Correction

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FACULTE
De
PHARMACIE
TUTORAT UE7 2011-2012
CORRECTION Séance n°4 –
Semaine du 27/02/2012
La santé et la maladie – Visier
Séance préparée par Emilie GROMAN, Jeremy AUBRIT et Hosameldin OTMAN
Pensez à élire vos représentants étudiants le mardi 13 mars !
QCM n°1 : a, c, d
a) Vrai.
b) Faux : L’histoire montre que la définition de la maladie est de plus en plus extensive.
c) VRAI.
d) VRAI.
e) Faux : La maladie modifie l’identité sociale d’une personne (et peut provoquer son exclusion
sociale).
QCM n°2 : c, e
a) Faux : Le cadre de référence de la maladie (≈ définition de la maladie) varie selon les cultures.
b) Faux : Des individus spécialisés dans la prise en charge des malades sont retrouvés dans toutes
les cultures.
c) Vrai. Le détour culturel consiste en l’étude des différentes cultures par l’observation active. Cette
dernière permet de trouver les différences entre les cultures et aussi leurs points communs (=
invariants culturels).
d) Faux : La maladie n’est pas laissée au hasard (et fait objet de représentation).
e) Vrai.
QCM n°3 : d
a) Faux : La maladie peut être modélisée de 3 façons : destructrice, métier et libératrice.
b) Faux : La maladie est pensée comme une entité d’origine externe au malade.
c) Faux : On retrouve un raisonnement à la fois symbolique et rationnel dans les 2 sociétés, mais
dans les sociétés modernes, la part de la fonction symbolique diminue et celle de la rationalité
augmente.
d) Vrai.
e) Faux : On peut très bien retrouver le disease sans l’illness et le sickness (ex : cancer non
diagnostiqué).
QCM n°4 : b, c
a) Faux : Dans les esprits de l’époque, l’épidémie est une punition divine s’abattant sur une
communauté considérée coupable par le reste de la population.
b) Vrai.
c) Vrai.
d) Faux : L’étranger est soupçonné d’être responsable des épidémies et sert de bouc-émissaire.
e) Faux : La lèpre fait partie du temps des épidémies, c’est la tuberculose qui apporte la considération
du malade lui-même.
QCM n°5 : d
a) Faux : La révolution industrielle n’a rien avoir ici. Il n’y a qu’une seule révolution : la révolution
Pasteurienne (= identification des agents bactériens + création des 1ers anti-bio.
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b) Faux : La banalisation des maladies infectieuses a au contraire participé à l’essor des maladies
chroniques : avant les maladies infectieuses étaient tellement importantes qu’elles « masquaient »
les maladies chroniques.
c) Faux : La maladie chroniques se définit comme étant une maladie qui dure longtemps (+ de mois),
non guérissable mais soignable.
d) Vrai : par définition.
e) Faux : c’est l’inverse : Le SIDA est apparu comme une maladie aigue puis s’est peu à peu
transformé en maladie chronique grâce à l’évolution des traitements.
QCM n°6 : a, b, d
a) Vrai.
b) Vrai.
c) Faux : C’est selon Freidson ! C’est la théorie de l’étiquetage.
d) Vrai.
e) Faux : Au contraire, cette distinction est beaucoup moins nette : on est globalement en meilleure
santé même si la population totale compte plus de « malades »
définition plus extensive de la
maladie.
QCM n°7 : a, b, e
a) Vrai.
b) Vrai.
c) Faux : Définition de l’OMS : « la santé est un état de complet bien-être physique, mental et social,
et ne consiste pas seulement en une absence de maladie ou d’infirmité ».
d) Faux : Santé vide = Absence de maladie. Fond de santé = capital. Santé Equilibre = notion
d’hygiène de vie, de maîtrise par rapport à l’environnement.
e) Vrai.
QCM n°8 : a,c,d,e
a) Vrai.
b) Faux, la santé est vue comme première, il n’existe donc pas de genèse de la santé.
c) Vrai.
d) Vrai.
e) Vrai.
QCM n°9 : b, c, d
a) Faux : La maladie a 3 composantes : individuelle (illness), sociale (sickness) et biologique
(disease).
b) Vrai.
c) Vrai.
d) Vrai.
e) Faux : c’est Parsons
QCM n°10 : e
a) Faux : La sanitarisation est pratiqué par « tout le monde » : commerçants, médecins, publicités
b) Faux.
c) Faux : Le système de santé français est basé sur un modèle d’égalité et de justice.
d) Faux : Elles ont même tendance à augmenter.
e) Vrai.
QCM n°11 : c
QCM n°12 : f : hémi / an / ops / ie = demi, moitié / absence / oeil / état
QCM n°13 : b, e
a) Faux : spanio = rare.
b) Vrai.
c) Faux : ectopie = position anormale d’un organe
endocardite = inflammation de la tunique interne du cœur.
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d) Faux : le suffixe « ite » peut signifier inflammation ou infection.
e) Vrai.
