Dossier de presse - Théâtre de Vevey

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Compagnie
Alexandre
Doublet
All apologies – Hamlet
photos : Nora Rupp
CREATION 2012 – 2013 – 2014
Cie Alexandre Doublet
c/o M. Monney
Av. Saint-Paul 2 bis
CH -1004 Lausanne
021 566 70 32
[email protected]
compagniealexandredoublet.wordpress.com
www.facebook.com/ciedoublet
Diffusion
Florence Proton
[email protected]
0041 (0)79 273 05 77
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photos : Nora Rupp
What else should I be / Que devrais-je être d'autre ?
All apologies / Toutes mes excuses
What else should I say / Que devrais-je dire d'autre ?
Everyone is gay / Tout le monde est gay
What else could I write / Que devrais-je écrire d'autre ?
I don't have the right / Je n'ai pas le droit
What else should I be / Que devrais-je être d'autre ?
All apologies / Toutes mes excuses
In the sun / Sous le soleil
In the sun I feel as one / Sous le soleil je me sens seul
In the sun / Sous le soleil
In the sun / Sous le soleil
I'm married / Marié
Buried / Enterré
I wish I was like you / J'aurai souhaité être comme toi
Easily amused / Facilement amusé
Find my nest of salt / Je trouve mon nid de sel
Everything is my fault / Tout est de ma faute
I'll take all the blame / Je prendrai toute la responsabilité
Aqua seafoam shame / Honte écumeuse
Sunburn with freezerburn /
Brûlure de soleil avec brûlure de froid
Choking on the ashes of her enemy /
Etouffant sur les cendres de ses ennemis
All in all is all we are / Au bout du compte c'est tout ce que nous sommes
All Apologies (Toutes mes excuses) écrit par Kurt Cobain, 1995.
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Générique
« Si l’on suit la définition du dictionnaire, je ne suis pas un acteur et mon
théâtre n’est pas du théâtre ! Il s’agit d’un travail subtil et profond qu’il est
difficile de circonscrire à une définition. Les acteurs de la compagnie ne
jouent pas des rôles, ils travaillent.»
Le Corps de l’acteur ou la nécessité de trouver un autre langage, six entretiens avec Pippo Delbono
photos : Nora Rupp
Mise en scène et conception Alexandre Doublet
Dramaturgie, assistanat à la mise en scène, diffusion Florence Proton
Auteur Adrien Rupp
Scénographie & costumes Nicolas Fleury
Coach vocal Charlène Martin
Jeu Tomas Gonzalez, Hélène Hudovernik, Olivia Seigne,
et 11 adolescents de la région de Sierre et Sion: Nina Pellegrino, Thomas
Défago, Giovanni Calabretto, Issam Fumeaux, Ludmilla Reuse, Nikita
Allégro, Tom Lorétan, Noé Savioz, Alan Coppey, Candy Dumas, Max
Poletis, Tristan Proton
Lumière Aurélien Cibrario
Régie générale et régie son Frédérique Jarabo
Création son Thomas Sillard
Administration mm, Michaël Monney et Alexandre de Charrière
Coproductions Théâtre Les Halles, Sierre, Arsenic, Lausanne, Théâtre du
Crochetan, Monthey
Soutiens, Théâtre Pro Valais, Ville de Lausanne, Loterie Romande, Ville de
Sierre Pro Helvetia – Fondation suisse pour la culture, Pour-cent culturel
Migros Ernst Göhner Stiftung
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Le Projet en bref
All Apologies – Hamlet est un spectacle sur l’adolescence avec des
adolescents. Une équipe artistique professionnelle et un groupe de jeunes
se réuniront en résidence durant un an, afin de créer un spectacle autour
de la quête de l’identité et du parcours initiatique.
All Apologies – Hamlet raconte l’histoire d’un groupe de jeunes qui ne sait
d’apparence rien de Hamlet et de Shakespeare et d’autres qui pensent
peut- être en savoir quelque chose... Un groupe de jeunes comme il en
existe partout, comme en il existe dans tant de séries et de films comme il
en existe à Ponto Combo, comme il en existe à Sierre... Des garçons et des
filles qui parlent de leurs maux, de leurs rêves... Des garçons et des filles
qui, tout en mâchant du chewing-gum et en se tortillant les cheveux,
songent : « To be or not to be ? La question est là... »
L’adolescence, dans mon souvenir, c’est une grande solitude, un mal-être,
une tristesse... mais ce qui était vrai pour moi l’est-il pour eux ? Après tout,
ils semblent plus à l’aise, plus libre que je ne l’étais... Ont-ils, comme je
l’avais, cette envie de vieillir, de devenir adulte pour être libre ? Etre
adolescent est, pour moi, le pire moment d’une vie. Un moment fait de
difformité, d’ennui et de fatigue permanente, un long moment d’attente
que quelque chose se passe enfin... Je veux continuer ce dialogue avec
eux, avec ces jeunes et créer All Apologies – Hamlet avec eux. Je pense
que cette jeunesse a quelque chose de très important à nous dire et qu’il
faut en prendre conscience très sérieusement et très urgemment.
