L`Empire des Lumières

publicité
L’Empire des Lumières
D’après le roman de KIM Young-ha
Mise en scène Arthur Nauzyciel
Production
National Theater Company of Korea
(NTCK)
Coproduction
CDN Orléans/Loiret/Centre
et le Théâtre National de Bretagne/Rennes
Avec le soutien de l’Institut Français dans le
cadre de l’Année France-Corée 2015-2016
CONTACTS
National Theater Company of Korea (NTCK)
Kim OK-KYOUNG
[email protected]
TNB
Responsable des productions
Martin LORENTÉ
+33 (0)2 99 31 08 36
+33 (0)6 31 51 53 48
[email protected]
Directrice adjointe
Anne CUISSET
[email protected]
SAISON 2017/2018
DU JEUDI 9 AU
SAMEDI 18 NOVEMBRE 2017
TNB, Rennes
DU MERCREDI 22 AU
VENDREDI 24 NOVEMBRE 2017
La Comédie de Clermont-Ferrand,
scène nationale
DU MARDI 5 AU
DIMANCHE 10 DÉCEMBRE 2017
MC93, Maison de la Culture de
Seine-Saint-Denis
Tournée 2011/2012
CRÉATION : 4 - 27 MARS 2016
National Theater Company of Korea (NTCK)
17 MAI - 21 MAI 2016
Centre Dramatique National Orléans/Loiret/
Centre
Spectacle en coréen surtitré en français
1
L’Empire des Lumières
D’après le roman de KIM Young-ha
Mise en scène Arthur Nauzyciel
Équipe artistique Distribution
Adaptation
Valérie Mréjen et Arthur Nauzyciel
Hyun-joon JEE - Kim Kiyeong
Décor Riccardo Hernandez
Seng-gil JUNG - Lee Pil
So-ri MOON - Jang Mari
Lumière et design vidéo Ingi Bekk
Dong-tak YANG - Park Chol-su
Réalisation, image et
montage vidéo Pierre-Alain Giraud
Young-mi YANG - So Ji-hyon
Son Xavier Jacquot
Costumes Gaspard Yurkievich
Han KIM Wi - Song-gon
Chung-hoon KIM - Ko Song-uk
Hong-jae LEE - Panda
Maquillage et coiffures
Baek Ji-young
2
Directeur depuis le 1er janvier 2017 du Théâtre National de Bretagne à Rennes, Arthur Nauzyciel
a souhaité présenter son travail au public, transmettre ce théâtre d’art ouvert sur le monde,
questionnant les enjeux de la société contemporaine dans toute sa diversité.
Aussi, pour cette première saison, il reprend plusieurs créations majeures dans son parcours,
notamment L’Empire des lumières, créé en mars 2016, à Séoul. L’intrigue d’espionnage, adaptation
du roman de KIM Young-ha, est un prétexte qui nous installe dans un espace ambigu entre vérité
et mensonge, entre réalité et illusion, et ici entre théâtre fictionnel et documentaire.
L’EMPIRE DES LUMIÈRES
Kim Kiyeong, importateur de films étrangers, est un homme comme tant d’autres.
Sa femme, Mari est vendeuse de voitures.
Rien, dans leur vie, n’attire le regard. Séoul
est la ville où tous deux se fondent dans un
banal anonymat. Il suffit d’un mail pour que
bascule leur réel, renvoyant à d’incroyables
fluctuations la surface plane du quotidien.
Quelques lignes laconiques : « l’ordre numéro 4 » renvoie Kim à ce qu’il est à l’origine :
un espion, introduit depuis près de 20 ans
en Corée du Sud. Et voilà ce quidam qui
a devant lui 24 heures pour réintégrer son
pays natal, la Corée du Nord et rayer d’un
trait lapidaire le présent qu’il s’est fabriqué à
l’insu de tout le monde.
Ce sont ces 24 heures que retrace le spectacle mis en scène par Arthur Nauzyciel.
Valérie Mréjen a déconstruit ce récit en forme
de polar avant d’en livrer une réécriture subjective qui se déploie entre vérité et artifice.
Arthur Nauzyciel voulait s’attacher aux pas
de Kim Kiyeong et de sa femme Mari. Un
couple qui se quitte innocemment le matin,
et se retrouve le soir radicalement métamorphosé. Mari ignore l’identité de son époux.
Comme un écho inconscient à l’ultimatum
qui vient de lui être posé, elle traverse sa
propre journée au rythme d’un dévoilement
intime qui la transforme du tout au tout.
La division est au cœur d’une représentation
où l’image vidéo vient relayer le propos. Fracture politique d’une nation dont la plaie n’est
pas encore vraiment cicatrisée, séparation
en temps réel d’un homme et d’une femme
que les heures qui défilent éloignent inexorablement, chavirement intérieur de deux
âmes : tout n’est que déchirure. À l’instar des
réalités qui se percutent et se troublent l’une
l’autre, des évidences s’effritent, des mensonges s’affirment, des souvenirs hantent
les mémoires. Un va-et-vient inconciliable
entre ce qui est et n’est pas, ce qui a été et
ce qui sera. Cette quête que mène Arthur
Nauzyciel lui ressemble. On sait son goût
pour effleurer, d’un revers de théâtre, l’apparente normalité des choses.
À l’invitation du National Theater Company
of Korea (NTCK), implanté à Séoul, Arthur
Nauzyciel a présenté SPLENDID’S en ouverture de la saison 2015/2016 et y crée
en mars 2016 L’EMPIRE DES LUMIÈRES,
best-seller de l’auteur coréen Kim Young-ha,
adapté pour la scène par Valérie Mréjen.
Ce projet, événement artistique majeur de
la saison 2015/2016 du National Theater
Company of Korea (NTCK), s’inscrit dans le
cadre de L’Année France-Corée.
