Lundi 06 mars 2017

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A LA MEMOIRE DES 1 500 000 VICTIMES ARMENIENNES
24 avril 2017 : 102e anniversaire du génocide arménien de 1915
perpétré par le gouvernement Jeune-Turc
102 ans de déni : ça suffit !
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Lundi 06 mars 2017
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03/03/2017 - Ara Toranian - La Règle du Jeu
Azerbaïdjan : Liberté pour Alexandre Lapshin
02/03/2017 - Cercle d'Amitié France-Artsakh
Cercle d'Amitié France-Artsakh - 15 questions, 15 réponses sur la
République d’Artsakh
06/03/2017 - Collectif VAN
Collectif VAN : l'éphéméride du 6 mars
Printemps des Arts du 15e
Agenda - Paris : Exposition du sculpteur Raffy Sarkissian
06/03/2017 - Ambassade de France en Arménie
Presse arménienne : Revue du 3 mars 2017
04/03/2017 - RFI
Turquie: «Reis», un film consacré à la vie d'Erdogan
06/03/2017 - Libération
Colère allemande après les accusations de «nazisme» d’Erdogan
05/03/2017 - NAM
Anéantissement à Tadem : le Nettoyage Ethnique des Arméniens
03/03/2017 - Madmoizelle
Le génocide arménien au cœur de « The Promise » avec Oscar
Isaac et Christian Bale
03/03/2017 - La Libre.be
Asli Erdogan tisse des liens entre le génocide arménien en Turquie
et la Shoah (OPINION)
04/03/2017 - NAM
Garo Paylan : Une Erreur Historique à Corriger
05/03/2017 - RTBF
L'Autriche veut interdire toute campagne de la Turquie dans l'UE
06/03/2017 - Thomas Wieder et Marie Jégo - Le Monde
Vives tensions entre Berlin et Ankara autour de la campagne
référendaire turque
05/03/2017 - Ouest-France
Erdogan, président de la Turquie, compare les Allemands aux nazis
05/03/2017 - Delphine Nerbollier - La Croix
Forte tension entre l’Allemagne et la Turquie
05/03/2017 - Alexandre Billette - RFI
Turquie: Erdogan accuse l'Allemagne de «pratiques nazies»
05/03/2017 - Le Monde.fr
Meetings turcs annulés en Allemagne : Erdogan évoque des «
pratiques nazies »
05/03/2017 - L'Express
Syrie: le pilote de l'avion militaire tombé en Turquie retrouvé
05/03/2017 - Lalibre.be
"Pratiques nazies": Berlin dénonce les propos "inacceptables"
d'Erdogan
05/03/2017 - NAM
Anéantissement à Tadem : le Nettoyage Ethnique des Arméniens
05/03/2017 - Panorama.am
Garo Paylan to appeal to ECHR
03/03/2017 - Mary Wald - Huffington Post
Hate for Hire
04/03/2017 - Côme DELANERY | OLJ
Pourquoi Erdogan tend la main aux réfugiés syriens
02/03/2017 - Agence Fides
ASIE/TURQUIE - Accord atteint sur les procédures d’élection du
nouveau Patriarche arménien de Constantinople
05/03/2017 - Catherine Gouëset - L'Express
15 années d'Erdogan en Turquie: du rêve démocratique à la dérive
autoritaire
03/03/2017 - Nicolas Gary - ActuaLitté
Dédier la Journée internationale des femmes à Asli Erdogan
05/03/2017 - Thibaut Madelin - Les Echos
Berlin désarmé face aux attaques d'Ankara
06/03/2017 - NAM
Génocide Arménien : Garo Paylan fait appel devant la Cour
Européenne des Droits de l’Homme
INFOS COLLECTIF VAN
Azerbaïdjan : Liberté pour Alexandre Lapshin
Info Collectif VAN - www.collectifvan.org - Le Collectif VAN
reprend ici l'éditorial d'Ara Toranian publié le 3 mars 2017 sur le
site La Règle du Jeu.
La Règle du Jeu
Liberté pour Alexandre Lapshin
3 mars 2017
par Ara Toranian
Le blogueur russo-israélien a été arrêté et placé en détention. Une
illustration de la dérive autoritaire et mégalomaniaque de l’Azerbaïdjan.
Alexandre Lapshin à l'aéroport de Bakou, à son arrivée après son
extradition par la Biélorussie.
Pour qui s’est rendu dans la République du Haut-Karabakh, et ils sont
plusieurs dizaines de milliers dans ce cas, le monde est devenu une
souricière. Le blogueur russo-israélien Alexandre Lapshin est en train d’en
faire la très pénible expérience. Faisant escale en transit à l’aéroport de
Minsk, il est alpagué par la police Biélorusse le 15 décembre 2016 et placé
en détention. Motif : plusieurs voyages sans l’autorisation de Bakou en
2011 et 2012 dans cette république séparatiste peuplée d’Arméniens.
Interpol n’a été saisi d’aucun mandat d’arrêt international à son endroit,
lequel aurait d’ailleurs été improbable eu égard au prétexte invoqué. Mais
les bonnes relations entre les régimes biélorusses et azerbaïdjanais ont
rendu possible cet abus de droit qui se transforme en cauchemar pour sa
victime et en menace pour nombre de ceux qui sont allés au HautKarabagh. Alexandre Lapshin a en effet été extradé à Bakou le 7 février,
sans autre forme de procès. Et il se trouve depuis dans les geôles de cette
pétrodictature qui est en train de lui faire payer ses voyages, ses
sympathies pro-arméniennes et ses dénonciations du régime Aliev sur son
blog.
Si Amnesty International s’est saisie de cette affaire totalement ubuesque,
on n’entend pas beaucoup Jérusalem et Moscou demander la libération de
leur ressortissant qui possède pourtant la double nationalité russe et
israélienne. Il faut dire que Poutine et Netanyahou sont les grands
pourvoyeurs d’armes de cette oligarchie riche en ressources pétrolifères.
Et que le régime Aliev ne badine pas avec la question du Haut-Karabakh
dont la population arménienne, en s’émancipant du joug, a infligé une
insupportable blessure narcissique à ce nationalisme panturc qui conduit
l’Azerbaïdjan et la Turquie à prétendre former deux Etats pour un même
peuple…
Les conditions aussi tragiques qu’inédites du kidnapping de Lapshin en
Biélorussie, de son extradition et de son incarcération à Bakou en disent
d’ailleurs long sur l’obsession névrotique des dirigeants azerbaïdjanais
envers cette question arménienne. Un délire qui les a amenés à instaurer
un état de terreur dans leur sphère d’influence à l’égard de tout ce qui y
touche (nombre de dissidents sont accusés d’espionnage ou
d’accointances avec l’ennemi), mais aussi à l’extérieur. Bakou revendique
une liste noire de 500 personnalités ayant visité la République du HautKarabakh. Ces « malheureux » se voyaient jusqu’alors interdits de séjours
en Azerbaïdjan… mais ils s’en relevaient. La situation est plus grave
aujourd’hui, qui les met à la merci d’une escale malencontreuse dans tout
Etat qui entretiendrait des liens privilégiés avec l’Azerbaïdjan, comme ce
qui est arrivé à Lapshin en Biélorussie.
Nombre de journalistes et de politiques français qui ont voyagé dans le «
territoire libéré » du Haut Karabagh pourraient figurer sur cette liste.
L’actuel ministre de l’Intérieur, Bruno Le Roux, qui s’y est lui-même rendu
« sans autorisation de Bakou » il y a un an et demi, en fait-il partie ? Et
sera-t-il lui aussi attendu au tournant, dans un futur plus ou moins
lointain, dans quelque aéroport international de quelque pays amis de
l’Azerbaïdjan ?
Dans son zèle à étendre le domaine de la terreur, il semblerait que cet
État ne se contente plus de briser la liberté d’expression dans ses murs
(l’Azerbaïdjan est classé 163e sur 180 pays au classement RSF sur la
liberté de la presse), il s’aventure également à essayer de la régenter très
loin de chez lui, parfois-même jusqu’en France. Ainsi l’auteur de ces lignes
a-t-il été poursuivi pour avoir diffusé un communiqué du député UDI la
Loire, François Rochebloine, qui qualifiait l’Azerbaïdjan « d’État Terroriste
». Un juge a certes délivré il y quelques semaines un non lieu dans cette
affaire. Mais l’Azerbaïdjan a décidé de faire appel. Naturellement. Ce qui
entravera d’autant moins son budget que son ambassade jouit de
l’immunité diplomatique et n’aura jamais à subir les conséquences de ses
poursuites abusives contre des journalistes français. Dans ces conditions,
pourquoi romprait-il avec ses vieilles habitudes en se privant de les
harceler sur le terrain judiciaire ?
On le voit, le cas d’Alexandre Lapshin, pour être spectaculaire, n’est que la
résultante d’une dérive autoritaire et mégalomaniaque qui ne cesse de
s’accentuer et de se développer, tant à l’intérieur des frontières de cet
État qu’à l’extérieur. Un rapport explosif de l’ESI (European Stability
Initiative), sur les tentatives de corruption de l’Azerbaïdjan au sein de
l’APCE, dénonce ce tropisme. La France n’est pas épargnée où le régime
de Bakou a gagné quelques sympathies parmi les élus en faisant profiter
de ses largesses leurs bonnes oeuvres. Ce n’est en tout cas pas sur eux
qu’il faudra compter, pour qu’Aliev, qui sera en visite officielle en France le
14 mars, entende parler du pays et de Lapshin…
Lire aussi :
Un blogueur russo-israélien extradé en Azerbaïdjan par la Biélorussie
Le blogueur Aleksandr Lapshin extradé vers l'Azerbaïdjan
Lapshin remis à Bakou
Breaking: Lapshin Extradited, Detained in Baku
Belarusian court rules to extradite blogger to Azerbaijan
Turquie/Azerbaïdjan : L'Arménie s'exprime devant l'APCE
Haut-Karabakh : L’Azerbaïdjan demande l’extradition d'un blogueur russoisraélien
Le chef d’Etat biélorusse demande l’extradition du blogueur vers
l’Azerbaïdjan
/////
L’assassin qui valait 3 milliards d'euros
Ramil Safarov, l'homme qui peut mettre le feu au Caucase
OTAN : Visite du secrétaire général en Arménie
Affaire Safarov: confession d'un meurtrier raciste
Indignation face à la remise en liberté du meurtrier azéri
Azerbaïdjan : le tueur à la hache
Affaire Safarov : le Président de l’APCE exprime son inquiétude
Affaire Safarov : Valérie Boyer interpelle Laurent Fabius
Affaire Safarov : Valérie Boyer s’engage pour les droits de l’Homme
Affaire Safarov : François Rochebloine écrit au chef de l'Etat
L'Azerbaïdjan menace la paix régionale en glorifiant un crime raciste
Azerbaidjan : grâce octroyée à M. Safarov
Grâce de l’assassin Ramil Safarov : Obama préoccupé
Affaire Safarov : Les tensions doivent être apaisées
Extradition d'un assassin de la Hongrie vers l'Azerbaïdjan
Aliyev devrait être accueilli à Paris comme ‘l’homme à la hache en chef’
Amnesty : le gouvernement d'Azerbaïdjan attise les violences ethniques
http://laregledujeu.org/2017/03/03/30905/liberte-pour-alexandrelapshin/
http://www.collectifvan.org/article.php?r=0&id=95798
Cercle d'Amitié France-Artsakh - 15 questions, 15
réponses sur la République d’Artsakh
Info Collectif VAN - www.collectifvan.org - Le Cercle d'Amitié
France-Artsakh a mis à jour les 15 questions / 15 réponses sur
l'Artsakh suite au nouveau nom de la République. Le Collectif VAN
vous invite à lire ces questions/réponses publiées sur le site du
Cercle d'Amitié France-Artsakh le 2 mars 2017.
Cercle d'Amitié France-Artsakh
15 questions, 15 réponses sur la République d’Artsakh
1. Qu’est ce que l’Artsakh ?
2. Pourquoi l’Azerbaïdjan s’oppose à la reconnaissance de l’indépendance
de l’Artsakh et se trouve en conflit avec ce dernier ?
3. Dans quelle mesure l’Arménie est-elle impliquée dans le conflit ?
4. Pourquoi l’Artsakh ne réclame plus son rattachement à l’Arménie ?
5. Le processus d’indépendance de l’Artsakh est-il conforme au droit
international ?
6. Pourquoi le Haut-Karabagh ne réclame-t-il plus son rattachement à
l’Arménie?
7. Quel est le rôle de l’Organisation pour la Sécurité et la Coopération en
Europe (OSCE) ?
8. Pourquoi les rencontres diplomatiques impliquent l’Azerbaïdjan et
l’Arménie et excluent la République d’Artsakh ?
9. Sur quels principes portent principalement les discussions
diplomatiques ?
10. Quelles sont les avancées dans le processus des discussions
diplomatiques ?
11. Y a-t-il une dimension territoriale au conflit de l’Artsakh ?
12. Quelles sont les avancées du processus de négociationsQue sont
devenues les populations civiles qui habitaient ces régions avant la guerre ?
13. Où en est la République d’Artsakh dans la construction de son État ?
14. Comment la République d’Artsakh établit-elle des relations
extérieures ? Quels sont ses acquis en matière de coopération extérieure ?
15. Quelles conséquences pourrait avoir la reconnaissance de la
République d’Artsakh ?
1. Qu’est ce que l’Artsakh ?
L’Artsakh, anciennement Haut-Karabagh, est une république
autodéterminée située dans le Sud- Caucase, entre l’Azerbaïdjan,
l’Arménie et l’Iran. La superficie du pays est d’environ 11 500 km² et sa
population s’élève aujourd’hui à 151 000 habitants. Sa capitale est
Stepanakert.
Le pays a déclaré son indépendance le 2 septembre 1991, devenant
initialement la République du Haut-Karabagh. Depuis, il revendique sa
reconnaissance par la communauté internationale à laquelle s’oppose
catégoriquement l’Azerbaïdjan.
La République assure la séparation des pouvoirs. Elle est pourvue d’une
Assemblée nationale monocamérale, système parlementaire à une seule
chambre. Bako Sahakian est le troisième Président de la République
d’Artsakh, élu au suffrage universel direct en 2007 et réélu en 2012. En
février 2017, un nouveau referendum a consacré le changement de nom
du pays qui a retrouvé son appellation d’origine sous le nom de
République d’Artsakh.
2. Pourquoi l’Azerbaïdjan s’oppose à la reconnaissance de
l’indépendance de l’Artsakh et se trouve en conflit avec ce dernier ?
On appelle « conflit du Karabagh » l’affrontement d’abord politique ensuite
militaire qui oppose l’État d’Azerbaïdjan à la population de l’Artsakh,
arménienne presque dans sa totalité. L’origine du conflit réside dans
l’histoire moderne de la région. Lors de la soviétisation de la
Transcaucasie en 1920, l’Artsakh est intégré autoritairement et contre le
gré de sa population à l’Azerbaïdjan par le pouvoir soviétique central. Dès
son rattachement à l’Azerbaïdjan, la population de l’Artsakh a été victime
d’une politique systématique de discrimination ethnique voire d’épuration
visant à sa disparition progressive, à l’instar d’une province arménienne
voisine, le Nakhitchevan, qui, placée dans le même cas, a vu sa
population arménienne très largement majoritaire chuter à 0% en moins
de 40 ans.
Pendant toute la période soviétique (1920-1991) la population
arménienne de l’Artsakh n’a eu de cesse de réclamer son rattachement à
l’Arménie. Réprimées par le formidable appareil coercitif soviétique
pendant 70 ans, les autorités de la Région Autonome du Haut- Karabagh
lancèrent à la fin de l’URSS, et dès 1989, un processus de détachement de
l’Azerbaïdjan. À ce processus, respectueux du droit interne et du droit
international, l’Azerbaïdjan a répliqué par des massacres d’Arméniens puis
par une guerre ouverte contre le Karabagh.
Dès lors, la population de l’Artsakh organise sa défense et se sépare
définitivement de l’Azerbaïdjan en proclamant son indépendance en
septembre 1991.
La phase armée du conflit se déroule de 1991 à 1994. Devenue
indépendante en 1991, l’Arménie voisine s’engage à soutenir la
revendication d’indépendance de l’Artsakh afin de garantir la sécurité de
sa population. Un accord de cessez-le-feu est signé entre l’Azerbaïdjan,
l’Arménie et l’Artsakh en mai 1994 avec la médiation de la Russie. La
guerre se conclut par une victoire militaire de la République d’Artsakh
mais la question de son statut politique reste non résolue à ce jour.
3. Dans quelle mesure l’Arménie est-elle impliquée dans le conflit ?
Elle ne l’est pas sur le plan légal, le conflit opposant de fait l’État de
l’Azerbaïdjan à la population de l’une de ses anciennes régions autonomes,
le Haut-Karabagh. Cependant, l’Arménie ne peut rester indifférente au
sort de cette population pour des raisons d’abord historiques, puis morales.
Le Haut- Karabagh est en effet une ancienne province arménienne. Ses
habitants sont de langue et de culture arméniennes et de surcroît
l’Artsakh a souvent souhaité son rattachement à l’Arménie.
Mais la principale raison de l’intérêt que porte l’Arménie au conflit est la
menace permanente que fait peser l’Azerbaïdjan sur la stabilité et la
sécurité régionales. Après les premiers pogroms anti-arméniens en
Azerbaïdjan en 1988, et devant l’inaction des autorités soviétiques et leur
incapacité à assurer la sécurité des populations de l’Artsakh, la République
d’Arménie s’est engagée à garantir la sécurité de cette population.
4. Pourquoi l’Artsakh ne réclame plus son rattachement à
l’Arménie ?
La région autonome de l’Artsakh a entamé son processus de sécession de
l’URSS peu avant ceux de l’Arménie et de l’Azerbaïdjan. Conformément à
la législation soviétique alors en vigueur, l’Assemblée de l’Artsakh a
effectivement voté son rattachement à l’Arménie mais ce vote a été
invalidé par le Soviet Suprême d’URSS. Soucieux de légalité, l’Artsakh
s’est alors déclaré indépendant sur la base de la loi de l’URSS du 3 avril
1990 « relative aux procédures de règlement des problèmes en cas de
sécession d’une République soviétique de l’URSS ».
Mais, après la disparition de l’URSS, seuls l’Arménie et l’Azerbaïdjan ont
été reconnus comme États indépendants par la communauté
internationale. Le processus d’indépendance de l’Artsakh n’est pas terminé,
puisque ce pays ne bénéficie pas encore de la reconnaissance
internationale. C’est pourquoi le pays continue de privilégier la
reconnaissance de son droit à un État souverain, toujours dans le but de
protéger sa population et en s’appuyant sur la charte des Nations Unies.
5. Le processus d’indépendance de l’Artsakh est-il conforme au
droit international ?
La réponse est oui. La population du Haut- Karabagh voit dans
l’indépendance de sa région à la fois l’unique garantie d’une sécurité
physique et l’accomplissement du droit de tout peuple à
l’autodétermination, principe fondateur des Nations Unies.
L’Azerbaïdjan oppose à ce droit le principe de l’intégrité territoriale qu’il
place au-dessus du droit des peuples à l’autodétermination, s’estimant en
droit d’user de la force contre la population de l’Artsakh à tout moment
pour recouvrer l’intégralité de son territoire tel qu’à l’époque soviétique.
Or, l’intégrité territoriale est un principe visant à protéger d’une agression
extérieure une nation constituée dans le cadre d’un État qui s’est au
préalable autodéterminé. Mais lorsqu’un État menace certains de ses
propres citoyens sur une base arbitraire – par exemple ethnique ou
religieuse – et que ceux-ci sont regroupés sur une partie du territoire
revendiqué par cet État, les personnes menacées ont le droit de faire
sécession pour assurer leur sécurité physique et la pérennité de leur
existence.
6. Quelle est la position des Nations Unies dans le conflit ?
Les Nations Unies soutiennent l’action de l’OSCE (Organisation pour la
Sécurité et la Coopération en Europe) qui sert de cadre international de
médiation pour le conflit du Karabagh. Dans le même temps, préoccupé
par l’escalade des opérations militaires en 1993, le Conseil de Sécurité de
l’ONU a adopté 4 résolutions, pour éviter la détérioration de la situation.
Ces quatre résolutions du Conseil de Sécurité (n°822 du 30 avril 1993,
n°853 du 29 juillet 1993, n°874 du 14 octobre 1993 et n°884 du 12
novembre 1993) s’adressent à l’Azerbaïdjan mais aussi à la République
d’Artsakh tout en appelant le « Gouvernement de la République d’Arménie
à user de son influence sur les Arméniens de l’Artsakh pour la cessation
immédiate de toutes les hostilités et de tous les actes d’hostilité afin que
puisse s’instaurer un cessez-le-feu durable ». Ces résolutions attestent de
la prise en compte de l’Artsakh, même non reconnu, par les Nations Unies
tout en affirmant qu’un dialogue politique ne peut s’instaurer qu’après la
cessation des actes d’hostilités.
À ce jour, ces résolutions ne sont pas respectées par l’Azerbaïdjan qui
refuse de mettre un terme aux hostilités envers la République d’Artsakh
en lui imposant un blocus économique et en menant une guerre rampante
contre sa population. Cette situation de menace permanente rend
impossible pour la République d’Artsakh de se départir des mesures de
sécurité mises en place par l’armée artsakhiote que lui reproche
l’Azerbaïdjan.
7. Quel est le rôle de l’Organisation pour la Sécurité et la
Coopération en Europe (OSCE) ?
Depuis l’adhésion des États du Caucase du Sud à l’OSCE en 1992, celle-ci
représente l’instance internationale qui sert de cadre aux négociations,
sous la forme d’un groupe de Minsk, composé de 11 États dont l’Arménie
et l’Azerbaïdjan auxquels s’ajoutent « des représentants élus ou autres du
Haut-Karabagh ». Ce groupe organise des rencontres au niveau des
Présidents et des ministres des Affaires étrangères de l’Arménie et de
l’Azerbaïdjan ainsi que des visites officielles à Erevan, à Bakou et à
Stepanakert.
En 1997, afin de rendre les procédures de médiation plus efficaces, ce
groupe trop large a mandaté trois États permanents, la France, la Russie
et les États-Unis, pour assurer la coprésidence de ce groupe de contact et
se charger de la médiation dans le conflit. Le Groupe de Minsk reste la
seule instance mandatée par toutes les parties.
8. Pourquoi les rencontres diplomatiques impliquent l’Azerbaïdjan
et l’Arménie et excluent la République d’Artsakh ?
