IV – BULLETIN DE L’ASSOCIATION BUREAU NATIONAL 11 décembre 2010 Rédaction du compte rendu : Gérard SCHMITT. Présents : Édouard Aujaleu, Philippe Blanc, Stéphane Clerjaud, Guy Desbiens, Henri Dilberman, Nicolas Franck, André Pérès, Marie Perret, Simon Perrier, Gérard Schmitt, André Simha. Excusés : Brigitte Bellebeau, Didier Carsin, Martine Chifflot, Charles Coutel, Bernard Fischer, Bernard Gittler, Jean Lefranc. OUVERTURE DE LA SÉANCE La convocation adressée aux membres du Bureau comportait l’ordre du jour suivant : 1) Élections aux fonctions statutaires. 2) Rencontres avec le ministère. 3) L’enseignement dans les classes technologiques. 4) Journée sur les philosophies du soin. 5) Questions diverses. S. Perrier propose d’ajouter deux points à cet ordre du jour : le Forum des sociétés savantes et la Conférence des présidents d’associations de professeurs spécialistes. N. Franck souhaite que l’on revienne à la question qu’il avait soulevée lors de l’Assemblée générale au sujet des commissions de choix de sujets du baccalauréat. Enfin, H. Dilberman demande et obtient l’accord du Bureau pour poursuivre ses entretiens avec ses collègues enseignant en IUFM ; il compte se rendre notamment à Grenoble et à Montpellier 1. Avant qu’on en vienne aux élections, S. Perrier demande que l’on fasse une minute de silence à la mémoire d’Élisabeth Cassou-Barbier. 1. Deux entretiens ont été publiés l’année dernière. Cf. L’Enseignement philosophique, 60e année, numéro 5 (mai-juin 2010). L’enseignement philosophique – 61e année – Numéro 2 BUREAU NATIONAL DU 11 DÉCEMBRE 2010 75 I. ÉLECTIONS AUX POSTES STATUTAIRES Élection du président S. Perrier se porte candidat. Il est élu à l’unanimité des présents (12 voix sur 12). Élection des vice-présidents B. Bellebeau, Ph. Blanc et N. Franck sont candidats pour la fonction de vice-président. Ils sont élus, la première avec 11 voix et les deux autres avec 12 voix sur 12 votants. Il est convenu que chacun des vice-présidents gardera le domaine de responsabilité plus particulière qui était le sien : les relations avec les Régionales pour B. Bellebeau, les relations avec les autres associations pour Ph. Blanc et pour N. Franck, les relations avec l’enseignement supérieur. Quant à la représentation de notre association au sein de la Conférence, S. Perrier se propose d’en assurer la charge, la Conférence devant, comme le veut sa dénomination, réunir les présidents d’association. Élection du trésorier B. Fischer se porte candidat à la trésorerie, tout en rappelant qu’il souhaite pouvoir être relevé de ses fonctions comme il l’avait indiqué sur le bulletin de vote et déclaré lors de l’Assemblée générale. Il est élu à l’unanimité des présents (12 voix sur 12). Élection des secrétaires Élection du Secrétaire général H. Dilberman est élu Secrétaire général à l’unanimité des présents (12 voix sur 12). Il garde en charge le dossier de la formation des maîtres. Élection du Secrétaire général adjoint S. Clerjaud est élu Secrétaire général adjoint, à l’unanimité des présents (12 voix sur 12). Secrétaire de rédaction de la Revue G. Schmitt est élu de même avec 12 voix sur 12. Dates des réunions du Bureau national et du Comité national On se met d’accord sur les dates des réunions à venir. Le Bureau national se réunira le 29 janvier et le 26 mars 2011. Le Comité national se réunira le 28 mai. II. COMPTE RENDU DES RENCONTRES AVEC LE MINISTÈRE Avant de laisser la parole à Ph. Blanc et N. Franck qui sont allés en délégation à la DGESCO 2, S. Perrier ne cache pas qu’on sort de ce genre de rencontres avec un sentiment d’inutilité, à force de s’entendre dire continuellement : « Le Ministre a dit… », « Le Ministre veut… ». Ph. Blanc pense toutefois que les représentants du Ministre étaient intéressés par ce que l’Association avait à dire et tenaient à connaître son point de vue. En tout cas, la délégation a tenu bon sur la question des horaires : c’est par là que la rencontre a commencé et c’est par là aussi qu’elle a fini. 1. Le baccalauréat Mais nous n’avons rien obtenu, précise N. Franck. On ne connaît pas la date des épreuves du baccalauréat, les arbitrages n’étant toujours pas rendus. Peut-être le 2. Direction générale de l’enseignement scolaire. 