ﻲﻤﻠﻌﻟا ﺚﺤﺒﻟاو ﻲﻟﺎﻌﻟا ﻢﯿﻠﻌﺘﻟاةرازو M ’E S

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‫وزارةاﻟﺘﻌﻠﯿﻢ اﻟﻌﺎﻟﻲ واﻟﺒﺤﺚ اﻟﻌﻠﻤﻲ‬
MINISTERE DE L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE
ⴰⵖⵍⵉⴼⵏⵓⵙⴻⵍⵎⴻⴸⵓⵏⵏⵉⴴⴴⵓⵏⴰⴸⵉⵓⵙⵏⴰⵏ
ⵝⴰⵙⴸⴰⵡⵉⵝⵏⵍⵎⵓⵍⵓⴸⴰⵝⵎⵄⴻⵎⵎⴻⵕⵏⵝⵉⵣⵉⵓⵣⵣⵓ
ⵝⴰⵣⴻⴷⴷⴰⵢⵝⵏⵜⵙⴻⴿⵍⵉⵡⵉⵏⴸⵝⵓⵝⵍⴰⵢⵉⵏ
UNIVERSITE MOULOUD MAMMERIDE TIZI-OUZOU
‫ ﺗﯿﺰي وزو‬-‫ﺟﺎﻣﻌﺔ ﻣﻮﻟﻮد ﻣﻌﻤﺮي‬
FACULTE DES LETTRES ET DES LANGUES
‫ﻛﻠﯿﺔ اﻵداب واﻟﻠﻐﺎت‬
DEPARTEMENT DE LANGUE ET CULTURE AMAZIGHES
APPEL A COMMUNICATION
COLLOQUE INTERNATIONAL ORGANISE A LA MEMOIRE DU
PROFESSEUR MOHAMMED BRAHIM SALHI
Tizi-Ouzou les 12 et 13 novembre 2017
Savoirs et renouvellement des connaissances socio-anthropologiques et
historiques sur le Maghreb
Coordinateur Scientifique Mohand Akli HADIBI
Depuis l’indépendance de l’Algérie l’anthropologie, la sociologie et l’histoire se sont retrouvées -plus
d’une fois- à la croisée des chemins pour s’interroger sur leurs objets, concepts, théories et méthodes
d’investigation. Elles ont amorcé et développé depuis lors un travail sur elles-mêmes, c'est-à-dire une
démarche d’auto-évaluation des savoirs accumulés, mais surto ut des présupposés culturels et
idéologiques qui leurs étaient associés dans le but de se donner une légitimité d’abord académique puis
sociale face au politique. (Fawzi Adel, 1999).
Partant d’un héritage conceptuel colonial encombrant, à savoir la science du dominant sur un objet
scientifique qui était la société dominée, la socio-anthropologie et l’histoire ont éprouvé beaucoup de
difficultés à se débarrasser des présupposés ethnocentriques qui les avaient vus naître et se développer.
Elles ont vécu alors dans un véritable dilemme consistant en la tentative de concilier la nécessaire rupture
avec cet héritage et l’impératif d’en faire un bon usage (Fanny Colonna, 1987). Les porteurs de ces
disciplines se sont donc attelés, avec des degrés d’implication contrastés et plus ou moins aboutis, à
un véritable travail de « nettoyage conceptuel » visant à débarrasser la nouvelle société algérienne des
clichés et stéréotypes dans laquelle la science coloniale avait voulu l’enfermer. Devant ce défi
heuristique, qui nécessitait la mobilisation de ressources conceptuelles et méthodologiques considérables,
force est de constater que la génération de sociologues et d’anthropologues de
l’indépendance a joué un rôle déterminant.
