Abdomen - AMPCfusion

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Chapitre 4 : Imagerie de l’abdomen
I. Diaphragme et Orifice hiatal de l’œsophage
II. Pédicule hépatique et voies biliaires
III.Rate et queue du pancréas
IV. Intestins
A. Artères mésentériques
B. Appendice
V. Retropéritoine
A.
B.
C.
D.
Aorte abdominale et ses branches
Veine cave inférieure et ses affluents
Reins, uretères
Glandes surrénales
I.
Diaphragme et Orifice hiatal de l’œsophage
A. Le Diaphragme
Le diaphragme est un organe musculo-tendineux qui obture l’ouverture thoracique inférieure
séparant l’abdomen du thorax. Il s’insère sur le pourtour inférieur de la cage thoracique mais en
arrière, son insertion est plus complexe et s’étend à la colonne
lombale.
De chaque coté, une extension musculaire = pilier, ancre fermement
le diaphragme
faces antéro-latérales de la colonne vertébrale, au niveau de L3 à droite et L2 à gauche.
aux
En arrière, le rebord costal n’est pas complet, le diaphragme s’insère donc sur des ligaments (par
définition tendus entre un os et un tissu mou)
- Le ligament arqué médiaux et latéraux croisent les muscles de la paroi abdominale post et
s’attachent respectivement aux vertèbres, à l’apophyse transverse de L1 et à la 12e cote
- Le ligament arqué médian est croisé par l’aorte et se continue par les piliers
L’insertion postérieur du diaphragme s’étend bien plus vers le bas, ce qui en fait un composant
important de la paroi abdominale postérieure, en rapport avec de nombreux viscères
abdominaux.
B. Le Hiatus œsophagien
Le hiatus œsophagien est un orifice ovale pour l'œsophage, situé dans la partie charnue du pilier
droit du diaphragme, à la hauteur de la vertèbre T10.
Il laisse aussi passer les troncs vagaux antérieur et postérieur, les branches œsophagiennes des
vaisseaux gastriques gauches (coronaires stomachiques) ainsi que quelques vaisseaux
lymphatiques.
Les fibres du pilier droit du diaphragme s'entrecroisent au-dessus du hiatus pour former, autour
de l'œsophage, un sphincter musculaire qui se ferme lorsque le diaphragme se contracte. Le hiatus
œsophagien est situé au-dessus et à gauche du hiatus aortique.
Chez 70 % des individus, les deux bords (droit et gauche) du hiatus sont formés par des faisceaux
musculaires du pilier droit ; dans 30 % des cas, un faisceau musculaire superficiel du pilier gauche
contribue à la constitution du bord droit de l'hiatus.
II. Pédicule hépatique et voies biliaires
A. Pédicule héptique
Face inférieure : trè s orienté e en arriè re car bord anté rieur trè s bas. Comporte le hile/porte du
foie.
Il y a 2 pé dicules hé patiques : pé dicule sous hé patique = entré e de la Veine porte (c’est le lieu où
l’on retrouve le hile du foie) ; et sus-hé patique qu’on ne dé crit pas = c’est un carrefour avec 3
veines hé patiques principales : droite, moyenne, gauche et des veines hé patiques accessoires qui
vont se situer tout au long de la VCI retro-hé patique. Elles sont fines et fragiles. Une des
pathologies lors d’accidents est la dé sinsertion hé patico-cave : c’est lorsque la veine s’arrache
juste sous le diaphragme.
B. Voies biliaires intra et extra-hépatiques
La voie biliaire a le trajet inverse de la veine porte, c’est à dire qu’elle nait dans le foie et se
termine au niveau de l’ampoule bilio-pancréatique.
Il existe deux confluents biliaires :
- le confluent biliaire supérieur = jonction entre la voie biliaire droite et la voie biliaire
gauche, il se trouve donc au niveau du hile du foie
- le confluent biliaire inferieur qui réunit le conduit cystique à la voie biliaire principal et
devient ainsi le cholédoque. Le cholédoque est d'abord dans le pédicule hépatique puis
passe derrière la tête du pancréas, rentre dans la tête du pancréas et se termine par
l'ampoule commune avec la voie biliaire.