4
L’ADAPTATION
L’EMPIRE DES LUMIÈRES suit la journée
heure par heure d’un agent du Nord, un espion dormant, en Corée du Sud.
Un matin, il se lève comme tous les jours et
part travailler, mais à son bureau il reçoit un
message crypté qui lui intime l’ordre de rentrer à Pyongyang.
Pour le travail d’adaptation, nous avons
commencé par effectuer un relevé des événements, décors et personnages présents
dans chaque chapitre.
Il a assez vite fallu faire un tri : il y avait beaucoup de personnages dont certains étaient
secondaires ou décrits au passé dans des
moments de flash-back ou de monologues
intérieurs. De même pour les décors : il fallait
trouver un principe qui permettait d’englober tous les lieux, suffisamment neutre et
ouvert pour qu’y tiennent place tous types
de scènes. Un café, une chambre d’hôtel,
une route, un wagon de métro etc.
Puisqu’il est question d’espionnage et
d’écoute, et que beaucoup de scènes du
livre évoquent des souvenirs qui remontent
dans le désordre à la mémoire des personnages, nous avons d’abord imaginé une
sorte de studio d’enregistrement avec une
table, des micros. Il n’y aura pas forcément
de micros sur scène, mais l’idée est qu’au
début ou à la fin d’une scène dialoguée, l’un
ou l’autre des personnages puisse raconter
sur un mode plus frontal l’un de ces souvenirs.
Kim Young-ha a eu la gentillesse de nous
laisser totalement libres, et nous n’avons
donc pas hésité à changer aussi l’ordre de
certaines séquences, ce qui bien entendu a
encore bougé à la mise en scène.
et souvenirs personnels des comédiens.
Notamment à partir de cette question :
« Comment ou à quel moment avez-vous pris
conscience de la présence de la Corée du
Nord ? ». Ces courts récits viennent ponctuer le spectacle et développent, sur un versant intime et générationnel, le thème de la
division du pays.
Par exemple, l’un d’eux a raconté qu’il lui
arrivait de tomber sur des tracts de propagande lancés depuis un avion au-dessus
des rues. Lorsque les enfants rapportaient
ces papiers au commissariat, on leur offrait
quelques bonbons ou des petits cadeaux.
Pour lui à l’époque, la Corée du Nord représentait donc cela : un moyen facile d’obtenir
des friandises et de se voir féliciter pour son
attitude patriote.
Un autre a parlé de Tori Jangun, un dessin
animé qui passait très souvent à la télévision.
C’était l’histoire d’un jeune garçon qui se
battait contre des soldats-loups dont le chef
était un cochon. Ces bêtes représentaient
les Coréens du Nord. Tori Jangun gagnait
toujours, à la fin de chaque épisode.
Valérie Mréjen et Arthur Nauzyciel,
février 2016
Nous avons également intégré des histoires
5
ENTRETIEN AVEC
ARTHUR NAUZYCIEL
Quelle a été votre préoccupation
première dans l’adaptation du roman ?
Pour l’adaptation, nous avons choisi de nous
concentrer sur les trajectoires de Kiyeong
et Mari. Le thème principal du roman est
l’amour, un amour gâché. Et la séparation. La
même chose sépare ce couple et ce pays.
Avec ce projet, j’ai voulu montrer de quelle
façon le passé tragique de la Corée affecte
encore aujourd’hui la vie des gens, comment
tout le monde ici porte cette histoire en lui,
parfois sans s’en rendre compte.
Je crois que l’auteur a non seulement utilisé
pour son roman des histoires fictionnelles,
mais aussi des histoires réelles qu’il avait
entendues, que des gens lui avaient racontées ; il a assemblé tout cela dans le roman.
Pour la scène, j’ai prolongé cette démarche
et demandé aux acteurs de partager des
souvenirs d’enfance liés à la scission de
la Corée. À partir des récits empruntés au
roman et de ceux des acteurs, nous avons
tenté de faire de cette pièce une sorte de
cérémonie dramatique. Le théâtre est un
espace ambigu entre vérité et mensonge,
entre réalité et illusion, et ici entre théâtre
fictionnel et documentaire.
J’ai rencontré Kim Young-ha, et nous nous
sommes vite découverts des points communs et des références culturelles communes, dont certaines sont par ailleurs dans
le roman. Par ailleurs, les thèmes que nous
abordons sont suffisamment universels pour
intéresser Coréens et Européens.
L’intrigue d’espionnage est un prétexte permettant à Kim Young-ha d’aborder beaucoup d’autres sujets. Le secret qui sépare
Mari et Kiyeong et finira par détruire leur
amour a une résonance universelle. Mais il
n’y a pas besoin d’être un espion pour avoir
des secrets ; on a tous des choses à cacher,
des choses que l’on garde secrètes ou que
l’on a trop peur de partager.
Vous avez visité les lieux réels du
roman avec l’auteur ?
Oui. Je souhaitais reconnecter les lieux à la
fiction. Le romancier avait assurément des
raisons spécifiques de choisir tel ou tel lieu.
Je ressentais le besoin de saisir ces endroits.
La ville elle-même est un personnage de l’histoire. Deux protagonistes évoluent à travers
la ville. Leurs trajectoires diffèrent, mais ils
sont en mouvement. L’un fuit quelque chose,
tandis que l’autre erre, flotte.
C’est pour cela que vous avez eu recours au film ?
En tant qu’étranger, comment avezvous approché ce roman très coréen ?
Avant même de commencer l’adaptation, je
savais qu’un film serait intégré au spectacle,
que l’image filmée y tiendrait un rôle important. C’est la première fois que j’utilise autant
le film dans un spectacle. Ce n’est pas juste
un élément scénique, pas plus qu’il n’est là
pour expliquer. Il participe à l’atmosphère, à
un certain état, rend compte d’une attente,
6
et nous permet de jouer avec différents niveaux de réalité et de temporalité.
