! UE-2 : Santé, société et humanité Dr Rachou

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UE-2 : Santé, société et humanité
Dr Rachou
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Date : 25.09.15
Promo : DCEM1
Plage horaire : 8H30-11h30
Enseignant : Dr Rachou
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Ronéistes : GUERIN Thibault
LAROUAYE Thomas
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LES SYSTEMES DE SANTE ET L’ORGANISATION
DU SYSTEME DE SANTE EN FRANCE
I. Les systèmes de santé (SDS)
1.Définitions
2.Objectifs
3.Les composants d’un SDS
4.Les différents modèles européens
II.Le système de santé français
1.Le pilotage
2.Le financement
3. L’offre => début et fin de ce ronéo !
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La prévention :
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La notion de "Prévention" est complexe, elle suit les évolutions sanitaires et sociales, et elle peut se
définir sous différents aspects.
D’une manière générale la notion de prévention décrit l'ensemble des actions, des attitudes
et comportements qui tendent à éviter la survenue de maladies, de traumatismes ou à
maintenir et à améliorer la santé.
Donc la prévention fait partie du systeme de santé au sens ou c'est une des « offres »
Elle reviendra sur les notions de préventions primaires, secondaires, universelle, etc.
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L’éducation thérapeutique (prévention tertiaire)
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La loi hôpital patient santé territoires de 2009 a clairement inscrit l’éducation thérapeutique comme
une priorité nationale. Elle vise à la responsabilisation et l’autonomisation de la personne vivant
avec une maladie chronique, le but étant d'améliorer sa qualité de vie.
Elle était prévu comme étant pilotée, financée, evaluée au niveau natinonale et sous la
responsabilité de l'HAS et des ARS. L'encadrement devait se faire via un cahier des charges
nationnale, avec une interdiction de tout contact entre une firme pharmaceutique et toute personne
malade. (cf : tableau ci dessous)
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Les professionnels de la prévention :
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C'est évidemment une approche pluridisciplinaire.
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Les professionnels de la santé sont des acteurs de prévention mais il existe aussi des métiers
dédiés à la prévention :
• éducation nationale (les médecins, infirmièr(e)s, psychologues scolaires)
• le secteur du travail et de l’emploi
• agences de l’état, services déconcentrés (médecins inspecteurs de santé publique,
pharmaciens inspecteurs, ingénieurs sanitaires, ….)
• secteur de la protection sociale
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collectivités territoriales (communes, départements) : médecins, psychologues, infirmier
Ex : les PMI regroupent des médecins, pédiatres, infirmières, sage-femmes, psychologues,
assistantes sociale, puéricultrices etc. Dans les ARS, on va retrouver des médecins inspecteurs de la
santé, des ingénieurs sanitaires...
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Les profesionnels de la prévention vont travailler dans des structures de nature différentes et vont
avoir des statut de nature différente :
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Associations (ce n'est pas les secteur publique, ce ne sont pas des fonctionnaires)
généralement thématiques (SIDA, diabète, etc.), avec une approche pluridisciplinaire. Elles peuvent
regrouper des bénévoles mais également des salariés.(année dernière)
Ex : pour la prévention du SIDA : RIVES, Sidaventure, l'ARPS...
MSF (médecins Sans Frontières), Médecins du Monde, la Croix Rouge.
• Services de santé au travail
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Les hôpitaux : PASS, réseaux de soins …
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L’éducation nationale : Comité d’Education à la Santé et à la citoyenneté, service de
promotion de la santé en faveur des élèves, Services universitaires de médecine préventive
et de promotion de la santé
•
PMI (Protection Maternelle et Infantile)
•
Centres d’information et de dépistage anonyme et gratuit (IST, SIDA)
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Ateliers santé ville
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Centres de santé (dispensaires)
•
L’Assurance Maladie : actions spécifiques, centres d’examens de santé
•
Ministère de la Justice : santé carcérale, PJJ (Protection Judiciaire de la Jeunesse).
NB : Les PASS (Permanence d'Accès aux Soins et à la Santé) sont des services qui on été mis en
place pour permettre l'accès aux soins et à la prévention aux personnes les plus démunies (pas à
jour dans leur papiers, en situation irrégulière...).
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La prof nous fait part de sa déception quant au fait qu'il n'y ait pas encore de stage attribué dans le
domaine la prévention.
