DIRECTION REGIONALE DE L’ENVIRONNEMENT DE FRANCHE-COMTE Etude « Nature en ville » dans le Secteur Sauvegardé de Besançon RAPPORT FINAL 18 rue Jean-Marie Poulmarch - BP 217 94203 Ivry-sur-Seine Cedex Tél. : 01 46 58 50 00 Fax : 01 46 58 88 33 e-mail : [email protected] Décembre 2004 2 __________________________________________________________________________________________ Direction Régionale de l’Environnement de Franche-Comté – Etude « Nature en ville dans le Secteur Sauvegardé de Besançon » - Rapport final – Décembre 2004 – Atelier CEPAGE/ Ivry-sur-Seine 3 page Index Introduction générale 7 Partie 1 Diagnostic floristique et typologie des milieux naturels 15 1.1 1.2 1.3 1.4 1.5 1.5.1 1.5.2 1.5.3 1.5.4 1.5.5 1.5.6 1.5.7 1.5.8 1.5.9 1.5.10 Introduction Méthodologie Contexte biogéographique Résultats généraux Principales richesses floristiques du territoire d’étude Les milieux en bord du Doubs et de ses annexes hydrauliques Les milieux liés aux parois rocheuses Pelouses sèches thermophiles et prairies riches en espèces Les boisés Alliances liées à la ville ancienne Les friches urbaines Les associations de lisière et buissonnantes Les vergers et les potagers Les jardins et cours privés La végétation ligneuse des espaces verts publics du Secteur Sauvegardé 17 17 19 23 29 29 32 33 36 38 40 40 41 42 43 Partie 2 Diagnostic concernant la faune 47 2.1 2.2 2.3 2.4 2.5 2.6 Méthodologie concernant les inventaires de la faune Eléments concernant l’avifaune Eléments concernant l’entomofaune Eléments concernant les mammifères et les micro-mammifères Eléments concernant les batraciens et les reptiles Liaisons biologiques potentielles et à favoriser 49 50 59 63 68 70 Partie 3 Paysages perçus et usages 75 3.1 3.2 3.3 3.4 3.5 3.6 Aspects méthodologiques Besançon : ville verte ou ville de biodiversité ? Une représentation spécifique pour chacun des parcs Des richesses sous-estimées ou cachées, à révéler Un territoire de contrastes et de nature en plein coeur de ville Besançon et son Secteur Sauvegardé : un lieu d’inspiration pour les artistes, avec le thème de la nature à l’honneur Nature des paysages et paysages de la nature : toute l’originalité du Secteur Sauvegardé 77 77 79 87 91 3.7 Partie 4 93 96 Biodiversité en ville : autres expériences européennes 101 Expérience de Heidelberg Expérience de Fribourg-en-Brisgau Expérience de Bonn Expérience de Berlin Expérience de Bâle Expérience de Zürich 105 107 111 115 119 123 __________________________________________________________________________________________ Direction Régionale de l’Environnement de Franche-Comté – Etude « Nature en ville dans le Secteur Sauvegardé de Besançon » - Rapport final – Décembre 2004 – Atelier CEPAGE/ Ivry-sur-Seine 4 Expérience de Paris Expérience de Lille-Dunkerque-Roubaix Expérience de Sheffield 127 129 133 Partie 5 Synthèse du diagnostic et grandes lignes de propositions 137 Partie 6 Fiches thématiques 145 6.1 Fiches « Aménagement des milieux naturels et des paysages associés » 147 Diversification des berges du Doubs Mise en valeur paysagère et écologique du Doubs le long du chemin de Mazagran Mise en valeur du canal de Chamars Débroussaillage des pelouses sèches sur les flancs de la Citadelle Plantation de végétaux grimpants Création d’une vigne Traitement de la zone de la Mouillère Réalisation d’une promenade piétonne au sud de la place Battant Réhabilitation de vergers existants et création de nouveaux vergers Réintroduction d’une strate arbustive dans certains espaces et promenades publiques dominés par les grands arbres Mesures spécifiques concernant le bâti en direction de certains groupes animaux 149 Fiches « Gestion des milieux naturels et amélioration de la biodiversité » 181 Gestion douce et qualitative des ligneux Surveillance et lutte contre les espèces végétales envahissantes Mise en place d’un mode de gestion adapté aux pelouses sèches et aux prairies ayant une forte valeur naturelle et paysagère Extensification de la fauche de certaines prairies Poursuite des actions de Protection Biologique Intégrée (PBI) Maintien de la flore rudérale contre les murs de la ville Maintien de la flore rudérale sur les sols, escaliers, places, chemins Gestion sylvicole naturaliste légère des boisés situés sur les flancs de la Citadelle Gestion des îles et îlots du Doubs Liaisons biologiques dans le Secteur Sauvegardé de Besançon 183 187 Fiches « Information, communication et sensibilisation » 215 n° 1 n° 2 n° 3 n° 4 n° 5 n° 6 n° 7 n° 8 n° 9 n° 10 n° 11 6.2 n° 1 n° 2 n° 3 n° 4 n° 5 n° 6 n° 7 n° 8 n° 9 n° 10 6.3 n° 1 n° 2 n° 3 n° 4 n° 5 Requalification du sentier montant depuis Tarragnoz à la Citadelle et création d’un parcours d’interprétation Mise en place progressive d’une signalétique d’accompagnement et d’interprétation des paysages et des milieux naturels du Secteur Sauvegardé Valorisation des jardins privés Valorisation du patrimoine naturel dans les circuits et les informations touristiques Création d’un sentier d’interprétation de la Citadelle et accompagnement de cette action 153 157 161 165 167 169 171 175 177 179 191 195 197 199 203 205 207 211 217 221 223 225 227 __________________________________________________________________________________________ Direction Régionale de l’Environnement de Franche-Comté – Etude « Nature en ville dans le Secteur Sauvegardé de Besançon » - Rapport final – Décembre 2004 – Atelier CEPAGE/ Ivry-sur-Seine 5 6.4 Fiche « Espèces emblématiques » 231 Nénuphar jaune Centranthe à feuille étroite et Centranthe rouge Orpins Oeillet des Chartreux et Oeillet sauvage Sauge des prés Orobanche du lierre Lézard vert Mante religieuse Azurés Syrphe Coccinelle à sept points Agrion élégant, Agrion à longues pattes et Caloptérix éclatant Ecureuil roux Grand Murin Faucon pèlerin Martin pêcheur Héron cendré Harle bièvre Chouette hulotte Martinet noir Hirondelle de fenêtre Le chant des oiseaux 233 235 239 241 243 245 247 249 251 253 255 257 259 261 265 267 269 271 273 275 277 281 Partie 7 Annexes 283 7.1 7.2 7.2 bis 7.3 7.4 7.5 Documentation consultée Liste des espèces végétales recensées (flore spontanée) Liste des espèces végétales par unité typologique Liste des espèces ligneuses inventoriées dans les espaces verts publics Liste des oiseaux inventoriés sur le site Liste des insectes inventoriés sur le site (Citadelle/ Bord du Doubs) 285 293 311 329 337 341 n° 1 n° 2 n° 3 n° 4 n° 5 n° 6 n° 7 n° 8 n° 9 n° 10 n° 11 n° 12 n° 13 n° 14 n° 15 n° 16 n° 17 n° 18 n° 19 n° 20 n° 21 n° 22 __________________________________________________________________________________________ Direction Régionale de l’Environnement de Franche-Comté – Etude « Nature en ville dans le Secteur Sauvegardé de Besançon » - Rapport final – Décembre 2004 – Atelier CEPAGE/ Ivry-sur-Seine 6 __________________________________________________________________________________________ Direction Régionale de l’Environnement de Franche-Comté – Etude « Nature en ville dans le Secteur Sauvegardé de Besançon » - Rapport final – Décembre 2004 – Atelier CEPAGE/ Ivry-sur-Seine 7 Introduction générale __________________________________________________________________________________________ Direction Régionale de l’Environnement de Franche-Comté – Etude « Nature en ville dans le Secteur Sauvegardé de Besançon » - Rapport final – Décembre 2004 – Atelier CEPAGE/ Ivry-sur-Seine 8 __________________________________________________________________________________________ Direction Régionale de l’Environnement de Franche-Comté – Etude « Nature en ville dans le Secteur Sauvegardé de Besançon » - Rapport final – Décembre 2004 – Atelier CEPAGE/ Ivry-sur-Seine 9 Introduction générale En 1994, le Plan de sauvegarde et de mise en valeur du périmètre sauvegardé de Besançon, qui ne couvrait initialement que le quartier Battant, a été étendu à l’ensemble du centre ancien de la ville. En effet, la forte présence, dans ce secteur, de milieux et d’éléments naturels, de paysages aux reliefs et caractéristiques forts, a poussé l’Etat, à travers la Direction Régionale de l’Environnement de FrancheComté, à également prendre en compte, à côté de la dimension historique, patrimoniale et architecturale, la dimension naturelle de ce périmètre. Le périmètre actuel du Secteur Sauvegardé de Besançon couvre environ 270 ha et comprend environ 10 kilomètres de berges du Doubs1. La différence d’altitude maximale entre le point le plus bas et le point le plus haut est de 120 m. Ce secteur d’étude, très bâti, est caractérisé par des orientations géodésiques et des expositions très variables, qui favorisent une grande diversité de milieux naturels, ainsi que des espèces végétales et animales. L’objectif de cette étude a été de mieux connaître les milieux naturels et les enjeux écologiques du Secteur Sauvegardé, pour élaborer, ensuite, des propositions visant à préserver et améliorer sa biodiversité, en adéquation avec le Plan global de mise en valeur de la Boucle. La partie « Etat des lieux » a compris : des inventaires et un diagnostic floristique et faunistique, une analyse des paysages perçus et des usages, une synthèse des expériences menées dans d’autres villes françaises et européennes sur le thème de la nature en ville. L’Atelier CEPAGE (Conception, Etude, PAysage et Génie Ecologique), ayant en son sein des professionnels des divers champs (paysagistes, naturalistes, sociologues, aménageurs) a voulu avoir ici une approche plurielle, en particulier en ce qui concerne les paysages et les milieux naturels, les premiers étant pour nous la manière sensible dont la nature est perçue et vécue. Dans ce sens, nous sommes aussi partis de l’idée qu’une action de pédagogie et de sensibilisation à la nature, en particulier en ville, ne peut s’appuyer que sur une approche sensible des milieux naturels, approche qui s’intéresse à la manière dont les espaces sont vécus et appréhendés. Le diagnostic, et surtout les Fiches-actions, ont été rédigés en prenant particulièrement en compte ces aspects (dimension de représentation d’une espèce, pouvoirs de séduction des milieux, paysages associés, conditions de découverte et possibilité de surprendre le promeneur…). 1 Pour la localisation du périmètre sauvegardé, voir les différentes cartes et orthophotographies dans les pages ci-après __________________________________________________________________________________________ Direction Régionale de l’Environnement de Franche-Comté – Etude « Nature en ville dans le Secteur Sauvegardé de Besançon » - Rapport final – Décembre 2004 – Atelier CEPAGE/ Ivry-sur-Seine 10 La partie « Proposition » comprend : une synthèse du diagnostic qui a permis de dégager de grandes lignes d’actions. Un Plan d’action a été réalisé. Il comprend des Fiches-actions sur les principaux thèmes qui paraissent prioritaires. Ces fiches sont organisées en quatre parties : des Fiches Aménagement, des Fiches Gestion, des Fiches Communication/ Sensibilisation et des Fiches Espèces. Ces dernières fiches présentent les principales espèces emblématiques du Secteur Sauvegardé et les prescriptions essentielles à mettre en œuvre pour les conforter sur le territoire. Cette organisation en fiches donne une dimension très opérationnelle aux propositions, favorable à une mise en œuvre très rapide et planifiée dans le temps des actions. Elle peut également fournir un bon support pour un travail pédagogique avec les écoles ou encore pour monter une information en direction du grand public, sur un des grands thèmes. __________________________________________________________________________________________ Direction Régionale de l’Environnement de Franche-Comté – Etude « Nature en ville dans le Secteur Sauvegardé de Besançon » - Rapport final – Décembre 2004 – Atelier CEPAGE/ Ivry-sur-Seine 11 Secteur Sauvegardé de Besançon : carte du périmètre d’étude Source : carte IGN Top 25 périmètre du Secteur Sauvegardé (petit = initial ; grand = étendu) N __________________________________________________________________________________________ Direction Régionale de l’Environnement de Franche-Comté – Etude « Nature en ville dans le Secteur Sauvegardé de Besançon » - Rapport final – Décembre 2004 – Atelier CEPAGE/ Ivry-sur-Seine 12 Secteur Sauvegardé de Besançon : orthophotographie du périmètre d’étude et de ses alentours Source : photographie aérienne IGN Périmètre du Secteur Sauvegardé (petit = initial ; grand = étendu) N __________________________________________________________________________________________ Direction Régionale de l’Environnement de Franche-Comté – Etude « Nature en ville dans le Secteur Sauvegardé de Besançon » - Rapport final – Décembre 2004 – Atelier CEPAGE/ Ivry-sur-Seine 13 Ville de Besançon : Orthophotographie rapprochée du périmètre d’étude (IGN 1999) N __________________________________________________________________________________________ Direction Régionale de l’Environnement de Franche-Comté – Etude « Nature en ville dans le Secteur Sauvegardé de Besançon » - Rapport final – Décembre 2004 – Atelier CEPAGE/ Ivry-sur-Seine 14 Plan du périmètre d’étude au sein de l’espace bâti (source : Ville de Besançon) __________________________________________________________________________________________ Direction Régionale de l’Environnement de Franche-Comté – Etude « Nature en ville dans le Secteur Sauvegardé de Besançon » - Rapport final – Décembre 2004 – Atelier CEPAGE/ Ivry-sur-Seine 15 Partie 1 : Diagnostic floristique et typologie des milieux naturels __________________________________________________________________________________________ Direction Régionale de l’Environnement de Franche-Comté – Etude « Nature en ville dans le Secteur Sauvegardé de Besançon » - Rapport final – Décembre 2004 – Atelier CEPAGE/ Ivry-sur-Seine 16 __________________________________________________________________________________________ Direction Régionale de l’Environnement de Franche-Comté – Etude « Nature en ville dans le Secteur Sauvegardé de Besançon » - Rapport final – Décembre 2004 – Atelier CEPAGE/ Ivry-sur-Seine 17 1. Diagnostic floristique et typologie des milieux naturels 1.1 Introduction La présente partie de l’étude traite des aspects relatifs à la flore et à la végétation. Elle s'inscrit dans un cadre beaucoup plus vaste qui est celui d'une étude multidisciplinaire. Celle-ci a pour but de dresser le portrait aussi exhaustif que possible d'un secteur déjà sauvegardé en raison de son intérêt patrimonial, architectural, culturel et historique réputé et acquis (voir localisation du Secteur Sauvegardé et donc du périmètre d’étude sur la photographie aérienne jointe). Elle vise donc à établir un inventaire floristique aussi complet que possible, de la même manière qu'elle a pour objectif de fournir une cartographie exhaustive des unités végétales en présence. Par ailleurs, l'établissement d'un inventaire botanique et d'une carte de végétation n'étant jamais une fin en soi, ce chapitre n'a pas seulement pour ambition de décrire la situation existante de manière figée. Il cherche plutôt à en comprendre le déterminisme par rapport aux facteurs environnementaux et anthropiques et à proposer quelques pistes quant à sa gestion du point de vue dynamique. Dans cette optique, la multidisciplinarité est de mise : dans le cadre d'abord écologique, l'apport des données faunistiques est primordial pour mieux affiner le diagnostic écologique, partant pour mieux cibler les priorités d'éventuelles actions de conservation. Ensuite, et surtout, il convient de ne pas oublier l'acteur humain, qu'il s'agisse du « consommateur » ou du gestionnaire. Ceci vaut plus particulièrement dans un contexte urbain : celui-ci intervient peu ou prou dans les milieux naturels, qu'il crée parfois, il les utilise et aussi en a une perception et s'en fait une image. Ces faits sont susceptibles d'influer grandement leur devenir. 1.2. Méthodologie Pour répondre de la manière la plus optimale possible aux objectifs fixés précités, le travail de terrain s'est échelonné entre les mois de mars et de septembre 2002. Au cours de cette période, les nombreuses campagnes de terrain réalisées ont permis de dresser un inventaire floristique qui tient compte, aussi bien des espèces à floraison vernale, précoce et de courte durée, que des espèces estivales voire plus tardives. L'inventaire s'est donc complété au cours du temps et sa durée de réalisation a permis de mieux cerner l'évolution du couvert végétal au cours d'une saison biologique complète. Cet inventaire est aussi complet que possible, mais il ne prétend cependant pas à l'exhaustivité : par définition, voire par essence, un inventaire fournit un point de comparaison, une situation de référence. De ce fait, il est appelé à susciter des compléments par son existence même. Les espèces prises en compte dans cet inventaire sont uniquement les espèces vasculaires, Phanérogames (plantes à fleurs) et Cryptogames vasculaires (fougères). Il n'a donc pas été tenu compte des végétaux non vasculaires, tels que les algues, mousses ou lichens par exemple. Ces végétaux sont également de bons indicateurs, __________________________________________________________________________________________ Direction Régionale de l’Environnement de Franche-Comté – Etude « Nature en ville dans le Secteur Sauvegardé de Besançon » - Rapport final – Décembre 2004 – Atelier CEPAGE/ Ivry-sur-Seine 18 mais leurs exigences écologiques, souvent très fines, ne les rendent pas appropriés aux buts et cadres de ce mandat. Les espèces retenues sont celles qui croissent spontanément d'une part et celles qui tendent à se naturaliser de manière évidente et durable. Tendance confirmée par une présence soutenue sans qu'il y ait des plantations volontaires. Pour cette raison, des espèces éminemment exotiques comme la renouée du Japon (Reynoutria japonica) ont été notées. A l'origine, c'est une échappée de jardin, mais actuellement elle forme de grandes colonies, sur les rives du Doubs notamment. Le Figuier (Ficus carica) a été également pris en compte, puisqu'il est présent à l'état subadulte en quelques localités. En revanche, les herbacées annuelles non indigènes échappées de jardin et sans espoir de survie ont été écartées. Les noms sont ceux de Aeschimann et Burdet (1994), ouvrage dont la dition 2 englobe également celle de cette étude. Les déterminations ont, le cas échéant, été complétées et vérifiées à l'aide de la Flora europaea de Tutin et al. (1964-1980). Le passage d'une nomenclature à l'autre est facilité par l'Index synonymique de Aeschimann et Heitz (1996). L'étude de la végétation s'est également déroulée selon des modalités comparables : après un prérepérage sur photographie aérienne, le travail de terrain s'est organisé en plusieurs visites. Dans un premier temps, une typologie provisoire des unités végétales rencontrées a été élaborée. Cette typologie s'est peu à peu affinée en fonction des résultats observés, permettant d'établir le catalogue définitif des syntaxons présents et de les cartographier. La vision synsystématique retenue ici est celle de Delarze et al. (1998), à l'instar d'autres études floristiques régionales récentes, comme celle de Ferrez et al. (2001). Cet ouvrage est particulièrement adapté à la dition, puisqu'il se fonde sur l'observation d'un contexte, la Suisse, très proche tant du point de vue biogéographique que géographique. Le degré de description est celui de l'alliance phytosociologique, à la fois unité pratique à mettre en oeuvre sur le terrain et concept ralliant une certaine unanimité auprès des biogéographes. L'ouvrage de Delarze et al. (op. cit.) offre par ailleurs une synonymie en direction d'autres ouvrages de référence telle que par exemple la typologie CORINE (1991). Le statut synsystématique de certaines espèces présentant une grande plasticité écologique a toutefois été précisé à l'aide de Oberdorfer (1990). La cartographie de la végétation s'est faite à l'échelle du 1/2000, se fondant sur l'utilisation d'une orthophotographie de même échelle. Le lecteur trouvera dans le corps du rapport une carte des richesses botaniques au format A3. Un document au format A0+, à l’échelle 1/2000 est également joint à part. 2 dition : désigne un territoire d’étude bien spécifique, comme ici le secteur sauvagardé de Besançon __________________________________________________________________________________________ Direction Régionale de l’Environnement de Franche-Comté – Etude « Nature en ville dans le Secteur Sauvegardé de Besançon » - Rapport final – Décembre 2004 – Atelier CEPAGE/ Ivry-sur-Seine 19 1.3 Contexte biogéographique La Franche-Comté est située dans le domaine phytogéographique médio-européen. Ce vaste ensemble s'étend de l'Europe de l'Est jusqu'à l'Est de la France. Bordée au sud par la chaîne du Jura, qui débouche dans son extrémité la plus méridionale sur le sillon rhodanien, la Franche-Comté occupe donc une position géographique particulière, entre les domaines boréal au nord et méditerranéen au sud. Ceci n'est pas sans conséquence sur le climat régional d'une part, et sur la nature des espèces et formations végétales présentes, d'autre part. Le climat est, en effet, la résultante de 3 composantes qui interfèrent, schématiquement : - une composante subatlantique, océanique, marquée par une humidité de l'air qui en amortit les variations de température ; une composante subcontinentale qui tend, au contraire, à renforcer les variations de température, soit entre le jour et la nuit, soit entre les saisons ; une composante subméditerranéenne, qui tend à augmenter le niveau thermique régional. Chacune de ces composantes influence à sa manière le cortège floristique, point qui sera développé ci-après. La région de Besançon fait partie du district floristique du Jura occidental (par opposition au Jura oriental et au Jura méridional). Comparativement aux deux autres, la flore de ce district est globalement moins diversifiée, puisque les espèces d'origine méditerranéenne y sont moins abondantes que dans le Jura méridional (ce dernier profite d'une meilleure situation géographique) et que les espèces d'origine arctique ou alpine y sont moins abondantes que dans le Jura oriental. Ce dernier phénomène trouve son explication dans l'altitude générale plus basse en moyenne (absence de hauts sommets) qui n'offre pas un climat suffisamment rude pour permettre aux espèces orophiles de rester concurrentielles. La nature de la roche-mère est ici, comme dans la majeure partie de la FrancheComté, calcaire. Ceci est un facteur qui influence généralement de manière positive la diversité floristique. Les sols sont plus aptes à conserver la chaleur, ce qui tend à favoriser les espèces thermophiles. Les sols sur une roche-mère calcaire peuvent présenter une grande variation de leur acidité. Leur tendance naturelle est d'être alcalins, mais les phénomènes pédologiques à l'oeuvre peuvent amener une décalcification se traduisant par une acidification du sol. Il en résulte que les espèces acidophiles, qui en principe évitent les substrats calcaires, peuvent s'y installer, augmentant de la sorte la diversité floristique. Dans le contexte très précis de la dition envisagée, les sols sont essentiellement alcalins. Il s'agit souvent de lithosols, peu évolués, superficiels (par exemple la Citadelle). Cependant, les sols, au moins une partie d'entre eux, recouverts de prairies naturelles ou semi-naturelles, bien drainés, peuvent se brunifier (transformation chimique) et deviennent donc plus acides, permettant l'existence d'espèces acidophiles. Les sols situés en contrebas des falaises constituant le promontoire rocheux de la Citadelle sont, eux, des sols colluviaux, éboulés, formant un substrat riche en squelettes (matériaux de granulométrie grossière) et drainant. __________________________________________________________________________________________ Direction Régionale de l’Environnement de Franche-Comté – Etude « Nature en ville dans le Secteur Sauvegardé de Besançon » - Rapport final – Décembre 2004 – Atelier CEPAGE/ Ivry-sur-Seine 20 Enfin, s'agissant d'un contexte urbain, une bonne partie des sols sont remaniés, résultant de remblayages divers et ne peuvent être considérés comme le fruit d'une évolution naturelle. Le périmètre d’étude couvre une superficie d’environ 300 ha. Il est compris grosso modo entre les altitudes 237 m NGF au point le plus bas au niveau du Doubs (Tarragnoz) et 361 m NGF au sommet de la Citadelle. Cette différence d’altitude de 124 m entraîne une différence théorique de température moyenne de l’air de l’ordre de 0,8 °C, qui peut être nettement plus importante en raison des phénomènes de rayonnement qui viennent s’y ajouter, et qui dépendent de la nature et de la couleur du sol, ainsi que de son exposition. L'altitude de la dition est donc incluse dans l'étage collinéen. Ce fait favorise les espèces planitiaires thermophiles alors que les orophiles voient leurs possibilités d'existence restreintes. Relativement à l'altitude, la dition est organisée selon 3 unités : - la boucle du Doubs, secteur plan à environ 250 m d'altitude ; le site de la Citadelle, plateau d'altitude comprise entre 330 et 370 m ; le quartier de Battant, ancien coteau viticole s'étageant entre 250 et 280 m. De manière générale, le climat de Franche Comté est soumis aux influences océaniques, continentales et même méditerranéennes par l’intermédiaire du couloir Rhône-Saône, ce qui lui vaut une variabilité importante. Ainsi, lorsque des vents d’Ouest apportant une perturbation rencontrent les reliefs et libèrent d’importantes quantité d’eau, il est assimilable à un climat océanique dégradé. Par régime de bise, en situation anticyclonique, un régime continental entraîne par opposition des périodes de froid et de sécheresse parfois prolongée. Enfin, les vents du Sud peuvent amener parfois une grande douceur sur la région, en particulier la frange méridionale de la région… Besançon appartient à une bande géographique où la pluviométrie est comprise entre 800 et 1000 mm/an. Compte tenu du relief particulier du terrain avec la présence de l’anticlinal de la Citadelle où affleure le jurassique moyen, le site présente des expositions cardinales très contrastées. Au plan des unités de végétation présentes, ces différentes expositions se traduisent par certains particularismes qui restent néanmoins moins marqués que ce à quoi l’on aurait pu s’attendre, en raison notamment de la nature du sol, particulièrement ingrat à cet endroit : le sous-bois du flanc nord-est de la Citadelle est ainsi colonisé par une végétation d’accompagnement de la hêtraie (mais sans les hêtres !), avec des espèces comme le Houx, l’Euphorbe à feuilles d’amandier et l’Euphorbe douce. Y font par contre défaut, à la différence de la face sud-ouest de la Citadelle, des végétaux nettement plus exigeants en terme de température, comme la Germandrée petit chêne ou l’Oeillet des Chartreux. __________________________________________________________________________________________ Direction Régionale de l’Environnement de Franche-Comté – Etude « Nature en ville dans le Secteur Sauvegardé de Besançon » - Rapport final – Décembre 2004 – Atelier CEPAGE/ Ivry-sur-Seine 21 __________________________________________________________________________________________ Direction Régionale de l’Environnement de Franche-Comté – Etude « Nature en ville dans le Secteur Sauvegardé de Besançon » - Rapport final – Décembre 2004 – Atelier CEPAGE/ Ivry-sur-Seine 22 __________________________________________________________________________________________ Direction Régionale de l’Environnement de Franche-Comté – Etude « Nature en ville dans le Secteur Sauvegardé de Besançon » - Rapport final – Décembre 2004 – Atelier CEPAGE/ Ivry-sur-Seine 23 1.4 Résultats généraux A l'heure actuelle, le nombre d'espèces recensées dans la dition s'élève à 405. Par comparaison, la flore vasculaire de Franche-Comté compte environ 2.000 espèces et celle de la France environ 4.900. La liste complète des espèces recensées figure en annexe sous deux formes distinctes : (a) classement par nom scientifique et (b) regroupement par unité typologique. Cette liste comporte également l'unité typologique dans lesquelles elles se rencontrent préférentiellement. Des modifications ont été apportées par rapport à la typologie retenue, de manière à mieux tenir compte du contexte local. Par exemple, le Genêt ailé (Genista sagittalis) est une espèce des landes subatlantiques acidophiles (Calluno-Genistion), souvent issue de l'assèchement de tourbières. Elle a ici été considérée comme une espèce du Xerobromion, du fait que, peu fréquente, c'est son milieu refuge habituel dans la dition et ses abords. La comparaison simplement quantitative avec d'autres flores urbaines recensées est difficile, voire impossible. Pour se borner à un exemple, Droz (1997) mentionne la présence d'environ 750 espèces dans la ville de Lausanne, de taille comparable à Besançon. Les critères de sélection des espèces sont identiques, mais dans le cas de Lausanne, l'inventaire porte sur une grande partie de la ville, soit 30 km2. Le secteur recensé s'étend, par ailleurs, entre 370 m et 650 m. Dans le cas présent, l'inventaire ne porte pas sur l'ensemble de la ville et ne reflète de loin pas l'entier de sa diversité, puisque seule une surface de l'ordre de 2,7 km2 a été inventoriée. Ces quelques considérations suggèrent l'intérêt et la variété de la flore de la dition. Une interprétation d'ordre plutôt qualitatif semble donc plus judicieuse. Pour ce faire, les espèces ont été classées en 8 groupes écologiques en fonction de leur signification phytosociologique. Ces groupes sont les suivants : - espèces adventices : appellation recouvrant les espèces tributaires des activités humaines (espèces compagnes des cultures, espèces rudérales) ; buissons et frutiçaies : espèces buissonnantes, révélatrices de la dynamique du phénomène de l'enforestation ; espèces cultivées : espèces non en station, plantées ou cultivées et tendant à se multiplier spontanément ; espèces forestières : espèces forestières au sens habituel du terme ; espèces hygrophiles : espèces aquatiques ou des milieux humides dans une acception plus large (nupharaie, roselière terrestre, mégaphorbiée humide) ; espèces des ourlets : lisières forestières ; espèces des pelouses : formations prairiales, indépendamment de la richesse en nutriments de leur substrat ; espèces saxicoles : espèces liées à un substrat minéral (dalles calcaires, murs, parois rocheuses). __________________________________________________________________________________________ Direction Régionale de l’Environnement de Franche-Comté – Etude « Nature en ville dans le Secteur Sauvegardé de Besançon » - Rapport final – Décembre 2004 – Atelier CEPAGE/ Ivry-sur-Seine 24 Le tableau ci-contre présente le nombre d'espèces pour chacun de ces groupes écologiques : Adventices Buissons Cultivées Forêts Hygrophiles Ourlets Pelouses Saxicoles Total 96 27 17 53 28 58 92 35 406 Ce tableau montre que trois groupes écologiques sont particulièrement bien représentés dans la dition : un quart des espèces est directement dépendant des activités humaines, un quart est lié aux formations prairiales et un troisième quart est inféodé aux forêts et à leurs ourlets. Ces chiffres illustrent pourtant davantage la morphologie du tapis végétal de la dition plus qu'ils ne renseignent sur la qualité des formations végétales en présence et leur valeur écologique. Ces dernières seront documentées de manière plus détaillée dans le chapitre relatif à la végétation. Cependant, des pistes peuvent d'ores et déjà être esquissées quant à la valeur de ce patrimoine. Les espèces adventices, comme le rappellent Ferrez et al. (2001), comptent bon nombre d'espèces menacées du fait qu'elles sont tributaires des activités humaines, et, partant, des modifications plus ou moins profondes qui ne cessent de les affecter. Au même titre, les formations prairiales sont, par essence, tributaires d'une gestion visant à conserver leur pérennité relativement à la dynamique naturelle de la végétation. Cette dynamique se manifeste d'abord par un embuissonnement puis ensuite par une enforestation. Ces formations sont également riches d'une grande biodiversité. Ceci ne doit pourtant pas faire oublier que l'écosystème fluviatile du Doubs, et à l'autre extrémité du gradient de xéricité, les formations végétales inféodées aux substrats minéraux bruts sont également riches en espèces hautement spécialisées. Le dernier groupe mentionné est celui des échappées de culture. Il est relativement faible du fait des restrictions apportées quant à la définition des critères d'appartenance à ce groupe écologique. Origine des espèces Une des composantes marquantes de la flore inventoriée dans la dition est la présence d'un certain nombre d'espèces à affinité plus méditerranéenne, parfois peu banales, comme par exemple : Sorbus torminalis, Buxus sempervirens, Prunus mahaleb, Parietaria judaica, Centranthus ruber, Orobanche hederae, Himantoglossum hircinum, Geranium robertianum ssp. purpureum, Seseli montanum, Carex halleriana. __________________________________________________________________________________________ Direction Régionale de l’Environnement de Franche-Comté – Etude « Nature en ville dans le Secteur Sauvegardé de Besançon » - Rapport final – Décembre 2004 – Atelier CEPAGE/ Ivry-sur-Seine 25 Ce fait est bien connu et trouve son explication dans la basse altitude de la dition et de sa situation géographique. Il semble cependant que ce phénomène s'accentue et que les espèces thermophiles prises dans leur globalité, indépendamment de leur origine, augmentent leur aire de répartition. Le Géranium pourpre (Geranium robertianum ssp. purpureum), sous-espèce méditerranéenne de l'Herbe-à Robert est connu en plusieurs endroits de Franche-Comté, mais selon le catalogue de Prost (2000) c'est une nouveauté pour le secteur. L'Orobanche du lierre (Orobanche hederae), espèce rare, est également concernée par ce phénomène. La situation est très comparable en Suisse romande où le même phénomène est enregistré : le statut de l'Orobanche du lierre sur la Liste rouge de Landolt (1991), document officiel, était de "Très menacé" (Endangered selon les catégories UICN). La réactualisation de cette liste (Moser et. al., 2002) attribue à cette espèce le statut de "Non menacé" (Least concern). Ce phénomène suggère l'objectivité d'un réchauffement climatique à large échelle. Espèces indésirables La flore de manière générale, et la flore urbaine en particulier, se compose d'éléments exotiques d'apparition plus ou moins récente. Ces espèces, souvent des adventices ou des échappées de jardin, se retrouvent dans le milieu naturel où leurs chances de survie sont très variables. Certaines espèces ne survivent que de manière fugace, d'autres tendent à se naturaliser, enfin une partie d'entre elles peut devenir envahissante. Ce comportement devient problématique dès lors que cette colonisation se fait au détriment d'espèces indigènes et de biotopes de valeur. Dans le cas présent, la Renouée du Japon (Reynoutria japonica) appartient à cette dernière catégorie d'espèces indésirables. Originellement introduite dans les jardins pour ses vertus décoratives, elle s'en échappe souvent. Cette Polygonacée est dotée d'un fort pouvoir colonisateur fondé d'une part sur un grand développement de ses organes souterrains et d'autre part sur la pratique de l'allélopathie : la plante sécrète dans le sous-sol des composés chimiques qui ont pour effet de rendre le sol impropre à la colonisation par d'autres espèces. Cette espèce est largement répandue en Europe où elle pose partout problème. Elle colonise en priorité les milieux humides : marais, zones alluviales, bords de rivières, etc, autrement dit des milieux de haute valeur écologique, abritant des espèces spécialisées et en voie de raréfaction. Dans la dition, elle colonise les bords du Doubs au détriment de la végéation riveraine de type Phalaridion le plus souvent. Elle se rencontre également dans d'autres milieux non humides tels que les friches de type Sysimbrion et DaucoMelilotion. En outre, dans un cas très précis, sa progression se fait d'une lisière forestière en direction d'une prairie abritant le rare orchis à odeur de bouc (Himantoglossum hircinum). Cette espèce est, sans conteste, celle qui est la plus indésirable dans la dition en raison des menaces qu'elle fait planer sur la flore et la végétation locale et des difficultés rencontrées pour la combattre. __________________________________________________________________________________________ Direction Régionale de l’Environnement de Franche-Comté – Etude « Nature en ville dans le Secteur Sauvegardé de Besançon » - Rapport final – Décembre 2004 – Atelier CEPAGE/ Ivry-sur-Seine 26 Une autre espèce localement envahissante est le Lilas (Syringa vulgaris). Ce dernier occupe les vires rocheuses situées en contrebas de la Citadelle, côté sud-ouest. Il se développe en une brousse dense, au détriment d'arbustes thermophiles (Berberidion) qui ont un plus grand intérêt écologique. La présence de ces lilas semble cependant ancienne et circonscrite à cette station, sans possibilité de coloniser le voisinage. Du côté sud de la Citadelle, c'est le Frêne à fleurs (Fraxinus ornus) et le Faux-vernis du Japon ou Ailante (Ailanthus altissima) qui tendent à adopter, dans une moindre proportion toutefois, le même comportement. Le Frêne à fleurs est une espèce sud-européenne, qui forme des forêts étendues au sud des Alpes (Tessin, nord de l'Italie). Elle ne présente pas une menace dans le présent contexte, mais confirme la douceur du climat régional. Le Faux-vernis du Japon est une essence ornementale de l'Asie de l'est dépourvue de valeur écologique. La présence de cette espèce particulièrement envahissante est déjà mentionnée en Allemagne par Wittig (1991), qui la considère également comme indicatrice d'un climat clément. Ferrez et al. (2001) mentionnent l'Impatience glanduleuse (Impatiens glandulifera) au rang des espèces indésirables de Franche-Comté. Cette espèce d'origine asiatique connaît une grande expansion en Europe, où elle se naturalise surtout au bord des cours d'eau. Selon nos observations, cette espèce n'est encore que peu présente sur les rives du Doubs, où elle entre en concurrence avec la roselière terrestre. La situation de cette espèce devrait toutefois être suivie pour prévenir un éventuel envahissement de plus grande ampleur et plus dommageable pour la végétation riveraine. Le Robinier (Robinia pseudoacacia), essence américaine, est réputé pour son fort pouvoir colonisateur. Cette espèce peut coloniser principalement deux types de biotopes : d'une part, les talus exposés, maigres et d'autre part les biotopes riverains où il peut aller jusqu'à former des populations très denses qui se substituent aux forêts alluviales originelles, amenant des pertes écologiques significatives. Dans le cas d'espèce, le robinier n'est présent généralement que de manière disséminée, à l'exception d'une population isolée (plantations?) sur l'Île en contrebas du Pont de la République, et de quelques petites populations en milieux plus séchards. Cette espèce ne représente actuellement pas une menace directe pour la végétation en place. Le Buddléia (Buddleja davidii), d'origine asiatique, est également réputé pour son fort pouvoir colonisateur qu'il exerce sur les sols minéraux. Il doit son succès à sa grande rapidité de croissance, qui lui permet de former des brousses denses où toute autre espèce finit par disparaître. Cette espèce n'est actuellement que disséminée dans la dition et ne représente pas une menace directe pour la végétation en place. Espèces rares ou protégées Aucune espèce recensée dans la dition ne figure sur les listes rouges nationale et régionale avec un statut d'espèce en danger (E), vulnérable (V) ou rare (R). Cependant, la dition comporte 3 espèces de l'Atlas des plantes rares ou protégées de Franche-Comté de Ferrez et al. (2001) : __________________________________________________________________________________________ Direction Régionale de l’Environnement de Franche-Comté – Etude « Nature en ville dans le Secteur Sauvegardé de Besançon » - Rapport final – Décembre 2004 – Atelier CEPAGE/ Ivry-sur-Seine 27 - Orobanche hederae (Orobanche du lierre); Anthriscus caucalis (Cerfeuil vulgaire); Galium spurium (Gaillet bâtard). Le cas de l'Orobanche du lierre a été évoqué ci-dessus. A l'heure actuelle, cette espèce connaît une telle expansion en Europe centrale qu'elle ne peut plus être considérée comme rare. Dans la dition, elle se rencontre surtout dans les forêts thermophiles de type Tilion platyphylli où elle forme de grandes colonies. Le Cerfeuil vulgaire est, en revanche, une espèce très rare en Franche-Comté. C'est une espèce des ourlets nitrophiles mésophiles (Aegopodion et Alliarion). Mentionnée comme présente aux pieds des falaises de la Citadelle et des remparts de manière plus générale, elle a été observée dans une station comparable au fort Griffon. Le Gaillet bâtard trouve à Besançon quelques-unes de ses rares localités en Franche-Comté. Habituellement, cette espèce est une compagne du Caucalidion, autrement dit une espèce ségétale des sols carbonatés. En l'occurence, elle semble avoir développé un écotype local en région bisontine : ici, elle se rencontre exclusivement aux abords de la Citadelle où elle pousse en pied de falaise, sur la roche à la manière d'une espèce saxicole. Le Cerfeuil vulgaire et le Gaillet bâtard sont donc à considérer comme des éléments de grande valeur du patrimoine naturel de Besançon. Outre les espèces mentionnées ci-dessus, la flore de la dition compte, au sein de ces 405 espèces, une proportion importante d'espèces qui ne sont pas forcément rares en Franche Comté, mais en revanche peu fréquentes dans le Doubs. C'est le cas par exemple de la fougère Asplenium adiantum-nigrum dont la découverte, en contrebas de la Citadelle, est une nouveauté pour la ville de Besançon, la seule station jusqu'ici connue à proximité étant à Brégille. Une carte des espaces naturels et paysagers sensibles est fournie ci-après (ZNIEFF, sites inscrits et classés, arrêté de protection de biotope, etc.). __________________________________________________________________________________________ Direction Régionale de l’Environnement de Franche-Comté – Etude « Nature en ville dans le Secteur Sauvegardé de Besançon » - Rapport final – Décembre 2004 – Atelier CEPAGE/ Ivry-sur-Seine 28 __________________________________________________________________________________________ Direction Régionale de l’Environnement de Franche-Comté – Etude « Nature en ville dans le Secteur Sauvegardé de Besançon » - Rapport final – Décembre 2004 – Atelier CEPAGE/ Ivry-sur-Seine 29 1.5 Principales richesses floristiques du territoire d’étude 1.5.1 Les milieux en bord du Doubs et de ses annexes hydrauliques ainsi que la végétation liée à l’eau Les roselières terrestres (Phalaridion) sont assez répandues sur les rives du Doubs où elles se développent sous la forme de minces rubans riverains, au pied des perrés (photo de droite), ainsi que le long de la Mouillère (ci-dessous à gauche). Le Phalaridion repéré ici est une roselière terrestre où le Roseau (Phragmites australis) est remplacé par la Baldingère (ou Alpiste faux-roseau, Phalaris arundinacea). Sur notre terrain, cette alliance n'abrite pas d'espèce vasculaire particulièrement rare. En revanche, elle comporte une originalité avec deux localités d'Achillea ptarmica (ci-contre à gauche en haut), espèce normalement présente dans les prairies maigres et humides à canche bleuâtre (Molinion). Ces roselières sont assez diversifiées, avec du Roseau, mais également de l’Iris faux acore, de la Baldingère, de l’oseille géante, autant de plantes au port imposant qui marquent la rive de leur personnalité pour les promeneurs. Côté terre, cette formation peut rarement assurer la transition vers une mégaphorbiaie marécageuse fragmentaire de type Filipendulion (voir ci-contre, à la hauteur de la gare d’eau en rive gauche du Doubs). Elle se développe plus volontiers vers l'ourlet hygrophile (Convolvulion) ou plus généralement vers la forêt riveraine (Salicion albae, Fraxinion). Les surfaces de mégaphorbiaie, très intéressantes, sont donc, par contre, assez peu représentées sur le linéaire. Ces zones ont une valeur à la fois écologique et paysagère. Elles contribuent, aux yeux des promeneurs, à donner un aspect plus chaleureux et plus naturel aux berges. C’est notamment dans cette alliance que l’on trouve les floraisons les plus colorées avec l’Angélique, l’Epilobe hirsute ou encore la Lysimaque commune relevée dans certains secteurs. Elles sont à préserver et à conforter (extension) avec la création, à des endroits propices, de surfaces en pente plus douce. __________________________________________________________________________________________ Direction Régionale de l’Environnement de Franche-Comté – Etude « Nature en ville dans le Secteur Sauvegardé de Besançon » - Rapport final – Décembre 2004 – Atelier CEPAGE/ Ivry-sur-Seine 30 De manière surprenante, les berges offrent parfois un transect qui va de la végétation aquatique à la végétation la plus xérique sur une longueur d'environ 5 mètres. Ces exemplaires d'Arrhenatherion, prairie à fromental, présents sur les perrés, de petite taille, sont néanmoins très inédits. Dans ces cas, il y a une transition abrupte qui se fait sur quelques mètres du milieu aquatique au milieu terrestre : le Nymphaeion est bordé par le Phalaridion, lui-même en contact avec l'Arrhenatherion. Ce dernier est enfin surplombé par une végétation xérique, incluant des éléments de l'Alysso-Sedion et du Xerobromion. Ces situations ont une valeur pour la diversité des plantes représentées dans chaque association, mais également pour leur dimension démonstrative et pédagogique : possibilité, en se promenant sur les bords du Doubs, de découvrir sur quelques mètres plus de cinq associations végétales différentes, allant de la plus humide à la plus sèche, ceci à portée de vue, pour qui sait observer. Si les milieux du Doubs sont caractéristiques d’une eau vive, les milieux associés aux annexes hydrauliques et aux canaux sont intéressants car ils permettent eux l’expression d’une végétation liée à des eaux plus calmes. La végétation flottante libre (Nymphaeion) est parfois présente sur les rives du Doubs où elle forme des rubans linéaires dans les secteurs de rive à écoulement suffisamment lent. Elle est surtout bien représentée en surface du canal du Rhône au Rhin (n°1 de la carte). Le Nymphaeion est une formation aquatique qui se développe à la surface des eaux calmes et peu profondes, habituellement jusqu'à 2 m de profondeur. Cette alliance inclut localement quelques éléments fragmentaires d'autres alliances voisines comme le Ranunculion fluitantis, typique d'eaux légèrement eutrophisées, avec ici par quelques belles populations de Renoncule flottante (Ranunculus fluitans) ou du Phragmition (roselière aquatique) avec notamment deux petites populations de Schoenoplectus lacustris (Jonc des tonneliers). Les surfaces occupées par cette alliance sont ici de valeur avec la présence d’espèces peu courantes comme le Nénuphar jaune (Nuphar lutea) et le Myriophylle verticillé (Myryophyllum verticillatum), par exemple. La valeur naturelle de ces espaces est d’autant plus importante que s’y ajoute une dimension sensible (attrait des couleurs du fleurissement des nénuphars et des __________________________________________________________________________________________ Direction Régionale de l’Environnement de Franche-Comté – Etude « Nature en ville dans le Secteur Sauvegardé de Besançon » - Rapport final – Décembre 2004 – Atelier CEPAGE/ Ivry-sur-Seine 31 renoncules, intérêt des promeneurs pour les formes souples et les couleurs du Jonc des tonneliers en touffettes par exemple…). En outre, la localisation d’un spécimen de cette alliance dans un lieu très passant, prisé pour la promenade, et en même temps inaccessible, lui confère, une dimension pédagogique importante (mise en scène liée au lieu et au point de vue surplombant, effet de masse des floraisons…). L'intégrité de cette alliance végétale est localement menacée aujourd’hui par la présence abondante de déchets flottants qui s'y accumulent. L’activité des pêcheurs, si ces derniers ne sont pas informés de la fragilité du site, peut être préjudiciable. Le linéaire utilisé par ces deniers limite aujourd’hui leur impact. On note également la présence d’eau avec végétation flottante fixée sur un segment du canal d'amenée d'eau (ancien canal de Chamars : voir illustration cidessous) près de la Gare d'Eau, à proximité de la rive, où le courant est très lent. Le Lemnion est une alliance de végétation composée d'espèces flottantes qui ne sont pas enracinées dans le substrat, principalement de diverses espèces de lentilles d'eau. Cette station n’est pas d’un intérêt écologique majeur car elle ne comporte qu’une seule espèce, Lemna minor (ci-contre en gros plan), qui est la plus courante. On ne relève pas, par exemple, de présence d’Utriculaire flottante. Cette formation est cependant à encourager car elle est vulnérable et en nette disparition (rectification des cours, suppression des zones d’atterrissement) en France et dans la région. Située ici dans un endroit peu passant du parc, elle est relativement bien protégée des pressions. __________________________________________________________________________________________ Direction Régionale de l’Environnement de Franche-Comté – Etude « Nature en ville dans le Secteur Sauvegardé de Besançon » - Rapport final – Décembre 2004 – Atelier CEPAGE/ Ivry-sur-Seine 32 1.5.2. Les milieux liés aux parois rocheuses Une autre des richesses du Secteur Sauvegardé de Besançon est liée aux parois calcaires et dalles calcaires de basse altitude, aux remparts et murs ensoleillés. Notons d’abord l’alliance du Potentillion caulescentis typique des parois calcaires ensoleillées avec végétation vasculaire. Même si cette association est peu développée, avec seulement en général trois espèces recensées (Asplenium ruta-muraria [voir ci-contre], Asplenium trichomanes, plus rarement Hieracium humile), sa présence est remarquable car elle est peu commune en site urbain (normalement sans lien avec les activités humaines) comme ici. Elle prend en outre des formes surprenantes en colonisant des biotopes de substitution comme les murs et les remparts et en mettant à « portée de regard et de découverte » ses floraisons sur le minéral. Il en est de même de l'Alysso-Sedion, formation végétale pionnière qui constitue les premiers stades de la colonisation des dalles calcaires de basse altitude les plus sèches. S'agissant d'un stade évolutif de végétation pionnière, cette alliance n'est que rarement bien individualisée sur le terrain, où elle n'occupe que de petites surfaces en mosaïque avec d'autres alliances. Le cas le plus habituel, en particulier au sud de la Citadelle, est celui d'une mosaïque qui mélange l'Alysso-Sedion au Xerobromion, aile la plus sèche des pelouses jurassiennes. Plus rarement, par exemple entre l'Avenue Siffert et la Rue Marrulaz, l'Alysso-Sedion se retrouve en mosaïque avec un gazon appauvri de type Cynosurion. Ici l'Alysso-Sedion forme des petites taches sur les affleurements rocheux et sur les ruines des remparts sur fond de gazon. Même si cette alliance n'est pas optimale, comparativement aux formes les plus riches, on estime que les stations inventoriées présentent une bonne diversité floristique sur le site, compte tenu de leur contexte urbain. Elle est également intéressante car elle introduit, en contre-saison, des couleurs sur le minéral auxquelles les promeneurs et les touristes se montrent sensibles. Elle développe par exemple des floraisons très précoces (Saxifraga tridactylites, Erophila verna fleurissant déjà dès le mois de février), ceci pour esquiver les conditions estivales particulièrement sévères (sécheresse). __________________________________________________________________________________________ Direction Régionale de l’Environnement de Franche-Comté – Etude « Nature en ville dans le Secteur Sauvegardé de Besançon » - Rapport final – Décembre 2004 – Atelier CEPAGE/ Ivry-sur-Seine 33 Une autre partie du cortège floristique de cette alliance est surprenante car constituée de plantes grasses comme les Orpins (Sedum spp.) résistants au dessèchement estival grâce à cette particularité morphologique (intérêt pédagogique). La persistance de floraison au plus fort des périodes de sécheresse est ainsi remarquable. On ne relève pas moins de quatre espèces d’Orpins dans ces alliances (Orpin blanc, Orpin des rochers, Orpin doux et Orpin bâtard). 1.5.3. Pelouses sèches thermophiles et prairies riches en espèces Dans le prolongement de la végétation précédente, le Xerobromion est relativement abondant sur les versants sud et ouest de la Citadelle. Cette alliance constitue l'aile la plus sèche des pelouses jurassiennes et forme un tapis végétal écorché, laissant apercevoir la roche-mère au gré d'affleurements. Adaptée aux conditions de sol superficiel et drainant, elle se caractérise ici par une grande diversité floristique et faunistique (insectes tels que la Mante religieuse par exemple), avec des espèces, tant animales que végétales, très spécialisées. Parmi le cortège floristique, remarquons certaines raretés d'origine méditerranéenne, comme Carex halleriana et Seseli montanum, ou des espèces peu courantes comme les Oeillets (Dianthus sylvestris (voir illustration ci-contre avec l’Euphorbe petit-cyprès, à la Citadelle et D. carthusianorum). Pour ces deux dernières espèces, on note, outre des floraisons magnifiques, une densité de présence surprenante à certains endroits, notamment au sud de la Citadelle. Cette alliance est généralement bien identifiable sur le terrain, les formes les plus écorchées se développant toutefois souvent en mosaïque avec l'Alysso-Sedion. Enfin, cette formation peut évoluer vers une pelouse à Brome dressé moins xérique (Mesobromion) en cas de sol plus épais. A l’ouest de la Citadelle, une variante "rupicole" a été cartographiée. Il ne s'agit pas d'un groupement clairement défini, mais d'une mosaïque végétale composée d'un fond de végétation de type Xerobromion, incluant des éléments de l'Alysso-Sedion (dalles calcaires), du Geranion sanguinei (ourlet maigre xérothermophile), voire du Trifolion medii (ourlet maigre mésophile). La présence de __________________________________________________________________________________________ Direction Régionale de l’Environnement de Franche-Comté – Etude « Nature en ville dans le Secteur Sauvegardé de Besançon » - Rapport final – Décembre 2004 – Atelier CEPAGE/ Ivry-sur-Seine 34 ces quelques éléments d'ourlets xérothermophiles et mésophile rappelle la proximité des forêts thermophiles (Tilion platyphylli) qui occupent, sous des faciès parfois relativement mésophiles, les versants de la Citadelle. En l'absence d'entretien (fauchage ou pacage), cette formation végétale de grande valeur est graduellement envahie par les buissons xérothermophiles du Berberidion, dont la buxaie 3 représente une variante. Cette évolution conduit à un appauvrissement marqué de la diversité spécifique de ces prairies (cicontre). Le Xerobromion est présent également à l'écart de la Citadelle, au Fort Griffon. Cet emplacement inhabituel, typiquement urbain, rappelle les fortes potentialités écologique de la cité bisontine. Cet exemplaire de pelouse sèche présente un mode de gestion à encourager : en pente, il surplombe une route et seule sa partie inférieure, au contact avec la chaussée, est fauchée sur une largeur de l'ordre du mètre. L’usager est ici satisfait, dans la mesure où il comprend qu'il n'y a pas de négligence dans la gestion, mais bien un mode d'entretien particulier qui est en cours. En parallèle, l'essentiel de la surface permet à la végétation et à la faune de se développer conformément à leurs exigences. Comme pour la formation précédente, ces prairies, perchées dans des endroits les plus surprenants, donnant vie et expression à la pierre, situées souvent non loin des chemins et des yeux, ont tout à la fois une valeur écologique et sensible. Les visiteurs, familiers ou touristes, - comme nos entretiens l’ont relevé – ne sont pas insensibles à ce charme tout particulier de la Citadelle et des fortifications de Besançon. La présence de ces formations est également associée aux différents points de vue sur la ville, avec un jeu de contrastes parfois saisissant entre perspectives sur la ville et floraisons des prairies, au premier plan : comment mieux représenter symboliquement cette présence de la nature dans la ville ? Egalement dominé par le brome dressé (Bromus erectus), les prairies de Mesobromion, qui se développent sur un sol moins sec, font également partie des milieux intéressants du Secteur Sauvegardé de Besançon. Même s’il ne compte pas d’espèces rares, il comporte en effet une grande diversité floristique : Amourette, Centaurée jacée, Centaurée scabieuse, Esparcette, Bugrane rampante, Sauge des prés (ci-contre), Scabieuse colombaire… Un bel exemplaire de Mesobromion se trouve au nord de la Citadelle, en bordure de la Rue des Fusillés de la Résistance. 3 Buxaie : dominée par le Buis (Buxus) __________________________________________________________________________________________ Direction Régionale de l’Environnement de Franche-Comté – Etude « Nature en ville dans le Secteur Sauvegardé de Besançon » - Rapport final – Décembre 2004 – Atelier CEPAGE/ Ivry-sur-Seine 35 Si cette formation est bien exprimée, avec une fauche tardive, la Citadelle dispose de grandes surfaces de Mesobromion non réalisées du fait d'un entretien intensif (fossés par exemple, surfaces en pente…). La présence d'espèces intéressantes comme la Sauge des prés (Salvia pratensis) ou encore le Panicaut champêtre (Eryngium campestre) [voir cicontre] montre cependant que certains secteurs sur sols superficiels ont conservé leurs potentialités, les espèces se maintenant à l'état végétatif du fait de la trop grande fréquence de coupe. En dehors de la Citadelle, le Mesobromion se trouve au Fort Griffon, au voisinage du Xerobromion. Plus grasses que ces dernières prairies et de moindre valeur, des prairies à fromental (Arrhenatherion) intéressantes ont aussi été relevées, avec des exemplaires très typiques : à l'intérieur de la Citadelle, au nord de Battant - où elles occupent les talus pentus des espaces publics entretenus de manière extensive - et sur le Fort Griffon. Dans ces deux derniers cas, une extensification des pratiques d'entretien des pelouses a permis l'expression d'une certaine diversité floristique qui contraste singulièrement avec les gazons voisins des espaces verts publics. Cette situation confirme les bonnes potentialités écologiques des pelouses urbaines considérées dans leur ensemble. Cette formation herbacée, bien que moins rare en ville que la précédente, présente une valeur liée à la diversité des espèces recensées sur le site, pas loin de quarante espèces : le Vulpin des prés, la Houlque laineuse, le Lotier corniculé, la Knautie des prés, la Mauve des prés, le Lin purgatif, la Vesse, la Luzerne lupuline… On note également de nombreuses espèces à fleurs, avec un étalement des floraisons sur une grande partie de l’année. Cet aspect est évidemment important pour sensibiliser le public à l’intérêt de ce type de milieu en ville. __________________________________________________________________________________________ Direction Régionale de l’Environnement de Franche-Comté – Etude « Nature en ville dans le Secteur Sauvegardé de Besançon » - Rapport final – Décembre 2004 – Atelier CEPAGE/ Ivry-sur-Seine 36 Les autres types de prairies Les gazons constituent une bonne partie des espaces verts tant publics que privés. Il s'agit de milieux qui ne possèdent qu'une très faible valeur écologique, essentiellement du fait de l'intensité de l'entretien dont ils font l'objet. Ces pratiques, souvent justifiées par des impératifs d'usage, pourraient être extensifiées dans d’autres circonstances, avec une plus-value écologique importante (surfaces peu piétinées car pentues, peu fréquentées, inaccessibles…). Quelques surfaces ont également été cartographiées en Cynosurion. Cette formation est plus classiquement un pâturage de basse et moyenne altitude, formation absente de la dition. Les portions identifiées comme telles sur le site sont des gazons urbains apparentés à des Cynosurion, très appauvris, se distinguant des véritables gazons souvent monospécifiques par le fait qu'ils abritent plusieurs espèces. Ces gazons "mal entretenus" n'ont cependant qu'une faible valeur écologique aujourd’hui, même s’ils conservent quelques potentialités naturelles. 1.5.4. Les boisés La richesse floristique du Secteur Sauvegardé provient également des grandes surfaces de boisés, essentiellement localisées sur les pentes (réf. vue aérienne ci-contre). La tiliaie sur éboulis constitue une des valeurs du site, avec une alliance d’une certaine étendue, comportant de nombreuses espèces de sous-bois dont certaines plantes rares en Franche-Comté (Orobanche du lierre développant ici de grandes colonies par exemple). La tiliaie sur éboulis n'est pas une alliance forestière climacique, mais un groupement spécialisé des sols colluviaux en conditions thermophiles. Outre les Tilleuls (Tilia cordata et T. platyphyllos), les essences arborées principales sont ici les Erables (Acer platanoides et A. pseudoplatanus), les ormes (Ulmus glabra et U. minor) et le Frêne (Fraxinus excelsior). L'une des alliances occupe une pente éboulée en contrebas de l'Avenue du Maréchal Foch. Les autres se sont développées sur les versants éboulés de la Citadelle. Compte tenu des conditions d'exposition variable (la Citadelle offre toutes les expositions), ces tiliaies sont ici très variables du point de vue de leur composition floristique. L'exemplaire de l'Avenue du Maréchal Foch représente certainement le pôle le plus mésophile de cette alliance et le plus pauvre floristiquement. __________________________________________________________________________________________ Direction Régionale de l’Environnement de Franche-Comté – Etude « Nature en ville dans le Secteur Sauvegardé de Besançon » - Rapport final – Décembre 2004 – Atelier CEPAGE/ Ivry-sur-Seine 37 Notons que le versant ouest de la Citadelle est occupé par une tiliaie représentant son aile la plus thermophile, qui inclut dans sa strate herbacée des éléments originaux du Xerobromion comme Teucrium chamaedrys (Germandrée petit chêne – photo cicontre) ou Dianthus carthusianorum (Œillet des Chartreux). C'est également sur ce versant que se trouve Asplenium adiantumnigrum, une fougère des sols siliceux ou - comme c'est le cas ici – des sols décalcifiés, espèce nouvelle, semble-t-il, sur le territoire. Le versant nord-ouest de la Citadelle est occupé par une tiliaie où des traces de plantations anciennes sont visibles. Le sous-bois, généralement sombre, comprend une strate herbacée assez rare. C'est sur ce versant, en particulier, que se situent les plus importantes surfaces d'Orobanche du lierre, espèce considérée comme rare en Franche-Comté (ci-contre). En face est de la Citadelle, le versant entrecoupé de falaises rocheuses est localement colonisé par un sous-bois peu éclairé rappelant celui d'une hêtraie de type Galio-Fagenion. On y relève des espèces intéressantes telles que l’Epipactis helléborine (Epipactis helleborine – ci-contre à gauche)), l’Euphorbe à feuille d’amandier (Euphorbia amygdaloides – cicontre à droite) et l’Euphorbe douce (Euphorbia dulcis) ainsi qu’une belle station de houssaie (Ilex aquifolium). Ce type de situation apparaît aussi localement au sud-est de la Citadelle, où le Tilion platyphylli est entrecoupé d'un secteur de boisement de hêtraie mésophile du même type. Appartenant, cette fois, aux boisés inondables, l’alliance de la Saulaie blanche, qui occupe les deux rives du Doubs et les rivages de quelques îles sur la rivière, est un milieu à forte valeur patrimoniale. Les inondations périodiques rendent ici le sol temporairement asphyxiant, ce qui tend à sélectionner un cortège floristique spécialisé, à la fois nitrophile et hygrophile. __________________________________________________________________________________________ Direction Régionale de l’Environnement de Franche-Comté – Etude « Nature en ville dans le Secteur Sauvegardé de Besançon » - Rapport final – Décembre 2004 – Atelier CEPAGE/ Ivry-sur-Seine 38 Si cette saulaie ne présente pas une flore diversifiée, formant un mince cordon riverain, toujours directement en contact avec l’eau et tributaire de sa dynamique, elle possède néanmoins une dimension patrimoniale essentielle : vocation de protection des berges contre l’érosion ; offre pour une entomofaune rare en lien avec ce groupement spécialisé ; impact paysager également très positif qui doit être pris en considération prioritairement en cas d'éventuelle gestion. Ce type de forêt abrite, très ponctuellement, l'Impatience glanduleuse (Impatiens glandulifera), espèce ornementale à la fois hygrophile et nitrophile (voir ci-contre), d'origine asiatique. L'évolution de la situation de cette espèce sur les rives du Doubs devra être contrôlée, en raison de sa grande capacité invasive. La frênaie humide entretient une relation étroite avec la saulaie blanche, que souvent elle complète côté terre, occupant par exemple le centre des îles présentes sur le Doubs. Dans d'autres cas, ces frênaies forment de minces cordons riverains. Relativement à la saulaie blanche, la frênaie est moins directement exposée à l'érosion et à l'alluvionnement, même si la dynamique de ce dernier reste le facteur prépondérant quant au déterminisme de cette alliance. Cette formation est donc plus intéressante par son cortège floristique diversifié sur le territoire. On relève, en outre, une bonne représentation d'espèces vernales comme la Ficaire (Ranunculus ficaria, Arum maculatum), d'espèces mésophiles (Anemone nemorosa, Lamium galeobdolon ssp. montanum, etc.) et d’hygrophiles (Carex remota, Carex pendula, etc.). La présence conjointe d’espèces ne supportant pas les conditions de sol asphyxiantes, comme par exemple l'Anémone des bois, distingue la frênaie humide de l'aulnaie alluviale (Alnion incanae). 1.5.5. Alliances liées à la ville ancienne : végétation des vieux murs, ruines, pavés, escaliers L’alliance du Centrantho-Parietarion est à relever pour sa diversité floristique avec plus de 17 espèces recensées. Cette alliance est spécialisée dans la colonisation des ruines et vieilles parois, mettant à profit les anfractuosités et espaces interstitiels entre blocs pour s'enraciner. Elle se développe ici à la fois sur les substrats calcaires et sur ciment en substitution. Elle a été relevée abondamment à la Citadelle et sur de nombreux vieux murs. __________________________________________________________________________________________ Direction Régionale de l’Environnement de Franche-Comté – Etude « Nature en ville dans le Secteur Sauvegardé de Besançon » - Rapport final – Décembre 2004 – Atelier CEPAGE/ Ivry-sur-Seine 39 La valeur de ce milieu tient à la fois à la diversité de l’alliance sur le site, avec, en outre, des plantes aux magnifiques floraisons (Corbeille d’argent, Ruine de Rome, Centranthe rouge et Centranthe rouge à feuilles étroites…). Son originalité tient également à la présence d'espèces d'origine méditerranéene d'introduction ancienne (Centranthus ruber, Antirrhinum majus, par exemple) ou spontanément apparues (Parietaria judaica, rare dans la dition). Cette alliance prend souvent place dans les lieux les plus insolites et les plus inattendus, donnant ainsi chaleur et vie à la pierre. Elle peut occuper des endroits très visibles et produire, par effet de masse et par contraste, une mise en scène des sites et des bâtiments de toute beauté. Elle a donc une dimension patrimoniale indéniable. La survie de cette alliance aujourd’hui est parfois menacée par les travaux de nettoyage des murs. Ceux-ci comprennent souvent un arrachage de tous les végétaux, y compris des herbacés pourtant sans impact sur la stabilité des ouvrages. La couverture de l’ensemble du Secteur Sauvegardé, de façon disséminée, en micro-stations, par l’alliance Polygonion avicularis constitue également une des spécificités de Besançon. Cette alliance spécialisée est composée de quelques espèces qui, souvent pourvues de rosettes de feuilles (Plantago major) ou de port très bas et rampant (Polygonum aviculare, Portulaca oleracea), ont la caractéristique de disposer d’une grande résistance mécanique leur permettant de coloniser les endroits piétinés (exemple ci-contre). Si ce groupement n'abrite qu’une dizaine d'espèces, sa présence est à remarquer, étant en nette régression en France et dans la région, à cause des traitements herbicides. Ceci vaut particulièrement pour sa forme thermophile telle qu’elle apparaît ici. On la trouve également sur la Citadelle où c’est ici la roche-mère affleurante qui constitue une sorte de vaste cour entre plusieurs bâtiments, dalle occupée de manière très disséminée par Polygonum aviculare et autres espèces. Selon l’exposition, la forme humide de cette alliance, également repérée dans de nombreuses cours, est plus riche en termes de nombre d’espèces : Herbe de Sainte __________________________________________________________________________________________ Direction Régionale de l’Environnement de Franche-Comté – Etude « Nature en ville dans le Secteur Sauvegardé de Besançon » - Rapport final – Décembre 2004 – Atelier CEPAGE/ Ivry-sur-Seine 40 Barbe, Prêle des champs, Menthe à longues feuilles, Potentille rampante, Agrostide stolonifère… C’est à la fois la vulnérabilité de ce type de milieu et son imbrication dans l’espace urbain, sur les marches, les dalles, les murs, accompagnant les pas des promeneurs, révélant l’originalité de la pierre, qui constituent toute sa valeur. Ces alliances participent, à leur manière, à l’identité bisontine. 1.5.6. Les friches urbaines En ce qui concerne les friches urbaines, deux stations particulièrement remarquables ont été relevées. Une station de rudérales annuelles (Sisymbrion) se situe à proximité du Fort Griffon sur un terrain partiellement composé de décombres (bâtiment en reconstruction) à côté de jardins familiaux. Elle est intéressante à la fois pour sa luxuriance et pour la variété de sa végétation. Une station de rudérales pluriannuelles mésophiles (Dauco-Melilotion) est localisée sur une friche industrielle à proximité de la rue Gaulard, où elle se développe en mosaïque avec le Sisymbrion précédent. Ces deux stations sont précieuses pour le nombre d’espèces exprimées et pour l’originalité de certaines espèces rencontrées. Nous pensons par exemple au Pavot somnifère (Papaver somniferum – ci-contre), néophyte en expansion récente en Europe centrale, et à Capsella rubella, une Bourse à pasteur méditerranéenne thermophile, également en voie d'expansion marquée. Mentionnons également le très rare Galium spurium (Gaillet batard) en Franche-Comté, faisant partie de l’alliance du Sisymbrion. 