CM Romaine 06/09/11 A Rome, tout un travail est tourné autour de la langue. Résultat, certains auteurs comme Diodore parviennent à démontrer que le grec et latin sont liés par l’origine, si ce n’est comparables. C’est ambigu. Car d’après les romains, les latins sont les conquérants et sur le plan officiel, ils n’ont pas à s’exprimer dans la langue d’un peuple soumis, que ce soit Marius ou des consuls. Mais dans l’aristocratie romaine, on utilise le grec pour devenir bilingues. Cette attitude se traduit par utraque lingua (l’une et l’autre langue). Dans l’aristocratie tout le monde parle grec et latin. Mais les consuls comme Flaminius, qui préside à la touche finale de la conquête de la Grèce et proclame son indépendance, parlait grec et plusieurs dialectes. Dans les démarches officielles, il parle latin. La langue est un phénomène important pour parler des peuples, mais seulement dans la façon dont les latins se positionnent par rapport aux grecs et vice versa. Rôle privilégié des discours et de la parole à Rome. Denis d’Halicarnasse développe une théorie, en inventant des origines communes et des faits imaginaires qui n’existent pas. Selon lui, le latin dériverait directement du grec. Cette théorie est acceptée et reprise couramment par les auteurs de langue latine, comme Varion qui a écrit un ouvrage sur la langue latine. Pourtant il ne partageait pas les idées de ses contemporains vis-à-vis des grecs. Cette idée est fréquemment développée avec des conséquences qui dépassent la langue. Elle est un argument très souvent utilisé par les sénateurs pour justifier de manière officielle leurs interventions dans les affaires grecques. Rome a accordé officiellement une certaine liberté aux cités grecques. Mais comme les grecs se disputent toujours et que les romains mettent leur nez partout, alors Roma interviendra partout. De plus, on a l’idée initiale que les romains se sentent inférieurs aux grecs et le ressentent désagréablement. Dans cette conception, on donne à chacun sa part et on comble lacunes des romains pour qu’ils soient moins inférieurs aux grecs. Ça aboutit à une conception quasi philosophique du système et développée par Cicéron, Polybe, Poseidonios. La qualité première des romains est d’être un peuple qui n’est pas le 1er dans la création des idées mais qui est capable de reprendre à son propre compte des idées importantes et de les perfectionner. Les romains ne sont pas complètement inférieurs car ils sont capables de prendre ce qui y a de bien chez les grecs en le perfectionnant. C’est devenu une sorte de tradition reprise par les auteurs latins. Elle fait partie des études menées sur les institutions et les mœurs. Salluste développe cette idée dans La conjuration de Catilina. Dans l’histoire de la République, Cicéron a eu beaucoup d’importance. Orateur politique et philosophe, il a écrit des traités théoriques sur le rôle des institutions notamment. Sur le plan des idées, c’est un élément charnière du passage de la république à l’empire, et notamment avec Auguste. Cicéron est tiraillé toute sa vie entre 2 mondes, 2 attitudes différentes. Il admirait profondément la culture grecque, il est très cultivé et a perfectionné son éducation en Grèce. Il est à la fois admiratif et critique de la philosophie et la littérature grecques. Dans sa vie publique d’homme CM Romaine 06/09/11 - - politique, il ne pouvait pas toujours afficher ses idées. Alors, il s’en tient au soutien de la langue latine, des mœurs et traditions romaines plus que tout autre aristocrate car c’est un homme nouveau. Dans sa famille de notables, il est le 1er à embrasser une carrière politique à Rome. Il a des preuves à faire vis-à-vis reste de l’aristocratie romaine. Selon ses ouvrages, son discours ne reste pas parfaitement identique. Il prend des positions différentes. Il ne change pas d’avis : en fonction du moment dans lequel il est placé, il adapte ses attitudes. Cette position