Une espèce

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SEEE
-2010-
Formation des associations dans le domaine de
l’environnement
Manuel de formation sur la biodiversité
Partenaires de la formation
Ingénierie conseils: Eau – Energie – Environnement
Introduction générale
-Définitions et contexte générale du thème à
différents niveaux de perception et
d’intégration.
- Situation spatio-temporelle des Hotspots à
l’échelle mondiale et nationale et conservation
en termes de priorité.
- Evolution récente et état général de la
biodiversité au Maroc
La biodiversité, comme son nom l’indique, se
définie comme étant l'ensemble du vivant, des
plantes,
des
animaux,
des
organismes
microscopiques et de leurs gènes, mais aussi
des différents paysages naturels façonnés par
ces
êtres
écosystèmes
vivants,
constitués
par
des
La biodiversité est souvent représentée par la
diversité des espèces : correspond à la liste
complète des espèces végétales et animales
peuplant un espace donné. Cette liste concerne
aussi bien les vertébrés que les invertébrés.
Estimation de la biodiversité des plantes par région du monde
Localisation des zones dites hotspots dans le monde.
Pour être considéré comme un hotspot, une zone doit contenir
au moins 0,5% soit 1.500 espèces végétales endémiques
parmi les 300.000 dans le monde (Myers et al. 2000)
Zoom sur la région du Maroc: bref aperçu sur
l’évolution récente de la biodiversité
Les Forêts
Les Zones humides
Les grands Rapaces
Chapitre 1 :
Principaux écosystèmes naturels du Maroc :
Importance et répartition biogéographique
La position géographique particulière qu’occupe le
MAROC à la pointe nord-ouest de l’Afrique, lui confère un
climat varié résultant des effets conjugués des influences
océaniques, méditerranéennes et sahariennes.
Cette variation climatique a induit une importante
biodiversité écosystémique.
Le MAROC se situe parmi les pays méditerranéens
les plus originaux, par son extrême diversité
écologique, sans égal sur les plans bioclimatique,
floristique et faunistique.
Une telle diversité a engendré une richesse de
paysages et de milieux naturels de grandes
qualités, qui confère au MAROC des valeurs
patrimoniales exceptionnelles dans le domaine de
l‘environnement et de la biodiversité.
La biodiversité marocaine se situe parmi les plus
élevées du Bassin méditerranéen, occupant la
seconde place après la région anatolienne située
à 3800 km plus à l'Est.
Le taux d'endémisme floristique dépasse les 20%.
Par comparaison avec un pays comme la France
connu pour la grande diversité de ses habitats, ce
taux se limite à 4,2 %
La végétation offre le critère opérationnel le plus
efficace de définition et d'identification des
écosystèmes présents. Elle fournit des indications
sur les facteurs importants du milieu, grâce à :

la productivité
responsable ;

sa structure qui a une influence essentielle
sur les peuplements d’animaux.
primaire
dont
elle
est
Par commodité, on donne à chaque écosystème le
nom de l'espèce végétale (il s'agit d'un arbre dans
la majorité des cas) qui caractérise le mieux son
climax (état final d’une succession végétale).
Exemple : les « écosystèmes à Quercus suber » de
la région du Rif-Tazekka signifie l’ensemble des
biotopes et des communautés vivantes (végétales
et animales) dont la végétation potentielle
(climacique) est une forêt dominée par Quercus
suber.
Parmi les principaux écosystèmes on cite:
1. Les écosystèmes méditerranéens
 forêts et steppes
2. Les écosystèmes sahariens
 savanes et regs
3. Les écosystèmes spécialisés
 dunes et zones humides
Les écosystèmes méditerranéens
1.1. Ecosystèmes forestiers, préforestiers :
5 813 860 ha (5% du territoire national)
Sapinière : 1 000-2 000 m, 6000 ha, Rif occidental,
Chaouen, très localisée, dynamique, menacée par la
culture du Kif (cannabis).
Cédraies : 1 400-2 500 m, 131 800 ha, Rif, Moyen Atlas
et Haut Atlas oriental, localement assez dégradée,
menacée par la culture du Kif dans le Rif.
Sapinère Rif
région
Chafchaouène
Cédraie Moyen Atlas
Tétraclinaies : 1 000-1 600 m, 607 900 ha, Berbérie
(régions non sahariennes : AA, HA, MA, Ma, LM,
R, Op, Om). Bois très apprécié : objet d’une
exploitation intense, assez dégradée.
Cupressaie : 900-1 400 m, 6 000 ha, HA occidental,
très localisée, assez dégradée.
Tétraclinaie : région Taza
Junipéraies : 240 000 ha (4 espèces), hauts sommets
du MA, HA pour le Thurifère et un peu partout pour le
genévrier rouge (1 000-2 200 m) : représentent plus des
formations préforestières et présteppiques que
forestières.
Le genévrier rouge représente une zone tampon très
importante entre les massifs forestiers du pays et les
steppes présahariennes. Il jouait un rôle écologique
primordial contre l'avancement du désert. Maintenant il
est très exploité par la population riveraine. Le SIBE des
dunes d’Essaouira est crée spécialement pour cette
espèce qui forme tout le long de la côte une importante
ceinture verte.
J. Thurifera
Haut Atlas
J. Thurifera Haut Atlas oriental
Genevrier rouge dunes d’Essaouira
Genevrier rouge, Dunes d’Essaouira
Genevrier rouge Haut Atlas
Pinèdes : 95 160 ha (3 espèces), Atlas et Rif, le pin
d’Alep étant le plus important avec 60 000 ha.
Chênaies caducifoliés : 25 000 ha (3 espèces, Q.
lusitanica étant localisée dans le tangérois). Sinon
elles occupent le Rif, HA, MA, Ma. Q. faginea fut
exploitée pour la confection des traverses de
chemin de fer.
Chênaies vertes : 1 364 100 ha (plus du ¼ de la
superficie forestière marocaine), grande valeur,
écologique et économique, tout le Maroc sauf le
Maroc saharien. Arbre très résistant et bien adapté
aux contraintes méditerranéennes.
Q. Rotundifolia
Moyen Atlas
Subéraies :
0-1 600 m,
384 200 ha,
partie
septentrionale occidentale, habitat à influence
océanique. Eteint dans la partie centrale du Rif
(défrichement pour culture du Kif).
La Mamora, principale forêt de chêne liège, subit
une dégradation très avancé avec une structure
profondément anthropisée (surpâturage, bois de
feu, récolte de glands, etc.).
Subéraie de la Mammora
Arganeraies : 828 300 ha, 0-1 400 m, sud ouest,
arbre providentiel, arbre à utilité multiple, sous bois
très dégradé (cultures céréalière) et surpâturage :
pas de régénération naturelle sauf dans les
falaises
isolées
(dans
le
haut
Massa : AA
occidental).
Grand rôle écologique dans la lutte contre la
désertification et le maintien de la biodiversité.
Arganeraie
Arganeraie entretenue entre Essaouira et Agadir
1.2. Ecosystèmes steppiques
Conditions climatiques sévères (aride
dans l’oriental et froid en haute
montagne), on distingue :
Steppe à Alfa (Stipa tenacissima) : dérive des
formations présteppiques de Juniperus, Tetraclinis et
Pinus : écosystèmes en régression à cause des
incendies, surpâturage et défrichement. Dans le Maroc
oriental.
Steppe à Armoise (Artemisia sp.) : écosystème dense
mais pauvre floristiquement. Dans le Maroc oriental.
Steppes froides de haute montagne : sur les sommets,
constituées par les xérophytes épineux en coussinet
(Arenaria, Erinacea, Cytisus, Vella …)
Steppe à Alfa, l’oriental
Steppe à armoise, l’oriental
Steppe froide à xérophytes épineux, Haut Atlas oriental
1. Les écosystèmes méditerranéens
1.1. Ecosystèmes forestiers, préforestiers
1.2. Ecosystèmes steppiques
2. Les écosystèmes sahariens
2.1. Ecosystèmes arborés
2.2. Ecosystèmes des regs
2. Les écosystèmes sahariens
2.1. Ecosystèmes arborés
Acaciaies à Acacia radiana : constituent les
savanes désertiques, depuis Figuig jusqu’au
Dakhla (1 150 000 ha). Ecosystèmes assez
dégradés.
2.2. Ecosystèmes des regs
Steppes sahariennes, riches
occupant des
zones sahariennes.
en
espèces,
Savane à Acacia: dernier garant contre l’avancée du déser
Rissani
Steppe saharienne sur cailloux : Reg
Autres feuillus; 2,10%
Sapin; 0,10%
Chêne zeen; 0,20%
Cèdre; 2,80%
Autres résineux; 0,10%
Pins divers; 1,70%
Chêne vert; 29,30%
Acacia saharien; 21%
Thuya; 11,70%
Genévriers; 5,10%
Chêne liège; 7,80%
Arganier; 18,10%
Principales essences forestières naturelles (% par rapport
à la surface du domaine boisée sans alfa)
Type de forêts
Forêts de conifères
Cèdre de l'Atlas
Pins
Thuya de Berberie
Genévriers rouges et thurifères
Cyprès de l'Atlas
Sapin du Maroc
Total résineux
Forêts feuillues
Chêne liège
Chênes à feuilles caduques
Chêne vert
Arganier
Acacias sahariens
Essences secondaires
Total feuillus
Total des forêts
Superficie (ha)
Pourcentage
131 800
95 160
607 900
326 100
6 000
6 000
1 172 960
2,7
1,64
10,46
5,61
0,01
0,01
20,00
384 200
25 000
1 364 100
828 300
1 000 000
1 039 300
4 640 900
5 813 860
6,61
0,04
23,46
14,25
17,20
17,87
79,82
100,00
Principales essences forestières naturelles (% par rapport à la surface du
domaine boisée sans alfa)
1. Les écosystèmes méditerranéens
1.1. Ecosystèmes forestiers, préforestiers
1.2. Ecosystèmes steppiques
2. Les écosystèmes sahariens
2.1. Ecosystèmes arborés
2.2. Ecosystèmes des regs
3. Les écosystèmes spécialisés
3.1. Ecosystèmes dunaires
3.2. Ecosystèmes des zones humides
3. Les écosystèmes spécialisés
3.1. Ecosystèmes dunaires
- Dunes maritimes avec des formations végétales (à
Pistaccia, à Ammophila, à J uniperus à Tamarix, etc.
- Dunes continentales : végétation plus ou moins
denses (ex : dunes à Retama, à Genista …)
3.2. Ecosystèmes des zones humides
Dunes maritimes à euphorbia
et Ammophila région de Rabat
Dunes maritimes à euphorbia paralias région de Rabat
Dunes maritimes à euphorbia paralias région de Rabat
Dunes continentales à Retama monosperma lac de Sidi Bou Ghaba
3. Les écosystèmes spécialisés
3.1. Ecosystèmes dunaires
3.2. Ecosystèmes des zones humides
Ripisylves, Dayas, marais, lagunes, lacs, étangs :
végétation bien adaptée à ces milieux spéciaux (dont
certains sont très perturbés).
Espèces
à
hautes
stratégies adaptatives. Ces écosystèmes sont très
riches car beaucoup d’habitats mais sont très fragiles
(facteur limitant : eau).
On distingue:
- les zones humides d’eau douce : fleuves, étangs, marais,
lacs et dayas (mares temporaires) et source d’eau à
température stable.
- les zones humides saumâtres ou salées : lagunes à
proximités des estuaires des grands fleuves, Merja,
marais salants abandonnés, sebkhas.
- les zones humides artificielles : mares, étangs et plaines
d’inondation, lacs de barrage, salines et piscicultures.