Face au refus de l’Azerbaïdjan d’entreprendre un dialogue direct avec la
République d’Artsakh dans le cadre des négociations, l’Arménie est
devenue en 1998, la seule partie représentant les intérêts de la
République d’Artsakh dans les discussions. En signe de bonne volonté, les
autorités de la République d’Artsakh ont accepté cette solution provisoire
tout en continuant à demander l’instauration d’un dialogue direct avec
l’Azerbaïdjan.u
9. Sur quels principes portent principalement les discussions
diplomatiques ?
Sur trois principes fondamentaux relevant du droit international. Le
premier, réaffirmé en 1994 et en 1995, est l’engagement de ne recourir ni
à la force armée, ni à la menace de son emploi. Les deux autres principes
symétriques sont le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes et
l’intégrité territoriale des États.
Outre ces trois grands principes, les médiateurs ont proposé un certain
nombre de pointsclés. Il s’agit en particulier de la question du futur statut
de l’Artsakh, d’une liaison terrestre entre l’Arménie et l’Artsakh, du droit
au retour des réfugiés et des déplacés internes, du sort des territoires
adjacents à la région de l’Artsakh, du déploiement des forces
d’interposition etc. En 2009, les Présidents français, américain et russe,
ont conjointement affirmé qu’un accord global sur ces principes
indissociables – dits principes de Madrid – constituerait la base d’un
règlement du conflit.
10. Quelles sont les avancées dans le processus des discussions
diplomatiques ?
L’avancée la plus tangible reste le maintien du processus des discussions
diplomatiques. Cependant, cette avancée pourrait être bien plus
significative :
En assurant la participation pleine de la République d’Artsakh à toutes les
étapes du règlement. Aujourd’hui, l’absence de l’une des parties
principales à la table des négociations, due au fait que l’Azerbaïdjan
n’accepte de négocier qu’avec l’Arménie, rend difficile tout progrès réel,
En renonçant à la violence et aux provocations militaires en tant que
moyen de pression, c’est-à-dire en assurant l’irréversibilité du processus
de paix et en excluant la possibilité de la reprise de la guerre,
En accueillant favorablement toute mesure visant à restaurer la confiance
entre les parties.
À cet égard, la relance par l’Azerbaïdjan d’opérations militaires de grande
ampleur en avril 2016 a fait reculer le processus de paix de deux
décennies.
11. Y a-t-il une dimension territoriale au conflit de l’Artsakh ?
La guerre du Karabagh a conduit à des modifications territoriales. Les
forces armées de l’Azerbaïdjan occupent la région karabaghiote de
Chahoumian ainsi qu’une partie des régions karabaghiotes de Martouni et
Martakert. Les régions de Kelbadjar, de Latchine, de Djebraïl, de
Koubatlou, de Zanguelan et une partie des régions d’Aghdam et de Fizuli
sont passées sous le contrôle de la République d’Artsakh ce qui prive
l’Azerbaïdjan de la possibilité de bombarder ses populations civiles.
12. Que sont devenues les populations civiles qui habitaient ces
régions avant la guerre ?
Le conflit a conduit près d’un million de personnes à devenir des réfugiées,
dont 650 000 Azéris et plus de 400 000 Arméniens. Ces réfugiés et
personnes déplacées vivent des situations différentes.
Actuellement, les personnes les plus précaires sont les réfugiés et les
déplacés ayant reçu un asile et une domiciliation en Artsakh. En raison de
la non-reconnaissance de cet État, ils sont privés d’aide internationale et
ne peuvent compter que sur les ressources limitées de la République
d’Artsakh. Sécuriser le sort de ces populations de réfugiés karabaghiotes
et compenser le préjudice qu’elles ont subi constituent donc la priorité en
matière d’aide humanitaire et de restauration de la confiance.
Quant aux réfugiés azerbaïdjanais d’Arménie et de l’Artsakh, en 2008 –
soit presque 15 ans après la fin des combats – l’Azerbaïdjan a
officiellement fermé leur dernier camp.
13. Où en est la République d’Artsakh dans la construction de son
État ?
La République d’Artsakh réunit toutes les caractéristiques juridiques d’un
État mais pâtit politiquement d’une absence de reconnaissance
internationale. La République d’Artsakh est un territoire avec des
représentants élus au suffrage universel, une population permanente qui,
en date du 1er janvier 2016 est de 151 000 habitants ; une Constitution
adoptée par voie de référendum en 2006, des institutions exécutive,
législative et judiciaire séparées ; une armée lui permettant d’assurer la
sécurité de son territoire et de sa population, sans compter des symboles
étatiques comme un drapeau, des armoiries et un hymne.
La République d’Artsakh a par ailleurs choisi de se développer dans le
respect des principes et des valeurs démocratiques en organisant
régulièrement des élections : depuis le référendum sur l’indépendance en
1991, le pays a connu cinq élections présidentielles, autant d’élections
législatives et plusieurs élections locales libres et concurrentielles, au
suffrage universel direct. Les élections font aujourd’hui partie intégrante
du système politique de la République d’Artsakh : elles constituent
l’élément primordial de la construction de l’État de droit indépendant voulu
par la Constitution. Chacune de ces consultations démocratiques a été
suivie par des missions d’observation internationales. Les rapports de suivi
réalisés par ces observateurs ont régulièrement salué le caractère libre et
démocratique des scrutins.
Parallèlement, le Karabagh redresse progressivement sa situation
économique : le PIB est passé de 30 millions d’euros en 1996 à 419
millions en 2015. Entre 2005 et 2016, ses résultats macroéconomiques
ont été excellents, avec un taux de croissance moyen annuel de 10%.
La République d’Artsakh mise en particulier sur son agriculture, sur
l’exploitation de ses ressources minières (or, cuivre, molybdène et
charbon), sur le développement des énergies renouvelables et sur le
tourisme culturel et écoresponsable. En outre, la République d’Artsakh
dispose d’importantes ressources aquifères, potentiel important dans une
région menacée de désertification. Le gouvernement favorise l’initiative
économique privée par l’accès simplifié au microcrédit.
14. Comment la République d’Artsakh établit-elle des relations
extérieures ? Quels sont ses acquis en matière de coopération
extérieure ?
La République d’Artsakh a déjà établi 8 représentations extérieures :
Allemagne, Arménie, Australie, Canada, États-Unis, France, Liban, Russie.
Ces représentations travaillent avec les institutions politiques de ces pays.
Le Parlement lituanien a même institué un groupe d’amitié
interparlementaire avec l’Artsakh et des parlementaires et autres élus
français ont créé un cercle d’amitié avec la République d’Artsakh. En 2014,
un groupe d’amitié informel a également été mis en place avec des
membres du Parlement européen.
Enfin, plusieurs États fédérés des États-Unis (la Californie, la Louisiane,
Rhode Island, le Massachusetts, le Maine, la Géorgie et Hawaï) et
d’Australie ont voté des résolutions de soutien au droit à l’indépendance
du peuple de l’Artsakh.
Dans l’attente d’une reconnaissance politique internationale qui
normaliserait sa situation, la République d’Artsakh attend beaucoup de ces
relations qui se traduisent parfois par des coopérations décentralisées.
15. Quelles conséquences pourrait avoir la reconnaissance de la
République d’Artsakh ?
La reconnaissance internationale de la République d’Artsakh aurait
3 conséquences :
Permettre d’entamer des négociations de paix sur des bases saines en
clarifiant leurs possibles issues,
Contraindre le régime de Bakou à s’engager sur la voie de la démocratie
en lui ôtant le prétexte de l’Artsakh comme moyen d’oppression de la
société azerbaïdjanaise,
Restaurer in fine la paix et la prospérité au Caucase du Sud en lui
conférant à nouveau son rôle de carrefour économique et culturel entre
l’Europe, le Proche-Orient et le Monde russe.
http://www.france-karabagh.fr/faq-artsakh/
http://www.collectifvan.org/article.php?r=0&id=95795
Presse arménienne : Revue du 3 mars 2017
Info Collectif VAN - www.collectifvan.org - Le Collectif VAN vous
propose de lire cette Revue de Presse parue sur le site de
l'Ambassade de France en Arménie le 6 mars 2017.
Ambassade de France en Arménie
Revue de la presse arménienne du 3 mars 2017
Politique intérieure
Réunion annuelle des Ambassadeurs d’Arménie : nouvelles mises
en garde adressées à Bakou/ A l’occasion de la journée du Diplomate
célébrée en Arménie le 2 mars, le président Sarkissian a visité le Ministère
des AE pour féliciter les diplomates arméniens et rencontrer les
Ambassadeurs d’Arménie et les chefs de missions diplomatiques
accrédités à l’étranger rassemblés à Erevan pour une réunion annuelle. Le
Chef de l’Etat leur a donné des instructions en vue de présenter l’Arménie
sur la scène internationale comme un pays « ouvert au dialogue, pacifique
et démocratique, qui construit un système politique et économique
moderne ». Dans son allocution devant les diplomates, le président
Sarkissian a évoqué le conflit du HK, en faisant valoir qu’Erevan et
Stepanakert ne souhaitent pas de guerre, tandis que Bakou ne cesse
d’évoquer au plus haut niveau l’option militaire, en provoquant des
tensions sur la ligne de contact et en glorifiant les soldats qui ont commis
des crimes de guerre. « Si l’Azerbaïdjan continue dans ce même esprit et
entre en guerre, nous n’hésiterons pas un instant à utiliser toutes les
possibilités dont dispose notre arsenal afin de défendre la sécurité du
peuple de l’Artsakh », a-t-il dit. Le Chef de l’Etat a estimé que les
diplomates arméniens, en tant que représentants d’un peuple qui a
survécu au génocide, doivent être à l’avant-garde de la lutte contre les
crimes contre l’humanité. Il a reconnu que c’est grâce aux efforts des
diplomates arméniens qu’en 2015, le Conseil des droits de l’Homme de
l’ONU a unanimement adopté une résolution présentée par l’Arménie sur
la prévention des génocides et que le 69ème Assemblée générale de l’ONU
a déclaré le 9 décembre Journée internationale de commémoration des
victimes du crime de génocide.
Par ailleurs, le Chef de l’Etat a évoqué devant les diplomates le Sommet
de la Francophonie que l’Arménie doit accueillir en 2018. Il a considéré
cet événement comme un acquis de la diplomatie arménienne, qui traduit
non seulement la capacité de la diplomatie arménienne de prendre des
initiatives, mais aussi la confiance et la solidarité de plus de 80 pays
envers l’Arménie. Il s’est dit convaincu que la commission d’Etat chargée
de l’organisation de ce sommet, ainsi que les diplomates arméniens feront
leur possible pour organiser cette manifestation au plus haut niveau, qui
sera l’une des manifestations les plus représentatives que l’Arménie aura
accueillie depuis l’indépendance. Elle ne manquera pas de rendre plus
visible la culture arménienne et de contribuer à l’image de l’Arménie sur la
scène internationale. Selon le Chef de l’Etat, ce sommet offrira aussi une
excellente possibilité pour nouer des relations avec des pays dans lesquels
l’Arménie n’est pas représentée.
Enfin, le président Sarkissian a demandé aux Ambassadeurs d’Arménie
d’activer la diplomatie économique et de présenter de la meilleure façon
les atouts économiques et touristiques de ce pays.
La mise en place d’un fonds spécial pour soutenir financièrement les
familles des soldats tués ou handicapés est finalisée/ Pour mémoire,
l’automne dernier, l’AN a adopté une loi, à l’initiative du nouveau Ministre
de la Défense, Viguen Sarkissian, pour instituer, à partir du 1er janvier
2017, un fonds spécial de soutien aux familles des soldats tués ou
devenus handicapés en action, dont le budget est constitué des
contributions à hauteur de 1000 drams (2 euros) de chacun des
travailleurs de la République. Bien que l’introduction de cette nouvelle «
taxe » obligatoire de 1000 drams avait suscité l’ire de l’opposition et de la
société, la loi a été adoptée à la majorité. La loi n’a pas de force
rétroactive, et les indemnisations ne concernent que les familles des
soldats tués ou devenus handicapés à partir de janvier 2017.
Le 2 mars, le Conseil des tuteurs du nouveau Fonds a tenu sa première
session et élu à cette occasion son président, qui est le Ministre de la
Défense Viguen Sarkissian. Il a été annoncé qu’à ce jour, 859 000 dollars
ont été collectés par ce fonds. Mise à part la « taxe » obligatoire de 1000
drams, tout citoyen arménien, ainsi que des Arméniens de la diaspora ou
des ressortissants étrangers, peuvent faire des donations au fonds via son
site www.1000plus.am
L’Ambassadeur des Etats-Unis en Arménie a lancé une série de
rencontres avec les partis politiques en lice pour les élections
législatives/ Le 2 mars, l’Ambassadeur Richard Mill a visité le bureau du
parti Républicain, pour discuter avec les membres de ce parti de la
prochaine campagne électorale. Haykakan Jamanak reproduit les propos
du diplomate américain, selon lesquels l’attention de la communauté
internationale et du gouvernement américain est concentrée sur ce scrutin
et sur la manière dont il se déroulera dans les bureaux de vote et en
dehors des bureaux. Il a exhorté toutes les formations politiques à mener
une campagne civilisée, car « le peuple arménien le mérite bien ».
La veille, dans un entretien avec tert.am, l’Ambassadeur américain avait
déclaré qu’on recevait des rapports sur des tentatives d’acheter les voix
des électeurs ou d’autres pratiques illégales. Il avait alors appelé les partis
politiques, qui exercent de telles pratiques à y mettre un terme, tout en
appelant aussi les citoyens arméniens à signaler ou bureau de
l’Ombudsman ou à la police toute tentative d’acheter leurs voix.
Conflit du HK
La situation demeure tendue sur la ligne de contact/ Ce constat est
fait par le « Ministère de la Défense » du HK, selon lequel la nuit du 2 au 3
mars, l’adversaire a continué à violer le cessez-le-feu le long de la ligne de
contact (145 fois), en lançant en direction des positions du HK plus de
2000 tirs. Selon le « Ministère », les tirs ont été particulièrement intenses
à l’est et au sud-est de la ligne de contact, où les forces armées
azerbaïdjanaises ont utilisé des mortiers de 60 et de 82mm.
Par ailleurs, le « Ministère de la Défense » du HK a fermement démenti les
informations diffusées par la partie azerbaïdjanaise, selon lesquelles les
forces armées azéries auraient détruit une position de combat des forces
armées du HK, en infligeant à celles-ci des pertes humaines et matérielles.
Stepanakert a qualifié ces informations d’« inventées ».
Le Ministère arménien de la Défense a de son côté démenti d’autres
informations diffusées par Bakou selon lesquelles un commando arménien
aurait tenté de s’infiltrer dans des positions azerbaïdjanaises et aurait été
neutralisé. / Hayastani Hanrapetoutioun
Affaires extérieures
Philip Morris International envisage de mettre en place un centre
de recherche et de développement en Arménie/ Une délégation de
cette entreprise internationale spécialisée dans les produits du tabac
conduite par le directeur de l’Europe de l’est, du Proche Orient et de
l’Afrique a été reçue par le président Sarkissian et le PM. Ceux-ci ont salué
les projets de l’entreprise d’établir en Arménie un centre de recherche et
de développement. Un mémorandum de coopération a été signé entre les
représentants de l’entreprise et le Ministère arménien du développement
économique et des investissements. Selon Hraparak, Philip Morris aurait
l’intention de produire en Arménie des cigarettes électroniques. Le
quotidien s’étonne que le Ministère de la Santé n’ait pas émis d’objection
par rapport aux projets de l’entreprise, dont un projet similaire aurait été
récemment refusé en Russie.
Succès des vins arméniens dans un concours international/
L'Arménie a remporté 23 médailles- 10 médailles d’or et 13 médailles
d’argent- au Prix international de vin Mundus Vini, qui s’est tenu dans la
ville allemande de Neustadt. 19 entreprises vinicoles d'Arménie ont
participé à l'événement en présentant 58 types de vin à l'attention d’un
jury professionnel. / Armenpress
Rédaction : Meri Hakobian
TÉLÉCHARGER :
Revue de la presse arménienne du 3 mars 2017
http://www.collectifvan.org/pdf/03-45-37-6-03-17.pdf
http://www.ambafrance-am.org/
http://www.collectifvan.org/article.php?r=0&id=95803
Collectif VAN : l'éphéméride du 6 mars
Info Collectif VAN - www.collectifvan.org - La rubrique
Ephéméride est à retrouver quotidiennement sur le site du
Collectif VAN. Elle recense la liste d’événements survenus à une
date donnée, à différentes époques de l’Histoire, sur les
thématiques que l’association suit au quotidien. L’éphéméride du
Collectif VAN repose sur des informations en ligne sur de
nombreux sites (les sources sont spécifiées sous chaque entrée).
Vous pouvez retrouver tous les éphémérides du Collectif VAN dans
la Rubrique Actions VAN, en cliquant ici
Les éphémérides du Collectif VAN (1ère partie)
http://www.collectifvan.org/article.php?r=3&id=51673
Les éphémérides du Collectif VAN (2ème partie)
http://www.collectifvan.org/article.php?r=3&id=55304
Ça s’est passé un 6 mars (les événements sont classés du plus
ancien au plus récent) :
6 mars 1648 -- Début de la révolte des hordes cosaques de Bogdan
Chmielnicki contre l'aristocratie polonaise. En deux ans, plus de 200 000
juifs sont massacrés en Ukraine et en Pologne.
Israelvivra.com
6 mars 1912 -- Empire ottoman : En 1911, les troupes italiennes
prennent Tripoli, territoire alors sous contrôle ottoman. Mustafa Kemal est
volontaire pour partir au front.
L'armée ottomane manque de cadres dans ce pays et confie à Mustafa
Kemal un poste dans la région de Tobrouk et de Derna. Le 22 décembre
1911 Mustafa Kemal est victorieux lors d'une contre-offensive qui permet
de repousser l'armée italienne. Après cette victoire à Tobrouk, il prend le
commandement militaire de Derna le 6 mars 1912.
Wikipédia : Mustafa Kemal Atatürk
6 mars 1916 -- Signature du pacte secret Sykes-Picot entre la GrandeBretagne et la France. Il traite la répartition des régions de l'Asie de
l'Empire ottoman.
American University of Armenia : This day in Armenian history
6 mars 1919 -- Empire ottoman : lors de la 12ème séance du procès de
Yozgat (6 mars 1919) un câble d’Hulusi (le commandant de gendarmerie
de la même ville) fut produit, dans lequel il est rapporté que les
Arméniens avaient été « déportés, c’est-à-dire anéantis » (sevkiyat yani
mahv yanasina).
Genocide: A Critical Bibliographic Review, Vol. 2 (Israel W. Charny, ed.)
London: Mansell Publishing; New York: Facts On File,
1991 © 1991 by Institute on the Holocaust and Genocide
Imprescriptible : Les problèmes de déviation, d’absence et de disparition
de documents
6 mars 1919 -- Ukraine : des unités de l'Armée nationale ukrainienne de
Simon Petlioura, commandées par Diatchenko, se livrent à un pogrome à
Hachtchevaty (province de Podolie). En deux jours, 21 juifs sont égorgés,
de nombreux autres grièvement blessés. Il s'agit du quatrième pogrome
que connaît la ville. Il y en aura cinq en six mois.
Israelvivra.com
6 mars 1924 -- Empire ottoman : (MAE [Quai d’Orsay], série Levant
1918-1940, sous-série Turquie, vol. 258, ff. 15-16, télégramme du
général Weygand, Haut-Commissaire en Syrie et au Liban, au président
du Conseil et ministre des Affaires étrangères, daté du 6 mars 1924, à
Beyrouth)
Notre consul à Adana m’a adressé le 20 février dernier une lettre
communiquée à la même date par ses soins à votre Excellence et dans
laquelle il exposait les dispositions dans lesquelles il prévoyait que se
ferait l’échange des populations grecques et musulmanes, envisagé par la
convention annexe au Traité de Lausanne.
Les préoccupations de M. de Sandfort ne sont que l’expression de l’anxiété
éprouvée par la Communauté syrienne orthodoxe de Mersine et de la
menace qui pèse sur nos établissements religieux de Cilicie appelés à
fermer si leur clientèle chrétienne disparaît.
© Revue d'Histoire Arménienne Contemporaine pour toutes les éditions |
© Yves Ternon pour le texte Mardin 1915
Imprescriptible : Le sort des minorités de Cilicie dans les années 1920
6 mars 1933 -- Au lendemain d'élections truquées favorisant les nazis en
Allemagne, les Polonais occupent le port de Danzig, en polonais Gdańsk.
Wikipedia
6 mars 1941 -- Pologne : la création du ghetto de Cracovie est
mentionnée le 6 mars 1941 par le journal « Krakauer Zeitung ». Le 20
mars, les portes du ghetto, qui s’étend sur une surface de 600x400
mètres et abrite 18.000 juifs, sont fermées. Le site originel du camp
comprend deux cimetières juifs dans un faubourg de Cracovie, le nouveau
cimetière juif de la rue Abraham, et le vieux cimetière juif de la de
Jerozolimska. Y sont également inclus des logements polonais privés dont
les propriétaires avaient été expulsés.
BS Encyclopédie : Le camp de concentration de Plaszow
6 mars 1942 -- Pologne : 3 Juifs sont pendus publiquement au ghetto
d’Olkusz pour avoir passé de la nourriture en contrebande dans le ghetto.
Des Juifs du ghetto sont forcés d’élever les potences et de pendre euxmêmes leurs coreligionnaires…
BS Encyclopédie : Les petits ghettos polonais
6 mars 1942 -- Allemagne : le ministre de la propagande, Joseph
Goebbels note dans son journal :
« Les Juifs se comportent partout en provocateurs et en agitateurs. C’est
la raison pour laquelle il est naturel qu’ils en paient le prix de leur vie. Je
suis absolument convaincu que plus nous liquiderons de Juifs pendant la
guerre, meilleure sera la situation après celle-ci. Nous ne pouvons nous
permettre de sentimentalité factice. Les Juifs sont le malheur de l’Europe.
D’une façon ou d’une autre, ils doivent être liquidés, sans quoi nous
courons le danger que ce soit eux qui nous liquident.
PHDN : L’extermination au jour le jour dans les documents contemporains
6 mars 1943 -- Ukraine : à Swieciany, 20 jeunes armés de 2 revolvers
s’échappent du ghetto et atteignent la forêt.