Les gros plans sur des visages, l’aspect
fantomatique, spectral donné aux lieux, produisent une certaine mélancolie, une certaine solitude.
En outre, j’aime beaucoup le cinéma, et cela
m’intéressait de travailler sur les relations
que nous pouvions créer entre théâtre et
cinéma. À vrai dire, ma curiosité pour la Corée est aussi née des films coréens que l’on
peut voir en France depuis une décennie.
C’est aussi pour cela que j’ai voulu travailler avec l’actrice Moon So-ri, que j’avais vu
dans les films de Lee Chang-dong et Hong
Sang-soo.
Quel regard portez-vous sur Séoul en
tant que personnage ?
La plus grande différence entre Séoul et Paris, c’est qu’à Paris, le passé reste très présent. J’habite un immeuble qui a été construit
en 1647 et cela n’a rien d’exceptionnel. La
plupart des bâtiments du centre de Paris
ont été bâtis au XVIIe siècle. Ici à Séoul, le
passé a été balayé. Impossible de savoir à
quoi cette ville ressemblait avant d’être entièrement démolie puis reconstruite. Mais
on ne réalise pas toujours que l’on porte le
passé en soi, on ne se rend pas compte que
toutes ces histoires sont ancrées en nous,
que nous sommes le produit d’une histoire.
Le passé peut nous alourdir, mais il est important de renouer avec lui et de s’en servir
pour aller de l’avant. C’est de mémoire qu’il
est question dans ce projet.
chiffrer des émotions plus profondes, plus
complexes. L’espace de deux heures, il est
une expérience humaine. Le théâtre, ce sont
des gens qui se réunissent dans un même
espace, au sein duquel certains créent une
illusion pour d’autres qui ont envie d’y croire.
C’est très singulier, il y a quelque chose de
mystique dans ce rapport-là.
Ce spectacle ne montre pas des personnages sur une scène, mais des personnes
qui témoignent pour d’autres. Ici, par
exemple, pas de Kiyeong, mais le comédien
Jee Hyun-joon qui parle pour Kiyeong, pour
tous les Kiyeong. Nous n’illustrons pas L’EMPIRE DES LUMIÈRES, mais dans l’expérience d’en raconter des fragments, ce sont
des bribes de mémoire qui ressurgissent,
des histoires intimes, qui viennent s’inscrire
entre la fiction et la grande Histoire.
Le théâtre donne une voix aux absents, à
ceux qui sont invisibles. J’aime le théâtre
quand il brouille les frontières entre rêve et
réalité, entre les vivants et les morts. Il est
l’envers du monde. Ainsi, il devient rituel.
Entretien réalisé en anglais par
Myung-Joo Chung, février 2016, NTCK,
traduction en français : Baptiste Nollet
Cela fait sens avec votre travail plus généralement, par rapport à l’idée selon
laquelle le théâtre est un rituel.
Oui, pour moi le théâtre est plus qu’un divertissement, il peut aider à penser, à dé7
MOON SO-RI
Pour ce spectacle, Arthur Nauzyciel travaille
avec des comédiens coréens d’univers différents, dont notamment l’actrice Moon Sori, bien connue au cinéma (HILL OF FREEDOM, IN ANOTHER COUNTRY, OASIS),
qui fait ici un retour attendu au théâtre.
Entre 1995 à 1997 Moon So-ri fait ses
débuts au théâtre et dans des court-métrages comme THE POWER OF LOVE et
BLACK CUT. Elle décroche son premier
rôle au cinéma avec PEPPERMINT CANDY
réalisé par Lee Chang-dong en 1999. En
2002 il lui propose de jouer dans OASIS,
qui sera sélectionné à la Mostra de Venise,
et recevra deux prix : Lion d’argent du meilleur réalisateur pour Lee Chang-dong et
Prix Marcello Mastroianni du meilleur jeune
espoir pour Moon So-ri, devenant ainsi la
première actrice sud-coréenne à remporter
ce prix et la deuxième actrice sud-coréenne
à être récompensée à la Mostra de Venise.
Elle reçoit également le prix de la meilleure
actrice au Festival international du film de
Seattle en 2003.
L’année suivante, elle est à nouveau
remarquée avec son troisième film,
UNE FEMME CORÉENNE qui lui fait remporter le prix de la meilleure actrice du Festival international du film de Stock-holm.
Entre 2004 et 2010, elle joue dans
de
nombreux
films,
dont
notamment FAMILY TIES de Kim Tae-yong,
LES FEMMES DE MES AMIS de Hong
Sang-soo, HAHAHA de Hong Sang-soo
(film récompensé par le prix Un certain regard au Festival de Cannes en 2010), THE
HOUSEMAID de Im Sang-soo.
En 2012, elle retrouve le réalisateur Hong
Sang-soo dans IN ANOTHER COUNTRY
aux côtés d’Isabelle Huppert. Trois ans plus
tard, elle tournera à nouveau avec lui dans
HILL OF FREEDOM.
En 2015, Moon So-ri est devenue la première actrice coréenne à être invitée comme
membre du jury du Festival international du
film de Locarno.
En mars 2016, elle renoue avec la scène avec
la création de L’EMPIRE DES LUMIÈRES au
National Theater Company of Korea.
8
REVUE DE PRESSE (ROMAN)
Il faut se méfier de L’EMPIRE DES LUMIÈRES, le troisième roman de Kim Youngha. Comme son personnage principal,
Kiyeong, il n’est pas ce qu’il paraît. Plus qu’un
roman d’espionnage ambitieux, plus qu’une
digression languide à la John Le Carré version coréenne, L’EMPIRE DES LUMIÈRES
est un audacieux éloge de la fadeur, de
son drame et de son désir - un roman de la
condition humaine. (...)