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1. La population
Dernier acteur et le plus important du système de santé, la population doit être la préoccupation
centrale. Dans le système de santé elle a 2 rôles :
- Son état de santé, ses recours aux professionnels et aux services vont créer des demandes
et définir les besoins. Le besoin se mesure de manière objective (avec des chiffres) et la
demande c’est ce qui est exprimé par les patients. Il faut voir si la demande, les pathologies
et le besoin se rejoignent.
- Il a un rôle dans le financement (par les cotisations) et la gestion du système de santé (par le
vote), c’est un acteur clé du système.
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(année dernière) NB : la loi de 2002 décrit un dispositif dans la gestion des hôpitaux qui prévoit
l'intervention des usagers, qui participent au conseil d'administration. Cela va être de plus en plus
important étant donné que maintenant il existe des collectifs inter-associatifs d'usagers qui vont
intervenir dans les réflexions sur les lois, etc.
Un autre aspect de ce rôle est l'éducation par les paires. En effet, qui est plus à même de parler
d'une pathologie si ce n'est le patient lui même ? (Ex : la prévention du SIDA pour les jeunes faite
par un jeune lui même atteint du VIH).
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Demande et besoin de la population
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On va voir les éléments liés à la demande de la population. Il y a :
• Les facteurs démographiques ++ (la croissance de la population, son âge et son sexe). En
effet plus il y a de monde, plus il y aura de demande. Mais les besoins vont aussi varier en
fonction de l’âge et du sexe.
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Ex : On dit que mayotte est la première maternité de france (du fait d'une population plutôt jeune)
elle aura donc des besoins plus centré vers la natalité et la perinatalité alors qu'en metropole où la
population est plus agée, les besoins seront plus du type accompagnement à la dépendance... etc
Les facteurs sociologiques (catégories socioprofessionnelles, revenu, précarité). La
composition sociale d’une population joue un rôle sur la santé et sur la façon de se soigner.
• Les facteurs comportementaux (pratique d'une activité sportive ou non...)
• Les facteurs épidémiologiques.
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Effectivement les conditions socio-économiques d'une population, son niveau de vie, vont influer
fortement sur le système de santé qu'on doit mettre en place.
Qui va fournir toute ces informations ? INS, ARS, observatoire regionnale de la santé = ORS (c'est
là où elle bosse). Ce dernier a pour mission d'apporter des indicateurs sur la santé de la population
au niveau regionnale afin d'aider les decideurs.
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Année dernière : NB : à la Réunion, en terme de besoin, la population est caractérisée par un fort
taux de natalité, donc une popoulation jeune, de fait on va devoir mettre l'accent sur tout ce qui
concerne la périnatalité, qui devient donc un priorité régionale. De plus, la mortalité infantile de
baisse pas (également d'autres indicateurs ne sont pas si bon que ça...).
Les pronostics de 2020 annoncent que le nombre de personnes de plus de 60 ans aura doublé!Ce
qui veut dire qu'il va y avoir des problèmes de santé liés au vieillissement, d'autant plus qu'il y a
pas mal de pathologies chroniques et les complications qu'elles impliquent.
Analyser les besoins d'une population c'est donc tenir compte de ses caractéristiques et de son état
de santé !
En effet à la Réunion il y a beaucoup de chômage, une population précaire, ainsi qu'un taux
d'illétrisme important (ce qui infllue sur le système de santé, la prise en charge, etc !!), notamment
chez les personnes agées.
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Un des enjeux pour le système de santé est de connaître les besoins (mais aussi la demande) de la
population pour organiser la réponse.
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− Des dispositifs d’information sur l’état de santé de la population (faire des diagnostics).
− Prioriser (le système de santé ne peut pas toujours répondre à tout!)
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Programmer, organiser la réponse avec les plans nationaux (« grande orientation ») et
les programmes régionaux de santé.
Exemple de plans nationaux : le plan cancer, le PNNS (Plan National Nutrition et Santé), le plan
autisme, le plan alzheimer...
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Année dernière : NB : Les plans nationaux et regionnaux ne sont pa forcément les mêmes !! Le plan
cancer au niveau national n'est pas forcément tout à fai t applicable à la Réunion. Tout comme le
plan santé n'est pas le même à la Réunion et en Ile de France ou en Lozère.