Le foie fabrique la bile (plus d’1L par jour) qui est contenu dans la vésicule. La vésicule possède
un corps, un col et un conduit qui a lui-même une valvule qui fait que la bile rentre à retro par la
voie biliaire pour y stagner jusqu'à se contracter lors des repas pour éviter que des calculs se
forment avec le temps. L’artère de la vésicule est l’artère cystique : elle nait de la branche
droite de l’artère hépatique dans 2/3 des cas, on dit qu’elle est retro-biliaire sinon elle nait de
l’artère hépatique propre et on dit qu’elle est pré-biliaire. Il n’y a PAS de veine car elles se jettent
par le fond vésiculaire et vont directement se jeter dans le système porte.
Lors d’une ablation de la vésicule il n’y a donc que deux canaux à couper : les canaux de la voie
biliaire accessoire qui sont le canal cystique et l’artère cystique. On ne doit surtout pas couper
la voie biliaire principale qui se poursuit par le cholédoque. C. Lithiase biliaire
Lithiase biliaire = fait que des calculs se forment dans les voies biliaires. Plus précisément dans
la vésicule biliaire dans la plupart des cas en Europe occidentale.
Les calculs peuvent être de
tailles différentes et donc se bloquer à différents endroits
- Gros calcul : ne peut plus sortir de la vésicule. La contraction de la vésicule bloque le calcul à
l'entrée du canal cystique et le calcul risque de s'enclaver. Cela donne la douleur de cholique
hépatique. Brusquement le calcul retombe dans la vésicule et la douleur cesse. Si l'on ne fait rien,
il y a un risque que le calcul se recoince et reste coincé, la vésicule ne peut alors plus se vider et
elle s'infecte. Cela donne la même douleur de cholique hépatique mais avec des signes infectieux
(fièvre) → cholécystite aiguë : la vésicule se transforme en abcès.
Donc cholique hépatique et cholécystite aigue sont des signes de calculs dans les voies
biliaires accessoires.
⁃ Petit calcul : de très fins calculs passeront sans que l'on s'en aperçoive. Des un peu plus gros
vont se bloquer dans les voies biliaires principales, dans le cholédoque. Cela interrompt le flux
biliaire, provoquant : douleur de type colique hépatique, ictère et fièvre → Angiocholite.
⁃ Le calcul peut se bloquer dans l'ampoule, et bloque alors en plus les voies pancréatiques. Il y a
une angiocholite et une pancréatite aiguë.
C'est pour cela que lorsque l'on détecte un calcul, on fait une cholécystectomie : on enlève la
vésicule biliaire. Le flux biliaire n'est alors pas stocké dans la vésicule biliaire mais libéré en
continu et cela n'a aucun effet délétère.
D. Segmentation hépatique
On décrit dans le foie 8 segments et 2 parties fonctionnelles ≠ lobes anatomiques
Le segment 1 est à part car vascularisé par les deux branches portales et drainé par des veines
hépatiques accessoires. On ne le voit que sur une vue inférieure et il n’appartient vraiment ni au
foie D, ni au G.
Parties
fonctionnelles
Segments
Foie droit
Foie Gauche
2 secteurs, 4 segments (5 à 8)
- Secteur antérieur (ou paramédian),
entre la veine hépatique moyenne et la
veine hépatique droite -> segments 5
et 8
- Secteur postérieur (ou latéral), entre
la veine hépatique droite et la VC ->
segments 6 et 7
segments 2 à 4 (lobe G +
segment 4)
- Secteur paramédian ->
segment 4
- Secteur latéral -> segments
2 et 3
Vascularisation
Vascularisé par la branche D de la
veine porte, la branche D de l’artère
hépatique et drainé par la branche D
de la voie biliaire
Hépatectomie droite = segments 5, 6, 7,
8
Vascularisé par la branche G
de la veine porte, drainé par
la voie biliaire G
Hépatectomie :
Hépatectomie gauche =
retrait d’un foie
segments 2, 3, 4
fonctionnel
Lobectomie :
Lobectomie droite = segments 4, 5, 6,
Lobectomie gauche =
ablation d’un lobe 7, 8
segments 2,3
anatomique
On a une limite, séparant les 2 foies fonctionnels, la fissure principale. Elle passe par la
bifurcation portale et la veine hépatique moyenne y chemine.