Mélancolique et violent, L’EMPIRE DES LUMIÈRES étudie méthodiquement la manière
dont les différentes pellicules du cocon
d’insignifiance de Kiyeong se rompent et
tombent. Son mensonge intérieur, tout
d’abord, cette absence intime dans laquelle
il s’est drapé pour ne pas reconnaître sa
défaite idéologique et sa condamnation au
vide. (...) La plume du narrateur est dans l’œil
de son personnage, implacable et méticuleuse. Elle voit tout, et même ce que Kiyeong
ne voit pas. Détail après détail, patient et virtuose, Kim Young-ha compose là un irrésistible roman de la nécessité et de la fuite.
Le Monde
paralysie désabusée, qui ne guette pas que
les espions endoctrinés. Tout l’entourage du
héros souffre de cette même aboulie*. Seuls
les souvenirs parviennent à faire vibrer ces
pantins désincarnés. (...) Peu à peu, Kiyeong
s’humanise, son infime métamorphose intérieure distille une douce chaleur, à la coréenne : par le sol, pour que les pieds soient
les premiers à sortir du froid. La tête suivra...
Télérama - TTT
* L’aboulie est une forme de trouble
de la personnalité qui se traduit par
une incapacité à exécuter des actes
pourtant planifiés, et une grande
difficulté à prendre des décisions.
Kim Young-ha dénonce les dangers de la
9
Une création franco-coréenne :
L’ANNÉE FRANCE CORÉE
L’Année France-Corée a débuté par une
Année de la Corée en France de septembre
2015 à août 2016. Elle se poursuit par une
Année de la France en Corée de mars à décembre 2016.
L’Année France-Corée 2015-2016, qui vient
célébrer les 130 ans de l’établissement des
relations diplomatiques entre les deux pays,
marque une volonté d’intensifier et de densifier les relations entre la France et la Corée,
et de valoriser toute la richesse et la diversité
de leurs échanges résolument tournés vers
l’avenir.
Une coproduction
entre Séoul et Orléans
LE NTCK
Créé dans les années 1950, le National
Theater Company of Korea (NTCK) est l’une
des compagnies de théâtre les plus importantes en Corée. Rattachée au Théâtre national de Corée jusqu’en 2010, le NTCK est
depuis une fondation indépendante avec un
lieu de travail et deux salles de répétition
dans le quartier Seogye-dong, à Séoul.
Cette Année propose, en France puis en Corée, des évènements culturels d’envergure
dans les musées, les théâtres, les salles de
concert mais aussi des manifestations dans
les espaces publics. Associant toutes les
formes artistiques, elle réunit aussi tous les
publics lors de grands événements culturels,
sportifs, scientifiques ou encore gastronomiques.
L’année 2015 marque un moment historique pour le NTCK qui revient à son lieu
d’origine, le Théâtre Myeongdong (558
places), dans le centre de Séoul.
Désormais, le NTCK est l’un des premiers
producteurs de théâtre en Corée, disposant
de trois lieux d’accueil. Ainsi, il peut poursuivre ses missions de représentation de
la scène contemporaine coréenne tout en
présentant des œuvres internationales de
grands metteurs en scène étrangers.
Dans le domaine économique, elle permet
de valoriser les pratiques innovantes, tout en
favorisant les relations commerciales déjà
très dynamiques entre les deux pays. Sur le
plan universitaire et scientifique, elle développe des partenariats structurants entre les
établissements supérieurs d’enseignement
et de recherche.
Sous la direction du directeur artistique
Kim Yun-cheol, président de l’Association internationale des critiques de théâtre
(IATC / AICT), le NTCK vise à développer
les liens avec des artistes internationaux.
Présentant à la fois un repertoire classique
et contemporain, le NTCK crée désormais
environ vingt spectacles par saison.
Privilégiant le dialogue et les regards croisés, l’Année France-Corée 2015-2016 renforce toutes les formes de coopération pour
construire ensemble un partenariat global
pour le XXIe siècle.
10
Une création franco-coréenne :
L’EMPIRE DES LUMIÈRES
Le NTCK, centre d’art dramatique à Séoul,
a souhaité inviter Arthur Nauzyciel à venir
créer un spectacle en résidence. Nous
lui avons proposé de travailler autour du
roman best-seller coréen, L’EMPIRE DES
LUMIÈRES de Kim Young-ha.
Ce projet sera un événement important de
notre prochaine saison et s’inscrira dans
le cadre de L’Année France-Corée avec le
soutien de l’Institut français et du département d’Information et Culture coréen.
L’EMPIRE DES LUMIÈRES est un roman
riche et fascinant, car il propose à la fois
une lecture critique et très éclairante des
vingt dernières années de la Corée du Sud
et du Nord, et il nous attache passionnément au destin d’un homme qui voulait
changer le monde et découvre que c’est le
contraire qui est arrivé.
Avec la participation d’acteurs coréens
renommés, et de créateurs venant d’horizons divers, L’EMPIRE DES LUMIÈRES
sera une pièce contemporaine autour de
l’extraordinaire histoire d’un homme forcé
de quitter sa patrie pour vivre dans un pays
ennemi sous une fausse identité.
La première mondiale de L’EMPIRE DES
LUMIÈRES aura lieu à Séoul en mars 2016
au NTCK suivie de la reprise en France qui
débutera au Centre Dramatique National
Orléans/Loiret/Centre en mai.
CHUNG Myung-Joo, juin 2015
Programming & Producing Division/Chief Producer
CALENDRIER
Octobre 2013
Première visite d’Arthur Nauzyciel
en Corée.
Mise en place du projet
Juillet 2014
Deuxième visite d’Arthur Nauzyciel
en Corée.