est difficile à tenir. Il a dû prouver que les romains (anciens, en général) étaient remarquables malgré un manque de culture (philosophique surtout) indiscutable. La philosophie a eu du mal à s’installer à Rome et y a été contestée. Les romains n’ont pas de philosophes ni de philosophie face à la Grèce, dont la philo est la patrie. Même s’ils n’ont pas d’auteurs ni de philo, les romains s’y sont intéressés depuis longtemps selon Cicéron. Cette gymnastique est compliquée, il n’a pas beaucoup d’éléments pour étayer sa position. Cette dichotomie est très forte car il propose 2 exigences: Il plaide pour faire de la philo un facteur de civilisation essentiel qui échappe aux romains. Ils n’ont pas les moyens de développer la philo romaine et ne peuvent pas revendiquer le privilège de l’avoir créée. Il met en avant les qualités des majores (anciens) qui occupent le devant de la scène politique dont il fait lui-même partie. A leur insu, les majores ont pratiqué les vertus. Ils ont cultivé des disciplines pas strictement identiques au cheminement de l’esprit grec et de la naissance de la philo grecque. Mais elles ont permis à Rome d’appartenir à l’humanitas. Cicéron crée cette catégorie supérieure, qui englobe tout le monde, grecs et romains confondus. Il livre un plaidoyer pour dire que cette querelle se pose depuis des siècles de manière stupide et qu’il faut attacher de l’importance à l’humanitas, communauté globale. Cicéron dans ses écrits de réflexion philo ou politique développe l’idée que les romains ne peuvent pas avoir le privilège de l’invention de la philosophie, comme les grecs. Ce débat sur la philo est parallèle à la question de l’autochtonie. Les grecs occupent une place éternelle et supérieure aux autres dans ce domaine car ils l’ont inventée. Mais on justifie ça par le fait que les romains seraient rentrés trop tard dans la compétition. Quand ils sont arrivés, les grecs avaient déjà pris cette place. Par ailleurs, Il évoque les grands orateurs et le développement de l’art théorique à Rome. Cet art est très imbriqué et répété dans l’œuvre et la pensée de Cicéron. Mais il tente d’atténuer le fait que les grecs soient les inventeurs de la philo. Pour cela, il ne raisonne pas de manière chronologique, mais en relativisant. Il étudie les choses sous l’angle de l’éternité. Cicéron considère que les siècles de tard pris par Rome en philo ne sont rien par rapport à l’histoire éternelle. Cette idée est développée dans De Republica. Même une vie très remplie comme celle de Caton l’Ancien n’est rien comparée à l’éternité selon Cicéron. Cette idée est notamment développée dans De la vieillesse. L’écart chronologique existant entre les 2 civilisations se traduit par un retard de Rome par rapport à Grèce : cet écart ne compte pas. Plutôt que de voir les CM Romaine 06/09/11 grecs supérieurs aux romains, il faut les regarder comme 2 chemins parallèles, 2 branches d’une même famille. Le retard romain est insignifiant, on ne doit pas le prendre en compte. Cicéron revendique l’idée que les romains ont des qualités naturelles qui leur confèrent leur caractère propre et latin. Il insiste sur les attitudes des romains plus que sur leurs connaissances et réalisations (cf. De Oratore). Les romains sont aptes à faire beaucoup de choses même s’ils n’ont pas toujours réalisé les plus remarquables, en sciences par exemple (maths, …). Le privilège du peuple romain, c’est qu’il est de nature heureuse et doté d’institutions efficaces. Il invite ceux qui ont fait des réalisations supérieures au peuple romain à prendre en lui ce qui est bien. Cicéron considère que les romains ont parfaitement toutes les disciplines qu’il convient de réunir pour parvenir à une culture digne de ce nom : l’humanitas culturel. Les romains ont ces qualités depuis longtemps à leur insu. Mais ne savent pas tjs les mettre en avant ni les présenter avec orgueil. Si les romains étaient peut être inférieurs