SCoT du Val de Rosselle Diagnostic et analyse des réseaux écologiques

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Mai 2009
CETE de l'Est
département
Aménagement et
Développement
Durables
Réseau
Scientifique et
Technique
SCoT du Val de Rosselle
Diagnostic et analyse des
réseaux écologiques
(Trame verte et bleue)
CETE
Est
Centre d'Études techniques de l'Équipement de l'Est
Ministère de l’Écologie, de l’Énergie, du Développement durable et de l’Aménagement du territoire
CETE de l'Est
département Aménagement et Développement Durables
Références de la commande
DIREN Lorraine
METAYER Marie-Laure
19, avenue Foch BP 60223 57005 METZ Cedex1 ; 03 87 39 99 70; [email protected]
Commande n° 1903-5432
Références du dossier
Numéro du dossier (référence à rappeler) :2008 23 044
Numéro de référence du service documentation :
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1-2
NOIRET
Rédaction du rapport
3
NOIRET
Corrections après relecture en interne
4
NOIRET
Corrections après remarques de la DIREN Lorraine
Affaire suivie par
Sophie NOIRET – CETE de l'EST / DADD
Tél. 03 87 20 46 38 / fax 03 87 20 46 49
Mél. [email protected]
Centre d'Études Techniques de l'Équipement de l'Est
1, boulevard Solidarité – Metz Technopôle – BP 85230 – F 57076 METZ CEDEX 3
Téléphone : (33) 03 87 20 43 00 - Télécopie : (33) 03 87 20 46 99
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Sommaire
1. Contexte et objectifs de l'étude....................................................................5
2. Le site d'étude..............................................................................................6
2.1. Présentation.............................................................................................................................6
2.2. Contexte environnemental : milieu naturel..........................................................................7
2.3. Menaces pesant sur les milieux naturels .............................................................................9
2.3.1. Les infrastructures...............................................................................................................................9
2.3.2. Les villes et la (péri-)urbanisation.....................................................................................................10
2.3.3. Activités industrielles: reconversion des sites................................................................................11
2.3.4. Activités agricoles..............................................................................................................................11
3. Méthodologie retenue pour la mise en évidence de la trame verte et bleue
.......................................................................................................................12
3.1. Éléments d'écologie du paysage.........................................................................................12
3.1.1. Un réseau écologique .......................................................................................................................12
3.1.2. Éléments constituant un réseau écologique ...................................................................................12
3.2. Identification des continuums et des corridors..................................................................14
3.2.1. Continuum écologique.......................................................................................................................14
3.2.2. Données de référence utilisées.........................................................................................................17
3.2.3. Continuum écologique des espèces cibles.....................................................................................18
3.2.4. Identification des corridors écologiques globaux...........................................................................21
3.3. La trame verte et bleue.........................................................................................................22
4. Bilan de la biodiversité du SCoT du Val de Rosselle.................................23
4.1. Première approche géographique .......................................................................................23
4.2. Approche informatique: le continuum forestier..................................................................24
4.3. Approche informatique: le continuum agricole extensif....................................................38
4.4. Approche informatique: le continuum des zones humides...............................................43
4.5. Approche informatique : le continuum aquatique..............................................................49
5. La trame verte et bleue du Val de Rosselle................................................54
5.1. Résultats................................................................................................................................54
5.2. Synthèse................................................................................................................................55
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6. Liste des figures.........................................................................................59
7. Bibliographie..............................................................................................61
8. Sommaire des annexes.............................................................................62
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Préambule
L’émergence du concept de « réseau écologique » s’est affirmé progressivement depuis
quelques années dans les politiques environnementales.
En 1995, lors de la conférence « Un environnement pour l’Europe » à Sofia, : 54 états ont adopté
une stratégie paneuropéenne sur la diversité biologique et paysagère avec pour objectif clé la
constitution d’un réseau écologique paneuropéen. Ce réseau vise à maintenir ou à restaurer
dans un état de conservation favorable les écosystèmes, habitats, espèces et paysages
d’importance européenne dans toute leur aire de répartition naturelle ainsi que les facteurs
environnementaux qui conditionnent leur viabilité dans les espaces protégés, d’après Jaffreux H.
(2006).
Le projet de préserver et, si besoin est, de restaurer les continuités écologiques au moyen d’une
trame verte et bleue, composée d'espaces importants pour la préservation de la biodiversité et de
continuités écologiques les reliant, dans une approche qui soit articulée entre les niveaux
continental, national, régional et local, est un objectif majeur des conclusions du Grenelle de
l’environnement (novembre 2007).
En effet les avancées scientifiques en matière de biologie de la conservation démontrent les limites
et les insuffisances des politiques traditionnelles de création d’espaces protégés (quel que soit leur
statut juridique), focalisées sur des espèces ou des habitats remarquables. Pour protéger
efficacement la biodiversité, il est désormais indispensable de raisonner en termes de maillage et
de fonctionnalité des écosystèmes à une très large échelle spatiale, intégrant d’une part la mobilité
des espèces, mais aussi la biodiversité ordinaire. Par ailleurs le changement climatique en cours
conduit à devoir se poser des questions nouvelles en matière de migration des espèces et des
habitats, en vue de tenter de leur offrir de nouvelles conditions favorisant leur adaptation
progressive aux évolutions en cours.
Ces deux préoccupations conduisent à rechercher la création d’un maillage écologique du territoire
aujourd’hui très fragmenté.
1. Contexte et objectifs de l'étude
L’écologie du paysage, discipline de synthèse entre la géographie et la biologie, a développé des
concepts et des outils variés1 qui vont trouver désormais des applications concrètes dans
l’aménagement du territoire. En effet, le grenelle de l'environnement précise que l’outil « trame
verte et bleue » doit contribuer à :
« 1° Diminuer la fragmentation et la vulnérabilité des habitats naturels et habitats d’espèces ;
2° Identifier et relier les espaces importants pour la préservation de la biodiversité par des corridors
écologiques ;
3° Atteindre ou conserver le bon état écologique ou le bon potentiel des masses d’eau
superficielles ;
4° Prendre en compte la biologie des espèces migratrices ;
5° Faciliter les échanges génétiques nécessaires à la survie des espèces indigènes de la faune et
de la flore sauvage ;
6° Améliorer la qualité et la diversité des paysages ;
7° Permettre le déplacement des aires de répartition des espèces sauvages et des habitats
naturels dans le contexte du changement climatique. »
1
Il existe de part le monde, de nombreux réseaux qui ont été établis suivant différentes méthodes. De nombreuses expériences de
continuités écologiques sont aujourd’hui recensées en France comme en Europe (Bennett et Mulongoy, 2006 ; Berthoud et al, 2004
; DIREN Rhône-Alpes, 2005 ; PNR, 2005…). Ces expériences s’inscrivent pour la plupart dans le cadre de l’écologie du paysage
mais se caractérisent par une grande diversité d’approches et d’acceptation des concepts clés. Nous ne les détaillerons cependant
pas dans cette étude.
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Dans le cadre du porter à connaissance du SCoT du Val de Rosselle, la DIREN Lorraine a confié
au CETE de l'Est la réalisation d'une cartographie de la trame verte et bleue du territoire du ScoT.
L'intérêt de cette étude est double à l'échelle du SCoT : elle permet dans un premier temps de
déterminer les réseaux écologiques à préserver pour permettre le maintien d'une biodiversité
élevée et durable. Dans un deuxième temps, l'identification de ces réseaux permet de fournir un
diagnostic écologique et fonctionnel complet du territoire qui puisse être pris en compte de façon
cohérente dans les propositions d'aménagements ultérieures.
Plus précisément, les objectifs de cette étude sont :
• identifier les réseaux écologiques dans le territoire du SCOT en se basant sur l’analyse des
données recueillies, sur les inventaires préétablis (réservoirs de biodiversité…) et sur les
observations de terrain (corridors écologiques),
• caractériser et hiérarchiser les corridors selon leur nature (zone humide, prairie permanente,
forêt…), leur taille et leur caractère continu ou discontinu, leur fonction et leur naturalité,
• évaluer les « coûts » des déplacements des espèces cibles en tenant compte de
l’hétérogénéité spatiale du territoire du SCOT et des obstacles aux déplacements,
• et enfin, définir les principes à retenir pour restaurer, mettre en valeur ou renaturer les corridors
précédemment identifiés.
2. Le site d'étude
2.1. Présentation
Le Val de Rosselle est situé au Nord-Est du département de la Moselle. Dans l’ensemble du bassin
houiller nord lorrain, il occupe une grande partie de la dépression du Warndt. Le territoire du SCOT,
composé de 47 communes (cf. Figure 1), trouve sa limite Nord le long de la frontière avec
l’Allemagne.
Il appartient au plateau lorrain qui constitue, entre les Vosges du Nord à l’est et la vallée de la
Moselle à l’ouest, une vaste étendue au relief peu accentué, coupée par de petites vallées où les
forêts sont nombreuses. L’altitude moyenne est de l’ordre de 320 m avec un point haut à
Kelschberh (387 m, à l’est d’Oeting).
Le territoire du SCOT est divisée en deux parties suivant un axe SO-NE, avec au Nord le massif
forestier du Warndt, et au Sud, un plateau occupé par l’agriculture.
• Le massif forestier du Warndt, ainsi que les forêts de la Houve, de Saint-Avold, de Zang, et de
Steinberg occupent 15 % du territoire du SCOT, avec une présence forte dans la partie Nord.
Cette présence est accentuée par leur taille ainsi que par leur prolongement côté allemand.
Néanmoins, ces zones boisées sont grignotées par une urbanisation importante, liée à
l’héritage industriel du Val de Rosselle.
• Les vallées concentrent les noyaux urbains, les infrastructures et les cours d’eau (la Rosselle,
la Bisten). Par tradition, l’urbanisation s’est développée, jusque dans le années 70, autour des
houillères ainsi que le long des grands axes de communication (A4, RN3…). De nombreuses
communes accueillant les grandes cités minières, ont induit la formation d'une conurbation
quasiment continue de Carling à Petite-Rosselle. Dans les dernières années, le phénomène
d’étalement urbain est venu renforcer cette présence urbaine de part l’émergence de nouvelles
zones d’activités ou commerciales, à l’extérieur des centres urbains, le long des infrastructures
routières.
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• La partie Sud du territoire accueille de nombreux villages traditionnels reliés entre eux par un
réseau routier dense. L’espace agricole occupant 30 % du territoire du SCOT, représentée par
un relief légèrement vallonné et de nombreux boisements ponctuant l’horizon, rend cette
campagne attrayante. Le phénomène résidentiel est cependant de plus en plus marqué et rend
sensible certaines problématiques telles que : la perte de terrains agricoles, l’étalement urbain,
la déprise des ceintures de vergers.
Figure n°1: Territoire du ScoT du Val de Rosselle
2.2. Contexte environnemental : milieu naturel
Le patrimoine naturel du territoire du SCOT est très riche. Cette richesse est à la fois liée à la
multiplicité des milieux rencontrés (marais, mines, forêts, prairies) et à la présence, côté allemand,
d'un vaste massif forestier, le massif du Warndt, constituant un réservoir de biodiversité2.
Cette richesse est d’ailleurs reconnue à travers l’existence de mesures de protection fortes côté
allemand (le massif du Warndt est classé zone Natura 2000). Celle-ci l’est un peu moins côté
français où les mesures de protection existent mais sont toutefois plus limitées (cf figure 2) :
ZNIEFF3 essentiellement.
2
3
Les réservoirs de biodiversité sont des espaces naturels importants en terme de biodiversité, dans lesquels s’expriment des
espèces et/ou des écosystèmes particuliers, et notamment tout ou partie des espaces visés aux livres III et IV du code de
l’environnement. Ils correspondent à des éléments physiques abritant des populations et jouant un rôle indispensable aux
différentes espèces qui les composent (reproduction, alimentation, refuge).
ZNIEFF : Zone Naturelle d'Interêt Écologique Faunistique et Floristique
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Communes
ZNIEFF de type 1
(1ère génération)
Vergers et marais de
Gaubiving
Folkling
Oeting
Ham-sousVarsberg
Diesen
Porcelette
Saint-avold
Merten
Creutzwald
Hoste
Tenteling
Petite Rosselle
Petite Rosselle
Marais de la ferme de Heyde
Site du Kiesselbuehl
Marais de la Bisten
Marais de la Valette
Marais de Tenteling
Vallon du Schafbach
Vallon du Schafbach
Petite Rosselle
Forbach
Schoeneck
Rosselmont
Forbach
Morsbach
Rosbruck
FreymingMerlebach
Saint-avold
Saint-avold
Carling
L’Hopital
Saint-Avold
Longeville-lesSaint-Avold
Porcelette
Diesen
Carling
Saint-Avold
Porcelette
ZNIEFF de type 1 (2ème génération)
Rosbruck – Marienau
Carrière de Freyming
Forêt du Zang
Saint- Avold Nord
Diesen
La Houve II
Creutzwald
Ham-sous-Varsberg
Kiesselbuehl
Merten
Creutzwald
Saint-Avold
Longeville-lesSaint-Avold
Saint-Avold
Marais de Valmont
Valmont
Anciennes mines du Bleiberg
Saint-Avold
Marais de la Bisten
Arrêté de
protection
de biotope
Espaces
naturels
remarquables
Konken – Trois Maisons
Superficie
Objet
236 ha
Vergers de hautes tiges
Prairie naturelle humide et marais
100 ha
Roselière, espace marécageux et
tourbeux
55 ha
11 ha
17 ha
3 ha
29 ha
316 ha
Zone d’habitat du pélobate brun
Marais tourbeux
Marais
Mosaïque de prairies et de marais
Vallon forestier humide
Vallon forestier humide
Sols artificialisés ou modifies et
compactés par apport de matériaux
extérieurs (Terrils, bassins à
Schlamms)
270 ha
Milieux ouverts thermophiles
(délaissés ferroviaires)
353 ha
Fond de carrière en cours de
réaménagement
159 ha
Massif forestier
327 ha
Sols artificialisés, friches, anciennes
tourbières
129 ha
Milieux ouverts thermophiles peu
colonisés par la végétation
103 ha
Sols artificialisés ou modifies et
compactés par apport de matériaux
extérieurs (Terrils, bassins à
Schlamms)
80 ha
Marais tourbeux
580 ha
Sablière et massif forestier
1 ha
Mare forestière
16 ha
Marais à roseaux
Préservation de biotope nécessaire à
la survie des chiroptères
Figure n°2 : Inventaire et mesures de protection du patrimoine naturel sur le SCOT
Du côté allemand, la forêt du Warndt recèle de 5 espèces inscrites à l’annexe 4 de la directive
habitats-faune-flore : le Chat sauvage, la Sérotine de Nilsson, la Noctule de Leisler ainsi que le
Crapaud vert.