La Merja Zerga, reste une des plus importante zone
humide du Maroc avec une richesse faunistique et
floristique exceptionnelle :
– environ 167 espèces végétales représentant 48
familles ;
– 11 espèces de plantes rares ;
– grand réservoir d’Anatidés et de Limicoles du Maroc ;
– exploitation importante de poissons (Muge, Carpe et
Anguille) et de coquillages (Palourde).
Le Maroc compte 43 zones humides
continentales d’une superficie totale de 35 000
ha (dont 11 sont des SIBE : Site à Intérêt
Biologique et Ecologique de priorité 1). Il
compte aussi 38 ZH littorales d’une superficie
de 205 000 ha (dont 12 sont des SIBE de
priorité 1).
ZONES HUMIDES RAMSAR AU MAROC
Le 20/06/80
Merja Zerga
(Kénitra)
7000 ha
34°50’N 006°20’W
Merja Sidi Bou Ghaba
(Kénitra)
600 ha
34°15’N 006°40’W
Lac Afennourir
(Ifrane)
250 ha
33°15’N 005°15’W
Baie de Khnifiss
(Tantan)
6500 ha
28°00’N 012°15’W
La Convention sur les zones humides
Le Royaume du Maroc a désigné 20
nouveaux sites Ramsar
Publié le 29 juin 2005
Avec l'assistance du Programme Global "Eau Douce" du WWF
et de son bureau méditerranéen.
Sites Ramsar
inscrit depuis
1980
Nouveaux
Sites Ramsar
inscrit depuis
Juin 2005
Tous les sites RAMSAR
n’ont pas le même intérêt pour la biodiversité
- Le complexe du Bas Loukkos
- Merja Zerga
(formations végétales et oiseaux)
(richesse floristique et espèces rares, Limicoles)
- Lac de Sidi Bou Ghaba
(Genévrier rouge, canards, foulque à crête)
- Cap des trois fourches
(plantes rares et endémiques)
- Achipel et dunes d’Essawira (endémiques , Genévrier rouge, Faucon
d’Eléonore et Goéland leucophée)
- Zones humides de Souss-Massa
(richesse floristique et faunistique)
-Embouchure de l’Oued Dr’a (Sansouire)
-- Lagune de Khnifiss (oiseaux intéressants)
Merja Zerga
Merja Sidi Bou Ghaba
Merja Sidi Bou Ghaba
Lagune de Khnifiss
Archipel et dunes
d’Essaouira
Juniperus phoenicea var. lycia et Rhus albida
Marais de Larache (Luxus)
SIBE et site RAMSAR : valeurs bio-socio-écono-culturelles
Complexe du bas Loukkos (marais de Larache)
Phragmitae-Typhae-Scirpae
Ph.: El
Zone des salines
Salines
Habitat des émergents persistants : sansouire à
Arthrocnemum-Sarcocornia
Formation à Nymphaea alba
Formation à Iris
Ph.: El
Formation à Salix spp.
1. Les écosystèmes méditerranéens
2. Les écosystèmes sahariens
3. Les écosystèmes spécialisés
4. Les habitas au Maroc:
Typologie et brève description
Classés dans 10 catégories principales
1. Milieux marins
2. Milieux côtiers
3. Milieux lagunaires ou estuariens
Estuaires, marais salés, lagunes
4. Zones humides terrestres
5. Formations ligneuses non sahariennes
6. Formations herbacées non Sahariennes
Pelouse, Prairies, Steppes
7. Milieux dénudes, rocheux ou rocailleux
Falaises, Grottes, Rocailles
8. Milieux sahariens ou subsahariens
Oasis, Sources, Cours d'eaux, Lacs artificiels,
Sebkhas, Ripisylves, …
9. Paysages artificialisés: reboisement, Vergers, terre agricoles,
jardins,…
10. Milieux anthropisés : zones minières, habitations rurales,…
Chapitre 2 :
Aperçu général sur les Ressources floristiques
et faunistiques naturelles au Maroc

2.1. Définitions
–
–
–
–
–
–
Notion de Flore et de Faune
Notion de taxon et taxonomie,
Notion d’espèce,
Systématique et évolution,
Variation géographique et spéciation,
Manuels de travail et bases de données : Flores
pratiques de détermination, catalogues, sites internet,
etc.
– Notion de Flore et de faune
La flore et la faune représentent l’ensemble de
la biodiversité taxinomique végétale et animale
(espèces, genres et familles)
– Notion de taxon et taxonomie
Un taxon est l’unité taxonomique (ou
taxinomique) que nous définissons au préalable
pour travailler en systématique. Il peut s’agir de
la sous espèce, de l’espèce, du genre, de la
section
LA TAXONOMIE C‘EST
LA TAXONOMIE EST…
la science de la
découverte
dénomination
description
classification
afin de comprendre la
des organismes
biodiversité (et plus…)
Le mot ‘Taxonomie’ provient du grec :
taxis = division/arrangement; nomos = loi
LA TAXONOMIE C‘EST
LA DECOUVERTE
Poisson Dracula
Danionella dracula
Découvert en Birmanie
Décrit en 2009
© Ralf Britz | Muséum d’Histoire Naturelle, Londres
La découverte de
nouveaux organismes
est la première étape
de la taxonomie.
Chaque année, de
nouvelles découvertes
sont faites dans le
monde entier, parce
que les taxonomistes
explorent de nouvelles
zones, ou grâce à de
nouveaux outils
disponibles pour
l’analyse des
spécimens.
LA TAXONOMIE C‘EST
LA DENOMINATION
Electrolux addisoni
(Compagno & Heemstra, 2007)
Qu’est-ce qu’un nom ?
Un nom
scientifique est le
passeport grâce
auquel on connaît
Photo: Phil
Heemstra |
tous
les
Wikimedia Commons
organismes.
Et non pas votre aspirateur moyen !
LA TAXONOMIE C‘EST
LA DESCRIPTION
A ce stade du processus, il faut
comparer l’organisme à ceux
qui lui sont proches pour
confirmer si l'espèce est
nouvelle.
Hypsiboas calcaratus (Troschel, 1848) | Photo: P. J. R. Kok
LA TAXONOMIE C‘EST
LA CLASSIFICATION
Règne - Animalia
Phylum - Chordata
Classe - Mammalia
Sous-classe - Eutheria
Ordre - Artiodactyla
Famille - Bovidae
Sous-famille - Caprinae
Genre - Ovis
Espèce - Ovis aries
Mon
nom est
Dolly !
TAXONOMIE - AVANTAGES
PERTINENCE ET RAPPORT
avec la BIODIVERSITÉ
© A. De Kesel
La taxonomie est utile
pour tous les secteurs liés
directement ou
indirectement à la
biodiversité. Si vous êtes
impliqués dans le
commerce d'importation
/ d'exportation, la
sécurité alimentaire, la
médecine et la santé
publique, le changement
climatique, la biosécurité,
l'agriculture, l'horticulture,
la pêche, la science
vétérinaire, l'extraction, le
tourisme, l'élevage – ou
travaillez en cuisine,
certains aspects de tous
ces secteurs exigent la
connaissance du
Monde Vivant.
La taxonomie nous permet de comprendre notre biodiversité.
- Notion de population et d’espèce