aux grecs sur le plan de la civilisation, cette infériorité est inopérante car elle est compensée par la prodigieuse et rapide assimilation des romains (cf. Tusculanum). C’est devenu un modèle avec les maîtres qui éduquent les élèves. Cicéron prend exemple sur un domaine qu’il connait à savoir l’éloquence. C’est un domaine important pour les grecs, revendiqué à la fois par les grecs et les romains. Cette rapidité d’assimilation il la développe dans plusieurs ouvrages et démontre que dans cette faculté et rapidité d’assimilation se trouve le génie des romains. C’est un trait remarquable des mentalités romaines. Ce qu’il faut noter dans le fait que Rome prenne le pas sur les autres civilisations, c’est que l’assimilation et la reprise des connaissances étrangères dans tous les domaines (philo, armement, …) n’est pas une simple imitation. On imite mais immédiatement on va perfectionner : c’est prendre aux autres le meilleur. En vertu de leurs qualités, les romains vont perfectionner ces connaissances intellectuelles et pratiques. Rome est capable de porter un point supérieur aux connaissances des autres. Ainsi, le développement de la sagesse ancienne chez les romains est concentré par des personnages appelés par Cicéron des docti : à la fois sages et savants. La sagesse est essentielle. Elle n’est pas liée aux philosophes mais aux poètes. Ils en sont les 1ers détenteurs et parlent, écrivent par un don des dieux qui les inspirent. Solon, législateur grec, met par écrit les lois. Ce mouvement commence dans les colonies italiennes de Sicile pour refluer jusqu’en Grèce. A travers les vêtres et les poètes on diffuse la connaissance de ce système. Par le biais des carmina on fait passer les connaissances aux jeunes et aux soldats. Même dans le domaine de la parole, de l’éloquence, les romains disposent d’une éloquence naturelle, d’un don de la parole. On retrouve ce don chez le fondateur de la république, Brutus. Les romains n’ont pas de philosophes, Cicéron ne le nie pas. Mais disposent néanmoins d’une philosophie naturelle et pratiquent depuis très longtemps les vertus cardinales CM Romaine 06/09/11 (justice, tempérance, prudence, sagesse….). Elles forment la base de l’enseignement philosophique. Les romains ont une approche différente des grecs mais ça aboutit à un résultat identique. Cicéron ne nie pas non la plus supériorité des grecs mais les romains utilisent des chemins différents. Dans certains domaines, il y a égalité avec les grecs, dans d’autres il y a supériorité des romains !! HA Ha ! Les romains n’ont aucune raison de rougir et se sentir inférieurs aux grecs, car il n’y a pas d’infériorité face à Grèce. Selon Cicéron il faut dépasser cette compétition entre l’hellénisme et le génie romain. Il faut replacer tout ça dans des notions supérieures aux latins et aux grecs. C’est une culture qui dépasse les 2 civilisations à la fois. Cicéron développe 3 idées maîtresses pour persuader que c’est l’universalité est le chemin à suivre : Universalité de la philo Valeur du droit Devenir historique des peuples Ça repose sur la nécessité de coordination des diverses disciplines apprises au cours de sa propre éducation. Il faut surmonter l’opposition vaine et stérile entre des disciplines considérées comme supérieures. Toutes les disciplines sont importantes pour la progression de l’esprit romain, il ne faut pas les hiérarchiser (cf. De Oratore, De Natura Deorum). Il faut s’efforcer d’avoir la culture la plus complète possible. Il ne faut pas se contenter d’être supérieur dans une discipline particulière. Il faut être ouvert. Par-delà les différences sociales et des peuples, cette ouverture crée une union entre les pays, à travers la somme de reconnaissances qui permet aux peuples de se rencontrer et donne l’égalité aux hommes d’élite. L’otium est le temps libre exempt de toute activité civique, politique, éco, militaire. C’est les loisirs qui permettent de s’améliorer