• Le Warndt constitue un habitat privilégié pour le Chat sauvage qui y dispose d’une assez forte
population. Malheureusement, ce noyau qui devrait faire le lien entre le Palatinat et la
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Rhénanie se retrouve totalement isolé. Il reste encore quelques couloirs qui passent par la
France mais ces derniers sont menacés par des infrastructures routières françaises telles que
l’axe St Avold – Sarrebruck.
• Les populations de chiroptères, en particulier de Cérotine de Nilsson et de Noctule de
Leissler sont en danger dans le Warndt qui n’en possède plus que quelques populations, à
l’inverse de la France où les populations sont encore importantes.
• Enfin, le Crapaud vert présente une forte population dans le massif du Warndt. Les sites
miniers, en nombre encore importants et non reconvertis, ont favorisé l’installation de cette
espèce.
De nombreuses espèces inscrites à l’annexe 2 de cette même directive sont présentes dans ce
massif forestier et, pour certaines, sur le territoire français, comme le Castor à Creutzwald.
Espèces de l'annexe 2 : Pic mar, Pic noir, Pic cendré, Martin pécheur, Grand
duc, Busard des roseaux, Milan noir, Milan royal, Bondrée apivore, Castor,
Vespertilion de Bechstein, Grand murin, Barbastelle, Triton crêté, Cuivré des
marais, Ecaille chinée, Lucane cerf-volant, Agrion de mercure.
Du côté français, la dépression sableuse du Warndt possède des milieux naturels encore assez
vastes bien que grignotés petit à petit par l’urbanisation. La forêt occupe un quart du territoire du
ScoT et constitue un lieu de refuge et de reproduction pour les mammifères (Chevreuil, Sanglier,
Blaireau, Martre, Renard, …). Le Chat sauvage est lui aussi présent sur tout le territoire même si
cette espèce discrète ne fait l’objet que de peu d’observations. Sur le plan avifaunistique, ces
boisements sont fréquentés par le cortège habituel des espèces forestières (le Geai des chênes, le
Pigeon ramier, la Tourterelle des bois, la Bécasse des bois...) auxquelles s'ajoutent d'autres
espèces plus remarquables telles que l'Autour des palombes (annexe 1), le Pic noir (annexe1)...
Le Warndt abrite, par l’intermédiaire de ses réseaux souterrains, 8 espèces de chiroptères inscrites
à l’annexe 4 de la directive habitats. Ce territoire offre en effet des gîtes d’hibernation aux
différentes espèces qui utilisent régulièrement les sites souterrains pour hiberner (Grand Murin
(également à l'annexe 2), Vespertilion à moustaches, de Daubenton, Oreillards, Grand rhinolophe
(également à annexe 2)).
De nombreux complexes marécageux où subsistent vasières, roselières eutrophes et zones
tourbeuses résiduelles se retrouvent sur le territoire. Ces milieux présentent des espèces rares et
sont particulièrement intéressants pour l’hivernage des oiseaux (rapaces palustres) ainsi que pour
les insectes.
Le territoire du SCOT accueille encore quelques populations de crapaud vert et de pélobate brun,
fortement menacées d’extinction au niveau national. Ce sont en effet les spécificités des terrains
du Warndt (terrains sableux et milieux pionniers) qui ont conduit et qui permettent à ce jour la
présence de ces deux espèces patrimoniales. Le passé industriel de la région a favorisé le
Crapaud vert (terrils, habitats thermophiles, mares…). L’exhaure minière, pratiquée depuis de
nombreuses années, a toutefois provoqué des baisses non négligeables du niveau phréatique
entraînant ainsi la disparition de mares de reproduction.
Le Pélobate brun a quant à lui fortement décliné devant l’urbanisation massive (cités minières), la
fragmentation de ses habitats ainsi que les niveaux relativement élevés de pollution.
2.3. Menaces pesant sur les milieux naturels
2.3.1. Les infrastructures
Comme l’illustre la figure ci-dessous (figure n°3), les infrastructures routières, ainsi que les
principales agglomérations du SCoT ont contribué à installer une diagonale de fragmentation
importante et quasi-continue du sud-ouest au nord-est du territoire du SCoT. Les autoroutes A4 et
A320 (grillagées pour parties), les routes nationales 3 et 33 ainsi que la conurbation s’étendant de
Hombourg-Haut à Stiring-Wendel isolent ainsi les populations animales à grande capacité de
déplacements et compromettent le passage d’espèces telles que le Chat forestier.
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Figure n°3 : Représentation schématique de la fragmentation du SCoT
Les infrastructures secondaires constituent également d’autres points de conflit avec les
déplacements de la faune. Ces infrastructures ne sont pas grillagées et entrainent de ce fait un
effet de barrière moindre.
De plus, les trafics routiers en hausse constante depuis 2001 sur les principaux axes (de l'ordre de
1,8 à 2,5 %), les prévisions sur les 20 prochaines années ainsi que la multiplication des projets de
déviation d’agglomération (Forbach, Folschviller, Creutzwald…) font peser des menaces
importantes sur les habitats naturels.
2.3.2. Les villes et la (péri-)urbanisation
Outre les infrastructures de transport, la conversion d’espace naturels ou semi-naturels en surface
bâtie conduit également à la fragmentation du territoire. Sur le territoire du SCOT, un certain
nombre de liaisons écologiques risque à long terme d’être compromise par l’étalement urbain et les
infrastructures de transport dans la diagonale de fragmentation mais surtout dans des territoires
relativement épargnées jusqu’à présent (territoire ruraux).
Les constructions récentes s’éloignent des vallées minières alors que les communes du plateau
connaissent des transformations importantes de leur cadre de vie avec l’extension des
lotissements. Ce sont d’ailleurs les petites communes rurales à proximité des forêts qui présentent
un fort taux d’accroissement. Cette importante délocalisation conduit à accentuer la périSCoT du Val de Rosselle – Trame verte et bleue – Mai 2009
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urbanisation dans des secteurs jusqu’à ce jour relativement préservés et à dégrader la qualité des
milieux naturels tels que les lisières forestières.
2.3.3. Activités industrielles: reconversion des sites
A l’échelle du territoire du SCOT, les friches industrielles sont très nombreuses au Nord et
contournent la forêt du Warndt. Ces friches accueillent à l’heure actuelle des populations de
batraciens sur certaines d’entre elles et permettent pour d’autres le passage d’espèces dans des
zones fortement fragmentées voire artificialisées (carrière de Merlebach, gare de triage de
Rosbruck-Morsbach). Pour l’heure, leur reconversion fait l’objet de nombreuses études afin que
ces sites acquièrent des vocations touristiques ou industrielles (ex : carreau Vernejoul, carreau
Cuvelette, usine de méthanisation de bio-déchets de Morsbach…) avec le risque à terme de voir
les dernières liaisons écologiques rompues.
Le plan « Après Mines » lié à l’arrêt définitif de l’extraction, risque également de restreindre les
habitats terrestres et aquatiques du Crapaud vert à travers la restructuration de ces sites (plateformes logistiques, reboisement des déprises…).
La situation est encore plus critique pour le Pélobate brun qui dispose d’effectifs réduits sur un
nombre limité de stations.
Il existe cependant des espoirs de reconquête pour les deux espèces à travers le classement de
stations forestières en forêt de protection, par la recréation de nouvelles mares sur l’ensemble du
Warndt ainsi que par le maintien des corridors biologiques permettant la connexion entre ces
populations.
2.3.4. Activités agricoles
Sur le territoire du SCOT, les terres labourables représentent 51 % des terres agricoles. Les
céréales, le colza et les jachères représentent 79 % des terres labourables (40 % de la SAU
totale), le reste étant pour l’essentiel emblavé en maïs et en prairie temporaire. Avec 60 % de la
SAU totale orientée vers l’élevage et 49 % de surfaces toujours en herbe, le paysage agricole du
Val de Rosselle possède une forte composante naturelle avec une prédominance élevage.
La mixité entre prairies, polycultures et vergers confèrent à ce territoire une forte valeur naturelle
sur laquelle pèse un certain nombre de menaces.
Depuis une trentaine d’années, malgré une pluriactivité historique, la surface labourée augmente
au détriment de la surface toujours en herbe. Ces pratiques agricoles rendent ces milieux
infranchissables pour certaines espèces de par la disparition des éléments (haies, talus, fossés,
arbres isolés…) contribuant à la connexion des milieux naturels.
Les ceintures vertes formées par de petites parcelles de vergers sont très menacées (Barst,
Horste, Tenteling, Theding…). Les vergers ne sont plus entretenus et disparaissent au profit soit
d’une agriculture plus intensive soit d’un urbanisme résidentiel. Ces milieux remarquables, de par
leur valeur patrimoniale mais également en raison des fonctions importantes qu’ils jouent pour le
maintien des liaisons écologiques, sont en danger.
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3. Méthodologie retenue pour la mise en évidence de la trame verte et bleue
La méthodologie présentée ci-dessous permet d'aboutir à la trame verte et bleue du territoire du
ScoT présentée dans le chapitre 4. Elle se base sur le cadrage méthodologique réalisé par le
bureau d’étude ESOPE dans l’étude de la trame verte et bleue en région Lorraine ainsi que sur le
cadrage national (en cours d'élaboration).
3.1. Éléments d'écologie du paysage
3.1.1. Un réseau écologique
D’après le réseau écologique paneuropéen , « un réseau écologique peut être défini comme un
assemblage cohérent d’éléments naturels et semi-naturels du paysage qu’il est nécessaire de
conserver ou de gérer afin d’assurer un état de conservation favorable des écosystèmes, des
habitats, des espèces et des paysages ».
L’établissement de réseaux écologiques intègre donc les phénomènes d’écologie du paysage mais
également ceux de l’écologie des espèces (espace vital, migrations, dispersions…) Un réseau
écologique comprend l’ensemble des éléments naturels présents dans le paysage entre lesquels il
existe des flux tels que les déplacements d’espèces.
3.1.2. Éléments constituant un réseau écologique
Selon différentes approches (approche paneuropéenne, approche territoriale des PNR4…), un
réseau écologique théorique se définit sur la base des éléments structurants suivants :
• les zones nodales,
• les zones d’extension,
• les zones de développement,
Dans un souci de simplification, le cadrage méthodologique
national a réuni ces notions sous le terme de réservoir de
biodiversité, c'est ce terme qui sera utilisé dans la suite de
l'étude.
• les zones tampons,
• les corridors écologiques.
Zone nodale
Ruisseau
Limite du continuum
Corridor
Vide d’obstacle
Zone d’extension
Zone de
développement
Village
Corridor avec
biotope-relais
Limite de continuum
Eléments structuraux
Zone nodale
Zone
d ’extension
© ECONAT Yverdon-les-Bains & PiU
Wabern
Figure n°4 : Représentation schématique des principaux éléments constitutifs d’un réseau écologique
4
Parcs Naturels Régionaux
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I. Les zones nodales
Les zones nodales sont des espaces naturels de haute valeur en terme de biodiversité, dans
lesquels s’expriment des espèces et/ou des écosystèmes particuliers. Elles correspondent à des
éléments physiques abritant des populations et jouant un rôle indispensable aux différentes
espèces qui les composent (reproduction, alimentation, refuge).
Ces zones sont concernées par des mesures de protection ou d’inventaire visant à garantir leur
bon état de conservation.
II. Les zones d'extension
Les zones d’extension correspondent à des zones potentielles d’extension des zones nodales si
certaines de leur qualité, capacité ou fonction sont renforcées. Elles sont obligatoirement contiguës
aux zones nodales.
III. Les zones de développement
Les zones de développement correspondent à l’ensemble des milieux favorables à un ou plusieurs
groupes biologiques, constituant des espaces vitaux partiellement suffisants pour
l’accomplissement des phases de vie d’une population. A l’inverse des zones d’extension, les
zones de développement ne sont pas contiguës aux zones nodales mais connectées par des
corridors.
IV. Les zones tampons
Les zones tampon visent à protéger une zone nodale ou un corridor écologiques des effets d’une
gestion perturbatrice des zones périphériques.
V. Les corridors écologiques
Selon le rapport du CIPRA International en 2006, les approches permettant d’identifier les corridors
écologiques peuvent être divisées en 2 catégories reflétant 2 approches écologiques, l’une
centrée sur l’écologie du paysage et l’autre sur l’écologie et la biologie des espèces.
L’écologie du paysage définit un corridor comme une section de paysage, bien souvent linéaire,
comprenant un certain nombre d’habitats naturels ou semi-naturels et reliant des habitats plus
larges mais du même type. Dans cette approche, l’identification des interruptions et des
discontinuités est très importante.
Du point de vue de la biologie des espèces, une section du paysage est susceptible d’être
considérée comme un corridor si la qualité du paysage correspond aux besoins d’espèces
particulières, si ces zones peuvent être utilisées pour leur migration ou leur dispersion. Il s’agit
donc d’une évaluation de la fonctionnalité et de l’usage de ce corridor pour les individus de ces
espèces. En analysant ces corridors pour des espèces ayant une forte demande en terme de
qualité de leur milieu, ces corridors sont dès lors susceptibles d’être empruntés par des espèces
avec des exigences plus modestes.
Ces deux approches sont dans tous les cas complémentaires et font apparaître des notions de
continuums écologiques et de continuums biologiques.
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3.2. Identification des continuums et des corridors
La méthode employée croise deux approches : une approche géographique, assez intuitive, qui
permet d'identifier les réseaux écologiques à travers l'étude des cartographies et du terrain, et une
approche informatique, plus objective, qui cartographie le territoire en fonction des coûts de
déplacements. La modélisation vient ainsi conforter et compléter les premières analyses.