Une population est un ensemble d’individus vivant dans
un lieu déterminé, échangeant entre eux du matériel
génétique et sont interféconds entre eux
Une espèce est un ensemble d’individus différenciés des
autres espèces par au moins un caractère, infréquentés
entre eux et présentant un isolement reproducteur vis-à-vis
des autres espèces
LES NOMS COMPTENT
LINNAEUS
"Si vous ne connaissez
pas les noms des choses,
leur connaissance est
inutile "
Critica Botanica 1737
Carl von Linné (ou
Linnaeus), "le père de la
taxonomie", a posé les
bases du système moderne
de nomenclature - la
discipline qui nomme
les espèces.
Carl von Linné, 1707-1778
Dessin: Bibliothèque AMNH
Linnaeus a donné à la
classification la cohérence et la
précision nécessaires pour décrire
la biodiversité, négocier les
matières premières, acheter les
semences pour l'agriculture, gérer
les parasites, ou traiter avec
n’importe lequel des nombreux
secteurs dans lesquels l’Homme a
besoin des connaissances
taxonomiques.
– Systématique et évolution
Pour Mayr (1969), la biosystématique est l’étude de la diversité des
organismes et de son importance (1) dans les classements et la
délimitation des groupes d’organismes, et (2) dans les relations qui
existent entre les populations, les espèces, ou autres taxons
supraspécifiques.
– Variation géographique et spéciation
La variation géographique entre populations ou unités
infraspécifiques est l’étude des caractères qui différencient ces
unités taxinomiques.
La variation géographique est étroitement liée à la spéciation
(surtout allopatrique : vicariance), par isolement. Le concept
d’espèce biologique (à caractère non descriptif) est basé
principalement sur l’isolement reproducteur (Mayr, 1963).
– Manuels de travail et bases de données : Flores
pratiques de détermination, catalogues, sites internet,
etc.
Chapitre 2 :
Aperçu général sur les Ressources floristiques
et faunistiques naturelles au Maroc


2.1. Définitions
2.2. Diversité floristique
2.2.1. Inventaire
La flore du Maroc compte actuellement environ
4 200 espèces sauvages (4 500 avec les sousespèces) réparties entre 940 genres et 135
familles
Répartition de la diversité floristique par famille
9 familles renferment
60% de la flore vasculaire
4 500 taxons
sauvages
Asteraceae
Fabaceae
Poaceae
Brassicaceae
Caryophyllaceae
Asteraceae
14%
Fabaceae
10%
autres familles
44%
Poaceae
8%
Brassicaceae
5%
Caryophyllaceae
5%
Liliaceae
2%
Scrophulariaceae
3%
Apiaceae
4%
Lamiaceae
5%
Lamiaceae
Apiaceae
Scrophulariaceae
Liliaceae
autres familles
2.2.2. Endemisme
Endémiques strictes : environ 992 (23%)
Endémiques larges : 420 (9,5%)
- Taxa endémiques du Maroc et de la Péninsule
Ibérique : 217 espèces.
- Taxa endémiques du Maroc et de l’Algérie : 182
espèces.
- Taxa endémiques du Maroc et de la Mauritanie : 15
espèces.
- Taxa endémiques du Maroc et des Canaries : 6
espèces
992 taxon (657 espèces et 335 sous espèces),
partagés par 40 % des familles présentes au Maroc
Asteraceae
Fabaceae
Lamiaceae
Brassicaceae
Asteraceae
19%
Caryophyllaceae
Autres familles
29%
Apiaceae
Poaceae
Scrophullariaceae
Autres familles
Fabaceae
12%
Scrophullariaceae
4%
Lamiaceae
12%
Poaceae
5%
Apiaceae
5%
Caryophyllaceae
7%
Brassicaceae
7%
 Pour les plantes vasculaires, le Maroc occupe la
3ème place dans le bassin méditerranéen après la
Turquie et l’Espagne.
 Les massifs montagneux du Rif et des Atlas et les
plaines littorales : les plus riches car diversité
d’habitas (forêts, steppes, cultures, zones
humides). Les 2/3 sont forestiers.
 20% sont des endémiques, le Rif et l’Anti Atlas en
abritent 25-40%.
2.2.3. Etat de conservation et espèces menacées
Nombre de taxons
spontanés
Nombre de taxons
endémiques
Nombre de
taxons (espèces
et sous-espèces)
menacés
Ptéridophytes,
Gymnospermes et
Angiospermes
Espèces: 3902
Espèces: 657
2373 (46 %)
Sous-espèces: 1229
Sous-espèces: 335
Algues pluricellulaires
500-600 espèces
Lichens
700-1000 espèces
Mousses
350-500 espèces
Champignons supérieurs
820-1000 espèces
Critères utilisés pour l’estimation du degré de menace sur
les taxons de la flore vasculaire marocaine
450
RR
400
RR?
350
R
300
R?
250
200
150
100
50
0
R
HA
MA
Man
Ms
Mam
LM
AA
Op
Om
Nombre de taxon rare par division géographique
As
600
RR
RR?
500
R
400
R?
300
200
100
0
SH
SAd
SAf
H
A
Nombre de taxons rares par bioclimat
HM
S
450
400
350
300
250
200
150
100
50
As
m
O
LM
p
O
M
s
AA
M
am
M
an
R
M
A
H
A
0
Nombre de taxons endémiques par division
géographique
500
400
300
200
100
0
SH
SAf
SAd
HM
A
H
Nombre de taxons endémiques par bioclimat
S
Chapitre 2 :
Aperçu général sur les Ressources floristiques
et faunistiques naturelles au Maroc



2.1. Définitions
2.2. Diversité floristique
2.3. Diversité faunistique
2.3.1. Les principaux groupes faunistiques



Avec plus de 24.500 espèces, la faune marocaine est
une des plus diversifiées du bassin méditerranéen
Les vertébrés terrestres (529 espèces) sont les mieux
connus.
Les invertébrés terrestres sont numériquement les
plus riches avec 15.293 espèces connues, dont 88 %
pour la seule classe des Insectes.
Biodiversité faunistique continentale du Maroc
Groupe
Nombre
espèces
Taxon
Endémiques
Faune aquatique
continentale
1575
646 genres,
166 familles
136
Invertébrés terrestres
15293
4712 Genres,
699 Familles, 66 Ordres
2290
Amphibiens
11
6 Familles, 2 Ordres
2
Reptiles
92
16 Familles, 2 Ordres
21
Oiseaux
334
75 Familles, 19 Ordres
0
Mammifères
92
24 Familles, 8 Ordres
8
Vertébrés terrestres
Tarentola boehmei
endémique du Maroc
Endémisme
Pour les mammifères, le taux d’endémisme de 8,6% supérieur à
celui des autres pays (Grèce 5,4%, France 5,1% et Italie 3,7%).
Pour les Amphibiens et Reptiles ce taux est le plus élevé de la
région (22,1% au Maroc contre 11,6% en Italie, 3,3% en Algérie,
6,8% en Espagne).
Les zones où l’endémisme est le plus riche sont : le littoral
atlantique entre Safi et Massa, pour les Mammifères ; les hautes
montagnes (Haut et Moyen Atlas avec 18%) et les plateaux et
plaines littorales avec 13%, pour les Reptiles.
Les Mammifères représentent un endémisme faible, avec 6
espèces de Rongeurs et une espèce d’Insectivores endémiques
du Maroc. Seule la Gazelle de Cuvier (Gazella cuvieri) parmi les
grands mammifères est endémique strict du Maroc.
ETAT DE CONSERVATION ET ESPECES MENACEES
Groupe taxonomique
Nombre minimum
d’espèces disparues du
Maroc depuis le début du
20ème siècle
Espèces
Poissons d’eau douce et
saumâtre
3
Truite de Pallayri, Grande
Allose et Anguille
Mammifères terrestres
6
6 espèces ont disparu entre
1925 et 1956 : 4 Ongulés et
2 carnivores
Oiseaux
7
Erismature à tête blanche
Autruche
Vautour oricou
Vautour moine
Aigle impérial ibérique
Pintade sauvage
Grue demoiselle
Espèces d’Avifaune en voie d’extinction parmi les 98 sp menacées




















