Méthodes et Pratiques Scientifiques. Thème 2 : Autour de la pomme… à cidre ! Séance n°2 – Entretenir le verger et optimiser la récolte. 1- Le souci d’une production régulière et homogène en qualité. Les données : Votre verger a maintenant quelques années et la première récolte conséquente a eu lieu. Vous souhaitez pour les années à venir obtenir une production régulière et homogène en qualité. Question : Par quelles techniques d’entretien est-il possible d’obtenir une récolte de qualité, en quantité suffisante et régulière années après années ? Après quelques recherches dans des ouvrages de pomiculture et de recherche agronomique, vous disposez des documents suivants. Taille de printemps des coursonnes (branches fruitières) par extinction. Généralement le pommier produit trop de fruits chaque année ou une année sur deux selon les variétés. L’intervention consiste à favoriser un juste équilibre entre la vigueur des branches et le nombre de fruits qu’elles peuvent porter. En effet une production excessive, non seulement donne des fruits de mauvaise qualité, mais également affaiblit et désorganise l’arbre durant plusieurs années. Il est donc indispensable de supprimer les coursonnes à la base de la branche ainsi que celles mal placées sous la branche, peu autonomes et mal éclairées. Eclaircissage des fruits. Lorsque les fruits sont noués (= en formation) et que la chute naturelle de ceux mal fécondés a eu lieu (« chute de juin »), il est impératif d’ « éclaircir ». Cette opération consiste à éliminer avant grossissement une partie des fruits produits par un arbre trop chargé, qui s'épuiserait avec une telle production. Depuis quelques années l’éclaircissage mécanique est apparu grâce notamment à des « vibreuses » qui augmentent la chute des petits fruits. Taille et haubanage La taille permet de supprimer certaines branches mal positionnées. Le haubanage consiste à sangler certaines branches fruitières afin de les maintenir dans une forme arquée. Document 1 : Quelques techniques d’entretien du verger exposées dans des manuels de pomiculture. Les documents suivants présentent des résultats d’expériences menées par des agronomes. Caractéristiques des coursonnes (fertilité, calibre des fruits et teneur en sucre des fruits) selon l’inclinaison des rameaux qui les portent. 0° 20° 50° Document 2 : - Silhouette de pommier montrant la diversité d’inclinaison de ses branches. - Un exemple de mesure d’angle des rameaux. Orientation des rameaux Rameaux verticaux (0°-30°) Rameaux horizontaux (30°-120°) Rameaux pendants (120°-180°) Fertilité* (bonne, moyenne…) Calibre des fruits** (gros, petits…) Teneur en sucre*** (élevée, faible…) Document 3 : Tableau récapitulant les caractéristiques des branches fruitières selon l’inclinaison. (Données obtenues à partir du document 4). *Fertilité : elle correspond au nombre d’inflorescence (groupe de fleur) par mètre de rameau et donne une indication de la productivité (nombre de fruits par mètre de rameau). **Calibre : c’est la taille du fruit ***Teneur en sucre : elle est déterminée par dosage du saccharose en g/L. Généralement la valeur de 30 g/L est considérée comme limite inférieure d’une bonne qualité. Document 4 : Influence de l’inclinaison des rameaux sur les caractéristiques fruitières. (L’épaisseur des traits est proportionnelle aux valeurs mesurées). Influence de la charge sur la qualité des fruits et la régularité de production. Selon les années, la charge (quantité de pomme portée par un pommier) peut varier. Après une année de forte production, on observe généralement une à deux années de production faible, ce phénomène fréquent chez les pommiers, plus ou moins marqué selon les variétés est appelé alternance. Comme référence, l’année de plus forte production correspond à une charge en fruits de 100% : Variété Moyen (50%) 39,4 49,5 Clos Renaux Douce