3.2.1. Continuum écologique
I. Définition
A l’échelle d’un territoire, un continuum écologique correspond à l’ensemble des milieux favorables
à un groupe écologique (groupe d’espèces). Il est ainsi composé d’un ensemble d’éléments
continus sans interruption physique caractérisée.
De manière concrète, et du plus perméable au moins perméable, un continuum inclut les milieux
naturels permettant les déplacements de la faune soit les milieux naturels reconnus (réservoirs de
biodiversité) ainsi que les milieux ordinaires permettant plus ou moins facilement le déplacement
de la faune (milieux structurants5 et milieux attractifs).
Les milieux artificialisés créent ensuite des discontinuités dans le continuum : ce sont ce qu’il
convient d’appeler les milieux peu fréquentés, les milieux répulsifs ainsi que les obstacles.
Les milieux de nature ordinaire sont en effet à organiser en 5 classes selon la perméabilité et le
potentiel d’accueil d’un milieu donné (Asconit conseil & DIREN Rhônes-alpes, 2005a) :
• milieux structurants : ce sont des milieux naturels de bonne qualité, réservoirs de population.
Leur perméabilité est totale, ces milieux n’offrent aucune résistance au déplacement ;
• milieux attractifs : ce sont des milieux favorables à la présence des espèces, parfois
anthropisés, mais présentant une forte perméabilité. Leur coefficient de résistance est faible ;
• milieux peu fréquentés : peu favorables à la présence d’espèces, ce sont des milieux
anthropisés présentant une faible perméabilité, leur coefficient de résistance est important ;
• milieux relais : milieu attractif et peu fréquenté sans lien direct avec un milieu structurant ;
• milieux répulsifs : ces milieux ne sont pas fréquentés par les espèces, ce sont des obstacles
au déplacement, leur coefficient de résistance est très fort.
Afin de prendre en compte les différents types d’espèces animales susceptibles d’utiliser l’espace,
il est nécessaire de distinguer plusieurs types de continuums élémentaires.
A l’échelle du SCOT du Val de Rosselle, les continuums retenus correspondent :
☑ au continuum forestier,
☑ au continuum agricole extensif,
☑ au continuum zone humide,
☑ au continuum aquatique (trame bleue).
La trame bleue repose sur deux composantes que sont les cours d’eau et les zones humides.
Dans la présente étude, ces deux éléments de la trame bleue ont été dissociés afin de les étudier
séparément. En effet, les problématiques de déplacement liées aux espèces purement aquatiques
(poissons) ne sont pas les mêmes que celles liées aux espèces semi-aquatiques. En effet, les
ripisylves des cours d’eau constituent des éléments de la trame bleue mais également de la trame
5
Les milieux les plus perméables (appelés "milieux structurants" ) peuvent être considérés également comme des réservoirs de
biodiversité si ces milieux sont de bonne qualité (naturalité, surface, absence de fragmentation).
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verte puisqu’ils participent aux déplacements de la faune terrestre. La trame bleue finale repose
toutefois sur ces deux composantes.
II. Identification des continuums propres à chaque groupe
écologique
Afin de tester des hypothèses de déplacements de la faune, des simulations informatiques sont
réalisées. Cette modélisation est basée sur un algorithme de calcul du « coût de déplacement ». Il
utilise le mode « grille » des systèmes d’informations géographiques pour calculer un « coût
potentiel de dispersion » d’un animal symbolique qui se déplace dans un paysage. On attribue à
chaque compartiment paysager (unité d’occupation du sol définie dans la figure n°6) une valeur de
résistance proportionnelle à l’effort que l’animal hypothétique est prêt à consentir pour coloniser ou
pour se déplacer dans un milieu différent de son espace vital habituel.
La zone de propagation potentielle obtenue (milieu structurant et milieu attractif) est considérée
comme le continuum théorique de l’habitat du groupe écologique étudié (REDI6).
Figure n°5 : exemple de résultat du continuum forestier théorique
Les coefficients de résistance au déplacement pour chaque groupe écologique et d’utilisation des
sols pour le calcul des continuums (coût de déplacement) ont été établis par calibrage à partir de
différentes sources d’informations : tests de déplacements dans des zones connues (ECONAT et
PiU, 1999), travail du REDI, travail de la DIREN Franche-Comté, etc.
Le maillage utilisé de 10 mètres est suffisant pour une définition sommaire des continuums. Un
maillage plus fin fournit une précision illusoire (REDI) mais pourrait être réalisé pour des espèces
parcourant des distances très restreintes.
6
REDI : Réseau Écologique Départemental de l’Isère réalisé en 2001.
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Formule pour un animal allant d’un compartiment 1 à un compartiment 3 :
C1-3 = ((R1+R2)/2 x D1-2) + ((R2+R3)/2 x D2-3) avec
C : coût de déplacement.
R : coefficient de résistance du milieu
D : distance parcourue (en mètres)
Les coefficients de résistance s’échelonnent de 0 à 1000, 0 étant la note associée aux milieux
structurants et 1000 étant la note la plus forte correspondant aux éléments infranchissables.
Groupes de milieux
représentatifs du
paysage
Forêt
Prairies, surfaces
agricoles
Surfaces construites
Cours d’eau, zones
humides
Infrastructures de
transport
Sous-groupes
Taillis sous futaie
Futaie mixte
Taillis
Conifères
Landes
Prairie permanente
Mosaïque de cultures
Prairie temporaire
Grande culture
Vigne, verger
Zone bâtie
ZAC, ZI
Carrière
Houillère du bassin
lorrain, ancienne voie
ferrée
Plan d’eau, zone
humide, marais
Petit cours d’eau
(Largeur 10 m)
Moyen cours d’eau
(Largeur 20 m)
Voie ferrée
(Largeur 25 m)
Route départementale
(Largeur 15 m)
Route nationale
(Largeur 20 m)
Autoroute
(Largeur 75 m)
Type de continuum
Agricole
Forestier
Zone humide
extensif
0
1
20
30
0
3
4
5
0
30
10
0
30
10
10
1000
30
30
1000
5
5
1000
1000
1000
1000
1000
30
1000
30
30
5
30
30
30
30
1000
0
20
100
0
30
167
0
67
67
1000
67
67
1000
1000
1000
1000
1000
1000
1000
Figure n° 6 : coefficients de résistance aux déplacements de la faune applicables pour chaque type de continuum
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III.Identification des corridors écologiques propres à chaque
continuum
Une fois le continuum écologique modélisé, il s’agit de définir les possibilités de mouvement entre
ces différents éléments et d’aboutir ainsi à une identification des corridors écologiques spécifiques
à chaque continuum.
Pour cela, l’analyse se fait à travers l’étude des éléments favorables ou défavorables à la
connectivité :
☑ les éléments du continuum,
☑ les zones de ruptures (milieux répulsifs, obstacles…),
☑ les réservoirs de biodiversité.
Il est évident que ces corridors écologiques sont définis de manière théorique et qu’ils ne
correspondent pas obligatoirement à des corridors effectifs utilisés par la faune.
Ils doivent plutôt être traduits comme des espaces naturels disponibles pour le
déplacement des espèces d’un continuum.
3.2.2. Données de référence utilisées
La définition des continuums écologiques s’effectue grâce à des bases de données d’occupation
des sols. Les données élémentaires proviennent de la base de données d’occupation du sol Corine
Land Cover. Cette dernière correspond à un inventaire biophysique de l’occupation des terres
réalisé à partir d’images satellitaires de l’an 2000. Ces données sont ensuite croisées avec la BD
Cartographie de l'IGN.
Cependant au regard de l’échelle de définition de Corine Land Cover (1/100 000ème) ainsi que la
la BD Cartographie, des données plus précises ont été utilisées afin d’améliorer l’occupation du sol
du SCOT du Val de Rosselle.
• Pour les forêts, les cartes départementales des types de formation végétale boisée ont été
recherchées (année de référence 2001). Ces cartes, fournies par l’IFN, détaillent les 9 types
nationaux de peuplements. Pour la présente étude, ces types ont été déclinés en 5 groupes :
le taillis sous futaie, la futaie mixte ou uniquement de feuillus, le taillis, la futaie de conifères et
les landes (cf. Annexe 1).
• Pour les milieux ouverts, le registre parcellaire graphique (RPG) a été utilisé de façon à
extraire une typologie simplifiée des couverts agricoles. Le RPG est composé d’îlots de culture
organisés sous la forme d’une couche géographique par département. A chaque îlot est
associé un ensemble de cultures, associée chacune à sa surface en hectares. Les cultures
sont initialement dissociées selon les 28 groupes. Pour la présente étude, ces groupes ont été
associés pour ne former au final que 5 grands groupes : les grandes cultures, les prairies
permanentes, les prairies temporaires, les vignes-vergers ainsi que les mosaïques de culture.
• Pour les milieux humides, les données relatives aux obstacles sur les principaux cours d’eau
(barrages, seuils…) ainsi que les cartes d’objectifs ayant trait à la Directive Cadre Eau ont été
recherchées sur les principaux cours d’eau du SCOT. D’autres informations sur les zones
humides, provenant d’études privées : Étude du marais de Valmont (SIANA, CG 57, agence de
l’eau), Étude crapaud vert et pélobate (DIREN, EPFL) ont été exploitées afin d’affiner
l’occupation des sols.
Le résultat est l'obtention d'une carte d'occupation des sols la plus fine possible à partir de laquelle
il est possible de simuler les déplacements de la faune en fonction de la nature du territoire. (cf
Annexe 2).
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3.2.3. Continuum écologique des espèces cibles
I. Définition
Les espèces n’utilisent pas les éléments du paysage de la même façon pour leurs cycles de vie et
ne disposent pas des mêmes capacités de dispersion. Dans le cadre de l’identification des
corridors écologiques, il s’agit donc de savoir pour quels types d’espèces les corridors seront les
plus utiles (Quiblier, 2007). La définition d’espèces « cibles », pour lesquelles la connectivité est un
critère important, permet ainsi de définir l’efficacité du réseau écologique.
La notion d’espèce cible se rapporte à un groupe d’espèces choisi pour leur représentativité en
terme de qualité des milieux ainsi que leur bonne distribution à l’échelle du territoire.
Dans le cadre de l’identification des corridors écologiques du SCOT, le choix a été réalisé sur la
base de la présence avérée des espèces (extrait de la base ZNIEFF), des connaissances
scientifiques de différents spécialistes et a fait l’objet d’une demande de validation auprès du
groupe de travail trame verte et bleue du CSRPN7.
Au final, les espèces cibles suivantes ont été retenues afin de simuler les corridors écologiques en
fonction des 4 continuums précédemment listés.
Continuum forestier
Continuum agricole extensif
Continuum zone humide
Continuum aquatique
Groupe d’espèces ou espèces Milieux
représentatifs
du
cibles du continuum
continuum (en fonction de la
typologie des milieux retenus)
Ongulés,
Chat
forestier, Forêts (taillis sous futaie, futaie,
Chiroptères
taillis, landes) ; prairies proches
des lisières
Chiroptères
Prairies et mosaïque de cultures
Crapaud vert et Pélobate brun
Carrières,
zones
humides,
marais, plans d’eau et ripisylves
Anguille
Cours d’eau
Figure n°7 : tableau des espèces cibles retenues
II. Identification des continuums propres à chaque espèce cible
Il est possible d’identifier, selon la même méthode de « coût de déplacement », le continuum
écologique propre à chaque espèce cible.
La zone de propagation potentielle obtenue (milieu structurant et milieu attractif) est considérée
comme le continuum écologique théorique de l’espèce cible considérée (cf. Annexe 6).
7
Conseil Scientifique Régional du Patrimoine Naturel
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Figure n°8 : exemple de résultats du continuum théorique du chat forestier
On applique alors à chaque espèce cible des coefficients de résistance spécifique en fonction de
chaque compartiment paysager.
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Groupes de milieux
représentatifs du
paysage
Zone nodale1
Zone de
développement
Zone d’extension
Forêt
Prairies, surfaces
agricoles
Surfaces construites
Cours d’eau, zones
humides
Infrastructures de
transport
département Aménagement et Développement Durables
Sous-groupes
Taillis sous futaie
Futaie mixte
Taillis
Conifères
Landes
Prairie permanente
(attenante
aux
forêts)
Prairie permanente
(non attenante)
Mosaïque
de
cultures
Prairie temporaire
Grande culture
Vigne, verger
Haies,
bosquets,
arbres isolés
Zone bâtie
ZAC, ZI
Carrière
Houillère du bassin
lorrain, ancienne
voie ferrée
Plan d’eau, zone
humide, marais
Petit cours d’eau
(10 m)
Moyen cours d’eau
(20 m)
Voie ferrée
(25 m)
Route
départementale
(15 m)
Route nationale
(20 m)
Autoroute (75 m)
Chat
Forestier
Espèce cible
Crapaud
Pélobate
vert
0
0
Chiroptères
0
0
0
0
0
50
50
10
10
5
10
10
20
5
30
5
20
20
1000
20
30
1000
30
30
10
0
1
5
20
5
5
1000
1000
5
1000
1000
1
1000
1000
5
30
30
30
5
30
30
30
1000
1
1
20
5
10
10
20
50
10
10
20
30
50
50
30
30
1000
1000
100
100
1000
1000
100
1000
1000
1000
500
1 Une étude spécifique réalisée par Ecolor et Néomys, sous la responsabilité de l’EPFL, a défini précisément le
réseau écologique de ces deux espèces cibles (crapaud et pélobate). Les zones nodales, de développement et
d’extension identifiées dans ce tableau proviennent de cette étude. Pour les chiroptères, les gîtes (données BD
ZNIEFF) ont été considérés comme zones nodales.
Figure n°9 : coefficients de résistance aux déplacements des espèces cibles applicables pour chaque type de continuum
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III. Identification des corridors écologiques propres à chaque espèce cible
Il s’agit dans un premier temps de distinguer les aires où l’espèce cible est actuellement présente
et celles où elle ne l’est pas. Une fois les habitats répertoriés et le continuum modélisé, il est alors
possible de définir les possibilités de mouvement entre ces éléments et d’aboutir ainsi à une
identification des corridors écologiques spécifiques aux espèces cibles.
Cette fois encore, l’analyse se fait à travers l’étude des éléments favorables ou défavorables à la
connectivité :
☑ les éléments du continuum,
☑ les zones de ruptures (milieux répulsifs, obstacles…),
☑ les aires de répartition,
☑ les réservoirs de biodiversité.
