Mai 2009 CETE de l'Est département Aménagement et Développement Durables Réseau Scientifique et Technique SCoT du Val de Rosselle Diagnostic et analyse des réseaux écologiques (Trame verte et bleue) CETE Est Centre d'Études techniques de l'Équipement de l'Est Ministère de l’Écologie, de l’Énergie, du Développement durable et de l’Aménagement du territoire CETE de l'Est département Aménagement et Développement Durables Références de la commande DIREN Lorraine METAYER Marie-Laure 19, avenue Foch BP 60223 57005 METZ Cedex1 ; 03 87 39 99 70; [email protected] Commande n° 1903-5432 Références du dossier Numéro du dossier (référence à rappeler) :2008 23 044 Numéro de référence du service documentation : Historique des versions du document Version Auteur Commentaires 1-2 NOIRET Rédaction du rapport 3 NOIRET Corrections après relecture en interne 4 NOIRET Corrections après remarques de la DIREN Lorraine Affaire suivie par Sophie NOIRET – CETE de l'EST / DADD Tél. 03 87 20 46 38 / fax 03 87 20 46 49 Mél. [email protected] Centre d'Études Techniques de l'Équipement de l'Est 1, boulevard Solidarité – Metz Technopôle – BP 85230 – F 57076 METZ CEDEX 3 Téléphone : (33) 03 87 20 43 00 - Télécopie : (33) 03 87 20 46 99 SCoT du Val de Rosselle – Trame verte et bleue – Mai 2009 2/62 CETE de l'Est département Aménagement et Développement Durables Sommaire 1. Contexte et objectifs de l'étude....................................................................5 2. Le site d'étude..............................................................................................6 2.1. Présentation.............................................................................................................................6 2.2. Contexte environnemental : milieu naturel..........................................................................7 2.3. Menaces pesant sur les milieux naturels .............................................................................9 2.3.1. Les infrastructures...............................................................................................................................9 2.3.2. Les villes et la (péri-)urbanisation.....................................................................................................10 2.3.3. Activités industrielles: reconversion des sites................................................................................11 2.3.4. Activités agricoles..............................................................................................................................11 3. Méthodologie retenue pour la mise en évidence de la trame verte et bleue .......................................................................................................................12 3.1. Éléments d'écologie du paysage.........................................................................................12 3.1.1. Un réseau écologique .......................................................................................................................12 3.1.2. Éléments constituant un réseau écologique ...................................................................................12 3.2. Identification des continuums et des corridors..................................................................14 3.2.1. Continuum écologique.......................................................................................................................14 3.2.2. Données de référence utilisées.........................................................................................................17 3.2.3. Continuum écologique des espèces cibles.....................................................................................18 3.2.4. Identification des corridors écologiques globaux...........................................................................21 3.3. La trame verte et bleue.........................................................................................................22 4. Bilan de la biodiversité du SCoT du Val de Rosselle.................................23 4.1. Première approche géographique .......................................................................................23 4.2. Approche informatique: le continuum forestier..................................................................24 4.3. Approche informatique: le continuum agricole extensif....................................................38 4.4. Approche informatique: le continuum des zones humides...............................................43 4.5. Approche informatique : le continuum aquatique..............................................................49 5. La trame verte et bleue du Val de Rosselle................................................54 5.1. Résultats................................................................................................................................54 5.2. Synthèse................................................................................................................................55 SCoT du Val de Rosselle – Trame verte et bleue – Mai 2009 3/62 CETE de l'Est département Aménagement et Développement Durables 6. Liste des figures.........................................................................................59 7. Bibliographie..............................................................................................61 8. Sommaire des annexes.............................................................................62 SCoT du Val de Rosselle – Trame verte et bleue – Mai 2009 4/62 CETE de l'Est département Aménagement et Développement Durables Préambule L’émergence du concept de « réseau écologique » s’est affirmé progressivement depuis quelques années dans les politiques environnementales. En 1995, lors de la conférence « Un environnement pour l’Europe » à Sofia, : 54 états ont adopté une stratégie paneuropéenne sur la diversité biologique et paysagère avec pour objectif clé la constitution d’un réseau écologique paneuropéen. Ce réseau vise à maintenir ou à restaurer dans un état de conservation favorable les écosystèmes, habitats, espèces et paysages d’importance européenne dans toute leur aire de répartition naturelle ainsi que les facteurs environnementaux qui conditionnent leur viabilité dans les espaces protégés, d’après Jaffreux H. (2006). Le projet de préserver et, si besoin est, de restaurer les continuités écologiques au moyen d’une trame verte et bleue, composée d'espaces importants pour la préservation de la biodiversité et de continuités écologiques les reliant, dans une approche qui soit articulée entre les niveaux continental, national, régional et local, est un objectif majeur des conclusions du Grenelle de l’environnement (novembre 2007). En effet les avancées scientifiques en matière de biologie de la conservation démontrent les limites et les insuffisances des politiques traditionnelles de création d’espaces protégés (quel que soit leur statut juridique), focalisées sur des espèces ou des habitats remarquables. Pour protéger efficacement la biodiversité, il est désormais indispensable de raisonner en termes de maillage et de fonctionnalité des écosystèmes à une très large échelle spatiale, intégrant d’une part la mobilité des espèces, mais aussi la biodiversité ordinaire. Par ailleurs le changement climatique en cours conduit à devoir se poser des questions nouvelles en matière de migration des espèces et des habitats, en vue de tenter de leur offrir de nouvelles conditions favorisant leur adaptation progressive aux évolutions en cours. Ces deux préoccupations conduisent à rechercher la création d’un maillage écologique du territoire aujourd’hui très fragmenté. 1. Contexte et objectifs de l'étude L’écologie du paysage, discipline de synthèse entre la géographie et la biologie, a développé des concepts et des outils variés1 qui vont trouver désormais des applications concrètes dans l’aménagement du territoire. En effet, le grenelle de l'environnement précise que l’outil « trame verte et bleue » doit contribuer à : « 1° Diminuer la fragmentation et la vulnérabilité des habitats naturels et habitats d’espèces ; 2° Identifier et relier les espaces importants pour la préservation de la biodiversité par des corridors écologiques ; 3° Atteindre ou conserver le bon état écologique ou le bon potentiel des masses d’eau superficielles ; 4° Prendre en compte la biologie des espèces migratrices ; 5° Faciliter les échanges génétiques nécessaires à la survie des espèces indigènes de la faune et de la flore sauvage ; 6° Améliorer la qualité et la diversité des paysages ; 7° Permettre le déplacement des aires de répartition des espèces sauvages et des habitats naturels dans le contexte du changement climatique. » 1 Il existe de part le monde, de nombreux réseaux qui ont été établis suivant différentes méthodes. De nombreuses expériences de continuités écologiques sont aujourd’hui recensées en France comme en Europe (Bennett et Mulongoy, 2006 ; Berthoud et al, 2004 ; DIREN Rhône-Alpes, 2005 ; PNR, 2005…). Ces expériences s’inscrivent pour la plupart dans le cadre de l’écologie du paysage mais se caractérisent par une grande diversité d’approches et d’acceptation des concepts clés. Nous ne les détaillerons cependant pas dans cette étude. SCoT du Val de Rosselle – Trame verte et bleue – Mai 2009 5/62 CETE de l'Est département Aménagement et Développement Durables Dans le cadre du porter à connaissance du SCoT du Val de Rosselle, la DIREN Lorraine a confié au CETE de l'Est la réalisation d'une cartographie de la trame verte et bleue du territoire du ScoT. L'intérêt de cette étude est double à l'échelle du SCoT : elle permet dans un premier temps de déterminer les réseaux écologiques à préserver pour permettre le maintien d'une biodiversité élevée et durable. Dans un deuxième temps, l'identification de ces réseaux permet de fournir un diagnostic écologique et fonctionnel complet du territoire qui puisse être pris en compte de façon cohérente dans les propositions d'aménagements ultérieures. Plus précisément, les objectifs de cette étude sont : • identifier les réseaux écologiques dans le territoire du SCOT en se basant sur l’analyse des données recueillies, sur les inventaires préétablis (réservoirs de biodiversité…) et sur les observations de terrain (corridors écologiques), • caractériser et hiérarchiser les corridors selon leur nature (zone humide, prairie permanente, forêt…), leur taille et leur caractère continu ou discontinu, leur fonction et leur naturalité, • évaluer les « coûts » des déplacements des espèces cibles en tenant compte de l’hétérogénéité spatiale du territoire du SCOT et des obstacles aux déplacements, • et enfin, définir les principes à retenir pour restaurer, mettre en valeur ou renaturer les corridors précédemment identifiés. 2. Le site d'étude 2.1. Présentation Le Val de Rosselle est situé au Nord-Est du département de la Moselle. Dans l’ensemble du bassin houiller nord lorrain, il occupe une grande partie de la dépression du Warndt. Le territoire du SCOT, composé de 47 communes (cf. Figure 1), trouve sa limite Nord le long de la frontière avec l’Allemagne. Il appartient au plateau lorrain qui constitue, entre les Vosges du Nord à l’est et la vallée de la Moselle à l’ouest, une vaste étendue au relief peu accentué, coupée par de petites vallées où les forêts sont nombreuses. L’altitude moyenne est de l’ordre de 320 m avec un point haut à Kelschberh (387 m, à l’est d’Oeting). Le territoire du SCOT est divisée en deux parties suivant un axe SO-NE, avec au Nord le massif forestier du Warndt, et au Sud, un plateau occupé par l’agriculture. • Le massif forestier du Warndt, ainsi que les forêts de la Houve, de Saint-Avold, de Zang, et de Steinberg occupent 15 % du territoire du SCOT, avec une présence forte dans la partie Nord. Cette présence est accentuée par leur taille ainsi que par leur prolongement côté allemand. Néanmoins, ces zones boisées sont grignotées par une urbanisation importante, liée à l’héritage industriel du Val de Rosselle. • Les vallées concentrent les noyaux urbains, les infrastructures et les cours d’eau (la Rosselle, la Bisten). Par tradition, l’urbanisation s’est développée, jusque dans le années 70, autour des houillères ainsi que le long des grands axes de communication (A4, RN3…). De nombreuses communes accueillant les grandes cités minières, ont induit la formation d'une conurbation quasiment continue de Carling à Petite-Rosselle. Dans les dernières années, le phénomène d’étalement urbain est venu renforcer cette présence urbaine de part l’émergence de nouvelles zones d’activités ou commerciales, à l’extérieur des centres urbains, le long des infrastructures routières. SCoT du Val de Rosselle – Trame verte et bleue – Mai 2009 6/62 CETE de l'Est département Aménagement et Développement Durables • La partie Sud du territoire accueille de nombreux villages traditionnels reliés entre eux par un réseau routier dense. L’espace agricole occupant 30 % du territoire du SCOT, représentée par un relief légèrement vallonné et de nombreux boisements ponctuant l’horizon, rend cette campagne attrayante. Le phénomène résidentiel est cependant de plus en plus marqué et rend sensible certaines problématiques telles que : la perte de terrains agricoles, l’étalement urbain, la déprise des ceintures de vergers. Figure n°1: Territoire du ScoT du Val de Rosselle 2.2. Contexte environnemental : milieu naturel Le patrimoine naturel du territoire du SCOT est très riche. Cette richesse est à la fois liée à la multiplicité des milieux rencontrés (marais, mines, forêts, prairies) et à la présence, côté allemand, d'un vaste massif forestier, le massif du Warndt, constituant un réservoir de biodiversité2. Cette richesse est d’ailleurs reconnue à travers l’existence de mesures de protection fortes côté allemand (le massif du Warndt est classé zone Natura 2000). Celle-ci l’est un peu moins côté français où les mesures de protection existent mais sont toutefois plus limitées (cf figure 2) : ZNIEFF3 essentiellement. 