Conseil de Direction Cinquante-quatrième session GC/54/11 23/03/2012 Lyon, 17–18 mai 2012 Auditorium ACCEPTATION DES SUBVENTIONS ET CONTRATS 1. Rapport post facto Le Conseil de Direction est invité à prendre note du rapport post facto des subventions et des contrats approuvés par le Directeur d’un montant supérieur à 100 000 € par an, y compris les sommes transmises à des tiers, tels qu’ils figurent ci-dessous. Bureau du Directeur (DIR) 1.1 Titre du Projet : Consommation d’alcool, tabagisme et risque de cancer Les données épidémiologiques portent à croire qu’il existe un lien de causalité entre la consommation d’alcool et l’incidence des cancers de la cavité buccale, du pharynx, du larynx, de l'œsophage, du foie, du côlon-rectum et, chez les femmes, du sein. L'existence d'une relation de causalité est par ailleurs soupçonnée pour d’autres localisations de cancer. Dans le cadre de son programme des Monographies, le Centre international de Recherche sur le Cancer (CIRC) a ainsi récemment réévalué de manière systématique le lien de cause à effet entre l’alcool et différents cancers et a classé l’éthanol, présent dans les boissons alcooliques, comme cancérogène pour l’homme (Groupe 1). En Europe, le tabagisme est la première cause de mortalité par cancer du poumon chez les hommes et les femmes. Près de 80% des décès dus au cancer pulmonaire chez les femmes sont, en effet, imputables à ce facteur. Par ailleurs, le tabagisme entraîne d'autres types de cancer, dont ceux de la cavité buccale, de l'œsophage, de l'estomac, du pancréas, du rein, de la vessie et du col de l'utérus. Les fumeurs sont également six fois plus susceptibles de souffrir d’une crise cardiaque que les non-fumeurs, ce risque augmentant avec le nombre de cigarettes consommées. Les trois principaux objectifs de cette étude sont : • évaluer l’influence de la consommation d’alcool et du tabagisme sur la mortalité, toutes causes confondues, ainsi que sur l’ensemble des cancers et sur certaines maladies chroniques spécifiques, dans le cadre de l’étude EPIC ; • évaluer le rôle de la consommation d’alcool, du tabagisme, des marqueurs biologiques de l’apport en vitamine B et des polymorphismes de la méthylènetétrahydrofolate réductase (MTHFR) par rapport au risque de cancer du sein, dans le cadre de l’étude EPIC ; • étudier l’interaction entre l’alcool, le tabac, le VPH dans les cancers de la tête et du cou. GC/54/11 Page 2 Conseil de Direction Acceptation des subventions et contrats Donateur : Ministère de la Santé, Paris, France Durée : 24 mois Fonds pour le CIRC : 364 291 € (513 086 $ US) Fonds pour les partenaires : - Total : 364 291 € (513 086 $ US) Partenaires : s.o. Section Données du cancer (CIN) 1.2 Titre du Projet : Collaboration entre les CDC et le CIRC dans le cadre du renforcement de la capacité d’enregistrement du cancer dans les pays actifs dans la prévention du cancer du col utérin (GLOCANREG) Le cancer du col de l’utérus affecte un demi-million de femmes dans le monde et en tue 250 000 chaque année. Plus de 85% des cas et des décès associés à ce cancer ont lieu dans les pays en développement et sont pratiquement tous liés à une infection persistante au virus du papillome humain (VPH). Le fardeau du cancer du col pèse ainsi de façon disproportionnée sur les pays ne disposant d’aucun système efficace de vaccination, de dépistage, de diagnostic et de traitement, ou ne bénéficiant que d’un système limité. L’incidence du cancer du col de l’utérus et des autres cancers est recueillie par les registres du cancer. Cependant, il demeure un manque criant de registres de haute qualité basés dans la population en Afrique, en Asie et en Amérique centrale et du Sud, où des activités sont en train de voir le jour aussi bien dans le domaine du dépistage que dans celui de la vaccination. Ainsi, malgré des besoins indéniables, seule une faible proportion de la population de ces continents est couverte de manière suffisante par des registres efficaces. Seul un tiers environ des pays présents sur ces trois continents disposent en effet d’une forme de registre du cancer qui réponde aux normes convenant à la planification. Globalement, on estime que 1%, 4% et 6% environ des populations de ces trois continents résident respectivement dans des zones couvertes par les registres inclus dans le dernier volume de Cancer Incidence in Five Continents, publication de référence du CIRC sur le fardeau du cancer dans le monde. Le Centre international de Recherche sur le Cancer (CIRC) a proposé de créer des centres d’excellence pour mettre en place des formations, une assistance technique et des projets spéciaux sur ces trois continents, dans le but de renforcer les registres du cancer existants. Les CDC, Centers