2008-2009 Classe de troisième Chapitre 2 : Arithmétique et fractions Le mot arithmétique vient du grec « arithmos » = nombre. En effet, l’arithmétique est la science des nombres. I. Divisibilité a. Division euclidienne Propriété : Dans une division euclidienne, on a toujours : dividende = (diviseur quotient entier) + reste a=b×q+r avec r<b Si r=0 alors le dividende prend le nom de multiple : a=b×q Exemple : 690=15×46 690 est un multiple de 15 15 est un diviseur de 690 690 est divisible par 15 b. Critères de divisibilité : Un nombre entier est divisible : - par 2, si son chiffre des unités est pair, - par 5, si son chiffre des unités est 0 ou 5, - par 10, si son chiffre des unités est 0, - par 3, si la somme de ses chiffres est divisible par 3, - par 9, si la somme de ses chiffres est divisible par 9. Exemples : 30 est divisible par 2, 5, 10 et 3. 1071 est divisible par 3 et 9 c. Nombres premiers Définition : Un nombre entier est premier s’il a exactement deux diviseurs 1 et lui-même. Exemples : 1 n’est pas un nombre premier 3 est un nombre premier (il a exactement deux diviseurs : 1 et 3) 6 n’est pas un nombre premier (il a d’autres diviseurs que 1 et 6 : 2 et 3) Le crible d’Eratosthène est une méthode qui permet d’extraire les nombres premiers de la liste des nombres entiers. On barre le nombre 1 car il n’est 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 pas premier. 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 22 23 24 25 26 27 28 29 30 31 32 33 34 35 36 37 38 39 40 41 42 43 44 45 46 47 48 49 50 51 52 53 54 55 56 57 58 59 60 61 62 63 64 65 66 67 68 69 70 71 72 73 74 75 76 77 78 79 80 81 82 83 84 85 86 87 88 89 90 91 92 93 94 95 96 97 98 99 100 21 On entoure le nombre 2 car il est premier et on barre tous les nombres pairs car ils ne sont pas premiers (2 est un autre diviseur en plus de 1 et du nombre lui-même) On entoure le nombre 3 car il est premier et on barre tous les multiples de 3. Quand un nombre est barré, on passe au suivant. On procède de même avec les nombres suivants. Liste des nombres premiers : cette liste est infinie 2, 3, 5, 7, 11, 13, 17, 19, 23, 29, 31, 37, 41, 43, 47, 53, 59, 61, 67, 71, 73, 79, 83, 89, 97 d. Diviseurs communs à deux entiers ou plusieurs entiers Tous les diviseurs de 60 sont : 1, 2, 3, 4, 5, 6, 10, 12, 15, 20, 30, 60 Tous les diviseurs de 100 sont : 1, 2, 4, 5, 10, 20, 25, 50, 100 Les diviseurs communs à 60 et 100 sont : 1, 2, 4, 5, 10, 20 e. Plus Grand Commun Diviseur (PGCD) Définition : Le PGCD de deux ou plusieurs nombres entiers est le Plus Grand Commun Diviseur de ces entiers Exemple : Le PGCD de 60 et 100 est donc 20, on note PGCD(60,100) = 20 Remarque : Certaines calculatrices ont une fonction PGCD qui permet de trouver directement le PGCD de deux nombres entiers. f. Algorithme de calcul du PGCD de deux nombres entiers Le mot « algorithme » vient d’une déformation du nom du mathématicien perse al Khawarizmi (IXème siècle). Un algorithme est une succession de manipulations sur les nombres qui s’exécutent toujours de la même façon. Méthode 1 : L’algorithme d’Euclide Déterminons PGCD(252,360) - on divise le plus grand par le plus petit : 360 252 108 1 - on divise le diviseur précédent par le reste précédent 252 108 36 2 - on divise le diviseur précédent par le reste précédent 108 36 0 3 - le reste est nul, on arrête. PGCD(252 , 360) = 36 (dernier reste non nul) Solution sous forme d’un tableau : Dividende 360 252 108 Diviseur 252 108 36 Reste 108 36 0 Méthode 2 : Soustractions successives Déterminons PGCD(252,360) : - on soustraie le plus grand par le plus petit : 360 – 252 = 108 - on soustraie les plus petits entre eux : 252 – 108 = 144 - on soustraie les plus petits entre eux : 144 – 108 = 36 - on soustraie les plus petits entre eux : 108 – 36 = 72 - on soustraie les plus petits entre eux : 72 – 36 = 36 - on soustraie les plus petits entre eux : 36 – 36 = 0 - la différence est nulle, on arrête. PGCD(252,360) = 36 (dernière différence non nulle) TP info sur l’algorithme d’Euclide. II. Nombres premiers entre eux Définition : Si le pgcd de deux nombres entiers vaut 1, alors ces deux nombres entiers sont dits premiers entre eux. Exemple : Tous les diviseurs de 10 sont : 1, 2, 5, 10 Tous les diviseurs de 7 sont : 1, 7 III. donc PGCD(10,7) = 1 On dit que 10 et 7 sont premiers entre eux. Application aux fractions Définition : On dit qu’une fraction est irréductible, lorsque son numérateur et son dénominateur sont premiers entre eux Méthode : Pour rendre une fraction irréductible, on divise son numérateur N et son dénominateur D, par le pgcd de N et de D. Exemple : Les fractions Error! et Error! sont-elles irréductibles ? Si non, les rendre irréductible. 1) PGCD(10,7) = 1 donc Error! est irréductible. 2) PGCD(252,360) = 36 donc Error! = Error! = Error!