1.5.7. Les associations de lisière et buissonnantes L’intérêt des associations de lisière ou des associations buissonnantes est faible aujourd’hui. Elles sont, d’une part, relativement peu représentées sur l’ensemble du territoire, compte tenu de certaines pratiques de gestion en site urbain ne permettant pas l’expression des ourlets. Ces stations se développent, en outre - par exemple sur la Citadelle -, en évolution de stations nettement plus intéressantes de prairies xérothermophiles qui, elles, ont tendance à se refermer et à s’appauvrir. __________________________________________________________________________________________ Direction Régionale de l’Environnement de Franche-Comté – Etude « Nature en ville dans le Secteur Sauvegardé de Besançon » - Rapport final – Décembre 2004 – Atelier CEPAGE/ Ivry-sur-Seine 41 Les associations de lisière (ourlet nitrophile mésophile) pourraient être étoffées et étendues par une évolution des pratiques de gestion ; elles ont notamment un rôle important à jouer pour l’avifaune. Les formations buissonnantes (Berberidion et Pruno-Rubion), quand elles sont présentes, montrent une bonne diversité à conforter (plus de 15 espèces), avec des espèces très rares en Franche Comté comme par exemple l’Anthriscus caucalis. L’association du Berberidion est intéressante ; mais son développement doit être contrôlé pour permettre conjointement l’expression des stations remarquables de Xerobromion. 1.5.8. Vergers et potagers Quelques spécimens de vergers hautes tiges existent encore (Rue des Fusillés de la Résistance, Gare d'Eau) ainsi que quelques fruitiers isolés. Quelques surfaces de tels jardins sont situées à proximité de la Gare d'Eau ou du Fort Griffon. Leur intérêt écologique est d'abriter quelques fragments d'alliances d'adventices (Fumario-Euphorbion). Ces composantes ont surtout une valeur écologique pour la faune et un intérêt patrimonial et identitaire à valoriser. __________________________________________________________________________________________ Direction Régionale de l’Environnement de Franche-Comté – Etude « Nature en ville dans le Secteur Sauvegardé de Besançon » - Rapport final – Décembre 2004 – Atelier CEPAGE/ Ivry-sur-Seine 42 1.5.9. Les jardins et les cours privés De composition très différente, bien cachés à l’intérieur des immeubles, ils apportent couleur, fraîcheur et vie à l’intérieur des îlots urbains : Les principales valeurs de ces jardins, qui ont été cartographiés et classés selon différentes catégories (voir carte générale et planche photographique ci-après), sont les suivantes : • • • • • dans certains cas, la composition paysagère, la fantaisie de la nature, qui a pu parfois se développer de manière aléatoire, la présence de grands arbres perceptibles depuis la rue et importants pour les oiseaux, la présence de milieux sciaphiles ou humides intéressants parfois, des jardins à dimension naturelle avec, y compris, des espèces rares comme l’Orobanche du lierre par exemple… __________________________________________________________________________________________ Direction Régionale de l’Environnement de Franche-Comté – Etude « Nature en ville dans le Secteur Sauvegardé de Besançon » - Rapport final – Décembre 2004 – Atelier CEPAGE/ Ivry-sur-Seine 43 1.5.10. La végétation ligneuse des espaces verts publics dans le Secteur Sauvegardé étendu de Besançon Dès le XVIIème siècle, certaines villes comtoises, où les lieux de rencontre et les promenades faisaient défaut, se dotent de jardins publics ouverts à l’ensemble des classes de la population. La Promenade Chamars (voir ci-contre) de Besançon, réalisée sur d’anciens terrains marécageux, sera ainsi considérée, à l’aube de la Révolution Française, comme l’une des plus belle de France, suivie plus tard par la Promenade Granvelle (ancien jardin privé du Palais de Nicolas Perrenot de Granvelle – ci contre à droite) que l’on doit également à l’architecte bisontin Claude-Joseph-Alexandre Bertrand, ces espaces constituant deux exemples de jardins « à la française ». En 1840, un autre architecte bisontin, Auguste Delacroix, aménage au bord du Doubs, à l’emplacement de l’ancienne île aux oiseaux et de terrains marécageux également, la Promenade Micaud (vue ci-contre), où de grandes pelouses aux lignes courbes voisinent avec des plantations rectilignes destinées à procurer de l’ombre aux promeneurs et à les protéger du vent. Plus tard, le Franc-Comtois Brice Michel aménagera, à la façon d’un « jardin paysager », le square Saint-Amour (voir peinture de P. Bertier à droite), le square Castan (alors square archéologique), le jardin botanique ainsi que la Promenade des Glacis, embellissant au passage la Promenade Chamars et la Promenade Micaud en concevant, dans cette dernière, tout un ensemble de rochers, cascades escaliers et chemins en pente. Son fils, Henri Michel, lui succédera, continuant ainsi à orner la ville d’espaces au style pittoresque. __________________________________________________________________________________________ Direction Régionale de l’Environnement de Franche-Comté – Etude « Nature en ville dans le Secteur Sauvegardé de Besançon » - Rapport final – Décembre 2004 – Atelier CEPAGE/ Ivry-sur-Seine 44 C’est ainsi que depuis plus de quatre siècles, les espaces verts publics bisontins se sont donc enrichis de nouvelles espèces végétales, souvent exotiques et rares, ramenées de contrées lointaines par divers voyageurs. La Promenade Micaud présente, par exemple, de magnifiques spécimens d’arbres en isolés comme le Cèdre du Liban, le Gingko biloba, le Tulipier de Virginie, le Hêtre pourpre, le Hêtre pleureur ou le Hêtre à feuilles laciniées… D’autres espaces verts publics, comme le Jardin du Casino (fin 19ème, que l’on doit à Maurice Forien), la Promenade de l’Helvétie, le square Bouchot, le square Sarrail, la place de la 1ère Armée française, la cour de la Mairie et diverses rues (Marulaz, Antide Janvier, de la Raye, etc.) sont arborisés et constituent des lieux de promenade agréable. Le Jardin des Sens, réalisé en 1986 suite aux travaux de rénovation de l’avenue de l’Helvétie, possède avec ses 50 espèces de ligneux et ses 15 espèces de vivaces, non seulement un rôle de détente mais également pédagogique, par sa qualité botanique et sensitive. Un soin particulier a été apporté à la composition botanique en réunissant des espèces plus originales (Viornes, Lilas, Chèvrefeuilles, etc.) que les « traditionnelles » Epines-vinettes (Berberis), Cotonéaster, Hypericum ou Symphorines, qui font le lot commun de bons nombreux d’espaces verts urbains. Une liste des principales espèces d’arbres, d’arbustes et de buissons, ainsi que quelques-unes des plantes vivaces, a été dressée à partir des plans des espaces verts et de divers documents collectés (bulletins de la Société d’Horticulture du Doubs et des amis du jardins botanique », en particulier). En 1997, le nombre des arbres d’alignement était estimé à 7912. Cette liste est fournie en annexe, en parallèle à la liste des plantes inventoriées lors de la présente étude phytosociologique. Ces ligneux sont en grande partie cartographiés sur des planches. Le panel d’essences est très diversifié puisque l’on dénombre près de 270 espèces et cultivars, répartis dans les divers parcs, promenades et voiries de la Ville de Besançon. En terme quantitatif, on constate que les espèces les plus présentes sont le groupe des Tilleuls (de Crimée, argentés, de Hollande, à petites feuilles…), des Platanes (à feuilles d’érables) et le groupe des Erables (planes, sycomores, de Colchide…), qui représentent, à eux trois, la moitié des effectifs des ligneux. Viennent ensuite les Peupliers d’Italie, les Prunus de Pissard, les Charmes pyramidaux, les Frênes communs, puis les Marronniers d’Inde. L’ensemble de ces espèces représentent les trois-quart des ligneux gérés par les Espaces Verts bisontins. Moins importantes, mais également bien représentées, un grand nombre d’espèces agrémentent également les parcs et promenades de la ville, en particulier ceux situés à l’intérieur du Secteur Sauvegardé étendu : du continent nord américain nous proviennent par exemple le Robinier faux acacia, le Savonnier, le Févier, le Tulipier, le copalme, le Noyer noir, le Séquoia géant… ; d’Orient et d’Asie : le Cèdre (du Liban), le Marronnier (d’Inde), le Faux vernis (du Japon), l’Arbre aux quarante écus (de Chine), le Paulownia… ; du sud de l’Europe et du continent africain : l’Aulne de Corse, l’If commun (Magreb), le Sapin d’Espagne, le Cèdre de l’Atlas… pour n’en citer que quelques-uns. __________________________________________________________________________________________ Direction Régionale de l’Environnement de Franche-Comté – Etude « Nature en ville dans le Secteur Sauvegardé de Besançon » - Rapport final – Décembre 2004 – Atelier CEPAGE/ Ivry-sur-Seine 45 De part sa situation géographique, Besançon constitue une véritable ville à la campagne. Avec près du tiers du territoire communal végétalisé (2.400 ha sur 6.500 ha environ), cette ville a été reconnue première ville verte de France. Très tôt, le cadre de vie et la gestion du végétal, en particulier, ont constitué une préoccupation de la municipalité qui signait en novembre 1983 avec l’Etat un « protocole d’accord pour une prise en compte de l’environnement ». Dans ce sens, le patrimoine ligneux public bisontin, fort de près de 8.000 sujets, a été l’objet d’une sollicitude particulière, à travers divers travaux d’inventaires, de prévention, d’aménagements nouveaux, de soins ainsi que de prise en compte dans les documents d’urbanisme (plan d’occupation du sol, espace boisé classé, arbres remarquables…) et les règlements (application du barème d’évaluation des dégâts causés aux arbres d’ornement lors de chantiers, d’accidents ou de vandalisme). Même au centre ville, de nombreux arbres, rares ou plus communs, ont été laissés en port libre, conférant à certains sites (Chamars, Micaud…) un aspect majestueux. L’ensemble de ces arbres plantés, de ces bosquets d’arbustes, de ces massifs et des pelouses appartiennent ainsi au pôle naturel urbain de Besançon et sont entretenus régulièrement par le Services des Espaces Verts (taille, retrait du bois mort, abattage et plantation, tonte, désherbage, traitement phytosanitaire et amendement…). Ils ont été repérés et figurent en bonne place sur la carte de végétation, à côté des espaces naturels communaux « spontanés », évoluant librement ou quasiment sans intervention des Espaces Verts, ainsi que des espaces privés de parcs, de jardins et de cours intérieures, qui sont figurés avec une trame spécifique. A noter que le Service des Espaces Verts s’est lancé depuis plus de quinze ans, en précurseur et avec succès, dans la lutte biologique, pour contenir à des niveaux acceptables les populations de parasites attaquant les arbres en ville (voir plus avant dans le rapport : Fiche d’opération « Gestion de la biodiversité» n° 5) __________________________________________________________________________________________ Direction Régionale de l’Environnement de Franche-Comté – Etude « Nature en ville dans le Secteur Sauvegardé de Besançon » - Rapport final – Décembre 2004 – Atelier CEPAGE/ Ivry-sur-Seine 46 __________________________________________________________________________________________ Direction Régionale de l’Environnement de Franche-Comté – Etude « Nature en ville dans le Secteur Sauvegardé de Besançon » - Rapport final – Décembre 2004 – Atelier CEPAGE/ Ivry-sur-Seine 47 Partie 2 : Diagnostic concernant la faune __________________________________________________________________________________________ Direction Régionale de l’Environnement de Franche-Comté – Etude « Nature en ville dans le Secteur Sauvegardé de Besançon » - Rapport final – Décembre 2004 – Atelier CEPAGE/ Ivry-sur-Seine 48 __________________________________________________________________________________________ Direction Régionale de l’Environnement de Franche-Comté – Etude « Nature en ville dans le Secteur Sauvegardé de Besançon » - Rapport final – Décembre 2004 – Atelier CEPAGE/ Ivry-sur-Seine 49 2. Diagnostic concernant la faune 2.1. Méthodologie concernant les inventaires de la faune Lépidoptères et Odonates Les observations des Lépidoptères (« Papillons ») ont été effectuées de jour comme de nuit. Les observations diurnes ont consisté en la prise en compte des imagos le long d’un itinéraire choisi pour couvrir les milieux les plus propices aux différentes espèces. Certaines espèces ont aussi été observées et débusquées par le battage du feuillage ou des plantes. Compte tenu de la difficulté de détermination de certaines espèces, l’identification n’a pas pu se faire totalement à vue (en vol ou posée). Des papillons ont été capturés au filet, pour être déterminés directement dans la poche du filet, puis relâchés. D’autres ont été prélevés pour une détermination ultérieure en cabinet d’entomologie, permettant ainsi un relevé complet des espèces contactées. Des prospections nocturnes ont également eu lieu. Les papillons de nuit ont été attirés par un piège constitué d’une lumière blanche éclairant un drap vertical sur lequel ils viennent se poser. L’ensemble est couplé avec un éclairage ultraviolet. Les Odonates (« Libellules ») ont été identifiés grâce à deux méthodes : • • observation capture Les individus qui n’auraient pu être identifiés par simple observation ont été capturés à l'aide d'un filet de type filet à papillons. Après avoir été identifiés, ils ont été relâchés. L'utilisation d'un filet troubleau a également permis de capturer les larves et de les identifier. Cette identification n'étant pas toujours très aisée, elle n’est intervenue que ponctuellement, en complément de l'identification des imagos. __________________________________________________________________________________________ Direction Régionale de l’Environnement de Franche-Comté – Etude « Nature en ville dans le Secteur Sauvegardé de Besançon » - Rapport final – Décembre 2004 – Atelier CEPAGE/ Ivry-sur-Seine 50 Avifaune L’inventaire ornithologique a reposé sur deux méthodes : • • la recherche visuelle l’écoute. Des passages ont eu lieu durant l’hiver ainsi qu’au printemps, avec des observations quant au cantonnement et au comportement (chant…) des espèces, ainsi qu’aux principaux sites utilisés dans le Secteur Sauvegardé. Ces observations ponctuelles, compte tenu des contraintes de l’étude, ont permis d’aborder les espèces nicheuses durant le printemps et l’été, et également les hivernants durant l’hiver. Elles nous fournissent, par contre, des données non exhaustives, en particulier en ce qui concerne les hivernants ou les migrateurs. L’ensemble de ces résultats ont été complétés et replacés dans leur contexte à partir des études menées par le Groupe Naturaliste de Franche Comté et de différentes synthèses. Ces données ont également permis d’avoir une vision de l’évolution des certaines espèces. Mammifères Les mammifères ont, dans leur ensemble, fait l’objet d’une recherche visuelle qui a concerné aussi bien les animaux eux-mêmes que leurs traces. Pour les micro-mammifères, de petites cages-trappes en bois non blessantes ont été posées durant la nuit munies d’appâts (nourriture diverse). Ces cages-trappes disposent de fermeture automatique avec un volet aluminium permettant la capture sans blessure des animaux vivants pour identification. Ces cages-trappes sont relevées plusieurs fois durant la même nuit pour éviter le stress des animaux. Cette méthode a été complétée par l’étude des pelotes de réjection des rapaces nocturnes. L’analyse du contenu de ces pelotes nous indique les espèces de micromammifères consommés par ces derniers. In : les traces des animaux, de Bang P., et Dahlström P. Editions Delachaux et Niestlé, 1996 __________________________________________________________________________________________ Direction Régionale de l’Environnement de Franche-Comté – Etude « Nature en ville dans le Secteur Sauvegardé de Besançon » - Rapport final – Décembre 2004 – Atelier CEPAGE/ Ivry-sur-Seine 51 En ce qui concerne les chauves-souris, il n’a pas été effectué d’analyse des ultrasons émis par les individus. Les différents types d’habitats (cavités souterraines, combles…) favorables ont été prospectés Reptiles L’inventaire des reptiles a, avant tout, consisté dans une recherche visuelle dans les secteurs les plus favorables (zones exposées au soleil). La mise en place de matériaux artificiels (plaques de fibrociment, bâches noires…) a aussi permis d’attirer les reptiles et de favoriser leur observation. Compte tenu du périmètre de l’étude, ces matériaux ont été déposés dans des endroits précis et limités, en intégrant également les contraintes de fréquentation du public, en particulier dans le secteur de la Citadelle. Aucune mue de serpent n’a été trouvée qui aurait permis d’identifier certaines espèces. Amphibiens Deux principales méthodes ont été utilisées : • la recherche visuelle • l’écoute La recherche visuelle a aussi bien concerné les individus adultes que les larves et les pontes. Les milieux aquatiques ont été privilégiés, mais aussi les milieux terrestres avoisinants. Les prospections ont privilégié les moments de la journée les plus favorables : le crépuscule, le début de la nuit et l’aube. Dans la mesure du possible, les observations se sont concentrées au printemps et au début de l’été. __________________________________________________________________________________________ Direction Régionale de l’Environnement de Franche-Comté – Etude « Nature en ville dans le Secteur Sauvegardé de Besançon » - Rapport final – Décembre 2004 – Atelier CEPAGE/ Ivry-sur-Seine 52 2.2 Eléments concernant l’avifaune Au total, dans la campagne d’observation, 58 espèces ont été observées, ce qui, compte tenu du contexte urbain du territoire, dénote un certain niveau de diversité. Ceci est à rapprocher des 150 espèces relatées sur l’ensemble de la commune de Besançon, observations qui ont porté sur un territoire plus vaste, moins dense et qui se sont étendues sur plus de 15 ans (synthèse des observations menées depuis 1990 selon les sources du Groupe Naturaliste de Franche Comté). On note une bonne représentation des espèces liées à l’eau. La présence du Doubs en cœur de ville permet, en effet, d’observer, à quelques pas des bâtiments administratifs, des oiseaux peu communs en site urbain mais associés aux rivières lentes comme le Martin pêcheur, la Bergeronnette des ruisseaux ou encore le Harle bièvre par exemple. Selon nos observations complétées par celles du GNFC, on note régulièrement, en période de reproduction, les espèces suivantes : Canard colvert, Gallinule poule d’eau, Grèbe huppé, Harle Bièvre, Héron cendré, Martin-pêcheur. Les hivernants réguliers sont principalement : le Fuligule Morillon, le Grand cormoran, la Mouette rieuse et le Goéland. En absence de grands plans d’eau, peutêtre également en raison de sa position continentale (avis GNFC), la ville ne connaît pas les grands rassemblements de laridés (mouettes rieuses, goélands) rencontrés dans les villes suisses proches par exemple (présence de grands lacs). Parmi ces espèces, le Fuligule Morilllon fait partie du Groupe III (niveau de priorité allant de manière dégressive de I à IV) des espèces dont les menaces ou les priorités d’actions sont importantes au niveau national, international, et pour lesquelles la région détient une responsabilité (cf Critères ORGFH transmis par le Groupe Naturaliste de Franche-Comté).. __________________________________________________________________________________________ Direction Régionale de l’Environnement de Franche-Comté – Etude « Nature en ville dans le Secteur Sauvegardé de Besançon » - Rapport final – Décembre 2004 – Atelier CEPAGE/ Ivry-sur-Seine 53 Les espèces des roselières sont, par contre, peu nombreuses. Le traitement des berges aujourd’hui (pentes raides, berges bétonnées ou empierrées…) ne permet pas le développement de milieux qui leur soient favorables. De menus travaux de remodelages de berges en pente douce, de manière non systématique (penser également aux « falaises » nécessaires par exemple au Martin pêcheur), conjugués avec une gestion plus naturelle de certains tronçons (maintien de hautes herbes, fauche tardive…), permettrait d’augmenter cette offre et de mieux accueillir des espèces comme par exemple la Rousserolle effarvatte ou encore le Bruant des roseaux. Un des enjeux du site concerne en premier lieu la nidification du Harle bièvre, aisément observable sur l’îlot situé au niveau de la Gare d’eau, également depuis le parc Micaud, ou encore vers Tarragnoz et vers Mazagran. Les sites de nidification sont de manière privilégiée : les cavités de grands arbres de la ripisylve, les enrochements et les falaises. Les berges creuses des divers zones d’îlots, bien protégées, sont également très prisées. Le Harle bièvre est un petit canard nordique un peu plus grand et plus svelte que le Canard Colvert. Il apprécie les rivières lentes et les lacs aux eaux claires, bordés de vieux arbres. Avec une aire méridionale de l’espèce centrée autour du lac Léman, le Harle bièvre a progressivement colonisé le cours moyen du Doubs. Les enjeux de la ville et, par là du Secteur Sauvegardé pour l’espèce, apparaissent bien dans sa répartition : une présence en France uniquement aujourd’hui en Franche-comté et en Rhône-Alpes et, en ce qui concerne la répartition régionale, une espèce qui n’a été documentée comme nicheuse que sur ce cours moyen du Doubs, sur la Loue ponctuellement et sur les retenues de l’Ain. Selon les observations et synthèses du GNFC, une partie de la population du cours moyen du Doubs pourrait se concentrer en hiver aux portes de Besançon (observations de 40 individus en décembre 2003 par exemple, entre Besançon, Beure et AvanneAveney). Rappelons que le Harle Bièvre fait partie de la Liste Rouge des espèces menacées en France et qu’elle est inscrite également sur la Liste des Oiseaux protégés en France ainsi qu’à l’Annexe II de la Directive Oiseaux e à l’annexe II de la Convention de Berne. Bien qu’en pleine expansion, la population française de Harle Bièvre est encore faible et demeure fragile. Les espèces liées aux boisés et nicheuses sur le site sont nombreuses, grâce à la présence de grands parcs boisés dans le Secteur Sauvegardé : Grimpereau des Jardins, Sitelle torchepot, Pigeon ramier, Pinson des arbres, Gros bec cassenoyau… Dans la famille des pics, parmi les six espèces recensées par le GNFC depuis 1990, trois des espèces ont été notées dans le cadre de cette étude comme nicheuses sur le Secteur Sauvegardé : le Pic vert, le Pic épeiche et le Pic épeichette. Le Geai des Chênes et la Grive musicienne, quant à eux, prisent plutôt les franges boisées de la ville à canopée plus développée. __________________________________________________________________________________________ Direction Régionale de l’Environnement de Franche-Comté – Etude « Nature en ville dans le Secteur Sauvegardé de Besançon » - Rapport final – Décembre 2004 – Atelier CEPAGE/ Ivry-sur-Seine 54 Le Rougequeue à front blanc, observé dans le cadre de cette étude comme nicheur dans le Secteur Sauvegardé, apprécie les grands boisés assez clairs de la ville, notamment des grands parcs anciens ainsi que les vieux arbres creux des milieux plus forestiers, mais aussi dans les anfractuosités de rochers ou de murs. L’espèce a été notée plusieurs fois au printemps (observations visuelles et chants) sur des sites où elle était bien cantonnée, en particulier au nord du bâtiment abritant l’entrée publique de la Citadelle, de même que vers le Fort Griffon proche de la place de l’église Sainte-Madeleine, vers des parcelles de « jardins suspendus ». Ces résultats vont dans le sens des observations déjà effectuées par le GNFC : un chanteur a par exemple été noté en 2003 rue de l’Industrie, non loin du Fort Griffon et proche de la Gare de la Viotte. L’espèce a aussi fréquemment été relevée dans les jardins bien fournis en ligneux des quartiers périphériques de la ville de Besançon (Sources données du GNFC). Cette espèce, relativement répandue en France, est devenue aujourd’hui plus rare, suite aux travaux de mise en sécurité parfois draconiens appliqués par certaines communes à leurs boisés, de même que des suites des pratiques de l’agriculture intensive. L’utilisation croissante de pesticides lui est très défavorable, l’espèce se nourrissant d’insectes et d’araignées, parfois de baies. Au niveau de la Franche-Comté, cette espèce fait aussi partie du Groupe III méritant une attention particulière selon les critères des Orientations Régionales de Gestion de la Faune Sauvage et d’amélioration de la qualité de ses Habitats. Besançon rassemble sur son territoire, de manière exceptionnelle, quatre espèces de corvidés différentes qui y sont nicheuses : la Corneille noire et le Corbeau freux qui nichent dans les grands arbres des parcs, en ne s’éloignant pas trop des grandes zones ouvertes et de culture du nord de la ville ; le Grand Corbeau, espèce rupestre, qui présente une forte densité de population sur la Citadelle ; le Choucas des tours qui a, lui, élu domicile tout à la fois dans les grands boisés des parcs et dans les vieux bâtiments (vieux bâtiment hauts, église, Citadelle…). Parmi ces derniers, le Corbeau freux est l’espèce typique des parcs urbains de la ville de Besançon, avec plus de 400 nids recensés selon le GNFC dans le Secteur Sauvegardé en 2000 (Chamars, la Gare, la promenade Granvelle, le parc Micaud...). Selon la même étude de 2000, plus de 35 % des 2.285 nids du département du Doubs seraient localisés sur la ville et 20 % dans le Secteur Sauvegardé. C’est ainsi également qu’une estimation quantitative faisait ressortir plus de 16.000 individus présents dans le dortoir de Chamars au milieu du mois de décembre, tous corvidés __________________________________________________________________________________________ Direction Régionale de l’Environnement de Franche-Comté – Etude « Nature en ville dans le Secteur Sauvegardé de Besançon » - Rapport final – Décembre 2004 – Atelier CEPAGE/ Ivry-sur-Seine 55 confondus, soit une population de Corneilles noires, de Choucas des tours et, de manière dominante, de Corbeaux freux. Ces espèces, aux dortoirs parfois gigantesques, posent un certain nombre de problèmes en contexte urbain : bruit et dérangement à la tombée de la nuit, nombreuses salissures dans les parcs et sur les véhicules, dans les cas de poches de stationnements arborés. Le Corbeau freux fait ainsi partie des espèces à fort impact pour certaines activités humaines ; il représente, par ailleurs, une espèce à fort enjeu de conservation (critère des ORGFH du Groupe Naturaliste de Franche-Comté). Sur cette problématique, une gestion intégrée des populations, prenant en compte tout à la fois le suivi sérieux des populations, les liens avec l’offre dans l’espace rural, les interventions suivies et cohérentes dans les divers quartiers de la ville, le raisonnement sur les ressources disponibles pour les différentes espèces, les modes de gestion des plaintes, semble un début de solution (réf : Un point sur… les oiseaux à risque en ville en en campagne, Coordination P. Clergeau Ed INRA, 2000). La richesse du site provient également des grands milieux naturels et boisés voisins qui enserrent Besançon. Ainsi l’Autour des Palombes, observé plusieurs fois sur le terrain, niche par exemple dans les massifs forestiers de Chailluz et vient chasser dans la ville les Pigeons bizet. Peu de villes françaises peuvent ainsi s’enorgueillir, comme la ville de Besançon, de disposer d’un aussi efficace prédateur naturel de ces espèces proliférantes en ville que sont les pigeons. De même, si l’on voit aussi chasser la Bondrée apivore dans les coteaux sud de la Citadelle, c’est qu’elle profite à la fois des forêts claires du Secteur Sauvegardé et d’une alternance de boisés, de zones pentues et des espaces plus ouverts des parcelles agricoles environnantes. Cette espèce a probablement été vue en migration. Enfin, des espèces rupestres bien représentées, aisément observables, viennent comme souligner l’identité montagnarde et aérienne de la ville de Besançon : le Faucon pèlerin est ainsi l’espèce emblématique de la Citadelle. Le réseau complexe de falaises naturelles et de remparts constitue, pour lui, un habitat très favorable. C’est une vraie satisfaction de pouvoir apercevoir de loin, en plein cœur de ville, cette espèce en nette régression ces trente dernières années (intensification des pratiques agricoles, impacts des insecticides notamment). __________________________________________________________________________________________ Direction Régionale de l’Environnement de Franche-Comté – Etude « Nature en ville dans le Secteur Sauvegardé de Besançon » - Rapport final – Décembre 2004 – Atelier CEPAGE/ Ivry-sur-Seine 56 Cette espèce constitue un des enjeux écologiques majeurs de la ville de Besançon et du Secteur Sauvegardé. Rappelons que le Faucon pèlerin est protégé au niveau national et qu’il s’agit d’une espèce nicheuse rupestre rare, figurant sur la liste des espèces menacées en France (Livre Rouge). Le Faucon pèlerin est également considérée en priorité I au regard des aspects de conservation, compte tenu des menaces et des priorités d’action en Franche-Comté. La Région détient ainsi une grande responsabilité par rapport à cette espèce aujourd’hui : le massif jurassien abrite, selon les sources du Groupe Naturaliste de Franche-Comté, une des populations les plus importantes de Faucon pèlerin d’Europe occidentale. Le Secteur Sauvegardé voit chaque année la nidification de un à deux couples de Faucon pèlerin, en particulier sur une corniche rocheuse située sur le flanc ouest de la Citadelle. De là, l’espèce contrôle parfaitement l’espace aérien qui lui sert de garde-manger. Le maintien de grandes zones de tranquillité (activités sportives et de loisirs à éviter) sur les falaises de la Citadelle constitue une des priorités pour la conservation de ces espèces rupestres, en particulier du Faucon Pèlerin. Ce type d’habitat lié aux parois rocheuses, en particulier celui spécifique des falaises de la Citadelle, voit également la nidification du Faucon crécerelle, espèce moins rare et chassant sur des espaces plus ouverts. Notons également dans le secteur de la Citadelle la nidification confirmée par le Groupe Naturaliste de Franche-Comté du Choucas des tours, du Grand Corbeau et du Harle Bièvre, déjà mentionnés dans ce document. Les mêmes sources nous font part de la présence d’octobre à avril du Tichodrome échelette (hivernant) ; cette espèce apprécie les anfractuosités (insectes et araignées fournissant sa nourriture). Cette espèce, considérée comme rare au niveau régionale, est intéressante à observer : plumage gris lui fournissant un excellent camouflage dans les rochers et ne laissant pas du tout deviner les couleurs somptueuses de l’animal en vol (plumes rouges, blanche et noire) On relève, en outre, une proportion importante d’espèces liées au bâti : vieux murs, surfaces légèrement fissurées, ruines diverses et avant-toits, charpentes de bâtiments séculaires…. autant d’habitats liés au bâti ancien dont le Secteur Sauvegardé n’est pas avare. Cette offre convient par exemple particulièrement bien aux espèces comme l’Hirondelle de fenêtre (ci-contre) qui est nicheuse dans le Secteur Sauvegardé à plusieurs endroits sur les murs extérieurs de bâtiment, sous les balcons, sous les auvents. Sa nidification est mentionnée par le GNFC par exemple rue Sarrail, aux Ateliers Municipaux. Même si cette espèce est commune, la régression de matériaux terreux et d’éléments constitués de boue rend les populations fragiles. L’espèce est aussi particulièrement emblématique du bâti ancien du Secteur Sauvegardé. Selon les premiers résultats du Centre de Recherche sur la Biologie des Populations d’Oiseaux, l’Hirondelle de fenêtre aurait eu des effectifs en déclin d’environ 80 % entre 1989 et 2001. __________________________________________________________________________________________ Direction Régionale de l’Environnement de Franche-Comté – Etude « Nature en ville dans le Secteur Sauvegardé de Besançon » - Rapport final – Décembre 2004 – Atelier CEPAGE/ Ivry-sur-Seine 57 La population de Martinet noir (dessin ci-contre) est très importante dans le site car elle y trouve un habitat favorable (anfractuosités des bâtiments, espaces sous un toit…). Tous les travaux sur les bâtiments dans le Secteur Sauvegardé devront mieux prendre en compte ces espèces dans leur mise en oeuvre L’Effraie des clochers, associée à ce type d’habitat, doit retenir l’attention. Sa présence est confirmée dans la Cathédrale SaintJean, au pied de la Citadelle (GNFC). Elle aurait également été vue une fois dans le secteur de la Mouillère. Cette espèce n’a pas été observée à nouveau à cet endroit, dans le cadre de notre étude. Rappelons que l’espèce est à la fois nicheuse rare et hivernante rare à Besançon. Cette espèce fait, par ailleurs, partie du Groupe 2 (priorité assez forte) pour laquelle les menaces et les priorités d’action sont assez fortes au niveau national, international, et dont la région détient une responsabilité (selon les critères des Orientations Régionales de Gestion de la Faune Sauvage et d’Amélioration de la Qualité de ses habitats). L’Effraie des clochers ou encore Chouette effraie (souvent aussi dénommée la Dame blanche) est à la fois emblématique du bâti du Secteur Sauvegardé et la plus fascinante des chouettes, avec son plumage chamois dessus et blanc dessous. L’espèce est en nette régression depuis de nombreuses années des suites de l’utilisation importante de produits chimiques dans l’agriculture, en particulier des organochlorés, consommés par les rongeurs puis par la chouette effraie. La diminution des surfaces prairiales et des haies a également joué un rôle néfaste sur les populations de cette espèce. Les travaux sur les clochers du Secteur Sauvegardé devront intégrer les conditions de maintien de cette espèce dans leur conception et leur réalisation. Les espèces les moins présentes, à la fois en densité et en diversité d’espèces, sont celles inféodées aux espaces buissonnants et à la strate arbustive. Ces zones de transition sont, en effet, peu développées sur le territoire (strate arbustive parfois faiblement présente dans les grands parcs, moindre expression des ourlets et lisière forestière…). Le groupe des Fauvettes pourrait ainsi connaître une plus forte densité si l’offre était améliorée. Les potentialités pour le Groupe des Bruants pourraient être développées : Bruant zizi, Bruant jaune… Notons également la faible représentation, malgré leur valeur patrimoniale forte, des espèces liées aux milieux assez ouverts, bien exposés, parsemés de quelques buissons ainsi qu’aux pelouses calcaires. Dans ce type de milieu buissonnant, de mélange de prairies xériques et de taillis, l’observation du Pouillot de Bonelli comme espèce nicheuse dans les endroits les plus chauds du sud de la Citadelle, confirme l’offre de type méditerranéen de certaines surfaces du territoire. Selon la littérature, le Pouillot de Bonnelli serait effectivement en limite nord-ouest de son aire de répartition en Franche-Comté à cet __________________________________________________________________________________________ Direction Régionale de l’Environnement de Franche-Comté – Etude « Nature en ville dans le Secteur Sauvegardé de Besançon » - Rapport final – Décembre 2004 – Atelier CEPAGE/ Ivry-sur-Seine 58 endroit, l’espèce étant absente par exemple de la Haute Saône. Ces milieux de prairies maigres, avec des portions rocailleuses, sont les habitats ayant le plus régressé, avec l’abandon progressif de l’élevage et la fermeture des milieux (enfrichement, reboisement progressif…). L’observation du Monticule bleu en 1961, selon les informations historiques, donne bien une idée des paysages de prairies et de friches xériques qui pouvaient exister par le passé. La reconquête des prairies bien exposées de la Citadelle et du quartier Battant, par un entretien extensif, constitue un des enjeux du Secteur Sauvegardé. Ces travaux de gestion pourraient permettre le retour de certaines espèces à forte valeur patrimoniale : Pouillot de Bonnelli, mais aussi Tarier pâtre, déjà nicheur à Besançon, Pie-Grièche à tête rousse ou encore Alouette Lulu. Cette dernière espèce, d’intérêt communautaire et faisant partie du Groupe III selon les Orientations régionales ORGFH, niche déjà aujourd’hui dans les pelouses de Chaudanne (données du Groupe Naturaliste de Franche-Comté). En ce qui concerne les migrateurs, Besançon joue aussi un rôle important, se trouvant dans l’axe sud-ouest/ nord-ouest de la vallée du Doubs et sur la bordure nord-ouest de l’Arc jurassien. Il semblerait, selon les informations communiquées par le Groupe Naturaliste de Franche-Comté, que la ville soit située sur l’axe de migration des espèces qui ne franchissent pas le massif du Jura, mais le longent entre leurs zones d’hivernage au sud (Espagne, partie méridionale française, Afrique) et leurs zones de reproduction nord-orientales (Europe de l’est, Russie…). Une grande diversité d’espèces peut ainsi être relevée à l’automne ou au printemps, avec un point d’observation privilégié de ces migrations localisé en haut de la Citadelle : Grue cendrée (exemple de vol ci-contre), Cigogne, Grand cormoran, Bondrée apivore, Chevalier Guignette, Grive mauvis… sont ainsi aperçus chaque année. Le territoire de Besançon et le Secteur Sauvegardé peuvent aussi, à cette occasion, selon la richesse de l’offre, servir de halte migratoire. C’est tout l’intérêt de disposer d’une offre diversifiée. __________________________________________________________________________________________ Direction Régionale de l’Environnement de Franche-Comté – Etude « Nature en ville dans le Secteur Sauvegardé de Besançon » - Rapport final – Décembre 2004 – Atelier CEPAGE/ Ivry-sur-Seine 59 2.3 Eléments concernant l’entomofaune Concernant les lépidoptères, les observations diurnes et nocturnes font apparaître une bonne diversité du groupe, avec plus de 70 espèces relevées. La diversité des espèces d’hétérocères (papillons de nuit), en particulier, reflète bien la richesse des milieux du Secteur Sauvegardé. On note une bonne représentation des espèces liées à l’eau et aux surfaces humides, ce qui atteste de l’intérêt de ces milieux en ville pour la biodiversité. A titre d’exemple, mentionnons : la Sylvine (Triodia sylvina –ci-contre) dont la chenille est polyphage sur différentes plantes (rumex, mauve, graminées) mais dont l’imago a besoin de prairies humides ; la Perizoma albulata rencontrée dans les endroits frais et mouillés ; la Xérampéline (Atehmia centrago) préférant les boisés humides, ou encore la Noctuelle baie museau (Xestia bala) et la Confuse (Macdunnoughia confusa). Les espèces associées aux boisés sont aussi nombreuses, avec par exemple : la belle Phalène mariée (Cyclophora annulata – cicontre à droite), l’Ecophore rosée (Carcina Quercana – ci-contre à gauche), l’Ennomos du tilleul (Ennomos alniaria) prisant cette essence ligneuse en particulier, la Noctuelle du Coudrier (Colocasia coryli), ou encore le Halias du hêtre (Pseudiops fagana). Le enjeux concernent surtout les espèces nombreuses et peu communes liées aux prairies, notamment aux pelouses calcaires et aux milieux bien ensoleillés. Parmi les espèces patrimoniales associées aux coteaux secs et aux prairies calcicoles, mentionnons par exemple : l’Azuré bleu-nacré (Polyommatus coridon), L’Azuré bleu-céleste (Polyommatus bellargus – ci-contre), la Timandre aimée, la Selidosema brunnearia rencontrée dans les biotopes chauds et dont la chenille vit sur le genêt en particulier, la Gnophos obscure (Gnophos obscuratus), la Trimaculée (Xestia xanthogramma) ou encore le Collier de Corail (Aricia agestis) lié aux friches sèches herbeuses et aux landes. Notons, enfin, quelques espèces rendant compte de milieux spécifiques au territoire. Il s’agit du Manteau pâle (espèce considérée comme quasi méridionale dont la chenille est liée aux lichens sur rochers), du Manteau jaune (Eilema sororcula) associée au lichens des arbres ou de la Rupestre (ci-contre - vivant sur les lichens des vieux murs) dont le nom est bien évocateur du biotope des murs, cailloux, rochers du Secteur Sauvegardé... __________________________________________________________________________________________ Direction Régionale de l’Environnement de Franche-Comté – Etude « Nature en ville dans le Secteur Sauvegardé de Besançon » - Rapport final – Décembre 2004 – Atelier CEPAGE/ Ivry-sur-Seine 60 Parmi les papillons de jour, on relève en particulier les espèces patrimoniales suivantes : l’Azuré bleu nacré (Polyommatus coridon) associé aux pelouses calcaires, espèce vulnérable dans plusieurs régions de France et qui figure sur la liste du Groupe IV (désignant les espèces de Franche-Comté dont l’état de conservation général reste satisfaisant, mais pour lesquelles les menaces sont affirmées et/ou affichent un début de régression évident - ou espèces indicatrices de l’évolution récente de milieux-) . Illustration ci-dessous : Quelques azurés : Polyommatus icarus et P. coridon Le Grand nègre des bois (Minois dryas) qui figure, lui, dans le Groupe III (espèces prioritaires dont l’évolution affiche des indices évidents de forte régression à l’échelon régional et/ou périphérique), fait aussi partie des espèces patrimoniales. Le Grand nègre des bois est lié aux prairies sèches et aux zones herbeuses parsemées de buissons. En ce qui concerne les papillons de nuit, un certain nombre d’espèces patrimoniales méritent d’être relevées, même s’il n’existe pas, au niveau régional, de hiérarchisation par espèce selon des critères de sensibilité, de vulnérabilité ou de rareté. Il s’agit en particulier : de la Gnophos obscure et de Selidosema brunnearia (ci-contre), associées aux pelouses sèches calcicoles ; de la Noctuelle baie plutôt liée aux bois et endroits humides ; d’Aletia vitellina, migrateur inféodé aux friches, prairies et jardins et de Lygephyla craccae rencontrée dans les friches de coteaux et dans les sites herbeux. Toutes ces espèces sont fragiles ou en régression dans de nombreuses régions de France actuellement. Les observations concernant les Hyménoptères et les Orthoptères montrent que les milieux boisés représentent une composante intéressante du site : à côté du Frelon, du Bourdon de terre, de la Guêpe commune, le Xylocope violet (Xylocopa violacea) et Grillon des bois (Namobius sylvestris)… ont par exemple été observés. __________________________________________________________________________________________ Direction Régionale de l’Environnement de Franche-Comté – Etude « Nature en ville dans le Secteur Sauvegardé de Besançon » - Rapport final – Décembre 2004 – Atelier CEPAGE/ Ivry-sur-Seine 61 Dans l’ordre des Mantoptères, signalons une densité importante de Mante religieuse (Mantis religiosa) sur les coteaux de la Citadelle (voir ci-contre), situation indicatrice de la qualité écologique encore forte des prairies calcaires et xériques concernées, malgré un enfrichement progressif (cf diagnostic botanique). La Mante religieuse fait partie des principales espèces patrimoniales du Secteur Sauvegardé. Limiter la fermeture de ces prairies calcicoles (Xérobromion et Mésobromion) reste une des priorités pour la Mante religieuse, avec des actions qui concernent les flancs de la Citadelle, le Fort Griffon et les prairies du quartier Battant. Les observations concernant les Odonates, compte tenu du nombre de passages, n’ont pas pu mettre en évidence toutes les espèces présentes dans le Secteur Sauvegardé. Les travaux ont permis de relever la présence de : Agrion élégant (ci-dessous à gauche), Agrion à larges pattes, Caloptéryx éclatant (ci-dessous à droite), Agrion jouvencelle, Aeshne bleue… L’ensemble de ces espèces est assez répandu en Franche-Comté. L’Agrion élégant est omniprésent dans les milieux humides de mares, ruisseaux de plaine, comme l’Agrion jouvencelle ubiquiste des eaux dormantes. L’Aeshne bleue est, elle, une espèce pionnière qui est capable de coloniser rapidement de nouveaux espaces. Le Caloptéryx éclatant est l’espèce patrimoniale du Secteur Sauvegardé : si l’espèce est présente assez souvent, le nombre d’individus sur une même station est souvent faible et les effectifs de l’espèce sont en constante diminution depuis vingt ans. Il s’agit d’une espèce menacée. La présence d’un élément urbain comme les perrés des berges, à proximité de l’eau offre parfois des milieux favorables à tous les insectes qui commencent leur vie dans l’eau : Ephémères, Friganes, Moucherons… __________________________________________________________________________________________ Direction Régionale de l’Environnement de Franche-Comté – Etude « Nature en ville dans le Secteur Sauvegardé de Besançon » - Rapport final – Décembre 2004 – Atelier CEPAGE/ Ivry-sur-Seine 62 De manière générale, les surfaces les plus intéressantes paraissent être certaines zones bien en lumière des berges du Doubs (exemple de portions de berges sur la Promenade de la Gare d’eau et la zone de Tarragnoz au niveau de l’embranchement du tunnel fluvial). Les surfaces plus calmes situées à l’embouchure du canal de Chamars sont aussi propices à ces espèces, de même que les berges de la Mouillère les plus ensoleillées. Les facteurs limitants sont aujourd’hui le manque de végétation hydrophyte limitée par des berges en pentes trop raides ainsi qu’un entretien trop intensif de certaines berges (Promenade de la Gare d’eau par exemple). __________________________________________________________________________________________ Direction Régionale de l’Environnement de Franche-Comté – Etude « Nature en ville dans le Secteur Sauvegardé de Besançon » - Rapport final – Décembre 2004 – Atelier CEPAGE/ Ivry-sur-Seine 63 2.4 Eléments concernant les mammifères et les micro-mammifères En ce qui concerne les mammifères et micro-mammifères, 17 espèces ont été relevées au cours des inventaires : Clethryonomys glareolus Siurus vulgaris Martes fouina Herinaceus europaeus Oryctolagus cuniculus Apodemus sylvaticus Crocidura russula Myocastor coypus Rattus rattus Rattus norvegicus Vulpes vulpes Talpa europaea Campagnol roussâtre Ecureuil roux Fouine Hérisson d'Europe Lapin de garenne Mulot sylvestre Musaraigne musette Ragondin Rat noir Rat surmulot Renard roux Taupe d'Europe Chiroptères Barbastella barbastellus Myotis myotis Rhinolophus ferrumequinum Rhinolopus hipposideros Pipistrellus pipistrellus Barbastelle Grand murin Grand rhinolophe Petit rhinolophe Pipistrelle commune A/ Mammifères et micro-mammifères (hors chiroptères) La bonne représentation des micro-mammifères sur le site (Campagnol roussâtre, Mulot sylvestre, Musaraigne musette, Taupe d’Europe) est intéressante. On note en particulier des espèces qui sont habituellement plus campagnardes comme par exemple le Campagnol roussâtre ou encore le Mulot sylvestre. La présence de ces espèces a surtout été relevée dans les secteurs prairiaux et enfrichés des flancs de la Citadelle, dans les zones naturelles du quartier Battant ainsi que vers le fort Griffon, ou encore vers la zone arbustive et prairiale, non dérangée, de la Mouillère. Ces espèces sont beaucoup plus rares dans le reste du centre ville, la présence de buissons et de prairies y étant peu développée, et surtout, les effets de coupure entre les parcelles étant importants (murs en pierre, clôture étanche entre parcelles privées…). Il est possible que d’autres espèces soient présentes dans le Secteur Sauvegardé, en particulier sur les zones pré-citées. Selon les sources du Groupe Naturaliste de Franche-Comté, 7 espèces de rongeurs et 4 espèces de petits insectivores semblaient ainsi participer régulièrement au repas de l’Effraie du clocher de la Cathédrale Saint-Jean (analyse des pelotes de réjection en 1990). Ces espèces __________________________________________________________________________________________ Direction Régionale de l’Environnement de Franche-Comté – Etude « Nature en ville dans le Secteur Sauvegardé de Besançon » - Rapport final – Décembre 2004 – Atelier CEPAGE/ Ivry-sur-Seine 64 étaient composées : du Campagnol agreste, du Campagnol des champs, du Campagnol roussâtre, du campagnol souterrain, du Campagnol terrestre, du Mulot sp., de la Crocidure musette, du Crossope aquatique, de la Musaraigne Couronnée et la Musaraigne pygmée. La difficulté à confirmer la présence de ces espèces dans le Secteur Sauvegardé découle du domaine vital de l’Effraie des clochers qui dépasse 20 km², incluant ainsi les espaces ruraux voisins. Le Lérot et le Loir gris, qui font partie du Groupe IV des ORGFH et sont présents sur le territoire de Besançon, en particulier dans les quartiers résidentiels du nord de la ville, n’ont pas été relevés dans le cadre de nos inventaires. Ces espèces peuvent cependant être représentées potentiellement dans le Secteur Sauvegardé, en particulier sur les flancs de la Citadelle et dans la zone de Battant (cf résultats difficiles à extrapoler à partir d’un nombre nécessairement limité d’échantillons et de sorties de terrain). La présence de la Fouine, attestée plusieurs fois sur le territoire, n’a rien de surprenant. On retrouve la progression de cette espèce sur de nombreux territoires urbains aujourd’hui. Nous l’avons rencontré dans le quartier Battant en particulier ; elle a également été notée plusieurs fois en pleine ville de Besançon dans divers quartiers (quartier de la gare, jardin botanique, Canot, Pergaud, square Castan, Rue Belfort…) selon les sources du Groupe Naturaliste de Franche-Comté. Le Hérisson et l’Ecureuil roux, dont la présence est attestée dans les quartiers résidentiels périphériques de Besançon, ont été observés dans la zone de la Citadelle. L’Ecureuil roux est également présent dans les forêts de pente, le long du chemin de Mazagran (portion de la forêt de Chaudanne). Le maintien des populations d’Ecureuil roux représente un enjeu fort pour la ville : aussi le Secteur Sauvegardé doit-il conserver de grandes zones de prairies hautes et de buissons ainsi que des arbres à cavité et de vieux arbres semenciers (secteur de la Citadelle, secteur de Mazagran en particulier) pour accueillir ces populations de manière durable. Rappelons que l’Ecureuil roux, espèce chassée par le passé, est aujourd’hui protégée au niveau national et figure dans l’Annexe III de la Convention de Berne ainsi que sur la liste rouge des mammifères menacés en France métropolitaine. Le Lapin de Garenne, déjà signalé dans le quartier de Montboucons à Besançon et le long de la voie ferrée vers la Mouillère, a été relevé sur les flancs de la Citadelle. La présence de cette espèce doit aussi retenir l’attention (espèce rare dans le Doubs). Enfin, le Renard roux et le Blaireau, notés à maintes reprises dans les quartiers résidentiels de Besançon et dans diverses zones naturelles et boisées (Velotte, Chaudanne, Planoise, Monboucons) sont potentiellement présents sur les flancs de la Citadelle, vers le Fort Griffon ou encore dans les zones prairiales et buissonnantes __________________________________________________________________________________________ Direction Régionale de l’Environnement de Franche-Comté – Etude « Nature en ville dans le Secteur Sauvegardé de Besançon » - Rapport final – Décembre 2004 – Atelier CEPAGE/ Ivry-sur-Seine 65 de Battant. Seul le Renard roux a été vu dans le secteur de la Citadelle et le long du Doubs vers Mazagran, dans le cadre de cette étude. Plus directement liés à l’eau, le Rat musqué et le Ragondin sont présents sur les berges du Doubs et sont potentiellement représentés dans la zone d’étude. Dans le cadre de cette étude, seul le Ragondin a été observé vers Tarragnoz et vers Mazagran. Ces deux espèces, d’origine nord-américaine et introduites en Europe pour leur fourrure, ne sont pas à encourager sur le territoire. Elles provoquent en particulier de nombreux dégâts dans les berges en creusant leurs terriers. Le Ragondin (Myocastor corypus), ici photographié au pied de la City sur un banc rocheux colonisé par les roseaux, creuse des galeries dans les berges en terre, en particulier à la hauteur de la Gare d’eau. En conclusion, il est intéressant de trouver ici plusieurs espèces observées dans la ville (en direct ou par leurs traces) qui sont plutôt habituellement campagnardes. Ceci atteste de l’impact écologique favorable des milieux environnants sur le territoire. Les conditions favorables aux mammifères et surtout aux micro-mammifères sont liées ici aux boisés, à la présence de grands espaces naturels voisins et à la densité des liaisons écologiques avec ces milieux. Les facteurs limitants renvoient surtout à l’insuffisance des milieux buissonnants et arbustifs (nourriture, caches, étape pour les micro-mammifères). B/ Chiroptères Le Secteur Sauvegardé présente des espaces bâtis et naturels en mosaïque représentant une offre favorable, dans son ensemble, à de nombreuses espèces de Chiroptères : bâti ancien avec de nombreux éléments de caves, de greniers, de hangars à bois, accueillants durant la période estivale pour la mise bas et l’élevage des petits (recherche de chaleur) ; nombreuses grottes naturelles, tunnels (tunnel ferroviaire, tunnel fluvial, tunnel routier), ouvrages militaires, en particulier vers la Citadelle, favorables pour l’hibernation ; enfin des parcelles de prairies et de friches buissonnantes intéressantes comme territoire de chasse. Parmi les 17 espèces présentes sur le territoire de Besançon, 9 espèces ont été observées dans le Secteur Sauvegardé, avec des espèces notées récemment (le Grand Rhinolophe, le Murin à oreilles échancrées, la Noctule commune, la Pipistrelle commune, la Pipistrelle de Nathusius, la Barbastelle d’Europe) et des espèces observées historiquement, mais non revues depuis de nombreuses années (la Sérotine commune, le Rhinolophe euryale, le Minioptère de Schreibers). __________________________________________________________________________________________ Direction Régionale de l’Environnement de Franche-Comté – Etude « Nature en ville dans le Secteur Sauvegardé de Besançon » - Rapport final – Décembre 2004 – Atelier CEPAGE/ Ivry-sur-Seine 66 L’espèce phare du Secteur Sauvegardé est incontestablement le Grand Rhinolophe, espèce menacée au niveau européen et espèce classée vulnérable à l’échelon national (Liste rouge nationale). La colonie probable de mise bas dans la chaufferie de la Citadelle représenterait une des 13 colonies connues en FrancheComté, selon les sources, du CPEPESC Franche-Comté. L’espèce profite dans le Secteur Sauvegardé, d’un réseau de sites proches et complémentaires pour l’offre : chaufferie de la Citadelle, avec une colonie probable de mise bas, grotte inférieure Saint-Léonard proche du Secteur Sauvegardé accueillant une colonie pour l’hibernation, la Grotte aux chauve-souris située dans la falaise sous la Citadelle côté Tarragnoz (site en hiver et de transit), tunnel du Tacot utilisé par quelques individus de Grand rhinolophe pendant la période d’hibernation. Illustrations ci-dessous : Grand Rhinolophe en chasse et femelles et petits rassemblés en colonie sous les combles d’un bâtiment (source des illustrations : Field guide of the animals of Europe, éd. Rider Diggest, London, 1994) Le Murin à oreilles échancrées et la Barbastelle d’Europe représentent également des espèces à enjeux pour le Secteur Sauvegardé, ces deux espèces étant considérées comme vulnérables et figurant sur la liste rouge nationale. Le Rhinolophe euryale et le Minioptère de Schreibers sont aussi des espèces vulnérables. Les observations de ces dernières restent cependant anciennes (1955 pour le premier et 1995 pour la seconde) et aucune observation ne vient confirmer leur maintien aujourd’hui. Des données récentes du CPEPESC Franche-Comté attestent toutefois d’une prospection du territoire de la ville de Besançon par le Minioptère de Schreibers (activités de chasse au-dessus de lampadaire). Quatre sites principaux jouent aujourd’hui un rôle important dans l’accueil et la préservation de ces espèces (sources CPEPESC Franche-Comté) : la chaufferie de la Citadelle de Besançon, les souterrains de la Citadelle (voûte maçonnées ou directement dans les rochers) utilisés au moins par 3 espèces (la Barbastelle d’Europe, le Grand rhinolophe, le Pipistrelle sp.), la grotte dénommée Grotte aux Chauves-souris située côté Tarragnoz dans les falaises sous la Citadelle (Grand rhinolophe depuis une vingtaine d’années), le tunnel de Tacot (plus de 500 mètres d’ancien tunnel de chemin de fer utilisé pour l’hibernation). L’ensemble de ces sites fonctionnent en complémentarité avec la Grotte inférieure Saint Léonard, protégée par Arrêté de Biotope en 1995 et proposée par la France dans le réseau des cavités au titre de Natura 2000. __________________________________________________________________________________________ Direction Régionale de l’Environnement de Franche-Comté – Etude « Nature en ville dans le Secteur Sauvegardé de Besançon » - Rapport final – Décembre 2004 – Atelier CEPAGE/ Ivry-sur-Seine 67 A côté de ces sites majeurs, le rôle d’accueil de tout le bâti ancien de Besançon dans le Secteur Sauvegardé (greniers, caves, abris à bois…) est essentiel. Il reste cependant difficile à appréhender, compte tenu des difficultés d’accès (habitat privé) et des protocoles d’étude. La préservation des chiroptères du Secteur Sauvegardé passe par une meilleure connaissance des principaux sites d’accueil aujourd’hui et par la prise en compte de ces espèces dans tout type de travaux qui pourrait être imaginé sur ces espaces, en particulier la chaufferie et les souterrains de la Citadelle, la Grotte aux chauvessouris, le tunnel tacot. Une sensibilisation des habitants sur la nécessité de préserver l’accueil de ces espèces lors de travaux sur le bâti, est également nécessaire (offre liée au bâti aussi bien au niveau des volets, des dessous de toits…). L’exemple d’une bonne prise en compte des chiroptères pourrait être donné dans le cadre de la commande publique, y compris pour la création de nouveaux bâtiments. __________________________________________________________________________________________ Direction Régionale de l’Environnement de Franche-Comté – Etude « Nature en ville dans le Secteur Sauvegardé de Besançon » - Rapport final – Décembre 2004 – Atelier CEPAGE/ Ivry-sur-Seine 68 2.5 Eléments concernant les batraciens et les reptiles A/ Batraciens En ce qui concerne les batraciens, quatre espèces ont été identifiées dans le cadre de notre échantillon d’observation : la Grenouille verte (Rana esculenta - bord du Doubs – ci-contre), la Grenouille rieuse (Rana ridibunda - bord du Doubs), le Crapaud accoucheur (Alytes obstetricans) et la Salamandre tachetée (Salamandra salamandra). La Grenouille verte et la Grenouille rieuse, même si elles sont relativement répandues en Franche-Comté, sont toutes deux citées dans l’Annexe V de la Directive Habitats. La Grenouille rieuse a été classée « à surveiller » dans le livre rouge des vertébrés de France. La Grenouille rieuse est protégée en France, mais peut être pêchée en vue d’une consommation familiale. Le Crapaud accoucheur, entendu à plusieurs reprises vers la gare de la Mouillère représente un des enjeux importants du Secteur Sauvegardé. Il reflète assez bien les milieux spécifiques du territoire, avec à la fois la présence d’une offre en eau (le Doubs, la Mouillère, le Canal de Chamars) et d’une offre en matériaux minéraux (vieux murs, friches, décombres, roches, matériaux sablonneux…). La valeur patrimoniale de cette espèce est à souligner : elle est en effet citée dans la Convention de Berne dans l’Annexe II, mentionnée dans l’annexe IV de la Directive Habitats et protégée en France. La présence de cette espèce est d’autant plus intéressante que l’on se trouve en limite nord-ouest de l’aire de répartition régionale de cette espèce (informations GNFC). La Salamandre tachetée a été repérée dans les boisés qui descendent vers le fort des Trois Châtels. Cette espèce a un habitat terrestre dans les coteaux de feuillus ou mixtes. Son habitat aquatique peut concerner des sources, fontaines, petits rus… Cette même espèce a également été vue dans le quartier de la Mouillère (sources du Groupe Naturaliste de Franche-Comté). Rappelons que la Salamandre tachetée est protégée en France et qu’elle est classée parmi les « espèces à surveiller » dans la Liste Rouge des vertébrés de France. L’offre du Secteur Sauvegardée en direction des batraciens reste assez pauvre aujourd’hui, compte tenu des pentes relativement raides des berges du Doubs et du manque de surfaces d’eau calme. De belles potentialités existent cependant autour de zones retravaillées pour obtenir des pentes plus douces sur le Doubs. Une gestion plus extensive des berges du canal de Chamars, aux eaux plus calmes, et du ruisseau de la Mouillère, pourrait aussi être favorable aux diverses espèces. __________________________________________________________________________________________ Direction Régionale de l’Environnement de Franche-Comté – Etude « Nature en ville dans le Secteur Sauvegardé de Besançon » - Rapport final – Décembre 2004 – Atelier CEPAGE/ Ivry-sur-Seine 69 B/ Reptiles En ce qui concerne les reptiles, la Couleuvre verte et jaune (Coluber viridiflavus) ainsi que la Couleuvre à collier (Natrix natrix) ont été notées sur les coteaux caillouteux, bien ensoleillés et enfrichés de la Citadelle. Le Groupe Naturaliste de Franche-Comté indique également la présence de la Coronelle lisse (Coronella austriaca) à la Citadelle. Ce signalement est intéressant car l’espèce est ici en limite de l’aire de répartition régionale. Le Lézard des murailles (Podarcis muralis) ainsi que le moins commun Lézard vert (Lacerta viridis) ont été vus plusieurs fois, pour le premier sur de nombreux vieux murs de la ville ou sur les perrés du Doubs, pour le second le long du chemin plein sud conduisant du faubourg Tarragnoz à la Citadelle sur des vires rocheuses. Le Lézard vert, espèce très rare sur la commune de Besançon et protégée au niveau national, fait partie des enjeux du territoire du Secteur Sauvegardé. La conservation de l’espèce nécessite des interventions pour le maintien des habitats de l’espèce : maintien de milieux ouverts dans les prairies bien exposées, maintien de vieux murs, d’anfractuosités et de zones buissonnantes. __________________________________________________________________________________________ Direction Régionale de l’Environnement de Franche-Comté – Etude « Nature en ville dans le Secteur Sauvegardé de Besançon » - Rapport final – Décembre 2004 – Atelier CEPAGE/ Ivry-sur-Seine 70 2.6 Liaisons biologiques potentielles et à favoriser Compte tenu de sa situation urbaine, il n’existe pas, en dehors du Doubs lui-même pour ce qui a trait au milieu aquatique, de zones réservoirs de grande taille sur le périmètre sauvegardé de Besançon. Par contre, ces zones-réservoirs sont représentées dans la région de Besançon par divers massifs forestiers (forêt de Chailluz, en particulier), qui hébergent des populations de mammifères par exemple, comme le chevreuil et le sanglier, mais aussi la martre, le renard, le lérot, peut-être le blaireau. Entre ces zones réservoirs, on trouve un certain nombre de biotopes-relais, qui ne sont pas occupés de manière continue et qui sont parfois utilisés pour la reproduction ou le nourrissage de différentes espèces animales. Le pourtour de la Citadelle, notamment son flanc sud, moins escarpé mais néanmoins resté très peu anthropisé, joue justement, pour certains mammifères (Renard, Ecureuil…), mais également pour plusieurs reptiles (Couleuvre verte et jaune, Lézard des murailles, Lézard vert…), ce rôle de biotope-relais. Les biotopes-relais sont reliés entre eux par des corridors potentiels de déplacement (lisières forestières, haies, cordons boisés, ripisylves, cours d’eau et plans d’eau, fossés, mais également les chemins naturels…). Ces éléments peuvent servir de liaison biologique entre ces différents espaces. Ils sont souvent interrompus par des infrastructures de transport (routes, voies ferrées), par l’urbanisation (zones d’habitat, zones d’activités…). Il est essentiel que cette trilogie « zone réservoir/ biotopes-relais/ corridors de déplacement » existe et puisse rester fonctionnelle, de manière à ce que la stratégie de dissémination des espèces se réalise correctement (voir le phénomène d’essaimage des jeunes, chez le Hérisson par exemple, qui entraîne souvent une forte mortalité sur les routes). L’existence de corridors de déplacement potentiel reste donc importante, même pour des espèces dont le domaine vital n’est pas particulièrement vaste (Hérisson, Crossidure, batraciens…). Chez certaines espèces, le brassage génétique entre des populations doit pouvoir, en effet, s’effectuer pour le maintien de populations saines. A Besançon, le Doubs traverse à deux reprises le pli anticlinal qui supporte la Citadelle, formant ainsi une boucle qui abrite ainsi, sur sa rive gauche, une bonne partie de la vieille ville. Des falaises abruptes de plus de 100 m de hauteur dominent la rivière de part et d’autre. Ce relief escarpé et inhospitalier a permis le maintien d’une ceinture de végétation arborée et herbacée tout autour de la Citadelle, qui constitue comme un poste forestier avancé en plein milieu urbain. Ce ruban de végétation est relié par le Sud aux coteaux boisés du Doubs et, en direction de l’arrière pays, à la chaîne des Monts des Buis, du Bois de la Chalotte et de la Côte d’Or jusqu’aux bois humides du marais de Saône. A l’Est et à l’Ouest, les monts en grande partie de Brégille et de Chaudanne constituent également, même s’ils sont séparés du territoire d’étude par le ruban du Doubs, des surfaces boisées proches. Autrement dit, la campagne n’est jamais très loin ! __________________________________________________________________________________________ Direction Régionale de l’Environnement de Franche-Comté – Etude « Nature en ville dans le Secteur Sauvegardé de Besançon » - Rapport final – Décembre 2004 – Atelier CEPAGE/ Ivry-sur-Seine 71 Carte des liaisons biologiques Liaisons biologiques potentielles pour les espèces liées : Bleu = aux milieux aquatiques et humides Vert = aux milieux boisés Rouge = aux milieux terrestres ouverts __________________________________________________________________________________________ Direction Régionale de l’Environnement de Franche-Comté – Etude « Nature en ville dans le Secteur Sauvegardé de Besançon » - Rapport final – Décembre 2004 – Atelier CEPAGE/ Ivry-sur-Seine 72 La carte jointe indiquent les principales liaisons biologiques potentielles à grande échelle dans une zone géographique élargie autour du Secteur Sauvegardé de Besançon. On y distingue classiquement des liaisons concernant les espèces liées au cours d’eau et aux milieux humides, celles concernant les espèces plus rattachées aux milieux boisés et celles des espèces privilégiant les milieux terrestres ouverts. La cartographie de la végétation a permis la mise en évidence de plus de 35 unités typologiques différentes, correspondant à divers milieux, allant des milieux aquatiques (eau libre) aux milieux construits, totalement dépourvus de végétation, en passant par les zones palustres, les substrats à dominance minérale (éboulis, dalles calcaires…), les pelouses et les prairies, les lisières et les zones de broussailles ainsi que les terrains cultivés et les secteurs boisés… Compte tenu du relief et du caractère urbain du site, ces milieux sont présents dans le périmètre du Secteur Sauvegardé sous forme discontinue. Ils sont souvent interrompus par des événements naturels (rivière, falaise, affleurement rocheux…) ou par des éléments d’origine anthropique (construction, voirie, muret, fossé…), formant ainsi une véritable mosaïque. Il existe également, sur le territoire d’étude, à plus petite échelle (pâté de maisons, groupe de jardins, promenade publique…), un grand nombre de liaisons biologiques potentielles très importantes pour des êtres vivants aux besoins territoriaux plus modestes : Micro-mammifères (Musaraignes, Campagnols…), Carabes (groupe de coléoptères), Batraciens (Crapaud accoucheur…). Le Doubs et ses berges, avec ses différentes annexes hydrauliques (canal-tunnel sous la Citadelle, écluses, portion subsistant de l’ancien canal de Chamars), ainsi que la modeste Mouillère, amputée d’une partie de son cours par le remblai de l’avenue du Maréchal Foch, constituent par exemple des corridors écologiques potentiels majeurs pour les espèces liées aux milieux aquatiques et humides (traits et flèches bleus). A une échelle plus fine, dans les espaces publics ou privés, il existe également un certain de nombre de « points d’eau » temporaires ou permanents (fossé, bassin, fontaine, pourtour de jet d’eau…) susceptibles de jouer un rôle important pour le maintien de diverses espèces animales, comme les oiseaux, les insectes, les batraciens… Les liaisons biologiques potentielles pour les espèces liées aux milieux boisés (traits et flèches verts) sont plus limitées dans le secteur étudié. Il n’est pas du tout exclu, qu’à la faveur d’un couvert boisé, un sanglier ou un chevreuil parvienne jusqu’au pied de la Citadelle, après avoir éventuellement traversé le Doubs à la nage, en profitant des caches existant par endroit jusqu’au bord de l’eau (buissons, hautes herbes, ripisylve). A une échelle plus fine, ces liaisons potentielles peuvent exister à la faveur d’une plantation d’alignement (Chamars, Micaud). Ces connexions seraient toutefois plus efficientes si la strate arbustive et herbacée de sous-bois était plus développée (abri et cache pour la petite faune insuffisants par exemple aujourd’hui). __________________________________________________________________________________________ Direction Régionale de l’Environnement de Franche-Comté – Etude « Nature en ville dans le Secteur Sauvegardé de Besançon » - Rapport final – Décembre 2004 – Atelier CEPAGE/ Ivry-sur-Seine 73 Les liaisons biologiques potentielles d’espèces liées à des milieux terrestres ouverts (traits et flèches rouges) concernent essentiellement des formations herbacées ou minérales ; elles permettent potentiellement la circulation d’espèces comme le Hérisson, le Renard, pour lesquelles des obstacles physiques (murs, clôture…) ou des dangers divers (circulation routière, forte fréquentation humaine…) sont généralement très dissuasifs. Les voiries, même entièrement minérales - comme