2 3 Les réservoirs de biodiversité sont des espaces naturels importants en terme de biodiversité, dans lesquels s’expriment des espèces et/ou des écosystèmes particuliers, et notamment tout ou partie des espaces visés aux livres III et IV du code de l’environnement. Ils correspondent à des éléments physiques abritant des populations et jouant un rôle indispensable aux différentes espèces qui les composent (reproduction, alimentation, refuge). ZNIEFF : Zone Naturelle d'Interêt Écologique Faunistique et Floristique SCoT du Val de Rosselle – Trame verte et bleue – Mai 2009 7/62 CETE de l'Est département Aménagement et Développement Durables Communes ZNIEFF de type 1 (1ère génération) Vergers et marais de Gaubiving Folkling Oeting Ham-sousVarsberg Diesen Porcelette Saint-avold Merten Creutzwald Hoste Tenteling Petite Rosselle Petite Rosselle Marais de la ferme de Heyde Site du Kiesselbuehl Marais de la Bisten Marais de la Valette Marais de Tenteling Vallon du Schafbach Vallon du Schafbach Petite Rosselle Forbach Schoeneck Rosselmont Forbach Morsbach Rosbruck FreymingMerlebach Saint-avold Saint-avold Carling L’Hopital Saint-Avold Longeville-lesSaint-Avold Porcelette Diesen Carling Saint-Avold Porcelette ZNIEFF de type 1 (2ème génération) Rosbruck – Marienau Carrière de Freyming Forêt du Zang Saint- Avold Nord Diesen La Houve II Creutzwald Ham-sous-Varsberg Kiesselbuehl Merten Creutzwald Saint-Avold Longeville-lesSaint-Avold Saint-Avold Marais de Valmont Valmont Anciennes mines du Bleiberg Saint-Avold Marais de la Bisten Arrêté de protection de biotope Espaces naturels remarquables Konken – Trois Maisons Superficie Objet 236 ha Vergers de hautes tiges Prairie naturelle humide et marais 100 ha Roselière, espace marécageux et tourbeux 55 ha 11 ha 17 ha 3 ha 29 ha 316 ha Zone d’habitat du pélobate brun Marais tourbeux Marais Mosaïque de prairies et de marais Vallon forestier humide Vallon forestier humide Sols artificialisés ou modifies et compactés par apport de matériaux extérieurs (Terrils, bassins à Schlamms) 270 ha Milieux ouverts thermophiles (délaissés ferroviaires) 353 ha Fond de carrière en cours de réaménagement 159 ha Massif forestier 327 ha Sols artificialisés, friches, anciennes tourbières 129 ha Milieux ouverts thermophiles peu colonisés par la végétation 103 ha Sols artificialisés ou modifies et compactés par apport de matériaux extérieurs (Terrils, bassins à Schlamms) 80 ha Marais tourbeux 580 ha Sablière et massif forestier 1 ha Mare forestière 16 ha Marais à roseaux Préservation de biotope nécessaire à la survie des chiroptères Figure n°2 : Inventaire et mesures de protection du patrimoine naturel sur le SCOT Du côté allemand, la forêt du Warndt recèle de 5 espèces inscrites à l’annexe 4 de la directive habitats-faune-flore : le Chat sauvage, la Sérotine de Nilsson, la Noctule de Leisler ainsi que le Crapaud vert. • Le Warndt constitue un habitat privilégié pour le Chat sauvage qui y dispose d’une assez forte population. Malheureusement, ce noyau qui devrait faire le lien entre le Palatinat et la SCoT du Val de Rosselle – Trame verte et bleue – Mai 2009 8/62 CETE de l'Est département Aménagement et Développement Durables Rhénanie se retrouve totalement isolé. Il reste encore quelques couloirs qui passent par la France mais ces derniers sont menacés par des infrastructures routières françaises telles que l’axe St Avold – Sarrebruck. • Les populations de chiroptères, en particulier de Cérotine de Nilsson et de Noctule de Leissler sont en danger dans le Warndt qui n’en possède plus que quelques populations, à l’inverse de la France où les populations sont encore importantes. • Enfin, le Crapaud vert présente une forte population dans le massif du Warndt. Les sites miniers, en nombre encore importants et non reconvertis, ont favorisé l’installation de cette espèce. De nombreuses espèces inscrites à l’annexe 2 de cette même directive sont présentes dans ce massif forestier et, pour certaines, sur le territoire français, comme le Castor à Creutzwald. Espèces de l'annexe 2 : Pic mar, Pic noir, Pic cendré, Martin pécheur, Grand duc, Busard des roseaux, Milan noir, Milan royal, Bondrée apivore, Castor, Vespertilion de Bechstein, Grand murin, Barbastelle, Triton crêté, Cuivré des marais, Ecaille chinée, Lucane cerf-volant, Agrion de mercure. Du côté français, la dépression sableuse du Warndt possède des milieux naturels encore assez vastes bien que grignotés petit à petit par l’urbanisation. La forêt occupe un quart du territoire du ScoT et constitue un lieu de refuge et de reproduction pour les mammifères (Chevreuil, Sanglier, Blaireau, Martre, Renard, …). Le Chat sauvage est lui aussi présent sur tout le territoire même si cette espèce discrète ne fait l’objet que de peu d’observations. Sur le plan avifaunistique, ces boisements sont fréquentés par le cortège habituel des espèces forestières (le Geai des chênes, le Pigeon ramier, la Tourterelle des bois, la Bécasse des bois...) auxquelles s'ajoutent d'autres espèces plus remarquables telles que l'Autour des palombes (annexe 1), le Pic noir (annexe1)... Le Warndt abrite, par l’intermédiaire de ses réseaux souterrains, 8 espèces de chiroptères inscrites à l’annexe 4 de la directive habitats. Ce territoire offre en effet des gîtes d’hibernation aux différentes espèces qui utilisent régulièrement les sites souterrains pour hiberner (Grand Murin (également à l'annexe 2), Vespertilion à moustaches, de Daubenton, Oreillards, Grand rhinolophe (également à annexe 2)). De nombreux complexes marécageux où subsistent vasières, roselières eutrophes et zones tourbeuses résiduelles se retrouvent sur le territoire. Ces milieux présentent des espèces rares et sont particulièrement intéressants pour l’hivernage des oiseaux (rapaces palustres) ainsi que pour les insectes. Le territoire du SCOT accueille encore quelques populations de crapaud vert et de pélobate brun, fortement menacées d’extinction au niveau national. Ce sont en effet les spécificités des terrains du Warndt (terrains sableux et milieux pionniers) qui ont conduit et qui permettent à ce jour la présence de ces deux espèces patrimoniales. Le passé industriel de la région a favorisé le Crapaud vert (terrils, habitats thermophiles, mares…). L’exhaure minière, pratiquée depuis de nombreuses années, a toutefois provoqué des baisses non négligeables du niveau phréatique entraînant ainsi la disparition de mares de reproduction. Le Pélobate brun a quant à lui fortement décliné devant l’urbanisation massive (cités minières), la fragmentation de ses habitats ainsi que les niveaux relativement élevés de pollution. 2.3. Menaces pesant sur les milieux naturels 2.3.1. Les infrastructures Comme l’illustre la figure ci-dessous (figure n°3), les infrastructures routières, ainsi que les principales agglomérations du SCoT ont contribué à installer une diagonale de fragmentation importante et quasi-continue du sud-ouest au nord-est du territoire du SCoT. Les autoroutes A4 et A320 (grillagées pour parties), les routes nationales 3 et 33 ainsi que la conurbation s’étendant de Hombourg-Haut à Stiring-Wendel isolent ainsi les populations animales à grande capacité de déplacements et compromettent le passage d’espèces telles que le Chat forestier. SCoT du Val de Rosselle – Trame verte et bleue – Mai 2009 9/62 CETE de l'Est département Aménagement et Développement Durables Figure n°3 : Représentation schématique de la fragmentation du SCoT Les infrastructures secondaires constituent également d’autres points de conflit avec les déplacements de la faune. Ces infrastructures ne sont pas grillagées et entrainent de ce fait un effet de barrière moindre. De plus, les trafics routiers en hausse constante depuis 2001 sur les principaux axes (de l'ordre de 1,8 à 2,5 %), les prévisions sur les 20 prochaines années ainsi que la multiplication des projets de déviation d’agglomération (Forbach, Folschviller, Creutzwald…) font peser des menaces importantes sur les habitats naturels. 2.3.2. Les villes et la (péri-)urbanisation Outre les infrastructures de transport, la conversion d’espace naturels ou semi-naturels en surface bâtie conduit également à la fragmentation du territoire. Sur le territoire du SCOT, un certain nombre de liaisons écologiques risque à long terme d’être compromise par l’étalement urbain et les infrastructures de transport dans la diagonale de fragmentation mais surtout dans des territoires relativement épargnées jusqu’à présent (territoire ruraux). Les constructions récentes s’éloignent des vallées minières alors que les communes du plateau connaissent des transformations importantes de leur cadre de vie avec l’extension des lotissements. Ce sont d’ailleurs les petites communes rurales à proximité des forêts qui présentent un fort taux d’accroissement. Cette importante délocalisation conduit à accentuer la périSCoT du Val de Rosselle – Trame verte et bleue – Mai 2009 10/62 CETE de l'Est département Aménagement et Développement Durables urbanisation dans des secteurs jusqu’à ce jour relativement préservés et à dégrader la qualité des milieux naturels tels que les lisières forestières. 2.3.3. Activités industrielles: reconversion des sites A l’échelle du territoire du SCOT, les friches industrielles sont très nombreuses au Nord et contournent la forêt du Warndt. Ces friches accueillent à l’heure actuelle des populations de batraciens sur certaines d’entre elles et permettent pour d’autres le passage d’espèces dans des zones fortement fragmentées voire artificialisées (carrière de Merlebach, gare de triage de Rosbruck-Morsbach). Pour l’heure, leur reconversion fait l’objet de nombreuses études afin que ces sites acquièrent des vocations touristiques ou industrielles (ex : carreau Vernejoul, carreau Cuvelette, usine de méthanisation de bio-déchets de Morsbach…) avec le risque à terme de voir les dernières liaisons écologiques rompues. Le plan « Après Mines » lié à l’arrêt définitif de l’extraction, risque également de restreindre les habitats terrestres et aquatiques du Crapaud vert à travers la restructuration de ces sites (plateformes logistiques, reboisement des déprises…). La situation est encore plus critique pour le Pélobate brun qui dispose d’effectifs réduits sur un nombre limité de stations. Il existe cependant des espoirs de reconquête pour les deux espèces à travers le classement de stations forestières en forêt de protection, par la recréation de nouvelles mares sur l’ensemble du Warndt ainsi que par le maintien des corridors biologiques permettant la connexion entre ces populations. 2.3.4. Activités agricoles Sur le territoire du SCOT, les terres labourables représentent 51 % des terres agricoles. Les céréales, le colza et les jachères représentent 79 % des terres labourables (40 % de la SAU totale), le reste étant pour l’essentiel emblavé en maïs et en prairie temporaire. Avec 60 % de la SAU totale orientée vers l’élevage et 49 % de surfaces toujours en herbe, le paysage agricole du Val de Rosselle possède une forte composante naturelle avec une prédominance élevage. La mixité entre prairies, polycultures et vergers confèrent à ce territoire une forte valeur naturelle sur laquelle pèse un certain nombre de menaces. Depuis une trentaine d’années, malgré une pluriactivité historique, la surface labourée augmente au détriment de la surface toujours en herbe. Ces pratiques agricoles rendent ces milieux infranchissables pour certaines espèces de par la disparition des éléments (haies, talus, fossés, arbres isolés…) contribuant à la connexion des milieux naturels. Les ceintures vertes formées par de petites parcelles de vergers sont très menacées (Barst, Horste, Tenteling, Theding…). Les vergers ne sont plus entretenus et disparaissent au profit soit d’une agriculture plus intensive soit d’un urbanisme résidentiel. Ces milieux remarquables, de par leur valeur patrimoniale mais également en raison des fonctions importantes qu’ils jouent pour le maintien des liaisons écologiques, sont en danger. SCoT du Val de Rosselle – Trame verte et bleue – Mai 2009 11/62 CETE de l'Est département Aménagement et Développement Durables 3. Méthodologie retenue pour la mise en évidence de la trame verte et bleue La méthodologie présentée ci-dessous permet d'aboutir à la trame verte et bleue du territoire du ScoT présentée dans le chapitre 4. Elle se base sur le cadrage méthodologique réalisé par le bureau d’étude ESOPE dans l’étude de la trame verte et bleue en région Lorraine ainsi que sur le cadrage national (en cours d'élaboration). 3.1. Éléments d'écologie du paysage 3.1.1. Un réseau écologique D’après le réseau écologique paneuropéen , « un réseau écologique peut être défini comme un assemblage cohérent d’éléments naturels et semi-naturels du paysage qu’il est nécessaire de conserver ou de gérer afin d’assurer un état de conservation favorable des écosystèmes, des habitats, des espèces et des paysages ». L’établissement de réseaux écologiques intègre donc les phénomènes d’écologie du paysage mais également ceux de l’écologie des espèces (espace vital, migrations, dispersions…) Un réseau écologique comprend l’ensemble des éléments naturels présents dans le paysage entre lesquels il existe des flux tels que les déplacements d’espèces. 