QCM n°14 : a
a) Vrai.
b) Faux : attention c’est le suffixe « odynie ».
c) Faux : le suffixe « ome » signifie tumeur.
d) Faux le suffixe « esthésie » correspond à une sensation, une perception, qui n’est pas forcément
une douleur.
e) Faux : le suffixe « lyse » signifie libération, destruction.
Question rédactionnelle
« La maladie pensée et agie ».
Expliquez le sujet en utilisant vos connaissances en SHS :
Pour cette correction, nous vous avons préparé deux intro type ! ☺
Rappel : une introduction se compose en 3 parties :
Une phrase générale permettant de resituer le sujet et montrant au correcteur que
vous avez compris le sujet
Une problématique basée sur la question
L’annonce du plan
Découpage de la phrase :
La maladie pensée : représentations profanes et spécialisées de la maladie
La maladie agie : action de la société pour prendre en charge la maladie
Introduction 1:
La maladie est un fait social ce qui justifie son étude par les nombreuses disciplines
composant les Sciences Humaines et Sociales.
Quelle vision a t-on de la maladie et quelles actions engendre-elle ?
Dans une première partie, nous étudierons les représentations autour de la maladie et enfin
dans une seconde nous verrons comment maladie et santé sont prises en charge par la
société.
Introduction 2:
La maladie a toujours un impact social: c'est un fait social, ce qui justifie son étude par les
nombreuses disciplines composant les Sciences Humaines et Sociales. L’action sur la
maladie est toujours corrélée aux représentations qu’elle engendre (elle engendre toujours
des symboles et des actions). Quelle est la représentation de la maladie et comment la
société s'organise pour y répondre? Nous verrons tout d'abord les représentations
qu'engendre la maladie et enfin les différentes réponses apportées par la société.
I) Représentations autour de la maladie :
1) Anthropologie de la maladie
La maladie est un évènement qui requiert toujours une explication et une
interprétation : c’est la question du sens (invariant culturel). Il y a toujours une part
de rationnel et une part de symbolique dans son interprétation, c’est la définition de ce
qui est rationnel qui diffère selon les sociétés.
La maladie & ses représentations sont perçues différemment selon la société étudiée : il
y a un cadre de référence spécifique à chaque société. Par exemple :
- Dans les sociétés traditionnelles, la maladie est un évènement parmi d’autres, il
n’y a pas d’autonomie du biologique, on peut ainsi traiter de la même manière
l’infertilité de la femme et de la terre : c’est ce qu’on appelle l’identité
symbolique
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-
Dans les sociétés modernes, le cadre de référence n’est pas celui du
biologique ; au contraire, le langage de la santé et de la maladie est toujours
structuré par le rapport de l’individu à autrui et à la société
2) Histoire de la maladie
De même, les conceptualisations de la maladie évoluent selon la période historique :
- Le temps des épidémies (peste, lèpre, Justin Bieber) : Jusqu’au XIXème siècle la
maladie est synonyme de mort, c’est un fléau collectif qui s’abat sur la communauté
en réponse à un péché : il n’y a pas d’individualisation de la maladie. Cette
punition divine entraine des réactions de peur, de fuite (mouvements de population à
vitesse lente
augmente la propagation). On désigne des boucs émissaires, le
malade est stigmatisé, jugé comme coupable de ce qui lui arrive.
- La Tuberculose (XIXème) : la maladie s’individualise, elle devient une forme de vie
avec la création de sanatorium où l’on peut venir visiter les malades
Apparition
du statut de malade
- L’ère des maladies chroniques : De nos jours, dans les sociétés modernes, la
découverte des agents infectieux (antibiotique), l’augmentation de l’espérance de vie
ainsi que la médicalisation de la santé ont permis de mettre en avant les maladies
chroniques : on ne « guérit » plus de sa maladie mais on vit avec ; on affirme le
statut de malade.
3) Sociologie de la maladie
Selon Freidson, le médecin est le créateur social de la maladie. C’est parce qu’il donne
un nom à des symptômes que le malade devient malade socialement (théorie de
l’étiquetage).
La maladie a une réalité sociale (sickness) : c’est une déviance engendrant la
désintégration sociale du malade et perturbant le bon fonctionnement de la société
(Parsons : théorie fonctionnaliste). Le malade est alors inactif et nécessite des soins
De plus, elle conditionne les comportements du malade : il va penser la maladie en
fonction de ses retentissements : gravité, durée et symptômes. Pour le malade, la
maladie peut alors être : (citez un seul suffit à montrer que vous avez compris l’idée ☺ )
- Destructrice : sur les plans biologique (disease), sociologique (l’empêche de
faire ce qu’il fait d’habitude)
- Libératrice : expérience forte permettant à l’individu de se révéler à lui-même.
- Métier : quelque chose avec lequel il faut VIVRE, elle donne d’autres activités à
effectuer.