c’est souvent le cas dans la vieille ville de Besançon - ou sur les ponts enjambant la rivière, peuvent être empruntées par certaines espèces, souvent au cours de la nuit. Une espèce comme le Hérisson cherchera plus la proximité d’un couvert végétal - où il peut se mettre à l’abri - et sera plus facilement bloqué dans ses déplacements par la présence d’un mur ou d’une barrière infranchissable. En ce sens, les promenades publiques, les voies ferrées (notamment les 2 ponts sur le Doubs) et le chemin de halage constituent des voies de liaison privilégiées aussi bien à l’intérieur du périmètre qu’en direction de la campagne. __________________________________________________________________________________________ Direction Régionale de l’Environnement de Franche-Comté – Etude « Nature en ville dans le Secteur Sauvegardé de Besançon » - Rapport final – Décembre 2004 – Atelier CEPAGE/ Ivry-sur-Seine 74 __________________________________________________________________________________________ Direction Régionale de l’Environnement de Franche-Comté – Etude « Nature en ville dans le Secteur Sauvegardé de Besançon » - Rapport final – Décembre 2004 – Atelier CEPAGE/ Ivry-sur-Seine 75 Partie 3 : Paysages perçus et usages __________________________________________________________________________________________ Direction Régionale de l’Environnement de Franche-Comté – Etude « Nature en ville dans le Secteur Sauvegardé de Besançon » - Rapport final – Décembre 2004 – Atelier CEPAGE/ Ivry-sur-Seine 76 __________________________________________________________________________________________ Direction Régionale de l’Environnement de Franche-Comté – Etude « Nature en ville dans le Secteur Sauvegardé de Besançon » - Rapport final – Décembre 2004 – Atelier CEPAGE/ Ivry-sur-Seine 77 3. Paysages perçus et usages 3.1 Aspects méthodologiques Les éléments développés ici sont le résultat à la fois d’entretiens semi-directifs réalisés en direction de promeneurs, d’observations des usages et d’analyses de documents divers. Les entretiens ont été menés en direction de promeneurs rencontrés sur les espaces publics, de sportifs, d’habitants, de jardiniers, de commerçants ou encore de personnes-ressources. Ces démarches méthodologiques ont été menées à plusieurs moments et saisons de l’année, pour bien saisir l’ensemble des représentations. Des entretiens ont également eu lieu dans les lieux touristiques : Citadelle, bateaumouche, restaurants, hôtels… 3.2 Besançon : ville verte ou ville de biodiversité ? L’image qui ressort de la ville est celle d’une ville verte et agréable. Ce ressenti s’appuie essentiellement sur trois types d’éléments. Tout d’abord la bonne représentation des promenades et des jardins dans la ville, les grands parcs étant le plus souvent cités : « Besançon est une ville verte car l’on dispose de grands espaces verts pour se détendre et toute la ville est bien desservie », nous dit-on ; « Besançon n’est pas une ville dure, sous ses aspects sévères et minéraux, car nous avons depuis toujours de grandes promenades… », développent certains ; « il y a un écart entre le centre-ville, un peu dur, mais l’on est très vite dans un parc et les espaces sont grands ; nous ne sommes jamais les uns sur les autres », précisent certains également. __________________________________________________________________________________________ Direction Régionale de l’Environnement de Franche-Comté – Etude « Nature en ville dans le Secteur Sauvegardé de Besançon » - Rapport final – Décembre 2004 – Atelier CEPAGE/ Ivry-sur-Seine 78 En second lieu, l’offre en lieux de détente et de sport, en espaces de respiration : « Pour beaucoup d’étudiants, comme moi, qui viennent de la campagne, Besançon est une bonne transition vers la ville : …les grands parcs, les berges du Doubs, la toile de fond de la montagne… L’on n’a pas l’impression d’être en ville » « L’on a beaucoup de choix pour courir, se libérer, faire des entraînements en changeant d’itinéraires, en étant loin des pots d’échappement », explique un pompier qui s’entraîne toutes les fins de semaine. Finalement, c’est la présence du cours d’eau « qui ne donne jamais l’impression d’être tout à fait en ville », qui « fait que la nature est déjà présente jusqu’ici » nous dit-on. Si ces éléments reflètent les grandes tendances des perceptions, d’autres aspects sont également mis en avant, en particulier « le rapport minéral/ végétal » et la présence, en toile de fond, de la montagne et de ses forêts : Besançon et ses écrins de verdure, toujours proches, donnant de la distance et du charme à cette forme urbaine. « Etre en ville tout en n’y étant pas », nous dit-on… « Il y a toujours une échappée visuelle qui vous permet, tout en étant enfermé, d’avoir un point de vue de vacancier… », développent certaines personnes. De manière spontanée, l’espace de la Citadelle n’est pas mentionné ou présenté comme un des espaces de nature de Besançon. Le site est avant tout perçu comme un espace culturel et touristique. Par ailleurs, la promenade piétonne conduisant au sommet du site est de moins en moins utilisée, compte tenu des habitudes de déplacements dominées par la voiture et aussi, très certainement, de l’état du sentier. Les jardins privés ne sont pas non plus cités spontanément, même si, - comme nous le verrons par la suite – ils contribuent grandement à la qualité paysagère et naturelle de Besançon pour ses habitants. Un peu comme si l’on voulait déjà les situer dans le domaine du secret et de l’intime, ils sont mentionnés dans un second temps, lorsque le sujet est abordé par le chargé d’étude lui-même, celui-ci faisant alors déjà un peu figure d’initié. __________________________________________________________________________________________ Direction Régionale de l’Environnement de Franche-Comté – Etude « Nature en ville dans le Secteur Sauvegardé de Besançon » - Rapport final – Décembre 2004 – Atelier CEPAGE/ Ivry-sur-Seine 79 3.3 Une représentation spécifique pour chacun des parcs L’analyse met en évidence une représentation et des usages bien spécifiques pour chacun des parcs et espaces publics de Besançon. Les espaces verts de la ville ont, de manière générale, une identité différente dans les représentations, chacun répondant, en quelque sorte, à des dispositions et des demandes sociales diverses, selon les personnes, selon les moments de la journée, selon la situation météorologique. Le Parc Micaud est bien la promenade par excellence de la ville de Besançon, espace à la fois le plus souvent cité et le plus fréquenté sur l’ensemble de l’année, ceci de manière régulière. Ce parc fonctionne comme promenade, en ce sens qu’il est utilisé autant pour voir la nature et les paysages, que pour être vu, y observer les déambulations de la ville, y rencontrer des amis. Cet espace fait aussi figure de lieu de sortie incontournable pour les familles, en particulier pour la promenade du dimanche. C’est là que l’on conduira des amis ou de la famille en visite pour la première fois à Besançon. La proximité du Doubs, la localisation en centre-ville, la linéarité incitant à la déambulation, la vie et les échanges autour du manège et des petits poneys, tout cela contribue à l’attractivité du site. Notons que la rivière est plus vécue ici comme un paysage ou un décor de promenade, que comme un espace de nature en ville : peu de personnes s’intéressent aux oiseaux d’eau par exemple, ou encore aux espèces de la flore. Le rapport à l’animal et au naturel est plus dévié qu’il n’est réellement existant : nourrissage des canards par exemple… Les valeurs d’attachement des populations portent plutôt sur les grands arbres majestueux, connus depuis toujours. La dimension naturelle du site et ses références aquatiques apparaissent surtout à travers les activités des pêcheurs, souvent des fidèles, revenant régulièrement sur les emplacements de la promenade Micaud. Ces usagers sont bien là pour rappeler que la rivière n’est pas seulement là comme un décor, mais qu’elle est un milieu naturel et une ressource, comme nous le verrons par la suite. Cet espace fonctionne, en outre, comme lieu de convivialité et de rencontres : « c’est un endroit tout à fait romantique pour se rencontrer, nous dit-on ». « C’est un parc plein de nostalgie et d’émotions pour moi, car c’est le parc de la ville, là où beaucoup d’entre nous sont allés enfants, avec leurs parents, avec leurs grands-parents… » (propos d’une jeune personne résidant en Alsace aujourd’hui et en visite chez ses parents). __________________________________________________________________________________________ Direction Régionale de l’Environnement de Franche-Comté – Etude « Nature en ville dans le Secteur Sauvegardé de Besançon » - Rapport final – Décembre 2004 – Atelier CEPAGE/ Ivry-sur-Seine 80 « Souvent les gens comme moi, chacun avec ses habitudes, viennent toujours à la même heure. Cela crée des liens et suscite des conversations. Ici les bancs sont des lieux de causette tranquille », nous dit-on encore. Il s’agit, enfin, de l’espace préféré, retenu presque unanimement pour les cérémonies de mariage et pour les photographies-souvenirs : mariages, découverte touristique, fêtes de familles. Le Parc de la Gare d’eau, est plus perçu comme un espace de détente et de plein air. Le site n’a pas la dimension patrimoniale de la promenade Micaud ni sa personnalité. Par contre, il est perçu comme rustique et se prêtant à de nombreux usages, peu pris en compte ou peu à leurs places à Micaud : pique-nique, jeux de ballon, contact avec le gazon… Dans les représentations, on est plus ici dans le registre de la plaine de jeux que du parc historique : « le parc de la Gare d’eau, nous y allons surtout l’été, pour se détendre, se coucher sur l’herbe, s’asseoir dans l’herbe, rester un bon moment en famille ». « A la Gare d’eau, on ne fait pas le tour ni un grand parcours. On a la chance de pouvoir s’approcher de l’eau et d’avoir de l’herbe pour s’asseoir… C’est un peu aussi le parc des étudiants », nous dit-on. Le contact avec l’eau est une dimension très appréciée du site, un espace où l’on vient en tenue plus décontractée, sans nécessairement se préoccuper des autres ni vouloir se montrer. La dimension naturelle des berges est appréciée aujourd’hui, de même que la proximité de l’eau. L’aspect champêtre d’un site qui n’a « pas d’obligation de représentation », qui n’est pas vu comme la vitrine de Besançon, amène les uns et __________________________________________________________________________________________ Direction Régionale de l’Environnement de Franche-Comté – Etude « Nature en ville dans le Secteur Sauvegardé de Besançon » - Rapport final – Décembre 2004 – Atelier CEPAGE/ Ivry-sur-Seine 81 les autres à être en demande de plus de nature encore à cet endroit. « La possibilité d’être proche de l’eau, d’avoir un espace naturel et moins sophistiqué, qui pourrait être encore plus naturel, est ce qui me motive à venir ici… » (propos recueillis) « On apprécie le côté tout fou de cet espace, un peu naturel encore, un peu déjà hors de la ville, c’est la personnalité de cet espace ; alors pourquoi ne pas aller plus loin vers le sauvage et la rivière ? », peut-on entendre. L’existence de portions de berges en pentes douces ainsi que la présence de pontons contribuent certainement à cette représentation. Une gestion différenciée plus franche pourrait être mise en place aussi à cet endroit. Les surfaces y sont moins organisées et plus permissives, ce qui appelle des usages de site de plein air : sorties en groupe, jongleries, entraînement de musique… Le parc de la Gare d’eau fonctionne comme un espace de farniente, de laisser-aller tranquille, comme un lieu de contact avec l’eau et la nature. Autant de représentations qui sont favorables à des aménagements ainsi qu’à une gestion plus naturelle, à la fois des pelouses, en particulier celles qui sont inclinées, et des berges. __________________________________________________________________________________________ Direction Régionale de l’Environnement de Franche-Comté – Etude « Nature en ville dans le Secteur Sauvegardé de Besançon » - Rapport final – Décembre 2004 – Atelier CEPAGE/ Ivry-sur-Seine 82 Le parc du Glacis a, lui, ses habitués et ses défenseurs. Ce parc a une situation de belvédère, dominant la boucle du Doubs, et bénéficie d’une vue sur la Citadelle et la colline de Mazagran. Composé de grands arbres, le site s’incline d’abord doucement, puis le relief, façonné par les fortifications de Vauban, s’accentue. L’observation des usages montre que le site est surtout fréquenté par des habitués et fonctionne comme espace de proximité (propos recueillis) ; « C’est pour moi un des espaces verts les plus proches et où l’on est tranquille… Je n’y est jamais vu trop de monde » (autres propos tenus en entretien) ; « Je viens régulièrement pour la vue et le côté aérien… Egalement la tranquillité… L’on se sent loin du centre-ville » Le site souffre aujourd’hui d’une certaine image d’insécurité qui explique, en partie, cette sousfréquentation constatée. Nous avons également relevé des usages concentrés sur certains espaces (points de vue, zones de gazon à l’ombre, aires de jeux ) qui permettraient aisément une gestion plus naturelle des prairies en pente, dans certaines portions d’espace. La strate arbustive, peu représentée, ne peut être spécifiquement étoffée en ce moment : elle risquerait de venir accentuer le sentiment d’insécurité. Des activités plus nombreuses (sorties-découvertes, activités pédagogiques, épreuves sportives…), une communication sur le parc de Glacis ainsi qu’une présence peut-être plus régulière d’agents assermentés (police, agents municipaux) devrait d’abord permettre une réappropriation par la population du site dans son ensemble. __________________________________________________________________________________________ Direction Régionale de l’Environnement de Franche-Comté – Etude « Nature en ville dans le Secteur Sauvegardé de Besançon » - Rapport final – Décembre 2004 – Atelier CEPAGE/ Ivry-sur-Seine 83 Le parc des Glacis reste aussi l’espace d’accueil et le site support d’un certain nombre de cérémonies officielles : 11 novembre, 14 Juillet, Fête de la femme, accueil d’officiels et de personnalité… L’aspect belvédère des lieux, associé à une dimension de parc bien dessiné et structuré, se prête à ce type d’usages. La Promenade Granvelle a un charme bien à elle, celui d’un parc arboré fonctionnant à la fois comme place et comme promenade, sans jamais vraiment choisir : « C’est tout le plaisir d’être dedans et dehors à la fois, nous dit-on, sans voiture ni dérangement… » « Pouvoir déjeuner tout en entendant les jeunes enfants s’égayer sur les aires de jeux ou de jeunes violonistes en herbe s’entraîner… » « Cet espace a, en lui, tous les avantages du parc, en ayant en plus ceux de l’urbain : un service, un endroit en terrasse pour être au chaud… Un parc, c’est très agréable pour les oiseaux, les arbres, mais si l’on veut s’asseoir, siroter un verre, manger quelque chose, cela reste un peu austère… » « Cela me fait penser à certains parcs tunisiens où l’on peut consommer des glaces, faire jouer ses enfants, boire un verre… Sauf qu’ici, nous avons le choix et ne sommes pas obligés de payer pour en profiter » D’après les entretiens, une des valeurs d’attachement du site est liée à la dimension ouverte des lieux et au patrimoine arboré, apprécié pour sa taille et la fantaisie des formes. Entendre le chant des oiseaux depuis la terrasse d’un café fait partie d’un des éléments de charme du site : autant d’éléments, dans la gestion du patrimoine ligneux, qui seront à prendre en compte par les services des espaces verts de la ville (maintien d’arbres à cavités, maintien de grands sujets non dangereux, travail sur le sol pour favoriser la pérennité de ce patrimoine, tout en anticipant son renouvellement assez tôt et surtout maintien de la dimension de place ouverte publique, préservée de la circulation automobile). __________________________________________________________________________________________ Direction Régionale de l’Environnement de Franche-Comté – Etude « Nature en ville dans le Secteur Sauvegardé de Besançon » - Rapport final – Décembre 2004 – Atelier CEPAGE/ Ivry-sur-Seine 84 La promenade de Tarragnoz et du chemin de Mazagran, enfin, est elle, essentiellement utilisée comme boucle longue et parcours de fin de semaine. Une partie des berges rive droite du Doubs sont ici rendues aux piétons durant les week-end, ce qui génère des usages très importants, en particulier par les belles journées de printemps. Peu d’emplacement sont aménagés ici pour s’arrêter ou jouer au ballon, ou encore à d’autres jeux. Les berges sont parfois abruptes. C’est vraiment la dimension de circulations douces qui domine, avec une promenade qui représente, depuis Chamars en rive gauche, en passant la passerelle de Mazagran, puis en revenant par la rive droite, plus de 2.5 kilomètres. Les usages y sont le plus souvent mixtes et les circulations cycles et rollers sont dominantes, compte tenu des possibilités de boucles longues. Cette situation favorise un rapport espace/ temps relativement élevé, peu favorable à la contemplation ou à la découverte de la nature. On retiendra, par contre, malgré une fréquentation intense durant les fins de semaine, des usages essentiellement cantonnés sur les berges hautes, compatibles avec la préservation de nombreuses espèces. Les zones de dérangement sont finalement réduites à un mince cordon de circulations laissant, en contre-bas, le long du parcours, de grandes poches de tranquillité. Les objectifs de gestion sylvicole naturaliste, permettant de réaliser certaines éclaircies forestière pour des raisons strictes de diversification écologique, rejoignent ici partiellement les enjeux d’agrément de la promenade. Celle-ci est perçue actuellement par les usagers, en particulier les piétons, comme assez monotone, avec des berges trop fermées. __________________________________________________________________________________________ Direction Régionale de l’Environnement de Franche-Comté – Etude « Nature en ville dans le Secteur Sauvegardé de Besançon » - Rapport final – Décembre 2004 – Atelier CEPAGE/ Ivry-sur-Seine 85 Le square Saint-Amour et le Square Castan sont appréciés pour leurs évocations romantiques. Ce sont surtout leurs grands arbres, véritables monuments naturels aux formes fantasques et personnalisées, qui sont attachants pour les habitants. Le square Saint-Amour porte peut-être encore en lui la poésie de l’ancien parc de l’hôtel des comtes de la BaumeSaintAmour, derniers héritiers de Granvelle, tout près duquel le sculpteur Luc Breton avait son atelier. Le Square Castan a, pour lui, l’originalité d’un parc archéologique et, en ce sens, il attire les curiosités des nouveaux habitants et touristes logés à proximité (hôtel Castan voisin). Certains habitants ou personnalités de la ville, sans avoir rencontré l’éminent archéologue A. Castan, se souviennent du gardien qui les emmenait parfois dans l’escalier en colimaçon descendant dans le sol et imaginent l’époque encore plus ancienne des premières fouilles : « Les souvenirs de Rome sont là, qui nous rappellent le passé brillant de Vesonto, la capitale de la Séquanie. César était venu… En 1870, il n’y (avait) qu’un grand trou à la place du square ombragé… un sous-sol éventré… littéralement jonché de morceaux de colonnes, de fragments de sculptures mêlés aux vestiges d’une église rasée sous la Révolution… » (extrait de Besançon vu par Pierre Duc avec textes de Lionel Estavoyer). Les abords du site étant sombres et peu aménagés aujourd’hui, il est surtout fréquenté par les promeneurs de chiens et leurs amis à quatre pattes, ce qui finit par exclure d’autres usages. Ces rochers et ces grottes, semblant émerger de nulle part, sont envahis par une végétation spontanée qui leur donne le charme insaisissable des ruines, en particulier en pleine ville. L’apparent « abandon » temporaire du site en fait, en même temps, un espace d’exploration pour les enfants. __________________________________________________________________________________________ Direction Régionale de l’Environnement de Franche-Comté – Etude « Nature en ville dans le Secteur Sauvegardé de Besançon » - Rapport final – Décembre 2004 – Atelier CEPAGE/ Ivry-sur-Seine 86 Enfin, la Promenade Chamars présente une architecture épurée, entre ciel et terre, avec ses platanes monumentaux, magnifiques expressions de la nappe alluviale du Doubs, d’un côté, et une strate arbustive et herbacée très simplifiée, d’un autre côté (grave, terre, aire de stationnements). Peu aménagé pour le farniente ou la détente, cet espace fonctionne essentiellement aujourd’hui comme promenade ou comme passage. Seules les chaudes journées d’été retiennent, comme ci-joint sur l’illustration, les promeneurs sous leurs fraîches frondaisons. __________________________________________________________________________________________ Direction Régionale de l’Environnement de Franche-Comté – Etude « Nature en ville dans le Secteur Sauvegardé de Besançon » - Rapport final – Décembre 2004 – Atelier CEPAGE/ Ivry-sur-Seine 87 3.4 Des richesses sous-estimées ou cachées, à révéler Le thème des jardins privés mérite, à lui seul, un exposé spécifique. Sous ses airs de ville minérale et austère, Besançon cache en elle un trésor, aujourd’hui peu mis en valeur, peut être à la fois pour se protéger et par pudeur. Ce qui frappe, en effet, le promeneur extérieur à Besançon, en particulier dans le Secteur Sauvegardé, pour sa partie urbaine, c’est la faible présence apparente du végétal : peu d’arbres d’alignements, des rues étroites et sans jardins de devant, une faible densité de squares de proximité, à l’exception de quelques-uns comme le square Castan ou le Square Saint-Amour. Pourtant, durant les belles journées de printemps, le chant des oiseaux et les odeurs de pollen, à côté des pavés, répondent bel et bien à l’appel. Besançon est apprécié pour ses jardins intérieurs, visibles après avoir franchi une porte cochère, au fond d’un couloir, puis d’une autre cour intérieure. Ces espaces de jardinage, de boisés, de prairies, sont vécus à la fois comme des espaces privés, loin des regards ; ils ont en même temps, partiellement, une dimension publique puisque les portes d’immeubles et les couloirs se montrent souvent fort accessibles à celui qui sait apprécier et « montrer patte blanche ». Ces « jardins cachés » font bel et bien partie, pour les habitants, de leur patrimoine naturel : « Je connais tous les jardins de mon quartier et en suis fière. Je ne vais jamais rater l’occasion de faire la surprise à mes visiteurs de ces endroits si spécifiques de la ville », nous dit-on. « Si vous savez vous y prendre, vous rentrez partout sans problème... Les oiseaux et les arbres qui dépassent sont à tout le monde… Et les jardins aussi. Il faut savoir se faire discrets et en profiter tranquillement », précisent certains. __________________________________________________________________________________________ Direction Régionale de l’Environnement de Franche-Comté – Etude « Nature en ville dans le Secteur Sauvegardé de Besançon » - Rapport final – Décembre 2004 – Atelier CEPAGE/ Ivry-sur-Seine 88 Ainsi, ces jardins de particuliers sont dans un entre-deux, ni complètement privés ni complètement publics. Ils savent tout au moins ouvrir leur porte à qui sait les apprécier et les mériter. C’est un peu le sens des propos inscrits sur la plaque d’entrée d’un de ces jardins. Cette situation se retrouve également dans les jardins privés de structures recevant du public (administration, école, Caisse d’assurance, maison de retraite, hôpital…) : selon les habitudes de promenade qu’on y a acquise, selon la tolérance du personnel dont on a su bénéficier, selon son comportement discret, … les jardins accueillent ici régulièrement des visiteurs extérieurs, des habitués. Dans certains cas, on n’hésite pas non plus, comme ici, dans le jardin d’un hôpital, à y fêter un heureux événement. La tendance est souvent aujourd’hui à la gestion naturelle dans ces petits espaces, avec plusieurs configurations qui expliquent cette situation. De manière indirecte, le statut en copropriété de ces jardins fait souvent, qu’étant à tout le monde et à personne, ils sont parfois laissés à eux-mêmes. Ceci concerne en particulier les petites copropriétés où les familles concernées mutualisent, en réalité, le minimum de services. Dans les espaces laissés à un relatif abandon, la nature a repris ses droits, de manière souvent charmante et romantique, permettant l’expression de milieux très diversifiés : fauche tardive, ligneux de valeur, hautes herbes, présence de végétation lianescente et de toute une strate arbustive. __________________________________________________________________________________________ Direction Régionale de l’Environnement de Franche-Comté – Etude « Nature en ville dans le Secteur Sauvegardé de Besançon » - Rapport final – Décembre 2004 – Atelier CEPAGE/ Ivry-sur-Seine 89 Le rapport au minéral, très fort dans ces espaces, incite aussi les jardiniers à travailler sur le thème de l’exubérance et de la luxuriance : plantes grimpantes, lianescentes, lichens, strate buissonnante, sont bienvenues dans des espaces contraints, où l’on veut atténuer l’impression de minéral. Si ces jardins intérieurs sont appréciés des habitants et tenus secrets, ils sont également de plus en plus prisés et recherchés par les touristes. Les commentaires sur le sujet sont présents aujourd’hui dans certains guides de Besançon. C’est vraiment ce contact minéral/ végétal qui va alors être mis ici en avant. Ces jardins privés sont à la fois menacés dans leur existence par le développement du stationnement en cœur d’îlot (augmentation de nombre de places de parking, liés à la redivision des appartements en lots plus petits, générant une augmentation par îlot du nombre d’habitants) en même temps qu’ils sont de plus en plus prisés et recherchés. Les intitulés de diverses annonces des agences immobilières dans le Secteur Sauvegardé, mettant presque plus en exergue la vue sur jardin et la présence du végétal que le confort de l’appartement, attestent (cf exemple ci-contre) de cet engouement. Les deux sites-phares de Besançon, la Citadelle et le Doubs, quant à eux, sont valorisés par rapport à leur localisation géographique spécifique, par rapport à leur histoire et par rapport à leur dimension touristique et culturelle. Le patrimoine naturel exceptionnel que représentent ces espaces reste, en revanche, peu mis en avant, tant par les habitants que par les professionnels du tourisme. « La Citadelle, c’est effectivement toute notre histoire, l’histoire de la ville racontée aux enfants, la découverte des fortifications et surtout le zoo », nous dit-on. « La Citadelle, c’est intéressant pour le point de vue et pour les animaux du zoo, maintenant réouvert », nous précise-t-on. Peu d’habitants évoquent la présence du Faucon pèlerin, espèce-phare de la ville par exemple. Presque personne ne connaît l’existence des rares mantes religieuses ou encore des plusieurs espèces d’azurés (papillons sur les lieux) sur les flancs de la Citadelle. __________________________________________________________________________________________ Direction Régionale de l’Environnement de Franche-Comté – Etude « Nature en ville dans le Secteur Sauvegardé de Besançon » - Rapport final – Décembre 2004 – Atelier CEPAGE/ Ivry-sur-Seine 90 Ce sont encore ici les visiteurs extérieurs, saisis par la magnificence de certaines prairies, faisant premier plan dans leurs photographies panoramiques de la Citadelle, qui prêtent le plus attention à ces aspects charmants des lieux. « Tout un symbole de Besançon : des prairies fleuries au premier plan, sur la pierre, comme voulant marquer leur ignorance de la ville toute proche, sur laquelle on a des vues plongeantes magnifiques depuis là » (impression d’un visiteur découvrant la Citadelle et Besançon pour la première fois). Les visites organisées des principaux sites de la ville (visites de la Citadelle et découverte du Doubs en bateau-mouche) ne sont pas non plus très fournies sur ces sujets. A une époque où le thème de la nature en ville correspond, de la part du public, à une demande très forte, il y a l’idée répandue, chez les professionnels du tourisme (hôtels, restaurants, visites guidées, syndicat d’initiative), que la découverte-nature doit se faire ailleurs, en dehors de la ville, dans la campagne, dans les grands massifs boisés voisins. Les richesses écologiques des berges du Doubs, la possibilité de découvrir en quelques mètres tout un échantillon de la flore bisontine, sont des thèmes peu exploités dans les présentations de la ville, dans leur ensemble. La clientèle française, mais surtout anglaise, suisse et allemande, très friande de ces espaces mi-urbains, mi-naturels, est finalement envoyée, un peu contre son gré, hors de la ville pour la randonnée et la découverte de la nature. Un travail sur des produits de découverte du patrimoine de la ville, mettant en valeur cette dimension de nature en ville est à effectuer. Cette approche va évidemment dans le sens d’une augmentation du nombre de nuitées dans la ville et ne peut donc que favoriser le développement touristique de Besançon-même. Un partenariat avec les professionnels de la restauration et de l’hôtellerie serait bienvenu sur ces thématiques, comme il peut exister dans de nombreuses villes ailleurs. Pourquoi communiquer dans la ville sur les seuls animaux du zoo de la Citadelle, comme si des lions se promenaient tous les jours dans les rues… et ne pas également mettre en avant les richesses de la faune locale, présente naturellement au sein du Secteur Sauvegardé ? __________________________________________________________________________________________ Direction Régionale de l’Environnement de Franche-Comté – Etude « Nature en ville dans le Secteur Sauvegardé de Besançon » - Rapport final – Décembre 2004 – Atelier CEPAGE/ Ivry-sur-Seine 91 3.5 Un territoire de contrastes et de nature en plein cœur de ville Pour le visiteur extérieur, peut-être plus encore que pour l’habitant, accoutumé à cette ville depuis longtemps, Besançon est une ville de contraste et de proximité de l’homme et de la nature. C’est ainsi sur le mode du contraste et de l’ étonnement que le paysage et les milieux naturels de Besançon sont perçus, et finalement révélés par un regard extérieur, celui des touristes, celui des artistes prenant de la distance, celui des visiteurs d’un jour… Le contraste, c’est d’abord celui du Doubs et de ses milieux aquatiques en plein cœur de ville, avec toute l’attraction des oiseaux d’eau à la Promenade Micaud (nourrissage, observations quotidiennes pour certains : voir ci-dessous à droite), mais aussi la présence en zone urbaine dense de pêcheurs à la ligne qui attestent, pour celui qui en douterait, que la rivière est bien vivante, riche de tout son écosystème et que cela n’est pas un simple élément décoratif (images des postes de pêche sur la Promenade Micaud, à la Gare d’eau, mais aussi pêcheurs installés pour la journée en rive droite, sur la berge en contrebas à la hauteur des bâtiments de la City, à la faveur d’une dalle calcaire (voir ci-dessous à gauche). C’est aussi l’opposition entre l’extérieur et l’intérieur du bâti, avec une dimension très sobre et minérale des rues et des façades de la ville d’un côté et un aspect de luxuriance et de naturalité de l’autre, au sein des îlots urbains : jardins naturels au fond d’une cour ou d’un passage, offre pour l’avifaune et les mammifères avec divers petits aménagements leur étant favorables (bûchers, points d’eau, nichoirs…). __________________________________________________________________________________________ Direction Régionale de l’Environnement de Franche-Comté – Etude « Nature en ville dans le Secteur Sauvegardé de Besançon » - Rapport final – Décembre 2004 – Atelier CEPAGE/ Ivry-sur-Seine 92 En plein espace urbain, la nature est ainsi présente aux endroits les plus divers et là où l’on l’attend le moins : sur les falaises austères de la Citadelle, à côté de stationnements, sur les murs de la vieille ville, le long des escaliers et des chemins, sur des bâtiments historiques. Ne pouvant pousser au sol en zone urbaine dense, les plantes se développent sur les parois et dans les endroits les plus ingrats. « C’est toute la magie de Besançon, la végétation et les endroits où elle a su pousser nous surprennent toujours… Sortir d’un café ou d’un magasin, et pouvoir, en un regard, découvrir tout un univers végétal luxuriant, en levant les yeux : Orpin, ruine de Rome, Fougère dont je ne connais même pas le nom… », s’étonnent certains. Du point de vue de la mise en valeur paysagère, sensible et naturaliste de ces richesses de la ville, cette idée du contraste et d’une nature présente en cœur de ville est à exploiter. Ce thème est d’autant plus à approfondir qu’il ne s’agit pas ici, comme l’on a tendance à le croire lorsqu’il s’agit de nature en ville, d’une nature ordinaire. Le centre ancien de Besançon et son Secteur Sauvegardé abritent des espèces rares et précieuses, aussi bien pour la faune que pour la flore. L’on a ici à la fois la possibilité de communiquer sur des éléments d’exceptionnalité de la ville et sur le thème de la nature. Le patrimoine naturel est ici, en quelque sorte, à la hauteur du patrimoine culturel. __________________________________________________________________________________________ Direction Régionale de l’Environnement de Franche-Comté – Etude « Nature en ville dans le Secteur Sauvegardé de Besançon » - Rapport final – Décembre 2004 – Atelier CEPAGE/ Ivry-sur-Seine 93 3.6 Besançon et son Secteur Sauvegardé : un lieu d’inspiration pour les artistes, avec le thème de la nature toujours à l’honneur La ville de Besançon semble, de tout temps, avoir été source d’inspiration pour les artistes ; poètes, peintres, sculpteurs, hommes d’état, aventuriers, voyageurs… Les artistes actuels ou les érudits locaux continuent à trouver, dans les paysages de la ville, des ressources et des points d’expression. L’analyse des principaux thèmes évoqués fait ressortir des constantes et des sujets récurrents, presque à travers les siècles. Les grands sites romantiques et historiques de la ville apparaissent souvent dans les œuvres, en particulier picturales : Promenade Micaud, Square Castan, Square SaintAmour par exemple (peintures de Pierre Bertin) La topographie du Secteur Sauvegardé, sa géographie et ses points de vue, sont également un des thèmes de prédilection, qu’il s’agisse de la littérature ou de la peinture : Citadelle comme ici, quartier Battant également… [Ci-contre : tableaux de Pierre Duc (à gauche) et de M. Lescoffit (à droite)] __________________________________________________________________________________________ Direction Régionale de l’Environnement de Franche-Comté – Etude « Nature en ville dans le Secteur Sauvegardé de Besançon » - Rapport final – Décembre 2004 – Atelier CEPAGE/ Ivry-sur-Seine 94 Corrélativement, toujours en lien avec la thématique de la Boucle, les ambiances de la rivière font l’objet de nombreuses évocations, des plus récentes comme des plus anciennes : « Le Doubs dessine comme une boucle ; un méandre disent les géologues ; une lyre affirment les mélomanes… A chacun sa rivière… La nôtre est belle, et baigne la ville avec ampleur et majesté ; aux deux pieds de la Citadelle, où le rocher paraît tomber dans l’eau… » (Estavoyer) « Le Doubs coule autour de la ville, semblable par sa blancheur à l’Aar autour de Berne. Un rocher élevé s’étend comme un mur, d’un point à un autre de la rivière… » (Les ambassadeurs suisses en Franche-Comté pendant les années 1557 et 1575, extrait de Besançon littéraire, Ville de Besançon, Action culturelle, Secteur Ville d’art et d’histoire, 2002). « Besançon est une ville assise dans l’intérieur d’un fer à cheval décrit par le Doubs… » (Honoré de Balzac, Albert Savarus) (peintures de Pierre Bertin) Enfin, le thème du minéral se faisant végétal, du sobre de la pierre mélangé au luxuriant végétal, d’une nature d’autant plus riche, intéressante et surprenante qu’elle est en même temps urbaine, est une des dimensions fortes de la ville pour de nombreux artistes : « Derrière son beau portail, la maison a le charme des logis nobles de province, avec sa glycine qui mange les façades d’une cour aux pavés de mousse… » (dans Besançon vu par Pierre Duc, avec texte de Lionel Estavoyer, Vue sur les toits et la rue de la Vieille Monnaie) __________________________________________________________________________________________ Direction Régionale de l’Environnement de Franche-Comté – Etude « Nature en ville dans le Secteur Sauvegardé de Besançon » - Rapport final – Décembre 2004 – Atelier CEPAGE/ Ivry-sur-Seine 95 Ou encore : « Un escalier tourne autour de la cathédrale et serpente au milieu des racines monstrueuses de vieux arbres aux troncs boursouflés par l’âge… La Montée de Saint-Jean, c’est un moment de calme, un vrai morceau de nature dans la ville de pierre, silencieux, comme recueilli, où, par-delà tout ce vert, s’entrebâillent des portails… L’hôtel Boitouset qu’habitent nos évêques, ouvre la marche, au coin de la rue. Deux cartouches de rocailles encadrent l’entrée, et quelques graminées, un peu de lierre, une fleur des champs poussent à leur pied, qui leur donnent des airs déplacés de fantaisie botanique…» (dans Besançon vu par Pierre Duc [voir peinture cidessous], avec texte de Lionel Estavoyer, La montée de Saint-Jean). « Ville de pierre bleue et ocre, dans le calcaire inaltérable… On l’a trop souvent dit… au point d’oublier ces arbres, par milliers, qui poussent dans la mer de toits, aspirés par la lumière ; ceux des jardins clos et secrets, ceux des parcs des hôtels - vraies maisons de campagne sur l’arrière -…ceux des collines... qui dégringolent sans retenue jusqu’au Doubs, et ceux qui poussent, obstinés et hardis, au sommet des murailles… » (dans Besançon vu par Pierre Duc, avec texte de Lionel Estavoyer, Sur les toits de Besançon). __________________________________________________________________________________________ Direction Régionale de l’Environnement de Franche-Comté – Etude « Nature en ville dans le Secteur Sauvegardé de Besançon » - Rapport final – Décembre 2004 – Atelier CEPAGE/ Ivry-sur-Seine 96 3.7 Nature des paysages et paysages de la nature : toute l’originalité du Secteur Sauvegardé Le Secteur Sauvegardé de Besançon bénéficie d’une structure végétale peu commune, avec une nature rarement présente sous ses formes habituelles et venant toujours là où l’on ne l’attend pas. Peu de squares ni d’arbres d’alignement, ni d’espaces de vue devant les grands bâtiments officiels, ni de jardins multiples visibles depuis l’extérieur occupent le territoire, à l’inverse de nombreuses villes françaises… Les grands parcs de la ville ne sont jamais tout à fait non plus complètement des parcs, avec aires de jeux, strates arbustives et arborés, mobilier urbain, tables de ping-pong traditionnels… A part la Promenade Micaud et le Parc des Glacis, les espaces verts oscillent souvent entre plusieurs identités et vocations : Chamars est tout autant une promenade ou une Coulée verte, un stationnement qu’un parc ; la Promenade de la Gare d’eau est un ruban de verdure qui longe essentiellement le Doubs ; la promenade Granvelle hésite entre l’esplanade, la place publique et le parc ; le square Castan fait autant figure de ruine charmante, de site archéologique que de square… La nature identitaire de Besançon et de son Secteur Sauvegardé est, en fait, essentiellement ailleurs, aux endroits les plus surprenants et inhabituels, là où l’on ne l’imaginerait pas spontanément : sur les dalles calcaires de la Citadelle ; plus proche de l’homme, sur les murs des maisons et des immeubles anciens ; à l’intérieur des jardins privés et des bâtiments des anciens hôtels, aujourd’hui occupés par des structures publiques ou privées : hôpital, université, banque… La ville a aussi la chance de s’inscrire dans un des méandres du Doubs ; un long ruban de nature et de végétal irrigue ainsi la ville le long du cours d’eau. On est aussi conquis par le charme d’un paysage où le végétal et le minéral ne s’opposent pas, comme à l’accoutumé. La nature et les plantes se raréfient souvent et se font tout petits, en effet, comme s’ils n’avaient pas leur place, en se rapprochant du centre ville, au contact de la pierre ou du béton… __________________________________________________________________________________________ Direction Régionale de l’Environnement de Franche-Comté – Etude « Nature en ville dans le Secteur Sauvegardé de Besançon » - Rapport final – Décembre 2004 – Atelier CEPAGE/ Ivry-sur-Seine 97 Ici la pierre et le végétal semblent s’être associés pour nous charmer et nous conquérir. Les deux éléments ne se contentent pas de se côtoyer, ils entrent en synergie : c’est bien un mur supportant quelques anfractuosités qui va permettre l’accueil de l’Orpin blanc ou du Centhrante rouge ; au contraire, un pied d’Asplenium ne fera que mieux ressortir et mettre en valeur un pan de façade, un escalier, un chemin piéton au sein du tissu urbain. Les espaces verts publics, à proprement parler, ont aussi leur originalité et leur identité, essentiellement dominés qu’ils sont par de grands arbres imposants et majestueux : voûte en forme de cathédrale végétale à Chamars, grands arbres penchés depuis si longtemps sur les berges du Doubs à Micaud, monuments naturels donnant leur personnalité et leur charme au square Castan et au square Saint-Amour par exemple. De grands arbres en isolé, habituellement plus fréquents dans le paysage rural qu’en ville, marquent de leur silhouette tourmentée et fantasque différents espaces du Secteur Sauvegardé. On est loin des « arbres nains » ou des « arbres soldats », sans personnalité et sans vie, du patrimoine ligneux de certaines grandes villes. __________________________________________________________________________________________ Direction Régionale de l’Environnement de Franche-Comté – Etude « Nature en ville dans le Secteur Sauvegardé de Besançon » - Rapport final – Décembre 2004 – Atelier CEPAGE/ Ivry-sur-Seine 98 C’est à ces frondaisons et cette canopée haute que Besançon doit tout son paysage sonore et ses émotions, en lien avec la nature. Tout se passe un peu comme si le promeneur, pour prendre la mesure du relief et des paysages escarpés de Besançon, devait déjà s’élever en voyageant à moyenne altitude, dans la canopée et toujours « le nez en l’air ». Le Doubs traverse par deux fois le pli anticlinal sur lequel est construite la Citadelle, dessinant ainsi un large méandre. La ville ancienne est ainsi dominée par l’éperon rocheux de la Citadelle et adossée à deux collines, celle de Bregille et de Chaudanne. La ville de Besançon, dans son Secteur Sauvegardé, est donc une ville aérienne, jamais monotone, où la promenade a toujours du relief, offrant des multiples perspectives et des points de vue… (photo ci-contre). Les ruelles les plus étroites de la vieille ville ont su garder de belles échappées visuelles vers les collines alentours, en particulier dans l’axe sud-est/ nord-ouest. Peu gêné par les paradoxes, le Secteur Sauvegardé apparaît tout à la fois comme un paysage d’eau et de milieux secs, voire arides. L’eau est ainsi partout présente au sein du périmètre : berges du Doubs, mais aussi canal de Chamars, berges de la Mouillère, rocailles humides de la Promenade Micaud, fontaine tuffeuse de Chamars, nombreuses fontaines également en coeur de ville comme celle de la place du Huit septembre ou de la rue du Palais en direction de la Citadelle. Le contraste entre ces milieux aquatiques - ou ces évocations de l’eau - et les paysages de pelouses sèches, émanant presque de la pierre affleurante, sur le chemin de la Citadelle, par exemple, est saisissant. Les perrés de certaines berges du Doubs, avec une végétation qui passe soudainement de la roselière humide à la flore des prairies sèches en quelques mètres, symbolisent bien ce jeu des contraires. __________________________________________________________________________________________ Direction Régionale de l’Environnement de Franche-Comté – Etude « Nature en ville dans le Secteur Sauvegardé de Besançon » - Rapport final – Décembre 2004 – Atelier CEPAGE/ Ivry-sur-Seine 99 Il fallait certainement toute cette originalité du paysage identitaire du Secteur Sauvegardé pour expliquer que Besançon puisse s’enorgueillir en son sein, non pas d’une nature ordinaire, - comme c’est le cas de nombreux territoires urbains -, mais d’espèces-phares et des milieux naturels les plus précieux : Faucon pèlerin sur les parois de la Citadelle, Harle Bièvre et sur les berges du Doubs et proches de la Promenade Micaud en plein cœur de ville, Œillet des chartreux et Oeillets sauvage, Mante religieuse et divers Azurés dans les prairies chaudes de la Citadelle, Orpin des rochers et Orpin blanc, Centranthe rouge sur les murs et les parois du bâti… En connaissant mieux toutes ces richesses naturelles et ces paysages patrimoniaux, l’habitant et le promeneur ne pourront certainement pas regarder de la même manière le territoire du Secteur Sauvegardé de Besançon. __________________________________________________________________________________________ Direction Régionale de l’Environnement de Franche-Comté – Etude « Nature en ville dans le Secteur Sauvegardé de Besançon » - Rapport final – Décembre 2004 – Atelier CEPAGE/ Ivry-sur-Seine 100 __________________________________________________________________________________________ Direction Régionale de l’Environnement de Franche-Comté – Etude « Nature en ville dans le Secteur Sauvegardé de Besançon » - Rapport final – Décembre 2004 – Atelier CEPAGE/ Ivry-sur-Seine 101 Partie 4 : Biodiversité en ville : autres expériences européennes __________________________________________________________________________________________ Direction Régionale de l’Environnement de Franche-Comté – Etude « Nature en ville dans le Secteur Sauvegardé de Besançon » - Rapport final – Décembre 2004 – Atelier CEPAGE/ Ivry-sur-Seine 102 __________________________________________________________________________________________ Direction Régionale de l’Environnement de Franche-Comté – Etude « Nature en ville dans le Secteur Sauvegardé de Besançon » - Rapport final – Décembre 2004 – Atelier CEPAGE/ Ivry-sur-Seine 103 4. Biodiversité en ville : autres expériences européennes Depuis les années 70, avec la popularité croissante de l’écologie, la plupart des collectivités en Europe ont mené des activités diverses en vue compenser partiellement les inconvénients de l’urbanisation croissante (pollutions et nuisances diverses, imperméabilisation des sols, enlaidissement, insuffisance d’espaces de loisirs et de détente…) et de favoriser l’expression d’une certaine forme de nature dans les espaces publics urbains et péri-urbains. Ce phénomène a connu un démarrage nettement plus précoce dans les pays du nord de l’Europe, culturellement plus attachés à l’image de nature que les pays méditerranéens. Dans le cadre de cette étude sur la nature en ville dans le Secteur Sauvegardé de Besançon, nous nous sommes attachés, à travers l’étude de cas de quelques villes allemandes, suisses, françaises et britanniques, d’importance comparable à Besançon (Heidelberg, Fribourg-en-Brisgau...) ou parfois plus grandes (Paris, Lille, Berlin, Bonn, Bâle, Zürich, Sheffield…), à mettre en évidence les chemins qui ont été suivis pour valoriser le patrimoine naturel. Une analyse comparée poussée nous aurait conduit à réaliser un travail d’investigation qui aurait bien évidemment dépassé le cadre du présent mandat d’étude, avec la visite de divers sites et des rencontres avec des responsables des services en charge de l’aménagement et de la gestion. Dans le cadre de ce travail, nous nous sommes donc limités à la collecte d’éléments documentaires (textes, cartes, schémas, illustrations), ensuite analysés et résumés sous forme de fiche-type présentées ci-après et à quelques entretiens téléphoniques. Par ordre de présentation, les expériences analysées sont les suivantes : • • • • • • • • • Heidelberg (D) Fribourg-en-Brisgau (D) Bonn (D) Berlin (D) Bâle (CH) Zürich (CH) Paris (F) Agglomération de Lille, Dunkerque et Roubais (F) Sheffield (GB) __________________________________________________________________________________________ Direction Régionale de l’Environnement de Franche-Comté – Etude « Nature en ville dans le Secteur Sauvegardé de Besançon » - Rapport final – Décembre 2004 – Atelier CEPAGE/ Ivry-sur-Seine 104 __________________________________________________________________________________________ Direction Régionale de l’Environnement de Franche-Comté – Etude « Nature en ville dans le Secteur Sauvegardé de Besançon » - Rapport final – Décembre 2004 – Atelier CEPAGE/ Ivry-sur-Seine 105 VILLE DE HEIDELBERG (ALLEMAGNE) Nombre d’habitants env. 150.000 Responsabilité Service d’urbanisme et des espaces verts de la ville de Heidelberg Objectifs • • Mise en oeuvre des mesures pour la protection des habitats et des biotopes dans le cadre de l’équivalent des « plans d’occupation des sols » Constitution d’un réseau d’habitats naturels Travaux d’inventaire et suivi • Carte des habitats, des biotopes, de la faune et de la flore, des limites, des transitions réalisée à l’échelle du 1/15.000 (voir exemple de carte ci-après) Actions mises en oeuvre et outils • Concept structurel des espaces libres non bâtis et des espaces construits : définit les vocations prioritaires pour chacune des zones de la ville en matière d’écologie (mars 2000) Communication et sensibilisation • Réalisation d’un CD-Rom interactifs, contenant des textes et diverses cartes Sujets spécifiques • Attention particulière portée sur : (1) les structures écologiques, (2) les structures paysagères, (3) les connexions biologiques, (4) le traitement des limites et (5) les transitions Enseignements utiles pour Besançon • Vecteur de communication « moderne » en direction de la population et des acteurs économiques/professionnels avec un CD-Rom interactif (voir détail d’un des écrans ci-joint, traitant des réseaux de biotopes et de leur mise en connexion) __________________________________________________________________________________________ Direction Régionale de l’Environnement de Franche-Comté – Etude « Nature en ville dans le Secteur Sauvegardé de Besançon » - Rapport final – Décembre 2004 – Atelier CEPAGE/ Ivry-sur-Seine 106 Cartographie des ressources naturelles de la ville de Heidelberg Extrait des informations actuellement disponibles sur la biodiversité à Heidelberg sur le site Web de la ville __________________________________________________________________________________________ Direction Régionale de l’Environnement de Franche-Comté – Etude « Nature en ville dans le Secteur Sauvegardé de Besançon » - Rapport final – Décembre 2004 – Atelier CEPAGE/ Ivry-sur-Seine 107 Ville de Fribourg-en-Brisgau (ALLEMAGNE) Nombre d’habitants 100.000 (ville jumelée avec Besançon) Responsabilité Objectifs Services des espaces verts de la ville de Fribourg-en-Brisgau • • • Réalisation des mesures pour la protection des habitats et des biotopes dans le cadre de l’équivalent du « Plan d’occupation des sols » Convergence recherchée des objectifs écologiques et économiques (réduction des coûts) pour la gestion des espaces verts Implication de chaque habitant dans la démarche d’augmentation de la biodiversité en ville Travaux d’inventaire et suivi • Inventaires avec relevés cartographiques réalisés en 1997 pour certains groupes (oiseaux, chiroptères, papillons, batraciens...) ; mise à jour chaque année (S.I.G. communal) Actions mises en oeuvre et instruments • Plan de gestion et de mise en valeur écologique des espaces verts, comprenant en particulier, une gestion extensive des prairies et des pelouses Communication • Edition d’une brochure (120 p.) présentant la démarche globale à l’échelle de la ville et contenant des conseils pratiques sur le jardinage biologique des jardins privés : rappel des grands principes d’écologie, préconisations pour chacune des couvertures végétales (pelouse, prairie, parterre de plantes à bulbes, haies, etc.), conseils sur le matériel à utiliser, présentation du rôle écologique des principales plantes de la flore indigène (fiches), en particulier au regard de la faune associée Sujets spécifiques • Présentation du rôle écologique des principales plantes de la flore indigène (fiches), en particulier au regard de la faune associée : bonne entrée pédagogique pour sensibiliser les habitants à toute l’utilité de la flore indigène, y compris certaines espèces généralement « malvenues » dans les espaces publics ou privés (ronces, orties, etc.), et à de la gestion différenciée (maintien de certaines espèces, comme le bouillon blanc, dont les tiges caverneuses sont utilisées par des abeilles sauvages pour y déposer leur ponte) • Initiation très tôt des enfants à la gestion différenciée des espaces verts, en l’appliquant, en particulier, à certaines aires de jeux et à leur environnement (voir illustration) __________________________________________________________________________________________ Direction Régionale de l’Environnement de Franche-Comté – Etude « Nature en ville dans le Secteur Sauvegardé de Besançon » - Rapport final – Décembre 2004 – Atelier CEPAGE/ Ivry-sur-Seine 108 Enseignements utiles pour Besançon • Priorité mise sur la sensibilisation et le changement de regard des habitants par rapport à la culture du « propre en ordre » • Présence de conseils très pratiques sur les erreurs fatales à la petite faune, à ne pas commettre dans les aménagements (par ex. tranchées profondes le long des maisons, lisses, sans issues possibles pour les batraciens attirés par l’humidité et la fraîcheur). • Prise en compte de la vigne encore existante et abandonnée dans le plan de gestion des espaces verts • Fiche spécifique faite à Fribourg sur la conservation des plantes associées aux murs. Une campagne de communication qui passe aussi par la réalisation de fiches techniques illustrées sur des espèces de plantes indigènes, communes dans les jardins et les espaces verts, que les services verts invitent les habitants à découvrir, puis à préserver... __________________________________________________________________________________________ Direction Régionale de l’Environnement de Franche-Comté – Etude « Nature en ville dans le Secteur Sauvegardé de Besançon » - Rapport final – Décembre 2004 – Atelier CEPAGE/ Ivry-sur-Seine 109 Exemple d’éléments architecturaux pris en compte dans la communication et les aménagements courants, pour préserver la nature et l’environnement urbains : le rôle d’un mur en pierres et ses différents biotopes (gauche) et quelques-uns des pièges (trappe involontaire) ou des obstacles fatals (muret) à éviter aux batraciens. Le jeu et la gestion différenciée font bon ménage : ici une souche de saule taillée en forme d’escalier-banc, rejetant vigoureusement La connaissance des menaces qui pèsent sur le patrimoine arboré urbain est également essentielle pour bien gérer la nature en milieu urbain __________________________________________________________________________________________ Direction Régionale de l’Environnement de Franche-Comté – Etude « Nature en ville dans le Secteur Sauvegardé de Besançon » - Rapport final – Décembre 2004 – Atelier CEPAGE/ Ivry-sur-Seine 110 __________________________________________________________________________________________ Direction Régionale de l’Environnement de Franche-Comté – Etude « Nature en ville dans le Secteur Sauvegardé de Besançon » - Rapport final – Décembre 2004 – Atelier CEPAGE/ Ivry-sur-Seine 111 VILLE DE BONN (ALLEMAGNE) Nombre d’habitants 250.000 Responsabilité Service de la planification urbaine de la ville fédérale de Bonn • Création d’un Système intégré des espaces verts et non bâtis (« Freiraum »), qui doit être un instrument permettant de décider de l’affectation des espaces libres et non bâtis, au regard des différents enjeux : écologiques, patrimoniaux, développement ; • Disposer de données d’inventaires pour chacun de ces espaces ; • Disposer d’une base de données accessible aux différents niveaux de la planification (SIG communal depuis 1995) ; • Profiter des réorientations du développement de la ville de Bonn suite à la décision de transfert de la capitale à Berlin pour préserver les espaces à valeur écologique en ville ; • Confronter les arguments des différentes parties, en évitant d’opposer l’écologie à l’économie ; • Disposer d’un outil d’aide à la décision pour l’affectation des espaces ; • Contrôler les effets des différents aménagements (urbains, paysagers, écologiques...) sur la biodiversité Travaux d’inventaire et suivi • Inventaires de tous les espaces urbains non bâtis avec cartographie de toutes les espèces associées et des habitats Actions mises en oeuvre • Création d’un Système intégré des espaces verts et non bâtis et utilisation de ce système pour porter un avis sur chacune des opérations urbaines importantes de la ville • Mise en place de priorités pour la ville : bras de l’ancien Rhin, végétalisation des murs des fortifications, traitement des berges du Rhin, friches et leurs papillons associés, surfaces vertes en pied d’immeubles, végétation des toits ; Objectifs __________________________________________________________________________________________ Direction Régionale de l’Environnement de Franche-Comté – Etude « Nature en ville dans le Secteur Sauvegardé de Besançon » - Rapport final – Décembre 2004 – Atelier CEPAGE/ Ivry-sur-Seine 112 Communication et sensibilisation • • Réalisation d’un sentier écologique urbain (environ 4 km) depuis 1996 (voir ci-dessous) ; Réalisation d’une brochure explicative d’accompagnement du sentier écologique urbain (voir ci-dessous) ; Sujets spécifiques • Prise en compte de la biodiversité des différents secteurs de la ville, dans les critères de prise de décision quant à l’affectation des espaces ; Enseignements utiles pour Besançon • Travail spécifique d’inventaires et de préconisations en matière de préservation des plantes des parois minérales, murs (secteur Vieilles Douanes) et de la végétation typique des dalles ; • Elaboration d’un sentier pédagogique permettant de découvrir les principaux habitats naturels de la ville (env. 4 km). __________________________________________________________________________________________ Direction Régionale de l’Environnement de Franche-Comté – Etude « Nature en ville dans le Secteur Sauvegardé de Besançon » - Rapport final – Décembre 2004 – Atelier CEPAGE/ Ivry-sur-Seine 113 Le rôle des vieux murs est expliqué aux particuliers à Bonn, de manière à permettre un maximum de sauvegarde, compte tenu de leur importance au point de vue écologique et patrimonial Exemple de sentier de découverte de la nature en ville réalisé à Bonn, avec des stations variées permettant également la découverte de certains éléments du patrimoine architectural et historique __________________________________________________________________________________________ Direction Régionale de l’Environnement de Franche-Comté – Etude « Nature en ville dans le Secteur Sauvegardé de Besançon » - Rapport final – Décembre 2004 – Atelier CEPAGE/ Ivry-sur-Seine 114 __________________________________________________________________________________________ Direction Régionale de l’Environnement de Franche-Comté – Etude « Nature en ville dans le Secteur Sauvegardé de Besançon » - Rapport final – Décembre 2004 – Atelier CEPAGE/ Ivry-sur-Seine 115 VILLE DE BERLIN (ALLEMAGNE) Nombre d’habitants 3 millions d’habitants Responsabilité Service du Sénat (de Berlin) pour le développement urbain, la protection de l’environnement et la technologie Objectifs Intégrer les objectifs de protection de la nature et d’entretien des paysages dans le processus de développement actuel de la ville, qui a pris une nouvelle dimension suite à la réunification. Amélioration de l’entretien des espaces ouverts du centre ville Travaux d’inventaire et suivi Relevés des biotopes et des habitats naturels, avec réalisation d’une carte des objectifs de développement et des mesures de protection et de sauvegarde (1/50.000) (voir illustration ci-après) Outils élaborés et actions mises en oeuvre Elaboration d’un Plan de protection des sites et des espèces (1994), comprenant trois axes : • les espaces ouverts dans la ville et leur conservation • la nature dans la ville • les quartiers de la ville Dans ce plan, existence d’une action spécifique « protection des biotopes et des écosystèmes » qui a des objectifs différenciés par rapport à l’ensemble de la ville : • • • zone centrale bâtie : façades, cours et toits spécifiques à préserver au regard des biocénoses et des espèces existants depuis plus de 100 ans surfaces d’exploitation extensives et surfaces en friches à l’intérieur de la ville, où l’on trouve des espèces menacées par des aménagements lourds surfaces hors de la ville, avec une priorité pour le maintien des écosystèmes restants (protection contre une surutilisation pour les activités de détente ou pour l’exploitation des eaux) Actions prioritaires réalisées : Création de réserves d’espèces faunistiques et floristiques en priorité dans les milieux humides, dans les champs remembrés, dans les îlots de verdure, dans les terrain vagues (végétation rudérale), dans les boisés, dans les liaisons biologiques (voies ferrées, cours d’eau, accotements...). __________________________________________________________________________________________ Direction Régionale de l’Environnement de Franche-Comté – Etude « Nature en ville dans le Secteur Sauvegardé de Besançon » - Rapport final – Décembre 2004 – Atelier CEPAGE/ Ivry-sur-Seine 116 Communication Sujets spécifiques Enseignements utiles pour Besançon Série de monographies thématiques sur des sujets ayant trait à la nature en ville, comme par exemple : « Les animaux : nos voisins en ville », éditées par le Service du Sénat (de Berlin) pour le développement urbain, la protection de l’environnement et la technologie • Maintien d’espaces libres et suppression des revêtements de sol inutiles, sur les routes et dans les cours • Création d’espaces vitaux supplémentaires pour la faune (ajout de plantes contre les parois, sur les toits et dans les cours) • Utilisation d’espèces indigènes pour les aménagements des espaces verts • Amélioration de la qualité des biotopes dans les zones d’habitat collectif • Plantation d’arbres fruitiers • Préservation des berges de cours d’eau par une réglementation et des restrictions de leur utilisation (limitation de la vitesse à 12 km/heures pour les embarcations) • Aménagement des rives de manière naturelle, avec suppression des soutènements en béton. Important travail sur les oiseaux (dont les rapaces nocturnes) et les chiroptères associés au bâti ancien et nouveau, comportant une série de préconisations architecturales favorisant l’accueil de ces espèces en milieu urbain (voir illustration jointe). __________________________________________________________________________________________ Direction Régionale de l’Environnement de Franche-Comté – Etude « Nature en ville dans le Secteur Sauvegardé de Besançon » - Rapport final – Décembre 2004 – Atelier CEPAGE/ Ivry-sur-Seine 117 Ville de Berlin : attention portée à la nature en ville sur la base du thème « la construction en tant que biotope » : différents détails de réalisation liés en particulier à l’avifaune, comme des préconisations de détails de construction pour des bâtiments neufs ou des rénovations (en bas à gauche) __________________________________________________________________________________________ Direction Régionale de l’Environnement de Franche-Comté – Etude « Nature en ville dans le Secteur Sauvegardé de Besançon » - Rapport final – Décembre 2004 – Atelier CEPAGE/ Ivry-sur-Seine 118 Parc Schöneberger à Berlin : un des espaces verts publics géré de manière écologique : ici une brochure de présentation au public Exemple de la cartographie thématique sur la nature réalisée dans la ville de Berlin __________________________________________________________________________________________ Direction Régionale de l’Environnement de Franche-Comté – Etude « Nature en ville dans le Secteur Sauvegardé de Besançon » - Rapport final – Décembre 2004 – Atelier CEPAGE/ Ivry-sur-Seine 119 VILLE DE BALE (SUISSE) Nombre d’habitants 500.000 Responsabilité Services des espaces verts Objectifs • • • Travaux d’inventaire et suivi Actions mises en oeuvre Stopper la diminution du nombre d’espèces indigènes présents sur le territoire Préserver le paysage et les milieux naturels typiques de la ville de Bâle (construite sur des sols morainiques en bordure du Rhin, mais privé des crues d’autant, d’où une végétation spécifique) Protéger les espèces rares et menacées : ex. Orobanche du lierre • Cartographie associant la morphologie de la ville et les types d’écosystèmes : différenciation intéressante entre le quartier historique, le quartier moderne, les quartiers d’habitats collectifs, les quartiers d’habitations pavillonnaires avec jardins privatifs, les zones d’activités, les secteurs ferroviaires, les cimetières, les terrains sportifs, les espaces forestiers, les milieux humides avec leurs abords, les surfaces agricoles ; • Connaissance de l’évolution des milieux, avec un historique du nombre d’espèces pour certains groupes représentatifs - Création d’un instrument de planification urbaine qui comprend : • la cartographie de la richesse des milieux • les types de milieux qui doivent bénéficier d’une protection stricte • les milieux à préserver • les milieux à développer et/ou à recréer • l’échelle d’intervention pour réussir ce type d’actions • le suivi/évaluation des actions - Gestion différenciée des espaces verts, en particulier pour les zones herbacées, en mettant en avant l’idée suivante : « Les plantes, les animaux et les hommes au même endroit ! » Communication et sensibilisation • Publication saisonnière par le service cantonal de protection de la nature d’une revue « Basler Stadtnatur Anzeiger » destinée au grand public, qui décrit et explique les actions mises en oeuvre : justification de la non-fauche, promotion des toits végétalisés, du compostage individuel, présentation d’espèces patrimoniales, présentation d’actions réalisables à l’échelon individuel, etc. • Sentiers pédagogiques écologiques dans la ville __________________________________________________________________________________________ Direction Régionale de l’Environnement de Franche-Comté – Etude « Nature en ville dans le Secteur Sauvegardé de Besançon » - Rapport final – Décembre 2004 – Atelier CEPAGE/ Ivry-sur-Seine 120 Sujets spécifiques Enseignements utiles pour Besançon • Prise en compte des liaisons biologiques, avec un accent mis sur les axes le long des fleuves et des cours d’eau, le long des voies ferrées, entre des espaces boisés et entre des espaces ouverts non bâtis ; • Plusieurs modes d’intervention mis en avant : (1) les actions sur les secteurs prioritaires, (2) les actions sur les secteurs à fortes potentialités (recréer la nature / génie écologique), (3) la sensibilisation des habitants avec le leitmotiv « protéger la nature devant sa porte » et (4) les actions en direction des écoles : chantier-écoles, découverte de la nature... • La politique en direction des particuliers autour de l’entretien des jardins, qui jouent aussi un rôle très important en matière de biodiversité à Besançon La prise en compte des corridors écologiques potentiels, en particulier avec l’axe du Doubs Une politique de préservation des espèces rares dans la ville qui est aussi un des enjeux à Besançon. • • Le Rhin et ses berges à Bâle : véritable corridor écologique __________________________________________________________________________________________ Direction Régionale de l’Environnement de Franche-Comté – Etude « Nature en ville dans le Secteur Sauvegardé de Besançon » - Rapport final – Décembre 2004 – Atelier CEPAGE/ Ivry-sur-Seine 121 concept de protection de la nature de la ville de Bâle Exemple de chemin de découverte de la nature et paysage naturel créé en ville __________________________________________________________________________________________ Direction Régionale de l’Environnement de Franche-Comté – Etude « Nature en ville dans le Secteur Sauvegardé de Besançon » - Rapport final – Décembre 2004 – Atelier CEPAGE/ Ivry-sur-Seine 122 __________________________________________________________________________________________ Direction Régionale de l’Environnement de Franche-Comté – Etude « Nature en ville dans le Secteur Sauvegardé de Besançon » - Rapport final – Décembre 2004 – Atelier CEPAGE/ Ivry-sur-Seine 123 VILLE DE ZÜRICH (SUISSE) Nombre d’habitants 600.000 Responsabilité Objectifs Service de la protection de la nature de la ville de Zürich • • • • • • • Travaux d’inventaire et suivi Actions mises en oeuvre Amener les architectes, les planificateurs, les ingénieurs, les investisseurs et tous les partenaires concernés à prendre en compte le concept d’équilibre écologique (ökologisches Ausgleich) pour penser les aménagements de la ville Redynamisation des habitats intéressants Travailler sur la connectivité des biotopes et la mise en liaison des biotopes isolés Utiliser le sol de manière économe et durable Faire entrer la nature dans les espaces construits et les constructions Faire en sorte que les organismes vivants puissent s’épanouir, y compris à l’extérieur des espaces protégés Préservation de paysages identitaires • Réalisation dans les années 1985/86 d’inventaires des principales espèces faunistiques comme l’avifaune, l’herpétofaune, la batrachofaune la mammofaune, l’entomofaune, etc ; • Cartographie de la végétation (sélective), échelle 1/55.000,en distinguant les milieux humides, les boisés, les cours d’eau et leurs berges, les vergers, les surfaces rudéralisées et les prairies et saisie sur SIG ; réalisation d’une Flore de la ville de Zürich (Prof. E. Landolt) • Cartographie des réseaux biologiques existants et/ou potentiels dans la ville ; • Mise en place d’un indice de valeur naturelle de la ville de Zürich, qui permet de définir la valeur écologique de chaque hectare de la ville ; il est le résultat du croisement des divers données, comme le revêtement du sol, la flore, la faune, etc. Un travail spécifique est entrepris dans les quartiers où cet indice est particulièrement bas ; Intégration dans les textes réglementaires des préoccupations écologiques, de manière à ce qu’ils se traduisent en prescriptions opposables aux tiers ; Mise en place d’un système de compensation écologique pour les surfaces construites ; • • • • Réalisation