Moen Variété Charge par arbre Masse moyenne des fruits (en g) 100% 65% 50% 100% 65% 50% 69,3 73,7 78,8 43,4 49,5 58,9 Clos Renaux Douce Moen Charges moyennes par arbres en Kg 2/3 forte (65%) 64,2 64,2 Masse volumique du jus liée à la présence de sucre (en g/L) 1051 1053 1059 1050 1053 1059 Forte (100%) 84,6 105,1 Volume de jus par arbre (en L) Alternance 58,2 43,2 25,8 69,2 40,0 31,1 Forte Faible Très faible Forte Faible Très faible Document 6 : Résultats expérimentaux concernant deux variétés courantes de pommier à cidre. Bilan de votre étude : Caractéristique recherchée Production en quantité suffisante (charge en fruits) Bonne qualité du fruit (calibre, teneur en sucre et en jus) Production régulière (faible alternance) Conditions d’obtention Techniques à mettre en œuvre 2- Pollinisation croisée : l’intérêt des ruches dans un verger. Les données : Un ami apiculteur vous conseille de placer des ruches dans votre verger au moment de la floraison des pommiers. Il vous propose même d’en mettre quelques unes à votre disposition. Question : Quel est l’intérêt de placer des ruches dans un verger ? Chez les rosacées, les principaux agents de pollinisation sont les insectes et notamment les abeilles domestiques qui représentent environ 60 à 90 % de la faune pollinisatrice. Les abeilles sont inactives à une température inférieure à 14°C. La vitesse de butinage est 6 à 15 fleurs par minute et l’aire de butinage est de quelques dizaines de mètres carrés. Document 1 : Mise en évidence de l’importance de la pollinisation croisée. Un verger est planté par moitié de deux variétés de pommiers. La récolte totale en Kg de chaque rangée sur une période de 4 ans est indiquée en bas du document. Document 2 : Autopollinisation et pollinisation croisée >> Pour la plupart des variétés de pommier, l’autopollinisation est peu efficace : le pollen d’une variété ne peut féconder un ovule de la même variété. Une fleur ne peut pas s’autoféconder. La fécondation n’est possible que suite à une pollinisation croisée : le pollen d’une variété féconde un ovule d’une autre variété. La pollinisation croisée nécessite alors un transport du pollen. Pollinisation Aucune (fleurs ensachées) Incontrôlée au verger Auto pollinisation au pinceau Pollinisation croisée au pinceau Nombre moyen de pépins 0 2,6 2,3 8,5 Fructification en % 0 Variable 35 100 Document 3 : Des expériences sur les modes de pollinisation Des ruches dans un verger. Ruches par hectare Nombre moyen de visites d’abeilles par fleur Pourcentage de fleurs donnant des fruits Masse des fruits (en g) 1 3 6 0,6 1,2 2,5 12,6 13,2 25,2 89,1 97,3 102,2 Document 4 : Influence du nombre de ruches dans un verger. 3- Le choix initial d’un verger traditionnel, et d’un type d’agriculture. En tant que futurs cidriculteurs, vous avez dû faire des choix dès le montage du projet quant au mode de production. Les questions principales ont été : Quel type de verger cidricole implanter : arbres basses tiges en haute densité, conduits intensivement ? Ou bien verger constitué de hautes tiges, en basse densité et gérés extensivement ? Pour quel type d’agriculture opter : conventionnel, biologique, durable … ? Deux systèmes de production cohabitent, le pré verger associé à une conduite des arbres en haute tige (branches charpentières insérées sur le tronc entre 1,8 et 2,2 m au-dessus du sol) et le verger spécialisé dans lequel les arbres sont principalement des basses tiges. Les prés vergers qui associent généralement pâture et production de fruits se sont fortement développés au XIX ème siècle et, malgré une importante régression au cours des cinquante dernières années, se sont maintenus de façon significative dans cette région. Les arbres sont conduits en dôme et écartés d'au moins 8 m les uns des autres, le sol est systématiquement enherbé. La densité de plantation des prés-vergers est