet stimulateur central du modafinil montre les effets de la
dose et du temps. L'effet tend à être augmenté par la chlorination mais réduit
par la méthylation. Le modafinil bloque la recapture de la noradrénaline par les
terminaux noradrénergiques sur les neurones provoquant le sommeil du noyau
ventrolatéral préoptique. Un tel mécanisme serait au moins partiellement
responsable de l'effet provoquant l'éveil du modafinil.
Un cas sur 5 des personnes interrogées a dit qu'ils avaient utilisé des médicaments(drogues) pour des raisons non-­‐médicales pour des problèmes de concentration ou la mémoire. Methylphenidate était le plus populaire : 62 % d'utilisateurs ont rapporté la prise cela. 44 % rapportés prenant modafinil et 15 % ont dit qu'ils avaient pris des bêta-­‐
bloquants comme propanolol, révélant un chevauchement entre des médicaments(drogues). 80 personnes interrogées ont spécifié d'autres médicaments(drogues) qu'ils prenaient. La raison la plus populaire de prendre les médicaments(drogues) était d'améliorer la concentration. L'amélioration de certaines fonction pour une tâche spécifique (certes difficile de distinguer de la concentration) a classé une seconde proche et neutralisant le décalage horaire s'est classé quatrième, derrière 'd'autre' qui a reçu quelques raisons intéressantes, comme "le parti"("la fête"), "le ménage" … D’autres traitements sont aujourd’hui penser : LA THERAPIE GENIQUE ( par exemple ) 1.3 La pharmaco : Une enquête à été réaliser chez des chercheurs : « est-­‐ce que vous prenez X medicaments ? » La réponse était majoritairement oui ( +-­‐20 %) .On parle alors de « doppant cognitif » 6 L’hypocrisie étant que si on avait mené la même enquête chez des sportifs et qu’on aurait obtenue les mêmes résultats sa aurait choquer ! et fait la une de la presse . Une enquête récente a montré que la prise de dopants cognitifs permettant d’améliorer les performances académiques était devenue une pratique courante dans les universités américaines. De la même façon, des technologies médicales comme la thérapie génique ou l’injection de cellules souches sont susceptibles d’être appliquées à des fins mélioratives chez les sportifs. Au sein de la médecine classique, thérapeutique, s’est développée, insensiblement, une autre médecine dont l’objectif n’est plus de guérir, mais d’améliorer, une “médecine dopante”. 1.4 La technologie : Derrière la technologie il y a un idéal ,l’idéal de l’ingénieur en biomédecine . L’ambition des grands chercheurs est d’admirer , comprendre la nature pour mieux la changé . — La biomédecine contemporaine: soigner mais aussi améliorer — Les technologies d’amélioration (enhancement technologies) concernent presque tous les domaines de la biomédecine: Design génétique, modification des fonctions cognitives et émotionnelles, augmentation de la durée de vie, amélioration des performances sportives… (David et Shela Rothman ( professeur des science social médicale ) disent d’ailleur : « la biologie n’a pas de frontière fixe ». Le but étant de changer le corps pour éviter le déclin du corps chez les personnes âgées .On observe 3 courants : • « BIO CONSERVATEURS » : hostile à changer les fonctions physiques et mentales . • « TRANSHUMANISME » : transformer l’humain • « LIBERALE » : se situe entre le courant bio conservateurs et transhumanisme L’idée de perfectionné l’être hulain est une idée des lumière ( 18ème ) , cet idéal est aujourd’hui entrain de se produire . Le rapport « Beyond Therapy » envisage 4 grands thèmes : 1) BETTER CHILDREN : sélection et modification des embryons 2) SUPERIOR PERRFORMANCE : l’amélioration des performances athlétiques 3) AGELESS BODIES : prolongement de la vie 7 4) HAPPY SOULS :modification de l’humeur et des fonctions cognitives 1.5 Les amélioration : Toute les fonctions de l’être humain peuvent en théorie être modifié. Par exemple : • un projet de la NASA est d’envoyer des hommes sur Mars , mais il y a 2 ans de voyage sans pouvoir bouger se qui implique une fonte musculaire à et donc pense au nouveau traitement de la médecine d’amélioration . Dans le cadre du projet de la NASA pourrait-­‐on envisager le fait qu’il ait des enfants ? Pourrais-­‐t-­‐on modifier le génome des enfants ? (voire p. pour Watson ) • l’amélioration des fonctions cognitives ,des rats ont été modifié génétiquement pour altéré un récepteur pour lui permettre d’avoir une meilleur mémoire .Mais si on le fait pour un rat alors pourquoi pas pour des hommes ??? 1.6 Prolonger la vie : Docteur Austad a rejoint le Département de faculté de Biologie Cellulaire et « si on vous offre 20 ans de structurelle en juin 2004. L'homme de la Société Gérontologique d'Amérique vie supplémentaires tout en depuis 1993, il est aussi un lauréat passé de la Récompense(Sentence) de gardant une bonne santé Robert W. Kleemeier (2003) pour la recherche remarquable et Geron Samuel Goldstein A distingué la Récompense de Publication (1994) de cette Société. Il a répondez-­‐vous oui ou non ? reçu aussi Nathan A. R écompensede Choc (1994) du Centre de recherche » Gérontologique de l'Institut national sur Vieillissement. Il sert actuellement sur le conseil de rédaction de sept journaux, y compris la Neurobiologie de Un philosophe belge dans Vieillissement, la Cellule de Vieillissement, les Journaux de Gérontologie : Sciences Biologiques et le Journal de Vieillissement de Population. Avec docteur un de ces opuscules propose Edward J. il est actuellement la Présidence du Comité de Recherche pour la un médicament qui rend la Fédération américaine pour la Recherche de Vieillissement vie . Le sujet est donc envisagé par des philosophe depuis longtemps . Mais quels sont les réactions possibles ? • C’est une chimère , un rêve impossible . • La mort est notre destin étant donné que nous sommes des êtres mortels . • Essayer . À l’époque cette proposition était faites par des charlatans se qui n’est plus le cas aujourd’hui . Steven Austat dit d’ailleur « la première personne qui vivra 150 ans est déjà née . » . Dès lors on peut se poser de multiples questions sur le prolongement de la vie . 8 1.7 Révolution biomédicale : Depuis Darwin, une des missions de la biologie a été de refaçonner la nature Des savants comme Claude Bernard, Hermann Müller, Joshua Lederberg ont eu pour ambition de mieux comprendre la nature afin de l’améliorer. Bernard : "l'homme devient un inventeur de phénomènes, un contremaître de vrai création. Nous ne pouvons pas mettre des limites au à la puissance qu'il peut gagner sur la nature par le progrès futur" Lederberg : "on doit être rappelé à Ceux que l'on horrifie à n'importe quelle teinte de notre ' la falsification de l'évolution naturelle ' que ceci a été intrinsèque à la nature humaine depuis Prometheus. On ne devrait pas admirer la nature d'une distance, mais changé pour le mieux. L'homme contemporain n'est pas une espèce naturelle, mais une espèce synthétique." L’idée que « le naturel représente ce qui peut être ou doit être » est étranger au domaine de la biologie » « Peu importe comment le complexe de la conception est, il peut toujours être amélioré, même si le résultat pourrait être inhabituel ou a non imaginé. La biologie n'a aucune frontière fixe, seulement des occasions » (David and Sheila Rothman, The Pursuit of Perfection) Jacques Loeb fut un des premiers à défendre cet « idéal de l’ingénieur en biomédecine »: -­‐ « La biologie devrait gagner une perspicacité plus profond et plus certain dans les possibilités pour la transformation de l'espèce en plus que nous avons à présent » -­‐« Une biologie qui est libre d'innover pourrait permettre aux enquêteurs de transformer la vie humaine au point d'empêcher le gaspillage dans le corps dans la vieillesse » 9 Ronald Depintro effectue des recherches sur le cancer à Houston .Il a réussi à accélérée le vieillissement des souris .En mai 2011 il publie les résultats de ces recherches , il y explique qu’il à modifié un gêne pour activé ou désactivé la télomérase (enzyme qui empêche de raccourcir les chromosomes ) , il a donc modifié et recombiné certain gênes . Quand il met le gêne sur « OFF » : • Les souris vieillissent prématurément • Le volume du cerveau diminue • Le poils est gris • Elles ont moins d’énergie • Elles ne sont pas fertile • Leur fonctions cognitives sont altéré Quand on met le gêne sur « ON » (activé) : • On constate le phénomène inverse • Les signes de vieillissements disparaissent • Elles sont fertiles • Les poils sont de couleurs • Le cerveau à un volume normal Il est possible que de vieux tissu garde des « souvenirs » , dès lors on pourrait peut-­‐être les remodifié dans le but de les rajeunir . -­‐Dr Dumas, est-­‐il possible de faire un grand champion d’un athlète moyen uniquement à l’aide du doping ? -­‐ C’est assez difficile de répondre. Il est possible, je n’en sais rien, je ne suis pas capable de répondre là-­‐dessus, que l’on puisse faire avec un homme de valeur moyenne, un super-­‐
champion. Mais quoi qu’il en soit, ceci pose des problèmes moraux extrêment importants, car où va-­‐t’on s’arrêter ? Est-­‐ce que l’on ne va pas donner, chez Renault, des médicaments à un tourneur pour qu’il augmente son rendement. Est-­‐ce qu’on ne va pas essayer de faire un polytechnicien de n’importe quel enfant moyen à huit ans ? On va prendre un enfant à dix ans et décider qu’il sera un grand champion de natation ou de cyclisme, et à partir de ce moment-­‐là utiliser tous les moyens de la science, au risque de ne pas savoir ce qui va se passer par la suite, pour en faire un superman à 21 ans. Des champions du laboratoire? Des champions du laboratoire, nous médecins français, je pense que nous ne sommes pas d’accord là-­‐dessus” (Dr Dumas, “Attention danger”, Les coulisses de l’exploit, ORTF, 21 février 1962) 1.8 Le vieillissement : Pourquoi vieillissons nous ? • Car nos cellules somatiques sont des cellules mortels . 10 •
Le vieillissement est une « faute » de l’évolution , car l’évolution se désintéresse des vieilles personnes. La thérapie génique apporte les techniques permettant la modification génétique de fonctions physiologiques liées à la performance athlétique. Les technologies de recombinaison génétique pourraient permettre non seulement d’atténuer les symptômes de maladies comme la dystrophie musculaire, mais aussi de renforcer la vigueur musculaire chez les personnes âgées ou d’améliorer les performances des sportifs. Des dizaines de gènes affectant les performances des sportifs et susceptibles d’être modifiés par recombinaison génétique ont été identifiés. Des scientifiques ont créé des souris transgéniques dotées de “capacités athlétiques” exceptionnelles « souris Schwartzeneger » Ainsi il y a beaucoup d'avantages lors de la sur-­‐expression IGF-­‐1, mais du point de vue de maintenant j’en ai parlé en termes d'essai de l'utiliser thérapeutiquement, mais évidemment de ce que je vous ai juste montré, on pourrait y penser en termes d'une amélioration de gène, en termes d'un animal ou d'un homme. La question que l'on nous a demandé si souvent et cela a été vraiment depuis le jour nous y avons publié notre premier papier sur des avis des gens: pourrait-­‐il trier de transfert de gène dans le muscle squelettique être en réalité utilisé pour une amélioration génétique de performance sportive ou même juste des buts 11 cosmétiques ? Dites juste que vous voudriez que vos muscles pectoralis soient un peu plus grands parce que vous voulez être un peu mieux regarder à la plage. Prenez juste quelques injections du virus et un mois plus tard tandis que vous regardez la télévision, vos muscles sont devenus plus grands. Un laboratoire chinois de génétique proposait ses services en matière de recombinaison génétique avant les Jeux Olympiques de Beijing en 2008. On ne sait pas si ces essais de thérapie génique à des fins mélioratives ont abouti à des recombinaisons effectives d’ADN et à l’expression des effets recherchés, mais tout semble indiquer que l’avènement de ces technologies dans le monde sportif est imminent. “Certaines méthodes de recombinaison génétique sont tellement simples à réaliser qu’elles peuvent être effectuées par des étudiants en biologie moléculaire”, affirme Sweeney . Depuis 2003, la commission de génétique de l'Agence mondiale antidopage a financé des programmes de recherche pour détecter la présence de gènes artificiellement recombinés dans l’organisme ou de virus servant de véhicules lors de transferts génétiques. Mais la tout le monde ne pense pas comme Sweeney , James watson dit ceci : au sujet de la question de NASA (voire plus haut p. ), watson déclare la citation ci-­‐dessous : James Dewey Watson (né le 6 avril 1928 à Chicago) est un généticien et biochimiste américain, co-­‐découvreur de la structure de l'ADN et dont la personnalité porte à polémiques. Il a obtenu le prix N obel de médecine en "Je suis contre la société imposant des règles sur des individus 1962 pour cette découverte.Il a comment ils veulent utiliser léa té connaissance génétique. Laissez également directeur du programme juste les gens décider c
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u'ils v
eulent f
aire". sur le génome humain . Les parents devraient décider si vraiment donner naissance à un enfant avec le Syndrome de Down, ou, dans l'avenir, un avec des gènes améliorés"Quoi que ce soit -­‐ un enfant court, un enfant agressif … Je suis pour utiliser la génétique au niveau de l'individu … Il est préférable de laisser les gens essayer et faire ce qu'ils pensent est le meilleur. Je ne voudrais pas que quelqu'un d'autre me dise que faire -­‐ tant que vous ne blessez pas quelqu'un d'autre" 12 1.9 Les expérimentation : Michael Rose à fait des expérimentations sur les drosophiles .Son but était de prolonger la vie des drosophiles pour cela il a utilisé des œuf de drosophiles de personnes âgé « drosophile matiusalum ». Mais pour lui contrôler le vieillissement c’est : • Ne pas violer les idées de la nature • Il est raisonnable d’essayer Il dit d’ailleur : « la durée de vie est tout à fait modulable (…) » 1.10
Les gênes de la longévité : Depuis +-­‐ 1990 les scientifiques effectuent des observations sur la levure et les verres . Le vieillissement est un phénomène survenant de façon inévitable .On identifie le gêne qui produit de la sertuine . Mais les gênes peuvent avoir un effet modulable sur la longévité . Le DAF-­‐2 est un gêne étudier par Cynthia Kenyon , elle constate que lors d’une mutation , la durée de vie du verre augmente (+-­‐double) . On sait que le gêne DAF-­‐2 est présent chez l’homme , alors pourrais-­‐t-­‐on le modifié afin de vivre plus longtemps ?? Pour le modifier :il faut • Une restriction calorique : Diminuer de 30-­‐40% l’apport calorique pour observer un ralongement de vie . Au lieu de faire le régime on peut « tromper » le corps ,une molécule qui fait une restriction calorique , David Sinclair l’a trouvé le « Resveratrol »qui prévient des maladies lié à l’âge et donc augmente la longévité . Exemple : avec le Glaxo qui est un traitement horizontale L'Eugénisme d'Etat est une idéologie qui étudie et met en oeuvre les conditions les plus favorables à la reproduction dans le but d'améliorer l'espèce humaine. C’est un eugénisme à visée collective. L’Etat décide ce qui est bien pour le citoyen L’eugénisme privé fait référence à l’ensemble des technologies reproductives et génétiques qui permettent de choisir certaines 13 caractéristiques de l’enfant. Il n’y a pas de visée collective. Ce sont les individus (les parents) qui décident. L'eugénisme ou eugénique, a pour but d'étudier les conditions les plus favorables à la reproduction humaine et à l'amélioration de la race. Le concept moderne d'eugénisme (eugenics) est inventé en 1883 par le statisticien Francis Galton, le cousin du célèbre Darwin. Dans son ouvrage Inquiries into Human Faculty and its Development, Galton définit l'eugénique comme étant la "culture de la race" ("cultivation of race"). Il pense que la plupart des comportements humains ont une composante innée et il préconise de pratiquer l'élevage de la race en favorisant la naissance d'enfants héréditairement doués. Mendel: loi de disjonction des caractères Mais dès lors le vieillissement est-­‐il une maladie ?? si oui faut il vraiment un traitement ? 1.11
L’ eugénisme : INTRODUCTION : Il y a 2 types d’eugénismes , l’eugénisme privé et l’eugénisme d’état . *L'Eugénisme d'Etat est une idéologie qui étudie et met en oeuvre les conditions les plus favorables à la reproduction dans le but d'améliorer l'espèce humaine. C’est un eugénisme à visée collective. L’Etat décide ce qui est bien pour le citoyen *L’eugénisme privé fait référence à l’ensemble des technologies reproductives et génétiques qui permettent de choisir certaines caractéristiques de l’enfant. Il n’y a pas de visée collective. Ce sont les individus (les parents) qui décident. Eugénisme négatif: empêcher la reproduction des « êtres moins doués » Eugénisme positif: « inciter les jeunes gens à tomber amoureux intelligemment » Cependant il existe un paradoxe , si il y a une modification du génome ( quand on y arrivera) les chance que se soit dans l’eugénisme privé est plus grand .Or il existe un cliché comme quoi des dictature imposeraient plus facilement un eugénisme . L'eugénisme ou eugénique, a pour but d'étudier les conditions les plus favorables à la reproduction humaine et à l'amélioration de la race. Le concept moderne d'eugénisme (eugenics) est inventé en 1883 par le statisticien Francis Galton, le cousin du célèbre Darwin. Dans son ouvrage Inquiries into Human Faculty and its Development, Galton définit 14 l'eugénique comme étant la "culture de la race" ("cultivation of race"). Il pense que la plupart des comportements humains ont une composante innée et il préconise de pratiquer l'élevage de la race en favorisant la naissance d'enfants héréditairement doués. Mendel: loi de disjonction des caractères Francis Galton introduit la notion dans un ouvrage « enquête sur la faculté humaine et son développement ».La plus part des comportement humain sont dus à des gênes et prône des lors une sélection à la « culture de la race » LES FONDEMENTS : Les 4 fondements théoriques de l’eugénisme : 1) Sélection à rebours: dans les sociétés civilisées, l'adoucissement des moeurs, la morale et les progrès de la médecine permettent aux "inaptes" de survivre 2) Fécondité différencielle: l'urbanisation et le nouveau mode de vie freinent la démographie des couches supérieures au profit des couches inférieures .( c’est chez les couches défavorisée qu’on trouve les « mauvais » gènes et qu’on a le plus d’enfants .Les conséquences à les mauvais gênes vont se répandre et on aura une dégénéressance de la population. 3) Notion de dégénérescence 4) Déclin de la race Mendel a étudié la loi de disjonction des caractères . Durant l’entre deux guerres les scientifiques se base sur les travaux de Mendel pour étudier le génome . 15 L’HEREDITE : La science de l’hérédité : *Notion de plasma germinal *August Weismann: distinction entre le soma et le germen *Travaux de Morgan sur la drosophile ( car les chromosomes sont bien visibles)( à un élève qui deviendra très connu : Herman Muller) *Davenport et les débuts de l’eugénisme ( lancer au USA , il demande aux étudiants de médecine de faire une enquête dans laquelle il refond l’arbre généalogique médicale de leur famille (qui à eu quel maladie ) il regroupe ensuite toute les données dans un livre où il émet une hypothèse sur l’hérédité qui va s’avéré fausse dans le futur. Pour lui les gens atteint de :polydactylies, la coré de Huntington, d’épilepsie ,d’alcoolisme ,de criminalité et de déficience mentale est dû à l’hérédité . Heredity in Relation to Eugenics (1911) A partir de la on est face à un eugénisme négatif car on empêche la reproduction des êtres moins « doué » . LES MISFITS : Liste de J.H. Landman qui reprend : • les malades mentaux (maniaco-­‐dépressifs, schizophrènes) • , les handicapés mentaux, • les êtres dépendants (chômeurs, sourds infirmes, aveugles…), • les infectieux (tuberculeux, syphilitiques) » « Des 125000000 de personnes aux États-­‐Unis, 25000000 sont l'inadapté ou inapte » Caractère héréditaire des maladies mentales: « La faiblesse d’esprit est une condition de l’esprit qui se transmet comme la couleur des yeux » LES PRATIQUES : •
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La ségrégation (destinée à retenir les individus indésirables dans des institutions spéciales) La surveillance et la mise en tutelle des faibles d'esprit L'introduction du certificat médical avant le mariage…. Des dispositions pour favoriser la naissance d'enfants "bien doués": hygiène sociale; lutte contre l'alcoolisme, la tuberculose et les maladies vénériennes; culture du corps; création de cités-­‐jardins… La technique favorite des eugénistes est la stérilisation. En 1899, Harry Sharp, médecin à Jeffersonville (Indiana), pratique les premières opérations de stérilisation Plusieurs états américains — Indiana (1907), Californie (1909) … — promulguent des lois 16 autorisant la stérilisation des criminels confirmés, des idiots et des imbéciles, par ligature du canal déférent chez l'homme, de la trompe de Fallope chez la femme. La province d'Alberta (Canada) en1928, le Danemark, la Finlande et le canton de Vaud (Suisse), en 1929, l'état de Vera Cruz (Mexique), en 1932, l'Allemagne, en 1933, légalisent la stérilisation. En 1944, le total des opérations accomplies aux Etats-­‐Unis s'élèvent à plus de quarante mille. Le 14 juillet 1933, le gouvernement allemand fait voter une loi sur la prévention des maladies héréditaires. De 1934 à 1939, la loi a permis de stériliser trois cent mille malades et déficients mentaux. LES REFORMATEURS : Pendant l'entre-­‐deux-­‐guerres, un certain nombre de scientifiques vont tenter de réformer la doctrine eugéniste Les réformateurs de l'eugénisme critiquent sévèrement les thèses des eugénistes radicaux Parmi les réformateurs, les biologistes J. Huxley, J.B.S. Haldane et H. J. Muller. L’application des lois mendéliennes de l'hérédité aux maladies mentales est purement spéculative. Remise en question la thèse de la "fécondité différentielle »: la doctrine selon laquelle des parents "supérieurs" produisent des enfants "supérieurs » est sans fondement "L'étude de la biologie humaine ne justifie pas la perpétuation des distinctions de classe", écrit J.B.S. Haldane dans Hérédité et politique . Un autre dogme fondamental de l'eugénisme radical est également mis en doute, celui postulant que la stérilisation va permettre d'éradiquer la plupart des maladies héréditaires (y compris la déficience mentale). àHérédité aux maladies mentales sont des pures spéculations !! et il y a une grande remise en cause de la stérilisation !! OUT OF NIGHT ,HERMAN MULLER : Afin de réaliser les objectifs eugénistes, il faut modifier la reproduction de la population dans son ensemble, affirme Hermann Joseph Muller dans son livre prophétique Out of the Night. La maîtrise de la reproduction joue un rôle fondamental dans le programme des eugénistes radicaux: contrôle des naissances, avortement, procréation médicalement assistée… Prédisant que les découvertes biologiques dans le champ de la reproduction conféreront des pouvoirs radicaux de contrôle qui étendront beaucoup les possibilités de l'eugénique, Muller passe en revue les nouvelles techniques potentielles dans le domaine de la procréation: transfert d'embryon, gestation de l'embryon dans la matrice d'une femelle d'une autre espèce, parthénogénèse, choix du sexe, insémination artificielle, ectogénèse… Insémination artificielle: « Aujourd’hui, si on le voulait, on pourrait par insémination artificielle faire en sorte qu’un grand nombre des enfants de la génération précédente héritassent les caractères de quelque homme supérieur sans que les parents eussent entre eux le moindre contact… Seule l’inertie sociale et l’ignorance populaire nous empêchent de 17 réaliser une telle disjonction de la fonction reproductrice et de la vie amoureuse de l’individu. Le livre est donc centré sur le potentiel de nouvel technique de procréation médicalement assistée ; ü Transfert d’embryon ü Gestation de l’embryon dans la matrice d’une femelle d’une autre espèce ü Parthénogénèse (est la multiplication à partir d'un gamète femelle non fécondé. Ce phénomène s'observe naturellement chez certaines espèces végétales et animales, mais peut également être provoqué artificiellement. La parthénogenèse est une reproduction monoparentale. Cette reproduction a un avantage sélectif car elle produit un grand nombre d'individus sans la présence de l'organisme mâle) ü Choix du sexe ü Insémination artificielle ü Ectogénèse (est la procréation d’un être humain qui permet le développement de l'embryon et du fœtus dans un utérus artificiel, assumant les diverses fonctions (nutrition, excrétion, etc.) de l’utérus humain.) àDes grands scientifiques tels que des lauréats du prix Nobel donne leur sperme pour « aidé » à faire des bon enfant , c’est la naissance de la banque du sperme . J.B.S HALDANE , DAEDALUS (1920) : Avant Muller, J.B.S. Haldane avait déjà évoqué la possibilité d'avoir recours à l'ectogénèse dans son livre Daedalus publié en 1923. « Il était en 1951 que Dupont et Schwartz ont produit le premier enfant ectogenic. Dupont et Schwartz a obtenu un ovaire frais d'une femme tuée dans un accident d'avion et l'a gardé vivant dans leur moyen pendant cinq ans. Ils en ont obtenu plusieurs oeufs et les ont fertilisés avec succès, mais le problème de la nutrition et du support(de l'assistance) de l'embryon était plus difficile et a été seulement résolu en quatrième année. Maintenant que la technique est entièrement développée, nous pouvons prendre un ovaire d'une femme et le garder grandissant dans un liquide approprié pendant bien vingt ans, produisant un ovule frais chaque mois, dont 90 pour cent peuvent être fertilisés et les embryons cultivés avec succès pendant neuf mois et produits ensuite dans l'air. Schwarz n'a jamais obtenu de tels bons résultats, mais les nouvelles de son premier succès ont causé une sensation sans précédent partout dans le monde entier, car le taux de naissance était déjà moins que le taux de mortalité dans la plupart des pays civilisés. La France était le premier pays pour à adopter ectogenesis officiellement et avant 1968 Comme nous savons qu'ectogenesis est maintenant universel et dans ce pays moins de 30 pour cent d'enfants sont maintenant nés de femme. L'effet sur la psychologie humaine et la vie sociale de la séparation d'amour sexuel et la reproduction qui a été commencée au 19ème siècle et complété dans 20ème siècle en aucun cas complètement satisfaisant. La vieille vie familiale avait certainement beaucoup pour le recommander et bien que de nos jours nous apportions sur la lactation dans des femmes par l'injection de placentin comme une routine et conservions ainsi beaucoup de ce qu'était le meilleur dans l'ancien cycle instinctif, nous devons admettre que dans de certains respects nos parents greatgrand avaient l'avantage d'entre nous. D'autre part, c'est geneally a admis que les effets de sélection ont plus que contrebalancé ces maux. La faible proportion d'hommes et les femmes qui sont choisies comme des ancêtres pour la génération suivante est si sans aucun doute supérieure à la moyenne que l'avance dans chaque génération dans n'importe 18 quel respect seul(simple), de la production accrue de première-­‐clas musique au diminué ASILOMAR : « Pouvons-­‐nous vraiment prédire la conséquence pour l'humanité, pour la société humaine, d'un changement majeur du patrimoine héréditaire humain ? Plus j'y ai réfléchi plus je suis viens à en douter. Je ne me réfère pas ici à l'allégement de défauts génétiques individuels, mais plus largement à la redéfinition génétique d'homme » robert Sinsheimer Si la thérapie génique sur cellules somatiques reçoit aujourd'hui l'aval de comités d'éthique, les modifications génétiques des cellules germinales restent un sujet tabou. La plupart des instances éthiques se sont prononcées pour l'interdiction de la thérapie des cellules germinales. Il convient toutefois d’attirer l’attention sur des différences d’approche concernant ce refus. "Il arrivera un moment où l'homme se posera immanquablement la question de transcender ses propres frontières biologiques. Je crois en la possibilité d'une nouvelle évolution biologique humaine, consciente et provoquée, car je vois mal l'homo sapiens, cet être pressé et jaloux, attendre patiemment et modestement l'émergence d'une nouvelle espèce humaine par les voies anachroniques de la sélection naturelle » Daniel Cohen, Les gènes de l’espoir. “Personne n’a vraiment suffisamment de tripes pour le dire mais si nous pouvions réaliser de meilleurs humains en sachant comment additionner des gènes, pourquoi ne le ferions-­‐nous pas » Jim Watson Après la guerre l’eugénisme à très mauvaise presse , c’est seulement durant les années 60 grâce aux progrès technoscientifique qu’il sera un peu mieux perçu. Asilomar est une réunion sur la côte ouest entre des biologistes moléculaires en 1973.Une des grandes questions qui s’y posai était : « est-­‐ce que les virus génétiquement modifié sont dangereux ? ».Après cela les recherches sont arrêté pendant 1an et parallèlement ils mettent un dispositif en place au cas où les choses dégénèrerai .Certain trouve sa très dangereux car sa pourrait permettre de modifier l’ADN humain dans un futur . GATTACA ,ANDREW NICCOL : Gattaca est un film de science fiction , ici un dialogue entre le médecin et un couple dans un futur : « Ils veulent que leur enfant suivant soit conçu dans ce qui est devenu la voie naturelle. Vos oeufs extraits, Marie, ont été fertilisés avec le sperme d'Antonio. Nous avons examiné deux garçons sains et deux filles très saines. Sans prédisposition à n'importe quelles maladies génétiques majeures. Choisissons le candidat le plus compatible. Nous voudrions que Vincent ait un frère pour jouer avec. J'ai supprimé des conditions préjudiciable : calvitie prématurée, alcoolisme, propension pour violence, obésité … Vous avez spécifié des yeux noisette, des cheveux bruns et la peau claire. 19 -­‐ Nous voudrions laisser quelques choses à la chance. -­‐ Vous voulez donner le meilleur début possible à votre enfant. Nous avons assez d'imperfection incorporée. Votre enfant n'a pas besoin de fardeau supplémentaire. L'enfant est toujours vous. Simplement le mieux d'entre vous. Vous pourriez concevoir naturellement mille fois et obtenir jamais un tel résultat. -­‐ C'est comment Anton vient pour être. Un fils digne du nom de mon père » . On l’utilise aujourd’hui des technique de dépistage de maladie , il est important de spécifiée qu’on le fait aujourd’hui uniquement dans un but d’éviter des souffrance à un enfant et non pas de créer le meilleur enfant parfait . Mais une dérive existe déjà aujourd’hui , grâce à des test on peut savoir si un patient sera atteint dans 50-­‐60 ans d’un cancer mais ce n’est déjà plus une certitude , ils’agit d’une éventualité, mais il est indéniable qu’on a déjà franchi une évolution . On peut imaginer qu’à +-­‐court terme , on puisse chacun avoir notre cartographie de nos gènes , mais n’est-­‐ce pas déjà une dérive ( aujourd’hui déjà on peut l’acheter mais c’est très très chères ). GREGORY STOCK ,REDISIGNING HUMANS : Il annonce le triomphe de la technologie du choix germinal. Stock est convaincu que la modification génétique de l’humain constitue une conséquence logique des progrès réalisés dans divers secteurs de recherche: fertilisation in vitro, thérapie génique somatique, cartographie du génome humain, expérimentation d’insertion de chromosomes artificiels. Ces avancées technoscientifiques ouvrent la voie à la technologie du choix germinal. Une fois mise au point et rodée dans le domaine thérapeutique, cette technologie sera utilisée à des fins d’amélioration, soutient Stock. Le marché sera alimenté par des citoyens qui ne résisteront pas aux nouvelles possibilités alléchantes de la biotechnologie: améliorer les performances corporelles et cognitives, ralentir le vieillissement, prolonger la vie, produire des enfants dotés d’un patrimoine génétique amélioré. Stock mentionne un sondage effectué par Darryl Macer — le directeur de l’Eubios Ethics Institute au Japon — sur la perception du public de différents pays à l’égard de la technologie du choix germinal. Si on leur offrait la possibilité de corriger les anomalies génétiques ou d’améliorer les capacités physiques et mentales de leurs enfants, un pourcentage important de la population de différents pays s’y montrerait favorable: 22% en Israël, 43 % aux Etats-­‐