for Disease Control and Prevention, œuvreront avec certains pays, ciblés dans le cadre de la prévention du cancer du col utérin, afin de contribuer au renforcement des capacités de ces Etats en matière d'enregistrement du cancer. Ces mesures comprendront l’élaboration de supports de formation et un appui fourni au personnel jouant un rôle essentiel au Bhoutan, en Bolivie, en Thaïlande, au Viêt Nam, dans certains pays africains francophones clés tels que le Rwanda, et d’autres pays de la Région africaine tels que le Botswana, le Kenya et la Tanzanie, pour leur permettre d’assister à des conférences régionales de formation et de disposer de soutien technique en 2011. Elles impliqueront également une assistance technique Conseil de Direction Acceptation des subventions et contrats GC/54/11 Page 3 directe, telle que l’évaluation des données du cancer (par exemple au Botswana). Le personnel des CDC coordonnera les déplacements vers ces sites au cours de l’année suivante. L’instauration de contacts étroits avec un certain nombre de registres fournira des informations sur la structure économique d’un registre du cancer. Ces renseignements se révéleront utiles aux économistes des CDC, qui mettent actuellement au point un outil visant à contrôler les coûts liés à la gestion de ces registres. Dans le cadre de la collaboration entre les CDC et le CIRC, les objectifs à atteindre dans les domaines d'activité susmentionnés incluent : • Un accord de recherche en collaboration avec le centre pilote de l’Initiative mondiale pour le développement des registres, situé en Inde au Tata Memorial Hospital ; • Des visites sur site afin d'établir les deux premiers centres (Tata Memorial Hospital, Registre du cancer d’Izmir) ; • La formation des chercheurs principaux de deux centres ; • La formation approfondie d’un membre du personnel du registre du cancer rwandais ; • La formation à l’utilisation de CanReg, délivrée à 15 professionnels subsahariens francophones des registres du cancer ; • Un appui technique aux registres du cancer et la formation du personnel de ces registres des régions africaine, asiatique et d'Amérique latine, y compris dans les pays classés comme prioritaires par les CDC tels que le Botswana, le Kenya, le Rwanda, la Tanzanie, le Bhoutan, la Thaïlande, le Viêt Nam, la Bolivie, le Brésil, la Colombie et Trinité-et-Tobago ; • Un manuel d’enregistrement du cancer ; • La mise en place d’outils de communication et de sensibilisation, d’événements pour soutenir l’enregistrement du cancer, dont un site internet, d’éléments nécessaires à la collecte de fonds et d’événements associés lors du Sommet mondial du cancer ; • Une coordination efficace des activités l’enregistrement mondial du cancer. de soutien au développement de Donateur : Les Centers for Disease Control and Prevention (CDC), Georgie, EU, sous-contrat par le biais de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), Genève, Suisse Durée : 12 mois Fonds pour le CIRC : 109 950 € (150 000 $ US) Fonds pour les partenaires : - Total : 109 950 € (150 000 $ US) Partenaires : s.o. GC/54/11 Page 4 Conseil de Direction Acceptation des subventions et contrats Groupe Biologie des infections et cancer (ICB) 1.3 Titre du Projet : Rôle de l’infection par le virus du papillome humain et autres cofacteurs dans l’étiologie des cancers de la tête et du cou en Europe et en Inde (HPV AHEAD) Le virus du papillome humain (VPH) est responsable de près de 25% des cas de cancers de la tête et du cou (CTC) dans le monde et semble répondre favorablement au traitement, pour un meilleur pronostic. Des données suggèrent que les CTC dus au VPH n’ont cessé d’augmenter aux Etats-Unis et dans certains pays européens au cours des dernières décennies. Cependant, il reste à démontrer qu’il s’agit là d’un phénomène mondial et que certains facteurs de risque spécifiques sont associés à cette hausse. En outre, l’histoire naturelle et les facteurs de risque liés à une infection au VPH par voie orale restent mal connus. C’est pourquoi le réseau HPVAHEAD souhaite aborder ces questions et d’autres points non résolus de l’étiologie et de l’épidémiologie des CTC en se concentrant sur le rôle du VPH. Pour ce faire, nous rassemblerons et analyserons une vaste collection de plasma/sérum et de tissus affectés de CTC provenant de 42 centres situés dans 16 pays européens, des tissus de CTC recueillis par sept centres indiens ainsi que certaines données épidémiologiques et cliniques. Le statut VPH des échantillons humains sera évalué par différents tests menés par des laboratoires centraux. Des études épidémiologiques seront en outre effectuées pour établir la proportion générale et la répartition de CTC liés au VPH par type, par rapport à différents