Aigle ravisseur Aquila rapax belisarius
Autour chanteur Melierax metabates theresae
Butor étoilé Botaurus stellaris
Cormoran huppé Phalacrocorax artistotelis
Courlis à bec grêle Numenius tenuirostris
Faucon d’Eléonore Falco eleonorae
Fuligule nyroca Aythya nyroca
Goéland railleur Larus genei
Grande Outarde Otis tarda
Gypaète barbu Gypaetus barbatus
Hibou du Cap Asio capensis tingitanus
Ibis chauve Geronticus eremita
Milan royal Milvus milvus
Outarde arabe Ardeotis arabs Lynesi
Outarde canepetière Otis tetrax
Percnoptère d’Egypte Neophron perscnopternus
Sarecelle marbrée Marmaronetta angustirostris
Tarin des aulnes Carduelis spinus
Turnix d’Andalousie Turnix sylvatica
Vautour fauve Gyps fulvus
espèces de mammifères terrestres menacées ou en déclin
Ordre
Espèce en voie
d’extinction
Espèces en danger
Espèces
vulnérables
Espèces peu
menacées
Carnivores
Panthère
(Panthera
pardus) ;
Guépard
(Acinonyx
jubatus)
Hyène rayée
(Hyaena hyaena) ;
Lynx caracal (Felis
caracal)
Chacal doré
(Canis aureus) ;
Loutre (Lutra
lutra) ; Chat des
sables (Felis
margarita)
Ratel (Mellivora
capensis) ; Chat
ganté (Felis
libyca) ; Renard
roux (Vulpes
vulpes)
Artiodactyles
Gazelle de
Dama (Gazella
dama)
Gazelle dorcas
(Gazella dorcas) ;
Gazelle cuvier
(Gazellea cuvieri) ;
Mouflon à
manchettes
(Ammotragus
lervia)
Magot (Macaca
Sylvanus)
Primates
Rongeurs
Gerbillus
hesperinus
Hystrix
cristata
Eliomys
quercinus
Récapitulatif de l’Etat de la Biodiversité au Maroc
Groupe
Macrofaune
terrestre
Nb total Endémiques
taxons
Plantes
vasculaires
4500
Mammifères
102
8
Oiseaux
236
0
Reptiles
Amphibiens
104
22
992
Rares
endémiques
menacées et
remarquables
2373
(657 sp et 335 subsp)
22
~ 20%
110
~ 50%
49
~ 50%
 Pour les plantes vasculaires, le Maroc occupe la
3ème place dans le bassin méditerranéen après la
Turquie et l’Espagne.
 Les massifs montagneux du Rif et des Atlas et les
plaines littorales : les plus riches car diversité
d’habitas (forêts, steppes, cultures, zones humides).
Les 2/3 sont forestiers.
 20% sont des endémiques, le Rif et l’Anti Atlas en
abritent 25-40%.
 Pour la faune : les foyers d’endémismes sont
localisés dans le littoral macaronésien et le Maroc
saharien océanique (pour les mammifères) et les
hautes montagnes (du Moyen et Haut Atlas) et les
plaines océaniques pour les reptiles.
Chapitre 3 :
Importance socio-économique de la biodiversité
au Maroc
3.1. Le cas précis des espèces végétales sauvages
d’importance socio-économique : Approche
Méthodologique et choix d’espèces cibles
3.2. L’exemple de l’Anguille, la truite Fario et la
Palourde
3.1.1. Sélection des principales espèces ISE
3.1.1.1. Critères de sélection
3.1.1.2. Liste des espèces utiles sélectionnées
3.1.1.3. Exemples de fiches techniques pour les
espèces ISE
Objectif: valorisation et la protection d'espèces
végétales au Maroc consiste à proposer une liste des
principales espèces végétales sauvages utiles sur le
plan socio-économique, avec une fiche technique
Critères de sélection
La liste de base: l'Etude Nationale sur la Biodiversité
(Ministère de l'Environnement, Projet GEF 6105/92,1997).
Parmi les 450 taxons, connus comme alimentaires,
médicinaux, aromatiques, pastoraux, ornementaux,
voisins sauvages de formes cultivées, ou autres, 57
espèces ou sous-espèces ont été choisies des plus
utiles sur les plans socio-économique, alimentaire,
médicinal, ou écologique.
Le caractère valorisant a été pris en compte, c'est-à-dire
que les espèces pouvant répondre de manière réussie
aux programmes et plans de valorisation perspectifs ont
été privilégiées.
Liste des 57 espèces
et sous espèces ISE
1. Abies maroccana Trabut
3. Acacia ehrenbergiana Hayne
5. Acacia gummifera Willd.
7. Artemisia gr. herba-alba Asso
9. Balanites aegyptiaca (L.) Delile
11. Calluna vulgaris (L.) Hull.
2. Argania spinosa (L.) Skeels
4. Acacia seyal delile
6. Acacia raddiana Savi
8. Artemisia mesatlantica Maire
10. Buxus sempervirens L.
12. Calotropis procera (Aiton)
Aiton fil.
13. Capparis spinosa L.
14. Centaurium erythraea Rafn.
15. Ceratonia siliqua L.
16. Chamaecytisus mollis (Cav.)
Greuter & Burdet
17. Chamaerops humilis L.
18. Crataegus laciniata Ucria
19. Cupressus atlantica Gaussen
20. Digitalis purpurea L.
21. Digitalis obscura L.
22. Euphorbia resinifera Berg.
23. Fraxinus angustifolia Vahl
24. Fraxinus dimorpha Cosson &
Durieu
25. Gelidium sesquipedale (Clemente 26. Genista florida L.
et Rubio) Thuret ex Bornet et
Thuret
27. Ilex aquifolium L.
28. Juglans regia L.
29. Juniperus thurifera L.
30. Laurus nobilis L.
31. Maerua crassifolia Forsskal
32. Nitraria retusa (Forsskal) Asch.
33. Nucularia perrinii Batt.
34. Opuntia ficus-barbarica A.
Berger
35. Origanum compactum Bentham
36. Origanum elongatum (Bonnet)
Emberger & Maire
37. Pinus nigra Arnold
38. Pinus pinaster Aiton,
39. Pistacia atlantica Desf.
40. Populus alba L.
41. Populus euphratica Olivier
42. Populus nigra L.
43. Prunus lusitanica L.
44. Prunus mahaleb L.
45. Pyrus mamorensis Trabut
46. Quercus suber L.
47. Rhus tripartita (Ucria) Grande
48. Rosa canina L.
49. Rosmarinus officinalis L.
50. Salix alba L.
51. Salix elaeagnos Scop.
52. Salix pedicellata Desf.
53. Salix purpurea L.
54. Taxus baccata L.
55. Thymus broussonetii Boiss.
56. Thymus satureioides Cosson
57. Tuber sp., Terfezia spp., Tirmania
sp., etc.
Exemples de fiches techniques pour les espèces ISE
Abies maroccana Trabut
= Abies pinsapo subsp. maroccana (Trabut) Emberger & Maire
= Abies tazaotana Huguet Del Villar
sapin, chohh.
Famille : Pinaceae
Arbre conifère de moyenne altitude (1600-2100m). Tronc droit
portant des branches verticillées. La face inférieure des feuilles
montre 2 raies blanchâtres. Cônes dressés, assez longs.
• Type biologique : phanérophyte.*.
• Période de floraison : mai.
• Ecologie : forêts des moyennes montagnes calcaires, à
bioclimat humide surtout frais.
• Répartition mondiale : endémique du Maroc, rare.
• Répartition au Maroc : Rif (R-2: massif de Talassamtane à
l'est de Chaouen).
• Intérêt :
 économique : bois d’industrie et de menuiserie locale,
bois de feu.
 médicinal : en médecine traditionnelle, on utilise les
bourgeons en décoction contre la toux et les bronchites.
 biogéographique : endémique, représente la limite sud
du Sapin euro-sibérien.
Acacia gummifera Willd.
talha, amrad, tadduta, addul
Famille : Leguminosae, sous famille : Mimosaceae
Arbuste ou arbrisseau épineux, à cime très ramifiée généralement
buissonnante.
• Type biologique : phanérophyte.
• Période de floraison : juillet-août.
• Ecologie : steppes de la plaine et des basses montagnes, à bioclimat
saharien, aride ou semi-aride tempéré et doux ; ne dépasse
jamais les
1200 m d’altitude.
• Répartition mondiale : endémique du Maroc.
• Répartition au Maroc : Maroc saharien (Ms), Anti-Atlas (AA), Haut Atlas
(HA), Maroc atlantique moyen (Mam) et Maroc atlantique nord
(Man-2,
Man-3).
• Intérêt :
 socio-économique : production de gomme de type gomme
arabique, bois (ébénisterie), pastoral (feuilles).
 écologique : jadis élément important dans le Haouz et ses environs
où il constituait avec Ziziphus lotus (L.) Desf et Pistacia atlantica
un important écosystème aujourd'hui disparu
 médicinal : la gomme dissoute dans de l’eau intervient en collyre
dans le traitement des affections oculaires. Elle est utilisée par
voie orale comme anti-tussif et contre les rhumatismes.
3.1.1. Sélection des principales espèces ISE
3.1.2. Détermination d’espèces cibles et de leur ordre de
priorité
3.1.2.1. Critères de sélection
3.1.2.2. Liste des espèces cibles
3.1.2.3. Exemple de fiches pour les sp cibles
Critères de sélection
Parmi les 57 espèces importantes retenues, 17 ont été
sélectionnées comme espèces cibles. Le choix de ces dernières a
obéit à des critères fixés par les termes de références de la FAO.
Ces critères s’organisent en trois aspects principaux :
● importance économique,
● espèces menacées,
● critère général.
Chacun de ces 3 macrocritères se subdivise en
plusieurs sous-critères. Dans la pratique, nous avons
dressé un tableau avec en ligne les 57 taxons et en
colonne les critères (Tableau 11).
La réponse d'un taxon à un critère donné est
représentée au niveau des cellules d'intersection de la
manière suivante :
• 0 : absence d'information ou pas de réponse
connue
• x : le taxon répond faiblement au critère
• xx : le taxon répond bien au critère
• xxx : le taxon répond très bien au critère.
Argania spinosa
Juniperus thurifera
Quercus suber
Rosmarinus officinalis
Acacia raddiana