Unis, 63% en Inde et 83 % en Thailande. Lorsqu’une technologie relativement bon marché deviendra faisable dans des milliers de laboratoire de par le monde, elle sera utilisée. Les restrictions et interdictions émanant de gouvernements nationaux ou d’instances biopolitiques internationales ne suffiront sans doute pas à empêcher la modification génétique de l’être humain. 20 « quel sorte de gens pourrait y être », Jonathan Glover Jonathan Glover est un grand philosophe qui se pense au sujet des modification des gênes , le cerveau ,… àOn peut modifié la nature humaine si cela ne cause pas de mal . Dès 1984, le philosophe britannique Jonathan Glover publia un livre sur le sujet intitulé What sort of people should there be?. L'application des techniques de recombinaison de l'ADN à l'être humain en constitue le thème principal. “Peut-­‐être un jour pourrons nous choisir des caractéristiques génétiques des gens ", le Gantier écrit." Comment devrions-­‐nous décider quelle personne devrait y avoir accès ? Ou ces raisons de refuser sont de prendre de telles décisions ?”. “Peut-­‐on changer la nature humaine?” constitue la question centrale du livre de Glover. Son objectif est d'analyser et de réfuter les arguments de ceux qui s'opposent par principe à une modification de la nature humaine via l'ingénierie génétique. 1.12
Trois approches d’une éthique du futur : àBio conservative àLibérale àTranshumaniste L’APPROCHE BIO CONSERVATIVE : *Sentiment de peur domine *Il faut respecter un ordre naturel inviolable, avec ou sans l’appui d’une théologie de la Création 21 *Le « naturel » synonyme de « bien » *Le donné naturel est menacé par la démesure d’un homme devenu maître et possesseur de sa propre nature *Risques pour la santé ( argument majeur ) *Conséquences pour la justice sociale: spectre de l’émergence d’une « aristocratie *biotechnologiquement améliorée”( seul les plus riches auront accès ) *Conformisme social Un exemple est le rat sécrète de la sertuine àaccès au SNC àanxiété , ( autant on ne peut pas faire d’erreur sur des animaux , autant il serait catastrophique d’en faire sur des humains). Une phrase clef de la science est : « L’animal est l’horizon de l’humain .» “Ce que l'on permet librement et utilisé largement peut, dans certaines circonstances, devenir pratiquement obligatoire. Si la plupart des enfants reçoivent l'amélioration de mémoire ou des médicaments(drogues) de stimulant, on pourrait voir l'échec de leur fournir pour votre enfant comme une forme de négligence d'enfant. Si toute une équipe de sport prend des stéroïdes, vous risquez bien du grabuge si vous allez contre eux chimiquement pur(sans stéroïdes ). Et, un point plus subtil toujours, quelques critiques se plaignent que, comme avec la chirurgie esthétique, Botox et des implants mammaires, beaucoup de technologies d'amélioration de l'avenir soient très probablement utilisées dans l'adhésion d'esclave à certain les notions socialement définies et simplement à la mode 'd'excellence' ou l'amélioration, très probablement peu profonde et conformiste. Si ces craintes sont réalisées, de tels exercices de liberté individuelle, multipliées convenablement, pourraient mettre en péril la liberté d'être un individu” (The President's Council on Bioethics, Beyond therapy: Biotechnology and the pursuit of happiness, 2003) *L’idée de l’altération de la nature humaine engendre chez le bioconservateur un sentiment de dégoût, baptisé « Yuck factor » *On ne peut pas apprécier la force de la résistance sociale à l’ingénierie génétique sans comprendre quelles sont les racines de l’objection de principe. Cette objection s’exprime dans la métaphore « Playing God ». *On ne peut pas apprécier la force de la résistance sociale à l’égard de l’ingénierie génétique sans comprendre quelles sont les racines de l’objection de principe. *Cette objection s’exprime dans la métaphore utilisée le plus souvent de façon négative ou péjorative “Playing God”, jouer à Dieu. On pense que jouer à Dieu constitue un mal intrinsèque indépendemment des conséquences que le jeu pourrait avoir sur les êtres humains. *La résistance dépend d’une distinction faite entre ce qui ne dépend pas de nous (notre 22 patrimoine génétique que Dieu ou la nature nous a donné) et ce qui dépend de nous. *C’est la frontière entre destinée et liberté, chance and choice. Grâce ou à cause de l’ingénierie génétique ce qui relevait de la destinée dépend désormais (ou plutôt dépendra sans doute bientôt) de nous. *La recombinaison de l’ADN pourrait transformer la loterie génétique en un choix génétique. Le génome d’un enfant ne dépend pas des parents c’est le destin .Si on utilise des nouvelles techniques , le destin devient un CHOIX , il y a un déplacement des frontières . *Ethique procédurale de la discussion *Présupposé: une discussion menée dans le respect de la liberté et de l’argumentation rationnelle doit mener à des conclusions acceptées par tous *Ce présupposé d’universalité est battu en brèche par le débat sur l’amélioration *Dans une conception postmétaphysique, l’éthique est devenue une affaire personnelle et privée dans une société juste qui permet à chacun de suivre sa vision substantielle de la vie bonne *Habermas se voit contraint d’abandonner sa retenue postmétaphysique qui l’empêchait de proposer une conception de la vie bonne comme universellement fondée Cause de ce changement chez Habermas: l’intervention eugénique qui interfère avec la possibilité pour les humains de délibérer librement et de se choisir librement Si des parents change le génome de leur enfant on peut considérer sa comme un crime car on ne respecte pas la liberté de l’enfant .(ex. Agassi joueur de tennis qui était + préoccupé par sa perruque ).Cependant il y a un conditionnement de l’enfant du à l’environnement , à la famille, à l’éducation ,… . Mais on peut imaginer une argumentation dans l’autre sens : ceci ne tient pas la route car à partir du moment où le génome est un choix les parents prendront la décision .Car s la majorité à des gènes favorables l’enfant qui reste normal devra mettre 34h pour faire ces devoirs alors que ces camarades mettent 3h .L’enfant pourrait reprocher à son père de ne pas lui avoir donné des meilleurs gènes.( on se trouve dans la situation inverse ) *Face à un tel danger, il est légitime de défendre une position éthique substantielle et de demander au politique d’imposer via le droit une normativité protectrice de l’humain *L’impératif de base est que « l’individu ne peut disposer librement de son génome ou du génome d’autrui » *Deux raisons essentielles sont avancées: *Une telle liberté est auto-­‐destructrice; elle ne peut qu’empêcher, jamais conforter la liberté de l’individu *Toucher à la nature essentielle (le génome) revient à léser l’essence de l’homme en général 23 *Le narrateur de Black Milk – Ryder – est un enfant génétiquement amélioré . *Il est doué d’une mémoire absolue, c’est-­‐à-­‐dire qu’il enregistre tous les détails de ce qu’il voit, entend, sent extérieurement et intérieurement (émotions comprises). *Il a accès à ces enregistrements mémoriels et il peut donc à volonté revoir – revivre – des scènes et aussi découvrir des aspects qui avaient échappé à son attention consciente auparavant. Un effet secondaire de cette faculté est que régulièrement il « plonge » : il est alors à ce point absorbé dans le souvenir qu’il faut littéralement le secouer pour le ramener au présent. *A la fin du livre, nous apprenons qu’adulte, marié et socialement bien intégré, il a repris l’affaire immobilière de ses parents et que nous avons lu le récit rétrospectif et sélectif – avec tri de l’essentiel – de quelques années de son enfance. Toutefois, lorsqu’on lit le livre on a tout à fait l’impression d’y être, de vivre directement l’expérience d’un enfant surdoué à certains égards, sans décalage : on « plonge » avec Ryder dans son passé et ce passé redevient présent. *L’essentiel du récit rapporte les aventures vécues par Ryder et ses principaux amis, tous à des degrés divers, génétiquement modifiés: -­‐Marshall à l’intelligence supérieure et poussé par une mère possessive ; -­‐Cody, fille d’un couple de lesbiennes et physiquement plus vigoureuse qu’un garçon ; -­‐Beth, très jolie et douée pour les arts, et pourvue d’une voix extraordinairement musicale ; -­‐Jack, venu d’un milieu misérable et ayant bénéficié d’une eugénique principalement négative qui l’a sauvé, en partie, d’une hérédité trop lourde. *Ces aventures enfantines sont le plus souvent banales et traduisent des préoccupations ordinaires d’enfants dont la grande entreprise est la construction et le perfectionnement d’une cabane en bois dans un vieux chêne. Ils jouent, bavardent, rêvent, se disputent, se bagarrent avec d’autres groupes du voisinage ; ils évoquent leurs problèmes à l’école ou à la maison. *Bref, ils paraissent normaux ; leur dotation génétique particulière est seulement vécue comme ambivalente : elle les enrichit autant qu’elle leur pèse quelquefois ; elle contribue à leur identité, à faire de chacun un être différent et unique. *Leurs dons programmés tendent jusqu’à un certain point à les isoler des enfants « naturels ou normaux », mais en même temps ces dons les valorisent. Les personnages enfantins et adultes du livre ont une réelle densité psychologique et ils conservent jusqu’au bout une certaine opacité, qui laisse l’appréciation morale à la subjectivité du lecteur. Nous sommes aux antipodes de la simplification caricaturale qui règne dans les projections de psychologie spéculative partisane associées à la plupart des débats et fictions suscités par les craintes et espoirs inspirés par l’eugénique. « La conversation tourna peu à peu à un insolite échange de confidences où chacun révélait comment il était devenu ce qu’il était génétiquement parlant. Je dis que mes parents 24 voulaient un garçon sain, avec peu de gènes synthétiques, juste le minimum. (…) Puis ce fut au tour de Cody de se raconter. – Mes mères faisaient partie de ces groupes de marginaux (…) Les fameux mouvements lesbiens. C’étaient des militantes. (…) Elles ont décidé d’avoir un gosse. Une fille. (…) Elles voulaient une fille qui puisse faire tout ce qu’un garçon pouvait faire. Et même plus. (…) May m’a eue, et les parents de May n’avaient pas d’autres petits-­‐enfants à chouchouter. (…) Alors ça s’est arrangé avec eux. Progressivement… Mais je ne sais pas au juste. J’ai toujours trouvé tout très ordinaire. La vie, je veux dire. J’ai pas du tout l’impression d’être aussi exceptionnelle que ça. » Les enfants ne seront peut être pas différent aux fond par rapport au enfant « normaux », non modifié . L’APPROCHE D’UNE ETHIQUE LIBERALE : *Principe central est emprunté à John Stuart Mill: le principe du tort (harm principle) ou principe de non-­‐nuisance *La morale n’intervient que lorsqu’un dommage concret injustifié, c’est-­‐à-­‐dire un tort, est infligé à autrui Il s’agit d’abord d’un ancien principe d’éthique médicale, l’idée qu’il faut avant tout éviter de nuire. *Jonathan Glover et le design génétique: Choosing Children, 2006 *Dans cette perspective, les décisions relatives à la médecine d’amélioration reposent sur les épaules de l’individu. *La liberté individuelle doit pouvoir s’exprimer dans la mesure où un dommage n’est pas infligé à autrui. *Glover, par exemple, ne voit pas d’objections majeures à la création d’un supermarché génétique qui permettrait aux parents de venir librement choisir les gènes de leurs futurs enfants. *Ce concept de marché génétique avait déjà été introduit en 1974 par le philosophe Robert Nozick dans Anarchy, State and Utopia. Robert Nozick , « Anarchie , Etat ,Utopie » « Prenons l’exemple des manipulations génétiques. De nombreux biologistes ont tendance à penser que le problème est un problème de conception (design), de spécification des meilleurs types de personnes de telle sorte que les biologistes puissent les produire. Ainsi se soucient-­‐ils des sortes de personnes qu’il doit y avoir, et de qui contrôlera le processus. Ils ne songent pas volontiers, peut-­‐être parce que cela diminue l’importance de leur rôle, à un système dans lequel ils dirigent un « supermarché génétique », répondant aux spécifications individuelles (dans la limite de certaines règles morales) de parents éventuels. Pas plus qu’ils ne pensent à 25 considérer quel est le nombre limité de types de personnes vers lequel le choix des gens convergerait si, de fait, il y avait une telle convergence. Ce système de supermarché possède la grande vertu de n’impliquer aucune décision centralisée établissant le (ou les) type(s) humain(s) futur(s) » Dans la conception libérale défendue par Glover et Nozick, la société doit accepter une large diversité de ce qu’est la bonne vie et admettre que chaque individu a le droit de défendre sa propre conception de l’épanouissement personnel. Pas de prise en compte sur la décision individuelle . Son seul but est de ne pas nuire !! Parfois contre intuitif ( Alexandre Morion ( ?)) : on teste les biens fondé de l’idée libérale : 1) Les parents voulant un enfant avec un handicap auditif ( où les parents ont eu même le handicap) peuvent vouloir que l’enfant ai un handicape auditif car ils voient sa comme une diversité mais surement pas comme un handicap . 2) Le cas de l’apotemnophilie (est un trouble neurologique dans lequel un individu tout exprime un fort désir spécifique de subir l'amputation d'un ou plusieurs membres du corps en bon état. Cela pourrait être dû à une lésion du lobe pariétal droit, ce trouble ayant des caractéristiques communes avec la somatoparaphrénie. Lors d'une très forte expérience, certains individus atteints d'apotemnophilie ont tendance à se sentir mécontents de leurs corps et veulent à tout moment retirer un membre en bon état, une condition nommée trouble identitaire relatif à l'intégrité corporelle. Certains apotemnophiles recherchent l'aide de chirurgiens pour une amputation ou se blessent volontairement un membre pour forcer une amputation médicale urgente. Une définition à part, bien qu'occasionnellement morbide, de l'apotemnophilie est un intérêt érotique consistant à être ou à ressembler à un amputé. Cette définition à part ne doit pas être confondue avec l'acrotomophilie (terme médical signifiant un désir sexuel envers les amputés).) il y a des médecins qui accepte d’opéré car sinon le patient pratiquerait l’opération lui-­‐
même, ce qui peut être beaucoup plus dangereux . Au point de vue libérale ils sont normalement ok avec sa car il réalise leur propre désire et ne nuit à personne ( sauf eux même ) APPROCHE DE L’ETIQUE TRANSHUMANISTE : *Les penseurs transhumanistes proposent l’adhésion à un programme de modification technoscientifique de l’être humain. *Leur programme: Living longer, healthier, smarter and happier *Bostrom distingue liberté morphologique (morphological freedom), la liberté de se transformer en ayant recours à la technoscience, et liberté reproductrice (reproductive freedom), la liberté des parents d’avoir recours au design génétique *Nick Bostrom et Julian Savulescu reprennent à Condorcet le concept de perfectibilité de l’êre humain 26 *Le transhumanisme, c’est l’humanisme des Lumières plus les technologies Changer l’être humain , et crée un post-­‐humain Nick Bostrom , « Letter from utopia . » Cher Homme, Les salutations et peuvent cette lettre vous trouver en paix et dans la prospérité! Pardonnez-­‐vous mon écriture de façon impromptue. Quoique vous et moi ne m'ayons jamais(me soyons pas) rencontré(réuni), nous ne sommes pas des étrangers. Nous sommes, dans un certain sens, les plus proches de famille … Je suis un de vos avenirs possibles. Un jour, j'espère, vous me deviendrez. Si la fortune accorde ce désir, alors je ne suis pas juste un avenir possible du vôtre, mais votre avenir réel : une phase venante d'entre vous, comme la lune pleine(complète) qui suit un croissant cirant, ou comme la fleur qui suit une graine. J'écris pour vous parler de ma vie -­‐ comment merveilleux il est -­‐ que vous pouvez le choisir pour vous. Bien que cette lettre utilise le singulier, j'écris vraiment pour le compte de mes tous mes contemporains et nous nous adressons(nous abordons) à tous vos contemporains. Parmi nous sont plusieurs qui sont les avenirs possibles de vos gens(peuple). Certains d'entre nous sont les avenirs possibles d'enfants à qui vous n'avez pas encore donné naissance. Tout de même d'autres sont des personnes artificielles possibles que vous pourriez Pour atteindre l'Utopie, vous devez d'abord découvrir les moyens à trois transformations fondamentales. La Première Transformation : vie sécurisée! Votre corps est un endroit dangereux. Cette machine essentielle et le véhicule mortel, à moins qu'il ne bloque d'abord ou des accidents, sont sûrs se rouiller bientôt. Vous avez de la chance pour obtenir sept décennies de mobilité; huit si vous être le chéri de la fortune. Ce n'est pas suffisant d'être commencé d'une façon sérieuse, beaucoup moins compléter le voyage. La maturité de l'âme prend plus long. Pourquoi, même une vie d'arbre prend plus long ? La Deuxième Transformation : connaissance de mise à jour(d'amélioration)! +dia IA /singularité dia 27 2. Le traitement des fous : psychiatrie et antipsychiatrie 2.1 Introduction : La question central de cette partie est de se demander si la psychiatrie est une science ? « Le médecin est empirique parce que les remèdes sont trouvés par hasard et non par le raisonnement. Mais c’est toujours par le hasard que tout commence. La science ne vient qu’après et elle raisonne sur ce que le hasard a montré » « L’empiriste scientifique est un ignorant qui a conscience de son ignorance et qui cherche à en sortir » Claude Bernard, Principes de médecine expérimentale Nb : au 21ème siècle , le psychiatre est conscient de son ignorance . 2.2 Début du 20ème : 28 2.2.1 généralités : -­‐
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Les médecins n’ont aucun moyen de soigner les patients atteint de problème psychiatrique . Les médecins qui s’occupent d’eux sont des « psychiatre » qui peuvent alors juste faire les diagnostique imprécisemant , ils constatent des maladies à des stades déjà bien avancée . Notons également que la psychiatrie a toujours été en marge de la médecine ( du à l évolution plus lente des connaissance sur le SNC ) . Les psychiatres essayent dès lors d’établir une double stratégie : àle modèle médical Le modèle médicale repose sur 3 étapes : 1) Isoler les causes des maladies mentales 2) Dès qu’on la comprend on peut isoler la physiologie qui y est lié 3) Trouver le traitement "Le modèle médical d'une maladie est un processus qui se déplace de la reconnaissance et de la palliation de symptômes à la caractérisation d'une maladie spécifique dans laquelle on connaît l'étiologie et la pathogénie et le traitement est raisonnable et spécifique. Ce progrès dépend de l'acquisition de connaissance et peut souvent prendre beaucoup d'années ou siècles. Des nombreux troubles médicaux et une ou deux maladies mentales se sont déplacés aux étapes(scènes) finales de compréhension, mais plusieurs sont toujours aux points divers en chemin" Seymour Kety, 1974 àEn psychiatrie , le modèle médicale est difficile à appliquer car le SNC est le système le plus complexe et dont nous en savons le moins ( par rapport à d’ autres système tel que le système cardiaque ) . les 3 paradigmes thérapeutiques : 1. La période des traitements par la fièvre (1917-­‐1935) 2. La période des traitements de choc (1937-­‐1952) 3. La période de la psychopharmacologie (1952 jusqu’à aujourd’hui) Les patients présentaient souvent des problème psychomoteurs , ce qui était un problème pour les psychiatre car ils n’avaient aucun traitement à l’époque . Ex : un malade qui se lève la nuit pour tuer quelqu’un . è On constate que le modèle médical à fonctionné à l’envers , car c’est souvent grâce au hasard que on a trouvé des traitements , et c’est surtout grâce à eux qu’on a découvert la physiologie responsable de certaines pathologies. 29 2.2.2 La période des traitements par la fièvre . On été réaliser après la 1ère guerre mondiale par Julius Wagner –Jauregg . Julius Wagner-­‐Jauregg est un médecin neurologue et psychiatre autrichien, né le 7 mars 1857 à Wels (Haute-­‐
Autriche) et mort le 27 septembre 1940 à Vienne (Autriche)), 1
lauréat en 1927 du prix Nobel de physiologie ou médecine pour sa m ise au point de la malariathérapie dans le traitement de la syphilis. Il est également connu pour ses contributions à l'étude du crétinisme et de la prophylaxie du goitre, ainsi qu'à une réforme de la législation psychiatrique. Sa pratique du traitement électrique des névrosés de guerre l'exposa à des poursuites judiciaires. Il eut des relations complexes avec Sigmund Freud. •
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La paralysie générale, un modèle idéal pour la psychiatrie biologique Wagner von Jauregg Technique: La malaria était transmise d’un malade à l’autre par inoculation directe de 2 à 5cc de sang injecté en IM Autre méthode: recourir à la piqûre de moustique « La malariathérapie, c’était sur les PG qu’on faisait ça. Les insectes venaient de l’Institut tropical d’Anvers. C’était une petite boîte avec l’insecte dedans. Et ça piquait, et ça piquait » (Mme Michel, infirmière) Prix Nobel de médecine en 1927 -­‐On pense alors avoir identifié la cause d’une maladie médicale avec la découverte du virus de la syphilis . Inventée en 1917 par l'autrichien Julius Wagner von Jauregg, la malariathérapie semble guérir des paralytiques généraux. La fièvre provoquée par la malaria est censée stopper le développement du tréponème qui est à l'origine de la syphilis. La paralysie générale causée par la syphilis est devenue dans la deuxième moitié du XIXe siècle un des sujets psychiatriques qui occupent le plus la société. Le fait de pouvoir « guérir » la maladie change l'image des paralytiques généraux, maintenant d'abord considérés comme des malades et plus comme des êtres moralement condamnables, et de la psychiatrie, la syphilis étant la première maladie mentale où une guérison à travers une thérapie semble possible. -­‐Mais à l’époque on ne comprend pas la physiologie car à l’époque , on ne pouvait pas atteindre le SNC ( car on ne le connaissait pas vraiment ) àon pense donc à la MALARIA pour soigner les patients , en leur provoquant une malaria artificielle car ils ont cru détecter que les malades mentaux qui ont de la fièvre pouvait parfois , une fois la fièvre tombé avoir une rémission ( partielle ou totale) de leur « folies » . Dès lors le traitement qui va s’imposer un peu partout est la malaria-­‐thérapie . ( voire annexe sur malaria-­‐thérapie ;application actuelle de la malaria-­‐thérapie ) -­‐Von Jorreg fait les première manipulations pour cela : Il injecte du sang d’un patient atteint de la malaria en intramusculaire , ou par un moustique porteur de la maladie pour mettre en place le traitement . Il laissait la fièvre se développé après quelques pics , il donnait le médicaments pour guérir de la malaria . Une étique de rique : • L’idée selon laquelle les PG avaient « tout à gagner et très peu à perdre » constituait le principe éthique de base des expérimentateurs • « J’avais peur que le coeur lâche. Ce sont quand même des traitements à risque. C’était dangereux. La fièvre montait parfois jusqu’à 42° » • Le calcul risque/bénéfice conduit à privilégier l’impaludation par rapport à l’abstention thérapeutique. -­‐Même si sa nous parrait absurde aujourd’hui sa ne l’était pas du tout à l’époque . A tel point que Jorreg a reçu un le Prix Nobel de médecine pour cela . 31 è Mais une grande question se pose , pourquoi ?? La philosophie de l’époque était que on avait rien à perdre . De toute façon ils allaient bientôt mourir , il avait alors beaucoup à gagné et rien à perdre C’est la dessus que reposait l’éthique de base de la malaria-­‐thérapie . Citation venant d’un article de la revue CNP Titeca : « Prenant en considération l’évolution fatale de la maladie, les psychiatres sont devenus de plus en plus interventionnistes. Autant vaut, se disaient-­‐
ils, jouer à quitte ou double et courir les risques d’un décès prématuré au cours des fièvres que d’abandonner le malade à une déchéance intellectuelle et physique inéluctable » (Revue du CNP Titeca) Citation du Dr Maere: « Quand il ya le feu dans la maison, on sait que l’intervention des pompiers a bien des chances de détruire une partie de ce qu’ils sauveront de l’incendie mais on les appelle tout de même » è Comment étaient traiter les malades hospitalisé ?? -­‐ Pour les mélancolique (dépressif) et les schizophrène : rien grand-­‐chose , ils avaient beaucoup de promenade . ( nb : ils ont tenté la malaria-­‐thérapie pour les schizophrène mais n’était pas efficace , c’était réservé au malade trop agité) -­‐ Pour les patients avec la syphilis ( voir plus haut ) : malaria thérapie -­‐ Pour les malades trop agité : 1) Balnéothérapie 2) Injection d’huile de térébenthine dans les fesses du patient , qui provoque de la fièvre et donc le calme 3) Malaria-­‐thérapie à des fins disciplinaires et /ou pour calmer . Madame Michel: ( infirmière) « Le bain prolongé, c’était pour calmer le malade. Il restait dans l’eau pendant huit heures. De l’eau à 37°. Les baignoires se trouvaient dans l’annexe de la grande salle. Il y avait trois baignoires là dedans » Jacques Flament: « On disposait d’une salle de bains à trois baignoires, et il y avait généralement trois malades en bain chaud continu recouverts d’une planche fixée à la baignoire, avec leur tête qui sortait et les bras aussi.On attribuait des vertus sédatives à l’eau chaude et au repos forcé. Généralement, les malades se calmaient quand même après s’être égosillés à crier. L’ambiance 32 sonore. Il faudrait un grand cinéaste pour reconstituer cette atmosphère » On a donc 3 fonctions à la psychiatrie : 1) La recherche Qu’est ce qu’ est la psychiatrie , les maladies, les symptômes ,…. 2) Thérapeutique Diminué les symptômes du patient 3) Disciplinaire Mettre hors d’état de nuire des patients trop agité . 2.2.3 Les traitements de choc •
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En 1930, Manfred Sakel met au point le traitement des malades par coma insulinique Au 19e, le rôle du psychiatre se limitait à « consoler et classifier ». Avec les méthodes de choc, le psychiatre a le sentiment de changer de statut: de gardien et taxonomiste, il devient thérapeute » -­‐