Rencontre avec l’auteur et réflexion
autour d’une adaptation théâtrale
Novembre 2014
Rencontre des producteurs avec
Arthur Nauzyciel à Paris et Orléans (NTCK
et CDN Orléans/Loiret/Centre)
Réflexion sur le calendrier et le budget
Décembre 2014 ~ mai 2015
Adaptation du roman pour la scène
Février ~ mai 2015
Visite de l’équipe des créateurs en Corée
Août 2015
Rencontre de l’équipe du spectacle
et auditions pendant la tournée de SPLENDID’S de Jean Genet, mise en scène Arthur
Nauzyciel au NTCK
Février 2016
Début des répétitions à Séoul
Mars 2016
Première mondiale au NTCK
Mai 2016
Première en France au
CDN Orléans/Loiret/Centre
Saison 2016/2017 (en cours)
Tournée en France
11
EXTRAITS
Deux zones distinctes d’un côté et de l’autre
de la scène.
Un « studio » d’enregistrement. Ecran. Une table
Des casques. Des micros. Un canapé. Ecran.
Une horloge.
1
Mari
Jusqu’au lycée, j’étais une étudiante modèle.
Je n’étais jamais allée ailleurs qu’à l’école et
j’écoutais mes parents. Après avoir réussi
mon entrée à l’Université, j’ai décidé de faire
ce que je voulais. Je me suis mise à sortir
jour et nuit. J’étais comme un papillon. Un
jour une amie m’a appelée pour m’annoncer la mort d’une de nos camarades. Cette
fille n’était pas une amie proche, j’avais
quelques souvenirs avec elle, un début de
relation qui n’avait pas duré. Elle avait eu un
accident. Elle avait traversé une avenue à
huit voies la nuit et une voiture l’avait renversée alors que le feu était vert pour elle.
J’ai décidé d’assister aux funérailles et sur
le chemin je pensais au court moment de
notre relation et à sa gentillesse. Une fois je
l’avais rencontrée dans le métro juste après
notre entrée à l’Université. J’étais arrivée à
ma station et elle continuait. Au moment où
je suis descendue elle m’a dit : on devrait
se voir, ton numéro est-il toujours le même ?
J’ai fait au revoir de la main en pensant que
je n’en avais pas vraiment envie. J’étais trop
occupée à sortir. Je pensais que ce ne serait pas drôle pour moi de sortir avec elle. La
dernière fois que je l’ai vue c’était sur des
photos à son enterrement.
Il y avait beaucoup d’amis aux funérailles
mais nous étions si jeunes que c’était
étrange pour nous d’être là. Depuis j’ai
cette sorte de peur à l’intérieur de moi. Car
son nom était Gui Sun, qui sonne un peu
comme fantôme. Toutes les nuits je pensais
qu’elle allait apparaître pendant mon sommeil. Quand je prends le métro tard le soir
j’ai l’impression que je vais la rencontrer. Je
me sens désolée aujourd’hui car je n’étais
pas si triste à l’époque. Elle est morte au
moment de l’effondrement du grand magasin Sampoong, en 1995. Pour moi ces deux
événements sont liés. Quand j’ai eu trente
ans, elle m’est apparue en rêve. Elle était
bien habillée et m’a dit au revoir. Depuis je
n’ai plus jamais rêvé d’elle.
12
2
Mari et Kiyeong prennent leur douche.
Puis Mari lit ses sms. Kiyeong regarde le
soleil se lever.
forme et ma vue est excellente.
Pampa pampaba pampa pampaba.
Tadadadadadada. Tadadadada.
Mari
Je pars au travail.
(...)
8
Histoire de Tak (qui joue Pak)
3
Mari
Tu as toujours mal à la tête ?
Kiyeong
Non, plus maintenant. J’éprouve un bonheur
indicible, comme si on m’avait fait une piqûre
de morphine. Cette journée commence à la
perfection.
Je pars au travail.
Mari
Un bonheur indicible…
Kiyeong
C’est vrai. Je n’ai pas à me plaindre. Je suis
heureux dans mon ménage et mes affaires
roulent sans problème. Je me sens en pleine
C’était avant d’entrer à l’école. J’étais très
jeune. Il y avait un dessin animé à la télé. En
fait je ne l’aimais pas mais on le regardait
tout le temps. C’était Général Tori Jangun.
Tori Jangun, un garçon courageux, se battait
contre les nord coréens et gagnait toujours.
Les soldats Nord Coréens étaient représentés avec des visages de loups. Ils avaient
des armes et creusaient des tunnels. Tori
Jangun arrivait toujours à les vaincre. A la
fin de chaque épisode, il croisait le chef
des soldats nord coréens, qui avait une
tête de cochon. C’était un cochon énorme,
mais après le combat, lorsque Tori Jangun
l’avait mis en déroute, son manteau tombait
et révélait en fait un petit porcelet qui s’enfuyait effrayé. Quand j’étais enfant, lorsque
j’entendais que les Nord Coréens étaient
mauvais je pense que je le croyais. Je ne
les imaginais pas comme des humains mais
comme des loups ou des bêtes.
Il chante le générique de Tori Jangun
Tori arrive, poussez-vous Tori arrive, n’ayez
pas peur
Arrêtez et allez-y
Vous les Rouges
Vous les mauvaises gens
Son poing d’acier ne pardonnera pas vos
mensonges
Il ne vous pardonnera pas
13
Son nom est Tori qui n’a pas d’ennemis
Son nom est Tori de justice
Il va venir
Il va courir
Tori
Veni vidi vici
Où il va, il n’y a que la victoire
Que la victoire Etc.
Mari
Ah oui en effet.
Pak
La voiture est prête ?
Mari
Oui, elle est dehors.
