Département Relations Extérieures Service Communication Recherche Nancy Dath, T : +32 (0)2 650 92 03, +32 (0) 473 97 22 56 M : [email protected] Nathalie Gobbe, T : +32 (0)2 650 92 06, +32 (0)474 84 23 02 M : [email protected] Communiqué de presse Bruxelles, le 17 juin 2014 Publication dans Nature Communications : le risque d'infection par le virus H7N9 est cartographié en Asie Emmenés par Marius Gilbert – Ecole Interfacultaire de Bioingénieurs, Université libre de Bruxelles - une équipe internationale de chercheurs cartographie le risque d'infection de marchés par le virus de la grippe aviaire H7N9 en Asie. L'identification de régions à haut risque doit permettre de limiter la propagation de cette nouvelle maladie. Depuis 2013, la Chine a subi deux vagues épidémiques de la nouvelle grippe aviaire H7N9, qui a causé près de 400 cas humains avec un taux de mortalité de près de 30%, mais qui heureusement ne se transmet pas d'homme à homme. La très grande majorité des cas humains sont pour le moment liés à des contacts avec de la volaille dans les marchés, là où vendeurs et acheteurs sont en contact avec les animaux vivants. Mais quels sont les facteurs qui rendent certains de ces marchés plus à risque que d'autres ? Et quelles sonts les régions d'Asie qui pourraient potentiellement être favorables à la maladie ? A ces questions, Marius Gilbert, Chercheur qualifié du FNRS – Laboratoire de Lutte biologique et Ecologie spatiale (LUBIES), Ecole Interfacultaire de Bioingénieurs (EIB), Université libre de Bruxelles et ses collègues de l'Université d'Oxford, du "International Livestock Research Institute" (ILRI) et du centre des contrôles des maladie de Chine (CDC China) ont tenté de fournir une réponse. Ils publient cette semaines dans la revue Nature Communications une étude qui précise ces facteurs de risques et permet de cartographier en Asie les zones favorables à l'établissement de ce nouveau virus. L'équipe de chercheurs s'est basée sur l'analyse spatiale des marchés infectés par le H7N9 en 2013 et 2014 en Chine pour construire un modèle statistique qu'ils ont ensuite extrapolé à l'Asie du sud et du sud-est. La densité de marchés à volaille vivante (nombre de marchés par km2 dans un rayon de 70 km) est le facteur de risque principal qu'ils ont pu identifier, aux côtés d'autres variables prédictives comme la densité de volailles (poulets et canards) élevés en systèmes intensif et extensif, la présence de zones humides ou la densité de population humaine. Les zones identifiées comme étant les plus favorable au virus en cas d'introduction sont une série de zones urbaines de Chine où le virus ne s'est pas encore propagé, une large zone au Bengale, les deux delta du Vietnam, ainsi que certaines zones isolées d'Indonésie et des Philippines. Ces cartes doivent permettre d'identifier les priorités en terme de surveillance dans la région afin de faciliter la détection précoce de nouvelles introductions et le déclenchement d'une réponse rapide permettant de réduire le risque d'exposition des populations humaines. Contact Scientifique: Marius Gilbert, Laboratoire de Lutte biologique et Ecologie spatiale, Université libre de Bruxelles + 32 (0)2 650 37 80 – [email protected] http://lubies.ulb.ac.be/Spatepi.html Gilbert, M. N. Golding, H Zhou, W. Wint, T. P. Robinson, A. J. Tatem, S Lai, S. Zhou, H Jiang, D Guo, Z Huang, J. P. Messina, X. Xiao, C. Linard, T. P. Van Boeckel, V. Martin, S. Bhatt, P. W. Gething, J. J. Farrar, S. I. Hay, H Yu. (2014) Predicting the risk of avian influenza A H7N9 infection in live-poultry markets across Asia. Nature Communications. Doi: DOI: 10.1038/ncomms5116