Ajpn : Repères chronologiques 1905 à 1945
6 mars 1943 -- Le deuxième convoi de déportés à destination du camp
de concentration et d'extermination de Maïdanek (Pologne) quitte Drancy
(France). 998 hommes et femmes entassés dans des wagons partent vers
l'est. 950 d'entre eux sont gazés dès leur arrivée. 4 juifs seulement
survivent lors de la libération du camp, en 1945.
Israelvivra.com
6 mars 1974 -- Lors d'une réunion du Sous-Comité des droits de
l'homme des Nations Unies, le génocide des Arméniens de 1915 a été
reconnu comme le premier génocide du 20e siècle.
American University of Armenia : This day in Armenian history
6 mars 1992 -- Les forces azéries occupent Karachi (Martakert, Artsakh).
American University of Armenia : This day in Armenian history
6 mars 1999 -- Ta Mok, surnommé « le Boucher », dernier chef militaire
des Khmers rouges, encore en fuite, est arrêté par l'armée cambodgienne,
près de la frontière thaïlandaise.
Wikipedia
6 mars 2005 -- Turquie : alors qu'une manifestation était organisée
dimanche 6 mars 2005 à Istanbul à l'occasion de la prochain journée
internationale des Femmes, la police anti-émeute turque a dispersé à coup
de matraques et de gaz lacrymogène les manifestants. Les policiers ont
pourchassé les manifestants et les ont matraqués.
Des représentants de la «troïka» européenne en visite à Ankara ont
réprouvé la violence avec laquelle une manifestation de femmes a été
réprimée. «Nous avons été choqués par les images de la police frappant
des femmes et des jeunes gens manifestant à Istanbul à l'occasion de la
journée internationale des femmes», ont affirmé les représentants
européens dans un communiqué diffusé à Bruxelles alors que débutaient
les discussions avec les dirigeants turcs.
CDCA : Violences policières contre des manifestants en Turquie
6 mars 2010 -- Turquie : Ahmet Altan, le rédacteur en chef du journal
turc Taraf, est coutumier de prises de position courageuses. Une fois
encore il ne déroge pas à la règle et incite son pays, la Turquie, à regarder
les pages sombres de son histoire. L’éditorialiste turc revient ici sur la
fièvre nationaliste qui s’est déchaînée en Turquie, après le vote, le 4 mars,
de la résolution sur le génocide arménien à la Commission des Affaires
étrangères du Congrès américain. Certes Ahmet Altan reprend quelques
unes des antiennes négationnistes (« Les deux parties dépensent des
millions de dollars pour convaincre le monde que leur point de vue est le
point de vue valable. C'est presque comme si leurs efforts mutuels avaient
créé un « Secteur génocide ». Alors pourquoi ne pouvons-nous pas parler
en détail de cet incident ? ») et le terme d’incident n’est pas vraiment
approprié pour parler d’un génocide (peut-être est-ce dû à la traduction
du turc vers l’anglais). Mais l’appel à briser la chape de silence est clair et
sans équivoques : « Si vous vous sentez humiliés, vous devriez jeter un
regard critique sur vous-mêmes et sur ce que vous cachez. »
Collectif VAN : Génocide, par Ahmet Altan
Compilation réalisée par le site www.collectifvan.org
http://www.collectifvan.org/article.php?r=0&id=62002
GENOCIDE ARMENIEN
Asli Erdogan tisse des liens entre le génocide
arménien en Turquie et la Shoah (OPINION)
La Libre.be
Contribution externe Publié le vendredi 03 mars 2017 à 15h53 - Mis à jour
le vendredi 03 mars 2017 à 15h54
Une opinion de Nora Seni, professeure à l'Institut français de
géopolitique, Université Paris-VIII (1).
Dans son dernier livre, l’écrivaine et opposante turque décrit
l’oppression et la prison. Elle établit aussi un parallèle entre le
déni autour du génocide arménien en Turquie, Auschwitz et la
destruction de villes kurdes.
"Cinq heures du matin, le train qui roule vers Auschwitz est plein à
craquer des condamnés de la mémoire. Les cheveux des femmes mortes,
tondues avant d’être brûlées dans les fours, l’oreille mutilée de Bünyamin
retrouvée dans une poubelle à Cizre, les anneaux de l’enfer, insatiables,
plus tortueux que la vie humaine…"
Asli Erdogan, écrivaine, figure emblématique de l’insoumission à la
dictature turque fait résonner dans son dernier ouvrage, "Le Silence
même n’est plus à toi" (2), le martyre des villes kurdes de Turquie, de
Cizre, de Varto, avec l’évocation des camps de destruction des Juifs
d’Europe. Cette évocation est tout sauf banale ou attendue. Elle est
surprenante non parce qu’elle contrevient aux règles formulées par
Lanzmann qui veille au maintien de l’unicité de la Shoah, mais parce qu’il
est exceptionnel de rencontrer dans le paysage littéraire turc une
quelconque référence à l’extermination des Juifs d’Europe pendant la
Seconde Guerre mondiale.
Cette absence flagrante caractérise autant la littérature, les arts, le
théâtre, la peinture que le monde des idées dans son ensemble. Il
apparaît que, n’ayant pas participé à la Seconde Guerre mondiale, la
Turquie s’est épargné les questions existentielles que la découverte des
camps a soulevées en Europe. Bien que concernée elle-même par
l’éradication des Arméniens d’Anatolie et les persécutions des Alévis
(chiites), elle n’a guère été touchée par le doute fondamental qui a
ébranlé la civilisation occidentale sur sa propre nature, son humanité. Elle
ne s’est pas associée à l’effroi et aux révulsions qui ont travaillé les
consciences avec leur lot de dénégations, suivies, longtemps plus tard, de
politiques dites mémorielles, de la reconnaissance des responsabilités des
Etats, de demandes de pardon, de poses de stèles, de création de musées,
d’inventions de pédagogies adaptées aux jeunes.
Altérités menaçantes
Alors que l’obsession d’une paix solide et pérenne a conduit pendant des
décennies les gestes et décisions des pays occidentaux dans l’aprèsSeconde Guerre mondiale, induisant la fondation des plus importantes
institutions qui encadrent nos vies, c’est une tout autre obsession qui
inspirait les politiques et la pensée turques : le souci de l’homogénéité
ethnique religieuse, l’ambition d’une population composée quasi
exclusivement de Turcs musulmans sunnites. Héritée des dernières
décennies de l’Empire ottoman qui a perdu tout au long du XIXe siècle
tous les territoires où l’élément turc-musulman n’était pas majoritaire,
cette obsession a continué d’imprégner l’ADN de la Turquie républicaine,
entravant la démocratie, s’imposant aux mentalités, fabricant des altérités
menaçantes.
Avec ses artistes, ses intellectuels et ses figures politiques, la Turquie a
traversé les 70 années qui la séparent de la Seconde Guerre mondiale
sans être saisie par le vertige de ce que l’homme peut faire à l’homme,
par la vision des corps suppliciés, réduits en cendres. Ce qui la sépare de
l’Europe, c’est de ne pas soumettre toutes les options politiques du pays
au choix de la paix, de ne pas privilégier la démocratie comme régime le
mieux capable de maintenir cette paix et la cohésion sociale.
La question des camps
En cela, les intellectuels progressistes ou de gauche n’ont pas, en temps
voulu, joué leur rôle d’avant-garde, de vigile. Ils se sont maintenus à une
place de conseiller du prince, ne pouvant s’économiser la fierté de faire
partie de la majorité. Le monde éditorial turc, si diversifié et riche par
ailleurs, et qui a été si prompt à traduire les ouvrages de la "French
thought", de Foucault à Deleuze, ne s’est guère encombré de livres
d’histoire ou de philosophie se rapportant à l’Holocauste. Pas de cursus
universitaire non plus incluant l’analyse de la montée du nazisme, du
fascisme. Pas de processus mémoriel, pas de participation aux
commémorations internationales jusqu’aux années 2000. Bien entendu, la
crainte de devoir se confronter à la question du génocide arménien est un
des moteurs de cette "indifférence". Le conflit israélo-palestinien n’a rien
arrangé.
Identifiant les juifs du monde entier à Israël, ils ont sélectionné dans ce
conflit les arguments qui les rendaient indifférents aux massacres sur les
ruines desquels l’Europe s’est reconstituée. Ce couvercle posé sur les
mémoires des terres turques a pétrifié la pensée, jusqu’à stériliser la
sensibilité des intellectuels. Ceux-ci ont su tout conceptualiser, du
marxisme jusqu’au libéralisme le plus thatchérien, ils ont même reconnu
le caractère génocidaire des massacres arméniens, mais se sont abstenus
d’attention, d’émotion quant au nazisme et à son pivot, l’antisémitisme.
Ainsi n’ont-ils pas su reconnaître les signaux du totalitarisme que faisait
clignoter dès le début des années 2010 Recep Tayyip Erdogan. Il figure en
bonne place aujourd’hui parmi les autocrates de notre monde tandis
qu’Asli Erdogan semble assez seule lorsqu’elle interroge sa capacité à
intégrer la question des camps dans son écriture.
"Si elle se risque à pénétrer dans les camps de concentration où les
condamnés furent pendus aux portes décorées et rehaussées de maximes,
elle pressent qu’elle n’en ressortira plus." Et quelques lignes plus loin,
ayant parlé de la "grande catastrophe" des Arméniens, elle conclut :
"Nous vieillissons pour oublier […] et oublions sans cesse que ces
cadavres, nous les portons en nous."
→ (1) Nora Seni est l’auteure de "A qui sert la Turquie en Europe", dans la
revue Hérodote (février 2017).
→ (2) Cet ouvrage a été publié en janvier par Actes Sud en France, au
lendemain de la mise en liberté conditionnelle de l’auteur. C’est un recueil
des chroniques écrites pour Özgün Güden, quotidien soutenant les
revendications kurdes et dont la justice turque a ordonné la fermeture et
l’arrestation des collaborateurs pour "appartenance à une organisation
terroriste".
→Cette opinion est parue le 21 février dans "Libération". Les intertitres
sont de la rédaction.
http://www.lalibre.be/debats/opinions/asli-erdogan-tisse-des-liens-entrele-genocide-armenien-en-turquie-et-la-shoah-opinion58b8446ecd704dd7c0b1b184
Anéantissement à Tadem : le Nettoyage Ethnique des
Arméniens
NAM
Une nouvelle peste s’est récemment abattue sur la Turquie : la purge des
intellectuels dans les universités turques. D’après le réseau d’informations
BIA, 4811 enseignants des 112 universités ont été licenciés dans cinq
décrets ministériels au cours de la période d’état d’urgence. Quinze
universités ont été fermées
L’une des universités, dont de nombreux membres ont été licenciés ou
même détenus par la police, est l’Université Firat de la ville d’Elazig
(Kharpert), qui a une longue histoire de persécution d’étudiants et
enseignants arméniens.
D’après Matthew Karanian, auteur en 2015 du livre Historic Armenia After
100 Years [L’Arménie Historique 100 ans Après], Kharpert est l’une des
régions les plus anciennes où sont établis les Arméniens. “Quelques
spécialistes pensent que Kharpert pourrait même être le foyer de la nation
arménienne“, selon Karanian.
L’essayiste Robert Aram Kaloosdian, dont le père est natif du village de
Tadem près de Kharpert, retrace les histoires individuelles des villageois
arméniens de Tadem, qui a été habité continuellement par des Arméniens
depuis sa fondation au début des années 1920. Son livre de 2105Tadem,
My Father’s Village ; Extinguished during the 1915 Armenian Genocide
[Tadem, le Village de mon Père : Anéanti au Cours du Génocide des
Arméniens de 1915], développe également l’importance que la
communauté arménienne du village attachait à l’éducation et à
l’enseignement.
“Les recherches montrent que Tadem se distinguait à une époque dans le
pays’. Écrit Kaloosdian. “Les émigrés fondèrent le Tadem Enlightenment
Education-Loving Society [Société des Lumières et de l’Éducation de
Tadem], généralement connue en anglais comme la Société d’éducation
de Tadem, le 17 juin 1891 à Portland, dans le Maine, afin que soit créée
dans ’le village de Tadem de la province de Kharpert’, leur patrie en
Arménie historique, une institution mixte d’enseignement. Ils s’engagèrent
en même temps à soutenir et améliorer l’école année après
année, ’financièrement, moralement et intellectuellement’.
Mas pour des Arméniens soumis en permanence à des persécutions sous
le régime ottoman, travailler à améliorer leur système éducatif n’était pas
chose facile. “La jeunesse de mon père s’est déroulée à l’aune de la
terreur : il fallait fuir et se cacher, récits de massacres, de pillages et de
dévastations. Les habitants du village constituaient une communauté
émotionnellement atteinte. Les massacres étaient encore vifs dans la
mémoire des parents de mon père, presque chaque famille arménienne
ayant payé un lourd tribut.
Un jeune élevé dans les premières années du vingtième siècle apprenait
que le massacre et l’assassinat faisait partie de la condition d’Arménien
dans l’Empire ottoman“, explique Kaloosdian.
Civils arméniens, escortés par des soldats ottomans en armes, sont
acheminés à travers Kharpert, an avril 1915.
Cependant, les villageois arméniens de Tadem se consacraient encore
profondément à l’éducation et au développement culturel. “Les citoyens
de Tadem, chez eux ou aux États-Unis, étaient passionnés par la
littérature et le savoir. Ils ne voulaient pas seulement une école pour
éloigner leurs enfants de la poussière des routes de Tadem ou des champs
fertiles de Kharpert. Ils voulaient répandre l’amour d’apprendre pour
apporter la lumière dans le monde sombre de l’ignorance.
“La Société d’éducation de Tadem comportait une bibliothèque avec des
livres arméniens, et l’œuvre des grands auteurs arméniens passait de
mains en mains. D’après ses anciens élèves survivants, un programme
d’améliorations était même en cours quand éclata la Première guerre
mondiale, et les massacres d’Arméniens mirent fin à la vie de
l’enseignement et de la culture à Tadem. L’église et l’école furent détruites
une deuxième fois, et la population de Tadem se dispersa pour fonder des
colonies dans le Proche-Orient. Un terme à vingt-quatre années d’efforts,
de sacrifices, et d’implication... En quelques mois, au milieu de l’année
1915, Tadem cessa d’être un village arménien“, écrit Kaloosdian.
Kaloosdian explique que l’histoire apprise des survivants du Génocide à
Tadem est un microcosme, une représentation de ce qui s’est passé dans
les provinces arméniennes
Tous les autres villages et villes furent exposées à un traitement similaire
en 1915 et par la suite. L’historien Christopher Walker écrit dans son livre
Armenia : The Survival of a Nation [Arménie : la Survie d’une Nation] que
dans une dépêche datée du 14 novembre 1929, le consul britannique
Monck-Mason citait un Arménien de Kharpourt disant : “En Turquie
aujourd’hui, nous n’avons aucun moyen d’existence ; nous sommes
persécutés, dépouillés, maltraités, jetés en prison, jugés, et, si nous
avons de la chance, déportés“.
Beaucoup de Turcs semblent choqués par les pressions actuelles du
gouvernement sur les intellectuels et les enseignants. Mais le ’péché
originel’ a été commis au cours du Génocide des Arméniens. Comme l’écrit
Kaloosdian “les survivants en ont porté les stigmates jusqu’à la fin de leur
vie“.
Kharpert : les diplômés de l’ École de la Communauté de l’année
1909/1910 avec le directeur de l’école, Tlgadintsi (assis, au centre) Collection de la Bibliothèque Nubarian/Houshamadian.
Kaloosdian clarifie bien ce que le génocide comporte en réalité. Ce ne sont
pas seulement des centaines de milliers de vies humaines qui ont été
prises ; le génocide a également causé la perte d’une grande civilisation.
Selon un rapport de 2013 de la Fondation de l’Histoire de la Turquie
portant le titre Les Écoles De Minorités Depuis Le Passé Jusqu’au Présent,
il y avait en 1894 6 437 écoles appartenant aux minorités arménienne,
grecque et juive dans l’Empire ottoman. Dans la seule Constantinople, il y
en avait 302.
Il en reste aujourd’hui 22 à Istanbul. Seize appartiennent aux Arméniens.
Toutes les écoles de minorités à travers l’Anatolie ont été fermées.
Par Uzay Bulut le 22 février 2017
Headline, Special Reports
Special pour the Armenian Weekly
Traduction Gilbert Béguian
dimanche 5 mars 2017,
http://www.armenews.com/article.php3?id_article=138519
Le génocide arménien au cœur de « The Promise »
avec Oscar Isaac et Christian Bale
madmoiZelle.com - 3 mars 2017
3 mars 2017 par Aki
The Promise vous retournera les tripes en abordant un sujet trop
peu vu au cinéma : celui du génocide arménien au début du XXe
siècle. Et en plus, il y a Oscar Isaac, Christian Bale et Charlotte Le
Bon !
Mis à jour le 3 mars 2017 — The Promise, la romance sur fond engagé
se dote d’une nouvelle bande-annonce plus complète.
Oscar Isaac, Christian Bale et Charlotte Le Bon forment le trio principal,
mais un triangle amoureux semble être le cadet de leurs soucis devant les
changements politiques que connait l’empire ottoman…
1914, la Grande Guerre commence. Constantinople n’est plus que l’ombre
d’elle-même dans un monde qui va trop vite pour elle. Et petit à petit les
Arméniens chrétiens se font petit à petit décimer…
Toujours pas de date de sortie salles pour le moment, mais on continue
d’y croire !
Mis à jour le 12 septembre 2016 — The Promise (à ne pas confondre
avec A Promise, le drame romantique avec Rebecca Hall et Richard
Madden) met en scène un contexte très peu abordé : celui du génocide
arménien, qui n’est toujours pas reconnu par certains États.
Ce film de Terry George, qui connaît très bien ces sujets forts puisqu’il a
également réalisé Hôtel Rwanda (sur le même thème mais au Rwanda
cette fois-ci), pourrait bien servir de modèle pédagogique dans les années
à venir. Surtout que c’est cher à son cœur : en 2013, le réalisateur
irlandais donnait une allocution à l’université d’État d’Arménie.
Oscar Isaac, Charlotte Le Bon et Christian Bale forment ici un
triangle amoureux en incarnant Michael, Ana et Chris. Le premier est un
étudiant en médecine arménien, tandis qu’Ana est une jeune philanthrope
française qui a rencontré Chris à Paris où il était basé comme reporter. Et
ces trois-là se retrouvent en temps de guerre puisque l’intrigue se
déroule durant les derniers jours de l’empire ottoman…
Charlotte Le Bon, canadienne d’origine, marche dans les pas de Marion
Cotillard avec une carrière internationale dont elle n’a pas à rougir,
d’abord avec The Walk et maintenant avec The Promise !
Pas encore de date de sortie française pour The Promise, mais on vous
tiendra au courant !
http://www.madmoizelle.com/the-promise-nouvelle-bande-annonce626131
Génocide
Garo Paylan : Une Erreur Historique à Corriger
NAM
Publié le 24 février 2017
Par GARO PAYLAN
Agos http://www.agos.com.tr/en/article/17620/garo-paylan-wrote-foragos-let-s-correct-this-historic-mistake
Je me trouvais la semaine passé à Berlin pour assister à la conférence
organisée pour commémorer Hrant Dink. Le lendemain de la conférence,
j’assistai à une réunion avec un groupe de députés au Bundestag. Tandis
que j’entrais dans les locaux du Bundestag, on pouvait entendre une très
belle mélodie de piano. J’ai demandé à mes accompagnateurs d’où venait
cette mélodie. Ils m’ont dit : “Du hall de l’assemblée générale“. Il nous
fallait passer par le hall et ils m’ont expliqué qu’une réunion avait lieu pour
commémorer l’Holocauste. La salle était pleine. Tous les députés, la
Chancelière Merkel, et les ministres étaient présents dans le hall de
l’assemblée générale. L’ensemble du parlement applaudit
chaleureusement à la fin du récital de piano et les discours en mémoire de
l’Holocauste.
Je dois reconnaître que j’ai éprouvé une certaine frustration. Le Parlement
allemand se rappelait les victimes du grand crime commis par le
gouvernement Nazi au cours de l’histoire récente. Et je sortais d’une
atmosphère entièrement différente : dans mon pays, où les atrocités
d’hier n’ont pas été reconnues et où les atrocités d’aujourd’hui continuent
dans l’impunité... Je me sentais désolé pour mon pays et me dirigeais vers
la réunion avec les larmes aux yeux...
Une semaine avant cette réunion, j’ai été exclu du parlement parce que
j’ai parlé de ce que mon peuple avait subi à la fin de la période ottomane.
Tandis que comme député arménien, il m’était interdit de parler des
méfaits avérés il y a 102 ans, tous les députés allemands, de gauche, de
droite, membres du parti au pouvoir ou de l’opposition, étaient assis côte
à côte avec entre eux une grande confiance, et se confrontant à leurs
erreurs. Et aucun d’entre eux ne pensaient que l’identité allemande était
atteinte pour autant.
La Constitution écrite par Odyan
En Turquie, parcourir les pages du livre de son histoire est de plus en plus
difficile. Je voudrais vous faire part de la façon dont je m’en suis rendu
compte. Une semaine avant la commémoration organisée à Berlin, j’ai
commencé à parler d’éventuels amendements à la Constitution en ces
termes : ’nous sommes sur le point de commettre une erreur historique“.
“Il nous faut un contrat de société que toute personne vivant dans notre
patrie commune pourrait appeler ma Constitution“. Je voulais que les
députés puissent se retrouver aux jours de la discussion de la Constitution
dans la période ottomane. Je voulais rappeler les erreurs qui ont été
commises à ce moment-là. En fait, peu de gens savent que notre
première Constitution a été écrite en 18T6 par une commission constituée
de membres d’identités diverses dont faisait partie Krikor Odyan, qui en a
été le rédacteur. Cette Constitution a été suspendue par Abdulhamid et
une période d’autocratie a commencé, qui se termina en 1908. Et vous
connaissez la suite... Aspiration à la démocratie, coup d’état de Talat et
Enver et le grand désastre...
Aujourd’hui, le MHP définit les amendements proposés, qui ont été
discutés au Parlement comme “la Constitution du peuple turc“. J’en
ressens beaucoup d’inquiétude parce que Talat et Enver avaient une
même mentalité lorsqu’ils voulurent mettre en place la “constitution de la
nation turque“. Ils considéraient certains comme des citoyens acceptables
tandis que d’autres étaient ignorés. En fait, ils ont même exterminés
certains peuples. Dans la période 1913 à 1923, des massacres à grand
échelle, des génocides, des échanges de populations et des pogroms se
déroulèrent. Une majorité d’Arméniens, Syriaques, Grecs et Juifs ont été
perdus. Cependant, lorsque j’ai parlé de ces faits au parlement, l’enfer
s’est déchaîné ! Une sanction sans précédent m’a été appliquée parce que
j’ai dit : “génocide“. J’ai été écarté des discussions pendant 3 sessions.