Ayant été formée dans le moule des institutions académiques françaises, avec tout ce que cela implique
comme formatage idéologique mais aussi comme effort de distanciation par rapport aux discours
dominants, c’est cette génération qui a pris en charge, la première, la tâche ingrate de scruter, de
critiquer et de discuter les sources et la fabrication des savoirs produits sur les sociétés « indigènes » par
des « non indigènes ». Ayant vécu la transition politique radicale qu’était l’indépendance du pays, ces
auteurs, dans leurs diversités disciplinaires et leurs parcours intellectuels, ont été l es
pionniers de ce travail
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d’intériorisation du regard des Algériens sur leur propre société. (Mohand Cherif Sahli, Mustap ha
Lacheraf, Mahfo ud Kaddache, Fanny Colo nna, Mohammed Ar koun, Mouloud Mammeri,
M’hammed Boukhobza, etc.). Ces intellectuels ont de ce fait marqué les limites du savoir ethnologique et
historique colonial, posé de nouveaux jalons épistémologiques et questionnements et construit de
nouvelles pistes de recherche. Leur précieux travail de remise en question des paradigmes à travers
lesquels étaient construits les savoirs sur l’Algérie, leur prise en charge des bouleversements vécus
par la société et les groupes locaux dans leur diversité et leur complexité ont à leur tour contribué
à alimenter la réflexion sociologique et anthropologique et à former les nouvelles générations de
chercheurs post-indépendance.
La profusion de travaux académiques menés sous la forme de thèses et/ou de projets de recherches
proprement dits observés dans les différentes institutions académiques et de recherches algériennes
ces vingt dernières années montre en effet un véritable effort de renouvellement, parfois chaotique
et non systématisé, des questionnements, des outils conceptuels et des démarches méthodologiques.
Et c’est justement le désir, maintes fois exprimé par le regretté Mohammed Brahim Salhi, de réaliser un
état des lieux critique de cette nouvelle production scientifique, censée être un peu plus endogène et
libérée du lourd poids de l’héritage conceptuel colonial que nous proposons de réaliser dans ce colloque.
Il serait en effet temps de regrouper des chercheurs autour de ces disciplines, toutes spécialités
confondues, afin de mettre en lumière les apports, lorsqu’ils existent, des différents travaux éparpillés
portés à l’endroit des limites opérationnelles des concepts et théories dominantes, des notions nouvelles
introduites.
Ce colloque vise à revisiter des thématiques déjà connues, de mettre en évidence les nouveaux
objets en construction, les nouvelles grilles d’analyses émanant de ces efforts soutenus de connaissance de
la manière selon laquelle notre société, dans sa diversité et ses ancrages de proximité, se reconstruit et se
réinvente.
Le colloque traitera des savoirs et des renouvellements des connaissances autour des axes suivants :
- Groupe, individu, formes émergentes de l’individu et construction de la citoyenneté ; Mouvements de contestations sociales et identitaires ;
- Evolution des approches du fait et de la pratique religieuse, de l’oralité et de l’écriture ;
- Savoirs et transmission des savoirs dans les systèmes traditionnels d’enseignements et/ou de
l’école publique ;
- Les approches du patrimoine bâti en rapport avec la gestion du village et de la ville ;
- Le développement local entre logique culturelle, logique rationnelle et le degré de leur emboitement.
Les communications retenues ne seront définitives qu’une fois que le texte intégral des
communications réceptionné. Chaque texte sera commenté après l’exposé du communicant par un
discutant désigné avant le colloque. Le colloque se déroulera dans un espace approprié en présence
d’invités chercheurs, enseignants et doctorants. Un délai de trois mois sera accordé à chacun des
communicants pour reprendre le texte à la lumière des discussions pour une éventuelle publication.
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Bibliographie
Marouf Nadir, Adel Fawzi & Khedidja, 1999, Q ue l A ve n ir po u r l’an th ro polo g ie en A lgé rie ?
Actes du Colloque, Timimoun 22, 23, 24 novembre édition CRASC.
Colonna Fanny, 1987. S a va n ts p a y sa n s : E lé m e n t s d ’h is to ire so c ia le su r l’A lg é r ie
c o lo n ia le . Alger, OPU.
Colonna Fanny, 1996. L e s v e rs e ts d e l’ i n v in c ib il i t é : C h a n g e m e n t s e t p e rm a n e n c e s
r e l ig i e u x d an s l’A lg é ri e c o n te m p o ra in e . Paris, Sciences PO.
Mammeri Mouloud, 1989, C h e i k h M o h a n d a d i t : Alger, Éd CERAM.
Mammeri Mouloud, 1989, C u l t u r e s a v a n t e e t c u lt u r e v é c u e : E t u d e s d e 1 9 3 9 - 1 9 8 9 . Alger :
Thala.