3.1.2. Éléments constituant un réseau écologique Selon différentes approches (approche paneuropéenne, approche territoriale des PNR4…), un réseau écologique théorique se définit sur la base des éléments structurants suivants : • les zones nodales, • les zones d’extension, • les zones de développement, Dans un souci de simplification, le cadrage méthodologique national a réuni ces notions sous le terme de réservoir de biodiversité, c'est ce terme qui sera utilisé dans la suite de l'étude. • les zones tampons, • les corridors écologiques. Zone nodale Ruisseau Limite du continuum Corridor Vide d’obstacle Zone d’extension Zone de développement Village Corridor avec biotope-relais Limite de continuum Eléments structuraux Zone nodale Zone d ’extension © ECONAT Yverdon-les-Bains & PiU Wabern Figure n°4 : Représentation schématique des principaux éléments constitutifs d’un réseau écologique 4 Parcs Naturels Régionaux SCoT du Val de Rosselle – Trame verte et bleue – Mai 2009 12/62 CETE de l'Est département Aménagement et Développement Durables I. Les zones nodales Les zones nodales sont des espaces naturels de haute valeur en terme de biodiversité, dans lesquels s’expriment des espèces et/ou des écosystèmes particuliers. Elles correspondent à des éléments physiques abritant des populations et jouant un rôle indispensable aux différentes espèces qui les composent (reproduction, alimentation, refuge). Ces zones sont concernées par des mesures de protection ou d’inventaire visant à garantir leur bon état de conservation. II. Les zones d'extension Les zones d’extension correspondent à des zones potentielles d’extension des zones nodales si certaines de leur qualité, capacité ou fonction sont renforcées. Elles sont obligatoirement contiguës aux zones nodales. III. Les zones de développement Les zones de développement correspondent à l’ensemble des milieux favorables à un ou plusieurs groupes biologiques, constituant des espaces vitaux partiellement suffisants pour l’accomplissement des phases de vie d’une population. A l’inverse des zones d’extension, les zones de développement ne sont pas contiguës aux zones nodales mais connectées par des corridors. IV. Les zones tampons Les zones tampon visent à protéger une zone nodale ou un corridor écologiques des effets d’une gestion perturbatrice des zones périphériques. V. Les corridors écologiques Selon le rapport du CIPRA International en 2006, les approches permettant d’identifier les corridors écologiques peuvent être divisées en 2 catégories reflétant 2 approches écologiques, l’une centrée sur l’écologie du paysage et l’autre sur l’écologie et la biologie des espèces. L’écologie du paysage définit un corridor comme une section de paysage, bien souvent linéaire, comprenant un certain nombre d’habitats naturels ou semi-naturels et reliant des habitats plus larges mais du même type. Dans cette approche, l’identification des interruptions et des discontinuités est très importante. Du point de vue de la biologie des espèces, une section du paysage est susceptible d’être considérée comme un corridor si la qualité du paysage correspond aux besoins d’espèces particulières, si ces zones peuvent être utilisées pour leur migration ou leur dispersion. Il s’agit donc d’une évaluation de la fonctionnalité et de l’usage de ce corridor pour les individus de ces espèces. En analysant ces corridors pour des espèces ayant une forte demande en terme de qualité de leur milieu, ces corridors sont dès lors susceptibles d’être empruntés par des espèces avec des exigences plus modestes. Ces deux approches sont dans tous les cas complémentaires et font apparaître des notions de continuums écologiques et de continuums biologiques. SCoT du Val de Rosselle – Trame verte et bleue – Mai 2009 13/62 CETE de l'Est département Aménagement et Développement Durables 3.2. Identification des continuums et des corridors La méthode employée croise deux approches : une approche géographique, assez intuitive, qui permet d'identifier les réseaux écologiques à travers l'étude des cartographies et du terrain, et une approche informatique, plus objective, qui cartographie le territoire en fonction des coûts de déplacements. La modélisation vient ainsi conforter et compléter les premières analyses. 3.2.1. Continuum écologique I. Définition A l’échelle d’un territoire, un continuum écologique correspond à l’ensemble des milieux favorables à un groupe écologique (groupe d’espèces). Il est ainsi composé d’un ensemble d’éléments continus sans interruption physique caractérisée. De manière concrète, et du plus perméable au moins perméable, un continuum inclut les milieux naturels permettant les déplacements de la faune soit les milieux naturels reconnus (réservoirs de biodiversité) ainsi que les milieux ordinaires permettant plus ou moins facilement le déplacement de la faune (milieux structurants5 et milieux attractifs). Les milieux artificialisés créent ensuite des discontinuités dans le continuum : ce sont ce qu’il convient d’appeler les milieux peu fréquentés, les milieux répulsifs ainsi que les obstacles. Les milieux de nature ordinaire sont en effet à organiser en 5 classes selon la perméabilité et le potentiel d’accueil d’un milieu donné (Asconit conseil & DIREN Rhônes-alpes, 2005a) : • milieux structurants : ce sont des milieux naturels de bonne qualité, réservoirs de population. Leur perméabilité est totale, ces milieux n’offrent aucune résistance au déplacement ; • milieux attractifs : ce sont des milieux favorables à la présence des espèces, parfois anthropisés, mais présentant une forte perméabilité. Leur coefficient de résistance est faible ; • milieux peu fréquentés : peu favorables à la présence d’espèces, ce sont des milieux anthropisés présentant une faible perméabilité, leur coefficient de résistance est important ; • milieux relais : milieu attractif et peu fréquenté sans lien direct avec un milieu structurant ; • milieux répulsifs : ces milieux ne sont pas fréquentés par les espèces, ce sont des obstacles au déplacement, leur coefficient de résistance est très fort. Afin de prendre en compte les différents types d’espèces animales susceptibles d’utiliser l’espace, il est nécessaire de distinguer plusieurs types de continuums élémentaires. A l’échelle du SCOT du Val de Rosselle, les continuums retenus correspondent : ☑ au continuum forestier, ☑ au continuum agricole extensif, ☑ au continuum zone humide, ☑ au continuum aquatique (trame bleue). La trame bleue repose sur deux composantes que sont les cours d’eau et les zones humides. Dans la présente étude, ces deux éléments de la trame bleue ont été dissociés afin de les étudier séparément. En effet, les problématiques de déplacement liées aux espèces purement aquatiques (poissons) ne sont pas les mêmes que celles liées aux espèces semi-aquatiques. En effet, les ripisylves des cours d’eau constituent des éléments de la trame bleue mais également de la trame 5 Les milieux les plus perméables (appelés "milieux structurants" ) peuvent être considérés également comme des réservoirs de biodiversité si ces milieux sont de bonne qualité (naturalité, surface, absence de fragmentation). SCoT du Val de Rosselle – Trame verte et bleue – Mai 2009 14/62 CETE de l'Est département Aménagement et Développement Durables verte puisqu’ils participent aux déplacements de la faune terrestre. La trame bleue finale repose toutefois sur ces deux composantes. II. Identification des continuums propres à chaque groupe écologique Afin de tester des hypothèses de déplacements de la faune, des simulations informatiques sont réalisées. Cette modélisation est basée sur un algorithme de calcul du « coût de déplacement ». Il utilise le mode « grille » des systèmes d’informations géographiques pour calculer un « coût potentiel de dispersion » d’un animal symbolique qui se déplace dans un paysage. On attribue à chaque compartiment paysager (unité d’occupation du sol définie dans la figure n°6) une valeur de résistance proportionnelle à l’effort que l’animal hypothétique est prêt à consentir pour coloniser ou pour se déplacer dans un milieu différent de son espace vital habituel. La zone de propagation potentielle obtenue (milieu structurant et milieu attractif) est considérée comme le continuum théorique de l’habitat du groupe écologique étudié (REDI6). Figure n°5 : exemple de résultat du continuum forestier théorique Les coefficients de résistance au déplacement pour chaque groupe écologique et d’utilisation des sols pour le calcul des continuums (coût de déplacement) ont été établis par calibrage à partir de différentes sources d’informations : tests de déplacements dans des zones connues (ECONAT et PiU, 1999), travail du REDI, travail de la DIREN Franche-Comté, etc. Le maillage utilisé de 10 mètres est suffisant pour une définition sommaire des continuums. Un maillage plus fin fournit une précision illusoire (REDI) mais pourrait être réalisé pour des espèces parcourant des distances très restreintes. 6 REDI : Réseau Écologique Départemental de l’Isère réalisé en 2001. SCoT du Val de Rosselle – Trame verte et bleue – Mai 2009 15/62 CETE de l'Est département Aménagement et Développement Durables Formule pour un animal allant d’un compartiment 1 à un compartiment 3 : C1-3 = ((R1+R2)/2 x D1-2) + ((R2+R3)/2 x D2-3) avec C : coût de déplacement. R : coefficient de résistance du milieu D : distance parcourue (en mètres) Les coefficients de résistance s’échelonnent de 0 à 1000, 0 étant la note associée aux milieux structurants et 1000 étant la note la plus forte correspondant aux éléments infranchissables. Groupes de milieux représentatifs du paysage Forêt Prairies, surfaces agricoles Surfaces construites Cours d’eau, zones humides Infrastructures de transport Sous-groupes Taillis sous futaie Futaie mixte Taillis Conifères Landes Prairie permanente Mosaïque de cultures Prairie temporaire Grande culture Vigne, verger Zone bâtie ZAC, ZI Carrière Houillère du bassin lorrain, ancienne voie ferrée Plan d’eau, zone humide, marais Petit cours d’eau (Largeur 10 m) Moyen cours d’eau (Largeur 20 m) Voie ferrée (Largeur 25 m) Route départementale (Largeur 15 m) Route nationale (Largeur 20 m) Autoroute (Largeur 75 m) Type de continuum Agricole Forestier Zone humide extensif 0 1 20 30 0 3 4 5 0 30 10 0 30 10 10 1000 30 30 1000 5 5 1000 1000 1000 1000 1000 30 1000 30 30 5 30 30 30 30 1000 0 20 100 0 30 167 0 67 67 1000 67 67 1000 1000 1000 1000 1000 1000 1000 Figure n° 6 : coefficients de résistance aux déplacements de la faune applicables pour chaque type de continuum SCoT du Val de Rosselle – Trame verte et bleue – Mai 2009 16/62 CETE de l'Est département Aménagement et Développement Durables III.Identification des corridors écologiques propres à chaque continuum Une fois le continuum écologique modélisé, il s’agit de définir les possibilités de mouvement entre ces différents éléments et d’aboutir ainsi à une identification des corridors écologiques spécifiques à chaque continuum. Pour cela, l’analyse se fait à travers l’étude des éléments favorables ou défavorables à la connectivité : ☑ les éléments du continuum, ☑ les zones de ruptures (milieux répulsifs, obstacles…), ☑ les réservoirs de biodiversité. Il est évident que ces corridors écologiques sont définis de manière théorique et qu’ils ne correspondent pas obligatoirement à des corridors effectifs utilisés par la faune. Ils doivent plutôt être traduits comme des espaces naturels disponibles pour le déplacement des espèces d’un continuum. 3.2.2. Données de référence utilisées La définition des continuums écologiques s’effectue grâce à des bases de données d’occupation des sols. Les données élémentaires proviennent de la base de données d’occupation du sol Corine Land Cover. Cette dernière correspond à un inventaire biophysique de l’occupation des terres réalisé à partir d’images satellitaires de l’an 2000. Ces données sont ensuite croisées avec la BD Cartographie de l'IGN. Cependant au regard de l’échelle de définition de Corine Land Cover (1/100 000ème) ainsi que la la BD Cartographie, des données plus précises ont été utilisées afin d’améliorer l’occupation du sol du SCOT du Val de Rosselle. • Pour les forêts, les cartes départementales des types de formation végétale boisée ont été recherchées (année de référence 2001). Ces cartes, fournies par l’IFN, détaillent les 9 types nationaux de peuplements. Pour la présente étude, ces types ont été déclinés en 5 groupes : le taillis sous futaie, la futaie mixte ou uniquement de feuillus, le taillis, la futaie de conifères et les landes (cf. Annexe 1). • Pour les milieux ouverts, le registre parcellaire graphique (RPG) a été utilisé de façon à extraire une typologie simplifiée des couverts agricoles. Le RPG est composé d’îlots de culture organisés sous la forme d’une couche géographique par département. A chaque îlot est associé un ensemble de cultures, associée chacune à sa surface en hectares. Les cultures sont initialement dissociées selon les 28 groupes. Pour la présente étude, ces groupes ont été associés pour ne former au final que 5 grands groupes : les grandes cultures, les prairies permanentes, les prairies temporaires, les vignes-vergers ainsi que les mosaïques de culture. • Pour les milieux humides, les données relatives aux obstacles sur les principaux cours d’eau (barrages, seuils…) ainsi que les cartes d’objectifs ayant trait à la Directive Cadre Eau ont été recherchées sur les principaux cours d’eau du SCOT. D’autres informations sur les zones humides, provenant d’études privées : Étude du marais de Valmont (SIANA, CG 57, agence de l’eau), Étude crapaud vert et pélobate (DIREN, EPFL) ont été exploitées afin d’affiner l’occupation des sols. Le résultat est l'obtention d'une carte d'occupation des sols la plus fine possible à partir de laquelle il est possible de simuler les déplacements de la faune en fonction de la nature du territoire. (cf Annexe 2). SCoT du Val de Rosselle – Trame verte et bleue – Mai 2009 17/62 CETE de l'Est département Aménagement et Développement Durables 3.2.3. Continuum écologique des espèces cibles I. Définition Les espèces n’utilisent pas les éléments du paysage de la même façon pour leurs cycles de vie et ne disposent pas des mêmes capacités de dispersion. Dans le cadre de l’identification des corridors écologiques, il s’agit donc de savoir pour quels types d’espèces les corridors seront les plus utiles (Quiblier, 2007). La définition d’espèces « cibles », pour lesquelles la connectivité est un critère important, permet ainsi de définir l’efficacité du réseau écologique. La notion d’espèce cible se rapporte à un groupe d’espèces choisi pour leur représentativité en terme de qualité des milieux ainsi que leur bonne distribution à l’échelle du territoire. Dans le cadre de l’identification des corridors écologiques du SCOT, le choix a été réalisé sur la base de la présence avérée des espèces (extrait de la base ZNIEFF), des connaissances scientifiques de différents spécialistes et a fait l’objet d’une demande de validation auprès du groupe de travail trame verte et bleue du CSRPN7. Au final, les espèces cibles suivantes ont été retenues afin de simuler les corridors écologiques en fonction des 4 continuums précédemment listés. Continuum forestier Continuum agricole extensif Continuum zone humide Continuum aquatique Groupe d’espèces ou espèces Milieux représentatifs du cibles du continuum continuum (en fonction de la typologie des milieux retenus) Ongulés, Chat forestier, Forêts (taillis sous futaie, futaie, Chiroptères taillis, landes) ; prairies proches des lisières Chiroptères Prairies et mosaïque de cultures Crapaud vert et Pélobate brun Carrières, zones humides, marais, plans d’eau et ripisylves Anguille Cours d’eau Figure n°7 : tableau des espèces cibles retenues II. Identification des continuums propres à chaque espèce cible Il est possible d’identifier, selon la même méthode de « coût de déplacement », le continuum écologique propre à chaque espèce cible. La zone de propagation potentielle obtenue (milieu structurant et milieu attractif) est considérée comme le continuum écologique théorique de l’espèce cible considérée (cf. Annexe 6). 