Cupressus atlantica
xxx
xx
xxx
x
xx
xx
xxx
xxx
xx
xx
xx
xx
xx
Opuntia ficus-barbarica
xx
xx
Ceratonia siliqua
Abies maroccana
Artemisia herba-alba
Gelidium sesquipedale
Pistacia atlantica
Capparis spinosa
Artemisia mesatlantica
xx
xx
x
xx
xx
xx
x
xx
xx
xx
xx
xx
x
xx
x
x
x
x
x
xxx
xx
xx
xxx
xx
xx
xxx
xx
xx
xx
xx
xx
xx
x
x
x
x
xxx
xxx
xx
xx
xx
xx
x
xx
xx
xx
x
12
xx
xx
xx
x
xx
x
xx
xx
xx
x
xx
x
xx
x
xx
xx
xx
x
x
x
xx
x
11
10
9
9
9
9
9
x
x
19
13
13
11
10
11
xx
xx
xx
xx
xx
x
x
x
xx
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
ESPECES MENACEES
x
x
x
xx
4
4
3
3
3
3
x
x
xx
xx
x
xxx
xx
xx
xx
xx
x
0
x
x
xx
xx
6
42
0
3
2
2
2
1
2
xx
x
xxx
x
xx
xx
xx
x
xx
xx
x
xx
xx
xxx
xxx
xx
xx
x
xx
xx
8
4
8
6
6
7
4
41
40
39
37
37
36
35
xx
xx
xxx
xxx
xx
TOTAL
Répond très bien au critère
TOTAL (coeff 1)
xxx
Contribution aux stratégies
régionales et globales pour la
conservation et l’utilisation
durable
Répond au critère
Faisabilité et/ou chance de
réussite de la conservation
Répond bien au critère
Utilisation durable et
accessibilité
xx
Espèces ne doivent pas faire
l’objet de travaux similaires
Ne répond pas au critère
TOTAL (coeff 2)
Espèces communes aux quatre
pays
Listes de priorité Nationale
Liste rouge de l’IUCN
Facteurs biotiques : espèces
envahissantes, hybridation,…
Facteurs abiotiques :
sécheresse,…
IMPORTANCE ECONOMIQUE
Impact de l'homme: utilisation,
pollution…
TOTAL (coeff 3)
Aspects socio-économiques :
revenus générés et lutte contre
la pauvreté
Priorités Nationales et
satisfaction des besoins locaux
incluant valeurs culturelles et
traditionnelles
Investissements actuels et
potentiels
Services environnementaux :
fixation des dunes, cycles de
l’eau
x
Potentiel biologique : variabilité
génétique, réserve de gènes,…
Usage indirect : produits
secondaire (miel,…), aussi
recherche
Usage direct, simple ou
multiple : bois de feu, alim….
Tableau 11 : Prioritisation des espèces selon les critères d'Izmir. En gras: espèces sélectionnées pour la liste des espèces-cibles.
CRITERE GENERAL
xx
xx
6
4
4
5
7
4
71
51
49
44
43
43
Le classement des espèces par ordre décroissant de score global nous a permis
d’identifier 17 espèces cibles . Certaines espèces possédant un score élevé n’ont
pas été retenues: Abies maroccana qui fait déjà l’objet de plusieurs programmes
spécifiques, de même que Pinus pinaster.
1.Argania spinosa (L.) Skeels
2. Juniperus thurifera L.
3. Quercus suber L.
4. Rosmarinus officinalis L.
5. Acacia raddiana Savi
6. Cupressus atlantica Gaussen
7. Opuntia ficus-barbarica A. Berger
8. Ceratonia siliqua L.
9. Artemisia gr. herba-alba Asso - Artemisia mesatlantica Maire
10. Capparis spinosa L.
11. Chamaerops humilis L.
12. Gelidium sesquipedale (Clem. & Rub.) Th. ex Bor. & Th.
13. Tuber sp., Terfezia sp., Tirmania sp., etc.
14. Origanum compactum Bentham - Origanum elongatum (Bonnet)
Emb. & Maire
15. Pistacia atlantica Desf.
Liste espèces
cibles
Maerua crassifolia, Balanites aegyptiaca et Acacia ehrenbergiana n’ont pas été
retenues, mais elles le sont indirectement car elles appartiennent au cortège floristique
de l'écosystème à Acacia raddiana qui présente de meilleures potentialités de
conservation et de valorisation.
Exemple de fiches pour les sp cibles
Argania spinosa (L.) Skeels.
= Argania sideroxylon Roemer & Schultes, Syst. 4 : 502. 1819.
arganier, ârgân, argana, afias, abaˆu, zekmun
Famille : Sapotaceae
Grand arbre, réparti sur plus de 750 000 ha de superficie, la deuxième surface après
celle du chêne vert au Maroc. L’arganeraie forme des forêts clairsemées typiques de
cette espèce. L’arganier représente à lui seul une importante ressource naturelle dans
le sud ouest.
• Type biologique : phanérophyte.
• Période de floraison : avril-juin.
• Ecologie : plaines et basses montagnes calcaires et siliceuses jusque vers 1450m,
en bioclimat aride ou semi-aride doux. l’arganier est la principale caractéristique de
l’ordre des Acacio-Arganietalia qui est spécifique au Maroc. Les Arganeraies du littoral
correspondent à des associations caractérisées par des espèces cactoïdes et
crassulescentes, notamment les euphorbes.
• Répartition mondiale : endémique du Maroc et ?d’Algérie, vulnérable.
• Répartition au Maroc: Maroc atlantique moyen (Souss, Abda et Haha), Haut Atlas
(Ida-ou-Tanane, Seksaoua) Anti Atlas, Maroc saharien (ouest désertique, Sahara,
jusqu’à environ 20 km au S d’Abattih) ; quelques îlots, surtout de valeur
biogéographique, sur les Monts du Maroc oriental (Bni Snassène : Jbel Takermine, ElGuendoul, Taghit) et dans le Maroc atlantique nord (vallée de l’oued Grou),
• Description morphologique : arbre de grande taille, pouvant
dépasser 10 m, à tronc court et tourmenté, avec une écorce rugueuse
craquelée, en "peau de serpent". Une cyme en couronne très grande,
très dense et bien ronde chez les individus peu ou pas broutés. Les
rameaux sont souvent épineux ; feuilles persistantes, coriaces,
lancéolées ou spatulées avec une nervure médiane très nette et des
nervures latérales très fines et ramifiées. Les feuilles, plus ou moins
nettement pétiolées, présentent une phyllotaxie* alterne, souvent réunies
en fascicule. Inflorescence en glomérules* axillaires ; fleurs sessiles,
régulières, cycliques du type 5. Le fruit est une baie ovoïde, jaunâtre ; la
taille varie de celle d’une olive à celle d’une noix ; il met une année pour
mûrir. Il renferme deux à trois graines soudées entre elles : les
téguments externes des graines sont sclérifiés et soudés entre eux à
maturité : la baie présente ainsi un faux noyau avec des cicatrices de
soudure, typique de la famille des Sapotaceae. La pression humaine
exercée à la fois sur les arbres et sur le sous bois (surpâturage, coupe,
collecte et défrichement), empêchent une régénération spontanée des
populations par germination des graines. La seule voie de multiplication
reste végétative, notamment par le biais de rejets sur souches mutilées.
Cette absence quasi-totale du brassage génétique est une menace
sérieuse pour la survie de l’arganeraie à long terme.
•
•
•
•
Intérêt :
Socio économique : Le bois de feu et le charbon de bois sont
d’une grande qualité. L’arganier est aussi une espèce pastorale
(feuilles, fruits, jeunes rameaux sont consommés par les
troupeaux de chèvres, de moutons et de dromadaires). L’huile
d’Argan, obtenue par pression des amandes, préalablement
sorties de leurs noyaux et torréfiées, est très consommée et
appréciée seule, en préparation froide ou en cuisson, mélangée
à de la patte d’amande ou d’orge avec du miel : âmlô et bsîs. La
pulpe desséchée et les tourteaux d’Argan sont utilisés pour
l’engraissement des bovins et comme supplément d’engrais.
Médecine traditionnelle : l’huile est employée contre l’acné, les
gerçures et les brûlures.
Cosmétique : propriétés antidesséchantes et antikératinisantes.
•
Ecologique et biogéographique : espèce intéressante par son
caractère à la fois monotype de la famille (un seul genre et une
seule espèce) et endémique (excepté quelques petites stations
dans le sud-ouest de l’Algérie) : l’unique espèce vivant sous un
climat tempéré, le reste des représentants occupe actuellement,
en majorité, les forêts tropicales humides. L’arganier est une
espèce très adaptée à l’aridité (survit dans des régions où
tombent moins de 200 mm de pluie par an) montrant un appareil
racinaire très développé capable de maintenir haut la nappe
phréatique et de permettre autour d’elle la vie de nombreuses
espèces végétale et animales. L’arganier montre aussi une large
amplitude écologique avec une grande plasticité phénotypique,
du niveau de la mer jusqu’à 1 400 m. Cette adaptation à
coloniser les milieux arides est aussi due à sa capacité
exceptionnelle d’exploiter l’humidité atmosphérique. Quand la
pression humaine le permet, ces facultés de gérer le peu d’eau
disponible permettent à un cortège floristique caractéristique de
l’Arganeraie de se maintenir. Cette dernière totalise plus de
1 000 espèces et sous-espèces vasculaires dont 140 environ
sont endémiques du Maroc. La régression des Arganeraies
entraîne le déclenchement du processus de désertification.
Répartition d’Argania spinosa dans le bassin méditerranéen.
En clair: présence rare ou douteuse.
Répartition d’Argania spinosa au Maroc
Chapitre 3 :
Importance socio-économique de la biodiversité
au Maroc
3.1. Le cas précis des espèces végétales sauvages
d’importance socio-économique : Approche
Méthodologique et choix d’espèces cibles
3.2. L’exemple de l’Anguille, la truite Fario et
la Palourde

