Université du Québec à Chicoutimi Mémoire présenté à comme exigence partielle

Université du Québec à Chicoutimi
Mémoire présenté
à
l'Université du Québec à Chicoutimi
comme exigence partielle
de la maîtrise en travail
social
offerte à
l'Université du Québec à Chicoutimi
en vertu d'un
protocole
d'entente
avec l'Université du Québec en Outaouais
par
Isabelle
Bouchard
Collard
Le
rôle
du soutien
social
dans la
capacité
d'autonomisation des femmes
âgées
de
55 ans et plus atteintes de multimorbidité.
13
octobre
2011
Sommaire
Contexte : La prévalence des maladies chroniques s'accroît dans le monde entier et le
fait de vivre avec plusieurs problèmes de santé chroniques concomitants affecte la qualité de
vie des personnes qui en sont atteintes. Cela nécessite une prise en charge adéquate de leurs
problèmes de santé et le soutien social qu'elles reçoivent y joue certainement un rôle.
L'autonomisation représente un processus permettant aux individus d'acquérir plus de
contrôle sur leur vie et, par conséquent, sur leur santé.
Objectifs : Le but de cette étude est de décrire et d'explorer les relations qui existent
entre le soutien social et rautonomisation des femmes âgées de 55 ans et plus atteintes de
multimorbidité. Les objectifs de recherche sont les suivants: 1) décrire les différents types de
soutien social et identifier la provenance du soutien social reçu; 2) documenter la perception
qu'ont les participantes du soutien social reçu; 3) explorer les liens qui subsistent entre le
soutien social et leur autonomisation.
Méthodologie : Analysée selon la perspective écosystémique, la présente étude est une
recherche qualitative utilisant un devis descriptif d'inspiration phénoménologique. Le
recrutement des 11 participantes, vivant avec de multiples maladies chroniques et dont l'âge
moyen était de 68,3 ans, a été réalisé par l'intermédiaire de six pratiques de médecine de
famille au Saguenay. La collecte de données a été réalisée à l'aide d'entrevues semi-dirigées
et celles-ci ont été enregistrées avant la transcription intégrale des verbatims. Un instrument
de mesure validé visant à évaluer le fardeau de la maladie, le « Bayliss Comorbidity Index » a
ensuite été complété. L'analyse des verbatims a été réalisée selon l'analyse thématique (Miles
& Huberman, 2003). Les indicateurs de l'autonomisation individuelle de St-Cyr Tribble et al.
(2003) ont été utilisés afin de donner un aperçu du niveau d'autonomisation des participantes
et le soutien social a été catégorisé en fonction des quatre types de soutien suggérés par Wills
et Fegan (2001). Le contenu des verbatims a été analysé à l'aide de la codification des
entrevues et les thèmes ont été organisés à l'aide de tableaux. La crédibilité de cette étude a
été assurée par la triangulation des disciplines des chercheurs, c'est-à-dire la médecine de
famille et le travail social.
Résultats : La majeure partie des répondantes utilisent conjointement leurs réseaux de
soutien social formel et informel afin de les aider dans la prise en charge de leurs problèmes
de santé. Le réseau de soutien informel est composé principalement de leurs enfants et leurs
conjoints, qui leur procurent du soutien de type émotionnel, instrumental et de camaraderie.
Une minorité de participantes utilisent uniquement leur réseau formel et le soutien
informationnel, émotionnel et instrumental provenant de celui-ci est assuré en grande partie
par le médecin de famille. Les autres professionnels de la santé offrent principalement du
soutien de types instrumental et informationnel. Le plus souvent, les femmes interrogées
considèrent que le soutien provenant de leurs réseaux de soutien formel et informel sont tous
les deux nécessaires dans la prise en charge de leur santé. Concernant le soutien provenant du
réseau formel, les répondantes sont davantage satisfaites du soutien reçu de la part de leur
médecin de famille, accordent une importance particulière au soutien informationnel et
refusent parfois de recevoir du soutien instrumental. Lorsqu'il provient du réseau informel, le
soutien instrumental est le type de soutien le plus apprécié. Le soutien social peut influencer
négativement les comportements des participantes lorsqu'il n'est pas prodigué adéquatement
et il doit correspondre aux besoins des participantes pour être perçu positivement. De plus,
l'efficacité du soutien semble dépendre de la capacité d'interaction sociale des participantes et
de la qualité du soutien reçu. Leur motivation intrinsèque semble également y jouer un rôle.