Dans les minutes parlementaires, mon discours a été effacé.
Beaucoup de mes amis qui ont pris connaissance de l’incident sur
l’Internet m’ont dit : “Garo, tu as raison, lais est-ce vraiment le bon
moment pour parler du Génocide ? Nous faisons face à un régime
dictatorial“. On peut comprendre cela, dans la mesure où les media ont
fait toute une histoire sur le mot “génocide“. Mes deux apparentés ont fait
des déclarations à la presse, qualifiant mon discours de “ hors de propos
et inopportun“. Je n’en ai pas été surpris. Certains s’inclinent de cette
façon de temps à autres. L’inquiétude ou la peur procurent quelquefois ce
genre de réactions.
“Appeler-le comme bon vous semble“
Mon but n’était nullement de dire à tout prix “génocide“ dans le tumulte
causé par la discussion des amendements. En fait, j’ai déjà dit
“génocide“ ou “Génocide des Arméniens“ dans l’enceinte du Parlement à
de nombreuses reprises. Cela s’est passé sans heurts les fois précédentes.
Cette fois encore, je n’ai fait qu’appeler “génocide“ ce que mon peuple a
subi, comme je le fais toujours.
Mais les choses se sont passées cette fois différemment : des insultes, des
crises... J’ai alors dit “bon, appelez-le comme bon vous semble“ à ceux qui
m’interpelaient. Cette nuit-là, le MHP menaça l’AKP de ne plus soutenir les
amendements proposés si aucune sanction n’était prise à mon encontre.
C’est ainsi que j’ai été exclu du parlement, à la suite d’un vote de l’AKP,
du MHP et du CHP, victime du lynchage du front nationaliste.
Mon intention n’était pas cependant d’ouvrir une polémique ; je tenais
seulement à ce que les gens apprennent ce qui s’était passé et les
empêcher de commettre les mêmes erreurs. Je voulais parler de la façon
dont le processus d’écriture de la constitution, à la fin de la période
ottomane, avait converti une société pluraliste à une mentalité
d’homogénéisation ; je voulais parler des abus, des désastres causés par
les régimes d’un seul homme, et de ce que tout cela implique pour nous
qui nous efforçons d’écrire une constitution en 2017. Ce qui est arrivé à
mon grand père et le grand désastre qui a eu lieu en Anatolie sont les
conséquences d’erreurs commises par des hommes politiques comme
nous ; je le sais bien. Un système qui abolit le parlement créerait
l’atmosphère déplorable créée par Talat et Enver qui abolirent ce même
parlement. La constitution proposée fait dépendre d’une seule personne le
gouvernement et le pouvoir ; elle imposera son idéologie et son
homogénéité. Ce n’est que la répétition du désastre qui a eu lieu alors.
Je suis conscient de cela, et ne pas en parler me donnerait le sentiment de
trahir mon pays, ces terres et les gens avec lesquels je vis.
Ensemble, nous pouvons vaincre
Je suis inquiet. Ce parlement qui s’est attaché à “écrire la constitution de
la nation turque“, a emprisonné les députés kurdes avec beaucoup
d’enthousiasme avant toute chose, qui n’a pas suffisamment confiance
pour autoriser ses membres à voter secrètement, donne l’autorité à une
seule personne ; cela n’apportera rien de bon.
Rappelons-nous : des 40% qu’ils étaient naguère, Chrétiens et Juifs sont à
présent moins nombreux que un sur mille, du fait d’une mentalité orientée
vers l’homogénéité. Nous en avons gravement souffert. Mais pas
seulement nous. Il manque à chacun quelque chose ; Chacun est touché
du fait des erreurs de quelques uns.
Il ne s’agit pas à mes yeux de la violation de ma liberté d’expression au
sein du Parlement, du non-respect de la volonté d’un élu ou même de
l’emploi “du mot“. C’est bien sûr important, mais ce qui importe vraiment,
c’est que la Turquie est déterminée à prendre le chemin que sa propre
histoire lui déconseille de prendre, qu’une intolérance étendue s’érige
consensus national dans un régime autoritaire qui ne souffrira plus aucun
mécanisme d’équilibrage ou de contrôle.
Ceux qui seront ignorés dans la période à venir n’auront le choix qu’entre
le silence et la révolte, ou ils devront quitter le pays. Tout comme il y a
100ans. Le pays sera endommagé et affaibli. Il se pourrait que nous
vivions une période où tous, nous perdrons.
Nous pouvons cependant vaincre ensemble
Sur ces terres agonisantes, dans lesquelles nous avons enterré Hrant Dink
il y a dix ans, nous vivons tous avec la nervosité d’une colombe. Cette
nervosité n’est pas sans raison. Nous Arméniens, nous le savons trop bien.
C’est pour cela que je m’adresse à vous, la majorité. Corrigeons cette
erreur avant qu’il ne soit trop tard.
Traduction Gilbert Béguian pour Armenews
lundi 6 mars 2017,
Jean Eckian ©armenews.com
http://www.armenews.com/article.php3?id_article=138621
UE/TURQUIE
L'Autriche veut interdire toute campagne de la
Turquie dans l'UE
RTBF
Belga News
Publié le dimanche 05 mars 2017 à 13h01
L'UE devrait interdire aux responsables turcs de faire campagne pour le
référendum renforçant les pouvoirs du président Recep Tayyip Erdogan
dans ses pays membres, a estimé dimanche le chancelier autrichien
Christian Kern. Interrogé par Belga, le service presse de l'AKP (le parti de
M. Erdogan) n'a pas pu dire si des responsables turcs feraient escale en
Belgique dans le cadre de cette campagne.
"Une réponse collective de l'UE pour empêcher de tels événements de
campagne serait sensée", a déclaré M. Kern au journal allemand Welt am
Sonntag, estimant que cela permettrait à "des pays comme l'Allemagne
où ces manifestations sont interdites" d'échapper "à la pression de la
Turquie".
Fin février, Ankara s'était élevé contre les commentaires "irresponsables"
de l'Autriche, qui a déclaré que le président turc n'était pas le bienvenu
dans le cadre de sa campagne pour un référendum renforçant ses
pouvoirs.
Les relations entre Ankara et Berlin se sont nettement tendues après
l'annulation jeudi et vendredi en Allemagne de trois meetings de soutien
au référendum du 16 avril sur l'extension des pouvoirs du président
Erdogan.
La Turquie avait réagi très violemment, accusant l'Allemagne -- qui
compte la plus forte communauté de la diaspora turque dans le monde,
trois millions de personnes -- d'oeuvrer pour une victoire du non à ce
référendum.
La chancelière Angela Merkel avait expliqué que la décision d'autoriser ou
non ces meetings ne relevait pas de l'Etat fédéral, mais des compétences
des communes. Mme Merkel a appelé samedi le Premier ministre turc
Binali Yildirim pour essayer d'apaiser la tension.
En dépit d'une interdiction des autorités locales, le ministre turc de
l'Economie, Nihat Zeybekci, doit prendre part dimanche à deux
rassemblements organisés par des groupes turcs à Cologne et Leverkusen.
Dans un article publié par Bild am Sonntag, le ministre allemand des
Affaires étrangères Sigmar Gabriel a affirmé que l'Allemagne "ne va
certainement pas mettre un terme à ses critiques" à l'égard de la Turquie.
M. Gabriel a souligné que son pays défendrait la liberté d'opinion, l'Etat de
droit, les droits de l'Homme et la démocratie.
Il a également estimé que la récente arrestation du correspondant en
Turquie du journal allemand Die Welt, Deniz Yucel, était "erronée et
disproportionnée".
Mais le ministre, qui doit rencontrer dans les prochains jours son
homologue turc, a souligné que "l'amitié germano-turque est plus
profonde que les tensions diplomatiques que nous traversons".
Le chancelier autrichien a par ailleurs estimé que les négociations sur
l'entrée de la Turquie dans l'UE devraient être abandonnées, en réponse
aux "violations des droits de l'Homme et des droits démocratiques
élémentaires" par le président turc.
"Nous ne pouvons pas continuer à négocier au sujet de l'adhésion (à l'UE)
avec un pays qui s'est distancié pendant des années des normes
démocratiques et des principes de l'Etat de droit", a-t-il dit. L'Autriche
s'était déjà dite favorable à un gel des négociations d'adhésion d'Ankara.
Il a affirmé que "l'introduction d'un système présidentiel va affaiblir l'Etat
de droit en Turquie, réduire la séparation des pouvoirs et aller à l'encontre
des valeurs de l'UE".
https://www.rtbf.be/info/monde/detail_l-autriche-veut-interdire-toutecampagne-de-la-turquie-dans-l-ue?id=9545920
ALLEMAGNE/TURQUIE
Vives tensions entre Berlin et Ankara autour de la
campagne référendaire turque
Réagissant à l’annulation, outre-Rhin, de meetings en faveur de son
référendum constitutionnel, le président Erdogan a déclaré que « les
pratiques allemandes ne différaient pas de celles des nazis ».
LE MONDE | 06.03.2017 à 06h43 | Par Thomas Wieder (Berlin,
correspondant) et Marie Jégo (Istanbul, correspondante)
Le président Recep Tayyip Erdogan ne décolère pas depuis que plusieurs
villes allemandes ont annulé des meetings visant à défendre, auprès de la
communauté turque établie outre-Rhin, le projet de réforme
constitutionnelle qu’il a décidé de soumettre à référendum le 16 avril.
« Vos pratiques ne sont pas différentes de celles des nazis », a lâché le
président turc, dimanche 5 mars, à Istanbul. « Je pensais que le nazisme
était fini en Allemagne, malheureusement ça continue. (…) Vous nous
donnez des leçons de démocratie et vous empêchez nos ministres de
s’exprimer là-bas », a tonné M. Erdogan dans un discours de campagne
prononcé devant des milliers de supporters réunis dans une salle de
spectacle, avant d’ajouter : « Pour ce qui est des libertés, notre pays est
beaucoup plus avancé que les pays européens. »
« Si je veux venir en Allemagne, je le ferai, et si vous ne me laissez pas
passer par vos portes, si vous ne me laissez pas parler, je ferai se dresser
le monde », a-t-il également déclaré.
A quarante jours du référendum visant à renforcer ses pouvoirs, le
président turc joue à fond la carte de la victimisation auprès d’un électorat
séduit par ce genre de posture. Mais son allusion aux pratiques nazies
risque de raviver les tensions entre Berlin et Ankara, et ce vingt-quatre
heures seulement après que la chancelière Angela Merkel et le premier
ministre Binali Yildirim se sont entretenus par téléphone. Une conversation
qualifiée de « productive » côté turc, quatre jours avant la rencontre
prévue, à Berlin, mercredi 8 mars, entre les ministres des affaires
étrangères des deux pays.
Répression drastique
M. Erdogan n’a pas digéré l’annulation de meetings qu’avaient prévu de
tenir en Allemagne, au cours des derniers jours, ses ministres de
l’économie, Nihat Zeybekçi, et de la justice, Bekir Bozdag. Des réunions
destinées à mobiliser un électorat important (1,5 million de Turcs votent
en Allemagne) qui se voit d’autant plus cajolé par les islamoconservateurs du parti de la Justice et du développement (AKP) que M.
Erdogan n’est pas du tout sûr de gagner son référendum constitutionnel.
A un peu plus d’un mois du scrutin, les sondages donnent en effet le non
légèrement en tête. D’où l’ardeur verbale du président turc et de ses
ministres.
Chauffés à blanc en cette période de campagne électorale, ceux-ci perdent
le sens commun. « La commune qui a annulé mon meeting est sous...
http://www.lemonde.fr/europe/article/2017/03/06/vives-tensions-entreberlin-et-ankara-autour-de-la-campagne-referendaireturque_5089709_3214.html
Erdogan, président de la Turquie, compare les
Allemands aux nazis
Ouest-France
Modifié le 05/03/2017 à 18:22 | Publié le 05/03/2017 à 18:22
Le président turc Recep Tayyip Erdogan a estimé que les mesures
d'annulation de meetings que devaient tenir des responsables turcs en
Allemagne relevaient de pratiques "qui ne diffèrent en rien de celles de la
période nazie".
Les autorités allemandes ont annulé deux meetings dans des villes
allemandes, cette semaine, dans le cadre de la campagne pour le
référendum turc du 16 avril, lors duquel sera soumis aux électeurs turcs
un projet d'extension des pouvoirs d'Erdogan.
L'Allemagne compte une communauté de 1,5 million de Turcs.
« Allemands, vous ne faites en rien de la démocratie et vous
devriez savoir que vos mesures, actuellement, ne diffèrent en rien
de celles de la période nazie », a déclaré Erdogan lors d'un
rassemblement à Istanbul.
« Nous ne voulons pas de leurs actes fascistes. Nous pensions que
cette époque-là était révolue, mais manifestement ce n'est pas le
cas », a ajouté le numéro un turc.
Pas de réaction de la chancellerie allemande
La chancellerie fédérale n'a pour le moment pas réagi officiellement aux
propos d'Erdogan mais la numéro deux de l'Union chrétienne-démocrate
(CDU), la formation d'Angela Merkel, a estimé que le chef de l'Etat turc
« réagissait comme un gamin têtu qui n'arrive pas à obtenir ce
qu'il veut ».
Julia Klöckner, qui est vice-présidente de la CDU, a déclaré au journal Bild:
« La comparaison avec le nazi traduit un nouvel accès
d'intempérance ».
http://www.ouest-france.fr/monde/turquie/erdogan-president-de-laturquie-compare-les-allemands-aux-nazis-4837146
Forte tension entre l’Allemagne et la Turquie
La Croix
Delphine Nerbollier, le 05/03/2017 à 16h55
Dimanche 5 mars, le président turc s’est violemment emporté
contre l’Allemagne.
Avec l’arrestation d’un journaliste germano-turc en Turquie et
l’interdiction de meetings pro-Erdogan en Allemagne, les relations
entre Berlin et Ankara s’enflamment depuis plusieurs jours.
C’est l’escalade entre l’Allemagne et la Turquie depuis une semaine. Le 5
mars, le président turc Recep Tayyip Erdogan a assimilé à des « pratiques
nazies » l’annulation de meetings de ses soutiens en Allemagne. Les
relations entre les deux pays ont rarement été aussi mauvaises.
L’Allemagne et la Turquie traversent « l’une des plus rudes épreuves » de
leur histoire, juge le ministre allemand des affaires étrangères, Sigmar
Gabriel.
La mise en détention provisoire, lundi 27 février à Istanbul, du journaliste
germano-turc Deniz Yücel a mis le feu aux poudres. Correspondant en
Turquie du quotidien allemand Die Welt, il est accusé par la justice turque
de propagande terroriste. Ses ennuis judiciaires ont surtout commencé
après la publication d’un article relatant l’implication du gendre du
président Recep Tayyip Erdogan dans un trafic présumé de pétrole avec
Daech.
Des relations déjà tendues entre Berlin et Ankara
Or, les relations avec Ankara étaient déjà tendues, notamment depuis la
reconnaissance par les députés allemands, l’an passé, du génocide
arménien de 1915. Prudente, Angela Merkel s’était bien gardée de
critiquer le pouvoir turc sur la question très sensible des droits de
l’homme, alors même qu’Ankara a multiplié les purges contre ses
opposants.
Mais l’arrestation du correspondant de Die Welt a changé la donne. La
semaine dernière, Angela Merkel a « exigé » sa « libération dans les plus
brefs délais ». D’autant que pour l’Association des journalistes allemands,
cette arrestation « est l’arbre qui cache la forêt ». La Turquie compte en
effet une centaine de journalistes emprisonnés.
Erdogan souhaite faire campagne en Allemagne
Cette affaire survient alors que les Turcs doivent se prononcer, le 16 avril,
sur un projet de réforme constitutionnelle qui prévoit de renforcer le rôle
du président. Recep Tayyip Erdogan souhaite faire campagne en
Allemagne, où se trouvent 1,4 million d’électeurs potentiels, ce qui en fait
la quatrième plus grosse circonscription électorale turque. Mais l’idée fait
polémique outre-Rhin.
« Tant que Deniz Yücel sera en prison, Recep Tayyip Erdogan sera
indésirable en Allemagne », résume Armin Laschet, vice-président de
l’Union chrétienne-démocrate (CDU), le parti de la chancelière. Un
meeting, programmé jeudi 2 mars près de Baden-Baden en présence du
ministre de la justice turc, Bekir Bozdag, a été interdit par la municipalité,
pour des raisons d’organisation. Idem pour un autre prévu à Cologne avec
le ministre turc de l’économie.
Apaiser les tensions
Afin d’apaiser les tensions, le premier ministre turc, Binali Yildirim, et la
chancelière allemande, Angela Merkel, se sont parlé au téléphone, samedi.
Un entretien jugé « bon et productif » par Ankara. Mais en assimilant les
pratiques allemandes à celles des nazis, dimanche, le président turc a
relancé la polémique.
Dans l’Union européenne (UE), les Pays-Bas et l’Autriche partagent la
position allemande. Dimanche, le chancelier autrichien, Christian Kern, a
même exprimé son souhait de voir les rassemblements électoraux proErdogan interdits dans toute l’UE.
Delphine Nerbollier
http://www.la-croix.com/Monde/Europe/Forte-tension-entre-lAllemagneTurquie-2017-03-05-1200829462
Turquie: Erdogan accuse l'Allemagne de «pratiques
nazies»
Par RFI Publié le 05-03-2017 Modifié le 06-03-2017 à 01:20
Le président turc Recep Tayyip Erdogan a assimilé à des «pratiques
nazies» l'annulation de meetings de ses soutiens en Allemagne, à
l'occasion d'un rassemblement organisé à Istanbul par l'association des
femmes (Kadem), dont la présidente est sa fille. REUTERS/Murad Sezer
La polémique s’aggrave entre Berlin et Ankara, sur la tenue en Allemagne
de meetings de soutien au référendum turc sur la présidentialisation du
système politique, voulu par Recep Tayyip Erdogan. Une polémique qui
semble désormais s’étendre dans d’autres pays européens, alors que le
président turc a tenu dimanche des propos d’une extrême violence contre
le gouvernement d’Angela Merkel.
Avec notre correspondant à Istanbul, Alexandre Billette
Il y avait bien eu un semblant de réchauffement samedi, lorsque la
chancelière allemande Angela Merkel et le Premier ministre turc Binali
Yildirim ont eu une conversation téléphonique, qualifiée de « productive »,
et que les ministres des Affaires étrangères des deux pays ont annoncé
qu’ils allaient se rencontrer mercredi.
Dimanche, en revanche, les belles paroles étaient déjà loin : Recep Tayyip
Erdogan, lors d’un meeting a qualifié de « nazies » les mesures prises par
l’Allemagne : « Je croyais que vous aviez abandonné ces mesures depuis
longtemps, je me suis trompé », a-t-il dit devant ses partisans.
Jamais le président turc n’avait été aussi loin dans ses accusations. Rien
pour calmer le jeu, bien au contraire, alors que la polémique s’étend hors
de l’Allemagne.
Vendredi, c’était le gouvernement néerlandais qui s’opposait à la tenue
d’un meeting du « oui » prévu à Rotterdam. Le chef de de l'extrême-droite
aux Pays-Bas Geert Wilders se dit lui « défavorable » à la venue du
ministre turc des Affaires Etrangères pour participer à ce meeting.
Désormais, c’est le chancelier autrichien qui demande à l’UE d’interdire
toute forme de campagne référendaire turque en Europe.
http://www.rfi.fr/europe/20170305-turquie-erdogan-accuse-allemagnepratiques-nazies-interdiction-meetings-turcs
Berlin désarmé face aux attaques d'Ankara
Thibaut Madelin, Les Echos
Le 06/03 à 06:00
Le président turc, Recep Tayyip Erdogan, espère gagner un
référendum constitutionnel le 16 avril.
Il accuse le gouvernement allemand d'héberger des terroristes.
Le gouvernement allemand semble de plus en désarmé face aux violentes
attaques du président turc Recep Tayyip Erdogan. Dimanche, ce dernier
est allé jusqu'à assimiler les décisions de villes allemandes d'annuler des
meetings de ses soutiens à des « pratiques nazies ». « Vos pratiques ne
sont pas différentes de celles des nazis », a lancé, depuis Istanbul, le
président turc, qui avait déjà haussé le ton vendredi soir. Les autorités
allemandes « devraient être jugées, car elles aident et hébergent des
terroristes », avait-il alors déclaré, accusant Berlin de tolérer la présence
sur son territoire de séparatistes kurdes du Parti des travailleurs du
Kurdistan (PKK) et d'avoir hébergé dans son ambassade le correspondant
germano-turc du quotidien « Die Welt » en Turquie, Deniz Yücel, incarcéré
pour « propagande terroriste ».
Après l'annulation par les autorités locales de meetings en Allemagne
visant à promouvoir le « oui » lors d'un référendum le 16 avril sur le
renforcement des pouvoirs du président turc, le ministre de l'Economie
turc, Nihat Zeybekci, devait finalement s'exprimer dimanche à Cologne et
Leverkusen. Pour le ministre allemand des Affaires étrangères, les
politiciens turcs peuvent faire campagne en Allemagne, où vit 1,5 million
d'électeurs turcs, mais ils doivent respecter les règles allemandes. « Les
règles du droit tout comme les règles de la bienséance », a écrit, dans
« Bild am Sonntag », Sigmar Gabriel, qui se rend mercredi à Ankara.
« Réponse collective »
La question divise les responsables politiques allemands, alors que
l'Autriche et les Pays-Bas se prononcent pour une interdiction de ces
meetings. « Une réponse collective de l'Union européenne (UE) pour
empêcher de tels événements de campagne serait sensée », a déclaré au
« Welt am Sonntag » le chancelier autrichien Christian Kern. En Allemagne,
la question divise aussi bien l'Union chrétienne-démocrate (CDU) d'Angela
Merkel que le Parti social-démocrate (SPD) de Martin Schulz, tiraillés entre
une réponse ferme, souhaitée par une majorité des Allemands, et une
volonté d'apaisement.