sites anatomiques dans certaines régions européennes et indiennes. Elles analyseront également les tendances chronologiques de la proportion des CTC associés au VPH au cours des dernières décennies. A l’aide des données de suivi de patients atteints d’un CTC, nous étudierons plus en détail la possibilité d'un lien entre l'infection au VPH et une amélioration du pronostic et de la survie. Par ailleurs, nous mènerons des recherches sur de nouveaux marqueurs de substitution indiquant une infection orale au VPH, afin de faciliter la mise en place de nouvelles stratégies de dépistage. Enfin, le consortium HPVAHEAD a également pour objectif de réaliser des transferts technologiques vers des Centres indiens et d’élaborer plusieurs stratégies en matière de formation des chercheurs européens et indiens dans le domaine des infections et des cancers. Cette étude fournira d’importantes perspectives en termes de dépistage, de diagnostic, de traitement et de prophylaxie des CTC associés au VPH en Europe, en Inde et dans le reste du monde. Donateur : Commission européenne, Direction générale de la Recherche (EC DG RTD), Belgique 48 mois 1 217 849 € (1 770 129 $ US) 1 782 097 € (2 590 258 $ US) 2 999 946 € (4 360 387 $ US) Durée : Fonds pour le CIRC : Fonds pour les partenaires : Total : Partenaires : Deutsches Krebsforschungszentrum (DFKZ), Allemagne, 424 272 € (616 674 $ US) Fundacio Privada Institut d’Investigacio Biomedica de Bellvitge (IDIBELL), Espagne, 200 958 € (292 090 $ US) Universiteit Antwerpen (UA), Belgique, 200 004 € (290 704 $ US) Istituto Europeo di Oncologia (IEO), Italie, 217 800 € (316 570 $ US) Aristotelio Panepistimo Thessalonikis (AUT), Grèce, 149 960 € (217 965 $ US) Conseil de Direction Acceptation des subventions et contrats GC/54/11 Page 5 Deutsches Institut Für Ernährungsforschung Potsdam Rehbrücke, Allemagne, DIFE 199 285 € (289 659 $ US) Universitätsklinikum Heidelberg (UKH), Allemagne, 181 800 € (264 244 $ US) Rajiv Gandhi Centre for Biotechnology (RGBC), Inde, 110 000 € (159 884 $ US) Roche MTM Laboratories AG (Roche MTM), 98 018 € (142 468 $ US) 2. Approbation préalable Le Conseil de Direction est invité à examiner, pour approbation, les projets soumis dont le montant est supérieur à 500 000 € par an, à l'exclusion des sommes transmises aux institutions collaboratrices, et les projets nécessitant plus de 100 000 € par an, hors frais de personnel pour le chercheur principal, du budget ordinaire du CIRC. Ces projets sont détaillés ci-dessous. Section Environnement et rayonnements (ENV) 2.1 Titre du Projet : Appui scientifique et technique au Partenariat européen d'action contre le cancer et suivi de la mise en œuvre de la recommandation du Conseil relative au dépistage du cancer – révision du Code européen contre le cancer (CECC) L'objectif principal de ce projet consiste à achever la révision systématique, entamée antérieurement, des recommandations de la 3ème version du Code européen contre le Cancer. Cette révision prendra en compte les nouvelles informations apparues à ce sujet depuis la dernière mise à jour du CECC en 2003. Les questions de communication seront également examinées afin de promouvoir la mise en œuvre du Code de manière plus efficace. La révision porte sur l’ensemble des recommandations actuelles et des bases scientifiques connexes. Elle couvre également d’autres sujets qui doivent être intégrés à la version révisée du Code, en raison de faits nouveaux et d’évolutions récentes dans le fardeau de la maladie. On évaluera l’applicabilité des recommandations précédentes en tenant compte du nombre limité de recommandations qu’autorise le format du Code. Si nécessaire, quelques-unes des recommandations précédentes seront abandonnées, et de nouvelles préconisations pourraient y être ajoutées. Les résultats seront utilisés pour achever la 4ème version entièrement révisée du CECC, qui sera traduite par la CE et imprimée dans toutes les langues de l’UE. Le projet est actuellement en négociation. Ce contrat est inclus dans ce document car le modèle de cofinancement à 60/40 de l’UE avec le CIRC se traduit par une contribution du Centre de plus de 100 000 € par an. Donateur : Commission européenne – Direction générale de la Santé et des Consommateurs (EC DG SANCO), Belgique Durée : 24 mois Fonds pour le CIRC : 524 451 € (703 017 $ US) GC/54/11 Page 6 Conseil de Direction Acceptation des subventions et contrats Fonds pour les partenaires : - Total : 524 451 € (703 017 $ US) Partenaires : s.o. Groupe Assurance-qualité (QAS) 2.2 Titre du Projet : Appui scientifique et technique au Partenariat européen d'action contre le cancer et suivi de la mise en œuvre de la recommandation du Conseil relative au dépistage du cancer L’objectif