d’un recueil d’exemples-types d’actions à destination des particuliers, des aménageurs, des gestionnaires, pour le retour de la nature en ville Mise en place d’une gestion naturelle des espaces verts sur l’ensemble de la ville __________________________________________________________________________________________ Direction Régionale de l’Environnement de Franche-Comté – Etude « Nature en ville dans le Secteur Sauvegardé de Besançon » - Rapport final – Décembre 2004 – Atelier CEPAGE/ Ivry-sur-Seine 124 Communication et sensibilisation • Evaluation des effets à long terme de la politique menée en utilisant les indicateurs émanant de la Fondation Européenne pour le Management de la Qualité (FEMQ) • Travail de communication pour faire évoluer le degré de prise de conscience des administrations communales, des populations et des autres acteurs Travail avec les scolaires dans le cadre du programme « la nature sur le chemin de l’école » Publication de brochures, articles de presse, émissions TV et radio, sensibilisation du grand public Excursions dans certains quartiers (sorties guidées) pour les habitants, pour sensibiliser les gens à la nature et accroître leur acceptation de plus de biodiversité en ville Programme à long terme sur le thème de la nature dans les quartiers • • • • Sujets spécifiques • • • • Enseignements utiles pour Besançon Affirmation de la biodiversité en ville (1200 espèces de plantes recensées à Zürich, par ex.) et affirmation du slogan « Zürich, ville verte » Programme-choc : Retour de la nature dans la ville (« Natur findet Stadt ») Le concept de surface de compensation écologique (ökologischer Ausgleisch), dans le contexte d’une cité en mutation Intégration des mesures de compensation écologique dans les documents d’urbanisme Réalisation d’un suivi/évaluation de la biodiversité et des impacts des actions menées Intégration des enjeux de préservation écologiques dans les documents réglementaires (documents d’urbanisme, règlement du Secteur Sauvegardé, etc.) Zürich : une ville qui joue la « carte Nature » __________________________________________________________________________________________ Direction Régionale de l’Environnement de Franche-Comté – Etude « Nature en ville dans le Secteur Sauvegardé de Besançon » - Rapport final – Décembre 2004 – Atelier CEPAGE/ Ivry-sur-Seine 125 Ville de Zürich : extrait d’un des éléments de cartographie (ici la flore) réalisé à partir des années 1984 pour acquérir une bonne connaissance de la biodiversité en ville. __________________________________________________________________________________________ Direction Régionale de l’Environnement de Franche-Comté – Etude « Nature en ville dans le Secteur Sauvegardé de Besançon » - Rapport final – Décembre 2004 – Atelier CEPAGE/ Ivry-sur-Seine 126 Ville de Zürich : quelques exemples d’actions pédagogiques (plantation avec les enfants) et de gestion écologique des espaces extérieurs, tant publics (photo en haut à droite) que privés (photos du milieu et en bas à droite : stationnement d’entreprise, espaces verts, abords de résidence) __________________________________________________________________________________________ Direction Régionale de l’Environnement de Franche-Comté – Etude « Nature en ville dans le Secteur Sauvegardé de Besançon » - Rapport final – Décembre 2004 – Atelier CEPAGE/ Ivry-sur-Seine 127 VILLE P ARIS (FRANCE) Nombre d’habitants 2,2 mio habitants Responsabilité Service des parcs et jardins de la ville de Paris Objectifs : Mise en oeuvre de la Chartre régionale de la biodiversité d’Ile-de-France et des milieux naturels au sein de la ville de Paris, qui engage les communes pour l’étude et la conservation de la faune et la flore urbaines ; Quatre objectifs : 1. Objectif d’écologie urbaine : préserver, au sein du tissu urbain, des niches écologiques potentiellement riches en espèces végétales et animales et développer des corridors écologiques 2. Objectif d’urbanisme et de paysage : s’intéresser à la place des espèces au sein de chaque aménagement et dans le cadre de toute programmation 3. Un objectif de vie sociale : prendre en compte la sensibilité des habitants et leur volonté de s’investir dans une cadre de vie plus vivant 4. Objectif d’éducation : favoriser le contact et l’apprentissage de la nature Travaux d’inventaire et suivi Actions mises en oeuvre • Inventaires réalisés sur la flore de Paris qui ont mis en évidence plus de 1200 espèces de plantes indigènes et 1290 espèces animales toutes confondues, dont 164 espèces d’oiseaux, 35 espèces de poissons, 100 espèces de lépidoptères, etc. • Mise en évidence des espèces protégées régionales (10 cas) et des espèces déterminantes de ZNIEFF (15 cas) ; 1/ Mise en place d’un réseau de surveillance et d’étude 2/ Création de nouveaux espaces pour la faune et la flore : • Encouragement à la végétalisation verticale et horizontale (murs et toits) • Mise en valeur des friches • Diversification et recréation de zones humides • Création de réserves ornithologiques • Développement de corridors écologiques 3/ Information et actions éducatives : • Expositions • Education • Activités de découverte 4/ Création d’outils permettant le maintien et le développement de la biodiversité : • Gestion différentiée des espaces boisés en particulier • Réduction des produits phytosanitaires (certification environnementale ISO 14001 en septembre 2002) • Charte d’aménagement durable des bois __________________________________________________________________________________________ Direction Régionale de l’Environnement de Franche-Comté – Etude « Nature en ville dans le Secteur Sauvegardé de Besançon » - Rapport final – Décembre 2004 – Atelier CEPAGE/ Ivry-sur-Seine 128 5/ Intégration des critères environnementaux dans les PLU en phase d’élaboration (cahier de recommandations environnementales) Communication et sensibilisation • • Sujets spécifiques Enseignements utiles pour Besançon Série de brochures thématiques éditées et diffusées par Paris-Nature sur les poissons de la Seine, les mammifères sauvages de Paris, les mollusques, les batraciens, etc. Journées portes-ouvertes d’espaces naturels, visites guidées organisées par Paris-Nature, etc. - Cahier de recommandations en direction du Plan Local d’Urbanisme - Encouragement à la végétalisation verticale et des toitures - Prise en compte de la flore et de la faune « commune » et pas seulement des espèces phares Exemples de quelques-uns des éléments naturels cartographiés à Paris en matière de flore et de faune ; on observe sur la carte de l’indice que la richesse floristique est très variable en fonction des arrondissements __________________________________________________________________________________________ Direction Régionale de l’Environnement de Franche-Comté – Etude « Nature en ville dans le Secteur Sauvegardé de Besançon » - Rapport final – Décembre 2004 – Atelier CEPAGE/ Ivry-sur-Seine 129 Agglomération de Lille, Dunkerque et Roubaix (FRANCE) Objectifs Travaux d’inventaire et suivi : Actions mises en oeuvre • Améliorer le cadre de vie et la nature en ville (1) en développant une biodiversité en ville, (2) en améliorant la qualité de l’écosystème urbain, (3) en suscitant de nouveaux espaces où la nature puisse s’exprimer • Sensibiliser et impliquer les citadins dans des actions concrètes et connectives (a) en faisant évoluer leur regard sur la nature, (b) en favorisant leur participation à des projets • Réalisation d’inventaires partiels sur la faune et la flore (travaux encore en cours) • • • Mise en place du réseau régional « Naturenville » ; Elaboration de la chartre « Naturenville » ; Mise en place d’un Comité de pilotage régional constitué d’un représentant de la DIREN, du Conseil régional, du Conseil général du Nord, du Conseil général du Pas-de-Calais et de la Maison de la Nature et de l’Environnement. Ce réseau parraine et labellise des projets urbains prenant en compte la biodiversité ; Elaboration d’un bulletin de veille documentaire sur les thèmes de la nature en milieu urbain ; Mise en place de journées d’échange et de formation entre les différents porteurs de projets ; Communication et sensibilisation des habitants à la biodiversité • • • Communication et sensibilisation • Publication de brochures sur le thème de la nature en ville, comme « le minéral dans la ville », « l’eau dans la ville », « les animaux dans la ville » ; • Organisation de sorties-découverte, animation scolaire, sorties grand public ; • Mise en place d’outils pédagogiques spécifiques : - biblio-ludothèque « Naturenville » pour les 6-12 ans (sac à dos pour une découverte de la nature en ville) ; - création d’un « Animalivre » pour les 3-7 ans : malle-exposition permettant de découvrir les animaux dans une approche sensorielle - création d’une « Malle-mare » pour les 6-12 ans, pour les animations autour du thème de la mare __________________________________________________________________________________________ Direction Régionale de l’Environnement de Franche-Comté – Etude « Nature en ville dans le Secteur Sauvegardé de Besançon » - Rapport final – Décembre 2004 – Atelier CEPAGE/ Ivry-sur-Seine 130 Sujets spécifiques et enseignements utiles pour Besançon : • Outils spécifiques intéressants pour la ville de Besançon pour la mobilisation des habitants, en matière de préservation de la biodiversité ; • Travail de fond réalisé dès le départ avec les scolaires, pour favoriser la connaissance et l’appropriation des milieux naturels ; • Mise en place d’un réseau de villes d’une même région (possibilité de collaboration avec les villes de Montbéliard, de Belfort...) ; • Existence d’un cahier thématique sur la présence du minéral dans le ville Exemple de collectivités ayant fait de gros efforts de communication et de vulgarisation de la connaissance en direction de divers publics, en particulier les jeunes ; ici un plan de Lille figurant divers points d’intérêt naturaliste et écologique en particulier __________________________________________________________________________________________ Direction Régionale de l’Environnement de Franche-Comté – Etude « Nature en ville dans le Secteur Sauvegardé de Besançon » - Rapport final – Décembre 2004 – Atelier CEPAGE/ Ivry-sur-Seine 131 __________________________________________________________________________________________ Direction Régionale de l’Environnement de Franche-Comté – Etude « Nature en ville dans le Secteur Sauvegardé de Besançon » - Rapport final – Décembre 2004 – Atelier CEPAGE/ Ivry-sur-Seine 132 __________________________________________________________________________________________ Direction Régionale de l’Environnement de Franche-Comté – Etude « Nature en ville dans le Secteur Sauvegardé de Besançon » - Rapport final – Décembre 2004 – Atelier CEPAGE/ Ivry-sur-Seine 133 SHEFFIELD (GRANDE BRETAGNE) Nombre d’habitants Responsabilité : 512 000 habitants (4ème ville d’Angleterre) • • Objectifs Le Projet BUGS (Biodiversity in Urban Gardens in Sheffield) est le travail du Groupe de Recherche Environnement et Biodiversité du Département des Sciences botaniques et zoologiques de l’Université de Sheffield. Il a été financé par le « UK’s Natural Environment Research Council's Urban Regeneration programme ». Ont également été impliqués : Sheffield City Museums and Galleries Trust, Sheffield Wildlife Trust, Sheffield City Council, City Ecology Unit, The Royal Horticultural Society, The Henry Doubleday Research Association, Divers experts en taxonomie, les nombreux propriétaires de jardins Le projet BUGS a pour mission (2001-2004) d’améliorer la compréhension du rôle que jouent les jardins privés dans l’enrichissement de la biodiversité urbaine, en utilisant la ville de Sheffield comme ville d’expérimentation. Il a deux objectifs principaux : 1/ Inventorier la biodiversité par un échantillonnage représentatif des jardins privés des zones résidentielles de Sheffield 2/ Tester l’efficacité de méthodes simples pour enrichir cette biodiversité Travaux d’inventaire et suivi Inventaires : L’échantillonnage s’est fait sur des jardins le long d’un gradient urbainrural englobant toute une fourchette de maisons d’âges et de types divers. Ont été inventoriés plusieurs groupes d’invertébrés (tels que les coléoptères, les Guêpes parasitiques, les mollusques, les Araignées) récoltés par diverses méthodes d’échantillonnage, ainsi que les oiseaux, les mammifères, les champignons supérieurs et les plantes. Les plantes ont été traitées séparément, selon leur statut d’indigène ou d’introduite, et selon qu’elles étaient cultivées intentionnellement ou non. Ces mesures de biodiversité ont été corrélées avec les caractéristiques du jardin, comme par exemple sa taille, son aspect, la structure de la végétation, les types d’utilisation du jardin et les méthodes de jardinage. Les types de milieux environnants (proximité d’autres jardins, de milieux semi-naturels, de terrains vagues ou de bâtiments) ont également retenu l’attention. __________________________________________________________________________________________ Direction Régionale de l’Environnement de Franche-Comté – Etude « Nature en ville dans le Secteur Sauvegardé de Besançon » - Rapport final – Décembre 2004 – Atelier CEPAGE/ Ivry-sur-Seine 134 Travaux d’inventaire Test de méthodes simples pour enrichir la biodiversité : et suivi (suite) Quatre expérimentations ont été utilisées : a) des parcelles de plantes hôtes (ex. : orties) ont été introduites pour tester leur capacité à attirer les espèces communes de papillons et leur fournir des sites de reproduction ; b) des sites de nidification artificiels ont été mis en place pour savoir s’ils attiraient les abeilles et guêpes solitaires ; c) de petites mares ont été créées dans les jardins qui n’en avaient pas pour observer à quelle vitesse elles étaient colonisées par la flore et la faune aquatiques et quels rôles elles jouaient pour les espèces non aquatiques ; d) de petits empilements de bûches ont été placés dans les jardins pour examiner leur colonisation par les invertébrés et les champignons Méthodes : L’inventaire principal a été effectué dans 50 jardins dans tout Sheffield et a nécessité la cartographie détaillée des caractéristiques de chaque jardin, y compris son environnement alentour. Les invertébrés ont été échantillonnés par plusieurs méthodes de capture, y compris dans l’eau, sur la végétation et dans la litière. De plus, les propriétaires des jardins ont apporté des observations supplémentaires sur l’activité des insectes, des oiseaux et les évolutions des champignons. Les identifications précises des invertébrés, plantes et champignons ont été effectuées avec l’aide de spécialistes. Actions mises en oeuvre • Le projet a permis une bien meilleure connaissance et compréhension des types d’organismes vivant dans les jardins urbains et ce, jusqu’aux espèces passant généralement inaperçues, malgré leur rôle important dans les écosystèmes. • Il a augmenté nos connaissances sur la contribution des jardins urbains à la biodiversité globale de la ville. Cela a permis d’établir des recommandations pratiques quant aux meilleurs types de conception et de gestion pour renforcer la biodiversité. • Tous ces résultats ont été mis à la disposition du public par le biais de nombreuses publications, de conférence et de sites internet (voir « Communication » ci-dessous). __________________________________________________________________________________________ Direction Régionale de l’Environnement de Franche-Comté – Etude « Nature en ville dans le Secteur Sauvegardé de Besançon » - Rapport final – Décembre 2004 – Atelier CEPAGE/ Ivry-sur-Seine 135 Communication Toute une série de bulletins d’informations : • BUGS Newsletter 1 (janvier 2001) • BUGS Newsletter 2 (mars 2002) • BUGS Newsletter 3 (mars 2004) Une publication de vulgarisation : « Secrets of the Garden », un article sur le projet publié dans Planet Earth (Été 2002, pp.22-23), the newsletter of the Natural Environment Research Council. Un article dans un des plus grands quotidiens anglais : « Backyard Safari » dans The Independent, 31 mars 2003 Sujets spécifiques Enseignements utiles pour Besançon • Biodiversité des jardins urbains privés et rôle crucial qu’ils jouent dans la biodiversité globale de la ville • Types de gestion adéquate de ces jardins pour un enrichissement de la biodiversité urbaine • Refuge d’espèces rares dans les jardins urbains privés : comme par exemple l’Eupithécie du genévrier (papillon de nuit) dont l’arbre hôte est rare, mais qui exploite avec succès les genévriers plantés dans les jardins ; ou encore le coléoptère Cerf-volant dont la larve vit dans les souches d’arbres et les bûches, un habitat facilement recréé dans les jardins (stabilisation d’une population normalement déclinante en Angleterre). Les Recommandations pratiques de cette étude pourraient, sans aucun doute, s’appliquer à la ville de Besançon en matière de sensibiliation des habitants à la gestion des jardins privés. Des études complémentaires fourniraient des informations sur les espèces rares de la région susceptibles de bénéficier de la reconstitution de microhabitats et de plantations de plantes hôtes dans les jardins de Besançon. La ville pourrait également mettre davantage l’accent sur le rôle des jardins comme corridors biologiques dans la ville et en tirer des conclusions pour leur gestion. __________________________________________________________________________________________ Direction Régionale de l’Environnement de Franche-Comté – Etude « Nature en ville dans le Secteur Sauvegardé de Besançon » - Rapport final – Décembre 2004 – Atelier CEPAGE/ Ivry-sur-Seine 136 Illustrations de la ville de Sheffield Exemples d’actions menées à Shefield pour protéger et diversifier l’entomofaune, notamment au niveau des petits jardins privés __________________________________________________________________________________________ Direction Régionale de l’Environnement de Franche-Comté – Etude « Nature en ville dans le Secteur Sauvegardé de Besançon » - Rapport final – Décembre 2004 – Atelier CEPAGE/ Ivry-sur-Seine 137 Partie 5 : Synthèse du diagnostic et grandes lignes de propositions __________________________________________________________________________________________ Direction Régionale de l’Environnement de Franche-Comté – Etude « Nature en ville dans le Secteur Sauvegardé de Besançon » - Rapport final – Décembre 2004 – Atelier CEPAGE/ Ivry-sur-Seine 138 __________________________________________________________________________________________ Direction Régionale de l’Environnement de Franche-Comté – Etude « Nature en ville dans le Secteur Sauvegardé de Besançon » - Rapport final – Décembre 2004 – Atelier CEPAGE/ Ivry-sur-Seine 139 Le diagnostic écologique a mis en évidence les richesses naturelles et paysagères associées du Secteur Sauvegardé aujourd’hui. Les principales valeurs écologiques concernent : ü Les prairies et milieux de pentes secs, en particulier • Les prairies sèches thermophiles et les prairies riches en espèces (xérobromion et mésobromion), principalement sur les versants sud et ouest de la Citadelle ainsi qu’au Fort Griffon. On y trouve des espèces précieuses comme l’Oillet des chartreux et l’Oillet sauvage, le Seseli des montagnes et la Laïche de Haller et, pour la faune, des espèces comme la Mante religieuse, trois espèces d’Azurés (Polyommatus icarus, coridon, bellargus), le Lézard vert et le Lézard des murailles par exemple. Les prairies calcaires parsemées de quelques buissons sont favorables également à des oiseaux appréciant les milieux ouverts, comme le Pouillot de Bonelli ; • Les prairies à fromental avec de belles potentialités à l’intérieur de la Citadelle, au nord de Battant et sur le Fort Griffon ; • Les milieux liés aux parois calcaires ensoleillées avec végétation vasculaire et les milieux de dalles calcaires de basse altitude, avec végétation pionnière comprenant quatre espèces d’Orpins par exemple (Orpin blanc, Orpin des rochers, Orpin doux et Orpin bâtard). Ces parois rocheuses de la Citadelle abritent le très précieux Faucon pèlerin (nidification sur le flanc ouest) qui bénéficie là de la relative tranquillité des milieux rupestres. ü Les milieux humides, en particulier : • Les roselières terrestres, avec la rare Achillea ptarmica par exemple, la mégaphorbiaie marécageuse et la végétation flottante libre et fixée, avec des espèces patrimoniales comme le Jonc des tonneliers ou encore le Myriophille verticilié (canal d’émenée près de la Gare d’eau) ; • Aujourd’hui, les milieux de roselières terrestres et de mégaphorbiaie sont peu représentés (faible relation terre-eau), en particulier sur le Doubs. De belles potentialités existent à la fois sur le Doubs, mais aussi sur ses annexes hydrauliques et affluents (canal de Chamars, Mouillère) ; • Les îles et les îlots de Doubs, avec des portions de frênaie humide, de saulaie blanche, de nymphaïon et des poches de roselières. Ces espaces isolés fournissent des zones de tranquillité importantes pour l’avifaune ; • Les berges bordées de grands arbres à cavité qui voient, en particulier, la présence du très précieux Harle Bièvre, Besançon étant ainsi un des rares sites de nidification de l’espèce au niveau régional (espèce menacée en France) ; __________________________________________________________________________________________ Direction Régionale de l’Environnement de Franche-Comté – Etude « Nature en ville dans le Secteur Sauvegardé de Besançon » - Rapport final – Décembre 2004 – Atelier CEPAGE/ Ivry-sur-Seine 140 • Les portions d’eau calme avec des ceintures de végétation et la proximité de milieux minéraux, accueillant plusieurs espèces de libellules à valeur patrimoniale comme : le Caloptéryx éclatant et l’Agrion élégant par exemple. ü Les boisés de pente et les arbres anciens des grands parcs de la ville, en particulier : • Les tiliaies sur éboulis et les hêtraies de Galio-Fagenion, comprenant de très belles houssaies et des espèces précieuses comme l’Euphorbe à feuille d’amandier par exemple ; • Les saulaies blanches des berges et îles du Doubs, vis-à-vis desquelles les plantes envahissantes comme l’Impatience glanduleuse, la Renouée du Japon, le Robinier et l’Ailante, représentent un danger aujourd’hui ; • Les grands arbres des parcs anciens de la ville qui, avec les boisés ci-dessus, accueillant de nombreuses espèces avifaunistiques (Grimpereau des jardins, Sitelle torchepot, Gros bec casse-noyaux, Pic vert, Pic épeiche et épeichette et surtout le précieux Rougequeue à front blanc). ü Les habitats liés au bâti ancien, en particulier : • La végétation rudérale des murs, escaliers et cours, avec des alliances précieuses comprenant le magnifique Centranthe rouge ou le Centranthe à feuilles étroites, la Corbeille d’argent ou encore la Ruine de Rome. Les murs et portions d’escaliers bien exposés, aux diverses anfractuosités, abritent parfois le Lézard vert ainsi que, plus souvent, le Lézard des murailles ; • Les vieux murs, les avant-toits, les combles et les greniers, qui sont importants pour des espèces en régression comme l’Hirondelle de fenêtre, le Martinet noir ou encore l’Effraie des clochers, espèce nicheuse rare à Besançon ; • Les nombreux éléments de caves, de greniers, de hangars à bois, qui sont accueillants durant la période estivale pour les chiroptères ; les nombreuses grottes, tunnels et ouvrages militaires favorables à l’hibernation des mêmes espèces. Une des espèces-phares du Secteur Sauvegardé, parmi d’autres (une dizaine), est ainsi le Grand rhinolophe, espèce menacée au niveau européen et vulnérable à l’échelon national. ü Les jardins privés, situés en cœur d’îlot et en plein centre ville, souvent peu dérangés, possédant de grands arbres, pour certains des prairies extensives, des bois morts, des bûchers, des zones des suintements (petites fontaines), très intéressants pour la faune. __________________________________________________________________________________________ Direction Régionale de l’Environnement de Franche-Comté – Etude « Nature en ville dans le Secteur Sauvegardé de Besançon » - Rapport final – Décembre 2004 – Atelier CEPAGE/ Ivry-sur-Seine 141 L’analyse des paysages perçus et des usages fait ressortir un certain nombre d’éléments essentiels : • L’intérêt confirmé des populations pour les grands espaces précieux du Secteur Sauvegardé que sont la Citadelle et les berges du Doubs, avec ses annexes, les grands parcs boisés. Corrélativement, les valeurs naturelles des sites concernés restent pourtant méconnues. Une information sur les richesses écologiques de ces espaces permettrait certainement, aux habitants et aux touristes, de les regarder autrement. • Les valeurs d’attachement de la population en direction des grands arbres de la ville (promenade Micaud, Chamars, square Saint-Amour, Granvelle…) nous confortent dans l’idée d’une gestion sylvicole naturaliste de ce patrimoine à poursuivre, sachant associer sécurité du public et préservation de chandelles, de bois morts, d’arbres à cavités… • L’intérêt spécifique actuel en direction des jardins privés, qui crée de bonnes conditions pour sensibiliser les habitants sur les valeurs écologiques et patrimoniales de ces surfaces, en particulier leur rôle de corridor biologique. On pourra aussi s’appuyer sur la dimension mi-publique et mi-privée de ces jardins dans les représentations (malgré leur statut évidemment privé), pour responsabiliser les propriétaires sur la contribution de ces petits espaces de nature, à la biodiversité d’ensemble du Secteur Sauvegardé de Besançon. • On retiendra que les sites naturels majeurs du terrain d’étude sont aussi des sites touristiques, dont le commentaire pourrait pleinement s’enrichir, autour du thème de la nature en ville. C’est un des centres d’intérêt croissant du public aujourd’hui. • Les rapports si spécifiques, dans la ville ancienne, entre le bâti et le végétal et, plus largement, la faune (végétation des murs) font aussi partie des charmes du territoire pour les habitants et les visiteurs extérieurs. L’éclairage qui peut être apporté quant aux espèces-phares associées, allant dans le sens des perceptions actuelles, ne manquera pas d’intéresser les populations. Il apportera une poésie supplémentaire à l’image de ces espaces. • L’observation des usages montre également une pression de la fréquentation inégalement répartie sur le territoire, avec des portions d’espaces peu utilisés, favorables par exemple à une extensification de prairies potentiellement riches en espèces. • L’attractivité des portions de promenade permettant de se rapprocher du Doubs va dans le sens d’un renforcement des relations terre/eau et de la création de surfaces plus importantes en pentes douces (berges du Doubs, Mouillère, Chamars). Les enjeux paysagers, d’usage et écologiques ici se rejoignent. Des zones de tranquillité, loin de la fréquentation du public, sont toutefois aussi à ménager. __________________________________________________________________________________________ Direction Régionale de l’Environnement de Franche-Comté – Etude « Nature en ville dans le Secteur Sauvegardé de Besançon » - Rapport final – Décembre 2004 – Atelier CEPAGE/ Ivry-sur-Seine 142 • La perception par le public de certaines berges boisées du Doubs comme trop obstinément fermées nous conforte dans l’idée de réaliser, de manière circonstanciée et ponctuelle, des éclaircies, en particulier sur le parcours de la Promenade de Mazagran. • La synthèse des résultats sur les milieux naturels et les usages met en évidence un grand nombre de richesses écologiques et paysagères qui sont à la fois, naturellement protégées, et bien en vue (possibilité d’impact pédagogique fort sans dérangements des milieux supplémentaires) : parois abruptes de la Citadelle, prairies très pentues, murs perchés colonisés par toute une végétation rudérale intéressante, jardins privés à l’abri des regards et des pressions du public sauf pour les initiés, berges du Doubs inégalement accessibles, garantissant régulièrement des zones paisibles. Ces situations seront retenues, de manière privilégiée, pour les mesures de mise en valeur et de sensibilisation à la nature en ville dans le Secteur Sauvegardé. • Au regard des paysages perçus et des représentations, un certain nombre d’itinéraires méritent l’aménagement de parcours d’interprétation de la nature et des paysages. Ces éléments seront intégrés dans les propositions qui suivent. Les autres expériences de Projet Nature en ville, françaises et européennes, attirent notre attention sur différents points. La dimension de nature en ville, considérée dans sa globalité et sur l’ensemble d’un territoire, est encore peu traitée par les collectivités. Un certain nombre de ville ont développé des projets en matière de biodiversité en ville, mais ceux-ci se cantonnent bien souvent à un espace donné (parc, friche, rivière), sans s’étendre à l’ensemble du territoire urbain. En ce qui concerne la partie connaissance des paysages et de la biodiversité, la prise en compte des notions de corridors écologiques et de liaisons fonctionnelles est apparue primordiale, de même que les notions de limite et de transition de la ville avec d’autres espaces. Ces expériences posent la question des limites de cette étude, portant uniquement sur le Secteur Sauvegardé. Nous avons souvent retrouvé, dans ces approches, toute la valeur écologique essentielle, aussi bien animale que végétale, des milieux associés au bâti et du rôle joué par les jardins privés. Enfin, les projets les plus anciens montrent l’importance qu’il y a à réaliser régulièrement, sur des points particuliers, une mise à jour des inventaires. Le porter à connaissance des résultats est trop souvent négligé, en particulier en direction des services internes des villes (espaces verts, mais aussi voirie, urbanisme, enseignement…) et des administrations partenaires. C’est sur cette appropriation de la connaissance que la Sauvegarde des milieux va pourtant en partie reposer. __________________________________________________________________________________________ Direction Régionale de l’Environnement de Franche-Comté – Etude « Nature en ville dans le Secteur Sauvegardé de Besançon » - Rapport final – Décembre 2004 – Atelier CEPAGE/ Ivry-sur-Seine 143 En matière d’actions, l’analyse fait ressortir la valeur exemplaire de la mise en place d’une gestion différenciée par les services des espaces verts des communes. Les récits ou documents pointent aussi la communication et la sensibilisation des habitants, comme un des axes d’intervention à ne pas négliger : notion d’acceptabilité de la gestion différenciée dans la ville, nécessaire prise de conscience par les habitants du rôle écologique du bâti ancien (si l’on veut que les réhabilitations intègrent la préservation des habitats naturels associés au bâti), participation des habitants à la biodiversité de la ville à travers une gestion plus naturelle des jardins privés. Les sensibilités et les représentations des habitants sont évidemment très variables d’une ville à l’autre, d’une région à l’autre, et encore plus, d’un pays à l’autre. Les formes de sensibilisation et les sujets traités sont donc à adapter en fonction des représentations locales. Les aménagements de sentiers pédagogiques, qui reviennent souvent dans les expériences, sont très intéressants. Ces visites, à la fois « guidées » et libres, de la nature, paraissent un bon outil permettant aux habitants et aux touristes de s’approprier leur patrimoine naturel. Enfin, il nous semble que la valeur opérationnelle des Schémas de préservation et de développement du patrimoine naturel (prise en compte, par exemple, des données sur les milieux naturels pour la planification urbaine, faisant ressortir des contre-indications, des compensations nécessaires, des formes obligées…), de même que le concept de mesures-compensatoires, au-delà des prescriptions des études d’impact, sont à méditer. Les propositions qui suivent résultent de la synthèse des divers éléments précédents. Les principales actions concernent : Des interventions adaptées sur les prairies, avec : la reconquête des milieux de pelouses sèches des coteaux de la Citadelle en voie d’enfrichement ; une extensification, à l’inverse, des prairies à fromental sur des espaces peu utilisés et bien en vue pour le public ; la préservation des milieux des dalles calcaires dans le cadre, par exemple, de travaux spécifiques et leur valorisation pédagogique par des sentiers d’interprétation ; la réalisation d’une promenade piétonne sur le plateau coiffant la fortification située entre la place Battant et le chemin de ronde du Fort Griffon. Une meilleure valorisation des milieux aquatiques et humides avec : le remodelage ponctuel des berges du Doubs, au niveau de la promenade de la Gare d’eau, de manière à accroître la fréquence et la surface des zones de contact entre terre/ eau ; la mise en place de quelques épis sur la banquette inférieure du Doubs, de manière à pérenniser diverses grèves et zones en pente douce ; la protection de certaines portions des berges de l’Ile des Grands Bouez, en proie à une érosion intense, au moyen de techniques de génie biologique ; la mise en valeur écologique et paysagère du Doubs le long du chemin de Mazagran avec la réalisation __________________________________________________________________________________________ Direction Régionale de l’Environnement de Franche-Comté – Etude « Nature en ville dans le Secteur Sauvegardé de Besançon » - Rapport final – Décembre 2004 – Atelier CEPAGE/ Ivry-sur-Seine 144 d’éclaircies forestières ; le remodelage partiel et la diversification des conditions d’écoulement des eaux et de la végétation du canal de Chamars ; la valorisation de la Mouillère et la création d’un sentier pédagogique ; En ce qui concerne le ligneux, la poursuite d’une gestion sylvicole naturaliste des boisés et des grands arbres des parcs de la ville ; la préservation des quelques vergers existants encore dans le Secteur Sauvegardé ; la replantation éventuelle d’une vigne pédagogique sur certains coteaux du territoire ; la surveillance des espèces ligneuses envahissantes, en particulier sur le flanc sud-ouest de la Citadelle. Des actions de sensibilisation en direction des habitants pour la préservation des jardins privés en cœur d’îlot bâti et pour une gestion proche de la nature sur ces espaces : publication de brochures d’information ; réalisation de parcours de découverte des jardins privés de la ville ; création d’expositions sur le thème ; conseils aux habitants quant à l’entretien et au choix des espèces. Des actions d’information sur la richesse des milieux naturels associés au bâti : préconisations en direction des agents de la ville (propreté, urbanisme, voirie) et des acteurs privés pour favoriser un entretien des murs qui soit compatible avec le maintien des espèces typiques de ces milieux (Orpin, lézard…) ; informations et prescriptions spécifiques permettant de préserver, dans les restaurations des bâtiments anciens, l’offre pour un certain nombre d’espèces précieuses (plusieurs espèces de rapaces nocturnes et de chauve-souris ainsi que le Martinet noir, l’Hirondelle de fenêtre…) ; sensibilisation des habitants à toutes ces richesses naturelles et paysagères, dans le cadre de parcours d’interprétation. Ces éléments sont présentés, par la suite, sous forme de Fiches réparties en quatre catégories : • • • • Des Fiches « Aménagement des milieux naturels et des paysages associés » Des Fiches « Gestion des espaces et renforcement de la biodiversité » Des Fiches « Information, Communication et Sensibilisation » Des Fiches « Espèces emblématiques ». Ces dernières fiches présentent quelques-unes des espèces emblématiques du Secteur Sauvegardé, aussi bien pour la flore que la faune, ainsi que les mesures de préservation et d’amélioration à mettre en œuvre pour chacune d’entre elles. Chacune des fiches d’aménagement, de gestion, de communication et chacune des fiches-espèces résume, pour une action donnée : la situation actuelle et la problématique, le degré d’urgence de l’action proposée, la localisation des habitats concernés, les objectifs des mesures proposées, le descriptif détaillé de l’action à mener, les acteurs ou partenaires potentiels, les actions conjointes avec celle-ci (actions à mener conjointement ou à anticiper par exemple…). __________________________________________________________________________________________ Direction Régionale de l’Environnement de Franche-Comté – Etude « Nature en ville dans le Secteur Sauvegardé de Besançon » - Rapport final – Décembre 2004 – Atelier CEPAGE/ Ivry-sur-Seine 145 Partie 6 : Fiches thématiques __________________________________________________________________________________________ Direction Régionale de l’Environnement de Franche-Comté – Etude « Nature en ville dans le Secteur Sauvegardé de Besançon » - Rapport final – Décembre 2004 – Atelier CEPAGE/ Ivry-sur-Seine 146 __________________________________________________________________________________________ Direction Régionale de l’Environnement de Franche-Comté – Etude « Nature en ville dans le Secteur Sauvegardé de Besançon » - Rapport final – Décembre 2004 – Atelier CEPAGE/ Ivry-sur-Seine 147 6.1 Fiches « Aménagement des milieux naturels et des paysages associés » __________________________________________________________________________________________ Direction Régionale de l’Environnement de Franche-Comté – Etude « Nature en ville dans le Secteur Sauvegardé de Besançon » - Rapport final – Décembre 2004 – Atelier CEPAGE/ Ivry-sur-Seine 148 __________________________________________________________________________________________ Direction Régionale de l’Environnement de Franche-Comté – Etude « Nature en ville dans le Secteur Sauvegardé de Besançon » - Rapport final – Décembre 2004 – Atelier CEPAGE/ Ivry-sur-Seine 149 Plan de valorisation des milieux naturels et des paysages, Secteur Sauvegardé de Besançon Fiche d’action « Aménagement des milieux naturels et des paysages associés » Opération n° 1 Actions de diversification des berges du Doubs Situation actuelle et problématique Présence du cours d’eau en centre ville constituant un atout paysager et naturel considérable. Néanmoins, les conditions d’écoulement des eaux restent peu favorables à l’expression d’une grande diversité biologique et à la mise en valeur des milieux aquatiques. Degré d’urgence Important. A mener progressivement. Possibilité d’impact très fort sur l’image de la ville en relation avec sa rivière. Localisation Rive gauche du Doubs, essentiellement au droit de la promenade dite de la Gare d’eau Statut foncier Etat (VNF) / Conseil Général du Doubs Public visé Promeneurs, pêcheurs, touristes, naturalistes, habitants au quotidien, écoles, centres de loisirs Objectifs et justification - Accroître la fréquence et la surface des zones de contacts entre l’eau et les milieux terrestres, de manière à voir se développer toute une végétation aquatique, dont les magnifiques floraisons de l’Epilobe, de la Lysimaque, de la Reine des prés, contribuant à l’embellissement de la ville et à l’identité des berges. Cette végétation est également essentielle pour accueillir l’entomofaune et __________________________________________________________________________________________ Direction Régionale de l’Environnement de Franche-Comté – Etude « Nature en ville dans le Secteur Sauvegardé de Besançon » - Rapport final – Décembre 2004 – Atelier CEPAGE/ Ivry-sur-Seine 150 l’avifaune, le Groupe des Odonates ayant un fort pouvoir de séduction sur le public, y compris par son côté inattendu en milieu urbain. - Mise en place de systèmes rustiques de protection des berges permettant également de diversifier les conditions d’écoulement des eaux : création de zones d’eau plus calmes favorables au développement de diverses espèces aquatiques (poissons, mollusques, crustacés, batraciens, insectes, etc.) - Permettre l’expression de séquences paysagères associées à l’eau - Rapprocher les promeneurs de l’eau, à la fois du point de vue du contact direct avec le milieu aquatique et du point de vue paysager - Disposer en pleine ville, quasi au pied des écoles et des centres de loisirs du centre, de sites permettant de mener des animations pédagogiques sur le thème de la nature, et ici plus spécifiquement, de la nature en ville. Description détaillée de l’action/ opération - Moyens humains Etude hydraulique et technique fine préalable Remodelage en pente douce de portions de berge sur les secteurs bien dégagés (Gare d’eau par exemple), dans lesquels l’on dispose d’une certaine épaisseur pour intervenir - Stabilisation de berges menacées par l’érosion hydrique au moyen de plantation, en technique de génie végétal (Iles des Grands Bouez et berge rive droite à la hauteur de ces îles, notamment) : fascinage, clayonnage - Entreprises spécialisées dans les travaux en rivière (terrassements fins, génie écologique, etc.) Engins de terrassement, pieux et branche de tressage, enrochement mixte, boutures de saules, etc. Moyens matériels - Période(s) d’intervention Périodes d’étiage Acteurs Partenaires concernés Voie Navigable de France Conseil Général du Doubs Ville de Besançon Associations de pêche Estimation financière En moyenne, entre 75 et 150 Euros HT/ml __________________________________________________________________________________________ Direction Régionale de l’Environnement de Franche-Comté – Etude « Nature en ville dans le Secteur Sauvegardé de Besançon » - Rapport final – Décembre 2004 – Atelier CEPAGE/ Ivry-sur-Seine 151 A éviter - Enrochements monospécifiques de berge, Traitement monospécifique, Palplanche Propagation de plantes envahissantes (ex. : Renouée du Japon) au cours des remodelages Actions conjointes - Aménagement d’un sentier d’interprétation et de découverte du Doubs Mettre à cet endroit des informations sur les espèces-phares, notamment en ce qui concerne l’entomofaune Expliquer et sensibiliser les habitants à la gestion différenciée et à l’intérêt de l’expression du végétal en ville - Visites de la ville et découverte de la boucle du Doubs en bateaumouche - Actions en direction des écoles et des centres de loisirs concernant la découverte de la nature en ville __________________________________________________________________________________________ Direction Régionale de l’Environnement de Franche-Comté – Etude « Nature en ville dans le Secteur Sauvegardé de Besançon » - Rapport final – Décembre 2004 – Atelier CEPAGE/ Ivry-sur-Seine 152 __________________________________________________________________________________________ Direction Régionale de l’Environnement de Franche-Comté – Etude « Nature en ville dans le Secteur Sauvegardé de Besançon » - Rapport final – Décembre 2004 – Atelier CEPAGE/ Ivry-sur-Seine 153 Plan de valorisation des milieux naturels et des paysages, Secteur Sauvegardé de Besançon Fiche d’action « Aménagement des milieux naturels et des paysages associés » Opération n° 2 MISE EN VALEUR PAYSAGERE ET ECOLOGIQUE DU DOUBS LE LONG DU CHEMIN DE MAZAGRAN Situation actuelle et problématique Présence du Doubs en centre-ville, constituant un atout naturel et paysager considérable. Néanmoins, en rive droite (chemin de promenade de Mazagran en bordure de la forêt de Chaudanne), la rivière reste peu perceptible (berges fermées par la végétation), avec un parcours rarement en lumière. La valorisation de cet espace est importante car il s’agit d’un site très fréquenté du Secteur Sauvegardé. Du point de vue écologique, ce linéaire est peu mis en lumière (offre peu diversifiée en direction de la faune) Degré d’urgence Important, compte tenu de la forte fréquentation du site Mesure qui aurait un impact fort, améliorant la qualité du paysage et des ambiances d’une des boucles de promenade les plus fréquentées de Besançon au sein du Secteur Sauvegardé Localisation Boisé rivulaire situé en contrebas du Chemin de Mazagran entre le pont Charles de Gaulle et la passerelle Mazagran (rive droite du Doubs) Statut foncier Ville de Besançon / Etat Public visé - Promeneurs, Randonneurs et sportifs Touristes Scolaires, centres de loisirs __________________________________________________________________________________________ Direction Régionale de l’Environnement de Franche-Comté – Etude « Nature en ville dans le Secteur Sauvegardé de Besançon » - Rapport final – Décembre 2004 – Atelier CEPAGE/ Ivry-sur-Seine 154 Objectifs et justification Description détaillée de l’action/opération Moyens humains et matériels nécessaires - Diversification des conditions du milieu avec la constitution de quelques zones en bord de cours d’eau bien en lumière (meilleure floraison et fructification des arbustes, offre importante par exemple pour les odonates…) - Mise en valeur d’un itinéraire de promenade (piéton, cycliste, roller, etc.) déjà très fréquenté - Disposer de fenêtres visuelles et de points de vue sur le Doubs ainsi que sur l’autre berge, depuis la promenade - Donner un rythme à la promenade, rompre avec une certaine monotonie - Créer des effets de surprise, éventuellement des aires de repos sur un itinéraire assez linéaire - Rive droite du Doubs : éclaircies ponctuelles de la ripisylve de manière à créer des trouées visuelles sur la rivière et le secteur urbain de la Boucle du Doubs (Promenade de la Gare d’eau, Cathédrale Saint-Jean, Citadelle, etc.) avec retrait des grumes, mise en stère des gros rémanents et broyage local des branches restantes - Choix des trouées visuelles en fonction des vues à valoriser, de la mise en sécurité des boisés, des percées partielles déjà existantes, et de l’essence/taille/nombre des arbres en place - Coupe légère de quelques branches basses sur certains sujets, notamment aux emplacements déjà dégagés des rampes d’accès existantes (en particulier au droit du seuil oblique à l’amont des Iles des Grands Bouez) - Aménagement de quelques zones de repos (pose de bancs) aux endroits où les éclaircies seront réalisées et où il existe une banquette herbeuse suffisamment large entre la chaussée et le talus - Dans toutes ces opérations, il devra être vérifié que les sujets qui seront supprimés n’hébergent pas des espèces patrimoniales Equipe d’élagueurs en régie Entreprise de travaux forestiers ayant de bonnes références en gestion sylvicole naturaliste Matériel d’exploitation forestière, notamment treuil à câble permettant le retrait soigneux des troncs ; Débardage éventuel par la voie d’eau des sujets inclinés Période(s) d’intervention Pendant le repos de la végétation : novembre-mars __________________________________________________________________________________________ Direction Régionale de l’Environnement de Franche-Comté – Etude « Nature en ville dans le Secteur Sauvegardé de Besançon » - Rapport final – Décembre 2004 – Atelier CEPAGE/ Ivry-sur-Seine 155 Acteurs Partenaires potentiels Ville de Besançon (Service des espaces verts) Etat (VNF), Fédération départementale de randonnée pédestre Office du Tourisme (recrutement d’animateurs spécialisés / édition de brochures) A éviter Abattage d’arbres de gros diamètre, remarquables ou d’essences précieuses, peu fréquentes Actions conjointes - - - Aménagement d’un sentier d’interprétation et de découverte du Doubs Insister ici sur les points du vue et aussi sur les essences forestières spécifiques de la frênaie humide et de la strate des sous-bois (plantes connues comme la Ficaire ou l’Anémone des Bois ou certaines espèces moins fréquentes comme le Carex remota ou le Carex pendula) Visites de la ville et découverte de la Boucle du Doubs en bateaumouche Actions en direction des écoles et des centres de loisirs concernant la découverte de la nature en ville __________________________________________________________________________________________ Direction Régionale de l’Environnement de Franche-Comté – Etude « Nature en ville dans le Secteur Sauvegardé de Besançon » - Rapport final – Décembre 2004 – Atelier CEPAGE/ Ivry-sur-Seine 156 __________________________________________________________________________________________ Direction Régionale de l’Environnement de Franche-Comté – Etude « Nature en ville dans le Secteur Sauvegardé de Besançon » - Rapport final – Décembre 2004 – Atelier CEPAGE/ Ivry-sur-Seine 157 Plan de valorisation des milieux naturels et des paysages, Secteur Sauvegardé de Besançon Fiche d’action « Aménagement des milieux naturels et des paysages associés » Opération n° 3 MISE EN VALEUR DU CANAL DE CHAMARS Situation actuelle et problématique Ce canal, alimenté par le Doubs, a existé pendant longtemps dans le quartier Chamars, où il délimitait une île. Il a été rebouché au 18ème siècle, semble-t-il. Il n’en reste aujourd’hui qu’une portion au tracé pour partie rectiligne, peu végétalisée, bordée en rive nord, au droit du Commissariat de Police, d’un alignement de peupliers d’Italie (peu intéressant en termes de biodiversité). Degré d’urgence Court/moyen terme : valorisation du bief existant à l’air libre sur tout ou partie Peut-être un jour, à long terme : remise à ciel ouvert de tout ou partie de la section enterrée, en particulier dans l’hypothèse d’une réorganisation du stationnement Possibilité de réaliser une opération bien visible sans travaux considérables. Opportunité d’une opération à court terme ( espace plat, non boisé, investi aujourd’hui par peu d’usages) avec la réalisation de terrassements de berges sans contraintes importantes. __________________________________________________________________________________________ Direction Régionale de l’Environnement de Franche-Comté – Etude « Nature en ville dans le Secteur Sauvegardé de Besançon » - Rapport final – Décembre 2004 – Atelier CEPAGE/ Ivry-sur-Seine 158 Localisation Le canal d’amenée d’eau débouche au sud de l’Hôtel de Police et il évolue parallèlement à l’avenue de la Gare d’eau, pour rejoindre le Doubs à l’amont de la zone des jardins familiaux Statut foncier Ville de Besançon pour le parking de Chamars Conseil Général pour le parc de la Gare d’eau Public visé - Habitants au quotidien, familles, essentiellement dans un premier temps, promeneurs, mais aussi scolaires et centres de loisirs - Plus marginalement aussi visiteurs, touristes dans le cadre de la mise en valeur d’un parc célèbre dans toute la région par le passé… - Eventuellement pêcheurs - Valorisation d’une eau courante plus calme que le cours principal du Doubs. Cet espace pourrait constituer un type de milieu très favorable à des habitats naturels urbains : zone de nénuphars, herbiers aquatiques pour les poissons, poches d’eau très calme et permanente pour certains batraciens (tritons, grenouilles, etc.), cascadelles sur cailloutis pour la Bergeronnette printanière par exemple, zones boueuses pour les Hirondelles de fenêtres… - Du point de vue écologique et paysager, diversifier la présence de l’eau dans le Secteur Sauvegardé en évoquant, sous une autre forme, le parcours du Doubs et de ses annexes hydrauliques. - Donner une information sur le canal de Chamars, son histoire, l’intérêt de milieux aquatiques plus calmes que le Doubs. Valoriser l’aménagement par des éléments de signalétique intégrés dans le parcours d’interprétation de la promenade du Doubs. - En grande partie dédié à la voiture (aire de stationnement), cet espace pourrait être mieux valorisé, notamment à travers un retrait de l’asphalte en bonne partie responsable (de part l’imperméabilisation qui en résulte) des graves problèmes physiologiques affectant les platanes remarquables, mais dépérissants aujourd’hui. - Sur le tronçon à l’air libre existant : remodelage en pente douce de la rive sud de la portion rectiligne amont, de manière à mieux mettre en scène l’eau pour les utilisateurs du Parc (aucun abattage préalable, la berge étant dépourvue de toute végétation ligneuse) et à renforcer ses valeurs naturelles - Diversification du relief du lit du canal pour bénéficier de vasques, de cascadelles, de zones d’eaux profondes et de zones de hauts fonds alternées, favorables à la biodiversité (en particulier odonates et batraciens appréciant les milieux calmes) - Possibilité de mener conjointement ces travaux dans le cadre des opérations d’entretien réalisées par le Conseil Général - Mise en valeur du déversoir très original et bien intégré dans le site Objectifs et justification Description détaillée de l’action/opération __________________________________________________________________________________________ Direction Régionale de l’Environnement de Franche-Comté – Etude « Nature en ville dans le Secteur Sauvegardé de Besançon » - Rapport final – Décembre 2004 – Atelier CEPAGE/ Ivry-sur-Seine 159 - Peut-être un jour, selon les évolutions de l’espace du parking de Chamars, la réouverture de la portion amont, participant ainsi à une grande opération de requalification du parc de Chamars, considéré au XIXème siécle comme le plus beau parc de Besançon Moyens humains et matériels nécessaires Entreprises de travaux publics et d’espaces verts sachant réaliser des terrassements fins et prendre en compte les ressources naturelles Période(s) d’intervention Période d’étiage du Doubs Acteurs et Partenaires potentiels Ville de Besançon, Agence de l’Eau (8ème programme) Service archéologique (nombreux vestiges présents) y compris sur la gare d’eau Aspects réglementaires Intégration de l’opération au Plan Local d’Urbanisme (PLU) Actions conjointes - Aménagement d’un sentier d’interprétation et de découverte du Doubs et de ses annexes hydrauliques, avec leur histoire… - Visites de la ville et découverte de la boucle du Doubs en bateaumouche - Actions en direction des écoles et des centres de loisirs concernant la découverte de la nature en ville __________________________________________________________________________________________ Direction Régionale de l’Environnement de Franche-Comté – Etude « Nature en ville dans le Secteur Sauvegardé de Besançon » - Rapport final – Décembre 2004 – Atelier CEPAGE/ Ivry-sur-Seine 160 __________________________________________________________________________________________ Direction Régionale de l’Environnement de Franche-Comté – Etude « Nature en ville dans le Secteur Sauvegardé de Besançon » - Rapport final – Décembre 2004 – Atelier CEPAGE/ Ivry-sur-Seine 161 Plan de valorisation des milieux naturels et des paysages, Secteur Sauvegardé de Besançon Fiche d’action « Aménagement des milieux naturels et des paysages associés » Opération n° 4 DEBROUSSAILLAGE DE PELOUSES SECHES SUR LES FLANCS DE LA CITADELLE Situation actuelle et problématique Les stations de pelouses sèches et de prairies mi-sèches contiennent des espèces végétales et animales rares ou remarquables. Au titre des plantes vasculaires, on peut mentionner : le Seseli des montagnes, la laîche de Haller, le bel œillet des Chartreux et l’œillet sauvage… au titre des insectes : la mante religieuse ; plusieurs papillons, comme l’argus bleu-nacré, l’azuré bleu-céleste,… Ces espèces végétales et animales, associées à la dalle calcaire, faisant donc pleinement partie de la Citadelle, doivent être conservées et valorisées à ce titre. Ces espaces sont devenus excessivement rares en milieu urbain et périurbain, ils méritent d’être préservés et maintenus dans leur fonctionnalité écologique. En absence d’entretien et de fréquentation humaine, et compte tenu de la faible pression des herbivores (lapins, ruminants, essentiellement), ces stations de pelouses sèches - et accessoirement de prairies misèches – sont en voie d’enfrichement. En maints endroits, le diamètre des arbres et arbustes spontanés (épines noires, églantiers, aubépines, cornouillers sanguins, etc.) présents actuellement dans la strate herbacée, ne permet déjà plus d’envisager une simple opération de fauche mécanique (débroussailleuse à fil ou mieux motofaucheuse). __________________________________________________________________________________________ Direction Régionale de l’Environnement de Franche-Comté – Etude « Nature en ville dans le Secteur Sauvegardé de Besançon » - Rapport final – Décembre 2004 – Atelier CEPAGE/ Ivry-sur-Seine 162 Il est donc nécessaire de procéder à un débroussaillage sélectif, en fonction des possibilités de gestion ultérieure par la fauche et/ou le pâturage Degré d’urgence Intervention rapide requise Localisation Essentiellement sur les flancs nord, ouest et sud de la Citadelle, mais potentiellement également au Fort Griffon dans le quartier Battant ( cf : Carte des milieux naturels, en particulier les unités de type « pelouse sèche » Xerobromion 4.2.2/4.2.2.r et « prairie mi-sèche » Mesobromion 4.2.4) Statut foncier Ville de Besançon Public visé - Objectifs et justification - - - Description détaillée de l’action/opération Promeneurs, habitants car la Citadelle reste une des destinations de promenade pour les Bisontins Touristes également : impact fort à attendre, compte tenu de la notoriété de cet endroit. Restauration de tout ou partie des pelouses sèches et mi-sèches existantes en raison de leur valeur écologique et paysagère Mise en valeur des prairies sèches, en lien avec la dalle calcaire et l’identité du site de la Citadelle. Valorisation de milieux rares, aux magnifiques floraisons, sur lesquels on peut communiquer sans risque de pression du public, compte tenu de l’inaccessibilité des lieux Espèces emblématiques à valoriser : tapis colorés aux moments de floraisons en grande quantité et donnant un effet de masse (Oillet des chartreux, Argus bleu, espèce de papillon emblématique associé à ces prairies sèches, à mettre en exergue comme espècephare). - Avoir à disposition, en pleine ville, de milieux naturels de grand intérêt. Milieux naturels et plantes facilement accessibles du regard sur certaines parties des fortifications. - Débroussaillage sélectif (scie, coupe-branche, débroussailleuse à disque,…) des zones prioritaires présentant un niveau d’enfrichement avancé ; retrait et évacuation de la végétation ligneuse Fauche avec évacuation de la biomasse des zones présentant des signes moindres de reconquête forestière Moyens humains et matériels nécessaires Ouvrier spécialisé dans le débroussaillage soigné Possibilité de faire intervenir un chantier avec des jeunes type Solidarité Jeunesse Débroussailleuse auto-portée (pas d’engins), tronçonneuse, scie manuelle, coupe-branche, sécateur, motofaucheuse, matériel de fenaison (y compris des bâches pour tirer l’herbe) __________________________________________________________________________________________ Direction Régionale de l’Environnement de Franche-Comté – Etude « Nature en ville dans le Secteur Sauvegardé de Besançon » - Rapport final – Décembre 2004 – Atelier CEPAGE/ Ivry-sur-Seine 163 Période(s) d’intervention Proscrire la période printanière (reproduction d’espèces d’oiseaux nicheuses au sol, comme l’alouette lulu, le tarier pâtre qui sont susceptibles de fréquenter les lieux) ; intervenir entre novembre et février Acteurs et Partenaires potentiels Ville de Besançon, Espaces verts, Urbanisme, Culture Etat (DIREN, Ministère de la Culture) Conseil Général, Conseil régional Estimation financière Très variable selon le degré d’enfrichement et le soin apporté aux opérations A éviter Précautions à prendre Action conjointe - Proscrire une coupe rase de l’ensemble de la végétation ligneuse - Eviter l’apparition d’un feutrage et l’enrichissement du milieu en exportant la végétation tant ligneuse qu’arbustive coupée, - En cas de pâturage ovin, éviter d’abîmer la strate herbacée en calculant bien la charge instantanée (Unité Gros Bétail/ha) et le temps de séjour Création d’un sentier d’interprétation de la Citadelle et de ses milieux __________________________________________________________________________________________ Direction Régionale de l’Environnement de Franche-Comté – Etude « Nature en ville dans le Secteur Sauvegardé de Besançon » - Rapport final – Décembre 2004 – Atelier CEPAGE/ Ivry-sur-Seine 164 __________________________________________________________________________________________ Direction Régionale de l’Environnement de Franche-Comté – Etude « Nature en ville dans le Secteur Sauvegardé de Besançon » - Rapport final – Décembre 2004 – Atelier CEPAGE/ Ivry-sur-Seine 165 Plan de valorisation des milieux naturels et des paysages, Secteur Sauvegardé de Besançon Fiche d’action « Aménagement des milieux naturels et des paysages associés » Opération n° 5 PLANTATION DE VEGETAUX GRIMPANTS Situation actuelle et problématique Plusieurs ouvrages d’infrastructure récents (piliers de ponts, murs de soutènement ou de séparation d’espace, transformateur électrique, par exemple) gagneraient à être mieux intégrés dans le paysage urbain du Secteur Sauvegardé Inspiration : le rapport minéral/ végétal si réussi dans le Secteur Sauvegardé, la présence du végétal, dans les bonnes proportions, faisant ressortir le minéral Degré d’urgence Moyen Localisation A titre d’exemple : Pont Charles de Gaulle, mur de soutènement du quai Veil Picard Statut foncier Etat (DDE) Ville de Besançon Public visé - Promeneurs, usagers Objectifs et justification - Embellissement de la ville et meilleure intégration de certains éléments bâtis - Nouvelle déclinaison du rapport minéral/ végétal en cohérence avec l’identité du Secteur Sauvegardé - Renforcement de la présence des plantes grimpantes favorables à de nombreuses espèces, en particulier de l’avifaune Choix d’espèces indigènes comme le Lierre, le Chèvrefeuille… Le Lierre fait ses feuilles, fleurit et fructifie en contre-saison : ressource importante pour les oiseaux et apport de nombreuses caches - Repérage fin des emplacements permettant une plantation d’espèces grimpantes Mise en place de fosses de plantations et d’éventuels supports pour les plantes (fils, treillage, etc.) Plantation de diverses espèces de plantes grimpantes, par exemple : lierre, houblon, vigne vierge, vigne, clématite, etc. Description détaillée de l’action/opération - Moyens humains et matériels nécessaires - Ville de Besançon (Service des Espaces Verts) __________________________________________________________________________________________ Direction Régionale de l’Environnement de Franche-Comté – Etude « Nature en ville dans le Secteur Sauvegardé de Besançon » - Rapport final – Décembre 2004 – Atelier CEPAGE/ Ivry-sur-Seine 166 Période(s) d’intervention Novembre à Mars Partenaires potentiels Ville de Besançon Etat (DDE) A éviter - Armature trop voyante comme support de végétation - Eviter le lierre et la vigne vierge sur certains supports, pour ne pas compromettre la stabilité des ouvrages __________________________________________________________________________________________ Direction Régionale de l’Environnement de Franche-Comté – Etude « Nature en ville dans le Secteur Sauvegardé de Besançon » - Rapport final – Décembre 2004 – Atelier CEPAGE/ Ivry-sur-Seine 167 Plan de valorisation des milieux naturels et des paysages, Secteur Sauvegardé de Besançon Fiche d’action « Aménagement des milieux naturels et des paysages associés » Opération n° 6 CREATION D’UNE VIGNE EN CLIN D’ŒIL AU PASSE VITI-VINICOLE DE BESANÇON Situation actuelle et problématique Les vins de Besançon et ses abords, au Moyen-Âge, avaient une réputation fameuse ; la vigne et le vin faisaient vivre bon nombre d’habitants, avec des cépages connus depuis l’époque romaine. En 2003, il ne subsiste plus aucun de parchet de vigne dans le périmètre du Secteur Sauvegardé de Besançon ; quelques treilles privées existent ça et là Degré d’urgence Court à moyen terme Localisation Parcelle publique dans le quartier de Battant, par exemple, ou à proximité de la Citadelle Statut foncier Ville de Besançon Public visé - Habitants, touristes, Associations du patrimoine, association d’animation de la vigne Ecoles, centres de loisirs Objectifs et justification - Faire revivre le passé viti-vinicole de Besançon Réintroduire un motif paysager identitaire fort Permettre une mise en scène du relief local et de ses anciens paysages de terrasses Communication sur les trois grands cépages jurassiens sans empreinte bourguignonne : le Poulsard, dont Besançon était une des terres de prédilection, le Trousseau et le célèbre Savagnin blanc - __________________________________________________________________________________________ Direction Régionale de l’Environnement de Franche-Comté – Etude « Nature en ville dans le Secteur Sauvegardé de Besançon » - Rapport final – Décembre 2004 – Atelier CEPAGE/ Ivry-sur-Seine 168 Description détaillée de l’action/opération Repérage d’une parcelle (2000 = nombre maximum de plants autorisés par dérogation par le Ministère de l’Agriculture/ONIVIN) Demande d’autorisation de plantation (dossier administratif de demande, à faire obligatoirement au nom d’une collectivité pour prétendre à de la vinification…) Réflexion sur le futur gestionnaire du parchet de vigne (communal ? associatif ? privé ?) Préparation du terrain, éventuellement implantation d’une culture intermédiaire Choix du porte-greffe adapté Recherche et choix du ou des cépages indiqués Plantations, tuteurage/palissage et soins - Moyens humains et matériels nécessaires - Agents du S.E.V. de la Ville de Besançon CAUE, sur l’aspect patrimoine Volontaires associatifs Eventuellement prestataires extérieurs (entreprises d’espaces verts pour la clôture ; agriculteur pour la préparation du terrain, etc.) Période(s) d’intervention Préparation du sol : printemps précédent ; défonçage et labour : automne Plantation : mars-avril Acteurs et Partenaires potentiels Service des Espaces Verts de la ville de Besançon Association à constituer (éventuellement) Eventuellement : restaurateurs et hôteliers ; office du tourisme Estimation financière Estimation : environ 30.000 Euros pour 2.000 plants (hors foncier) Charges de gestion à prendre en compte lors du montage du dossier ! Actions conjointes Actions de communication sur la nature en ville Actions de valorisation et de découverte de la Citadelle Précautions à prendre Bien caler le type de gestion (permanence pendant les périodes de vacances, etc.) permettant d’assurer la pérennité du dispositif, ceci AVANT de mettre sur pied l’opération. __________________________________________________________________________________________ Direction Régionale de l’Environnement de Franche-Comté – Etude « Nature en ville dans le Secteur Sauvegardé de Besançon » - Rapport final – Décembre 2004 – Atelier CEPAGE/ Ivry-sur-Seine 169 Plan de valorisation des milieux naturels et des paysages, Secteur Sauvegardé de Besançon Fiche d’action « Aménagement des milieux naturels et des paysages associés » Opération n° 7 TRAITEMENT DE LA ZONE DE LA MOUILLERE Situation actuelle et problématique Mis à part le Doubs et le canal de Chamars (dérivation du Doubs), la Mouillère constitue l’unique cours d’eau permanent coulant à ciel ouvert dans le Secteur Sauvegardé de Besançon. Il a payé un lourd tribut à l’urbanisation, dans la mesure où la construction de l’avenue du Maréchal Foch est venue en grande partie combler son lit majeur, perturbant complètement la perception du relief naturel à cet endroit. Le fond de cette dépression, difficilement accessible au public (impasse), est, par contre, très en vue depuis la promenade (vertigineuse) de la Tour Carrée et depuis le trottoir ouest de l’avenue Foch, pour les piétons qui se rendent du quartier de la gare à la vieille ville. Ce site constitue une des zones potentielles d’eau calme favorable aux batraciens et aux odonates en particulier. Du côté de la rue Isembare, une zone humide relictuelle (roselière) mérite d’être conservée et développée. Degré d’urgence Moyen ou long terme Localisation A proximité de l’axe de l’avenue du Maréchal Foch Statut foncier Ville de Besançon Public visé Passants, habitants, visiteurs, notamment ceux qui empruntent le trajet de la gare au centre ville __________________________________________________________________________________________ Direction Régionale de l’Environnement de Franche-Comté – Etude « Nature en ville dans le Secteur Sauvegardé de Besançon » - Rapport final – Décembre 2004 – Atelier CEPAGE/ Ivry-sur-Seine 170 Objectifs et justification - - Description détaillée de l’action/opération Donner plus d’impact à la présence de l’eau et valoriser, du point de vue paysager, cet espace très en vue pour que, dès l’arrivée et le parcours dans Besançon depuis la Gare, cette dimension aquatique et de nature en ville soit bien marquée Permettre une meilleure expression des milieux calmes associés à l’eau, complémentaires au niveau de l’offre à ceux du Doubs (batraciens, libellules…) Renforcer la place et la diversité des milieux prairiaux prometteurs pour les insectes pollinisateurs • Réduction progressive de l’espace occupé par les stationnements reportés sur des parcs relais utilisables par les pendulaires, conformément aux orientations du PLU dans son axe 1 • Etoffer les zones de roselières et de végétation aquatique en créant de légers remodelages de berges permettant de renforcer la relation terre/eau Favoriser l’installation d’une végétation aquatique bien fournie Installer des prairies diversifiées à la place des gazons actuels et mettre en place une gestion plus extensive, en particulier des berges • Créer un chemin de découverte pédagogique du site tout en épargnant certaines portions pour offrir des zones de tranquillité à la faune (batraciens en particulier au printemps) • Création d’un escalier permettant de rejoindre l’itinéraire qui mène à la gare Installation de quelques éléments de mobilier rendant accueillant le site pour les promeneurs et les passionnés de nature Ces travaux pourraient être réalisés conjointement aux travaux prévus pour l’aménagement de la gare Viotte, prévus pour 2008. Pour rendre plus perceptible la présence de l’eau et donner une certaine cohérence à la digue (talus du boulevard), création éventuelle d’un petit plan d’eau sur la rivière avec la pose d’un seuil à l’amont de l’ouvrage. Acteurs et Partenaires potentiels Ville de Besançon, Etat (DIREN, DDE) Agence de l’Eau Actions conjointes Actions n°1 et 2 concernant la valorisation du Doubs dans le Secteur Sauvegardé, en lien avec la présence de l’eau et de la rivière en ville Action n°7 de valorisation du canal de Chamars Sentier d’interprétation de la nature en ville en général, et des paysages naturels en particulier __________________________________________________________________________________________ Direction Régionale de l’Environnement de Franche-Comté – Etude « Nature en ville dans le Secteur Sauvegardé de Besançon » - Rapport final – Décembre 2004 – Atelier CEPAGE/ Ivry-sur-Seine 171 Plan de valorisation des milieux naturels et des paysages, Secteur Sauvegardé de Besançon Fiche d’action « Aménagement des milieux naturels et des paysages associés » Opération n° 8 REALISATION D’UNE PROMENADE PIETONNE AU SUD DE LA PLACE BATTANT Situation actuelle et