De la même façon que pour les continuums écologiques précédents, il est évident que ces
corridors écologiques spécifiques sont définis de manière théorique et qu’ils ne correspondent pas
obligatoirement à des corridors effectifs utilisés par l’espèce cible retenue. Même si les aires de
répartition sont prises en compte (base de données ZNIEFF), d’autres notions sont absentes de la
réflexion (notion d’effectifs minimum….).
3.2.4. Identification des corridors écologiques globaux
Une fois les corridors écologiques définis d’après les continuums ainsi que d’après les espèces
cibles, il est possible d’en déduire les corridors écologiques globaux.
Ces corridors permettent de définir les axes de passage potentiel des espèces animales, ils
peuvent être par la suite caractérisés selon :
• leur nature : rivières et zones humides (trame bleue), prairies permanentes et forêts (trame
verte),
• leur taille et leur caractère continu ou discontinu,
• leur fonction : habitats, zone de déplacements,
• leur fonctionnalité. On distingue en effet dans la suite de l’étude deux types de corridors : les
corridors fonctionnels ainsi que les corridors non fonctionnels (inexistant ou de mauvaise
qualité).
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3.3. La trame verte et bleue
La combinaison de l’ensemble des continuums et des corridors doit former à terme le réseau
écologique du territoire, ou par extension la trame verte et bleue.
En effet, dans la littérature, plusieurs terminologies sont utilisées pour définir ce que l’on qualifiera
ici de trame verte et bleue (réseau écologique, infrastructure verte et bleue…).
AIRE DE REPARTITION
DES ESPECES CIBLES
OCCUPATION DES SOLS
ANALYSE COUTS - DEPLACEMENTS
CONTINUUMS
ECOLOGIQUES DES
ESPECES CIBLES DES
MILIEUX :
- FORESTIERS ;
- PRAIRIAUX ;
- ZONES HUMIDES ;
- AQUATIQUES
CONTINUUMS
ECOLOGIQUES :
- FORESTIERS ;
- PRAIRIAUX ;
- ZONE HUMIDES ;
- AQUATIQUES
ANALYSE DES PERMEABILITES ; DES ZONES NODALES …
CORRIDORS
ECOLOGIQUES :
- FORESTIERS ;
- PRAIRIAUX ;
- ZONES
HUMIDES ;
- AQUATIQUES
CORRIDORS
ECOLOGIQUES DES
ESPECES CIBLES DES
MILIEUX :
- FORESTIERS ;
- PRAIRIAUX ;
- ZONE
HUMIDES ;
- AQUATIQUES
CORRIDORS ECOLOGIQUES GLOBAUX
RESEAU ECOLOGIQUE
Figure n°10 : schématisation des éléments constituant le réseau écologique du SCoT
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4. Bilan de la biodiversité du SCoT du Val de Rosselle
La trame verte et bleue du territoire du val de Rosselle a été appréhendée dans une première
approche géographique. Celle-ci a permis de faire apparaitre un certain nombres de continuums et
de corridors. Ceux-ci ont ensuite été affinés et complétés grâce aux modélisations informatiques.
4.1. Première approche géographique
Figure n°11 : première identification de la trame verte et bleue du SCoT
L'analyse géographique du territoire permet d'aboutir à la carte ci-dessus, également jointe en
annexe (cf. Annexe 3), sur laquelle il est possible d'identifier :
• l’occupation du sol suivant les sous-groupes détaillés dans la figure n°6,
• les réservoirs de biodiversité du territoire du SCoT,
• les trames bleues (continuum aquatique et zones humides) : trois trames principales
constituées par la Bisten à l’Ouest, le Merle et la Rosselle au centre ainsi que plusieurs trames
potentielles, le long de certains cours d’eau (l’Altwiesenbach, le Strichbach, le Bousbach, le
Morsbach, le Waeschbach) situé sur la plateau agricole.
• les trames vertes divisées en deux catégories :
✗ les trames du continuum forestier : trois trames forestières orientées Sud – Nord dans la
partie Ouest du territoire ainsi qu’une trame Ouest – Est au Sud du plateau agricole. Ces
trames s’accompagnent de plusieurs trames secondaires ou potentielles (ex : trame Ouest –
Est sur les carreaux Wendel et Simon),
✗ Les trames du continuum prairial : une trame Sud – Nord sur le plateau agricole.
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• les principaux obstacles créant des discontinuités dans les trames.
Cette première identification, très succincte, est affinée et complétée dans la suite du document en
s'intéressant à chaque continuum défini précédemment.
4.2. Approche informatique: le continuum forestier
La modélisation obtenue pour ce continuum figure ci dessous et est également jointe en annexe
(cf. annexe 4).
Figure n° 12 : Continuum forestier
Le continuum forestier est constitué des milieux structurants (vert foncé) ainsi que des milieux
attractifs (vert clair). Des discontinuités existent dans ce continuum, ces dernières sont plus ou
moins importantes (jaune et orange). Il existe aussi des obstacles parfaitement infranchissables
(gris).
Sur la modélisation obtenue figure bien 3 principaux continuums orientés Sud – Nord, identifiés
dans la première approche (cf. figure n°14) :
• 1 Sud-Ouest – Nord-Est passant à l’Ouest de Bisten-en-Lorraine et de Creutzwald,
• 1 de même orientation passant à l’Ouest de Folschviller et de Carling,
• 1 Sud – Nord passant à l’Est de Macheren puis à l’Ouest de Freyming-Merlebach.
A cela s’ajoutent 1 continuum Sud – Est / Nord – Est zigzaguant entre les communes du plateau
(Diebling, Théding, Folkling) et 2 continuums orientés Ouest – Est : l’un situé à l’extrémité Sud du
territoire du SCoT et l’autre à son extrémité Est.
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Figure n°13: localisation des isolats forestiers
Ces continuums sont tous morcelés
par des infrastructures comme des
autoroutes ou des nationales,
empêchant ou du moins limitant les
déplacements de la faune. Les
nombreuses
conurbations
fragmentent
également
ces
derniers. Il existe de ce fait un
nombre assez important de massifs
résiduels ayant peu ou n'ayant pas
de liaison particulière avec les
continuums principaux.
Figure n°13 bis : Isolats forestiers à
Forbach et Morsbach
C’est par exemple le cas de la forêt domaniale de Forbach ou du Grossenacker à Morsbach.
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Différents corridors sont identifiables entre les différents milieux structurants. Ils permettent ou non
d’assurer correctement la connectivité de ces éléments. La confrontation des continuités
écologiques potentielles, qu’elles soient existantes ou à recréer, aux éléments de fragmentation
permet d’analyser leur fonctionnalité et de localiser notamment les zones de conflit. C’est le travail
qui a été réalisé ci-dessous.
Figure n°14 : Identification des continuums forestiers et des corridors (jointe en annexe 5)
Au total, ce sont 12 corridors forestiers (F1 à F12) qui ont été identifiés à travers l’analyse des
continuums forestiers, des réservoirs de biodiversité et des zones de rupture.
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CORRIDOR GUERTING – HAM-SOUS-VARSBERG
Ce premier corridor concerne les communes de Guerting et de Ham-sous-Varsberg. Il s’agit d’un
corridor agricole, regroupant quelques prairies permanentes mais surtout des grandes cultures, qui
assure la liaison entre deux massifs boisés, le bois de Ham au Nord et le Shaefferberg au Sud. Ce
corridor, long d’environ 1 km sur 500 m de large est un point de passage relativement contraint
puisqu’il passe entre les deux communes de Guerting et de Ham-sous-Varsberg tout en coupant la
RD 72. Ce corridor est partiellement fonctionnel car de qualité médiocre. Deux menaces pèsent sur
sa pérennité : la disparition des quelques structures boisées et prairiales restantes (quelques
arbres le long d'un fossé et un petit verger privé) et l’étalement urbain des deux communes le long
de la RD72 (Guerting se développe le long de la lisière forestière du bois de Ham).
Un autre corridor existe à l’Ouest de Guerting entre le bois de Ham et le bois de Coume. Il s’agit
également d’un corridor agricole plus préservé que le précédent. De nombreuses mosaïques de
cultures subsistent et permettent ainsi un passage relativement aisé de la faune une fois la RD 72
franchie. Ces deux corridors sont complémentaires et globalement fonctionnels. Plus au Nord, les
espaces forestiers entre Creutzwald Nord – Falck et Merten assurent un corridor d’intérêt régional,
aujourd’hui peu perturbé (continuité forestière – vallée de la Bisten).
Figure n°15: Corridor agricole entre Guerting et Ham-sous-Varsberg (verger privé)
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F2
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CORRIDOR CREUZTWALD
Ce corridor concerne la commune de Creutzwald. Il s’agit d’un corridor boisé entre la forêt
domaniale de Saint-Avold et le massif du Warndt côté allemand. Ce corridor, long de quelques
centaines de mètres sur 500 m de large est très contraint de par l’existence à l’Est des dernières
habitations de Carling, à l’Ouest de la zone industrielle de Creutzwald (en cours d'occupation) et
des nombreuses infrastructures routières existantes ou en projet. Sur cette petite surface, on
dénombre pas moins d’un giratoire et 4 tronçons routiers dont la RN 33 et la RD 73 avec des
trafics importants (supérieurs à 10 000 véhicules/jour). Ce corridor est partiellement fonctionnel, on
dénombre d’ailleurs un grand nombre de collisions avec la faune sur les 2 tronçons situés entre le
giratoire et l’entrée Sud de Creutzwald. Historiquement, le corridor biologique entre Creutzwald et
Carling jouait un rôle régional, mais ce secteur très restreint et artificialité joue maintenant un rôle
supra-local. De plus, des travaux liés à l’aménagement de la déviation de Creutzwald viennent
dégrader fortement la fonctionnalité de ce corridor. Le seul aménagement prévu pour assurer la
perméabilité de ce nouvel axe routier est un ouvrage inférieur de 4m sur 3m. La pérennité de ce
corridor est bien un réel problème et ceci à très court terme.
Figure n° 16: Corridor boisé
de Creutzwald fragmenté
par les travaux de déviation
Figure n° 17: ouvrage de
franchissement de la faune
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CORRIDOR SAINT-AVOLD – LONGEVILLE-LES-SAINT-AVOLD
F3
Ce corridor concerne les communes de Saint-Avold et de Longeville-les-Saint-Avold (hors
périmètre du SCOT). Il s’agit d’un corridor agricole, composé essentiellement de prairies et de
grandes cultures, qui assure la liaison entre la forêt domaniale de Saint-Avold, bois de Hecken au
Nord, et le massif du Hochwald au Sud. Long d’environ 500 m sur 500 m de large, ce point de
passage est moyennement contraint puisqu’il se situe dans une zone nodale ce qui devrait
renforcer sa légitimité. Il passe toutefois entre le giratoire Est de Longeville-les-Saint-Avold et sa
zone industrielle et recoupe la RN3, axe d’intérêt régional à 2x2 voies. Ce corridor est globalement
fonctionnel mais de qualité médiocre compte tenu de la coupure créée par la RN3.
Malgré ce corridor, à plus grande échelle la continuité biologique du continuum forestier qui s’étend
de Creutzwald à Saint-Avold n’est pas assurée, en effet, ce dernier est interrompu dans sa partie
septentrionale par l’autoroute A4 grillagée qui créée un second corridor non fonctionnel. Il n’existe
pas de passages spécifiques à cet endroit permettant de maintenir une perméabilité pour la faune
forestière (passage d'A4 au TN). Des passages occasionnels peuvent s’effectuer par
l’intermédiaire d’autres ouvrages non dédiés à la faune (buse, routes forestières).
Figure n°18: corridor agricole
coupé par la RN3
Figure n°19: corridor
forestier interrompu par
l'autoroute A4 au TN
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F4
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CORRIDOR FREYMING-MERLEBACH – L'HOPITAL
Ce corridor concerne les communes de Freyming-Merlebach et de l’Hôpital. Il s’agit d’un corridor
industriel, formé par les anciennes carrières de Freyming-Merlebach qui ont été réaménagées et
renaturées ainsi que par les franges forestières situées à l’Ouest de la cité Hochwald et celles
entourant la cité Sainte-Fontaine. Il assure la liaison entre la forêt de Zang au Sud et le massif du
Warndt au Nord. Ce corridor long d’1 kilomètre sur 800 m est un point de passage contraint pour la
faune forestière puisqu’il passe entre les cités ouvrières du Hochwald et de Sainte Fontaine, entre
les anciens puits miniers (Ste Fontaine et Cuvelette) tout en recoupant un réseau dense
d’infrastructures (gare de trIage, RD 26) ainsi que de nombreuses falaises à l’intérieur même de la
carrière. La fonctionnalité de ce corridor est difficile à évaluer compte tenu des nombreuses
contraintes. On peut toutefois penser qu’il est partiellement fonctionnel et que la faune forestière
s’y aventure occasionnellement. Plusieurs menaces pèsent sur la pérennité de ce corridor : la
requalification des sites miniers (écoparc sur le site du Puits Sainte Fontaine, zone artisanale à
Cuvelette, zone d’habitat à Vouters et création d’un viaduc entre Cuvelette et Vouters), le projet de
tram-train ainsi que des projets de zone de loisirs sur le site de la carrière proprement dit.
Figure n°20: corridor industriel face à la carrière de Freyming-Merlebach
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F5
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Enfin, à plus grande échelle, la continuité biologique du continuum forestier qui s’étend de
Freyming-Merlebach à Saint-Avold n’est pas assurée, en effet, ce dernier est interrompu dans sa
partie septentrionale par l’autoroute A4 grillagée qui créée un second corridor non fonctionnel entre
la forêt de Zang au Nord et la forêt de Steinberg au Sud. Il n’existe, à priori, pas de passage
spécifique sur le kilomètre que constitue ce corridor permettant de maintenir une perméabilité pour
la faune forestière. Il existe peut-être un ouvrage mixte permettant le passage de la faune dans la
première moitié de la montée (autoroute en remblais). A vérifier.