Angela Merkel veut préserver l'accord sur les migrants entre l'UE et la
Turquie, dont elle est la principale architecte. Après un afflux de 890.000
réfugiés en Allemagne en 2015, l'accord a permis l'an dernier de juguler le
flux de demandeurs d'asile vers l'Europe en contrepartie de plusieurs
milliards d'euros d'aides financières. Malgré de vives tensions, notamment
suite aux critiques du Bundestag allemand sur le génocide arménien, cet
accord n'a pas été remis en question par Ankara. Mais le référendum sur
la réforme constitutionnelle, qui doit fournir plus de pouvoir à Recep
Tayyip Erdogan, donne lieu à une escalade.
« C'est la première fois depuis 1949 que nous assistons à un tel point bas
dans les relations germano-turques et on ne peut pas voir la profondeur
de l'abîme », juge Izumi Devalier, professeur de sciences politiques à
l'Université d'Ankara. Selon lui, le président turc craint de perdre le
référendum d'avril et veux faire le plein de voix en Allemagne, où il est
très populaire dans la communauté turque. « Mais en Turquie, l'idée que
l'Allemagne est une ennemie de la Turquie n'est pas très répandue, a
déclaré l'expert sur la radio Deutschlandfunk. C'est un nouveau
développement, une nouvelle rhétorique. » Une rhétorique qui trouve un
écho outre-Rhin, où l'approche des élections contribue aussi à durcir le ton
sur fond de poussée populiste.
Thibaut Madelin, Les Echos
Correspondant à Berlin
@ThibautMadelin
https://www.lesechos.fr/monde/europe/0211848611044-berlin-desarmeface-aux-attaques-dankara-2069896.php
TURQUIE
Génocide Arménien : Garo Paylan fait appel devant la
Cour Européenne des Droits de l’Homme
NAM
Le député turc d’origine arménienne Garo Paylan a décidé de saisir la Cour
Européenne des Droits de l’Homme après que la Cour constitutionnelle
turque eut rejeté son appel contre son exclusion du parlement turc durant
trois séances pour avoir fait référence au génocide arménien lors d’une
session législative.
Garo Paylan a noté qu’il a fait appel à la CEDH car la Turquie n’a pas
abordé la question et défendu les valeurs démocratiques at-il déclaré au
journal Agos d’Istanbul
Garo Paylan s’exprimait le 11 janvier 2017 contre le passage à un régime
présidentiel lors des débats au Parlement et a présenté des exemples
historiques pour étayer son argument selon lequel les responsables de
l’ère ottomane, Talat Pasha et Enver Pacha, ont éliminé une constitution
pluraliste.
Garo Paylan avait déclaré que pendant le chaos entre 1913-1923, quatre
groupes de personnes, à savoir les Arméniens, les Grecs, les Assyriens et
les Juifs, ont été « exilés de ces terres ou soumis à des tortures, à de
grands massacres et un génocide ».
Suite à la mention par Garo Paylan d’un génocide, des députés de divers
partis ont protesté contre le député arménien.
Le président qui avait animé la session, Ahmet Aydın, du Parti de la justice
et du développement (AKP), avait demandé à Garo Paylan de surveiller
son langage et son comportement.
Dans un effort pour expliquer comment le caractère pluraliste de la société
a été changé, Garo Paylan avait dit que les rédacteurs de la première
constitution étaient au nombre de 109 personnes, 69 musulmans et 40
chrétiens, en proportion de la population ottomane. Cependant, Garo
Paylan avait rappelé qu’aujourd’hui les chrétiens ne représentaient plus
qu’un millième de la population.
“À une époque, nous représentions 40% de la population“, a déclaré Garo
Paylan. « Aujourd’hui, nous ne sommes plus qu’ un millième. Évidemment
quelque chose nous est arrivé, et je le nomme génocide, peu importe
comment vous l’appelez. Les Arméniens savent très bien ce qui leur est
arrivé. Je sais très bien ce qui est arrivé à mon père, mon grand-père.
Faisons face à l’histoire ensemble », avait-t-il ajouté.
“J’appelle cela un génocide, vous l’appelez comme vous voulez, mais
disons-le et passons à autre chose“, avait déclaré Garo Paylan, alors que
plusieurs députés criaient qu’aucun génocide n’a jamais eu lieu en
Anatolie.
« Les Arméniens savent ce qui leur est arrivé. Je sais ce qui est arrivé à
mes ancêtres. Selon vos propres termes, je suis un « résidu de l’épée » ;
Nous avons failli ne pas exister“ avait ajouté Garo Paylan.
Il avait en outre suggéré qu’il fallait tirer des leçons du passé et de faire
face à l’histoire.
Selon l’agence de presse Anadolu, un membre de l’AKP Metin Külünk avait
exigé que Garo Paylan “corrige le mot génocide“.
La session législative terminée, des députés turcs de différents partis
avaient condamné les déclarations de Garo Paylan le qualifiant de “traître“.
Garo Paylan avait fait appel devant la Cour constitutionnelle turque le 16
janvier, en invoquant la “violation de l’immunité parlementaire et
l’abolition de la liberté d’expression“ mais sa demande a été rejeté.
lundi 6 mars 2017,
Stéphane ©armenews.com
http://www.armenews.com/article.php3?id_article=138689
Dédier la Journée internationale des femmes à Asli
Erdogan
ActuaLitté
Nicolas Gary - 03.03.2017
L’Alliance des Femmes pour la Démocratie souhaite exprimer son
plein soutien, alors qu’approche la Journée internationale des
femmes, à l’écrivaine turque Asli Erdogan. Cette dernière est
menacée d’une condamnation à vie. Pour le collectif, il importe de
développer la solidarité démocratique aussi longtemps qu’il le
faudra envers elle et envers les démocrates turcs persécutés.
Avec les éditions des femmes-Antoinette Fouque, et avec des proches
d’Asli Erdogan, des personnalités de la politique et de la culture et des
associations de femmes, une pétition a été lancée, qui a recueilli de
nombreuses premières signatures…
NOUS DÉDIONS CE 8 MARS, JOURNÉE INTERNATIONALE DES
FEMMES A ASLI ERDOĞAN ET AUX DÉMOCRATES TURCS MENACÉS
Le 8 mars est la Journée internationale des femmes. C’est aussi le jour de
l’anniversaire d’Aslı Erdoğan, l’une des écrivaines les plus importantes de
la littérature turque, arrêtée le 17 août 2016, en même temps que les
vingt autres membres de la rédaction du journal d’opposition réputé prokurde Özgür Gündem.
Lors de la première audience de son procès, le 29 décembre 2016, elle a
été mise en liberté conditionnelle. Nous sommes convaincues que c’est
grâce à la mobilisation dans le monde en sa faveur. Mais il lui est fait
interdiction de sortir du territoire, une prochaine audience aura lieu le 14
mars et elle encourt la détention à perpétuité.
Dans une Turquie qui fut le seul pays musulman laïc et qui aujourd’hui
tourne le dos à toute espérance démocratique, Asli Erdogan, dont l’œuvre
porte la voix et la sensibilité des déshérités et des femmes privées de
droits, incarne les droits humains et la démocratie bafouée.
Le 5 décembre dernier, depuis la prison, elle lançait un appel : « La
situation est très grave, terrifiante et extrêmement inquiétante. L’Europe
doit prendre ses responsabilités, en revenant vers les valeurs qu’elle avait
définies, après des siècles de sang versé, et qui font que “l’Europe est
l’Europe” : la démocratie, les droits humains, la liberté d’opinion et
d’expression... Nous avons besoin de votre soutien et de solidarité. Nous
vous remercions pour tout ce que vous avez fait pour nous, jusqu’à
maintenant. » »
La solidarité sauve des vies et des libertés, elle sauve la confiance en
l’humanité. Jusqu’à la libération d’Aslı Erdoğan et des démocrates turcs
menacés, nous appelons à poursuivre la chaîne de solidarité qui s’est
formée en Europe depuis leurs arrestations, à leur dédier tout événement
auquel nous participerons, à lire en ouverture des pages d’Aslı Erdoğan, à
parler d’elle et d’eux, à leur manifester notre solidarité.
Rappelons leur détresse et leur courage, exigeons leur libération ! Qu’ils
sachent que nous ne les oublions pas, que nous sommes de tout cœur à
leurs côtés, conscient-e-s que de leur liberté dépend aussi la nôtre. (la
pétition est présentée en fin d’article)
Cet appel est lancé à l’initiative de l’Alliance des femmes pour la
démocratie et des éditions des femmes-Antoinette Fouque, avec :
Marielle Anselmo, poète, Catherine Benhamou, écrivaine, comédienne,
Sophie Bourel, comédienne, Claude Du Granrut, essayiste, membre du
conseil d’administration de l’Union nationale des associations de déportés,
internés et familles de disparus, Sterenn Guirriec, comédienne,
metteuse en scène, Francesca Isidori, journaliste, directrice artistique,
Melis Kaya, chargée des droits de l’Homme à l’Institut kurde de Paris,
Anthi Karra, traductrice, critique littéraire, Daniel Mesguich, acteur,
metteur en scène, Timour Muhidine, écrivain, enseignant à l’Inalco et
éditeur d’Aslı Erdoğan, Mouvement FEMEN, Kendal Nezan, président
de l’Institut kurde de Paris, Cécile Oumhani, écrivaine, poète, amie d’Aslı
Erdoğan, Le Salon des dames, Jocelyne Sauvard, écrivaine, journaliste,
Victoria Thérame, écrivaine, Catherine Weinzaepflen, écrivaine, poète,
réunis le 21 février 2017 à l’Espace des femmes en solidarité avec Aslı
Erdoğan et les démocrates turcs. Premiers signataires: Pierre Astier,
agent littéraire d’Aslı Erdoğan, Ella Balaert, écrivaine, Pierre Barassat,
réalisateur, Nathalie Baravian, attachée de presse, Sophie Bassouls,
photographe, Delphine Batho, députée des Deux-Sèvres, ancienne
ministre, Caroline Boidé, écrivaine, Laurence Braunberger, productrice,
réalisatrice, André Burguière, historien (EHESS), Jean-Michel Carré,
cinéaste, Christine Clerc, journaliste, essayiste, Chantal Chawaf,
écrivaine, Hélène Cixous, écrivain, Coordination française du Lobby
européen des femmes (CLEF), Delphine Coulin, écrivaine, réalisatrice,
Muriel Coulin, réalisatrice, Édith Cresson, ancien Premier ministre,
Sara Daniel, grand reporter, Julie Debazac, comédienne, Colette
Deblé, peintre, Susana Elkin, psychanalyste, Milagros Ezquerro,
professeur émérite des universités, Joël Farges, réalisateur, Mickaël
Ferrier, écrivain, Esther Fouchier, présidente du Forum Femmes
Méditerranée, Jean-Pierre Gastaud, avocat, professeur des universités,
Sylvie Germain, écrivaine, Pierrette Germain-David, musicologue,
présidente de l’association Femmes et Musique, Khaled Ghorbal,
réalisateur, Marie Guerini, journaliste, François Guery, philosophe, H/F
Île-de- France, Hijos Paris, Angélique Ionatos, chanteuse, compositrice,
Dominique Issermann, photographe, Stéphanie Janicot, écrivaine,
Georges Kiejman, avocat, ancien ministre, Benoîte Lardy, secrétaire
générale de Désirs d’Avenir, Nathalie Léger-Cresson, écrivaine,
Emmanuel Lascoux, helléniste, Catherine Lopes- Curval, peintre,
Julie Lopes-Curval, cinéaste, Maison de la Poésie, scène littéraire,
Mengué M’Eyaà, présidente du Mouvement Civique des Femmes (MCF),
Justine Malle, réalisatrice, Carole Martinez, écrivaine, Marylène
Patou-Mathis, préhistorienne, PEN Club France, Catherine Perret,
professeur des universités, philosophe, Emmanuel Pierrat, avocat,
écrivain, Michèle Ramond, écrivaine, professeur émérite des universités,
Patricia Rodríguez Saravia, écrivaine, psychanalyste, Susana Romano
Sued, écrivaine, psychanalyste, Brigitte Roüan, comédienne, réalisatrice,
SOS Les Mamans, Clémence Seibel, attachée de presse, Fabienne
Servan-Schreiber, productrice, Christine Spengler, photographe,
écrivaine, Christian Tortel, journaliste, Alain Touraine, sociologue,
Augustin Trapenard, journaliste, critique littéraire, Bernard Vincent,
historien (EHESS) Marina Vlady, actrice, Mâkhi Xenakis, artiste
plasticienne, sculptrice, He Yuhong, présidente de l’union des artistes
d’Asie en France, Cécile Wajsbrot, écrivaine, Laurence Zordan,
philosophe, écrivaine.
https://www.actualitte.com/article/monde-edition/dedier-la-journeeinternationale-des-femmes-a-asli-erdogan/69996
Turquie: «Reis», un film consacré à la vie d'Erdogan
Par RFI Publié le 04-03-2017 Modifié le 04-03-2017 à 18:56
C’est un film qui fait couler beaucoup d’encre en Turquie : « Reis », la
biographie en images du président Recep Tayyip Erdogan qui est sorti sur
les écrans vendredi soir, le 3 mars. Un film qui présente forcément le chef
de l’État sous ses meilleurs aspects et qui évoque notamment l’enfance du
président turc. La sortie, en pleine campagne référendaire pour la
présidentialisation du système politique turc, ne doit sûrement rien au
hasard.
Avec notre correspondant à Istanbul, Alexandre Billette
C’est l’histoire d’un homme qui se fait appeler Reis, le chef, depuis son
enfance. C’est l’histoire de Recep Tayyip Erdogan, un film au budget de
près de 8 millions d’euros qui est sorti en salles vendredi dans plus de 300
cinémas à travers la Turquie, ce qui en fait le deuxième film le plus
projeté aujourd’hui dans le pays.
Le film devait sortir à l’automne, un retard qui tombe plutôt bien alors que
la campagne référendaire est en cours. Le comédien qui joue le rôle
du président lui, assure que ce n’est pas lié. « Ce n’est pas un film
politique ou un outil de propagande. Tout le monde pose la question, en
particulier à moi, c’est pourquoi je tiens ici à répondre : ce n’est pas un
film de propagande, il n’y a pas de but politique derrière ceci. »
On ne sait pas encore si le Reis a vu le film ou ce qu’il en pense, en
revanche ceux qui ont assisté au film dès le premier jour étaient
forcément des supporters du président : « Notre président est un homme
si dévoué, si humain, si charitable, on a pu le voir encore sur l’écran… »
Pour les amateurs du genre bonne nouvelle il devrait y avoir une suite, ou
plutôt deux suites, deux films dont la date de sortie n’a pas été annoncée.
http://www.rfi.fr/europe/20170304-turquie-film-biographie-erdogan-reis
15 années d'Erdogan en Turquie: du rêve
démocratique à la dérive autoritaire
L’Express
Par Catherine Gouëset, publié le 05/03/2017 à 15:21
Dans La nouvelle Turquie d'Erdogan, le politologue et économiste
Ahmet Insel retrace la façon dont, au cours de ces quinze années,
le Reis s'est appuyé sur les fondamentaux de l'Etat laïc et
autoritaire fondé par Atatürk pour asseoir son propre pouvoir.
Le 16 avril prochain, les Turcs sont invités par référendum à entériner le
rêve de pouvoir quasi absolu de Recep Tayyip Erdogan. Depuis l'arrivée au
pouvoir du parti islamiste AKP qu'il dirige, il aura réussi avec maestria à
retourner l'échiquier politique turc en sa faveur.
Dans La nouvelle Turquie d'Erdogan*, le politologue et économiste Ahmet
Insel retrace la façon dont, au cours de ces quinze années, l'ancien maire
d'Istanbul s'est appuyé sur les fondamentaux de l'Etat laïc et autoritaire
fondé par Atatürk pour y parvenir.
Dans un premier temps, aiguisé par la perspective d'une entrée du pays
dans l'Union européenne, et conscient de ses faiblesses, l'AKP opte pour la
voie des réformes et l'ouverture démocratique. Ahmet Insel souligne
l'habileté d'Erdogan à emprunter plusieurs visages dans ce contexte:
"conservateur-libéral pour les classes moyennes urbaines, libéraldémocrate pour le monde occidental et nationaliste-islamiste quand il
s'adresse aux électeurs islamistes."
Capitalisme autoritaire
Assez vite, les velléités autocratiques du nouveau patron de la Turquie
prennent le dessus, et l'AKP, plutôt que de transformer l'Etat autoritaire,
en chasse méthodiquement ses anciens occupants (dans l'armée, la
fonction publique...) pour prendre leur place.
Afin de consolider sa stature d'homme providentiel, il s'appuie sur les
grandes fractures de la société turque: "la fracture ethnolinguistique entre
Turcs et Kurdes, confessionnelle entre sunnites et alévis, socioculturelle
entre conservateurs et modernistes". Selon les besoins, il construit une
politique de rassemblement à géométrie variable.
Quel rôle a joué la frilosité de Bruxelles envers la Turquie dans cette
évolution? Dès le départ, l'intention de l'équipe d'Erdogan, n'était peutêtre que de prendre appui sur l'Europe et le rêve démocratique dans le
but d'éliminer ses adversaires et d'imposer sa vision de la société. "Mais
nous ne saurons jamais, regrette Ahmet Insel, dans le cas où l'UE aurait
été plus accueillante envers la Turquie après 2007, si l'AKP n'aurait pas
été prisonnier du chemin de démocratisation qu'il avait lui même en
grande partie engagé."
Désormais, déplore-t-il, la Turquie d'Erdogan a pris le chemin d'un
capitalisme autoritaire du type de ceux en vigueur en Asie du Sud-Est.
* La nouvelle Turquie d'Erdogan, du rêve démocratique à la dérive
autoritaire, par Ahmet Insel, La Découverte, 2016. 227p. 10€.
http://www.lexpress.fr/actualite/monde/europe/15-annees-d-erdogan-enturquie-du-reve-democratique-a-la-deriveautoritaire_1883990.html?utm_medium=Social&utm_campaign=Echobox
&utm_source=Twitter&utm_term=Autofeed&link_time=1488724688#xtor
=CS3-5083
ASIE/TURQUIE - Accord atteint sur les procédures
d’élection du nouveau Patriarche arménien de
Constantinople
jeudi, 2 mars 2017
Erevan (Agence Fides) – Le sommet convoqué à Erevan (Arménie) par le
Catholicos de tous les Arméniens, Karekin II, afin de tenter de résoudre la
dispute toujours plus compliquée relative à la prochaine élection du
nouveau Patriarche arménien apostolique de Constantinople, a eu pour
effet de débloquer la situation, mettant d’accord les parties en cause sur
la procédure devant conduire à l’élection du successeur de Mesrob II
Mutafyan, le Patriarche rendu inapte par une maladie inguérissable l’ayant
frappé en 2008.
La réunion ayant rassemblé autour de Karekin II des membres influents
du Patriarcat arménien apostolique de Constantinople – indiquent des
sources officielles du Catholicossat consultées par l’Agence Fides – a eu
lieu les 23 et 24 février derniers au siège patriarcal d’Echmiadzin.
Aux réunions, ont participé, pour le Patriarcat arménien apostolique de
Constantinople l’Archevêque Aram Ateshyan – Vicaire patriarcal général
depuis 2008 – et l’Evêque Sahak Mashalyan, Président du Conseil religieux
du Patriarcat de Constantinople. Entre ces deux hommes s’étaient
précédemment vérifiées des mésententes puis des convergences –
contestées cependant par d’autres hauts représentants du Patriarcat – à
propos des modalités permettant de sortir de l’impasse liée à la maladie
du Patriarche et d’arriver à l’élection d’un successeur (voir Fides
20/02/2017). Maintenant, la procédure concordée grâce à la médiation de
Karekin II prévoit l’élection d’ici le 15 mars prochain d’un Locum Tenens –
qui prendra les fonctions actuelles du Vicaire patriarcal – puis d’un Comité
opérationnel. Les deux instances institutionnelles - Locum Tenens et
Comité opérationnel – devront superviser l’élection dans les six mois du
nouveau Patriarche arménien de Constantinople, « selon les procédures
en vigueur ». Si après la période établie de six mois, l’élection du
Patriarche ne devait pas encore avoir eu lieu, l’Assemblée patriarcale et
les institutions communautaires du Patriarcat arménien apostolique de
Constantinople pourront révoquer le mandat fiduciaire concédé au Locum
Tenens et au Comité opérationnel. (GV) (Agence Fides 02/03/2017)
http://www.fides.org/fr/news/61850ASIE_TURQUIE_Accord_atteint_sur_les_procedures_d_election_du_nouve
au_Patriarche_armenien_de_Constantinople#.WL1HoX-d3IU
TURQUIE/SYRIE
Pourquoi Erdogan tend la main aux réfugiés syriens
Turquie
Ankara veut naturaliser près de 2 000 familles, après avoir nuancé sa
position sur Bachar el-Assad.
Côme DELANERY | OLJ
04/03/2017
Décision symbolique ou événement majeur ? Le flou demeure quant à
l'ampleur des naturalisations de réfugiés syriens annoncées par les
autorités turques. Les démarches pour naturaliser 2 000 familles
présentes dans la région d'Istanbul ont été enclenchées, a annoncé la
semaine dernière le gouverneur d'Istanbul, Vasip Sahin. En janvier, le
président Recep Tayyip Erdogan avait annoncé que la nationalité turque
pourrait être accordée à « une partie » des réfugiés, « après toutes les
investigations nécessaires ». Il avait évoqué cette décision pour la
première fois en juillet dernier, visant alors les « frères syriens qui le
souhaitent ».
Une décision qui n'est pas sans risque dans un pays largement fragilisé
par les attentats terroristes. Plus de trois millions de réfugiés,
essentiellement syriens, sont actuellement présents en Turquie. Combien
d'entre eux seraient concernés par une naturalisation ?
« La nationalité pour les Syriens ne sera pas facile à accepter pour les
Turcs. Si la plupart des Syriens bénéficient de la citoyenneté turque, cela
changera considérablement la société, la politique et l'économie. Peut-être
que nous verrons un parti politique syrien en Turquie », analyse Mustafa
Edib Yilmaz, éditorialiste turc. Par ailleurs, les réfugiés originaires d'autres
pays pourraient se sentir discriminés par une telle mesure.
Alors qu'un référendum constitutionnel renforçant les prérogatives
présidentielles est prévu en Turquie le 16 avril, l'opposition a accusé le
président turc de vouloir augmenter ses scores dans les urnes en créant
des citoyens reconnaissants envers les autorités. Le sud-est de la Turquie,
où les réfugiés sont présents en nombre, pourrait ainsi pencher
politiquement en faveur du camp de M. Erdogan. Le vice-Premier ministre
Veysi Kamak a toutefois précisé qu'aucune citoyenneté ne serait accordée
avant le référendum.