problématique Le plateau coiffant la fortification située entre la place Battant et le chemin de ronde du Fort Griffon offre à la fois un très beau point de vue sur la Vieille Ville, l’Eglise St-Pierre, la Cathédrale St-Jean et la Citadelle, tout en présentant des prairies fleuries bien exprimées (prairies sèches à mi-sèches, en partie sur dalle calcaire), visibles de loin pour le public. Malheureusement, n’étant pas desservi par un chemin aménagé et étant peu valorisé, cet espace, devenu peu engageant, a tendance à susciter des usages déviants. Degré d’urgence Elevé, compte tenu des difficultés à « rattraper », par la suite, un tel espace, dès lors que son image est ternie aux yeux de la population et des touristes qui s’y aventurent. Localisation Entre la place Battant et le chemin de ronde du Fort Griffon Statut foncier Ville de Besançon __________________________________________________________________________________________ Direction Régionale de l’Environnement de Franche-Comté – Etude « Nature en ville dans le Secteur Sauvegardé de Besançon » - Rapport final – Décembre 2004 – Atelier CEPAGE/ Ivry-sur-Seine 172 Public visé - Objectifs et justification Il s’agit à la fois : Description détaillée de l’action/opération Habitants du quartier Promeneurs Touristes, compte tenu du panorama sur la Vieille Ville Artistes, avec un point de vue sur la vieille ville qui est connu des amoureux du site - de requalifier cet espace en améliorant les conditions d’accès et de circulation (création de chemin piéton) et de faire en sorte que les promeneurs se l’approprient, mettant ainsi en retrait les usages indésirables ; - de mettre en valeur et de donner à voir des formations végétales particulièrement intéressantes, présentes nulle part ailleurs à cette échelle en centre ville (excepté sur la Citadelle) : prairies sèches à mi-sèches, en partie sur dalle calcaire. - de valoriser un point de vue de vue exceptionnel, accessible au public. - Nettoyage complet du site Création de 250 ml de cheminement piéton (de type « grave forestière », par exemple) - Entretien des prairies (en fauche rotative, le long des chemins par exemple) pour bien indiquer au promeneur que cet espace n’est pas laissé à l’abandon. Cet espace, géré autrement, doit bien apparaître comme entretenu. Réalisation d’interventions de nettoiement régulières pour bien indiquer très vite que cet espace est repris en main - - Implantation d’une table d’orientation - Réalisation de sorties pédagogiques incluant cet endroit dans les itinéraires pour mieux le faire connaître. Possibilités de thèmes très variés : histoire du développement de la ville, géologie, milieux naturels, lecture des paysages Moyens humains et matériels nécessaires Travail en régie ou prestataire extérieur Période(s) d’intervention Toute l’année Acteurs et Partenaires potentiels Ville de Besançon, DIREN, Office du tourisme, Fédération départementale de randonnée pédestre __________________________________________________________________________________________ Direction Régionale de l’Environnement de Franche-Comté – Etude « Nature en ville dans le Secteur Sauvegardé de Besançon » - Rapport final – Décembre 2004 – Atelier CEPAGE/ Ivry-sur-Seine 173 Estimation financière Chemin piéton : ~8.000 Euros HT Table orientation : ~ 12.000 Euros HT Précautions à prendre Il est important de mettre en place un régime de fauche extensive sur cette portion de prairies (voir à ce sujet la fiche Gestion « Mise en place d’un mode de gestion adapté des pelouses sèches et des prairies semisèches ayant une forte valeur botanique et naturelle ») Actions conjointes - Action de découverte et de mise en valeur de la Citadelle - Mise en œuvre de sentier d’interprétation - A évoquer dans les circuits de découverte comme un autre point de vue sur la vieille ville __________________________________________________________________________________________ Direction Régionale de l’Environnement de Franche-Comté – Etude « Nature en ville dans le Secteur Sauvegardé de Besançon » - Rapport final – Décembre 2004 – Atelier CEPAGE/ Ivry-sur-Seine 174 __________________________________________________________________________________________ Direction Régionale de l’Environnement de Franche-Comté – Etude « Nature en ville dans le Secteur Sauvegardé de Besançon » - Rapport final – Décembre 2004 – Atelier CEPAGE/ Ivry-sur-Seine 175 Plan de valorisation des milieux naturels et des paysages, Secteur Sauvegardé de Besançon Fiche d’action « Aménagement des milieux naturels et des paysages associés » Opération n° 9 REHABILITATION DE VERGERS EXISTANTS ET CREATION DE NOUVEAUX VERGERS Situation actuelle et problématique Malgré la densité urbaine, le Secteur Sauvegardé de Besançon comporte encore un certain nombre de vergers visibles depuis l’espace public. Degré d’urgence Elevé, compte tenu de leur régression au cours des dernières décennies, pour les aspects de protection et de gestion de l’existant. Localisation • • Dispersés dans la partie sud de la Vieille Ville, essentiellement au pied de la Citadelle Possibilité de développement dans d’autres lieux avec reconstitution de terrasses Statut foncier Parcelles privées, en général Public visé Passants, promeneurs, touristes, écoles, centres de loisirs Objectifs et justification - Maintien et recréation des vergers (pommiers, poiriers, cognassiers, cerisiers, pruniers, noyers, etc.) car ces composantes font partie de la trame patrimoniale et rappellent au visiteur le passé agricole, horticole et viticole de la capitale franc-comtoise - Renforcement de la biodiversité avec le développement d’une offre intéressante pour la faune, en particulier les oiseaux et certains mammifères (Ecureuil…) et micro-mammifères à préserver dans le Secteur Sauvegardé - Conforter cette trame et ce rapport de la ville avec les arbres (faible proportion d’arbres d’alignement, arbres présents en cœur d’îlot) __________________________________________________________________________________________ Direction Régionale de l’Environnement de Franche-Comté – Etude « Nature en ville dans le Secteur Sauvegardé de Besançon » - Rapport final – Décembre 2004 – Atelier CEPAGE/ Ivry-sur-Seine 176 Description détaillée de l’action/opération - Taille de rafraîchissement et soins aux fruitiers existants Plantation complémentaire de fruitiers Réfection de portions de clôture concernées par les parcelles et, de façon général, traitement des abords - Repérage des parcelles de vergers, identification des propriétaires et conventions, conseils et appuis aux propriétaires - Classement en espace boisé classé (EBC) dans le cadre du PLU Rachat éventuel de parcelles pour conservation ou création - Valorisation des essences anciennes ayant tendance à disparaître dans le département, comme par exemple la « Reinette de Savoie », très cultivée par le passé dans la région de Besançon, excellente pomme à couteau, de bonne conservation - Communication/ sensibilisation sur le projet/ travail avec les écoles Moyens humains et matériels nécessaires Prestataire extérieur ou Régie Période(s) d’intervention Hiver : taille, plantation Période de végétation : soins divers Partenaires potentiels Association « Les croqueurs de Pomme », Société d’Horticulture, Etat (DIREN , Direction Départementale de l’Agriculture et de la Forêt), Chambre d’agriculture, CAUE A éviter - S’engager dans des actions sans disposer des moyens de gestion adéquats - Retenir des espèces trop attractives si le lieu est très en vue et sollicité pour éviter les problèmes de vandalisme. Préférer, dans ce cas, des fruitiers comme le Cognassier, le néflier, le Noyer aux fruits moins prisés - Actions conjointes • Action de valorisation de la vigne comme patrimoine traditionnel • Action sur la gestion des ligneux et leur présence dans le centreville __________________________________________________________________________________________ Direction Régionale de l’Environnement de Franche-Comté – Etude « Nature en ville dans le Secteur Sauvegardé de Besançon » - Rapport final – Décembre 2004 – Atelier CEPAGE/ Ivry-sur-Seine 177 Plan de valorisation des milieux naturels et des paysages, Secteur Sauvegardé de Besançon Fiche d’action « Aménagement des milieux naturels et des paysages associés » Opération n° 10 REINTRODUCTION D’UNE STRATE ARBUSTIVE DANS CERTAINS ESPACES ET PROMENADES PUBLIQUES DOMINEES PAR LES GRANDS ARBRES Situation actuelle et problématique L’analyse de la structure de la végétation ligneuse des divers parcs de la ville sur le Secteur Sauvegardé fait apparaître une strate buissonnante et arbustive plutôt modeste au regard de l’atout qu’elle représente pour la faune (oiseaux, insectes). Si ce type de formation n’a pas toujours sa place dans certains sites (aspect imposant et majestueux des alignements de Chamars ; effet de voûte donnant un aspect « aérien » à la promenade, comme dans certaines parties de la Promenade Micaud, ouverture visuelle nécessaire sur un espace, etc.), les massifs arbustifs pourraient, dans certains contextes, trouver tout leur intérêt dans la composition paysagère. Degré d’urgence Localisation Installation progressive - Portion de certains parcs (Promenade Micaud, Promenade de la Gare d’Eau, Parc des Glacis, promenade d’accès à la Citadelle…), Talus d’accompagnement de voiries, pieds de muraille… - Endroits où des arbustes pourraient se développer sans nécessiter de taille Statut foncier Ville de Besançon, Etat (DDE) __________________________________________________________________________________________ Direction Régionale de l’Environnement de Franche-Comté – Etude « Nature en ville dans le Secteur Sauvegardé de Besançon » - Rapport final – Décembre 2004 – Atelier CEPAGE/ Ivry-sur-Seine 178 Public visé Objectifs et justification Description détaillée de l’action/opération - Promeneurs, visiteurs, habitants, touristes - Plus particulièrement, public enfant, qui pourrait ainsi plus facilement observer la nature « à la bonne hauteur » (nid dans les branchages d’un buisson, odeurs, baies visibles, formes des branches…) - Diversification des conditions du milieu (meilleure offre pour l’avifaune et l’entomofaune, notamment) - Enrichissement de la composition paysagère (création de séquences, par exemple au bord du Doubs ou le long de certains murs en pierre…) - Poursuite de la démarche et des actions actuelles du Service des Espaces Verts, qui vont déjà en ce sens - Repérage fin des emplacements pertinents - Choix des essences, en fonction de l’ambiance du lieu (arbustes de milieux frais près du Doubs, arbustes fruitiers près d’une école, arbustes méditerranéens à proximité de la Citadelle, arbustes à baies dans certaines portions de parcs pour les oiseaux etc.) Essences à retenir, de manière générale, en fonction de l’offre nécessaire pour la faune - - De manière générale, poursuite et amplification des actions du Service des espaces verts en ce sens Moyens humains et matériels nécessaires Régie Période(s) d’intervention Repérage : pendant la période de végétation Plantation : automne, hiver Acteurs et Partenaires potentiels S.E.V. de la ville de Besançon, Ecoles, centres de loisirs A éviter Précautions à prendre • • • • Eviter de planter des essences envahissantes (ex : Buddleia) Eviter les lieux trop contraints et retenir des emplacements qui permettent aux arbustes de se développer sans nécessiter de taille Eviter certaines essences inadaptées au substrat et à l’exposition Privilégier les essences locales et rustiques __________________________________________________________________________________________ Direction Régionale de l’Environnement de Franche-Comté – Etude « Nature en ville dans le Secteur Sauvegardé de Besançon » - Rapport final – Décembre 2004 – Atelier CEPAGE/ Ivry-sur-Seine 179 Plan de valorisation des milieux naturels et des paysages, Secteur Sauvegardé de Besançon Fiche d’action « Aménagement des milieux naturels et des paysages associés » Opération n° 11 MESURES SPECIFIQUES CONCERNANT LE BATI EN DIRECTION DE CERTAINS GROUPES ANIMAUX Situation actuelle et problématique Le bâti représente une offre très intéressante pour de multiples groupes et espèces (avifaune dont certains rapaces, chauves-souris…). Par méconnaissance ou manque de soin, un certain nombre de travaux portant sur le bâti ont aujourd’hui pour conséquence la disparition de ces milieux sur l’ensemble du territoire de la ville. Degré d’urgence Important, compte tenu des multiples travaux et des transformations des bâtiments qui ont lieu chaque année Localisation Dans tout le Secteur Sauvegardé Statut foncier Public, mais surtout privé Public visé - Objectifs et justification Particulier, administration Promeneurs, habitants Intégrer, dans les travaux réalisés sur le bâti, la prise en compte du patrimoine naturel __________________________________________________________________________________________ Direction Régionale de l’Environnement de Franche-Comté – Etude « Nature en ville dans le Secteur Sauvegardé de Besançon » - Rapport final – Décembre 2004 – Atelier CEPAGE/ Ivry-sur-Seine 180 Description détaillée de l’action/opération Concernant les chauve-souris - Dans le cadre des travaux d’aménagement de combles, maintenir une surface sous le faîte avec un accès, en évitant les courants d’air et l’excès de lumière - Traiter les bois avec des produits non toxiques ou par un traitement à la chaux - Créer des accès aux combles avec une ouverture dans les tuiles faîtières - Dans les façades, ménager des interstices ne dépassant pas 5 cm de largeur Concernant le Faucon crécerelle et la Chouette effraie - Suspension de nichoirs en bois à grande hauteur sur les façades de bâtiment public, des églises, des bâtiments industriels - Installation de nichoirs à l’intérieur des édifices aussi pour l’Effraie - Maintenir des cavités dans les fortifications existantes, en particulier le long de la promenade de la Gare d’eau - Maintenir, dans les jardins ou les cours, les traditionnels abris à bois Période(s) d’intervention Travaux à réaliser en l’absence des occupants Acteurs, Partenaires potentiels Commune de Besançon : service Urbanisme, service Bâtiment Entreprises de travaux publics Moyens d’intervention Incitations Prescriptions d’urbanisme, Règlement et cahier de recommandations du Secteur Sauvegardé Opération exemplaire de construction et de réhabilitation à mener sur des bâtiments publics Pose de nichoirs, selon les cas, sur des bâtiments publics Opérations à inclure dans une opération « Haute Qualité Environnementale » pouvant concerner le Secteur Sauvegardé Sensibilisation, information avec publication d’un fascicule spécifique à destination des propriétaires du Secteur Sauvegardé Inclure une infomation sur ces questions dans le cadre de l’organisation de grands évènements à dimension environnementale (exemple : « Nuit de la Chouette, Nuit des Chauves-souris », Journée du Patrimoine, Journée de l’environnement…) A éviter Pour les oiseaux : éviter les grandes baies vitrées sans repère visuel, notamment au bord du Doubs Orientation des fenêtres en évitant un reflet du paysage dans les bâtiments neufs __________________________________________________________________________________________ Direction Régionale de l’Environnement de Franche-Comté – Etude « Nature en ville dans le Secteur Sauvegardé de Besançon » - Rapport final – Décembre 2004 – Atelier CEPAGE/ Ivry-sur-Seine 181 6.2 Fiches « Gestion des milieux naturels et amélioration de la biodiversité » __________________________________________________________________________________________ Direction Régionale de l’Environnement de Franche-Comté – Etude « Nature en ville dans le Secteur Sauvegardé de Besançon » - Rapport final – Décembre 2004 – Atelier CEPAGE/ Ivry-sur-Seine 182 __________________________________________________________________________________________ Direction Régionale de l’Environnement de Franche-Comté – Etude « Nature en ville dans le Secteur Sauvegardé de Besançon » - Rapport final – Décembre 2004 – Atelier CEPAGE/ Ivry-sur-Seine 183 Plan de valorisation des milieux naturels et des paysages, Secteur Sauvegardé de Besançon Fiche d’opération « Gestion des milieux naturels et amélioration de la biodiversité » n° 1 GESTION DOUCE ET QUALITATIVE DES LIGNEUX Situation actuelle et problématique Besançon possède de nombreux arbres anciens témoignant de l’histoire déjà longue des jardins sur le territoire (promenade Chamars, promenade Micaud, Place Granvelle, Square Saint-Amour, promenade de Granvelle…). Ces ligneux, pour une grande partie d’entre eux, se sont développés en port libre, avec leur identité propre et leur fantaisie. Ces composantes marquent ainsi fortement le paysage, véritables monuments naturels au même titre que certains éléments du bâti (platanes formant une véritable « cathédrale » par leur effet de masse à Chamars, vieux arbres se penchant mollement au-dessus du Doubs, sujets marquant de leur individualité le square Saint-Amour… Ils représentent aussi une offre importante pour l’avifaune tout en permettant aux promeneurs de bénéficier d’un véritable paysage sonore. Ils recèlent de nombreux sites de nidification, de part leur âge, leur taille, leur configuration… Degré d’urgence Forte, pour le renouvellement des arbres âgés, compte tenu de la durée du cycle de vie des arbres Pour le reste, continuer les interventions régulières au rythme actuel __________________________________________________________________________________________ Direction Régionale de l’Environnement de Franche-Comté – Etude « Nature en ville dans le Secteur Sauvegardé de Besançon » - Rapport final – Décembre 2004 – Atelier CEPAGE/ Ivry-sur-Seine 184 Localisation Essentiellement dans les parcs Statut foncier Espace public & jardins privés Public visé Piétons, promeneurs, touristes, habitants, artistes Objectifs et justification - Maintien d’un patrimoine de qualité pour les générations futures - Garder une ville à forte valeur écologique, grâce à la présence importante de ligneux au cœur de la ville - Garder cette présence paysagère si spécifique de l’arbre en ville dans le Secteur Sauvegardé, peu présent en alignement, imposant dans les parcs avec des individualités fortes de chaque sujet, surprenant de fantaisie en plein cœur d’îlot urbain - Maintien des arbres ou parties d’arbres à cavité, dans la mesure où ces derniers ne comportent pas de danger : importance pour certains insectes, chauves-souris, micro-mammifères comme les loirs, certaines espèces de l’avifaune (pics, sitelles…) Absence de taille ou taille douce, en cas de faible contrainte de développement (maintien de la gestion actuelle) Description détaillée de l’action/opération - - Limitation de l’imperméabilisation des sols, très dommageable au bon état physiologique de l’arbre - Renouvellement du patrimoine des grands arbres en espace peu contraint. - Introduction dans les parcs de quelques arbres à grand développement, traités en port libre, évoquant les milieux naturels voisins (hêtres, érables, frênes), qui feront par la suite figure d’arbres remarquables, sans pour autant fermer le paysage Mise en scène des essences plus méridionales qui se sont installées dans la ville (frênes à fleurs, par exemple). Penser aussi à des essences nobles par excellence, typiques des forêts de Besançon et qui font bien partie de la flore locale (Alisier blanc, Alisier torminal, Merisier par exemple…) - - Inventaire des arbres remarquables privés et classement en Espace Boisé Classé (EBC) Sensibilisation des propriétaires privés à la valeur de leur patrimoine ligneux Appui du SEV aux particuliers pour la gestion de ces ligneux (conseil, suivi…) Moyens humains et matériels nécessaires SEV de la Ville de Besançon, Prestataires extérieurs pour la taille Période(s) d’intervention En fonction de la physiologie de l’arbre __________________________________________________________________________________________ Direction Régionale de l’Environnement de Franche-Comté – Etude « Nature en ville dans le Secteur Sauvegardé de Besançon » - Rapport final – Décembre 2004 – Atelier CEPAGE/ Ivry-sur-Seine 185 Acteurs et Partenaires SEV de la ville de Besançon CAUE A éviter Précautions à prendre - - - Actions conjointes Taille drastique des arbres, qui crée souvent des voies de pénétration à l’eau et aux agents pathogènes : poursuivre la gestion actuelle Limiter la tonte et l’usage de produits phytosanitaires au pied des arbres, en préférant une couverture herbeuse ou un tapis de lierre : poursuivre ce qui est réalisé actuellement Dans les parcs les moins architecturés et à ambiance naturelle, limiter le ramassage des feuilles en dehors des espaces de circulation des piétons, notamment dans les zones arbustives (renforcement de la perception des saisons souvent demandée par les promeneurs). - Action de valorisation et de conservation des jardins privés - Sentier d’interprétation de la nature en ville Thématique spécifique à développer dans ce dernier sentier : une des facettes de la relation minéral/ végétal à Besançon dans le Secteur Sauvegardé autour des grands arbres présents en cœur d’îlots ou des arbres, monuments naturels des parcs __________________________________________________________________________________________ Direction Régionale de l’Environnement de Franche-Comté – Etude « Nature en ville dans le Secteur Sauvegardé de Besançon » - Rapport final – Décembre 2004 – Atelier CEPAGE/ Ivry-sur-Seine 186 __________________________________________________________________________________________ Direction Régionale de l’Environnement de Franche-Comté – Etude « Nature en ville dans le Secteur Sauvegardé de Besançon » - Rapport final – Décembre 2004 – Atelier CEPAGE/ Ivry-sur-Seine 187 Plan de valorisation des milieux naturels et des paysages, Secteur Sauvegardé de Besançon Fiche d’opération « Gestion des milieux naturels et amélioration de la biodiversité » n° 2 SURVEILLANCE ET LUTTE CONTRE LES ESPECES VEGETALES ENVAHISSANTES Situation actuelle et problématique Plusieurs espèces végétales, d’origine exotique, colonisent de façon parfois importante les espaces. Il s’agit notamment de : l’Impatience glanduleuse, de la Renouée du Japon, de l’Ailante, voire du Robinier faux accacia et, par endroit, du Lilas Ces espèces, au caractère envahissant, risquent dans certains cas de former un véritable écran visuel, empêchant le visiteur de jouir pleinement de certains points de vue (perspectives depuis la Citadelle sur la Gare d’eau notamment). Ces espèces ont surtout un impact banalisant sur les milieux naturels et sont néfastes au développement d’une flore riche en espèces. Ne permettant pas le développement de végétation au sol, des plantes comme la Renouée du Japon peuvent être à l’origine de dégâts érosifs en bord de rivière, particulièrement en hiver où la terre nue, non protégée, peut être emportée par les eaux. Degré d’urgence Important, notamment en bordure du Doubs car le développement des envahissantes en bord de rivière et en milieu humide est plus rapide qu’ailleurs. La priorité concerne d’abord la Renouée du Japon. __________________________________________________________________________________________ Direction Régionale de l’Environnement de Franche-Comté – Etude « Nature en ville dans le Secteur Sauvegardé de Besançon » - Rapport final – Décembre 2004 – Atelier CEPAGE/ Ivry-sur-Seine 188 Localisation - Renouée du Japon et impatience glanduleuse : stations fraîches, notamment au bord du Doubs et du canal de Chamars Buddléia : en bordure du Doubs et dans certaines friches urbaines Ailante : contreforts de la Citadelle Lilas : contreforts de la Citadelle Laurier du Portugal : contreforts de la Citadelle Robinier : épars dans divers boisés sub-spontanés Statut foncier Terrains communaux / Etat (VNF) / Conseil Général Objectifs et justification - Contenir l’extension de ces espèces exogènes, très agressives, concurrençant la flore indigène et banalisant les formations végétales en place - Limiter la banalisation des milieux face à des plantes très concurrentielles pour préserver l’identité du Secteur Sauvegardé - Assurer la stabilité des berges aux emplacements occupés par des envahissantes (renouée, principalement) situées en bord de rivière - Agir en priorité sur les sites-phares - Les méthodes de lutte sont toutes expérimentales ; une opération mal maîtrisée peut créer plus de problème qu’elle n’en résout, notamment compte tenu du mode de reproduction le plus souvent végétatif de ces espèces (stolons, rhizomes, etc.) - Une fauche intensive pendant plusieurs années, avant production de graines, donne des résultats intéressants Un traitement plante par plante, à un stade suffisamment jeune, donne des résultats sur la renouée ; il convient ensuite d’occuper l’espace en semant très vite des espèces à fort pouvoir concurrentiel Parfois, il est nécessaire de poser un géotextile recouvert de terre pendant plusieurs années pour venir à bout d’une espèce (renouée) Description détaillée de l’action/opération - - Moyens humains et matériels nécessaires - L’essentiel est d’enrayer très rapidement tout nouveau foyer de contamination ; une formation du personnel à la reconnaissance des principales espèces au stade de jeune pousse est nécessaire - Les travaux pourront s’inspirer des expériences menées par l’association ECHEL. Celle-ci a testé récemment à Besançon, sur les berges du Doubs, cinq techniques de lutte contre la Renouée du Japon, toutes basées sur la colonisation de l’espace : plantation dense de ligneux, avec ou sans pose de géotextile, reconstitution d’une prairie par semis dense d’herbacée et enfin, traitement thermique. Le service des espaces verts possède une bonne expérience de ce type d’actions. La mise en œuvre actuelle doit se poursuivre, de même que les échanges avec d’autres acteurs sur ce type d’opérations (retour d’expérience). __________________________________________________________________________________________ Direction Régionale de l’Environnement de Franche-Comté – Etude « Nature en ville dans le Secteur Sauvegardé de Besançon » - Rapport final – Décembre 2004 – Atelier CEPAGE/ Ivry-sur-Seine 189 Période(s) d’intervention Variable selon les espèces : - Période hivernale pour les coupes « sanitaires » - Dès la reprise de la végétation pour les espèces herbacées et ligneuses Partenaires potentiels Etat (DIREN ; Service Régional de la Protection des Plantes (SRVP)) Mode d’évaluation Suivi régulier du périmètre d’extension A éviter Précautions à prendre Eviter la propagation de ces espèces lors des tentatives de lutte contre les envahissantes Exemple : laisser un tire-sève lors d’une opération de rabattage d’un peuplement d’Ailante ou de Robinier, au risque de voir l’espèce se propager de plus bel par drageonnage ! Actions conjointes Actions de sensibilisation en direction des propriétaires de jardins privés Possibilité de sujets d’information sur ce point Lien avec l’exposition/animation de la Citadelle où la question des envahissantes, y compris en milieu humide, est fort bien traitée. Sujets connexes abordés à cet endroit : celui de l’usage des plantes n’appartenant pas à la flore indigène (à développer aussi auprès des habitants). __________________________________________________________________________________________ Direction Régionale de l’Environnement de Franche-Comté – Etude « Nature en ville dans le Secteur Sauvegardé de Besançon » - Rapport final – Décembre 2004 – Atelier CEPAGE/ Ivry-sur-Seine 190 __________________________________________________________________________________________ Direction Régionale de l’Environnement de Franche-Comté – Etude « Nature en ville dans le Secteur Sauvegardé de Besançon » - Rapport final – Décembre 2004 – Atelier CEPAGE/ Ivry-sur-Seine 191 Plan de valorisation des milieux naturels et des paysages, Secteur Sauvegardé de Besançon Fiche d’opération « Gestion des milieux naturels et amélioration de la biodiversité » n° 3 MISE EN PLACE D’UN MODE DE GESTION ADAPTE DES PELOUSES SECHES ET DES PRAIRIES SEMI-SECHES AYANT UNE FORTE VALEUR NATURELLE ET PAYSAGERE Situation actuelle et problématique Certaines parcelles herbeuses, après défrichement (voir fiche) ou en limite d’enfrichement, doivent être gérées régulièrement (fauche ou pâturage) pour éviter leur retour à la forêt et la disparition des milieux particulièrement riches qu’elles représentent. Les stations de pelouses sèches et de prairies mi-sèches contiennent, en particulier, des espèces végétales et animales protégées, rares et peu fréquentes. Ces espaces devenus excessivement rares en milieu urbain et périurbain, méritent d’être préservés et maintenus dans leur fonctionnalité. Exemples d’espèces végétales concernées : le Seseli des montagnes, la Laîche de Haller, l’Oillet des Chartreux, l’Oillet sauvage… Exemples d’espèces animales : (a) insectes : la Mante religieuse; plusieurs papillons, comme l’Argus bleu-nacré, l’Azuré bleu-céleste… (b) reptiles : Couleuvre verte et jaune, Lézard des murailles… (c) oiseaux : Alouette lulu, Traquet pâtre… Degré d’urgence Urgent compte tenu des phénomènes d’enfrichement rapides actuels Plus l’intervention sera menée tôt, moins elle sera coûteuse __________________________________________________________________________________________ Direction Régionale de l’Environnement de Franche-Comté – Etude « Nature en ville dans le Secteur Sauvegardé de Besançon » - Rapport final – Décembre 2004 – Atelier CEPAGE/ Ivry-sur-Seine 192 Localisation Il s’agit en particulier des unités de type « pelouse sèche » Xerobromion (réf. carte des milieux naturels : 4.2.2/4.2.2.r , « prairie mi-sèche » Mesobromion 4.2.4 On peut mentionner en particulier les flancs nord, ouest et sud de la Citadelle Statut foncier Terrains communaux Objectifs et justification - Maintien de pelouses sèches et des prairies mi-sèches ouvertes pour celles qui présentent, en particulier, une forte valeur écologique et paysagère (belle floraison) - Amélioration de l’offre des prairies pour de nombreux insectes butineurs, qui ont besoin que les plantes bouclent leur cycle pour se développer (floraison, fructification, maintien de tiges sèches par exemple pour la célèbre mante religieuse) - Par leur effet de masse, compte tenu de l’ampleur de certaines stations, ces prairies ont un impact paysager intéressant. Typiques des milieux de la dalle calcaire de la Citadelle, elles ont également une dimension identitaire pour la Citadelle qu’il s’agit de maintenir et de mieux mettre en valeur. - Travail à effectuer autour de la mise en valeur spécifique, sur le terrain et dans le discours, de certaines espèces emblématiques des prairies sèches, perchées sur la dalle, semblant dans une position aussi acrobatique que celles des caprins du zoo, dont on perçoit les silhouettes sur la Citadelle certains soirs (selon la gestion des pâtures…). Espèces suggérées, à l’aspect très délicat : le Seseli des montagnes, l’Oillet des Chartreux, l’Oeillet sauvage… - Fauche tardive à privilégier pour conserver les Azurés, autres espèces-phares à promouvoir, typiques de ce type de prairies. - Mise en place d’une fauche régulière, tardive (hivernale, par exemple ; automnale déjà possible), une fois tous les deux ans Exportation de la biomasse (recoupe des ligneux) Description détaillée de l’action/opération - Moyens humains et matériels nécessaires Période(s) d’intervention Possibilités d’utiliser le pâturage extensif de ruminants éventuellement à explorer sur le long terme - Régie ou éventuellement entreprise spécialisée dans le fauchage soigné - Motofaucheuse, éventuellement débroussailleuse à fil, matériel de fenaison (y compris des bâches pour tirer l’herbe) Arrière-automne voire période hivernale / une fois tous les deux ans ou selon besoin __________________________________________________________________________________________ Direction Régionale de l’Environnement de Franche-Comté – Etude « Nature en ville dans le Secteur Sauvegardé de Besançon » - Rapport final – Décembre 2004 – Atelier CEPAGE/ Ivry-sur-Seine 193 Acteurs et partenaires potentiels Ville de Besançon avec son service des espaces verts Agriculteur éventuellement (élevage de montagne, habitude de ce type de fauche, caprins du zoo éventuellement…) Précautions à prendre Ne pas laisser sur place la biomasse fauchée, au risque de créer un feutrage préjudiciable à la diversité floristique. Dans ce sens, le broyage est à proscrire. Actions conjointes Débroussaillage des pelouses sèches – Action n° 4, fiche « Aménagement des milieux naturels et des paysages associés » L’entretien portera à la fois sur les parcelles non reconquises par les ligneux et sur les parcelles défrichées en action 4 Création d’un sentier de découverte et d’interprétation de la nature à Besançon dans le Secteur Sauvegardé, mise en scène et signalétique spécifiques concernant la Citadelle – Action n° 5, fiche « Information, communication et sensibilisation » Valorisation du patrimoine naturel dans les circuits et les informations touristiques - Action n° 4, fiche « Information, communication et sensibilisation » __________________________________________________________________________________________ Direction Régionale de l’Environnement de Franche-Comté – Etude « Nature en ville dans le Secteur Sauvegardé de Besançon » - Rapport final – Décembre 2004 – Atelier CEPAGE/ Ivry-sur-Seine 194 __________________________________________________________________________________________ Direction Régionale de l’Environnement de Franche-Comté – Etude « Nature en ville dans le Secteur Sauvegardé de Besançon » - Rapport final – Décembre 2004 – Atelier CEPAGE/ Ivry-sur-Seine 195 Plan de valorisation des milieux naturels et des paysages, Secteur Sauvegardé de Besançon Fiche d’opération « Gestion des milieux naturels et amélioration de la biodiversité » n° 4 EXTENSIFICATION DE LA FAUCHE DE CERTAINES PRAIRIES Situation actuelle et problématique Ces prairies (prairie moyenne Arrhenaterion 4.5.1, mégaphorbiaie marécageuse Filipendulion 2.3.3, roselière terrestre Phalaridion 2.1.2.2) disposent d’une flore moins rare, mais souvent haute en couleur et riche en espèces Exemples d’espèces végétales concernées : (a) prairie moyenne : Luzerne lupuline, Lotier corniculé, Knautie des champs, Sauge des prés, Centaurées, Silène enflé, diverses Vesces, Lin sauvage… (b) mégaphorbiaie marécageuse : Reine des prés, Salicaire, Lysimaque, Menthe aquatique, Iris faux-acore, Baldingère, etc. Degré d’urgence Urgent Localisation Lieux pentus et difficilement accessibles ou peu fréquentés, de par leur situation, tout en étant, pour certains, très visibles. (Cf carte) On peut mentionner par exemple : (a) à la Citadelle : les abords de l’entrée visiteurs (espace en creux, rebords de terrasses voire de murets ; (b) au Fort Griffon ou à la promenade des Glacis, dans le quartier Battant : certains versants des fortifications, dans le vallon de La Mouillère ; (c) au bord du Doubs : au droit de la promenade de la Gare d’eau. Statut foncier Terrains communaux __________________________________________________________________________________________ Direction Régionale de l’Environnement de Franche-Comté – Etude « Nature en ville dans le Secteur Sauvegardé de Besançon » - Rapport final – Décembre 2004 – Atelier CEPAGE/ Ivry-sur-Seine 196 Public visé Promeneurs, touristes, habitants Objectifs et justification - Permettre l’expression complète de prairies ayant de bonnes potentialités floristiques mais ne pouvant se révéler complètement (rythme de tonte trop intensif aujourd’hui) Description détaillée de l’action/opération - Remplacer progressivement les tontes par une ou deux fauches annuelles, la première intervenant de manière tardive (arrière-été) Retrait de la biomasse (type « fenaison »), au moins à la première fauche, Mise en place du nouveau système de fauche de manière progressive, en en choisissant d’abord quelques surfaces-tests, à la fois bien visibles et peu atteintes par le piétinement Prévoir comme mesure d’accompagnement (a) une information complémentaire du personnel du SEV et (b) une campagne de communication en direction des habitants (voir fiches spécifiques à ce propos) - - Moyens humains et matériels nécessaires Agents du S.E.V. Période(s) d’intervention Première fauche : tardive, début juillet par exemple Seconde fauche : arrière été, octobre par exemple Estimation financière Travail en régie Précautions à prendre Ne pas laisser sur place la biomasse fauchée, au risque de créer un feutrage préjudiciable à la diversité floristique. Dans ce sens, le broyage est à proscrire. __________________________________________________________________________________________ Direction Régionale de l’Environnement de Franche-Comté – Etude « Nature en ville dans le Secteur Sauvegardé de Besançon » - Rapport final – Décembre 2004 – Atelier CEPAGE/ Ivry-sur-Seine 197 Plan de valorisation des milieux naturels et des paysages, Secteur Sauvegardé de Besançon Fiche d’opération « Gestion des milieux naturels et amélioration de la biodiversité » n° 5 POURSUITE DES ACTIONS DE PROTECTION BIOLOGIQUE INTEGREE (PBI) Situation actuelle et problématique Le Service des espaces verts de la ville de Besançon a opté depuis longtemps pour des méthodes biologiques respectueuses de l’environnement dans la gestion de ses espaces. Cette approche vise à favoriser l’action des prédateurs naturels des ravageurs, nommés les auxiliaires, l’objectif étant de perturber le moins possible l’équilibre de populations entre les ravageurs naturels et leurs ennemis. Degré d’urgence Poursuite et amplification des actions déjà en cours Objectifs et justification - - Description détaillée de l’action/opération Ce type de techniques permet une perturbation minimale du fonctionnement des écosystèmes (non rupture des chaînes trophiques…), avec le maintien de la majorité des insectes, notamment des papillons et des libellules, très appréciés du public. Elle permet également de renforcer la présence de l’avifaune et d’améliorer l’équilibre des écosystèmes - Cette approche se donne également comme priorité la santé des jardiniers et de la population (limitation des traitements…). - Maintenir le système de lutte biologique existant Poursuivre les effets positifs de ce type d’approche au regard de la biodiversité auprès des agents des espaces verts Utiliser cette expérience publique pour encourager les particuliers à aller dans le même sens Dans le cadre de la démarche « observer, agir, observer, agir… » au sein du Service des espaces verts, utiliser les acquis de la protection biologique intégrée pour encourager l’observation de la faune par les jardiniers intéressés - Moyens humains et matériels nécessaires Régie (SEV, notamment les agents les plus sensibilisés) Période(s) d’intervention Acteurs, Partenaires En fonction de la biologie de chaque ravageur SEV, SRPV, DDAF __________________________________________________________________________________________ Direction Régionale de l’Environnement de Franche-Comté – Etude « Nature en ville dans le Secteur Sauvegardé de Besançon » - Rapport final – Décembre 2004 – Atelier CEPAGE/ Ivry-sur-Seine 198 __________________________________________________________________________________________ Direction Régionale de l’Environnement de Franche-Comté – Etude « Nature en ville dans le Secteur Sauvegardé de Besançon » - Rapport final – Décembre 2004 – Atelier CEPAGE/ Ivry-sur-Seine 199 Plan de valorisation des milieux naturels et des paysages, Secteur Sauvegardé de Besançon Fiche d’opération « Gestion des milieux naturels et amélioration de la biodiversité » n° 6 MAINTIEN DE LA FLORE RUDERALE CONTRE LES MURS DE LA VILLE Situation actuelle et problématique De par son relief, le Secteur Sauvegardé comporte de nombreux murs (ou portions de murs) en pierres plus ou moins maçonnées, qui font tout son charme. Ces édifices verticaux ne sont pas désertiques, ils sont colonisés par une flore accompagnatrice (fougères, mousses, plantes herbacées, lichens…) aux feuilles parfois finement ciselées qui, par contraste avec le minéral, le met en relief. L’exigence très modeste de ces plantes vasculaires et non vasculaires, grâce à un réseau racinaire discret, ne met nullement en péril la stabilité des murs. Celles-ci se développent dans des conditions édaphiques très précaires, dans la mesure où la pédogenèse est limitée par la situation de verticalité, empêchant toute accumulation durable d’humus et de particules de terre fine. Ces éléments muraux font ainsi figure de véritables ascètes végétaux et sont le produit d’une évolution quasi séculaire des micro-milieux liés à la désagrégation des joints (réalisés à la chaux ou au mortier). Quasiment ordonnancée au gré de la position des joints, cette végétation se trouve ainsi comme mise en scène, à hauteur des yeux du promeneur, pouvant ainsi les observer tout à loisir ! __________________________________________________________________________________________ Direction Régionale de l’Environnement de Franche-Comté – Etude « Nature en ville dans le Secteur Sauvegardé de Besançon » - Rapport final – Décembre 2004 – Atelier CEPAGE/ Ivry-sur-Seine 200 Degré d’urgence Très urgent, compte tenu de la fragilité des milieux et de la lenteur de la reconstitution de tels habitats Localisation Dispersé dans toute la vieille ville, essentiellement dans les zones au relief marqué (fortifications de la Citadelle et de la Gare d’Eau, perré du Doubs, quartier Battant, etc.) Statut foncier Autant privé que public Public visé Promeneurs, touristes, mais aussi usagers de tous les jours Objectifs et justification - Maintenir des formations végétales fragiles très difficiles, ou en tout cas, très longues à reconstituer comme l’Alliance du Centranthoparietarion, avec plus de 17 espèces dont plusieurs assez rares : Centranthe rouge, Centranthe à feuilles étroites, Corbeille d’argent, Ruine de Rome… - Les mettre également en valeur comme parement du minéral Donner une touche plus organique aux murs austères de la ville, tout en respectant son identité - Ces formations végétales vivent par elles-mêmes et ne nécessitent, en principe, aucune intervention humaine Ne réparer les murs ou les joints que lorsque cela est indispensable à la stabilité des ouvrages Réfection des murs avec un mortier de chaux à gros sable, en évitant le ciment qui est trop dur et toxique pour les plantes Description détaillée de l’action/opération - - Retirer la végétation ligneuse lorsqu’elle est susceptible de déstabiliser, à terme, le mur (buissons, arbustes, arbres…). Cette remarque vaut particulièrement pour les perrés des berges du Doubs dont certains sont colonisés par de la végétation ligneuse qui, elle, doit être éliminée - En cas de réparation totale nécessaire, procéder par étapes, de manière à ce que la végétation puisse recoloniser les murs à partir de plantes mères issues des zones maintenues en végétation Au besoin, retirer des mottes de plantes peu communes et les replacer dans les anfractuosités des murs ainsi rénovés après achèvement des travaux Si, pour des raisons techniques ou économiques, le béton doit être utilisé pour des ouvrages de génie civil, on privilégiera la finition des murs avec des parements non lissés, de manière à obtenir des surfaces rugueuses (moules, etc.) - - Autres éléments - Formation et sensibilisation du personnel de la voirie et des espaces verts, des particuliers et des entreprises Elaboration d’un cahier des charges en matière de restauration de ces murs Intégration dans les prescriptions d’urbanisme. __________________________________________________________________________________________ Direction Régionale de l’Environnement de Franche-Comté – Etude « Nature en ville dans le Secteur Sauvegardé de Besançon » - Rapport final – Décembre 2004 – Atelier CEPAGE/ Ivry-sur-Seine 201 Moyens humains et matériels nécessaires Maçons ou artisans ayant une formation en restauration à l’ancienne des murs ou des bâtisses Période(s) d’intervention Si possible pendant le repos de la végétation Acteurs, partenaires Ville de Besançon, Service voirie, S.E.V., DRAC, particuliers A proscrire - Arrachage de la végétation herbacée Nettoyage avec des jets d’eau haute pression Application de désherbants Utilisation de ciment pour la réfection des joints et réalisation de joints pleins Traitement intégral simultané d’un mur __________________________________________________________________________________________ Direction Régionale de l’Environnement de Franche-Comté – Etude « Nature en ville dans le Secteur Sauvegardé de Besançon » - Rapport final – Décembre 2004 – Atelier CEPAGE/ Ivry-sur-Seine 202 __________________________________________________________________________________________ Direction Régionale de l’Environnement de Franche-Comté – Etude « Nature en ville dans le Secteur Sauvegardé de Besançon » - Rapport final – Décembre 2004 – Atelier CEPAGE/ Ivry-sur-Seine 203 Plan de valorisation des milieux naturels et des paysages, Secteur Sauvegardé de Besançon Fiche d’opération « Gestion des milieux naturels et amélioration de la biodiversité » n°7 MAINTIEN DE LA FLORE RUDERALE SUR SOL, ESCALIERS, PLACES, CHEMINS… Situation actuelle et problématique Les surfaces de voirie (chemin, rue, parking, cours, escalier…), selon leur forme, peuvent jouer un rôle important dans l’économie de l’eau en ville : elles permettent de limiter le ruissellement urbain au profit de l’infiltration directe dans le sol (lutte contre les crues, alimentation des nappes phréatiques, alimentation hydrique des arbres, etc.). La végétation interstitielle – dite rudérale - qui colonise ce type de milieu est intéressante car adaptée à des contraintes bien particulières : sols généralement pauvres en matière organique, forte pression du piétinement… Ce cortège comporte des plantes aux floraisons sympathiques comme la Chélidoine, le Bouillon blanc, voire des espèces rares comme le Centranthe, et dans les milieux frais, la jolie Langue de cerf, aux évocations tropicales… Mettant en scène le minéral, cette végétation adoucit l’austérité du règne de la pierre, en lui donnant son identité. Elle fait souvent le trait d’union entre un pan de mur et son sol. Cette végétation participe souvent au jeu d’ombre et de lumière qui fait le rythme d’un escalier. Elle renseigne indirectement sur les usages d’un site, dont il se dégage une ambiance toute spécifique. La végétation qui se développe ainsi ne remet pas en cause la stabilité des ouvrages Degré d’urgence Moyenne à forte, compte tenu de la transformation rapide des cours en parking asphalté notamment. __________________________________________________________________________________________ Direction Régionale de l’Environnement de Franche-Comté – Etude « Nature en ville dans le Secteur Sauvegardé de Besançon » - Rapport final – Décembre 2004 – Atelier CEPAGE/ Ivry-sur-Seine 204 Localisation Sites dispersés dans tout le Secteur Sauvegardé de Besançon Statut foncier Espace public et privé Public visé Promeneurs, touristes, mais aussi usagers de tous les jours Objectifs et justification - Maintenir une végétation associée intéressante sur sol, voirie, etc. Réduire la pollution de l’eau en limitant les traitements herbicides Contribuer à l’infiltration des eaux de surface Description détaillée de l’action/opération - Renoncer complètement à désherber ces surfaces Retirer les ligneux quand ces derniers représentent une gêne pour la stabilité des revêtements voisins (soulèvement des racines, obturation des plaques d’égout) Maintenir les revêtements poreux existants ou les requalifier Appuyer la formation des jeunes artisans aux techniques de pavage Appui aux particuliers pour réaliser ce type de travaux Privilégier, dans les nouvelles réalisations, l’utilisation de pavés, si possible en pierre naturelle, pour des raisons d’aspect et d’irrégularité Maintien des points d’eau (fontaine, puits, sources, gouilles, suintements…) dans les cours qui favorisent la présence de groupements fontinaux - - Période(s) d’intervention Toute l’année, si possible pendant le repos de la végétation Acteurs, partenaires Ville de Besançon/service urbanisme, voirie communale, OPAH DDE, DRAC, particuliers, administrations propriétaires de biens privés… A éviter Pose d’enrobé Imperméabilisation des cours et voiries Traitement systématique à l’herbicide __________________________________________________________________________________________ Direction Régionale de l’Environnement de Franche-Comté – Etude « Nature en ville dans le Secteur Sauvegardé de Besançon » - Rapport final – Décembre 2004 – Atelier CEPAGE/ Ivry-sur-Seine 205 Plan de valorisation des milieux naturels et des paysages, Secteur Sauvegardé de Besançon Fiche d’opération « Gestion des milieux naturels et amélioration de la biodiversité » n° 8 GESTION SYLVICOLE NATURALISTE LEGERE DES BOISES SITUES SUR LES FLANCS DE LA CITADELLE Situation actuelle et problématique L’étude phytosociologique a mis en évidence des différences sensibles dans les types de peuplements forestiers du Secteur Sauvegardé, en fonction notamment du type de sol, de la pente, de l’alimentation en eau, de l’ensoleillement et de l’historique de l’exploitation des parcelles. Les boisés de la Citadelle restent largement inaccessibles à l’homme en raison du danger lié au relief escarpé. De manière générale, il seront le plus souvent laissés à eux-mêmes, évoluant librement en fonction de la pression des facteurs du milieu. Le flanc nord-est de la Citadelle présente des conditions climatiques et édaphiques favorables pour le développement d’une hêtraie, qu’il conviendra de favoriser au niveau des options de gestion sylvicole appliquées à cette portion du site. Une attention toute particulière sera portée au traitement des zones de transition (lisières) entre la forêt et les terrains découverts (zone d’éboulis très minérale, dalle calcaire, pelouses…), dans la mesure où elles abritent de nombreuses espèces animales et végétales peu communes (voir inventaires botanique, avifaunistique et entomologique réalisés) et où elles constituent des lieux d’échanges biologiques intenses. La progression de diverses plantes ligneuses envahissantes doit également être contrecarrée. Degré d’urgence Assez élevé, notamment en ce qui concerne le contrôle des espèces envahissantes __________________________________________________________________________________________ Direction Régionale de l’Environnement de Franche-Comté – Etude « Nature en ville dans le Secteur Sauvegardé de Besançon » - Rapport final – Décembre 2004 – Atelier CEPAGE/ Ivry-sur-Seine 206 Localisation Flancs de la Citadelle principalement Statut foncier Ville de Besançon Public visé - Il s’agit d’une zone non fréquentée par le public en raison du relief très escarpé et du danger de chute, mais qui est, par contre, vue depuis fort loin (réf. divers points de vue sur la Citadelle) Objectifs et justification - Maintien du couvert boisé (rôle de forêt de protection pour retenir le sol et les pierres et fonction paysagère) Conservation de la diversité génétique Lutter contre la conquête des boisés par des espèces envahissantes (notamment : Robinier, Lilas, Laurier du Portugal, Ailante…) Instauration progressive d’une forêt en équilibre stable avec les conditions du milieu (forêt de type climacique) Favoriser diverses espèces d’oiseaux présentes sur le site (pics, geais, etc.) - Description détaillée de l’action/opération - - - Sur certains secteurs accessibles, on pourra initier, selon la zone, une régénération naturelle du hêtre et du chêne à partir d’un nombre suffisant de semenciers, en dégageant et en favorisant les meilleurs plants au sein des jeunes générations (intervention tous les 5 ans environ) Maintien systématique d’une trame d’arbres creux, sénescents ou morts sur pieds, ainsi que des rémanants d’exploitation ou de bois mort au sol (faune cavernicole) Limitation de l’extension des espèces présentant un caractère envahissant et hégémonique, peu favorable à la biodiversité (flanc sud-ouest de la Citadelle, notamment) Moyens humains et matériels nécessaires Equipe de bûcheronnage, matériel d’élagage Période(s) d’intervention Hiver sur sols non gelés (risques de glissades et de chutes) Acteurs Partenaires potentiels Ville de Besançon, ONF, exploitant forestier __________________________________________________________________________________________ Direction Régionale de l’Environnement de Franche-Comté – Etude « Nature en ville dans le Secteur Sauvegardé de Besançon » - Rapport final – Décembre 2004 – Atelier CEPAGE/ Ivry-sur-Seine 207 Plan de valorisation des milieux naturels et des paysages, Secteur Sauvegardé de Besançon Fiche d’opération « Gestion des milieux naturels et amélioration de la biodiversité » n°9 GESTION DES ILES ET ILOTS DU DOUBS Situation actuelle et problématique L’examen de différentes cartes historiques de Besançon indique que le nombre, la forme et la position exacte de ces différents îlots et îles ont sensiblement varié au cours des siècles, sous l’influence essentiellement des crues parfois dévastatrices du Doubs (réf. destruction par les crues à plusieurs reprises du pont de Brégille, alors en bois, qui sera finalement reconstruit en 1837 sur des piles en pierre.) La végétation spontanée cartographiée sur ces espaces (voir carte phytosociologique) consiste en frênaie humide, au centre des îlots, saulaie blanche aux franges (berges et grèves), végétation aquatique à nénuphars (Nymphaïon) et poches de roselière terrestre sur certaines portions de berge. Le processus « naturel » des crues permet le rafraîchissement de certaines berges, qui constituent des milieux recherchés par certains groupes d’oiseau nicheur (ex. : Sterne pierregarin) et différentes plantes colonisatrices des milieux pionniers. Certaines berges d’îlots (Ile des Grands Bouez, en particulier) montrent des signes de forte érosion et l’intégrité de l’îlot ou de l’île peut être menacée à moyen terme. Par ailleurs, ces risques d’érosion sont accrus par le risque de chute et d’arrachage des berges (grands saules penchés au-dessus de l’eau). Les îlots et les îles (en dehors de l’ïle-Saint-Pierre, très urbanisée) constituent, en soit, des zones de refuge très importantes (protection naturelle contre les prédateurs) pour différentes espèces d’oiseaux du périmètre. __________________________________________________________________________________________ Direction Régionale de l’Environnement de Franche-Comté – Etude « Nature en ville dans le Secteur Sauvegardé de Besançon » - Rapport final – Décembre 2004 – Atelier CEPAGE/ Ivry-sur-Seine 208 Degré d’urgence Intervention urgente requise sur l’île des Grands Bouez, interventions moins urgentes, à penser au cas par cas, sur les autres îlots. Localisation Localisation : 1 er groupe d’îlots et d’île : entre le pont de Brégille et le pont Denfert-Rochereau ; 3 îlots de 15, 200 et 350 m² environ à l’amont du barrage, inaccessibles et livrés à eux-mêmes ; L’Ile-Saint-Pierre (env. 2000 m²), reliée aux deux rives par le barrage, le pont de la République et le pont Denfert -Rochereau, avec le Doubs du côté extérieur de la boucle et le canal du Rhône au Rhin, entre la rive gauche et la berge de l’Ile-Saint-Pierre. Un second groupe d’îlots, d’îles et de presqu’îles, « Les Iles des Grands Bouez » situées à l’aval immédiat du barrage, au pied de la colline de Chaudanne (rive droite) et de la Citadelle (rive gauche), est constitué aujourd’hui d’un îlot d’environ 325 m², d’une île d’environ 2000 m² et d’une presqu’île à proximité de laquelle était installé autrefois le moulin de Tarragnoz. Il abrite aujourd’hui les services de la Navigation, une écluse, un jardin et une portion de forêt alluviale. Un troisième groupe, comprenant les îles Malpas, isolées des deux rives, est situé plus à l’aval, en dehors du périmètre d’étude du Secteur Sauvegardé de Besançon. Statut foncier Ces espaces sont rattachés au domaine public fluvial, sauf une partie de l’Ile-Saint-Pierre qui est urbanisée. Public visé Les îles et îlots constituent des repères visuels familiers des bisontins, notamment lors des périodes de crue et de décrue. Le spectacle « traditionnel » d’un héron cendré à l’affût sur la berge ou d’un Cormoran séchant ses ailes sur la branche haute d’un chablis fait ainsi partie du paysage naturel. Objectifs et justification - Protéger les berges des îles et des îlots contre une érosion trop sévère risquant de mettre en cause leur intégrité Pérenniser l’existence d’un ensemble d’îles et d’îlots servant de zone de refuge pour l’avifaune (arbres de rive, roselière), la batrachofaune et les poissons (zone de frai dans les herbiers aquatiques) Taille en têtard de certains saules blancs, avec exportation des branches Stabilisation de portions de berge en technique de génie écologique (tunage, bouturage de saule, etc.) et en plaçant judicieusement quelques épis Description détaillée de l’action/opération - Moyens humains et matériels nécessaires Equipe de bûcheronnage, matériel d’élagage, barque Période(s) d’intervention Intervenir entre octobre et janvier, en dehors de la période de reproduction des oiseaux et des batraciens - __________________________________________________________________________________________ Direction Régionale de l’Environnement de Franche-Comté – Etude « Nature en ville dans le Secteur Sauvegardé de Besançon » - Rapport final – Décembre 2004 – Atelier CEPAGE/ Ivry-sur-Seine 209 Acteurs & Partenaires potentiels Service de la Navigation/Voies Navigables de France A éviter - Ne pas battre de palplanches, utiliser des techniques de génie biologique pour les travaux de stabilisation de berge - Proscrire les coupes à blanc de l’ensemble de l’îlot - Maintenir autant que possible les arbres morts entiers ou des chandelles (poste de chasse ou de repos pour des espèces) - En cas d’abattage, ne pas dessoucher pour éviter l’érosion des berges - Ne pas intervenir entre mars et août/septembre (reproduction) __________________________________________________________________________________________ Direction Régionale de l’Environnement de Franche-Comté – Etude « Nature en ville dans le Secteur Sauvegardé de Besançon » - Rapport final – Décembre 2004 – Atelier CEPAGE/ Ivry-sur-Seine 210 __________________________________________________________________________________________ Direction Régionale de l’Environnement de Franche-Comté – Etude « Nature en ville dans le Secteur Sauvegardé de Besançon » - Rapport final – Décembre 2004 – Atelier CEPAGE/ Ivry-sur-Seine 211 Plan de valorisation des milieux naturels et des paysages, Secteur Sauvegardé de Besançon Fiche d’opération « Gestion des milieux naturels et amélioration de la biodiversité » n°10 LIAISONS BIOLOGIQUES DANS LE SECTEUR SAUVEGARDE DE BESANÇON Liaisons biologiques potentielles pour les espèces liées : Bleu = aux milieux aquatiques et humides Vert = aux milieux boisés Rouge = aux milieux terrestres ouverts Situation actuelle et problématique La protection de la nature ne se limite pas à la seule création de réserves naturelles, qui sont par ailleurs beaucoup trop petites pour assurer la survie à long terme de nombreuses espèces ! Les efforts doivent porter sur l’ensemble d’un territoire : en effet, les espèces animales en particulier - ont besoin de se déplacer pour se nourrir, s’abreuver, se reproduire, se mettre à l’abri… Sur sa façade sud et ouest, le Secteur Sauvegardé de Besançon est en contact direct avec la campagne, les prés et les bois, situés en rive gauche du Doubs. Ailleurs, la Boucle est plus enclavée et la connectivité des habitats (existants ou potentiels) est plus difficile Degré d’urgence Il est urgent de préserver les micro-liaisons biologiques existant à l’intérieur du secteur urbanisé, notamment dans les zones de jardins, le long des berges du Doubs, entre les parcs publics Localisation Au-delà des espaces de végétation d’une certaine « épaisseur » qui ont été cartographiés (prairies, pelouses, boisés, berges, parcs publics, jardins…), il existe un ensemble de micro-espaces de jardins, de haies, de courettes et de passages en particulier, dispersés dans l’ensemble du Secteur Sauvegardé, et qui peuvent jouer un rôle essentiel pour l’herbergement et le déplacement de la faune __________________________________________________________________________________________ Direction Régionale de l’Environnement de Franche-Comté – Etude « Nature en ville dans le Secteur Sauvegardé de Besançon » - Rapport final – Décembre 2004 – Atelier CEPAGE/ Ivry-sur-Seine 212 Statut foncier Nombreux espaces privés (boisés, prairies, jardins, cours, etc.) ; espaces publics communaux et départementaux (Citadelle, parcs, allées, délaissés de voirie, etc.) ; domaine public de l’Etat (berges du Doubs) ; jardins privés d’établissement recevant du public (écoles, universités, hôpitaux, banques...) Public visé - Propriétaires privés ayant un jardin, une cour, y compris institutions - Service des espaces verts communal et départemental - Service de la voirie - Service de la navigation Objectifs et justification L’objectif général du développement des réseaux biologiques dans le Secteur Sauvegardé est de maintenir voire d’augmenter le nombre d’espèces présentes, grâce à une mise en relations de milieux complémentaires divers, accessibles entre eux, sans distances et obstacles insurmontables. Le Secteur Sauvegardé de Besançon peut en effet offrir un ensemble de petits biotopes-relais offrant un habitat à quelques animaux seulement, mais permettant la préservation de populations locales condamnées à disparaître si elles se retrouvaient complètement isolées (Crapaud accoucheur, par exemple). Un corridor rivulaire au bord du Doubs, en plus d’être un écotone entre écosystèmes terrestres et aquatiques, fournit par exemple un réseau de voie de communication non-aquatique au travers la ville. Il importe par conséquent : (a) de veiller à conserver une bande non construite d’au moins 5 à 15 m pour le passage de la faune, si possible plus (50 m) ; (b) de protéger la qualité des habitats vis-à-vis des modes d’occupation du sol (zones de prairies non fauchées, bosquets, fourrés…) ; (c) de maintenir une connectivité suffisante entre les différentes portions de corridor rivulaire pour permettre la libre circulation des espèces à travers l’ensemble du réseau. Description détaillée de l’action/opération - Moyens humains et matériels nécessaires - Période(s) d’intervention Information et sensibilisation des gens au maintien des haies, à la non-fermeture des clôtures en partie basse ; création d’ouvertures Maintien de zone de prairies non fauchées le long des couloirs de circulation biologique des espèces (hérisson, fouine, écureuil…) Intégration de prescriptions dans le règlement du Secteur Sauvegardé Brochure d’information, articles de journaux, encart sur le site Internet de la ville, conférence/débat sur la nature en ville, etc. Réalisation d’une exposition publique sur la nature en ville à Besançon Réalisation d’un film sur la nature en ville à Besançon Toute l’année __________________________________________________________________________________________ Direction Régionale de l’Environnement de Franche-Comté – Etude « Nature en ville dans le Secteur Sauvegardé de Besançon » - Rapport final – Décembre 2004 – Atelier CEPAGE/ Ivry-sur-Seine 213 Acteurs & Partenaires potentiels A éviter - Grand public - Techniciens des Services des Espaces verts, de la voirie - Services du département en charge de l’entretien du Parc de la Gare d’Eau - - Pose de séparateur de voirie dans des endroits de passage stratégique Remplacement de clôture « transparente » par des clôtures « étanches » aux déplacement des mammifères, batraciens, reptiles… Fauche intégrale des pelouses et des gazons, sans maintien d’une bande de circulation de la faune __________________________________________________________________________________________ Direction Régionale de l’Environnement de Franche-Comté – Etude « Nature en ville dans le Secteur Sauvegardé de Besançon » - Rapport final – Décembre 2004 – Atelier CEPAGE/ Ivry-sur-Seine 214 __________________________________________________________________________________________ Direction Régionale de l’Environnement de Franche-Comté – Etude « Nature en ville dans le Secteur Sauvegardé de Besançon » - Rapport final – Décembre 2004 – Atelier CEPAGE/ Ivry-sur-Seine 215 6.3 Fiches « Information, communication et sensibilisation » __________________________________________________________________________________________ Direction Régionale de l’Environnement de Franche-Comté – Etude « Nature en ville dans le Secteur Sauvegardé de Besançon » - Rapport final – Décembre 2004 – Atelier CEPAGE/ Ivry-sur-Seine 216 __________________________________________________________________________________________ Direction Régionale de l’Environnement de Franche-Comté – Etude « Nature en ville dans le Secteur Sauvegardé de Besançon » - Rapport final – Décembre 2004 – Atelier CEPAGE/ Ivry-sur-Seine 217 Plan de valorisation des milieux naturels et des paysages, Secteur Sauvegardé de Besançon Fiche d’action « Communication/sensibilisation, d’interprétation » : Opération n° 1 création de sentiers REQUALIFICATION DU SENTIER MONTANT DEPUIS TARRAGNOZ A LA CITADELLE ET CREATION D’UN PARCOURS D’INERPRETATION Situation actuelle et problématique - Le sentier permet une découverte du Doubs et de la colline de Chaudanne à couper le souffle : au propre, car l’itinéraire est très escarpé, et au figuré en raison de la beauté saisissante du paysage ! - Le sentier permet, tout au long du parcours, de découvrir des paysages et des milieux très divers (milieux forestiers, prairies sèches, grottes..). On peut notamment découvrir depuis là des unités végétales parmi les plus intéressantes (orpins, stations à centranthe rouge…) Il mérite, à ce titre, d’être mieux valorisé pour tous ces atouts. - Le sentier, traité en dur, comporte de nombreuses marches d’escalier et des portions de rambardes qui nécessitent une réfection, tant pour des raisons de confort du marcheur que de sécurité du public (risque de chute, notamment à la descente). Etant donné le manque de confort actuel, cette façon de découvrir la ville, peu prisée par les touristes et les promeneurs, doit être privilégiée. __________________________________________________________________________________________ Direction Régionale de l’Environnement de Franche-Comté – Etude « Nature en ville dans le Secteur Sauvegardé de Besançon » - Rapport final – Décembre 2004 – Atelier CEPAGE/ Ivry-sur-Seine 218 Degré d’urgence Urgent : sentier sous-utilisé mais restant emprunté (problèmes de sécurité) et possibilité d’un impact fort, compte tenu de l’ensemble des personnes (habitants, touristes) pouvant être concernées. Localisation Le chemin démarre, en basse ville, à l’extrémité de la rue du Chapitre, au-dessus de la place du Maréchal de Lattre de Tassigny, pour rejoindre, à la cote 320 NGF environ, la rue des Fusillés de la Résistance Public visé Promeneurs, touristes, randonneurs, sportifs Objectifs et justification - Donner toute sa dimension à cet itinéraire d’accès : il s’agit actuellement du seul chemin piéton (plutôt « sportif ») permettant, depuis l’ouest, un accès direct à la Citadelle et à ses installations - Valoriser tout l’intérêt de cet itinéraire aux nombreux atouts : géographiques (vue sur le Doubs, sur une partie de la ville de Besançon et sur la colline voisine de Chaudanne), géologiques (présence de formations rocheuses affleurantes, et notamment d’une grotte naturelle hébergeant des chiroptères), naturalistes (plusieurs unités végétales intéressantes, notamment sur dalle calcaire (divers orpins, magnifiques stations de centranthe rouge à la floraison éclatante, jolie colonies d’orobanche du lierre, etc.), présence du lézard des murailles et du lézard vert, paysagers, avec des perspectives multiples…) - Renforcer la présence de certaines espèces emblématiques comme le Lézard des murailles et le Lézard vert en utilisant par exemple les gabions comme matériaux pour les travaux de maçonnerie, en maintenant des anfractuosités dans les murets ou les marches restaurées, en maintenant des espaces bien en lumière - Redonner la possibilité d’appréhender plus directement que par accès en véhicule, le relief escarpé de la Citadelle ainsi que tous ses accidents - Aujourd’hui, le site de la Citadelle a tendance à se réduire dans les esprits à un musée ou à un zoo, en oubliant le relief (qui a fait le site militaire) et le paysage naturel associé. La confortation de ce sentier serait une manière de rééquilibrer les messages et d’enrichir la visite de la Citadelle. - Etude détaillées des travaux à réaliser - Travaux de maçonnerie, de réfection de voirie, de métallerie (réfection de rambarde, de clôture…), de pose de mobilier (bancs), de nettoyage (abords de la grotte, notamment) - Les travaux devront se faire en respectant le règlement de l’Arrêté de protection de biotope qui concerne ce périmètre - Installation d’un sentier d’interprétation sur les thématiques développées ci-dessus - Communication en direction des partenaires, notamment du Description détaillée de l’action/opération __________________________________________________________________________________________ Direction Régionale de l’Environnement de Franche-Comté – Etude « Nature en ville dans le Secteur Sauvegardé de Besançon » - Rapport final – Décembre 2004 – Atelier CEPAGE/ Ivry-sur-Seine 219 tourisme, mais également des Bisontins, pour que cette forme de découverte de la Citadelle, rendue plus accessible, revienne plus à la mode. Moyens humains et matériels nécessaires Service Voirie Entreprise de Travaux Publics Période(s) d’intervention Possible toute l’année Acteurs et partenaires potentiels Ville de Besançon, Etat (DIREN) Fédération départementale de randonnée pédestre, Office du Tourisme A éviter Limiter l’utilisation du béton apparent, compte tenu du caractère champêtre du site Actions conjointes - Sentier d’interprétation de la Citadelle Actions de valorisation touristique de la nature en ville Actions de valorisation du patrimoine naturel dans les circuits touristiques __________________________________________________________________________________________ Direction Régionale de l’Environnement de Franche-Comté – Etude « Nature en ville dans le Secteur Sauvegardé de Besançon » - Rapport final – Décembre 2004 – Atelier CEPAGE/ Ivry-sur-Seine 220 __________________________________________________________________________________________ Direction Régionale de l’Environnement de Franche-Comté – Etude « Nature en ville dans le Secteur Sauvegardé de Besançon » - Rapport final – Décembre 2004 – Atelier CEPAGE/ Ivry-sur-Seine 221 Plan de valorisation des milieux naturels et des paysages, Secteur Sauvegardé de Besançon Fiche d’action « Communication/sensibilisation, d’interprétation » : Opération n°2 création