Comment grandit-on ici ? Ici est-ce comme ailleurs ? Et comme le dirait
Hamlet : « Le théâtre est l’endroit où je prendrai la conscience du roi. »
All Apologies – Hamlet est:
• une rencontre entre des acteurs ayant déjà éprouvé l’écriture de
Shakespeare et des jeunes pour qui Shakespeare est une image floue
provenant d’un passé très/trop lointain. C’est une recherche, une
rencontre.
• inspiré, entre autres, de Looking for Richard d’Al Pacino visant à
démontrer que Shakespeare est accessible à tous. À condition
d’accepter la difficulté de la langue, de la considérer pour ce qu’elle est,
de la poésie. D’accepter que ce soit difficile jusqu’à ce que l’oreille
s’habitue.
• un spectacle alternant les scènes de la pièce, les questions, les
explications, les étapes de travail... comme un témoignage
d’appropriation qui a pour but d’atteindre la désacralisation d’une
œuvre majeure, qui n’a pas besoin d’être revisitée, et qui peut nous
permettre, par sa solidité, de nous confronter, de nous approprier, de
nous libérer.
• une quête identitaire au moyen d’Hamlet. Une recherche honnête sur ce
que nous attendons de nos vies, sur ce que nous construisons, sur notre
rapport à l’autre, sur notre nature, sur ce que nous venons faire ici.
• un texte écrit par Adrien Rupp, le témoignage de tous ces mois de
travail.
Très concrètement:
Nous avons travaillé sur une durée longue, plusieurs mois, afin de nous
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fondre dans le calendrier scolaire des participants, chaque semaine, les
dimanches, et sur trois périodes de "stages": durant les vacances de
Pâques, au mois d'août et en création juste avant les représentations.
Nous avons alterné travail à la table, le travail de plateau, avec la caméra...
Adrien Rupp, nous
a accompagné, en auteur, tout au long de
représentations.
All Apologies – Hamlet est un chantier réunissant tous les outils
nécessaires pour tenter de répondre aux questions que nous pose Hamlet.
« A votre avis, quel genre d’homme est Hamlet ? C’est un héros ou pas ?
Qui est-il ? Quelle musique écoute-t-il? Chante-t-il? Comment s'habille-t-il?
Est-ce un lâche ? Nous ressemble-t-il ? Est-il vraiment fou ? Aime-t-il
Ophélie ?... »
Dates
Planning de Tournée All Apologies – Hamlet
Arsenic - Lausanne : 28 octobre au 3 novembre 2013
Théâtre Les Halles - Sierre: 21-23 et 28-30 novembre 2013
Le Crochetan - Monthey: 11-12 janvier 2014
Théâtre du Loup - Genève: 17-18 janvier (2014)
Reprise
Théâtre les Halles – Sierre : 18-19-20 septembre 2014
Forum Meyrin – Genève : 24 septembre 2014
Théâtre de Vevey – Vevey : 4-5 octobre 2014
Autres tournées en 2012
Il n'y a que les chansons de variété qui disent la vérité
Arsenic - Lausanne: 29 septembre 2013 (1 intégrale des 3 épisodes)
Centre Culturel Suisse, Paris: 1-5 octobre (1 représentation de chaque
épisode + 1 intégrale des 3 épisodes)
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Propos du metteur en scène
et assise dramaturgique
« J’apprends peu à peu à faire de la mise en scène, avec le temps, avec
l’expérience. J’acquiers de la technique, du métier. En vérité, une mise en
scène n’existe pas en soi, un spectacle est un objet sans contour et sans
limite, un work in progress qui évolue constamment, qu’on ne peut pas
enfermer dans une définition »
Mathias Langhoff
photos : Nora Rupp
Le théâtre dans lequel s’est engagée la Compagnie Alexandre Doublet
depuis cinq ans est un théâtre de groupe, d’équipe. Un théâtre qui cherche
à éprouver l’énergie vitale du plateau. Une quête artistique qui tente à
chaque fois d’inventer son propre langage.