Colonna Fanny et Haddab Mustapha, 1984. Méthode d’approche du monde rural , Alger, 0PU.
Salhi Mohammed Brahim, 2010, Algérie : Iden tité et c itoyenne té , Tizi Ouzou, Ed. Achab.
Président d’honneur : Monsieur Le Recteur de l’Université Mouloud Mammeri de Tizi- Ouzou,
Ahmed TES SA, Professeur.
Président du colloque :
Dr Mo h a nd Ak li H ADI B I ( M C A)
Comité Scientifique
Ad el Khad îdja, CRASC, Univer sité de Co nstantine ;
Bargaoui Sami, Professeur, Université de Manouba, Tunis ;
Bettouche Aini, MCA, Université de Tizi-Ouzou ;
Breviglieri Marc, Professeur à la haute école spécialisée (HES) de Genève ;
Carlier Omar, Professeur émérite, Université Paris Diderot ;
Dahmani Mohamed, Professeur Université de Tizi-Ouzou ;
Enric Porqueres i Gené. Directeur de recherche, EHES S, Paris ;
Grangaud Isabelle, Chercheure, CNRS/IRMC, Tunis ;
Hadadou Mohand Akli, Professeur Université de Tizi-Ouzou ;
Haddab Mustapha, Professeur, Université d’Alger ;
Idir Abderrazak, MCA, Université de Tizi-Ouzou ;
Kahlouche Rabah, Professeur Université de Tizi-Ouzou ;
Kinzi Azzedine, MCA, Université de Tizi-Ouzou ;
Mlilti Imed, Professeur, Université Tunis El Manar, Tunis ;
Nabti Amar, Professeur Université de Tizi-Ouzou ;
Ouatmani Settar, Professeur, Université de Bejaia ;
Oussalem Mohand Ouamar, Université de Tizi-Ouzou ;
Oussedik Fatma, Professeur, CREAD, Alger ;
Roberts Hugh, Professeur, Université de Tufts, Etats Unis ;
Safar-Zitoun Madani, Professeur, université d’Alger ;
Salhi Karim, Université de Tizi-Ouzou ;
Tengour Ounissa, Professeur, CRASC, Université de Constantine ;
Tigziri Nora, Professeur Université de Tizi-Ouzou.
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Le Comité d’Organisation
Le président Salhi Karim
Alliche Ahmed, Magistrant, Département de langue et culture amazighes, UMMTO ;
Alliouan Nadia, Magister, Département de langue et culture amazighes, UMMTO ;
Anaris Mohand, MCB, faculté des sciences sociales, UMMTO ;
Belhimer Mohand Ouidir, Doctorant, faculté des sciences sociales, UMMTO ;
Bessah Tetam, Doctorante, école doctorale d’anthropologie, Université de Sétif ;
Boukherrouf Ramdane, MCA, Département de langue et culture amazighes, UMMTO ;
Bourai Ourdia, Doctorante, Département de langue et culture amazighe, UMMTO ;
Chaker Kahina, Doctorante, école doctorale d’anthropologie, CRASC/Oran ;
Dahmani Nao ual , Docto rante, école doctorale d’anthropologie, UMMTO ;
Kharkhour Taous, Doctorante, école doctorale d’anthropologie, UMMTO ;
Koriche Madjid, Doctorant, école doctorale d’anthropologie, Université de Bejaia ;
Malek Samir, Magister, Département de langue et culture amazighes, UMMTO ;
Ould Fella Abdennour, Doctorant, Université de Bejaia ;
Sahari Samia, Doctorante, école doctorale d’anthropologie, UMMTO.
Modalités de soumission :
La fiche de participation doit inclure :
- Le titre de la communication
- Un résumé d’environ 300 mots
- Trois à cinq concepts-clés
-Fiche de renseignement du participant (E-mail, structure d’attachement)
'Frais de participation : (50 Euros pour les participants venant de l’étranger, 5000 DA pour les
nationaux)
'Les résumés doivent parvenir avant le 30 juillet 2017 , sous format Word (.doc ou .docx) à l’adresse
suivante : [email protected]
- Le retour d’acceptation des communications se fera avant le 15 août 2017 .
- Les textes soumis à discussions doivent parvenir avant le 15 octobre 2017 .
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