Mari
Vous êtes ?…
Pak
Je suis Pak Cheol-su. Je vous ai appelée
hier.
14
ARTHUR NAUZYCIEL
Mise en scène
Après des études d’arts plastiques et de cinéma, il entre en 1987 à l’école du Théâtre
national de Chaillot dirigée par Antoine Vitez.
D’abord acteur, il crée ses premières mises
en scène au CDDB–Théâtre de Lorient, LE
MALADE IMAGINAIRE OU LE SILENCE
DE MOLIÈRE d’après Molière et Giovanni
Macchia (1999) et OH LES BEAUX JOURS
(2003), présenté à l’Odéon-Théâtre de l’Europe et Buenos Aires.
Suivront, en France : PLACE DES HÉROS
qui marque l’entrée de Thomas Bernhard à
la Comédie-Française (2004); ORDET (LA
PAROLE) de Kaj Munk au Festival d’Avignon (2008) et au théâtre du Rond-Point
dans le cadre du Festival d’Automne à
Paris; JAN KARSKI (MON NOM EST UNE
FICTION) d’après le roman de Yannick
Haenel au Festival d’Avignon (2011); FAIM
d’après le roman de Knut Hamsun (2011);
LA MOUETTE de Tchekhov (2012) dans
la Cour d’honneur du Palais des papes au
Festival d’Avignon; KADDISH d’Allen Ginsberg (2013). En janvier 2015 il crée SPLENDID’S, avec Xavier Gallais et les comédiens
américains de JULIUS CAESAR.
Il travaille régulièrement aux États-Unis, et
crée à Atlanta deux pièces de B-M Koltès :
BLACK BATTLES WITH DOGS (2001)
présenté en France, à Chicago, Athènes
et au Festival d’Avignon (2006) puis ROBERTO ZUCCO (2004), et à Boston, pour
l’American Repertory Theater, ABIGAIL’S
PARTY de Mike Leigh (2007) et JULIUS
CAESAR de Shakespeare (2008), en tournée depuis sa création: Festival d’Automne à
Paris, Festival Ibéro-américain à Bogota.
À l’étranger, il crée des spectacles
repris ensuite en France ou dans des
festivals internationaux : L’IMAGE (2006)
de Beckett à Dublin, avec Damien Jalet
et Anne Brochet, puis Lou Doillon et Julie
Moulier, performance présentée à Reykja-
vik, New York, Paris, en Chine et au Japon.
Au Théâtre National d’Islande, LE MUSÉE
DE LA MER de Marie Darrieussecq (2009).
À Oslo, il recrée ABIGAIL’S PARTY au
Théâtre National de Norvège (2012), spectacle repris au CDN Orléans/Loiret/Centre
en novembre 2013. En novembre 2015, il
met en scène LES LARMES AMÈRES DE
PETRA VON KANT de R. W. Fassbinder, au
Mini teater de Ljubljana en Slovénie. Il crée
en mars 2016 L’EMPIRE DES LUMIÈRES
de Kim Young-ha, au National Theater Company of Korea (NTCK), à Séoul.
Il travaille également pour la danse et l’opéra : il met en scène RED WATERS (2011),
opéra de Lady & Bird (Keren Ann Zeidel et
Bardi Johannsson) et participe à la création
de PLAY du chorégraphe Sidi Larbi Cherkaoui et de la danseuse Shantala Shivalingappa (2011).
Dans le cadre de ses projets, il travaille régulièrement avec d’autres artistes: Miroslaw
Balka, Étienne Daho, l’Ensemble Organum,
Christian Fennesz, Damien Jalet, Valérie
Mréjen, Erna Omarsdottir, Sjon, Winter Family.
Il est lauréat de la Villa Médicis Hors les
Murs.
JAN KARSKI (MON NOM EST UNE FICTION) a reçu le prix Georges-Lerminier
décerné par le Syndicat de la critique (distinction récompensant le meilleur spectacle
théâtral de l’année créé en province).
Arthur Nauzyciel a dirigé le CDN Orléans/
Loiret/Centre de 2007 à 2016.
Il est depuis le 1er janvier 2017, directeur du
Théâtre National de Bretagne/Rennes.
15
KIM YOUNG-HA
Auteur
VALÉRIE MRÉJEN
Adaptation
Né en 1968, c’est après son service militaire,
en 1995, que Kim Young-ha se consacre à
sa carrière d’écrivain avec son premier récit:
UNE MÉDITATION À TRAVERS LE MIROIR
(GEO-URE DAEHAN MYEONGSANG).
Il anime en parallèle une émission littéraire
sur la radio sud-coréenne. En 1996 il écrit
son premier roman, LA MORT À DEMI-MOT
(NANEUN NAREUL PAGOEHAL GWOLLIGA ITDA), pour lequel il remporte le très
convoité prix du Nouvel Écrivain attribué par
le Munhakdongne.
Auteur prolifique, il a depuis publié cinq
romans et quatre recueils de nouvelles:
RÉCEPTEUR D’APPEL (HOCHUL, 1997),
QU’EST DEVENU L’HOMME COINCÉ
DANS L’ASCENSEUR ?
ELEBE-ITEOE KKIN GEU NAMJANEUN EOTTEOKE
DOE-EONNA, 1999), POURQUOI ARANG
(ARANG-EUN WE 2001) et SOUVENIRS
D’UN ASSASSIN (SARINJA-UI GI-EOKBEOP, 2013).
Valérie Mréjen, née en 1969 à Paris est une
romancière, plasticienne et vidéaste française. Elle effectue ses études à l’École nationale supérieure d’arts de Cergy-Pontoise.
Elle fait sa première exposition en 1997 et
participe à de nombreux festivals et expositions, en France et à l’étranger.