All Apologies – Hamlet s’inscrit dans la continuité de mon désir de théâtre,
parler de la cité, tenter de regarder en face le monde dans lequel je vis
sans le juger, donner la parole à ceux qui ne l’ont pas, créer un groupe
relié par un désir commun celui de faire du théâtre, travailler et espérer
que cela fonctionne et qu’il se passe quelque chose pour le spectateur et
pour l’acteur.
Depuis que je vis entre Sierre et Lausanne, que j’observe les autres, que je
vis dans un pays qui n’est pas celui dans lequel je suis né, je suis dans un
« entre-deux » troublant. Cet « entre-deux », c’est comme une quête
d’identité, un parcours initiatique où ma vie de théâtre prend forme, mis en
relation avec un pays dans lequel je le pratique. C’est une construction qui
se fait jour après jour et qui m’ancre ici de plus en plus.
Pendant les cinq années, où j’ai créé Il n’y a que les chansons de variété
qui disent la vérité, j’ai rencontré beaucoup d’adolescents avec lesquels
j’ai mené des conversations très franches et très directes sur le théâtre en
général.
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Cette expérience nous l’avons, avec Florence Proton, réitérée en Valais, à
Sierre. Une relation, un échange a commencé à se créer, comme un intérêt
commun pour la discussion, ou peut-être comme une envie de combattre
l’ennui inhérent à la vie.
L’adolescence, dans mon souvenir, c’est une grande solitude, un mal-être,
une tristesse… mais ce qui était vrai pour moi serait-il vrai pour eux ?
Après tout, ils ont internet, les portables, ils semblent plus à l’aise, plus
libres que je ne l’étais… Ont-ils, comme je l’avais, cette envie de vieillir,
de devenir adultes pour être libre ? Être adolescent est, pour moi, le pire
moment d’une vie. Un moment fait de difformité, d’ennui et de fatigue
permanente, un long moment d’attente que quelque chose se passe
enfin… Attendre « la liberté », et puis à trente ans quoi de nouveau ?
Mettre en perspective les individus c’est définir une vérité impossible à
délimiter. Il faut accepter que les énergies humaines fluctuent au gré des
âges et des saisons. Je veux entamer ce dialogue avec eux, avec ces
jeunes et entre eux aussi. Utiliser les outils du théâtre pour créer un
spectacle-documentaire qui parlerait de ces jeunes-là.
Je crois que je n’ai rien à leur apprendre de la vie, du monde qui les
entoure. Ils feront leurs expériences. Comme tout adulte, je pourrais les
mettre en garde contre ce qui me semble être des pièges. Mais je n’ai rien
à leur apprendre, c’est pour cela que je veux raconter leur histoire. Être le
témoin de leurs envies, écouter ce qu’ils ont à dire même si cela ne
correspond pas à ce que je pense.
Cette jeunesse des vendredis qui boit jusqu’à plus soif, celle qui se jette
sur un autre au cœur de la nuit pour lui démolir le portrait, celle qui étudie,
qui se questionne, celle qui est perdue, celle que l’on étouffe, celle que
l’on accompagne, celle qui est dorée, celle qui est sacrifiée… Celle qui
s’ennuie et qui rêve d’ailleurs est celle qui me touche le plus, l’ennui et la
rêverie m’intéressent… Mais comment parler de l’ennui des adolescents
au théâtre ? Comment grandit-on ici ? Ici est-ce comme ailleurs ?
All Apologies – Hamlet est un prétexte intéressant pour parler d’eux, de
cette jeunesse, de ces citoyens de demain que je regarde comme des
lointains cousins. Qu’ont-ils à dire sur le monde qui les entoure ? Ont-ils un
point de vue ? Comment imaginent-ils le théâtre ?
All Apologies – Hamlet est donc un spectacle documentaire, sociologique
où des êtres parlent d’eux, juste des êtres qui parlent à d’autres êtres
venus les écouter. Parler des autres, c’est surtout parler de soi. J’ai
l’impression que personne ne les écoute vraiment, j’ai l’impression que
personne ne prend vraiment la peine d’écouter ce que dit l’autre, j’ai
l’impression que les « adultes » n’écoutent pas réellement la « jeunesse »
ou qu’ils l’écoutent parfois comme ils voudraient l’entendre.
L’adolescence c’est aussi le moment de l’affirmation, le moment où en tant
que parents, les êtres que nous avons « construits », « accompagnés » se
livrent, se découvrent… Le moment où l’éducation doit se remettre en
question.