76 BUREAU NATIONAL DU 11 DÉCEMBRE 2010 saura-t-on en en janvier – donc, encore plus tard que les autres années. Nous avons demandé que l’épreuve de philosophie ait lieu le mardi plutôt que le jeudi, de façon à ce que les correcteurs disposent de leurs copies avant la fin de la semaine. Mais il semble bien que le calendrier de l’année dernière sera purement et simplement reconduit, en dépit des suggestions qui ont pu être faites. Nous avons aussi insisté pour que les délais de correction accordés prennent en compte le maximum de la période qui va de la remise des copies à la publication des résultats, et lorsque nous avons évoqué les rectorats qui font des « courses de vitesse », sans doute pour se faire bien voir, cela a laissé sans voix nos interlocuteurs, qui ne paraissaient pas imaginer que des recteurs pussent se comporter de la sorte. Ils ont néanmoins reconnu qu’il fallait donner le maximum du temps pour la correction ; ils se sont même engagés sur ce point, annonçant qu’il en sera fait état à la réunion générale des recteurs et qu’on fera respecter le principe d’égalité. Au sujet des réunions d’entente et d’harmonisation, ils ont déclaré qu’une seule réunion leur semblait suffisante. Nous leur avons fait observer qu’étant donné la proportion d’enseignants vacataires ou contractuels parmi les correcteurs du baccalauréat, il est souhaitable qu’un meilleur encadrement soit assuré. Ils ont manifesté une grande inquiétude quant aux fuites dont les sujets peuvent faire l’objet, car ils constatent qu’en dépit de l’embargo qui est mis sur eux le jour de l’épreuve jusqu’à 10 heures, ils sont rendus publics dès 9 heures, ce qui pose problème à cause des candidats retardataires désormais autorisés à composer : les risques de recours sont réels. 2. La question des dédoublements La deuxième question abordée au cours de cette rencontre a été celle des dédoublements, principalement dans les sections technologiques. Il y a dans ces séries un horaire flottant de 16 heures à 18 heures pour permettre le travail en groupes. Aussi avons-nous demandé que, dans la circulaire de rentrée de 2013, l’accent soit mis sur le travail en groupes à effectifs réduits en philosophie. Nos interlocuteurs nous ont dit qu’ils feraient remonter cette demande, mais qu’ils entendent cependant empêcher l’appropriation par certaines disciplines de ces heures en effectif réduit. On pourrait envisager par conséquent que celles-ci soient utilisées à tour de rôle pendant une partie de l’année seulement. C’est en effet en 2013 que la réforme s’appliquera aux classes terminales avec les dures conséquences qui se feront sentir dans les classes technologiques. Dans cette réforme, observe S. Perrier, il n’est plus question de dédoublement : c’est ce qu’on appelle « le nouveau Lycée ». 3. La réforme Nous avons demandé, reprend N. Franck, que, dans la circulaire de rentrée, il soit expressément indiqué que les interventions en Seconde et Première relèvent du volontariat. Nos interlocuteurs de la DGESCO ont été surpris : ils ne voyaient pas comment les choses pourraient se passer autrement. Nous avons dû préciser, pour faire entendre l’intérêt de mentionner le recours au volontariat, qu’il est à craindre que ces heures soient imposées, comme une punition, à des collègues remuants ou mal vus, en lieu et place d’heures de cours de philosophie. Ils ont montré alors une résistance qui ne laisse pas d’inquiéter. De manière générale, notre attitude dubitative sur la réforme semble les sidérer. Ils ne comprennent pas notre défiance et sont manifestement persuadés de nous faire un cadeau. S. Perrier les croit sincères : ils voient arriver des heures pour la BUREAU NATIONAL DU 11 DÉCEMBRE 2010 77 philosophie alors qu’il n’y en a pas pour les autres disciplines et ils trouvent que nous sommes gâtés. En effet, relève A. Simha, du moment qu’il y a des heures attribuées, c’est important pour eux et ils ne font aucunement entrer en ligne de compte la question de savoir si elles correspondent à des cours ou à des interventions diverses. M. Perret justifie les craintes qui ont été émises au sujet de l’emploi des nouvelles heures d’intervention par le fait que, dans certains établissements, les proviseurs utilisent les heures d’ECJS pour compléter des services de professeurs titulaires. Et Ph. Blanc indique que l’un des avantages du volontariat sera de permettre à certains collègues d’aller en Seconde pour échapper aux lourdeurs d’un service comportant de nombreuses classes de Terminales technologiques à horaires très réduits mais à effectifs lourds – et corrections en conséquence. 