Des naturalisations à plus petite échelle produiraient un effet
essentiellement symbolique. Il s'agirait pour M. Erdogan de montrer qu'il
tend la main au peuple syrien, alors même qu'il a révisé sa politique
étrangère, témoignant moins d'hostilité qu'auparavant envers le président
syrien Bachar el-Assad, après s'être réconcilié avec Moscou durant l'été
2016. Alors qu'il a longtemps appelé au changement du régime, Ankara a
modéré sa position et parraine désormais les négociations de paix avec la
Russie et l'Iran, principaux soutiens du régime syrien. Le chef de l'État
turc n'en est pas à son coup d'essai en matière de soutien symbolique : sa
photo avec Bana el-Abed, fillette de sept ans qui tweetait son quotidien à
Alep durant l'offensive du régime, avait fait le tour du monde en juillet
dernier. Elle contrastait avec le silence d'Ankara au même moment.
Une efficacité contestable
Jusqu'à maintenant, le pouvoir turc avait refusé d'accorder le statut de
réfugiés aux Syriens. Cette démarche lui permet de se montrer comme
accueillant et prêt à soutenir les victimes d'un conflit meurtrier, alors
qu'Européens et Américains y sont de moins en moins enclins. « Est-ce la
meilleure façon de montrer sa solidarité avec le peuple syrien ? Je ne suis
pas sûr. Le mieux serait d'assurer la protection des Syriens en Syrie »,
souligne Mustafa Edib Yilmaz. Si le quotidien progouvernemental Daily
Sabah assure que la majorité des réfugiés souhaitent rester en Turquie, il
est indéniable qu'une part non négligeable d'entre eux désire retrouver sa
terre natale.
En outre, les Syriens particulièrement dans le besoin pourraient ne pas
bénéficier de ces naturalisations, d'après les annonces officielles. « Je
soutiens l'octroi de la citoyenneté aux Syriens qui sont bons à leur travail,
tels les médecins », a ainsi annoncé le ministre de la santé Recep Akdag
sur la chaîne NTV. L'avantage économique de l'intégration des Syriens à la
communauté nationale est l'argument avancé sur la scène politique
interne pour justifier ces naturalisations.
La société turque s'y montre quant à elle assez réticente. Le hashtag
#ülkemdeSuriyeliistemiyoru (#JeneveuxpasdeSyriensdansmonpays, en
turc) avait fait son apparition sur les réseaux sociaux après l'annonce
d'Erdogan en juillet, alors que des affrontements entre locaux et réfugiés
se produisent régulièrement dans le pays.
https://www.lorientlejour.com/article/1038589/pourquoi-erdogan-tend-lamain-aux-refugies-syriens.html
RUBRIQUE EN ANGLAIS
"Article du Huffington Post sur le lobbying turc contre l'incroyable film qui
traite du génocide arménien, The Promise, en salle le 21 Avril 2017".
Hate for Hire
03/03/2017 04:03 am
Huffington Post
Mary Wald, Contributor
Founder, TheCommunity.com
Russia is not alone in flooding the Internet with fake news and
“comments.” Post something on any reasonably large site saying “You
know the Falun Gong isn’t all that bad…” and watch the flood of hate
unleashed from China on your comments. It won’t look Chinese. But it is.
Governments who are accustomed to controlling the media have put
considerable energy into working out how the supposedly open and
objective Internet can surreptitiously be harnessed to enforce a political
agenda.
The newest wave of fake isn’t in the news arena but is no less coordinated.
Terry George (Hotel Rwanda, In the Name of the Father, Some Mother’s
Son) has a new film coming out in April, The Promise, with Oscar Isaac
and Christian Bale. The film is on the Armenian genocide. In his usual
form, George brings the events to us at bone level by weaving them into a
personal love story (see trailer).
The problem with the film is that Turkey doesn’t want to acknowledge the
fact that in a few years, between 1915 and 1922, they killed somewhere
around 1.5 million Armenians; 80% of the Armenian population. Some
were killed by outright slaughter, some by starvation, some by forcible
displacement, including long marches through the Syrian desert without
food or water, their own version of the Trail of Tears.
Yes, it was a genocide. And despite it being well documented, even in the
American press at the time, few government leaders today will
acknowledge it as such. (Obama did before he was elected. He even used
the word genocide. Once he was elected he stopped. Someone must have
shown him the map of NATO countries). It has been denied, played down,
brushed off. Very deliberately.
In the 1930s, when MGM tried to make “The Forty Days of Musa Dagh,” a
novel by Franz Werfel about a lone group of Armenians defending one of
their last territories against the Turkish onslaught. It was set to star Clark
Gable. After pressure from the Turkish government, MGM ditched it. Like
the existence of Taiwan, no one wants to get stomped by the elephant in
that room.
No one except Terry George, who pretty much makes what he wants, and
Kirk Kerkorian, who created Survival Pictures to get the story told after
decades of denial and cover up. Kerkorian died just before principal
photography. But even if he was alive, independent movie producers
today don’t have to take calls from governments who don’t like their
content.
Enter the Internet. The Promise has been screened exactly three times.
Let’s be generous and say somewhere between 4000-5000 people have
seen it.
Yet the DAY AFTER the movie screened at the Toronto Film Festival, a
torrent of reviews for the film started appearing on IMDB, culminating in
somewhere around 85,000 reviews for The Promise — 80,000 more than
could have possibly attended the screenings. Overwhelmingly, they were
horrible reviews, 1 star, calling it garbage and worse. And overwhelmingly,
they betrayed a complete lack of knowledge or any specifics about the film.
Well of course. Because the people writing them hadn’t seen the film.
Sure there are Turks in the US who will object to this movie on principal,
just as there are some snipers in the reviews too quick to point out that it
was “the Muslims” who slaughtered the Armenians. But 85,000 is not a
few irate people. It is an organized mob. Or more likely a small network
on laptops or in a boiler room working to make it look like a mob. Either
way it is coordinated. And to coordinate something of this magnitude, you
pay for it.
Some alert readers seem to have tipped off IMDB as the tens of thousands
of generic “this movie bad” reviews were pulled down, leaving a more
honest mix of 32 reviews by people who seem to have actually seen the
movie in place.
Should we be upset that foreign governments are launching cyber-attacks,
not only on Presidential candidates but harmless religions and films about
topics they don’t like? Absolutely. Covert operations by foreign
governments are apparently becoming a part of our Internet experience.
No good plan for counteracting it seems to be in place. But angry hateful
mobs seem to be the first clue of their presence.
http://www.huffingtonpost.com/entry/hate-forhire_us_58b92df4e4b02b8b584dfa64
Garo Paylan to appeal to ECHR
Source Panorama.am
15:20 02/03/2017 Region
Armenian Deputy of the Turkish Parliament Garo Paylan has decided to
appeal to the European Court of Human Rights (ECHR). The decision came
after the demand of the Armenian MP of the Peoples’ Democratic Party
(HDP) was rejected by the Constitutional Court of Turkey. Panorama.am
reports referring to Agos newspaper.
The source notes that on 13 January, Garo Paylan took the floor in the
parliament, but his speech was interrupted because he used the word
“genocide”. His speech was deleted from the parliamentary minutes and
he was banned from the parliament for 3 sessions.
Paylan appealed this decision to the Constitutional Court of Turkey,
however his demand was rejected.
G. Paylan has noted that he has decided to appeal to ECHR due to the
failure of Turkey’s court to tackle the issue and to overturn the decision
against the democracy.
http://www.panorama.am/en/news/2017/03/02/Garo-PaylanECHR/1737495
Destruction at Tadem: The Purge of the Armenians
By Uzay Bulut on February 22, 2017
Special for the Armenian Weekly
Yet another plague has recently shaken Turkey: the purges of academics
from Turkish universities. According to the BIA news network, 4,811
academics from 112 universities have been discharged by five statutory
decrees declared during the state of emergency. Fifteen universities have
been closed.
One of the universities, from which many academics have been dismissed
or even detained by police, is Firat University in the city of Elazig
(Kharpert), which has a long history of persecution of Armenian students
and educators.
According to Matthew Karanian, the author of the 2015 book Historic
Armenia After 100 Years, Kharpert is one of the oldest areas of Armenian
habitation. “Some scholars believe that Kharpert may even be the cradle
of the Armenian nation,” according to Karanian.
The author Robert Aram Kaloosdian, whose father comes from the village
of Tadem in Kharpert, writes about individual stories of the Armenian
villagers of Tadem, which was continuously inhabited by Armenians since
its founding until the early 1920’s. His 2015 book Tadem, My Father’s
Village: Extinguished during the 1915 Armenian Genocide also elaborates
on the great importance the Armenian community of the village attached
to education and learning.
“Research shows that Tadem had been prominent at one time,” writes
Kaloosdian. “The émigrés founded the Tadem Enlightenment EducationLoving Society, generally known in English as the Tadem Educational
Society, on June 17, 1891, in Portland, Maine, for the purpose of
establishing a coeducational institution in ‘the village of Tadem in the
province of Kharpert’, their hometown in historic Armenia. They also
pledged to support and improve the school year after year ‘financially,
morally, and intellectually.’”
But for Armenians who were exposed to constant persecution at the hands
of the Ottoman regime, trying to improve their educational system was no
easy task. “My father’s youth evolved under the shadow of terror: stories
of flight and hiding, of slaughter, plunder, and devastation. The village
was an emotionally wounded community. Memories of the massacres were
still fresh in the minds of my father’s elders, as nearly every Armenian
family in Tadem had paid a heavy price. A young person growing up in the
early years of the twentieth century learned that massacre and murder
were part of the experience of being Armenian in the Ottoman Empire,”
Kaloosdian explains.
However, the Armenian villagers of Tadem were still deeply dedicated to
learning and cultural advancement. “Tadem’s citizens, both at home and
in the United States, were smitten with the desire for literacy and learning.
They were not looking to run a school just to get the children off the dusty
roads of Tadem or out of fertile fields of Kharpert. They wanted to spread
the love of learning in order to bring light into the dark world of their
ignorance.
“The Tadem Educational Society stocked a library with Armenian books,
and the writings of the greater authors of Armenia passed from hand to
hand. According to its surviving alumni, the school was enjoying a
renaissance when the First World War exploded and the Armenian
massacres terminated educational and cultural life in Tadem. The church
and school were destroyed a second time, and the people of Tadem
dispersed to form colonies in the Near East. Twenty-four years of effort,
sacrifice, and commitment came to an end… In the span of a few months
in the middle of 1915, Tadem ceased being an Armenian village,” writes
Kaloosdian.
Kaloosdian explains that the story he learned from the survivors of the
genocide in Tadem presented the village as the microcosm of what was
occurring throughout the Armenian provinces.
All other Armenian villages and towns were exposed to a similar treatment
in 1915 and afterwards. Historian Christopher Walker writes in his book
Armenia: The Survival of a Nation that in a dispatch dated, Nov. 14, 1929,
British consul A. Monck-Mason quoted an Armenian from Kharput saying:
“In Turkey today we have no means of existence; we are persecuted,
robbed, ill-treated, thrown into prison, judged, and, if we are lucky,
deported.”
Many Turkish people seem to be shocked by the current governmental
pressures against academics and educators. But the “original sin” was
committed in the Armenian Genocide. As Kaloosdian writes, “The scars of
those terrible years remained with the survivors until the end of their
days.”
Kaloosdian effectively clarifies what genocide actually entails. It was not
only hundreds of thousands of human lives that perished—the genocide
has also caused the destruction of a great civilization.
According to a 2013 report by Turkey’s History Foundation entitled the
Minority Schools from Past to Present, in 1894, there were 6,437 schools
that belonged to Armenian, Greek and Jewish minorities in the Ottoman
Empire. In Istanbul alone, there were 302.
There are only 22 minority schools in Istanbul today. Sixteen belong to
Armenians. All of the minority schools across Anatolia have been closed
down.
http://armenianweekly.com/2017/02/22/destruction-at-tadem-the-purgeof-the-armenians/
RUBRIQUE AGENDA
RASSEMBLEMENTS-COLLOQUES-EXPOSITIONS- SPECTACLESPARUTIONS
Agenda - Paris : Rencontre-débat autour des travaux
de l'anthropologue Adnan Celik
Agenda - Paris : Rencontre-débat autour des travaux de
l'anthropologue Adnan Celik - Collectif VAN - www.collectifvan.org
- Le mardi 7 mars à 20h30, la Bibliothèque Nubar organise une
rencontre autour des travaux de l'anthropologue Adnan Celik avec
la participation de Duygu Tasalp, Taline Ter Minassian et Hamit
Bozarslan au Centre Alex Manoogian de l’UGAB, 118 rue de
Courcelles, 75017 Paris (M° Courcelles).
Publié le 1er mars 2017
Mardi 7 mars à 20h30 précises
Bibliothèque Nubar / Etudes arméniennes contemporaines
Rencontre-débat : "Cent ans de malheur : parler du génocide des
Arméniens en pays kurde aujourd’hui".
Cycle de rencontres et de débats à destination du grand public.
La première de ces rencontres aura lieu autour des travaux de
l’anthropologue Adnan Çelik, avec la participation de Duygu Tasalp,
Taline Ter Minassian et Hamit Bozarslan.
À la suite de travaux de terrain novateurs dans la région de Diyarbakır,
l’anthropologue Adnan Çelik montre comment une mémoire collective
s’est construite localement autour du génocide des Arméniens,
contredisant l’historiographie officielle turque sur les événements de 1915.
La ville de Diyarbakır et sa région ont été centrales dans le déroulement et
la perpétration du génocide. Elles le sont de nouveau aujourd’hui dans
l’expression d’une contre-mémoire du génocide des Arméniens, vivace
parmi les Kurdes de Turquie.
Adnan Çelik prépare actuellement une thèse de doctorat en anthropologie
à l’École des hautes études en sciences sociales.
Il a publié avec Namık Kemal Dinç un ouvrage fondé sur leurs travaux de
terrain en pays kurde : Yüz Yıllık Ah ! Toplumsal Hafızanın Izinde. 1915
Diyarbekir (Istanbul, Fondation Hrant Dink Vakfı, 2015).
Adnan Çelik est également l’auteur de l’article « Mémoires du génocide
des Arméniens à Diyarbakır : une présence par l’absence » dans Études
arméniennes contemporaines no 7 (juin 2016).
Réservation : [email protected] .
Centre Alex Manoogian de l’UGAB, 118 rue de Courcelles, 75017
Paris (M° Courcelles)
http://www.collectifvan.org/article.php?r=5&id=95764
Agenda - Paris : Projection du film "Celui qu'on
attendait"
Agenda - Paris : Projection du film "Celui qu'on attendait" Collectif VAN - www.collectifvan.org - L’UCFAF présente la
projection du film "Celui qu'on attendait" (durée 1h30) le jeudi 16
mars à 20h00 au Centre Culturel UCFAF-JAF, 6 cité du Wauxhall,
75010 Paris (M° République) en présence du réalisateur Serge
Avédikian. Dans les rôles principaux: Patrick Chesnais, Arsinée
Khanjian, Robert Harutyunyan. Participation libre.
Publié le 1er mars 2017
UCFAF
Projection du film "Celui qu'on attendait" (durée 1h30)
Jeudi 16 Mars à 20h00
en présence du réalisateur Serge Avédikian
Dans les rôles principaux: Patrick Chesnais, Arsinée Khanjian, Robert
Harutyunyan
Participation libre
Centre Culturel UCFAF-JAF, 6 cité du Wauxhall, 75010 Paris (M°
République)
www.armenie-ucfaf.fr
Synopsis
Jean-Paul Bolzec était parti jouer son spectacle pour une société française
installée en Azerbaïdjan. Sur le chemin du retour vers l’aéroport, le taxi
tombe en panne. Bolzec est abandonné sur une route désertique, au
milieu de nulle part. Sans s’en rendre compte, il franchit à pied la frontière
avec l’Arménie, en guerre larvée avec son voisin l’Azerbaïdjan depuis des
années. Clandestin dans un pays qu’il ne connaît pas, dont il ne parle pas
la langue et ne lit pas l’alphabet, il comprend assez vite qu’on le prend
pour un autre, car il est fêté comme le messie…
http://www.collectifvan.org/article.php?r=0&id=95769
Agenda - Paris : Poutine de A à Z - Rencontre avec
Vladimir Fédorovski à l'UMAF
Agenda - Paris : Poutine de A à Z - Rencontre avec Vladimir
Fédorovski à l'UMAF - Collectif VAN - www.collectifvan.org L'Union Médicale Arménienne de France vous convie à une
rencontre au Yan's Club (75013) le Vendredi 17 mars 2017 à
20h30 avec Vladimir Fédorovski, autour de son dernier ouvrage,
Poutine de A à Z. Après le débat, possibilité de dîner sur
réservation (0145892048).
Publié le 3 mars 2017
UMAF
Vendredi 17 mars 2017 à 20 heures 30 : Vladimir Fédorovski
Yan's Club
5 avenue Reille, 75014 Paris
Réservations au Yan's Club
01 45 89 20 48
Nous recevrons pour cette soirée exceptionnelle le grand écrivain Vladimir
Fédorovski
Vladimir Fédorovski est un écrivain et ancien diplomate russe1, né le 27
avril 1950 à Moscou, d'origine ukrainienne, et aujourd'hui français. Il a
d'abord été élève à l'Institut d'État des relations internationales de Moscou
(MGIMO). Ayant acquis une parfaite connaissance des langues anglaise,
française et arabe, il a commencé par travailler comme attaché à
l'ambassade soviétique de Mauritanie, avant d'être nommé dans les
années 1970 interprète au Kremlin, assistant Léonid Brejnev dans ses
rencontres avec les dirigeants des pays arabes. En 1977, il est nommé à
l'ambassade soviétique à Paris et en 1985, passe un doctorat d'État en
histoire sur le rôle des cabinets dans l'histoire de la diplomatie française.
De retour à Moscou, il travaille au ministère des affaires étrangères
comme chef de cabinet du vice-ministre Vladimir Petrovski (qui écrit les
discours de Léonid Brejnev et du ministre Gromyko), et fait la
connaissance d'Alexandre Iakovlev, conseiller de Gorbatchev et futur
inspirateur de la perestroïka ; Fédorovski sera ensuite nommé conseiller
diplomatique pendant la période de la glasnost. Partisan de Gorbatchev, il
est porte-parole du Mouvement des réformes démocratiques pendant le
putsch de Moscou d'août 1991, s'opposant à la ligne « dure » du Parti
communiste.
Devenu écrivain, il enseigne à HEC depuis 1992, a été fait officier des Arts
et des Lettres et a obtenu la nationalité française en 1995. Membre de la
Société des auteurs de Normandie, il est également conseiller historique
au Mémorial de Caen pour la période de la guerre froide, et a été distingué
de plusieurs prix littéraires dont le prix d'histoire André Castelot en 2006.
Il a publié son premier roman en 1997, Les Deux sœurs (Lattès), puis une
série romanesque de l'histoire russe en trois volumes (Le Roman de SaintPetersbourg, Le Roman de Moscou, et Le Roman de la Russie insolite) de
2003 à 2004 ; il dirige par ailleurs la collection « Le Roman des lieux
magiques » des Éditions du Rocher et est Président d'honneur de la
Fédération Française des Salons du livre.(Source: Wikipedia)
Nous attendons des précisions sur les thèmes qu'il voudra aborder,
probablement les relations de la France et l'Europe avec la Russie de
Vladimir Poutine.
Pensez à réserver vos places pour cette soirée exceptionnelle en
appelant le Yan's Club.
http://www.umaf.fr/index.php?post/2017/01/21/Vendredi-17-mars-2017%C3%A0-20-heures-30-%3A-Vladimir-F%C3%A9dorovski
http://www.collectifvan.org/article.php?r=5&id=95784
Agenda - Paris : Exposition du sculpteur Raffy
Sarkissian
Agenda - Paris : Exposition du sculpteur Raffy Sarkissian Collectif VAN - www.collectifvan.org - Le Collectif VAN vous
annonce l'exposition du sculpteur Raffy Sarkissian qui reçoit
également la céramiste Annie Ezgulian le samedi 1er et dimanche
2 avril de 14h à 18h30 dans le cadre du Printemps des Arts du 15e
(Atelier (fond de cour, 1er étage à droite), 145 rue Saint Charles,
75015 Paris (code d'entrée 27541).
Exposition
Samedi 1er et dimanche 2 avril de 14h à 18h30
Printemps des Arts du 15e
Exposition du sculpteur Raffy Sarkissian qui reçoit également la
céramiste Annie Ezgulian .
Rens. : 01 45 75 55 61 pour Raffy et 06 50 71 11 89 pour Annie.
Infos : http://raffysarkissian.wix.com/arts
et
http://www.ceramicattitude.com
Atelier (fond de cour, 1er étage à droite)
145 rue Saint Charles
75015 Paris (code d'entrée 27541)
http://www.collectifvan.org/article.php?r=0&id=95759
Agenda - Paris/Exposition : Herero et Nama, premier
génocide du XXe siècle
Agenda - Exposition : Herero et Nama, premier génocide du XXe
siècle - Collectif VAN - www.collectifvan.org - « Le premier
génocide du XXe siècle. Herero et Nama dans le Sud-Ouest africain
allemand, 1904-1908 » du 25 novembre 2016 au 12 mars 2017 au
Mémorial de la Shoah, 17, rue Geoffroy – l’Asnier, 75004 Paris.
Ouverture tous les jours sauf le samedi de 10 heures à 18 heures
et le jeudi jusqu’à 22 heures. Entrée libre.
Mémorial de la Shoah
L'exposition
#GenocideHereroNama
Le premier génocide du XXe siècle
Herero et Nama dans le Sud-Ouest africain allemand, 1904-1908
du 25 novembre 2016 au 12 mars 2017
Entre 1904 et 1908, environ 80% du peuple herero et 50% du peuple
nama vivant sur le territoire de l’actuelle Namibie ont été exterminés par
les forces du Deuxième Reich, soit environ 65 000 Herero et 10 000 Nama.
En passe d’être reconnu publiquement par la République fédérale
d’Allemagne comme génocide, ce crime de l’histoire coloniale africaine est
aujourd’hui considéré comme le premier génocide du XXe siècle.
À travers une exposition riche de nombreux documents d’archives,
d’objets et de photographies, le Mémorial de la Shoah propose pour la
première fois en France d’aborder cet événement encore très largement
méconnu du grand public, et devenu un sujet de recherche depuis le
milieu des années 1990.
