Mécanique-Thermodynamique Samedi 9 avril DEVOIR DE PHYSIQUE N°9 Durée : 3 h Instructions générales : • • • • • Les candidats doivent vérifier que le sujet comprend 8 pages. Les candidats sont invités à porter une attention toute particulière à la qualité de la rédaction, de l’orthographe et des justifications. Si, au cours de l’épreuve, un candidat repère ce qui lui semble être une erreur d’énoncé, il le signale sur sa copie et poursuit sa composition en expliquant les raisons des initiatives qu’il est amené à prendre. L’usage d’une calculatrice est autorisé pour cette épreuve. Les exercices sont indépendants. Elles peuvent être traitées dans l’ordre choisi par le candidat. Questions courtes Toutes les notations introduites dans les réponses et qui ne sont pas précisées dans l’énoncé devront être explicitées. On note n la quantité de matière, R la constante des gaz parfaits, C p la capacité thermique à pression constante, T la température, U l’énergie interne. 1. Définir les mots suivants : a. volume mésoscopique b. variable intensive c. système fermé d. énergie interne 2. On considère un gaz parfait constitué de particules de masse m * dont la vitesse quadratique moyenne est u ∗ . a. Donner la relation entre la pression cinétique p et u ∗ . b. Donner la relation entre T et u ∗ . c. Donner l’expression de U dans le cas d’un gaz parfait monoatomique, puis dans le cas d’un gaz parfait diatomique aux températures usuelles. 3. Déterminer la densité particulaire n ∗ d’un gaz parfait dans les CNTP. 4. Dans les CNTP, la vitesse quadratique moyenne de l’hélium, de masse molaire M = 4, 0 g mol−1 , est u ∗ = 1, 3 km s−1 . Déterminer sa densité particulaire n ∗ . Page 1 sur 8 Mécanique-Thermodynamique Samedi 9 avril 5. Déterminer la vitesse quadratique moyenne u ∗ de l’hélium, de masse molaire M = 4, 0 g mol−1 , dans les CNTP. 6. On considère une masse m = 1, 0 kg d’eau liquide, de capacité thermique massique à volume constant c = 4, 2 J g−1 K−1 , qui passe de la température T1 = 25 °C à la température T2 = 35 °C . Déterminer la variation ∆U de son énergie interne. Problème 1 : Nature de la gravitation (Mines-Ponts MP 2015) Un aspect fondamental de la gravitation est le principe d'équivalence. Introduit par GALILÉE au début du XVIIe siècle alors qu'il étudiait la chute des corps, il fut le point de départ du développement de la théorie de la gravitation. Un peu moins d'un siècle plus tard. NEWTON fut le premier à décrire l'interaction gravitationnelle par une formule. Il en déduisit la version la plus élémentaire du « principe d'équivalence faible » : la trajectoire d'un corps tombant en chute libre ne dépend ni de sa structure, ni de sa composition. Si l'on sait aujourd'hui que la gravitation régit la dynamique des composantes de l'Univers (planètes, étoiles, galaxies, ...), l'observation récente de l'expansion de l'Univers a conduit à se poser des questions fondamentales sur les théories de la gravitation classique. L'introduction dans la théorie cosmologique de l'énergie noire, qui serait la contribution énergétique majoritaire de l'Univers, permet d'expliquer certaines observations mais sa nature et ses propriétés restent principalement théoriques. Certaines extensions de la théorie de la gravitation suggèrent même l'existence d'une répulsion gravitationnelle entre matière et antimatière, nommée antigravité. Le problème propose une description de l'expérience d'EÔTVÔS ayant permis, dès la fin du XIXe siècle, de valider une version réduite du principe d'équivalence avec une grande précision pour l'époque. Q 1 — Qu'appelle-t-on « principe d'inertie » en mécanique ? Énoncer le principe fondamental de la mécanique dans un référentiel galiléen. La grandeur caractéristique du mobile étudié dans cette expression porte, ici et dans la suite, le nom de masse inerte mi. Q 2 - Expliciter la force de gravitation entre deux points matériels. On introduira le paramétrage nécessaire sur un schéma. La grandeur caractéristique du mobile intervenant dans cette expression porte le nom de masse grave ou masse pesante. Page 2 sur 8 Mécanique-Thermodynamique Samedi 9 avril Quantifier les déviations possibles au principe