Kim Young-ha a reçu une reconnaissance
internationale avec la traduction française
de son premier roman LA MORT A DEMIMOT édité par Philippe Picquier en 1998.
Ses œuvres sont publiées en plusieurs langues et il s’est vu décerner le Prix Dong-in
pour son roman historique FLEUR NOIRE
(Geomeun kkot). Avec son quatrième roman, L’EMPIRE DES LUMIÈRES, il soulève
la question de l’identité dans une société
coréenne démocratique et consumériste.
Ce roman a été publié en France en 2009 et
aux Etats-Unis en 2010 sous le titre YOUR
REPUBLIC IS CALLING YOU.
Kim Young-ha est souvent considéré comme
une figure de proue d’une nouvelle génération d’écrivains ayant grandi dans une société modernisée, loin du joug des dictatures.
Son premier récit, MON GRAND-PÈRE, est
publié en 1999, suivi de L’AGRUME (2001)
et EAU SAUVAGE (2004), aux Éditions
Allia. Son dernier roman, FORÊT NOIRE
(P.O.L) est paru en 2012.
Elle a été, en 2001, invitée d’honneur de
l’Oulipo, en 2002-2003 pensionnaire de la
Villa Médicis et en 2010 pensionnaire de la
Villa Kujoyama, à Kyoto.
En 2008, le Jeu de Paume lui consacre une
exposition monographique intitulée
LA PLACE DE LA CONCORDE.
Elle a réalisé plusieurs courts-métrages, des
documentaires et un premier long-métrage
de fiction, EN VILLE (cosigné avec Bertrand
Schefer), sélectionné à la quinzaine des réalisateurs à Cannes en 2011. En 2012, elle
est à l’honneur au Centre Pompidou lors
d’une soirée du Festival Hors Pistes 3, dans
le cadre du Nouveau Festival, avec une carte
blanche autour de l’écrivain W. G. Sebald et
pour l’exposition « Portraits de famille ».
Membre du collectif pointligneplan, elle a été
l’une des artistes présentes lors de l’exposition « La Fabrique des films » à la Maison d’art
Bernard-Anthonioz à Nogent-sur-Marne.
Elle a participe à de nombreuses éditions
du Livre du CDN et réalise celui de la saison 2015/2016. Elle met en scène son premier spectacle en 2014, TROIS HOMMES
VERTS.
Elle est en 2017, artiste associée au Théâtre
National de Bretagne/Rennes.
16
L’ÉQUIPE ARTISTIQUE
RICCARDO HERNANDEZ
Décor
INGI BEKK
Lumière et design vidéo
Pour Arthur Nauzyciel, il a créé les
décors de : JULIUS CAESAR, JAN KARSKI
(MON NOM EST UNE FICTION), RED WATERS, ABIGAIL’S PARTY, LA MOUETTE,
SPLENDID’S, LES LARMES AMÈRES DE
PETRA VON KANT.
La création de L’EMPIRE DES LUMIÈRES
sera la première collaboration entre Ingi
Bekk et Arthur Nauzyciel.
Né à Cuba, il a grandi à Buenos Aires et
étudié à la Yale School of Drama aux ÉtatsUnis. Il travaille régulièrement à Broadway,
où il a remporté de nombreux prix: THE
PEOPLE IN THE PICTURE (au légendaire
Studio 54), CAROLINE OR CHANGE, PARADE (nominé au Tony Awards et Drama
Desk), TOPDOG/UNDERDOG, et PORGY
AND BESS (Tony Awards 2012).
Pour l’opéra il a créé entre autres les décors de APPOMATTOX de Philip Glass en
2007, LOST HIGHWAY mis en scène par
Diane Paulus, d’après le film de David Lynch
(Young Vic, Londres, 2008), et ceux de IL
POSTINO, composé par Daniel Catàn et
mis en scène par Ron Daniels (Los Angeles
Opera, Théâtre du Châtelet à Paris, 2011).
Les productions auxquelles il participe sont
jouées dans les principaux théâtres de New
York et des États-Unis : New York Shakespeare Festival/Public Theater, Lincoln
Center, BAM, Goodman Theatre, Kennedy
Center...
Au théâtre, il a travaillé avec George C.
Wolfe, Brian Kulik, Mary Zimmerman,
Ron Daniels, Liz Diamond, Rebecca
Taichman et notamment Robert Woodruff, Ethan Coen, John Turturro, Steven Soderbergh.
Récemment, il a réalisé le décor de GROUNDED de George Brant, dirigé par Julie Taymor, avec Anne Hathaway, au Public Theater à New York.
Il travaille à l’international en tant que designer lumières et vidéos indépendant.
Ingi Bekk est diplômé de la Royal Central
School of Speech and Drama.
Au théâtre et à l’opéra, il a travaillé récemment avec
- Terry Gilliam: BENVENUTO CELLINI, English National Opera, 2015
- Katie Mitchell: SORROW BEYOND
DREAMS, Burg Theatre Vienna, 2014 et
FORBIDDEN ZONE, Managing Mayhem
and Salzburg Festspiele, 2014
- Josie Rourke: PRIVACY, Donmar Warehouse, 2014
- Simon McBurney: THE MAGIC FLUTE,
English National Opera, 2013
Il travaille également pour la danse (CEREMONY OF INNOCENCE, Royal Opera
House, 2014); des musicals (ELF THE MUSICAL, Theatre Royal Bath, 2014 and SATURDAY NIGHT FEVER, UK Tour, 2014);
ou des concerts (Backstreet Boys, Blur,
Maceo Parker, Keane, Sheila E, Retro Stefson).
17
PIERRE-ALAIN GIRAUD
Réalisation, image et montage vidéo
JOSÉ LÉVY
Costumes
La création de L’EMPIRE DES LUMIÈRES
sera la première collaboration entre PierreAlain Giraud et Arthur Nauzyciel.