7 Conseil Scientifique Régional du Patrimoine Naturel SCoT du Val de Rosselle – Trame verte et bleue – Mai 2009 18/62 CETE de l'Est département Aménagement et Développement Durables Figure n°8 : exemple de résultats du continuum théorique du chat forestier On applique alors à chaque espèce cible des coefficients de résistance spécifique en fonction de chaque compartiment paysager. SCoT du Val de Rosselle – Trame verte et bleue – Mai 2009 19/62 CETE de l'Est Groupes de milieux représentatifs du paysage Zone nodale1 Zone de développement Zone d’extension Forêt Prairies, surfaces agricoles Surfaces construites Cours d’eau, zones humides Infrastructures de transport département Aménagement et Développement Durables Sous-groupes Taillis sous futaie Futaie mixte Taillis Conifères Landes Prairie permanente (attenante aux forêts) Prairie permanente (non attenante) Mosaïque de cultures Prairie temporaire Grande culture Vigne, verger Haies, bosquets, arbres isolés Zone bâtie ZAC, ZI Carrière Houillère du bassin lorrain, ancienne voie ferrée Plan d’eau, zone humide, marais Petit cours d’eau (10 m) Moyen cours d’eau (20 m) Voie ferrée (25 m) Route départementale (15 m) Route nationale (20 m) Autoroute (75 m) Chat Forestier Espèce cible Crapaud Pélobate vert 0 0 Chiroptères 0 0 0 0 0 50 50 10 10 5 10 10 20 5 30 5 20 20 1000 20 30 1000 30 30 10 0 1 5 20 5 5 1000 1000 5 1000 1000 1 1000 1000 5 30 30 30 5 30 30 30 1000 1 1 20 5 10 10 20 50 10 10 20 30 50 50 30 30 1000 1000 100 100 1000 1000 100 1000 1000 1000 500 1 Une étude spécifique réalisée par Ecolor et Néomys, sous la responsabilité de l’EPFL, a défini précisément le réseau écologique de ces deux espèces cibles (crapaud et pélobate). Les zones nodales, de développement et d’extension identifiées dans ce tableau proviennent de cette étude. Pour les chiroptères, les gîtes (données BD ZNIEFF) ont été considérés comme zones nodales. Figure n°9 : coefficients de résistance aux déplacements des espèces cibles applicables pour chaque type de continuum SCoT du Val de Rosselle – Trame verte et bleue – Mai 2009 20/62 CETE de l'Est département Aménagement et Développement Durables III. Identification des corridors écologiques propres à chaque espèce cible Il s’agit dans un premier temps de distinguer les aires où l’espèce cible est actuellement présente et celles où elle ne l’est pas. Une fois les habitats répertoriés et le continuum modélisé, il est alors possible de définir les possibilités de mouvement entre ces éléments et d’aboutir ainsi à une identification des corridors écologiques spécifiques aux espèces cibles. Cette fois encore, l’analyse se fait à travers l’étude des éléments favorables ou défavorables à la connectivité : ☑ les éléments du continuum, ☑ les zones de ruptures (milieux répulsifs, obstacles…), ☑ les aires de répartition, ☑ les réservoirs de biodiversité. De la même façon que pour les continuums écologiques précédents, il est évident que ces corridors écologiques spécifiques sont définis de manière théorique et qu’ils ne correspondent pas obligatoirement à des corridors effectifs utilisés par l’espèce cible retenue. Même si les aires de répartition sont prises en compte (base de données ZNIEFF), d’autres notions sont absentes de la réflexion (notion d’effectifs minimum….). 3.2.4. Identification des corridors écologiques globaux Une fois les corridors écologiques définis d’après les continuums ainsi que d’après les espèces cibles, il est possible d’en déduire les corridors écologiques globaux. Ces corridors permettent de définir les axes de passage potentiel des espèces animales, ils peuvent être par la suite caractérisés selon : • leur nature : rivières et zones humides (trame bleue), prairies permanentes et forêts (trame verte), • leur taille et leur caractère continu ou discontinu, • leur fonction : habitats, zone de déplacements, • leur fonctionnalité. On distingue en effet dans la suite de l’étude deux types de corridors : les corridors fonctionnels ainsi que les corridors non fonctionnels (inexistant ou de mauvaise qualité). SCoT du Val de Rosselle – Trame verte et bleue – Mai 2009 21/62 CETE de l'Est département Aménagement et Développement Durables 3.3. La trame verte et bleue La combinaison de l’ensemble des continuums et des corridors doit former à terme le réseau écologique du territoire, ou par extension la trame verte et bleue. En effet, dans la littérature, plusieurs terminologies sont utilisées pour définir ce que l’on qualifiera ici de trame verte et bleue (réseau écologique, infrastructure verte et bleue…). AIRE DE REPARTITION DES ESPECES CIBLES OCCUPATION DES SOLS ANALYSE COUTS - DEPLACEMENTS CONTINUUMS ECOLOGIQUES DES ESPECES CIBLES DES MILIEUX : - FORESTIERS ; - PRAIRIAUX ; - ZONES HUMIDES ; - AQUATIQUES CONTINUUMS ECOLOGIQUES : - FORESTIERS ; - PRAIRIAUX ; - ZONE HUMIDES ; - AQUATIQUES ANALYSE DES PERMEABILITES ; DES ZONES NODALES … CORRIDORS ECOLOGIQUES : - FORESTIERS ; - PRAIRIAUX ; - ZONES HUMIDES ; - AQUATIQUES CORRIDORS ECOLOGIQUES DES ESPECES CIBLES DES MILIEUX : - FORESTIERS ; - PRAIRIAUX ; - ZONE HUMIDES ; - AQUATIQUES CORRIDORS ECOLOGIQUES GLOBAUX RESEAU ECOLOGIQUE Figure n°10 : schématisation des éléments constituant le réseau écologique du SCoT SCoT du Val de Rosselle – Trame verte et bleue – Mai 2009 22/62 CETE de l'Est département Aménagement et Développement Durables 4. Bilan de la biodiversité du SCoT du Val de Rosselle La trame verte et bleue du territoire du val de Rosselle a été appréhendée dans une première approche géographique. Celle-ci a permis de faire apparaitre un certain nombres de continuums et de corridors. Ceux-ci ont ensuite été affinés et complétés grâce aux modélisations informatiques. 4.1. Première approche géographique Figure n°11 : première identification de la trame verte et bleue du SCoT L'analyse géographique du territoire permet d'aboutir à la carte ci-dessus, également jointe en annexe (cf. Annexe 3), sur laquelle il est possible d'identifier : • l’occupation du sol suivant les sous-groupes détaillés dans la figure n°6, • les réservoirs de biodiversité du territoire du SCoT, • les trames bleues (continuum aquatique et zones humides) : trois trames principales constituées par la Bisten à l’Ouest, le Merle et la Rosselle au centre ainsi que plusieurs trames potentielles, le long de certains cours d’eau (l’Altwiesenbach, le Strichbach, le Bousbach, le Morsbach, le Waeschbach) situé sur la plateau agricole. • les trames vertes divisées en deux catégories : ✗ les trames du continuum forestier : trois trames forestières orientées Sud – Nord dans la partie Ouest du territoire ainsi qu’une trame Ouest – Est au Sud du plateau agricole. Ces trames s’accompagnent de plusieurs trames secondaires ou potentielles (ex : trame Ouest – Est sur les carreaux Wendel et Simon), ✗ Les trames du continuum prairial : une trame Sud – Nord sur le plateau agricole. SCoT du Val de Rosselle – Trame verte et bleue – Mai 2009 23/62 CETE de l'Est département Aménagement et Développement Durables • les principaux obstacles créant des discontinuités dans les trames. Cette première identification, très succincte, est affinée et complétée dans la suite du document en s'intéressant à chaque continuum défini précédemment. 4.2. Approche informatique: le continuum forestier La modélisation obtenue pour ce continuum figure ci dessous et est également jointe en annexe (cf. annexe 4). Figure n° 12 : Continuum forestier Le continuum forestier est constitué des milieux structurants (vert foncé) ainsi que des milieux attractifs (vert clair). Des discontinuités existent dans ce continuum, ces dernières sont plus ou moins importantes (jaune et orange). Il existe aussi des obstacles parfaitement infranchissables (gris). Sur la modélisation obtenue figure bien 3 principaux continuums orientés Sud – Nord, identifiés dans la première approche (cf. figure n°14) : • 1 Sud-Ouest – Nord-Est passant à l’Ouest de Bisten-en-Lorraine et de Creutzwald, • 1 de même orientation passant à l’Ouest de Folschviller et de Carling, • 1 Sud – Nord passant à l’Est de Macheren puis à l’Ouest de Freyming-Merlebach. A cela s’ajoutent 1 continuum Sud – Est / Nord – Est zigzaguant entre les communes du plateau (Diebling, Théding, Folkling) et 2 continuums orientés Ouest – Est : l’un situé à l’extrémité Sud du territoire du SCoT et l’autre à son extrémité Est. SCoT du Val de Rosselle – Trame verte et bleue – Mai 2009 24/62 CETE de l'Est département Aménagement et Développement Durables Figure n°13: localisation des isolats forestiers Ces continuums sont tous morcelés par des infrastructures comme des autoroutes ou des nationales, empêchant ou du moins limitant les déplacements de la faune. Les nombreuses conurbations fragmentent également ces derniers. Il existe de ce fait un nombre assez important de massifs résiduels ayant peu ou n'ayant pas de liaison particulière avec les continuums principaux. Figure n°13 bis : Isolats forestiers à Forbach et Morsbach C’est par exemple le cas de la forêt domaniale de Forbach ou du Grossenacker à Morsbach. SCoT du Val de Rosselle – Trame verte et bleue – Mai 2009 25/62 CETE de l'Est département Aménagement et Développement Durables Différents corridors sont identifiables entre les différents milieux structurants. Ils permettent ou non d’assurer correctement la connectivité de ces éléments. La confrontation des continuités écologiques potentielles, qu’elles soient existantes ou à recréer, aux éléments de fragmentation permet d’analyser leur fonctionnalité et de localiser notamment les zones de conflit. C’est le travail qui a été réalisé ci-dessous. Figure n°14 : Identification des continuums forestiers et des corridors (jointe en annexe 5) Au total, ce sont 12 corridors forestiers (F1 à F12) qui ont été identifiés à travers l’analyse des continuums forestiers, des réservoirs de biodiversité et des zones de rupture. SCoT du Val de Rosselle – Trame verte et bleue – Mai 2009 26/62 CETE de l'Est F1 département Aménagement et Développement Durables CORRIDOR GUERTING – HAM-SOUS-VARSBERG Ce premier corridor concerne les communes de Guerting et de Ham-sous-Varsberg. Il s’agit d’un corridor agricole, regroupant quelques prairies permanentes mais surtout des grandes cultures, qui assure la liaison entre deux massifs boisés, le bois de Ham au Nord et le Shaefferberg au Sud. Ce corridor, long d’environ 1 km sur 500 m de large est un point de passage relativement contraint puisqu’il passe entre les deux communes de Guerting et de Ham-sous-Varsberg tout en coupant la RD 72. Ce corridor est partiellement fonctionnel car de qualité médiocre. Deux menaces pèsent sur sa pérennité : la disparition des quelques structures boisées et prairiales restantes (quelques arbres le long d'un fossé et un petit verger privé) et l’étalement urbain des deux communes le long de la RD72 (Guerting se développe le long de la lisière forestière du bois de Ham). Un autre corridor existe à l’Ouest de Guerting entre le bois de Ham et le bois de Coume. Il s’agit également d’un corridor agricole plus préservé que le précédent. De nombreuses mosaïques de cultures subsistent et permettent ainsi un passage relativement aisé de la faune une fois la RD 72 franchie. Ces deux corridors sont complémentaires et globalement fonctionnels. Plus au Nord, les espaces forestiers entre Creutzwald Nord – Falck et Merten assurent un corridor d’intérêt régional, aujourd’hui peu perturbé (continuité forestière – vallée de la Bisten). Figure n°15: Corridor agricole entre Guerting et Ham-sous-Varsberg (verger privé) SCoT du Val de Rosselle – Trame verte et bleue – Mai 2009 27/62 CETE de l'Est F2 département Aménagement et Développement Durables CORRIDOR CREUZTWALD Ce corridor concerne la commune de Creutzwald. Il s’agit d’un corridor boisé entre la forêt domaniale de Saint-Avold et le massif du Warndt côté allemand. Ce corridor, long de quelques centaines de mètres sur 500 m de large est très contraint de par l’existence à l’Est des dernières habitations de Carling, à l’Ouest de la zone industrielle de Creutzwald (en cours d'occupation) et des nombreuses infrastructures routières existantes ou en projet. Sur cette petite surface, on dénombre pas moins d’un giratoire et 4 tronçons routiers dont la RN 33 et la RD 73 avec des trafics importants (supérieurs à 10 000 véhicules/jour). Ce corridor est partiellement fonctionnel, on dénombre d’ailleurs un grand nombre de collisions avec la faune sur les 2 tronçons situés entre le giratoire et l’entrée Sud de Creutzwald. Historiquement, le corridor biologique entre Creutzwald et Carling jouait un rôle régional, mais ce secteur très restreint et artificialité joue maintenant un rôle supra-local. De plus, des travaux liés à l’aménagement de la déviation de Creutzwald viennent dégrader fortement la fonctionnalité de ce corridor. Le seul aménagement prévu pour assurer la perméabilité de ce nouvel axe routier est un ouvrage inférieur de 4m sur 3m. La pérennité de ce corridor est bien un réel problème et ceci à très court terme. Figure n° 16: Corridor boisé de Creutzwald fragmenté par les travaux de déviation Figure n° 17: ouvrage de franchissement de la faune SCoT du Val de Rosselle – Trame verte et bleue – Mai 2009 28/62 CETE de l'Est département Aménagement et Développement Durables CORRIDOR SAINT-AVOLD – LONGEVILLE-LES-SAINT-AVOLD F3 Ce corridor concerne les communes de Saint-Avold et de Longeville-les-Saint-Avold (hors périmètre du SCOT). Il s’agit d’un corridor agricole, composé essentiellement de prairies et de grandes cultures, qui assure la liaison entre la forêt domaniale de Saint-Avold, bois de Hecken au Nord, et le massif du Hochwald au Sud. Long d’environ 500 m sur 500 m de large, ce point de passage est moyennement contraint puisqu’il se situe dans une zone nodale ce qui devrait renforcer sa légitimité. Il passe toutefois entre le giratoire Est de Longeville-les-Saint-Avold et sa zone industrielle et recoupe la RN3, axe d’intérêt régional à 2x2 voies. Ce corridor est globalement fonctionnel mais de qualité médiocre compte tenu de la coupure créée par la RN3. Malgré ce corridor, à plus grande échelle la continuité biologique du continuum forestier qui s’étend de Creutzwald à Saint-Avold n’est pas assurée, en effet, ce dernier est interrompu dans sa partie septentrionale par l’autoroute A4 grillagée qui créée un second corridor non fonctionnel. Il n’existe pas de passages spécifiques à cet endroit permettant de maintenir une perméabilité pour la faune forestière (passage d'A4 au TN). Des passages occasionnels peuvent s’effectuer par l’intermédiaire d’autres ouvrages non dédiés à la faune (buse, routes forestières). Figure n°18: corridor agricole coupé par la RN3 Figure n°19: corridor forestier interrompu par l'autoroute A4 au TN SCoT du Val de Rosselle – Trame verte et bleue – Mai 2009 29/62 CETE de l'Est F4 département Aménagement et Développement Durables CORRIDOR FREYMING-MERLEBACH – L'HOPITAL Ce corridor concerne les communes de Freyming-Merlebach et de l’Hôpital. Il s’agit d’un corridor industriel, formé par les anciennes carrières de Freyming-Merlebach qui ont été réaménagées et renaturées ainsi que par les franges forestières situées à l’Ouest de la cité Hochwald et celles entourant la cité Sainte-Fontaine. Il assure la liaison entre la forêt de Zang au Sud et le massif du Warndt au Nord. Ce corridor long d’1 kilomètre