III. Rate et queue du pancréas
IV. Intestins
A. Artères mésentériques
On distingue l’artère mésentérique supérieure (plutôt en haut et à droite) et l’artère
mésentérique inférieure (plutôt en bas et à gauche)
1) Artère mésentérique supérieure
Origine : l’AMS naît sur la face antérieure de l’aorte abdominale à hauteur de L1, en dessous du
tronc cœliaque (T12)
Trajet: descend verticalement devant l’aorte et à gauche de la veine mésentérique supérieure,
trajet oblique vers la droite. Elle passe successivement :
- en avant de la veine rénale gauche (qui la croise perpendiculairement, dans la « pince
mésentérique » formée de l’AMS en avant et de l’aorte abdominale en arrière)
- derrière le corps du pancréas puis devant son crochet
- devant D3
- et dans la racine du mésentère.
Terminaison : contre l’intestin grêle, 40 à 60cm en amont de la jonction iléo-caecale, au niveau
de l’anse mésentérique embryonnaire (il persiste parfois à ce niveau un reliquat du canal
vitellin : le diverticule de Meckel)
Collatérales : (du haut vers le bas)
-artère pancréatico-duodénale inférieure qui donne 2 branches antérieure et postérieure (à
droite)
-artère colique moyenne inconstante (à droite) : pour le colon transverse
-artères jéjunales (horizontales) puis iléales (verticales), 10 à 15, qui partent de l’AMS sur toute
sa longueur puis s’anastomosent pour former des arcades (à gauche) : pour le jéjunum et l’iléon
-artère colique droite (à droite), donne des branches ascendantes et descendantes : pour le colon
droit
-artère iléo-colique (à droite) : se divise en 2 branches : une pour le colon droit, l’autre descend
pour donner des branches iléales, cæcales et appendiculaires qui rejoignent la jonction iléocolique
Noter qu’il y a de nombreuses anastomoses entre les artères colique moyenne, colique droite,
iléo-colique (qui rejoins par ailleurs la mésentérique supérieure en bas)
Territoire de vascularisation : l’AMS vascularise le duodénum, le pancréas, l’ensemble de
l’intestin grêle, le colon droit et les 2/3 du colon droit
2) Artère mésentérique inférieure
Origine : naît sur la face antérieure de l’aorte abdominale à gauche, en L3 (sous le duoédénum)
Trajet : descend obliquement vers la gauche et se divise rapidement, elle est plus postérieure
que l’AMS (AMS en avant du plan du duéodenum vs AMI en arrière), elle s’enfonce dans le
mésocolon gauche
Collatérales : du haut vers le bas
-l’artère colique gauche donne branche ascendantes et descendantes pour le colon gauche
-artère sigmoïdienne supérieure
-tronc commun à l’artère sigmoïdienne inférieure et l’artère rectale supérieure
Terminaison : artère rectale supérieure dans la partie haute du rectum
Territoire de vascularisation : l’AMI vascularise le 1/3 gauche du colon transverse, le colon
gauche, le colon sigmoïde et la partie haute du rectum
3) Pathologie
-L’ischémie mésentérique est une pathologie secondaire au rétrécissement du calibre d’une des
3 artères à destinée digestive : le tronc cœliaque, l’AMS et l’AMI.
-Elle constitue une urgence vitale car elle peut se compliquer d’un infarctus.