de sentiers MISE EN PLACE PROGRESSIVE D’UNE SIGNALETIQUE D’ACCOMPAGNEMENT ET D’INTERPRETATION DES PAYSAGES ET MILIEUX NATURELS DU SECTEUR SAUVEGARDE Situation actuelle et problématique Les richesses naturelles (au sens large : y compris les paysages, les jardins, les vergers, le relief…) abritées dans le Secteur Sauvegardé sont méconnues des habitants eux-mêmes et pourraient être mieux valorisées. Degré d’urgence Moyenne Localisation Ensemble du périmètre sauvegardé de Besançon Statut foncier Ville de Besançon Public visé Habitants, promeneurs, touristes, écoles, centres de loisirs Objectifs et justification - Rares sont les capitales régionales disposant d’autant de richesses naturelles dans leur périmètre ! A Besançon, au patrimoine architectural et culturel s’ajoute en effet un patrimoine naturel qui mérite d’être présenté et mieux connu, tant des Bisontins que des visiteurs de passage. « La nature existe bel et bien au cœur de la cité, pour ceux qui se donnent la peine d’observer ; point n’est besoin d’aller la chercher très loin, dans les réserves naturelles. Dans ses aménagements et ses constructions, l’homme compose avec elle, depuis toujours, consciemment ou inconsciemment… » (propos d’un touriste inspiré) - Tel est le principal message à faire passer à travers une gamme de visuels à inventer, qui soit intégrée ou complémentaire de la signalétique portant sur le patrimoine architectural et culturel du Secteur Sauvegardé de Besançon - Etude de conception complète, avec développement d’un projet cohérent et chiffré - Conception d’un mobilier spécifique support de signalétique, seul susceptible de bien faire ressortir l’identité du territoire et de s’intégrer dans le Secteur Sauvegardé - Définition avec les partenaires des principaux messages à développer et des sites pour les principales stations Description détaillée de l’action/opération __________________________________________________________________________________________ Direction Régionale de l’Environnement de Franche-Comté – Etude « Nature en ville dans le Secteur Sauvegardé de Besançon » - Rapport final – Décembre 2004 – Atelier CEPAGE/ Ivry-sur-Seine 222 Moyens humains et matériels nécessaires Prestataire extérieur Période(s) d’intervention Possible toute l’année, avec un intérêt évident à organiser des visites pendant la période de végétation (avril à octobre, grosso modo) Partenaires potentiels Ville de Besançon (S.E.V., Voirie, Service culturel), Conseil Général (y compris le Comité départemental du tourisme) Estimation financière - A préciser dans le cadre de l’étude de conception - Très variable en fonction du concept choisi (nombre de visuels, taille, matériaux, etc.) et de l’articulation avec la signalétique d’interprétation développée dans le cadre des richesses culturelles - Eviter un développement de panneaux trop important, finissant par prendre le pas sur le paysage et les milieux naturels - Eviter un mobilier support trop standard, sans lien avec le site, risquant de banaliser les paysages et les milieux. A éviter __________________________________________________________________________________________ Direction Régionale de l’Environnement de Franche-Comté – Etude « Nature en ville dans le Secteur Sauvegardé de Besançon » - Rapport final – Décembre 2004 – Atelier CEPAGE/ Ivry-sur-Seine 223 Plan de valorisation des milieux naturels et des paysages, Secteur Sauvegardé de Besançon Fiche d’action « Communication/sensibilisation, d’interprétation » : Opération n°3 création de sentiers VALORISATION DES JARDINS PRIVES Situation actuelle et problématique Les jardins privés font partie des richesses cachées de la ville, dont l’austérité n’est qu’apparente pour le promeneur curieux et attentif qui saura les découvrir, au détour d’une rue ou plus souvent au fond d’une première, voire d’une seconde ou même d’une troisième cour, en enfilade. De nature souvent privée, il font en même temps partie du patrimoine bisontin et vont agrémenter le parcours du promeneur bien introduit. De nombreux habitants sont fiers de leur jardin et acceptent volontiers le coup d’œil discret d’un amoureux de la ville et de sa nature. Les jardins sont aujourd’hui menacés sur trois aspects : le développement des stationnements en leur lieu et place, une banalisation des modes de jardinage, les réticences récentes de certains à ouvrir leur porte… La présence de ces jardins est également importante pour le maintien en ville d’une certaine biodiversité (micro-mammifères, chauves-souris), certains d’entre eux recelant même des espèces végétales rares, comme l’Orobanche du lierre par exemple. Ils contribuent enfin, au sein de la ville, au maintien des liaisons biologiques (espaces relais). __________________________________________________________________________________________ Direction Régionale de l’Environnement de Franche-Comté – Etude « Nature en ville dans le Secteur Sauvegardé de Besançon » - Rapport final – Décembre 2004 – Atelier CEPAGE/ Ivry-sur-Seine 224 Degré d’urgence Importante, compte tenu de la disparition progressive des jardins suite à la création de places de stationnement ou tout simplement au mode d’aménagement ou d’entretien Localisation Secteur Sauvegardé de Besançon Statut Privé individuel ou en copropriété, privé de bâtiment public Public visé Habitants, promeneurs, touristes Objectifs et justification - Maintien d’un maillage de jardins ayant un rôle important à jouer comme élément de réseau : importance pour les micro-mammifères, les mammifères comme l’Ecureuil roux, l’avifaune liée aux strates buissonnantes comme les fauvettes, le groupe des chauve-souris, mais également pour les insectes… - Encouragement à une diversité de forme dans les jardins, aussi bien au niveau de la présence des différentes strates que des essences… - Préservation de cette identité bisontine du rapport minéral/végétal, avec le jardin, havre de verdure dans un secteur urbain en apparence plutôt minéral et austère - Protection réglementaire des jardins dans le Secteur Sauvegardé de Besançon et/ou en utilisant le classement en espace boisé classé (EBC) étendu à des espaces non boisés, mais devant rester « boisable » - Sensibilisation des propriétaires de jardins à l’intérêt de maintenir des espaces dédiés à la nature (ourlet herbeux en fond de parcelle, buissons bas d’essences locales, maintien de grands arbres ou de branches à cavités, création de compost, maintien de points d’eau, maintien d’abris de jardins et surtout des hangars et des tas de bois (teiches) - Edition d’un fascicule sur tous ces sujets Organisation de journées « portes ouvertes » des jardins dans le cadre de la semaine du patrimoine Article dans le journal municipal Appui à l’émergence d’une structure de gestion des jardins, notamment en direction des copropriétés Description détaillée de l’action/opération - Période(s) d’intervention Printemps, automne essentiellement Acteurs, Partenaires potentiels Ville de Besançon, Office du Tourisme __________________________________________________________________________________________ Direction Régionale de l’Environnement de Franche-Comté – Etude « Nature en ville dans le Secteur Sauvegardé de Besançon » - Rapport final – Décembre 2004 – Atelier CEPAGE/ Ivry-sur-Seine 225 Plan de valorisation des milieux naturels et des paysages, Secteur Sauvegardé de Besançon Fiche d’action « Communication/sensibilisation, d’interprétation » : Opération n°4 création de sentiers VALORISATION DU PATRIMOINE NATUREL DANS LES CIRCUITS ET INFORMATIONS TOURISTIQUES Situation actuelle et problématique Dans les circuits touristiques actuels proposés par les prestataires, la présentation des richesses paysagères et naturelles de Besançon, y compris même la géologie, est peu développée, malgré le contexte. Intérêt pourtant de plus en plus fort des touristes pour le sujet, qui sont souvent renvoyés par les professionnels (Office du tourisme, restaurateur, hôtelier, « tour opérateur ») hors de la ville pour ce type de visites (forêts périphériques, communes rurales voisines…). Possibilité de découvrir un patrimoine naturel à pied dans le Secteur Sauvegardé lui-même, dans des sites où les visiteurs se rendent pour les aspects culturels en passant à côté de ces richesses, faute d’informations suffisante. Le Secteur Sauvegardé est un site très intéressant pour communiquer sur le thème de la Nature en ville (présence des milieux naturels du Doubs, visite de la Citadelle et ses falaises avec leur habitat associé, nature présente dans la ville ancienne autour des vieux murs notamment), avec la possibilité de découvrir de nombreuses espèces et milieux emblématiques : Orpins, Centranthus rouge, Faucon pèlerin, Lézard vert, mante religieuse… Degré d’urgence - Important pour valoriser ce patrimoine au regard des bisontins euxmêmes, à travers le regard extérieur des touristes Elément qui peut aussi contribuer à enrichir la visite et le séjour à __________________________________________________________________________________________ Direction Régionale de l’Environnement de Franche-Comté – Etude « Nature en ville dans le Secteur Sauvegardé de Besançon » - Rapport final – Décembre 2004 – Atelier CEPAGE/ Ivry-sur-Seine 226 - Besançon et donc, du point de vue touristique, à rallonger la durée du séjour à Besançon-même. Vif intérêt pour des visites sur ce thème de la part de certaines populations étrangères (Allemagne, Angleterre, Suisse) Localisation Citadelle, fortifications en général, Doubs en particulier Ensemble du Secteur Sauvegardé en général autour des vieux murs et de la pierre notamment Statut foncier Public Public visé - Objectifs et justification Description détaillée de l’action/opération Touristes en premier lieu Puis famille en séjour et visite - Faire connaître le patrimoine naturel de la ville - Enrichir et prolonger le séjour à Besançon - Faire découvrir aux Bisontins eux-mêmes cette nature près de chez eux - Mieux mettre en valeur les liens entre patrimoine bâti, géologie, histoire de la ville et patrimoine naturel Suggestions d’éléments de contenu à inclure par les organisateurs des visites en bateau-mouche qui n’évoquent pas le sujet dans leur visite de la boucle et leur présentation du Doubs sur tout le parcours Même remarque pour la visite de la ville organisée en « Petit train » Imaginer un produit de découverte de la ville de type « Promenade naturaliste » avec la pose d’éléments discrets d’interprétation et la mise à disposition de brochures reprenant ces parcours Travail à effectuer avec l’Office du Tourisme pour leur proposer des parcours et des lieux de visites Publication de fascicules dans le domaine Mise en valeur des espèces emblématiques de Besançon pour enrichir le discours sur certains sites (la Citadelle et ses Faucons pélerins, le Doubs et son Martin-pêcheur, …) Poursuite des « conférences nature » organisées à bon escient par le service des Espaces Verts Visite de la ville sur ce thème du patrimoine naturel dans le cadre des « Journées du Patrimoine ». Publication, contact avec la presse (revues touristique ou régionales, guide de découverte). Période(s) d’intervention Acteurs, partenaires potentiels Printemps, période de vacances, période touristiques Office du tourisme, Comité départemental du Tourisme, Association de randonneurs Opérateurs privés du tourisme (compagnie de bateau-mouche, du Petit train, hôtel, restaurant…). __________________________________________________________________________________________ Direction Régionale de l’Environnement de Franche-Comté – Etude « Nature en ville dans le Secteur Sauvegardé de Besançon » - Rapport final – Décembre 2004 – Atelier CEPAGE/ Ivry-sur-Seine 227 Plan de valorisation des milieux naturels et des paysages, Secteur Sauvegardé de Besançon Fiche d’action « Communication/sensibilisation, d’interprétation » : Opération n°5 création de sentiers CREATION D’UN SENTIER D’INTERPRETATION DE LA CITADELLE ET ACCOMPAGNEMENT DE CETTE ACTION Situation actuelle et problématique La Citadelle est un des lieux les plus fréquentés de Besançon, aussi bien par les touristes que par les habitants eux-mêmes Ce site présente des richesses patrimoniales essentielles du point de vue des paysages et des milieux, autant de sujets qui pourraient être mieux mis en valeur aujourd’hui. Degré d’urgence Urgent, compte tenu des opportunités du lieu et de l’impact rapide sur la connaissance du patrimoine naturel qu’une telle action pourrait avoir Localisation Citadelle et ses abords Promenade piétonne y accédant Points de vue Statut foncier Public __________________________________________________________________________________________ Direction Régionale de l’Environnement de Franche-Comté – Etude « Nature en ville dans le Secteur Sauvegardé de Besançon » - Rapport final – Décembre 2004 – Atelier CEPAGE/ Ivry-sur-Seine 228 Public visé - Touristes, Mais aussi familles et habitants Ecoles et centres de loisirs Objectifs et justification - Faire connaître le patrimoine naturel et les paysages inédits de la ville Donner une plus grande cohérence aux éléments de présentation qui sont donnés autour de la Citadelle Profiter d’éléments de présentation déjà existants à caractère grand public pour développer une présentation du patrimoine naturel qui soit facile d’accès - Description détaillée de l’action/opération Eléments de contenu Mise en place d’un sentier d’interprétation avec diverses stations et thématiques : la géologie, les pelouses sèches et la vie de l’entomofaune, les milieux associés aux dalles, les espèces emblématiques. Aménagement de points de vue et de tables d’orientation avec des évocations des paysages naturels et de leur évolution dans l’histoire. Aménagement de parcours aux abords de la Citadelle permettant de découvrir, de manière très directe, les espèces botaniques des prairies calcaires (informations devant porter sur les murs et l’entretien des prairies par les ruminants, mise en scène permettant une observation des milieux associés à la pierre sans dérangement…). Informations à diffuser cocnernant les comportements animaux (intéressant le grand public) sur les espèces emblématiques de la Citadelle (Azurés, Mante religieuse, Lézard vert, Faucon pèlerin). Accompagnement de l’information donnée en interprétation, par la mise à disposition d’un fascicule plus détaillé que l’on peut obtenir à l’entrée de la Citadelle. Collaboration pour l’utilisation des images-phares et des messages-clés dans les documents touristiques grand public diffusés à la Citadelle et dans la ville (utilisation des espèces-phares dans les cartes postales, objets et supports divers par exemple…). Moyens proposés Sentier d’interprétation avec création/ confortation de cheminements pensés pour les éléments à observer forme d’intervention Aménagement de points de vue Réalisation de publications à la fois générale et thématique (renouvellement des sujets sur ce second point) pour fidéliser un public Réalisation de publications spécifiques en direction des écoles et centres de loisirs Période(s) d’intervention - Ensemble de l’année avec un accent à mettre durant la période touristique. Contenu évoluant au fil des saisons pour les documents écrits __________________________________________________________________________________________ Direction Régionale de l’Environnement de Franche-Comté – Etude « Nature en ville dans le Secteur Sauvegardé de Besançon » - Rapport final – Décembre 2004 – Atelier CEPAGE/ Ivry-sur-Seine 229 Partenaires potentiels Office du Tourisme, Comité départemental du Tourisme Ville de Besançon (services culturels, service gestionnaire de la Citadelle) Ministère de la Culture Effets attendus Que les visiteurs aient une image plus identitaire et plus complète du site de la Citadelle, qui n’est pas seulement un site hébergeant un zoo ou un bel exemple de fortification. Mode d’évaluation Nombre de visiteurs ayant fréquenté le sentier d’interprétation Quantité de plaquettes consommées et demandées Changement dans les sujets et thèmes retenus comme illustrations de la Citadelle dans les produits touristiques Publications touristiques Estimation financière Sentier d’interprétation (hors cheminement) : 100 000 Euros Aménagement de points de vue : 70 000 Euros Publications conjointes : 30 000 Euros (public général de base) A éviter Précautions à prendre Une sensibilisation grand public qui doit être bien dosée pour ne pas avoir d’impact sur les milieux concernés : porter à connaissance tout en alertant sur les fragilités, conception astucieuse qui limite les impacts sur les milieux tout en étant la plus intéressante possible. __________________________________________________________________________________________ Direction Régionale de l’Environnement de Franche-Comté – Etude « Nature en ville dans le Secteur Sauvegardé de Besançon » - Rapport final – Décembre 2004 – Atelier CEPAGE/ Ivry-sur-Seine 230 __________________________________________________________________________________________ Direction Régionale de l’Environnement de Franche-Comté – Etude « Nature en ville dans le Secteur Sauvegardé de Besançon » - Rapport final – Décembre 2004 – Atelier CEPAGE/ Ivry-sur-Seine 231 6.4 Fiches « Espèces emblématiques » __________________________________________________________________________________________ Direction Régionale de l’Environnement de Franche-Comté – Etude « Nature en ville dans le Secteur Sauvegardé de Besançon » - Rapport final – Décembre 2004 – Atelier CEPAGE/ Ivry-sur-Seine 232 __________________________________________________________________________________________ Direction Régionale de l’Environnement de Franche-Comté – Etude « Nature en ville dans le Secteur Sauvegardé de Besançon » - Rapport final – Décembre 2004 – Atelier CEPAGE/ Ivry-sur-Seine 233 Plan de valorisation des milieux naturels et des paysages, Secteur Sauvegardé de Besançon PROGRAMME D’ACTIONS - Fiche « Espèce emblématique » n° 1 NENUPHAR JAUNE (Nuphar lutea) Description Plante aquatique enracinée, à feuilles flottantes ovales, en forme de cœur, formant un dallage végétal ; fleurs jaunes, très décoratives. Ces jardins aquatiques, bien visibles depuis les circulations douces du bord du Doubs, séduisent souvent le promeneur et constituent d’excellents « ambassadeurs » de l’alliance du Nymphaeion, d’un fort intérêt patrimonial dans le périmètre du secteur sauvegardé de Besançon. Habitat/ alliance Zones d’eau calme, peu profondes, vaseuses, pauvres en oxygènes, rarement exondées, protégées des courants forts, permettant un bon enracinement de la plante et constituant des milieux propices à la reproduction des poissons. Les feuilles flottantes associées à ce type de milieu présente un microhabitat propice à divers invertébrés relativement rares (Odonates, notamment). Localisation Ref. carte de végétation : rives du Doubs sur les secteurs à courant faible où le Nénuphar jaune forme des rubans linéaires ; surtout bien représentée sur la surface du canal du Rhône au Rhin et dans la décharge du « canal » de Chamars. __________________________________________________________________________________________ Direction Régionale de l’Environnement de Franche-Comté – Etude « Nature en ville dans le Secteur Sauvegardé de Besançon » - Rapport final – Décembre 2004 – Atelier CEPAGE/ Ivry-sur-Seine 234 Intérêt Valeur écologique élevée, appartenant au Nymphaeion (formation aquatique des eaux calmes se développant habituellement jusqu’à 2 m de profondeur) ; formation d’intérêt patrimonial Intérêt paysager avec un attrait des couleurs de la floraison des Nénuphars et un effet de masse important, en particulier lorsqu’il a pour voisin la Renoncule aquatique, le Jonc des tonneliers… Intérêt pédagogique élevé, compte tenu de sa position bien en vue et des possibilités d’observation des batraciens (Grenouille verte, en particulier) sur les feuilles. Situation actuelle L’intégrité de cette alliance est localement menacée aujourd’hui par la présence de déchets flottants qui s’y accumulent et en dévalorisent l’image ; La pression des pêcheurs est parfois importante ; L’accentuation des crues, le batillage (vagues des embarcations) et d’éventuels curages lui sont défavorables. Actions à mener Nettoyage régulier de zones de nénuphars (retrait délicat des flottants) ; Aménagement et renforcement de zones d’eau calme au moyen de remodelage circonstancié des berges, de pose d’épis, etc. Sensibilisation à l’intérêt de cette plante et de ce type d’habitat à travers un dispositif pédagogique combinant une signalétique d’interprétation et un développement dans des brochures « Nature en ville »… Insister, dans le contenu pédagogique, sur l’habitat complet (et pas simplement l’espèce), en marquant clairement la différence avec les nénuphars d’obtention horticole utilisés dans les jardins pour leur aspect décoratif. Accent à mettre, dans les présentations, sur la fragilité de ce type de milieu pour limiter les prélèvements domestiques en direction des bassins des particuliers. A éviter et/ou à proscrire Prélèvement par les particuliers ; Curage drastique de canal ; Introduction d’espèces exotiques (nénuphars hybrides) __________________________________________________________________________________________ Direction Régionale de l’Environnement de Franche-Comté – Etude « Nature en ville dans le Secteur Sauvegardé de Besançon » - Rapport final – Décembre 2004 – Atelier CEPAGE/ Ivry-sur-Seine 235 Plan de valorisation des milieux naturels et des paysages, Secteur Sauvegardé de Besançon PROGRAMME D’ACTIONS - Fiche « Espèce emblématique » n° 2 CENTRANTHE A FEUILLE ETROITE, CENTRANTHE ROUGE (Centranthus angustifolius, centranthus ruber) Description Espèce qui a donné son nom à l’alliance du Centrantho-Parietarion, alliance spécialisée dans la colonisation des ruines et des vieilles parois Espèce emblématique d’une alliance aux floraisons de couleur rose ou mauve magnifique (Corbeille d’argent, Ruine de Rome, Centranthe rouge, Centranthe à feuille étroite) et prenant place dans des endroits à la fois aussi visibles qu’insolites Habitat/ alliance Alliance associée aux ruines et aux murs, avec des plantes mettant à profit les anfractuosités entre blocs pour s’enraciner Se développe à la fois sur substrat calcaire et sur ciment en substitution Localisation Cette plante a été relevée en particulier sur la Citadelle dont elle orne abondamment les entrées pour qui sait observer (fossés des fortifications par exemple) Sa présence a également été relevée sur de nombreux vieux murs du Secteur Sauvegardé Les perrés du Doubs ou des canaux, lorsqu’ils sont empierrés, sont également susceptibles de l’accueillir. __________________________________________________________________________________________ Direction Régionale de l’Environnement de Franche-Comté – Etude « Nature en ville dans le Secteur Sauvegardé de Besançon » - Rapport final – Décembre 2004 – Atelier CEPAGE/ Ivry-sur-Seine 236 Intérêt Plante emblématique d’un habitat de plus en plus rare, intéressant pour de nombreuses espèces faunistiques, l’entomofaune, notamment les carabidés, et l’herpétofaune. Habitat souvent menacé à la fois par la réfection des murs et le remplacement des anciennes parois par des murs lisses. Il est important de retenir une plante emblématique de cette association car cette dernière est à la fois fragile et bien exprimée sur le Secteur Sauvegardé de Besançon avec plus de 17 espèces recensées accompagnant le Centranthus dans cette alliance. Cette forme d’habitat (Citadelle, ruines de murs, vieilles parois…), si bien représentée dans le Secteur sauvegardé de Besançon, constitue donc une des identités fortes du territoire. Les qualités décoratives de Centranthus (fleurissement, effet de masse, floraison en contre-saison) permettent d’attirer l’attention sur ce végétal acrobate associé au minéral, avec une alliance qui est dans son ensemble souvent décorative (Corydale jaune également, Giroflée, Epervière des murs, Gueule de loup…). Le centranthe rouge est aussi emblématique de toute l’influence méditerranéenne relevée à travers la flore bisontine et son évolution récente. La dimension patrimoniale et culturelle de la plante est forte du fait de la présence dans cette alliance, à côté des plantes indigènes (par exemple le Centranthus angustifolius), de plantes introduites par l’homme à travers les siècles et naturalisées de longue date (par exemple le Centranthus ruber ou Lilas d’Espagne). Situation actuelle Plante insuffisamment mise en valeur et portée à connaissance, alors qu’elle est présente sur des sites emblématiques et fortement touristiques de la ville Plante et association fragile, menacée par la réfection des murs ou des parois si elles ne sont pas adaptées Actions à mener Communication, porter à connaissance, mise en valeur de cette plante et de son alliance, notamment dans les lieux touristiques (Citadelle, Doubs, promenade dans la ville) Développement sur le sujet dans les parcours touristiques dans le cadre d’une entrée « Nature en ville ». Message très riche à diffuser à la fois sur les conditions extrêmes de développement de la plante, la biologie ; l’influence méditerranéenne du micro-climat de Besançon ; un développement spécifique du végétal qui ne met nullement en péril la stabilité des murs, contrairement à certaines idées reçues ; la dimension culturelle et historique de la plante. Sensibilisation/ information des particuliers sur la valeur de cette entité et les techniques adéquates de réfection des murs (même contenu que la Fiche « Flore rudérale des murs, chapitre actions préconisées). __________________________________________________________________________________________ Direction Régionale de l’Environnement de Franche-Comté – Etude « Nature en ville dans le Secteur Sauvegardé de Besançon » - Rapport final – Décembre 2004 – Atelier CEPAGE/ Ivry-sur-Seine 237 A éviter et/ou à proscrire - Arrachage de la végétation herbacée Nettoyage avec des jets d’eau haute pression Application de désherbants Utilisation de ciment pour la réfection des joints et réalisation de joints pleins Traitement intégral simultané d’un mur __________________________________________________________________________________________ Direction Régionale de l’Environnement de Franche-Comté – Etude « Nature en ville dans le Secteur Sauvegardé de Besançon » - Rapport final – Décembre 2004 – Atelier CEPAGE/ Ivry-sur-Seine 238 __________________________________________________________________________________________ Direction Régionale de l’Environnement de Franche-Comté – Etude « Nature en ville dans le Secteur Sauvegardé de Besançon » - Rapport final – Décembre 2004 – Atelier CEPAGE/ Ivry-sur-Seine 239 Plan de valorisation des milieux naturels et des paysages, Secteur Sauvegardé de Besançon PROGRAMME D’ACTIONS - Fiche « Espèce emblématique » n°3 ORPINS (Sedum sp.) Description Les divers orpins constituent une des espèces emblématiques de la citadelle et des zones recouvertes d’une mince pellicule de terre. On note un effet de masse avec un impact visuel important des floraisons sur les dalles calcaires, en particulier. Le contraste est saisissant entre le minéral (souvent recouvert de lichen, de mousse) et le végétal, parvenu à se développer en situation extrême. Habitat/ alliance Dalle calcaire de basse altitude et affleurement rocheux nappés d’une mince pellicule de terre, rebord de mur, ruine de rempart, toit plat. Ce type d’habitat, subissant généralement un assèchement total en été, est favorable aux animaux liés aux milieux ouverts et ensoleillés, notamment l’entomofaune et à divers arthropodes d’origine méditerranéenne. Localisation Certaines zones de la Citadelle et du quartier Battant, Couronnement des murs du secteur sauvegardé en général Parfois même certains perrés du Doubs… Intérêt Forte valeur écologique de ce type de formation « des extrêmes » représenté par l’alliance Alysso-sedion, formation végétale pionnière qui constitue les premiers stades de la colonisation des dalles calcaires de basse altitude, les plus sèches. Bonne expression de cette alliance avec quatre espèces d’orpins présentes : Orpin blanc, Orpin des rochers, Orpin doux, Orpin bâtard. Intérêt paysager, de courte durée mais de forte intensité, lors de la floraison souvent très vive. Contraste intéressant avec la rigueur du minéral. Intérêt pédagogique de ces plantes grasses (succulentes) résistant au dessèchement estival grâce à leur particularité morphologique. __________________________________________________________________________________________ Direction Régionale de l’Environnement de Franche-Comté – Etude « Nature en ville dans le Secteur Sauvegardé de Besançon » - Rapport final – Décembre 2004 – Atelier CEPAGE/ Ivry-sur-Seine 240 Intérêt (suite) Espèces souvent associées à de délicates petites fougères (Rue des murailles, Capillaire) au limbe finement ciselé, qui plongent le promeneur dans une échelle d’observation « micro » (sobriété du site, support vertical mettant ces plantes à portée de vue). Situation actuelle Espèces non mises en valeur du point de vue pédagogique et paysager dans la présentation des monuments de la ville, notamment la Citadelle et les remparts aujourd’hui Espèces qui peuvent être menacées au sein du secteur sauvegardé en cas de nettoyage drastique et/ou de réfection de murs chez des particuliers, et en cas d’interventions non adaptées des services techniques. Actions à mener Information en direction des particuliers et des services techniques sur l’intérêt de ces supports de végétation étonnants. Utilisation de cette plante, souvent appréciée des particuliers - lorsqu’ils la connaissent - pour ses qualités esthétiques, pour mener une sensibilisation sur l’intérêt d’une conservation de la végétation des murs. Informer sur la compatibilité entre la solidité des murs et le développement de ces formations et évoquer également la nécessité d’un maintien minimum de certaines anfractuosités (intérêt pour la faune…). Au titre des actions de valorisation et d’incitation au fleurissement de la ville en direction des particuliers, intégration d’opérations concernant la valorisation des murs (maintien, implantation dans certains cas de ces espèces) Module de formation en direction des personnels de la voirie et du nettoiement sur le sujet avec, dans un premier temps, l’identification d’objectifs simples tels que le maintien de cette espèce Elaboration d’un cahier des charges en matière de restauration des murs Intégration dans les prescriptions d’urbanisme A éviter et/ou à proscrire - Arrachage de la végétation herbacée Nettoyage avec des jets d’eau haute pression Application de désherbants - Utilisation de ciment pour la réfection des joints et réalisation de joints pleins Traitement intégral simultané d’un mur - __________________________________________________________________________________________ Direction Régionale de l’Environnement de Franche-Comté – Etude « Nature en ville dans le Secteur Sauvegardé de Besançon » - Rapport final – Décembre 2004 – Atelier CEPAGE/ Ivry-sur-Seine 241 Plan de valorisation des milieux naturels et des paysages, Secteur Sauvegardé de Besançon PROGRAMME D’ACTIONS - Fiche « Espèce emblématique » n°4 ŒILLET DES CHARTREUX, ŒILLET SAUVAGE (Dianthus carthusianorum, dianthus sylvestris) Description Plante typique des pelouses jurassiennes dans leur aile la plus sèche, se développant sur tapis végétal écorché. Plante emblématique d’une des prairies les plus précieuses et les plus riches du territoire, à la fois par la diversité et la rareté des espèces. Un impact visuel fort de l’association concernée Xerobromion ou Pelouse sèche médio-européenne, avec les floraisons colorées des œillets, mais également celle du Genêt ailé, de l’Hippocrépide à toupet, du Myosotis rameux… associé à toute la délicatesse des formes rendant bien compte d’un substrat non engraissé de ces formations. Habitat/ alliance Ce type de pelouse est caractérisé par un tapis graminéen discontinu, comprenant de nombreuses plantes basses héliophiles souvent sur des sols peu profonds avec roche par endroits affleurante. Le Xerobromion est un groupement rare et en régression, avec par exemple la moitié des plantes vasculaires liées à ce milieu qui sont en limite d’extinction. Adaptée aux conditions de sol superficiel et drainant, elle se caractérise ici par une grande diversité floristique et faunistique (insectes, mante religieuse par exemple…) __________________________________________________________________________________________ Direction Régionale de l’Environnement de Franche-Comté – Etude « Nature en ville dans le Secteur Sauvegardé de Besançon » - Rapport final – Décembre 2004 – Atelier CEPAGE/ Ivry-sur-Seine 242 Localisation La plante, ainsi que l’alliance associée, est relativement abondante sur les versants sud et ouest de la Citadelle. On la retrouve également au Fort Griffon dans le quartier Battant Intérêt Cette alliance comprend des plantes peu courantes comme ces deux œillets (l’œillet des Chartreux et l’œillet sauvage), mais également certaines raretés d’origine méditerranéenne (Laîche de Haller, Seseli des montagnes…). Magnifique ambassadrice d’une des prairies les plus précieuses du Secteur Sauvegardé. Plante qui doit rendre sensible à la valeur de cette association localement (diversité du cortège floristique) et de l’habitat auquel elle est associée (lézards, nombreux insectes, pour les lépidoptères, également plusieurs azurés de toute beauté…) Ces prairies, souvent perchées dans les endroits les plus surprenants, aux couleurs et aux formes aussi vives que délicates, donnant expression et vie à la pierre, situées non loin des yeux et des chemins, ont tout à la fois une valeur écologique, paysagère et pédagogique. Situation actuelle En l’absence d’entretien (fauchage ou pacage), cette plante risque de régresser. Cette formation végétale de grande valeur est graduellement envahie par les buissons xérothermophiles du Berberidion, dont la Buxaie représente une variante. Cette évolution peut conduire à un appauvrissement marqué de la diversité spécifique de ces prairies. Actions à mener De façon générale, restauration de toute ou une partie des pelouses sèches et mi-sèches Débroussaillage sélectif des zones prioritaires présentant un niveau d’enfrichement avancé Fauche avec évacuation du matériau fauché dans les zones présentant des signes moindres de reconquête Poursuite de la fauche différenciée de ces prairies au Fort Griffon : fauche régulière sur une bande d’un à deux mètres au bord de la chaussée, fauche extensive sur le reste de la surface permettant à la flore et à la faune de se développer Communication/ sensibilisation concernant la richesse de ces prairies de coteau en utilisant l’image de l’œillet comme référent A éviter et/ou à proscrire Eviter les actions de coupes rases sur l’ensemble de la végétation ligneuse de ces prairies alors que la reconquête de milieux ouverts doit se faire progressivement Une communication qui insisterait trop sur la beauté de ces prairies sans mettre en même temps l’accent sur leur fragilité Message de préservation à diffuser visant à éviter la cueillette des promeneurs __________________________________________________________________________________________ Direction Régionale de l’Environnement de Franche-Comté – Etude « Nature en ville dans le Secteur Sauvegardé de Besançon » - Rapport final – Décembre 2004 – Atelier CEPAGE/ Ivry-sur-Seine 243 Plan de valorisation des milieux naturels et des paysages, Secteur Sauvegardé de Besançon PROGRAMME D’ACTIONS - Fiche « Espèce emblématique » n°5 SAUGE DES PRES (Salvia pratensis) Description Une des plantes emblématiques de ces prairies colorées à Brome dressé, caractéristique de l’alliance du Mesobromion, moins rare et délicate que le Xerobromion. Ces formations, bien réalisées, comprennent une grande diversité d’espèces. Une des espèces qui vient souvent au premier plan des photos panoramiques réalisées depuis les divers points de vue de la ville. Habitat/ alliance Pelouse mi-sèche médio-européenne caractérisée par un tapis herbacé de faible hauteur et parfois discontinu, dominé par les graminées et des légumineuses résistantes à la sécheresse. Plante d’une alliance, le Mesobromion, qui comporte ici une grande diversité floristique avec plus de 27 espèces différentes : Sauge des prés, mais également Centaurées jacée et scabieuse, Esparcette, Petite pimprenelle, Scabieuse colombaire, Flouve odorante… La richesse floristique potentielle du Mesobromion reste très élevée, pouvant atteindre plus de 60 espèces par are, parmi lesquelles des plantes remarquables telles que par exemple l’Orchis à odeur de bouc (Himantoglossum hircinum), présente ici. Il s’agit également d’un habitat vital pour de nombreux lépidoptères en particulier. Localisation Lieux pentus et difficilement accessibles ou peu fréquentés, de par leur situation, tout en étant, pour certains, très visibles Abords de la Citadelle (espaces en creux, rebords de terrasses, voire de murets), Fort Griffon, certains micro-espaces de la promenade des Glacis. Un bel exemplaire au nord de la Citadelle, en bordure de la rue des Fusillés de la Résistance. __________________________________________________________________________________________ Direction Régionale de l’Environnement de Franche-Comté – Etude « Nature en ville dans le Secteur Sauvegardé de Besançon » - Rapport final – Décembre 2004 – Atelier CEPAGE/ Ivry-sur-Seine 244 Intérêt Plante emblématique d’une alliance moins précieuse que le Mesobromion, mais à la fois rare en milieu urbain (compte tenu d’un entretien souvent intensif des prairies dans les villes) et bien réalisée sur le territoire du Secteur Sauvegardé (grand nombre d’espèces recensées). Aspect pédagogique et paysager intéressant, avec une alliance aux floraisons très esthétiques et souvent étalées sur l’ensemble de la période de végétation. Présence de la Sauge des prés et de l’Alliance, associée aux différents points de vue de la ville : jeu de contraste parfois saisissant entre le paysage urbain en second plan et un cadrage de la perspective par les floraisons de ces prairies au premier plan. Intérêt pédagogique, la Sauge des prés étant bien la reine des plantes médicinales, avec déjà un diplôme d’efficacité présent dans son nom latin Salvia officinalis (salvia en latin voulant déjà dire « sauver »). La Sauge fut utilisée en Franche-Comté comme dans d’autres régions de France pour ses vertus, en particulier digestives et toniques (circulation sanguine). Situation actuelle De nombreuses portions de prairies avec des potentialités pour la Sauge des prés et le Mesobromion, en fonction d’une évolution circonstanciée de la fauche vers l’extensification Actions à mener - - - A éviter et/ou à proscrire Remplacer les tontes par une ou deux fauches annuelles, la première intervenant de manière tardive Retrait du produit de fauche ne devant pas rester au sol, au moins à la première fauche, Mise en place du nouveau système de fauche de manière progressive, en en choisissant d’abord quelques surfaces-tests, à la fois bien visibles et peu soumises au piétinement Prévoir comme mesures d’accompagnement : (a) information complémentaire selon la demande du personnel du SEV et (b) campagne de communication en direction des habitants (voir fiches spécifiques à ce propos) Mise en valeur pédagogique et culturelle de la plante et de son alliance (plaquette, sentier d’interprétation…) Urbanisation des coteaux concernés Fermeture du milieu ou au contraire fauche trop intensive __________________________________________________________________________________________ Direction Régionale de l’Environnement de Franche-Comté – Etude « Nature en ville dans le Secteur Sauvegardé de Besançon » - Rapport final – Décembre 2004 – Atelier CEPAGE/ Ivry-sur-Seine 245 Plan de valorisation des milieux naturels et des paysages, Secteur Sauvegardé de Besançon PROGRAMME D’ACTIONS - Fiche « Espèce emblématique » n°6 OROBANCHE DU LIERRE (Orobanche hederae) Description Famille des Orobanchacées, tige jaune pâle, teintée de violet, corolle jaune clair, nuancée de violet. Plante de sous-bois rencontrée en particulier dans une formation boisée remarquable du Secteur sauvegardé, la Tiliaie sur éboulis Espèce considérée comme rare en Franche-Comté. Habitat/ alliance La tiliaie sur éboulis n’est pas une alliance forestière climacique, mais un groupement spécialisé des sols colluviaux en conditions thermophiles. Forêt de feuillus mixte dominée par les tilleuls (Tilia cordata et Tilia platyphyllos) accompagnés d’autres essences arborées, principalement ici : les Erables (Acer platanoides, Pseudoplatanus), les Ormes ( Ulmus Glabra et Ulmus minor) et le Frêne (Fraxinus excelsior). Groupement spécialisé qui occupe des biotopes marginaux où le hêtre ne peut s’implanter. Localisation Présence sur les versants éboulés de la Citadelle, versant nord-ouest en particulier Pente éboulée en contrebas de l’Avenue du Maréchal Foch Présence en sous-bois dans certains jardins privés __________________________________________________________________________________________ Direction Régionale de l’Environnement de Franche-Comté – Etude « Nature en ville dans le Secteur Sauvegardé de Besançon » - Rapport final – Décembre 2004 – Atelier CEPAGE/ Ivry-sur-Seine 246 Intérêt Espèce considérée comme rare en Franche-Comté, encore plus en milieu urbain. Espèce appartenant à une alliance forestière des plus précieuses du territoire Forte valeur pédagogique compte tenu de sa présence en sous-bois dans certains jardins du centre ancien Dimension culturelle et historique, avec une présence de la Tiliaie thermophile sur éboulis sur des surfaces autrefois exploitées en taillis pour le bois de chauffe. Aujourd’hui abandonnés à leur dynamique naturelle, ces boisements conservent une fonction de protection et de stabilisation des pentes d’éboulis. Espèce marquant également l’influence méditerranéenne du microclimat de Besançon. Situation actuelle Belles stations dans les tiliaies thermophiles sur éboulis sur les flancs de la Citadelle ne nécessitant pas d’intervention Plante présente dans les jardins privés et menacée dans un contexte de diminution des surfaces de jardins en cœur de ville ancienne et de pression de pratiques d’entretien parfois « hygiénistes ». Ces plantes sont par exemple plus souvent présentes dans les jardins considérés comme « à l’abandon » par leurs propriétaires. Actions à mener Préservation des sous-bois et prise en compte dans la gestion (souvent peu ou pas d’interventions nécessaires, lutte éventuellement contre les envahissantes…) pour les parties appartenant à des forêts communales Pour les stations d’Orobanche en jardins privés : sensibilisation à la valeur de cette espèce, information sur les conséquences dommageables pour la biodiversité d’un entretien aseptisé, porter à connaissance des critères de détermination pour favoriser la participation des habitants, réalisation d’un inventaire exhaustif. Diffusion d’un message de type : « une espèce rare qui est peut-être près de chez vous, dans votre jardin ; protégez-là. » Pédagogie à la fois autour du fonctionnement de cet hémi-parasite qui nécessite pour son développement une plante hôte, ici le lierre, mais ailleurs également la Violette, le Genêt, le Séséli, la Germandrée, l’Armoise, le Trèfle, selon l’espèce d’Orobanche. Message à diffuser également sur les multiples utilités du lierre à cette occasion, contrairement à cette idée reçue d’un soi-disant parasitisme à l’égard des ligneux. A éviter et/ou à proscrire Coupe à blanc de la tiliaie __________________________________________________________________________________________ Direction Régionale de l’Environnement de Franche-Comté – Etude « Nature en ville dans le Secteur Sauvegardé de Besançon » - Rapport final – Décembre 2004 – Atelier CEPAGE/ Ivry-sur-Seine 247 Plan de valorisation des milieux naturels et des paysages, Secteur Sauvegardé de Besançon PROGRAMME D’ACTIONS - Fiche « Espèce emblématique » n° 7 LE LEZARD VERT (Lacerta viridis) Description Espèce emblématique du centre ancien de Besançon ainsi que de ses fortifications, où il trouve une offre qui lui convient parfaitement : des espaces avec des parois rocheuses, des murs à anfractuosités, des endroits chauds et bien exposés ainsi que des prairies buissonnantes. Reptile au corps robuste à longue queue, tête plus grosse chez le mâle que la femelle, dos vert vif pointillé de noir chez le mâle, vert ou brun avec deux bandes longitudinales blanchâtres chez la femelle. Habitat/ alliance - - Localisation Intérêt - Terrains ensoleillés à végétation buissonnante, terrains rocheux ou vieux murs à anfractuosités, broussailles, lisières de forêt. Le lézard vert se nourrit d’insectes et parfois de fruits sauvages sucrés ; c’est donc un reflet de la richesse et de la diversité des milieux dans lesquels il a été repéré. Les anfractuosités des rochers et des murs sont ses lieux privilégiés d’hibernation, d’octobre à avril. Observé sur les flancs et les pourtours rocheux de la Citadelle. Potentialités sur l’ensemble du Secteur Sauvegardé, dans les zones avec de vieux murs ensoleillés et avec de hautes herbes et des buissons Espèce remarquable, plus rare que le Lézard des murailles. Espèce protégée au niveau national et extrêmement rare sur la commune de Besançon. Par rapport aux autres espèces, animal avant tout emblématique des murs et des parois rocheuses bien ensoleillées typiques d’une partie du Secteur Sauvegardé. Espèce reflétant bien, de manière générale, une partie des milieux et des paysages identitaires du Secteur Sauvegardé : espaces avec hautes herbes, portions minérales avec de vieux murs ou parois, tas de pierres, bonne exposition, strate buissonnante par endroit fournissant des caches, talus et prairies de pente. __________________________________________________________________________________________ Direction Régionale de l’Environnement de Franche-Comté – Etude « Nature en ville dans le Secteur Sauvegardé de Besançon » - Rapport final – Décembre 2004 – Atelier CEPAGE/ Ivry-sur-Seine 248 Intérêt (suite) Espèce aux couleurs magnifiques : mâle d’un vert vif avec de minuscules tâches noires et blanches sur le dos, vert plus prononcé chez le mâle pendant la période de reproduction. Animal fascinant : plus souvent perceptible par le bruit qu’il fait en fuyant. C’est un animal craintif, rapide, grimpant aux arbres, se terrant au pied des buissons, disparaissant dans les interstices des murs. Véritable acrobate, sa queue lui sert à tenir l’équilibre en haut des murs ou des façades. Autre comportement remarquable : lorsqu’il est saisi, le lézard a la possibilité, grâce à des vertèbres désolidarisées, de se séparer d’une partie de sa queue. Le membre séparé peut s’agiter encore quelques instants, mobilisant ainsi l’intérêt du prédateur pendant que notre lézard s’échappe (la queue, moins longue, repoussera par la suite)… Situation actuelle Espèce bien représentée vers la Citadelle où il est peu dérangé Espèce qui pourrait s’étendre dans d’autres secteurs du centre ancien, notamment sur les pentes bien exposées, à condition que soit maintenu son habitat : vieux murs ou parois, anfractuosités, buissons lui servant de caches… Menaces actuelles : la pression des chats, éventuellement des promeneurs, car l’espèce a besoin de tranquillité Actions à mener Conservation de l’habitat qui lui est favorable : limitation de l’enfrichement ou du reboisement des flancs de la Citadelle, savoir garder cepandant quelques buissons, maintien des anfractuosités des murs Dans les jardins privés avec vieux murs : maintien de portions avec interstices ; en alternative, constitution de tas de pierres ; maintien d’une certaine strate buissonnante ; gestion des prairies pour avoir des réservoirs à insectes (fauche tardive, maintien de portions en hautes herbes…). Confortation des habitats de l’espèce dans des endroits où elle sera peu dérangée : espaces pentus peu accessibles à l’homme, zones non desservies par des cheminements par exemple. Limitation de la pression des chats, un de ses principaux prédateurs, dans les endroits peu fréquentés par l’homme (contrôle des populations de chats errants par exemple…) Promotion de cette espèce et communication sur le sujet en direction des touristes (visiteurs de la Citadelle par exemple) et des habitants, en mettant l’accent sur plusieurs points : la beauté de l’espèce et de ses couleurs, sa rareté ; la richesse des milieux naturels en ville dont elle est le reflet ; ses comportements spécifiques fascinants ; sa fragilité impliquant un comportement responsable des citoyens à son égard. Pédagogie à mettre en place sur tous ces points ; anecdotes à développer. A éviter et/ou à proscrire Pour mieux préserver cette espèce, ne pas rendre trop accessibles ses habitats __________________________________________________________________________________________ Direction Régionale de l’Environnement de Franche-Comté – Etude « Nature en ville dans le Secteur Sauvegardé de Besançon » - Rapport final – Décembre 2004 – Atelier CEPAGE/ Ivry-sur-Seine 249 Plan de valorisation des milieux naturels et des paysages, Secteur Sauvegardé de Besançon PROGRAMME D’ACTIONS - Fiche « Espèce emblématique » n° 8 MANTE RELIGIEUSE (Mantis religiosa) Description La Mante religieuse relève des Orthoptéroïdes, plus précisément des Mantoptères, ordre d’insectes très répandu sous les tropiques, mais également bien représenté en zone méditerranéenne. Elle est répandue aujourd’hui dans toute l’Europe, compte tenu du réchauffement des températures. La Mante religieuse, présente dans le Secteur Sauvegardé, notamment dans les prairies sèches et semi-sèches en général, est un des insectes qui a suscité le plus de légendes et de fascination chez l’homme. Cette espèce symbolise en même temps, à elle-seule, toute la richesse des prairies, se nourrissant essentiellement de sauterelles et de criquets, également de papillons… Habitat/ alliance Prés avec de hautes herbes, zones arbustives pour la ponte, clairières, talus. Elle apprécie les zones bien exposées et ensoleillées. Localisation Prairies de Xerobromion et de Mesobromion, pelouses sèches et semisèches médio-méditerranéenne, notamment vers la Citadelle, le Fort Griffon, prairies sèches en général, friches bien exposées dans les jardins, prairies de pente maigres. __________________________________________________________________________________________ Direction Régionale de l’Environnement de Franche-Comté – Etude « Nature en ville dans le Secteur Sauvegardé de Besançon » - Rapport final – Décembre 2004 – Atelier CEPAGE/ Ivry-sur-Seine 250 Intérêt Espèce rare, caractéristique des coteaux et des prairies sèches à forte valeur patrimoniale du secteur sauvegardé de Besançon Animal dont le nom vernaculaire évoque l’attitude qui lui est très familière, membres antérieurs repliés et accolés (pour mieux capturer ses proies), telles des mains jointes évoquant la prière. Animal légendaire qui a toujours fasciné les hommes par ses capacités spécifiques : elle passe souvent inaperçue de ses proies par sa couleur (homochromie) ; elle possède de gros yeux ronds proéminents qui lui permettent de calculer exactement la distance qui la sépare de sa proie ; la mobilité de sa tête est extrême ; ses amours peuvent être sanguinaires… Sa défense est le camouflage ; elle a été observée restant immobile parmi les feuilles et les brindilles pendant plus de sept heures. Situation actuelle Espèce strictement liée à la présence de prairies sèches assez ouvertes, bien exposées. Sa présence dans son principal habitat dépend d’une gestion adéquate des prairies sèches. Actions à mener Maintien de milieux ouverts, notamment dans les espaces aujourd’hui de pelouses sèches médio-méditerranéennes sur les flancs de la citadelle par la fauche ou, au besoin, le débroussaillage (tiges trop ligneuses). Débroussaillage ou fauche à mettre en place de manière progressive et tournante pour laisser des zones légèrement buissonnantes (refuge pour la ponte, cache vis-à-vis de ces principaux prédateurs que sont les oiseaux, les reptiles et les petits carnivores). Extensification, par contre, des pelouses semi-sèches, Mesobromion, qui peuvent également l’accueillir. Communication, valorisation de la présence dans le Secteur Sauvegardé de cette espèce-phare Utilisation de l’espèce pour évoquer et présenter la richesse des pelouses sèches et mi-sèches. A éviter et/ou à proscrire Débroussaillage brutal de certaines zones. Refermement par embroussaillement des milieux bien exposés. __________________________________________________________________________________________ Direction Régionale de l’Environnement de Franche-Comté – Etude « Nature en ville dans le Secteur Sauvegardé de Besançon » - Rapport final – Décembre 2004 – Atelier CEPAGE/ Ivry-sur-Seine 251 Plan de valorisation des milieux naturels et des paysages, Secteur Sauvegardé de Besançon PROGRAMME D’ACTIONS - Fiche « Espèce emblématique » n° 9 AZURES (Polyommatus icarus, P. coridon, P. bellargus) Description Papillons diurnes thermophiles, avec la face supérieure des ailes de couleur bleu chez le mâle, brune chez la femelle. Espèces de couleur magnifique, emblématiques de la diversité des prairies du secteur sauvegardé, papillons de belle envergure (2,7 à 3.5 cm). Habitat/ alliance Pour l’Azuré de Bugrane ou Argus bleu (Polyommatus icarus), espèce associée aux prairies plutôt mésophiles (prairies à brome dressé, prairies à fromental) ou fraîches. La chenille se nourrit sur la Luzerne cultivée, les espèces de Bugrane et sur d’autres papilionacées. L’Azuré bleu céleste (Polyommatus bellargus) est, lui, plus inféodé aux prairies sèches et mi-sèches, aux endroits ouverts à herbe rase avec des plantes comme l’Hippocrépide en ombelle. La chenille se nourrit exclusivement d’Hippocrépide. L’Azuré bleu nacré (Polyommatus coridon) apprécie également les prairies maigres et calcicoles, la plante-hôte de la chenille restant l’Hippocrepis comosa et les espèces de la même famille, légumineuses basses. Localisation Pour l’Azuré de Bugrane, les prairies de pente de l’ensemble du Secteur sauvegardé gérées de manière extensive en partie, les portions de jardins avec des surfaces herbeuses traitées avec une fauche tardive, également les prairies de la zone de la Mouillère. Pour l’Azuré bleu céleste et l’Azuré bleu nacré : prairies sèches et misèches de la Citadelle, du Fort Griffon, prairies du quartier Battant. __________________________________________________________________________________________ Direction Régionale de l’Environnement de Franche-Comté – Etude « Nature en ville dans le Secteur Sauvegardé de Besançon » - Rapport final – Décembre 2004 – Atelier CEPAGE/ Ivry-sur-Seine 252 Intérêt Espèces emblématiques de la richesse et de la valeur des prairies du Secteur Sauvegardé Azuré bleu céleste et bleu nacré, espèces peu communes Papillons de toute beauté, séduisant par leurs couleurs bleu azur Etonnante symbiose avec les fourmis : chenille entretenue par les fourmis et chrysalide gardée par ces mêmes insectes. Situation actuelle Bonne représentation sur le Secteur Sauvegardé Potentialités fortes à développer grâce à une gestion circonstanciée des prairies. Actions à mener Extensification circonstanciée de la gestion des prairies, avec fauche tardive, tournante… A l’inverse, limitation du refermement des prairies sèches et mi-sèches qui sont les plus intéressantes Tolérance vis-à-vis d’espèces moins appréciées comme la fourmi ; maintien des prairies assez basses, où la lumière arrive bien au sol car ces fourmis sont des terricoles. Communication sur la richesse et l’intérêt d’une gestion non hygiéniste des prairies pour profiter du « paysage volant » des azurés et autres papillons... Information à mettre en avant sur la spécialisation de ces espèces de papillons, magnifiques, mais fragiles, inféodés à un nombre très restreint d’espèces végétales. Insister également, dans la pédagogie, sur la complexité des systèmes écologiques à ne pas perturber. La vie des azurés dépend à la fois des plantes nécessaires pour la nourriture, des plantes nécessaires pour la chenille et qui ne sont pas les mêmes et des besoins de développement des fourmis associées. Image de l’Azuré à utiliser pour communiquer sur les prairies ou sur la gestion extensive (message du type : « la beauté d’un Azuré justifie bien de tolérer des plantes en graine dans les prés quelques mois par an… ») __________________________________________________________________________________________ Direction Régionale de l’Environnement de Franche-Comté – Etude « Nature en ville dans le Secteur Sauvegardé de Besançon » - Rapport final – Décembre 2004 – Atelier CEPAGE/ Ivry-sur-Seine 253 Plan de valorisation des milieux naturels et des paysages, Secteur Sauvegardé de Besançon PROGRAMME D’ACTIONS - Fiche « Espèce emblématique » n° 10 SYRPHE (Syrphus ribesi) Description Insecte long de 9 à 11 cm Diptère (de la famille des mouches) Abdomen rétréci en arrière, jaune avec des bandes noires Tête large avec de grands yeux roux Habitat Milieux ouverts, prairies, zones buissonnantes… L’animal prise particulièrement les ombellifères La femelle hiverne dans les prairies fleuries ; la larve consomme essentiellement des moucherons tandis que les adultes se nourrissent de nectar Localisation Toutes les zones de prairies en fauche tardive, même de faible surface Présence en particulier dans les zones de prairies hautes sur les flancs de Citadelle, y compris dans les zones embuissonnées et sur les surfaces de prairies au sud de la place Battant Intérêt Rôle important dans la chaîne alimentaire, avec 2 ou 3 générations annuelles qui peuvent se succéder Prédatrice naturelle des pucerons, cette espèce contribue involontairement à la lutte biologique et permet la limitation des invasions de pucerons sur les plantes, sur les arbres et les arbustes, dans l’espace public, dans les jardins privés… __________________________________________________________________________________________ Direction Régionale de l’Environnement de Franche-Comté – Etude « Nature en ville dans le Secteur Sauvegardé de Besançon » - Rapport final – Décembre 2004 – Atelier CEPAGE/ Ivry-sur-Seine 254 Intérêt (suite) Actions à mener Comportement intéressant à observer de l’espèce : cet insecte, tel un colibri, maîtrise le vol stationnaire à la perfection tout en étant capable de se déplacer à la vitesse d’un éclair (fréquence des battements d’aile de 300 Hz, soit 14 fois l’accélération de la pesanteur…) Mimétisme de la guêpe utilisé : l’alternance de couleur sert de protection à l’insecte, souvent confondu avec la guêpe par les prédateurs potentiels qui s’en écartent alors. Tous ses ennemis naturels ne se laissent cependant pas effrayer... Gestion de prairies extensive, avec fauche partielle et tardive Développement et maintien de la strate arbustive en ville Communication sur les caractéristiques de cette espèce, souvent mal perçue car confondue avec la guêpe Communication sur l’utilité des Syrphes, la larve consommant de nombreux pucerons, l’adulte ayant un rôle pollinisateur important (y compris lors de baisses de température au moment où le abeilles, par exemple arrêtent leur activité)… __________________________________________________________________________________________ Direction Régionale de l’Environnement de Franche-Comté – Etude « Nature en ville dans le Secteur Sauvegardé de Besançon » - Rapport final – Décembre 2004 – Atelier CEPAGE/ Ivry-sur-Seine 255 Plan de valorisation des milieux naturels et des paysages, Secteur Sauvegardé de Besançon PROGRAMME D’ACTIONS - Fiche « Espèce emblématique » n° 11 COCINELLE A SEPT POINTS (Cocinella septempunctata) Description De la famille des Coléoptères, comme le Grand capricorne, le Hanneton... Corps trapu, très bombé et de forme ovale Tête noire et élytres rouge brique, avec au total 7 tâches noires en formes de points Habitat Hautes herbes, buissons, arbres Vit là où il y a de la végétation et des pucerons (consommation essentielle de la chenille) Localisation Zones de prairies extensives, zones humides, parties buissonnantes du secteur sauvegardé Intérêt Rôle important dans l’équilibre biologique Espèce connue de nom par le grand public, donc familiaire, sans pour autant être bien comprise dans ses modes de vie Bonne entrée pour communiquer sur les cycles de vie : œuf, larve, nymphe et adulte Possibilité, par la suite, de communiquer sur la lutte biologique en général et de présenter les méthodes mises en place par le Service des Espaces verts de Besançon en la matière Exemple pertinent pour évoquer la lutte biologique, applicable également dans les jardins des particuliers (rappel de l’intérêt d’éviter que les résidus de produits chimiques ne se retrouvent dans les aliments et dans l’eau potable, ou encore dans l’air...) Insecte sympathique au grand public : bonne porte d’entrée pour parler de la chaîne alimentaire, du rôle des insectes… __________________________________________________________________________________________ Direction Régionale de l’Environnement de Franche-Comté – Etude « Nature en ville dans le Secteur Sauvegardé de Besançon » - Rapport final – Décembre 2004 – Atelier CEPAGE/ Ivry-sur-Seine 256 Actions à mener Poursuite à bon escient de la « lutte biologique intégrée », menée par les jardiniers de la ville dans la foulée des expériences réalisées sur les Promenades du Glacis, dans le parc Micaud, au clos Barbisier, quai de Strasbourg par exemple… Information à donner sur les principes de la lutte biologique à partir de l’exemple de la Coccinelle à 7 points : les pucerons qui parasitent de nombreuses plantes sont consommés par les larves de coccinelles (une larve de 2 jours consomme 10 pucerons mais au bout de 4 jours, elle en consomme déjà 150) Détails intéressants : c’est ici « le plus petit qui mange le plus gros » car les pucerons consommés sont, à ce stade, plus corpulents que les larves de coccinelle ; les larves de coccinelles doivent aussi faire vite si elles ne veulent pas être consommés par les fourmis qui, elles, défendent les pucerons. Publication de fascicules sur le rôle des fourmis et autres prédateurs dans nos jardins en direction du grand public Possibilité d’actions en direction des écoles, en s’inspirant de l’exemple de Brive-La-Gaillarde. Une classe s’est lancée dans la lutte biologique, puis par la suite, dans la promotion de la démarche (vente de petits kits d’élevage des coccinelles, réalisation d’autocollants avec des coccinelles, réalisation de cassettes vidéo sur la vie des coccinelles,…) Sujets plus vastes à aborder : sur la plante en ville soumise à de nombreuses pressions qui la fragilise et la rende plus vulnérable à l’assaut des pucerons : stress hydrique, air sec, manque de nourriture, pollution, inadaptation par rapport aux conditions naturelles, en particulier dans le cas de plantes non indigènes Message à faire passer sur les défenses naturelles de la plante si elle est choisie au départ pour être adaptée à son environnement… __________________________________________________________________________________________ Direction Régionale de l’Environnement de Franche-Comté – Etude « Nature en ville dans le Secteur Sauvegardé de Besançon » - Rapport final – Décembre 2004 – Atelier CEPAGE/ Ivry-sur-Seine 257 Plan de valorisation des milieux naturels et des paysages, Secteur Sauvegardé de Besançon PROGRAMME D’ACTIONS - Fiche « Espèce emblématique » n° 12 LIBELLULES AGRION ELEGANT , AGRION A LARGES PATTES, CALOPERYX ECLATANT (Ischnura elegans, Platycnemis pennipes, Caloptéryx splendens splendens) Description Caloptéryx éclatant : libellule d’environ 50 mm de long, abdomen mince et de couleur bleu, avec de larges bandes bleu-vert pour le mâle Femelle aux ailes transparentes, faiblement teintées de vert, abdomen vert Agrion à larges pattes (famille des Coenagrions) : plus petit, avec une longueur moyenne de 35 mm, aux ailes incolores et aux nombreuses nervures bien visibles Abdomen bleu clair chez le mâle, crème chez la femelle Agrion élégant (famille des Coenagrions) : ressemblance avec l’Agrion à larges pattes, abdomen gris verdâtre avec le huitième segment bleu chez le mâle Les mâles du genre Coenagrion se distinguent souvent, entre espèces, par la différence des tâches noires de la face dorsale du second segment abdominal Habitat Zones d’eau calme, eaux stagnantes, bords de rivière en pentes douces, zones de végétation aquatique, zones d’eau peu profonde __________________________________________________________________________________________ Direction Régionale de l’Environnement de Franche-Comté – Etude « Nature en ville dans le Secteur Sauvegardé de Besançon » - Rapport final – Décembre 2004 – Atelier CEPAGE/ Ivry-sur-Seine 258 Localisation Berges du Doubs au sein du Scteur Sauvegardé, mais à développer avec la création de pentes douces ou de zones d’atterrissement Zones de la Mouillère, avec végétation bien développée Bord du canal de Chamars, mais potentialités plus fortes si une gestion plus extensive des berges est mise en place Intérêt Agrion à larges pattes : un des agrions les plus communs en FrancheComté et non menacée Cette libellule a néanmoins besoin de berges bien fournies en végétation aquatique (refuges des immatures avant d’atteindre leur maturité sexuelle) et de fonds boueux et calmes pour les œufs Espèce bonne ambassadrice des ceintures de végétation autour des cours d’eau Belles colorations et animal aisé à observer Caloptéryx éclatant : espèce présente en de nombreux endroits, mais en faible effectif, d’où l’intérêt de la représentation de l’espèce dans le Secteur Sauvegardé de Besançon. Enjeux forts de développement de l’espèce à partir d’une évolution de la morphologie des berges du Doubs à certains endroits, et surtout, d’une amélioration de l’offre autour de la Mouillère et du Canal de Chamars Agrion élégant : Surtout observé autour du Canal de chamars (faible effectif) Bien représentée en Franche-Comté Espèce susceptible de supporter certains niveaux de pollution, ce qui la rend dominante dans de nombreux sites Actions à mener Revitalisation du canal de Chamars avec création de pentes douces, gestion favorisant le développement et le maintien de végétation aquatique Création de quelques zones de remodelages en pentes douces, et surtout gestion plus naturelle des berges le long du Doubs, par exemple vers la Gare d’eau : possibilité de découverte de la beauté de ces insectes pendant la promenade Maintien de hautes herbes (à l’exclusion de toute végétation ligneuse) le long de certains perrés du Doubs pour maintenir une offre minérale jointe à des caches herbeuse, à proximité de l’eau. Valorisation de la zone en eau calme de la Mouillère également Communication avec rédaction d’une plaquette sur ces espèces, leurs habitudes et leur identification. __________________________________________________________________________________________ Direction Régionale de l’Environnement de Franche-Comté – Etude « Nature en ville dans le Secteur Sauvegardé de Besançon » - Rapport final – Décembre 2004 – Atelier CEPAGE/ Ivry-sur-Seine 259 Plan de valorisation des milieux naturels et des paysages, Secteur Sauvegardé de Besançon PROGRAMME D’ACTIONS - Fiche « Espèce emblématique » n° 13 ECUREUIL ROUX (Sciurus vulgaris) Description De la famille des Sciuridés (celle de la Marmotte par exemple) Animal de 20 à 25 cm, et pesant de 200 à 350 grammes Queue en panache presque aussi longue que le corps lui servant de balancier et de gouvernail Pelage très variable : roux, brun jaune, brun gris Mammifère qui bénéficie d’une très bonne vue (grand angle de vision, important pouvoir d’accomodation), lui permettant à la fois de sauter, de grimper et de repérer de très loin ses ennemis Habitat Zones boisées, en particulier forêts de conifères, mais également parcs, jardins lorsqu’ils possèdent de grands arbres Localisation Sur les flancs de la citadelle en particulier, Zones boisées du Secteur Sauvegardé __________________________________________________________________________________________ Direction Régionale de l’Environnement de Franche-Comté – Etude « Nature en ville dans le Secteur Sauvegardé de Besançon » - Rapport final – Décembre 2004 – Atelier CEPAGE/ Ivry-sur-Seine 260 Intérêt Espèce chassée par le passé ; aujourd’hui espèce protégée au niveau national, Annexe III de la Convention de Berne Espèce faisant partie de la Liste Rouge des mammifères menacés en France métropolitaine « à surveiller » Effectif ayant peu profité de sa protection, avec des effectifs stables Espèce aisément observable pour un non initié, en un éclair Un des rares mammifères qui ne fuit pas l’homme Fonctionnement de l’espèce intéressant à commenter : espèce qui n’hiberne pas, mais qui réduit son activité pendant la saison froide en entrant en léthargie Particularités de l’espèce qui, dotée d’un fin odorat, passe son hiver à rechercher les graines et noix cachées durant l’automne. L’animal, qui est oublieux de certaines caches, contribue ainsi à la dispersion des graines et à la diversification des forêts. Particularité de l’espèce par rapport aux autres mammifères : espèce au mode de vie exceptionnel car essentiellement diurne, avec la plupart de son activité concentrée durant la journée Actions à mener Préservation de quelques arbres à cavité (sites de nid) et de vieux arbres semenciers Limitation des éclaircies en évitant les coupes sur de trop grandes surfaces en même temps Maintien et développement de la strate arbustive et des haies, pour mettre en lien les différents espaces et rendre ainsi les divers noyaux où l’espèce est présente, moins vulnérables Gestion sylvicole naturaliste des boisés pour assurer une diversification des espèces présentes, habitat favorable à l’espèce Sensibilisation à la présence de l’espèce dans les zones boisées parcourues par des routes (danger de la circulation automobile pour l’espèce) Information sur les dangers de l’introduction d’espèces non autochtones (Ecureuil de Corée, Ecureuil gris…) pour la préservation de l’espèce : l’Ecureuil de Corée est plus hardi que l’Ecureuil roux au sol et retrouve parfois ses graines avant lui ; l’Ecureuil gris, espèce associable, le chasse et entre en concurrence avec l’Ecureuil roux, ayant un habitat trop proche. __________________________________________________________________________________________ Direction Régionale de l’Environnement de Franche-Comté – Etude « Nature en ville dans le Secteur Sauvegardé de Besançon » - Rapport final – Décembre 2004 – Atelier CEPAGE/ Ivry-sur-Seine 261 Plan de valorisation des milieux naturels et des paysages, Secteur Sauvegardé de Besançon PROGRAMME D’ACTIONS - Fiche « Espèce emblématique » n° 14 LE GRAND MURIN (Myotis myotis) Photographie I. Bachy Description Le Grand Murin est la plus grande chauve-souris de notre pays, de la famille