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Plusieurs outils mis à la disposition du groupe :
Les photos de Rineke Dijkstra qui a travaillé longtemps sur
l’adolescence, et plus précisément en temps que portraitiste. Des portraits
de chacune de ces « personnalités théâtrales » comme ligne
dramaturgique de ce projet, parce que chacun porte une histoire.
West Side Story, de Robert Wise, cette comédie musicale m’accompagne
depuis longtemps et me fascine par la force des tableaux de groupe, par
l’exigence de ses détails, parce que tout simplement ça chante, ça danse,
ça vit avec l’apparence de la simplicité.
La série anglaise Skins dont chaque épisode d’une saison est construit
comme une galerie de portraits d’une jeunesse contemporaine pleine
d’humour et d’arrogance.
Hamlet de William Shakespeare, traduction André Markowicz. Hamlet
nous a permis de débuter notre histoire de théâtre. Même si ce n’est pas
Hamlet qui est monté, mais une sorte de prétexte pour avancer, pour
parler, pour échanger, pour créer ce groupe, pour confronter à la matière
théâtrale d’un texte vieux de plus de six siècles, la réalité d’aujourd’hui…
Et puis, les différentes thématiques d’Hamlet liées à la quête d’identité, à la
folie, au devoir, au respect des morts, à l’amour, au théâtre, au suicide…
sont autant de « boîtes » qui nous ont permis de créer notre spectacle.
Me reviennent les mots de Pippo Delbono :
« Affirmer que l’art de l’acteur n’est pas de l‘ordre de la virtuosité, mais
procède d’une énergie vitale. Le théâtre devient vital lorsque le public oublie
la technique de l’art, car l’acteur est parvenu au plus profond de lui-même.
Qu’il fait corps avec le public. »
C’est pour cela que j’ai souhaité créer un groupe d’acteur hétérogène
n’ayant, a priori, pas les mêmes forces. Chacun porte en lui cette énergie
vitale que décrit Delbono. J’ai cherché à créer avec All Apologies – Hamlet
un spectacle à part, fuyant l’efficacité et le superficiel, très loin d’un
produit d’appel rassurant et édulcoré. Ce spectacle est totalement
professionnel puisqu’il demande à chacun des protagonistes de se mettre
en quête d’eux-mêmes, avec exigence et détermination.
Pour moi, « faire » du théâtre se traduit par la nécessité de mettre en
relation des êtres pour qu’ils se parlent les yeux dans les yeux et les
oreilles très grandes ouvertes. Je pense que cette jeunesse a quelque
chose de très important à nous dire et qu’il faut en prendre conscience très
sérieusement et très urgemment. Rien ne sera donc « joli », « mignon »,
« sympas » ou pire « chou ».
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L’histoire
« La puberté inquiète, taraude et questionne le garçon et la fille. Or peu
nombreux sont les adultes, actuellement, à se sentir capables d’expliquer à
l’adolescent son évolution dès la fin de l'enfance déjà, et encore moins
pendant l'adolescence, car la nouvelle envergure du jeune garçon ou de la
jeune fille au plan sexuel, joint à leurs difficultés à se gérer au plan socio
affectif, mettent l'adulte mal à l'aise, et d'autant plus que certains tabous
subsistent. »
Wikipédia
photos : Nora Rupp
All Apologies – Hamlet raconte l’histoire d’un groupe de jeunes qui ne sait
d’apparence rien de la vie et d’autres qui pensent peut-être en savoir
quelque chose... Un groupe de jeunes comme il en existe partout, comme
en il existe dans tant de séries et de films, comme il en existe à New York,
comme il en existe à Ponto Combo, comme il en existe à Sierre… Des
garçons et des filles qui parlent de leurs maux, de leurs rêves… Des
garçons et des filles qui, en mâchant du chewing-gum et en se tortillant les
cheveux, songent : « To be or not to be ? La question est là. »
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Les costumes
photos : Nora Rupp
All Apologies – Hamlet propose des silhouettes singulières et cohérentes.
L’individu se démarque dans le collectif. Pour cela nous sommes parti sur
une base de noir, mais avec une forte personnalité singulière. Ainsi,
chacun des protagonistes a un look bien à lui et cette hétérogénéité sur
une même base, comme une déclinaison, compose la communauté.
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La lumière
photos : Nora Rupp
All Apologies – Hamlet trouve sa lumière avec l’espace. Si l’espace est
réaliste la lumière l’est également, mais pas. Ensuite, en fonction de
l’organisation spatiale des acteurs, affirmer certaines zones de jeu, de
manière subtile, avec une gamme de couleur particulière, qui pourrait être
antinomique au réalisme de la scénographie et de la lumière de base.