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Ils pensent alors que les malades doivent être secouer . Le plus connu est l’électrochoc ,mais avant lui il y a eu une méthode très célèbre elle aussi : le coma insulinique ou hypoglycémique qui a été mis au point par Sakel Manfred dans les années 1930. Sakel soigne alors les déments précoce et les toxicomanes . Pour les toxicomanes , il donnait souvent un peu d’insuline pour les calmer .Mais une fois il y a eu un accident , il avait un patient qui était toxico et schizophrène et en lui donnant le choc insulinique le patient est tombé dans le coma et à son réveil il était beaucoup moins malade . Le choc insulinique à été durant les années 30-­‐50 le traitement de base pour soigner la schizophrénie . -­‐
ème
Les thérapeutiques de choc furent, d’une certaine manière, utilisées de tout temps. Dès le 16 siècle on appliqua des thérapies de choc aux diverses formes de maladie mentale, mais celles-­‐ci consistaient essentiellement en des méthodes physiques, le plus souvent très brutales. Une des images caractéristiques de ces thérapies est celle du fauteuil tournant : le malade, assis et attaché sur une solide chaise, était secoué et mis en mouvement circulaire sur un axe placé en dessous de lui. L’idée, élaborée à partir de certaines observations fortuites, était que ces secousses pouvaient provoquer une sorte de " remise en place " des idées. Bien entendu, en dehors peut-­‐être de sensations psychiques de vertige et de nausée, ces mesures n’eurent aucun bénéfice sur les malades. La période qui va nous intéresser ici, d’un point de vue historique, part des années qui suivirent la 33 seconde guerre mondiale. Toutefois, nous allons considérer, à partir des thérapeutiques de choc, la période des années trente. En revanche, toutes les méthodes de choc ne seront traitées dans cet article. Nous ne traiterons pas de la malariathérapie ni de la cardiazol-­‐thérapie car aucune de ces méthodes ne fut encore utilisée après les années quarante. L’insulinothérapie, méthode servant au traitement des psychoses productives, et plus particulièrement de la schizophrénie, est aujourd’hui abandonnée dans ce qui constitue l’ensemble des traitements psychiatriques modernes. En réponse au questionnement naturel à propos de l’abandon de cette méthode de traitement psychiatrique nous dirons, de manière simple, que ce traitement, qui comportait une phase délicate, en terme de maîtrise du coma insulinique provoqué, était " relativement dangereux " et donc délicat à conduire et, ce qui est plus concevable de part l’évolution des pratiques modernes, qu’il a été aisément et plus efficacement remplacé par les médicaments neuroleptiques. Paul Bernard notait à ce propos, dès la fin des années soixante, dans son Manuel de l’infirmier en psychiatrie (1) que ce traitement était " de plus en plus rarement entrepris depuis l’avènement des psychotropes. " (2) Quoiqu’il en soit, l’insulinothérapie connut une période de succès, en terme de références cliniques, dès ses premières expérimentations autour de 1933, en Autriche, puis en France, avec un retour en force, au sortir de la seconde guerre mondiale. La méthode avait été découverte à Vienne avant d’être proposée en France dès l’année 1936. L’insulinothérapie était aussi appelée cure de Sakel, du nom de son inventeur, le Dr Manfred Sakel, médecin qui avait pensé provoquer une " dissolution de la conscience " (3) par l’usage du coma insulinique afin de bénéficier, au réveil, d’une phase de " maternage " (4), proche du rapport parent à enfant en quelque sorte, cette courte période devant servir au travail du lien social perturbé du fait des troubles psychotiques mas aussi à un véritable travail subjectif, grâce aux effets de " dissolution psychique " provoqués mais surtout recherchés lors de la cure : " le coma est un véritable effondrement momentané de la personnalité du malade et par suite de tous ses comportements morbides. " (5) C’est, profitant de cet état transitoire, à ce moment précis que le travail psychothérapique s’instaurait : " la psychothérapie en cours de cure est très importante Au réveil, elle se fait par l’infirmière (...). Au moment du réveil, le malade a oublié tous ses soucis antérieurs ; il faut en profiter pour l’intéresser à lui-­‐même et aux problèmes de la vie de tous les jours. " (6) La cure comportait différentes phases, chacune d’entre elles représentant un stade autour duquel s’organisait toute la technicité de la prise en charge qui, pour la première fois dans l’histoire des pratiques soignantes, nécessitait une compétence relationnelle et une compétence technique poussée : relation psychothérapeutique lors du réveil, sous supervision médicale mais effectuée par le personnel infirmier, et manipulation des produits, dans un milieu rigoureusement propre avec surveillance précise et constante des différentes phases du coma. Ainsi, la cure de Sakel, qui pouvait se pratiquer sous deux formes, la " petite " et la " grande insuline ", revenait à provoquer, à l’aide d’une injection d’insuline, un coma " artificiel ", en mettant en souffrance de glucose (un des éléments nutritifs de l’appareil neurologique) le cerveau. En dessous d’un seuil qui avoisine les 0,2 grammes de glucose par litre de sang la personne sombrait dans un coma profond, végétatif, dans lequel seules les fonctions vitales étaient maintenues. La cure devait comportait une série de chocs insuliniques dont le nombre, variable, allait de 30 à 60 en moyenne. -­‐
Pour nous aujourd’hui cela nous parait barbare , mais à l’époque c’étais une véritable révolution scientifique !! 34 •
Dr Henri Hoven « La méthode de Sakel peut être critiquée. Il faut cependant reconnaître qu’elle a amené une véritable révolution. Elle constitue une thérapeutique active dans une maladie grave, contre laquelle, nos ressources thérapeutiques étaient jusqu’à présent à peu près nulles » -­‐Grâce aux traitements de choc , les psychiatres ne font plus que classifié les malades , il « soigne » aussi leur patient . • Mme Michel: “On commençait à 7h. Les infirmiers des pavillons des dames amenaient leurs malades. On les mettait au lit, et puis on pratiquait l’injection d’insuline. Quand elles commençaient leur coma, on notait l’heure. Il fallait être précis. On était là pour voir s’il n’arrivait rien. Il fallait faire attention, qu’ils ne tombent pas hors de leur lit. On marquait l’heure. Moi je ne la marquais pas, mais je savais à quelle heure avait commencé le coma. Et alors une fois qu’elles commençaient à s’endormir, je regardais qu’elles ne s’étranglent pas avec leur salive. Parce qu’elles bavaient, elles bavaient ces malades-­‐là. Elles transpiraient. On les tamponnait pour qu’elles n’attrapent pas froid. Et alors pendant une heure, on les laissait dans le coma. Après j’injectais du glucose intraveineux” • Mme Marreel: « Sûrement qu’ils allaient mieux les malades. Mais ce traitement, il durait longtemps, des mois parfois, au moins trois mois. Tous les jours, sauf le dimanche » -­‐Mais les traitements étaient très lourds , en général il devait subir plusieurs coma et donc cela durait plusieurs jours , plusieurs mois -­‐Sakel fait des hypothèses pour expliquer le coma insulinique et son effet sur la folie . • Hypothèse sur le mode d’action: « Chez le schizophrène, les cellules nerveuses sont affaibles. Grâce à l’hibernation provoquée par le coma, les cellules retrouvent leur force originelle » (Sakel) • "Vous ne devez pas confondre les hypothèses et leurs erreurs avec le traitement. Sa demande(application) pratique est dans ce cas supérieur à la théorie derrière cela" (Sakel) • Dr Bonboir: « Laissez-­‐moi vous confier mon sentiment personnel. Quand, j’étais à Mons, mon chef de service, Mr Hoven, il croyait à sa cure de Sakel. Il y croyait. Et alors quelques semaines après mon arrivée, quand j’ai vu la manière dont on sélectionnait et dont on traitait les malades, j’avais cette certitude que je faisais quelque chose de bien, que j’étais pas médecin pour rien. J’étais pas un gardien de prison. Ces malades étaient triées et assez bien choyées, entourées de beaucoup de soin. C’étaient des schizophrènes qui évoluaient depuis quelques mois. On prenait des cas relativement récents. Si bien que je ne peux pas dire que ça a guéri, parce qu’elles auraient peut-­‐
35 être guéri toutes seules. Je n’en sais rien. Mais moi-­‐même, j’avais l’impression de travailler et de faire quelque chose. C’est quelque chose dont, l’âge aidant, je ne rougis pas. Je me suis fait des illusions. Cette période de l’insuline, de 1947 à 1952. C’était une des plus belles périodes de ma vie. J’étais convaincu qu’on était dans la bonne voie, qu’on était efficace » -­‐
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Il y a encore cette impression , se sentiment que au moins on peut faire quelque chose .Dans le ton du Dr. On se a l impression qu’il se trompait , qu’il regrette . Même les médecins humanistes pratiquaient des chocs , c’étais vraiment la médecine de l’époque . A ) LA CONVULSIOTHERAPIE -­‐
La plus connu est toujours l’électrochocs , avant il provoquait des convulsions en injectant du « cargazol » ( ??) car il savait que l’épilepsie et la schizophrénie sont antagonistes , on ne pouvait pas contracter les deux ,donc on peut empêcher la schizophrénie en imitant une épilepsie . à empêcher la schizophrénie par l’épilepsie . choc au cardiazol : • Von Meduna: idée d’un antagonisme entre l’épilepsie et la démence précoce • Traitement très anxiogène: « Parmi les inconvénients de ce traitement, il en est un qu’on ne saurait passer sous silence: c’est l’angoisse déterminée chez le malade par les injections convulsivantes. Les patients s’agitent aussitôt qu’ils voient un médecin pénétrer dans la salle, de telle sorte qu’ils vivent dans l’appréhenson du lendemain » (Revue du CNP) • N.D., un schizophrène de 22 ans, « a gardé une peur suprême des piqûres et a obstinément refusé tout nouveau traitement » (Dossier médical, 1947) B) LES ELECTROCHOCS -­‐
A été mis au point par Cerletti et Bini , et a été tester sur des cochons • Cerletti et Bini, 1938 • « L’électrochoc se faisait à blanc. Il n’y avait pas de prévention de la convulsion. Chez des malades musclés. On pouvait provoquer des fractures. Moi, j’ai cassé, c’est bizarre, une omoplate dans ma carrière. C’est pas beaucoup » (J. Flament) • « Il fallait tenir le malade par les épaules et par les hanches. J’ai eu une malade qui a fait une luxation de la machoire que j’ai remise moi-­‐même. Le docteur disait toujours ‘Mais, comment est-­‐ce que vous faites cela, Madame?’ » 36 La sismothérapie ou électroconvulsivothérapie (ECT) est une méthode de traitement par l'électricité utilisée en psychiatrie, consistant à délivrer un courant électrique de d'intensité variable selon un protocole pré établi sur le [scalp].Contrairement à la croyance populaire, la sismothérapie n'engendre pas de fortes convulsions incontrôlées. L'application du courant est précédée d'une anesthésie générale de courte durée, environ 5 minutes. Ce traitement était anciennement plus connu sous le nom d'électrochoc ou d'électronarcose et est toujours utilisé à ce jour lors d'échec de traitements médicamenteux. Ses indications sont les états dépressifs sévères, pour l'essentiel (les troubles de l'humeur en général, certaines formes de schizophrénie accompagnée de manifestations thymiques) et pour la psychose. L'anesthésie générale est couplée à une curarisation, ce qui évite les complications qui, entre autres, ont contribué à la mauvaise réputation de la sismothérapie : fractures vertébrales, luxations. Des séries de plusieurs chocs (une dizaine le plus souvent, mais parfois plus selon les individus) sont en général nécessaires pour obtenir un résultat. Même si la technique a beaucoup évolué, ce traitement reste encore très discuté et nombre de psychiatres refusent de l'effectuer. e
L'histoire des thérapies de choc, de l'électrochoc est antérieure au début du XX siècle, période durant laquelle cette pratique a connu son essor. Les médecins psychiatres ne possédant que très peu de médicaments pour soigner les pathologies mentales, les seules chimiothérapies à disposition étaient l'opium ou l'un de ses dérivés, le chloral, les barbituriques, le bromure, etc. et se révélaient très toxiques et inefficaces. Ce n'est qu'en 1952 que furent mis en circulation les premiers neuroleptiques, Largactil, le Serpasil puis quelques années plus tard l'Halopéridol qui par leur action sédative puissante créaient une vague de pacification dans ces services encombrés où l'agressivité et l'agitation étaient la règle et où les rapports de force étaient au fondement des relations entre le personnel soignant et les patients. Ainsi, on découvrait aussi leur action spécifique sur les psychoses. !
! La paralysie générale, cette complication tardive et inexorable de la syphilis, dont souffraient jusqu'à un tiers des malades hospitalisés, bénéficia réellement de la malariathérapie, cette création d'accès de paludisme par injection de sang de paludéen. Les chocs thermiques ou les accès de fièvre artificielle dans les schizophrénies étaient obtenus notamment avec de l'huile de soufrée. Ce fut en grande partie des traitements de choc dont on a fait usage comme le choc au cardiozol (molécule provoquant une crise épileptique chez le patient) par Von Meduna en 1932 et avec d'autres produits. Les résultats étaient bien prometteurs, mais la toxicité avérée du produit était trop grande pour pouvoir continuer sans conséquences mortelles ces chocs "chimiques". Ce n'est qu'à Vienne, en 1933, que Manfred Sakel se rendit compte que les diabétiques, après un coma insulinique, se réveillaient brutalement confus et agités, avec un changement de comportement associé à leur état (Cure de Sakel). Il eut alors l'idée de provoquer des comas insuliniques afin de choquer des patients atteints de trouble psychotique. Les résultats furent immédiats et intéressants mais non-­‐durables. En effet, les patients psychotiques, renfermés sur eux-­‐mêmes, déconnectés de toute réalité, se retrouvaient, lors des coma, en position centrale de soignés face à une équipe soignante soucieuse d'un réveil correct et d'une évolution de l'état initial. Le maternage provoqué par ces cures envers des patients confus permettait à l'équipe de rentrer en contact avec le patient, et briser ainsi la séparation « psychotique » du malade. Le traitement allait jusqu'à 30 à 40 comas par cure, à raison d'un par jour. Ces séances furent par la suite abandonnées à cause de la confusion 37 intense et persistante et ainsi que d'angoisse majeure provoquée. Au début des années 1930, un psychiatre hongrois, Ladislas Joseph von Méduna (1896-­‐1964), était convaincu de l’existence d’un antagonisme clinique entre schizophrénie et épilepsie. Ainsi pensait-­‐il avoir observé qu’un épileptique ne pouvait être schizophrène, et inversement, il eut donc l'idée d'engendrer artificiellement ces crises par l'injection de pentylenetetrazol (Cardiazol ™)(1937).
En 1938, Ugo Cerletti et Lucio Bini, aidés des expériences de leurs prédécesseurs, observèrent l'attitude des porcs qui, avant d'être tués, sont électrisés afin d'être plus calmes durant la séance. Cerletti et Bini décident alors d'expérimenter cette nouvelle technique sur des chiens (entre 1930 et 1938) puis sur des hommes. Ils reprirent l'idée du choc au Cardiozole en le remplaçant par le choc électrique. C'est en 1938 que l'équipe italienne appliqua le premier électrochoc à un patient schizophrène ayant des hallucinations et confusions sans son accord et dans un contexte de désaccords dans l'équipe soignante. Après le premier, le malade dit : « Pas de second essai. C'est mortel ! » mais la série lui fut quand-­‐même administrée. Finalement, les résultats sont peu concluants et même incertains dans le traitement des psychoses mais très positifs dans le traitement des mélancolies avec, entre autres, une baisse singulière des suicides Cet ensemble de méthodes donna des résultats appréciables. Malgré ses côtés brutaux, désagréables, la thérapeutique biologique donnait des résultats croissants et pouvait donner l'impression que la psychiatrie sortait de son sentiment de fatalité quant à l'efficacité de ses traitements. « Merveilleux et terribles électrochocs qui révolutionnèrent le traitement de la mélancolie avant de devenir, 20 ans plus tard, une cible privilégiée des antipsychiatres ». Il est évident que la technique a donné lieu à des abus, on réprimait parfois bien plus qu'on ne soignait et ceci quelquefois de manière explicite. Dans les années 1950, 1960 et 1970, beaucoup de médecins ou d'infirmiers ont connu ou pratiqué des pseudo-­‐indications pour des patients réfractaires qu'on souhaitait plus punir qu'autre chose. La citation suivante résume bien le paradoxe de ce traitement : « Curieux destin d'une méthode dont les bases théoriques se sont révélées fausses, dont le mode d'action reste mal connu, dont l'indication primitive dans le traitement de la schizophrénie n'est pas bonne, mais qui depuis plus de quarante ans, et en dépit des chimiothérapies modernes, demeure actuellement encore le traitement le plus rapidement efficace de la mélancolie, à laquelle il n'était primitivement pas destiné. »
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Il provoque donc un courant dans la tête du patient et provoque des convulsions . •
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Perçu par les médecins comme un « traitement miraculeux » « Que de fois a-­‐t-­‐on vu un mélancolique réfractaire pendant des mois à toutes les thérapeutiques anciennement en honneur retrouver en quelques jours le sourire et la joie de vivre sous l’influence des électrochocs ? » (André Titeca, RCNP, 1948) « Il était bien, vous savez, ce traitement, on voyait la différence en huit jours de temps » (Jeanne Mignon) « On assistait à de véritables résurrections » (Dr Louis Botte) •
Se pose alors la question « est-­‐ce efficace » ?? Aux yeux des médecins de l’époque c’était efficace , voir miraculeux . (Les anxiolytiques sont découvert plus tard sans méthodologie des essais cliniques ) 38 C) ELECTROCHOC VS ANTIDEPRESSEUR : •
« Moi, j’ai toujours eu l’impression qu’il s’agissait d’un traitement très efficace surtout dans les dépressions. Les gens rentraient, ils recevaient six à huit électrochocs à raison de deux ou trois électrochocs par semaine. Après quinze jours, on laissait repartir le malade. Il allait travailler. On ne donnait même pas de congé. Je voyais que je soignais des mélancolies sérieuses en six semaines et que dehors les gens traînaient avec des pilules, des antidépresseurs (que je donnais aussi à d’autres patients). J’étais frappé par la différence » (Dr Robertz) •
Les électrochocs jouèrent également un rôle important dans la maîtrise de l'agitation psychomotrice. Mme Michel: "Parfois quand la salle était très agitée, on faisait quelques éléctrochocs pour calmer les gens. Oui, à blanc comme cela, sans rien du tout. On traitait les malades les plus agités. Oui, après ils étaient calmés. Calme plat. » (Entretien avec Mme Michel, Schaerbeek, 1999). Mme Michel jugeait ces traitements indispensables pour éviter que l'atmosphère de la salle « ne devienne invivable, aussi bien pour le personnel que pour les malades eux-­‐mêmes ». Le Dr Louis Botte connut lui aussi cette pratique des « électrochocs disciplinaires » qui fut tant décriée par les antipsychiatres: « On utilisait les électrochocs pour calmer les malades les plus nerveux. Oui j'ai encore vu cela. J'ai encore connu cette période des électrochocs punitifs. C'était souvent le personnel infirmier qui nous disait ‘ce malade est difficile, agité, méchant’. C'était l'interne qui pratiquait l'électrochoc. (…) C'était une époque! » (Entretien avec le Dr L. Botte, Seneffe, 2000) •
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Les électrochocs jouèrent également un rôle important dans la maîtrise de l'agitation psychomotrice. Mme Michel: "Parfois quand la salle était très agitée, on faisait quelques éléctrochocs pour calmer les gens. Oui, à blanc comme cela, sans rien du tout. On traitait les malades les plus agités. Oui, après ils étaient calmés. Calme plat. » (Entretien avec Mme Michel, Schaerbeek, 1999). Mme Michel jugeait ces traitements indispensables pour éviter que l'atmosphère de la salle « ne devienne invivable, aussi bien pour le personnel que pour les malades eux-­‐mêmes ». Le Dr Louis Botte connut lui aussi cette pratique des « électrochocs disciplinaires » qui fut tant décriée par les antipsychiatres: « On utilisait les électrochocs pour calmer les malades les plus nerveux. Oui j'ai encore vu cela. J'ai encore connu cette période des électrochocs punitifs. C'était souvent le personnel infirmier qui nous disait ‘ce malade est difficile, agité, méchant’. C'était l'interne qui pratiquait l'électrochoc. (…) C'était une époque! » (Entretien avec le Dr L. Botte, Seneffe, 2000) -­‐
Les antidépresseur voient le jour vers la fin des années 50 et début 60 on y distingue 2 classes : àIMAO à ?? 39 -­‐
Pendant ces années là ( 50-­‐60) , ils pratiquaient toujours des électrochocs mais ils ne le faisaient plus à blanc comme avant , ils anesthésiaient les patients pour ne pas avoir de problème musculaire comme précédemment . En fonction de leur structure et de leur mécanisme d'action, les antidépresseurs sont souvent classés en trois groupes. Les substances du premier groupe ont une structure tricyclique (ATC), celles du deuxième groupe pas toujours et celles du troisième groupe n'en ont pas. À quelques exceptions près, les substances du premier et du deuxième groupe inhibent de façon variable la recapture tant de la noradrénaline (norépinéphrine) que de la sérotonine. La réboxétine n'inhibe toutefois que la recapture de la noradrénaline. Les substances du troisième groupe sont les inhibiteurs sélectifs de la recapture de la sérotonine (ISRS). Pour certains médicaments, l'effet pourrait être dû partiellement à d'autres mécanismes que l'inhibition de la recapture de ces amines. On peut aussi les classer de la façon suivante3 : Inhibiteurs de la monoamine oxydase (IMAO) Antidépresseurs tricycliques (ATC) Inhibiteurs sélectifs de la recapture de la sérotonine (ISRS) Inhibiteurs de la recapture de la sérotonine-­‐noradrénaline (IRSNa) Les autres : Inhibiteurs sélectifs de la recapture de la noradrénaline (ISRNA), antidépresseurs tétracycliques, Valdoxan4, inhibiteurs de la recapture de la sérotonine, de la norépinéphrine et de la dopamine. En cas de surdosage, les ATC sont plus toxiques que les ISRS. Les ATC et substances apparentées, et les ISRS ne peuvent être pris dans les 2 semaines qui suivent l'arrêt des IMAO. D) EFFICACITEE SUGGESTIVE •
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L’efficacité subjective est définie par la croyance du psychiatre en l’efficacité du traitement Hypothèse raisonnable: le médecin a plus fréquemment recours à un traitement lorsqu’il est subjectivement convaincu de son efficacité Avant 1937, 30% des schizophrènes reçoivent un traitement biologique (abcès de fixation, malariathérapie…) Après 1937 (intoduction du coma insulinique), le pourcentage de schizophrènes traités passe à 70% Avant 1943, moins de 10% des patients dépressifs et mélancoliques reçoivent un traitement biologique Après 1943, augmentation exponentielle du % de patients dépressifs traités: plus de 90% des malades mélancoliques reçoivent des électrochocs -­‐
La question est : « est-­‐ce que les psychiatres croyaient à leur comportement, à leur traitement ?? » 40 L’hypothèse qu’on peut faire est que + ils y ont eu recours , au plus il devaient pensée que c’étais efficace ( si on réfléchit avec une certaine logique ).On constate bien une augmentation des traitement s de choc au cours du temps jusqu’au environ des année 60. E) LA PSYCHOCHIRURGIE OU L’IMPASSE DE LA PSYCHIATRIE AVANT L’ERE DES PSYCHOTROPES . -­‐
LA PSYCHOCHIRURGIE OU L’IMPASSE DE LA PSYCHIATRIE AVANT L’ERE DES PSYCOTROPES : • « Reproduit de façon stéréotypée sa signature une centaine de fois sur une simple enveloppe. Fait également des signatures sur la nappe. Est extrêmement lente. Prend une heure pour prendre son bain. Annonce à plusieurs reprises qu'elle va s'essuyer les pieds mais ne le fait pas. N'a aucune initiative. Mange lorsqu'elle est devant son assiette à table. Mais, si au moment du repas, elle est dans son lit, ne prend pas l'initiative de se lever pour aller manger. Spontanément ne parle jamais ni de ses enfants, ni de son mari. Ne pose elle même aucune question sur un éventuel retour à domicile » (Dr Jean Titeca, 16 décembre 1959, Classeur Noir, 1968, Malade 12, Y.B., 30 ans, schizophrénie, 1er séjour du 30 avril au 12 juillet 1958 ; 4e séjour du 23 octobre au 27 décembre 1959) ". • La description par le Dr Titeca d'une malade qui venait de subir une intervention psychochirurgicale illustre bien les effets souvent catastrophiques des leucotomies. Exemple d’un patient qui a subi une lobotomie soit une psychochirurgie ,au bout de 4 jours le patient est un « légume » • Le cas de Mme Y.B. est exemplaire. Traitée en avril 1958 pour un accès schizophrénique, la malade reçut d'abord une insulinothérapie associée à des électrochocs. • Elle rentra chez elle en juillet et, jusqu'en octobre, son comportement fut satisfaisant. Mais son état ne tarda pas à se dégrader. "Au moment des élections, elle s'est beaucoup énervée, a pris part à des discussions et a bientôt présenté à nouveau des hallucinations visuelles et des idées délirantes". • Elle subit alors à nouveau une longue cure à l'insuline, du 20 octobre 1958 au 2 janvier 1959. Quatre-­‐vingts comas hypoglycémiques auxquels furent associés six électrochocs et six chocs cardiazoliques. • L'état de la malade parut d'abord s'améliorer: "elle est plus calme, plus sociable et n'énonce plus aucune idée délirante". — Mais quelques jours plus tard, la maladie récidiva sous la forme d'une agitation psychomotrice violente avec délire et incohérence des propos. L'agitation fut le déclic qui fit envisager le traitement de dernier recours: la psychochirurgie. Dans le dossier, le Dr Jacques Proost note que l'accord du mari pour une leucotomie bilatérale avait été obtenu (Dr. J Proost, 6 février 1959) . Mais il y eut au moins un des médecins de Titeca qui ne vit pas d'un bon oeil l'hypothèse d'un recours à la chirurgie cérébrale. 41 —
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Dans le dossier, on retrouve dans la marge un commentaire critique au crayon relatif à la proposition d'intervention: "Une leucotomie? Et bilatérale encore bien! Dans quel but précis?" L'auteur de cette note était peut-­‐être le Dr Jacques Ley, médecin de Titeca et auteur, en 1952, d'un article dénonçant "la tentation psychochirurgicale". La lobotomie est une opération chirurgical trouvé en 1935 par Egas Moniz qui est un neurologue. L’opération consiste à enlever le cortex préfrontal mais il joue un rôle très important dans la mémoire , d’où il y a eu des conséquences émotionnelle . L’idée qui était derrière cette découverte était que si sa calme des singes , pourquoi pas des hommes ?? Dès lors Moniz opère une 30ène de malades à Lisbonne et écrit un livre où il tire des conclusions . Le traitement à peu de succès avant 1940 et connait un succès énorme après grâce à Walter Freeman qui se déplace d’un hôpital à l’autre pour faire la promo du traitement par lobotomie ( passe par les orbites, il prenait un pic à glace , le passe au dessus de l’œil et perfore le planché supra orbitaire ) . Cette technique n’est pas utilisée en Europe , uniquement au USA. Ce traitement était important après les années 40 et avant les psychotropes , il y aura même un prix Nobel à la clé . Technique utilisée surtout sur les patient fort agité ou fort anxieux . •
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Toujours est-­‐il qu'en novembre 1959, lors de son quatrième séjour à Titeca, la malade subit l'opération. C'est son "comportement impossible" qui constitua sans doute le facteur déterminant qui conduisit à la leucotomie. Deux ou trois semaines après son avant-­‐dernier séjour à l'Institut, la malade s'était montrée agressive et "difficile", battant sa mère, repoussant ses enfants. « Le père est mort lundi dernier; celui-­‐ci exténué a voulu la garder à la maison jusqu'à la limite de ses forces. La malade est impulsive, indifférente, n'a éprouvé que très peu de chagrin du décès de son père et a profité du moment pour s’apitoyer sur son propre sort. Elle se lève la nuit pour prendre des bains froids. A un comportement impossible » (Classeur Noir, 1968, Malade 12, Y.B., 30 ans, schizophrénie, 4e séjour du 23 octobre au 27 décembre 1959)" •
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La famille et les médecins décidèrent alors qu'il était temps de passer à l'action. Des médecins de Titeca allèrent chercher en voiture la malade pour la ramener à l'Institut. A l'époque, il était relativement fréquent que des médecins du CNP se déplacent en auto pour aller chercher des malades à domicile. Arrivée sur les lieux, la patiente accepta de descendre de la voiture pour dire bonjour à Mme Michel, l'infirmière qui l'avait soignée lors des précédents séjours. Ainsi, la malade "put être gardée par surprise". Le jour de son arrivée, de l'Haldol — le neuroleptique qui venait d'être synthétisé par Paul Janssen en 1958 — fut donné à la malade qui reçut une première dose de 6 mgrs à 8 heures, et une deuxième dose à 3h. Mais les effets du neuroleptique sur la malade 42 ne furent pas jugés satisfaisants par les médecins, qui se mirent à envisager un traitement plus radical. Dans le dossier, on trouve cette indication laconique: "Devra subir l'opération". —