Figure n° 21: forêt
de Zang
Figure n°22:
corridor forestier
interrompu par
l'autoroute A4
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F6
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CORRIDOR MACHEREN
Ce corridor concerne la commune de Macheren. Il s’agit d’un corridor agricole, regroupant des
prairies permanentes ainsi que d’autres cultures en mosaïque, qui assure la liaison entre la forêt
domaniale de Saint-Avold au Nord et la forêt domaniale de Macheren au Sud. Ce corridor
d’environ 1 km de long est en fait constitué d’une succession de petits corridors de quelques
centaines de mètres (200 à 300 m) intercalés entre un habitat linéaire diffus (le long de la RN 56).
Ce corridor est un point de passage assez peu contraint puisqu’il est constitué d’un ensemble de
sous-corridors permettant de maintenir plusieurs zones de passage. Un affluent du Rosselbach
longe la route nationale 56 sur cette section, ce qui permet également de faciliter le passage de la
faune. Ce corridor est donc globalement fonctionnel. Trois menaces pèsent toutefois sur sa
pérennité : la disparition des quelques structures boisées restantes, l’étalement urbain des deux
bourgs de Petit-Ebersviller et des Trois-Maisons le long de la RN56 ainsi que l’augmentation du
trafic routier lié à la péri-urbanisation du plateau.
Figure n°23 : corridor
agricole entre PetitEbersviller et TroisMaisons le long de la RN56
Figure n°24: affluent
du Rosselbach
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F7
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CORRIDOR HOMBOURG-HAUT – BETTING – BENING – COCHEREN
Ce corridor concerne les communes de Hombourg-Haut, Betting, Béning-les-Saint-Avold et
Cocheren. Il s’agit d’un corridor constitué de zones boisées-relais, qui assure une des rares
liaisons Ouest-Est entre la forêt domaniale de Saint-Avold et les massifs du Harte Busch à
Cocheren. Long de 6 à 7 km, ce corridor est un ensemble peu contraint puisqu’il est constitué
d’éléments boisés relativement bien connectés les uns aux autres (massifs, haies, ripisylves). Il
est cependant partiellement fonctionnel puisqu’il est interrompu par l’autoroute A4 entre Betting et
Seingbouse, seule coupure dans cette continuité biologique. Il existe peut-être un ouvrage
permettant le passage de la faune. A vérifier.
CORRIDOR FARSCHVILLER – THEDING
F8
Ce corridor concerne les communes de Farschviller et de Théding. Il s’agit d’un corridor agricole,
regroupant des prairies permanentes, de parcelles formant une mosaïque de cultures et de plus en
plus de grandes cultures. Long d’environ 600 m sur 500 m de large, il assure la liaison entre la
forêt de Cappel au Sud-Ouest et la forêt domaniale de Théding au Nord-Est. Ce corridor est un
point de passage peu contraint pour la faune forestière globalement fonctionnel. A plus large
échelle, la continuité biologique de ce corridor est interrompue vers le Sud par l’autoroute A4 qui
fragmente la forêt de Cappel. Enfin, si sa pérennité ne semble pas pour l’instant remise en cause,
de nombreux projets aux abords de cette zone (mégazone de Farébersviller) pourraient faire
évoluer ce statut, en particulier le projet de déviation de la RD910, le projet de zone commerciale
Grand Fare ainsi que la troisième phase du projet de tram-train vers Sarreguemines.
CORRIDOR THEDING – TENTELING
F9
Ce corridor concerne les communes de Théding et Tenteling. Il s’agit d’un corridor agricole,
regroupant de nombreuses cultures en mosaïques ainsi que des prairies permanentes et des
grandes cultures. Ce corridor se subdivise en deux sous-corridors de chaque côté du hameau de
Ebring. Ces deux corridors, larges de 500 à 600 m sur 1 km à 1,5 km de long, sont relativement
contraints puisqu’ils passent entre les communes de Théding, le hameau de Ebring et Tenteling
tout en coupant la RD 910. Ils assurent la liaison entre la forêt domaniale de Théding au Sud et
l’Eckwald au Nord.
Ces corridors sont globalement fonctionnels, la qualité de celui passant à l’Est d’Ebring est
meilleure en raison de la présence d’une culture plus extensive ainsi que de l'existence du cours
d’eau du Strichbach et de sa ripisylve. Les menaces qui pèsent sur leur pérennité sont
l’intensification de l’agriculture et l’étalement urbain des deux communes le long de la RD31f.
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CORRIDOR ROSBRUCK
F10
Ce corridor concerne la commune de Rosbruck. Il s’agit d’un corridor industriel, formé par
l’ancienne gare de treillage de Morsbach, qui assure la liaison entre le massif du Muhlwald et la
forêt du Grossenacker, en liaison avec le massif du Warndt. Ce corridor long d’environ 500 m sur
quelques centaines de mètres de large est un point de passage fortement contraint pour la faune
forestière puisqu’il se limite à l’emprise de l’ancienne gare de triage entre Rosbruck et Morsbach.
De plus, compte tenu de l’existence de l’autoroute A320 et de la RN3 qui créent une coupure
majeure au droit de ce corridor, cette emprise se limite aux voies de chemin de fer lors du passage
de celles-ci sous ces infrastructures ménageant alors un seul passage de 3 à 4 mètres de large
pour les animaux. La fonctionnalité de ce corridor est difficile à évaluer compte tenu des très fortes
contraintes. On peut toutefois penser qu’il est partiellement fonctionnel et que la faune forestière
s’y aventure occasionnellement. La principale menace qui pèse sur la pérennité de ce corridor
fortement dégradé est la requalification de cet ancien site industriel.
A quelques dizaines de mètres à l’Ouest du site s’écoule la Rosselle, qui pour sa part constitue un
second corridor non fonctionnel compte tenu des caractéristiques des ouvrages sous l’A320 et la
RN3.
Figure n°25:corridor
industriel, passage sous
l'autoroute A320
Figure n°26: la Rosselle,
ouvrage sous la RN3
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CORRIDOR OETING
F11
Ce corridor concerne la commune d’Oeting. Il s’agit d’un corridor industriel formé par une ancienne
carrière grillagée utilisée comme zone de dépôt de matériaux et par une plate-forme destiné à une
nouvelle implantation. Il assure, en continuité avec 2 milieux relais boisés, la liaison entre le massif
du Wiesberg au Sud-Ouest et le massif du Bambech au Nord-Est. Ce corridor long d’une centaine
de mètres sur 100 m de large est le seul point de passage dans ce milieu fortement urbanisé
(Forbach, Oeting et Behren-les-Forbach) et découpé par de nombreuses infrastructures (A320,
RD31). A l’heure actuelle, ce corridor n’est pas fonctionnel compte tenu des très fortes contraintes
que représentent l’urbanisation, la RD31, l’autoroute A320 ainsi que la qualité des milieux relais
boisés. Ce corridor en effet constitué de boisements de pente relictuels situés entre l’autoroute
passant en fond de vallée et les lotissements pavillonnaires de Oeting en sommet de buttes. Cette
configuration ménage à peine une centaine de mètres afin de permettre le passage de la faune.
Enfin, la nouvelle plate-forme créée à l'angle de l'A320 et de la RD31 vient interrompre
définitivement ces quelques boisements subsistants.
Figure n°27: massif du
Bambech derrière la RD31
Figure n°28: plate-forme à
l'angle de l'A320 et de la
RD31
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CORRIDOR FORBACH
F12
Ce corridor concerne la commune de Forbach. Il s’agit d’un corridor boisé entre le massif du
Warndt et l’ensemble boisé et industriel constitué par les anciens carreaux Wendel et Simon, en
cours de reconversion (Musée de la Mine). Il est assez peu contraint côté Ouest puisqu’il est en
relation directe avec le massif du Warndt, seule la RD31 et la voie ferrée créent une coupure
facilement franchissable. A noter toutefois que côté allemand, une route et une urbanisation
linéaire rarement interrompue le long de celle-ci rendent le passage plus délicat à l’exception d’une
ouverture de 100 m boisée dans le prolongement de la limite communale avec Petite-Rosselle.
Côté Est, la contrainte est beaucoup plus forte et le passage rendu très difficile par une
urbanisation dense le long de la route ne ménageant aucune possibilité de passages, à l'exception
de l'ancienne voie ferrée réhabilitée et accompagnée de pistes cyclables. L'ancienne voie ferrée,
desservant les carreaux Wendel et Simon, passe sous la vieille route de Forbach entre la Cité
Leyenne et le Rosselmont et reste la seule possibilité de passage pour la faune jusqu'à la
Reservewald. Ce corridor est partiellement fonctionnel compte tenu des faibles perméabilités du
tissu urbain. La pérennité de ce corridor passe par l'optimisation de ce point clé.
Figure n°29: corridor boisé
entre le Warndt et la
Reservewald
Figure n°30: ancienne voie
ferrée entre la cité Leyenne
et le Rosselmont
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Ces 12 corridors ainsi que ces continuums forestiers potentiels se retrouvent lorsque l’on
s’intéresse au corridor écologique de l’espèce cible choisie : le Chat forestier (cf. annexe 6). La
modélisation obtenue fait apparaître des résultats assez semblables aux résultats précédents. Les
différents continuums apparaissent de façon quasiment identique, ils sont un peu plus importants
compte tenu de la forte adaptabilité de l’espèce à différents types d’habitats. Ils font toutefois
apparaître un 13ème corridor.
Figure n°31: Identification des continuums forestiers et des corridors du Chat forestier (jointe en annexe 7)
Ces potentialités de mouvement sont toutefois hypothétiques puisqu’il n’a pas été possible de
déterminer les aires où le Chat était présent actuellement. L’utilisation de la base de données
ZNIEFF après 1995 ne relève aucun enregistrement pour cette espèce discrète.
F13
CORRIDOR DE HAM-SOUS-VARSBERG
Ce corridor concerne la commune de Ham-sous-Varsberg. Il s’agit d’un corridor constitué par la
zone humide de la Bisten et celle du ruisseau de Guerting. Ce corridor long d’environ 1km sur à
peine une centaine de mètres de large permet d’assurer une continuité entre la forêt domaniale de
la Houve au Nord-Ouest et la forêt domaniale de Saint-Avold au Sud. Il s’agit d’un point de
passage très contraint dans un milieu fortement urbanisé (Ham-sous-Varsberg centre, la cité des
Genêts) et recoupé de surcroît par la RD73. Ce corridor est partiellement fonctionnel car de qualité
médiocre. Il joue certainement un rôle plus important pour les espèces des milieux humides que
pour les mammifères.
L’étalement urbain de Ham-sous-Varsberg, et des communes alentours (Diesen) menace toujours
ce corridor même si l’existence de lignes électriques parallèles à la Bisten ainsi qu'une zone
humide identifiée freinent réglementairement cette possibilité. La commune est actuellement en
cours d’élaboration d’un PLU avec une approche environnementale de l’urbanisme.
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4.3. Approche informatique: le continuum agricole extensif
La modélisation obtenue pour ce continuum figure ci-dessous et est également jointe en annexe
(cf. annexe 8).
Figure n°32: Continuum agricole extensif
Le continuum agricole est constitué des milieux structurants (vert foncé) ainsi que des milieux
attractifs (vert clair). Des discontinuités existent dans ce continuum, ces dernières sont plus ou
moins importantes (jaune et orange). Il existe aussi des obstacles parfaitement infranchissables
(gris).
La modélisation obtenue figure bien 3 principaux continuums, 2 orientés Sud – Nord et 1 orienté
Ouest-Est (cf. figure n°33) :
• 1 Sud – Nord passant à l’Ouest de Bisten-en-Lorraine et de Guerting,
• 1 de même orientation passant à l’Est de Metzing et de Kerbach,
• 1 Ouest – Est passant au Sud de Folschviller et de Altviller en limite sud du périmètre du
SCoT.
A cela s’ajoutent 1 continuum Sud – Ouest / Nord – Est zigzaguant entre les communes du plateau
(Cocheren, Théding, Folkling) et rejoignant le continuum Sud – Nord à l’extrémité Est de la zone
d’étude.
Aucun de ces continuums n’avait été identifié lors de la première approche.
Ces continuums agricoles ont la particularité d’être relativement continus. Ils sont toutefois
interrompus par des infrastructures comme des routes, empêchant ou du moins limitant les
déplacements de la faune. A l’inverse, ces continuums sont assez éloignés les uns des autres ne
faisant ainsi apparaître que très peu de corridors. Ces corridors sont pour la plupart constitués de
milieux agricoles relais. Le plateau dispose en effet d’un certain nombre de prairies permanentes
ou de mosaïques de cultures. Il s’agit de zones isolées n’ayant pas forcément de liaison directe
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entre elles, elles permettent toutefois aux espèces de se déplacer sur un secteur donné et de
rejoindre certains continuums.
Figure n°33: Identification des continuums agricoles extensifs et des corridors (jointe en annexe 9)
Quatre corridors (A1 à A4) sont identifiables entre les différents milieux structurants. Ils permettent
ou non d’assurer correctement la connectivité de ces éléments. La confrontation des continuités
écologiques potentielles, qu’elles soient existantes ou à recréer, aux éléments de fragmentation
permet d’analyser leur fonctionnalité et de localiser notamment les zones de conflit. C’est le travail
qui a été réalisé ci-dessous.
CORRIDOR SEINGBOUSE – GUENVILLER – BARST
A1
Ce corridor concerne les communes de Seingbouse, Guenviller et Barst. Il s’agit d’un corridor
constitué de zones agricoles relais, qui assure une liaison entre le continuum de la vallée de la
nied allemande au Sud et le continuum situé plus au Nord. Long de 5 km, ce corridor est un
ensemble moyennement contraint puisqu’il est constitué de mosaïques de cultures pas toujours
connectées les unes aux autres et surtout sillonnées par de nombreuses routes (RD910, RN56,
A4). Il n’est cependant pas fonctionnel puisqu’il est interrompu par l’autoroute A4 au droit de
Seingbouse, créant ainsi une forte coupure dans les continuités biologiques Ouest – Est.
A2
CORRIDOR BOUSBACH – BEHREN-LES-FORBACH – KERBACH
Ce corridor concerne les communes de Bousbach, Behren-les-Forbach et Kerbach. Il s’agit d’un
corridor agricole constitué de nombreuses prairies permanentes, de vergers et de haies
relativement denses. Long d’environ 1 km sur quelques centaines de mètres de large, il assure la
liaison entre les zones agricoles au droit de Folkling au Sud et celle du Kerbach au Nord. A l’heure
actuelle, ce corridor n’est pas fonctionnel compte tenu des fortes contraintes que représentent
l’urbanisation, les nombreuses dessertes des communes alentours mais surtout la route express
RD31 bis et son échangeur qui créent une barrière difficilement franchissable par la faune.