Il est important que la lumière crée du relief, qu’elle rende visible tous les
acteurs où qu’ils se trouvent, car les acteurs restent du début à la fin sur
scène, pas d’entrée ni de sortie. C’est au spectateur de choisir où il situe
l’action, ce qu’il souhaite regarder.
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Le son & la musique
photos : Nora Rupp
All Apologies – Hamlet crée, grâce à la musique, un axe dramaturgique
différent et complémentaire de ceux du texte et de l’esthétique. Comme la
bande-son d’un film que les acteurs n’entendraient pas, elle
accompagnera le public sur des moments de monologues. Discrète au
point de l’entendre à peine. A d’autres moments, elle est très présente et
accompagne des chorégraphiques. Les chansons alternent les actes,
interprétées en live ou en playback. Sur scène, les instruments de musique
prennent une place importante, batterie, piano et guitare sont tour à tour
utilisés.
Raconter une autre histoire à partir de ce qui se passe sur le plateau. Cette
musique sera là pour le spectateur. Le rythme du plateau doit être
indépendant de la musique et le tout forme le spectacle.
L’ambiance musicale n’empêche pas l’écoute du texte et ne contraint pas
la parole de l’acteur, qu’il soit amplifié ou non.
Imaginer plusieurs natures de diffusion sonore. D’abord, il y a les
téléphones portables qui deviennent une source de diffusion, il y a aussi
une diffusion « englobante » et des micros fil, utilisés pour chanter, pour
parler et dont le son viendrait du plateau. Centrer l’écoute et le regard du
spectateur à des moments précis, canaliser l’attention.
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Le texte
photos : Nora Rupp
All Apologies – Hamlet est avant tout un texte. Un texte susceptible d’être
édité au sens où il se suffira à lui-même et que d’autres metteurs en scène
ou collectifs d’acteurs pourront dans le futur s’en saisir. Ce texte a été écrit
par Adrien Rupp à partir du travail de recherche élaboré sur un an avec
Alexandre Doublet et son équipe. Le texte de Shakespeare y figure comme
des extraits poétiques pour mettre en perspective la force du langage
théâtral, la profondeur de la poésie, comme un écho…
Engagé dès le début du processus de création, l’auteur a été fondamental.
Tous sont partis, comme l’auteur, de la page blanche avec pour seul outil
littéraire Hamlet de Shakespeare et pour thème la quête de sa propre
identité, du « moi-même ».
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Parcours de la Compagnie
En novembre 2007, au terme de sa formation à la Manufacture, Haute école
de théâtre de Suisse romande à Lausanne, Alexandre Doublet fonde sa
compagnie. Sa première création, Scievilisation ou Bienheureux celui qui
s’assoit réuni dix comédiens et trente amateurs en attente d’un spectacle
macabre et divertissant qui ne viendra jamais. Ce spectacle est présenté
dans le cadre de festivités organisées par l’ERACOM à Lausanne.
A l’automne 2007, Alexandre Doublet soumet un dossier au concours
PREMIO, qui vise à soutenir la jeune création en Suisse. En février et mai
2008, la compagnie présente 20 minutes d’un projet qui sera le point de
départ pour les années à venir,!et remporte le premier prix du
concours!PREMIO. Il n’y a que les chansons de variété qui disent la vérité!
est sur les rails.
En juin 2008, ces mêmes 20 minutes participent aux plates-formes des
journées «Matière Première» à l’Arsenic à Lausanne et, en septembre
2008, à l’événement «The Open Saison» à la Gessnerallee à Zurich.
En juin 2009, comme un prélude de ce qui attend la compagnie, Alexandre
Doublet participe au Festival de la Cité à Lausanne avec Il faut être
solidaire comme l’épi de maïs, fort comme le baobab et courageux comme le
lion!, une création collective avec des étudiants de la Manufacture, qui se
joue sous forme de match politico satirique face à Marielle Pinsard et ses
comédiennes.
Dès l’été 2009, Alexandre Doublet créé Perfect Day, le premier épisode d’Il
n’y a que les chansons de variété qui disent la vérité!, coproduit par le
Centre Dramatique Poitou-Charentes à Poitiers, Le Théâtre Populaire
Romand à La Chaux-de-Fonds, l’Arsenic à Lausanne, le Moulin Neuf à
Aigle, le Nouveau Monde à Fribourg.