sur 800 m est un point de passage contraint pour la faune forestière puisqu’il passe entre les cités ouvrières du Hochwald et de Sainte Fontaine, entre les anciens puits miniers (Ste Fontaine et Cuvelette) tout en recoupant un réseau dense d’infrastructures (gare de trIage, RD 26) ainsi que de nombreuses falaises à l’intérieur même de la carrière. La fonctionnalité de ce corridor est difficile à évaluer compte tenu des nombreuses contraintes. On peut toutefois penser qu’il est partiellement fonctionnel et que la faune forestière s’y aventure occasionnellement. Plusieurs menaces pèsent sur la pérennité de ce corridor : la requalification des sites miniers (écoparc sur le site du Puits Sainte Fontaine, zone artisanale à Cuvelette, zone d’habitat à Vouters et création d’un viaduc entre Cuvelette et Vouters), le projet de tram-train ainsi que des projets de zone de loisirs sur le site de la carrière proprement dit. Figure n°20: corridor industriel face à la carrière de Freyming-Merlebach SCoT du Val de Rosselle – Trame verte et bleue – Mai 2009 30/62 CETE de l'Est F5 département Aménagement et Développement Durables Enfin, à plus grande échelle, la continuité biologique du continuum forestier qui s’étend de Freyming-Merlebach à Saint-Avold n’est pas assurée, en effet, ce dernier est interrompu dans sa partie septentrionale par l’autoroute A4 grillagée qui créée un second corridor non fonctionnel entre la forêt de Zang au Nord et la forêt de Steinberg au Sud. Il n’existe, à priori, pas de passage spécifique sur le kilomètre que constitue ce corridor permettant de maintenir une perméabilité pour la faune forestière. Il existe peut-être un ouvrage mixte permettant le passage de la faune dans la première moitié de la montée (autoroute en remblais). A vérifier. Figure n° 21: forêt de Zang Figure n°22: corridor forestier interrompu par l'autoroute A4 SCoT du Val de Rosselle – Trame verte et bleue – Mai 2009 31/62 CETE de l'Est F6 département Aménagement et Développement Durables CORRIDOR MACHEREN Ce corridor concerne la commune de Macheren. Il s’agit d’un corridor agricole, regroupant des prairies permanentes ainsi que d’autres cultures en mosaïque, qui assure la liaison entre la forêt domaniale de Saint-Avold au Nord et la forêt domaniale de Macheren au Sud. Ce corridor d’environ 1 km de long est en fait constitué d’une succession de petits corridors de quelques centaines de mètres (200 à 300 m) intercalés entre un habitat linéaire diffus (le long de la RN 56). Ce corridor est un point de passage assez peu contraint puisqu’il est constitué d’un ensemble de sous-corridors permettant de maintenir plusieurs zones de passage. Un affluent du Rosselbach longe la route nationale 56 sur cette section, ce qui permet également de faciliter le passage de la faune. Ce corridor est donc globalement fonctionnel. Trois menaces pèsent toutefois sur sa pérennité : la disparition des quelques structures boisées restantes, l’étalement urbain des deux bourgs de Petit-Ebersviller et des Trois-Maisons le long de la RN56 ainsi que l’augmentation du trafic routier lié à la péri-urbanisation du plateau. Figure n°23 : corridor agricole entre PetitEbersviller et TroisMaisons le long de la RN56 Figure n°24: affluent du Rosselbach SCoT du Val de Rosselle – Trame verte et bleue – Mai 2009 32/62 CETE de l'Est F7 département Aménagement et Développement Durables CORRIDOR HOMBOURG-HAUT – BETTING – BENING – COCHEREN Ce corridor concerne les communes de Hombourg-Haut, Betting, Béning-les-Saint-Avold et Cocheren. Il s’agit d’un corridor constitué de zones boisées-relais, qui assure une des rares liaisons Ouest-Est entre la forêt domaniale de Saint-Avold et les massifs du Harte Busch à Cocheren. Long de 6 à 7 km, ce corridor est un ensemble peu contraint puisqu’il est constitué d’éléments boisés relativement bien connectés les uns aux autres (massifs, haies, ripisylves). Il est cependant partiellement fonctionnel puisqu’il est interrompu par l’autoroute A4 entre Betting et Seingbouse, seule coupure dans cette continuité biologique. Il existe peut-être un ouvrage permettant le passage de la faune. A vérifier. CORRIDOR FARSCHVILLER – THEDING F8 Ce corridor concerne les communes de Farschviller et de Théding. Il s’agit d’un corridor agricole, regroupant des prairies permanentes, de parcelles formant une mosaïque de cultures et de plus en plus de grandes cultures. Long d’environ 600 m sur 500 m de large, il assure la liaison entre la forêt de Cappel au Sud-Ouest et la forêt domaniale de Théding au Nord-Est. Ce corridor est un point de passage peu contraint pour la faune forestière globalement fonctionnel. A plus large échelle, la continuité biologique de ce corridor est interrompue vers le Sud par l’autoroute A4 qui fragmente la forêt de Cappel. Enfin, si sa pérennité ne semble pas pour l’instant remise en cause, de nombreux projets aux abords de cette zone (mégazone de Farébersviller) pourraient faire évoluer ce statut, en particulier le projet de déviation de la RD910, le projet de zone commerciale Grand Fare ainsi que la troisième phase du projet de tram-train vers Sarreguemines. CORRIDOR THEDING – TENTELING F9 Ce corridor concerne les communes de Théding et Tenteling. Il s’agit d’un corridor agricole, regroupant de nombreuses cultures en mosaïques ainsi que des prairies permanentes et des grandes cultures. Ce corridor se subdivise en deux sous-corridors de chaque côté du hameau de Ebring. Ces deux corridors, larges de 500 à 600 m sur 1 km à 1,5 km de long, sont relativement contraints puisqu’ils passent entre les communes de Théding, le hameau de Ebring et Tenteling tout en coupant la RD 910. Ils assurent la liaison entre la forêt domaniale de Théding au Sud et l’Eckwald au Nord. Ces corridors sont globalement fonctionnels, la qualité de celui passant à l’Est d’Ebring est meilleure en raison de la présence d’une culture plus extensive ainsi que de l'existence du cours d’eau du Strichbach et de sa ripisylve. Les menaces qui pèsent sur leur pérennité sont l’intensification de l’agriculture et l’étalement urbain des deux communes le long de la RD31f. SCoT du Val de Rosselle – Trame verte et bleue – Mai 2009 33/62 CETE de l'Est département Aménagement et Développement Durables CORRIDOR ROSBRUCK F10 Ce corridor concerne la commune de Rosbruck. Il s’agit d’un corridor industriel, formé par l’ancienne gare de treillage de Morsbach, qui assure la liaison entre le massif du Muhlwald et la forêt du Grossenacker, en liaison avec le massif du Warndt. Ce corridor long d’environ 500 m sur quelques centaines de mètres de large est un point de passage fortement contraint pour la faune forestière puisqu’il se limite à l’emprise de l’ancienne gare de triage entre Rosbruck et Morsbach. De plus, compte tenu de l’existence de l’autoroute A320 et de la RN3 qui créent une coupure majeure au droit de ce corridor, cette emprise se limite aux voies de chemin de fer lors du passage de celles-ci sous ces infrastructures ménageant alors un seul passage de 3 à 4 mètres de large pour les animaux. La fonctionnalité de ce corridor est difficile à évaluer compte tenu des très fortes contraintes. On peut toutefois penser qu’il est partiellement fonctionnel et que la faune forestière s’y aventure occasionnellement. La principale menace qui pèse sur la pérennité de ce corridor fortement dégradé est la requalification de cet ancien site industriel. A quelques dizaines de mètres à l’Ouest du site s’écoule la Rosselle, qui pour sa part constitue un second corridor non fonctionnel compte tenu des caractéristiques des ouvrages sous l’A320 et la RN3. Figure n°25:corridor industriel, passage sous l'autoroute A320 Figure n°26: la Rosselle, ouvrage sous la RN3 SCoT du Val de Rosselle – Trame verte et bleue – Mai 2009 34/62 CETE de l'Est département Aménagement et Développement Durables CORRIDOR OETING F11 Ce corridor concerne la commune d’Oeting. Il s’agit d’un corridor industriel formé par une ancienne carrière grillagée utilisée comme zone de dépôt de matériaux et par une plate-forme destiné à une nouvelle implantation. Il assure, en continuité avec 2 milieux relais boisés, la liaison entre le massif du Wiesberg au Sud-Ouest et le massif du Bambech au Nord-Est. Ce corridor long d’une centaine de mètres sur 100 m de large est le seul point de passage dans ce milieu fortement urbanisé (Forbach, Oeting et Behren-les-Forbach) et découpé par de nombreuses infrastructures (A320, RD31). A l’heure actuelle, ce corridor n’est pas fonctionnel compte tenu des très fortes contraintes que représentent l’urbanisation, la RD31, l’autoroute A320 ainsi que la qualité des milieux relais boisés. Ce corridor en effet constitué de boisements de pente relictuels situés entre l’autoroute passant en fond de vallée et les lotissements pavillonnaires de Oeting en sommet de buttes. Cette configuration ménage à peine une centaine de mètres afin de permettre le passage de la faune. Enfin, la nouvelle plate-forme créée à l'angle de l'A320 et de la RD31 vient interrompre définitivement ces quelques boisements subsistants. Figure n°27: massif du Bambech derrière la RD31 Figure n°28: plate-forme à l'angle de l'A320 et de la RD31 SCoT du Val de Rosselle – Trame verte et bleue – Mai 2009 35/62 CETE de l'Est département Aménagement et Développement Durables CORRIDOR FORBACH F12 Ce corridor concerne la commune de Forbach. Il s’agit d’un corridor boisé entre le massif du Warndt et l’ensemble boisé et industriel constitué par les anciens carreaux Wendel et Simon, en cours de reconversion (Musée de la Mine). Il est assez peu contraint côté Ouest puisqu’il est en relation directe avec le massif du Warndt, seule la RD31 et la voie ferrée créent une coupure facilement franchissable. A noter toutefois que côté allemand, une route et une urbanisation linéaire rarement interrompue le long de celle-ci rendent le passage plus délicat à l’exception d’une ouverture de 100 m boisée dans le prolongement de la limite communale avec Petite-Rosselle. Côté Est, la contrainte est beaucoup plus forte et le passage rendu très difficile par une urbanisation dense le long de la route ne ménageant aucune possibilité de passages, à l'exception de l'ancienne voie ferrée réhabilitée et accompagnée de pistes cyclables. L'ancienne voie ferrée, desservant les carreaux Wendel et Simon, passe sous la vieille route de Forbach entre la Cité Leyenne et le Rosselmont et reste la seule possibilité de passage pour la faune jusqu'à la Reservewald. Ce corridor est partiellement fonctionnel compte tenu des faibles perméabilités du tissu urbain. La pérennité de ce corridor passe par l'optimisation de ce point clé. Figure n°29: corridor boisé entre le Warndt et la Reservewald Figure n°30: ancienne voie ferrée entre la cité Leyenne et le Rosselmont SCoT du Val de Rosselle – Trame verte et bleue – Mai 2009 36/62 CETE de l'Est département Aménagement et Développement Durables Ces 12 corridors ainsi que ces continuums forestiers potentiels se retrouvent lorsque l’on s’intéresse au corridor écologique de l’espèce cible choisie : le Chat forestier (cf. annexe 6). La modélisation obtenue fait apparaître des résultats assez semblables aux résultats précédents. Les différents continuums apparaissent de façon quasiment identique, ils sont un peu plus importants compte tenu de la forte adaptabilité de l’espèce à différents types d’habitats. Ils font toutefois apparaître un 13ème corridor. Figure n°31: Identification des continuums forestiers et des corridors du Chat forestier (jointe en annexe 7) Ces potentialités de mouvement sont toutefois hypothétiques puisqu’il n’a pas été possible de déterminer les aires où le Chat était présent actuellement. L’utilisation de la base de données ZNIEFF après 1995 ne relève aucun enregistrement pour cette espèce discrète. F13 CORRIDOR DE HAM-SOUS-VARSBERG Ce corridor concerne la commune de Ham-sous-Varsberg. Il s’agit d’un corridor constitué par la zone humide de la Bisten et celle du ruisseau de Guerting. Ce corridor long d’environ 1km sur à peine une centaine de mètres de large permet d’assurer une continuité entre la forêt domaniale de la Houve au Nord-Ouest et la forêt domaniale de Saint-Avold au Sud. Il s’agit d’un point de passage très contraint dans un milieu fortement urbanisé (Ham-sous-Varsberg centre, la cité des Genêts) et recoupé de surcroît par la RD73. Ce corridor est partiellement fonctionnel car de qualité médiocre. Il joue certainement un rôle plus important pour les espèces des milieux humides que pour les mammifères. L’étalement urbain de Ham-sous-Varsberg, et des communes alentours (Diesen) menace toujours ce corridor même si l’existence de lignes électriques parallèles à la Bisten ainsi qu'une zone humide identifiée freinent réglementairement cette possibilité. La commune est actuellement en cours d’élaboration d’un PLU avec une approche environnementale de l’urbanisme. SCoT du Val de Rosselle – Trame verte et bleue – Mai 2009 37/62 CETE de l'Est département Aménagement et Développement Durables 4.3. Approche informatique: le continuum agricole extensif La modélisation obtenue pour ce continuum figure ci-dessous et est également jointe en annexe (cf. annexe 8). Figure n°32: Continuum agricole extensif Le continuum agricole est constitué des milieux structurants (vert foncé) ainsi que des milieux attractifs (vert clair). Des discontinuités existent dans ce continuum, ces dernières sont plus ou moins importantes (jaune et orange). Il existe aussi des obstacles parfaitement infranchissables (gris). La modélisation obtenue figure bien 3 principaux continuums, 2 orientés Sud – Nord et 1 orienté Ouest-Est (cf. figure n°33) : • 1 Sud – Nord passant à l’Ouest de Bisten-en-Lorraine et de Guerting, • 1 de même orientation passant à l’Est de Metzing et de Kerbach, • 1 Ouest – Est passant au Sud de Folschviller et de Altviller en limite sud du périmètre du SCoT. A cela s’ajoutent 1 continuum Sud – Ouest / Nord – Est zigzaguant entre les communes du plateau (Cocheren, Théding, Folkling) et rejoignant le continuum Sud – Nord à l’extrémité Est de la zone d’étude. Aucun de ces continuums n’avait été identifié lors de la première approche. Ces continuums agricoles ont la particularité d’être relativement continus. Ils sont toutefois interrompus par des infrastructures comme des routes, empêchant ou du moins limitant les déplacements de la faune. A l’inverse, ces continuums sont assez éloignés les uns des autres ne faisant ainsi apparaître que très peu de corridors. Ces corridors sont pour la plupart constitués de milieux agricoles relais. Le plateau dispose en effet d’un certain nombre de prairies permanentes ou de mosaïques de cultures. Il s’agit de zones isolées n’ayant pas