4. La série littéraire Le quatrième point de la rencontre a été consacré à la série L. Nous avons demandé qu’on donne à la rénovation de cette série toute la visibilité souhaitable et que l’on fasse en sorte que les chefs d’établissement soient bien informés au sujet de l’option de mathématiques. Sur ce point, les responsables de la DGESCO se sont montrés d’accord, considérant que le plus important de la réforme du Lycée est la rénovation de la voie littéraire. Il y aura ainsi un enseignement optionnel de mathématiques en L, qui a été mis au point par l’Inspection générale de la discipline et qui correspond à l’enseignement donné en ES. À la question de G. Schmitt qui veut savoir si cet enseignement permettra à des élèves de L d’aller dans une classe préparatoire EC option économique, comme c’était le cas naguère, N. Franck répond que ce ne sera pas possible parce que cet enseignement restera d’un niveau insuffisant, qu’il n’aura pas grand-chose à voir avec celui qui était dispensé en A1 et que sa fonction sera surtout de conférer plus de « dignité » à la série littéraire. Une discussion s’engage à ce sujet à laquelle participent notamment E. Aujaleu, P. Verdeau et G. Schmitt, dont il ressort que cette option ne servira pas à grand-chose si elle ne se traduit pas par de nouveaux débouchés. S. Perrier fait état d’entretiens téléphoniques avec le Doyen de notre Inspection générale, M. Sherringham, qui souhaite nous voir en vue de l’élaboration d’un cahier de charges. Ce n’est pas seulement en Seconde qu’une intervention des professeurs de philosophie est envisagée, mais également en Première où il faudrait encore, selon M. Sherringham, qu’elle ne se limite pas aux classes littéraires et à l’option « Littérature et société ». Le Doyen souhaite apporter une certaine régulation dans les diverses expérimentations plus ou moins « sauvages » qui se pratiquent depuis plusieurs années. Il relève dans les discours du Ministre l’idée d’une préparation à la philosophie en Première. Notre discipline pourrait aussi être présente dans l’enseignement professionnel. N. Franck indique que ces questions ont également été soulevées au cours de l’audience à la DGESCO et que nos interlocuteurs voulaient savoir ce que nous en pensions. En ce qui concerne l’encadrement des diverses pratiques expérimentales, S. Perrier précise que M. Sherringham entend non pas procéder de façon administrative, mais faire appel à des universitaires qui seraient chargés d’en définir les modalités et les contenus. Est-ce à dire que dans cette commission, il n’y aurait pas d’enseignants du secondaire ? s’étonne N. Franck. Nous pourrons demander à rencontrer M. Sherringham afin que les choses soient un peu plus claires, répond S. Perrier. A. Simha s’interroge : n’a-t-on pas l’impression que le modèle européen ne fascine plus autant, en ce qui concerne la pédagogie ? Mais il ajoute que d’un point de vue 78 BUREAU NATIONAL DU 11 DÉCEMBRE 2010 étroitement gestionnaire, on reste, au Ministère, très favorable à la bivalence. Il n’y a guère de doute là-dessus, si l’on juge par ce qui a été annoncé récemment à propos de l’enseignement des sciences au collège, ajoute G. Schmitt. É. Aujaleu pose la question de savoir comment sont conduites les enquêtes à partir desquelles on publie des classements des divers systèmes scolaires. III. LA QUESTION DU BACCALAURÉAT 1. La date de l’épreuve de philosophie S. Perrier fait état de la position de la Régionale de Rennes qui voudrait que l’épreuve de philosophie ait lieu au plus tard le 9 juin et qui propose une action en relation avec les syndicats. Il se demande si, pour la date, c’est bien réaliste et rappelle que tous les syndicats n’ont pas signé. Il voudrait aussi savoir ce qu’il en est du comité lillois. G. Desbiens répond sur le dernier point : il rend compte des changements survenus à Lille et de la circulaire que le vice-président de la Régionale a adressée à tous les collègues de l’Académie. 