premier de ce projet vise à fournir un appui scientifique et technique au Partenariat européen d’action contre le cancer dans le cadre du suivi de la Recommandation du Conseil relative au dépistage du cancer du 2 décembre 2003. Un élément essentiel de la Recommandation du Conseil consiste en la demande faite aux Etats Membres de faire rapport auprès de la Commission sur la mise en œuvre de cette Recommandation, afin de participer à son suivi au niveau communautaire. Pour prendre des décisions éclairées sur les futures mesures à appliquer, les Etats Membres et les institutions de l’UE doivent en effet être conscients de l’impact, en constante évolution, de la Recommandation du Conseil relative au dépistage du cancer. Un appui scientifique et technique est indispensable à une évaluation objective et à une interprétation précise de l'incidence de la Recommandation dans les Etats Membres. Cela vaut particulièrement pour les Directives européennes pluridisciplinaires spécialisées dans le domaine de l’assurance-qualité, qui sont vivement recommandées dans la politique européenne de dépistage du cancer. Une évaluation de la mise en œuvre des Directives européennes est donc comprise dans la présente proposition de mise à jour du premier rapport sur le dépistage du cancer dans l’UE. Le projet est actuellement en négociation. Le contrat est inclus dans ce document car le modèle de cofinancement à 60/40 de l’UE avec le CIRC se traduit par une contribution du Centre de plus 100 000 euros par an. Donateur : Commission européenne – Direction générale de la Santé et des Consommateurs (EC DG SANCO), Belgique Durée : 29 mois Fonds pour le CIRC : Fonds pour les partenaires : 775 536 € (1 039 592 $ US) - Total : 775 536 € (1 039 592 $ US) Partenaires : s.o. Conseil de Direction Acceptation des subventions et contrats GC/54/11 Page 7 Groupe Epidémiologie des infections et cancer (ICE) 2.3 Titre du Projet : Infections dans immunodéprimés les cancers affectant les patients Nous proposons de réaliser une vaste évaluation mondiale de l'ensemble des infections présentes dans les cas de cancer. Cette étude, qui ciblera les patients immunodéprimés, est susceptible d’apporter de nombreuses informations sur le sujet puisque la plupart des formes de cancer connues pour être provoquées par des virus (sarcome de Kaposi, lymphome hodgkinien et non hodgkinien, cancers du foie, du col de l’utérus, de la vulve, du vagin, du pénis, de l’anus et de l’oropharynx) sont davantage présents chez ce type de patients. Les cancers de la peau et des lèvres connaissent eux aussi une forte augmentation, tout comme, dans une moindre mesure, les cancers de l’œsophage, de l’estomac, de l’intestin, du larynx, du poumon, du mélanome, du rein, de la vessie, de la conjonctive, ainsi que les myélomes multiples et les leucémies. Les cas d’immunodépression grave dans les pays à ressources élevées sont, dans la plupart des cas, associés à une transplantation d’organe ; en Afrique, en revanche, ils résultent principalement de l’infection au virus de l’immunodéficience humaine (VIH). Nous mettrons à jour les estimations mondiales de risque de cancer chez les patients immunodéprimés, en indiquant notamment les infections potentiellement associées à ces cancers. En combinant l’excellence du CIRC dans le domaine de l’épidémiologie mondiale du cancer aux liens formés entre les registres, aux biobanques, aux analyses moléculaires, au domaine de la pathologie, à la bioinformatique et aux biostatistiques, nous réaliserons une évaluation non biaisée de l’ensemble des infections susceptibles d’être présentes dans quelque 6000 cancers identifiés. Pour ce faire, nous nous appuierons sur : i) les liens entre les registres hospitaliers et les registres du cancer au niveau national et les biobanques des pays scandinaves ; ii) les cohortes de patients transplantés et de personnes infectées par le VIH en Australie, et iii) une vaste série de patients cancéreux infectés par le VIH en Afrique du Sud. Les infections seront évaluées sur des échantillons tissulaires, à l’aide d’un séquençage à haut débit et d’une PCR multiplexée. Ces analyses aboutiront à un atlas complet de l’ensemble des infections présentes chez les personnes immunodéprimées atteintes d’un cancer, constituant ainsi une base sans précédent pour étudier le rôle des infections dans le cancer. Cette demande a été soumise et est actuellement examinée. Donateur : Commission européenne, Agence exécutive pour la recherche (REA CE), Belgique Durée : 72 mois Fonds pour le CIRC : 6 194 990 € (8 304 276 $ US) Fonds pour les partenaires : 7 737 488 € (10 371 968 $ US) Total : 13 932 478 € (18 676 244 $ US) Partenaires : Institut Karolinska, Suède, 7 737 488 € (10 371 968 $ US)