et de se perfectionner par tous les moyens disponibles à l’usage d’un honnête homme. Ce temps libre d’activité est très occupé par tout ce qu’il y a à faire pour développer ses connaissances. Ces études sont poussées dans des domaines très différents comme l’étude théorique des sciences. Ça crée l’homme digne de ce nom et c’est un moyen de créer un lien naturel entre les connaissances, mais aussi entre tous ceux qui se livrent à ces études. On aboutit à la création d’une catégorie d’individus qui ont des atomes crochus car ils ont la même approche des connaissances et de la culture. Par ce moyen on crée une vrai humanité (humanitas = culture, humanité, ensemble des hommes => c’est un jeu de mots). On met en place la notion d’universalité. Elle dépasse le cercle de la différenciation des 2 cultures. Dans De Legibus, on parle de « l’accord des sentiments qui fait que les hommes créent une seule société » : ça plaide pour une notion d’humanité générale. La nature humaine dépasse les clivages existant dans les rapports entre les hommes quand elle prend le temps de s’instruire et de développer sa culture. CM Romaine 06/09/11 Cette idée est fondée sur les principes de ratio (méthode) et d’oratio (comment acquérir la méthode). C’est une idée clé, destinée à rassembler. La communauté est créée par la connaissance et la pratique des vertus. Cette idée est nouvelle pour l’Antiquité. C’est un point d’aboutissement théorique, pas trop réel. C’est la pensée d’un homme qui montre qu’une gde transformation s’est opérée entre les IIIe et Ie avant Jésus-Christ. Cicéron montre qu’une partie de l’élite intellectuelle modifie ses pts de vue dans les rapports conflictuels entre les cultures grecque et romaine. Quel est alors le cheminement des conceptions des relations intellectuelles entre la Grèce et Rome ? A travers les siècles, ça conduit Rome à tenter de se rapprocher d’une autre culture. Rome affronte d’autres civilisations qu’elle estime inférieures, qu’elle qualifie de barbares. On développe l’idée que Rome ne peut qu’être supérieures à ces individus complètement différents. Mais la pensée évolue. Il faut dominer et romaniser ces individus pour leur bien. Ainsi, non pourra peut-être les considérer à terme comme romains. Ces peuples sont presque qualifiés comme aux marges de l’humanité mais capables de progresser. Les romains les pensent limites animaux. A l’arrêt de la conquête, on développe l’idée que Rome réussit à imposer son autorité et à romaniser tous ceux qui méritaient de l’être. Ceux qui sont restés à l’extérieur du monde romain, c’est pas un hasard car la mission était inintéressante et impossible. En conséquence, on découvre un monde borné. Le meilleur exemple de cette évolution des idées, c’est la démarche menée par Rome vis-à-vis des 2 peuples qui incarnent pour 2 échecs de domination au début de l’empire: les germains et les parthes. Rome considère comme qu’ils sont les bornes du monde romain. Il n’est pas nécessaire d’en faire la conquête car leurs populations ne sont pas romanisables. Ces 2 grandes entités sont considérées comme les limites occidentales du monde romain. Rome est amenée à prendre contact avec d’autres peuples. Elle va les catégoriser, les cataloguer. Par exemple, les puniques sont l’ incarnation pure et simple de la mauvaise foi, il faut s’en méfier car ils sont mensongers. La plupart du temps c’est lié à la façon dont Rome a pris contact avec ces populations, par des campagnes contre puniques par exemple, ou avec les espagnols. Dans cette descriptions des autres peuples, le plus catalogué, le plus décrié, mais qui a eu droit à une évolution dans le regard porté sur lui, c’est les gaulois. C’est un cas intéressant car il répond à l’idée que même les pires populations sont améliorables à terme. On considère que les gaulois sont passés du statut de bêtes sauvages à celui de personnes capables de devenir sénateurs romains. Mais pour les