forcément de liaison directe SCoT du Val de Rosselle – Trame verte et bleue – Mai 2009 38/62 CETE de l'Est département Aménagement et Développement Durables entre elles, elles permettent toutefois aux espèces de se déplacer sur un secteur donné et de rejoindre certains continuums. Figure n°33: Identification des continuums agricoles extensifs et des corridors (jointe en annexe 9) Quatre corridors (A1 à A4) sont identifiables entre les différents milieux structurants. Ils permettent ou non d’assurer correctement la connectivité de ces éléments. La confrontation des continuités écologiques potentielles, qu’elles soient existantes ou à recréer, aux éléments de fragmentation permet d’analyser leur fonctionnalité et de localiser notamment les zones de conflit. C’est le travail qui a été réalisé ci-dessous. CORRIDOR SEINGBOUSE – GUENVILLER – BARST A1 Ce corridor concerne les communes de Seingbouse, Guenviller et Barst. Il s’agit d’un corridor constitué de zones agricoles relais, qui assure une liaison entre le continuum de la vallée de la nied allemande au Sud et le continuum situé plus au Nord. Long de 5 km, ce corridor est un ensemble moyennement contraint puisqu’il est constitué de mosaïques de cultures pas toujours connectées les unes aux autres et surtout sillonnées par de nombreuses routes (RD910, RN56, A4). Il n’est cependant pas fonctionnel puisqu’il est interrompu par l’autoroute A4 au droit de Seingbouse, créant ainsi une forte coupure dans les continuités biologiques Ouest – Est. A2 CORRIDOR BOUSBACH – BEHREN-LES-FORBACH – KERBACH Ce corridor concerne les communes de Bousbach, Behren-les-Forbach et Kerbach. Il s’agit d’un corridor agricole constitué de nombreuses prairies permanentes, de vergers et de haies relativement denses. Long d’environ 1 km sur quelques centaines de mètres de large, il assure la liaison entre les zones agricoles au droit de Folkling au Sud et celle du Kerbach au Nord. A l’heure actuelle, ce corridor n’est pas fonctionnel compte tenu des fortes contraintes que représentent l’urbanisation, les nombreuses dessertes des communes alentours mais surtout la route express RD31 bis et son échangeur qui créent une barrière difficilement franchissable par la faune. SCoT du Val de Rosselle – Trame verte et bleue – Mai 2009 39/62 CETE de l'Est A3 département Aménagement et Développement Durables CORRIDOR KERBACH Ce corridor concerne la commune de Kerbach. Il s’agit d’un corridor agricole constitué de nombreuses prairies permanentes, de vergers et de haies denses. Ce corridor est complémentaire du corridor précédent, il devrait assurer également la liaison vers Kerbach Nord. Néanmoins, la continuité biologique du continuum agricole qui s’étend de Metzing à Spicheren n’est pas assurée, en effet, ce dernier est interrompu dans sa partie septentrionale par la route express RD31bis qui créée un second corridor non fonctionnel. La RD31 bis n'est pas grillagée sur cette section mais il n’existe, à priori, pas de passages spécifiques sur le kilomètre que constitue ce corridor permettant de maintenir une perméabilité pour la faune agricole. Figure n°34: corridor agricole au sud de Kerbach Figure n°35: coupure du corridor agricole par la RD31bis SCoT du Val de Rosselle – Trame verte et bleue – Mai 2009 40/62 CETE de l'Est département Aménagement et Développement Durables A4 CORRIDOR ETZLING – SPICHEREN – ALSTING Ce corridor concerne les communes de Etzling, Spicheren et Alsting. Long d’environ 1 km sur 500 mètres de large dans sa partie la plus étroite, il s’agit d’un corridor mixte constitué à la fois de milieux boisés et de milieux ouverts plus ou moins extensifs. A son extrémité Sud, le corridor est formé sur 400 mètres par un ensemble des cultures qui aboutissent sur une langue boisée de quelques centaines de mètres (la forêt de Ermerich). Côté Nord, entre Spicheren et Alsting, s’étendent des cultures extensives accompagnées de nombreux vergers et haies denses. Seule la RD32 créent une coupure biologique. Ce corridor est globalement fonctionnel car peu contraint et d’assez bonne qualité. Deux menaces pèsent sur sa pérennité : la généralisation des cultures intensives à son extrémité Sud et l’étalement urbain de la commune de Spicheren le long de la RD32 (présence actuelle de la déchetterie). Figure n°36: corridor mixte entre Spicheren et Alsting, recoupé par la RD32 Figure n°37: vu sur le corridor depuis Alsting SCoT du Val de Rosselle – Trame verte et bleue – Mai 2009 41/62 CETE de l'Est département Aménagement et Développement Durables En s’intéressant à l’espèce cible choisi, les chiroptères, il a été possible de retrouver certains continuums identifiés précédemment. La modélisation obtenue figure des continuums assez semblables aux continuums agricoles extensifs, seul le continuum situé à la limite Sud du périmètre du SCoT est absent (cf. annexe 10). A ces continuums viennent s'en ajouter de nouveaux constitués par la vallée de la Bisten, la vallée du Merle (cf. le chapitre continuums zones humides), le continuum forestier de la forêt de Zang ainsi qu'un continuum empruntant l'axe de la RN33 de Saint-Avold à Carling. Il n’a malheureusement pas été possible d'identifier de réels corridors au sein de ces continuums. En effet, l'objectif était d'identifier les couloirs préférentiels de déplacement des chiroptères et leur perméabilité à partir de l'analyse de l'occupation du sol et plus particulièrement de la végétation. Pour cela, il était prévu d'utiliser la base de données végétation et de l'exploiter via le logiciel de coût-déplacements. Partant du postulat que les chiroptères se déplacent globalement en suivant les éléments de végétation, il s’agissait d’affecter des coefficients de déplacement en fonction des classes suivantes: éléments de végétation séparés de 0 à 25 m, de 25 à 50 m de 50 à 100 m, de 100 à 250 m. Au final, il n’a pas été possible pour des raisons techniques, d’utiliser comme élément d’analyse la distance séparant des éléments de végétation tels que des arbres, des haies, des bosquets. Des coefficients de rugosité ont donc été affectées en fonction de la fragmentation du paysage (présence de routes, voies ferrées...), des différentes catégories de mise en valeur du sol (prairies, cultures, végétation …) et des zones nodales connues (les gites ont été extraits de la base de données ZNIEFF). Le résultat obtenu figure ainsi une dispersion transversale alors que dans le cas présent, une dispersion linéaire (en suivant les éléments de végétation) aurait été préférable. Ces résultats doivent donc être appréhendés avec encore plus de prudence que pour les autres thèmes. Figure n°38: Continuums théoriques des chiroptères (jointe en annexe10) SCoT du Val de Rosselle – Trame verte et bleue – Mai 2009 42/62 CETE de l'Est département Aménagement et Développement Durables 4.4. Approche informatique: le continuum des zones humides La modélisation obtenue pour ce continuum figure ci dessous et est également jointe en annexe (cf. annexe 11). Figure n°39: Continuum des zones humides Le continuum des zones humides est constitué des milieux structurants (vert foncé) ainsi que des milieux attractifs (vert clair). Des discontinuités existent dans ce continuum, ces dernières sont plus ou moins importantes (jaune et orange). Il existe aussi des obstacles parfaitement infranchissables (gris). A l’inverse des deux autres modélisations, le résultat obtenu est bien moins représentatif. La difficulté de l’exercice provient d’une part de la rareté des informations concernant les zones humides et d’autre part de la petite taille de ces milieux sur la zone considérée. La modélisation obtenue figure toutefois quelques continuums : • la vallée de la Bisten, • la vallée du Froschenpfuhl (Porcelette) et la plate-forme de Diesen, • la vallée du Merle, • la vallée de la Nied allemande, • la vallée de l’Altwiesenbach (Metzing), • la vallée du Hosterbach (Hoste), • la vallée du Schafbach (Petite-Rosselle). Ces continuums de zones humides sont presque tous interrompus par l’urbanisation, rendant ainsi une continuité biologique impossible à grande échelle. Il est possible de distinguer dans une même vallée un certain nombre de corridors reliant ces continuums ainsi que des réservoirs de biodiversité, c’est le cas de la vallée de la Bisten qui constitue la principale zone humide à l’échelle SCoT du Val de Rosselle – Trame verte et bleue – Mai 2009 43/62 CETE de l'Est département Aménagement et Développement Durables du territoire du SCoT. La vallée de la Nied allemande, en limite Sud du territoire du SCoT, reste quant à elle assez épargnée et constitue grâce à sa ripisylve, une continuité biologique Ouest – Est intéressante. Figure n°40: Identification des continuums des zones humides et des corridors (jointe en annexe 12) Quatre corridors (Z1 à Z4) sont identifiables entre les différents milieux structurants. Ils permettent ou non d’assurer correctement la connectivité de ces éléments. La confrontation des continuités écologiques potentielles, qu’elles soient existantes ou à recréer, aux éléments de fragmentation permet d’analyser leur fonctionnalité et de localiser notamment les zones de conflit. C’est le travail qui a été réalisé ci-dessous. Z1 CORRIDOR CREUTZWALD Ce corridor concerne la commune de Creutzwald. Il s’agit d’un corridor urbain constitué par le lit mineur de la Bisten. Long d’environ 1,5 km dans la traversée de Creutzwald, il assure la liaison entre les zones humides de la Bisten à Ham-sous-Varsberg au Sud et celles à Merten au Nord. A l’heure actuelle, ce corridor n’est pas fonctionnel. En effet, lors de cette traversée, la Bisten passe à deux reprises en souterrain ce qui rompt la continuité biologique et oblige alors les animaux à franchir des zones anthropisées (routes, parkings, places…). SCoT du Val de Rosselle – Trame verte et bleue – Mai 2009 44/62 CETE de l'Est Z2 département Aménagement et Développement Durables CORRIDOR HAM-SOUS-VARSBERG Ce corridor concerne la commune de Ham-sous-Varsberg. Il s’agit d’un corridor mixte constitué successivement par le ruisseau de Guerting dans la traversée de Ham-sous-Varsberg puis la forêt de Guerting. Long d’environ 2 km, ce corridor assure la liaison entre la zone humide de la Bisten au Sud et les zones humides du carreau de la Houve 2 au Nord. A Ham-sous-Varsberg, le ruisseau de Guerting constitue un point de passage très contraint dans un milieu fortement urbanisé (liaison Ham-sous-Varsberg centre - la cité des Genêts) et recoupé de surcroît par la RD73. Par la suite, le ruisseau d’éloigne des milieux urbains pour s’enfoncer dans la forêt et rejoindre le carreau. Ce corridor est partiellement fonctionnel compte tenu de sa qualité au droit de la commune. Figure n°41:ruisseau de Guerting dans la traversée de Hamsous-Varsberg Figure n°42: zone humide du ruisseau de Guerting SCoT du Val de Rosselle – Trame verte et bleue – Mai 2009 45/62 CETE de l'Est Z3 Z4 département Aménagement et Développement Durables CORRIDOR DIESEN Ce corridor concerne la commune de Diesen. Il s’agit d’un corridor urbain constitué par le lit mineur du Froschenpfuhl. Long d’environ 1 km dans la traversée de Diesen, il assure la liaison entre la zone humide de la Bisten au Nord et la zone humide de la plate-forme de Diesen au Sud. A l’heure actuelle, ce corridor n’est pas fonctionnel. En effet, si la majeure partie du ruisseau passe en lisière de la forêt, au centre-ville, le Froschenpfuhl passe en souterrain sur environ 200m ce qui interrompt la continuité biologique. CORRIDOR SAINT-AVOLD – L'HOPITAL – FREYMING-MERLEBACH Ce corridor concerne les communes de Saint-Avold, l’Hôpital et de Freyming-Merlebach. Il s’agit d’un corridor industriel constitué par la vallée du Merle. Long d’environ 6 km, il assure la liaison entre les zones humides de la carrière de Freyming-Merlebach et les zones humides en amont ainsi qu’en aval de cette carrière. En amont de la carrière, le corridor n’est pas fonctionnel, le Merle passe sur environ 3 km en souterrain sous la plate-forme pétrochimique de Carling. En aval, le fond de vallée est très dégradé par une forte concentration d’infrastructures ferroviaires, routières (RD 26) ; de voies d’accès, d’activités tertiaires (centre de tri) et d’anciennes installations liées à l’activité minière. Ce corridor est partiellement fonctionnel, certains individus s’y aventurent occasionnellement. CAS PARTICULIER Dans le cadre de la problématique d'aménagement des sites E.P.F.L., une étude a été réalisée par Ecolor et Néomys afin de déterminer le réseau écologique de deux espèces cibles menacées : le Pélobate brun et le Crapaud vert. Les résultats de cette étude ont été utilisés afin de modéliser leurs corridors écologiques dans le cadre de la trame verte et bleue. Certains des corridors potentiels et des continuums de zones humides, modélisés précédemment, se retrouvent lorsque l’on s’intéresse au corridor écologique des espèces cibles choisies : le Pélobate brun et le Crapaud vert. La modélisation obtenue pour ces deux espèces figure certains des principaux éléments déterminés auparavant et en fait apparaître de nouveau comme le réseau écologique du carreau central – carreau Wendel – puits Simon (cf. annexes 13 et 14). D’autres semblent infirmer l’existence de certains corridors révélés par la modélisation (vallée de la Bisten, vallée de la Nied allemande). Il faut toutefois garder à l’esprit que ces espèces cibles dites « pionnières » requièrent des milieux particuliers et ne sont pas représentatives des espèces inféodées aux zones humides. Mais elles doivent être prises en compte en raison de leur statut de protection et leur valeur patrimoniale. SCoT du Val de Rosselle – Trame verte et bleue – Mai 2009 46/62 CETE de l'Est département Aménagement et Développement Durables Figure n°43: Identification des continuums et des corridors du crapaud vert (jointe en annexe 13) Figure n°44: Identification des continuums et des corridors du pélobate brun (jointe en annexe 14) SCoT du Val de Rosselle – Trame verte et bleue – Mai 2009 47/62 CETE de l'Est département Aménagement et Développement Durables Les différents continuums et corridors identifiés sur les cartes figurent dans le tableau ci-dessous. Les corridors identifiés proviennent de l'étude E.P.F.L. Lieu Carreau de la Houve 2 (Creutzwald) Carreau de Vernejoul Espèce considérée Crapaud vert Crapaud vert Continuums ou zones nodales Mares artificielles et ancien bassin de décantation Dépression d’eau stagnante N° Pas de corridor sauf interne au site C1 Plate-forme de Diesen Crapaud vert Dépression d’eau Vallée du Merle Carrière du Merle Ouest Crapaud vert et calamite Crapaud vert et pélobate brun Quelques dépressions CP11 Crapaud vert et pélobate brun