La restauration écologique comme outil pour répondre à la crise actuelle des coraux
par
Caroline Marcotte
essai présenté au Département de biologie
en vue de l’obtention du grade de maître en écologie internationale
(maîtrise en biologie incluant un cheminement de type cours en écologie internationale)
FACULTÉ DES SCIENCES
UNIVERSITÉ DE SHERBROOKE
Sherbrooke, Québec, Canada, mai 2012
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Sommaire
Les récifs coralliens sont parmi les écosystèmes les plus diversifiés et les plus productifs de la
planète. Cette riche diversité s’accompagne d’un grand nombre de services écologiques qui
profitent aux sociétés humaines. De ce fait, les conséquences de la dégradation des récifs sont
majeures, tant au plan écologique qu’aux plans socio-économique et culturel. Au cours des
dernières décennies, l’impact de l’homme sur l’environnement s’est accru et le niveau de
stress subi par les récifs surpasse les conditions dans lesquelles ils ont évolués jusqu’à
maintenant. Ces écosystèmes sont aujourd’hui considérés parmi les plus menacés par
l’homme. À l’heure actuelle, la résilience des récifs de coraux se fait de plus en plus précaire
et leur clin global se poursuit malgré les nombreux efforts de gestion et de conservation. À
certains endroits, la dégradation est telle que les récifs ne sont plus en mesure de récupérer
naturellement.
La restauration écologique étant le processus d’aide au rétablissement d’un écosystème
dégradé ou détruit, elle peut être considérée comme une solution face à la dégradation au-delà
du seuil de résilience des récifs. Cet essai questionne la pertinence de la restauration
écologique comme outil afin de répondre à la crise actuelle des récifs de coraux. Après avoir
présenté les causes et les conséquences de la crise, les méthodes de restauration écologique
des récifs coralliens, l’insuffisance des stratégies actuelles et l’importance de la gestion
intégrée, cet essai montre en quoi la planification de la restauration écologique dans un
contexte de gestion intégrée est une approche à considérer pour faire face à l’important déclin
des récifs.
Effectivement, dans certains récifs fortement dégradés, la restauration écologique peut
représenter la seule option possible. Toutefois, la restauration récifale est une opération très
coûteuse et les résultats sont incertains et variables. De plus, elle ne permet pas de remplacer
complètement la perte d’un écosystème naturel sain et résiliant. En outre, la plupart des récifs
restaurés restent dépendants des interventions humaines et nécessitent d’importants coûts
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d’entretien. La restauration ne devrait donc jamais être employée comme méthode de
mitigation des impacts sur les récifs sains. À l’heure actuelle, c’est un outil nécessaire mais,
s’il en est ainsi, c’est que le nombre et l’intensité des menaces qui pèsent sur les récifs sont
considérables. Idéalement, les récifs devraient pouvoir récupérer naturellement et c’est plutôt
en ce sens qu’il faut investir des efforts. Il est crucial de s’attarder aux diverses causes de la
dégradation et de la perte de résilience dans les récifs. Ces causes peuvent être directes ou
indirectes, d’où l’importance d’inclure la restauration dans un cadre de gestion intégrée. La
prévention est de loin préférable à la restauration et il est inutile de considérer la restauration
écologique si l’on ne règle pas d’abord la ou les sources de dégradation.
Au-delà de ces considérations, la gestion des récifs passe préalablement par l’éducation, la
sensibilisation et la participation de l’ensemble de la population mondiale, car la dégradation
actuelle de ces écosystèmes est grandement liée au changement global. La restauration
écologique est un outil parmi d’autres et bien qu’un éventail de mesures soit disponible pour
répondre au déclin des récifs, aucune n’aura de chance de succès si elles ne sont pas appuyées
par ceux qui sont responsables, de près ou de loin, de la crise actuelle des récifs coralliens.
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Remerciements
«C'est le devoir de chaque homme de rendre au monde au moins autant qu'il en a reçu.»
- Albert Einstein
Ces remerciements ne suffisent pas à exprimer toute ma gratitude envers ceux et celles qui
m’ont permi de me rendre ici.
Je tiens d’abord à remercier Marco Festa-Bianchet d’avoir accepté de diriger mon essai. Je
suis reconnaissante pour son intérêt, son soutient et ses commentaires toujours constructifs.
Un merci spécial à Caroline Cloutier pour ses conseils, sa disponibilité hors pair et ses
encouragements. Caroline a toujours été présente pour répondre à mes questions et
inquiétudes. Sa compréhension et son soutient m’ont épaulée tout au long de cette maîtrise. Je
souhaite aussi remercier Sophie Calmé ainsi que tous ceux et celles qui ont contribué de près
ou de loin à cette maîtrise en écologie internationale pour m’avoir permis de foncer dans ce
qui me passionne, de vivre des expériences hors du commun et de rencontrer des gens tous
plus inspirants les uns que les autres.
Avant de terminer, je veux remercier ma collègue et amie Edith Berthiaume. Le support
mutuel et les moments de rires et de complicité ont permis de joindre l’utile à l’agréable tout
au long de la rédaction de cet essai. Un merci des plus sincères à ma mère pour le temps
qu’elle a pris pour relire et corriger mes textes, pour ses encouragements et son soutien
continuel à travers tous mes projets fous! Merci à tous mes amis, amies et famille qui, chacun
à leur façon, m’ont apporté bien plus que ce qu’ils peuvent imaginer!
Merci!
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