En 2008, la création des costumes d’ORDET (LA PAROLE) mis en scène par Arthur Nauzyciel, fut son premier travail pour
le théâtre. Leur collaboration se poursuit
à l’occasion de la création des spectacles
JAN KARSKI (MON NOM EST UNE FICTION), LA MOUETTE et SPLENDID’S.
Né à Lyon en 1982, Pierre-Alain Giraud est
réalisateur, monteur et directeur de la photographie. Il est diplômé de l’école d’ingénieur d’Arts et Métiers et de la London Film
School.
Il a réalisé plusieurs documentaires, courtsmétrages et animations (en Islande pour
Valgeir Sigurdsson et Gabriela Friðriksdóttir
notamment).
En 2011, il réalise un long métrage documentaire, EVERYTHING EVERYWHERE
ALL THE TIME, sélectionné au Reykjavik
International Film Festival et au CPH:DOX
Copenhagen International Documentary
Film Festival, la même année.
Il a écrit et réalisé deux films d’animation:
CREPUSCULUM et THE INNER LIFE OF
A HAY BALE (coréalisés avec Gabriela
Friðriksdóttir), présentés à la biennale d’art
contemporain de Lyon en 2013 et à la biennale d’art contemporain de Venise en 2015.
Il travaille sur une trilogie de performances
avec Erna Ómarsdóttir et Matthew Barney,
dont la première aura lieu au printemps
2017.
Il prépare un premier long métrage de fiction,
AIMÉ (APC productions - France 2016). Un
long métrage documentaire est en cours de
tournage, LE DERNIER VOYAGE DE GERHARD (APC 2016) et il co-écrit une série
de dessins animés avec Guillaume Long,
À BOIRE ET À MANGER (Mikros Image,
APC, 2016).
Artiste polymorphe et électron libre, ses
pratiques sont intersectionelles, au point de
convergence d’un ensemble de disciplines
et de savoir-faire patiemment explorés, compilés, agencés. Tour à tour designer, styliste, créateur, couturier, directeur artistique,
architecte d’intérieur, plasticien, José Lévy
est un touche-à-tout virtuose dans l’univers
de la mode, avant de s’exprimer dans celui
de l’art et des arts décoratifs. Il conçoit notamment des céramiques pour la Manufacture de Sèvres, des porcelaines pour Astier
de Vilatte, du cristal pour Saint-Louis, du
mobilier pour Roche-Bobois ou la Gallery S.
Bensimon, des bougies, des vêtements…
En décembre 2014, il imagine pour Monoprix une collection de 117 références dans
les univers de la mode (homme, femme, enfant) et de la beauté.
Connu pour sa marque de prêt-à-porter José
Lévy à Paris, qui le rendit célèbre des ÉtatsUnis jusqu’au Japon et la direction artistique
d’Emanuel Ungaro, Holland et Holland, José
Lévy est Chevalier des Arts et Lettres, lauréat de la Villa Kujoyama et Grand prix de la
Ville de Paris.
Il est aussi musicien et joue avec Michael
Wookey et Angil and the Hiddentracks.
18
XAVIER JACQUOT
Son
Il a créé la bande son de la plupart des spectacles d’Arthur Nauzyciel: LE MALADE IMAGINAIRE OU LE SILENCE DE MOLIÈRE,
BLACK BATTLES WITH DOGS, OH LES
BEAUX JOURS, ORDET (LA PAROLE),
JAN KARSKI (MON NOM EST UNE FICTION), FAIM, LA MOUETTE, SPLENDID’S.
Créateur sonore, il a étudié à l’École Supérieure d’Art Dramatique du Théâtre National
de Strasbourg.
Il collabore régulièrement avec les metteurs
en scène Éric Vigner, Stéphane Braunschweig, Balazs Gera, Jean-Damien Barbin,
Macha Makeïeff, Thierry Collet, Daniel Mesguich, Xavier Maurel, et pour des courts et
longs métrages au cinéma, ainsi que des
fictions et des documentaires pour la télévision. Après avoir intégré l’équipe pédagogique de l’école du TNS, il encadre la formation son des élèves de la section régie.
de la création et de la production de mode.
En 1997, il lance sa propre griffe pour
femme, qui lui vaut la même année le prestigieux prix de meilleur styliste pour femme
au festival de Hyères. En 1998, il présente
à Paris une première collection financée
par l’ANDAM, organisation de soutien aux
jeunes créateurs fondée par le ministère de
la Culture.
Les créations Yurkievich possèdent toujours une élégance moderne, ou selon les
propres mots du créateur, « un parfum urbain avec une touche de féminité ». En juin
2003, il présente au Centre Georges
Pompidou une première collection pour
homme, « Pornographie », sur quatre danseurs professionnels. En mars 2004, il
lance sa collection de chaussures. Gaspard
Yurkievich complète le tableau avec l’ouverture de sa première boutique dans la rue
Charlot. Combinant art de la performance,
musique live et éléments design, ses défilés révèlent sa passion pour l’ouverture et la
polyvalence.
GASPARD YURKIEVICH
Costumes
Pour Arthur Nauzyciel, il a créé les costumes
de RED WATERS (2011) et LES LARMES
AMÈRES DE PETRA VON KANT (2015).
Né en 1972 à Paris, le franco-argentin
Gaspard Yurkievich prend des cours au studio Berçot de 1991 à 1993, une période
pendant laquelle il jongle entre ses études
et un stage chez Thierry Mugler
(1992). L’année suivante, il part travailler
chez Jean Paul Gaultier, puis devient assistant de Jean Colonna en 1994. Cette expérience au sein d’une griffe indépendante
s’avère cruciale et précieuse dans la mesure
où elle lui permet d’intégrer chaque aspect
19
Téléchargement