2. Les relations avec les syndicats N. Franck se demande s’il ne serait pas souhaitable que notre Bureau fasse en sorte d’avoir des relations plus fréquentes avec les syndicats et si, dans nos rapports avec le SNES, nous ne nous y serions pas mal pris. S. Perrier n’est pas du tout d’accord avec cette manière de voir et il explique que, si des contradictions sont apparues, elles n’étaient pas de notre côté et qu’aux questions que nous avons posées, aucune réponse n’a finalement été apportée, malgré ce qui avait été annoncé. Il ajoute qu’en plus des syndicats, il serait utile de contacter les responsables des cellules « éducation » des partis politiques. E. Aujaleu rappelle que, par le passé nous avons essayé de rencontrer tous les syndicats, mais qu’on ne peut le faire qu’à partir de questions précises et qu’en ce qui concerne les partis politiques, c’est surtout dans les périodes électorales que cela peut être utile. G. Schmitt procède à un rapide historique de nos rapports avec les syndicats et particulièrement le SNES. Dans les années 70 et encore au début des années 80, il y avait un partage de compétences et le SNES consultait les associations de spécialistes pour tout ce qui relevait des disciplines d’enseignement. Mais les choses ont nettement changé quand le SNES a créé ses propres groupes disciplinaires, en raison – il faut le dire aussi – des défaillances de certaines associations. Si les relations avec notre association ont été très difficiles au moment de la « guerre des programmes », parce que le groupe philosophie du SNES avait été alors colonisé par l’ACIREPh, elles sont aujourd’hui plus apaisées ; il reste cependant que le SNES a moins besoin des associations de spécialistes, puisqu’il s’en est créé à son propre usage. Avec le SGEN, en revanche, qui représente aussi, à certains égards, un mouvement pédagogique, les relations n’ont pas toujours été évidentes. A. Pérès fait cependant observer qu’au sein de la FSU, il y a d’autres syndicats, notamment le SNUIpp et le SNESup, avec lesquels il est également important d’avoir des contacts. À ce sujet, É. Aujaleu évoque le travail qu’avait fait Alain Champseix sur la formation des maîtres. Pour conclure cette discussion et éviter tout malentendu, S. Perrier tient à indiquer qu’il est toujours en très bons termes avec les responsables du SNES. Les membres du Bureau chargent M. Perret et N. Franck de prendre contact avec les différents syndicats, pour faire connaître les positions de l’Association et échanger avec eux sur toutes les questions relatives à l‘enseignement de la philosophie. BUREAU NATIONAL DU 11 DÉCEMBRE 2010 79 3. À propos du choix des sujets N. Franck reprend la proposition qu’il avait faite lors de l’Assemblée générale afin d’améliorer le fonctionnement des réunions d’entente, qui était que les commissions de choix de sujets rendent publiques les motivations qui ont présidé à leurs décisions. Il est convaincu que ces explications seraient salutaires car elles permettraient aux correcteurs de mieux s’entendre sur ce qui est attendu des candidats. G. Schmitt réitère les réserves qu’il avait alors exprimées : il craint que les collègues n’apprécient guère ce qu’ils pourraient prendre pour des directives émanant d’un aréopage plus ou moins occulte, et qu’on rende encore plus difficile le travail des commissions de choix. Il suffirait simplement, indique N. Franck, que l’un des membres de la commission remplisse la fonction de secrétaire de séance. A. Simha estime que, si l’on entend améliorer le travail des commissions de choix, il serait plus important qu’elles veillent à prendre en compte l’ensemble des notions du programme, car il faut bien constater qu’il y a des limitations dans ce qui est retenu, certaines notions paraissant être systématiquement écartées. Il faudrait aussi que l’on n’élimine pas les notions qui ont fait l’objet de sujets lors des sessions précédentes. M. Perret pense que la mesure proposée par N. Franck est impossible à mettre en œuvre, car elle alourdirait considérablement le travail des commissions. En revanche, elle se demande s’il ne serait pas utile que l’Inspection fasse connaître à tous les correcteurs les consignes données aux concepteurs de sujets. N. Franck considère qu’il est important que l’on puisse discuter de l’interprétation des sujets et que