Mares artificielles et bassins Crapaud vert Ornières Carrière du Merle Est Mares artificielles C2 C3 C4 C2,P1 C3,P2 C4,P2 Vallée de la Rosselle C5 Vallée de la Crapaud vert Rosselle – Aval A32 Carrière Crapaud vert centrale Mares temporaires Corridors Corridor avec la plate-forme de Diesen par l’intermédiaire de la voie ferrée et la vallée du Froschenpfuhl - Corridor avec le carreau Vernejoul, - Corridor vers la plate-forme de la centrale Huchet au Sud. Corridor par défaut compte tenu des contraintes. - Corridor reliant la carrière du merle ouest à la carrière du merle Est, - Corridor vers la vallée du Merle, - Corridor théorique vers la Sarre. - Corridor reliant la carrière du merle ouest à la carrière du merle Est, - Corridor vers la vallée du Merle à hauteur de Cité Hochwald/Cuvelette, - Corridor théorique vers la Sarre. - Corridor vers l’aval de la vallée de la Rosselle par le biais des voies ferrées, - Corridor théorique vers la vallée du Merle C6 Corridor vers la vallée de la Rosselle en amont sous l’A32 et la RN3 Mares pérennes et C7 bassin de décantation C8 - Corridor vers le Rosselmont à travers le terril Wendel, - Corridor vers la carrière Simon coupé par le contournement Nord de Forbach et rétablit par une buse Carrière Simon Crapaud vert Pièces d’eau stagnantes C8 Puits Simon 1 et 2 BAMAG Crapaud vert Aucun site C9 Crapaud vert C9 Bassin StCharles Autres amphibiens Ancien bassin de décantation Plan d’eau Corridor vers la carrière centrale coupé par le contournement Nord de Forbach et rétablit par une buse Corridor potentiel entre la carrière Simon et le BAMAG Corridor potentiel avec la carrière Simon par l’intermédiaire des puits. Corridor dégradé vers la Rosselle par l’intermédiaire du Schafbach. C10 Figure n°45: Principaux continuums et corridors du Crapaud vert et du Pélobate brun SCoT du Val de Rosselle – Trame verte et bleue – Mai 2009 48/62 CETE de l'Est département Aménagement et Développement Durables Ces potentialités de mouvement restent encore hypothétiques, toutefois elles correspondent relativement bien aux aires de répartition du Crapaud vert et du Pélobate brun sur le territoire du ScoT. En effet, l’utilisation de la base de données ZNIEFF après 1995 figure un certain nombre d’enregistrements en adéquation avec ces continuums et ces corridors. Pour exemple, des individus sont signalés sur le territoire de Creutzwald de part et d’autre de la ville, la Bisten y joue certainement un rôle de corridor. Certains individus (Crapaud vert) se retrouvent également dans le continuum humide de l’Hosterbach. Les enregistrements de crapaud vert indiquent également l’existence dans un premier temps d’un continuum constitué par la Rosselle en amont de Saint-Avold et par l’un de ses affluents: le Muehlegraben conduisant aux étangs de Merbette et à la sablière des Trois-Maisons sur la commune de Longeville-les-Saint-Avold. Et dans un deuxième temps, l’existence d’un tel continuum associé à la présence de Crapaud vert et de Pélobate brun sur le site de la centrale nucléaire Émile Huchet suggère l’existence d’un corridor entre la plate-forme de Diesen et la vallée de la Rosselle. Figure n°46: Continuums et corridors potentiels Enfin quelques individus erratiques se retrouvent dans des zones qui n’ont pas été identifiés précédemment. Il s’agit d’individus isolés qui proviennent soit de populations résiduelles, soit d’une dispersion au hasard d’autres populations plus importantes et qui ne sont pas représentatifs de continuums ou de corridors à l’échelle du territoire du SCoT. 4.5. Approche informatique : le continuum aquatique A la différence des trois autres continuums, le continuum aquatique n’a pas fait l’objet de modélisation. En effet, pour des questions techniques, le logiciel utilisé pour ces modélisations n’est pas en mesure de fournir des résultats exploitables. C’est pourquoi, afin de définir les continuums et corridors aquatiques, la réflexion s’est basée sur l’analyse des données relatives à la qualité des cours d’eau (données DIREN – Agence de l’Eau) ainsi que sur les ouvrages du lit mineur. A l’échelle du territoire du SCoT, la Rosselle, la Bisten et le Merle constitue les principaux cours d’eau. La Nied allemande est également à prendre en compte même si cette dernière passe en limite Sud du territoire. SCoT du Val de Rosselle – Trame verte et bleue – Mai 2009 49/62 CETE de l'Est département Aménagement et Développement Durables Longueur Bassin Versant (km) (km²) Cours d’eau Source Caractéristiques La Rosselle Boucheporn 32 197 Affluent rive gauche de la Sarre Le Merle Sous la plateforme chimique de Carling 8 29 Affluent rive gauche de la Rosselle La Bisten Bisten-enLorraine 16 112 La Nied allemande Seingbouse 57 367 Affluent rive gauche de la Sarre. Traverse de nombreux plans d’eau. Affluent rive droit de la Nied (affluent rive gauche de la Sarre) Figure n°47:Principaux cours d’eau du territoire Situé au cœur de l’ancien bassin minier, les résultats des différentes analyses démontrent la mauvaise qualité de ces cours d’eau : • La qualité est mauvaise voire très mauvaise dans la Rosselle et le Merle en ce qui concerne notamment les altérations matières azotées (hors nitrate), matières organiques oxydables, particules en suspension, matières phosphorées et minéralisation. Dans la Bisten et la Nied allemande, la qualité de l’eau n’est pas bonne mais elle est meilleure que sur la Rosselle et le Merle pour les altérations matières organiques oxydables, particules en suspension et matières phosphorées. • Des polychlorobiphényles (PCB) et de nombreux Hydrocarbures Aromatiques Polycycliques (HAP) sont présents. Les cours d’eau sont affectés par des pollutions inorganiques (métaux, métalloïdes) et organiques (HAP, PCB) qui ont pour, toute ou partie, une origine anthropique (plate-forme de Carling). • Concernant la qualité du milieu physique, la partie amont de la Rosselle présente un milieu physique de bonne qualité, voire excellente mais qui se dégrade rapidement (notamment le lit mineur) à mi-chemin entre la source et Saint-Avold pour devenir moyen à médiocre. Sur le secteur de Saint-Avold, la Rosselle est entièrement canalisée sur toute sa traversée, ce qui induit une très mauvaise qualité. A l’aval de Saint-Avold et jusqu’à Hombourg-Haut, la Rosselle coule dans une vallée encaissée et boisée avec une ripisylve abondante. A hauteur de Hombourg-Haut, la vallée s’urbanise à nouveau et la qualité du milieu se dégrade, en particulier dans le lit majeur. Ce n’est qu’à partir de Morsbach que la qualité redevient assez bonne. La Bisten présente un milieu physique assez bon à médiocre. Le compartiment le plus touché est le lit mineur, de qualité médiocre sur tout le parcours jusqu’à Creutzwald inclus. Berges et lit majeur sont de bonne qualité sur la plupart du parcours avec néanmoins une situation moins favorable dans la traversée de Creutzwald. • La qualité hydrobiologique de la Rosselle à Morsbach (IBGN8 = 6), du Merle (IBGN = 1) ainsi que de la Bisten (IBGN = 2) démontre également la très mauvaise qualité de ces cours d’eau. La qualité est un peu meilleure sur la Nied allemande avec un niveau passable. Enfin, l’existence d’un certain nombre d’ouvrages sur ces cours d’eau (présence d’un barrage sur la bisten à Creutzwald, d’un seuil béton sur la rosselle à Hombourg-Haut et de nombreux seuils Maginot sur la nied allemande) peut amener à considérer que ces cours d’eau ne constituent pas à l’heure actuelle un continuum en ce qui concerne le déplacement des espèces aquatiques. Seul le lit mineur et parfois le lit majeur, compte tenu de leur qualité, peuvent constituer un axe de déplacement pour les espèces terrestres ou semi-aquatiques. Ces notions ont été modélisées dans le chapitre relatif aux zones humides. 8 IBGN : Indice Biologique Global Normalisé constitue une méthode d’évaluation de la qualité des cours d’eau à l’échelle de la station. Cette méthode est normalisée (Norme NF T90-350) mais constitue un indice de qualité ponctuelle. SCoT du Val de Rosselle – Trame verte et bleue – Mai 2009 50/62 CETE de l'Est département Aménagement et Développement Durables Cet état de fait se retrouve si l’on s’intéresse à l’espèce cible de ce continuum : l’Anguille. En effet, une étude réalisée par l’ONEMA en 2008 pour le compte de la préfecture de la région Lorraine précise que l’anguille est absente de la quasi-totalité du territoire du SCoT sur la période 2000 – 2007. Figure n°48: Aire de répartition de l’anguille Moselle-Sarre (période 1981-2007 – source ONEMA) Un certain nombre de cours d’eau au Nord du territoire du SCoT sont actuellement impactés à des degrés divers par des rejets, des modifications de leurs caractéristiques morphologiques ou par la présence de nombreux obstacles qui ralentissent l’écoulement des eaux et cloisonnent les milieux aquatiques (la Rosselle, le Merle). L’état global de la masse d’eau sur le territoire s’en ressent puisque l’état global n’est pas bon comme le montre la carte ci-dessous. SCoT du Val de Rosselle – Trame verte et bleue – Mai 2009 51/62 CETE de l'Est département Aménagement et Développement Durables Figure n°49: Etat global des masses d’eau de type rivière du secteur de travail Moselle-Sarre (source : ONEMA) Néanmoins, parallèlement aux actions de réduction des rejets et de restauration du milieu physique prévus dans le cadre des programme de mesures, il est apparu nécessaire de pouvoir identifier à l’échelle d’un bassin versant, certains secteurs préservés dénommés « réservoirs biologiques9». Ces « réservoirs biologiques » sont des tronçons de cours d’eau actuellement perturbés qui vont pouvoir être « ensemencés » en espèces et auront ainsi une chance de respecter le bon état écologique dès lors que la qualité de l’eau et du milieu physique y sera favorable. Ces secteurs préservés, qu’il s’agisse d’un tronçon de cours d’eau ou d’une annexe hydraulique, vont jouer en quelque sorte le rôle de pépinière, de « fournisseur » d’espèces susceptibles de coloniser une zone appauvrie du fait des pressions qui s’y exerçaient. Toutefois, la fonction de « réservoir biologique » d’un milieu aquatique préservé ne peut être pratiquement réalisée que si la continuité écologique y est (ou peut être) également assurée en son sein ou 9 Les réservoirs biologiques sont une des bases du classement des cours d’eau au titre du 1° de l’article L.214-17-I du code de l’environnement. Ils ont également vocation à être mis en continuité avec les autres secteurs du bassin grâce aux classements au titre du 2° de cet article. SCoT du Val de Rosselle – Trame verte et bleue – Mai 2009 52/62 CETE de l'Est département Aménagement et Développement Durables entre lui-même et les autres milieux aquatiques dont il permet de soutenir les éléments biologiques. Le Morsbach, affluent rive droite de la Rosselle, est classé « réservoir biologique potentiel ». Ce qui augure le rétablissement d’une trame bleue sur la Rosselle dans l’avenir. Figure n°50: Tronçons candidats au titre des réservoirs biologique du SDAGE du district Rhin (source: ONEMA) SCoT du Val de Rosselle – Trame verte et bleue – Mai 2009 53/62 CETE de l'Est département Aménagement et Développement Durables 5. La trame verte et bleue du Val de Rosselle 5.1. Résultats Suite à l’analyse des différents continuums et corridors, la combinaison de l’ensemble de ces éléments forme à terme le réseau écologique du territoire, ou par extension la trame verte et bleue. Cette trame figure ci-dessous et est également jointe en annexe (cf. annexe 15). Figure n°51: Trame verte et bleue du Val de Rosselle Les principaux axes de déplacement de la faune sur le territoire du Val de Rosselle sont orientées Nord – Sud. Ils traversent tous, ou presque, le territoire du ScoT depuis sa limite méridionale jusqu’à sa limite septentrionale. Ces axes permettent pour la plupart le déplacement d’espèces terrestres (trame verte). Ils sont essentiellement forestiers et très peu agricoles. Il n’existe cependant pas de grande continuité biologique forestière ou agricole sur ce territoire. Tous ces axes sont en effet recoupées par des infrastructures de transports, la plupart du temps infranchissables (autoroute A4, voie rapide RD 30 bis) en raison des profils de ces dernières, de l’absence d’ouvrages de franchissement ainsi que du cloisonnement de ces routes (grillage). Un seul grand axe présente une continuité biologique sur tout son parcours (trame verte boisée de la communauté de communes du Warndt) à l’extrémité Ouest du territoire. En plus de ces obstacles, tous les axes présentent des menaces liées principalement à l’étalement urbain ou à la création de nouvelles infrastructures de transports. Toujours selon une orientation Nord – Sud, les axes relatifs à la trame bleue sont limités sur la zone d’étude et ne présentent pas de réalité effective mais plus des potentialités. La continuité de SCoT du Val de Rosselle – Trame verte et bleue – Mai 2009 54/62 CETE de l'Est département Aménagement et Développement Durables cette trame repose à l’avenir sur des actions lourdes de restauration, d’amélioration de la qualité du milieu (bon état des masses d’eau) et aussi de renaturation. Il existe assez peu d’axes de déplacements d’orientation Est – Ouest. Contrairement aux axes précédents, ces derniers ne franchissent jamais la globalité du territoire d’étude. Ces axes permettent à part égale le déplacement d’espèces terrestres (trame verte) mais également aquatiques (trame bleue). Principal axe de déplacement, la Nied allemande présente d’ailleurs les deux fonctionnalités grâce à sa ripisylve abondante et à la qualité des prairies et boisements présents dans son lit majeur. Quelques autres axes de déplacements agricoles ou forestiers existent mais ils sont de moindre importance (trame secondaire) ou bien même seulement potentiels. Dans tous les cas de figure, aucune continuité biologique n’est assurée à l’échelle du territoire. Tous les axes sont interrompus par des infrastructures de transports infranchissables (autoroute A4, voie rapide RD 30 bis, déviation de Forbach) pour les mêmes raisons que précédemment ainsi que par certaines agglomérations (Oeting, Forbach). En ce qui concerne la trame bleue, un grand nombre d’axes de déplacements sont orientés Est – Ouest. Ils figurent des déplacements principaux mais très localisés. Hormis pour la Nied allemande, il n’existe pas de continuité biologique à grande échelle sur la zone d’étude, en particulier à cause de la rareté des milieux humides et de la qualité des milieux aquatiques présents (mauvais état des masses d’eau, canalisation…). A cette même échelle, ces axes de déplacements sont systématiquement recoupés par des infrastructures de transport qui viennent accentuer ce morcellement. Il en résulte donc un certain nombre d’axes de déplacement potentiels reposant sur des opérations lourdes pour retrouver une continuité biologique. 