d'équivalence faible suppose que l'on puisse considérer les masses inertielle et grave (ou pesante) m comme pouvant être différentes. Les premières mesures précises des écarts relatifs entre masses inertielle et grave, ont été obtenues par comparaison des périodes de deux pendules simples de masse et de composition différentes ; cette méthode, d'abord décrite par GALILÉE, a été menée par NEWTON (1686) ou encore BESSEL (1826) et a conduit à des valeurs d'écarts relatifs compris entre 10-3 et 10-5. L'invention du pendule de torsion par EÔTVÔS autour de 1888, permit d'augmenter fortement la sensibilité. L'expérience d'EÔTVÔS utilise un pendule de torsion. Dans le dispositif simplifié, représenté sur la figure suivante, deux sphères appelées S1 et S2, homogènes de nature différente et de même masse pesante m ont leurs centres d'inertie placés aux extrémités d'une barre rigide, de masse M et de longueur 2L, suspendue en son centre à un fil de quartz très fin, de constante de torsion C. On note mi1 et mi2 les masses inertielles respectives de S1 et de S2. La barre est libre de tourner autour de l'axe Oz en tordant plus ou moins le ruban de suspension. On suppose que la barre reste tout le temps de l'expérience dans le plan orthogonal à l'axe Oz. Le dispositif est placé de sorte qu'à l'équilibre, la barre soit normale au plan méridien à la latitude λ. Sa position est alors repérée par réflexion d'un faisceau lumineux sur un miroir plan, fixé au milieu de la barre, à l'aide d'une lunette. On note R le Page 3 sur 8 Mécanique-Thermodynamique Samedi 9 avril référentiel du laboratoire centré sur O et supposé galiléen dans ce problème où l'objectif est la détermination de la constante de torsion C du pendule. On note Jo le moment d'inertie de la barre par rapport à l'axe vertical (Oz) et J le moment d'inertie du système S = {barre + sphères} par rapport à (Oz). On repère la position de la barre à l'instant t par l'angle de torsion θ(t). On fait tourner le système d'un angle θm puis on le lâche sans vitesse initiale. Le fil exerce alors sur la barre un couple de rappel dont le moment en O a pour intensité M0 = - C(θ(t) - θ0) , l'angle θ0 repère la position de la barre en l'absence de torsion. 1 Q 3 - Montrer que ce couple dérive de l’énergie potentielle C(θ(t) - θ0)2. Déterminer 2 l'énergie cinétique Ec,S du solide S. En déduire l'expression de l'énergie mécanique de S dθ en fonction de C. J, θ, θ0 et θɺ = . dt Q 4 - On fait l'hypothèse que la puissance totale des forces de frottement peut se mettre sous la forme Pfrot = −αθɺ 2 où α est une constante positive. Etablir l'équation différentielle vérifiée par θ(t). Q 5 - On observe des oscillations très faiblement amorties. Quelle est la condition satisfaite par les constantes J, C et α ? Préciser la forme de la solution sans déterminer l'expression exacte des deux constantes d'intégration. Quelle est la valeur θ∞ de θ(t) lorsque t → ∞ . Exprimer la pseudo-période T du mouvement en fonction α de la période propre T0 et de la constante ε = ≪ 1 . A quelle condition sur ε, 2 JC l'erreur relative introduite par l'approximation T ≃ T0 est-elle inférieure à 1% ? Cette condition sera supposée vérifiée par la suite. On note J1 les moments d'inertie, considérés égaux, de chacune des deux sphères par rapport à l'axe vertical passant par leurs centres respectifs. On admettra que si le principe d'équivalence faible s'applique alors J = Jo + 2J1 + 2mL2. On mesure la période T des oscillations pour différentes valeurs de la longueur L avec des sphères de masse pesante m = 0,2 kg. Les résultats sont consignés dans le tableau ci-dessous : Q 6 — En utilisant les résultats précédents, écrire la relation entre T2, L2, J0, J1 et C. À partir des résultats de mesure donner une estimation de la valeur de la constante de torsion C. Compte-tenu des ordres de grandeurs des différents termes intervenant dans l'expression de T montrer que l'on peut écrire : m ≈ CT 2 8π 2 L2 Page 4 sur 8 Mécanique-Thermodynamique Samedi 9 avril Problème 2 : Atterrissage du module Philae (E3A MP 2015) Rosetta est une mission spatiale de l'Agence spatiale européenne dont l'objectif principal est de