la publication des raisons pour lesquelles ils ont été choisis est de nature à favoriser cette discussion tout en empêchant qu’elle se disperse. G. Schmitt rappelle qu’il fut un temps où l’Inspection s’opposait à toute discussion au cours des réunions d’entente sur les sujets, considérant que ceux-ci sont comme des textes de lois qu’il faut prendre tels quels. Mais il semble bien qu’on en soit revenu aujourd’hui et l’on discute de plus en plus des sujets de façon à s’entendre sur la diversité des interprétations possibles, tout en évitant les psychodrames et les mises en cause que craignait naguère l’Inspection. Pour Ph. Blanc, la question est délicate : il serait certes intéressant que les collègues qui ont choisi les sujets exposent les interprétations qu’ils en donnent, mais cela poserait problème du fait du statut de leur texte. Il vaut mieux, tout compte fait, faire confiance à la libre discussion des correcteurs, et partir de la lecture des copies plutôt que d’interprétations « académiques ». Cela n’est guère praticable dans les Académies d’Ile-de-France, remarque N. Franck, où, rien que pour la série S, les correcteurs sont répartis en cinq ou six salles, de telle sorte que les interprétations peuvent varier considérablement. À quoi M. Perret rétorque qu’il n’est pas sûr du tout que les membres de la commission de choix soient d’accord sur l’interprétation à donner aux sujets. Selon É. Aujaleu, la proposition de N. Franck soulève bien des difficultés : ou bien on se borne à des indications générales et vagues, donc sans grande utilité, ou bien on entre dans le détail et l’on considère diverses manières de traiter la question, mais il faut alors au moins deux ou trois pages par sujet, ce qui alourdirait de manière insupportable le travail de la commission. Il serait d’autant plus difficile d’exposer ces motifs, ajoute G. Desbiens qu’ils ne sont guère explicités en commission, où l’on peut se dire en désaccord avec un sujet sans vraiment le discuter. D’ailleurs, serait-ce une bonne chose que de produire un texte qui se substitue au bon sens ? Reprenant ce qu’a dit A. Simha, G. Desbiens observe qu’il n’y a pas eu beaucoup de sujets sur une notion comme l’interprétation et il est d’accord pour que l’on insiste sur ce point 80 BUREAU NATIONAL DU 11 DÉCEMBRE 2010 qu’on peut très bien donner, d’une session à l’autre, des sujets différents portant sur la même notion, discréditant des pronostics comme ceux de L’Étudiant. G. Schmitt confirme ce qui vient d’être dit sur le fonctionnement des commissions de choix. Fabriquer des sujets n’est pas une tâche facile, celui qui propose un sujet n’est pas en mesure de juger par lui-même de sa valeur et doit le soumettre aux autres. C’est ainsi que, beaucoup de sujets se trouvant très vite écartés, il en reste bien peu à l’arrivée, surtout qu’il faut généralement en fournir plusieurs batteries. L’exposé des motifs réels se réduirait ainsi à peu de chose. Enfin, É. Aujaleu souligne le risque que ces explications accompagnant les sujets soient très mal vues des collègues qui auraient le sentiment qu’on leur donne des directives. En conclusion, N. Franck déclare qu’il tiendra compte de tout ce qu’il vient d’entendre mais poursuivra néanmoins sa réflexion pour améliorer les conditions de correction. IV. L’ENSEIGNEMENT DANS LES SÉRIES TECHNOLOGIQUES Lors de l’Assemblée générale, il a été décidé de relancer la pétition et d’appeler des personnalités médiatiques à soutenir notre position sur les dédoublements. Pour cela il faut un nouveau texte et S. Perrier propose qu’on le rédige. Il explique que des contacts ont été pris avec des journaux, des stations de radio et AEF, qui sont prêts à reprendre le texte que nous leur communiquerons. Il reste à dresser une liste des personnalités susceptibles d’être sollicitées. Il faudra aussi poursuivre le travail sur les sujets des séries technologiques, car il importe que nous ayons quelque chose à répondre aux discours découragés sur la faiblesse des copies d’examen. En ce qui concerne l’explication de texte, on peut mettre les candidats mieux à même de répondre à ce qu’on attend d’eux, en modifiant l’ordre des questions, en faisant en sorte que cet ordre corresponde à celui dans lequel le travail doit s’effectuer, c’est-à-dire