À partir de ce premier projet «épisodique» apparaît pour la jeune
compagnie la volonté de travailler à long terme et d’appuyer sur l’écriture
théâtrale d’Anton Tchekhov, l’écriture d’une série-fleuve, la leur, intitulée:
Il n’y a que les chansons de variété qui disent la vérité!
En 2010, la compagnie créée Sweet Dreams, le deuxième épisode de la
série Il n’y a que les chansons de variété qui disent la vérité!. Cet opus est
joué par au Théâtre du Moulin Neuf à Aigle, à L’Arsenic à Lausanne, à La
Poudrière à Neuchâtel dans le cadre de la saison du Pommier, au Nouveau
Monde à Fribourg. Il est par ailleurs coproduit par le TPR de La Chaux-deFonds.
L’ultime épisode le sa série « Il n’y a que les chansons de variété qui disent
la vérité», Sunday Morning, est créée au printemps 2012, en coproduction
avec le Théâtre les Halles à Sierre et l’Arsenic à Lausanne.
Présentée en épisodes individuels ou sous forme d’intégrale, la série est
jouée cette année-là en tournée au Nouveau Monde et à La Bâtie - festival
de Genève.
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Biographies
Alexandre DOUBLET
Alexandre Doublet est né le 16 août 1980, à Abbeville dans le département
de la Somme (France). Diplômé en 2007 de La Manufacture – HETSR à
Lausanne. Il est metteur en scène, directeur de la compagnie Alexandre
Doublet, comédien et co-dirige, depuis peu, le Théâtre Les Halles, à
Sierre, aux côtés de Denis Maillefer. De 2008 à 2012, il crée sa trilogie
intitulée Il n’y a que les chansons de variété qui disent la vérité / épisode
1 : Perfect Day / épisode 2 : Sweet Dreams / épisode 3 : Sunday Morning.
Ce projet est une libre adaptation d’une pièce de jeunesse d’Anton
Tchekhov Platonov. Ce spectacle rencontre un vif succès et se voit
décerner en 2008, le premier prix du concours PREMIO qui vise à soutenir
la jeune création théâtrale. Pendant cette période Alexandre Doublet
créera, en 2007, Scievilisation ; en 2009, La jeune que rien ne pouvait
consoler. Rien ! De rien ! De rien ! (spectacle pour enfant) ; en 2010, Il faut
être solidaire comme l’épi de maïs, fort comme le baobab et courageux
comme le lion (avec les étudiants de La Manufacture) et Bienheureux celui
qui s’assied (avec 80 acteurs amateurs de la région Poitou-Charentes) .
Parallèlement, Alexandre Doublet travaille comme assistant à la mise en
scène auprès de Claire Lasne Darcueil de 2008 à 2010, et de Marielle
Pinsard en 2008. Il est également comédien dans Hamlet de
W.Shakespeare, en 2009, D’ici là, on peut rêver mises en scène par Claire
Lasne Darcueil, en 2010 ; Dans la pièce pour enfant Pacamambo de
W.Mouawad, mise en scène Nicolas Fleury, en 2010 ; il tourne dans Quai
Ouest de Bernard Marie Koltès, réalisé par les frères Rupp. Pour Alexandre
Doublet, le théâtre est, avant tout, une histoire de « bande » et c’est pour
cela qu’il travaille souvent avec la même équipe.
Florence PROTON
Née en Allemagne, Florence grandit pourtant au milieu des montagnes
valaisannes.
Après sa maturité en langues modernes, elle étudie l’histoire et l’histoire
de l’art pour se changer les idées et faire fonctionner son cerveau alors
qu’elle s’occupe de ses quatre enfants. Les quelques années qui suivent,
elle travaille comme enseignante et se confronte au monde de
l’adolescence.
Délaissant les salles de classe de peur d’y scléroser, elle devient porteparole nationale d’une ONG, découvre le monde des médias et apprend le
métier d’attaché de presse sur le tas.
Après cinq ans, elle reprend ses études et se consacre aux questions de
développement dans les pays du sud. Particulièrement passionnée par
l’urbanisme et l’architecture, elle hésite encore à entreprendre une thèse
sur les questions d’espace urbain dans les pays émergents.
Parallèlement, elle commence à réorienter sa vie professionnelle vers le
milieu culturel et travaille en communication, tour à tour, pour un festival
de musique électronique, une compagnie de danse et un théâtre. C’est là
qu’elle prend goût aux techniques de plateau et décide de consacrer ses
week-ends et ses nuits à apprendre. Depuis elle travaille comme
technicienne dans une salle de concert.