comprise entre 70 et 180 arbres/ha. L'âge des arbres est variable puisqu’ils sont continuellement renouvelés. Les vergers spécialisés basse tige se sont développés entre les années 80 et 90. Ils sont constitués par des rangées homogènes d’arbres comportant un arbre tous les 2 à 3 m et espacées entre elles d'environ 5 m. Leur densité de plantation est comprise entre 400 et 650 arbres/ha. Le rendement des prés vergers est limité à 20t/ha, celui des vergers "basse-tiges" à 30t/ha. Document 1 : Deux systèmes de plantations possibles. Extrait du site de l’INAO (Institut National de l’origine et de la qualité), fiche des cidres AOC Pays d’Auge. Réseau agriculture durable Agriculture conventionnelle Pas plus de 100 kg d’azote Tous autorisés sans limitation / hectare / an. de quantité 1. Non mentionnées. Autorisées 1. Un seul traitement Tous autorisés 1 sans limitation fongicide par an autorisé. du nombre de traitements. Interdiction de tous les insecticides. Désherbants Tous interdits. Employés aux 2/3 de la Tous autorisés 1. (= herbicides) dose autorisée par la réglementation. Lutte biologique Recommandée. Recommandée. Recommandée. OGM Interdits. Interdits. Autorisés 1. Document 2 : Comparaison des cahiers des charges de trois agricultures différentes. Les indications correspondent à la culture du blé, plante annuelle, mais sont transposables en grande partie au pommier. 1 : dans les limites de la réglementation. Modifié, d’après AUBERT C. et FLECHET G. (2008), Quelle agriculture pour quelle alimentation ? Editions Milan – Terre sauvage. Engrais minéraux solubles Boues d’épuration Pesticides : insecticides et fongicides Agriculture biologique Interdiction de tous les engrais minéraux solubles. Interdites. Interdiction de toutes les molécules de synthèse. La lutte biologique est une alternative aux insecticides chimiques qui s'avère prometteuse pour lutter contre les ravageurs du pommier. Elle consiste à utiliser des auxiliaires de lutte (prédateurs, parasitoïdes, virus, champignons, bactéries) pour lutter contre les populations d'insectes nuisibles. Différents moyens peuvent être préconisés : l'introduction d'agents de lutte biologique dans le milieu ou l'aménagement de l'habitat pour favoriser le recrutement et la conservation de la faune auxiliaire bénéfique. Document 3 : La lutte biologique, une approche prometteuse. L’exemple le plus classique est celui de la coccinelle, insatiable prédateur de pucerons • La femelle est rouge sombre, au corps globuleux d’environ 0,5 mm, avec un dos fortement bombé et orné de soies. Le mâle est plus petit et plus élancé (0,3 mm). Son corps, qui se rétrécit vers l’arrière, est de couleur orange à rouge clair. Le Panonychus ulmi hiverne au stade œuf. Les œufs éclosent à l'approche du stade bouton et les nymphes commencent alors à s'attaquer au feuillage pour se nourrir de la sève. Au stade calice (juste avant floraison), la première génération d'adultes apparaît pour être suivie par 5 à 8 autres générations dans la saison selon certains facteurs dont les conditions climatiques. Une femelle pond sous les feuilles environ 20 œufs au cours de sa vie mais ce nombre varie en fonction de la nourriture disponible. La reproduction des acariens est favorisée par un temps chaud et sec. Un haut taux d'humidité réduit la production d'œufs. Ci-dessus à gauche : femelle de l’acarien rouge du pommier (Panonychus ulmi) dévorées par des Typhlodromes (acariens auxiliaires) ; à droite, punaise anthocoride. Ci-dessous : branche d’un pommier infesté de Panonychus ulmi. Les pommes assurent normalement leur croissance en accumulant les sucres photosynthétisés par les feuilles. • Les dommages de l’acarien sont reconnaissables à la décoloration et à la déformation des tissus végétaux qu'il provoque en injectant des toxines. Le feuillage du pommier prend une coloration bronze. La