-Facteurs de risques : âge, HTA, hypercholestérolémie, diabète
-Sémiologie trompeuse : douleur intense et profonde, défense (sujet âgé peu musclé donc
défense d’autant moins marquée)
-Terrain+++ : facteurs de risques cardiovasculaires et âge
-Faire angioscanner si suspicion
Artère mésentérique supérieure
Artère mésentérique inférieure
Origine
Aorte, au niveau de L1
(sous l’origine du tronc cœliaque)
Aorte, au niveau de L3
Trajet
Passe en arrière du corps du
pancréas puis devant le crochet du
pancréas, passe devant D3 puis
rentre dans la racine du mésentère
Terminaison
40-60 cm en amont de la jonction
iléo-caecale
Collatérales
A GAUCHE :
- Artères jéjunales
- Artères iléales
(forment des arcades)
A DROITE :
- Artère colique droite
- Artère colique moyenne
- Artère iléo-colique :
- Branches iléales
- Branche caecale ant
- Branche caecale post
- Branche appendiculaire
Territoire de
vascularisation
-
Intestin grêle
Colon droit
2/3 droits du colon transverse
S’enfonce dans le mésocolon gauche
Artère rectale supérieure
-
Artère colique gauche
Tronc des artères sigmoïdiennes
(x3)
-
1/3 gauche du colon transverse
Colon gauche
Colon sigmoïde
Partie haute du rectum
B. Appendice
L'appendice est une formation lymphoïde, cylindrique et creuse de 6 à 8 cm de long sur 4 à 8mm
de diamètre.
L'appendice s'implante au niveau du cæcum, à sa face médiale le plus souvent.
Le cæcum est une poche situé sous la valve iléo-caecale = abouchement de l'iléon dans le colon
ascendant.
L'appendice est le plus souvent en position pelvienne, elle peut être en position mésocoeliaque
(= au milieu des anses grêles), sous hépatique ou rétrocaecale.
L'appendice se projette au niveau du point de Mac Burney = la jonction entre le tiers externe et
les deux tiers interne de la ligne entre l'épine iliaque supérieure et l'ombilic.
L'appendice est en rapport avec l'uretère droit. Attention à ne pas l'abîmer lors d'une
appendicectomie.
L'appendice est également en rapport avec le muscle psoas si elle est en position rétrocaecal.
Lors d'une appendicite, l'inflammation entraine une contracture réflexe du muscle psoas. Le
psoïtis c'est cette douleur caractéristique d'une appendicite. (= flexion douloureuse et
irréductible de la cuisse sur le bassin).
L'appendice flirte avec l'annexe droite chez la femme = flirt appendiculo-ovarien. Une
salpingite (= infection des trompes) peut ressembler cliniquement à une appendicite si
l'appendice est en position pelvienne.
L'appendicite est une inflammation de l'appendice. L'infection se développe en amont ou en
aval de l'obstruction mécanique ou fonctionnelle de l'appendice.
Elle se manifeste par une fièvre, une douleur de la fosse iliaque droite avec des nausées et
vomissements. La douleur peut débuter en région épigastrique.
Appendicite = DOULEUR + DÉFENSE en FOSSE ILIAQUE DROITE
Les signes cliniques de l'appendicite varient selon la position de l'appendice: psoïtis et fièvre si
position retrocaecal ou signes d'occlusions en position mésocoeliaque.
L'appendicite se manifeste en scanner par l'épaississement de la paroi de l'appendice par
exemple. Il peut y avoir également des stercolithes (= calcification des selles).
Le traitement de l'appendicite est l'appendicectomie d'urgence.
V. Retropéritoine
A. Aorte abdominale et ses branches
1) Anatomie
Situation : L’aorte abdominale se situe dans l’espace rétro-péritonéal médian accompagnée de la
veine cave inférieure, des chaines lymphatiques et des nerfs.
Origine : Elle fait suite à l’aorte thoracique dès la traversée du diaphragme par un orifice
inextensible à hauteur de T12. L’orifice est formé par les piliers principaux du diaphragme
(ligament arqué médian).
Trajet : L’aorte abdominale suit la convexité ventrale du rachis lombaire en se plaçant sur sa
gauche.
Sa longueur est de 15 à 18 cm.