Entrée libre niveau crypte et entresol
«C’était, et c’est aujourd’hui encore, ma politique que d’appliquer cette
force par la terreur absolue, voire la cruauté. Je détruirai les tribus
rebelles en versant des torrents de sang et d’argent. C’est uniquement
après un tel nettoyage que quelque chose de nouveau pourra apparaître
et perdurer.»
Lothar von Trotha, 1904.
Mémorial de la Shoah
Adresse : 17, rue Geoffroy-l’Asnier 75004 Paris
E-mail : [email protected]
Site web : www.memorialdelashoah.org
http://genocide-herero-nama.memorialdelashoah.org/
http://www.collectifvan.org/article.php?r=5&id=95138
Agenda - Journée de la mémoire de l’Holocauste :
Expositions et événements en France
Agenda - Journée de la mémoire de l’Holocauste : Expositions et
événements en France - Collectif VAN - www.collectifvan.org - Le
Mémorial de la Shoah étend son activité et son travail de
prévention du racisme, de l’antisémitisme et des génocides audelà de ses murs. En France, de nombreuses villes accueillent une
partie de la programmation et du Mémorial.
Mémorial de la Shoah
---------------------------------------Expositions et événements en France
Le Mémorial de la Shoah étend son activité et son travail de
prévention du racisme, de l’antisémitisme et des génocides audelà de ses murs. En France, de nombreuses villes accueillent une
partie de la programmation et du Mémorial.
------------------Auschwitz-Birkenau, camp de concentration et centre de mise à mort
Exposition aux Archives départementales du Rhône et de la Métropole de
Lyon
jeudi 26 janvier 2017 vendredi 10 mars 2017
Le complexe d’Auschwitz- Birkenau occupe une place tout à fait singulière
dans l’histoire du génocide des Juifs.
En savoir plus Ici
------------------Les Justes de France
Exposition à Marciac
mardi 21 mars 2017 dimanche 26 mars 2017
Durant la Seconde Guerre mondiale, le silence qui entourait la persécution
dont les Juifs étaient victimes semblait signifier que l’Europe avait sombré
dans la peur et l’indifférence ou la collaboration.
En savoir plus Ici
http://www.memorialdelashoah.org/evenements-et-expositions/hors-lesmurs/expositions-et-evenements-en-france.html
------------------SHOAH ET BANDE DESSINÉE
du 19 janvier au 30 octobre 2017
L'exposition
La mémoire contemporaine réserve une place particulière à la Shoah, un
événement sans précédent dans l’Histoire. Le propre de tout événement
est d’être historicisé, médiatisé, bref de devenir sujet de fiction. Le
génocide des Juifs d’Europe ne pouvait y échapper. Non sans prudence,
erreurs et tâtonnements, parfois avec génie, la bande dessinée s’est donc
emparée de la Shoah.
C’est ce parcours historique et artistique dans ce qu’il est convenu
d’appeler le 9e art que vous invite à explorer l’exposition Shoah et bande
dessinée, en interrogeant les sources visuelles de ces représentations,
leur pertinence, leur portée et leurs limites.
Il appartenait logiquement au Mémorial de la Shoah de s’emparer du sujet,
de s’interroger sur les tenants et les aboutissants de cet art, populaire s’il
en est, et ce dans toute sa diversité, des comics à la bande dessinée
franco-belge, des romans graphiques aux mangas.
Autour de cette exposition, de nombreuses rencontres sont organisées au
Mémorial, dont celle du 22 janvier 2017 sur le thème « Pourquoi les
super-héros n’ont-ils pas libéré Auschwitz ? » avec la présence
exceptionnelle de Chris Claremont, l’homme qui fit de Magneto (X-Men)
un rescapé de la Shoah.
http://expo-bd.memorialdelashoah.org/expositions.html
http://www.memorialdelashoah.org/evenementsexpositions/commemorations/manifestations-commemoratives-avocation-pedagogique.html
http://www.collectifvan.org/article.php?r=5&id=95487
Agenda - Appel à la diaspora : « Ensemble au service
de la démocratie en Arménie ! »
Collectif VAN - www.collectifvan.org - L’Initiative « CitoyenObservateur », dont le but principal est de favoriser l’instauration
des principes de liberté, de concurrence et de justice dans
l’institution électorale en Arménie, a décidé de se préparer
sérieusement à l’élection législative du 2 avril prochain qui aura
une importance décisive pour le devenir de l’Arménie. L’Initiative
“Citoyen-Observateur” est menée par trois ONG : le Centre AntiCorruption Transparency International, l’Union Droit en Europe, et
le Club de la presse Asparez, dans le but d’assurer la surveillance
des élections arméniennes nationales et locales ainsi que le
contrôle de leur conformité aux normes constitutionnelles et
démocratiques internationales. Cet objectif inédit est de contrôler
tous les bureaux de vote d’Arménie, soit près de 2000 bureaux de
votes, en mobilisant près de 4000 observateurs. À cette fin, une
vaste campagne de « recrutement » d’observateurs est lancée de
façon à associer à l’Initiative « Citoyen-Observateur » non
seulement un plus large volant de nationaux et de résidents
d’Arménie, mais aussi les Arméniens de la diaspora. Le Collectif
VAN diffuse ci-dessous l'appel de l’Initiative « CitoyenObservateur » et espère vivement qu'il retiendra votre attention.
« Ensemble au service de la démocratie en Arménie ! »
L’Initiative « Citoyen-Observateur » d’Arménie
Nous vous adressons ce présent courrier au nom de l’Initiative « CitoyenObservateur » dont le but principal est de favoriser l’instauration des
principes de liberté, de concurrence et de justice dans l’institution
électorale en Arménie. Mais avant d’entrer dans le vif du sujet, permetteznous de nous présenter.
Créée en 2013, l’Initiative “Citoyen-Observateur” est menée par trois
ONG : le Centre Anti-Corruption Transparency International, l’Union Droit
en Europe, et le Club de la presse Asparez, dans le but d’assurer la
surveillance des élections arméniennes nationales et locales ainsi que le
contrôle de leur conformité aux normes constitutionnelles et
démocratiques internationales.
L’Initiative a exercé sa première mission durant l’élection du conseil
municipal de Yèrèvan en mai 2013. Par la suite, de 2013 à 2016, elle est
intervenue dans plus de 80 localités urbaines et rurales lors des élections
locales.
Forts de cette expérience, nous pouvons aujourd’hui affirmer qu’en cas de
contrôle public effectif des bureaux de votes, on peut réduire au minimum
les violations électorales et protéger ainsi les droits des électeurs
arméniens.
Le référendum constitutionnel du 6 décembre 2015 en a fourni un
exemple éclatant, lorsque l’Initiative a réussi à rassembler 28 ONG et à
mobiliser plus de 1000 observateurs répartis dans quelques 520 bureaux
de vote dans toute l’Arménie, permettant la prévention d’un grand
nombre de fraudes et leur enregistrement quand elles ont eu lieu. Notons
que l’exercice de notre mission s’est accompagnée d’une formation des
volontaires et qu’à ce jour près de 1500 personnes ont été formées par
nos soins à l’observation électorale.
C’est la raison pour laquelle notre Initiative a décidé de se préparer
sérieusement à l’élection législative du 2 avril prochain, laquelle, vous le
savez, aura une importance décisive pour le devenir de l’Arménie.
Et de fait, nous nous sommes fixés pour objectif inédit de contrôler tous
les bureaux de vote d’Arménie, soit près de 2000 bureaux de votes, en
mobilisant près de 4000 observateurs. Nous sommes conscients qu’il
s’agit là d’un programme ambitieux, mais nous le croyons réalisable pour
peu que nous réussissions à augmenter sensiblement le nombre des
observateurs.
Pour y arriver, nous avons décidé de lancer une vaste campagne de «
recrutement » d’observateurs de façon à associer à l’Initiative « CitoyenObservateur » non seulement un plus large volant de nationaux et de
résidents d’Arménie, mais aussi nos compatriotes de la diaspora.
Il s’agit d’enregistrer un maximum de volontaires prêts à suivre la
formation à distance que nous leur délivrerons d’ici l’échéance, prêts à
venir en Arménie à la fin du mois de mars (idéalement le 26 ou le 27 mars
de façon à être présents aux préparatifs des trois derniers jours de mars),
prêts, le jour du vote du 2 avril, à observer le cours du scrutin du matin
au soir avec leurs collaborateurs d’Arménie ainsi que le processus du
dépouillement des bulletins, et prêts, enfin, à rester sur place encore deux
à trois jours pour participer aux processus post électoraux.*
Nous vous proposons de participer à cette vaste campagne en vous
engageant vous-même et en diffusant notre appel aux membres de votre
association et autour de vous, c’est-à-dire à vos amis et connaissances et
plus généralement aux milieux arméniens de votre pays. Pour s’engager
en tant qu’observateur volontaire, il faut s’inscrire sur le site suivant :
http://citizenobserver.am/observers/registration
En espérant que notre proposition, sous le vocable de « Ensemble au
service de la démocratie en Arménie ! » retiendra votre attention et
deviendra l’occasion d’une collaboration nouvelle, singulière et
enthousiaste entre l’Arménie et la Diaspora, nous vous adressons nos
meilleures et compatriotiques salutations,
Les membres de l’Initiative « Citoyen-Observateur » :
Centre Anti-Corruption Transparency International
Sona Ayvazyan, Directrice-Exécutive
Club de la presse Asparez
Lèvon Barsèghyan, Président
Union Droit en Europe
Loussiné Hakobyan, Présidente
Site officiel de l’initiative « Citoyen-Observateur » :
www.citizenobserver.am
Pour nous joindre : [email protected]
* Nous vous prions de noter que les frais de voyage et de séjour en
Arménie durant la semaine de l’observation sont à la charge des
volontaires de la diaspora, hormis les frais inhérents à la mission
d’observation en elle-même.
http://www.citizenobserver.am/
http://www.collectifvan.org/article.php?r=0&id=95210
Agenda - Paru : Génocide. Anatomie d’un crime et
Genèse du droit international d'Yves Ternon
Agenda - Parution : Génocide. Anatomie d’un crime et Genèse du
droit international d'Yves Ternon - Collectif VAN www.collectifvan.org - Le Collectif VAN vous annonce la parution
des ouvrages d’Yves Ternon Génocide. Anatomie d’un crime, éd.
Armand Colin, 2016, et Genèse du droit international. Des pères
fondateurs aux conférences de La Haye, éd. Karthala, 2016.
*******
Génocide - Anatomie d'un crime d'Yves TERNON - Préface
d'Annette Becker
Editeur : Armand Colin
Année : 2016
Imprimeur/Fabricant : 95-Domont : Dupli-print
Description : 14 x 22 cm, 304 pages
Collection : Le temps des idées
Notes : Contient 4 articles publiés précédemment dans la "Revue
d'histoire de la Shoah" et 3 exposés faits lors de conférences, de colloques
ou d'enseignement dispensé par le Mémorial de la Shoah. - Bibliogr. p.
288-292. Index
Sujets : Racisme - Histoire - Génocide -- 20e siècle
ISBN : 9782200614423
Bibliothèques : Consultable à la Bibliothèque de la Cathédrale
apostolique arménienne, Paris
Prix : 23,90 euros
Achat possible sur : Amazon
Présentation
Génocide. Ce néologisme, créé par Rafael Lemkin en 1943 pour signifier la
destruction des Juifs d’Europe, assassinés pour ce qu’ils étaient,
n’appartient hélas pas au passé. Avant la Shoah, le monde avait été
témoin du génocide des Arméniens en 1915 ; plus près de nous, en 1994,
les Tutsi furent également les victimes de ces destructions de masse.
Yves Ternon s’est consacré depuis les années 1960 à l’étude de la
médecine allemande sous le national-socialisme. Il est depuis devenu un
historien de premier plan sur la question du crime de génocide.
Cet ouvrage, qui constitue la synthèse de ses recherches sur la question,
est consacré dans un premier temps à « décortiquer » les sources
idéologiques, juridiques et historiques ; dans un second temps, aux
paramètres ayant conduit à leur application visant à la destruction du
peuple arménien de l’Empire ottoman, des Juifs d’Europe et des Tutsi du
Rwanda.
La préface de l’historienne Annette Becker revient sur le parcours d’Yves
Ternon, parcours ayant abouti à cette réflexion autour de la genèse du
racisme biologique et du crime de génocide.
Une réflexion nécessaire à l’heure où le monde est de nouveau plongé
dans d’autres formes de violences.
Analyse scientifique. Le terreau idéologique : "Penser, classer, exclure.
Origine du racisme biologique". L'infraction criminelle : "Qu'est-ce qu'un
génocide ?" Méthode de travail : "Approche comparée des génocides
avérés du XXe siècle : génocide des Arméniens. Génocide des Juifs
d'Europe Génocide des Tutsi au Rwanda". Dossiers criminels. Le rôle de la
guerre dans l'accélération du processus génocidaire. "Violations des lois et
coutumes de guerre au cours des guerres des Balkans (1912-1913)". "Le
génocide des Arméniens de l'Empire ottoman (1915-1916). Cent ans de
recherche". Première étape de la mise en application du racisme
biologique par purification de la race allemande : "L'Aktion T4. De l'usage
des chambres à gaz par l'organisation SS". Les méfaits de l'ethnisme : "Le
génocide des Tutsi au Rwanda (avril-juillet 1994)
http://www.armand-colin.com/genocide-anatomie-dun-crime9782200614423
----------------------------------Genèse du droit international : Des Pères fondateurs aux
conférences de la Haye Broché – 18 avril 2016
de Yves Ternon (Auteur)
Détails
ISBN : 9782811114534
Nombre de pages: 480
Hauteur: 215 mm
Largeur: 135 mm
Date de parution: 2016
Date de publication: 18/04/2016
Editeur: Karthala
Prix : 27,00 €
Résumé
Comme le développe Yves Ternon dans cet ouvrage, le droit international
est l’œuvre de Pères fondateurs. Pour chacun d’eux, son élaboration se
situe dans un espace politique et un mouvement de pensées qui
influencent leur œuvre. Ce droit, ils l’ont construit avec les philosophes,
les publicistes et autres témoins de leur temps, tout en demeurant
attachés aux intérêts de leur nation.
Description complète
Pendant plus de vingt siècles, les jurisconsultes ont débattu du droit.
Traitant des lois naturelles, ils faisaient référence aux principes moraux du
monde civilisé et à la nécessité pour les États de s’accorder sur des règles
qui leur permettraient de coexister dans la paix. Après qu’Athènes eut
ébauché les premières règles d’un droit international privé, Rome rédigea
un jus gentium, ensemble des droits accordés aux peuples étrangers, un
droit que Justinien codifia pour le monde chrétien.
Au XVIe siècle, le théologien catholique espagnol Vitoria pose la première
pierre de l’édifice d’un droit des gens, expression de la renaissance de
l’humanisme. Au XVIIe siècle, Grotius fixe les règles de ce droit dans la
guerre et dans la paix, alors qu’au terme de la guerre de Trente Ans, la
paix de Westphalie tente d’établir un équilibre européen. Les
jurisconsultes du XVIIIe siècle incluent le droit des gens dans le droit
naturel, puis Vattel, dans un ouvrage écrit en langue française – et non
plus en latin – dissocie ces deux droits, au nom de la raison. Les Lumières,
les Révolutions américaine puis française, l’Empire napoléonien imposent
les principes des droits de l’homme : on commence à parler d’un droit
international.
Au XIXe siècle, conscients de la nécessité de contenir les violences de
guerre, les jurisconsultes posent les fondements d’un droit pénal
international. Au terme de congrès et de conférences, ils les font adopter
par de plus en plus de nations. Néanmoins, à la veille de la Première
Guerre mondiale qui ouvre un siècle de violences extrêmes, ce droit n’est
qu’une ébauche.
Comme le développe Yves Ternon dans cet ouvrage, le droit international
est l’œuvre de ces Pères fondateurs. Pour chacun d’eux, son élaboration
se situe dans un espace politique et un mouvement de pensées qui
influencent leur œuvre. Ce droit, ils l’ont construit avec les philosophes,
les publicistes et autres témoins de leur temps, tout en demeurant
attachés aux intérêts de leur nation.
Yves Ternon, historien, s’est spécialisé dans l’étude des crimes de masse
et a initié une approche comparée des trois génocides qui ont marqué le
XXe siècle : des Arméniens de l’Empire ottoman, des Juifs dans l’Europe
occupée par les nazis et des Tutsi du Rwanda. Il a notamment publié : Les
Arméniens. Histoire d’un génocide ; L’État criminel (ces deux livres aux
Éditions du Seuil) ; Guerres et génocides au XXe siècle (chez Odile Jacob).
http://www.karthala.com/
http://www.collectifvan.org/article.php?r=5&id=95363
Agenda - Parution-Événement : Mémorial du 24 avril
par Téotig
Agenda - Parution-Événement : Mémorial du 24 avril par Téotig Collectif VAN - www.collectifvan.org - Événement ! Les Éditions
Parenthèses annoncent la parution de la traduction du livre
référence de Téotig qui a rendu un nom et un visage aux victimes
arméniennes de la rafle du 24 avril 1915 dans l'actuelle Istanbul.
Ce témoignage capital avait été publié en 1919 à Constantinople
pour la première commémoration de cette date fatidique. Un siècle
plus tard, cet irremplaçable Mémorial garde sa valeur de symbole.
Il s’agit ici du document de référence sur la rafle et l’exécution de
761 personnalités, prémisse du génocide perpétré à l'encontre du
peuple arménien par le gouvernement Jeune-Turc.
Publié le 22 novembre 2016
Éditions Parenthèses
Quatre ans après la nuit tragique de la rafle du 24 avril 1915 à Istanbul,
marquant le début du génocide des Arméniens par la Turquie ottomane,
un groupe d’intellectuels survivants se donne la mission de commémorer
solennellement le souvenir des disparus. Il est alors demandé à Téotig,
écrivain et éditeur réputé pour la qualité de ses biographies lui-même
rescapé d’années de déportation, de préparer une publication à l’occasion
de la première Commémoration de cette date fatidique, en 1919, au
lendemain de l’armistice.
Le « Mémorial du 24 avril » se compose de deux parties, l’une purement
biographique (intellectuels de la capitale Istanbul déportés et éliminés —
écrivains, poètes, enseignants, avocats, députés —, médecins, soldats,
artisans, ecclésiastiques de province), par région et ville. Une seconde
partie comprend deux témoignages de rescapés, concernant les deux
centres principaux où l’élite a été déportée puis exécutée :
« Vers Ayache » de Puzant Bozadjian, décrit les arrestations et la
déportation au fin fond de l’Anatolie ; « Souvenirs de Tchanguere » de
Mikael Chamdandjian, s’attache particulièrement aux derniers jours de
deux poètes emblématiques disparus, Daniel Varoujan et Roupen Sevag.
Un siècle plus tard, cet irremplaçable Mémorial garde sa valeur de
symbole. Il s’agit ici du document de référence sur la rafle et l’exécution
de 761 personnalités, prémisse de l’élimination de tout un peuple.
Téotig
Mémorial du 24 avril
Traduit de l’arménien par Alice Der Vartanian et Houri Varjabédian
Collection : Diasporales
16,5 × 23 cm, 176 pages, photographies, index, 2016.
ISBN 978-2-86364-300-6
Prix : 23 €
Éditions Parenthèses
72, cours Julien —13006 Marseille
téléphone : 0 495 081 820
[email protected]
http://www.editionsparentheses.com/Memorial-du-24-avril
http://www.collectifvan.org/article.php?r=5&id=94984
Agenda - Paru : Une enquête sur l'assassinat des 3
militantes kurdes à Paris
Agenda - À paraître, une enquête sur l'assassinat des 3 militantes
kurdes à Paris - Collectif VAN - www.collectifvan.org - "Dans le
10e arrondissement de Paris, derrière la lourde porte du 147 rue
La Fayette, se trouve un crime impuni, protégé par la raison d’Etat.
Le 9 janvier 2013, trois femmes kurdes ont été tuées au premier
étage de l’immeuble, dans un petit appartement. Elles ont été
exécutées de plusieurs balles dans la tête. Sakine Cansiz était une
des fondatrices de la guérilla kurde du Parti des travailleurs du
Kurdistan (PKK) et avait créé la branche des femmes de
l’organisation; Fidan Dogan était en charge du lobbying du
mouvement en France et Leyla Saylemez était une jeune militante.
Pendant plusieurs mois, Laure Marchand a enquêté dans plusieurs
pays et a eu accès à des sources turques et françaises inédites qui
lui ont permis d’établir des liens entre le suspect numéro 1 et le
MIT, les services secrets turcs."
Publié le 07 décembre 2016
Actes sud
Triple assassinat au 147, rue La Fayette
Laure MARCHAND
Solin
Hors collection
Janvier, 2017 / 11,5 x 19,5 / 192 pages
ISBN 978-2-330-06889-9
prix indicatif : 22, 00€
Genre : Essais, Documents
Triple meurtre au 147 rue La Fayette
Dans le 10e arrondissement de Paris, derrière la lourde porte du 147 rue
La Fayette, se trouve un crime impuni, protégé par la raison d’Etat.
Le 9 janvier 2013, trois femmes kurdes ont été tuées au premier étage de
l’immeuble, dans un petit appartement. Elles ont été exécutées de
plusieurs balles dans la tête. Sakine Cansiz était une des fondatrices de la
guérilla kurde du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) et avait créé la
branche des femmes de l’organisation; Fidan Dogan était en charge du
lobbying du mouvement en France et Leyla Saylemez était une jeune
militante.
Depuis trois ans, les éléments à charge contre les services secrets turcs,
suspectés d’avoir commandité leur exécution, se sont accumulés sur le
bureau de la juge d’instruction qui a bouclé son enquête. Mais un seul
accusé, Ömer Güney, sera jugé lors du procès en assises qui s’ouvrira à
Paris en décembre 2016.
Malgré des faits accablants, les autorités politiques françaises ne
réclament aucun compte à la Turquie. Alors que le courage des
combattantes kurdes du PKK contre l’Etat islamique en Irak et en Syrie est
salué dans le monde entier, la mort de leurs camarades en plein Paris est
recouverte d’un linceul de silence. Car les autorités françaises ont choisi
de renforcer leur alliance stratégique avec Ankara. Faisant fi de leurs
engagements à lutter contre le terrorisme. L’instruction a conclu que
Sakine Cansiz, Fidan Dogan et Leyla Saylemez avaient été victimes d’un «
acte terroriste ». Sur le sol français, cyniquement, les victimes du
terrorisme n’ont donc, à l’évidence, pas toute la même valeur.