photosynthèse est diminuée, ce qui réduit la taille des fruits, encourage leur chute prématurée, et affecte la fructification de l'année suivante. Les dommages tôt dans la saison sont les plus critiques. • Lutte culturale : en lutte chimique, on recommande de traiter au printemps à partir de 70% de feuilles occupées, et 30% en été. L’interprétation de ces seuils doit prendre en compte la présence d’auxiliaires. La présence d'un couvre-sol (herbe, cultures…) permet de réduire les populations et même de les ramener à des niveaux où il n'y a pas de pertes économiques, celles-ci préférant les arbres vigoureux. Parmi les cultures intercalaires, les navets repoussent les acariens ainsi que l'anis et les alliacées (ail, oignon, poireau…). •Auxiliaires : les prédateurs de Panonychus ulmi sont très nombreux : staphylins, coccinelles, chrysopes, hémérobes, mais les plus efficaces sont d’autres acariens phytoséides (les typhlodromes) et diverses punaises, dont les anthocorides et les myrides. Document 4 : Nuisibilité d’un ravageur du pommier, l’acarien rouge du pommier (Panonychus ulmi) Les ravageurs du pommier les plus à craindre sont le carpocapse, les acariens et le puceron cendré. Source : http://www.univ-lehavre.fr/enseign/fst/projets/amenagements_entomofaune/pages/pommier.htm Mortalité anormale d’abeilles dans un rucher situé à proximité d’un verger en fin de floraison et récemment traité par un insecticide. Le verger traditionnel de haute tige offre une large palette de micro-habitats (plantes herbacées, bourgeons, fleurs et fruits, cavités, bois mort et écorces) du fait de sa diversité structurelle, de la variété des ambiances climatiques (humides, sèches, ensoleillées, ombragées, protégées ou non du vent) et des pratiques agricoles (fauchage, pâture ou non). Il est ainsi devenu le refuge d’espèces en déclin, voire menacées d’extinction. Près de 2400 espèces végétales et animales y ont été recensées en France et en Allemagne dont 408 sont menacées d’extinction. Cette grande richesse traduit aussi l’étendue et la variété des caractéristiques de l’aire géographique où sont implantés ces prés-vergers. Le pré-verger entretient des chaînes alimentaires diversifiées. Par exemple, la chouette chevêche affectionne les cavités des vieux noyers, pommiers ou poiriers où elle se cache le jour et élève sa nichée. Le bouvreuil, dont les effectifs sont en déclin, est attiré par les bourgeons. En hiver, les vergers accueillent les populations hivernantes de grive mauvis et grive litorne. En Alsace, 35 espèces d’oiseaux nicheurs ont été dénombrées, dont 10 ne s’observent plus que dans ces vergers. La moitié de ces oiseaux sont des cavernicoles, comme le torcol fourmilier, la huppe fasciée, le pic-vert, le moineau friquet, l’étourneau ou les mésanges. Les vergers de cerisiers à hautes tiges attirent une importante population de gros-becs. Les vergers de mirabelliers abritent une forte densité de torcols et de rouges-queues à front blanc – 41 espèces ont été observées – ainsi que plusieurs espèces de chauves-souris (sérotine, noctule, grand rhinolophe, oreillard roux et pipistrelle commune), de lérots, de loirs et de fouines. 75 espèces de syrphes (mouches à allure de guêpe ou de bourdon) ont été inventoriées en Midi-Pyrénées dont 5 espèces patrimoniales (rares à l’échelle nationale). La diversité des espèces (oiseaux insectivores, chauves-souris, insectes auxiliaires) permet de préserver l’équilibre biologique des milieux, ce qui constitue le principal atout des prés-vergers. Les populations de ravageurs des feuilles (pucerons), des bourgeons et surtout des fruits (chenilles) restent faibles grâce à la présence de nombreux « ennemis ». Les variétés rustiques résistent aussi aux principaux champignons. Certes, la production de fruits y est moindre que dans les vergers intensifs, mais elle est compensée par la