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A3
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CORRIDOR KERBACH
Ce corridor concerne la commune de Kerbach. Il s’agit d’un corridor agricole constitué de
nombreuses prairies permanentes, de vergers et de haies denses. Ce corridor est complémentaire
du corridor précédent, il devrait assurer également la liaison vers Kerbach Nord. Néanmoins, la
continuité biologique du continuum agricole qui s’étend de Metzing à Spicheren n’est pas assurée,
en effet, ce dernier est interrompu dans sa partie septentrionale par la route express RD31bis qui
créée un second corridor non fonctionnel. La RD31 bis n'est pas grillagée sur cette section mais il
n’existe, à priori, pas de passages spécifiques sur le kilomètre que constitue ce corridor permettant
de maintenir une perméabilité pour la faune agricole.
Figure n°34: corridor
agricole au sud de
Kerbach
Figure n°35: coupure
du corridor agricole par
la RD31bis
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A4 CORRIDOR ETZLING – SPICHEREN – ALSTING
Ce corridor concerne les communes de Etzling, Spicheren et Alsting. Long d’environ 1 km sur 500
mètres de large dans sa partie la plus étroite, il s’agit d’un corridor mixte constitué à la fois de
milieux boisés et de milieux ouverts plus ou moins extensifs. A son extrémité Sud, le corridor est
formé sur 400 mètres par un ensemble des cultures qui aboutissent sur une langue boisée de
quelques centaines de mètres (la forêt de Ermerich). Côté Nord, entre Spicheren et Alsting,
s’étendent des cultures extensives accompagnées de nombreux vergers et haies denses. Seule la
RD32 créent une coupure biologique. Ce corridor est globalement fonctionnel car peu contraint et
d’assez bonne qualité. Deux menaces pèsent sur sa pérennité : la généralisation des cultures
intensives à son extrémité Sud et l’étalement urbain de la commune de Spicheren le long de la
RD32 (présence actuelle de la déchetterie).
Figure n°36: corridor mixte
entre Spicheren et Alsting,
recoupé par la RD32
Figure n°37: vu sur le
corridor depuis Alsting
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En s’intéressant à l’espèce cible choisi, les chiroptères, il a été possible de retrouver certains
continuums identifiés précédemment. La modélisation obtenue figure des continuums assez
semblables aux continuums agricoles extensifs, seul le continuum situé à la limite Sud du
périmètre du SCoT est absent (cf. annexe 10).
A ces continuums viennent s'en ajouter de nouveaux constitués par la vallée de la Bisten, la vallée
du Merle (cf. le chapitre continuums zones humides), le continuum forestier de la forêt de Zang
ainsi qu'un continuum empruntant l'axe de la RN33 de Saint-Avold à Carling.
Il n’a malheureusement pas été possible d'identifier de réels corridors au sein de ces continuums.
En effet, l'objectif était d'identifier les couloirs préférentiels de déplacement des chiroptères et leur
perméabilité à partir de l'analyse de l'occupation du sol et plus particulièrement de la végétation.
Pour cela, il était prévu d'utiliser la base de données végétation et de l'exploiter via le logiciel de
coût-déplacements. Partant du postulat que les chiroptères se déplacent globalement en suivant
les éléments de végétation, il s’agissait d’affecter des coefficients de déplacement en fonction des
classes suivantes: éléments de végétation séparés de 0 à 25 m, de 25 à 50 m de 50 à 100 m, de
100 à 250 m. Au final, il n’a pas été possible pour des raisons techniques, d’utiliser comme élément
d’analyse la distance séparant des éléments de végétation tels que des arbres, des haies, des
bosquets. Des coefficients de rugosité ont donc été affectées en fonction de la fragmentation du
paysage (présence de routes, voies ferrées...), des différentes catégories de mise en valeur du sol
(prairies, cultures, végétation …) et des zones nodales connues (les gites ont été extraits de la
base de données ZNIEFF).
Le résultat obtenu figure ainsi une dispersion transversale alors que dans le cas présent, une
dispersion linéaire (en suivant les éléments de végétation) aurait été préférable. Ces résultats
doivent donc être appréhendés avec encore plus de prudence que pour les autres thèmes.
Figure n°38: Continuums théoriques des chiroptères (jointe en annexe10)
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4.4. Approche informatique: le continuum des zones humides
La modélisation obtenue pour ce continuum figure ci dessous et est également jointe en annexe
(cf. annexe 11).
Figure n°39: Continuum des zones humides
Le continuum des zones humides est constitué des milieux structurants (vert foncé) ainsi que des
milieux attractifs (vert clair). Des discontinuités existent dans ce continuum, ces dernières sont plus
ou moins importantes (jaune et orange). Il existe aussi des obstacles parfaitement infranchissables
(gris).
A l’inverse des deux autres modélisations, le résultat obtenu est bien moins représentatif. La
difficulté de l’exercice provient d’une part de la rareté des informations concernant les zones
humides et d’autre part de la petite taille de ces milieux sur la zone considérée.
La modélisation obtenue figure toutefois quelques continuums :
• la vallée de la Bisten,
• la vallée du Froschenpfuhl (Porcelette) et la plate-forme de Diesen,
•
la vallée du Merle,
•
la vallée de la Nied allemande,
•
la vallée de l’Altwiesenbach (Metzing),
•
la vallée du Hosterbach (Hoste),
•
la vallée du Schafbach (Petite-Rosselle).
Ces continuums de zones humides sont presque tous interrompus par l’urbanisation, rendant ainsi
une continuité biologique impossible à grande échelle. Il est possible de distinguer dans une même
vallée un certain nombre de corridors reliant ces continuums ainsi que des réservoirs de
biodiversité, c’est le cas de la vallée de la Bisten qui constitue la principale zone humide à l’échelle
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du territoire du SCoT. La vallée de la Nied allemande, en limite Sud du territoire du SCoT, reste
quant à elle assez épargnée et constitue grâce à sa ripisylve, une continuité biologique Ouest – Est
intéressante.
Figure n°40: Identification des continuums des zones humides et des corridors (jointe en annexe 12)
Quatre corridors (Z1 à Z4) sont identifiables entre les différents milieux structurants. Ils permettent
ou non d’assurer correctement la connectivité de ces éléments. La confrontation des continuités
écologiques potentielles, qu’elles soient existantes ou à recréer, aux éléments de fragmentation
permet d’analyser leur fonctionnalité et de localiser notamment les zones de conflit. C’est le travail
qui a été réalisé ci-dessous.
Z1
CORRIDOR CREUTZWALD
Ce corridor concerne la commune de Creutzwald. Il s’agit d’un corridor urbain constitué par le lit
mineur de la Bisten. Long d’environ 1,5 km dans la traversée de Creutzwald, il assure la liaison
entre les zones humides de la Bisten à Ham-sous-Varsberg au Sud et celles à Merten au Nord. A
l’heure actuelle, ce corridor n’est pas fonctionnel. En effet, lors de cette traversée, la Bisten passe
à deux reprises en souterrain ce qui rompt la continuité biologique et oblige alors les animaux à
franchir des zones anthropisées (routes, parkings, places…).
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Z2
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CORRIDOR HAM-SOUS-VARSBERG
Ce corridor concerne la commune de Ham-sous-Varsberg. Il s’agit d’un corridor mixte constitué
successivement par le ruisseau de Guerting dans la traversée de Ham-sous-Varsberg puis la forêt
de Guerting. Long d’environ 2 km, ce corridor assure la liaison entre la zone humide de la Bisten
au Sud et les zones humides du carreau de la Houve 2 au Nord. A Ham-sous-Varsberg, le ruisseau
de Guerting constitue un point de passage très contraint dans un milieu fortement urbanisé (liaison
Ham-sous-Varsberg centre - la cité des Genêts) et recoupé de surcroît par la RD73. Par la suite, le
ruisseau d’éloigne des milieux urbains pour s’enfoncer dans la forêt et rejoindre le carreau. Ce
corridor est partiellement fonctionnel compte tenu de sa qualité au droit de la commune.
Figure n°41:ruisseau
de Guerting dans la
traversée de Hamsous-Varsberg
Figure n°42: zone
humide du ruisseau de
Guerting
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Z3
Z4
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CORRIDOR DIESEN
Ce corridor concerne la commune de Diesen. Il s’agit d’un corridor urbain constitué par le lit mineur
du Froschenpfuhl. Long d’environ 1 km dans la traversée de Diesen, il assure la liaison entre la
zone humide de la Bisten au Nord et la zone humide de la plate-forme de Diesen au Sud. A l’heure
actuelle, ce corridor n’est pas fonctionnel. En effet, si la majeure partie du ruisseau passe en lisière
de la forêt, au centre-ville, le Froschenpfuhl passe en souterrain sur environ 200m ce qui
interrompt la continuité biologique.
CORRIDOR SAINT-AVOLD – L'HOPITAL – FREYMING-MERLEBACH
Ce corridor concerne les communes de Saint-Avold, l’Hôpital et de Freyming-Merlebach. Il s’agit
d’un corridor industriel constitué par la vallée du Merle. Long d’environ 6 km, il assure la liaison
entre les zones humides de la carrière de Freyming-Merlebach et les zones humides en amont
ainsi qu’en aval de cette carrière. En amont de la carrière, le corridor n’est pas fonctionnel, le Merle
passe sur environ 3 km en souterrain sous la plate-forme pétrochimique de Carling. En aval, le
fond de vallée est très dégradé par une forte concentration d’infrastructures ferroviaires, routières
(RD 26) ; de voies d’accès, d’activités tertiaires (centre de tri) et d’anciennes installations liées à
l’activité minière. Ce corridor est partiellement fonctionnel, certains individus s’y aventurent
occasionnellement.
CAS PARTICULIER
Dans le cadre de la problématique d'aménagement des sites E.P.F.L., une étude a été réalisée par
Ecolor et Néomys afin de déterminer le réseau écologique de deux espèces cibles menacées : le
Pélobate brun et le Crapaud vert. Les résultats de cette étude ont été utilisés afin de modéliser
leurs corridors écologiques dans le cadre de la trame verte et bleue.
Certains des corridors potentiels et des continuums de zones humides, modélisés précédemment,
se retrouvent lorsque l’on s’intéresse au corridor écologique des espèces cibles choisies : le
Pélobate brun et le Crapaud vert. La modélisation obtenue pour ces deux espèces figure certains
des principaux éléments déterminés auparavant et en fait apparaître de nouveau comme le réseau
écologique du carreau central – carreau Wendel – puits Simon (cf. annexes 13 et 14). D’autres
semblent infirmer l’existence de certains corridors révélés par la modélisation (vallée de la Bisten,
vallée de la Nied allemande). Il faut toutefois garder à l’esprit que ces espèces cibles dites
« pionnières » requièrent des milieux particuliers et ne sont pas représentatives des espèces
inféodées aux zones humides. Mais elles doivent être prises en compte en raison de leur statut de
protection et leur valeur patrimoniale.
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Figure n°43: Identification des continuums et des corridors du crapaud vert (jointe en annexe 13)
Figure n°44: Identification des continuums et des corridors du pélobate brun (jointe en annexe 14)
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Les différents continuums et corridors identifiés sur les cartes figurent dans le tableau ci-dessous.
Les corridors identifiés proviennent de l'étude E.P.F.L.
Lieu
Carreau de la
Houve 2
(Creutzwald)
Carreau de
Vernejoul
Espèce
considérée
Crapaud vert
Crapaud vert
Continuums ou
zones nodales
Mares artificielles et
ancien bassin de
décantation
Dépression d’eau
stagnante
N°
Pas de corridor sauf interne au site
C1
Plate-forme de
Diesen
Crapaud vert
Dépression d’eau
Vallée du
Merle
Carrière du
Merle Ouest
Crapaud vert
et calamite
Crapaud vert
et pélobate
brun
Quelques dépressions CP11
Crapaud vert
et pélobate
brun
Mares artificielles et
bassins
Crapaud vert
Ornières
Carrière du
Merle Est
Mares artificielles
C2
C3
C4
C2,P1
C3,P2
C4,P2
Vallée de la
Rosselle
C5
Vallée de la
Crapaud vert
Rosselle – Aval
A32
Carrière
Crapaud vert
centrale
Mares temporaires
Corridors
Corridor avec la plate-forme de
Diesen par l’intermédiaire de la voie
ferrée et la vallée du Froschenpfuhl
- Corridor avec le carreau Vernejoul,
- Corridor vers la plate-forme de la
centrale Huchet au Sud.
Corridor par défaut compte tenu des
contraintes.
- Corridor reliant la carrière du merle
ouest à la carrière du merle Est,
- Corridor vers la vallée du Merle,
- Corridor théorique vers la Sarre.
- Corridor reliant la carrière du merle
ouest à la carrière du merle Est,
- Corridor vers la vallée du Merle à
hauteur de Cité Hochwald/Cuvelette,
- Corridor théorique vers la Sarre.
- Corridor vers l’aval de la vallée de la
Rosselle par le biais des voies ferrées,
- Corridor théorique vers la vallée du
Merle
C6
Corridor vers la vallée de la Rosselle en
amont sous l’A32 et la RN3
Mares pérennes et
C7
bassin de décantation
C8
- Corridor vers le Rosselmont à travers
le terril Wendel,
- Corridor vers la carrière Simon coupé
par le contournement Nord de Forbach
et rétablit par une buse
Carrière Simon Crapaud vert
Pièces d’eau
stagnantes
C8
Puits Simon 1
et 2
BAMAG
Crapaud vert
Aucun site
C9
Crapaud vert
C9
Bassin StCharles
Autres
amphibiens
Ancien bassin de
décantation
Plan d’eau
Corridor vers la carrière centrale coupé
par le contournement Nord de Forbach
et rétablit par une buse
Corridor potentiel entre la carrière
Simon et le BAMAG
Corridor potentiel avec la carrière
Simon par l’intermédiaire des puits.
Corridor dégradé vers la Rosselle par
l’intermédiaire du Schafbach.