que la dernière question invite à formuler la thèse du texte. Il s’agit de faire en sorte que le candidat soit davantage guidé dans sa compréhension du texte. Selon B. Bellebeau, comme le rapporte S. Perrier, on pourrait même indiquer aux candidats la thèse du texte et leur demander de l’expliquer. Elle doit d’ailleurs proposer à la revue un article à ce sujet qui doit être sa contribution personnelle aux travaux de la commission constituée à la suite du Comité national du 16 mai 2009 3. M. Perret voudrait savoir si la commission s’est réunie récemment et demande que l’on fixe un calendrier pour l’avancement des travaux. S. Perrier répond qu’il n’a pas été possible de la réunir depuis le 20 septembre et il propose, avec É. Aujaleu, qu’une réunion de Bureau lui soit consacrée principalement, au cours de laquelle ceux qui y ont participé pourraient faire état du travail accompli. Il reviendra ensuite au Bureau de prendre des décisions. N. Franck approuve tout à fait cette idée d’un calendrier ; il considère que les travaux de la commission sont un signe d’ouverture de la part de l’APPEP et qu’ils devraient intéresser les collègues qui ont pu avoir le sentiment que nous ne nous occupons guère de ces questions. É. Aujaleu et G. Schmitt émettent quelques doutes à propos de l’intérêt de nos collègues sur ces questions. On constate en effet qu’il y a très peu d’articles proposés à la revue qui concernent notre travail d’enseignant, 3. C’est chose faite, comme on peut le constater dans le présent numéro de L’Enseignement philosophique. BUREAU NATIONAL DU 11 DÉCEMBRE 2010 81 nettement moins qu’il y a vingt ans. Il en va de même pour les stages de formation continue : ceux qui portent sur des auteurs ou des notions ont un réel succès et attirent notamment les jeunes collègues, à la différence de ceux qui concernent les sujets de devoirs ou leur correction. V. QUESTIONS DIVERSES 1. La journée sur le thème du soin Il avait été prévu, dans la convocation adressée aux membres du Bureau, qu’un point de l’ordre du jour serait consacré à la préparation de la journée sur les philosophies du soin. Les maîtres d’œuvre en sont B. Bellebeau, Ph. Blanc et Ch. Coutel. Mais comme il apparaît que depuis la dernière réunion on n’a guère avancé et que deux des responsables de son organisation sont absents, on décide de remettre les discussions à la prochaine réunion, le 29 janvier 2011. Il faudra, d’ici là, réfléchir sur les éventuels intervenants. 2. Le Forum des sociétés savantes Ph. Blanc rend compte de la réunion, le 27 novembre, du Forum des Sociétés savantes à laquelle il a participé en tant que représentant de notre association à la Conférence et aussi afin de prendre contact avec le président de l’APMEP 4, laquelle revient à la Conférence avec l’APBG 5 et l’Union des physiciens. La Conférence des présidents d’associations de professeurs spécialistes réunit des collègues de l’enseignement général, de l’enseignement technologique et de l’enseignement professionnel sur la base du principe de l’égalité des voies et des disciplines. Quant au Forum des Sociétés savantes, il rassemblait à l’origine des sociétés ou associations du supérieur, mais des associations d’enseignants du secondaire s’y sont ensuite agrégées. Ses responsables cherchent actuellement à se fédérer sur le plan institutionnel et ils envisagent d’abandonner l’expression peut-être un peu surannée de « sociétés savantes » et d’adopter la dénomination suivante : « Forum des sociétés d’enseignants et de chercheurs ». Cette structure devrait s’avérer efficace pour des contacts avec l’Assemblée nationale ou le Sénat, plutôt qu’avec les ministères. Au cours de la réunion du 27 novembre, il a été notamment question de la « mastérisation », des difficultés des enseignants stagiaires, de la formation continue et plus généralement, de l’enseignement supérieur et de la recherche. Ph. Blanc propose à N. Franck de prendre sa place dans cette structure en raison de la charge des relations avec l’enseignement supérieur qui lui est confiée au sein de notre Bureau, ayant lui-même assez à faire avec la Conférence. La séance est levée à 16 heures 45. 4. Association des professeurs de mathématiques de l’enseignement public. 5. Association des professeurs de biologie et géologie.