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La famille et les médecins décidèrent alors qu'il était temps de passer à l'action. Des médecins de Titeca allèrent chercher en voiture la malade pour la ramener à l'Institut. A l'époque, il était relativement fréquent que des médecins du CNP se déplacent en auto pour aller chercher des malades à domicile. Arrivée sur les lieux, la patiente accepta de descendre de la voiture pour dire bonjour à Mme Michel, l'infirmière qui l'avait soignée lors des précédents séjours. Ainsi, la malade "put être gardée par surprise". Le jour de son arrivée, de l'Haldol — le neuroleptique qui venait d'être synthétisé par Paul Janssen en 1958 — fut donné à la malade qui reçut une première dose de 6 mgrs à 8 heures, et une deuxième dose à 3h. Mais les effets du neuroleptique sur la malade ne furent pas jugés satisfaisants par les médecins, qui se mirent à envisager un traitement plus radical. Dans le dossier, on trouve cette indication laconique: "Devra subir l'opération". Une quinzaine de jours plus tard, le 14 novembre 1959, le Dr Ectors, neurochirurgien, pratiqua la leucotomie. Mais un accident survint au cours de l'opération: "14 novembre 1959: leucotomie frontale bilatérale (Dr Ectors). Hémorragie côté droit au cours de l'opération". Après l'opération, la malade se trouva en bien piteux état . Voici ce que note dans le dossier le Dr Gelibter un mois après l'intervention. "Actuellement, après la leucotomie, la malade est calme mais extrêmement ralentie. Il est très difficile que la malade se lève. Elle est sociable, répond gentiment qu'elle va se lever mais il faut presque la forcer pour qu'elle le fasse (Dr Gelibter, 10 décembre 1959) ". Et voici le résumé-­‐bilan qu'on trouve dans le dossier: "Malade de 31 ans, qui séjourne pour la 4e fois au CNP. Elle est atteinte de schizophrénie à forme paranoïde et a déjà subi de longs traitements insuliniques. A l'admission est très délirante, énonce un délire de persécution, réagit avec agressivité. Le 14 novembre subit une leucotomie frontale bilatérale. Au moment du départ est plus calme, totalement indifférente, n'a aucune initiative et a souvent des gestes stéréotypés. Etant plus calme elle a pu être reprise à domicile. Retour à domicile. Peu améliorée". -­‐Pour les patients trop agités , 3 solutions si ils ne pouvaient plus resté dans les hôpitaux psychiatrique : 1) retour dans la famille 2) asiles de provinces 3) psychochirurgie La psychochirurgie va fortement diminué dès l’apparition des psychotropes (50-­‐60) —
"Une leucotomie, dans quel but précis?", se demandait l'auteur de la note en marge 43 —
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dans le dossier. Une leucotomie avait été tentée en désespoir de cause parce que les autres traitements s'étaient révélés inefficaces. Parce que la malade avait un comportement impossible. Parce que le psychiatre avait été confronté à une situation où il n'y avait plus de bonnes solutions. Parce que l'opération allait calmer la malade et lui permettre de continuer à vivre dans sa famille, même si c'était au prix d'une altération de la personnalité. La psychochirurgie illustre bien la précarité d'une discipline médicale qui, trop souvent n'avait pas de meilleures solutions que de couper des fibres du cerveau pour tenter d'améliorer — ou au moins de calmer — un malade dont plus personne ne savait très bien que faire. —
Madame Michel : « J'ai reçu une malade qui venait pour une lobectomie. Le docteur Jean (Titeca) avait été appellé au domicile d'une patiente dont le père était médecin. C'est lui qui m'a présenté la malade. Il m'a dit: 'Madame Michel, voici, je vous amène mademoiselle ‘Unetelle’; vous allez vous en occuper'. Mais, on n'était que deux dans le service et on n'avait pas fini avec les autres malades. Alors, comme elle ne bougeait pas, la demoiselle, je me suis dit 'Tiens, je vais la laisser assise à table pendant qu'on continue les soins'. Ensuite, je demandai à la demoiselle d'enfiler sa chemise de nuit, parce qu'à cette époque, on les mettait directement en pyjama, les malades, ils ne restaient pas habillés. Pour toute réponse, elle se leva, 'm'envoya valser' et m'arracha les cheveux. J'ai eu mal pendant deux jours. Le docteur Jean aurait dû me dire: 'Madame, faites attention, parce qu'elle est dangereuse', mais il ne m'avait rien dit du tout. J'ai seulement appris par après quand le docteur Jean a été la chercher qu'elle avait voulu tuer son père avec un couteau. Elle avait voulu tuer son père. Et c'est à cette malade là qu'on a fait une lobectomie » —
« C'est le docteur Ectors et sa dame qui sont venus faire cela, dans la 'salle d'op'. La malade est devenue un déchet, un déchet! » (Entretien avec Mr et Mme Michel, à Schaerbeek, en mai 1999) . A Titeca, l'opération était pratiquée par le Dr Ectors, un « homme très grand, très sanguin, qui connaissait son affaire » (Entretien avec le Dr Robertz, à Schaerbeek, le 9 février 2001". L'écho que nous donne Jeanne Mignon, autre infirmière de Titeca, est tout aussi accablant: « Les leucotomies, ça, je n'aimais pas du tout! C'est le Dr Ectors qui venait faire cela, dans la salle d'opération, avec son épouse et son assistant, le Dr Aschlogh. Le Dr Ectors ne voulait pas opérer avec quelqu'un d'autre que moi. Il faisait des leucotomies et des lobectomies, soit d'un côté, soit des deux côtés. Il creusait un trou et il introduisait une sonde. Il coupait les fibres blanches entre le lobe frontal et le reste du cerveau. Il promenait un peu sa sonde. Ce n'était pas si terrible comme opération. Mais après! J'en ai vu une qui était dans le coma. Je ne sais plus si elle s'en est sortie. Pour les lobectomies je sais qu'il y a eu un décès. Après cela ils n'ont pas recommencé » (Entretien avec Mme Jeanne Mignon, à Schaerbeek, le 2 septembre 1999). —
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Dr BONBOIR : — "J'ai connu la psychochirurgie. C'est Mr Ectors qui venait faire ça à Mons. Dans certains cas, moi, j'étais pas très chaud… Mais, on l'a fait chez nous dans des cas de 44 —
névrose obsessionnelle grave, avec de très beaux résultats. On en a fait à des schizos aussi. Mais il n'y a pas eu de gros succès. On en a fait assez bien au début des années cinquante. Ectors venait opérer à l'hôpital. Quand j'étais là, on en a encore fait, mais pas beaucoup. Dans ma clientèle j'ai envoyé quelques névrosés obsessionnels chez Ectors avec de bons résultats. Il sectionnait le préfrontal. J'ai assisté à certaines opérations. Il n'y avait pas grand chose à voir. Je me souviens encore très bien d'une réunion de la Société de Médecine Mentale au cours de laquelle le Dr Rouvroy affirma 'Tous les procédés utilisés aboutissent au même résultat vingt ans après: leucotomie, abstention, psychothérapie…' Le Dr Rouvroy était un grand sceptique. On ne peut pas dire qu'il était hostile à quelque chose. C'était un grand sceptique (Entretien avec le Dr Bonboir à Mons, le mardi 20 novembre 2001) ". La leucotomie, c'était le traitement de dernier recours, la dernière arme que le psychiatre avait à sa disposition pour tenter de faire disparaître l'agitation d'un psychotique ou l'angoisse d'un névrosé obsessionnel. —
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Lorsqu'un malade ne guérissait pas, il revenait périodiquement à Titeca. On assistait alors à une escalade thérapeutique: traitement combiné insuline-­‐électrochocs, coma prolongé, malariathérapie, électrochocs au moment des pics thermiques de la malariathérapie, et autres joyeusetés… Quand on avait épuisé sans succès tous les traitements classiques, quand on ne savait plus quoi faire avec le malade, trois solutions restaient possibles: le renvoi dans la famille du malade "non amélioré", le transfert vers un asile de province ou le traitement de dernier recours: la leucotomie. —
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Lorsqu'un malade ne guérissait pas, il revenait périodiquement à Titeca. On assistait alors à une escalade thérapeutique: traitement combiné insuline-­‐électrochocs, coma prolongé, malariathérapie, électrochocs au moment des pics thermiques de la malariathérapie, et autres joyeusetés… Quand on avait épuisé sans succès tous les traitements classiques, quand on ne savait plus quoi faire avec le malade, trois solutions restaient possibles: le renvoi dans la famille du malade "non amélioré", le transfert vers un asile de province ou le traitement de dernier recours: la leucotomie. Mais c'était l'asile de province ou, pour les malades chroniques "tranquilles", la colonie de Gheel, qui constituait le plus souvent le refuge ultime des patients jugés incurables. Dans ces asiles, les malades étaient plus ou moins abandonnés à leur sort. "L'asile de province, c'était l'île de Léros de l'époque", nous confia le Dr Lucien Botte, qui fut directeur de l'asile de Manage, dans le Hainaut (Belgique), un asile au sein duquel trois médecins devaient s'occuper des 750 malades hommes. Le scalpel du neurochirurgien ou les dortoirs sans espoir de l'asile. La leucotomie ou le transfert dans un asile de province . Plus d'une fois , les médecins de Titeca furent confrontés à ce dilemme. Choix délicat entre deux maux dont on ne sait lequel était le plus terrible. Ainsi, en 1953, lors de son troisième séjour à Titeca, Mr R.C. (Classeur Noir, 1953, malade 71, R.C., 34 ans, rechute schizophrénique) échappa à la lobotomie, mais pas à l'asile de Saint-­‐Trond. "Le cas n'est pas justifiable d'une lobotomie frontale et on conseille le transfert du patient en province". 45 La leucotomie était la dernière arme du psychiatre pour combattre une agitation résistante aux autres traitements. — L'agitation fut ainsi le facteur déterminant dans la décision d'opérer Madame S.D (Classeur Rouge, 1952, Malade 66, S.D., Démence Précoce, 25 ans, séjour du 16 avril au 1er janvier 1952), une malade de 25 ans "fantasque et bizarre". Lors de son séjour à Titeca, elle se montra "agressive, violente, impulsive". — Une insulinothérapie associée à des chocs cardiazoliques ne produisit qu'une "amélioration minime et momentanée". Elle se livra à une agression brutale. "30 jullet 1951 (Dr Gelibter). Brusquement le vendredi 27, la malade a eu une forte impulsion , s'est jetée sur une infirmière. Transférée à la Grande Salle". — L'escalade thérapeutique qui allait aboutir à la leucotomie commença alors. — On soumit d'abord la malade à la malarisation. Mais son comportement impulsif persista et fut perçu comme une menace par le personnel soignant: « 20 octobre 1951 (Dr Gelibter) La malade a été malarisée par voie intra-­‐musculaire le 19. Elle a fait 6 poussées et a reçu 6 cardiazols sous malaria. » — « Pendant cette période la malade était plus calme et même après la malarisation a commencé à manger. Toutefois elle a présenté le 18 une impulsion assez importante. Actuellement est encore très variable et on doit faire attention pour qu'elle ne fasse plus des impulsions ». — Devant la résistance de l'agitation, il ne restait qu'une seule solution, l'opération. — "1er janvier 1952 (Dr Gelibter): La malade a subi la leucotomie droite le 12 novembre. Après la première leucotomie la malade est restée quelques jours un peu plus calme, mais ensuite elle a présenté les mêmes symptômes comme auparavant: fortes impulsions et très agressive. Toutefois elle prenait la nourriture, mais restait négativiste et mutique en dehors de ses impulsions et de son agressivité". — Comme la leucotomie unilatérale ne suffisait pas, on s'attaqua à l'autre hémisphère. Dr Gelibter: "La leucotomie gauche a été faite le 10 décembre. A la suite de cette leucotomie, la malade a été beaucoup plus calme, n'a plus présenté d'impulsions, est restée dans un état de mutisme, mais mangeait très bien. Elle a grossi de plusieurs kilos. Le jour de sa sortie son père est venue la prendre à 10 heures du matin. La malade ne prononçait aucune parole et le père a dû attendre de 10h jusqu'au soir pour que la malade s'habille et rentre chez elle". Il fallut donc une double leucotomie pour venir enfin à bout du "comportement impossible" de la malade. Dans le dossier, on peut lire la note laconique finale du Dr Gelibter: "En conclusion, il s'agit d'une jeune fille de 25 ans, atteinte de schizophrénie et tous les traitements ont échoué". La psychochirurgie était proposée quand tout avait été essayé et que tout avait échoué. Il s'agissait d'une dernière tentative désespérée vouée elle aussi à l'échec dans l'immense majorité des cas. —
La lobotomie, méthode autrefois largement utilisée pour traiter les maladies mentales, la schizophrénie, l’épilepsie et même les maux de tête chroniques, déclenche une nouvelle controverse, 30 ans après l’abandon d’une pratique aujourd’hui considérée comme barbare. Un historien de la médecine, le Dr Barron H. Lerner, soutient que cette opération de 46 neurochirurgie a finalement aidé environ 10% des quelque 50.000 Américains ayant subi, selon les estimations, cette intervention entre le milieu des années 30 et les années 70. Mais des proches de patients lobotomisés souhaitent le retrait du Prix Nobel décerné en 1949 à son inventeur. La lobotomie a été inventée en 1936 par le neurologue portugais Egas Moniz, qui a opéré des personnes atteintes de maladies mentales, en particulier de dépression. L’intervention consistait à sectionner, dans l’encéphale, une partie des fibres nerveuses reliant le lobe préfrontal (siège de l’idéation, de la formation et de l’enchaînement des idées) au reste du cerveau. Moniz estimait ainsi qu’avec la formation de nouvelles connexions nerveuses, les comportements anormaux des patients prendraient fin. La procédure a été tellement en vogue que Rosemary Kennedy, la soeur du président John F. Kennedy atteinte de retard mental, a subi une lobotomie dans les années 40 à l’âge de 23 ans. La jeune femme est restée dans une institution jusqu’à sa mort. Si Egas Moniz opérait via de petits trous percés dans le crâne, d’autres médecins ont ensuite usé d’une méthode plus primitive, donnant un coup d’u instrument similaire à un petit pic à glace chirurgical dans le cerveau, au-­‐dessus de l’orbite, et le manipulant à l’aveugle pour sectionner des fibres nerveuses. A la fin des années 30, des médecins ont rapporté que de nombreux patients lobomotisés étaient revenus à l’état d’enfant, frappés d’apathie et repliés sur eux-­‐mêmes. Le recours à cette pratique a finalement décliné avec l’avènement, au milieu des années 50, des premiers neuroleptiques, premiers médicaments efficaces en psychiatrie, et l’usage croissant des électrochocs. Egas Moniz est un neurologue, psychochirurgien, chercheur, professeur, écrivain et homme politique portugais. Il est connu notamment pour ses travaux sur l'angiographie cérébrale et aussi sur la leucotomie qui lui valut la moitié du prix Nobel de physiologie ou médecine de 1949. a abordé dans son ouvrage A vida sexual (1901) la question de l'homosexualité et, la Il considérant comme une maladie mentale et une perversion, « qui mérite d'être traitée comme n'importe quelle autre », il préconisa alors la lobotomie comme moyen de guérison2. Cette opération fut progressivement abandonnée dans les années 1960 en raison des séquelles neurologiques et cognitives induites, et remplacée par des traitements médicamenteux. Egas Moniz observa que certaines psychoses, en particulier la schizophrénie et la paranoïa, entraînent des schémas de pensées récurrents qui dominent l'activité psychique. Il émit l'hypothèse qu'en coupant les fibres nerveuses qui unissent les lobes frontaux, connus pour être étroitement associés aux réponses psychologiques, au thalamus (relais pour les stimulus sensoriels au centre du cerveau), il serait possible de rétablir le cours normal de la pensée. En 1936, avec son associé Almeida Lima, il réalisa pour la première fois l'opération connue sous le nom de leucotomie préfrontale ou lobotomie. Cette intervention a pu améliorer les symptômes de personnes souffrant de psychoses apparemment incurables, mais on sait aujourd'hui qu'elle entraîne des effets secondaires graves. Egas Moniz lui-­‐même a pris la précaution de souligner qu'il s'agissait d'un traitement radical à n'envisager qu'après avoir vérifié l'inefficacité de toutes les autres formes de traitement. Les lobotomies se sont développées dans les années 1940 et 1950, avant de décliner, éclipsées par l'arrivée des 47 médicaments psychotropes, qui permettaient de calmer les patients agités ou déprimés. L'inventeur de la lobotomie, Egas Moniz, a reçu le prix Nobel de médecine en 1949. Les travaux couronnés concernaient "la découverte de la valeur thérapeutique de la lobotomie dans certaines psychoses". Ce portugais de naissance a vulgarisé une technique d'intervention dans le cerveau qui consistait à couper des fibres nerveuses reliant le lobe préfrontal du reste du cerveau. Le docteur Moniz pensait qu'après une telle opération des fibres repousseraient et permettraient de régler les problèmes liés aux anciennes fibres. D'autres docteurs ont repris cette technique et l'ont même industrialisée pour finir par donner de simple coup de scalpel dans le cerveau en opérant à l'aveugle. La lobotomie a été utilisée des années 1930, jusqu'aux années 1970. Une récente étude montre qu'elle aurait profité seulement à 10% des patients, laissant les autres dans des états végétaux ou au mieux infantiles. Elle devait soigner le retard mental, les maux de tête, l'anxiété et autres maladies mentales. La diffusion des neuroleptiques a mis fin à ces traitements. La controverse, aujourd'hui, concerne l'attribution du prix Nobel à l'homme qui a inventé la lobotomie. Des groupes de pression demandent que le docteur Moniz ainsi que les articles encensant son travail soient retirés du site des prix Nobel. Freeman pratique près de 3500 lobotomies dans 23 États américains, et il contribue largement en à répandre la pratique en dépit de ses bases scientifiques faibles et contestables. Neurologue, sans formation en chirurgie, il travaille initialement avec l'aide de plusieurs chirurgiens, notamment James W. Watts. En 1936, ils sont les premiers médecins américains à pratiquer une lobotomie pré-­‐frontale dans une salle opératoire. Cette procédure, lors de laquelle on procédait à des forages dans le crâne, avait été développé par le portugais Egas Moniz. Le lobe frontal du cerveau étant le siège de la personnalité et des fonctions cognitives supérieures, l'opération se traduisait par des modifications plus ou moins importantes du comportement et une régression, très variable également, de l'intelligence. En 1941, Freeman opère la plus célèbre de ses patients, Rosemary Kennedy, sœur du futur président, âgée de 23 ans. Souffrant d'un léger retard mental et de trouble de l'humeur, elle subit l'opération, en reste incontinente et passe le reste de sa vie dans un état quasiment végétatif. Un autre patient, Howard Dully, écrit un livre intitulé Ma Lobotomie sur son long rétablissement après une intervention subie à l'âge de 12 ans. À la recherche d'une procédure plus simple, rapide et moins invasive, Freeman s'intéresse à la lobotomie transorbitale mise au point par l'italien Amarro Fiamberti et cherche à l'améliorer, utilisant dans un premier temps des pics à glace glissés au-­‐dessus de l'œil du patient et enfoncé à coups de marteau dans le lobe frontal de chaque hémisphère cérébral. Cette procédure était effectuée en quelques minutes, en dehors d'un bloc opératoire, et sans en appeler à un chirurgien qualifié. Pour les premières opérations, Freeman utilise un véritable pic à glace pris dans sa cuisine. Plus tard, il utilise un instrument appelé « Leucotome » et développé spécialement. En 1948 Freeman complète sa procédure, en déplaçant latéralement le pic après son insertion dans le cerveau, ce qui lui permet de sectionner davantage de tissus cérébral. Cette manœuvre induit une plus grande contrainte sur l'outil, et il arrive que le leucotome se brise dans le crâne du patient. Un nouvel outil, appelé « orbitoclaste », plus robuste, le remplace alors. Freeman se lance dans une campagne nationale dans un camion appelé sa « lobotomobile », 48 pour promouvoir sa technique auprès du personnel des asiles d'États à travers les États-­‐Unis, alors souvent surpeuplés (en partie à cause des vétérans de la Seconde Guerre mondiale présentant des traumatismes liés à cette expérience). Pour impressionner ses collègues, Freeman prend l'habitude de perforer les deux orbites des patients en même temps, en tenant un pic dans chaque main4. La surpopulation et le manque de traitements adaptés rendent alors déficients le traitement des malades mentaux, et Freeman présente sa procédure comme un moyen rapide de sortir un grand nombre de patients du système psychiatrique. La plupart du temps, les asiles ne possédant pas d'anesthésiant, le patient est rendu inconscient à l'aide d'un puissant électrochoc. Pour la presse de l'époque, l'opération rend le traitement des maladies mentales « plus facile que de soigner une rage de dents ». 2.2.4 Les psychotropes : L’ERE DE LA PSYCHOPHARMACOLOGIE : — « Faire disparaître l’agitation, le délire et rendre possible le contact humain sans sédation, c’était vraiment un miracle » Paul Janssen — « C’est seulement quand l’halopéridol est arrivé que cela a été le boum » Mr Michel — « Très vite, les salles se sont calmées, les agitations clastiques, dangereuses ont disparu. Le contact social avec les malades a pu se faire. On a pu commencer l’ergothérapie et la sociothérapie. C’était un changement radical, comme si en lisant Dante, on sortait de l’Enfer pour entrer dans le Paradis. Enfin, pas tout à fait le paradis » -­‐
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Ils sont découvert par hasard , le but était d’aider à améliorer avant une anesthésie. Lorsque le médicament est utilisé, on constate que le patient est plongé dans un « autre monde » . il y avait 2 but : 1) calmer les patients trop agités 2) diminuer les symptômes psychotique — Laborit et la chlorpromazine — Delay et Deniker: « Plongés dans une douce indifférence, ils semblent séparés de l’ambiance par une cloison invisible » — La chlorpromazine a d’abord été la médication des états d’agitation avant d’être reconnue pour ses propriétés « antipsychotiques » — Deniker: « De nos jours où foisonnent et se multiplient les médicaments psychotropes, il est difficile d’imaginer le désert qu’était, il y a 25 ans, la pharmacopée psychiatrique. Les sédatifs classiques, les bromures, le chloral,les barbituriques n’avaient que des indications symptomatiques et seules les méthodes de choc étaient utiles dans les psychoses. Aussi, chaque nouveau composé capable d’agir sur le psychisme était-­‐il accueilli avec intérêt. Néanmoins l’idée de la possible découverte de médicaments psychiatriques spécifiques n’était guère répandue chez les spécialistes » 49 -­‐
Les psychiatres tente le médicament sur les patient agité mais le « créateur » n’en ai pas content car les autres médecins ne constatent pas l’effet antipsychotique du médicament , il note juste un effet « légume » . REMEDE CONTRE L’AGITATION : — « J’ai vu faire des abcès de fixation à Volière, et j'en ai fait moi-­‐même à Dave. L’indication, c'était l'agitation extrême. L'abcès de fixation, c'était vraiment pour le type infernal qui bougeait tout le temps, une agitation désespérante. L’abcès ne calmait pas vraiment le malade mais il l'immobilisait du fait que la jambe devenait énorme, qu'il ne pouvait plus bouger, et que cela faisait mal. C'étaient des thérapies vraiment pénibles. Il y avait aussi la balnéothérapie. On disposait de quatre baignoires à Dave. C'était une thérapie moins sauvage, en ce sens que la personne pouvait remuer bras et jambes. La difficulté consistait à attraper le malade. Généralement pour attraper un patient, on devait s’y mettre à plusieurs: quatre, cinq, six… » Dr Paquay PAUL JANSSEN : • « Celui qui me donna l’idée était un copain qui s’intéressait au sport. Il avait remarqué que des coureurs cyclistes dopés à l’amphétamine avaient des comportements stéréotypés semblables à ceux de la schizophrénie paranoïde. A l’arrivée de la course, les cyclistes continuaient à courir. Interrogés sur leur comportement étrange, ils répétaient des phrases dénuées de signification. Mon raisonnement était fort simple: ‘Puisque l’amphétamine à forte dose semble créer une sorte de schizophrénie paranoïde, essayons de trouver des antagonistes de l’amphétamine’. C’est ce que je fis. C’était assez facile. On testait les médicaments sur les souris. Les souris, c’était très bon marché. On synthétisait des médicaments qui étaient fort actifs comme morphinomimétiques. Par pure coïncidence, en changeant les structures moléculaires, nous eûmes la chance de trouver les premiers antagonistes de l’amphétamine. En modifiant encore un peu la structure, on synthétisa l’halopéridol. » JANSSEN : • Dans cette première publication, Bobon était très prudent. Il se contentait de dire que le produit agissait contre l'agitation psychomotrice. Il n'avait pas le courage d’affirmer que l’halopéridol agissait aussi sur les hallucinations parce qu'il avait peur d'être ridiculisé. C'est pour cela que au début on ne parlait que de manie et d'agitation psychomotrice. En public. Mais ceux qui connaissaient le mieux le produit, c'étaient les infirmiers-­‐frères de la Charité qui vivaient à l'asile de Dave et qui donnaient les gouttes d’Haldol, lavaient les malades, dormaient avec eux. Ce furent eux, dans un certain sens, qui m'apprirent ce qui se passe quand on donne les gouttes, pas les psychiatres. Ils connaissaient très bien les malades. Ce furent eux qui découvrirent la vérité clinique et qui en firent part aux médecins: la suppression des hallucinations et des délires; le rapport humain qui devenait à nouveau plus ou moins possible; l'agitation psychomotrice qui disparaissait aussi (mais cela on pouvait déjà l'obtenir avec les sédatifs). Faire disparaître l'agitation, le délire et rendre possible le contact humain sans sédation, c'était vraiment un miracle PAQUAY : • “Janssen vint à Dave en 1958, avec son adjoint. Pourquoi avait-­‐il choisi Dave? Je n'en sais rien. J’avais rencontré Janssen à une des réunions de la Société de médecine mentale. Ma tête lui était bien revenue probablement. A Dave, j'avais eu l'Haldol très tôt, avant même la visite de Janssen. On utilisait déjà l’Haldol comme sédatif. 50 L’Haldol m’avait fait abandonner la potion de Divry. L’Haldol était un sédatif remarquable. Mais Janssen avait le sentiment que le R1625 était plus qu'un simple sédatif. Il me dit: 'Docteur, je suis fort perplexe. J'ai un médicament qui est un excellent sédatif, mais je suis persuadé qu’il y a autre chose dedans. J'aimerais qu'on l'étudie un peu mieux. Il faudrait beaucoup de schizophrènes, et du temps pour tester le produit’. Je lui répondis. ‘J'ai les schizophrènes et j'ai le temps. Je suis d'accord de faire le travail’. C'est comme cela que je mis au point le R 1625. On avait d'abord lancé l'Haldol sur tout le monde, les 90 patients, provoquant ainsi la sédation profonde de tout l'établissement. Ensuite, on réserva l’Haldol aux schizophrènes pour étudier ses effets. Il y avait une trentaine de patients. C'était une expérimentation. Quand on voit à l'heure actuelle, ce qui est exigé pour entamer un essai clinique. A l'époque, les choses étaient plus simples JANSSEN : — Mon raisonnement était le suivant. Il faut se méfier des psychiatres. Ce sont des gens un peu… Comment savoir s'ils racontent la vérité? Je m'étais mis en tête de donner l'halopéridol à huit psychiatres différents, dans huit pays différents, sans dire à l'un qu'il faisait la même chose que l'autre. Il y avait Delay à Paris, Lopez-­‐Ibor en Espagne … On donnait le produit à tester. Avec un protocole simple, sans double insu. En gouttes et en ampoules. Après neuf mois, on demanda à ces psychiatres de venir à Beerse pour nous dire ce qu'ils pensaient du nouveau produit. A ma grande surprise, ils racontaient tous la même chose. Pour moi, c’était la preuve de l’efficacité du produit. Ils disaient tous qu’il ne fallait pas dépasser trois milligrammes par jour. Ils prétendaient tous que les hallucinations disparaissaient, avec les délires et l'agitation psychomotrice. Ils affirmaient tous que le contact humain s'améliorait. Cela m'étonnait que huit psychiatres puissent être d'accord (rires). Pour moi, c'était la fin de la phase expérimentale. J'étais convaincu, et eux aussi, que le produit était hautement actif et qu'il fallait le mettre dans le commerce le plus rapidement possible, en ampoules pour les grands agités et en gouttes. Tout ce qu'on sait sur l'halopéridol date de cette époque. Tout est dans le petit livre, les actes du colloque de Beerse de 1959. Les études en double insu, réalisées par la suite, n'apportèrent rien de plus. C'est une très simple histoire JANSSEN : — « Après avoir observé son effet sur un petit nombre de malades et sans avoir recours à des études en double aveugle, nous étions convaincus que l’halopéridol était vraiment efficace, en nous basant sur la notion d’évidence, la reconnaissance de ce qui était évidemment efficace. A cette époque, la notion d’évidence existait encore et était largement acceptée. En anesthésiologie par exemple, l’injection intraveineuse d’un opiacé était évidemment efficace. Personne ne m’a jamais demandé de la prouver grâce à une étude en double aveugle » JANSSEN : — Paul Janssen évoque cette époque avec nostalgie, une époque où l’application du consentement informé était laissée à la sagesse du médecin, où la bienveillance du médecin l’emportait sur l’autonomie du patient, où l’évidence des données cliniques suffisait à convaincre, où il n’était pas nécessaire de dépenser des centaines de millions de dollars pour introduire un nouveau produit sur le marché , où la synthèse, l’évaluation et la commercialisation d’un nouveau médicament constituaient encore “une histoire simple”, l’époque paternaliste de l’âge d’or de la psychopharmacologie. 