Après un petit break dans l’enseignement pour reprendre son souffle, elle
rencontre Alexandre Doublet qui lui propose de rejoindre sa compagnie
de théâtre. Depuis elle partage son temps entre du travail de presse et de
communication, des mandats de médiation culturelle et ses enfants.
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Michaël MONNEY
Licencié en Sociologie des médias et de la communication de l’Université
de Fribourg (2005), il s’essaie d’abord à la politique en participant à la
campagne «Oui au Partenariat enregistré» comme Attaché de presse
Suisse Romand. En 2007, il se forme à la gestion culturelle et sociale à la
SAWI et prend en charge l’administration de la 2b company (François
Gremaud) et devient Chargé de communication et Responsable du bureau
de presse du Verbier Festival.
Il partage désormais son énergie entre plusieurs compagnies de spectacle
vivant indépendantes : 2b company (François Gremaud), Alexandre
Doublet, Viande Hachée des Grisons (Laetitia Dosch), L’éfrangeté
(Sylviane Tille) et Skøln Å ThTr (Vincent Brayer). En parallèle, il a rejoint
l’équipe de Tutu Production, qui gère la diffusion et les tournées de
Massimo Furlan, Nicole Seiler, Marco Berrettini, Cindy Van Acker, 2b
company et Christian Geffroy-Schlittler.
Adrien RUPP
Né en 1979 et vit à Lausanne. Il se forme de 2004 à 2007 en art dramatique
à la HETSR la Manufacture à Lausanne. En 2005-2006, il obtient le prix
d'études d'art dramatique de la «fondation Friedl-Wald» et en 2006-2007, le
prix d'études dramatiques de la «Fondation des Coopératives Migros Pourcent culturel». Depuis 2002, il joue également dans divers courts et longs
métrages, dont Cadolzburg (2002). Depuis 2009, il met en scène plusieurs
spectacles: «Ce que je veux de toi», «Shut up and let me know», "Shake
your Spear while Tom Waits", "La Loi d'interaction..." (Prix PREMIO 2010),
qu'il coécrit, principalement avec Katy Hernan. En 2012, il coréalise le
long-métrage "Quai Ouest" avec son frère Lionel Rupp et joue le rôle de
Platonov dans la série théâtrale d'Alexandre Doublet; "Il n'y a que les
chansons de variétés qui disent la vérité".
Nicolas FLEURY
Il est né en 1968 et vit à Montreuil. Après son diplôme en architecture
intérieure de l’Ecole Nationale Supérieure des Arts Appliqués et des
Métiers d’Art à Paris, il est l’assistant du scénographe Lou Goaco.
Scénographe et costumier il collabore avec Hélène Ninérola, Edgar
Petitier, Eric de Dadelsen, Christophe Laedlein-Greilsammer, Richard
Sammut, Claude-Alice Peyrottes, Françoise Lepoix, May Bouhada, Caroline
Marcadé, Mohamed Rouabhi, Yann-Joël Collin, Eric Louis, D’ de Kabal, Eric
Elmosnino, Claire Lasne Darcueil, Alexandre Doublet.
Comédien il joue pour Hélène Ninérola, Richard Sammut, Claire Lasne
Darcueil, Alexandre Doublet, Philippe Garrel.
Il a mis en scène Fellicittà (Fellini), Pinocchio (Collodi), Lysistrata
(Aristophane), Le Square (Duras), Pacamambo (Mouawad) et les chantiers
de création Passionnément à la folie et L’art c’est beau, mais c’est du
boulot.
Il intervient dans les écoles, collèges et lycées.
Charlène Martin
Née en 1969 – Chanteuse / Improvisateur / Compositeur.
Musicienne de formation (Conservatoire- Poitiers et Ateliers Musicaux
Syrinx - Poitiers, stages ONJ, Cursus Arrangement-Composition à l’IACPParis), elle a chanté avec les grands noms du jazz contemporain et des
musiques improvisées comme Andy Emler, Claude Tchamitchian,
Dominique Pifarély, Yves Robert, Jean-François Pauvros, Régis Huby… Elle
joue régulièrement avec Claude Barthélémy (cf Orchestre National de Jazz,
et projet « Lieder ») depuis 2001. Elle mène aussi ses propres projets (du
Duo à l’Octet) et est invitée régulièrement sur des scènes régionales,
nationales et internationales comme chanteuse soliste. Elle dirige des
16
stages sur les techniques vocales et l’improvisation, et a collaboré avec le
Centre Dramatique Poitou-Charentes / Claire Lasne Darcueil en tant que
coach vocal, chanteuse, direction musicale ainsi qu’avec la Cie Alexandre
Doublet en tant que coach vocal et conseillère musicale. Elle vient de
créer un nouveau projet jazz-pop-rock en Trio : « My favorite songs ».