recueillir des données sur la composition du noyau de la comète 67P/Tchourioumov-Guérassimenko et sur son comportement à l'approche du Soleil. La sonde spatiale s'est placée en orbite autour de la comète puis, après une période d'observation de plusieurs mois, a envoyé le 12 novembre 2014 Philae, un petit atterrisseur, se poser sur sa surface pour analyser la composition de son sol et sa structure. Le problème traite de la descente du module Philae vers la comète. Données : • masse de la comète : • masse volumique de la comète : • période de rotation propre de la comète : • constante gravitationnelle : • distance de largage par rapport au centre : • masse de la sonde Rosetta : • masse de l’atterrisseur Philae : • vitesse de la lumière dans le vide : La comète est modélisée par une boule homogène de masse volumique . La distance entre un point et le centre et de masse de la comète est notée . Page 5 sur 8 Mécanique-Thermodynamique Samedi 9 avril On étudie la chute libre de l’atterrisseur Philae, dans un référentiel dont l’origine est le centre de la comète et qui tourne avec Rosetta, de sorte que le vecteur vers l’atterrisseur (accélération pointe constamment ). Ce référentiel peut être considéré comme galiléen. 1°) Etablir l’équation du mouvement de l’atterrisseur Philae, une fois séparé de Rosetta, en projection sur l’axe radial. Cette équation peut être résolue numériquement. L’évolution temporelle de la distance est représentée sur la figure 1, à partir de la distance initiale différentes vitesses verticales initiales 2°) Déterminer la durée , pour . de la chute de Philae s’il est abandonné par Rosetta avec une vitesse verticale nulle. 3°) La durée réelle de la chute est . En déduire la vitesse verticale initiale communiquée à l’atterrisseur. Page 6 sur 8 Mécanique-Thermodynamique Samedi 9 avril Différentes trajectoires de phase sont représentées sur la figure 2, en fonction de la vitesse verticale initiale. 4°) Déterminer, par lecture graphique, la vitesse verticale atteinte par Philae au moment du contact avec la comète. Approche énergétique L’objectif est de retrouver la vitesse atteinte par l’atterrisseur au moment du contact avec la comète. 5°) Etablir l’expression de l’énergie potentielle gravitationnelle matériel de masse situé à la distance de (on fixe , , et d’un point du centre de la comète, en fonction ). 6°) Lors de la chute de Philae, préciser comment évolue l’énergie mécanique de l’atterrisseur. 7°) En déduire, littéralement puis numériquement, la vitesse atteinte par l’atterrisseur lors du contact avec la comète. On s’intéresse à présent au module Philae, une fois celui-ci posé sur la surface de la comète. Page 7 sur 8 Mécanique-Thermodynamique Samedi 9 avril 8°) Lors du largage de Philae, le 12 novembre 2014, plusieurs journalistes commentent l’événement : « Philae pèse sur la comète ». Qu’en pensez-vous ? Avant de larguer l’atterrisseur Philae, la sonde Rosetta s’est rapprochée par paliers de la comète. Le 10 septembre 2014, elle se situe sur une orbite circulaire de rayon . 9°) Donner les expressions en coordonnées polaires de la vitesse et de l’accélération d’un point matériel en mouvement circulaire. 10°) Exprimer la vitesse comète, en fonction de de la sonde en orbite circulaire de rayon , 11°) En déduire sa période et autour de la . Effectuer l’application numérique. . Effectuer l’application numérique. La sonde parcourt, à partir du 8 octobre 2014, une orbite elliptique avec un apocentre situé à la distance caractérisé par du centre de la comète et un péricentre . Le 15 octobre, la propulsion est utilisée pour placer la sonde sur une orbite circulaire de rayon . 12°) Représenter sur un schéma l’orbite elliptique, en faisant apparaître le centre de la comète, ainsi que les distances et . 13°) Exprimer l’énergie mécanique de la sonde sur l’orbite elliptique. 14°) Sur cette orbite, en déduire la vitesse , et de Rosetta en , en fonction de , . Effectuer l’application numérique. 15°) Pour placer la sonde en orbite circulaire de rayon , la propulsion est utilisée lorsque Rosetta est au péricentre. Préciser numériquement la variation de vitesse nécessaire. Page 8 sur 8