51 VERMEYLEN : — Pierre Vermeylen : “A l'époque de mon père, c'était du gardiennage. Cela criait dans tous les sens. C'était presque comme au temps de Pinel. C'était inquiétant. J'ai gardé cette vision de Fond'Roy, une vision asilaire avec des moyens de contention, des baches. La psychiatrie était déshumanisée. La relation avec le malade était rudimentaire. Je ne voyais pas la médecine sous cet angle-­‐là. Ce qui m'intéressait, c'était l'aspect humain. C’est pourquoi j’entamai une psychanalyse. En 1960, je devins assistant à l’Hôpital Brugmann. Je me rappelle les débuts de l'Haldol. Flament m'avait confié un malade-­‐médecin qui avait tué sa femme au cours d'un délire. J'établis une relation très personnelle avec lui. Je l'emmenais dans ma famille. Nous faisions des promenades. J'avais même obtenu l'autorisation de sortir avec lui alors qu'il était colloqué. Il prenait de l’Haldol aussi. Nous n'étions pas hostiles aux traitements biologiques. On utilisait l'Haldol qui nous permettait d’avoir une autre relation avec les malades. Je voyais bien l'aide que cela représentait. C'était une expérience très révélatrice pour moi car elle allait à l'encontre de tout ce qu'on faisait dans l'hôpital à l'époque. Je continuai sur cette lancée-­‐là. J'avais fait des électrochocs. Mais ce qui m'intéressait, c'était la psychothérapie. On voulait une psychiatrie relationnelle avec cette illusion thérapeutique que cela pouvait suffire à transformer complètement un malade "lourd", schizophrène ou maniaque. Ce qui m'avait frappé depuis le début, c'était l'a-­‐relationnalité de ce qui se passait à l'hôpital. J'avais organisé des "groupes de salle” où l’on discutait avec les infirmères, les stagiaires et les malades. J'essayais d'humaniser la salle. On supprimait la hiérarchie hospitalière habituelle pour privilégier un contact de proximité, avec beaucoup plus d'égalité. Le Largactil et l'Haldol jouèrent un rôle déterminant dans ce processus. On ne criait plus, on parlait. Mais mon grand souci était de quitter l'hôpital et de faire quelque chose avec les malades en dehors de l'hôpital. VERMEYLEN : — Je suis revenu d'une série d'illusions que nous avions à l'époque. Quand je me balladais avec le malade qui avait assassiné sa femme, je pensais que j'allais le transformer complètement. J'avais ramené d'Angleterre le concept de communauté thérapeutique. Je l'utilisai de manière très fruste au Foyer. On sortait avec les malades, on battait la campagne avec eux, on organisait des voyages avec les fous. Nous avions l'illusion naïve qu'en établissant des rapports normaux avec eux, ils allaient se rétablir. Nos auteurs de prédilection étaient les psychiatres anglais qui avaient créé le communautarisme: des gens comme Ronald Laing et David Cooper. Mais je n’allais pas aussi loin qu’eux. Ils considéraient que la société était responsable de la genèse des maladies mentales. Je n'étais pas d'accord avec cela à l'époque. Je critiquais seulement les pratiques hospitalières. On voulait créer une autre psychiatrie, extra-­‐hospitalière et sociale. C'était une vision systémique avant l'heure. On travaillait avec la famille. On avait le souci de transformer de façon profonde le psychisme des malades par une psychothérapie. Les résultats étaient variables. Le psychotique garde sa structure psychotique. Il faut respecter cette structure. Cela ne sert à rien d'essayer de le dresser comme un singe à respecter des comportements sociaux, notamment au niveau du travail alors que cela ne l'intéresse pas du tout. On parvenait à mieux intégrer les psychotiques. Mais jusqu'à présent , malgré tous les traitements, rien de fondamental n'a changé. Un schizophrène reste un schizophrène. Les neuroleptiques peuvent l'assagir ou le faire vivre plus ou moins bien mais ils ne le transforment pas profondément. Les psychotropes ont été un des facteurs qui ont rendu possible la psychiatrie de secteur. On n'aurait jamais pu faire tout ce qu'on a 52 fait et vivre en communauté thérapeutique sans les psychotropes NATHAN KLINE : — Claude Bernard: “Tout ce qui existe pathologiquement doit se trouver et s’expliquer physiologiquement” — Nathan Kline: “A l’intérieur de l’histoire des inhibiteurs de la monoamine-­‐oxydase réside non seulement le secret du traitement de la dépression mais aussi la clé qui nous permettra de parvenir à sa cause et à sa prévention. Une porte est en train de s’ouvrir. Elle nous donnera accès aux mécanismes et aux traitements de la schizophrénie et peut-­‐être de certaines névroses » -­‐
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Pendant les années 50-­‐60 les expérimentations des médicaments étaient facile car il fallait uniquement avoir le consentement du patient , il n’y avait pas de conseil d’étique , de vérification de quelques techniques pour se renseigner . Et même le consentement du patient n’était pas toujours demandé car les médecins se sentaient les meilleurs avec LE bon jugement. Parfois ils mettaient juste quelques gouttes du médicament dans la boisson du malade comme sa le patient ne s’en rendait même pas compte . Un psychotrope est une substance qui agit principalement sur l'état du système nerveux central en y modifiant certains processus biochimiques et physiologiques cérébraux, sans préjuger de sa capacité à induire des phénomènes de dépendance, ni de son éventuelle toxicité. En altérant de la sorte les fonctions du cerveau, un psychotrope induit des modifications de la perception, des sensations, de l'humeur, de la conscience (états modifiés de conscience) ou d'autres fonctions psychologiques et comportementales. D’une manière générale, un psychotrope est une substance chimique qui agit sur le psychisme. Un terme qui désigne donc à la fois les drogues et les médicaments. Mais dans ce dernier cas, le psychotrope est utilisé pour augmenter ou diminuer l’humeur d’un individu, c’est à dire pour la « normaliser ». Ces constations, issues de la définition, amènent à diviser les psychotropes en plusieurs catégories : Les anti-dépresseurs : ce sont des médicaments qui stimulent l’humeur et vise à développer l’état affectif des personnes dépressives vers le bien-­‐être. La plupart n’entraînent pas d’accoutumance. Cependant pour tous les anti-­‐dépresseurs, le traitement ne doit pas être interrompu brutalement pour éviter des symptômes comme des nausées ou des vertiges. Les hypnotiques ou somnifères : Ils sont prescrits en cas d’insomnie et provoquent et/ou maintiennent un sommeil normal c’est-­‐à-­‐ dire avec conservation des cycles de sommeil. Les somnifères les plus prescrits, notamment pour des durées longues, appartiennent à la famille des benzodiazépines. En traitement prolongé, certains d’entre eux sont susceptibles de provoquer une dépendance. Les anxiolytiques ou tranquillisants : Ils sont prescrits pour diminuer l’angoisse et les manifestations de l’anxiété. On y trouve principalement les benzodiazépines. Tout comme les somnifères, ils peuvent induire une dépendance en traitement prolongé. En revanche, ils sont 53 souvent plus forts qu’eux. Les neuroleptiques : Ce sont des médicaments utilisés pour traiter les maladies psychiatriques, notamment et principalement dans le cas de psychoses. Ces produits n’entraînent pas de dépendance, mais un certain nombre d’effets indésirables tels que : somnolence, mouvements anormaux et incontrôlés, hypotensions, prise de poids, développement de la poitrine chez l’homme, etc. Les psychodysleptiques : Cette dernière catégorie désigne toutes les substances qui perturbent l’activité mentale et la vigilance, c’est à dire les drogues illicites. Elles A) LE MODELE MEDICAL -­‐
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Durant les années 50-­‐60 .On a la découvertes des psychotropes : anxiolytiques , antidépresseur . àREVOLUTION PHARMACOLOGIQUE mais pas de découverte biologique. Certain pensent que c’est une porte d’accès aux maladies mentales , pour mieux les comprendre ,en étudiant le mode de fonctionnement des médicaments sur le cerveau on va pouvoir comprendre la maladie. — Joseph Schildkraut qui fut l’auteur de l’ hypothèse catécholaminergique de la dépression dans les années 1970 se rappelle l’enthousiasme qui l’animait au moment où il commença la pratique psychiatrique en 1960 — “Sortant d’Harvard, mon imagination s’emballa. Ces substances pharmacologiques devaient agir par le biais de certains processus biochimiques. En apprenant à mieux connaître la pharmacologie de ces médicaments, nous devrions être capables de découvrir leur mode d’action biochimique. Et cela pourrait nous aider à trouver des indices relatifs à la physiopathologie des désordres dépressifs — Joseph Schildkraut, l’ auteur de l’hypothèse catécholaminergique de la dépression, qui soutient l’idée que la pharmacologie peut constituer un pont entre les neurosciences et la psychiatrie clinique, est bien conscient de l’ampleur et de la difficulté de la tâche: — “I’m not sure that, for all that we’re clearly going to be accomplishing with all the new tools and techniques, brain imaging and molecular neurobiology, we’re ever going to be able to understand fully the function of the brain in that satisfying way of understanding like when one finishes a mathematical proof with QED. I’ve said that to medical students for years. I know I’m not even going to be around when that answer is finally written. I’m not even sure that my children’schildren’s children will be around, but it’s an exciting venture” Les psychiatres de l’époque ont été très déçu de l’évolution de la psychiatrie après les années 60 car depuis il n’y a eu aucune nouvelle découverte fondamentale . 54 —
Paul Janssen: “C'est une grande déception parce que nous avons essayé avec d'autres de trouver des antipsychotiques encore plus efficaces, encore plus faciles à manier, dénués d'effets secondaires… Sans résultats. Le seul produit actif ce sont les antagonistes des récepteurs D2. En fait, on en sait encore très peu sur les bases cérébrales des maladies mentales » è EN CONCLUSION : AUJOURD’HUI , ON NE SAIT TOUJOURS PAS QUELS SONT LES CAUSES BIOLOGIQUES DES MALADIES MENTALES TEL QUE LA SCHIZOPHRENIE . KETY : — Claude Bernard avait raison d’affirmer que la nécessité pour la médecine de toujours agir la force à garder l’empirisme . La première pensée qui vient à un médecin appelé auprès d’un malade, c’est de savoir ce qu’il a et ce qu’il faut lui faire pour le guérir. Il est forcé d’agir. C’est cette nécessité qui est la plus forte racine de l’empirisme. Elle existera toujours. Car, ainsi que l’écrivait Seymour Kety, un des pionniers de la psychiatrie biologique: “Le patient qui souffre d’une maladie ne peut pas attendre. Le médecin qu’il consulte pour recevoir de l’aide peut difficilement lui dire: ‘Revenez dans trois siècles, lorsque nous comprendrons vraiment toutes ces choses’ 55 Bernard Baertschi est titulaire d'un doctorat en
philosophie de l'Université de Genève. Sa thèse,
consacrée à la pensée de Maine de Biran, a obtenu le
prix Rivier de l'Université de Lausanne (1981). Par la
suite, il a été membre du CNRS (Paris) de 1980 à
1996, ainsi que du comité d'édition des Oeuvres de
Maine de Biran (Paris, Vrin). Il a continué ses
recherches sur la philosophie française au XVIIIème et
XIXème siècles mais, parallèlement, s'est intéressé à
l'éthique fondamentale et aux rapports entre la
philosophie et la médecine, dont la bioéthique. Il
enseigne actuellement ces matières à l'Institut
d'éthique biomédicale et au département de
philosophie de l'Université de Genève. 3. Neuro-­‐
étique, émotions Question centrale : « les neurosciences peuvent –elles nous rendre meilleur ? » 3.1
Approche Bernard Baertschi : -­‐
la neuroétique vu par Bernard Baertschi : — « Certains auteurs ne sont pas embarrassés de scrupules méthodologiques et concluent dans un même mouvement des découvertes neuroscientifiques aux conclusions neuroéthiques. — Ainsi les neurosciences seraient à même d’établir des vérités philosophiques, ou pour le moins d’éliminer définitivement des erreurs philosophiques. — C’est bien sûr naïf: les théories philosophiques et métaphysiques ne sont pas réfutables, car ce ne sont pas des théories empiriques. » Bernard Baertschi est un professeur de philosophie à Genève .Il a rédigé un oeuvrage : « la neuro-­‐étique »,sa thèse générale est que les neurosciences incline sans nécessité vers certaine théorie et non vers d’autres , et (oublie ??) les émotions . par 56 Qu’est-­‐ce que la neuro-­‐éthique ? La neuro-­‐éthique recouvre en fait au moins deux domaines, que Baertschi appelle respectivement « l’éthique des neurosciences » et « la neuroscience de l’éthique », tandis qu’Evers adopte une distinction similaire entre neuro-­‐éthique fondamentale et appliquée. « La neuroétique fondamentale s’interroge sur la manière dont la connaissance de l’architecture fonctionnelle du cerveau et de son évolution peut approfondir la compréhension que nous avons de notre identité personnelle, de la conscience et de l’intentionnalité, ce qui inclut le développement de la pensée morale et du jugement moral ; la neuroétique appliquée étudie l’éthique des neurosciences, par exemple les problèmes éthiques que soulèvent les techniques d’imagerie neuronale, l’amélioration cognitive ou la neuropharmacologie. Depuis quelques décennies, les progrès de l’imagerie cérébrale (scanners et résonance magnétique) ont permis un développement sans précédent de notre connaissance du cerveau. Comme souvent – pensons au génie génétique –, les avancées scientifiques et les applications qu’elles rendent possibles soulèvent des questions éthiques fondamentales. Leur enjeu apparaît ici d’autant plus décisif qu’elles concernent un organe qui symbolise pour beaucoup la personne elle-­‐même : mieux connaître le cerveau, c’est mieux nous connaître ; et agir sur lui, c’est agir sur notre identité. Jusqu’où pouvons-­‐
nous et devons-­‐nous aller ? Au-­‐delà des problématiques proprement éthiques, le domaine de la neuroétique s’étend à des questions philosophiques fondatrices, que les neurosciences renouvellent en profondeur : la nature de l’être humain, les rapports de l’âme et du corps, le libre arbitre ou l’identité personnelle. Cet ouvrage est principalement consacré à quatre de ces questions : le rôle, classiquement dévalorisé par les philosophes, des émotions dans nos décisions morales ; la place de la responsabilité et de la liberté individuelle à l’épreuve du déterminisme cérébral ; l’observation des états mentaux à travers la neuro-­‐imagerie qui réactive un vieux rêve, lire dans l’esprit ; et enfin l’amélioration des capacités humaines que promettent les médicaments du cerveau. En soumettant les neurosciences à l’examen philosophique et, réciproquement, en étudiant en quoi leurs avancées 57 nous obligent à repenser nos conceptions morales, cette réflexion solidement argumentée évite à la fois un refus de principe et un enthousiasme naïf. Des neurosciences à la neuroétique : — Toutefois, face à ce que nous apprenons du fonctionnement cérébral de l’être humain, il devient de plus en plus difficile de soutenir certaines positions philosophiques. — Pour Baertschi, les neurosciences inclinent mais sans nécessiter, vers certaines conceptions anthropologiques et éthiques, en bref, vers une conception philosophique naturaliste, matérialiste et déterministe, et tendent donc vers une éthique naturaliste. — Les neurosciences devraient donc nous amener à modifier la conception traditionnelle de l’être humain qui est souvent implicite dans les positions éthico-­‐anthropologiques actuellement adoptées par le sens commun, conception que nous a, pour l’essentiel, léguée un christianisme vu à travers un prisme cartésien. Le rôle des émotions en étique et en philosophie morale : — Une vieille conception en philosophie morale considère que la morale ne doit pas dériver de nos émotions mais doit émaner de la raison. — Kant: « Il ne faut pas du tout se mettre en tête de vouloir dériver la réalité du principe moral à partir de la constitution particulière de la nature humaine. Ce qui est dérivé de la disposition naturelle propre de l’humanité, ce qui est dérivé de certains sentiments et de certains penchants, tout cela peut bien nous fournir une maxime à notre usage mais non une loi, un principe subjectif selon lequel nous pouvons agir par penchant et inclination, non un principe objectif d’après lequel nous aurions l’ordre d’agir, alors même que tous nos penchants, nos inclinations et les dispositions de notre nature y seraient contraires » — « Le déontologisme kantien d’un côté, pour lesquels droits et devoirs forment la trame de notre vie morale , et l’utilitarisme de l’autre, selon lequel nous devons nous efforcer de maximiser le bonheur du plus grand nombre, en tombent d’accord : l’impartialité est un principe moral fondamental et, dans la mesure où nos émotions nous en écartent, nous devons ne pas en tenir compte si nous voulons nous comporter conformément avec ce que la morale exige » — Pour Gazzaniga, la morale ne nous interpelle que si la situation où nous nous trouvons nous concerne émotionnellement: « Lorsque quelqu’un veut agir sur la base d’une croyance morale, c’est parce que la partie émotionnelle de son cerveau est devenue active » — « Les moralistes traditionnels ont donc vraisemblablement tort: si l’éthique s’appuie nécessairement sur des émotions pour mener à l’action correcte, comment pourrait-­‐elle se retourner contre elles sans se dénaturer? » — On peut ainsi mesurer l’impact que les neurosciences ont sur l’anthropologie philosophique et la morale. -­‐ Cette pensée est du à 2 philosophes : • Kant (déontologiste , des lumières) • L’utilitarisme (avec Jeremy Bentham) -­‐ Ils ont des théories qui mettent en avant la raison ( ??) KANT : 1ier principe : « agit toujours de telle façon que la maxime de ton action puisse être 58 -­‐
considérer comme une lois universelle » ième
2 principe : « agit de telle façon à considérer toujours l’autres comme une fin et non comme un moyen » Kant fait donc intervenir la raison ,il faut donc éliminer les penchants émotionnelles et appliqué les 2 principes . L’utilitarisme : -­‐ Soit on diminue la souffrance ou on maximise le bonheur , il ne faut pas faire intervenir les émotions . Les enjeux de la philosophie kantienne sont multiples car Kant a apporté d'importantes contributions tant en théorie de la connaissance, qu'en éthique, en métaphysique ou en philosophie politique. Sa première grande contribution fut d’avoir fondé, dans la Critique de la raison pure, la théorie de la connaissance en tant que telle : il en fit une discipline relativement indépendante aussi bien de la métaphysique que de la psychologie. D’autre part, et à partir des acquis de la Critique de la raison pure, Kant élabore une philosophie morale profondément nouvelle qui part du concept de loi morale valable pour tout être raisonnable, universelle et nécessaire, et de son corrélat, la « liberté transcendantale ». Exposée en particulier dans la Critique de la raison pratique, l'éthique kantienne a été qualifiée de déontologique, c'est-­‐à-­‐dire qu'elle considère l'action en elle-­‐
même et le devoir ou obligation morale, indépendamment de toute circonstance empirique de l'action. Elle s'oppose donc aussi bien à l'éthique conséquentialiste, qui estime la valeur morale de l'action en fonction des conséquences prévisibles de celles-­‐ci, qu'à l'eudémonisme, qui considère que l'éthique doit viser le bonheur. Du fait du caractère absolument impératif de la notion de devoir, et de la connexion non nécessaire entre le bonheur et la morale, la position kantienne a souvent été qualifiée de rigoriste. Enfin, dans la Critique de la faculté de juger, il exposa une théorie esthétique qui est le fondement de la réflexion esthétique moderne. La troisième Critique est aussi une réflexion sur la nature et la téléologie. Il existe de façon incontestable un « avant » et un « après » Kant dans ces trois domaines. La réflexion kantienne fut prise en compte, dès son élaboration, par l'idéalisme allemand (Fichte, Schelling, Hegel), avant d'être poursuivie par le néo-­‐kantisme (Cassirer, etc.). L'utilitarisme est une doctrine éthique qui prescrit d'agir (ou ne pas agir) de manière à maximiser le bien-­‐être global de l'ensemble des êtres sensibles. L'utilitarisme est donc une forme de conséquentialisme : il évalue une action (ou une règle) uniquement en fonction de ses conséquences, ce qui le distingue des morales déontologistes, notamment la morale kantienne. C'est Jeremy Bentham qui introduisit le vocable en 1781 et qui tira de ce principe les implications théoriques et pratiques les plus abouties. Le principe éthique à partir duquel il jugeait les comportements individuels ou publics était l'utilité sociale. Pour reprendre la formule bien connue, « le plus grand bonheur du plus grand nombre ». Le postulat de départ de sa théorie utilitariste est que le bien éthique constitue une réalité constatable et démontrable. On peut le définir à partir des seules motivations élémentaires de la nature humaine : son penchant « naturel » à rechercher le bonheur, c'est-­‐à-­‐dire un 59 maximum de plaisir et un minimum de souffrance. Ce principe est formulé ainsi par Bentham « La nature a placé l'humanité sous l'empire de deux maîtres, la peine et le plaisir. C'est à eux seuls qu'il appartient de nous indiquer ce que nous devons faire comme de déterminer ce que nous ferons. D'un côté, le critère du bien et du mal, de l'autre, la chaîne des causes et des effets sont attachés à leur trône. » (Principes de la morale et de la législation, 1789). L'utilitarisme benthamien, comme nombre de ses suivants, prétendait règler des problèmes sociaux très anciens : Quels principes guident les comportements des individus ? Quelles sont les tâches du gouvernement ? Comment les intérêts individuels peuvent-­‐ils être conciliés entre eux ? Comment les intérêts individuels s'accordent-­‐ils avec ceux de la communauté ? Le principe de l'antagonisme du plaisir et de la peine répond ainsi à l'ensemble de cette problématique. Bentham affirme qu'il ne peut y avoir de conflit entre l'intérêt de l'individu et celui de la communauté, car si l'un et l'autre fondent leur action sur l'« utilité », leurs intérêts seront identiques. Cette démarche joue sur tous les plans de la vie sociétale : religieux, économique, éducatif, dans l'administration, dans la justice ainsi que dans les relations internationales. Bentham insère l'animal dans cette communauté, en tant qu'il est un être capable de souffrir et donc participant aux intérêts de la communauté : « La question n'est pas : peuvent-­‐ils raisonner ? ni : peuvent-­‐ils parler ? mais : peuvent-­‐ils souffrir ? », An Introduction to the Principles of Morals and Legislation. 3.2 Approche par Antonio Damasio : -­‐
Antonio Damasio : — Neuroscientifique et clinicien — Il a écrit une trilogie. — Descartes’ Error — L’erreur de Descartes — The feeling of what happens — Le sentiment même de soi — Looking for Spinoza—Spinoza avait raison Lorsqu’on agit sur base d’une croyance morale , on doit tenir compte des émotions . Antonio R. Damasio (Lisbonne, Portugal, 1944) est professeur de neurologie, neurosciences et psychologie. Il est le directeur de l'Institut pour l'étude neurologique de l'émotion et de la créativité de l'Université de la Californie méridionale (University of Southern California) depuis 2005, après avoir été le directeur du département de neurologie de l’Université de l'Iowa pendant 18 ans. Il est également professeur adjoint au Salk Institute d'études de La Jolla et écrivain. Neuroscientifique de renom, ses travaux portent sur l'étude des bases neuronales de la cognition et du comportement. Parmi ses principales découvertes, on notera : -­‐la mise en évidence des activations des trajets corticaux et sous-­‐corticaux dans la -­‐-­‐
reconnaissance des visages et des objets; -­‐l'identification de sites neuronaux impliqués dans le processus des émotions; 60 -­‐la démonstration que les émotions sont impliquées dans la prise de décision; -­‐l'identification de régions limbiques et du tronc cérébral suspectées de jouer un rôle dans la maladie d'Alzheimer. -­‐
3 thèses de Damasio : — 1 La conscience comme l’émotion vise à la survie de l’organisme. La notion d’homéostasie est centrale chez Damasio. — 2 La conscience, comme l’émotion, s’enracine dans la représentation du corps. — Damasio distingue émotions et sentiments. Les émotions sont dirigées vers l’extérieur et publiques. Les sentiments sont intérieurs et privés. — 3 Les émotions jouent un rôle central dans la prise de décision rationnelle. Sans émotion, la raison ne fonctionne plus. Antonio Damasio écrit 3 oeuvrages : 1) « l’erreur de Descartes », traites des fonctions du cortex préfrontal . 2) « ??» , au sujet de la conscience 3) « Spinoza avait raison » , traite de la théorie des émotions — Pour le dire simplement, les émotions correspondent à un ensemble de réactions corporelles déclenchées par l’activation de différentes aires cérébrales. — Les sentiments sont les représentations mentales conscientes de ces modifications corporelles émotionnelles. Les 3 thèses de Damasio portait sur le fait que pour lui les neurosciences avait oublié 3 choses : § 1) oublie des émotions ( qui ont un rôle central) § 2) oublie de l’évolution ( il faudrait se replacer dans une perspective Darwinienne) Ex : l’homéostasie ( sa propre structure inscrit dans la biologie du cerveau ex : tronc cérébrale) .Spinoza intéresse Damasio car il avait dans son 61 §
ouvrage étique une idée que la préservation de soi est le premier et seul fondement de la morale . 3) oublie du corps , ( souvent ils regardent que le cerveau et pas le reste du corps mais il est important pour l’émotion àatrophie des sentiments . 62 -­‐
àdu à des modes de fonctionnement du cerveau très complexe Tout commence par un stimulus émotionnellement compétent ( ex : on écrit sur notre feuille et en un coup on voit une énorme araignée àon rebondit de peur ) , Damasio nous dit qu’il y a différentes zones du cerveau qui réagissent : 1) ZONE DE DECLANCHEMENT : Activation de certaine région du cerveau dont l’amidale ( du cerveau ) qui lance des réactions dans tout le corps. (l’amidale provoque un sentiment de peur , une maladie génétique provoque une classification des amidales et les patients atteint de cette maladie n’ont plus peur ) 2) LES ZONES D’EXECUTION : -­‐Les zones de déclanchement activent les zones d’exécutions des émotions qui provoque une réaction du corps (a été découvert par hasard lors d’opération , ils stimulaient certaines régions du cerveau par des électrodes dans le cerveau dans le but d’améliorer les symptômes de la maladie de parkingson , les tremblements . Lorsque l’électrodes était bien placé sur le tronc cérébral , les tremblement diminuent et le patient a une meilleur motricité Le chirurgien a commis un accident , il a touché la zone d’exécutions chez le patient atteint de la maladie de Parkingson , le patient a commencé à pleurer ,le neurochirurgien 63 -­‐
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a directement arrêter et en un coup le patient a arrêter de pleurer et allait beaucoup mieux ) Utilisé aujourd’hui pour les patients atteint des TOC (trouble compulsif du comportement) On note des modification du SNSympathique et Système endocrinien . On conclue donc que l’émotion est lié au modification du corps . 3) PERCEPTION PAR LE CERVEAU DES CES MODIFICATIONS CORPORELLES On le retrouve dans le 2ième ouvrage de Damasio « l’erreur de Descartes », où il s’intéresse aux fonctions du cortex préfrontal . Il effectue la redécouverte du cas de Phineas P Gage PHINEAS P. GAGE : — Histoire clinique de Phinéas P. Gage rapportée par le Dr Harlow. — En 1848, une barre métallique traverse le crâne de cet ouvrier détruisant la région préfrontale gauche. — Gage survit à cet accident de travail mais sa personnalité est fortement altérée. — Il est devenu impulsif et irritable. — Ainsi que le note Harlow, un des médecins l'ayant examiné après l'accident: « L'équilibre entre ses facultés intellectuelles et ses propensions animales semble avoir été rompu. Il est capricieux, irrespectueux; il se complaît dans la grossièreté (ce qui n'était pas dans son habitude); il manifeste peu d'égards pour ses compagnons, est impatient quand on contrarie ses désirs; il est tour à tour obstiné et capricieux, changeant d'avis constamment et abandonnant un projet pour un autre... » Phineas Gage travaillait dans les chemins de fer et du à un accident , il a eu une barre de métal dans le cerveau , il a été examiné par le Dr Harlow qui a constaté des modifications du comportement , il n’avait plus de sens morale. Phineas P. Gage (9 juillet 1823 – 21 mai 1860) est un contremaître des chemins de fer qui a subi un traumatisme crânien majeur auquel il a survécu, en faisant un cas d'école en neurologie. Le 13 septembre 1848, Phineas Gage travaille dans la périphérie de Cavendish dans le 64 -­‐