Projets 2012/2013 en cours : « Duo des M » - Poésie sonore, « Poussières
d’étoiles » (Création vocale à Nantes en Nov 2012), « Portraits Vocal »
(Création au TAP-Poitiers Juin 2013), « Le Blues de Jean Lhomme »
(Création à Genève en déc 2012) avec Enzo Cormann et Jean Marc
Padovani, « Don Quichotte » avec la Cie le Diamant noir (création à Poitiers
fin 2013)..etc…Discographie: «Caminho» (2000), «Le cri de la chèvre»
Quartet de Charlène Martin (2003), «La fête de l’eau» ONJ/Claude
Barthélémy (2004), «Circum Grand Orchestra»(2005), «L’instinct de
conversation» Martin/Binet (2008), Claude Barthélémy « Lieder » (2011).
Valéria Bertolotto
Diplômée du Conservatoire de Lausanne (SPAD) en 1998, Valeria
Bertolotto a depuis joué sur de nombreuses scènes romandes et
francophones. Elle a travaillé, entre autres, avec : Claude Stratz (Ce soir on
improvise), Geneviève Pasquier (Le corbeau à quatre pattes), Andrea
Novicov (Les 4 jumelles, La maison de Bernarda Alba, Valparaiso), Denis
Maillefer (L’enfant éternel, La première fois), Marielle Pinsard (Nous ne
tiendrons pas nos promesses)…
Elle participe en 2009 à la création du premier épisode de Platonov, sous la
direction d’Alexandre Doublet : « Il n’y a que les chansons de variété qui
disent la vérité », en jouant le rôle de Sophie.
Olivia Seigne
Comédienne valaisanne, elle a étudié le théâtre à Paris, aux cours Florent
puis au Théâtre Ecole du Passage, dirigé par Niels Arestrup. Elle suit des
stages à Moscou avec Anatoli Vassiliev en 1999 et obtient une licence en
Russe à l’Université de Genève en 2001. Elle a joué notamment dans : « la
Seconde Surprise de l’Amour » de Marivaux, mise en scène Marine Billon,
«le Laboureur de Bohême » texte philosophique et médiéval de Johannes
von Saaz, mise en scène Julien Barroche, « Le Silence » de Nathalie
Sarrault, mise en scène Armand Deladoëy, « Le livre des Tempêtes »
d’Yves Robert, mise en scène Julien Barroche, « Rêveries » d’après Robert
Walser, mise en scène Fred Mudry, « La Double Inconstance » de
Marivaux, mise en scène Daniel Wolf, « les Physiciens » de Dürrenmatt,
mise en scène de Julien Barroche. En 2008 elle a reçu le prix culturel
d’encouragement de l’Etat du Valais.
Tomas Gonzalez
Tomas Gonzalez naît en 1987 à Lausanne. C’est là qu’il grandit et suit sa
scolarité. Après des études universitaires en cinéma, anglais et tradition
classique, menées entre les Universités de Lausanne et d’Aberdeen,
Écosse, il intègre le Conservatoire de Genève, en section d'art
dramatique. Il y travaille notamment avec Hervé Loichemol, Anne-Marie
Delbart et Patrick Le Mauff. C’est à l’issue de sa première année préprofessionnelle qu’il est reçu à la Manufacture-HETSR, où il suit une
formation complète sous l'égide de Jean-Yves Ruf, Frédéric Plazy, Oskar
Gomez Mata, Denis Maillefer, François Gremaud et Christian Geffroy
Schlittler entre autres. En 2012, il termine ses études et travaille au
développement de ses propres projets, dont certains sont joués au Festival
Les Printemps de Sévelin ou prochainement aux Festival Les Urbaines, à
Lausanne. La même année, il est engagé par la Manufacture-HETSR comme
assistant à la mission de Recherche appliquée et développement (Ra&D).
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Revue Médias
Radio 2012
RTS – Espace 2, Zone critique
Avec les chroniqueurs:
Pierre Lepori (RSI), Marie-Pierre Genecand (Le Temps) et Thierry
Sartoretti (RTS)
Vendredi 15 novembre et dimanche 17 novembre
http://www.rts.ch/espace-2/programmes/zone-critique/5339568-zonecritique-du-15-11-2013.html
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