Cette motivation survient habituellement lorsqu'il y a un dérangement suffisamment
important pour les inciter à envisager une amélioration de leurs conditions de vie.
Conclusions : Ces résultats suggèrent que le fait d'obtenir un soutien social de qualité et
correspondant aux besoins des participantes semble influencer positivement leur niveau
d'autonomisation. Le soutien provenant des réseaux formel et informel ont tous deux un rôle
à jouer dans la prise en charge des problèmes de santé des participantes.
IV
Remerciements
Je tiens tout d'abord à remercier ma directrice de recherche, madame Danielle Maltais
ainsi que ma codirectrice de recherche, la Dre Catherine Hudon. Je les remercie pour leur
soutien et leur présence tout au long de mes études à la maîtrise en travail social et
particulièrement dans les moments les plus difficiles. Elles ont su faire preuve d'une
grande générosité en partageant sans compter leur temps, leur grand savoir et leurs
précieux conseils. Les nombreux encouragements qu'elles m'ont prodigués m'ont été
bénéfiques et ont contribué à la poursuite et à l'achèvement de mes études de deuxième
cycle. Leurs connaissances ont été indispensables au bon déroulement de ma recherche et
je les remercie d'avoir cru en moi, en mes capacités et de m'avoir offert une telle
opportunité. Ce fut un réel privilège de travailler avec elles.
Je tiens également à remercier mes proches, ma famille et mes amis. Merci tout
d'abord à mes parents de m'avoir appris à toujours aller au-delà de mes capacités. Je
remercie spécialement mes beaux-parents, Danielle Poitras et Pierre Cauchon, qui ont
grandement contribué à mon succès en faisant preuve d'une générosité sans limites
envers moi. Ils m'ont accueillie à bras ouverts, m'ont encouragée et ont été présents pour
moi de diverses façons tout au long de ce cheminement. Merci également à mes amis (es)
d'avoir su me soutenir et me divertir lorsque j'en ai eu le plus besoin.
Finalement, je dédie ce mémoire aux amours de ma vie, mon conjoint et mes enfants.
Je tiens à remercier mon conjoint, François Cauchon d'avoir fait preuve de
compréhension et pour tous les sacrifices auxquels il a dû consentir pour permettre la
réalisation de ce projet. Je le remercie pour son amour, son soutien et pour sa présence à
mes côtés. À mes trois amours, j'aimerais tout simplement dire merci pour être une
source inépuisable de bonheur et d'inspiration. William, Mila et Edouard, chaque
moment passé avec vous est un privilège et je vous aime de tout mon cœur.
Avant-propos
Ce mémoire porte sur une analyse secondaire de données recueillies initialement auprès
de 18 personnes atteintes de multimorbidité (7 hommes et 11 femmes), dans le cadre d'une
étude des docteurs Hudon et collaborateurs (2005) de l'Unité de médecine de famille de
Chicoutimi. Cette étude visait à identifier les barrières et les éléments facilitant
l'autonomisation des personnes atteintes de multimorbidité. Les résultats de cette recherche
ont démontré que les barrières et les éléments facilitants du processus d'autonomisation des
patients atteints de multimorbidité devaient être considérés au-delà de leur suivi médical et du
système de soins de santé et que les aspects liés aux personnes elles-mêmes, à leur
environnement social ainsi qu'à leur contexte organisationnel étaient également importants
dans ce processus.
Postérieurement à la réalisation des entrevues, les chercheurs ont constaté que la tendance
des répondants à aborder l'apport ou non des membres de leur réseau de soutien était
généralisée, en dépit du fait que cette composante a été peu abordée dans les questions du
guide d'entrevue. Le présent mémoire, traitant exclusivement du rôle du soutien social dans la
capacité d'autonomisation des femmes âgées de 55 ans ou plus atteintes de multimorbidité,
est donc né de la volonté des chercheurs d'approfondir davantage ce sujet.
Cette recherche vise à atteindre un but général, c'est-à-dire, de décrire et d'explorer la
relation qui existe entre le soutien social et l'autonomisation des femmes âgées de 55 ans et
plus atteintes de multimorbidité. Ce but se subdivise en trois objectifs spécifiques.
1-
Décrire les différents types de soutien social et identifier la provenance du soutien social reçu.
2-
Documenter la perception qu'ont les participantes du soutien social reçu.
3-
Explorer les liens qui subsistent entre le soutien social et l'autonomisation de ces femmes.
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