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Vermont aux États-­‐Unis à la construction d'une ligne de chemin de fer. Alors qu'il est en train de bourrer la poudre dans la faille d'un rocher, Phineas oublie d'ajouter une couche de sable par dessus la poudre noire. Par malchance, la barre à mine en heurtant le rocher met le feu aux poudres. Suite à cette explosion, cette barre de fer (plus probablement un bourroir) lui perfore le crâne, en le traversant complètement et provoquant des dommages aux lobes frontaux de son cerveau. Malgré la gravité apparente de la blessure, la victime survécut. Phineas Gage était jusque là considéré comme sociable et fiable, mais cette blessure semble avoir eu des effets négatifs sur son comportement émotionnel, social et personnel, le laissant dans un état instable et asocial constate le Dr Harlow (1819-­‐1907) qui le soigne pendant de longs mois. S'il perd l'usage de l'œil gauche son état physique semble ne pas avoir changé, il ne souffre d’aucune paralysie. Son humeur changeante, son tempérament devenu grossier et capricieux lui font changer souvent de travail, il essaye d'élever des chevaux mais sans succès et devient ensuite conducteur de diligence au Chili entre Santiago et Valparaíso de 1852 à 1859, il passe même comme attraction au cirque Barnum à New-­‐York vers fin 1849. De retour aux États-­‐Unis auprès de sa famille près de San Francisco en 1859, sa santé se dégrade et il change encore sans cesse d'employeur. Il meurt 12 ans après son accident, le soir du 21 mai 1860 (et non 1861 comme l'a rapporté Harlow), dans une grande crise d'épilepsie. En 1867, le docteur Harlow fait exhumer le crâne de Gage au nom de la science pour pouvoir l'étudier, mais il ne peut à l'époque en tirer d'informations concluantes. En 1994, les neuro-­‐anatomistes Antonio et Hanna Damasio reconstituent par ordinateur ce qui doit être la trajectoire de la barre à partir de la barre à mine et de son crâne qui sont restés conservés au Warren Anatomical Museum de l'université de Harvard. Une nouvelle reconstitution par Ratiu et Talos (2004) indique que l'atteinte concerne surtout le lobe frontal gauche1. Il est fort regrettable que Gage n'ait pas été autopsié lors de son décès, on ne dispose en effet que de son crâne et des témoignages historiques pour considérer l'étendue précise de ses lésions. DAMASIO , L’ERREUR DE DESCARTES : — Dans son ouvrage L'erreur de Descartes , le neuropsychologue américain Antonio Damasio expose longuement ses conceptions sur le cortex préfrontal. — Il y évoque le cas d'un patient nommé "Elliot" qui souffre notamment d'un trouble dans la prise de décision. — Elliot est opéré d'un méningiome au niveau du cortex préfrontal. — Tout comme dans le cas de Phinéas Gage, la portion ventro-­‐médiane constitue le site principal de la lésion. Damasio a essayer de comprendre le pourquoi dans le cas précédent . Il a reconstitué le crâne et le cerveau grâce à des imageries , et il a trouvé que la région atteinte par la barre était la partie Ventro médiane du cortex préfrontal , d’où les troubles de l’humeur de Gage. Elliot 65 —
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Après l'opération, le comportement et la personnalité de Elliot commencent à changer. Au bureau, Elliot s'avère incapable de gérer son temps de façon rationnelle. Il passe constamment d'une tâche à l'autre ou, au contraire, il s'attarde démesurément sur une tâche secondaire sans importance, au détriment de l'objectif final. Après avoir perdu son travail, Elliot se ruine dans des spéculations financières douteuses. Il est devenu incapable de planifier efficacement son activité et de prendre des décisions. —
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"Elliot" a la trentaine lorsqu'il est pour la première fois examiné par Damasio qui est frappé par sa perte de réactivité émotionnelle. Elliot raconte l'histoire de sa maladie avec un détachement qui contraste avec la gravité de ce qui lui est arrivé. Ne laissant percer aucune émotion, il raconte les événements comme s'il en était un spectateur distant. Avec son collègue Daniel Traniel, Damasio objective le détachement émotionnel d'Elliot grâce à un test consistant à montrer aux sujets des images à forte connotation émotionnelle: images de personnes blessées, d'incendie… Après avoir regardé ces images, Elliot déclare qu'il ne réagit plus comme auparavant sur le plan émotionnel. Il reste froid devant des images qui, autrefois, le bouleversaient. Pour Damasio, Elliot est encore en mesure de connaître, mais il ne peut plus ressentir des émotions. Contrairement aux individus normaux, les patients atteints de lésion du cortex préfrontal ne présentent pas de variation de la conductance de la peau lors de la projection d'images à forte tonalité émotionnelle. La modification de la conductance de la peau reflète une réponse du système nerveux autonome. Suite à l'impact émotionnel d'un événement donné, le système nerveux autonome détermine une légère augmentation de la sécrétion de sueur par les glandes sudoripares de la peau. Une faible augmentation de la quantité de sueur, invisible à l'oeil nu, suffit à abaisser la résistance au passage d'un courant électrique. —
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La non-­‐variation de la conductance de la peau indique l'absence de réponse émotionnelle. La déficience d'Elliot paraît se manifester lors du choix entre diverses solutions dans le processus de décision. Le défaut d'Elliot est de ne pas pouvoir faire un choix approprié, de ne pas pouvoir trancher entre deux solutions. A l'instar de la plupart des patients atteints d'une lésion ventro-­‐médiane du cortex, Elliot est devenu incapable de choisir une date pour un rendez-­‐vous: "Il énumère les raisons pour ou contre mais ne se décide pas". Selon Damasio, l'affaiblissement de la capacité à réagir émotionnellement est à la source de comportements irrationnels. Le rapport entre l'absence d'émotions et la perturbation du raisonnement semble aller à l'encontre de l'intuition mais il nous éclaire sur les mécanismes biologiques qui sont à la base de la faculté de raisonner. —
Antonio Damasio le souligne à propos d’Elliot: «Sa façon de raisonner totalement de 66 —
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sang-­‐froid pouvait l’empêcher d’attribuer des poids différents aux diverses solutions qui s’offraient à lui» Les personnes ainsi touchées ne sont plus capables de prendre des décisions adéquates parce qu’elles n’éprouvent plus d’émotions. Cela à leur détriment, mais aussi à celui des autres. Damasio a un patient Eliot qui a été opéré d’une tumeur cérébrale ( ablation d’une partie ventro-­‐médiane du préfrontal) le patient est devenu incapable de prendre des bonnes décision . Damasio se demande pourquoi Eliot a perdu ces réactions émotionnelles. Il procède alors a un test : il montre des images qui provoquent une grandes émotion ( elles doivent engendré une réaction émotionnelle ). Mais Eliot ne ressent pas de douleurs mais il est conscient qu’il devrait être triste , ressentir une émotion. Comment ?? SNSympatique active àsueur sur les mains car il y a une augmentation de la conductance de la peau . Chez Eliot il n’y en a pas . Damasio essaye de comprendre pourquoi et imagine un test . LOWA GAMBLING TASK : — Le sujet est placé face à quatre tas de cartes et reçoit 2000 Euros — Le but du jeu est de gagner le plus d’argent possible — À cet effet, le sujet est invité à retourner une carte, sur l’un des quatre tas, à son choix. — Les cartes des tas A et B rapportent 100€, celles des tas C et D ne rapportent que 50€. — Toutefois, parfois, au lieu d’un gain, une carte entraîne une perte significative pour les tas A et B, faible pour les tas C et D. — Il en résulte que choisir régulièrement des cartes dans les tas C et D rapporte plus. — Les sujets normaux choisissent plus fréquemment au début les cartes des tas A et B, puis, voyant ce qu’il en résulte portent leur choix sur les cartes des tas C et D. — Par contre, les patients atteints d’une lésion du lobe préfrontal ventromédian continuent à choisir les cartes des tas A et B, jusqu’au moment où il ne leur reste plus rien, ce qui termine le jeu, alors que — Nombre d’entre eux sont tout à fait capables de dire lesquels des tas sont bénéficiaires et lesquels ne le sont pas. — Leur compréhension cognitive est déconnectée de leur action: il ne leur suffit pas de savoir ce qui est bon pour qu’ils le fassent Le teste que Damasio imagine cartes avec 2 paquets .Le paquet A donne des gains + élévé mais les taxes sont très très importantes , sur le paquet B on gagne un petit peu moins mais il n’y a casiment pas de taxes . La stratégie a adopté est donc de prendre le paquet A au début et quand on se rend compte qu’on perd + qu’on ne gagne passé au paquet B Eliot est incapable de changer de stratégie car ces émotions n’interviennent plus , c’est la théorie des marqueurs somatiques. 67 MARQUEURS SOMATIQUES : — Les malades souffrant de lésions préfrontales ne peuvent exprimer aucune émotion lorsqu'ils perçoivent les images évoquées par certaines catégories de stimuli, et par suite ne peuvent rien ressentir qui y correspondent. — Or, pour Damasio, la prise de décision ne peut être de nature purement rationnelle. Elle doit pouvoir s'appuyer sur les émotions. — A ce stade, Damasio introduit l'hypothèse des marqueurs somatiques. — Face à un problème donné, les différentes stratégies de résolution se déploient dans notre esprit. Avant d'appliquer une analyse coût-­‐bénéfice aux différents cas de figures, les conséquences néfastes de certaines réponses sont visualisées dans notre esprit. A ce moment, une sensation déplaisante est ressentie au niveau somatique. Puisque cette perception concerne le corps, Damasio donne à ce phénomène le nom de "marqueurs somatiques". — Le marqueur somatique oblige à faire attention au résultat néfaste que peut entraîner une stratégie d'action donnée. Il nous avertit du danger qu'il y a à choisir l'option qui conduit à ce résultat. Les marqueurs somatiques représentent un cas particulier de la perception des émotions dans le cadre duquel ces dernières ont été reliées par apprentissage aux conséquences prévisibles de certains scénarios. — Lorsqu'un marqueur somatique négatif est lié à un résultat prédictible particulier, il joue le rôle d'un signal d'alarme. Un marqueur somatique positif devient au contraire un signal d'encouragement à adopter la stratégie d'action. — Le cortex préfrontal joue un rôle-­‐clé dans l'activation des marqueurs somatiques au cours de la procédure de prise de décision. C'est à son niveau que s'opère le classement des événements que nous avons vécus. — Les circuits préfrontaux sont des lieux de stockage de représentations potentielles relatives aux données contingentes du vécu d'un individu particulier. Le classement des données contingentes issues de notre vécu permet la production de scénarios variés dépeignant les conséquences prévisibles. Ces scénarios sont indispensables pour faire des prédictions et établir des plans. Nous en avons besoin pour visualiser à l'avance le résultat de scénarios particuliers situés dans une échelle de temps donnée. -­‐ La théorie des marqueurs somatiques est la mémorisation des réactions ( négatives ou positives) en fonction des stratégies. -­‐ Chez Eliot le lien entre raison et émotion est coupé d’où il est incapable d’activé les marqueurs somatiques , d’où il est incapable de prendre les bonnes décisions . è L’EMOTION EST AU CŒUR DE LA RAISON !!, sans émotions on ne peut pas prendre de décisions rationnelles . RAISON & EMOTION : — Chez les sujets au cortex préfrontal lésé, la destruction de la portion ventro-­‐médiane empêche la prise en compte des marqueurs somatiques. — Les divers scénarios possibles relatifs à une prise de décision ne sont plus marqués émotionnellement. Les marqueurs somatiques ne jouent plus aucun rôle, ce qui a 68 —
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pour conséquence de bloquer la prise de décision. Le cortex préfrontal ne reçoit plus les informations d'ordre émotionnel provenant des régions profondes du cerveau. La raison est livrée à elle-­‐même et ne peut plus s'appuyer sur les émotions. De ce fait, elle devient tout à fait inopérante. LE RÔLE DES EMOTIONS EN ETIQUE ET EN PHILOSOPHIE MORALE : — « L’idée est la suivante. Les personnes normales changent de stratégie lorsqu’elles se rendent compte que celle qu’elles avaient d’abord adoptée est mauvaise, c’est-­‐à-­‐dire qu’elle va contre leur intérêt. Elles le font même avant d’en prendre explicitement conscience. Si les personnes atteintes ne changent pas, c’est qu’elles sont incapables de prendre correctement leur intérêt en compte, par incapacité émotionnelle, bref, par une forme d’inaptitude à l’amour de soi. Et il en va exactement de même lorsqu’il s’agit d’agir dans l’intérêt d’autrui: les personnes peuvent dire ce qui est correct, sans pour autant agir en conséquence » — Damasio: « L’observation de patients tels qu’Elliot suggère que la froide stratégie invoquée par Kant et d’autres auteurs ressemble plus à la façon dont les personnes atteintes de lésions préfrontales procèdent pour prendre une décision qu’à celle des individus normaux » (L’erreur de Descartes, p. 238) — La vie morale n’est plus accessible aux personnes qui souffrent de lésion préfrontale. — Pour être motivé moralement, il faut qu’un élément étranger, à savoir une émotion, s’ajoute à notre jugement moral. — C’est ce qu’on appelle une position externaliste: un jugement moral n’est jamais intrinsèquement motivant. — Pour qu’il le devienne, il faut lui joindre un élément extérieur: l’émotion — Les cas de Gage et d’Elliot montreraient que seule une position externaliste est correcte — Les moralistes traditionnels ont vraisemblablement tort, sauf ceux qui, à l’instar de David Hume, accordent un rôle important aux émotions dans la vie morale — Pour, Hume, comme la raison est inerte, il faut l’alliance avec les passions pour pouvoir agir, c’est-­‐à-­‐dire l’alliance entre une croyance (élément cognitif) et un désir (élément conatif) — En tant qu’elle est ordonnée à l’action, la vie morale a besoin des émotions comme élément moteur — Aristote: « Ressentir ces émotions au moment opportun, dans les cas et à l’égard des personnes qui conviennent, pour les raisons et de la façon qu’il faut, c’est demeurer dans une excellente moyenne, et c’est là le propre de la vertu » Les Marqueurs Somatiques sont, en psychologie, des signaux permettant de délimiter les évènements actuels qui ont eu des conséquences émotionnelles dans le passé. Il s'agit de réactions physiologiques, associées à des évènements antérieurs ayant eu une forte valence émotionnelle. 69 De ce fait, les marqueurs somatiques permettent une prise de décision dans des situations où l'analyse logique des différents choix possibles est insuffisante. Ainsi, pour résumer: le cortex orbito-­‐frontal va associer les sensations émotionnelles, qui sont implicites et automatiques, à un stimulus. Il va en même temps enregistrer cette relation et sera, par ailleurs, capable de réactiver les sensations émotionnelles lors d'une rencontre
ultérieure avec le stimulus conditionnant. Damasio (1995) parle de 'marqueurs
somatiques' qui permettraient donc à un individu de prendre en considération ses rencontres précédentes avec des stimuli et d'en tirer parti pour la réalisation de ses choix et de ses plans d'actions. -­‐
Eliot n’arrive par exemple même pas à fixer une date pour le prochain rendez vous 3.3 Baertchi : -­‐
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Baertchi : une conception morale ou étique qui ne fait pas intervenir les sentiments ( ils sont mauvais) Expérience de pensée : 3.4 Expérience de pensée : Dilemme morale du wagon fous : — « Un wagon dévale une pente à vive allure, car ses freins sont hors d’usage. Plus bas sur la voie travaillent cinq ouvriers qui vont être écrasés, d’autant qu’il n’y a aucun moyen de les prévenir. Toutefois, un aiguillage permettrait de diriger le wagon sur une autre voie où un seul ouvrier travaille. Vous avez la possibilité d’actionner cet aiguillage. Le ferez-­‐vous? » — Le « trolley problem » a été imaginé par les philosophes Philippa Foot et Judith Jarvis Thomson —
90% des personnes interrogées affirment qu’elles le feraient puisqu’il vaut mieux qu’une personne meurt plutôt que cinq. —
« Le wagon dévale la pente, mais il n’y a aucun aiguillage. Toutefois, vous vous trouvez près de la voie, accompagné d’un homme suffisamment gros pour que, su 70 vous le poussez sur les rails, son corps arrête le wagon et l’empêche de poursuivre sa route meurtrière. Le ferez vous? » —
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90% des mêmes personnes interrogées répondent qu’elles ne le feraient pas alors même qu’une seule personne mourrait plutôt que cinq, tout comme dans le cas précédent. Dilemme moraux : — « Cette histoire est déroutante, car les mêmes personnes, se référant pourtant au même principe moral, disent qu’elles agiraient différemment alors que la situation paraît analogue. On a tenté d’expliquer ce changement d’attitude en invoquant des arguments d’ordre psychologique ou moral. » — « Par exemple, on a fait valoir qu’il y avait une différence entre dévier un wagon de sa route (même si l’effet secondaire non voulu est la mort d’un autre individu) et tuer directement une personne (en le poussant sous le wagon) pour sauver cinq vies humaines » — On a aussi placé les personnes interrogées dans un scanner pour voir ce qui se passait lorsqu’on leur présentait le dilemme. Le résultat a été le suivant : ce ne sont pas les deux mêmes parties du cerveau qui sont activées dans les deux cas. — Expériences menées par Joshua Greene à Princeton — Plus la question morale qui se pose à nous est personnelle, c’est-­‐à-­‐dire plus nous sommes impliqués dans ce qu’il faut faire et plus l’action envisagée est directe , plus les zones émotionnelles de notre cerveau sont actives — Or, dans le « Gros homme », nous sommes bien plus impliqués personnellement et plus proches de l’action. — On n’est donc pas étonné d’apprendre que les personnes souffrant de lésions analogues à celles de Gage disent qu’elles n’hésiteraient pas à pousser le « Gros homme » Les deux expériences sont enfait les mêmes juste des changements émotionnelles qui interviennent . 71 Dans la 2ième on est + impliqué émotionnellement à responsabilité , qui est un frein d’ordre émotionnelle activé . JOSHUA GREENE "Selon ma théorie de processus double de jugement moral, nos réponses différantes à ces deux dilemmes reflètent les opérations d'au moins deux systèmes psychologiques/neuraux distincts. D'une part, il y a un système qui a tendance à penser aux deux de ces problèmes en termes d'utilitariste : Mieux sauver(économiser) autant de vies que possible. Les opérations de ce système sont plus contrôlées, peut-­‐être plus raisonné et ont tendance à être relativement impassible. Ce système semble dépendre du cortex préfrontal dorsolateral, une partie du cerveau associé "au contrôle cognitif" et le raisonnement. " "D'autre part, il y a un système neural différent qui répond très différemment à ces deux dilemmes. Ce système répond typiquement par une réponse émotionnelle relativement forte, négative à l'action dans le dilemme de passerelle, mais pas à l'action dans le dilemme d'échange(de commutateur). Quand ce système plus émotionnel est engagé, ses réponses ont tendance à dominer des jugements des gens(populaires), expliquant pourquoi les gens(le peuple) ont tendance à faire des jugements d'utilitariste en réponse au dilemme d'échange(de commutateur), mais pas en réponse au dilemme de passerelle." -­‐ Dans les 2 questions se sont 2 régions différentes qui sont activé ( vu grâce au scanner) è Leçon : une bonne théorie morale doit prendre en compte les émotions . LE DILEMME DU BEBE QUI PLEURE : Si vous faites le jugement d'utilitariste suffisamment séduisant(attractif), vous pouvez mettre à jour une compétition(concurrence) prolongée entre ces deux systèmes. Le dilemme de bébé pleurant : "c'est le temps de guerre et vous vous cachez à un sous-­‐sol avec plusieurs autres personnes. Les soldats ennemis sont à l'extérieur. Votre bébé commence à pleurer fort et si rien n'est fait les soldats vous trouveront et vous tueront, votre bébé et tous les autres au sous-­‐sol. La seule façon de ceci empêcher de l'événement est de couvrir la bouche de votre bébé, mais si vous ceci faites le bébé sera étouffé à la mort. Est-­‐ce qu'il est moralement permis de ceci faire ?" "Selon la théorie de processus double, ce dilemme est difficile parce qu'il, comme le dilemme de passerelle met à jour une réponse émotionnelle négative forte (" ne tuent pas le bébé! "), en mettant en même temps à jour une réponse d'utilitariste comparativement incontestable de l'autre système (" Mais si vous ne tuez pas le bébé, chacun meurt. ") DILEMMES MORAUX : — On n’est donc pas non plus surpris que les êtres humains manifestent une préférence pour les personnes qui leur sont proches. — Que tirer de ce type d’études qui, comme on le voit, ressortit à la neuroscience de l’éthique? — Si ces études ne nous disent pas ce que nous devons faire, mais ce qui est, ce que nous savons des fonctions respectives de la raison et des émotions en morale permet -­‐
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d’en dériver des considérations éthiques. Pour Baertschi, la présence d’une composante émotionnelle dans la décision est le gage sinon de son caractère correct, du moins que l’agent est sur la bonne voie, qu’il mobilise ce qui doit l’être. On n’est donc pas non plus surpris que les êtres humains manifestent une préférence pour les personnes qui leur sont proches. Que tirer de ce type d’études qui, comme on le voit, ressortit à la neuroscience de l’éthique? Si ces études ne nous disent pas ce que nous devons faire, mais ce qui est, ce que nous savons des fonctions respectives de la raison et des émotions en morale permet d’en dériver des considérations éthiques. Pour Baertschi, la présence d’une composante émotionnelle dans la décision est le gage sinon de son caractère correct, du moins que l’agent est sur la bonne voie, qu’il mobilise ce qui doit l’être. —
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Ce n’est pas que les expériences sur les dilemmes moraux réfutent Kant et certaines versions de l’utilitarisme, mais, une fois encore, elles sous-­‐tendent des conceptions plus aristotéliciennes et humiennes de la vie morale. « Incliner sans nécessiter » Les personnes souffrant d’une lésion à la Gage pousseraient la personne obèse sans hésitation, effectuant ainsi un froid calcul ders conséquences. Ainsi, puisque les émotions doivent jouer un rôle en morale et puisqu’une lésion préfrontale ventromédiane est vraiment source de comportement inadéquat, alors on a probablement raison de ne pas pousser la personne obèse, et l’utilitarisme a tort sur ce point. 3.5 Kent Kiehl & Brian Dugan •
Kiehl le grand nombre leur pathologie sur le Lièvre Psychopathy la Liste de contrôle, 73 que mesure des traits comme l'incapacité de sentir l'empathie ou le remords, la position pathologique, ou impulsivity. "Le grand nombre s'étend du zéro à 40," explique Kiehl. "La personne moyenne dans la communauté, un mâle, marquera des points environ 4 ou 5. Votre résident moyen marquera des points environ 22. Un individu avec psychopathy est typiquement décrit comme 30 ou ci-­‐dessus. Brian a marqué des points 38.5 essentiellement. Il était dans le 99ème centile." "Brian" est Brian Dugan, un homme qui sert deux condamnations à perpétuité pour le viol et le meurtre à Chicago. En juillet dernier, Dugan a plaidé coupable au viol et l'assassinat de Jeanine Nicarico de 10 ans en 1983 et il a été fait passer en jugement pour déterminer s'il devrait être exécuté. Kiehl a été embauché(loué) par la défense pour faire une évaluation psychiatrique. 3.6 Le psychopathe et le neuroscientifique : Dans un entretien(interview) enregistré sur magnétoscope avec Kiehl, Dugan décrit comment il a seulement été censé voler la maison de Nicaricos. Mais alors il a vu la petite fille à l'intérieur. "Elle est venue à la porte et ... sur lequel j'ai cliqué," dit Dugan d'une voix plate, impassible. "Je me suis métamorphosé en M. Hyde de docteur Jekyll." Sur l'écran, Dugan est paré dans une orange jumpsuit. Il semble calme, même normal -­‐ jusqu'à ce qu'il soulève ses mains pour prendre une petite gorgée d'eau et vous voyez les menottes. Dugan est chic(intelligent) -­‐ son quotient intellectuel est plus de 140 -­‐ mais il admet qu'il avait toujours des émotions peu profondes. Il dit à Kiehl qu'à son quart(quartier,trimestre) du siècle en prison, il croit qu'il a développé le sens du remords. — Kiehl dit que l'on lui entend tout cela auparavant : Tous les psychopathes revendiquent(prétendent) qu'ils se sentent épouvantables de leurs crimes pour le bien de la Commission des libérations conditionnelles. ? "Mais alors vous leur demandez, ' que voulez-­‐vous dire, vous vous sentez vraiment mal ? ' Et Brian vous regardera et ira, ' que voulez-­‐vous dire, qu'est-­‐ce que ça signifie ? ' Ils vous regardent comme, ' pouvez-­‐vous me donner un peu d'aide ? Une allusion ? Puis-­‐je appeler un ami ? ' Ils n'y ont aucune voie de vraiment l'obtention du tout," dit Kiehl. ? Kiehl dit que les gens(le peuple) de raison comme Dugan ne peuvent pas avoir accès à leurs émotions est que leur intelligence physique est différente. Et il croit qu'il a les scanographies du cerveau pour le prouver. Mobile de Kiehl MRI : • Ceci est le prix de Kiehl -­‐ un portable de 2 millions de $ MRI fourni par le Réseau de Recherche se prenant soin de à l'Université du Nouveau Mexique. Kiehl transporte le portable MRI aux prisons de haute sécurité autour de l'état et pendant quelques années passées, il a parcouru l'intelligence de plus de 1,100 résidents, environ 20 pour cent de ce qui sont des psychopathes. Sur l'écran projette trois types d'images : 1 Une sorte dépeint une violation morale : Il voit plusieurs Klansmen à capuche(encapuchonnés) mettre une croix en feu. 2 Autre type est émotionnel, mais •
74 moralement ambigu : une voiture qui est en feu, mais vous ne sait(connaît) pas pourquoi. 3 Autre type de photo est neutre L'intelligence des Psychopathes se comporte différemment • Les sujets notent(évaluent) si l'image est une violation morale à une échelle de 1 à 5. Kiehl dit que la plupart des psychopathes ne diffèrent pas de sujets normaux dans la voie qu'ils notent(évaluent) les photos : Les deux psychopathes et la personne moyenne classent le KKK avec une croix brûlante comme une violation morale. Mais il y a une différence clé : l'intelligence des Psychopathes se comporte différemment de celui d'une personne nonpsychopathe. Quand une personne normale voit une photo moralement répréhensible, son système limbic s'allume. Ceci est ce que Kiehl appelle "le circuit émotionnel, en impliquant le cortex orbital au-­‐dessus des yeux et l'amygdala profondément dans le cerveau. Mais Kiehl dit quand les psychopathes comme Dugan voient l'image KKK, leur circuit émotionnel ne s'engage pas dans la même façon. Evolution psychiatrique : Brian Dingan a plaidé coupable l'année dernière au viol et l'assassinat de Jeanine Nicarico de 10 ans en 1983 et il a été fait passer en jugement pour déterminer s'il devrait être exécuté. Neuroscientist Kent Kiehl a été embauché(loué) par la défense pour faire une évaluation psychiatrique LES FREINS NE FONCTIONNENT PAS : Kiehl dit que le circuit émotionnel peut être quels arrêts une personne de faire irruption dans cette maison ou tuer cette fille. Mais dans des psychopathes comme Dugan, les freins ne travaillent(marchent) pas. Kiehl dit que les psychopathes sont un peu comme les gens(le peuple) avec les quotients intellectuels très bas qui ne sont pas entièrement responsables de leurs actions. Les cours traitent les gens(le peuple) avec des quotients intellectuels bas différemment. Par exemple, ils ne peuvent pas obtenir la peine de mort. Et c'est exactement que les avocats de Dugan discutés au procès(à l'essai) en novembre dernier. L'Avocat Steven Greenberg(l'Avoué L Steven Greenberg) a dit que Dugan n'était pas fou meurtrier. Il a distingué le bien du mal. Mais il était incapable de faire les choix justes. "Quelqu'un ne devrait pas être exécuté pour une condition avec laquelle ils sont nés, parce que ce n'est pas leur faute," dit Greenberg. "Le crime est leur faute et il ne disait pas que ce n'était pas sa faute et il ne disait pas, [me donner un laissez-­‐passer(une passe) libre(gratuit). Mais il disait, ne moi tuez pas parce que ce n'est pas ma faute que je suis né cette voie." Les découvertes vont bouleversé le système juridique : 75 Le jury a semblé a demandé de relire tout le témoignage de la neuroscience pendant 10 heures de délibération. Mais à la fin, ils ont condamné Dugan à mort. Dugan fait appel de la phrase(sentence). En attendant, ces signaux de cas(caisse) le début d'une révolution dans la salle de tribunal, Kiehl dit. "La Neuroscience et neuroimaging vont changer la philosophie entière comment nous punissons et comment nous décidons qui frapper d'incapacité et comment nous décidons comment traiter avec les gens(le peuple)," dit-­‐il, répercutant les commentaires d'un nombre croissant des lettrés(boursiers) principaux à travers le pays, y compris Princeton et Harvard. 76 4. Neuro-­‐détermination et libre arbitre . 4.1 Approche générale -­‐