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Par exemple, toujours concernant le cancer, c'est la deuxième cause de mortalité à la Réunion alors
que c'est la première cause en métropole. Par ailleurs il y a des cancers qui sont beaucoup plus
fréquents chez nous qu'en métropole : le cancer du col de l'utérus chez la femme ; le cancer des
voies aéro-digestives supérieures et du poumon (à cause de l'alcoolisme). L'organisation se ait bien
en fonction des besoin donc il est nécessaire de connaître l'état de santé d'une population à l'echelle
régionale pour pouvoir orienter la réponse.
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En tant que salariée de l'ORS (Observatoire Régionale de la Santé), le boulot de la prof consiste à
travailler sur les diagnostics, sur létat de santé de la population régionale dans le but d'aider aux
décisions des politiques de santé.
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Le rôle de l’usager (important) :
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Il y a eu une grande loi, celle du 4 mars 2002, qui est relative aux droits du malade et à la qualité du
système de santé. Elle est importante, c’est un événement charnière dans l’histoire des droits des
usagers. Elle a été élaborée en concertation avec des associations œuvrant dans le domaine de
la santé.
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Ses fondements sont :
• l’absence de discrimination, la dignité et le respect de la confidentialité.
NB : malheureusement pas totalement vraie aujourd'hui ! A la Réunion la CMU est largment
répandue dans la population (47-50%), alors qu'en métropole le taux est faible (7-11%). Quand la
CMU s'est mise en place, certains professionnels de santé ont refusé de soigner les patients avec
une CMU (discrimination!)
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• le droit à l’information sur l’état de santé, les examens et traitements dont ils font
l’objet, incluant l’accès direct du patient à son dossier médical.
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le droit à recevoir les soins appropriés, y compris la prise en charge de la douleur.
• La représentation des usagers dans les instances hospitalières et de santé publique.
Aujourd’hui le législateur essaie le plus possible de donner la parole à l’usager. Il y a des
associations d’usager qui donnent leur avis dans les décisions de santé publique.
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• l’évaluation de la satisfaction au décours des soins.
Elle pose les fondements d’une véritable démocratie sanitaire, en affirmant les droits de
l’usager qui contribuent à le rendre à la fois acteur de la prise en charge de sa propre
santé et acteur des décisions de santé publique. La démocratie sanitaire est un des principaux
objectifs de santé.
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La notion d'inégalité de santé
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Exemple : Mortalité des ouvriers et des employés :
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Elle est 3 fois plus élevée que les cadres supérieurs et il ya 6.5 ans de moins d’espérance de vie
chez les ouvriers
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Autres faits :
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• Espérance de vie à la naissance : plus de 10 ans entre les régions française Nord et Sud.
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• Taux de prématurité varie du simple au triple en fonction du niveau scolaire de la mère.
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• 32% des Maghrébins et 54% des Africains (sud Sahara) vivant en France ignorent leur
séropositivité quand ils tombent malades comparés à 21% des personnes de nationalité
française.
• 33% des français ont déjà renoncé à des soins pour des raisons financières.
Inégalités sociales de santé :
On remarque sur le graphique qu'en 1999, qu'à l'âge de 35 ans un cadre pouvait espérer vivre
jusqu'à 46 ans, alors qu'un ouvrier avait une espérance de vie de 39 ans.
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Les inégalités sociales de santé (ISS) correspondent aux différences d’état de santé observées entre
des groupes sociaux.
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Elles font référence aux différences observées dans la relation entre l’état de santé d’un individu et
sa position sociale (selon des indicateurs comme ses revenus, son niveau d’études, sa profession,
etc.).
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Dans tous les pays où les inégalités sociales sont bien mesurées, chaque catégorie sociale présente
un niveau de mortalité et de morbidité plus faible que le groupe social inférieur.
Cette notion d'inégalité de santé a été au centre des réflexions des lois sur la politique de santé.
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L’OMS a substitué à ces deux termes, celui d’inéquité.
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Les inégalités sociales de santé sont considérées comme de véritables iniquités en santé, c’est-à-dire
comme des «différences dans le domaine de la santé qui sont inacceptables et potentiellement
évitables, mais, de plus, qui sont considérées comme inéquitables et injustes. Le terme a donc
une dimension morale et éthique».
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Cette notion de l’équité en santé renvoie à la théorie de la justice sociale et au développement de
conditions favorables à la santé pour tous.
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L’'enjeu de tous les systèmes de santé aujourd'hui est de lutter contre ces inégalités sociales de
santé, et ce n'est pas toujours facile.
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«La pauvreté est dans notre pays le principal problème de santé publique»
Nicole Maestracci,
Ouverture du Congrès des ORS de Marseille, 17 octobre 2008*.
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