des vespertilionés. Possède une couleur de poil entre le gris-brun et le brun, avec un ventre presque blanc, de grandes oreilles roses, luisantes comme du cuir. Habitat/ alliance L’espèce utilise comme territoire de chasse les bordures de forêt, les bosquets et les clairières, se nourrissant d’insectes, en particulier les carabidés. La proximité de l’eau lui apporte également toute une série d’insectes liés au milieu aquatique. Gîte d’été pour mettre bas : les greniers tranquilles, les charpentes de vieilles maisons ou des bâtiments anciens (clochers..), les arbres creux et autres nichoirs servant de sites transitoires d’accouplement. Hivernation dans des grottes naturelles, les caves humides, les interstices des remparts anciens. Recherche, par rapport à d’autres espèces, une certaine humidité dans les grottes ou dans les sites d’hibernation. Localisation Citadelle, Gare d’eau (anciennes fortifications), observé en chasse. __________________________________________________________________________________________ Direction Régionale de l’Environnement de Franche-Comté – Etude « Nature en ville dans le Secteur Sauvegardé de Besançon » - Rapport final – Décembre 2004 – Atelier CEPAGE/ Ivry-sur-Seine 262 Intérêt Animal emblématique de tous les habitats liés aux grottes et aux cavités naturelles, bien présentes dans le Secteur Sauvegardé, et qui permettent ici l’observation de plusieurs espèces peu fréquentes en milieu urbain. Bonne représentation également, dans le territoire d’étude, des gîtes d’été autour de l’habitat ancien : pignons ouverts, lucarnes et tuiles chatières, plafonnages, volets et toits de bois, greniers, clochers et encorbeillements des bâtiments historiques Le Grand Murin, comme de nombreuses chauve-souris, du fait des atteintes à son habitat, est une espèce en régression. Espèce protégée au niveau national également : espèce d’intérêt patrimonial. Espèce ambassadrice des chiroptères d’un territoire plus vaste que le seul Secteur Sauvegargé car ce dernier est utilisé comme territoire de chasse par de nombreuses espèces extérieures (Barbastelle, Grand Rhinolophe…) au périmètre d’étude. Notons que la Grotte Saint Léonard à Besançon fait l’objet d’un Arrêté de biotope. Animal mythique qui a donné lieu à de nombreux préjugés par son mode de vie et son aspect étranges ; l’animal a été souvent perçu comme hybride moitié-souris, moitié-oiseau. Ayant du mal à comprendre comment cet animal pouvait se déplacer dans une nuit épaisse, l’homme a souvent associé cet animal à la sorcellerie. Rappelons que, dans de nombreux contes, le diable était représenté avec des ailes de chauvessouris… Situation actuelle Le Grand Murin, ainsi que de nombreuses espèces de chauve-souris, est en nette régression en Europe pour de multiples raisons : la disparition progressive de son habitat, les instabilités climatiques récentes, la réduction du nombre d’insectes liés à une gestion intensive des territoires (utilisation importante d’insecticides, d’herbicides et de fongicides). Actions à mener Maintien, en premier lieu, de leur réservoir alimentaire en favorisant la confortation des populations d’insectes : gestion extensive des prairies et diversification, réduction de l’utilisation de produits phytosanitaires entrant dans la chaîne d’alimentation (mesures concernant les particuliers, la DDE…), maintien des zones humides pour les odonates… Gestion naturaliste des boisés à poursuivre avec : maintien de chablis, d’arbres creux pour les espèces sylvicoles, notamment le Grand Murin (travail sur une qualité des sous-bois, maintien de bois mort et de chandelles, habitat des carabidés à favoriser). Limitation des impacts de l’éclairage urbain sur les Noctuelles fortement perturbées par les ultra-violets notamment (mesure concernant la Barbastelle en particulier). Renforcement des gîtes d’hiver et protection : ici surtout pour les grottes, cavernes, caves et fermeture avec pose de grilles en hiver pour limiter le dérangement ; interdiction de créer de nouvelles ouvertures qui ne permettraient pas aux espèces de bénéficier d’une température constante ou apporteraient des courants d’air ; maintien des trous dans les pierres qui constituent des points d’accrochage ou des cachettes ; limitation des __________________________________________________________________________________________ Direction Régionale de l’Environnement de Franche-Comté – Etude « Nature en ville dans le Secteur Sauvegardé de Besançon » - Rapport final – Décembre 2004 – Atelier CEPAGE/ Ivry-sur-Seine 263 Actions à mener (suite) sources de bruit et de vibration à proximité de sites potentiels d’hibernation des chauves-souris (en particulier les grottes ou cavités.situées sur le cheminement accédant à la Citadelle ou près de la Gare d’eau). Sensibilisation auprès des habitants en matière d’aménagement des caves (caves à vin, caves à fruits…). Pour les gîtes d’été : dans le cadre des travaux d’aménagement de combles, maintenir une surface sous le faîte, avec un accès en évitant les courants d’air et l’excès de lumière ; traitement des bois avec des produits non toxiques ou à la chaux ; création d’accès aux combles avec une ouverture dans les tuiles faîtières ; dans les façades, constitution d’interstices ne dépassant pas 5 cm de largeur. Importance de fournir une offre en gîtes d’été à proximité du Doubs, important fournisseur en insectes associés à l’eau. Conception et gestion appropriée des zones prairiales et arbustives situées face la Grotte Saint Léonard, en limite de Secteur Sauvegardé. Compte tenu de l’ensemble des espèces qui fréquentent la grotte, ce secteur en réaménagement pourrait jouer un rôle important (nourriture notamment) vis-à-vis des chauves-souris s’il est bien géré et bien conçu (pour les zones à réaménager à moyen terme). Promotion du Grand Murin et des espèces de Chauve-souris dans le cadre d’évènements nationaux déjà sur ce thème : exemple avec la Nuit de la Chauve-souris ; choisir un terrain pédagogique et des sorties à Besançon dans le Secteur Sauvegardé lors de cet événement A éviter et/ou à proscrire Ne jamais réaliser la visite d’un site de parturition quand les femelles sont proches de mettre bas (contrôle à privilégier fin janvier-début février) Les interventions sur le bâti qui pourraient atteindre leur habitat sont à limiter ou à étudier, pour trouver des alternatives Le recours à des produits phyto-sanitaires est à réduire : orientations déjà prises en ce sens depuis de nombreuses années par la ville de Besançon (Service des espaces Verts qui a développé la lutte biologique) ; exemple à mettre en avant auprès d’autres acteurs du territoire (DDE, Voirie, particuliers, SNCF…) __________________________________________________________________________________________ Direction Régionale de l’Environnement de Franche-Comté – Etude « Nature en ville dans le Secteur Sauvegardé de Besançon » - Rapport final – Décembre 2004 – Atelier CEPAGE/ Ivry-sur-Seine 264 __________________________________________________________________________________________ Direction Régionale de l’Environnement de Franche-Comté – Etude « Nature en ville dans le Secteur Sauvegardé de Besançon » - Rapport final – Décembre 2004 – Atelier CEPAGE/ Ivry-sur-Seine 265 Plan de valorisation des milieux naturels et des paysages, Secteur Sauvegardé de Besançon PROGRAMME D’ACTIONS - Fiche « Espèce emblématique » n° 15 FAUCON PELERIN (Falco peregrinus) Description Fleuron de la nature sauvage, le plus grand des faucons de France (4050 cm) a un corps trapu et massif (mâle : env. 600 g ; femelle jusqu’à 1 kg) ; il est migrateur et hivernant très rare. Habitat Falaises, montagnes dans des régions ouvertes, parfois sur des tours et des clochers en milieu urbain. Il niche généralement dans des parois rocheuses escarpées ; le couple se limite à gratter le sol pour créer une petite dépression où, une seule fois par an, 3-6 œufs mats, blanc jaunâtre, mouchetés de roux, sont pondus entre février et avril. Localisation A Besançon, le Faucon pèlerin s’est installé pour nicher sur une corniche rocheuse située sur le flanc ouest de la Citadelle (falaise de Tarragnoz), d’où il contrôle parfaitement l’espace aérien qui lui sert de garde-manger. Il est également présent sur les falaises de Rivotte. Espèce qui se maintient grâce à la relative tranquillité des milieux rupestres de la citadelle Intérêt Espèce d’intérêt écologique majeur : espèce protégée au niveau national. Espèce nicheuse rupestre rare, figurant sur la liste des espèces menacées en France (Livre Rouge) Espèce considérée en priorité I au regard des aspects de conservation, compte tenu des menaces et des priorités d’action en Franche-Comté __________________________________________________________________________________________ Direction Régionale de l’Environnement de Franche-Comté – Etude « Nature en ville dans le Secteur Sauvegardé de Besançon » - Rapport final – Décembre 2004 – Atelier CEPAGE/ Ivry-sur-Seine 266 Intérêt (suite) Le massif jurassien abrite une des plus fortes densités de l’espèce au niveau européen Cette espèce est réputée pour la chasse de haut vol, où l’animal fond littéralement à la verticale, à près de 250, voire de 300 km/h, ailes presque fermées, sur des proies comme les étourneaux, les pigeons, les grives, les geais, les pics… Le mâle, d’un tiers plus petit que la femelle, ne chasse pas les mêmes espèces que la femelle. Il est possible, avec de bons yeux - ou mieux, une paire de jumelles d’assister à ce type de scène dans le Secteur Sauvegardé de Besançon. Le Faucon pèlerin contribue ainsi au contrôle de la population bisontine de pigeons qui, trop nombreuse, peu poser des problèmes au gestionnaire (salissures des voitures et des bâtiments). Espèce emblématique des milieux escarpés présents en pleine ville dans le Secteur Sauvegardé, offrant des sites de nidification à la fois proches de l’homme et protégés naturellement du dérangement. Situation actuelle Il s’agit d’une espèce protégée, appartenant à la Liste rouge des espèces menacées en Franche-Comté, dont les effectifs se reconstituent progressivement en France (100 couples vers 1975, 1.000 couples nicheurs à la fin des années 90). Actions à mener La préservation de son habitat et de la tranquillité des abords des sites de nidification, en particulier entre février et juin, constitue la principale mesure de protection à mettre en œuvre. L’interdiction de l’escalade et le non-éclairage des falaises sont des mesures importantes également. Sensibilisation à poursuivre auprès de l’ensemble des acteurs (particuliers, DDE, service Voirie, SNCF, agriculture péri-urbaine…) quant aux effets néfastes, de manière générale, d’un usage excessif des pesticides, des insecticides, y compris sur le Faucon pèlerin (fragilité des œufs…). Maintien de la vigilance contre les vols de jeunes faucons pour la revente et la fauconnerie, qui ont fortement atteint la population récemment. A éviter et/ou à proscrire La pratique de l’Aile delta et du planeur (min. 200 m de la paroi), de l’escalade (y compris la descente en rappel) ou de la randonnée à proximité des sites de nidification est à proscrire, en particulier sur la période de février à juin. Ces restrictions d’usage font par ailleurs l’objet d’un arrêté préfectoral n°85-1415 du 19 avril 1985 sur le site. Les travaux d’équipement routier et forestier sont interdits dans une zone de 200 m au pied des falaises et 50 m en retrait de leur sommet. __________________________________________________________________________________________ Direction Régionale de l’Environnement de Franche-Comté – Etude « Nature en ville dans le Secteur Sauvegardé de Besançon » - Rapport final – Décembre 2004 – Atelier CEPAGE/ Ivry-sur-Seine 267 Plan de valorisation des milieux naturels et des paysages, Secteur Sauvegardé de Besançon PROGRAMME D’ACTIONS - Fiche « Espèce emblématique » n° 16 MARTIN PECHEUR D’EUROPE (Alcedo atthis) Description L’oiseau, d’une longueur de 16-17 cm et d’une envergure d’environ 25 cm, possède un corps court et trapu, une tête plutôt grosse et une queue rudimentaire. Il est surtout reconnaissable à son magnifique plumage vert émeraude allié au bleu vif, qui orne la tête et le dessus du corps, tandis que la face inférieure et les joues sont brun orangé vif, avec une gorge et des tâches sur le cou de couleur blanche. Les pattes sont rouges corail chez l’adulte et brun rosé au stade juvénile. Son bec, de 3 à 3,5 cm, en forme de poignard, lui permet de capturer ses proies en plongeant en eau peu profonde. Habitat L’animal est tributaire des cours d’eau et plans d’eau pour son alimentation à base de petits poissons (vairons, goujons, épinoches), mais aussi accessoirement de têtards, de crustacés, de mollusques et d’insectes aquatiques. Le Martin-pêcheur a également besoin de berges naturelles en terre, dans lesquelles il peut creuser son terrier (largeur de 5-7 cm de diamètre et profondeur de 35 à 90 cm environ). C’est à l’extrémité de ce terrier qu’il installe son nid, tapissé de pelotes de réjection (contenant des arrêtes et des écailles de poissons) et qu’il dépose 6-7 œufs blancs à l’occasion de 2 (-3) pontes annuelles, généralement d’avril à juillet. Localisation Comme mentionné précédemment, le Martin-pêcheur a besoin de microfalaises verticales et meubles, hors de portée des crues, pour y installer son terrier. Sa préférence va aux berges assez hautes et relativement dépourvues de végétation ; le terrier peut aussi parfois se trouver sous des racines ou sous une banquette de terre retombante. __________________________________________________________________________________________ Direction Régionale de l’Environnement de Franche-Comté – Etude « Nature en ville dans le Secteur Sauvegardé de Besançon » - Rapport final – Décembre 2004 – Atelier CEPAGE/ Ivry-sur-Seine 268 Localisation (suite) Intérêt Proximité des milieux aquatiques où l’animal a besoin de nombreux perchoirs (branches basses dégagées, souches, tiges de roseau, etc.) pour se mettre à l’affût (postes de pêche), fondre sur ses proies, ailes repliées, avant de remonter à la surface. Il plonge aussi obliquement, après un bref vol papillonnant stationnaire, au-dessus de l’eau. Présence aux pieds de la colline de Chaudanne, en rive droite du Doubs, où les berges sont abruptes, assez hautes (faibles risques d’inondation), terreuses et rarement empierrées, où les boisés lui garantissent une bonne tranquillité (végétations et systèmes racinaires offrant des structures crevassées qui lui sont favorables). L’espèce utilise l’ensemble du linéaire du Doubs pour chasser. Le Martin pêcheur a été aperçu régulièrement au-dessus du pont de Denfert-Rochereau Espèce-témoin de la présence de milieux aquatiques bien tamponnés (espèce qui en dépend pour son alimentation) et offrant des sites de nidification, sur certains tronçons, même en ville. Espèce protégée au niveau national. Très séduisant et facilement reconnaissable (« la flèche bleue »), étonnant par son plumage, son cri aigu (tiht), parfois prolongé (titiht…) et son vol bien particulier, le Martin-pêcheur ressemble plus à un oiseau exotique qu’à un oiseau européen. Son observation, même fugace, est toujours source d’émotion. Intérêt culturel : présence dans la mythologie et les contes. Chez les Grecs, il est associé au roi d’Athènes (nom Atthis), souvent surnommé le « Diamant volant » dans de nombreuses régions. Situation actuelle En France, la tendance des effectifs de Martin-pêcheur est à la baisse, avec une estimation entre 5.000 et 10.000 couples, les populations variant considérablement en fonction des vagues de froid très meurtrières pour l’espèce, notamment dans la moitié nord. L’espèce a également passablement pâti, au cours des dernières décennies, de l’artificialisation de nombreux cours d’eau. Actions à mener Maintien de rives naturelles abruptes - en particulier au bord du Doubs -, et bien protégées (berges boisées et peu accessibles). Rappelons que la fréquentation humaine à proximité des sites de nidification est souvent préjudiciable à l’espèce ; Maintien – à l’occasion de travaux d’entretien de la ripisylve - d’un grand nombres de perchoirs naturels au-dessus de la surface de l’eau ou directement dans l’eau (au moins tous les 50 m). A éviter et/ou à proscrire Une pression humaine trop forte (pêcheur, canoë, etc.) entraîne une réduction des effectifs, dont la densité ne dépasse déjà souvent pas un couple de Martin-pêcheur par kilomètre de berge. __________________________________________________________________________________________ Direction Régionale de l’Environnement de Franche-Comté – Etude « Nature en ville dans le Secteur Sauvegardé de Besançon » - Rapport final – Décembre 2004 – Atelier CEPAGE/ Ivry-sur-Seine 269 Plan de valorisation des milieux naturels et des paysages, Secteur Sauvegardé de Besançon PROGRAMME D’ACTIONS - Fiche « Espèce emblématique » n° 17 HERON CENDRE (Ardea cinerea) Description De la taille d’une cigogne, le Héron cendré est uniformément gris, excepté son long bec jaune sombre. Il replie souvent son bec en S, sa tête semblant sortir des épaules. Sourcil noir assez long prolongé par une huppe noire assez mince. Habitat S’installe généralement en colonie sur de grands arbres situés près de milieux humides et de cours d’eau, plus rarement dans une roselière Se nourrit principalement de poissons, mais également de batraciens, de petits mammifères, d’insectes, de reptiles… Localisation Berges du Doubs où il peut nicher dans les parties boisées Plus facilement observable depuis la promenade Micaud ou à la hauteur du barrage de la Gare d’eau, où l’oiseau a l’habitude de pêcher dans les eaux peu profondes, restant immobile pendant de longs moments à l’affût D’autant plus facilement visible que l’accoutumance de l’espèce à l’homme est croissante ces dernières années. Intérêt Espèce facilement observable pour un non initié armé d’un peu de patience Le Héron cendré, dont les effectifs sont en augmentation, a bien profité de son statut d’espèce protégée au niveau national __________________________________________________________________________________________ Direction Régionale de l’Environnement de Franche-Comté – Etude « Nature en ville dans le Secteur Sauvegardé de Besançon » - Rapport final – Décembre 2004 – Atelier CEPAGE/ Ivry-sur-Seine 270 Intérêt (suite) L’espèce fait encore aussi partie du Livre Rouge de la Faune menacée en France, même si l’espèce ne fait pas l’objet d’une attention particulière au regard des critères ORGFH (Orientations Régionales de Gestion de la Faune Sauvage et d’amélioration de la Qualité de ses Habitats) en Franche-Comté Bon exemple des atouts représentés par un cours d’eau dans un site urbain comme Besançon Situation actuelle Effectif de l’espèce en augmentation dans de nombreuses régions de France, y compris en Franche-Comté Bonne représentation de l’espèce sur les berges du Doubs Actions à mener Maintien de grands arbres, y compris de bois blanc, dans les zones forestières ou clairiérées sur les berges ou les îles du Doubs Maintien, voire création, à l’occasion d’autres aménagements, de berges en pentes douces avec des zones de hauts fonds propices à l’espèce (convenant bien à ses techniques de prospection) Communication et pédagogie à l’environnement autour de cette espèce, plus commune que d’autres, mais aussi plus aisément observable __________________________________________________________________________________________ Direction Régionale de l’Environnement de Franche-Comté – Etude « Nature en ville dans le Secteur Sauvegardé de Besançon » - Rapport final – Décembre 2004 – Atelier CEPAGE/ Ivry-sur-Seine 271 Plan de valorisation des milieux naturels et des paysages, Secteur Sauvegardé de Besançon PROGRAMME D’ACTIONS - Fiche « Espèce emblématique » n° 18 HARLE BIEVRE (Mergus merganser) Description Oiseau aquatique un peu plus grand et plus svelte que le Canard Colvert Tête du mâle vert irisé caractéristique ; reste du corps noir et blanc chez le mâle « Harle » en allusion à son bec dentelé (bec-en-scie à l’origine) et « bièvre » en référence au Castor (Biber), faisant probablement référence aux habitudes de plongeur de l’espèce. Habitat Rivières et lacs aux eaux claires, bordés de vieux arbres Nidification dans le creux d’un arbre, le trou d’une micro-falaise en bord de rivière Aire méridionale de l’espèce centrée autour du lac Léman Se nourrit de poissons, et plus marginalement de quelques crustacés, de mollusques et d’insectes Localisation Sur le Doubs, au niveau du pont de Denfert et au niveau de la promenade Micaud En bordure de la forêt de Chaudanne Possibilité également sur la rive gauche du Doubs, à la hauteur de Tarragnoz Nombreuses parades nuptiales durant l’hiver, où l’espèce est plus présente dans la ville __________________________________________________________________________________________ Direction Régionale de l’Environnement de Franche-Comté – Etude « Nature en ville dans le Secteur Sauvegardé de Besançon » - Rapport final – Décembre 2004 – Atelier CEPAGE/ Ivry-sur-Seine 272 Intérêt Besançon (et peut-être le Secteur Sauvegardé) représente un des rares sites de nidification de cette espèce au niveau régional (espèce par ailleurs uniquement observée comme nicheuse en Franche-Comté sur la Loue et sur les retenues de l’Ain), d’où l’enjeu majeur de préservation du Harle bièvre ici. Selon les sources du Groupe Naturaliste de Franche-comté, il est possible qu’une grande partie des effectifs de la moyenne vallée du Doubs se concentre aux portes de la ville en hiver. Espèce faisant partie de la Liste rouge des Espèces menacées en France, inscrite sur la Liste des Oiseaux protégés en France ainsi qu’à l’Annexe II de la Directive Oiseaux et à l’Annexe III de la Convention de Berne Bien qu’en pleine progression, la population française de Harle bièvre est encore faible et demeure fragile Animal sympathique, aisément observable, susceptible de sensibiliser la population à la problématique de la faune en ville Amusante « crèche flottante » à observer avec des petits qui, bien qu’ils sachent immédiatement nager, préfèrent souvent se faire transporter sur le dos de leur mère Actions à mener Maintien de sites de nidification favorables et suffisants (grands arbres creux en bord de rivière, falaises) Possibilités de pose de nichoirs pour cette espèce, en s’inspirant des démarches réussies entreprises en ce sens autour du lac Léman en Suisse Dans le cas de la pose de nichoirs, il est recommandé de retenir des sites assez proches de l’eau (risque d’écrasement sur les routes, dans le cas contraire, lorsque les jeunes se dirigent vers l’eau, en phase d’apprentissage, sans savoir encore voler…) __________________________________________________________________________________________ Direction Régionale de l’Environnement de Franche-Comté – Etude « Nature en ville dans le Secteur Sauvegardé de Besançon » - Rapport final – Décembre 2004 – Atelier CEPAGE/ Ivry-sur-Seine 273 Plan de valorisation des milieux naturels et des paysages, Secteur Sauvegardé de Besançon PROGRAMME D’ ACTIONS - Fiche « Espèce emblématique » n° 19 CHOUETTE HULOTTE (Strix aluco) Description Approximativement de la taille d’une corneille, à la queue courte et avec une grosse tête ronde caractéristique Couleur de plumage allant du roux au gris Chant territorial caractéristique du mâle dès l’automne Ne possède pas d’aigrette comme le Hibou moyen duc Habitat Lisières de forêts de feuillus ou de forêts mixtes ; alternance de forêts, de haies, de terrains dégagés (champs, pâtures, vergers…) ; Ponte dans un vieil arbre creux ou une creuvasse de rochers, ancien nid de rapace, grenier ; Nourriture : petits rongeurs principalement (mulots, campagnols, rats) et oiseaux ; apprécie également les insectes et les amphibiens à l’occasion ; Espèce principalement sédentaire, restant sur un même territoire parfois durant des années. Localisation Entendue plusieurs fois au niveau de la Citadelle Espèce présente partout en Franche-Comté, moins fréquente en milieu urbain qu’à la campagne __________________________________________________________________________________________ Direction Régionale de l’Environnement de Franche-Comté – Etude « Nature en ville dans le Secteur Sauvegardé de Besançon » - Rapport final – Décembre 2004 – Atelier CEPAGE/ Ivry-sur-Seine 274 Intérêt Rapace nocturne parmi les plus communs en France et en FrancheComté Espèce protégée au niveau national comme tous les rapaces nocturnes Espèce aisément repérable au chant territorial du mâle Espèce dont le grand public a déjà entendu parler, souvent comparée à un chat, appelée également « le chat huant », par comparaison avec les yeux du félin et probablement avec son activité nocturne Espèce commune, mais toutefois tributaire de la préservation d’un habitat favorable en ville Possibilité de communiquer également, autour de cet animal, sur la notion d’équilibre des populations et sur celle de chaîne alimentaire. Actions à mener Mesures de conservation de son habitat (grands arbres creux), par exemple à travers une gestion sylvicole naturaliste des boisés Maintien de grands milieux naturels ouverts et de buissons, en mosaïque avec les boisés, en particulier au niveau de la Citadelle Conservation des anciens vergers ou replantation en site urbain Possibilité de pose de nichoirs spécifiques également, par exemple avec les écoles Communication/ sensibilisation en direction des écoles et des centres de loisirs autour de cette espèce (chaîne alimentaire, rôle des rapaces…) __________________________________________________________________________________________ Direction Régionale de l’Environnement de Franche-Comté – Etude « Nature en ville dans le Secteur Sauvegardé de Besançon » - Rapport final – Décembre 2004 – Atelier CEPAGE/ Ivry-sur-Seine 275 Plan de valorisation des milieux naturels et des paysages, Secteur Sauvegardé de Besançon PROGRAMME D’ACTIONS - Fiche « Espèce emblématique » n° 20 MARTINET NOIR (Apus apus) Description De petite taille pour son corps, avec de très longues ailes en forme de faucille Tête petite et bec minuscule Ailes plus raides que l’hirondelle, vols plus acrobatiques et surtout jamais en repos Habitat Habitat aérien, au-dessus des champs, des villes, des étangs… Niche dans les falaises, la cavité d’un arbre ou les anfractuosités des bâtiments, un espace sous un toit Localisation Secteur de la Citadelle en particulier Egalement ensemble du Secteur Sauvegardé, doté de nombreux bâtiments anciens Intérêt Animal fascinant, qui passe l’essentiel de son temps dans les airs, de jour comme de nuit, tous les jours de l’année, ne se posant jamais, si ce n’est pour nicher Animal qui dort probablement en vol Oiseau de plus en plus urbain, désertant les falaises et les trous de rochers pour nicher en ville, dans la moindre fissure __________________________________________________________________________________________ Direction Régionale de l’Environnement de Franche-Comté – Etude « Nature en ville dans le Secteur Sauvegardé de Besançon » - Rapport final – Décembre 2004 – Atelier CEPAGE/ Ivry-sur-Seine 276 Actions à mener Actions pédagogique et de découverte de l’espèce, avec ses performances en vol, appelé pour cela « le voilier » en Allemagne et « le rapide » en Angleterre… Espèce que l’on peut apercevoir lors des rassemblements près du Doubs lorsque les animaux viennent boire Période d’observation : ne séjourne chez nous que durant la belle saison, « poussant des cris délirants », comme disait Romain Rolland Création de gîtes pour les martinets, leur habitation devant avoir à peu près 15 cm de large, 25 cm de long et 12 de hauteur, avec un accès de dimension bien précise (10 cm x 10 cm) Nichoirs à installer sous un rebord de toit ou un pignon, ou encore derrière un élément de façade __________________________________________________________________________________________ Direction Régionale de l’Environnement de Franche-Comté – Etude « Nature en ville dans le Secteur Sauvegardé de Besançon » - Rapport final – Décembre 2004 – Atelier CEPAGE/ Ivry-sur-Seine 277 Plan de valorisation des milieux naturels et des paysages, Secteur Sauvegardé de Besançon PROGRAMME D’ACTIONS - Fiche « Espèce emblématique » n° 21 HIRONDELLE DE FENÊTRE (Delichon urbica) Description Passereau assez typique, avec sa forme effilée, sa queue fourchue et son vol gracieux en quête d’insectes, dessus bleu foncé irisé chez les adultes Espèce plus petite et plus fine qu’un moineau Habitat Zones agricoles, mais aussi péri-urbaines et urbaines Niche sous un avant-toit, sous une corniche Aussi dans les falaises Habitat plus urbain que l’Hirondelle rustique Chasse partout, souvent sur le Doubs, gobant en vol de nombreux insectes (mouches, araignées…) Nid fait de boue et de paille, maçonné et ferme, avec un orifice au sommet (par rapport à l’hirondelle rustique) qui fait un nid ouvert __________________________________________________________________________________________ Direction Régionale de l’Environnement de Franche-Comté – Etude « Nature en ville dans le Secteur Sauvegardé de Besançon » - Rapport final – Décembre 2004 – Atelier CEPAGE/ Ivry-sur-Seine 278 Localisation Citadelle De nombreux endroits sur les murs extérieurs des bâtiments, sous les balcons, les auvents ou les ponts bâtiments dans le Secteur Sauvegardé, en particulier dans les quartiers proches du Doubs L’Hirondelle de fenêtre niche toujours à l’extérieur des bâtiments par rapport à l’Hirondelle rustique, qui niche à l’intérieur (vieille grange, étable, remise…) Intérêt Toutes les espèces d’hirondelle sont protégées au plan national, même si l’Hirondelle de fenêtre et l’Hirondelle rustique sont des espèces assez répandues Espèce qui n’est jamais loin de l’homme Apprécie l’offre du Secteur Sauvegardé en vieux bâtiments pour nicher, donc bien représentative de ce secteur Nidification aisée à observer, car l’animal est en colonies Espèce qui est souvent une des premières à chanter le matin au printemps et qui illustre bien les migrations. Les premières hirondelles arrivent seules ou par couples, dés la fin du mois de mars. Ce n’est qu’à partir de mi-avril et en mai que le gros de la population nicheuse revient de ses quartiers d’hiver Une des premières espèces à revenir au printemps des espaces subsahariens ; cette espèce annonce aussi l’automne, avec les grands rassemblements fort bruyants qui se tiennent sur les toits ou sur les fils électriques Actions à mener Gestion extensive de certaines portions de prairies, de bords de cours d’eau, de zones humides, de buissons pour favoriser la présence d’insectes, qui sont l’essentiel de la nourriture des hirondelles Favoriser la présence de matériaux terreux et de boues, car les Hirondelles de fenêtre et les Hirondelles rustiques ont de plus en plus de mal à trouver des matériaux adéquats pour la construction de leur nid : chemins piétons et cycles non goudronnés dans les espaces verts ou les zones naturelles à développer ; mise à disposition de matériaux autour de petites zones humides… Préservation des nids (certains propriétaires ont tendance à les détruire pour « faire propre »), en communiquant en direction de la population sur les valeurs naturelles de l’espèce, sur son rôle dans la chaîne écologique et sur sa fragilité Information sur les solutions possibles pour éviter les salissures au droit des bâtiments utilisés pour la nidification : pose de planches d’environ 2530 cm de large à une hauteur de 40 cm environ en dessous du bord inférieur du nid pour retenir les fientes, tout en laissant bien libre l’accès au nid ; possibilité d’utilisation de fientes comme engrais biologique… Information également sur le fait que l’hirondelle n’est pas un « oiseau sale », mais un oiseau actif : presque toujours en vol, l’hirondelle dépense énormément d’énergie, nécessitant une forte consommation d’insectes, générant à son tour des excréments importants… __________________________________________________________________________________________ Direction Régionale de l’Environnement de Franche-Comté – Etude « Nature en ville dans le Secteur Sauvegardé de Besançon » - Rapport final – Décembre 2004 – Atelier CEPAGE/ Ivry-sur-Seine 279 Actions pédagogiques à mener sur le thème des migrations et sur celui des saisons/ Espèce que tout le monde connaît, permettant un bon message sur ce comportement. Possibilité d’utiliser la fable de La Fontaine « l’Hirondelle et les petits oiseaux » dans le Livre 1, pour appuyer les propos : évocation du rôle de voyageuse et de messagère bienveillante de l’hirondelle dans cette fable. Explication sur les formes des nids à étudier avec les scolaires : nids extérieurs en forme de quartier d’orange, avec couverture en demi-cercle, souvent regroupés sous un même toit ; utilisation de la boue pour la construction des nids,... __________________________________________________________________________________________ Direction Régionale de l’Environnement de Franche-Comté – Etude « Nature en ville dans le Secteur Sauvegardé de Besançon » - Rapport final – Décembre 2004 – Atelier CEPAGE/ Ivry-sur-Seine 280 __________________________________________________________________________________________ Direction Régionale de l’Environnement de Franche-Comté – Etude « Nature en ville dans le Secteur Sauvegardé de Besançon » - Rapport final – Décembre 2004 – Atelier CEPAGE/ Ivry-sur-Seine 281 Plan de valorisation des milieux naturels et des paysages, Secteur Sauvegardé de Besançon PROGRAMME D’ACTIONS - Fiche « Espèce emblématique et comportements spécifiques» n° 22 LE CHANT DES OISEAUX D’après A. Bossu et F. Charron La territorialité Gai comme un pinson ? Le chant des oiseaux ne signifie pas, comme on serait porté à le croire, une simple manifestation de gaieté à l’arrivée du printemps Qui veut garder sa place, doit savoir chanter Les chants représentent un mode de marquage territorial indispensable aux espèces : ces animaux dépensent tellement d’énergie et de temps à chanter, que la raison ne peut en être légère. Les oiseaux signifient ainsi, à longueur de journée, leur présence sur le territoire où ils se sont installés (plusieurs fois par jour, par heure et par minute). C’est le minimum s’ils ne veulent pas se faire déloger par un congénère. Cette tâche incombe généralement aux mâles, arrivant ainsi plusieurs jours avant les femelles pour préparer l’installation. Montre-moi comment tu chantes, je te dirais qui tu es Les prouesses de chanteur d’opéra du mâle renseignent également les éventuels intrus sur la qualité et les capacités du mâle en question à occuper et défendre son territoire : répertoire plus ou moins riche, timbre de la voix, intensité… Connaître son milieu pour survivre La territorialité est essentielle à la survie de nombreuses espèces : élimination du stress lié à un milieu inconnu, capacité de fuir rapidement, bonnes connaissances des ressources et des caches… Les taux de mortalité chez les oiseaux sans territoire sont ainsi de loin supérieurs à ceux des oiseaux s’appropriant un territoire. Pas de cadeau aux congénères Contrairement à ce que l’on pourrait penser, c’est la rivalité au sein d’une même espèce qui est la plus forte : les espèces différentes ont souvent des exigences écologiques qui ne sont pas les mêmes (offres de nourriture, de caches…) alors qu’un individu de la même espèce est à la recherche du même habitat et des mêmes ressources. __________________________________________________________________________________________ Direction Régionale de l’Environnement de Franche-Comté – Etude « Nature en ville dans le Secteur Sauvegardé de Besançon » - Rapport final – Décembre 2004 – Atelier CEPAGE/ Ivry-sur-Seine 282 Les plus petits ne sont pas toujours les moins bien servis Les oiseaux de petite taille parviennent, eux aussi, à bien protéger et garder leur territoire : exemple du Rougegorge, du Rossignol… La recherche d’un partenaire Siffler ou chanter les femelles Le chant est encore le fait des mâles : c’est aussi un appel et une démonstration pour trouver une partenaire Ainsi les oiseaux qui chantent encore en milieu de saison sont ceux qui n’ont encore pas trouvé « chaussure à leur pied » Là encore, la qualité du chant sera plus ou moins convaincante en direction de la femelle Mais pas seulement : la taille et la richesse du territoire interviennent aussi dans le choix de celle-ci Ainsi, le même chant peut avoir à la fois un caractère attractif en direction de la femelle et répulsif, voire agressif, envers les mâles… S’annoncer et se faire reconnaître comme individu Ne pas se déranger pour rien Au sein d’une même espèce, chaque individu va émettre un chant finement personnalisé que les individus de la même espèce, à la longue, pourront reconnaître ; cela permettra ainsi à un oiseau de ne pas déployer inutilement de l’agressivité en direction d’un passereau voisin, déjà installé à côté sur un autre territoire, et de garder ses ressources pour les congénères étrangers. Des chants, mais aussi des cris Quand les oiseaux de chantent pas Des modes d’expression qui eux, sont peu liés aux évènements de la reproduction Des cris pour se rassembler ou se repérer dans l’action Des alarmes avertissant du danger ou des cris de détresse Des informations sur la découverte d’aliments L’expression spécifique des petits en direction des parents lorsqu’ils ont faim. __________________________________________________________________________________________ Direction Régionale de l’Environnement de Franche-Comté – Etude « Nature en ville dans le Secteur Sauvegardé de Besançon » - Rapport final – Décembre 2004 – Atelier CEPAGE/ Ivry-sur-Seine 283 7 . Annexes au rapport __________________________________________________________________________________________ Direction Régionale de l’Environnement de Franche-Comté – Etude « Nature en ville dans le Secteur Sauvegardé de Besançon » - Rapport final – Décembre 2004 – Atelier CEPAGE/ Ivry-sur-Seine 284 __________________________________________________________________________________________ Direction Régionale de l’Environnement de Franche-Comté – Etude « Nature en ville dans le Secteur Sauvegardé de Besançon » - Rapport final – Décembre 2004 – Atelier CEPAGE/ Ivry-sur-Seine 285 7.1 Annexe n°1 : Documentation consultée __________________________________________________________________________________________ Direction Régionale de l’Environnement de Franche-Comté – Etude « Nature en ville dans le Secteur Sauvegardé de Besançon » - Rapport final – Décembre 2004 – Atelier CEPAGE/ Ivry-sur-Seine 286 __________________________________________________________________________________________ Direction Régionale de l’Environnement de Franche-Comté – Etude « Nature en ville dans le Secteur Sauvegardé de Besançon » - Rapport final – Décembre 2004 – Atelier CEPAGE/ Ivry-sur-Seine 287 • André M., Blanchard O., Le Pennec C., La flore de la montagne jurassienne, Edition NEO, 2000 • Anonyme, Besançon – Une ville à l’écoute de ses arbres • Artera A., membre de la Société d’histoire naturelle du Pays de Montbéliard, Evolution des populations de coléoptères scarabéidés coprophages liés aux cerfs des parcs animaliers de la forêt de Chailluz (ville de Besançon-Doubs), 1999 • Aeschimann D. et Burdet H. 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Fischer, Stuttgart , 261 pp. __________________________________________________________________________________________ Direction Régionale de l’Environnement de Franche-Comté – Etude « Nature en ville dans le Secteur Sauvegardé de Besançon » - Rapport final – Décembre 2004 – Atelier CEPAGE/ Ivry-sur-Seine 292 __________________________________________________________________________________________ Direction Régionale de l’Environnement de Franche-Comté – Etude « Nature en ville dans le Secteur Sauvegardé de Besançon » - Rapport final – Décembre 2004 – Atelier CEPAGE/ Ivry-sur-Seine 293 5.2. Annexe n°2 : Inventaire botanique avec classement alphabétique des noms français usuels __________________________________________________________________________________________ Direction Régionale de l’Environnement de Franche-Comté – Etude « Nature en ville dans le Secteur Sauvegardé de Besançon » - Rapport final – Décembre 2004 – Atelier CEPAGE/ Ivry-sur-Seine 294 __________________________________________________________________________________________ Direction Régionale de l’Environnement de Franche-Comté – Etude « Nature en ville dans le Secteur Sauvegardé de Besançon » - Rapport final – Décembre 2004 – Atelier CEPAGE/ Ivry-sur-Seine 295 Inventaire botanique du Secteur Sauvagardé de Besançon : Liste globale des espèces spontanées ou en voie de naturalisation et unités de végétation (typologie Delarze et al., 1998) (Classement par ordre alphabétique des noms vernaculaires [= français] des espèces) Nom scientifique Nom vernaculaire n°unité unité (nom scientifique) Achillea millefolium Achillée millefeuille 4.5.1 Arrhenatherion Prairie de fauche de basse altitude Agrostis capillaris Agrostide capillaire 4.2.4 Mesobromion Prairie mi-sèche médio-européenne Agrostis stolonifera Agrostide stolonifère 7.1.1 Agropyro-Rumicion Endroit piétiné humide Allium sphaerocephalon Ail à tête ronde 4.2.2 Xerobromion Pelouse sèche médio-européenne Allium oleraceum Ail des endroits cultivés Sorbus aria Alisier blanc 5.3.2 Berberidion Buissons xérothermophiles sur sol neutre à alcakin Sorbus torminalis Alisier torminal 6.3.2 Tilion platyphylli Tiliaie thermophile sur éboulis Alliaria petiolata Alliaire 5.1.5 Aegopodion/Alliarion Ourlet nitrophile mésophile Amaranthus blytus Amaranthe blanche 8.2.3.4 Eragrostion Végétation adventice des sols légers calcaires Amaranthus retroflexus Amaranthe réfléchie 8.2.3.4 Eragrostion Végétation adventice des sols légers calcaires Briza media Amourette 4.2.4 Mesobromion Prairie mi-sèche médio-européenne Anemone nemorosa Anémone des bois 6.1.4 Fraxinion Frênaie humide Angelica sylvestris Angélique 2.3.3 Filipendulion Mégaphorbiaie marécageuse Anthericum liliago Anthéric à fleurs de lys 4.2.2 Xerobromion Pelouse sèche médio-européenne Anthyllis vulneraria Anthyllide vulnéraire 4.2.4 Mesobromion Prairie mi-sèche médio-européenne Arabis turita Arabette tourette 5.1.1 Geranion sanguinei Ourlet maigre xérothermophile Artemisia verlotiorum Armoise des frères Verlot 7.1.8 Arction Reposoirs à bétail de basse altitude Artemisia vulgaris Armoise vulgaire 7.1.8 Arction Reposoirs à bétail de basse altitude Galium odoratum Asplenium adiantum-nigrum Aspérule odorante Asplénium noir 6.2.3 Galio-Fagenion 6.3.2 Tilion platyphylli Hêtraie mésophile de basse altitude Asplenium ruta-muraria Asplénium rue-des murailles Astragalus glycyphyllos Astragale à feuilles de réglisse 5.1.2 Trifolion medii Ourlet maigre mésophile Crataegus monogyna Aubépine à 1 style 5.3.2 Berberidion Buissons xérothermophiles sur sol neutre à alcakin Laburnum anagyroides Aubours 6.2.3 Galio-Fagenion Hêtraie mésophile de basse altitude 8.2.3.2 Fumario-Euphorbion 3.4.1.2 Potentillion caulescentis unité (nom français) Végétation adventice des sols argileux calcaires Tiliaie thermophile sur éboulis Parois calcaires ensoleillées avec végétation vasculaire __________________________________________________________________________________________ Direction Régionale de l’Environnement de Franche-Comté – Etude « Nature en ville dans le Secteur Sauvegardé de Besançon » - Rapport final – Décembre 2004 – Atelier CEPAGE/ Ivry-sur-Seine 296 Aubrieta deltoides Aubriète à delta 7.2.1 Centrantho-Parietarion Alnus glutinosa Aulne noir 6.1.4 Fraxinion Frênaie humide Trisetum flavescens Avoine jaunâtre 4.5.1 Arrhenatherion Prairie de fauche de basse altitude Avena pubescens Avoine pubescente Phalaris arundinacea Baldingère Ballota nigra Arctium lappa Ballote noire Bardane Erodium cicutarium Bec de grue Geum urbanum Benoîte des villes 4.5.1 Arrhenatherion 2.1.2.2 Phalaridion 7.1.8 Arction 7.1.8 Arction 8.2.3.4 Eragrostion Ruines et vieux murs Prairie de fauche de basse altitude Roselière terrestre Reposoirs à bétail de basse altitude Reposoirs à bétail de basse altitude Végétation adventice des sols légers calcaires 5.1.5 Aegopodion/Alliarion Ourlet nitrophile mésophile Heracleum sphondylium ssp. sphondylium Berce 4.5.1 Arrhenatherion Prairie de fauche de basse altitude Betula pendula Bouleau 5.3.5 Sambuco-Salicion Stade arbustif préforestier Capsella bursapastoris Bourse à pasteur Capsella rubella Bourse à pasteur rougeâtre 7.1.4 Sisymbrion Rudérales annuelles Brachypodium sylvaticum Brachypode des bois 5.1.2 Trifolion medii Ourlet maigre mésophile Brachypodium pinnatum Brachypode penné 4.2.4 Mesobromion Prairie mi-sèche médio-européenne Bromus tectorum Brome des toits 7.1.4 Sisymbrion Rudérales annuelles Bromus hordaceus Brome mou 4.5.1 Arrhenatherion Prairie de fauche de basse altitude Bromus sterilis Brome stérile 7.1.4 Sisymbrion Rudérales annuelles Bromus erectus Bromme dressé 4.2.2 Xerobromion Pelouse sèche médio-européenne Bryone dioica Bryone dioïque 5.1.5 Aegopodion/Alliarion Ourlet nitrophile mésophile Buddleja davidii Buddléa 5.3.5 Sambuco-Salicion Stade arbustif préforestier Ajuga reptans Bugle rampante 5.1.5 Aegopodion/Alliarion Ourlet nitrophile mésophile Ononis repens Bugrane rampante 4.2.4 Mesobromion Prairie mi-sèche médio-européenne Buxus sempervirens Buis 5.3.2 Berberidion Buissons xérothermophiles sur sol neutre à alcakin Bunias orientalis Bunias d'Orient 7.1.8 Arction Reposoirs à bétail de basse altitude Bupleurum falcatum Buplèvre en faux 5.1.1 Geranion sanguinei Ourlet maigre xérothermophile Campanula rotundifolia Campanule à feuilles rondes 4.2.4 Mesobromion Prairie mi-sèche médio-européenne Campanula rapunculoides Campanule fausse raiponce 6.3.2 Tilion platyphylli Tiliaie thermophile sur éboulis Campanula trachelium Campanule gantelée 6.2.3 Galio-Fagenion Hêtraie mésophile de basse altitude 8.2.3.2 Fumario-Euphorbion Végétation adventice des sols argileux calcaires __________________________________________________________________________________________ Direction Régionale de l’Environnement de Franche-Comté – Etude « Nature en ville dans le Secteur Sauvegardé de Besançon » - Rapport final – Décembre 2004 – Atelier CEPAGE/ Ivry-sur-Seine 297 Asplenium trichomanes Capillaire rouge Cardamine pratensis Cardamine des prés Cardamine hirsuta Cardamine hirsute 3.4.1.2 Potentillion caulescentis 5.1.5 Aegopodion/Alliarion 8.2.3.1 Polygonio-Chenopodion Parois calcaires ensoleillées avec végétation vasculaire Ourlet nitrophile mésophile Végétation adventice des sols argileux neutres à acide Cardamine impatiens Cardamine impatiente 5.1.5 Aegopodion/Alliarion Ourlet nitrophile mésophile Cardaminopsis arenosa Cardaminopsis des sables 7.2.1 Centrantho-Parietarion Ruines et vieux murs Dipsacus fullonum Daucus carota Cardère Carotte 5.1.3 Convolvulion 4.2.4 Mesobromion Ourlet hygrophile de plaine Centaurea jacea Centaurée jacée 4.2.4 Mesobromion Prairie mi-sèche médio-européenne Centaurea scabiosa Centaurée scabieuse 4.2.4 Mesobromion Prairie mi-sèche médio-européenne Centranthus xangustifolius Centranthe à feuilles étroites 7.2.1 Centrantho-Parietarion Ruines et vieux murs Centranthus ruber Centranthe rouge 7.2.1 Centrantho-Parietarion Ruines et vieux murs Cerastium semidecandrum Céraiste à 5 étamines Cerastium glomeratum Céraiste aggloméré Anthriscus sylvestris Cerfeuil des prés 4.5.1 Arrhenatherion Anthriscus caucalis Cerfeuil vulgaire 5.1.5 Aegopodion/Alliarion Ourlet nitrophile mésophile Prunus avium Cerisier 5.3.3 Pruno-Rubion Buissons mésophiles Eupatorium cannabinum Chanvrine 5.1.3 Convolvulion Ourlet hygrophile de plaine Carduus crispus Chardon crépu 5.1.3 Convolvulion Ourlet hygrophile de plaine Carduus nutans Chardon penché 7.1.6 Dauco-Melilotion Rudérales plurianuelles mésophiles Carpinus betulus Charme 6.2.3 Galio-Fagenion Hêtraie mésophile de basse altitude Quercus x petraea Chêne rouvre 6.2.3 Galio-Fagenion Chenopodium album Chénopode blanc Chenopodium bonus-henricus Chénopode bon henri 7.1.8 Arction Reposoirs à bétail de basse altitude Chaerophyllum temulum Chérophylle enivrant 5.1.5 Aegopodion/Alliarion Ourlet nitrophile mésophile Lonicera xylosteum Chèvrefeuille des bois 6.2.3 Galio-Fagenion Hêtraie mésophile de basse altitude Cichorium intybus Chicorée 7.1.8 Arction Reposoirs à bétail de basse altitude Agropyron repens Chiendent rampant 7.1.1 Agropyro-Rumicion Endroit piétiné humide Cirsium arvense Cirse des champs 7.1.8 Arction Reposoirs à bétail de basse altitude Clematis vitalba Clématite des haies 6.3.2 Tilion platyphylli Tiliaie thermophile sur éboulis 4.1.1 Alysso-Sedion 8.2.3.1 Polygonio-Chenopodion 8.2.3.1 Polygonio-Chenopodion Prairie mi-sèche médio-européenne Végétation des dalles calcaires de basse altitude Végétation adventice des sols argileux neutres à acide Prairie de fauche de basse altitude Hêtraie mésophile de basse altitude Végétation adventice des sols argileux neutres à acide __________________________________________________________________________________________ Direction Régionale de l’Environnement de Franche-Comté – Etude « Nature en ville dans le Secteur Sauvegardé de Besançon » - Rapport final – Décembre 2004 – Atelier CEPAGE/ Ivry-sur-Seine 298 Rhinanthus alectorolophus Cocriste 4.5.1 Arrhenatherion Symphytum officinale Consoude officinale Papaver rhoeas Coquelicot Arabis alpina ssp. caucasica Corbeille d'argent 7.2.1 Centrantho-Parietarion Ruines et vieux murs Cornus mas Cornouiller mâle 5.3.2 Berberidion Buissons xérothermophiles sur sol neutre à alcakin Cornus sanguinea Coronilla emerus Cornouiller sanguin Coronille émérus 5.3.3 Pruno-Rubion 5.3.2 Berberidion Buissons xérothermophiles sur sol neutre à alcakin Coronilla varia Coronille variée 5.1.2 Trifolion medii Ourlet maigre mésophile Corydalis cava Corydale creux 5.1.5 Aegopodion/Alliarion Ourlet nitrophile mésophile Corydalis lutea Corydale jaune 7.2.1 Centrantho-Parietarion Ruines et vieux murs Cotoneaster horizontalis Cotoneaster rampant Crepis biennis Crépide bisannuelle 4.5.1 Arrhenatherion Crepis capillaris Crépide capillaire 4.5.3 Cynosurion Rorripa amphibia Cresson amphibie 2.1.2.2 Phalaridion Cynosurus cristatus Crételle 4.5.3 Cynosurion Pâturage de basse et moyenne altitude Dactylis glomerata Dactyle pelotonné 4.5.1 Arrhenatherion Prairie de fauche de basse altitude Ornithogallum umbellatum Dame-d'onze-heures Taraxacum officinale Dent de lion Digitaria sanguinea Digitaire sanguine 8.2.3.1 Polygonio-Chenopodion Végétation adventice des sols argileux neutres à acide Diplotaxis muralis Diplotaxis des murs 8.2.3.4 Eragrostion Végétation adventice des sols légers calcaires Vincetoxicum hirundinaria Dompte venin Solanum dulcamara Douce-amère Hieracium murorum Epervière des murs Hieracium humile Epervière peu élevée Hieracium pilosella Epervière piloselle Picea abies Epicéa Epilobium parviflorum Epilobe à petites fleurs 5.1.3 Convolvulion Ourlet hygrophile de plaine Epilobium montanum Epilobe des montagnes 6.2.3 Galio-Fagenion Hêtraie mésophile de basse altitude Epilobium hirsutum Epilobe hirsute 2.3.3 Filipendulion Mégaphorbiaie marécageuse 2.1.2.2 Phalaridion 4.5.1 Arrhenatherion (compagne) - Roselière terrestre Prairie de fauche de basse altitude Buissons mésophiles Cultivé 8.2.3.2 Fumario-Euphorbion 4.5.1 Arrhenatherion 6.3.2 Tilion platyphylli 2.1.2.2 Phalaridion 7.2.1 Centrantho-Parietarion 3.4.1.2 Potentillion caulescentis 4.2.4 Mesobromion - Prairie de fauche de basse altitude Prairie de fauche de basse altitude Pâturage de basse et moyenne altitude Roselière terrestre Végétation adventice des sols argileux calcaires Prairie de fauche de basse altitude Tiliaie thermophile sur éboulis Roselière terrestre Ruines et vieux murs Parois calcaires ensoleillées avec végétation vasculaire Prairie mi-sèche médio-européenne - __________________________________________________________________________________________ Direction Régionale de l’Environnement de Franche-Comté – Etude « Nature en ville dans le Secteur Sauvegardé de Besançon » - Rapport final – Décembre 2004 – Atelier CEPAGE/ Ivry-sur-Seine 299 Epipactis helleborine Epipactis helleborine 6.2.3 Galio-Fagenion Hêtraie mésophile de basse altitude Acer campestre Erable champêtre 5.3.3 Pruno-Rubion Buissons mésophiles Acer platanoides Erable plane 6.3.2 Tilion platyphylli Tiliaie thermophile sur éboulis Acer pseudoplatanus Erable sycomore 6.3.2 Tilion platyphylli Tiliaie thermophile sur éboulis Erophila verna Erophile du printemps 4.1.1 Alysso-Sedion Végétation des dalles calcaires de basse altitude Onobrychis viciifolia Euphorbia amygdaloides Esparcette 4.2.4 Mesobromion Euphorbe à feuilles d'amandier 6.2.3 Galio-Fagenion Hêtraie mésophile de basse altitude Euphorbia dulcis Euphorbe douce 6.2.3 Galio-Fagenion Hêtraie mésophile de basse altitude Euphorbia cyparissias Euphorbe petit cyprès 4.2.4 Mesobromion Prairie mi-sèche médio-européenne Euphrasia salisburgensis Euphraise de Salzbourg Aethusa cynapium Faux-persil Ailanthus altissima Faux-vernis du Japon 5.3.2 Berberidion Buissons xérothermophiles sur sol neutre à alcakin Festuca gr ovina Fétuque des moutons 4.2.2 Xerobromion Pelouse sèche médio-européenne Festuca pratensis Fétuque des prés 4.5.1 Arrhenatherion Prairie de fauche de basse altitude Festuca rubra Fétuque rouge 4.5.3 Cynosurion Pâturage de basse et moyenne altitude Ranunculus ficaria Ficaire du printemps 6.1.4 Fraxinion Frênaie humide Ficus carica Figuier 7.2.1 Centrantho-Parietarion Ruines et vieux murs Filipendula ulmaria Filipendule 2.3.3 Filipendulion Mégaphorbiaie marécageuse Anthoxanthum odoratum Flouve odorante 4.5.1 Arrhenatherion Prairie de fauche de basse altitude Dryopteris filix-mas Fougère mâle 6.2.3 Galio-Fagenion Hêtraie mésophile de basse altitude Fragaria vesca Fraisier 5.2.1 Atropion Coupe, clairière sur sol baso-neutrophile Fraxinus excelsior Frêne 6.1.4 Fraxinion Frênaie humide Fraxinus ornus Frêne à fleurs 5.3.2 Berberidion Buissons xérothermophiles sur sol neutre à alcakin Arrhenatherum elatius Fromental 4.5.1 Arrhenatherion Prairie de fauche de basse altitude Fumaria officinalis Fumeterre officinale Evonymus europaeus Fusain 5.3.3 Pruno-Rubion Buissons mésophiles Galium spurium Gaillet bâtard 7.1.4 Sisymbrion Rudérales annuelles Galium album Gaillet blanc 4.5.1 Arrhenatherion Prairie de fauche de basse altitude Galium verum Gaillet jaune 4.2.4 Mesobromion Prairie mi-sèche médio-européenne 4.1.1 Alysso-Sedion 8.2.3.2 Fumario-Euphorbion 8.2.3.2 Fumario-Euphorbion Prairie mi-sèche médio-européenne Végétation des dalles calcaires de basse altitude Végétation adventice des sols argileux calcaires Végétation adventice des sols argileux calcaires __________________________________________________________________________________________ Direction Régionale de l’Environnement de Franche-Comté – Etude « Nature en ville dans le Secteur Sauvegardé de Besançon » - Rapport final – Décembre 2004 – Atelier CEPAGE/ Ivry-sur-Seine 300 Galinsoga ciliata Galinsoga cilié 8.2.3.1 Polygonio-Chenopodion Genista sagittalis Genêt ailé Geranium rotundifolium Géranium à feuilles rondes 8.2.3.2 Fumario-Euphorbion Végétation adventice des sols argileux calcaires Geranium columbinum Géranium colombin 8.2.3.4 Eragrostion Végétation adventice des sols légers calcaires Geranium dissectum Géranium découpé 8.2.3.2 Fumario-Euphorbion Végétation adventice des sols argileux calcaires Geranium pyrenaeum Geranium molle Géranium des Pyrénées Géranium mou 7.1.8 Arction 4.5.3 Cynosurion Reposoirs à bétail de basse altitude Geranium robertianum ssp. purpureum Géranium pourpre 5.1.5 Aegopodion/Alliarion Ourlet nitrophile mésophile Geranium sanguineum Géranium sanguin 5.1.1 Geranion sanguinei Ourlet maigre xérothermophile Teucrium montanum Germandrée des montagnes 4.1.1 Alysso-Sedion Végétation des dalles calcaires de basse altitude Teucrium chamaedrys Germandrée petit chêne 4.2.2 Xerobromion Pelouse sèche médio-européenne Lathyrus latifolius Gesse à larges feuilles 5.1.2 Trifolion medii Ourlet maigre mésophile Lathyrus pratensis Gesse des prés 4.5.1 Arrhenatherion Prairie de fauche de basse altitude Cheiranthus cheiri Giroflée 7.2.1 Centrantho-Parietarion Ruines et vieux murs Arum maculatum Gouet 6.1.4 Fraxinion Frênaie humide Chelidonium majus Grande chélidoine 5.1.5 Aegopodion/Alliarion Ourlet nitrophile mésophile Galium aparine Gratteron 5.1.5 Aegopodion/Alliarion Ourlet nitrophile mésophile Ribes uvacrispa Groseiller 5.3.3 Pruno-Rubion Buissons mésophiles Antirrhinum majus Gueule de loup 7.2.1 Centrantho-Parietarion Ruines et vieux murs Helianthemum nummularium Hélianthème 4.2.2 Xerobromion Pelouse sèche médio-européenne Helleborus foetidus Héllébore fétide 6.3.2 Tilion platyphylli Tiliaie thermophile sur éboulis Hemerocallis fulva Hémérocalle fauve Geranium robertianum Herbe à Robert 5.1.5 Aegopodion/Alliarion Ourlet nitrophile mésophile Aegopodium podagraria Herbe aux goutteux 5.1.5 Aegopodion/Alliarion Ourlet nitrophile mésophile Circea lutetiana Herbe aux sorcières 6.1.4 Fraxinion Frênaie humide Senecio jacobea Herbe de Saint Jacques 4.5.3 Cynosurion Pâturage de basse et moyenne altitude Barbarea vulgaris Herbe de Sainte Barbe 7.1.1 Agropyro-Rumicion Endroit piétiné humide Barbarea vulgaris Herbe de Ste Barbe 7.1.1 Agropyro-Rumicion Endroit piétiné humide Asplenium ceterach Herbe dorée 7.2.1 Centrantho-Parietarion Ruines et vieux murs 4.2.2 Xerobromion - Végétation adventice des sols argileux neutres à acide Pelouse sèche médio-européenne Pâturage de basse et moyenne altitude Cultivé __________________________________________________________________________________________ Direction Régionale de l’Environnement de Franche-Comté – Etude « Nature en ville dans le Secteur Sauvegardé de Besançon » - Rapport final – Décembre 2004 – Atelier CEPAGE/ Ivry-sur-Seine 301 Achillea ptarmica Herbe-à-éternuer 2.1.2.2 Phalaridion Fagus sylvatica Hêtre 6.2.3 Galio-Fagenion Hêtraie mésophile de basse altitude Sambucus ebulus Hièble 5.1.5 Aegopodion/Alliarion Ourlet nitrophile mésophile Hippocrepis comosa Hippocrépide à toupet 4.2.2 Xerobromion Pelouse sèche médio-européenne Humulus lupulus Houblon 6.1.2 Salicion albae Saulaie blanche Holcus lanatus Ilex aquifolium Houlque laineuse Houx 4.5.1 Arrhenatherion 6.2.3 Galio-Fagenion Prairie de fauche de basse altitude Iberis sempervirens Iberis toujours vert Impatiens parviflora Impatiente à petites fleurs Impatiens glandulifera Impatiente glanduleuse Iris pseudacorus Iris faux acore Lolium perenne Ivraie 7.1.2 Polygonion avicularis Centaurea jacea ssp. angustifolia Jacée à feuilles étroites 4.2.4 Mesobromion Prairie mi-sèche médio-européenne Schoenoplectus lacustris Jonc des tonneliers 1.1.4 Nymphaeion Eau avec végétation flottante fixée Narcissus pseudonarcissus Jonquille Knautia dipsacifolia Knautie des bois 5.1.5 Aegopodion/Alliarion Knautia arvensis Knautie des champs 4.5.1 Arrhenatherion Prairie de fauche de basse altitude Carex remota Laîche à épis espacés 6.1.4 Fraxinion Frênaie humide Carex halleriana Laîche de Haller 4.2.2 Xerobromion Pelouse sèche médio-européenne Carex pairae Laîche de Paira 5.1.2 Trifolion medii Ourlet maigre mésophile Carex digitata Laîche digitée 6.2.3 Galio-Fagenion Hêtraie mésophile de basse altitude Carex elata Laîche élevée 6.1.2 Salicion albae (compagne) Saulaie blanche Carex flacca Laîche flasque 6.1.2 Salicion albae (compagne) Saulaie blanche Carex pendula Laîche pendante 6.1.4 Fraxinion Frênaie humide Sonchus asper Laiteron âpre Mycelis muralis Laitue des murs Lactuca perennis Laitue pérenne 4.2.2 Xerobromion Pelouse sèche médio-européenne Lactuca serriola Laitue sériole 7.1.4 Sisymbrion Rudérales annuelles Lamium purpureum Lamier pourpre - Hêtraie mésophile de basse altitude Cultivé 5.1.5 Aegopodion/Alliarion 6.1.2 Salicion albae 2.1.2.2 Phalaridion - Roselière terrestre Ourlet nitrophile mésophile Saulaie blanche Roselière terrestre Endroits piétinés secs Cultivé 8.2.3.1 Polygonio-Chenopodion 5.1.5 Aegopodion/Alliarion 8.2.3.2 Fumario-Euphorbion Ourlet nitrophile mésophile Végétation adventice des sols argileux neutres à acide Ourlet nitrophile mésophile Végétation adventice des sols argileux calcaires __________________________________________________________________________________________ Direction Régionale de l’Environnement de Franche-Comté – Etude « Nature en ville dans le Secteur Sauvegardé de Besançon » - Rapport final – Décembre 2004 – Atelier CEPAGE/ Ivry-sur-Seine 302 Lamium maculatum Lamier tacheté 5.1.5 Aegopodion/Alliarion Ourlet nitrophile mésophile Lapsanna communis Lampourde 5.1.5 Aegopodion/Alliarion Ourlet nitrophile mésophile Phyllitis scolopendrium Langue de cerf 6.3.2 Tilion platyphylli Tiliaie thermophile sur éboulis Prunus laurocerasus Laurier cerise Lemna minor Lentille d'eau 1.1.3 Lemnion Eau avec végétation flottante libre Hedera helix Glechoma hederacea Lierre Lierre terrestre 7.2.1 Centrantho-Parietarion 5.1.5 Aegopodion/Alliarion Ruines et vieux murs Syringa vulgaris Lilas 5.3.2 Berberidion Buissons xérothermophiles sur sol neutre à alcakin Linum catharcticum Lin purgatif 4.5.1 Arrhenatherion Prairie de fauche de basse altitude Linaria vulgaris Linaire vulgaire 7.1.6 Dauco-Melilotion Rudérales plurianuelles mésophiles Leontodon autumnalis Liondent automnal 4.5.3 Cynosurion Pâturage de basse et moyenne altitude Leontodon hispidus Liondent hispide Convolvulus arvensis Liseron des champs Calystegia sepium Liseron des haies 5.1.3 Convolvulion Ourlet hygrophile de plaine Lotus corniculatus Lotier corniculé 4.5.1 Arrhenatherion Prairie de fauche de basse altitude Medicago sativa Luzerne cultivée Medicago lupulina Luzerne lupuline 4.5.1 Arrhenatherion Prairie de fauche de basse altitude Luzula campestris Luzule champêtre 4.5.3 Cynosurion Pâturage de basse et moyenne altitude Lysimachia vulgaris Lysimaque vulgaire 2.3.3 Filipendulion Mégaphorbiaie marécageuse Mahonia aquifolia Mahonia à feuilles de houx Leucanthemum vulgare Marguerite Typha latifolia Massette à grandes feuilles Matricaria perforata Matricaire inodore 7.1.4 Sisymbrion Rudérales annuelles Malva moschata Mauve musquée 4.5.1 Arrhenatherion Prairie de fauche de basse altitude Malva sylvestris Mauve sauvage 7.1.4 Sisymbrion Rudérales annuelles Melilotus albus Melilot blanc 7.1.6 Dauco-Melilotion Rudérales plurianuelles mésophiles Melilotus officinalis Melilot officina 7.1.6 Dauco-Melilotion Rudérales plurianuelles mésophiles Melica ciliata Mélique ciliée 4.1.1 Alysso-Sedion Végétation des dalles calcaires de basse altitude Melittis melossophyllum Mélitte à feuilles de mélisse 6.2.3 Galio-Fagenion Hêtraie mésophile de basse altitude - - 4.2.4 Mesobromion 8.2.3.4 Eragrostion Ourlet nitrophile mésophile Prairie mi-sèche médio-européenne Végétation adventice des sols légers calcaires 8.2.3.2 Fumario-Euphorbion (compagne) Végétation adventice des sols argileux calcaires - Cultivé 4.2.4 Mesobromion 2.1.2.2 Phalaridion Prairie mi-sèche médio-européenne Roselière terrestre __________________________________________________________________________________________ Direction Régionale de l’Environnement de Franche-Comté – Etude « Nature en ville dans le Secteur Sauvegardé de Besançon » - Rapport final – Décembre 2004 – Atelier CEPAGE/ Ivry-sur-Seine 303 Mentha longifolia Menthe à longue feuilles 7.1.1 Agropyro-Rumicion Mercurialis annua Mercuriale annuelle Mercurialis perennis Mercuriale pérenne 6.3.2 Tilion platyphylli Tiliaie thermophile sur éboulis Hypericum perforatum Millepertuis 5.1.2 Trifolion medii Ourlet maigre mésophile Minuartia hybrida Minuartie hybride 4.1.1 Alysso-Sedion Végétation des dalles calcaires de basse altitude Moehringia trinervia Verbascum thapsus Moehringie tinervée Molène 5.1.5 Aegopodion/Alliarion 5.2.1 Atropion Coupe, clairière sur sol baso-neutrophile Verbascum nigrum Molène noire 5.2.1 Atropion Coupe, clairière sur sol baso-neutrophile Solanum nigrum Morelle noire 8.2.3.2 Fumario-Euphorbion Végétation adventice des sols argileux calcaires Anagallis arvensis Mouron 8.2.3.4 Eragrostion Végétation adventice des sols légers calcaires Stellaria media Mouron des oiseaux 8.2.3.1 Polygonio-Chenopodion Végétation adventice des sols argileux neutres à acide Sinapis arvensis Moutarde des champs 8.2.3.2 Fumario-Euphorbion Végétation adventice des sols argileux calcaires Myosotis ramosissima Myosotis rameux 4.2.2 Xerobromion Pelouse sèche médio-européenne Myosotis scorpioides Myosotis scorpioide 2.3.3 Filipendulion Mégaphorbiaie marécageuse Myriophyllum verticillatum Myriophylle verticillé 1.1.4 Nymphaeion Eau avec végétation flottante fixée Nuphar lutea Nénuphar jaune 1.1.4 Nymphaeion Eau avec végétation flottante fixée Rhamnus catharcticus Nerprun purgatif 5.3.2 Berberidion Buissons xérothermophiles sur sol neutre à alcakin Corylus avellana Noisetier 6.3.2 Tilion platyphylli Tiliaie thermophile sur éboulis Inula conyza Œil de cheval 5.1.1 Geranion sanguinei Ourlet maigre xérothermophile Dianthus carthusianorum Œillet des chartreux 4.2.2 Xerobromion Pelouse sèche médio-européenne Dianthus sylvestris Œillet sauvage 4.2.2 Xerobromion Euphorbia peplus Omblette Oenothera biennis Onagre bisanuelle 7.1.6 Dauco-Melilotion Rudérales plurianuelles mésophiles Stachys recta öpiaire droite 4.2.2 Xerobromion Pelouse sèche médio-européenne Himantoglossum hyrcinum Orchis à odeur de bouc 4.2.4 Mesobromion Prairie mi-sèche médio-européenne Hordeum murinum Orge des rats 7.1.4 Sisymbrion Rudérales annuelles Origanum vulgare Origan 5.1.2 Trifolion medii Ourlet maigre mésophile Ulmus minor Orme champêtre 6.3.2 Tilion platyphylli Tiliaie thermophile sur éboulis Ulmus glabra Orme rude 6.3.2 Tilion platyphylli Tiliaie thermophile sur éboulis 8.2.3.2 Fumario-Euphorbion 8.2.3.2 Fumario-Euphorbion Endroit piétiné humide Végétation adventice des sols argileux calcaires Ourlet nitrophile mésophile Pelouse sèche médio-européenne Végétation adventice des sols argileux calcaires __________________________________________________________________________________________ Direction Régionale de l’Environnement de Franche-Comté – Etude « Nature en ville dans le Secteur Sauvegardé de Besançon » - Rapport final – Décembre 2004 – Atelier CEPAGE/ Ivry-sur-Seine 304 Orobanche hederae Orobanche du lierre 6.3.2 Tilion platyphylli Tiliaie thermophile sur éboulis Sedum acre Orpin âcre 4.1.1 Alysso-Sedion Végétation des dalles calcaires de basse altitude Sedum spurium Orpin bâtard 4.1.1 Alysso-Sedion Végétation des dalles calcaires de basse altitude Sedum album Orpin blanc 4.1.1 Alysso-Sedion Végétation des dalles calcaires de basse altitude Sedum rupestre Orpin des rochers 4.1.1 Alysso-Sedion Végétation des dalles calcaires de basse altitude Sedum sexangulare Galeopsis tetrahit Orpin doux Ortie blanche 4.1.1 Alysso-Sedion 5.2.1 Atropion Coupe, clairière sur sol baso-neutrophile Urtica dioica Ortie dioïque Lamium galeobdolon ssp. montanum Ortie jaune 6.1.4 Fraxinion Frênaie humide Rumex scutatus Oseille à écusson 7.2.1 Centrantho-Parietarion Ruines et vieux murs Rumex obtusifolius Oseille à feuilles obtuses 7.1.1 Agropyro-Rumicion Endroit piétiné humide Rumex acetosa Oseille des prés Rumex hydrolapathum Oseille géante Salix viminalis Osier des vanniers Oxalis corniculata Oxalide corniculé Poa compressa P^âturin comprimé 7.1.6 Dauco-Melilotion Rudérales plurianuelles mésophiles Pastinaca sativa Panais 4.5.1 Arrhenatherion Prairie de fauche de basse altitude Eryngium campestre Panicaut champêtre 4.2.2 Xerobromion Pelouse sèche médio-européenne Bellis perennis Pâquerette 4.5.3 Cynosurion Pâturage de basse et moyenne altitude Parietaria judaica Pariétaire de Judée 7.2.1 Centrantho-Parietarion Ruines et vieux murs Parietaria officinalis Pariétaire officinale 5.1.5 Aegopodion/Alliarion Ourlet nitrophile mésophile Tussilago farfara Pas d'âne 7.1.6 Dauco-Melilotion Rudérales plurianuelles mésophiles Lepidium densiflorum Passerage à fleurs denses 7.1.4 Sisymbrion Rudérales annuelles Lepidium virginicum Passerage de Virginie 7.1.4 Sisymbrion Rudérales annuelles Lepidium ruderale Passerage des décombres 7.1.2 Polygonion avicularis Endroits piétinés secs Poa annua Pâturin annuel 7.2.2 Saginion procumbentis Pavements Poa nemoralis Pâturin des bois 6.3.2 Tilion platyphylli Tiliaie thermophile sur éboulis Poa pratensis Pâturin des prés 4.5.1 Arrhenatherion Prairie de fauche de basse altitude Poa trivilalis Pâturin trivial 4.5.1 Arrhenatherion Prairie de fauche de basse altitude 2.1.2.2 Phalaridion 4.5.1 Arrhenatherion 2.1.2.2 Phalaridion 6.1.2 Salicion albae 8.2.3.1 Polygonio-Chenopodion Végétation des dalles calcaires de basse altitude Roselière terrestre Prairie de fauche de basse altitude Roselière terrestre Saulaie blanche Végétation adventice des sols argileux neutres à acide __________________________________________________________________________________________ Direction Régionale de l’Environnement de Franche-Comté – Etude « Nature en ville dans le Secteur Sauvegardé de Besançon » - Rapport final – Décembre 2004 – Atelier CEPAGE/ Ivry-sur-Seine 305 Paulownia tomentosa Paulownia - - Papaver dubium Pavot douteux 7.1.4 Sisymbrion Rudérales annuelles Papaver somniferum Pavot somnifère 7.1.4 Sisymbrion Rudérales annuelles Eragrostis minor Petite éragrostide 8.2.3.4 Eragrostion Végétation adventice des sols légers calcaires Chaenorrhinum minus Petite linaire 8.2.3.2 Fumario-Euphorbion Végétation adventice des sols argileux calcaires Vinca minor Sanguisorba minor Petite pervenche Petite pimprenelle Peucedanum cervaria Peucédan des cerfs 5.1.1 Geranion sanguinei Ourlet maigre xérothermophile Populus nigra Peuplier noir 6.1.2 Salicion albae (compagne) Saulaie blanche Phleum pratense Phléole des prés 4.5.1 Arrhenatherion Prairie de fauche de basse altitude Picris hieracioides Picris fausse éperviaire 7.1.6 Dauco-Melilotion Rudérales plurianuelles mésophiles Thalictrum flavum Pigamon jaunâtre 2.3.3 Filipendulion Mégaphorbiaie marécageuse Pinus sylvestris Pin sylvestre Plantago lanceolata Planitain lancéolé Alisma plantago-aquatica Plantain d'eau Plantago intermedia Plantain intermédiaire 7.1.2 Polygonion avicularis Endroits piétinés secs Plantago major Plantain majeur 7.1.2 Polygonion avicularis Endroits piétinés secs Plantago media Plantain moyen 4.2.4 Mesobromion Prairie mi-sèche médio-européenne Pyrus pyraster Poirier 5.3.2 Berberidion Buissons xérothermophiles sur sol neutre à alcakin Hypochaeris radicata Porcelle 4.5.3 Cynosurion Pâturage de basse et moyenne altitude Potamogeton lucens Potamot luisant 1.1.4 Nymphaeion Eau avec végétation flottante fixée Potamogeton natans Potamot nageant 1.1.4 Nymphaeion Eau avec végétation flottante fixée Potentilla argentea Potentille argentée 7.2.1 Centrantho-Parietarion Ruines et vieux murs Potentilla anserina Potentille des oies 7.1.1 Agropyro-Rumicion Endroit piétiné humide Potentilla tabernaemontani Potentille du printemps 4.2.2 Xerobromion Pelouse sèche médio-européenne Potentilla reptans