romains, les gaulois sont une masse confuse très présente, très nombreuse donc très dangereuse car ils veulent franchir les Alpes pour atteindre l’Italie. Les gaulois ont des noms différents et des situations géographiques différentes : ce sont donc des peuples différents. Au Sud, les gaulois sont vite romanisés. Au Nord, on les distingue par leur apparence extérieure. Il existe des différences entre les gallia togata, susceptibles de porter la toge romaine, CM Romaine 06/09/11 quasiment en Italie, et les gallia comata qui représentent pendant longtemps la partie gauloise restée incontrôlable et dangereuse. Elle garde attributs de la barbarie première telle que l’ont définie les romains. La masse des gaulois est difficilement identifiable, elle leur semble dangereuse et leur suscite de la crainte. Les gaulois se sont déversés sur l’Italie et se sont tournés vers Rome devant laquelle ils ont mis un siège. L’idée d’affronter une telle masse de gens (alors qu’on est effrayé par leur nombre, leur violence, leur attitude, leur taille, leurs vêtements) est un choc pour les romains. Ils ne s’en sont jamais remis et c’est resté imprimé dans les esprits de toutes les générations. Les gaulois apparaissent comme des bêtes terrifiantes dans les textes, comme une horde d’êtres démesurés. L’appréhension des gaulois est parallèle à l’exagération. La Gaule est un autre monde, qu’ils ne pouvaient appréhender aisément. La manière de vivre et le combat y étaient différents. La structure de la société gauloise est différente et elle surprend les romains. Une place importante est accordée aux femmes (cf. Strabon). Finalement, ça donne une attitude et une supériorité romaines qu’on a du mal à affirmer. On est effrayés par les gaulois. Ils connaissent des problèmes pour faire face à leurs attaques (inattendues) en Italie. Les gaulois sont capables de faire fuir les romains par leur nombre et leur physique. (cf. Tite-Live qui évoque l’exploit d’un soldat romain Titus Manlius qui réduit en miettes l’armée gauloise à lui tout seul^^). Voilà l’image parfaite de la manière avec laquelle les romains considèrent les singularités et l’aspect individuel de masse des gaulois. Ils impressionnent par leur physique et leur nombre, alors que pour les auteurs, les romains sont plus petits et ont une armée moins nombreuse. Les romains sont plus « intellectuels ». Les romains ne pouvaient lutter aisément contre les gaulois. Ces individus dépassent largement la taille des romains. Ça contribue à l’idée que ce sont des bêtes qu’on ne combat pas normalement par les armes traditionnelles, mais en les attaquant au ventre et à l’aine. Les lois de la guerre s’appliquent différemment. Leur aspect physique est exagéré, la différence de taille est accrue. On reconnait la valeur de combat des gaulois mais on considère qu’ils sont pas très malins, un peu cons quoi ! ça montre que les romains ne comprennent rien au système gaulois. Les gaulois avaient un système préliminaire de rites de guerre fait de comportements et d’attitudes comme tirer la langue, …. Tout ça en espérant effrayer et terrifier l’adversaire pour qu’il fuit ! Ces gestes sont incompris des romains et ils les mettent sur le compte du caractère infantile et stupide des gaulois. Ça dépasse la conception du IV e avant Jésus-Christ. Cette idée est restée imprimée dans l’esprit romain. On reconnait que les gaulois sont néanmoins des guerriers courageux mais qui font n’importe quoi. Ce sont des soldats anormaux pour les romains, ils restent intellectuellement faibles. Ce sont des gens incapables de s’organiser, c’est l’anarchie complète ! Une idée de désordre subsiste à leur propos, on considère que c’est un monde difficile à appréhender et maîtriser. C’est une masse anarchique, on ne sait CM Romaine 06/09/11 jamais ce qu’ils vont faire. Ces descriptions sont retrouvées chez Strabon à propose des bretons (actuelle GB) dont le physique semble particulier.