L’Anguille Anguilla anguilla

Originalité
 Poisson amphihalin (supporte de larges variations
de salinité),
 Migrateur de grande ampleur,
 La ponte, la fécondation et l’éclosion s’effectuent
au large de la mer des Sargasses (région des
Bermudes) et le développement des civelles dans
les eaux continentales,

Ressource économique importante,
 Grand intérêt commercial : exploité à tous les
stades de son cycle biologique.

Menaces
 reproduction artificielle n’est pas encore maîtrisée et
l’approvisionnement des élevages se fait donc exclusivement à
partir du stock naturel de civelles,
 destruction de plus en plus croissante de ses habitats,
 aménagements des cours d’eaux entravant la libre circulation
des anguilles,
 installation des barrages sans escaliers à anguilles,
 pompage des eaux à des fins agricoles et industrielles,
 sécheresse accentuée au cours des trois dernières décennies,
 pollutions de tout genre,
 Installation récente de nouveaux parasites dans les eaux
continentales marocaines, en particulier Anguillicola crassus,
 Surexploitation,
 braconnage.

Mesures de conservation
 Réhabilitation des habitats : libre circulation des civelles
en migration anadrome et des anguilles argentées en
migration catadrome,
 Limiter la pollution des eaux courantes,
 limitation de la période de pêche des civelles à quatre
mois au maximum (entre décembre et mars),
 Interdiction de l’utilisation des filets de barrage
(autoriser seulement la pêche à l’épuisette),
 Interdiction de la pêche des anguilles argentées surtout
pendant les crues automnales entre août et septembre,
 Contrôle des introductions intempestives d’espèces de
poissons exotiques qui peuvent introduire de nouveaux
parasites
Chapitre 4 :
Impacts et menaces sur les écosystèmes et leur
biodiversité.











4.1. Surexploitation des ressources naturelles
4.2. Incendies de forêts
4.3. L’urbanisation
4.4. L’occupation permanente et temporaire du domaine
forestier
4.5. Expansion démographique
4.6. Le cas des zones humides
4.7. Limitation des moyens alloués à l’encadrement de la
forêt
4.8. Manque d’investissement
4.9. Changement climatiques
4.10. Certains forêts demeurent sans biodiversité
4.11. Coût de la dégradation de l’environnement
4.1. Surexploitation des ressources naturelles
La pression démographique sur l'exploitation des
ressources naturelles forestières engendre une
dégradation sans précédent des milieux naturels.
Ainsi la dégradation de la forêt marocaine est
estimée à 35 000 ha par an soit par défrichement
ou exploitation illégales (coupe, parcours, etc.).
Les contraintes liées aux moyens humains et financiers
 20% des recettes forestières seulement sont réinvesties
dans le domaine,
 faiblesse de l'encadrement technique des forêts face à
l'ampleur des superficies à gérer: (15 000 ha par triage,
50 000 ha par district et 100 000 ha par subdivision)
Le défrichement et le déboisement
Les superficies défrichées annuellement sont de l'ordre de
4 500 ha, en particulier dans le Rif et les Hauts Plateaux.
Le déboisement est estimé à 31 000 ha/an. Certaines forêts
du Rif ont complètement disparu. Principale cause : extension
de terres agricoles et notamment le Kif
Défrichement dans le Rif central: au profit du cannabis
Deboisement: Rif central
- Déboisement et défrichement dans le Haut Atlas au profit
de l’agriculture
Relique subéraie du Rif central

Les parcours en forêt
Le droit du parcours est perçu par l’éleveur
comme un droit acquis exposé à l’abus total.
Conséquences: surpâturage du cortège floristique
du sous bois et plus de régénération naturelle à
cause du broutage des jeunes pousses et
germinations et surconsommation des fruits.
en périodes hivernales, l'ébranchage anarchique
des arbres provoque l’ouverture des milieux et
conduisent au dépérissement des forêts.
Ebranchage de la Cédraie du Haut Atlas Oriental
Ebranchage de la Cédraie du Haut Atlas Oriental
Surpâturage ovin
Surpâturage caprin
surpâturage: autorisé
Steppe surpâturée
Arganeraie surpâturée
Certains forêts demeurent sans biodiversité :
La Mamora (130 000 ha en 1920 et 60 000 en
1980), au profit de reboisement de pins et
d’Eucalyptus ;

la subéraie de Kétama (Rif central) : il reste
500 ha de 8000 ha en 1990), au profit du Kif ;


l’arganeraie d’Admine : 22 000 ha en 1950,
9900 ha de perdu entre 1969 et 1986, plus de
biodiversité et plus de sous bois, au profit des
cultures maraîchères, fruitières et céréalières.
Mammora: plus de sous bois et plus de biodiversité
Arganeraie de la plaline de Souss: Plus de
sous bois et plus de biodiversité
Arganeraie de la plaline de Souss:
le sous bois est cultivé: plus de biodiversité
La mise en défens
s’impose toujours
Mammora en mis en défens
Régénération de la Cédraie d’Azrou après mise en défens