C10
Figure n°45: Principaux continuums et corridors du Crapaud vert et du Pélobate brun
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Ces potentialités de mouvement restent encore hypothétiques, toutefois elles correspondent
relativement bien aux aires de répartition du Crapaud vert et du Pélobate brun sur le territoire du
ScoT. En effet, l’utilisation de la base de données ZNIEFF après 1995 figure un certain nombre
d’enregistrements en adéquation avec ces continuums et ces corridors.
Pour exemple, des individus sont signalés sur le territoire de Creutzwald de part et d’autre de la
ville, la Bisten y joue certainement un rôle de corridor. Certains individus (Crapaud vert) se
retrouvent également dans le continuum humide de l’Hosterbach. Les enregistrements de crapaud
vert indiquent également l’existence
dans un premier temps d’un continuum
constitué par la Rosselle en amont de
Saint-Avold et par l’un de ses affluents:
le Muehlegraben conduisant aux
étangs de Merbette et à la sablière des
Trois-Maisons sur la commune de
Longeville-les-Saint-Avold. Et dans un
deuxième temps, l’existence d’un tel
continuum associé à la présence de
Crapaud vert et de Pélobate brun sur
le site de la centrale nucléaire Émile
Huchet suggère l’existence d’un
corridor entre la plate-forme de Diesen
et la vallée de la Rosselle.
Figure n°46: Continuums et corridors potentiels
Enfin quelques individus erratiques se retrouvent dans des zones qui n’ont pas été identifiés
précédemment. Il s’agit d’individus isolés qui proviennent soit de populations résiduelles, soit d’une
dispersion au hasard d’autres populations plus importantes et qui ne sont pas représentatifs de
continuums ou de corridors à l’échelle du territoire du SCoT.
4.5. Approche informatique : le continuum aquatique
A la différence des trois autres continuums, le continuum aquatique n’a pas fait l’objet de
modélisation. En effet, pour des questions techniques, le logiciel utilisé pour ces modélisations
n’est pas en mesure de fournir des résultats exploitables.
C’est pourquoi, afin de définir les continuums et corridors aquatiques, la réflexion s’est basée sur
l’analyse des données relatives à la qualité des cours d’eau (données DIREN – Agence de l’Eau)
ainsi que sur les ouvrages du lit mineur.
A l’échelle du territoire du SCoT, la Rosselle, la Bisten et le Merle constitue les principaux cours
d’eau. La Nied allemande est également à prendre en compte même si cette dernière passe en
limite Sud du territoire.
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Longueur Bassin Versant
(km)
(km²)
Cours d’eau
Source
Caractéristiques
La Rosselle
Boucheporn
32
197
Affluent rive gauche de la
Sarre
Le Merle
Sous la plateforme chimique
de Carling
8
29
Affluent rive gauche de la
Rosselle
La Bisten
Bisten-enLorraine
16
112
La Nied
allemande
Seingbouse
57
367
Affluent rive gauche de la
Sarre. Traverse de
nombreux plans d’eau.
Affluent rive droit de la
Nied (affluent rive
gauche de la Sarre)
Figure n°47:Principaux cours d’eau du territoire
Situé au cœur de l’ancien bassin minier, les résultats des différentes analyses démontrent la
mauvaise qualité de ces cours d’eau :
• La qualité est mauvaise voire très mauvaise dans la Rosselle et le Merle en ce qui concerne
notamment les altérations matières azotées (hors nitrate), matières organiques oxydables,
particules en suspension, matières phosphorées et minéralisation. Dans la Bisten et la Nied
allemande, la qualité de l’eau n’est pas bonne mais elle est meilleure que sur la Rosselle et le
Merle pour les altérations matières organiques oxydables, particules en suspension et matières
phosphorées.
• Des polychlorobiphényles (PCB) et de nombreux Hydrocarbures Aromatiques Polycycliques
(HAP) sont présents. Les cours d’eau sont affectés par des pollutions inorganiques (métaux,
métalloïdes) et organiques (HAP, PCB) qui ont pour, toute ou partie, une origine anthropique
(plate-forme de Carling).
• Concernant la qualité du milieu physique, la partie amont de la Rosselle présente un milieu
physique de bonne qualité, voire excellente mais qui se dégrade rapidement (notamment le lit
mineur) à mi-chemin entre la source et Saint-Avold pour devenir moyen à médiocre. Sur le
secteur de Saint-Avold, la Rosselle est entièrement canalisée sur toute sa traversée, ce qui
induit une très mauvaise qualité. A l’aval de Saint-Avold et jusqu’à Hombourg-Haut, la Rosselle
coule dans une vallée encaissée et boisée avec une ripisylve abondante. A hauteur de
Hombourg-Haut, la vallée s’urbanise à nouveau et la qualité du milieu se dégrade, en
particulier dans le lit majeur. Ce n’est qu’à partir de Morsbach que la qualité redevient assez
bonne. La Bisten présente un milieu physique assez bon à médiocre. Le compartiment le plus
touché est le lit mineur, de qualité médiocre sur tout le parcours jusqu’à Creutzwald inclus.
Berges et lit majeur sont de bonne qualité sur la plupart du parcours avec néanmoins une
situation moins favorable dans la traversée de Creutzwald.
• La qualité hydrobiologique de la Rosselle à Morsbach (IBGN8 = 6), du Merle (IBGN = 1) ainsi
que de la Bisten (IBGN = 2) démontre également la très mauvaise qualité de ces cours d’eau.
La qualité est un peu meilleure sur la Nied allemande avec un niveau passable.
Enfin, l’existence d’un certain nombre d’ouvrages sur ces cours d’eau (présence d’un barrage sur
la bisten à Creutzwald, d’un seuil béton sur la rosselle à Hombourg-Haut et de nombreux seuils
Maginot sur la nied allemande) peut amener à considérer que ces cours d’eau ne constituent pas à
l’heure actuelle un continuum en ce qui concerne le déplacement des espèces aquatiques. Seul le
lit mineur et parfois le lit majeur, compte tenu de leur qualité, peuvent constituer un axe de
déplacement pour les espèces terrestres ou semi-aquatiques. Ces notions ont été modélisées
dans le chapitre relatif aux zones humides.
8
IBGN : Indice Biologique Global Normalisé constitue une méthode d’évaluation de la qualité des cours d’eau à l’échelle de la
station. Cette méthode est normalisée (Norme NF T90-350) mais constitue un indice de qualité ponctuelle.
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Cet état de fait se retrouve si l’on s’intéresse à l’espèce cible de ce continuum : l’Anguille. En effet,
une étude réalisée par l’ONEMA en 2008 pour le compte de la préfecture de la région Lorraine
précise que l’anguille est absente de la quasi-totalité du territoire du SCoT sur la période 2000 –
2007.
Figure n°48: Aire de répartition de l’anguille Moselle-Sarre (période 1981-2007 – source ONEMA)
Un certain nombre de cours d’eau au Nord du territoire du SCoT sont actuellement impactés à des
degrés divers par des rejets, des modifications de leurs caractéristiques morphologiques ou par la
présence de nombreux obstacles qui ralentissent l’écoulement des eaux et cloisonnent les milieux
aquatiques (la Rosselle, le Merle). L’état global de la masse d’eau sur le territoire s’en ressent
puisque l’état global n’est pas bon comme le montre la carte ci-dessous.
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Figure n°49: Etat global des masses d’eau de type rivière du secteur de travail Moselle-Sarre (source : ONEMA)
Néanmoins, parallèlement aux actions de réduction des rejets et de restauration du milieu
physique prévus dans le cadre des programme de mesures, il est apparu nécessaire de pouvoir
identifier à l’échelle d’un bassin versant, certains secteurs préservés dénommés « réservoirs
biologiques9». Ces « réservoirs biologiques » sont des tronçons de cours d’eau actuellement
perturbés qui vont pouvoir être « ensemencés » en espèces et auront ainsi une chance de
respecter le bon état écologique dès lors que la qualité de l’eau et du milieu physique y sera
favorable. Ces secteurs préservés, qu’il s’agisse d’un tronçon de cours d’eau ou d’une annexe
hydraulique, vont jouer en quelque sorte le rôle de pépinière, de « fournisseur » d’espèces
susceptibles de coloniser une zone appauvrie du fait des pressions qui s’y exerçaient. Toutefois, la
fonction de « réservoir biologique » d’un milieu aquatique préservé ne peut être pratiquement
réalisée que si la continuité écologique y est (ou peut être) également assurée en son sein ou
9
Les réservoirs biologiques sont une des bases du classement des cours d’eau au titre du 1° de l’article L.214-17-I du code de
l’environnement. Ils ont également vocation à être mis en continuité avec les autres secteurs du bassin grâce aux classements au
titre du 2° de cet article.
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entre lui-même et les autres milieux aquatiques dont il permet de soutenir les éléments
biologiques.
Le Morsbach, affluent rive droite de la Rosselle, est classé « réservoir biologique potentiel ». Ce
qui augure le rétablissement d’une trame bleue sur la Rosselle dans l’avenir.
Figure n°50: Tronçons candidats au titre des réservoirs biologique du SDAGE du district Rhin (source: ONEMA)
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5. La trame verte et bleue du Val de Rosselle
5.1. Résultats
Suite à l’analyse des différents continuums et corridors, la combinaison de l’ensemble de ces
éléments forme à terme le réseau écologique du territoire, ou par extension la trame verte et bleue.
Cette trame figure ci-dessous et est également jointe en annexe (cf. annexe 15).
Figure n°51: Trame verte et bleue du Val de Rosselle
Les principaux axes de déplacement de la faune sur le territoire du Val de Rosselle sont orientées
Nord – Sud. Ils traversent tous, ou presque, le territoire du ScoT depuis sa limite méridionale
jusqu’à sa limite septentrionale. Ces axes permettent pour la plupart le déplacement d’espèces
terrestres (trame verte). Ils sont essentiellement forestiers et très peu agricoles. Il n’existe
cependant pas de grande continuité biologique forestière ou agricole sur ce territoire. Tous ces
axes sont en effet recoupées par des infrastructures de transports, la plupart du temps
infranchissables (autoroute A4, voie rapide RD 30 bis) en raison des profils de ces dernières, de
l’absence d’ouvrages de franchissement ainsi que du cloisonnement de ces routes (grillage). Un
seul grand axe présente une continuité biologique sur tout son parcours (trame verte boisée de la
communauté de communes du Warndt) à l’extrémité Ouest du territoire. En plus de ces obstacles,
tous les axes présentent des menaces liées principalement à l’étalement urbain ou à la création de
nouvelles infrastructures de transports.
Toujours selon une orientation Nord – Sud, les axes relatifs à la trame bleue sont limités sur la
zone d’étude et ne présentent pas de réalité effective mais plus des potentialités. La continuité de
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cette trame repose à l’avenir sur des actions lourdes de restauration, d’amélioration de la qualité
du milieu (bon état des masses d’eau) et aussi de renaturation.
Il existe assez peu d’axes de déplacements d’orientation Est – Ouest. Contrairement aux axes
précédents, ces derniers ne franchissent jamais la globalité du territoire d’étude. Ces axes
permettent à part égale le déplacement d’espèces terrestres (trame verte) mais également
aquatiques (trame bleue). Principal axe de déplacement, la Nied allemande présente d’ailleurs les
deux fonctionnalités grâce à sa ripisylve abondante et à la qualité des prairies et boisements
présents dans son lit majeur. Quelques autres axes de déplacements agricoles ou forestiers
existent mais ils sont de moindre importance (trame secondaire) ou bien même seulement
potentiels. Dans tous les cas de figure, aucune continuité biologique n’est assurée à l’échelle du
territoire. Tous les axes sont interrompus par des infrastructures de transports infranchissables
(autoroute A4, voie rapide RD 30 bis, déviation de Forbach) pour les mêmes raisons que
précédemment ainsi que par certaines agglomérations (Oeting, Forbach).
En ce qui concerne la trame bleue, un grand nombre d’axes de déplacements sont orientés Est –
Ouest. Ils figurent des déplacements principaux mais très localisés. Hormis pour la Nied
allemande, il n’existe pas de continuité biologique à grande échelle sur la zone d’étude, en
particulier à cause de la rareté des milieux humides et de la qualité des milieux aquatiques
présents (mauvais état des masses d’eau, canalisation…). A cette même échelle, ces axes de
déplacements sont systématiquement recoupés par des infrastructures de transport qui viennent
accentuer ce morcellement. Il en résulte donc un certain nombre d’axes de déplacement potentiels
reposant sur des opérations lourdes pour retrouver une continuité biologique.
5.2. Synthèse
Au final, la trame verte et bleue du Val de Rosselle peut donc être caractérisée par les quelques
données suivantes:
–
la présence de trames vertes forestières partiellement fonctionnelles (moins de 5),
–
la présence de trames vertes agricoles quasiment toutes non fonctionnelles (moins de 5) ,
–
la présence de trames bleues potentielles (moins de 10),
–
la présence d'une vingtaine de corridors,
–
à l'échelle du territoire : aucune trame pleinement fonctionnelle,
–
de nombreuses barrières (routes, grillages...),
–
de nombreuses menaces (péri-urbanisation; accroissement des trafics routiers, suppression
des dernières structures végétales...).
Cette trame verte et bleue peut être figurée schématiquement (cf ci-dessous), elle fait apparaitre les
différents milieux de vie des espèces (ou continuum) ainsi qu'un certain nombre de corridors
théoriques définis au cours de cette étude.
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Figure n°52: Trames verte et bleue du Val de Rosselle – Représentation schématique finale
Ces corridors sont identifiés dans le tableau récapitulatif, ci-dessous, qui permet de préciser leur
nature, leur fonctionnalité et les menaces qui pèsent sur leur maintien.
CONTINUUM
FORESTIER
CORRIDORS
N°
NATURE
FONCTIONNALITE
MENACES
GUERTING
HAM-SOUSVARSBERG
F1
AGRICOLE
PARTIELLE
Suppression des structures boisées
(haie, verger) et étalement urbain
CREUTZWALD
F2
BOISE
PARTIELLE
Développement
de
la
zone
industrielle et aménagement de la
déviation routière
SAINT-AVOLD
LONGEVILLE
(RN3)
F3
AGRICOLE
FONCTIONNEL
Étalement urbain
SAINT AVOLD
LONGEVILLE
(A4)
F3
BOISE
NON FONCTIONNEL
FREYMING
MERLEBACH
L'HOPITAL
F4
INDUSTRIEL
PARTIELLE
FREYMING
MERLEBACH
SAINT AVOLD
(A4)
F5
BOISE
NON FONCTIONNEL
MACHEREN
F6
AGRICOLE
FONCTIONNEL
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Requalification des sites miniers,
projet de Tram-train ainsi que le
réaménagement de la carrière.