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La personne a tué quelqu’un et sait que c’est mal mais il n’a pas de réaction émotionnelle . Mais alors on peut se posé la question : « est-­‐ ce que les psychopathes sont vraiment responsable ?? » Anomalie cérébrale , région émotionnelle ne fonctionne pas correctement , mais alors peut-­‐
on condamné un malade ? àquestion du libre arbitre et des limites . Thomas Negel — Supposez qu’après avoir suivi la file dans un self-­‐service et alors que vous vous trouvez devant les desserts, vous hésitiez entre une pêche et une grosse part de gâteau au chocolat recouverte de crème. Le gâteau a l’air appétissant mais vous savez qu’il fait grossir. Vous le prenez quand même et vous le mangez avec plaisir. Le lendemain, vous vous regardez dans le miroir ou vous montez sur la balance et vous pensez: « J’aimerais bien ne pas avoir mangé ce gâteau au chocolat. J’aurais pu prendre une pêche à la place. » — « J’aurais pu prendre une pêche à la place ». Qu’est-­‐ce que cela veut dire, et est-­‐ce que c’est vrai? — « Ce que vous dites, c’est que vous auriez pu avoir choisi une pêche au lieu du gâteau au chocolat, à ce moment-­‐là vraiment, les choses étant effectivement comme elles étaient alors. Vous pensez que vous auriez pu avoir choisi une pêche, même si tout ce qui s’est passé avait été parfaitement identique jusqu’au moment où vous avez, en fait, choisi du gâteau au chocolat. La seule différence aurait été qu’au lieu de penser ‘Bon, allez’ et de tendre la main vers le gâteau, vous auriez pensé ‘Mieux vaut pas’ et tendu la main vers la pêche. » Thomas Negel Dan Wagner : l’illusion de la volonté consciente Thèse : la volonté consciente est une sorte d’illusion 77 -­‐
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DANIEL M. WAGNER : « THE ILLUSION OF COUNSCIOUS WILL » "Tout à fait sauf n'importe quel ressentiment nous pourrions nous sentir en casting(jet) dans le rôle de mécanismes ou des robots, nous apprécions la notion de conscients fera(sera) parce que nous l'éprouvons tellement intensément. Nous faisons des choses et quand nous les faisons, nous éprouvons l'action d'une telle façon qu'il semble couler homogènement(sans couturement) de notre conscience. Nous estimons que nous causons que nous nous comportons." ` "Conscient fera(sera) pour être une illusion. C'est une illusion dans le sens que l'expérience de pour désirer consciemment une action n'est pas une indication directe que la pensée consciente a causé l'action. Conscient, a vu cette voie, fera(sera) pour pouvoir être une illusion extraordinaire en effet -­‐ l'équivalent de la production d'un magicien un éléphant des plis de son mouchoir". Ce n’est pas parce que on veut quelques chose consciemment que on le veut vraiment . Wagner : "On pourrait supposer que l'expérience de pour désirer consciemment une action et la causalité de l'action par l'avis(esprit) conscient de la personne est la même chose. Comme il sort, cependant, ils sont entièrement distincts et la tendance de les confondre est la source de l'illusion de conscient fera(sera) que ce livre est" "de Fera(Sera) pour être un sentiment. David Hume a été suffisamment impressionné par cette idée pour qu'il ait proposé de définir la volonté de cette façon, comme ' rien que l'impression interne dont nous nous sentons et prenons conscience, quand nous provoquons sciemment un nouveau mouvement de notre corps(organisme), ou la nouvelle perception de notre avis(esprit) '". La volonté consciente est un sentiment subjectif Il dissocie les situations où on a le sentiment d’agir ou quand on ne l’a pas . Parfois on a le sentiment d’agir mais on ne fait rien . — sentiment d’agir — faire : action normale et volontaire — Ne pas faire: avoir l’illusion du control — Ne pas avoir le sentiment d’agir : — faire: Automatisme — Ne pas faire: inaction normale àla personne n’agit pas mais elle a l’impression d’agir . àla personne n’a pas l’impression d’agir , elle est « télécommandé de l’extérieur », ils ne sont alors pas à la cause de leur action . Exemple de plus haut 78 Cerveau -­‐
P = perception M = motricité , action Rouge : cortex préfrontal Orange : système moteur simple Copie d’afférence : une copie idéal du mouvement , telle qu’il devrait être effectué . 4.2 Benjamin Libert : Libet "avons-­‐nous le Libre arbitre ?" — -­‐ Le sujet peut effectuer le mouvement lorsqu’il le veut. — -­‐ Potentiel de préparation motrice — -­‐ Potentiel de préparation motrice précède la conscience de vouloir agir. Benjamin Libet né le 12 avril 1916, Chicago, l'Illinois -­‐ le 23 juillet 2007, Davis, la Californie) était un scientifique innovateur dans le domaine de la conscience humaine. Libet était un chercheur dans le département de physiologie de l'Université de la Californie, San Francisco. En 2003, il était le premier destinataire du Prix Nobel Virtuel dans la Psychologie de l'Université de Klagenfurt, "pour ses accomplissements innovateurs dans l'enquête expérimentale de conscience, l'initiation d'action et le libre arbitre". Dans les années 1970, Libet a été impliqué dans la recherche dans l'activité neurale et des seuils de sensation. Ses enquêtes préliminaires impliquées déterminant combien d'activation aux sites spécifiques dans le cerveau a été exigée pour déclencher des sensations 79 somatiques artificielles, comptant sur la routine psychophysical des procédures. Ce travail bientôt reprise dans une enquête dans conscience humaine; Son expérience la plus célèbre démontre que les processus électriques inconscients dans le cerveau appelé Bereitschaftspotential . Découvert par Lüder Deecke et Hans Helmut Kornhuber en 1964 précèdent des décisions conscientes d'exécuter des actes de volonté, spontanés, impliquant que des processus neuronaux inconscients précèdent et causent potentiellement les actes de volonté qui sont rétrospectivement sentis pour être consciemment motivé par le sujet. L'expérience a soulevé une controverse comme il défie la croyance en libre arbitre. Il a aussi inspiré la nouvelle étude de la neuroscience de libre arbitre. Pour évaluer la relation entre le potentiel de préparation inconsciente et les sentiments subjectifs de la volonté et l'action, Libet a nécessité un objectif méthode de marquage expérience consciente du sujet de la volonté d'effectuer une action dans le temps, et ensuite comparer ces informations avec les données d'enregistrement d'activité électrique du cerveau au cours le même intervalle. Pour cela, Libet nécessaire appareils spécialisés.Le 1ier d’entre eux était un oscilloscope Avec quelques ajustements, cependant, l'oscilloscope pourrait être fait d'agir comme une minuterie: au lieu d'afficher une série de vagues, la sortie était un seul point qui pourrait être faite de voyager dans un mouvement circulaire, semblable à des mouvements d'une seconde main autour d'un cadran d'horloge. Cette minuterie a été réglé de manière que le temps qu'il a fallu pour le point de voyager entre les intervalles marqués sur l'oscilloscope est d'environ quarante-­‐trois millisecondes . Comme la vitesse angulaire du point est resté constant, toute variation de la distance pourrait facilement être converti dans le temps qu'il a fallu pour parcourir cette distance. Pour surveiller l'activité du cerveau pendant la même période, Libet a utilisé un électroencéphalogramme (EEG). L'EEG utilise de petites électrodes placées à différents points sur le cuir chevelu que l'activité neuronale dans la mesure du cortex , la partie la plus externe du cerveau , qui est associée avec une plus grande connaissance . La transmission de signaux électriques entre les régions de l'écorce provoque différences de tension mesurée à travers les électrodes EEG. Ces différences de tension de refléter les changements dans l'activité neuronale dans des domaines spécifiques du cortex. Pour mesurer le temps réel de l'acte volontaire du moteur, un électromyogramme (EMG) a enregistré le mouvement des muscles en utilisant des électrodes sur la peau sur le muscle actif de l'avant-­‐bras. Le temps de l'EMG a été pris comme le moment nul par rapport à laquelle toutes les autres fois ont été calculés. 80 Les chercheurs qui effectuent la procédure Libet aurait demander à chaque participant assis à un bureau en face de la minuterie oscilloscope. Ils apposer les électrodes EEG sur le cuir chevelu du participant, et serait alors de charger l'objet de procéder à quelques petits, l'activité motrice simple, par exemple en appuyant sur un bouton, ou de la flexion d'un doigt ou du poignet, dans un certain laps de temps. Aucune limite n'a été fixée quant au nombre de fois où le sujet pourrait effectuer l'action dans ce délai. Libet de l'expérience: 0 repos 1 (-­‐500 ms) EEG potentiel de préparation des mesures 2 (-­‐200 ms) Personne note de la position du point où décide 3 (0 ms) Loi sur les Pendant l'expérience, le sujet serait demandé de noter la position du point sur la minuterie oscilloscope lorsque "il / elle a été le premier au courant de la volonté ou l'envie d'agir» (tests de contrôle avec équipements Libet a démontré une confortable marge d'erreur de seulement -­‐50 millisecondes). En appuyant sur le bouton a également enregistré la position du point sur l'oscillateur, cette fois par voie électronique. En comparant l'heure marquée de pousser le bouton et la prise de conscience du sujet à agir, les chercheurs ont pu calculer le temps total de l'essai de la volition initiale du sujet à travers l'action résultante. En moyenne, environ deux cents millisecondes écoulées entre la première apparition de la volonté consciente d'appuyer sur le bouton et l'acte de celui-­‐ci en appuyant sur. Les chercheurs ont également analysé les enregistrements EEG pour chaque essai en ce qui concerne le calendrier de l'action. Il a été noté que l'activité cérébrale impliquée dans l'initiation de l'action, essentiellement axée sur le marché secondaire cortex moteur , a eu lieu, en moyenne, environ cinq cents millisecondes avant la fin du procès avec la poussée du bouton. C'est-­‐à-­‐dire, les chercheurs enregistrés l'activité cérébrale de montage liées à l'action résultante jusqu'à trois cents millisecondes avant la prise de conscience sujets ont rapporté d'abord la volonté consciente d'agir. En d'autres termes, les décisions apparemment conscientes à loi ont été précédées par une accumulation inconsciente de la charge électrique dans le cerveau -­‐ cette accumulation est venu à être appelé Bereitschaftspotential ou potentiel de préparation . En 2008, le résultat à venir d'une décision n'a pu être trouvée dans l'étude de l'activité cérébrale dans le cortex préfrontal et pariétal jusqu'à 7 secondes avant que le sujet était au courant de leur décision. Conséquences d'expériences Libet: Expériences de Libet suggèrent une certaine inconscience des processus dans le cerveau qui est le véritable initiateur des actes volitifs, et le libre arbitre joue donc aucun rôle dans leur initiation. Si les processus cérébraux inconscients ont déjà pris des mesures pour introduire une action devant la conscience est conscience de tout désir de l'exécuter, le rôle causal de la conscience dans la volonté est tout sauf éliminé, selon cette interprétation. Par exemple, Susan Blackmore interprétation est «que l'expérience consciente prend un certain temps pour mettre en place et est beaucoup trop lent pour être chargé de faire bouger les choses." Libet constate que la volonté consciente est exercé sous la forme de «droit de veto» (parfois 81 appelé «le libre arbitre n'est pas" ); l'idée que l'acquiescement conscient est nécessaire pour permettre l'accumulation inconsciente de la potentiel de préparation à être actualisé en tant que mouvement. Alors que la conscience ne joue aucun rôle dans la instigation d'actes volitifs, Libet a suggéré qu'il peut encore avoir un rôle à jouer dans la suppression ou de refuser certains actes initiées par l'inconscient. Libet a noté que tout le monde a connu la retenue à la source de l'exécution d'une envie inconsciente. Depuis l'expérience subjective de la conscience sera précédée d'agir par l'action à seulement 200 millisecondes, ce qui laisse la conscience Seulement 100-­‐150 millisecondes à opposer son veto à une action (c'est parce que les 50 derniers millisecondes avant un acte sont occupés par l'activation de la colonne vertébrale neurones moteurs par le cortex moteur primaire, et la marge d'erreur indiqué par les tests utilisant l'oscillateur doit également être pris en compte). Expériences de Libet ont reçu le soutien de la recherche d'autres liées à la neuroscience de la libre volonté . Les réactions des philosophes dualistes Il a été suggéré que la conscience est simplement un effet secondaire des fonctions neuronales, un épiphénomène des états du cerveau. Expériences de Libet sont offerte à l'appui de cette théorie; nos rapports de l'instigation de conscience de nos propres actes sont, en ce point de vue, une erreur de la rétrospection. Cependant, certains philosophes dualistes ont contesté cette conclusion: En bref, les causes et les corrélats de l'expérience consciente ne doit pas être confondu avec leur ontologie [...] la seule preuve de ce qui expériences conscientes sont comme vient de la première personne sources, qui suggèrent constamment la conscience d'être autre chose que ou plus d'activité neuronale. Une critique plus générale à partir d'un point de vue dualiste-­‐interactionniste a été soulevée par Alexander Batthyany qui souligne que Libet a demandé à ses sujets de simplement «laisser l'envie apparaîtra sur son propre à tout moment sans aucun pré-­‐planification ou concentration sur quand il faut agir ". Selon Batthyany, ni réductionniste, ni théorie de l'agence non-­‐réductionnistes prétendre que exhorte qui apparaissent sur leur propre sont des exemples appropriés de (prétendument) délibérément provoqué les événements, car on ne peut pas attendre passivement que l'envie de se produire tout en étant en même temps celui qui est consciemment sa réalisation. Résultats Libet ne peut donc pas être interprété de fournir des preuves empiriques en faveur de réductionnisme agence, puisque la non-­‐
réductionnistes théories, même y compris l'interactionnisme dualiste, serait de prévoir les résultats expérimentaux mêmes. àL’ expérience doit repéré quand il fait le mouvement où l’aiguille bouge . è Le potentiel de préparation , précède la conscience de vouloir agir . 4.3 Wegner interprète de Libet : "Ces découvertes suggèrent que le cerveau commence à faire quelque chose d'abord (nous ne savons(connaissons) pas juste ce qu'il est). Alors la personne prend conscience du désir de 82 faire l'action. Ceci serait où le conscient fera(sera) des coups de pied dans, au moins, dans le sens que la personne prend d'abord conscience de l'essai d'agir. Alors et toujours un peu avant le mouvement, les rapports de personne prenant conscience du doigt se déplaçant en réalité . Finalement, les mouvements de doigt." (D.M. Wegner, l'Illusion de Conscients Fera(Sera)) "La conclusion suggérée par cette recherche est que l'expérience de conscients fera(sera) des coups de pied dans à un certain point après que le cerveau a déjà commencé à préparer pour l'action. Libet résume ces observations en disant que ' l'initiation(le commencement) de l'acte(la loi) volontaire semble être un processus cérébral inconscient. Clairement, le libre arbitre ou le choix libre(gratuit) de s'il faut agir ne pouvaient pas maintenant être l'agent d'introduction, contrairement à une vue largement tenue. Ceci est bien sûr aussi contraire au propre sentiment introspectif de chaque individu qu'il/elle amorce(introduit) consciemment de tels actes(lois) volontaires; ceci fournit un exemple empirique important de la possibilité que l'expérience subjective d'une causalité mentale n'a pas besoin de nécessairement refléter la relation causative réelle entre des événements mentaux et cérébraux ' " àinterprétation des expériences de Wegner àet la conclusions de Wegner -­‐
àrésumé de R . Wegner Thèse très controversé mais basé sur des données empiriques 4.4 Joelle Proust —
« On le voit mieux dans des formes de conscience d’agir qui ne sont pas celles du sujet ‘normal’, mais qui nous renseignent sur la manière dont la conscience normale d’agir est organisée. Prenons le cas d’un sujet placé devant une table dont le bras vient d’être paralysé par une injection de curare. Après lui avoir bandé les yeux, on lui demande de lever le bras. Le sujet croit avoir levé le bras (il a l’impression d’effort). Mais son bras est resté immobile. On voit dans ce cas que le sentiment d’effort n’est pas nécessairement produit par l’activité musculaire et son interaction avec les forces environnantes (gravitationnelles,…). » —
« On a ici des raisons de penser que ce qui est ressenti comme effort est provoqué par la copie de la commande envoyée par le cerveau vers les muscles; ce signal, la ‘copie d’efférence’ suffit probablement à créer chez l’agent l’impression que le geste accompli l’est par son propre effort. C’est sans doute parce que cette copie d’efférence est également préservée chez des patients qui ont subi une hémiplégie qu’ils tendent parfois à nier l’incapacité où ils se trouvent d’utiliser leurs membres du côté lésé (généralement le côté gauche). Cette anosognosie de l’hémiplégie résulterait du maintien en mémoire de la volition par l’intermédiaire de la copie d’efférence, et de la négligence attentionnelle du feedback effectivement reçu. » 83 —
« Dans d’autres pathologies, en revanche, les patients éprouvent le sentiment réciproque. Les sujets atteints de schizophrénie font souvent au cours de leurs épisodes délirants l’expérience d’un agir qui passe par leur corps ou leur tête, mais ne provient pas d’eux. Ils reconnaissent qu’ils bougent et agissent au sens où ils provoquent certains changements dans le monde, et de ce fait ont un sens préservé de ce qu’est agir. Mais ils disent ne plus être les auteurs de leur actions. Quelqu’un d’autre, selon eux, agit à travers eux, décide à leur place et se sert d’eux comme d’un robot. Certains patients ont la même impression d’extranéité dans le domaine de leurs pensées: elles sont insérées dans leur esprit par une force étrangère. » —
« Dans ces divers cas, les patients ont encore le sentiment qualitatif associé normalement au mouvement du corps, mais la conscience de leur volition est perturbée. L’hypothèse la plus courante de ce problème consiste à invoquer de nouveau une perturbation dans la copie d’efférence. C’est peut-­‐être parce que le patient n’a plus le sens d’être l’auteur de son acte qu’il tend à l’attribuer à un autre agent. » -­‐
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Incompatibilisme / comptabilisme Pour elle , tout phénomène dépend de cause initial , comment faire alors pour concilier sciences ( libre arbitre , indépendant) , et pensée personnelle ( détermination , impression personnelle ). -­‐ Incompatibilisme : On choisi : v Libre arbitre v Déterminisme è A 2 théories : 1) la liberté absolue de la volonté et 2) déterminisme fort -­‐ Comptabilisme : on concile les 2 théories de l’incompatibilisme . àINCOMPATIBILISME — Liberté absolue de la volonté — Déterminisme fort: pas de liberté de la volonté àCOMPATIBILISME — Liberté modérée de la volonté — Déterminisme fort: liberté formelle de la volonté — Le problème de la liberté de l’action soulève celui de la compatibilité entre, d’un côté, l’existence du déterminisme causal qui régit les événements matériels dans leur ensemble et, de l’autre, la capacité de former des volitions. — Si la succession des événements est nomiquement nécessaire, un événement mental donné (réalisé cérébralement) et les lois de la nature qui s’appliquent à lui (comme à l’ensemble du système sujet-­‐environnement) déterminent l’événement mental suivant. 84 —
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Il n’y a donc plus de place pour des événements non déterminés. En particulier, le choix d’une action donnée paraît ne plus dépendre de l’agent. Comment alors s’accommoder de l’intuition selon laquelle chaque agent est libre d’agir — aurait pu choisir une autre action? Les incompatibilistes soutiennent que la liberté de l’action est incompatible avec l’existence de la causalité physique. L’incompatibilisme libertarien (ex: Bergson) consiste à nier que l’action humaine relève du mode physique de détermination causale. Il existe une indépendance de l’esprit relativement aux contraintes physiques. L’incompatibilisme déterministe (ex: Spinoza). L’action humaine n’échappe pas aux régularités qui régissent l’ensemble des phénomènes naturels et nie par conséquent que l’action humaine puisse être libre. Le sentiment de libre arbitre exprime seulement « l’ignorance des causes qui nous font agir » (Ethique, I, App.). Dans ces deux formes d’incompatibilisme, on estime que l’action humaine ne peut être dite libre que si l’agent a la capacité d’agir autrement qu’il ne l’a fait, c’est-­‐à-­‐
dire si son choix n’est pas prédéterminé par le cours des choses antérieures. —
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L’incompatibilisme libertarien pose que l’agent a des alternatives ouvertes devant lui. Il admet ce qu’on appelle le principe des possibilités alternatives: « L’agent est libre de faire l’action A à t si l’agent peut aussi bien former à t la volition de faire A que la volition de ne pas faire A (mais de faire B) » L’incompatibilisme déterministe accepte cette définition de la liberté, mais nie qu’un agent puisse être libre. Il est en effet incohérent du point de vue du déterministe de penser qu’un événement quelconque puisse être autre qu’il n’est en supposant constantes les lois de la nature et les conditions initiales. —
Pour les compatibilistes, on peut être libre sans avoir la capacité d’agir autrement. —
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Que devient l’éthique si la responsabilité disparaît? Au pire, un tissu d’absurdités et au mieux une forme de dressage accompagné d’une réforme sémantique, du moins si l’on suit Diderot: « -­‐ Bordeu: Je ne vous dirai de la liberté qu’un mot, c’est que la dernière de nos actions est l’effet nécessaire d’une cause une: nous, très compliquée, mais une… -­‐ Mlle de l’Espinasse: Mais, docteur, et le vice et la vertu? La vertu, ce mot si saint dans touts les langues? -­‐ B: Il faut le transformer en celui de bienfaisance, et son opposé en celui de malfaisance. On est heureusement ou malheureusement né; on est insensiblement entraîné par le torrent général qui conduit l’un à la gloire, l’autre à l’ignominie. -­‐ E: Et l’estime de soi, et la honte, et le remords? -­‐ B: Puérilité fondée sur l’ignorance et la vanité d’un être qui s’impute à lui-­‐même le mérite ou le démérite d’un instant nécessaire. -­‐E: Et les récompenses, et les châtiments? -­‐B: Des moyens de corriger l’être modifiable qu’on appelle méchant, et d’encourager celui qu’on appelle bon. » (Diderot, Le rêve de d’Alembert) —
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85 JOSHUA GREENE& JONATHAN COHEN — Article: « For the law, neuroscience changes nothing and everything » — « We foresee, and recommend, a shift away from punishment aimed at retribution in favour of a more progressive, consequentialist approach to the criminal law » THOMAS NEGEL : — « Mais le déterminisme n’est peut être pas vrai. De nombreux scientifiques pensent que le déterminisme n’est pas vrai au niveau des particules élémentaires de la matière. — Certains en resteraient là. Mais d’autres trouvent suspect que l’on soit dans l’obligation d’en appeler à cette idée inexpliquée pour expliquer en quel sens nous aurions pu choisir un fruit plutôt que du gâteau. Jusqu’à présent, il semblait que c’était le déterminisme qui menaçait le plus la responsabilité. Mais, à présent, il apparait que même si nos choix ne sont pas déterminés d’avance, il reste difficile de comprendre en quel sens nous pouvons faire ce que nous ne faisons pas. — « Même si l’un ou l’autre de ces deux choix (la pêche, ou le gâteau au chocolat) est possible avant l’acte, si je ne détermine pas celui qui sera effectué, je n’en serais pas plus responsable que s’il était déterminé par des causes que je ne contrôle pas. Et comment pourrais-­‐je le déterminer si rien ne le détermine? — Cette question fait naître l’inquiétante possibilité que nous ne soyons jamais responsables de nos actions, ni lorsque le déterminisme est vrai, ni lorsqu’il est faux. Si le déterminisme est vrai, les circonstances antérieures sont responsables. Si le déterminisme est faux, il n’y a vraiment rien qui soit responsable. Ce serait vraiment une impasse. » è tout est question de responsabilité dans le système juridique , mais dès lors on peut pensé que les malades ne sont pas responsable , et que donc il faudrait revoir tout le système juridique . 86 5. Définir la conscience 5.1 Introductions Présentation générale : — Panorama historique sur les conceptions philosophiques du rapport esprit/cerveau — Analyse des problèmes philosophiques que pose l’étude scientifique de la conscience — Définitions et exemples de théories neuroscientifiques de la conscience — Que peut-­‐on espérer d’une théorie neuroscientifique de la conscience? Question centrale : « quels sont les rapports entre esprit et cerveau ? » Pour cela , 2 attitudes sont possibles : -­‐
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1) L’esprit est séparé du cerveau : SPIRITUALISME 2) Rapprochement entre esprit et cerveau : MATERIALISME ( souvent adopté par les scientifique ) Au 20ième siècle , on considère que l’esprit devient une propriété du cerveau 3 théories : — Dualisme cartésien — Théorie de l’identité — Théorie du double aspect On a donc 3théories le dualisme cartésien la théorie de l’identité la théorie du double aspect 5.2 Descartes : 87 DESCARTES , « traités de l’homme : — « Ces hommes seront composés, comme nous, d’une âme et d’un corps. Et il faut que je vous décrive, premièrement, le corps à part, puis après, l’âme aussi à part; et enfin, que je vous montre comment ces deux natures doivent être jointes et unies, pour composer des hommes qui nous ressemblent » — « Je suppose que le corps n’est autre chose qu’une statue ou machine de terre (…) Et enfin quand l’âme raisonnable sera en cette machine, elle y aura son siège principal dans le cerveau, et sera là comme le fontenier, qui doit être dans les regards où se vont rendre tous les tuyaux de ces machines, quand il veut exciter, ou empêcher, ou changer en quelque façon leurs mouvements » 88 René Descartes, né le 31 mars 1596 à La Haye en Touraine, ville renommée Descartes (Indre-­‐et-­‐Loire) à partir de 1967, et m ort le 11 février 1650 à Stockholm, est un mathématicien, physicien et philosophe français. Il est considéré comme l'un des fondateurs de la philosophie moderne : il formule le cogito, fondant ainsi le système des sciences sur le sujet connaissant face au monde qu'il se représente. En physique, il a apporté une contribution à l'optique et est considéré comme le fondateur du mécanisme. En mathématiques, il est à l'origine de la géométrie analytique. Certaines de ses théories ont par la suite été contestées (théorie de l'animal-­‐machine) ou abandonnées (théorie des tourbillons ou des esprits-­‐
animaux). Sa pensée a pu être rapprochée de la peinture de Nicolas Poussin pour son caractère clair et ordonné. Sa méthode philosophique et scientifique, exposée à partir de 1628 dans les Règles pour la direction de l'esprit, puis dans le Discours de la méthode en 1637, affirme constamment une rupture par rapport à la scolastique enseignée dans l'Université. Elle se caractérise par sa simplicité (Descartes la résume en peu de règles, quatre en tout dans le Discours de la méthode) et prétend rompre avec les interminables raisonnements scolastiques. Elle prend pour modèle la méthode mathématique, cherchant à remplacer la syllogistique aristotélicienne utilisée pendant tout le Moyen Âge. Comme Galilée, Descartes se rallie au système cosmologique copernicien ; mais, par prudence envers la censure, il « avance masqué » (larvatus prodeo), en dissimulant partiellement la nouveauté de ses idées sur l'homme et le m onde dans ses pensées métaphysiques, idées qui révolutionneront à leur tour la philosophie et la théologie. L'influence de Descartes sera déterminante sur tout son siècle : les grands philosophes qui lui succèderont développeront leur propre philosophie par rapport à la sienne, soit principalement en la développant (Arnauld, Malebranche), soit en s'y opposant (Hobbes, Pascal, Spinoza, Leibniz), . Descartes affirme un dualisme substantiel entre l'âme (la res cogitans, la pensée) et le corps (la res extensa, l'étendue). Il radicalise sa position en refusant d'accorder la pensée à l'animal, le concevant comme une « machine »3, c'est-­‐à-­‐dire un corps entièrement dépourvu d'âme. Cette théorie sera critiquée dès son apparition mais plus encore à l'époque des Lumières, notamment par Voltaire, Diderot et Rousseau. 89 -­‐