Potentille rampante 7.1.1 Agropyro-Rumicion Endroit piétiné humide Portulaca oleracea Pourpier potager 7.1.2 Polygonion avicularis Endroits piétinés secs Equisetum arvense Prêle des champs 7.1.1 Agropyro-Rumicion Endroit piétiné humide Equisetum fluviatile Prêle des cours d'eau Cultivé 4.2.4 Mesobromion - - Prairie mi-sèche médio-européenne - 4.5.1 Arrhenatherion 2.1.2.2 Phalaridion 2.1.2.2 Phalaridion Prairie de fauche de basse altitude Roselière terrestre Roselière terrestre __________________________________________________________________________________________ Direction Régionale de l’Environnement de Franche-Comté – Etude « Nature en ville dans le Secteur Sauvegardé de Besançon » - Rapport final – Décembre 2004 – Atelier CEPAGE/ Ivry-sur-Seine 306 Equisetum telmateia Prêle géante 6.1.4 Fraxinion Frênaie humide Primula veris Primevère du printemps 4.2.4 Mesobromion Prairie mi-sèche médio-européenne Primula vulgaris Primevère vulgaire 4.5.1 Arrhenatherion Prairie de fauche de basse altitude Prunella vulgaris Prunelle vulgaire 4.5.3 Cynosurion Pâturage de basse et moyenne altitude Prunus spinosa Prunellier 5.3.2 Berberidion Buissons xérothermophiles sur sol neutre à alcakin Prunus mahaleb Polypodium interjectum Prunier de Ste Lucie Réglisse des bois 5.3.2 Berberidion 7.2.1 Centrantho-Parietarion Buissons xérothermophiles sur sol neutre à alcakin Aruncus dioecus Reine des bois 6.3.2 Tilion platyphylli Tiliaie thermophile sur éboulis Ranunculus bulbosus Renoncule à bulbe 4.2.4 Mesobromion Prairie mi-sèche médio-européenne Ranunculus acer ssp. friesianus Renoncule âcre 4.5.1 Arrhenatherion Prairie de fauche de basse altitude Ranunculus nemorosus Renoncule des bois 6.2.3 Galio-Fagenion Hêtraie mésophile de basse altitude Ranunculus fluitans Renoncule flottante 1.2.1 Ranunculion fluitantis Epipotamon Ranunculus repens Renoncule rampante 8.2.3.1 Polygonio-Chenopodion Végétation adventice des sols argileux neutres à acide Polygonum persicaria Renouée à feuilles de pêcher 8.2.3.1 Polygonio-Chenopodion Végétation adventice des sols argileux neutres à acide Polygonum aviculare Renouée des oiseaux 7.1.2 Polygonion avicularis Endroits piétinés secs Polygonum cuspidatum Renouée du Japon 5.1.3 Convolvulion Ourlet hygrophile de plaine Resda luteola Réséda des teinturiers 7.1.8 Arction Reposoirs à bétail de basse altitude Reseda lutea Reseda jaune 7.1.6 Dauco-Melilotion Rudérales plurianuelles mésophiles Euphorbia helioscopia Réveil matin Robinia pseudoacacia Robinier 5.3.3 Pruno-Rubion Rubus fruticosus Ronce 5.3.3 Pruno-Rubion Buissons mésophiles Rubus caesius Ronce bleuâtre 5.1.3 Convolvulion Ourlet hygrophile de plaine Rubus laciniatus Ronce laciniée Phragmites australis Roseau Rosa arvensis Rosier des champs 5.3.3 Pruno-Rubion Buissons mésophiles Rosa canina Rosier des chiens 5.3.3 Pruno-Rubion Buissons mésophiles Sparganium emersum Rubanier émergé 1.1.4 Nymphaeion Eau avec végétation flottante fixée Cymbalaria muralis Ruine de Rome 7.2.1 Centrantho-Parietarion Ruines et vieux murs Rumex crispus Rumex crépu 7.1.1 Agropyro-Rumicion Endroit piétiné humide 8.2.3.2 Fumario-Euphorbion - Ruines et vieux murs Végétation adventice des sols argileux calcaires Buissons mésophiles Cultivé 2.1.2.2 Phalaridion Roselière terrestre __________________________________________________________________________________________ Direction Régionale de l’Environnement de Franche-Comté – Etude « Nature en ville dans le Secteur Sauvegardé de Besançon » - Rapport final – Décembre 2004 – Atelier CEPAGE/ Ivry-sur-Seine 307 Arenaria serpyllifolia Sabline à feuille de serpolet 8.2.3.1 Polygonio-Chenopodion Sagina procumbens Sagine rampante 7.2.2 Saginion procumbentis Pavements Lythrum vulgare Salicaire 2.3.3 Filipendulion Mégaphorbiaie marécageuse Saponaria officinalis Saponaire officinale 5.1.3 Convolvulion Ourlet hygrophile de plaine Clinopodium vulgare Sarriette vulgaire 5.1.2 Trifolion medii Ourlet maigre mésophile Salvia pratensis Salix alba Sauge des prés Saule blanc 4.2.4 Mesobromion 6.1.2 Salicion albae Prairie mi-sèche médio-européenne Salix caprea Saule marsault 5.3.5 Sambuco-Salicion Stade arbustif préforestier Salix purpurea Saule pourpre 6.1.2 Salicion albae Saulaie blanche Saxifraga tridactylites Saxifrage à trois doigts 4.1.1 Alysso-Sedion Végétation des dalles calcaires de basse altitude Scabiosa columbaria Scabieuse colombaire 4.2.4 Mesobromion Prairie mi-sèche médio-européenne Polygonatum multiflorum Sceau de Salomon 6.2.3 Galio-Fagenion Hêtraie mésophile de basse altitude Senecio erucifolius Séneçon à feuilles de roquette 7.1.6 Dauco-Melilotion Rudérales plurianuelles mésophiles Senecio viscosus Seneçon visqueux 7.1.2 Polygonion avicularis Endroits piétinés secs Senecio vulgaris Seneçon vulgaire Thymus pulegioides Serpolet 4.2.4 Mesobromion Prairie mi-sèche médio-européenne Seseli montanum Seseli des montagnes 4.2.2 Xerobromion Pelouse sèche médio-européenne Seseli libanotis Séséli libanotis 5.1.1 Geranion sanguinei Ourlet maigre xérothermophile Sesleria coerulea Seslérie bleuâtre 4.2.4 Mesobromion Prairie mi-sèche médio-européenne Sherardia arvensis Sherardie des prés 4.2.4 Mesobromion Prairie mi-sèche médio-européenne Silene pratensis Silène des prés 7.1.8 Arction Reposoirs à bétail de basse altitude Silene nutans Silène penché 5.1.1 Geranion sanguinei Ourlet maigre xérothermophile Silene vulgaris Silène vulgaire 4.5.1 Arrhenatherion Prairie de fauche de basse altitude Sambucus nigra Sureau noir 5.3.5 Sambuco-Salicion Stade arbustif préforestier Symphoricarpos albus Symphorine - - Thuja sp. Thuya - Cultivé Tilia cordata Tilleul à feuilles en cœur 6.3.2 Tilion platyphylli Tiliaie thermophile sur éboulis Tilia platyphyllos Tilleul à grandes feuilles 6.3.2 Tilion platyphylli Tiliaie thermophile sur éboulis Solanum lycopersicon Tomate 8.2.3.1 Polygonio-Chenopodion - Végétation adventice des sols argileux neutres à acide Saulaie blanche Végétation adventice des sols argileux neutres à acide Cultivé __________________________________________________________________________________________ Direction Régionale de l’Environnement de Franche-Comté – Etude « Nature en ville dans le Secteur Sauvegardé de Besançon » - Rapport final – Décembre 2004 – Atelier CEPAGE/ Ivry-sur-Seine 308 Torilis japonica Torilis du Japon 5.1.5 Aegopodion/Alliarion Ourlet nitrophile mésophile Turittis glabra Tourette glabre 5.1.5 Aegopodion/Alliarion Ourlet nitrophile mésophile Trifolium campestre Trèfle champêtre 4.1.1 Alysso-Sedion Végétation des dalles calcaires de basse altitude Trifolium pratense Trèfle des prés 4.5.1 Arrhenatherion Prairie de fauche de basse altitude Trifolium dubium Trèfle douteux 4.5.1 Arrhenatherion Prairie de fauche de basse altitude Trifolium repens Trifolium rubens Trèfle rampant Trèfle rouge 4.5.3 Cynosurion 5.1.1 Geranion sanguinei Pâturage de basse et moyenne altitude Trifolium medium Trèflr moyen 5.1.2 Trifolion medii Ourlet maigre mésophile Ligustrum vulgare Troène 5.3.2 Berberidion Buissons xérothermophiles sur sol neutre à alcakin Valeriana officinalis Valériane officinale 2.3.3 Filipendulion Mégaphorbiaie marécageuse Valerianella carinata Valerianelle carénée 4.1.1 Alysso-Sedion Végétation des dalles calcaires de basse altitude Sisymbrium officinale Vélar officina 7.1.4 Sisymbrion Rudérales annuelles Solidago gigantea Verge d'or géante 5.1.5 Aegopodion/Alliarion Ourlet nitrophile mésophile Erigeron acer Vergerette âcre 4.2.4 Mesobromion Prairie mi-sèche médio-européenne Erigeron annuus Vergerette annuelle 7.1.6 Dauco-Melilotion Rudérales plurianuelles mésophiles Conyza canadensis Vergerette du Canada 7.1.4 Sisymbrion Rudérales annuelles Veronica serpillifolia Véronique à feuilles de serpolet 4.5.3 Cynosurion Pâturage de basse et moyenne altitude Veronica chamaedrys Véronique petit chêne Prairie de fauche de basse altitude Veronica polita Véronique polie Verbena officinalis Verveine officinale 7.1.1 Agropyro-Rumicion Endroit piétiné humide Vicia tetrasperma Vesce à 4 graines 7.1.4 Sisymbrion Rudérales annuelles Vicia cracca ssp. tenuifolia Vesce à feuilles étroites 5.1.1 Geranion sanguinei Ourlet maigre xérothermophile Vicia cracca Vesce cracca 4.5.1 Arrhenatherion Prairie de fauche de basse altitude Vicia sepium Vesce des haies 5.1.5 Aegopodion/Alliarion Ourlet nitrophile mésophile Vicia hirsuta Vesce hirsute 7.1.4 Sisymbrion Rudérales annuelles Parthenocissus quinquefolia Vigne vierge Viola reichenbachiana Violette des bois 6.2.3 Galio-Fagenion Hêtraie mésophile de basse altitude Viola odorata Violette odorante 5.1.5 Aegopodion/Alliarion Ourlet nitrophile mésophile Viburnum lantana Viorne mancienne 5.3.2 Berberidion Buissons xérothermophiles sur sol neutre à alcakin 4.5.1 Arrhenatherion 8.2.3.2 Fumario-Euphorbion - Ourlet maigre xérothermophile Végétation adventice des sols argileux calcaires Cultivé __________________________________________________________________________________________ Direction Régionale de l’Environnement de Franche-Comté – Etude « Nature en ville dans le Secteur Sauvegardé de Besançon » - Rapport final – Décembre 2004 – Atelier CEPAGE/ Ivry-sur-Seine 309 Viburnum opulus Viorne obier 6.1.4 Fraxinion Echium vulgare Vipérine 7.1.6 Dauco-Melilotion Rudérales plurianuelles mésophiles Fallopia dumetorum Vrillée des buissons 5.1.5 Aegopodion/Alliarion Ourlet nitrophile mésophile Alopecurus pratensis Vulpin des prés 4.5.1 Arrhenatherion Prairie de fauche de basse altitude Viscum album Gui - Frênaie humide - __________________________________________________________________________________________ Direction Régionale de l’Environnement de Franche-Comté – Etude « Nature en ville dans le Secteur Sauvegardé de Besançon » - Rapport final – Décembre 2004 – Atelier CEPAGE/ Ivry-sur-Seine 310 __________________________________________________________________________________________ Direction Régionale de l’Environnement de Franche-Comté – Etude « Nature en ville dans le Secteur Sauvegardé de Besançon » - Rapport final – Décembre 2004 – Atelier CEPAGE/ Ivry-sur-Seine 311 Annexe n°2 bis Inventaire botanique avec classement alphabétique par unités typologiques de végétation __________________________________________________________________________________________ Direction Régionale de l’Environnement de Franche-Comté – Etude « Nature en ville dans le Secteur Sauvegardé de Besançon » - Rapport final – Décembre 2004 – Atelier CEPAGE/ Ivry-sur-Seine 312 __________________________________________________________________________________________ Direction Régionale de l’Environnement de Franche-Comté – Etude « Nature en ville dans le Secteur Sauvegardé de Besançon » - Rapport final – Décembre 2004 – Atelier CEPAGE/ Ivry-sur-Seine 313 Inventaire botanique du Secteur Sauvagardé de Besançon : Liste globale des espèces spontanées ou en voie de naturalisation et unités de végétation (typologie Delarze et al., 1998) Nom scientifique Nom vernaculaire n°unité unité (nom scientifique) unité (nom français) Cotoneaster horizontalis Cotoneaster rampant - Cultivé Hemerocallis fulva Hémérocalle fauve - Cultivé Iberis sempervirens Iberis toujours vert - Cultivé Mahonia aquifolia Narcissus pseudonarcissus Mahonia à feuilles de houx Jonquille - Cultivé Cultivé Parthenocissus quinquefolia Vigne vierge - Cultivé Paulownia tomentosa Paulownia - - Picea abies Epicéa - - Pinus sylvestris Pin sylvestre - - Prunus laurocerasus Laurier cerise - - Rubus laciniatus Ronce laciniée - Cultivé Solanum lycopersicon Tomate - Cultivé Symphoricarpos albus Symphorine - - Thuja sp. Thuya - Cultivé Vinca minor Petite pervenche - Cultivé Viscum album Gui - - Lemna minor Lentille d'eau 1.1.3 Lemnion Eau avec végétation flottante libre Myriophyllum verticillatum Myriophylle verticillé 1.1.4 Nymphaeion Eau avec végétation flottante fixée Nuphar lutea Nénuphar jaune 1.1.4 Nymphaeion Eau avec végétation flottante fixée Potamogeton lucens Potamogeton natans Potamot luisant Potamot nageant 1.1.4 Nymphaeion 1.1.4 Nymphaeion Eau avec végétation flottante fixée Schoenoplectus lacustris Jonc des tonneliers 1.1.4 Nymphaeion Eau avec végétation flottante fixée Sparganium emersum Rubanier émergé 1.1.4 Nymphaeion Eau avec végétation flottante fixée Ranunculus fluitans Renoncule flottante 1.2.1 Ranunculion fluitantis Epipotamon Achillea ptarmica Herbe-à-éternuer 2.1.2.2 Phalaridion - Eau avec végétation flottante fixée Roselière terrestre __________________________________________________________________________________________ Direction Régionale de l’Environnement de Franche-Comté – Etude « Nature en ville dans le Secteur Sauvegardé de Besançon » - Rapport final – Décembre 2004 – Atelier CEPAGE/ Ivry-sur-Seine 314 Alisma plantago-aquatica Plantain d'eau 2.1.2.2 Phalaridion Roselière terrestre Equisetum fluviatile Prêle des cours d'eau 2.1.2.2 Phalaridion Roselière terrestre Iris pseudacorus Iris faux acore 2.1.2.2 Phalaridion Roselière terrestre Phalaris arundinacea Baldingère 2.1.2.2 Phalaridion Roselière terrestre Phragmites australis Roseau 2.1.2.2 Phalaridion Roselière terrestre Rorripa amphibia Rumex hydrolapathum Cresson amphibie Oseille géante 2.1.2.2 Phalaridion 2.1.2.2 Phalaridion Roselière terrestre Solanum dulcamara Douce-amère 2.1.2.2 Phalaridion Roselière terrestre Symphytum officinale Consoude officinale 2.1.2.2 Phalaridion Roselière terrestre Typha latifolia Massette à grandes feuilles 2.1.2.2 Phalaridion Roselière terrestre Urtica dioica Ortie dioïque 2.1.2.2 Phalaridion Roselière terrestre Angelica sylvestris Angélique 2.3.3 Filipendulion Mégaphorbiaie marécageuse Epilobium hirsutum Epilobe hirsute 2.3.3 Filipendulion Mégaphorbiaie marécageuse Filipendula ulmaria Filipendule 2.3.3 Filipendulion Mégaphorbiaie marécageuse Lysimachia vulgaris Lysimaque vulgaire 2.3.3 Filipendulion Mégaphorbiaie marécageuse Lythrum vulgare Salicaire 2.3.3 Filipendulion Mégaphorbiaie marécageuse Myosotis scorpioides Myosotis scorpioide 2.3.3 Filipendulion Mégaphorbiaie marécageuse Thalictrum flavum Pigamon jaunâtre 2.3.3 Filipendulion Mégaphorbiaie marécageuse Valeriana officinalis Valériane officinale 2.3.3 Filipendulion Asplenium ruta-muraria Asplénium rue-des murailles 3.4.1.2 Potentillion caulescentis Asplenium trichomanes Capillaire rouge 3.4.1.2 Potentillion caulescentis Hieracium humile Epervière peu élevée 3.4.1.2 Potentillion caulescentis Roselière terrestre Mégaphorbiaie marécageuse Parois calcaires ensoleillées avec végétation vasculaire Parois calcaires ensoleillées avec végétation vasculaire Parois calcaires ensoleillées avec végétation vasculaire Cerastium semidecandrum Céraiste à 5 étamines 4.1.1 Alysso-Sedion Végétation des dalles calcaires de basse altitude Erophila verna Erophile du printemps 4.1.1 Alysso-Sedion Végétation des dalles calcaires de basse altitude Euphrasia salisburgensis Euphraise de Salzbourg 4.1.1 Alysso-Sedion Végétation des dalles calcaires de basse altitude Melica ciliata Minuartia hybrida Mélique ciliée Minuartie hybride 4.1.1 Alysso-Sedion 4.1.1 Alysso-Sedion Végétation des dalles calcaires de basse altitude Saxifraga tridactylites Saxifrage à trois doigts 4.1.1 Alysso-Sedion Végétation des dalles calcaires de basse altitude Végétation des dalles calcaires de basse altitude __________________________________________________________________________________________ Direction Régionale de l’Environnement de Franche-Comté – Etude « Nature en ville dans le Secteur Sauvegardé de Besançon » - Rapport final – Décembre 2004 – Atelier CEPAGE/ Ivry-sur-Seine 315 Sedum acre Orpin âcre 4.1.1 Alysso-Sedion Végétation des dalles calcaires de basse altitude Sedum album Orpin blanc 4.1.1 Alysso-Sedion Végétation des dalles calcaires de basse altitude Sedum rupestre Orpin des rochers 4.1.1 Alysso-Sedion Végétation des dalles calcaires de basse altitude Sedum sexangulare Orpin doux 4.1.1 Alysso-Sedion Végétation des dalles calcaires de basse altitude Sedum spurium Orpin bâtard 4.1.1 Alysso-Sedion Végétation des dalles calcaires de basse altitude Teucrium montanum Trifolium campestre Germandrée des montagnes Trèfle champêtre 4.1.1 Alysso-Sedion 4.1.1 Alysso-Sedion Végétation des dalles calcaires de basse altitude Valerianella carinata Valerianelle carénée 4.1.1 Alysso-Sedion Végétation des dalles calcaires de basse altitude Allium sphaerocephalon Ail à tête ronde 4.2.2 Xerobromion Pelouse sèche médio-européenne Anthericum liliago Anthéric à fleurs de lys 4.2.2 Xerobromion Pelouse sèche médio-européenne Bromus erectus Bromme dressé 4.2.2 Xerobromion Pelouse sèche médio-européenne Carex halleriana Laîche de Haller 4.2.2 Xerobromion Pelouse sèche médio-européenne Dianthus carthusianorum Œillet des chartreux 4.2.2 Xerobromion Pelouse sèche médio-européenne Dianthus sylvestris Œillet sauvage 4.2.2 Xerobromion Pelouse sèche médio-européenne Eryngium campestre Panicaut champêtre 4.2.2 Xerobromion Pelouse sèche médio-européenne Festuca gr ovina Fétuque des moutons 4.2.2 Xerobromion Pelouse sèche médio-européenne Genista sagittalis Genêt ailé 4.2.2 Xerobromion Pelouse sèche médio-européenne Helianthemum nummularium Hélianthème 4.2.2 Xerobromion Pelouse sèche médio-européenne Hippocrepis comosa Hippocrépide à toupet 4.2.2 Xerobromion Pelouse sèche médio-européenne Lactuca perennis Laitue pérenne 4.2.2 Xerobromion Pelouse sèche médio-européenne Myosotis ramosissima Myosotis rameux 4.2.2 Xerobromion Pelouse sèche médio-européenne Potentilla tabernaemontani Potentille du printemps 4.2.2 Xerobromion Pelouse sèche médio-européenne Seseli montanum Seseli des montagnes 4.2.2 Xerobromion Pelouse sèche médio-européenne Stachys recta öpiaire droite 4.2.2 Xerobromion Pelouse sèche médio-européenne Teucrium chamaedrys Germandrée petit chêne 4.2.2 Xerobromion Pelouse sèche médio-européenne Agrostis capillaris Agrostide capillaire 4.2.4 Mesobromion Prairie mi-sèche médio-européenne Anthyllis vulneraria Anthyllide vulnéraire 4.2.4 Mesobromion Prairie mi-sèche médio-européenne Brachypodium pinnatum Brachypode penné 4.2.4 Mesobromion Prairie mi-sèche médio-européenne Briza media Amourette 4.2.4 Mesobromion Prairie mi-sèche médio-européenne Végétation des dalles calcaires de basse altitude __________________________________________________________________________________________ Direction Régionale de l’Environnement de Franche-Comté – Etude « Nature en ville dans le Secteur Sauvegardé de Besançon » - Rapport final – Décembre 2004 – Atelier CEPAGE/ Ivry-sur-Seine 316 Campanula rotundifolia Campanule à feuilles rondes 4.2.4 Mesobromion Prairie mi-sèche médio-européenne Centaurea jacea Centaurée jacée 4.2.4 Mesobromion Prairie mi-sèche médio-européenne Centaurea jacea ssp. angustifolia Jacée à feuilles étroites 4.2.4 Mesobromion Prairie mi-sèche médio-européenne Centaurea scabiosa Centaurée scabieuse 4.2.4 Mesobromion Prairie mi-sèche médio-européenne Daucus carota Carotte 4.2.4 Mesobromion Prairie mi-sèche médio-européenne Erigeron acer Euphorbia cyparissias Vergerette âcre Euphorbe petit cyprès 4.2.4 Mesobromion 4.2.4 Mesobromion Prairie mi-sèche médio-européenne Galium verum Gaillet jaune 4.2.4 Mesobromion Prairie mi-sèche médio-européenne Hieracium pilosella Epervière piloselle 4.2.4 Mesobromion Prairie mi-sèche médio-européenne Himantoglossum hyrcinum Orchis à odeur de bouc 4.2.4 Mesobromion Prairie mi-sèche médio-européenne Leontodon hispidus Liondent hispide 4.2.4 Mesobromion Prairie mi-sèche médio-européenne Leucanthemum vulgare Marguerite 4.2.4 Mesobromion Prairie mi-sèche médio-européenne Onobrychis viciifolia Esparcette 4.2.4 Mesobromion Prairie mi-sèche médio-européenne Ononis repens Bugrane rampante 4.2.4 Mesobromion Prairie mi-sèche médio-européenne Plantago media Plantain moyen 4.2.4 Mesobromion Prairie mi-sèche médio-européenne Primula veris Primevère du printemps 4.2.4 Mesobromion Prairie mi-sèche médio-européenne Ranunculus bulbosus Renoncule à bulbe 4.2.4 Mesobromion Prairie mi-sèche médio-européenne Salvia pratensis Sauge des prés 4.2.4 Mesobromion Prairie mi-sèche médio-européenne Sanguisorba minor Petite pimprenelle 4.2.4 Mesobromion Prairie mi-sèche médio-européenne Scabiosa columbaria Scabieuse colombaire 4.2.4 Mesobromion Prairie mi-sèche médio-européenne Sesleria coerulea Seslérie bleuâtre 4.2.4 Mesobromion Prairie mi-sèche médio-européenne Sherardia arvensis Sherardie des prés 4.2.4 Mesobromion Prairie mi-sèche médio-européenne Thymus pulegioides Serpolet 4.2.4 Mesobromion Prairie mi-sèche médio-européenne Achillea millefolium Achillée millefeuille 4.5.1 Arrhenatherion Prairie de fauche de basse altitude Alopecurus pratensis Vulpin des prés 4.5.1 Arrhenatherion Prairie de fauche de basse altitude Anthoxanthum odoratum Flouve odorante 4.5.1 Arrhenatherion Prairie de fauche de basse altitude Anthriscus sylvestris Cerfeuil des prés 4.5.1 Arrhenatherion Prairie de fauche de basse altitude Arrhenatherum elatius Fromental 4.5.1 Arrhenatherion Prairie de fauche de basse altitude Avena pubescens Avoine pubescente 4.5.1 Arrhenatherion Prairie de fauche de basse altitude Prairie mi-sèche médio-européenne __________________________________________________________________________________________ Direction Régionale de l’Environnement de Franche-Comté – Etude « Nature en ville dans le Secteur Sauvegardé de Besançon » - Rapport final – Décembre 2004 – Atelier CEPAGE/ Ivry-sur-Seine 317 Bromus hordaceus Brome mou 4.5.1 Arrhenatherion Prairie de fauche de basse altitude Crepis biennis Crépide bisannuelle 4.5.1 Arrhenatherion Prairie de fauche de basse altitude Dactylis glomerata Dactyle pelotonné 4.5.1 Arrhenatherion Prairie de fauche de basse altitude Festuca pratensis Fétuque des prés 4.5.1 Arrhenatherion Prairie de fauche de basse altitude Galium album Gaillet blanc 4.5.1 Arrhenatherion Prairie de fauche de basse altitude 4.5.1 Arrhenatherion 4.5.1 Arrhenatherion Prairie de fauche de basse altitude Heracleum sphondylium ssp. sphondylium Berce Holcus lanatus Houlque laineuse Prairie de fauche de basse altitude Knautia arvensis Knautie des champs 4.5.1 Arrhenatherion Prairie de fauche de basse altitude Lathyrus pratensis Gesse des prés 4.5.1 Arrhenatherion Prairie de fauche de basse altitude Linum catharcticum Lin purgatif 4.5.1 Arrhenatherion Prairie de fauche de basse altitude Lotus corniculatus Lotier corniculé 4.5.1 Arrhenatherion Prairie de fauche de basse altitude Malva moschata Mauve musquée 4.5.1 Arrhenatherion Prairie de fauche de basse altitude Medicago lupulina Luzerne lupuline 4.5.1 Arrhenatherion Prairie de fauche de basse altitude Papaver rhoeas Coquelicot 4.5.1 Arrhenatherion (compagne) Prairie de fauche de basse altitude Pastinaca sativa Panais 4.5.1 Arrhenatherion Prairie de fauche de basse altitude Phleum pratense Phléole des prés 4.5.1 Arrhenatherion Prairie de fauche de basse altitude Plantago lanceolata Planitain lancéolé 4.5.1 Arrhenatherion Prairie de fauche de basse altitude Poa pratensis Pâturin des prés 4.5.1 Arrhenatherion Prairie de fauche de basse altitude Poa trivilalis Pâturin trivial 4.5.1 Arrhenatherion Prairie de fauche de basse altitude Primula vulgaris Primevère vulgaire 4.5.1 Arrhenatherion Prairie de fauche de basse altitude Ranunculus acer ssp. friesianus Renoncule âcre 4.5.1 Arrhenatherion Prairie de fauche de basse altitude Rhinanthus alectorolophus Cocriste 4.5.1 Arrhenatherion Prairie de fauche de basse altitude Rumex acetosa Oseille des prés 4.5.1 Arrhenatherion Prairie de fauche de basse altitude Silene vulgaris Silène vulgaire 4.5.1 Arrhenatherion Prairie de fauche de basse altitude Taraxacum officinale Dent de lion 4.5.1 Arrhenatherion Prairie de fauche de basse altitude Trifolium dubium Trèfle douteux 4.5.1 Arrhenatherion Prairie de fauche de basse altitude Trifolium pratense Trèfle des prés 4.5.1 Arrhenatherion Prairie de fauche de basse altitude Trisetum flavescens Avoine jaunâtre 4.5.1 Arrhenatherion Prairie de fauche de basse altitude Veronica chamaedrys Véronique petit chêne 4.5.1 Arrhenatherion Prairie de fauche de basse altitude __________________________________________________________________________________________ Direction Régionale de l’Environnement de Franche-Comté – Etude « Nature en ville dans le Secteur Sauvegardé de Besançon » - Rapport final – Décembre 2004 – Atelier CEPAGE/ Ivry-sur-Seine 318 Vicia cracca Vesce cracca 4.5.1 Arrhenatherion Prairie de fauche de basse altitude Bellis perennis Pâquerette 4.5.3 Cynosurion Pâturage de basse et moyenne altitude Crepis capillaris Crépide capillaire 4.5.3 Cynosurion Pâturage de basse et moyenne altitude Cynosurus cristatus Crételle 4.5.3 Cynosurion Pâturage de basse et moyenne altitude Festuca rubra Fétuque rouge 4.5.3 Cynosurion Pâturage de basse et moyenne altitude Geranium molle Hypochaeris radicata Géranium mou Porcelle 4.5.3 Cynosurion 4.5.3 Cynosurion Pâturage de basse et moyenne altitude Leontodon autumnalis Liondent automnal 4.5.3 Cynosurion Pâturage de basse et moyenne altitude Luzula campestris Luzule champêtre 4.5.3 Cynosurion Pâturage de basse et moyenne altitude Prunella vulgaris Prunelle vulgaire 4.5.3 Cynosurion Pâturage de basse et moyenne altitude Senecio jacobea Herbe de Saint Jacques 4.5.3 Cynosurion Pâturage de basse et moyenne altitude Trifolium repens Trèfle rampant 4.5.3 Cynosurion Pâturage de basse et moyenne altitude Veronica serpillifolia Véronique à feuilles de serpolet 4.5.3 Cynosurion Pâturage de basse et moyenne altitude Arabis turita Arabette tourette 5.1.1 Geranion sanguinei Ourlet maigre xérothermophile Bupleurum falcatum Buplèvre en faux 5.1.1 Geranion sanguinei Ourlet maigre xérothermophile Geranium sanguineum Géranium sanguin 5.1.1 Geranion sanguinei Ourlet maigre xérothermophile Inula conyza Œil de cheval 5.1.1 Geranion sanguinei Ourlet maigre xérothermophile Peucedanum cervaria Peucédan des cerfs 5.1.1 Geranion sanguinei Ourlet maigre xérothermophile Seseli libanotis Séséli libanotis 5.1.1 Geranion sanguinei Ourlet maigre xérothermophile Silene nutans Silène penché 5.1.1 Geranion sanguinei Ourlet maigre xérothermophile Trifolium rubens Trèfle rouge 5.1.1 Geranion sanguinei Ourlet maigre xérothermophile Vicia cracca ssp. tenuifolia Vesce à feuilles étroites 5.1.1 Geranion sanguinei Ourlet maigre xérothermophile Astragalus glycyphyllos Astragale à feuilles de réglisse 5.1.2 Trifolion medii Ourlet maigre mésophile Brachypodium sylvaticum Brachypode des bois 5.1.2 Trifolion medii Ourlet maigre mésophile Carex pairae Laîche de Paira 5.1.2 Trifolion medii Ourlet maigre mésophile Clinopodium vulgare Sarriette vulgaire 5.1.2 Trifolion medii Ourlet maigre mésophile Coronilla varia Coronille variée 5.1.2 Trifolion medii Ourlet maigre mésophile Hypericum perforatum Millepertuis 5.1.2 Trifolion medii Ourlet maigre mésophile Lathyrus latifolius Gesse à larges feuilles 5.1.2 Trifolion medii Ourlet maigre mésophile Pâturage de basse et moyenne altitude __________________________________________________________________________________________ Direction Régionale de l’Environnement de Franche-Comté – Etude « Nature en ville dans le Secteur Sauvegardé de Besançon » - Rapport final – Décembre 2004 – Atelier CEPAGE/ Ivry-sur-Seine 319 Origanum vulgare Origan 5.1.2 Trifolion medii Ourlet maigre mésophile Trifolium medium Trèflr moyen 5.1.2 Trifolion medii Ourlet maigre mésophile Calystegia sepium Liseron des haies 5.1.3 Convolvulion Ourlet hygrophile de plaine Carduus crispus Chardon crépu 5.1.3 Convolvulion Ourlet hygrophile de plaine Dipsacus fullonum Cardère 5.1.3 Convolvulion Ourlet hygrophile de plaine Epilobium parviflorum Eupatorium cannabinum Epilobe à petites fleurs Chanvrine 5.1.3 Convolvulion 5.1.3 Convolvulion Ourlet hygrophile de plaine Polygonum cuspidatum Renouée du Japon 5.1.3 Convolvulion Ourlet hygrophile de plaine Rubus caesius Ronce bleuâtre 5.1.3 Convolvulion Ourlet hygrophile de plaine Saponaria officinalis Saponaire officinale 5.1.3 Convolvulion Ourlet hygrophile de plaine Aegopodium podagraria Herbe aux goutteux 5.1.5 Aegopodion/Alliarion Ourlet nitrophile mésophile Ajuga reptans Bugle rampante 5.1.5 Aegopodion/Alliarion Ourlet nitrophile mésophile Alliaria petiolata Alliaire 5.1.5 Aegopodion/Alliarion Ourlet nitrophile mésophile Anthriscus caucalis Cerfeuil vulgaire 5.1.5 Aegopodion/Alliarion Ourlet nitrophile mésophile Bryone dioica Bryone dioïque 5.1.5 Aegopodion/Alliarion Ourlet nitrophile mésophile Cardamine impatiens Cardamine impatiente 5.1.5 Aegopodion/Alliarion Ourlet nitrophile mésophile Cardamine pratensis Cardamine des prés 5.1.5 Aegopodion/Alliarion Ourlet nitrophile mésophile Chaerophyllum temulum Chérophylle enivrant 5.1.5 Aegopodion/Alliarion Ourlet nitrophile mésophile Chelidonium majus Grande chélidoine 5.1.5 Aegopodion/Alliarion Ourlet nitrophile mésophile Corydalis cava Corydale creux 5.1.5 Aegopodion/Alliarion Ourlet nitrophile mésophile Fallopia dumetorum Vrillée des buissons 5.1.5 Aegopodion/Alliarion Ourlet nitrophile mésophile Galium aparine Gratteron 5.1.5 Aegopodion/Alliarion Ourlet nitrophile mésophile Geranium robertianum Herbe à Robert 5.1.5 Aegopodion/Alliarion Ourlet nitrophile mésophile Geranium robertianum ssp. purpureum Géranium pourpre 5.1.5 Aegopodion/Alliarion Ourlet nitrophile mésophile Geum urbanum Benoîte des villes 5.1.5 Aegopodion/Alliarion Ourlet nitrophile mésophile Glechoma hederacea Lierre terrestre 5.1.5 Aegopodion/Alliarion Ourlet nitrophile mésophile Impatiens parviflora Impatiente à petites fleurs 5.1.5 Aegopodion/Alliarion Ourlet nitrophile mésophile Knautia dipsacifolia Knautie des bois 5.1.5 Aegopodion/Alliarion Ourlet nitrophile mésophile Lamium maculatum Lamier tacheté 5.1.5 Aegopodion/Alliarion Ourlet nitrophile mésophile Ourlet hygrophile de plaine __________________________________________________________________________________________ Direction Régionale de l’Environnement de Franche-Comté – Etude « Nature en ville dans le Secteur Sauvegardé de Besançon » - Rapport final – Décembre 2004 – Atelier CEPAGE/ Ivry-sur-Seine 320 Lapsanna communis Lampourde 5.1.5 Aegopodion/Alliarion Ourlet nitrophile mésophile Moehringia trinervia Moehringie tinervée 5.1.5 Aegopodion/Alliarion Ourlet nitrophile mésophile Mycelis muralis Laitue des murs 5.1.5 Aegopodion/Alliarion Ourlet nitrophile mésophile Parietaria officinalis Pariétaire officinale 5.1.5 Aegopodion/Alliarion Ourlet nitrophile mésophile Sambucus ebulus Hièble 5.1.5 Aegopodion/Alliarion Ourlet nitrophile mésophile Solidago gigantea Torilis japonica Verge d'or géante Torilis du Japon 5.1.5 Aegopodion/Alliarion 5.1.5 Aegopodion/Alliarion Ourlet nitrophile mésophile Turittis glabra Tourette glabre 5.1.5 Aegopodion/Alliarion Ourlet nitrophile mésophile Vicia sepium Vesce des haies 5.1.5 Aegopodion/Alliarion Ourlet nitrophile mésophile Viola odorata Violette odorante 5.1.5 Aegopodion/Alliarion Ourlet nitrophile mésophile Fragaria vesca Fraisier 5.2.1 Atropion Coupe, clairière sur sol baso-neutrophile Galeopsis tetrahit Ortie blanche 5.2.1 Atropion Coupe, clairière sur sol baso-neutrophile Verbascum nigrum Molène noire 5.2.1 Atropion Coupe, clairière sur sol baso-neutrophile Verbascum thapsus Molène 5.2.1 Atropion Coupe, clairière sur sol baso-neutrophile Ailanthus altissima Faux-vernis du Japon 5.3.2 Berberidion Buissons xérothermophiles sur sol neutre à alcakin Buxus sempervirens Buis 5.3.2 Berberidion Buissons xérothermophiles sur sol neutre à alcakin Cornus mas Cornouiller mâle 5.3.2 Berberidion Buissons xérothermophiles sur sol neutre à alcakin Coronilla emerus Coronille émérus 5.3.2 Berberidion Buissons xérothermophiles sur sol neutre à alcakin Crataegus monogyna Aubépine à 1 style 5.3.2 Berberidion Buissons xérothermophiles sur sol neutre à alcakin Fraxinus ornus Frêne à fleurs 5.3.2 Berberidion Buissons xérothermophiles sur sol neutre à alcakin Ligustrum vulgare Troène 5.3.2 Berberidion Buissons xérothermophiles sur sol neutre à alcakin Prunus mahaleb Prunier de Ste Lucie 5.3.2 Berberidion Buissons xérothermophiles sur sol neutre à alcakin Prunus spinosa Prunellier 5.3.2 Berberidion Buissons xérothermophiles sur sol neutre à alcakin Pyrus pyraster Poirier 5.3.2 Berberidion Buissons xérothermophiles sur sol neutre à alcakin Rhamnus catharcticus Nerprun purgatif 5.3.2 Berberidion Buissons xérothermophiles sur sol neutre à alcakin Sorbus aria Alisier 5.3.2 Berberidion Buissons xérothermophiles sur sol neutre à alcakin Syringa vulgaris Lilas 5.3.2 Berberidion Buissons xérothermophiles sur sol neutre à alcakin Viburnum lantana Viorne mancienne 5.3.2 Berberidion Buissons xérothermophiles sur sol neutre à alcakin Acer campestre Erable champêtre 5.3.3 Pruno-Rubion Buissons mésophiles Ourlet nitrophile mésophile __________________________________________________________________________________________ Direction Régionale de l’Environnement de Franche-Comté – Etude « Nature en ville dans le Secteur Sauvegardé de Besançon » - Rapport final – Décembre 2004 – Atelier CEPAGE/ Ivry-sur-Seine 321 Cornus sanguinea Cornouiller sanguin 5.3.3 Pruno-Rubion Buissons mésophiles Evonymus europaeus Fusain 5.3.3 Pruno-Rubion Buissons mésophiles Prunus avium Cerisier 5.3.3 Pruno-Rubion Buissons mésophiles Ribes uvacrispa Groseiller 5.3.3 Pruno-Rubion Buissons mésophiles Robinia pseudoacacia Robinier 5.3.3 Pruno-Rubion Buissons mésophiles Rosa arvensis Rosa canina Rosier des champs Rosier des chiens 5.3.3 Pruno-Rubion 5.3.3 Pruno-Rubion Buissons mésophiles Rubus fruticosus Ronce 5.3.3 Pruno-Rubion Buissons mésophiles Betula pendula Bouleau 5.3.5 Sambuco-Salicion Stade arbustif préforestier Buddleja davidii Buddléa 5.3.5 Sambuco-Salicion Stade arbustif préforestier Salix caprea Saule marsault 5.3.5 Sambuco-Salicion Stade arbustif préforestier Sambucus nigra Sureau noir 5.3.5 Sambuco-Salicion Stade arbustif préforestier Carex elata Laîche élevée 6.1.2 Salicion albae (compagne) Saulaie blanche Carex flacca Laîche flasque 6.1.2 Salicion albae (compagne) Saulaie blanche Humulus lupulus Houblon 6.1.2 Salicion albae Saulaie blanche Impatiens glandulifera Impatiente glanduleuse 6.1.2 Salicion albae Saulaie blanche Populus nigra Peuplier noir 6.1.2 Salicion albae (compagne) Saulaie blanche Salix alba Saule blanc 6.1.2 Salicion albae Saulaie blanche Salix purpurea Saule pourpre 6.1.2 Salicion albae Saulaie blanche Salix viminalis Osier des vanniers 6.1.2 Salicion albae Saulaie blanche Alnus glutinosa Aulne noir 6.1.4 Fraxinion Frênaie humide Anemone nemorosa Anémone des bois 6.1.4 Fraxinion Frênaie humide Arum maculatum Gouet 6.1.4 Fraxinion Frênaie humide Carex remota Laîche à épis espacés 6.1.4 Fraxinion Frênaie humide Carex pendula Laîche pendante 6.1.4 Fraxinion Frênaie humide Circea lutetiana Herbe aux sorcières 6.1.4 Fraxinion Frênaie humide Equisetum telmateia Prêle géante 6.1.4 Fraxinion Frênaie humide Fraxinus excelsior Frêne 6.1.4 Fraxinion Frênaie humide Lamium galeobdolon ssp. montanum Ortie jaune 6.1.4 Fraxinion Frênaie humide Buissons mésophiles __________________________________________________________________________________________ Direction Régionale de l’Environnement de Franche-Comté – Etude « Nature en ville dans le Secteur Sauvegardé de Besançon » - Rapport final – Décembre 2004 – Atelier CEPAGE/ Ivry-sur-Seine 322 Ranunculus ficaria Ficaire du printemps 6.1.4 Fraxinion Viburnum opulus Viorne obier 6.1.4 Fraxinion Frênaie humide Campanula trachelium Campanule gantelée 6.2.3 Galio-Fagenion Hêtraie mésophile de basse altitude Carex digitata Laîche digitée 6.2.3 Galio-Fagenion Hêtraie mésophile de basse altitude Carpinus betulus Charme 6.2.3 Galio-Fagenion Hêtraie mésophile de basse altitude Dryopteris filix-mas Epilobium montanum Fougère mâle Epilobe des montagnes 6.2.3 Galio-Fagenion 6.2.3 Galio-Fagenion Hêtraie mésophile de basse altitude Epipactis helleborine Epipactis helleborine 6.2.3 Galio-Fagenion Hêtraie mésophile de basse altitude Euphorbia amygdaloides Euphorbe à feuilles d'amandier 6.2.3 Galio-Fagenion Hêtraie mésophile de basse altitude Euphorbia dulcis Euphorbe douce 6.2.3 Galio-Fagenion Hêtraie mésophile de basse altitude Fagus sylvatica Hêtre 6.2.3 Galio-Fagenion Hêtraie mésophile de basse altitude Galium odoratum Aspérule odorante 6.2.3 Galio-Fagenion Hêtraie mésophile de basse altitude Ilex aquifolium Houx 6.2.3 Galio-Fagenion Hêtraie mésophile de basse altitude Laburnum anagyroides Aubours 6.2.3 Galio-Fagenion Hêtraie mésophile de basse altitude Lonicera xylosteum Chèvrefeuille des bois 6.2.3 Galio-Fagenion Hêtraie mésophile de basse altitude Melittis melossophyllum Mélitte à feuilles de mélisse 6.2.3 Galio-Fagenion Hêtraie mésophile de basse altitude Polygonatum multiflorum Sceau de Salomon 6.2.3 Galio-Fagenion Hêtraie mésophile de basse altitude Quercus x petraea Chêne rouvre 6.2.3 Galio-Fagenion Hêtraie mésophile de basse altitude Ranunculus nemorosus Renoncule des bois 6.2.3 Galio-Fagenion Hêtraie mésophile de basse altitude Viola reichenbachiana Violette des bois 6.2.3 Galio-Fagenion Hêtraie mésophile de basse altitude Acer platanoides Erable plane 6.3.2 Tilion platyphylli Tiliaie thermophile sur éboulis Acer pseudoplatanus Erable sycomore 6.3.2 Tilion platyphylli Tiliaie thermophile sur éboulis Aruncus dioecus Reine des bois 6.3.2 Tilion platyphylli Tiliaie thermophile sur éboulis Asplenium adiantum-nigrum Asplénium noir 6.3.2 Tilion platyphylli Tiliaie thermophile sur éboulis Campanula rapunculoides Campanule fausse raiponce 6.3.2 Tilion platyphylli Tiliaie thermophile sur éboulis Clematis vitalba Clématite des haies 6.3.2 Tilion platyphylli Tiliaie thermophile sur éboulis Corylus avellana Noisetier 6.3.2 Tilion platyphylli Tiliaie thermophile sur éboulis Helleborus foetidus Héllébore fétide 6.3.2 Tilion platyphylli Tiliaie thermophile sur éboulis Mercurialis perennis Mercuriale pérenne 6.3.2 Tilion platyphylli Tiliaie thermophile sur éboulis Frênaie humide Hêtraie mésophile de basse altitude __________________________________________________________________________________________ Direction Régionale de l’Environnement de Franche-Comté – Etude « Nature en ville dans le Secteur Sauvegardé de Besançon » - Rapport final – Décembre 2004 – Atelier CEPAGE/ Ivry-sur-Seine 323 Orobanche hederae Orobanche du lierre 6.3.2 Tilion platyphylli Tiliaie thermophile sur éboulis Phyllitis scolopendrium Langue de cerf 6.3.2 Tilion platyphylli Tiliaie thermophile sur éboulis Poa nemoralis Pâturin des bois 6.3.2 Tilion platyphylli Tiliaie thermophile sur éboulis Sorbus torminalis Alisier 6.3.2 Tilion platyphylli Tiliaie thermophile sur éboulis Tilia cordata Tilleul à feuilles en cœur 6.3.2 Tilion platyphylli Tiliaie thermophile sur éboulis Tilia platyphyllos Ulmus glabra Tilleul à grandes feuilles Orme rude 6.3.2 Tilion platyphylli 6.3.2 Tilion platyphylli Tiliaie thermophile sur éboulis Ulmus minor Orme champêtre 6.3.2 Tilion platyphylli Tiliaie thermophile sur éboulis Vincetoxicum hirundinaria Dompte venin 6.3.2 Tilion platyphylli Tiliaie thermophile sur éboulis Agropyron repens Chiendent rampant 7.1.1 Agropyro-Rumicion Endroit piétiné humide Agrostis stolonifera Agrostide stolonifère 7.1.1 Agropyro-Rumicion Endroit piétiné humide Barbarea vulgaris Herbe de Sainte Barbe 7.1.1 Agropyro-Rumicion Endroit piétiné humide Barbarea vulgaris Herbe de Ste Barbe 7.1.1 Agropyro-Rumicion Endroit piétiné humide Equisetum arvense Prêle des champs 7.1.1 Agropyro-Rumicion Endroit piétiné humide Mentha longifolia Menthe à longue feuilles 7.1.1 Agropyro-Rumicion Endroit piétiné humide Potentilla anserina Potentille des oies 7.1.1 Agropyro-Rumicion Endroit piétiné humide Potentilla reptans Potentille rampante 7.1.1 Agropyro-Rumicion Endroit piétiné humide Rumex crispus Rumex crépu 7.1.1 Agropyro-Rumicion Endroit piétiné humide Rumex obtusifolius Oseille à feuilles obtuses 7.1.1 Agropyro-Rumicion Endroit piétiné humide Verbena officinalis Verveine officinale 7.1.1 Agropyro-Rumicion Endroit piétiné humide Lepidium ruderale Passerage des décombres 7.1.2 Polygonion avicularis Endroits piétinés secs Lolium perenne Ivraie 7.1.2 Polygonion avicularis Endroits piétinés secs Plantago intermedia Plantain intermédiaire 7.1.2 Polygonion avicularis Endroits piétinés secs Plantago major Plantain majeur 7.1.2 Polygonion avicularis Endroits piétinés secs Polygonum aviculare Renouée des oiseaux 7.1.2 Polygonion avicularis Endroits piétinés secs Portulaca oleracea Pourpier potager 7.1.2 Polygonion avicularis Endroits piétinés secs Senecio viscosus Seneçon visqueux 7.1.2 Polygonion avicularis Endroits piétinés secs Bromus sterilis Brome stérile 7.1.4 Sisymbrion Rudérales annuelles Bromus tectorum Brome des toits 7.1.4 Sisymbrion Rudérales annuelles Tiliaie thermophile sur éboulis __________________________________________________________________________________________ Direction Régionale de l’Environnement de Franche-Comté – Etude « Nature en ville dans le Secteur Sauvegardé de Besançon » - Rapport final – Décembre 2004 – Atelier CEPAGE/ Ivry-sur-Seine 324 Capsella rubella Bourse à pasteur rougeâtre 7.1.4 Sisymbrion Rudérales annuelles Conyza canadensis Vergerette du Canada 7.1.4 Sisymbrion Rudérales annuelles Galium spurium Gaillet bâtard 7.1.4 Sisymbrion Rudérales annuelles Hordeum murinum Orge des rats 7.1.4 Sisymbrion Rudérales annuelles Lactuca serriola Laitue sériole 7.1.4 Sisymbrion Rudérales annuelles Lepidium densiflorum Lepidium virginicum Passerage à fleurs denses Passerage de Virginie 7.1.4 Sisymbrion 7.1.4 Sisymbrion Rudérales annuelles Malva sylvestris Mauve sauvage 7.1.4 Sisymbrion Rudérales annuelles Matricaria perforata Matricaire inodore 7.1.4 Sisymbrion Rudérales annuelles Papaver dubium Pavot douteux 7.1.4 Sisymbrion Rudérales annuelles Papaver somniferum Pavot somnifère 7.1.4 Sisymbrion Rudérales annuelles Sisymbrium officinale Vélar officina 7.1.4 Sisymbrion Rudérales annuelles Vicia hirsuta Vesce hirsute 7.1.4 Sisymbrion Rudérales annuelles Vicia tetrasperma Vesce à 4 graines 7.1.4 Sisymbrion Rudérales annuelles Carduus nutans Chardon penché 7.1.6 Dauco-Melilotion Rudérales plurianuelles mésophiles Echium vulgare Vipérine 7.1.6 Dauco-Melilotion Rudérales plurianuelles mésophiles Erigeron annuus Vergerette annuelle 7.1.6 Dauco-Melilotion Rudérales plurianuelles mésophiles Linaria vulgaris Linaire vulgaire 7.1.6 Dauco-Melilotion Rudérales plurianuelles mésophiles Melilotus albus Melilot blanc 7.1.6 Dauco-Melilotion Rudérales plurianuelles mésophiles Melilotus officinalis Melilot officina 7.1.6 Dauco-Melilotion Rudérales plurianuelles mésophiles Oenothera biennis Onagre bisanuelle 7.1.6 Dauco-Melilotion Rudérales plurianuelles mésophiles Picris hieracioides Picris fausse éperviaire 7.1.6 Dauco-Melilotion Rudérales plurianuelles mésophiles Poa compressa P^âturin comprimé 7.1.6 Dauco-Melilotion Rudérales plurianuelles mésophiles Reseda lutea Reseda jaune 7.1.6 Dauco-Melilotion Rudérales plurianuelles mésophiles Senecio erucifolius Séneçon à feuilles de roquette 7.1.6 Dauco-Melilotion Rudérales plurianuelles mésophiles Tussilago farfara Pas d'âne 7.1.6 Dauco-Melilotion Rudérales plurianuelles mésophiles Arctium lappa Bardane 7.1.8 Arction Reposoirs à bétail de basse altitude Artemisia verlotiorum Armoise des frères Verlot 7.1.8 Arction Reposoirs à bétail de basse altitude Artemisia vulgaris Armoise vulgaire 7.1.8 Arction Reposoirs à bétail de basse altitude Rudérales annuelles __________________________________________________________________________________________ Direction Régionale de l’Environnement de Franche-Comté – Etude « Nature en ville dans le Secteur Sauvegardé de Besançon » - Rapport final – Décembre 2004 – Atelier CEPAGE/ Ivry-sur-Seine 325 Ballota nigra Ballote noire 7.1.8 Arction Reposoirs à bétail de basse altitude Bunias orientalis Bunias d'Orient 7.1.8 Arction Reposoirs à bétail de basse altitude Chenopodium bonus-henricus Chénopode bon henri 7.1.8 Arction Reposoirs à bétail de basse altitude Cichorium intybus Chicorée 7.1.8 Arction Reposoirs à bétail de basse altitude Cirsium arvense Cirse des champs 7.1.8 Arction Reposoirs à bétail de basse altitude Geranium pyrenaeum Resda luteola Géranium des Pyrénées Réséda des teinturiers 7.1.8 Arction 7.1.8 Arction Reposoirs à bétail de basse altitude Silene pratensis Silène des prés 7.1.8 Arction Reposoirs à bétail de basse altitude Antirrhinum majus Gueule de loup 7.2.1 Centrantho-Parietarion Ruines et vieux murs Arabis alpina ssp. caucasica Corbeille d'argent 7.2.1 Centrantho-Parietarion Ruines et vieux murs Asplenium ceterach Herbe dorée 7.2.1 Centrantho-Parietarion Ruines et vieux murs Aubrieta deltoides Aubriète à delta 7.2.1 Centrantho-Parietarion Ruines et vieux murs Cardaminopsis arenosa Cardaminopsis des sables 7.2.1 Centrantho-Parietarion Ruines et vieux murs Centranthus ruber Centranthe rouge 7.2.1 Centrantho-Parietarion Ruines et vieux murs Centranthus xangustifolius Centranthe à feuilles étroites 7.2.1 Centrantho-Parietarion Ruines et vieux murs Cheiranthus cheiri Giroflée 7.2.1 Centrantho-Parietarion Ruines et vieux murs Corydalis lutea Corydale jaune 7.2.1 Centrantho-Parietarion Ruines et vieux murs Cymbalaria muralis Ruine de Rome 7.2.1 Centrantho-Parietarion Ruines et vieux murs Ficus carica Figuier 7.2.1 Centrantho-Parietarion Ruines et vieux murs Hedera helix Lierre 7.2.1 Centrantho-Parietarion Ruines et vieux murs Hieracium murorum Epervière des murs 7.2.1 Centrantho-Parietarion Ruines et vieux murs Parietaria judaica Pariétaire de Judée 7.2.1 Centrantho-Parietarion Ruines et vieux murs Polypodium interjectum Réglisse des bois 7.2.1 Centrantho-Parietarion Ruines et vieux murs Potentilla argentea Potentille argentée 7.2.1 Centrantho-Parietarion Ruines et vieux murs Rumex scutatus Oseille à écusson 7.2.1 Centrantho-Parietarion Ruines et vieux murs Poa annua Pâturin annuel 7.2.2 Saginion procumbentis Pavements Sagina procumbens Sagine rampante 7.2.2 Saginion procumbentis Reposoirs à bétail de basse altitude Pavements Arenaria serpyllifolia Sabline à feuille de serpolet 8.2.3.1 Polygonio-Chenopodion Végétation adventice des sols argileux neutres à acide Cardamine hirsuta Cardamine hirsute 8.2.3.1 Polygonio-Chenopodion Végétation adventice des sols argileux neutres à __________________________________________________________________________________________ Direction Régionale de l’Environnement de Franche-Comté – Etude « Nature en ville dans le Secteur Sauvegardé de Besançon » - Rapport final – Décembre 2004 – Atelier CEPAGE/ Ivry-sur-Seine 326 acide Cerastium glomeratum Céraiste aggloméré 8.2.3.1 Polygonio-Chenopodion Chenopodium album Chénopode blanc 8.2.3.1 Polygonio-Chenopodion Digitaria sanguinea Digitaire sanguine 8.2.3.1 Polygonio-Chenopodion Galinsoga ciliata Galinsoga cilié 8.2.3.1 Polygonio-Chenopodion Oxalis corniculata Oxalide corniculé 8.2.3.1 Polygonio-Chenopodion Polygonum persicaria Renouée à feuilles de pêcher 8.2.3.1 Polygonio-Chenopodion Ranunculus repens Renoncule rampante 8.2.3.1 Polygonio-Chenopodion Senecio vulgaris Seneçon vulgaire 8.2.3.1 Polygonio-Chenopodion Sonchus asper Laiteron âpre 8.2.3.1 Polygonio-Chenopodion Stellaria media Mouron des oiseaux 8.2.3.1 Polygonio-Chenopodion Végétation adventice des sols argileux neutres à acide Végétation adventice des sols argileux neutres à acide Végétation adventice des sols argileux neutres à acide Végétation adventice des sols argileux neutres à acide Végétation adventice des sols argileux neutres à acide Végétation adventice des sols argileux neutres à acide Végétation adventice des sols argileux neutres à acide Végétation adventice des sols argileux neutres à acide Végétation adventice des sols argileux neutres à acide Végétation adventice des sols argileux neutres à acide Aethusa cynapium Faux-persil 8.2.3.2 Fumario-Euphorbion Végétation adventice des sols argileux calcaires Allium oleraceum Ail des endroits cultivés 8.2.3.2 Fumario-Euphorbion Végétation adventice des sols argileux calcaires Capsella bursapastoris Chaenorrhinum minus Bourse à pasteur Petite linaire 8.2.3.2 Fumario-Euphorbion 8.2.3.2 Fumario-Euphorbion Végétation adventice des sols argileux calcaires Euphorbia helioscopia Réveil matin 8.2.3.2 Fumario-Euphorbion Végétation adventice des sols argileux calcaires Euphorbia peplus Omblette 8.2.3.2 Fumario-Euphorbion Végétation adventice des sols argileux calcaires Fumaria officinalis Fumeterre officinale 8.2.3.2 Fumario-Euphorbion Végétation adventice des sols argileux calcaires Geranium dissectum Géranium découpé 8.2.3.2 Fumario-Euphorbion Végétation adventice des sols argileux calcaires Geranium rotundifolium Géranium à feuilles rondes 8.2.3.2 Fumario-Euphorbion Végétation adventice des sols argileux calcaires Lamium purpureum Lamier pourpre 8.2.3.2 Fumario-Euphorbion Végétation adventice des sols argileux calcaires Medicago sativa Luzerne cultivée 8.2.3.2 Fumario-Euphorbion (compagne) Végétation adventice des sols argileux calcaires Mercurialis annua Mercuriale annuelle 8.2.3.2 Fumario-Euphorbion Végétation adventice des sols argileux calcaires Ornithogallum umbellatum Dame-d'onze-heures 8.2.3.2 Fumario-Euphorbion Végétation adventice des sols argileux calcaires Sinapis arvensis Moutarde des champs 8.2.3.2 Fumario-Euphorbion Végétation adventice des sols argileux calcaires Solanum nigrum Morelle noire 8.2.3.2 Fumario-Euphorbion Végétation adventice des sols argileux calcaires Végétation adventice des sols argileux calcaires __________________________________________________________________________________________ Direction Régionale de l’Environnement de Franche-Comté – Etude « Nature en ville dans le Secteur Sauvegardé de Besançon » - Rapport final – Décembre 2004 – Atelier CEPAGE/ Ivry-sur-Seine 327 Veronica polita Véronique polie 8.2.3.2 Fumario-Euphorbion Végétation adventice des sols argileux calcaires Amaranthus blytus Amaranthus retroflexus Amaranthe blanche 8.2.3.4 Eragrostion Végétation adventice des sols légers calcaires Amaranthe réfléchie 8.2.3.4 Eragrostion Végétation adventice des sols légers calcaires Anagallis arvensis Mouron 8.2.3.4 Eragrostion Végétation adventice des sols légers calcaires Convolvulus arvensis Liseron des champs 8.2.3.4 Eragrostion Végétation adventice des sols légers calcaires Diplotaxis muralis Eragrostis minor Diplotaxis des murs Petite éragrostide 8.2.3.4 Eragrostion 8.2.3.4 Eragrostion Végétation adventice des sols légers calcaires Erodium cicutarium Bec de grue 8.2.3.4 Eragrostion Végétation adventice des sols légers calcaires Geranium columbinum Géranium colombin 8.2.3.4 Eragrostion Végétation adventice des sols légers calcaires Végétation adventice des sols légers calcaires __________________________________________________________________________________________ Direction Régionale de l’Environnement de Franche-Comté – Etude « Nature en ville dans le Secteur Sauvegardé de Besançon » - Rapport final – Décembre 2004 – Atelier CEPAGE/ Ivry-sur-Seine 328 __________________________________________________________________________________________ Direction Régionale de l’Environnement de Franche-Comté – Etude « Nature en ville dans le Secteur Sauvegardé de Besançon » - Rapport final – Décembre 2004 – Atelier CEPAGE/ Ivry-sur-Seine 329 5.3 Annexe n°3 : Liste des espèces de ligneux présents dans les différents parcs publics situés dans le Secteur Sauvegardé de Besançon __________________________________________________________________________________________ Direction Régionale de l’Environnement de Franche-Comté – Etude « Nature en ville dans le Secteur Sauvegardé de Besançon » - Rapport final – Décembre 2004 – Atelier CEPAGE/ Ivry-sur-Seine 330 __________________________________________________________________________________________ Direction Régionale de l’Environnement de Franche-Comté – Etude « Nature en ville dans le Secteur Sauvegardé de Besançon » - Rapport final – Décembre 2004 – Atelier CEPAGE/ Ivry-sur-Seine 331 Annexe 3 : Liste des principaux arbres et arbustes des espaces verts publics à Besançon Liste dressée à partir des plans de plantation et des cartes d’inventaire du Service des Espaces Verts de la ville de Besançon En gras = arbre ; autre = arbuste, buisson Abeliophyllum distichum Abies nordmanniana Abies pinsapo Abies alba Acer campestris Acer cappadocicum 'Rubrum" Acer Grosseri Acer Negundo Acer platanoides Acer platanoides 'Colchicum' Acer platanoides Drummondii" Acer platanoides "Schwedleri Nigra" Acer pseudoplatanus Acer pseudoplatanus "Atropurpurea" Acer saccharinum 'wieri' Aesculus hippocastanum Aesculus x carnea Ailanthus altissima (glandulosa) Albizia julibrissin rosea Alnus cordata Amelanchier sp. Ampelopsis veitchii Aucuba japonica 'Crotonifolia' Aucuba japonica variegata Berberis buxifolia nana Berberis candidula Berberis candidula 'Jytte' Berberis gagnepainii Berberis julianae Berberis subcaulialata wilsonae Berberis thunbergii 'Atropurpurea' Berberis x hybrido gagnepainii 'Chenault' Betula fastigiata Betula verrucosa "pendula" Betula verrucosa "pubescens" Betula verrucosa "purpurea" Betula verrucosa Buddleia alternifolia Buddleia globosa Buddleia nanhoe 'Purple' Buxus sempervirens Buxus sempervirens rotundifolia Forsysthia blanc Sapin du Caucase Sapin d'Espagne Sapin pectiné Erable champêtre Erable de Colchide rouge Erable Grosseri Erable Negundo Erable plane Erable de colchique Erable de Drummond Erable plane pourpre Erable sycomore Erable sycomore pourpre Erable lacinié Marronnier d'Inde (blanc) Marronnier rouge Faux Vernis du Japon Aulne de Corse Amélanchier Bouleau fastigié Bouleau blanc pleureur Bouleau pubescent Bouleau pourpre Bouleau blanc Buis __________________________________________________________________________________________ Direction Régionale de l’Environnement de Franche-Comté – Etude « Nature en ville dans le Secteur Sauvegardé de Besançon » - Rapport final – Décembre 2004 – Atelier CEPAGE/ Ivry-sur-Seine 332 Callicarpa bodinieri 'Profusion' Calocedrus decurens Calycanthus floridus Campsis grandiflora Campsis radicans Carpinus betulus Carpinus betulus "Pyramidalis" Caryopteris clandonensis 'Heavenly Blue' Caryopteris clandonensis 'Kew Blue' Caryopteris incana Castanea sativa Catalpa bignonioides Cedrus atlantica glauca Cedrus deodara Cedrus libanii Celtis australis Celtis occidentalis Cephalanthus occidentalis Cercis siliquastrum Chaenomeles speciosa Chaenomeles superba 'Nicoline' Chamaecyparis lawsoniana Chamaecyparis lawsoniana 'Allumii' Chamaecyparis lawsoniana 'Alumii' Chamaecyparis lawsoniana 'Aurea' Chamaecyparis lawsoniana 'Elwoodii' Chamaecyparis nootkatensis 'Pendula' Chimonanthus praecox Chimonanthus virginicus Choisya ternata Clerodendron bungei lindleyii = foetidum Clethra alnifolia Cornus alba 'Kesselringii' Cornus gouchaultii Cornus kousa Cornus st. 'Flaviramea' Cornus stolonifera 'Kelseyli' Corylus avellana Corylus colurna Cotoneaster 'Skogholmen' Cotoneaster dammeri dammeri Cotoneaster franchetti Cotoneaster lacteus Cotoneaster microphylla Cotoneaster praecox Cotoneaster salicifolia Cotoneaster salicifolia 'Parkteppich' Cotoneaster simonsii Crataegus Carrieri Arbre aux anémones Charme commun Charme commun pyramidal Châtaignier Catalpa commun Cèdre de l'Atlas Cèdre de l'Himalaya Cèdre du Liban Micocoulier de Provence Micocoulier de Virginie Bois-bouton Arbre de Judée (Faux) Cyprès de Lawson Oranger du Mexique Noisetier Noisetier de Byzance Aubépine de Carrière __________________________________________________________________________________________ Direction Régionale de l’Environnement de Franche-Comté – Etude « Nature en ville dans le Secteur Sauvegardé de Besançon » - Rapport final – Décembre 2004 – Atelier CEPAGE/ Ivry-sur-Seine 333 Crataegus oxyacantha "Paul's Scarlett" Cryptomeria sp. Cupressus arizonica glauca Cytisus laburnum Decaisna fargesii Deutzia gracilis Eleagnus angustifolia Elsholtzia stautonii Euonymus alatus Euonymus alatus 'Compactus' Fagus sylvatica 'purpurea' Fraxinus excelsior Fraxinus ornus Fraxinus oxycarpa "Raywood" Gaultheria procumbens Genista cinerea Genista pilosa 'Vancouver Gold' Gingko biloba Gleditsia triacanthos "Inermis" Gymnocladus dioica Hamamelis mollis Hedera colchica arborescens Hedera helix Hedera hibernica Hemerocallis sp. Hibiscus syriacus 'Russian violet' Hydrangea arborescens grandiflora Hydrangea involucrata Hydrangea macrophylla 'Blue Wave' Hydrangea paniculata Hypericum calycinum Hypericum moserianum Ilex aquifolium Itea virginica Jasminum sp. Juglans nigra Juglans regia Juniperus chinensis Juniperus horizontalis glauca Koelreuteria paniculata Kolkwitzia amabilis Kolkwitzia amabilis 'Pink cloud' Laburnum anagyroides Lavandula angustifola 'Dwarf blue' Lavandula angustifola 'Munstead' Lavandula stoechas pedunculata Lespedeza thunbergii Ligustrum sinense Liquidambar styraciflua Aubépine "Paul's Scarlett" Cyprès de l'Arizona Cytise commun Hêtre pourpre Frêne commun Frêne à fleurs Frêne oxyphylle Raywood Arbre aux quarante écus Févier d'Amérique Lierre Hémérocale Houx commun Noyer noir d'Amérique Noyer commun Savonnier d'Amérique Copalme d'Amérique __________________________________________________________________________________________ Direction Régionale de l’Environnement de Franche-Comté – Etude « Nature en ville dans le Secteur Sauvegardé de Besançon » - Rapport final – Décembre 2004 – Atelier CEPAGE/ Ivry-sur-Seine 334 Liriodendron tulipifera Lonicera heckrotti Lonicera japonica halliana Lonicera nitida 'Maigrün' Lonicera pileata Lonicera standishii Lonicera syragantha Lonicera xylosteum Maclura pomifera Magnolia grandiflora Magnolia loebneri 'Leonard Messel' Magnolia x soulangeana Mahonia aquifolium Mahonia bealii Malus x "Evereste" Morus nigra Osmanthus sp. Ostrya carpinifolia Paulownia tomentosa Perovskya atriplicifolia Perowskia atriplicifolia 'Blue spire' Philadelphus purpureo maculatus 'Silver showers' Philadelphus sp. Picea abies Picea excelsa Picea omorika Picea pungens 'Koster' Picea pungens Engelm. "glauca" Picea sitchensis Pinus nigra austriaca Pinus sylvestris Pinus wallichiana Platanus orientalis Platanus x acerifolia Populus nigra italica Populus trichocarpa Populus x euramericana "Serotina" Potentilla fructicosa Potentilla fructicosa 'Abbotswood' Potentilla fructicosa 'Goldfinger' Potentilla fructicosa 'Jackman' Potentilla fructicosa 'Red Ace' Potentilla fructicosa 'Royal Flush' Prunus avium "Plena" Prunus cerasifera pissardii Prunus laurocerasus 'Herbergii' Prunus laurocerasus 'Mischeana' Prunus laurocerasus 'Otto Luyken' Prunus laurocerasus 'Zabelliana' Tulipier de Virginie Chèvrefeuille à fleurs de lilas Magnolia à grandes fleurs Magnolia de Soulange Mahonia à feuilles de houx Pommier à fleurs "Everest" Mûrier noir Osmanthe Ostryer commun Paulownia Epicea commun Epicéa de Sibérie Epicéa du Colorado Koster Epicéa du Colorado Epicéa de Sitka Pin noir d´Autriche Pin sylvestre Pin pleureur de l'Himalaya Platane d'Orient Platane à feuilles d'érable Peuplier noir d'Italie Peuplier Baumier de l'Ouest Peuplier suisse Merisier à fleurs doubles Prunier de Pissard Laurier-cerise __________________________________________________________________________________________ Direction Régionale de l’Environnement de Franche-Comté – Etude « Nature en ville dans le Secteur Sauvegardé de Besançon » - Rapport final – Décembre 2004 – Atelier CEPAGE/ Ivry-sur-Seine 335 Prunus lusitanica Prunus padus Prunus serrulata 'Kanzan' Pseudostuga menziesii Pterocarya fraxinifolia Pyracantha 'Orange glow' Pyrus calleriyana 'Chanticleer' Quercus cerris Quercus frainetto Quercus pedunculata Quercus pedunculata fastigiata Quercus robur Quercus robur fastigiata Rhus typhina Ribes aureum Ribes odoratum Robinia hispida Robinia pseudoacacia Robinia pseudoacacia "Monophylla" Robinia pseudoacacia x "Umbraculifera" Robinia x "Casque Rouge" Rosa rugosa 'Max Graf' Rosa 'Persian yellow' Rosa 'Rusch' Rosa feerie Ruscus aculeatus Salix alba Salix alba 'tristis' Salix caprea Salix x chrisocoma Sambucus nigra Sarococca hookeriana digyna Sequoiadendron giganteum Sophora japonica Sorbus aucuparia Spiraea 'Anthony Waterer' Spiraea japonica 'Shirobana' Spiraea thunbergii Spirea bumalda 'Goldflame' Spirea japonica 'Little Princess' Stephanandra incisa 'Crispa' Symphoricarpos albus Symphoricarpos chenaultii 'Hancock' Syringa chinensi saugeana Syringa microphylla superba Syringa tomentella Syringa velutina Taxus baccata Taxus baccata stricta Laurier du Portugal Merisier à grappes Cerisier à fleurs Kanzan Sapin de Douglas Ptérocaryer du Caucase Chêne chevelu Chêne de Hongrie Chêne pédonculé Chêne pédonculé fastigié Chêne rouvre Chêne rouvre fastigié Sumac amarante Groseiller Groseiller Acacia rose Robinier faux acacia Acacia monophylle Acacia boule Acacia Casque Rouge Saule blanc Saule pleureur Saule Marsault Saule pleur à rameaux jaunes Sureau noir Séquoia géant Sophora du Japon Sorbier des oiseleurs Symphorine Lilas If à baies __________________________________________________________________________________________ Direction Régionale de l’Environnement de Franche-Comté – Etude « Nature en ville dans le Secteur Sauvegardé de Besançon » - Rapport final – Décembre 2004 – Atelier CEPAGE/ Ivry-sur-Seine 336 Thuya occidentalis Thuya occidentalis 'Pyramidalis' Thuya plicata atrovirens Tilia cordata Tilia cordata pyramidalis Tilia x europaea Tilia platyphyllos Tilia tomentosa argentea Tilia x euchlora Ulmus 'Jaqueline Hillier' Ulmus campestris (ou campestris ou minor) Viburnum bodnantense Viburnum burkwoodii Viburnum davidii Viburnum judii Viburnum opulus Viburnum opulus compactum Viburnum opulus nanum Viburnum plicatum 'Mariesii' Viburnum pragense Viburnum tomentosum Viburnum tomentosum 'Mariesii' Viburnum utile Viburnum x bodnatense Viburnum x pragense Vinca major Vinca minor Vitex agnus-castis Weigelia 'Bristol ruby' Weigelia 'Nain rouge' Weigelia florida nana variegata Weigelia florida purpurea Zelkova carpinifolia Zenobia pulverulenta Thuya du Canada Thuya géant Tilleul à petites feuilles Tilleul pyramidal Tilleul commun Tilleul de Hollande Tilleul argenté Tilleul de Crimée Orme Orme champêtre Viorne Viorne de Prague Agneau chaste, arbre au poivre Orme de Sibérie Total: 274 espèces et cultivars __________________________________________________________________________________________ Direction Régionale de l’Environnement de Franche-Comté – Etude « Nature en ville dans le Secteur Sauvegardé de Besançon » - Rapport final – Décembre 2004 – Atelier CEPAGE/ Ivry-sur-Seine 337 5.4 Annexe n°4 : Liste des oiseaux inventoriés dans le cadre de l’étude __________________________________________________________________________________________ Direction Régionale de l’Environnement de Franche-Comté – Etude « Nature en ville dans le Secteur Sauvegardé de Besançon » - Rapport final – Décembre 2004 – Atelier CEPAGE/ Ivry-sur-Seine 338 __________________________________________________________________________________________ Direction Régionale de l’Environnement de Franche-Comté – Etude « Nature en ville dans le Secteur Sauvegardé de Besançon » - Rapport final – Décembre 2004 – Atelier CEPAGE/ Ivry-sur-Seine 339 Annexe 4 : Liste des oiseaux inventoriés lors de l’étude Nature en ville dans le Secteur Sauvegardé de Besançon N = nicheur NP = nicheur probable Nom scientifique 1. Accipiter gentilis 2. Motacilla cinerea 3. Motacilla alba 4. Pernis apivorus 5. Anas platyrhynchos 6. Carduelis carduelis 7. Actitis hypoleucos 8. Corvus monedula 9. Tyto alba 10. Strix aluco 11. Corvus frugilegus 12. Corvus corone corone 13. Sturnus vulgaris 14. Falco tinnunculus 15. Falco peregrinus 16. Sylvia atricapilla 17. Sylvia borin 18. Garrulus glandarius 19. Ficedula hypoleuca 20. Corvus corax 21. Phalacrocorax carbo 22. Tachybaptus ruficollis 23. Podiceps cristatus 24. Certhia brachydactyla 25. Turdus philomelos 26. Coccothraustes coccothraustes 27. Mergus merganser 28. Ardea cinerea 29. Delichon urbica 30. Apus apus 31. Alcedo atthis 32. Turdus merula 33. Aegithalos caudatus 34. Parus caeruleus 35. Parus major 36. Parus ater 37. Parus palustris 38. Milvus migrans 39. Passer domesticus 40. Passer montanus 41. Dendrocopos major 42. Dendrocopos minor 43. Picus viridis 44. Pica pica Nom français usuel Autour des palombes Bergeronnette des ruisseaux Bergeronnette grise Bondrée apivore Canard colvert Chardonneret élégant Chevalier guignette Choucas des tours Chouette effraie des clochers Chouette hulotte Corbeau freux Corneille noire Etourneau sansonnet Faucon crécerelle Faucon pèlerin Fauvette à tête noire Fauvette des jardins Geai des chênes Gobe-mouche noir Grand Corbeau Grand cormoran Grèbe castagneux Grèbe huppé Grimpereau des jardins Grive musicienne Grosbec casse-noyaux Harle bièvre Héron cendré Hirondelle de fenêtre Martinet noir Martin-Pêcheur d'Europe Merle noir Mésange à longue queue Mésange bleue Mésange charbonnière Mésange noire Mésange nonnette Milan noir Moineau domestique Moineau friquet Pic épeiche Pic épeichette Pic vert Pie bavarde Statut NP NP N N N N N NP N N N N N N N N N NP NP NP N N NP N NP N N N N N N N NP NP N NP N N N N __________________________________________________________________________________________ Direction Régionale de l’Environnement de Franche-Comté – Etude « Nature en ville dans le Secteur Sauvegardé de Besançon » - Rapport final – Décembre 2004 – Atelier CEPAGE/ Ivry-sur-Seine 340 45. 46. 47. 48. 49. 50. 51. 52. 53. 54. 55. 56. 57. 58. Columba livia Columba palumbus Fringilla coelebs Phylloscopus bonelli Phylloscopus collybita Regulus ignicapillus Erithacus rubecula Phoenicurus phoenicurus Phoenicurus ochruros Serinus serinus Sitta europaea Tichodroma muraria Troglodytes troglodytes Carduelis chloris Pigeon biset “ des villes ” Pigeon ramier Pinson des arbres Pouillot de Bonelli Pouillot véloce Roitelet triple-bandeau Rougegorge familier Rougequeue à front blanc Rougequeue noir Serin cini Sittelle torchepot Tichodrome échelette Troglodyte mignon Verdier d'Europe N N N N N N N N N N N N N N __________________________________________________________________________________________ Direction Régionale de l’Environnement de Franche-Comté – Etude « Nature en ville dans le Secteur Sauvegardé de Besançon » - Rapport final – Décembre 2004 – Atelier CEPAGE/ Ivry-sur-Seine 341 5.5 Annexe n°5 : Liste des insectes inventoriés dans le cadre de l’étude __________________________________________________________________________________________ Direction Régionale de l’Environnement de Franche-Comté – Etude « Nature en ville dans le Secteur Sauvegardé de Besançon » - Rapport final – Décembre 2004 – Atelier CEPAGE/ Ivry-sur-Seine 342 __________________________________________________________________________________________ Direction Régionale de l’Environnement de Franche-Comté – Etude « Nature en ville dans le Secteur Sauvegardé de Besançon » - Rapport final – Décembre 2004 – Atelier CEPAGE/ Ivry-sur-Seine 343 Annexe 5 : Liste des Insectes observés dans le secteur sauvegardé de Besançon (colonne de gauche : nom scientifique ; colonne de droite : nom français usuel) I – LEPIDOPTERES (Prospection diurne et nocturne les 30 et 31.08.2002 au filet sur le flanc sud de la citadelle, et prospection nocturne avec pièges lumineux au bord du Doubs, en face de la Gare d’Eau) HEPIALIDAE Trioda sylvina La Sylvine OECOPHORIDAE Carcina quercana L’Ecophore rosée PYRALIDAE Crambus perlella Agriphila tristella Angustalius inquinatella Pediasia luteella Acrobasis repandana Le Crambus perle Le Crambus aigle PIERIDAE Pieris rapae La Piéride de la Rave LYCAENIDAE Polommatus coridon Polyommatus bellargus Polyommatus icarus Aricia agestis L’Argus bleu-nacré L’Azuré bleu-céleste L’Azuré de la Bugrane Le Collier-de-Corail NYMPHALIDAE Minois dryas Coenonympha pamphilus Le Grand nègre des bois Le Fadet commun DREPANIDAE Cilix glaucata La Petite épine GEOMETRIDAE __________________________________________________________________________________________ Direction Régionale de l’Environnement de Franche-Comté – Etude « Nature en ville dans le Secteur Sauvegardé de Besançon » - Rapport final – Décembre 2004 – Atelier CEPAGE/ Ivry-sur-Seine 344 Cyclophora annulata Timandra griseata Xanthorhoe ferrugata Xanthorhoe fluctuata Epirrhoe alternata Camptogramma bilineata Colostygia pectinataria Perizoma albulata Opisthograptis luteolata Ennomos alniaria Peribatodes rhomboidaria Selidosema brunnearia Alcis repandata Cabera exanthemata Campaea margaritata Gnophos obscuratus La Phalène mariée La timandre aimée La Rouillée La Phalène ondulée L’Alternée La Brocatelle d’or la Cidarie verdâtre La Citronelle rouillée L’ Ennomos du tilleul La Boarmie rhomboïdale La Boarmie recourbée la Cabére pustulée la Céladon ARCTIIDAE Wittia sororcula Eilema caniola Le Manteau jaune Le Manteau pâle NOCTUIDAE Agrotis segetum Agrotis puta Noctua pronuba Noctua fimbriata Noctua janthe Xestia c-nigrum Xestia baja Xestia xanthographa Aletia albipuncta Aletia vitellina Mythimna sicula Atehmia centrago Colocasia coryli Acronicta psi Viminia rumicis Craniophora ligustri Cryphia muralis Amphipyra pyramidea Thalophila matura Phlogophora meticulosa Cosmia trapezina Mesoligia furuncula Mesapamea secalis Hoplodrina blanda Hoplodrina ambigua Pseudoips fagana La Moissonneuse L’ Elagueuse Le Hibou La Frangée Le Casque Le C Noir La Noctuelle baie La Trimaculée Le Point blanc La Xérampéline La Noctuelle du Coudrier Le Psi La Cendrée Noirâtre La Noctelle du Troëne La Rupestre La Pyramide La Cythérée La Méticuleuse Le Trapèze L’Hiéroglyphe La Noctuelle flatteuse L’ambiguë Le Halias du Hêtre __________________________________________________________________________________________ Direction Régionale de l’Environnement de Franche-Comté – Etude « Nature en ville dans le Secteur Sauvegardé de Besançon » - Rapport final – Décembre 2004 – Atelier CEPAGE/ Ivry-sur-Seine 345 Abrostola trigemina Macdunnoughia confusa Autographa gamma Lygephyla craccae Laspeyria flexula Phytometra viridaria Herminea grisealis=nemoralis Hypena proboscidalis La Noctuelle de l’Ortie La Confuse Le Lambda Le Crochet La Noctuelle à Museau Autres espèces de lépidoptères : Macroglossum stellatarum Moro-Sphynx (Sphynx du Caille-lait) II - HYMENOPTERES : Apis mellifera Bombus subterraneus Vespula vulgaris Vespa crabo Xylocopa violacea Abeille à miel Bourdon de terre Guèpe commune Frelon Xylocope violet III - ORTHOPTERES : Nemobius sylvestris Grillon des bois IV - ODONATES : Ischnura elegans Platycnemis pennipes Calopterys splendens splendens Agrion élégant Agrion à larges pattes Caloptéryx éclatant V - MANTOPTERES : Mantis religiosa Mante religieuse __________________________________________________________________________________________ Direction Régionale de l’Environnement de Franche-Comté – Etude « Nature en ville dans le Secteur Sauvegardé de Besançon » - Rapport final – Décembre 2004 – Atelier CEPAGE/ Ivry-sur-Seine 346 __________________________________________________________________________________________ Direction Régionale de l’Environnement de Franche-Comté – Etude « Nature en ville dans le Secteur Sauvegardé de Besançon » - Rapport final – Décembre 2004 – Atelier CEPAGE/ Ivry-sur-Seine