Son diamètre est de :
 15 à 18 mm en partie craniale
 12 à 13 mm en partie caudale
Terminaison : Elle se termine au niveau de L4 par 3 branches : les artères iliaques commune
droite et gauche et l’artère sacrale qui est médiane.
2) Branches collatérales
Elles comportent des branches destinées aux parois et des branches destinées aux viscères.
i.
Collatérales pariétales
Elles sont au nombre de 10 : 2 ventrales et 8 dorsales.
 Ventrales : les artères phréniques inférieurs droite et gauche. Elles naissent à la partie
supérieure de T12.
 Dorsales : les artères lombales, 4 droites et 4 gauches. Elles naissent à la face dorsale de
l’aorte en L1, L2, L3 et L4.
ii.
Collatérales viscérales
Elles sont au nombre de 9. Ce sont les plus volumineuses et les plus importantes. On trouve de
haut en bas :
Le tronc cœliaque
 Impair, face ventrale de l’aorte.
 Origine : partie inférieure de T12.
 3 branches terminales :
o Gastrique gauche
o Splénique
o Hépatique commune
 Vascularisation artérielle de l’estomac (non détaillée ici car fait l’objet d’un autre item)
Artères surrénales moyennes
 Paires, une droite une gauche aux faces latérales de l’aorte
 Origine : disque intervertébrale T12-L1
 Vascularise les glandes surrénales
Artère mésentérique supérieure
 Impaire, face ventrale de l’aorte
 Origine : L1
 Vascularise le bloc duodéno-pancréatique, l’intestin grêle et le colon droit
 (branches non détaillées ici car fait l’objet d’un autre item)
Artères rénales
 Paires, une droite une gauche aux faces latérales de l’aorte
 Origine : partie inférieure de L1
 Vascularise les 2 reins
 Collatérales : artères surrénaliennes inférieurs, artères urétériques supérieures
Artères génitales



Paires, nommées testiculaires chez l’homme et ovariques chez la femme. Situées à la face
ventrale de l’aorte
Origine : L2
Vascularise les 2 gonades
Artère mésentérique inférieure
 Impaire, à la face ventrale de l’aorte
 Origine : L3
 Vascularise le colon gauche et la partie du rectum
3) Sémiologie : Anévrisme de l’Aorte Abdominale (AAA)
Mot du RT : Cette partie est à prendre comme un bonus !
Classiquement : palpation d'une masse battante, expansive à la systole, non douloureuse, sus et
latéro-ombilicale.
Le plus souvent, l'A.A.A. est cliniquement silencieux et asymptomatique.
Il peut exister un souffle abdominal inconstant, son existence n'est pas un signe absolu d'A.A.A.
On distingue trois tableaux cliniques :
- les anévrysmes asymptomatiques (80 % des cas),
- les anévrysmes symptomatiques (15 % des cas),
- les anévrysmes rompus (5 % des cas).
1 - Les anévrysmes asymptomatiques : découverte d'une masse par le patient ou le médecin.
Découverte fortuite lors d'un examen écho-doppler, une échographie abdominale, un scanner
abdominal...
2 - L'A.A.A. symptomatique : impression d'inconfort, de lourdeur, de pesanteur due à la
compression de certains organes :
- l'uretère classiquement gauche avec dilatation urétérale gauche,
- la veine cave inférieure ou le carrefour ilio-cave entraînant des oedèmes des membres
inférieurs voire des thromboses veineuses profondes,
- le duodénum, dont le troisième segment est accolé fortement à la paroi de l'aorte, est l'organe
le plus souvent comprimé mais les signes gastro-intestinaux sont rares.
Le symptôme le plus courant est la douleur abdominale profonde, non modifiée par les
positions, de caractère permanent, sans paroxysme, associée à des douleurs dorso-lombaires,
pelviennes ou périnéales.
La douleur témoigne que la phase de quiescence de l'anévrysme est terminée. Tout anévrysme
douloureux peut être en imminence de rupture et devient un anévrysme "chirurgical".