Le bois de feu
10 M° m3/an : 90% ménages ruraux et uniquement 8%
établissement socio-économiques collectifs.
le bois de feu constitue la deuxième source d'énergie
au Maroc avec une consommation seulement urbaine
qui a atteint 14 millions de quintaux entre 1990 et 1994,
(bains maures, fours et boulangerie, etc.)
Transport du bois de feu
Haut Atlas Oriental
Arrachage de la Xérophytaie épineuse
Haut Atlas Oriental
Erosion hydrique : plateau central
Ensablement : région Zagora
Chasse abusive et braconnage
la chasse est de mieux en mieux organisées, sauf
pour les destructions massives lors des
campagnes de chasse commandités par des
personnalités du Moyen orient : Gazelle et Outarde
houbara essuient à chaque campagne des
grosses pertes dans les zones arides et
sahariennes
du
Maroc.
Actuellement
un
programme de conservation pour les Outardes est
opérationnel à Missour, financé par l’Orient et
dirigé par la France.
Le braconnage demeure l’ennemi permanent :
inconscience et manque de sensibilisation :
beaucoup d’espèces animales ont disparu
ou sont entrain de disparaître : gros rapaces
et gros mammifères.
Incendies de forêts
Entre 1960-1995 : 2 700 ha/an (inf. au 1/10 de
l’ensemble des superficies forestières détruites par
les autres facteurs de dégradation : 31 000).
Liée au type de végétation et du sous bois : le
Rif est le plus touché : 1 185 ha/an (43% de la
superficie globale incendiée au niveau nationale).
L’incendie peut être bénéfique pour un écosystème
(rajeunissement, etc.), mais il peut être fatal pour
d’autres déjà fragilisés : cédraies et pinèdes du
grand Atlas oriental.
L’urbanisation
L’occupation permanente du domaine forestier
est sollicitée de plus en plus par des projets de
développement et d’aménagements du territoire
(infrastructures publics, équipements collectifs,
scolaires, sanitaires, industries, tourisme, etc.).
L’occupation temporaire : usages provisoires
(exploitations de mines, de carrières, passage
lignes électriques etc.)
Dans beaucoup de régions, l'extension des villes se
fait au détriment de la forêt, cas de Kénitra (Chêneliège), Agadir (Arganier), Essaouira (dunes à
Genévrier), etc.
La surface perdue est estimée à 1 000 ha/an,
notamment sur le littoral atlantique ou
méditerranéen
Les terrains forestiers sont considérés comme
une réserve foncière qu’on a tendance à utiliser
pour satisfaire les besoins des promoteurs
immobiliers et touristiques.
Ce phénomène s’est accru à la suite des
découpages communaux successifs.
La politique forestière se doit d’intégrer cet
enjeu en rapport avec la politique
d’aménagement.
Expansion démographique
Dans les zones forestières principales, il
existe une forte proportion de la population
rurale :
exemple : provinces d’Essaouira (83%), de
Chefchaouen (88%), d’Al Hoceima (72%),
D’où la forte pression continue sur la forêt,
engendrant de graves conséquences :
Le cas des zones humides
Divers types d’impacts mais toujours même
conséquences : disparition des habitas naturels et
leur biodiversité :
- Aménagements non adaptés ;
- cultures en terrasses ;
- exploitation des jonçais et roselières ;
- obstruction des connexions avec la mer ;
- chasse et pêche abusives ;
- exploitation intense des salins;
- etc.
Limitation des moyens alloués à l’encadrement
de la forêt
En général, les taux alloués à l’encadrement de la
forêt restent faibles, même si dans certains cas, des
financements de l’extérieur visant des régions
précises sont très importants.
Ce manque d’investissement (1/6 de l’optimum),
empêche l’évolution de nos forêts de se faire avec
une vision à long terme, pour une meilleure
conservation et pour un développement durable.
Changements climatiques
Se manifestent par la Sécheresse et une irrégularité
climatique générale,
Les changements climatiques entraînent des
changements dans :
- La structure des paysages (fragmentation et
destruction des milieux et des habitats de la flore).
- La composition des communautés végétales
(extinction d’espèces).
- Le fonctionnement et l’évolution de la flore (migration
des espèces,…).
- Le dysfonctionnement de nombreux écosystèmes
Les écosystèmes de hautes montagnes hébergent un
nombre important d’espèces rares, menacées et
endémiques sont très perturbés par les réchauffements
climatiques.
La migration en altitude des espèces de flore des
zones arides et sahariennes ainsi que la disparition de
certaines plantes dans les forêts en est la conséquence
de se réchauffement climatique
De même pour la faune, contrainte de migrer et
de s’orienter selon les pressions des changements
climatiques (ex: le Mérou et la Girelle commencent à
nicher en mer méditerranée).
Nombreuse la biodiversité immobile ou qui se
déplace peu et qui mettra longtemps avant de migrer
et de s’installer dans des habitas adéquats.
Cette faune représente aussi une part
importante dans la chaine trophique d’où le
dysfonctionnement considérable que pourront
générer les changements climatiques à une échelle
de court et moyen terme.
Coût de la dégradation de l’environnement
Le coût de la dégradation de l’environnement
représente l’estimation ou l’évaluation moyenne
par an, traduite en valeur monétaire ou en % du
PIB, des dommages causés à l’environnement et
à ses composantes.
Il n’est pas facile du tout de calculer ce coût de la
dégradation de la biodiversité, surtout quand il s’agit
d’une espèce rare ou menacée ou patrimoniale.

Estimer le coût de la perte d’une formation
forestière en terme d’essences principales
peut sembler possible mais intégrer dans
cette dégradation tout le cortège floristique
et faunistique qui est tout aussi capital est
une chose qui sera forcément biaisée.
Chapitre 5 :
Institution et Législation


Cadre institutionnel
– Départements ministériels
– Organes de recherche scientifique
– Organes de consultation
– Organisations non gouvernementales
Cadre législatif
La législation marocaine en matière de diversité
biologique est abondante et ancienne, depuis le
début du siècle, témoigne de l’intérêt porté très tôt
à la protection des ressources naturelles du pays.
Cependant l’application des textes est peu
rigoureuse




Conventions nationales et internationales
52 Conventions qui sont directement
ou indirectement en relation avec la
diversité biologique Ramsar, CITES,
CMS,…
33 Conventions Internationales,
19 Conventions Régionales.
Chapitre 6 :
Les indicateurs environnementaux de
suivi et surveillance
Définitions et critères


Les indicateurs sont des critères qui permettent de
rendre compte des changements qui peuvent
affecter la biodiversité à divers niveaux d’intégration.
La communauté scientifique internationale adopte le
système « PSR3 (Pression-State-Réponse),
fréquemment employés dans les programmes de
surveillance de la biodiversité et qui consiste à
subdiviser les indicateurs en trois grands types
On distingue:
● Les indicateurs d’état : renseignent sur la
situation d’un élément biodiversitaire donné, tel est
l’exemple de la « densité d’une espèce » ;
● Les indicateurs de pression : rendent compte de
la pression exercée par les activités humaines sur la
biodiversité, telles que la quantité des métaux lourds
dans un égout industriel d’une usine;
● Les indicateurs de réponse : rendent compte des
efforts consentis pour répondre à une problématique
donnée (exemple de crédits alloués au reboisement).

Indicateurs de la biodiversité
- Indicateurs des milieux forestiers
– Biodiversité des zones arides
– Biodiversité des zones humides
– Espèces vulnérables