⤷ C’est tout particulièrement le cas de la maladie chronique : le malade
devient un spécialiste de sa maladie, elle devient une activité quotidienne
Ces 3 modèles sont des visions profanes de la maladie (révélées par les études
de Claudine Herzlich)
D’un point de vue profane, cette maladie est pensée comme exogène, quelque chose
qu’il faut combattre avec tout l’arsenal thérapeutique disponible : on utilise alors des
métaphores épiques pour la décrire. Elle est opposée à la santé via des couples
d’opposition (Interne / Externe ;Sain / Malsain ; Naturel / Artificiel ; Individu / Société)
Citer un seul couple suffit ☺
II) Réponses et actions des sociétés
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NB : il est indiqué dans le paragraphe suivant des idées de liens avec les cours de santé
publique et droit, que vous pourrez reprendre et développer au fil de l’avancée des cours.
La maladie est évènement nécessitant une prise en charge (invariant culturel d’action),
afin de contrôler socialement cette déviance. Dans nos sociétés modernes, ce rôle est
assuré en grande partie par le médecin : c’est un individu légitimé (études, diplôme,
savoir universel) qui, par le biais de la relation médecin-malade, va faire entrer le patient
dans le parcours de soins, permettant sa resocialisation, et ce en lui délivrant une
information claire, loyale et appropriée.
Au-delà de la relation médecin-malade, il existe une prise en charge sociale qui a
évolué au cours du temps :
- Hygiénisme : connaissances assurant la santé des populations considérées en
masse. C’est l’intervention de la médecine préventive avec une forte implication des
gouvernements sur la Santé Publique (= Art & science de prévenir les maladies,
prolonger la vie, améliorer la santé physique et mentale des individus par des moyens
d'action collective)
- Au début du 20ème siècle, on pensait pouvoir tout guérir. Les actions autour de la
santé et de la maladie ont donc été marquées par la médicalisation, c'est-à-dire la
prise en charge de plus en plus importante de problèmes de santé.
- Cependant ce système curatif est insuffisant en ce qui concerne les maladies
chroniques et engendrent des coûts importants pour le système de santé.
Ainsi, dans l’intérêt du patient et du système de santé, on observe un retour
progressif à la prévention de la maladie ( cours de Mme Casellas).
- Et aujourd’hui, nous en somme arrivés à essayer de limiter le risque de survenue
d’une maladie (société du risque) : c’est bien plus la santé qui est pensée que la
maladie. La médicalisation a une place moindre, l’accent est mis sur la promotion de
la santé par des actions plus globales : c’est la sanitarisation de la santé.
Afin de pourvoir quantifier ce risque sur la santé, on crée des indicateurs de santé
(comme la Qualité de vie liée à la santé).
Ces indicateurs permettent la mise en place et l’évaluation d’actions de Santé Publique
par les instances spécifiques (comme l’InVS ou l’Afssaps
lien Mme Casellas) : de
nombreux plans et programmes ont été mis en place, comme le plan cancer ou le
programme national nutrition santé, structurés par la loi de Santé Publique de 2004.
En effet, la santé est un bien premier (=préalable à l’exercice de son autonomie), elle
doit donc être pensée selon une question de justice sociale et nécessite donc la mise en
place de ces politiques de santé.
Enfin, des lois encadrent les actions mises en place afin de permettre une meilleure prise
en charge sociale de la maladie : on peut citer notamment la loi HPST de 2009. Celle-ci
prône notamment l’égalité d’accès aux soins, reprenant la notion de justice citée plus
haut, et structure la répartition des soins en créant les ARS (Agences Régionales de
Santé).
Le droit de la santé est un droit mixte (privé + public) correspondant à l’ensemble des
règles juridiques appliquées aux personnels, usagers, institutions et actions de santé,
régissant les relations entre professionnels (entente, transmission des informations…)
mais aussi entre le personnel soignant et les patients. Citons ainsi :
- Arrêt Mercier (1936) : il contractualise la relation médecin-malade.
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-
Loi Kouchner (4 Mars 2002) : elle facilite au patient l’accès au dossier médical et lui
garantit l’obtention d’une information claire, loyale et appropriée nécessaire à son
libre consentement.
-
La charte du patient hospitalisé assure le respect de la dignité ainsi que de la
religion du patient.
Ces lois permettent une meilleure prise en charge du malade et une meilleure efficacité
face à la maladie.
Conclusion
Ainsi, la maladie engendre de nombreuses représentations et nécessite une réponse
sociale, qui évolue aujourd'hui vers une plus grande considération de la santé. Celle-ci tend
alors à devenir une norme. Des politiques de santé publique sont menées afin de mieux
prendre en charge la maladie et de favoriser la santé, pourtant des inégalités de santé
persistent toujours et tendent à s'accroitre.
De nombreuses notions ne figurent pas uniquement dans le cours de M. Visier, cette séance
vous montre quelques liens faciles à faire avec d’autres cours ! ☺
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