3 - L'anévrysme rompu : on distingue :
 la pré-rupture ou fissuration
 la rupture en péritoine libre ou rupture ouverte
 la rupture dans le rétro-péritoine
 la rupture contenue
 la rupture dans un organe de voisinage.
Je n’ai pas jugé utile de vous détailler ces éléments, mais pour les plus téméraires voici le lien du
site où j’ai pompé le cours :
http://www.besancon-cardio.org/cours/52-anevrysme-aorte-abdominale.php#06
Et voilà un magnifique anévrisme de l’aorte
abdominale ! Déso je ne pourrai pas vous en
dire plus sur le cliché.
B. Veine cave inférieure et ses affluents
1) Anatomie
Position
Dans l'espace rétro-péritonéal médian avec l'aorte, les chaines lymphatiques et
les nerfs.
Origine
Réunion des veines iliaques communes (chacune d’elles formées par la réunion
des veines iliaques interne et externe), sur la partie droite de L5, un peu audessus du carrefour aortique.
Trajet
Remonte en avant des corps vertébraux et en arrière de l’aorte jusqu’à L1, puis
remonte en s’inclinant vers la droite et passe à travers l’orifice
diaphragmatique (à hauteur de T9)
Terminaison Au niveau de l’oreillette droite.
Branches collatérales :
-
Pariétales :
 2 veines phréniques
inférieures
 8 veines lombales
 La racine médiale de la veine
azygos et de la veine hémiazygos
-
Viscérales :
 1 veine génitale droite (L2)
 2 veines rénales (L1). La veine
rénale gauche reçoit la veine
génitale gauche et la veine
surrénalienne gauche.
 1 veine surrénalienne
moyenne droite (T12-L1)
 2 veines sus-hépatiques (T9)
2) Pathologies
-
-
Phlébite = formation d’un caillot sanguin (ou thrombus) au niveau des veines. Ces
caillots peuvent se déplacer et remonter vers la veine cave inférieure. Cette pathologie
peut entraîner différents affections comme l’insuffisance veineuse.
Tumeurs (bénignes ou malignes)  développement cancéreux peu fréquent
Traumatisme, suite à un choc violent, peut se manifester par une hypovolémie
C. Reins, uretères
Fonction :
L’uretère est animé de mouvements péristaltiques permettant à l’urine de progresser depuis le
rein jusqu’à la vessie
Situation et principaux rapports :
L’uretère nait au niveau du pyélon (ou bassinet) au niveau de la jonction pyélo-urétérale. Cette
jonction est susceptible d’avoir des sténoses congénitales (syndrome de la jonction pyélourétérale) avec un rein et des cavités qui gonflent en amont, ceci est appelé l’hydro néphrose.
Elle est aussi un lieu où peut se coincer une lithiase rénale.
L’uretère est d’abord lombaire, il longe le muscle psoas puis se projette sur les processus
latéraux des vertèbres lombales. Il pénètre ensuite dans le petit bassin pour donner l’uretère
pelvien qui va s’écarter de la ligne médiane pour se terminer à la face postérieure de la vessie au
niveau du trigone.
Le reflux d’urine est empêché par la position oblique des uretères dans la vessie, et le tonus des
muscles de la paroi de la vessie
L'uretère droit croise l'artère iliaque externe, et l'uretère gauche l'artère iliaque commune.
Parmi les rapports ventraux de l’uretère droit se trouve l’appendice, ce qui peut expliquer
qu’une appendicite puisse provoquer des symptômes semblables à une colique néphrétique
Histologie :
De la lumière vers la paroi, l’uretère est composé :
- d’une muqueuse constituée d'un urothélium, d'une lame basale épaisse et élastique, qui permet
à l'uretère d'être imperméable et d'un chorion riche en fibres élastiques
- d’une musculaire-muqueuse
- d’une sous-muqueuse
- d’une musculeuse constituée de fibres musculaires lisses, circulaires puis longitudinales
- une adventice, qui joue le rôle de gaine porte-vaisseaux et contient de nombreuses
anastomoses
D. Glandes surrénales
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