qualité, par la production de fourrage et souvent de miel. Le ravageur du pommier, l’acarien rouge, offre un exemple intéressant. Une étude menée en 1996 dans 19 vergers du Nord de la France montre que les vergers intensifs ne comptent qu’une seule espèce de prédateur d’acariens, les vergers en agriculture biologique deux et les vergers de plein vent (ou haute tige), six. La principale espèce recensée fait aujourd’hui l’objet de lâchers dans le cadre de la lutte biologique. Les vergers abritent aussi de nombreuses espèces de syrphes dont un tiers est constitué d’espèces à larves mangeuses de pucerons, qui limitent donc les infestations. Les vergers de plein vent, et plus généralement les autres milieux naturels, jouent aussi un rôle de réservoir d’auxiliaires (protecteurs des cultures contre les ravageurs) qui profite aux productions intensives. L’équilibre biologique des prés-vergers permet une production élevée sans aucun traitement chimique : rappelons que la production de pomme à couteau en verger intensif de basse tige nécessite en moyenne 37 traitements chimiques par pesticides dont la plupart est mutagène (potentiellement cancérogène), toxique pour l’appareil reproducteur… Documents 5 : Les prés-vergers, des espaces propices pour l’abri d’espèces sauvages et la protection des cultures A gauche, une haie de haute densité et de taille moyenne, plantée de différentes essences locales, constitue un excellent brise-vent et un milieu écologique riche et diversifié. A droite, une grive, excellent auxiliaire de l’agriculteur. Les haies permettent de maintenir un équilibre écologique régulant naturellement les populations animales et végétales ; éliminer une espèce cause la multiplication de ses proies et la disparition de ses prédateurs. Les haies peuvent être considérées comme des réservoirs de « mauvaises herbes » et d’animaux « nuisibles », mais elles fournissent aussi des espèces « utiles » comme les auxiliaires de culture. Les haies constituent pour les animaux d’élevage et les cultures une protection mécanique contre le vent, le gel, l’ensoleillement, etc. Dans les régions ventées, les cultures sont entourées de haies brise-vent pour protéger les productions fragiles comme les fruitiers. Document 6 : Les rôles écologique et micro-climatique des haies Animal Chrysope Hérisson Merle Forficule (ou perce-oreilles) Coccinelle à deux points Action au jardin Larve dévoreuse de pucerons et cochenilles, acariens rouges, jeunes chenilles. Grand mangeur de limaces, chenilles et vers. Apprécie les limaces et les insectes. Amateur de pucerons, acariens rouges, larves et œufs d’insectes. Consomme pucerons, acariens rouges, aleurodes, larves diverses. Document 7 : Le rôle de quelques animaux des haies Les grandes options Avantages Inconvénients Verger de hautes tiges Verger de basses tiges Utilisation optimale et raisonnée des engrais minéraux solubles et des pesticides (insecticides, fongicides, herbicides …) Recours maximal et systématique à la biodiversité : insectes pollinisateurs et auxiliaires de lutte biologique Document 8 : Un document de travail et de débats animés entre vous. Verger basses tiges en agriculture conventionnelle (herbicide au pied des pommiers). Notez la présence d’une haie, au fond de la parcelle. Les données : Votre objectif est de produire un cidre de qualité, mais aussi de vivre et de travailler sereinement dans un environnement sain. Votre attrait pour les paysages de bocage préservé, au sein de la future zone AOC Cidre du Cotentin, a certainement été un élément déterminant de votre choix d’implantation géographique. Question : En quoi l’implantation d’un pré-verger traditionnel de pommiers hautes tiges, entouré de haies bocagères et conduit selon les critères de l’agriculture biologique vous paraît-il pertinent ? Sinon, quelle option choisiriez-vous plus volontiers ?