5.2. Synthèse Au final, la trame verte et bleue du Val de Rosselle peut donc être caractérisée par les quelques données suivantes: – la présence de trames vertes forestières partiellement fonctionnelles (moins de 5), – la présence de trames vertes agricoles quasiment toutes non fonctionnelles (moins de 5) , – la présence de trames bleues potentielles (moins de 10), – la présence d'une vingtaine de corridors, – à l'échelle du territoire : aucune trame pleinement fonctionnelle, – de nombreuses barrières (routes, grillages...), – de nombreuses menaces (péri-urbanisation; accroissement des trafics routiers, suppression des dernières structures végétales...). Cette trame verte et bleue peut être figurée schématiquement (cf ci-dessous), elle fait apparaitre les différents milieux de vie des espèces (ou continuum) ainsi qu'un certain nombre de corridors théoriques définis au cours de cette étude. SCoT du Val de Rosselle – Trame verte et bleue – Mai 2009 55/62 CETE de l'Est département Aménagement et Développement Durables Figure n°52: Trames verte et bleue du Val de Rosselle – Représentation schématique finale Ces corridors sont identifiés dans le tableau récapitulatif, ci-dessous, qui permet de préciser leur nature, leur fonctionnalité et les menaces qui pèsent sur leur maintien. CONTINUUM FORESTIER CORRIDORS N° NATURE FONCTIONNALITE MENACES GUERTING HAM-SOUSVARSBERG F1 AGRICOLE PARTIELLE Suppression des structures boisées (haie, verger) et étalement urbain CREUTZWALD F2 BOISE PARTIELLE Développement de la zone industrielle et aménagement de la déviation routière SAINT-AVOLD LONGEVILLE (RN3) F3 AGRICOLE FONCTIONNEL Étalement urbain SAINT AVOLD LONGEVILLE (A4) F3 BOISE NON FONCTIONNEL FREYMING MERLEBACH L'HOPITAL F4 INDUSTRIEL PARTIELLE FREYMING MERLEBACH SAINT AVOLD (A4) F5 BOISE NON FONCTIONNEL MACHEREN F6 AGRICOLE FONCTIONNEL SCoT du Val de Rosselle – Trame verte et bleue – Mai 2009 Requalification des sites miniers, projet de Tram-train ainsi que le réaménagement de la carrière. Suppression des structures boisées (haies, ripisylves), étalement urbain et augmentation du trafic routier. 56/62 CETE de l'Est AGRICOLE ZONES HUMIDES département Aménagement et Développement Durables CORRIDORS N° NATURE FONCTIONNALITE HOMBOURG COCHEREN F7 ZONES BOISEES RELAIS PARTIELLE FARSCHVILLER F8 THEDING AGRICOLE FONCTIONNEL FARSCHVILLER F8 THEDING (A4) BOISE NON FONCTIONNEL THEDING TENTELING F9 AGRICOLE FONCTIONNEL Intensification de étalement urbain. ROSBRUCK F10 INDUSTRIEL PARTIELLE Requalification du site industriel. OETING F11 INDUSTRIEL NON FONCTIONNEL FORBACH F12 BOISE ET PARTIELLE INDUSTRIEL HAM SOUS F13 ZONE HUMIDE VARSBERG PARTIELLE SEINGBOUSE BARST A1 AGRICOLE NON FONCTIONNEL BOUSBACH KERBACH A2 AGRICOLE NON FONCTIONNEL KERBACH A3 AGRICOLE NON FONCTIONNEL ETZLING ALSTING A4 BOISE AGRICOLE CREUTZWALD Z1 URBAIN ET FONCTIONNEL Mégazone de Farébersviller et les projets : déviation RD910, zone commerciale Grand-Fare, TramTrain l'agriculture et Étalement urbain côté allemand Étalement urbain Intensification de étalement urbain l'agriculture et NON FONCTIONNEL HAM SOUS Z2 VARSBERG RUISSEAU FORET DIESEN Z3 URBAIN NON FONCTIONNEL SAINT AVOLD FREYMING MERLEBACH Z4 INDUSTRIEL PARTIELLE AQUATIQUE NON FONCTIONNEL MERLE AQUATIQUE NON FONCTIONNEL BISTEN AQUATIQUE NON FONCTIONNEL AQUATIQUE ROSSELLE MENACES ET PARTIELLE NIED AQUATIQUE NON FONCTIONNEL ALLEMANDE Figure n°53 : Tableau récapitulatif des corridors du territoire du Val de Rosselle A ces corridors viennent également s'ajouter ceux définis dans l'étude spécifique sur le Pélobate brun et le Crapaud vert (voir l'étude spécifique). Seuls les corridors extérieurs aux continuums ont été repris dans la carte finale de la trame verte et bleue. SCoT du Val de Rosselle – Trame verte et bleue – Mai 2009 57/62 CETE de l'Est département Aménagement et Développement Durables CONTINUUM CORRIDORS N° NATURE FONCTIONNALITE ZONE HUMIDE DIESEN C1 INDUSTRIEL ET NATUREL (voie ferrée FONCTIONNEL et vallée du Froschenpfuhl) FREYMING MERLEBACH C3 INDUSTRIEL (réseau d'infrastructures) NON FONCTIONNEL ROSBRUCK MORSBACH C6 INDUSTRIEL NON FONCTIONNEL PETITE C10 FORESTIER PARTIELLE ROSSELLE Figure n°54 : Tableau des corridors Crapaud vert et Pélobate brun (extrait) Si le territoire biologique du Val de Rosselle est aujourd'hui très fragmenté, bon nombre de connexions écologiques sont rompues ou bien menacées, seule la prise en compte de cette trame verte et bleue permettra de limiter l'érosion de la biodiversité. L'intérêt de la mise en évidence de la trame verte et bleue du territoire du Val de Rosselle réside dans la considération de ces éléments écologiques fonctionnels afin d'assurer une cohérence entre leur maintien et les propositions d'aménagements du territoire. Le Programme d'Aménagement et de Développement Durable du SCoT doit fournir des objectifs en adéquation avec ces différents éléments. Enfin, la pérennité de cette trame repose sur deux choses: le maintien des zones de vies des espèces animales (réservoirs de biodiversité) mais aussi et surtout le maintien des corridors permettant de relier ces espaces de vie. Dans la suite de l'étude, il s'agira de définir les principes à mettre en œuvre sur les corridors identifiés afin de conserver ou de recréer des connexions écologiques. Ces principes viseront à défragmenter le territoire du Val de Rosselle et à préserver son importante biodiversité. SCoT du Val de Rosselle – Trame verte et bleue – Mai 2009 58/62 CETE de l'Est département Aménagement et Développement Durables 6. Liste des figures Figure n°1 – page 7 : Territoire du ScoT du Val de Rosselle Figure n°2 – page 8 : Inventaire et mesures de protection du patrimoine naturel sur le SCOT Figure n°3 page 9 : Représentation schématique de la fragmentation du ScoT Figure n°4 – page 12 : Représentation schématique des principaux éléments constitutifs d’un réseau écologique (Source : ECONAT) Figure n°5 – page 15 : exemple de résultat du continuum forestier théorique Figure n° 6 – page 16 : coefficients de résistance aux déplacements de la faune applicables pour chaque type de continuum Figure n°7 – page 18: tableau des espèces cibles retenues Figure n°8 – page 19: exemple de résultats du continuum théorique du chat forestier Figure n°9 – page 20: coefficients de résistance aux déplacements des espèces cibles applicables pour chaque type de continuum Figure n°10 -page 22 : schématisation des éléments constituant le réseau écologique du SCoT Figure n°11 – page 23: première identification de la trame verte et bleue du SCoT Figure n° 12 – page 24 : Continuum forestier Figure n°13 – page 25: Localisation des isolats forestiers Figure n°13 bis – page 25: Isolats forestiers à Forbach et Morsbach Figure n°14 – page 26 : Identification des continuums forestiers et des corridors Figure n°15 – page 27 : Corridor agricole entre Guerting et Ham-sous-Varsberg (verger privé) Figure n° 16 – page 28 : Corridor boisé de Creutzwald fragmenté par les travaux de déviation Figure n° 17 – page 28 : ouvrage de franchissement de la faune Figure n°18 – page 29 : corridor agricole coupé par la RN3 Figure n°19 – page 29 : corridor forestier interrompu par l'autoroute A4 au TN Figure n°20 – page 30: corridor industriel face à la carrière de Freyming-Merlebach Figure n° 21 – page 31 : forêt de Zang Figure n°22 – page 31 : corridor forestier interrompu par l'autoroute A4 Figure n°23 – page 32 : corridor agricole entre Petit-Ebersviller et Trois-Maisons le long de la RN56 Figure n°24 – page 32 : affluent du Rosselbach Figure n°25 – page 34 :corridor industriel, passage sous l'autoroute A320 Figure n°26 – page 34 : la Rosselle, ouvrage sous la RN3 SCoT du Val de Rosselle – Trame verte et bleue – Mai 2009 59/62 CETE de l'Est département Aménagement et Développement Durables Figure n°27 – page 35 : massif du Bambech derrière la RD31 Figure n°28 – page 35 : plate-forme à l'angle de l'A320 et de la RD31 Figure n°29 – page 36 : corridor boisé entre le Warndt et la Reservewald Figure n°30 – page 36 : ancienne voie ferrée entre la cité Leyenne et le Rosselmont Figure n°31 – page 37 : Identification des continuums forestiers et des corridors du chat forestier Figure n°32 – page 38 : Continuum agricole extensif Figure n°33 – page 39 : Identification des continuums agricoles extensifs et des corridors Figure n°34 – page 40 : corridor agricole au sud de Kerbach Figure n°35 – page 40 : coupure du corridor agricole par la RD31bis Figure n°36 – page 41 : corridor mixte entre Spicheren et Alsting, recoupé par la RD32 Figure n°37 – page 41: vu sur le corridor depuis Alsting Figure n°38 – page 42: Continuums théoriques des chiroptères Figure n°39 – page 43 : Continuum des zones humides Figure n°40 – page 44 : Identification des continuums des zones humides et des corridors Figure n°41 – page 45 :ruisseau de Guerting dans la traversée de Ham-sous-Varsberg Figure n°42 – page 45 : zone humide du ruisseau de Guerting Figure n°43 – page 47 : Identification des continuums et des corridors du crapaud vert Figure n°44 – page 47 : Identification des continuums et des corridors du pélobate brun Figure n°45 – page 48 : Principaux continuums et corridors du Crapaud vert et du Pélobate brun Figure n°46 – page 49 : Continuums et corridors potentiels Figure n°47 – page 50 :Principaux cours d’eau du territoire Figure n°48 – page 51 : Aire de répartition de l’anguille Moselle-Sarre (période 1981-2007 – source ONEMA) Figure n°49 – page 52 : État global des masses d’eau de type rivière du secteur de travail Moselle-Sarre (source : ONEMA) Figure n°50 – page 53 : Tronçons candidats au titre des réservoirs biologique du SDAGE du district Rhin (source: ONEMA) Figure n°51 – page 54 : Trames vertes et bleues du Val de Rosselle Figure n°52 – page 56: Trames vertes et bleues du Val de Rosselle – Représentation schématique Figure n°53 – page 56 : Tableau récapitulatif des corridors du territoire du Val de Rosselle Figure n°54 – page 58 : Tableau des corridors Crapaud vert et Pélobate brun (extrait) SCoT du Val de Rosselle – Trame verte et bleue – Mai 2009 60/62 CETE de l'Est département Aménagement et Développement Durables 7. Bibliographie ASCONIT Conseil, Direction Régionale de l'Environnement Rhône-alpes (DIREN), Septembre 2005, Infrastructures vertes et bleues – Guide méthodologique, Utilisation d'un Système d'Information Géographique pour l'expression des enjeux de l'état dans le cadre d'un ScoT, Application au territoire du Schéma de cohérence Sud-Loire, 42 pages. CETE de l'Est – KOCH.AL, 2008, Diagnostic et hiérarchisation des réseaux écologiques dans le périmètre du ScoT de Metz – Mémoire de stage, 64 pages. CIPRA Alpmedia, Avril 2006, Relevant instruments in the field of Ecological networks in the Alpine region. A background report, 48 pages. DIREN Franche-Comté - PONCHON.F, 2006, Mise en place d’une méthodologie pour la définition d’un réseau écologique sur le ScoT de Besançon – Mémoire de stage, 66 pages. DIREN Franche-Comté – STRUB.L, 2008, Trame verte et bleue, référentiel de bonnes pratiques en faveur du maintien de continuités écologiques – Mémoire de stage, 71 pages. ECOLOR – NEOMYS, EPFL (Etablissement Public Foncier Lorrain), 2009, Réalisation d'une étude batracologique pour la mise en valeur écologique, sociologique et touristique des sites dans le Warndt – Proposition d'un réseau écologique pour deux espèces cibles : Crapaud vert et Pélobate brun, environ 70 pages (Document de travail). ECONAT (Bureau d'étude en écologie appliquée) – BERTHOUD,G, 19.., L'intérêt d'une approche globale et continue des écosystèmes dans l'évaluation écologique des projets d'infrastructures linéaires, page 27 à 36, 10 pages. ECONAT – Conseil Général de l'Isère, Septembre 2001, Les corridors biologiques en Isère – Projet de réseau écologique départemental de l'Isère (REDI), 71 pages. ESOPE, Conseil Régional de Lorraine, 2009, Etude préalable visant à mettre en œuvre une politique de Trame verte et bleue en région Lorraine, 86 pages (Document de travail). European Centre For Nature Conservation (ECNC)- Tilburg, the Netherlands & Alterra, 2004, European corridors: Strategies for corridor development for target species, 32 pages Fédération des Parcs Nationaux de France – BERTHOUD.G, 2005, Méthodes utilisées pour l'établissement des réseaux écologiques en Suisse et en Isère, 2 pages. GIRAULT.V - Parcs Naturels Régionaux de France, Octobre 2005, Mise en œuvre de corridors écologiques et/ou biologiques sur le territoire des Parcs Naturels Régionaux – Définition d'une méthodologie commune et recueil d'expériences, 269 pages. QUIBLIER.S, 2007, Les éléments de la recherche scientifique mobilisables pour la mise en œuvre des corridors écologiques. Choix des espèces cibles et identification des connaissances nécessaires . Parcs Naturels Régionaux de France, 156 pages. SETRA (Service d'Etudes sur les Transports, les Routes et leurs Aménagements), Décembre 1993, Guide technique : passages pour la grande faune, 121 pages. SETRA (Service d'Etudes sur les Transports, les Routes et leurs Aménagements), Août 2005, Guide technique aménagements et mesures pour la petite faune, 264 pages. SCoT du Val de Rosselle – Trame verte et bleue – Mai 2009 61/62 CETE de l'Est département Aménagement et Développement Durables 8. Sommaire des annexes ANNEXE 1: carte des données de référence utilisées (Registre Parcellaire Graphique et Inventaire Forestier National) ANNEXE 2: cartes d'occupation des sols - Corine Land Cover, - BD Cartographie, - Carte améliorée (RPG, IFN, BD Ortho) ANNEXE 3: carte de la trame verte et bleue définie d'après une première approche géographique (BD Ortho et terrain) ANNEXE 4: carte du continuum forestier modélisé ANNEXE 5: carte du continuum forestier et des corridors associés ANNEXE 6: carte du continuum du chat forestier modélisé ANNEXE 7: carte du continuum du chat forestier et des corridors associés ANNEXE 8: carte du continuum agricole extensif modélisé ANNEXE 9: carte du continuum agricole extensif et des corridors associés ANNEXE 10: carte du continuum des chiroptères modélisé ANNEXE 11: carte du continuum zone humide modélisé ANNEXE 12: carte du continuum zone humide et des corridors associés ANNEXE 13: carte du continuum du crapaud vert et des corridors associés ANNEXE 14: carte du continuum du pélobate brun et des corridors associés ANNEXE 15: trame verte et bleue finale du territoire du Val de Rosselle ANNEXE 16: trame verte et bleue du Val de Rosselle – Représentation schématique SCoT du Val de Rosselle – Trame verte et bleue – Mai 2009 62/62