Suppression des structures boisées
(haies, ripisylves), étalement urbain
et augmentation du trafic routier.
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AGRICOLE
ZONES
HUMIDES
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CORRIDORS
N°
NATURE
FONCTIONNALITE
HOMBOURG
COCHEREN
F7
ZONES
BOISEES
RELAIS
PARTIELLE
FARSCHVILLER F8
THEDING
AGRICOLE
FONCTIONNEL
FARSCHVILLER F8
THEDING
(A4)
BOISE
NON FONCTIONNEL
THEDING
TENTELING
F9
AGRICOLE
FONCTIONNEL
Intensification de
étalement urbain.
ROSBRUCK
F10 INDUSTRIEL
PARTIELLE
Requalification du site industriel.
OETING
F11 INDUSTRIEL
NON FONCTIONNEL
FORBACH
F12 BOISE
ET PARTIELLE
INDUSTRIEL
HAM
SOUS F13 ZONE HUMIDE
VARSBERG
PARTIELLE
SEINGBOUSE
BARST
A1
AGRICOLE
NON FONCTIONNEL
BOUSBACH
KERBACH
A2
AGRICOLE
NON FONCTIONNEL
KERBACH
A3
AGRICOLE
NON FONCTIONNEL
ETZLING
ALSTING
A4
BOISE
AGRICOLE
CREUTZWALD
Z1
URBAIN
ET FONCTIONNEL
Mégazone de Farébersviller et les
projets : déviation RD910, zone
commerciale Grand-Fare,
TramTrain
l'agriculture
et
Étalement urbain côté allemand
Étalement urbain
Intensification de
étalement urbain
l'agriculture
et
NON FONCTIONNEL
HAM
SOUS Z2
VARSBERG
RUISSEAU
FORET
DIESEN
Z3
URBAIN
NON FONCTIONNEL
SAINT AVOLD
FREYMING
MERLEBACH
Z4
INDUSTRIEL
PARTIELLE
AQUATIQUE
NON FONCTIONNEL
MERLE
AQUATIQUE
NON FONCTIONNEL
BISTEN
AQUATIQUE
NON FONCTIONNEL
AQUATIQUE ROSSELLE
MENACES
ET PARTIELLE
NIED
AQUATIQUE
NON FONCTIONNEL
ALLEMANDE
Figure n°53 : Tableau récapitulatif des corridors du territoire du Val de Rosselle
A ces corridors viennent également s'ajouter ceux définis dans l'étude spécifique sur le Pélobate
brun et le Crapaud vert (voir l'étude spécifique). Seuls les corridors extérieurs aux continuums ont
été repris dans la carte finale de la trame verte et bleue.
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CONTINUUM CORRIDORS
N°
NATURE
FONCTIONNALITE
ZONE
HUMIDE
DIESEN
C1
INDUSTRIEL ET NATUREL (voie ferrée FONCTIONNEL
et vallée du Froschenpfuhl)
FREYMING
MERLEBACH
C3
INDUSTRIEL (réseau d'infrastructures)
NON FONCTIONNEL
ROSBRUCK
MORSBACH
C6
INDUSTRIEL
NON FONCTIONNEL
PETITE
C10 FORESTIER
PARTIELLE
ROSSELLE
Figure n°54 : Tableau des corridors Crapaud vert et Pélobate brun (extrait)
Si le territoire biologique du Val de Rosselle est aujourd'hui très fragmenté, bon nombre de
connexions écologiques sont rompues ou bien menacées, seule la prise en compte de cette trame
verte et bleue permettra de limiter l'érosion de la biodiversité. L'intérêt de la mise en évidence de la
trame verte et bleue du territoire du Val de Rosselle réside dans la considération de ces éléments
écologiques fonctionnels afin d'assurer une cohérence entre leur maintien et les propositions
d'aménagements du territoire. Le Programme d'Aménagement et de Développement Durable du
SCoT doit fournir des objectifs en adéquation avec ces différents éléments.
Enfin, la pérennité de cette trame repose sur deux choses: le maintien des zones de vies des
espèces animales (réservoirs de biodiversité) mais aussi et surtout le maintien des corridors
permettant de relier ces espaces de vie.
Dans la suite de l'étude, il s'agira de définir les principes à mettre en œuvre sur les corridors
identifiés afin de conserver ou de recréer des connexions écologiques. Ces principes viseront à
défragmenter le territoire du Val de Rosselle et à préserver son importante biodiversité.
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6. Liste des figures
Figure n°1 – page 7 : Territoire du ScoT du Val de Rosselle
Figure n°2 – page 8 : Inventaire et mesures de protection du patrimoine naturel sur le SCOT
Figure n°3 page 9 : Représentation schématique de la fragmentation du ScoT
Figure n°4 – page 12 : Représentation schématique des principaux éléments constitutifs d’un réseau
écologique (Source : ECONAT)
Figure n°5 – page 15 : exemple de résultat du continuum forestier théorique
Figure n° 6 – page 16 : coefficients de résistance aux déplacements de la faune applicables pour chaque
type de continuum
Figure n°7 – page 18: tableau des espèces cibles retenues
Figure n°8 – page 19: exemple de résultats du continuum théorique du chat forestier
Figure n°9 – page 20: coefficients de résistance aux déplacements des espèces cibles applicables pour
chaque type de continuum
Figure n°10 -page 22 : schématisation des éléments constituant le réseau écologique du SCoT
Figure n°11 – page 23: première identification de la trame verte et bleue du SCoT
Figure n° 12 – page 24 : Continuum forestier
Figure n°13 – page 25: Localisation des isolats forestiers
Figure n°13 bis – page 25: Isolats forestiers à Forbach et Morsbach
Figure n°14 – page 26 : Identification des continuums forestiers et des corridors
Figure n°15 – page 27 : Corridor agricole entre Guerting et Ham-sous-Varsberg (verger privé)
Figure n° 16 – page 28 : Corridor boisé de Creutzwald fragmenté par les travaux de déviation
Figure n° 17 – page 28 : ouvrage de franchissement de la faune
Figure n°18 – page 29 : corridor agricole coupé par la RN3
Figure n°19 – page 29 : corridor forestier interrompu par l'autoroute A4 au TN
Figure n°20 – page 30: corridor industriel face à la carrière de Freyming-Merlebach
Figure n° 21 – page 31 : forêt de Zang
Figure n°22 – page 31 : corridor forestier interrompu par l'autoroute A4
Figure n°23 – page 32 : corridor agricole entre Petit-Ebersviller et Trois-Maisons le long de la RN56
Figure n°24 – page 32 : affluent du Rosselbach
Figure n°25 – page 34 :corridor industriel, passage sous l'autoroute A320
Figure n°26 – page 34 : la Rosselle, ouvrage sous la RN3
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Figure n°27 – page 35 : massif du Bambech derrière la RD31
Figure n°28 – page 35 : plate-forme à l'angle de l'A320 et de la RD31
Figure n°29 – page 36 : corridor boisé entre le Warndt et la Reservewald
Figure n°30 – page 36 : ancienne voie ferrée entre la cité Leyenne et le Rosselmont
Figure n°31 – page 37 : Identification des continuums forestiers et des corridors du chat forestier
Figure n°32 – page 38 : Continuum agricole extensif
Figure n°33 – page 39 : Identification des continuums agricoles extensifs et des corridors
Figure n°34 – page 40 : corridor agricole au sud de Kerbach
Figure n°35 – page 40 : coupure du corridor agricole par la RD31bis
Figure n°36 – page 41 : corridor mixte entre Spicheren et Alsting, recoupé par la RD32
Figure n°37 – page 41: vu sur le corridor depuis Alsting
Figure n°38 – page 42: Continuums théoriques des chiroptères
Figure n°39 – page 43 : Continuum des zones humides
Figure n°40 – page 44 : Identification des continuums des zones humides et des corridors
Figure n°41 – page 45 :ruisseau de Guerting dans la traversée de Ham-sous-Varsberg
Figure n°42 – page 45 : zone humide du ruisseau de Guerting
Figure n°43 – page 47 : Identification des continuums et des corridors du crapaud vert
Figure n°44 – page 47 : Identification des continuums et des corridors du pélobate brun
Figure n°45 – page 48 : Principaux continuums et corridors du Crapaud vert et du Pélobate brun
Figure n°46 – page 49 : Continuums et corridors potentiels
Figure n°47 – page 50 :Principaux cours d’eau du territoire
Figure n°48 – page 51 : Aire de répartition de l’anguille Moselle-Sarre (période 1981-2007 – source ONEMA)
Figure n°49 – page 52 : État global des masses d’eau de type rivière du secteur de travail Moselle-Sarre
(source : ONEMA)
Figure n°50 – page 53 : Tronçons candidats au titre des réservoirs biologique du SDAGE du district Rhin
(source: ONEMA)
Figure n°51 – page 54 : Trames vertes et bleues du Val de Rosselle
Figure n°52 – page 56: Trames vertes et bleues du Val de Rosselle – Représentation schématique
Figure n°53 – page 56 : Tableau récapitulatif des corridors du territoire du Val de Rosselle
Figure n°54 – page 58 : Tableau des corridors Crapaud vert et Pélobate brun (extrait)
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7. Bibliographie
ASCONIT Conseil, Direction Régionale de l'Environnement Rhône-alpes (DIREN), Septembre 2005,
Infrastructures vertes et bleues – Guide méthodologique, Utilisation d'un Système d'Information
Géographique pour l'expression des enjeux de l'état dans le cadre d'un ScoT, Application au territoire du
Schéma de cohérence Sud-Loire, 42 pages.
CETE de l'Est – KOCH.AL, 2008, Diagnostic et hiérarchisation des réseaux écologiques dans le périmètre
du ScoT de Metz – Mémoire de stage, 64 pages.
CIPRA Alpmedia, Avril 2006, Relevant instruments in the field of Ecological networks in the Alpine region.
A background report, 48 pages.
DIREN Franche-Comté - PONCHON.F, 2006, Mise en place d’une méthodologie pour la définition d’un
réseau écologique sur le ScoT de Besançon – Mémoire de stage, 66 pages.
DIREN Franche-Comté – STRUB.L, 2008, Trame verte et bleue, référentiel de bonnes pratiques en faveur
du maintien de continuités écologiques – Mémoire de stage, 71 pages.
ECOLOR – NEOMYS, EPFL (Etablissement Public Foncier Lorrain), 2009, Réalisation d'une étude
batracologique pour la mise en valeur écologique, sociologique et touristique des sites dans le Warndt –
Proposition d'un réseau écologique pour deux espèces cibles : Crapaud vert et Pélobate brun, environ 70
pages (Document de travail).
ECONAT (Bureau d'étude en écologie appliquée) – BERTHOUD,G, 19.., L'intérêt d'une approche globale
et continue des écosystèmes dans l'évaluation écologique des projets d'infrastructures linéaires, page 27 à
36, 10 pages.
ECONAT – Conseil Général de l'Isère, Septembre 2001, Les corridors biologiques en Isère – Projet de
réseau écologique départemental de l'Isère (REDI), 71 pages.
ESOPE, Conseil Régional de Lorraine, 2009, Etude préalable visant à mettre en œuvre une politique de
Trame verte et bleue en région Lorraine, 86 pages (Document de travail).
European Centre For Nature Conservation (ECNC)- Tilburg, the Netherlands & Alterra, 2004, European
corridors: Strategies for corridor development for target species, 32 pages
Fédération des Parcs Nationaux de France – BERTHOUD.G, 2005, Méthodes utilisées pour
l'établissement des réseaux écologiques en Suisse et en Isère, 2 pages.
GIRAULT.V - Parcs Naturels Régionaux de France, Octobre 2005, Mise en œuvre de corridors
écologiques et/ou biologiques sur le territoire des Parcs Naturels Régionaux – Définition d'une méthodologie
commune et recueil d'expériences, 269 pages.
QUIBLIER.S, 2007, Les éléments de la recherche scientifique mobilisables pour la mise en œuvre des
corridors écologiques. Choix des espèces cibles et identification des connaissances nécessaires . Parcs
Naturels Régionaux de France, 156 pages.
SETRA (Service d'Etudes sur les Transports, les Routes et leurs Aménagements), Décembre 1993,
Guide technique : passages pour la grande faune, 121 pages.
SETRA (Service d'Etudes sur les Transports, les Routes et leurs Aménagements), Août 2005, Guide
technique aménagements et mesures pour la petite faune, 264 pages.
SCoT du Val de Rosselle – Trame verte et bleue – Mai 2009
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CETE de l'Est
département Aménagement et Développement Durables
8. Sommaire des annexes
ANNEXE 1: carte des données de référence utilisées (Registre Parcellaire Graphique et Inventaire Forestier
National)
ANNEXE 2: cartes d'occupation des sols
- Corine Land Cover,
- BD Cartographie,
- Carte améliorée (RPG, IFN, BD Ortho)
ANNEXE 3: carte de la trame verte et bleue définie d'après une première approche géographique (BD Ortho
et terrain)
ANNEXE 4: carte du continuum forestier modélisé
ANNEXE 5: carte du continuum forestier et des corridors associés
ANNEXE 6: carte du continuum du chat forestier modélisé
ANNEXE 7: carte du continuum du chat forestier et des corridors associés
ANNEXE 8: carte du continuum agricole extensif modélisé
ANNEXE 9: carte du continuum agricole extensif et des corridors associés
ANNEXE 10: carte du continuum des chiroptères modélisé
ANNEXE 11: carte du continuum zone humide modélisé
ANNEXE 12: carte du continuum zone humide et des corridors associés
ANNEXE 13: carte du continuum du crapaud vert et des corridors associés
ANNEXE 14: carte du continuum du pélobate brun et des corridors associés
ANNEXE 15: trame verte et bleue finale du territoire du Val de Rosselle
ANNEXE 16: trame verte et bleue du Val de Rosselle – Représentation schématique
SCoT du Val de Rosselle – Trame verte et bleue – Mai 2009
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