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La théorie de Descartes est une théorie spiritualiste Il faut considérer que Descartes voulait faire un nouveau système philosophique , pour cela : il va douter de tout , mais pour douter , il faut penser è Si je doute , je pense , donc je suis . -­‐ Il a donc démonter qu’il y avait une pensée mais aussi l’existence de la matière . -­‐ Son système philosophique est donc basé sur ces 2 principes : 1) La pensée 2) La matière -­‐ Il défend 2 grandes thèses : 1) L’esprit interagit avec le corps ( grâce à des glandes ) 2) Le corps est une machine è C’est la thèse du corps qui est une machine MAIS l’homme à des émotions qui interagissent . -­‐ Pour lui la seule différence entre les hommes et les animaux est que l’homme est rationnel . -­‐ A l’époque , il n’y a avait pas vraiment de séparation entre philosophie et sciences , d’où Descartes donne sa conception du monde : LA MACHINE DOIT ÊTRE ANIMEE PAR UNE ÂMES RATIONELLE . ( un homme est une machine avec un esprit ) 5.3 Hobbes & Gassendis -­‐
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Critiques de Descartes par Hobbes et Gassendis : — Hobbes et Gassendi — Matérialistes du XVIIIe siècle (La Mettrie, Diderot, D’Holbach) gardent la métaphore du corps-­‐machine en l’étendant à la pensée — Notion de « matière pensante » de Voltaire — « L’Homme-­‐Machine » de La Mettrie — La sensibilité, propriété de la matière organisée: « Ecoutez-­‐vous, et vous aurez pitié de vous-­‐même; vous sentirez que, pour ne pas admettre une supposition simple qui explique tout, la sensibilité, propriété générale de la matière, ou produit de l’organisation, vous renoncez au sens commun, et vous précipitez dans un abîme de mystères, de contradictions et d’absurdités » Pour eux , Descartes n’a pas démonter que la substance pensante n’est pas matériel ( de sources extérieur) , pour eux c’est peut-­‐ être la matière elle-­‐même qui pense . àils sont donc ok pour la substance pensante , mais celle-­‐ci est immatérielle . Les lumières rejette le dualisme mais pas la thèse du corps machine . Des penseurs ont donc émis des critiques . Au point de vue de Diderot ,il fait évoluer le matérialisme car selon lui l’esprit est le résultat d la complexité de la matière . Il introduit la notion d sensibilité qui introduit la notion de 90 -­‐
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consciences phénoménales ( =notre propre version du monde ) . La sensibilité est une propriété de la matière . Le calvecin sensible = piano mécanique , capable de fonctionner seul et de s’entendre .Il a un point de vue intérieur . C’est ici qu’on assiste au passage de la THEORIE SPIRITUALISTE à THEORIE MATERIALISTE ( ??) -­‐ Ce renversement de pensée est grâce à Diderot car il considère que l’esprit est un propriété de la matière organisée La matière en se complexifiant va créer une propriété nouvelle , L’ESPRIT Diderot introduit l’esprit ( comme dit plus haut ) , pour introduire la notion de conscience phénoménale ( a une perception du monde , organisme sensible ) -­‐àDonc tout cela nous dit que la sensibilité est une propriété de la matière Le clavecin sensible de Diderot : — Considérez la différence de l’instrument philosophe et de l’instrument clavecin. L’instrument philosophe est sensible; il est en même temps le musicien et l’instrument. (…) Supposez au clavecin de la sensibilité et de la mémoire, et dites-­‐moi s'il ne se répétera pas de lui-­‐même les airs que vous aurez exécuté sur ses touches. Nous sommes des instruments doués de sensibilité et de mémoire. Nos sens sont autant de touches qui sont pincées par la nature qui nous environne, et qui se pincent souvent elles-­‐mêmes” (Diderot, Entretien entre d'Alembert et Diderot) Renverse la théorie cartésienne par une métaphore . Pour les cartésiens : « il faut un « fantôme » dans la machine pour fonctionner » Pour Diderot : « il faut enlever le fantôme de la machine pour qu’elle fonctionne » àcomparaison entre esprit et le clavecin , quand on appuie sur une touche on entend le son. Sensibilité est vraiment la notion centrale Les scientifiques vont longtemps résisté à une sensibilité , à une conscience 5.4 Cabanis : Cabanis : — “Pour se faire une idée juste des opérations dont résulte la pensée, il faut considérer le cerveau comme un organe particulier, destiné spécialement à la produire; de 91 —
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même que l’estomac et les intestins à opérer la digestion, le foie à filtrer la bile, les parotides et les glandes sublinguales à préparer les sucs salivaires” « Nous concluons que le cerveau digère en quelque sorte les impressions, qu’il fait organiquement la secrétion de la pensée » (Cabanis, Rapports du physique et du moral) Cabanis est un philosophe matérialiste . Il écrit un livre « rapport entre du physique et du mental » , où il introduit une comparaison (+ faible que Diderot ) entre les fonctions du cerveau et d’autres système , par exemple : le système digestif . Le cerveau digère les impressions sensorielles et les transforme en idée Le cerveau = simple transformateur àproblème : la sensibilité ou la conscience disparait Durant la 2ième partie du 19ième , émergence de la théorie de la délocalisation cérébrale Avant cela ( 1ière partie du 19ième ) , théorie de la phrénologie introduite par Rigale qui est un anatomiste Cette théorie sera matérialiste. La PHRENOLOGIE : « le cerveau est l’organe de l’esprit » et donc lorsque les fonctions mentales sont fort développée , elle occupe + d’espace dans le cerveau àdonc on peut les palper sur le crâne . Donc en palpant le crâne on voit si les fonctions mentales dont développée ou pas ( si oui àbosse , si non àcreux ) C’est une théorie pseudo-­‐scientifique , elle a une influence historique considérable car elle a été réfutée par le 1ier neuropsychologue Ce premier neuropsychologue essaye de faire des liens entre lésion cérébrale er le siège de ces lésions . Il effectue ces recherches en Europe et en Amérique . Dès lors les neurologues français et americains essayent de localisé le siège des lésions et les troubles neuropsychologique .( àessaye d’affiné leur recherche) On a donc un retour à la question des liens du cerveau ( cerveau divisé en 2 parties , M et P …) 5.4 Les matérialistes : -­‐
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àIdentité àDouble aspect Nous sommes au 20ième siècle , et pour les scientifiques , certaine chose résiste à l’approche objective ( par la 3ième personne) Des stratégies vont être mise en place pour exclure la conscience des sciences Ces stratégies vont être adopté par ( ??? nom de mouvement ) Ils considèrent que le cerveau n’est pas une boîte noire . 92 Le matérialisme englobe toutes les philosophies dites matérialistes qui affirment que la substance du monde est de nature matérielle et immanente, c'est-­‐à-­‐dire que « rien ne se crée rien ne se perd », les éléments de la nature et leurs phénomènes se suffisent à eux-­‐mêmes, à leurs formations, à leurs mouvements et à leurs développements. Le matérialisme considère que la matière construit toute réalité. Il s'oppose à tout courant pour lequel une transcendance domine la matière. Le matérialisme et les doctrines de la transcendance (superstition, mythologie, surnaturel, spiritualisme, théologie, religion, déisme, idéalisme...) sont des philosophies sur la nature de l'être. Le matérialisme est l'étude de l'origine de la nature et de toutes choses contre les peurs et l'ignorance de l'humain entretenues par les obscurantistes et leurs doctrines transcendantes. La matière incarnée par "l'atome, le mouvement, et le sensible" se suffit à elle-­‐même pour comprendre ces phénomènes. La matière ne peut se concevoir sans force et vice-­‐
versa. Il y a rejet du commencement ou d'une cause première et donc d'une transcendance ou de l'insensible, soit de l'âme, de l'esprit, de la vie éternelle, ou d'un Dieu qui gouverne les éléments de la nature. Par exemple, le matérialiste antique constate que le corps, l'esprit et l'âme ne forment qu'un tout inaliénable, ainsi lors de la mort il y a disparition de la conscience et de la sensation d'exister. Il y a donc impossibilité que l'âme et l'esprit s'émancipent ou se dédoublent du corps pour vivre leur vie dans un autre monde ou un paradis. Par ailleurs, le matérialisme considère que le monde résulte de mécanismes matériels, sans but et sans signification et que l'esprit, comme entité indépendante du corps, est une illusion. Ainsi, il considère que la conscience, la pensée et les émotions, c'est-­‐à-­‐dire le sensible sont les conséquences de mécanismes (de l'antiquité au XVIIIe siècle) ou de phénomènes (aux XIXe siècle et XXe siècle) matériels (localisés en l'occurrence dans le cerveau). Ces rejets ne doivent pas être confondus avec les oppositions entre l'idéalisme et le réalisme, qui sont des doctrines sur l'origine de la connaissance par l'esprit et par l'empirisme pur ("l'empiriocriticisme"). Ces réfutations sont en effet le fruit de l'étude des origines du sensible, c'est-­‐
à-­‐dire de l'origine de la nature et de ces phénomènes en eux-­‐mêmes, constitués comme un tout inaliénable par l'atome, le mouvement et le sensible. Contrairement aux aristotéliciens et aux naturalistes, les matérialistes ne posent pas de transcendance pour combler leur ignorance du fait des conditions matérielles de leur époque qui empêchent d'aller plus loin dans l'étude sur l'origine du tout universel. L'origine de la connaissance est donc le résultat de la pensée de la nature par l'étude -­‐ immédiate ou future -­‐ de la nature elle-­‐même, en elle-­‐même et par elle-­‐même dans un système global et infini en mouvement permanent, changeant, aléatoire ou contingent selon une loi déterminée 93 nécessairement par la matière, et non le reflet de l'imagination du cerveau humain (idéalisme) ou de conclusions figées d'une éprouvette ou d'un milieu fermé et fini (réalisme). 5.5 Théorie de l’identité : -­‐
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2 stratégies pour écarter le problème de la conscience : — Celle des béhavioristes — Celle des partisans de la théorie de l’identité La théorie de l’identité est imaginé par un philosophe et un psychologue anglo-­‐saxon (Place et Feigl) Ce cerveau contenait-­‐il la conscience d’Ullin Place ? La théorie de l’identité initiée par Ullin Place (1956), Herbert Feigl (1958), John Smart (1959) et David Armstrong (1968), se comprend comme identité des types. Une telle identité signifie que lorsque nous identifions un état mental comme étant un état que nous associons à de la douleur par exemple, cet état est un genre d’activité du cerveau. L’occurrence de douleur n’est alors pas seulement identique à une occurrence d’évènement dans le cerveau, mais, ils sont du même type. Certes, nos concepts d’états mentaux comme la douleur, sont différents de nos concepts d’états neuraux, mais l’identité ne requiert pas l’identité de nos concepts. L’identité est ici entre les propriétés. De ce fait, si ressentir de la douleur est classé comme une propriété mentale, posséder cette propriété revient à se trouver dans un état de douleur. Maintenant, si cet état est un certain état neural, alors c’est aussi parce que la propriété de ressentir une douleur est identique avec une certaine propriété neurale. Ainsi la théorie de l’identité est une théorie de l’identité des propriétés. Identité ne veut pas dire corrélation. Pour les tenants de la thèse de l’identité, que des états de conscience puissent être corrélées avec des processus n’aide en rien la compréhension ; en fait, « dire qu’ils sont corrélés, c’est dire qu’il y a quelque chose ‘de plus’ » (Smart). Par conséquent, pour bannir toute idée de corrélation, la théorie affirme que les propriétés mentales sont identiques avec des propriétés matérielles ou physiques. Ainsi Smart ajoute : « vous ne pouvez pas corréler quelque chose à lui-­‐même. » L’étoile du matin ne peut être corrélée à l’étoile du soir. Autrement dit, identité et corrélation, s’excluent mutuellement : l’identité n’est pas la corrélation. L’identité dont parle les défenseurs de la théorie, est donc une identité dans le sens strict. Si A et B sont strictement identiques, alors A est B. La référence de cette identité est calquée sur les résultats de la recherche scientifique. On a par exemple, découvert que la lumière est une décharge électrique ou que l’eau est H2O, etc. Les tenants de l’identité esprit/cerveau, pensent alors que la recherche sur le cerveau produira des résultats tels, que certaines propriétés que nous désignons en utilisant des termes mentaux, seront en fait des propriétés du cerveau. En effet, la théorie de l’identité consiste à étendre la stricte identité aux 94 -­‐
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propriétés. Il n’est cependant bien sur, pas question pour les partisans de la thèse de l’identité, d’avancer des identités que seule la recherche scientifique serait justifiée à produire, mais la thèse de l’identité offre la sorte d’interprétation suivante : en mentionnant des expériences de la conscience, nous mentionnons des évènements dans notre cerveau. Mentionner une propriété mentale revient à mentionner une propriété physique. Le béhaviorisme est une thèse qui, pour le dire grossièrement, ne considère pas l’esprit comme une entité, autrement dit, qui rejette l’idée que les états d’esprits sont des états internes des créatures qui les possèdent. La théorie de l’identité est une réponse ontologiquement sérieuse à cela. En effet, la théorie de l’identité, qui n’est pas moins matérialiste que le béhaviorisme, fournit une réponse alternative à une approche conceptuelle ou sémantique de l’esprit. La théorie de l’identité considère l’esprit comme un état interne qui n’est pas réductible au seul comportement. En installant ainsi une identité entre, d’un côté, les états mentaux et leurs propriétés, et de l’autre les états du cerveau et leurs propriétés physiques, elle assure à l’esprit une place vraiment robuste dans le monde physique. Trop robuste ? L’idée est que il y a une identité entre l’esprit et le cerveau : Cerveau = esprit à esprit = cerveau A été parfois repris par des scientifiques L’homme n’a rien à faire de l’Esprit , il lui suffit d’être un homme neuronal — L’esprit est le cerveau, le cerveau est l’esprit — "Is consciousness a brain process ?" de U.T. Place (1956) — "The mental and the physical" de Herbert Feigl (1958) — "Sensations and brain processes" de J.J.C. Smart (1959) — ”L’homme neuronal" de J.-­‐P. Changeux La théorie de l’identité est incomplète , elle ne fournit pas un cadre suffisant pour expliqué des recherches en neuropsychologie. En 1970 :étude de patients ayant subi des dissections ( ablation) du corps calleux ( relie les 2 hémisphères) , l’idée de l’opération était d’atténué les symptômes de patients épileptiques . Une dizaine de patients seront opéré Sujet étudié par un neuropsychologue , Gazzaniga Les conséquences : v Le TACHITOSCOPE ( machine qui montre mouvement dans l’hémisphère gauche ou droit) Durant l’opération on montre au patient : L’image va être perçu par un des deux hémisphère , 95 àles patients possèdent 2 sphères de consciences séparée , une partie de la conscience du sujet n’a pas conscience des informations de la conscience de l’autre sphère. Si on prend la neuroscience , on ne peut pas expliqué correctement àvocabulaire mentaliste v PROSOPAGNOSIE , lésion de la région (altéro temporal ??) du cerveau àles patients sont devenue incapable de reconnaître des visages D’où le livre , « l’homme qui prenait sa femme pour un chapeau » écrit par un neurologue . Lorsqu’on projette des photos de visage connu par le patient et d’inconnus , Connu Inconnu le sujet ne reconnait personne , rien ( a été vérifié par le teste de la conductance de la peau , quand on a une augmentation de la conductance il y a une réaction émotionnelle , mais il ne reconnait quand même pas. àCONNAISSANCE SANS CONSCIENCE , mais pour cela une approche objective ne peut pas marché. 5.6 Critique de Richard Rorti : -­‐
L’homme spectaculaire : — “Dans le courant du XXIe siècle, une expédition de Terriens débarqua sur cette planète. Parmi les voyageurs, il y avait des philosophes, ainsi que des représentants de toutes les autres disciplines. Les philosophes comprirent que ce qu'il y avait de plus intéressant chez les autochtones, c’était que le concept d'esprit leur était étranger. Ils s'en amusèrent entre eux, en claironnant qu'ils venaient de débarquer chez des matérialistes, et ils suggérèrent le nom d'Antipodis pour la planète. C’était une allusion à une école australienne et néo-­‐zélandaise à peu près oubliée, au sein de laquelle quelques philosophes, au siècle précédent, s’étaient révoltés contre le dualisme cartésien. La nouvelle espèce d’êtres intelligents se fit donc connaître sous le nom d'Antipodiens. Les neurologues et les biochimistes terriens étaient fascinés par la masse des connaissances qu'avaient accumulés dans leurs domaines les Antipodiens. Et, comme les discussions techniques entre experts terriens et Antipodiens avaient eu lieu d'emblée en référence quasi constante à des états neuronaux, les spécialistes terriens finirent par acquérir la capacité de rapporter directement leurs propres états neuronaux, ce qui les dispensait d'avoir à exposer leurs pensées, leurs perceptions ou leurs sensations brutes. Tout allait donc pour le mieux -­‐ n’étaient les difficultés rencontrées par les philosophes” 96 5.7 Critique de Thomas Negel : —
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Critique de la théorie de l’identité « Quel effet cela fait-­‐il d’être une chauve-­‐souris? (1974) Théorie du double aspect: un dualisme de point de vue -­‐
Critique centrale de Thomas Negel « quel effet cela fait-­‐il d’être une chauve-­‐souris » (article très célèbre ) , dans cette article Negel démoli la théorie de l’identité -­‐ Un scientifique peut étudier tout le système nerveux d’une chauve-­‐souris , le point de vue interne de la chauve-­‐souris lui sera toujours inconnu -­‐ C’est une approche purement objective , ne donne rien sur l’intérieur de la personne -­‐ Autre exemple avec l’homme, un homme veut percevoir le goût de la bière de manière objective , le cobée bois la bière n mais le chercheur ne perçois jamais le goût de la même manière que le cobée ( grâce aux différentes techniques d’imagerie , on peut visualiser le cerveau pendant l’action ) è Le contenue des informations échappent aux neuroscientifique , ils peuvent juste voir qu’une information se transmet . 5.8 Expérience de pensée : -­‐
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Imaginée par PUTNAM But : prendre le cerveau de 2 volontaire et mettre dans une cuve mais continue de les irrigués -­‐ Est-­‐ce que ces cerveau sont encore conscient ?? — Expérience de pensée imaginée par le philosophe Hilary Putnam — Le cerveau d’une personne est séparé du reste du corps et est placé dans une cuve. Un système artificiel de circulation sanguine autorise sa survie. Ce cerveau est-­‐il conscient? -­‐ Un élève du cours a dit que oui car il a encore la conscience de se souvenir -­‐ Pour Negel , la théorie de l’identité est incomplète , il imagine donc la théorie du double aspect v 1ier point de vue : esprit =propriété du cerveau ( matérialiste ) v 2ième point de vue :se qu’on ressent provient du corps , si il n’y a plus de corps , il n’y a plus de sentiment è On constate qu’il est difficile d’attribuée que la conscience est liée juste au cerveau . 97 5.9 Cas des patients végétatifs chroniques : -­‐
Survient souvent d’un traumatisme cérébrale important . -­‐ Après un grave traumatisme , 3 solutions sont possibles : 1) Mort 2) Tout va bien 3) Rentre en état végétatif chronique ß c’est celui-­‐ la qui nous intéresse dans ce point -­‐ Lors de l’annonce de l’état végétatif , cela parait souvent comme une bonne nouvelle, le patient ouvre les yeux , mais il ne reconnait pas les gens qui l’entoure ( souvent dû à des lésions du cortex préfrontal )àcorrespond à un état d’éveil SANS conscience -­‐ Éveil : on se met à la 3ième personne : • Va dormir puis se réveil car le centre du cycle du sommeil est toujours actif mais actif ≠ activé le cortex àla conscience n’apparait plus . — Persistance d’un cycle veille/sommeil chez un patient inconscient -­‐ Lorsqu’on effectue un tracé encéphalographique , est ce que toute la conscience a vraiment disparue ?? Exemple :si on le pince ,est –ce qu’il a mal ?? -­‐-­‐>les neurologues ne savent pas . è Il est donc difficile d’étudier la conscience de manière objective à la 3ième personne , le point de vue d’une 1ière personne est important ! -­‐ un autre exemple est celui o on considère que la conscience est une propriété du Système nerveux àcerveau àaucune raison d’exclure qu’on puisse créer la conscience d’un matériel artificiel àun androïde conscient ?? Conscience artificielle : 98 —
Des chercheurs comme Gerald Edelman envisagent la possibilité de créer des machines conscientes Comment déterminer la présence d’une conscience chez un robot? —
La conscience résiste à une étude scientifique objective : — L’existence d’une conscience chez les autres ne peut être évaluée que par analogie — Trois exemples de situations atypiques où l’analogie perd de sa puissance Que peut-­‐on espérer d’une théorie neuroscientifque de la conscience : — La plupart des neuroscientifiques et cognitivistes contemporains abordent la question de la conscience à partir de l’étude du cerveau humain. — Cette approche ne fournit pas de réponse satisfaisante à la question des conditions biologiques de la conscience. — Les théories contemporaines laissent sans réponse une série de questions fondamentales: — Quelles sont les conditions organisationnelles permettant à un courant électrochimique d'engendrer un phénomène conscient ? — Quels sont les liens entre la différence morphologique des divers réseaux sensoriels (audition, vision...) et la différence de qualité subjective des divers sens ? — Si on pense qu’il est possible de créer un système artificiel conscient, que faudrait-­‐il reproduire? — A partir de quelle complexité un réseau de neurones engendrent-­‐il une expérience intérieure? Postulats communs aux théories sur les bases biologiques de la conscience : — L’expérience subjective repose sur une activité répartie dans divers réseaux neuraux reliés par des connexions réciproques ou « boucles de réentrée » — L’unification de l’expérience intérieure dépend d’une activité synchrone au sein de plusieurs de ces réseaux — Le corrélat neural de la conscience consisterait en une activité bilélectrique au sein de réseaux reliant le tronc cérébral, le thalamus et le cortex — Le contenu de l’expérience consciente dépend des aires corticales activées. La conscience est modulaire. Conscience phénoménale : — En me référant aux écrits de Thomas Nagel, je propose une définition minimaliste de la conscience comme “effet que cela fait”, comme “expérience intérieure”. — Cette définition minimaliste de la conscience inclut des formes de perceptions élémentaires. — Au cours de la phylogénèse, il se produit une complexification du système nerveux. — On peut supposer qu’à partir d'un certain stade de complexification, le système nerveux engendre en son sein un point de vue intérieur, une expérience interne 99 Conscience et philogénèse : — Il y a une grande diversité de degré de conscience dans les diverses espèces animales: "De la manière dont est faite une huitre ou une moule, nous en pouvons raisonnablement inférer que ces animaux n'ont pas les sens si vifs, ni en si grand nombre, que l'homme ou que plusieurs autres animaux" (Locke, Essai sur l'entendement humain, Livre II, ch. 9). — Si on considère les individus dans "la chaîne des êtres en descendant, les facultés de penser et de sentir vont en s'affaiblissant et s’éteignent "apparemment dans quelque point de la chaîne très éloigné , point dont nous approcherons de plus en plus par les observations, mais qui nous échappera à jamais” (Diderot, Article “Animal” de l’Encyclopédie) Lamarck et la capacité de sentir : — Lamarck a tenté de déterminer le critère permettant de déterminer la présence d’une expérience intérieure chez un animal — « La faculté de sentir qui est également particulière à certains animaux est uniquement le produit d’un organe capable par ses actes de produire le sentiment. D’après cette considération, le système nerveux constitue l’organe spécial du sentiment lorsqu’il est composé d’un centre unique de rapport et de nerfs qui y aboutissent » (Lamarck, Philosophie zoologique) — « Dans les animaux plus imparfaits que les insectes, tels que les vers et les radiaires, si l’on trouve quelques vestiges de nerfs et de ganglions séparés, on a de grands motifs pour présumer que ces organes ne sont propres qu’à l’excitation du mouvement musculaire, la plus simple faculté du système nerveux. Ainsi, le sentiment n’est pas une faculté commune à tous les animaux comme on l’a généralement pensé » Denett et les limites du savoir humain : — Oui, il y a bien des créatures qui sont tout à fait dépourvues d'esprit. C'est le cas des bactéries, et sans doute aussi celui des amibes et des étoiles de mer. Et même les fourmis, qui présentent pourtant toutes les apparences d'une activité intelligente, ne sont sans doute que des automates sans esprit, poursuivant paisiblement leur chemin dans le monde sans jamais avoir de pensée proprement dite. Mais que dire des truites? des poulets? Que dire des rats? Nous ne serons sans doute jamais capables de fixer la frontière entre les créatures qui ont un esprit et celles qui n'en ont pas, mais cette incapacité n'est rien d'autre qu'un aspect des inévitables limites de notre connaissance. Certains faits ne sont pas seulement difficiles à comprendre, ils échapperont systématiquement à notre connaissance” (Daniel Dennett) « Explanatory gap » — "Malgré les pertinentes réflexions de quelques prestigieux penseurs, neurobiologistes, philosophes, le constat est finalement assez affligeant. Car le problème fondamental 'Comment se crée le vécu subjectif conscient (qualia) à partir de l'activité d'un réseau neuronal' n'est pas résolu. Bien du temps sera encore nécessaire avant que l'on puisse savoir comment se fait le passage des états neuronaux à la pensée. Il nous manque actuellement une hypothèse valable pour expliquer cette forme de sensation interne particulière qui pourrait être créée par un certain état d'un réseau nerveux" (Pierre Buser) 100 —
Plusieurs auteurs anglo-­‐saxons ont stigmatisé l'existence d'un "explanatory gap" nous empêchant de rendre compte du mental à partir du neural. Décrire et non pas expliquer : la théorie des corrélats neuraux de la conscience : — Dans ses Cours de Philosophie Positive, Auguste Comte nous dit que le caractère fondamental de la philosophie positive est de regarder tous les phénomènes comme assujétis à des lois naturelles invariables dont la description est le but des efforts des savants. — Comte prend l'exemple classique de la loi de la gravitation universelle. — Pour ce qui concerne la relation esprit-­‐cerveau, le rôle des neuroscientifiques, dans une perspective positiviste, serait de décrire les lois de la conscience. — Même si l'on se contente de cette approche relativement peu ambitieuse (décrire et non pas expliquer), la question reste difficile — Imaginons un savant positiviste qui voudrait décrire les "lois de la conscience", c'est-­‐à-­‐dire le lien entre des systèmes nerveux de complexité croissante (SN1, SN2, SN3) et les diverses expériences conscientes intérieures (C1, C2, C3) produites par ces systèmes nerveux. La conscience , une quête du graal — Imaginons un savant positiviste qui voudrait décrire les "lois de la conscience", c'est-­‐à-­‐dire le lien entre des systèmes nerveux de complexité croissante (SN1, SN2, SN3) et les diverses expériences conscientes intérieures (C1, C2, C3) produites par ces systèmes nerveux. — La découverte de ces lois semble difficile dans la mesure où l'expérience intérieure consciente est inaccessible à l'observateur extérieur. — Dans la recherche de ces "lois de la conscience", les chercheurs seront contraints de travailler par analogie en cherchant des indices comportementaux ou physiologiques permettant de déterminer l'existence et les caractéristiques de la conscience chez un être vivant donné. — Ce programme de recherche qui vise à décrire les corrélats neuraux des divers types de concience (Neural Correlates of Consciousness) ne pourra sans doute jamais être complètement réalisé Il peut néanmoins servir d’idéal régulateur. — “Quoiqu’il soit impossible de connaître directement toutes les matières subtiles qui existent dans la nature, renoncer à des recherches relatives à certaines d’entre elles, ce serait refuser de saisir le seul fil que nous offre la nature pour nous conduire à la connaissance de ses lois” (Lamarck, Philosophie zoologique) 101 Table des matières : I Médecine d’amélioration , immortalité et eugénisme P.2 II La psychiatrie P.28 III La neuroétique et émotions P.56 IV Neurodétermination et libre arbitre P.77 P.87 V La conscience VI Articles amélioration VII Article psychiatrie VIII Articles Neuro IX Articles conscience X Articles supplémentaires XI Notes de cours 102 
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