Mesures d’accompagnement
–
–
–
–
Sensibilisation/éducation
Recherche
Législation/institution
Coopération
Chapitre 7
La Conservation et valorisation
de la biodiversité végétale au Maroc
Suite à la conférence des Nations-Unies pour
l’Environnement et le Développement à Rio en 1992, le
Maroc a entrepris une étude nationale sur les Aires
Protégées du Maroc en 1996. Cette étude a identifié 160
Sites d’Intérêt Biologique et Ecologique (SIBE), qui devront
faire l’objet de mesures de conservation et de valorisation.
Ces SIBES sont répartis en :
 10 parcs nationaux
 146 réserves naturelles, dont :
 108 réserves en domaine continental (29 zones
humides)
 38 réserves en domaine littoral
Les SIBE présentent un fort indice de biodiversité
élevé ou un écosystème remarquable, avec des
espèces endémiques et/ou rares menacées.
Les SIBE sont déterminés en fonction de plusieurs
critères:
- Qualité du statut actuel: Site international, Parc,
Réserve, mise en défens..
- Représentativité écologique: écosystèmes,
espèces, amplitude, altération,...
- Superficie: diversité habitats, espace vital
nécessaire, espace "possible"...
- Qualités physiques: géologie, géomorphologie,
paysage, hydrologie...
- Développement futur: aménagements, statut,
occupation ...
- Possibilités de gestion: motivation, administration,
autorités, population
- Qualités biologiques: espèces, reproduction,
biodiversité, peuplement...
- Qualités sociales & culturelles: vocation,
exploitation, éducation,...
- Qualités économiques: activité, ressources,
rentabilité, potentiel,...
- Occupation des sols: domanial forestier, collectif, ,
privé...
- Perturbations, menaces: urbanisation,
démographie, pollution, surexploitation,..
Les SIBES sont classés en 3 catégories :
De priorité 1 : devront être rapidement placés sous
un statut de protection, type réserve naturelle,
avant 5 ans. (48/160 : 698 000 ha)
De priorité 2 : devront bénéficier d’un statut de
protection avant 10 ans
De priorité 3 : devront bénéficier d’un statut de
protection à terme, au plus de 10 ans.
Superficie en
ha
Province
Date de création
Parc national de Toubkal
36 000
El Haouz, Taroudant et
Ouarzazate
Parc national deTazekka
13 737
Taza
11 juillet 1950
Parc national de Souss-Massa
33 800
Chtouka Ait Baha, Tiznit,
Inzegane et Ait Melloul
08 août 1991
Parc national d’Iriqui
123.000
Zagoura et Tata
11 mars 1994
Parc national d’Al Hoceïma
48 460
Al Hoceima
08 octobre 2004
Parc national de Talassemtane
58 950
Chefchaouen
08 octobre 2004
Parc national du Haut Atlas Oriental
55 252
Khénifra, Errachidia
08 octobre 2004
Parc national d'Ifrane
124.150
Ifrane
08 octobre 2004
Parc national de Khnifiss
185 000
Laayoune
Parc national du Bas Drâa
286 000
Tantan, Assa Zag
En cours
Oued Eddahab
En cours
Parc national de Dakhla
1 416 000
19 janvier 1942
26 septembre 2006
Parc National de Khénifra
93.500
Khénifra
09 avril 2008
Jbel Moussa
6 000
Tanger
En projet
Plateau Central
56 000
Khémisset / Khénifra
En projet
Merja Zerga
7 300
Kénitra
En projet
Moulouya
4 750
Berkane / Nador
En projet
Total
2 541 905
Pourquoi le choix de ces Parcs Nationaux
 Parc national de Talassemtane
Rif occidental: sapin, cèdre, macaque, loutre.
 Parc national d’Al-Hoceïma
Rif central (Bokkoya): plantes endémiques,
balbuzard pêcheur, goéland d’Audoin, phoque
moine et dauphins.
 Parc national de Tazekka (1950)
Moyen Atlas septentrional sud de Taza: cèdre,
Quecus, 600 esp. Plantes (beaucoup
d’endémiques et rare), cerf de berbérie.
 Parc national d’Ifrane
Moyen Atlas central: Cèdre, Quercus
600-700 esp. plantes, macaque, cerf de berbérie,
rapaces et invertébrés d’eau douce.
 Parc national du Haut Atlas oriental
Haut Atlas oriental ouest: cèdre, 400 esp.
plantes (50 endémiques et rares), mouflon,
gazelle de cuvier, macaque et rapaces.
 Parc national de Toubkal (1942)
Haut Atlas central (culmine à 4 167 m): steppes
froides à xérophytes épineux, 400-500 esp.
Plantes (fort endémisme), Juniperus thurifer,
mouflon, porc-épic, lynx et rapaces.
 Parc national de Souss-Massa (1991)
sud d’Agadir: Arganier, 250 esp. plantes, Ibis
Chauve, gazelle dorcas et dama, orynx, addax,
chacal et oiseaux d’eau migrateurs.
 Parc national de Dakhla
extrême sud: spécialement pour le phoque
moine et gazelle dorcas du plateau littoral, 250
esp. plantes, Acacia, mouflon, gazelle, chacal,
renard, fennec, chat sauvage et phoque moine.
 Autres Parcs nationaux
- Parc national du bas Drâa (sud Tantan):
(guépard et gazelle).
- Parc national d’Iriqui (zone humide du haut
Drâa): mouflon, gazelle, hyène, outarde et
reptiles.
 Réserve de biosphère de l’arganeraie
Déclarée en 1998 par l’UNESCO, 2,5 millions ha,
toute l’aire de l’arganier. Contient plusieurs
SIBE, dont Ademine et Aïn Asmama.
 La Réserve de Biosphère des Oasis du Sud du Maroc
(RBOSM), en 2000, au niveau des oasis du Sud marocain, sur
une superficie d’environ 7.200.000 ha.
 La Réserve de la Biosphère Intercontinentale de la
Méditerranée (RBIM), 1.000.000 ha, partagée à égalité entre
les deux rives marocaine et espagnole, au niveau de la
péninsule Tingitane.
 La Réserve de Biosphère dite Réserve de Biosphère de
la Cédraie, Moyen Atlas, englobera les trois parcs nationaux
d’Ifrane, du Haut Atlas Oriental et de Khénifra, 500.000 ha et
permettra de déclarer l’écosystème «Cédraie de l’Atlas»
patrimoine mondial.
 Réserves naturelles
Type de réserve actuellement le plus en cours dans le
monde, y autorise certaines activités d'exploitation des
ressources, mais dans le cadre d'un contrôle très stricte
et liés aux modalités d'un plan de gestion sur le long
terme.
Parmi les SIBE actuels, 14 parmi eux était déjà
classés sous le statut de réserve naturelle:
- Embouchure de Moulouya, Marja Zerga,
Sidi Boughaba, etc.
La majorité sont des zones humides, la plus célèbre étant
la réserve biologique de sidi Boughaba (région de Rabat),
inscrite depuis 1980 sur la liste RAMSAR, sarcelle
marbrée, foulques à crête et poule sultane représentent
un intérêt mondial pour l’avifaune. Dans le lac hivernent
chaque année des milliers de canards. (Conf. Chap. 1,
Parag. Habitats,Zones humides
Un plan de gestion est établi pour chacun des parcs
avec des objectifs définis en prenant en considération
l’application d’une zonation. Ce zonage permet aux
aires protégées d’assurer à la fois la conservation de
la biodiversité et des milieux, le développement
(ressources naturelles, pâturage, écotourisme…),
l’éducation, la sensibilisation, la formation, la
recherche…
Ces plans de gestion sont établis selon les objectifs
visés par la création des réserves de biosphère qui
relèvent du réseau de la MAB (Man And Biosphere)
mis au point par l’UNESCO et le PNUE (en 1974).

Le mode de gestion s'appuie prioritairement
sur trois grands axes:

une définition claire des objectifs de
protection-conservation des qualités
bioécologiques des milieux;

la mise en place d'un dispositif
d'aménagement et de gestion fondé sur le
système de la zonation par objectif;

la création de rapport de partenariat, plus ou
moins contractualisé, avec les usagers et
exploitants.
la définition d'un dispositif d'aménagement et de
gestion fondé sur le système de la zonation par
objectifs, offre la souplesse indispensable pour
assurer un niveau satisfaisant de protection:
 zone de protection intégrale,
 zone d'exploitation rationnelle,
 zone d'accroissement des ressources,
 zone d'amélioration pastorale.
Zonation des PN
 Zone Naturelle Protégée - ZNP
 Sanctuaire Naturel Géré - SNG
 Zone de Gestion des Ressources Nat. – ZGRN
Les milieux naturels dans le contexte marocain
sont souvent soumis à de fortes pressions
anthropiques : Une zonation interne est donc
indispensable pour promouvoir une véritable
gestion patrimoniale qui puisse réellement
préserver les richesses naturelles du sites.
Actuellement, et suite aux différentes études
concernant les aires protégées au Maroc (depuis
1995), il existe un projet en cours, piloté par
l’AEFCS (Haut commissariat des eaux et forêts)
concernant les aspects législatifs car il faut le
rappeler, la suite des recommandations des
études des plans d’aménagement faites jusqu’à
présent sur les aires protégées, n’a pas encore
été traduite par une législation officielle et
publiée : les SIBES n’ont encore aucune réalité
juridique publiée.
Les Parcs
Nationaux
Parc national d’Al Hoceïma
Parc
national
de Tazekka
Parc national de Toubkal
Parc national
Souss Massa
Ibis chauve:
unique population
au Monde
Parc national
Souss Massa
Réserve de biosphère
de l’arganeraie
Réserve naturelle biologique de sidi Boughaba
Réserve naturelle biologique de sidi Boughaba
site RAMSAR : sarcelle marbrée, foulque à crête
Chapitre 7 :
Exposé d’une étude en cours sur les ZIP
(Zone à Intérêt pour les Plantes)
une ZIP est définie comme un site naturel ou seminaturel présentant une richesse botanique
exceptionnelle et/ou présentant une composition
remarquable de plantes, rares, menacées et/ou
endémiques et/ou une végétation de grande valeur
botanique (ANDERSON, 2002).
L'identification des ZIP du Maroc doit obéir autant que
possible aux mêmes critères appliqués ailleurs, notamment
ceux utilisés en Europe.
Contraintes et vision nationales
Les critères de sélection des ZIP en Europe étaient discutés
dans deux ateliers régionaux (organisés par Plante life
international et l'IUCN à Malaga en juin 2003 et en décembre
2009) et étaient proposés pour l'identification des ZIP dans la
Région Méditerranéenne.
Les discussions avaient alors montré la difficulté de
l'applicabilité de ces critères tels quels au contexte des pays
du Sud (et de l'Est ?) du Bassin Méditerranéen. Cette difficulté
réside à deux niveaux :
1- Informations imprécises au niveau des espèces
2- Absence de typologie des habitas
Cependant, pour mieux assurer la protection des
ZIP, il est important que les sites choisis soient parmi
ceux les plus menacés et/ou prioritaires dans les
projets et programmes nationaux (Etude National sur
les Aires protégées 1995).
Ce qui revient à :
Chercher les ZIP parmi les SIBE inclus dans les parcs
actuels ou futurs et présents dans les régions de
grande importance floristique (hot spots) à savoir les
chaînes montagneuses du Haut Atlas, du Moyen
Atlas, du Rif et de l'Anti Atlas.
Ainsi, une liste de 18 zones prioritaires a été
proposée. 15 ZIP ont été choisi et font l’objet d’une
description détaillée
Chapitre 8 :
Perfectionnement des bases pratiques de
connaissances de la biodiversité ex situ & in situ
8.1. Action de conservation ex situ
 Les collections de références
• a. Consultation d’un herbier national
• b. Avantage à tirer d’un herbier
• c. Lecture d’un spécimen type
• d. Comment constituer un herbier d’un site à protéger
• e. Consulter des échantillons de références de faune
 Les banques de germoplasmes
• a. Récoltes, préparation, conservation et maintenance
• b. Intérêt et valorisation pour la biodiversité
8.2. Action de conservation in situ (sortie de terrain)
- a. Initiation à l’identification des oiseaux par la méthode
de l’écoute et d’observation
- b. Initiation à la méthode du recensement des oiseaux
d’eau
- c. Lecture d’un paysage
- d. Comment récolter des plantes et les mettre sous
presse
- e. Récolte des pelotes de rejection des rapaces et
détermination des micromammifères
8.3. ONG’s au Maroc
- a. La fonction, la place et le pouvoir des ONG
- b. Apport attendus des ONG’s nationales dans le
processus de la conservation de la biodiversité
- c. Ecotourisme et conservation
- d. Evaluations, discussion et ajustements
Conclusion:
Un espoir et une désillusion
Sensibiliser et éduquer d’accord
mais donner leur aussi des moyens
de substitutions
MERCI
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