Pendant plusieurs mois, j’ai enquêté dans plusieurs pays et j’ai eu accès à
des sources turques et françaises inédites qui m’ont permis d’établir des
liens entre le suspect numéro 1 et le MIT, les services secrets turcs.
http://www.actes-sud.fr/catalogue/litterature/triple-assassinat-au-147rue-la-fayette
http://www.collectifvan.org/article.php?r=5&id=95114
Agenda - Paru : Exils arméniens, Du Caucase à Paris
Agenda - Paru : Exils arméniens, Du Caucase à Paris - Collectif
VAN - www.collectifvan.org - "Exils arméniens, Du Caucase à
Paris" vient de paraître aux Éditions Belin, sous la signature
d'Anouche Kunth. Cette jeune chercheuse publie ici sa thèse
menée sous la direction de Claire Mouradian, et brillamment
soutenue à l'EHESS le 8 juillet 2013. Cet ouvrage magistral et
passionnant retrace le destin des grandes familles arméniennes
issues des marges caucasiennes de l'Empire russe et fuyant les
convulsions de la révolution bolchevique. Leurs trajectoires
croisent en France celles des Arméniens de Turquie, rescapés du
génocide de 1915.
Editions Belin
Anouche Kunth
Exils arméniens
Du Caucase à Paris
Collection : Contemporaines
Editeur : Belin
Directeur de collection : Henry Rousso
23.00 €
ISBN 978-2-7011-9838-5
"Une histoire d'exils, de l'Arménie à la France"
Les convulsions de la révolution bolchevique jettent hors de Russie plus
d'un million de réfugiés, qui croient leur fuite temporaire. Elle va s'avérer
irréversible, la perte de la patrie se conjuguant bientôt avec celle des
droits nationaux. Parmi ces « sans-droits », quelques centaines de
grandes familles arméniennes, issues des marges caucasiennes de
l'Empire des Romanov. Banquiers et industriels, artistes, professeurs
d'université, hommes politiques : tous, vers 1920, s'enfuient avec femmes
et enfants, par crainte des violences que le nouveau régime de Moscou
inflige à ses « ennemis de classe ». Hors de Russie, et tout
particulièrement en France où convergent des dizaines de milliers d'exilés,
leurs trajectoires croisent celles des Arméniens de Turquie, persécutés
quant à eux pour des motifs ethno-confessionnels.
L'histoire des exils arméniens s'écrit ici à hauteur d'hommes et de femmes
en fuite, de familles soudées face au danger, parfois séparées, plongées
dans l'opacité après le renversement de l'ordre ancien. Que faire ? Où
aller ? Quel projet poursuivre en ces temps de chaos et d'incertitude ?
Comment préserver ses ressources et recréer un ordre pour soi ? Les
parcours de ces anciens sujets d'empires donnent à penser ce que
reconstruit l'exil, lieu de mise à l'épreuve individuelle et de réélaboration
des destinées collectives.
Anouche KUNTH est historienne, chargée de recherche au CNRS
(Migrinter). Ses travaux actuels, consacrés au monde arménien en exil,
abordent l'événement génocidaire depuis la dispersion massive et forcée
des survivants. Elle est l'auteur, notamment, de Arméniens en France, du
chaos à la reconnaissance, Toulouse, L'Attribut, 2010, co-écrit avec Claire
Mouradian.
http://www.editions-belin.fr/ewb_pages/f/fiche-article-exils-armeniens27735.php?lst_ref=1
http://www.collectifvan.org/article.php?r=5&id=94815
Agenda - Paru : "L'Arménie à l'épreuve du feu. Forger
l'Etat à travers la guerre"
Agenda - Paru : "L'Arménie à l'épreuve du feu. Forger l'Etat à
travers la guerre" - Collectif VAN - www.collectifvan.org - "Le
Haut-Karabakh est depuis plus de 25 ans l'objet d'un conflit armé
entre l'Arménie et l'Azerbaïdjan. Situation étrange que celle de
cette enclave à majorité arménienne placée en Azerbaïdjan par les
premiers dirigeants soviétiques : véritable bombe à retardement,
elle aura lancé la longue série des mouvements nationaux
ébranlant l'URSS à la fin des années 1980. (...) Grâce au conflit
gelé du Haut-Karabakh, Moscou reste l'arbitre de la rivalité entre
l'Arménie et l'Azerbaïdjan et, plus largement, maîtresse du jeu au
Caucase du sud." Préfacé par Gérard Chaliand et publié par les
Éditions Karthala, cet ouvrage capital est signé Taline Papazian,
docteure en science politique et chargée de cours à Sciences Po
Paris. Le présent ouvrage constitue sa thèse de doctorat en
science politique, brillamment soutenue le 25 janvier 2011 à l’IEP
de Paris.
Publié 17 octobre 2016
L'Arménie à l'épreuve du feu. Forger l'Etat à travers la guerre
Par Taline Papazian
Préface de Gérard Chaliand
26€ - Karthala
Le Haut-Karabakh est depuis plus de 25 ans l'objet d'un conflit armé entre
l'Arménie et l'Azerbaïdjan. Situation étrange que celle de cette enclave à
majorité arménienne placée en Azerbaïdjan par les premiers dirigeants
soviétiques : véritable bombe à retardement, elle aura lancé la longue
série des mouvements nationaux ébranlant l'URSS à la fin des années
1980. Mais tandis que l'URSS se décompose, la question du Karabakh
explose. Le présent ouvrage démontre comment la guerre fournit contre
toute attente des ressorts idéologiques, politiques et militaires favorables
à la reconstruction de l'Etat arménien. C'est paradoxalement au moment
où le cessez-le-feu s'installe dans la durée, depuis le milieu des années
2000, que la pérennité de l'Etat arménien semble la plus sournoisement
menacée. Dans la guerre ouverte comme dans l'absence de paix véritable,
l'Arménie est soumise à l'épreuve du feu. Après avoir remporté la
première manche, c'est désormais la consolidation de l'Etat dans sa
dimension non plus guerrière mais de gouvernance qui sera le gage de
son succès. Le conflit du Karabakh et ses rapports intrinsèques avec les
aléas de l'Etat arménien s'inscrivent dans l'histoire longue des
nationalismes du sud de l'Europe depuis le début du vingtième siècle, à la
croisée des intérêts des puissances européenne, américaine, russe et
turque. Crise politique régionale aux implications internationales dont le
règlement est perpétuellement différé, elle condense les enjeux
géopolitiques contemporains de l'ancienne aire soviétique : grâce au
conflit gelé du Haut-Karabakh, Moscou reste l'arbitre de la rivalité entre
l'Arménie et l'Azerbaïdjan et, plus largement, maîtresse du jeu au Caucase
du sud. Si le Haut-Karabakh se rattache aux conflits ethno-territoriaux
légués par l'URSS, sa portée géostratégique est plus large : il est la clé
d'un déblocage des relations géopolitiques entre les trois pays du Caucase
du sud (Géorgie, Arménie et Azerbaïdjan) et leurs partenaires
internationaux : Union Européenne, Etats-Unis, Russie, Turquie et Iran.
Taline Papazian est docteure en science politique et chargée de cours à
Sciences Po Paris. Outre l’espace post-soviétique contemporain, ses
travaux portent également sur les usages de la violence armée dans les
espaces impériaux ottomans et russes.
Table des matières
Préface
Remerciements
Introduction
Première partie : Le conflit du Karabakh : problème national,
affaire d’État
1. La question du Haut-Karabakh, d’un syndrôme du nationalisme
à la redéfinition politique de la nation
2. Violence physique et souveraineté politique : aux origines d’une
filiation
3. Un État arménien indépendant, réponse à la question du
Karabakh
L’État, aboutissement du mouvement du Karabakh
Stratégie de gouvernement et topoï nationaux : les ambiguités de l’État
arménien
L’« État des Arméniens » (Hayots bédaganoutiun)
Refonder l’État, l’entreprise politique du MNA
Subordonner les questions nationales aux intérêts de l’État
La « normalité », sens contesté de la refondation de l’État
Idéologie et pratique de la « normalisation »
Nation-État, un rapport au cœur de nouveaux clivages idéologiques
Deuxième partie : La guerre et l’État
4. La guerre, épreuve de l’État arménien
Le contrôle des forces armées, enjeu de l’affirmation du nouvel ordre
étatique
Les fonctions de l’État : assurer la sécurité à l’intérieur
En vue d’affronter l’hostilité extérieure
Du dire au faire : gagner du temps sur la guerre
Situation d’hostilité et décision de guerre : les difficultés d’une réalité
politique
Au-delà des positions de principe, l’irréductibilité de l’ennemi ?
La guerre pour le Haut-Karabakh, épreuve de la souveraineté de l’État
arménien
5. Faire la guerre, bâtir l’armée
Espace de la guerre et territoire de l’État
De l'autodéfense des volontaires à la guerre moderne : faire la guerre et
construire l’armée
Les bases d’une armée régulière
Les officiers supérieurs de l’armée soviétique : l’expérience d’une tradition
militaire d’État dans l’organisation de l’armée nationale
Le combattant volontaire, du défenseur de la liberté au contractuel d’État
Le financement de la contrainte : l’État en quête de ressources
La participation directe de l’État à l’effort de guerre
Effets sur l’État d’une quête de ressources pour la guerre
6. En l’absence de paix, « garder la poudre au sec »
Le renforcement de l’institution militaire, gage de l’État arménien
La guerre, l’armée et l’État
La conscription, problème exemplaire des forces et faiblesses de l’armée
nationale
L’Armée, institution fédératrice de la société
La modernisation de l’armée en situation de ni guerre ni paix
Troisième partie : Trajectoire d’un État forgé dans le conflit
7. Contrainte et capital dans l’Arménie en conflit : entre
implication et déresponsabilisation
Un capital longtemps au service de la contrainte
Le conflit du Karabakh, facteur du déséquilibre ou prétexte à
l’immobilisme ?
8. Guerre et paix : pratiques de pouvoir et institutions
républicaines
Le conflit du Karabakh, domaine réservé du pouvoir exécutif
La situation d’exception, révélatrice de la nécessité d’un pouvoir exécutif
autonome
Le conflit du Karabakh, objet de lutte pour un monopole politique
Le conflit du Karabakh et la Constitution de la République d’Arménie
9. Des représentations conflictuelles de l’État arménien
Cause ou prétexte de la crise de 1997-1998
Clé de la normalité de l’État : Levon Ter Petrossian ou la conviction du
libéralisme
Moteur d’un État-nation : Vazgen Sargsian du père de l’armée au chef de
la nation
Sceptre du pouvoir : Robert Kotchorian de l’enclave assiégée à l’État
forteresse
Ni sans, ni sens : Serge Sargsian, « le dernier des Mohicans » ?
Conclusion : La forge refroidie, l’État achevé ?
Annexes
Sources et bibliographie
http://www.karthala.com/hommes-et-societes/3089-l-armenie-a-lepreuve-du-feu-forger-l-etat-a-travers-la-guerre-9782811115616.html
http://www.collectifvan.org/article.php?r=0&id=94712
Agenda - Paru : Un siècle de génocides. Des Hereros
au Darfour (1904-2004)
Agenda - Paru : Un siècle de génocides. Des Hereros au Darfour
(1904-2004) - Collectif VAN - www.collectifvan.org - "Le XXe
siècle restera celui de l'épouvante. Il a commencé avec
l'anéantissement des Hereros en 1904 et l'éradication des
populations arméniennes de l'Empire ottoman pour se terminer
avec l'extermination des Tutsis du Rwanda et les nettoyages
ethniques dans l'ex-Yougoslavie et du Darfour. Entre ces deux
moments, le monde aura été le témoin de la famine ukrainienne,
de l'immense tragédie de la Shoah, de la disparition d'une partie
du peuple cambodgien." Un siècle de génocides. Des Hereros au
Darfour (1904-2004), de Bernard Bruneteau, vient de paraître
chez Armand Colin.
Publié le 22 septembre 2016
Armand Colin
Un siècle de génocides
de Bernard Bruneteau
Armand Colin
2016-09-14
PRIX 16,99 €
EAN ebook 9782200616731
Le XXe siècle restera celui de l'épouvante.
Il a commencé avec l'anéantissement des Hereros en 1904 et l'éradication
des populations arméniennes de l'Empire ottoman pour se terminer avec
l'extermination des Tutsis du Rwanda et les nettoyages ethniques dans
l'ex-Yougoslavie et du Darfour. Entre ces deux moments, le monde aura
été le témoin de la famine ukrainienne, de l'immense tragédie de la Shoah,
de la disparition d'une partie du peuple cambodgien.
Cet essai met en perspective les entreprises exterminatrices les plus
marquantes du XXe siècle en donnant un caractère opératoire au concept
de génocide défini en 1944 par Raphael Lemkin. Leur histoire montre que
le génocide se fonde sur le ciblage stigmatisant d'un groupe à partir de la
définition aussi arbitraire que délirante qu'en donne le perpétrateur. Aussi
l'auteur s'attache-t-il en permanence à répondre à deux questions :
qu'est-ce qui détermine l'intention ultime du génocide? qu'est-ce qui
autorise le génocide à se présenter comme une "solution"?
Nota CVAN : nous avons fait le choix de reproduire le texte de la 4e de
couverture du livre, plus complet que celui présenté en ligne.
http://numerique.armand-colin.com/703887/Un-siecle-degenocides.ebook
http://www.collectifvan.org/article.php?r=0&id=94530
DOSSIERS PERMANENTS
Observatoire du Négationnisme du Collectif VAN
Récapitulatif des principaux faits et articles négationnistes relevés
depuis 2006.
SOMMAIRE : http://www.collectifvan.org/article.php?id=21105
Ephémérides
La rubrique "Ephéméride" du Collectif VAN a été lancée le 6
décembre 2010. Elle recense la liste d’événements survenus à une
date donnée, à différentes époques de l’Histoire, sur les
thématiques que l’association suit au quotidien. L’éphéméride du
Collectif VAN repose sur des informations en ligne sur de
nombreux sites (les sources sont spécifiées sous chaque entrée).
Les éphémérides du Collectif VAN (1ère partie)
Les éphémérides du Collectif VAN (2ème partie)
SITES INTERESSANTS
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Collectif VAN et de prestataires, ou émanant de sites externes (tel celui de
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réalisées par le Collectif VAN sont en ligne dans la rubrique Salle de
presse.
http://collectifvan.org/rubrique.php?r=2&page=1
Communiqués
Les Communiqués du Collectif VAN se trouvent dans la rubrique
Communiqués.
http://collectifvan.org/rubrique.php?page=1&r=9
Actions VAN
Tous les articles présentant les actions organisées et réalisées par le
Collectif VAN sont mis en ligne dans la rubrique Actions VAN.
http://collectifvan.org/rubrique.php?r=3&page=1
Agenda
Les annonces parlant des événements culturels à venir (réunions
publiques, manifestations, conférences, concerts, projections de films,
expositions, parution d'ouvrages, etc.), sont mises en ligne dans la
rubrique Agenda.
http://collectifvan.org/rubrique.php?r=5&page=1
Photothèque
De nombreux photos-reportages sont disponibles en ligne dans la rubrique
Photothèque
http://collectifvan.org/rubrique_photo.php?r=6
Veille-Media
Toutes les Veilles-Media à télécharger sur :
http://www.collectifvan.org/rubrique_veille.php?r=9&page=1
MEDIAS
Quelques émissions TV & radios
où les citoyens peuvent intervenir
Soyez un citoyen actif et participez aux débats dans les médias.
Quelques coordonnées :
TF1 - 1, quai du point-du-jour 92656 Boulogne cedex
Tel : 01 41 41 12 34 / 0803 809 810 — Fax : 01 41 41 28 40
Internet : www.tf1.fr
France 2 - 7, esplanade Henri-de-France 75907 Paris cedex 15
Tel : 0825 033 333 Fax : 01 56 22 98 74
Internet : www.france2.fr
Email : [email protected]
France 3 - 7, esplanade Henri-de-France 75907 Paris cedex 15
Tel : 0825 033 333 Fax : 01 56 22 75 02
Internet : www.france3.fr
Email : [email protected]
[email protected]
Canal + - 85-89 quai André Citroën 75711 Paris cedex 15
Tel : 01 44 25 10 00 Fax : 01 44 25 12 34
Internet : www.cplus.fr
France 5 - 8, rue Marceau 92785 Issy-les-Moulineaux cedex 9
Tel : 01 55 00 74 74 — Fax : 01 55 00 77 00
Internet : http://www.france5.fr/
Email : http://www.france5.fr/contact/
Ecrivez à Alain Le Garrec, médiateur des programmes sur :
http://www.france5.fr/contact/W00069/2/71909.cfm
Arte - 2a rue de la Fonderie 67080 Strasbourg cedex
Tel : 03 88 14 22 55 — Fax : 03 88 14 22 00
Internet : www.arte-tv.com
Email : [email protected]
M6 - 89, av. Charles de Gaulle 92575 Neuilly/Seine cedex
Tel : 0825 06 66 66 - Fax : 01 41 92 66 10
Internet : www.m6.fr
iTélé - 6 allée de la Deuxième DB 75015 Paris
Tel : 01 53 91 50 00— Fax : 01 53 91 50 01
Internet : www.itelevision.fr
LCI - 54 av. de la Voie Lactée 92656 Boulogne cedex
Tel : 01 41 41 23 45— Fax : 01 41 41 38 50
Internet : www.lci.fr
Quelques émissions TV :
France2 :
Relations.france2
Participez
"On n'est pas couché"
Chaque samedi soir, en deuxième partie de soirée, retrouvez Laurent
Ruquier entouré de Natacha Polony et Aymeric Caron.
Vous voulez donner votre avis ?
Contactez l'émission au 01 41 11 11 11
On n'est pas couché
Participez au débat sur le Forum.
Ce soir (ou jamais !) de Frédéric Taddéï.
Tous les vendredis, en direct à 22h30
Participez au débat sur le Forum.
Mots croisés avec Yves Calvi
Tous les lundis, en deuxième partie de soirée, Mots croisés provoque et
nourrit le débat citoyen avec ceux qui font l’actualité.
Une fois l'émission terminée, continuez le débat sur le Forum.
Quelques émissions Radio :
Europe 1www.europe1.fr
Semaine de 10h30 à 12h00
Jean-Marc Morandini
Coup de pied dans le PAF chaque matin : Jean-Marc Morandini nous dit
tout sur le monde du petit écran au travers de reportages et d’enquêtes
dans les coulisses de la télé. Egalement en studio chaque matin, une star
du petit écran ou un patron de chaîne répondra aux questions de JeanMarc Morandini et des auditeurs. A découvrir aussi, le zapping de la télé
de la veille et les commentaires des auditeurs qui donnent leurs coups de
cœur et leurs coups de gueule sur le répondeur de l’émission au 01 42 32
42 32 ou en direct au 01 42 32 15 15.
RTLwww.rtl.fr
En semaine de 13h00 à 14h00
Pierre-Marie Christin"Les auditeurs ont la parole"
Pierre-Marie Christin présente de 13h00 à 14h00, “Les Auditeurs ont la
Parole”. Réagissez à l'actualité par téléphone (32 10) ou sur internet.
Entre 10H et 14H, une standardiste prend votre témoignage. Avant 10H et
après 14H, vous pouvez laisser vos messages sur le répondeur, sans
oublier de laisser vos coordonnées téléphoniques si vous voulez participer
à l'émission.
France Interwww.radiofrance.fr
Le téléphone sonne
En semaine de 19h20 à 20h00
Si vous voulez poser une question, témoigner et/ou intervenir à
l'antenne...
- le téléphone 01.45.24.70.00 dès 17h
- Internet, en utilisant le formulaire de la page "Pour intervenir".
- le SMS+ pour réagir pendant l'émission, de 19h20 à 20h : sur votre
téléphone mobile, saisir le code " TEL " suivi d'un espace, votre question
puis valider et envoyer au 6 20 30. (0.35€ par message plus le prix du
sms)
Le lundi, mardi, jeudi et vendredi à 19h20, nous vous invitons à réagir sur
un thème de l'actualité, à poser vos questions aux invités du téléphone
sonne. Vous pouvez également, après la diffusion, réécouter l'émission
dans son intégralité.
Là-bas si j'y suis
En semaine, à 15h
Exprimez-vous sur le répondeur de « Là-bas si j’y suis » : 01 56 40 37 37
ou par mail : [email protected].
RMCwww.rmcinfo.fr
BOURDIN & Co Le 1er show radio d'info
Du lundi au vendredi de 6h à 10h.
Découvrez une nouvelle façon de traiter l'info du matin avec "Bourdin
&Co" ! Finis les journaux austères et redondants. Voilà enfin un espace de
liberté où auditeurs, politiques et journalistes sont logés à la même
enseigne. Jean-Jacques Bourdin agite, provoque, polémique, et vos
réactions ne se font jamais attendre! Un ton débridé et sincère pour des
échanges parfois musclés mais toujours respectueux. Pour intervenir :
Appelez le 3216 (0,34€/min).
=============================================
L'association des auditeurs de France Culture
L'association des Auditeurs de France Culture (aafc), créée en 1984,
rassemble les personnes qui veulent manifester leur intérêt pour cette
chaîne de radio dont les émissions sont écoutées et appréciées au delà de
nos frontières.
L'objet de l'association est de regrouper les auditeurs de France Culture
pour favoriser des rencontres et coordonner les actions visant à :
- l'évolution de la chaîne dans le maintien de sa qualité ;
- la préservation de son identité et de sa spécificité ;
- l'amélioration de sa technique et de son confort d'écoute ;
- son ouverture aux différents aspects de la culture ;
- son rayonnement et développement de son influence ;
- sa pérennité.
L'Association se déclare attachée au caractère de service public de France
Culture et ne saurait en aucun cas se substituer à lui. Elle se veut
pluraliste et indépendante de tout engagement politique, confessionnel,
syndical et philosophique.
Association des auditeurs de France Culture
83 boulevard Beaumarchais
75003 Paris
Téléphone : 01 42 09 03 67
Courriel : [email protected]
=============================================
----------------------------------------------------------------------------------Collectif VAN
[Vigilance Arménienne contre le Négationnisme]
BP 20083, 92133 Issy-les-Moulineaux - France
Boîte vocale : +33 1 77 62 70 77 - Email: [email protected]
http://www.collectifvan.org
Les Infos Collectif VAN sur :
http://www.collectifvan.org/rubrique.php?page=1&r=0
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